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UE 2
Biologie cellulaire
Année universitaire 2017-2018
Tutorat PACES Lyon Est 2
Polycopié UE2
Polycopié UE2
Introduction
Informations générales concernant les polycopiés
Les polycopiés du Tutorat PACES Lyon Est sont mis à votre disposition comme compléments possibles à
votre méthode de travail. Ils n'ont pas vocation à remplacer votre présence en cours ou le cours de l'enseignant.
Les polycopiés ont été rédigés à partir des cours de l'année précédente, il est donc possible que certaines parties
ne soient plus au programme ou soient devenues inexactes (eh oui, la science évolue !). Nous vous conseillons
de vous approprier au maximum ces polycopiés en les annotant, en les surlignant, en les corrigeant et en les
modifiant en fonction du nouveau cours.
Nous insistons sur le fait que les polycopiés du Tutorat sont des Supports Pédagogiques, et ne sont
absolument pas une manière de remplacer les cours en amphithéâtre, ou une référence pour le concours.
L'UE2 est l'une des rares UE en PACES qui vous permettra de développer vos capacités d'analyse et de
réflexion sur des sujets scientifiques. Cette UE offre donc la possibilité d'appréhender les sciences médicales
autrement que par l'apprentissage par cœur que nous associons couramment (et à tort) à la PACES. L'épreuve
du concours d'UE2 est donc une épreuve de logique et de compréhension.
Dans le cadre de cette UE, il faut prendre en compte le fait que toutes les informations apportées par ce
polycopié ne sont pas à apprendre par cœur, mais sont à mettre en relation pour essayer in fine de comprendre
un mécanisme global de fonctionnement. Rien ne sert d'apprendre des détails extrêmement pointus qui ne vous
seront d'aucune utilité pour le concours, même s'ils restent des éléments intéressants pour votre culture
générale.
Les définitions marquées de deux étoiles (ÙÙ) sont présentes dans le glossaire de biologie cellulaire que vous
retrouverez sur Spiral dans le dossier « UE2 : La cellule » en temps voulu.
La présence de trois étoiles (ììì) indique que la sous-partie ne contient pas d'information mais que le
titre a été laissé en guise de déclaration.
Sommaire
Introduction ...................................................................................................................................................................... 3
Sommaire .......................................................................................................................................................................... 4
De la cellule au noyau et à l’ADN, support de l’hérédité .................................................................................................... 9
I. Introduction ............................................................................................................................................................... 9
II. Localisation de l’information génétique dans la cellule ........................................................................................... 9
A. Information génétique contenue dans le noyau ............................................................................................ 9
B. Utilisation par la cellule de l’information contenue dans le noyau.............................................................. 12
III. Nature chimique du matériel génétique ............................................................................................................... 13
A. Transformation des bactéries, découverte de la substance transformante ................................................ 13
B. Découverte de la fonction d’un gène ........................................................................................................... 14
C. Redécouverte de la substance transformante ............................................................................................. 15
D. ADN support de l’information génétique ..................................................................................................... 16
E. Nature de la liaison chimique et diffraction des rayons X ............................................................................ 18
F. Structure de l’ADN ....................................................................................................................................... 18
G. Rappel sur les différentes liaisons rencontrées ........................................................................................... 22
Transmission des caractères de l’hérédité ....................................................................................................................... 23
I. Mécanismes du maintien de l’information génétique ............................................................................................ 23
A. Introduction ................................................................................................................................................. 23
B. Les mécanismes de réplication de l’ADN ..................................................................................................... 23
C. Mécanisme de réparation de l’ADN ............................................................................................................. 32
II. Structure et réplication des chromosomes ............................................................................................................ 33
A. Introduction ................................................................................................................................................. 33
B. L’ADN au sein du chromosome .................................................................................................................... 34
C. Protéines de structure associées à l’ADN..................................................................................................... 36
D. Diversité de structure et de fonctions de la chromatine ............................................................................. 38
E. Organisation globale des chromosomes ...................................................................................................... 39
F. Réplication des chromosomes ..................................................................................................................... 41
Noyau et nucléole ̶ Relations nucléo-cytoplasmiques ..................................................................................................... 43
I. De la structure de la chromatine à l’expression des gènes ..................................................................................... 43
A. Introduction – Comment passer du génotype au phénotype ? ................................................................... 43
B. Mécanismes généraux de la transcription ................................................................................................... 43
C. Trois sortes de transcription chez les eucaryotes ........................................................................................ 46
D. Synthèse et maturation des ARNm par l’ARN polymérase II ....................................................................... 47
E. Synthèse et maturation des ARN de transferts et des ARN 5s et 7s ............................................................ 54
F. Synthèse et maturation des ARNr par l’ARN polymérase I .......................................................................... 55
G. Conclusions .................................................................................................................................................. 57
II. Du gène à la protéine ............................................................................................................................................. 58
A. Principes du code génétique ........................................................................................................................ 58
Pour ce chapitre, l'important est surtout de comprendre et d'assimiler les notions fondamentales
abordées. Les expériences sont donc à comprendre et non à apprendre. Il faut néanmoins s'attarder sur
les conclusions qui en sont tirées.
I. Introduction
Différentes dates concernant les découvertes de la cellule et de ses constituants :
§ 1869. – Découverte de l’Acide DésoxyriboNucléique (ou ADN), seulement dix ans après
les travaux de Charles Darwin et quatre ans après les expériences de Mendel sur
l’hybridation des plantes.
§ 1900. – Découverte de la constitution des acides nucléiques et de la notion de
complémentarité des bases. Un acide nucléique est composé :
- de sucres à cinq carbones,
- de phosphates acides,
- de bases riches en azote (A, T/U, G, C) dites complémentaires, ne s’associant pas
aléatoirement mais fonctionnant par couple.
§ 1920. – Différenciation entre l’acide désoxyribonucléique (ADN) et l’acide ribonucléique
(ARN). Ces deux acides se différencient, entre autres, par leur composition en bases :
- dans l’ADN les quatre bases majeures retrouvées sont A, T, G, C ;
- dans l’ARN les quatre bases majeures retrouvées sont A, U, G, C.
Remarque. – Ces deux molécules sont des acides nucléiques, elles respectent la constitution
donnée ci-dessus ainsi que les règles de complémentarité des bases.
§ Nous l'introduisons dans l'ovocyte (démuni de contenu génétique) d’une souris noire.
ÙÙ
Ovocyte ou oocyte. – Gamète femelle, cellule à vitellus (= ensemble de substances de réserves)
abondant, munie d’une enveloppe (follicule) ; le terme d’ovule est plutôt employé en médecine et
en anatomie qu’en embryologie.
ÙÙ
Pronucléus. – Noyaux des gamètes dans l’ovocyte fécondé, avant leur fusion.
§ Nous cultivons l'ovocyte in vitro (pour qu'il puisse poursuivre son développement).
§ Nous l'injectons sous forme de blastocyste dans l’utérus d’une souris porteuse qui se
trouve être une souris blanche.
ÙÙ
Blastocyste. – Forme segmentée de l’œuf fécondé, au moment où il entre dans l’utérus. Le terme
de blastocyste correspond donc à un stade de développement de l’œuf fécondé.
Cette expérience soulève deux notions importantes, celles du génotype et du phénotype. Ces
deux termes sont différents.
ÙÙ
Génotype. – Constitution génétique d'un individu.
ÙÙ
Phénotype. – Manifestation apparente de la constitution du génome sous la forme d’un trait
morphologique, d’un syndrome clinique, d’une variation qualitative ou quantitative du produit
final d’expression d’un gène.
2. Seconde expérience
Le modèle animal varie, nous travaillons ici avec des bovins. Le principe est le suivant :
§ (1) – Un embryon est prélevé au stade de 32 cellules sur une vache de race Holstein.
§ (3) – Parmi ces 32 cellules, l'une est prélevée et son noyau est aspiré.
§ (2) – En parallèle un ovule non fécondé est prélevé sur une vache d’une autre race. Le
noyau de l’ovule non fécondé est retiré. Nous obtenons donc un ovule dénué de noyau.
§ (4) – Le noyau prélevé sur une des 32 cellules de l’embryon de la vache Holstein est
transplanté dans l’ovule non fécondé de l’autre vache de race inconnue, dont nous avons
préalablement enlevé le noyau.
§ (5) – Ce tout nouvel embryon, constitué d’un noyau de cellule embryonnaire Holstein et
d’un ovule d’une autre vache, est réimplanté dans une vache porteuse.
§ (6) – Après gestation, naissance d’un veau de phénotype Holstein.
Une seconde notion importante est abordée : l’haploïdie et la diploïdie des cellules.
ÙÙ
Haploïde. – Jeu de chromosomes dans lequel il n'existe qu'un seul exemplaire de chaque
autosome et un seul chromosome sexuel (étant n). Les gamètes sont des cellules haploïdes.
ÙÙ
Diploïde. – Jeu de chromosomes où chaque autosome est en double exemplaire et comporte
deux chromosomes sexuels (état 2n).
2. Le clonage
Il y a une vingtaine d’années, le premier clonage sur un mammifère à partir d’un noyau d'une
cellule somatique (non germinale) a été réussi. La brebis a vécu de 1996 à 2003. Le principe était le
suivant : le noyau d’une cellule de glande mammaire issu d’une brebis « Finn-Dorset » a été introduit
dans l’ovocyte énucléé (= dont nous avons enlevé le noyau) d’une brebis « Black Face ». L’embryon,
au stade blastocyste, a été réimplanté dans l’utérus d’une mère porteuse « Black Face ». La brebis née
est un clone de la brebis « Finn-Dorset » et possède le même génome que celle-ci. Elle a été nommée
Dolly.
Souche R SURVIE
1944. – La substance transformante est dévoilée. En effet, nous découvrons qu’après mélange
d’ADN purifié de la souche S aux bactéries de la souche R, la souche R possède un pouvoir pathogène.
Avery, Macleod et McCarthy ont conclu que la substance induisant la transformation est
vraisemblablement un « gène » dont le produit serait la paroi polysaccharidique initialement absente
de la souche R.
Grâce à ses travaux sur cette maladie (alcaptonurie), Archibald Garrot est
le premier à faire une relation entre une protéine [enzyme] et un gène.
Après traitement aux rayons X, les levures ne sont plus capables de transformer la molécule
précurseur en arginine. La question que se sont alors posée les chercheurs était de savoir précisément
quelle portion de la cascade réactionnelle était perturbée par les rayons X. Ils ont alors utilisé différents
milieux composés directement d’ornithine, de citrulline ou d’arginine. En déposant les levures sur ces
milieux, ils ont pu savoir comment la mutation avait atteint les levures.
Exemple. – Prenons une colonie de levures atteinte d’une mutation les empêchant de synthétiser
l’enzyme nécessaire pour passer de la molécule précurseur à l’ornithine (1ère réaction de la voie
métabolique). Leur chaîne métabolique est bloquée alors qu’elles sont capables de transformer
l’ornithine en citrulline et la citrulline en arginine. En les déposant sur un milieu riche en ornithine,
elles pourront synthétiser l’arginine.
Les rayons X induisent des mutations au niveau d'un ou plusieurs gènes chez différentes
Conclusion
Connaissance actuelle. – Le phage injecte son ADN dans la bactérie qui va exprimer cet ADN et
même produire certaines particules phagiques. Ces particules vont elles-mêmes pouvoir aller
infecter d’autres bactéries et les lyser. Nous obtiendrons dès lors des plages de lyse (c’est-à-dire
des trous dans la membrane bactérienne suite à l’injection de l’ADN phagique). Ces multiples lyses
auront raison de la bactérie.
§ le phosphore 32 (32P) est incorporé à l’ADN du phage. Tout l’ADN phagique synthétisé par
la bactérie sera alors marqué au 32P et sera visible au sein de la bactérie.
Suite à la fixation, nous passons le tout au mixeur (« blender » en anglais) pour effectuer une
agitation mécanique qui détache les virus de la bactérie, et ainsi tout remettre en suspension. Après
le blender, nous passons à la centrifugation.
Centrifugation. – Méthode de séparation des constituants d’une solution. Le principe est de faire
tourner à haute vitesse des tubes contenant la solution. La gravité étant augmentée, la
sédimentation des éléments s’initie avec les éléments les plus lourds qui migrent au fond du tube.
§ Les éléments les plus lourds vont aller au fond du tube et former le culot.
CULOT
SURNAGEANT
Observations (essentiellement les
(essentiellement des phages)
bactéries)
L'ADN du phage reste pour l'essentiel dans la bactérie (= culot) alors que les
protéines du phage sont essentiellement retrouvées dans le surnageant.
Conclusion
Les protéines du phage arrachées des bactéries par l'agitation au mixeur sont des
protéines de la capside du phage.
Supposition. – Ces protéines servent de véhicule passif pour
le transport de l'ADN d'une cellule bactérienne à une autre cellule bactérienne.
Remarque. – Ici, l’historique de la découverte de l’ADN est réabordé. Il a déjà été détaillé dans
l’introduction du chapitre.
4. Les sucres
Les sucres composant les acides nucléiques ADN et ARN, possèdent cinq carbones. Le sucre en
question reste le même, c’est un ribose dans les deux cas. Ce qui varie cependant entre l’acide
désoxyribonucléique et l’acide ribonucléique est l’état du sucre. En effet, le ribose est sous sa forme
« classique » dans l’ARN alors qu’il est sous forme « désoxy » (littéralement avec un atome d’oxygène
en moins) de son carbone n°2 dans la composition de l’ADN. Cette absence d’atome d’oxygène sur le
carbone n°2 du ribose formant un 2’-désoxyribose est à l'origine de la formation en double hélice de
la molécule d’ADN, au contraire de la molécule d'ARN. La base, quant à elle, est accrochée sur le
premier carbone du sucre.
5. Les phosphates
Ils sont accrochés au niveau du carbone n°5 du sucre. Leur nombre peut varier d’un à trois.
Lorsqu’ils sont plusieurs, nous les nommons en partant du ribose : α (alpha), β (bêta) et ɣ (gamma).
Remarque. – Ici, le cours incite fortement à définir la notion de nucléotide mais cela est réalisé plus
tard, alors dans le respect de la chronologie du cours cette notion est explicitée ci-après.
Les rayons X ont été utilisés pour faire avancer nos connaissances sur les acides nucléiques :
§ 1912. – Max Von Laue découvrit qu’en tirant des rayons X sur des cristaux simples, les
rayons X subissaient un phénomène de diffraction.
§ Même année. – Deux autres physiciens (William Henry Bragg et William Lawrence)
résolurent les équations mathématiques nécessaires à l’interprétation des schémas et les
utilisèrent pour déterminer la structure moléculaire du sel de table (NaCl).
§ 1934. – John Desmond Bernal a réussi à cristalliser des protéines par augmentation lente
de la solution saline. À la suite de cette cristallisation, Desmond a eu l’idée de bombarder
ces protéines par des rayons X. Par l’étude de la déviation des rayons, il a réussi à observer
la structure d’une protéine : la pepsine.
§ Rosalind Franklin eut la même idée que Desmond avec une autre structure : l’ADN. Elle
obtient alors les premiers clichés de diffraction des rayons X sur un cristal d’ADN.
F. Structure de l’ADN
Erwin Chargaff, grâce aux techniques de la chromatographie sur papier et de la spectroscopie UV
a publié ses résultats sur les rapports de bases azotées de l’ADN. Il démontre que :
(' ) *)
§ les rapports sont spécifiques pour une espèce donnée,
(, ) -)
Malheureusement pour Franklin, qui avait été la première à réaliser des clichés de la diffraction
des rayons X sur ADN, c’est à Watson et Crick que revient la découverte de la structure moléculaire
des acides nucléiques, et particulièrement la découverte de la structure en double hélice de l’ADN.
Watson et Crick ont également publié des articles dans lesquels ils énoncent des lois importantes
concernant l’ADN :
§ les « chaînes » de l’ADN sont complémentaires impliquant qu'avec la séquence d’un des deux
brins, nous pouvons déduire la séquence en bases azotées de l’autre brin ;
§ le sucre présent dans l’ADN est forcément un ribose sous sa forme 2’-désoxyribose car l’atome
d’oxygène supplémentaire rendrait trop proche une force de Van der Waals ;
§ un mécanisme de copiage précis du patrimoine génétique existe certainement.
L’ADN est une structure à deux brins, chaque brin étant une suite de nucléotides. À l’intérieur
de chaque brin, les nucléotides sont reliés les uns aux autres via une liaison phosphodiester 3’-5’. En
effet, la liaison entre les nucléotides se fait via les phosphates accrochés en 5’ sur le sucre sous-jacent
et en 3’ sur le sucre sus-jacent.
Notion fondamentale. – L’ADN n’est pas symétrique, chaque brin possède un sens. L’extrémité
possédant un phosphate seul en 5’ du sucre est dite « extrémité 5’ ». L’autre extrémité possédant
un groupement hydroxyle (OH) en 3’ du sucre est appelée extrémité 3’.
Oligo-désoxyribonucléotide 5'-CAG-3'.
Oligo est un terme venant du grec « oligos » signifiant « peu nombreux », « petit ».
La molécule d’ADN est bicaténaire c’est-à-dire qu’elle est composée de deux brins de
polynucléotides qui s’enroulent autour d’un axe commun. L’enroulement est tel que nous parlons de
structure en hélice. Cette hélice possède des caractéristiques connues :
§ elle tourne vers la droite,
§ elle fait 2 nm de diamètre.
Précédemment, nous avons vu qu’au sein de chaque brin les nucléotides étaient reliés via une
liaison phosphodiester 3’-5’. Enfin, les deux brins de l’ADN sont reliés par les liaisons hydrogène des
bases de chaque paire de nucléotides.
Notion fondamentale. – Il est important de comprendre que les formations A=T au sein d’une
double hélice d’ADN vont être plus faciles à défaire que les formations Gº C au sein d’une même
hélice. Ceci est expliqué par la présence de trois liaisons hydrogène dans la formation Gº C.
Au sein d’une paire de base, les deux bases sont sur un même plan. Les plans des bases sont à peu
près perpendiculaires à l’axe de l’hélice. L’hélice d’ADN présente 10 paires de bases par tour d’hélice
(représentant simplement le fait de faire un tour complet - 360°). Dix pb par tour d’hélice
correspondent à une torsion de 36° par pb (360/10). Puisque les noyaux aromatiques des bases ont
une épaisseur de Van der Waals de 0,34 nm et que les bases sont empilées les unes sur les autres, le
pas de l’hélice (= 1 tour complet d’hélice) est de 3,4 nm.
ÙÙ
Liaison covalente. – Formée quand deux atomes différents partagent les électrons de l’orbitale
atomique externe. Chaque atome peut former un nombre de liaisons qui lui est propre (par
exemple l’atome de carbone peut former 4 liaisons covalentes). D’une façon générale, dans le
monde du vivant, les liaisons covalentes sont habituellement simples (une paire d’électrons en
commun) ou doubles (deux paires d’électrons en commun).
Il est important de savoir les hiérarchiser de la plus forte à la moins forte. Leurs distances
d’application varient de façon inverse à l’ordre établi ci-dessous.
Il existe une dernière sorte d’interaction souvent rencontrée, c’est la liaison dite hydrophobe :
elle ne s’applique que pour les molécules non polaires, insolubles dans l’eau et donc hydrophobes. La
force hydrophobe est la force qui pousse ces molécules à se regrouper (situation énergiquement
favorable).
ÙÙ
Réplication. – Processus de duplication à l’identique d’1 molécule d’ADN en 2 molécules filles.
Aussi, les deux bases puriques s’accrochent sur le sucre via l’azote n°9 de leur cycle et les deux
bases pyrimidiques s’accrochent sur le sucre via leur azote n° 1. Alors que le numéro de l’azote
accroché sur le carbone 1 du sucre varie, la liaison entre le carbone 5 du sucre et le(s) phosphate(s)
reste invariable (notion de squelette sucre - phosphate des brins, vue dans le premier cours).
Remarque. – Ainsi, si une protéine doit se fixer n’importe où sur la molécule, elle se fixera sur le
squelette de l’ADN ; alors que si une protéine doit se fixer à un endroit précis, elle se fixera grâce à
la séquence de bases.
Rappels. – Les bases des deux brins sont liées entre elles via des liaisons hydrogène (deux pour le
couple A=T et trois pour le couple GºC). Les bases des deux brins sont complémentaires, elles
fonctionnent par couple. L’assemblage des deux brins dans la double hélice est dit antiparallèle. La
double hélice est telle qu’on observe la formation de 2 sillons, un petit et un grand sillon.
2. Réplication semi-conservatoire
ÙÙ
Semi-conservatoire (synthèse). – Désigne le fait qu’au cours de la réplication, chaque brin de la
double hélice d’un ADN sert de matrice pour une copie complémentaire.
Matthew Stanley Meselson et Franklin William Stahl sont reconnus pour leurs découvertes en
biologie moléculaire et leurs implications contre le développement d’armes chimiques et biologiques.
Leur expérience concernant la réplication de l’ADN a été la suivante : connaissant la structure de la
double hélice ils ont émis deux hypothèses : soit la réplication de l’ADN est réalisée selon un modèle
conservatoire, soit selon un modèle semi-conservatoire. Leur expérience repose sur le principe de
l’utilisation d'isotopes. Un isotope possède le même nombre de protons que l’atome de référence mais
un nombre de nucléons différents, donc une masse différente.
Exemple. – Le carbone possède normalement 6 protons, 6 neutrons et une masse atomique proche
de 12 g/mol. Il existe un isotope dit carbone 14 car il possède une masse atomique de 14 g/mol. Le
14
C possède donc une masse supérieure au carbone 12 plus fréquemment retrouvé.
Rappels. – Une mole correspond à X grammes d’une substance dont la masse moléculaire (= masse
atomique) est X. Une mole contient 6.1023 molécules de cette substance.
Retour à l’expérience :
Un premier milieu « azote lourd » riche en 15N a été utilisé. Les chercheurs y ont cultivé
1 des cellules durant un nombre de générations élevé. Ils s’assurent ainsi que l’ADN de leurs
cellules est entièrement composé de 15N (l’ADN est riche en azote grâce à ses bases).
Ils transfèrent leurs cellules dans un second milieu riche en azote 14 « classique ». Dans
2
ce milieu, les cellules ont le temps de se diviser deux fois : ainsi, l'ADN est répliqué deux fois.
Les chercheurs ont utilisé une centrifugation du matériel génétique pour déterminer
quelle hypothèse semble véridique :
Prévisions
Modèle conservatoire Modèle semi-conservatoire
division
Remarque. – Le schéma 1 représente l’état des cellules mères composées uniquement d’ADN 15N,
puis 2 et 3 représentent respectivement la première et la seconde réplication.
On aborde ici la notion de brin matrice et de brin néosynthétisé. Dans la réplication de l’ADN,
chaque brin est utilisé comme matrice, c’est-à-dire comme « modèle » pour confectionner un nouveau
brin. Le brin qui sert de base pour être copié est appelé « brin matrice », le brin nouvellement formé
est appelé brin « néo synthétisé ». Dans le cadre de la réplication de l'ADN, les deux brins de la cellule
mère sont utilisés comme matrice. Ainsi, la cellule possède deux brins matrices à partir desquels elle
réalise deux nouveaux brins.
Afin de mieux comprendre ce phénomène, nous allons nous intéresser à une seule des deux
fourches. Au niveau d’une fourche, concernant la double hélice maternelle (représentée par les deux
brins extérieurs, en jaune sur le schéma) nous nous retrouvons donc dans une situation où l’un des
deux brins est orienté dans un sens 3’"5’ par exemple, et l’autre brin est orienté de façon inverse (les
deux brins sont antiparallèles). Ces deux brins sont ouverts, ce qui permet aux bases d’être accessibles
pour que la réplication de l’ADN puisse se faire.
Hypothèse. – Dans cette situation, nous pouvons penser que chacun des nouveaux brins formés
(à l’intérieur des deux brins maternels, en rouge sur le schéma) va être construit en avançant vers la
fourche de réplication. Ce qui impliquerait qu’un des deux brins nouvellement formés soit construit
depuis son extrémité 3’ jusqu’à son extrémité 5’, et inversement pour l’autre brin nouvellement formé.
Notion fondamentale. – Un brin se construit toujours depuis son extrémité 5’ vers son extrémité
3’. Ainsi seule l’hypothèse de modèle de fourches de réplication asymétriques est validée. Pour que
chacun des deux nouveaux brins soit construit dans le sens 5’"3’, il faut donc qu’un des deux brins
soit construit dans le sens inverse de progression de la fourche.
Remarque. – Il est important de ne pas oublier que nous nous sommes intéressés à une des deux
fourches de réplication ; ainsi, le même phénomène est observé sur l’autre fourche de réplication.
Les nucléotides incorporés à l’ADN doivent donc être présentés à la protéine qui les incorpore,
sous leur forme 2’-désoxyribonucléoside-5’-triphosphate, aussi nommé de façon abrégée : dNTP.
L’incorporation des nucléotides aux molécules d’ADN en construction est une étape nécessitant
une protéine spécifique nommée l’ADN polymérase (ADN pol.en abrégé). Mais ce n’est pas si simple,
l’étape d’ajout d’un nouveau nucléotide au brin en construction nécessite de l’énergie pour l’action de
l’ADN polymérase. Cette dernière provient de l'hydrolyse de deux phosphates présents sur les dNTPs
qui sont acheminés vers l'extrémité du nouveau brin en construction. Ainsi, tous les nucléotides sont
incorporés de manière à avoir leur extrémité 3'-OH libre.
ÙÙ
Amorce. – Courte séquence d’ADN ou d’ARN, complémentaire du début d’une matrice, servant
de point de départ à la synthèse du brin complémentaire de cette dernière par une polymérase.
L’ADN pol. ne peut pas commencer seule la polymérisation d’un brin complémentaire au brin
matrice. Il faut au préalable qu’une amorce soit réalisée par une autre protéine.
Ensuite, l’ADN pol. s’occupe de former la liaison du nouvel nucléotide ainsi que de trouver quel
nucléotide placer en face de celui du brin matrice.
Remarque. – Tout comme il existe une ADN polymérase, il existe une ARN polymérase qui
polymérise des brins d’ARN. Une des différences majeures entre ces deux protéines réside dans le
fait que l’ARN polymérase n’a pas besoin d’amorce pour polymériser un nouveau brin.
PCR : Polymerase Chain Reaction. – Le procédé de polymérisation cité ci-dessus a été découvert
vers 1956 (Arthur Kornberg). Il a donné lieu aux premières synthèses in vitro de brins d’ADN ainsi
qu’aux techniques permettant l’amplification d’un fragment d’ADN, la principale technique étant
la réaction de polymérisation en chaîne (Polymerase Chain Reaction).
L’objectif de la PCR est d’amplifier un fragment d’ADN choisi. C’est-à-dire de créer un grand
nombre de copies semblables d’un morceau d’ADN choisi. En pratique sont nécessaires à la PCR :
§ une ADN polymérase, § 4 dNTPs possibles,
§ une amorce pour chaque brin, § le fragment d’ADN à amplifier
Le problème est que l’ADN polymérase devait être changée à chaque cycle, puisque cette enzyme
est dénaturée par la chaleur. Dans les années 2000 a été découverte dans des bactéries sous-marines
une espèce d’ADN pol qui résiste à des températures supérieures à 90°C (la « Taq Polymérase »).
Problème résolu !
De façon négative, une mutation génomique peut entraîner l’inactivation d’une protéine. D’une
façon positive, les mutations permettent une diversité protéique, et parfois l’adaptation à un
environnement nouveau.
Ce mécanisme est permis par une fonction de l’ADN polymérase, dite exonucléase 3’"5’. Cette
fonction permet de diminuer les erreurs de réplication de manière directe. En pratique, il existe un site
de contrôle de l’ADN polymérase qui permet de détecter un nucléotide mal apparié. La fonction
exonucléase 3'"5’ de l’ADN polymérase va couper le nucléotide mal apparié (dans le sens contraire
de progression de la polymérisation : 3’"5’), l’éliminer, et ré-apparier le bon nucléotide. L’ADN
polymérase adopte une conformation un peu particulière visible sur le schéma ci-dessous.
Ainsi, pour que la polymérisation se réalise, il est nécessaire d’avoir une amorce avec son
extrémité 3’-OH appariée. Si ce n’est pas le cas, si l’extrémité 3’-OH de l’amorce n’est pas appariée,
alors l’ADN pol. va utiliser sa fonction exonucléasique 3’"5’, avant de continuer à polymériser.
Remarque. – Il existe des classes d’enzymes qui ont une activité exonucléase, c’est-à-dire qu’elles
ont la capacité de dégrader les acides nucléiques de proche en proche à partir d’une ou des deux
extrémités. Par exemple l’ADN pol. est une enzyme qui possède une fonction exonucléase 3’"5’.
D’autres enzymes possèdent une fonction exonucléase 5’"3’. D’autres encore peuvent avoir les
deux fonctions.
Cette ARN polymérase va réaliser la synthèse de l’amorce. Comme vu précédemment, les ADN
polymérases ont forcément besoin d’une amorce au préalable.
Au contraire, les ARN polymérases peuvent fonctionner sans amorces. Cette enzyme se fixe sur
l’ADN et synthétise un brin d’ARN par polymérisation d’une dizaine de nucléotides. Dans le cadre de la
réplication d’ADN, l’ARN pol. qui réalise les amorces est appelée primase. Une fois que l’amorce est en
place, l’ADN pol. peut polymériser le néo-brin.
Remarque. – L’ARN pol., par contre, n’a pas d’activité correctrice possible.
Au niveau du brin synthétisé de façon discontinue, une fois l’activité de l’ADN pol. terminée, nous
nous retrouvons dans une situation dans laquelle nous observons une multitude de fragments non
reliés les uns aux autres. Ces fragments, également nommés « fragments d’Okasaki » - d'une longueur
de 1000 à 2000 nucléotides chez les procaryotes et de 100 à 200 nucléotides chez les eucaryotes -
résultent de la synthèse discontinue du second brin d'ADN. Ces fragments sont en partie faits d’hybride
ARN/ADN au niveau de l’amorce, puis d’ADN/ADN sur la partie néosynthétisée.
Schéma bilan de synthèse des deux brins d'ADN au sein d'une fourche de réplication.
1. Introduction
La réparation de l’ADN est un processus de protection de l’intégrité d’un ADN lésé. Il met en jeu
le brin intact pour corriger l’erreur. La fidélité génétique est issue à la fois de la grande fidélité de la
réplication de l’ADN et des mécanismes destinés à réparer les nombreuses lésions accidentelles de
l’ADN qui affectent l’ADN en permanence. Sur les milliers de changements de séquences qui
surviennent au hasard dans l’ADN d’une cellule humaine, les principales causes d’erreurs sont la
chaleur, les accidents du métabolisme, les radiations et expositions aux substances toxiques de
l’environnement.
Dans les cellules somatiques, la mutation n’est pas transmise et est uniquement présente à
l’échelle de l’individu. Ce qui peut engendrer des événements graves pour l’individu, mais pas pour
l’espèce entière. Les cellules somatiques d’un organisme pluricellulaire doivent être protégées contre
les variations génétiques pour préserver l’individu des proliférations cellulaires non contrôlées qui
entraînent les cancers. La stabilité du matériel génétique des cellules somatiques est indispensable à
la prévention du cancer.
MSH2, 3, 6
Cancer du colon Réparation des mésappariements
MLH1, PMS2
Nous observons des variations dans l’organisation de la chromatine, selon la cellule mais
également selon l’activité de la cellule (moment du cycle de division par exemple). Par exemple une
cellule neuronale très souvent active aura peu de chromatine condensée. En effet, la chromatine
est une structure extrêmement dynamique, elle n’est pas figée et peut passer d’un état condensé
(= hétérochromatine) à un état décondensé (= euchromatine). L’état de la chromatine est
également lié au niveau de transcription de l’ADN qu’elle contient.
ÙÙ
Hétérochromatine. – Régions du génome où l’ADN existe sous forme très condensée et non
exprimée, et où l’ADN se réplique tardivement.
ÙÙ
Euchromatine. – Régions du génome où l’ADN existe sous forme non condensée et où l’ADN se
réplique en premier.
Un chromosome présente :
§ un bras court,
§ un bras long,
Remarque. –Pour le chromosome 22 (48x106 pb), nous estimons que 10 % du bras long représente
40 gènes environ, et qu'1 % du bras long représente environ 4 gènes. Un gène est constitué
d’introns (information génétique non codante) et d’exons (information codante). Chez les
eucaryotes, l’information génétique codante est fragmentée au sein d’un gène. Introns et exons
sont précédés de séquences de régulations.
La taille de chacune de ces séquences est inférieure à 1000 pb (paires de bases). L’importance
d’une structure n’est pas liée à sa taille.
Il n’y a pas de relation entre la complexité d’un organisme et sa quantité relative en ADN. Dans la
nature, certaines espèces, que l’Homme juge comme moins évoluées, peuvent présenter des
caryotypes de 10 à 100 chromosomes.
**Épisome : Séquence d’ADN pouvant soit exister sous une forme extra-chromosomique
autonome, soit être insérée dans l’ADN chromosomique. Par extension désigne les formes d’ADN
autoréplicatives et extra-chromosomiques.
Transcrit. – ARN produit par la transcription d’un gène (d’ADN), sans préjuger de son degré de
ÙÙ
maturation.
Épissage. – Se dit du mécanisme d’excision des introns et de raboutage des exons au cours de la
ÙÙ
maturation des transcrits (le transcrit dit primaire n’a donc pas subi d’épissage).
Ainsi, les régions régulatrices font partie du gène. Chaque région de la double hélice d’ADN qui produit
une molécule d’ARN fonctionnelle forme un gène.
§ une dissociation (par solution saline à forte concentration) des liaisons ioniques qui
attachent l’ADN du nucléosome ;
Æ nous dissocions donc les restes d’ADN entourant le nucléosome.
§ une dissociation (par un détergent) des interactions hydrophobes entre les histones.
Æ nous individualisons donc les différentes composantes du nucléosome.
Par conséquent, les acides aminés se replient tous de la même façon et peuvent donc être en
relation les uns avec les autres. On note qu’au sein du nucléosome les parties N-terminales de certaines
histones sont en lien avec le milieu extérieur. Ces parties N-terminales, spécifiques, sont donc
accessibles aux protéines du milieu et sont le siège de modifications.
En moyenne, nous remarquons des nucléosomes toutes les 200 pb séparés d’un segment d’ADN
entre eux de 0 à 80 pb. Un gène eucaryote de 10 000 pb est associé à 50 nucléosomes. Chaque cellule
de l’être humain contient 6 milliards de pb et 30 millions de nucléosomes.
Comme nous l’avons vu, la chromatine est une structure dynamique. Elle doit pouvoir se
compacter (hétérochromatine) et se décompacter (euchromatine) rapidement. Il existe une
machinerie de protéines capables de déplacer les nucléosomes afin de déplacer l’enroulement de
l’ADN autour de ces nucléosomes et donc de rendre accessibles certaines portions géniques. Dans ce
système certaines sous-unités sont dépendantes de l’ATP (utilisent de l’énergie). Certaines enzymes
fonctionnent un peu comme des hélicases en se fixant devant le nucléosome et en le poussant pour
dérouler l’ADN.
Sur le schéma, nous visualisons une structure appelée « fibre de 30 nm » en A ; pour arriver, après
ajout d’une solution faiblement saline, à une structure décondensée expérimentalement de la
chromatine laissant apparaître les nucléosomes, en B. Pour décrire la condensation de la chromatine,
actuellement, nous hésitons entre deux modèles, le zigzag et le solénoïde.
§ les histones acétyltransferases (HAT) : ajout d’un groupement acétyle sur une lysine ;
Ces modifications de la queue des histones vont avoir des conséquences bien spécifiques
(expliquées plus loin).
D’autres sont des variants de H2A (H2AX par exemple) que nous détectons lors d’une réparation
de l’ADN ou une recombinaison. Un autre exemple est H2AZ qui joue un rôle dans l’expression génique
(comme H3.3) et dans la ségrégation des chromosomes.
Hétérochromatine Euchromatine
Chromatine fortement condensée. Chromatine décondensée.
Nous ajoutons alors du formaldéhyde sur une cellule (pour figer la cellule). Ceci forme des ponts
covalents qui bloquent la boucle. Ensuite, nous utilisons des enzymes (endo- et exonucléases) qui
digèrent la préparation (les enzymes coupent l’ADN en morceau). Enfin, nous utilisons une ligase qui
donne une boucle plus petite. Nous pouvons alors introduire des amorces de chaque côté de la boucle,
nous chauffons pour supprimer l’effet du formaldéhyde et nous faisons une PCR. Nous obtenons un
produit d’amplification seulement si les deux séquences d’ADN sont suffisamment proches. Il y a donc
des protéines impliquées dans la formation de ces boucles dont nous venons de démontrer l’existence
expérimentalement.
Au cours de l’interphase, la chromatine est organisée sous forme de fibres de 30 nm avec des
domaines en boucles. L’action d’enzymes de modifications des histones, du complexe de remodelage
de la chromatine et la présence de l’ARN polymérase vont aboutir à une expression génique des gènes
situés dans la boucle.
Les dimères de SMC forment une pince qui va permettre une compaction supérieure du
chromosome. Ce système est ATP-dépendant. Les dimères de SMC (Smc4 et Smc2) sont une structure
de base du complexe des condensines.
Schéma du complexe des condensines constitué de 5 sous unités (seuls les SCM ont été détaillées).
Tout ceci est visualisable grâce à des anticorps « anti-condensine » couplés à de l’immuno-
fluorescence. Grâce à cette méthode, nous pouvons visualiser la localisation des condensines qui est
donc bien au centre de la chromatine.
Remarque. – Nous pouvons également visualiser les protéines de condensines en ME grâce à des
particules d’or.
Il existe un système analogue, celui des cohésines. Mais les complexes de cohésines n’ont pas la
même fonction, ils vont avoir un rôle dans l’association des chromatides sœurs condensées. Ce
complexe est aussi constitué de protéines SMC qui forment également une pince englobant les
chromatides jusqu’à ce que les kinétochores tirent le centromère vers les deux pôles de la cellule. Le
complexe des cohésines est formé de 4 sous-unités, un dimère de SMC (structural maintenance of
chromosomes) et un dimère de SCC (sister chromatin cohesion).
Nous avons ainsi, sous les yeux, des zones complètement non marquées correspondant à l’origine
de réplication et donc à l’amorce d’ARN (dépourvue de thymidine, car c’est l’uracile qui la remplace),
bordées de zones bien noires qui démontrent le travail de l’ADN pol.et l’ajout de thymidine tritiée.
Puis, comme nous avons rajouté abondamment de la thymidine classique, nous avons ensuite des
zones avec quelques points noirs correspondant à quelques thymidines tritiées, témoignant de
l’élongation du néo-brin par l’ADN pol. Les zones blanches et totalement non marquées mises en valeur
sont donc bien les lieux d’origine de la réplication.
Grâce à cette expérience, nous savons également quel est le sens de progression des fourches de
réplication (en effet trois couleurs : blanche pour l’origine, noire pour le début de l’activité de l’ADN
pol. puis quelques points noirs pour la suite de l’élongation du néo-brin).
Ce qu’il faut retenir et comprendre c’est que les origines de réplication sont multiples.
Il existe différentes stratégies mises en œuvre pour identifier les origines de réplication de la
levure. Nous retenons surtout qu’une ORI de l’être humain est constituée de plusieurs milliers de
nucléotides. De plus, c’est la structure de la chromatine plus que la séquence d’ADN qui définit une
ORI.
Ceci est tout simplement dû aux divers systèmes de régulation qui vont pouvoir modifier
l’expression génique, depuis le début de la transcription jusqu’à la fin de la synthèse protéique. Nous
parlons donc de variabilité dans l’efficacité de l’expression génique.
Les nucléotides dans un ARN respectent les mêmes principes de liaison entre eux, à savoir liaison
phosphodiester 3’-5’.
Lors de création d’un hybride ARN/ADN, la loi d’antiparallélisme des brins est respectée. La loi de
complémentarité des bases est la même que celle appliquée avec l’ADN et elles s’apparient de la même
manière que dans l’hélice d’ADN. Ainsi, un A issu du brin d’ADN s’apparie avec un U issu du brin d’ARN,
en formant deux liaisons hydrogène (identique à la liaison A = T).
ARN transcrit (en bas en bleu) à partir d'un brin matrice d'ADN.
Il ne faut pas avoir la notion fausse que dans une molécule d’ADN, il y a un seul brin qui est
toujours transcrit et l’autre jamais. Chaque brin peut être transcrit selon les conditions. La
caractéristique transcrit (ou non) du brin dépend du gène à transcrire.
Concernant la transcription, l’ARN pol. n’a pas besoin d’une hélicase et peut - toute seule - ouvrir
la double hélice d’ADN. L’enzyme va ensuite se fixer sur un des deux brins (différents selon le gène) et
commencer la transcription. Au cours de cette dernière, un tunnel d’accès permet aux nucléotides
triphosphates (NTP et non dNTP) de rejoindre le site actif. Puis un tunnel de sortie permet le passage
de l’ARN nouvellement synthétisé. C’est donc au niveau du site actif qu’un hybride ARN/ADN est
présent (assez court : 9 nucléotides environ).
Brin matrice (aussi appelé brin non codant). – Brin sur lequel l’ARN pol. hybride les nucléotides
d’ARN. C’est celui qui sert de support à la transcription.
Brin transcrit (aussi appelé brin codant). – Brin qui n’a pas joué de rôle dans la transcription, mais
qui a la même séquence nucléotidique que l’ARN nouvellement transcrit.
Quand nous donnons une séquence d’ADN, nous donnons toujours la séquence codante c’est-à-
dire la séquence qui présente les mêmes nucléotides que l’ARN. De plus, nous l'écrivons toujours dans
le sens5’"3’.
Quand nous copions de l’ADN (réplication), nous allons avoir une ORI (origine de réplication) sur
laquelle va se fixer un ensemble de protéines qui vont permettre l’arrimage de l’ARN polymérase, qui
va créer l’amorce.
D’une manière analogue, quand nous transcrivons l’ADN en ARN, le démarrage de la transcription
est déterminé par une séquence dite « promotrice ».
ÙÙ
Promoteur. – Région d’ADN en amont des séquences transcrites qui comporte le site de fixation
de l’ARN polymérase ainsi que les sites de fixation de protéines régulatrices de la transcription. Le
promoteur comporte toutes les informations nécessaires à la transcription.
Le principe de base du début de la transcription nous est dévoilé par le monde procaryote. En
effet ; chez la bactérie, il n’y a qu’une seule ARN pol. qui permet la transcription et un seul facteur
protéique qui dicte à la polymérase la conduite à tenir (lieu de transcription, positionnement). Ce
facteur se fixe en premier sur l’ADN et ensuite, l’ARN pol. se fixe sur ce facteur et commence la
transcription.
§ Terminaison de la transcription
Non clairement définie, nous ne savons toujours pas bien comment la polymérase sait lorsqu’il
faut arrêter la transcription. L’unité de transcription c’est le segment d’ADN transcrit.
En effet, un gène une fois transcrit, n’aboutit pas forcément à une protéine !
Il existe trois groupes d’ARN polymérases qui ont des caractéristiques différentes. Chaque
polymérase est spécifique d’un type particulier de transcrits.
ARN messager,
microARN,
ARN polymérase II
small interfering RNA,
small nucleolar RNA.
ARN de transfert,
ARN ribosomique 5S,
ARN polymérase III
small nuclear RNA,
Autres petits ARN.
Ces facteurs généraux de transcriptions sont les TF (Transcription Factor) qui présentent une
nomenclature en fonction de l’ARN polymérase qu’ils recrutent :
§ TF I = TF de l'ARN polymérase I ;
§ TF II = TF de l'ARN polymérase II ;
§ TF III = TF de l'ARN polymérase III.
En amont, nous retrouvons toutes les régions régulatrices qui ne produisent pas directement les
ARN. Elles activent la transcription en étant les cibles des facteurs de transcription. C’est la présence
de ces régions régulatrices qui fait que les gènes ne sont pas exprimés de partout dans l’organisme,
mais sont activés spécifiquement dans certains tissus.
À ce propos, nous nommons gènes domestiques ou « house keeping genes », l’ensemble des
gènes nécessaires à la maintenance de l’activité cellulaire de base. Ils sont donc exprimés dans la quasi-
totalité des cellules de l’organisme.
§ Partie transcrite
Le site « +1 » de la transcription est le point de départ de la transcription, c’est donc sur ce
nucléotide précisément que commencera la transcription.
Un exon n’est pas forcément codant. Ce qui va coder pour une protéine, c’est la partie conservée
de l’ARN après maturation. Il y a souvent des exons dans les séquences 3’ et 5’ de l’ARN qui vont en
fait ne pas être traduites en acides aminés. Ces exons non codants sont nommés exon 3’UTR et exon
5’UTR.
C’est sur le +1 de la transcription que sera ajoutée une coiffe à l’ARN. Et c’est sur le site de
polyadénylation, en fin d’ARN où nous allons observer la fixation d’une queue de poly-adénines. Cette
queue joue un rôle important dans la préservation de l’ARN. Sans cette queue, l’ARN est dégradé. Cette
polyadénylation est codée par une séquence située dans l’ARN, 10 à 20 nucléotides en amont du site
de la queue à proprement dite. Cette séquence spécifique est riche en T et A.
2. Amorçage de la transcription
Pour démarrer une transcription il faut :
§ une boîte TATA qui peut être substituée par d'autres régions de l’ADN comme les îlots
CG, non méthylées quand elles sont dans les régions promotrices qui recrutent TBP ;
§ des gènes de ménages nécessaires à des fonctions communes à toutes les cellules ;
§ des facteurs protéiques additionnels ;
§ une association de facteurs généraux de transcription.
§ La séquence CTD
C’est une séquence localisée en C-terminal de la polymérase qui présente un motif répété 52 fois.
Cette séquence est indispensable au bon fonctionnement de l’ARN pol. II et à la maturation de l’ARN.
En effet, le TFIIH (le dernier facteur de transcription) au contact de CTD, phosphoryle le domaine C-
terminal (riche en sérines et thréonines) pour fixer la coiffe de l’ARN et désassembler le complexe
d’initiation de la transcription. Dès que nous avons un arrêt de phosphorylation de cette séquence
CTD, l’ARN pol. n’avance plus.
Bilan : nous avons des énormes complexes multi-protéiques au niveau de l’ARN polymérase
nécessaires pour que la transcription ait lieu. L’ARN pol. II ne peut pas se fixer seule sur l’ADN, elle doit
être recrutée par des facteurs généraux de transcription dont le principal est le TBP qui recrute
d’autres facteurs jusqu’au dernier facteur (TFIIH) qui amène une activité hélicase et kinase. Les
schémas ci-dessous vont vous aider à mieux appréhender ce phénomène complexe.
Chez les eucaryotes, les ARN matures ne peuvent produire qu’une seule protéine différente, ils
sont dits monocistroniques. Nous parlons bien ici de qualité et non de quantité ! Car rappelons qu’à
partir d’un nombre d’ARN nous ne pouvons pas conclure sur un nombre de protéines synthétisées.
Chez les eucaryotes, les ARNm monocistroniques sont caractérisés par la présence d’une queue
poly-A et d’une coiffe en 5’.
ÙÙ
Coiffe. – Motif de 7-méthylguanosine rattaché par une liaison 5’-5’ triphosphate à la première
base de tous les ARN messagers des eucaryotes. Ce nucléotide modifié va ainsi protéger l’ARNm
notamment de l’action des exonucléases à ARN qui risque de le dégrader.
ARN mature d'une cellule eucaryote comparé à celui d'une cellule procaryote.
En même temps que la coiffe s’attache, la sérine 2 de la polymérase va être phosphorylée par une
protéine kinase. Celle-ci va recruter les enzymes qui vont jouer un rôle dans l’épissage de l’ARN.
La sérine 5 phosphorylée pour la mise en place de la coiffe va être dé-phosphorylée par une
phosphatase au cours de l’élongation ce qui va permettre le recrutement de facteurs de maturation
de l’extrémité 3’.
Le domaine C-terminal est très important pour l’ADN pol. II car il recrute les facteurs de la coiffe
(rôle déjà détaillé dans sa définition), les facteurs d’épissage et le facteur nécessaire à la
polyadénylation.
Puis, une poly-adénine polymérase vient polymériser ce que nous appelons la queue poly-A. Elle
n’a pas besoin de matrice, ni d’amorce : elle se fixe sur l’ARN et produit 100 à 200 bases d’adénines
consécutives.
La queue poly-A sert à stabiliser l’ARNm et à faciliter son transport. De plus, elle joue un rôle dans
l’initiation de la traduction.
Épissage. – Se dit du mécanisme d’excision des introns et de raboutage des exons au cours de la
ÙÙ
Avant, nous pensions que les introns étaient inutiles dans un point de vue de synthèse protéique.
Maintenant, nous savons que les introns possèdent des rôles en lien avec les promoteurs.
Exemple. – Dans le gène du facteur VIII, nous nous rendons compte que sur 200 000 pb, les exons
sont très minoritaires.
Pour l’épissage, il est nécessaire d’avoir :
§ un site branchement (A dans l’intron du coté 3’), séquence plus flexible mais présence
d’un A obligatoire du côté 3’ de l’intron pour la formation du lasso.
ÙÙ
Breathnach et Chambon (règle de). – Présence des di-nucléotides GU et AG, respectivement au
début et à la fin de chaque intron.
Nous assistons ensuite à la formation d’une molécule en lasso par liaison G5’-2’A dans l’intron.
Par la suite, nous avons une réaction de transestérification 3’-5’ pour ligaturer / relier les deux exons.
Exemple Ù Tropomyosine. – Le gène de cette protéine montre, qu’en fonction du tissu, nous
n'allons pas avoir la même utilisation des exons du gène de la tropomyosine.
Au fur et à mesure que l’ARN est synthétisé, il adopte une structure ressemblant à un anneau,
nommé anneau de Balbiani. Cette forme lui permet de sortir par le pore nucléaire, reliant le noyau au
cytoplasme. Lors de son transport, il est accompagné par de nombreuses protéines comme :
§ le CBC sur la partie 5’ de l’ARNm au niveau de la coiffe,
§ la PABP au niveau de la queue poly-A assure protection et contrôle du transport,
§ la hnRNP pour le compactage,
§ la SR,
§ le EJC se fixant sur les jonctions entre deux exons.
Il faut un certain nombre de protéines fixées à l’ARNm pour l’envoyer au cytoplasme (CBS & PABP
notamment, ainsi que le récepteur de transport de l’ARNm hors du noyau). En revanche certaines
protéines notamment d’épissage ne doivent plus y être sinon l’ARN ne peut pas être transféré.
D’autres protéines prennent en charge l’ARNm à la sortie du pore.
Sur la coiffe en 5’ de l’ARN, à la sortie du pore nucléaire, il y aura les premiers facteurs de
traduction qui vont se fixer et initier la traduction.
Comme toute polymérase, l’ARN polymérase III fonctionne grâce à des facteurs de transcription
(TFIIIA, TFIIIB, TFIIIC). Ces protéines de transcription sont des protéines en « doigt de zinc » qui sont
capables de se fixer sur l’ADN et de retrouver les nucléotides. Le TBP est nécessaire au démarrage des
trois types de transcription. L’ARN polymérase de type III possède une masse moléculaire de 650.000
daltons (650.000 Da = 650 kDa = poids moléculaire de 650.000).
Le promoteur de l’ARN polymérase III est situé à l’intérieur de la séquence transcrite.
2. Ni coiffe en 5’ ni queue poly-A pour les ARN synthétisés par ARN pol. III
C’est la principale différence avec les ARN synthétisés par l’ARN pol. II. Ainsi l’ARN pol. III n’a pas
de domaine CTD
Les snoARN sont des petits ARN nucléolaires qui attirent les enzymes qui vont modifier l’ARNr
des deux manières citées ci-dessus, pour couper le 45S en 28S, 5,8S et 18S.
Les ribosomes sont fabriqués dans le nucléole grâce à des snRNP et d’autres protéines dans un
espace de temps de 10 à 30 minutes pour la petite sous-unité, de 30 à 60 minutes pour la grande sous-
unité.
Nucléole. – Zone du noyau sans limites franches, où nous pouvons observer une très forte activité
pour participer à la création des ribosomes. Le nucléole est ainsi formé d’hétérochromatine
associée le long de l’enveloppe nucléaire. C’est une structure dense aux électrons qui ne présente
pas de membrane. Le nucléole présente différentes régions, voir ci-après.
Remarque. – La petite sous-unité (40S) et la grande sous-unité (60S) ont une vitesse de
sédimentation de 80S (et non pas de 60 + 40 = 100 !).
Schéma représentant l’organisation du noyau (non montré en cours mais pour faciliter la compréhension)
G. Conclusions
1. Territoires séparés occupés par les chromosomes individuels au cours de
l’interphase. Le noyau est individualisé en compartiments.
Mise en évidence par la méthode FISH : nous avons des amorces qui s’hybrident où nous voulons
dans le génome, et nous les rendons fluorescentes.
Les boucles de fibres de 30 nm peuvent se décompacter. Comme les boucles sont grandes, cette
décompaction peut impliquer un déplacement des gènes pour être transcrits plus efficacement. Les
chromosomes et les gènes ne sont pas fixés dans le noyau : ils peuvent se déplacer dans le celui-ci. La
plupart des gènes actifs sont situés à distance de l’enveloppe nucléaire.
Mise en évidence par hybridation in situ par fluorescence : nous devons obtenir normalement
deux marques fluorescentes (pour les 2 chr. homologues). Si nous activons le gène, nous voyons que
les deux points marqués se sont déplacés vers le centre du noyau. Si nous faisions un marquage de
l’ARN polymérase, nous verrions que les gènes se déplacent vers les localisations des ARN pol.
§ des corps de Cajal mis en évidence grâce au nitrate d’argent. Ils contiennent des
protéines associées aux snRNP. Pour assembler les deux sous-unités, nous avons action
de ribonucléoparticules impliquées dans l’épissage. Association des snoARN avec des
protéines pour former des complexes de maturation des ARNr. Les corps de Cajal sont
localisés près des nucléoles. Ils sont décrits pour la première fois en 1906 et servent de
lieu de dernière modification des snARN et snoARN et de recyclage après utilisation.
§ des granules inter-chromatiniens possédant une fonction d’épissage active. Ils seraient
des réserves de snRNP prêts à l’usage (20 à 50 par noyau de cellules de vertébrés).
§ des sites de transcription et d’épissage de l’ARN : ils sont au nombre de 2 à 3000 par
noyau dans les cellules des vertébrés. Ces sites de transcription sont visibles dans des
structures au ME : les fibres périphériques de la chromatine (périchromatinfibers).
§ des GEMS (structures analogues aux corps de Cajal) contiennent la protéine SMN (pour
« Survival of Motor Neurons ») qui est le produit d’expression du gène SMN (localisé en
5q13), responsable de l’amyotrophie spinale ou SMA (« Spinal Muscular Atrophy »).
Lors de la formation du ribosome, nous avons vu qu’il nécessitait des protéines (Sn) qui rentrent
dans le noyau et qui vont s’assembler aux ARNr. Une bonne partie de ces protéines va aller dans les
corps de Cajal et dans les corps de GEMS pour finir leur maturation. Une fois la maturation terminée,
ces protéines vont dans les granules chromatiniens (dans le nucléole) et finissent l’assemblage du
spliceosome.
Pathologie Ù Spinal Muscular Atrophy (SMA). – Cette maladie héréditaire se caractérise par une
mort des neurones moteurs de la moelle épinière, entraînant une atrophie des muscles. Sa
prévalence est de 1 / 6000. La myopathie de Duchenne, la SMA et la mucoviscidose sont des
maladies rares qui sont relativement fréquentes.
L’ARN transporte les instructions contenues dans l’ADN. Les protéines exercent la plupart des
activités biologiques. Leur synthèse est au cœur de l’activité de la cellule.
§ l’ARNr ou ARN ribosomique : possède des fonctions intrinsèques (interactions avec les
ARNm et formation de la liaison peptidique) et participe à la structure du ribosome au
sein duquel se déroule la synthèse protéique.
La traduction de l’ARNm se fait du 5’ vers le 3’. Le premier acide aminé incorporé utilise la partie
codante de l’ARN.
ÙÙ
Codon. – Triplet nucléotidique de l'ARNm qui spécifie un acide aminé donné (codon signifiant)
ou un signal de fin de traduction (codon non-sens). Sur les 64 combinaisons possibles entre A, U,
C et G il y a 61 codons signifiant les 20 acides aminés précurseurs des protéines, ainsi que 3 codons
non-sens. Plusieurs codons peuvent spécifier un même acide aminé en raison de la dégénérescence
du code génétique
2. Rôle de l’ARNt
Les ARNt interprètent le code, ils ont la forme d’un trèfle à quatre feuilles avec, à l’opposé du site
de fixation de l’acide aminé, un site nommé anticodon qui va reconnaître le bon lieu de fixation par
hybridation avec l’ARNm.
L'aminoacylation de l’ARNt correspond au chargement des ARNt. Les ARNt sont chargés en acide
aminé par aminoacylation. Cela se fait sur le 3’-OH du ribose et est contrôlé par une aminoacyl ARNt
synthétase. Chaque acide aminé à une synthétase spécifique. L’aminoacide est sélectionné par son
codon.
Sélection de l'aminoacide par un codon via deux adaptateurs qui agissent l'un près de l'autres.
Nous commençons toujours par une méthionine car elle est le seul AA qui possède un codon
reconnaissable par la petite sous-unité du ribosome, ce qui engendre sa fixation à l’ARNm. Dès lors,
cette petite sous-unité va reconnaitre la coiffe 7-méthylguanosine et les facteurs de traduction. C’est
à partir de ce moment-là que nous avons fixation de la grande SU au-dessus de la petite SU.
Nous ramenons un deuxième ARNt qui va se mettre sur le codon d’à côté. Le ribosome va se
décaler le long de l’ARN et va finir par synthétiser toute la protéine.
Lorsque l’ARNt est accroché à l’extrémité C-terminale de l’ARNm et qu’il est contenu dans le site
P de la grande sous-unité, nous parlons de peptidyl-ARNt. Lorsqu’il est contenu dans le site A, nous
parlons d’aminoacyl-ARNt.
Il existe tout sorte d’inhibiteur de la traduction, qui peuvent agir à différents niveaux présents
dans le tableau qui suit :
Selon le type de travail, les protéines ne sont pas dirigées vers les mêmes zones pour vivre leurs
vies de protéines
1. Les virus
Les virus constituent des outils privilégiés pour l’analyse expérimentale de nombreux
phénomènes moléculaires et cellulaires : processus d’auto-assemblage, mécanismes fondamentaux
de la réplication et de l’expression du génome, etc. Certains d’entre eux sont également utilisés en
génie génétique comme vecteurs de clonage ou d’expression. Ils permettent de cibler certaines
cellules afin de leur transférer du matériel génétique.
2. Les procaryotes
Les bactéries sont utilisées en génie génétique mais sont aussi à la base d’études fondamentales.
La principale bactérie utilisée est Escherichia coli (E. coli). Cette bactérie vit normalement dans
l’intestin des Hommes et d’autres vertébrés, mais elle peut être facilement cultivée sur un milieu
nutritif simple. E. coli peut s’adapter aux diverses conditions chimiques de son environnement et elle
se reproduit rapidement (toutes les 20 minutes). Elle permet donc d’amplifier rapidement des
plasmides. Ses instructions génétiques sont contenues dans une unique molécule d’ADN circulaire qui
permet la synthèse d’environ 4000 protéines différentes. Nos connaissances des mécanismes
fondamentaux de la vie, comme la réplication de l’ADN ou le décodage des instructions génétiques
proviennent (pour la plupart) des études conduites sur E. coli.
3. Micro-organismes eucaryotes
Afin de comprendre les principes fondamentaux de la biologie cellulaire des eucaryotes, il est
souvent fait appel à un micro-organisme unicellulaire qui, comme E.coli parmi les bactéries, est simple,
robuste, se reproduit rapidement et présente un génome facilement manipulable. Pour toutes ces
raisons, la levure Saccharomyces cerevisiae constitue un organisme de choix. Les études génétiques et
biochimiques chez la levure ont permis de comprendre de nombreux mécanismes fondamentaux qui
se déroulent dans toutes les cellules eucaryotes.
2. Caenorhabditis elegans
Le nématode Caenorhabditis elegans est un autre organisme très étudié, plus petit et plus simple
que la drosophile. Ce ver se développe avec une grande reproductibilité depuis l’œuf fertilisé jusqu’à
l’adulte qui contient exactement 959 cellules. La séquence des événements, qui caractérisent ce
développement, a été décrite avec une grande précision.
3. Souris
La souris est utilisée depuis longtemps pour étudier la biologie des mammifères. Les nouvelles
techniques lui ont même donné une importance plus grande encore. En effet, il est possible de
sélectionner et produire des souris qui présentent des mutations ou des délétions de n’importe quel
gène spécifique ou possèdent et expriment des gènes construits artificiellement (souris
transgéniques). De cette façon, il est possible de comprendre à quoi est nécessaire un gène donné et
comment il fonctionne.
Les souris sont aussi utilisées pour produire des anticorps après injection d’antigènes.
Enfin, les êtres humains eux-mêmes, souffrant ou non de diverses pathologies héréditaires ou
acquises représentent une source importante de matériel biologique. Beaucoup de ce que nous savons
découle des études conduites sur les cellules humaines.
Palindrome : du grec pálin « en arrière » et drómos « course ». Désigne un texte ou un mot dont
l'ordre des lettres reste le même qu'on le lise de gauche à droite ou de droite à gauche, comme
dans la phrase « Ésope reste ici et se repose » ou encore « Elu par cette crapule ».
1. Historique :
§ 1987-2002 : découverte des séquences CRISPR : 5 séquences régulièrement espacées et
partiellement palindromiques chez E. coli, puis dans la plupart des bactéries.
§ 2005 : séquences CRISPR identiques à des séquences de bactériophage.
§ 2007 : découverte du pouvoir protecteur des CRISPR contre les bactériophages de la bactérie
lactique Streptococcus Thermophilus.
§ 2012 : ce système de défense peut être manipulé pour cibler n’importe quel gène.
2. Principe :
§ Formation d’un ARNsg constitué d’ARN complémentaire à la séquence cible (crRNA) ainsi que
de tracrRNA ;
§ L’ARNsg se lie à la nucléase Cas9 via le tracrRNA ;
§ Cas9 reconnait la séquence cible et la séquence PAM sert d’adaptateur ; elle coupe les deux
brins de l’ADN au sein de la séquence cible.
L’ADN est ainsi clivé au sein de la séquence cible. On peut ensuite utiliser plusieurs techniques.
Il serait possible de réguler quantitativement l’activité de Cas9, permettant une modulation génique
d’autant plus fine.
Des milieux de culture spéciaux, qui présentent une composition voisine de celle du milieu
intérieur de l’organisme (pH et sels en particulier), sont utilisés pour obtenir la survie et la
multiplication des cellules cultivées. Ces milieux sont le plus souvent additionnés de sérum (la phase
liquide du sang coagulé), qui apporte certains nutriments et facteurs de croissance (connus ou non)
essentiels à la survie et à la division des cellules. Des facteurs de croissance spécifiques des cellules
cultivées peuvent également être ajoutés au milieu. Les cellules doivent être cultivées de façon stérile
(emploi d’antibiotiques, travail dans des locaux confinés). La culture est, en général, menée à bien dans
des étuves à température et atmosphère contrôlées.
Après une première mise en culture, les cellules qui sont cultivées sur support solide peuvent être
détachées du support (généralement par la trypsine), diluées et remises en culture. Après deux
repiquages, nous parlons de culture secondaire. La même séquence de repiquage (détachement du
support, dilution, mise en culture) ne peut être répétée qu’un nombre de fois limité avant la mort des
cellules. Les caractéristiques des cellules cultivées in vitro peuvent se modifier au cours des repiquages.
Quelques cellules possèdent spontanément ou acquièrent des caractères qui leur permettent de
se diviser indéfiniment et de pousser en suspension, même sans sérum ni facteurs de croissance.
On observe une abolition de l’inhibition de contact. Elles forment alors une lignée cellulaire
continue ou clone cellulaire, ou lignée de cellules immortalisées. Les lignées de cellules immortalisées
sont très utilisées. L’immortalisation peut également être induite soit par mutagenèse chimique, soit
par infection par certains virus, soit par intégration d’oncogènes dans le génome de la cellule.
L’immortalisation peut aussi être naturelle, à partir de cellules cancéreuses.
A. La cytométrie en flux
CYTOMÉTRIE EN FLUX
Les cellules peuvent être analysées et isolées en fonction de leurs antigènes de surface et/ou
de leur taille par cytométrie de flux, grâce à des appareils qui analysent les caractéristiques
individuelles des cellules passant à travers un orifice. Les cellules sont emmenées dans un flot de
gouttelettes pour passer une par une devant le détecteur du cytomètre. Nous pouvons mesurer leur
taille, leur granulosité et leur fluorescence. Les cellules de l’échantillon peuvent être marquées avec
des anticorps fluorescents différents, permettant de détecter la présence et de mesurer la densité
d’un ou de plusieurs antigènes. La quantité d’ADN contenue dans chaque cellule peut également
être mesurée. Nous pouvons ainsi mesurer le nombre de cellules ayant doublé leur quantité d’ADN,
c’est-à-dire en train de se multiplier.
En plus de l’analyse des cellules, il est possible de les trier, c’est-à-dire de les séparer en
fonction d’un ou plusieurs paramètres mesurés (présence d’un antigène, quantité d’ADN, taille des
cellules...). En fonction des paramètres choisis, les cellules seront orientées dans différents
récipients collecteurs grâce à un champ électrique qui les orientera dans une direction ou une autre.
Les appareils utilisés pour l’analyse et le tri cellulaire s’appellent des FACS (Fluorescence-Activated
Cell Sorter).
Matériel d’ultracentrifugation.
1. Principes de l’ultracentrifugation
Lors d’une centrifugation, une particule est soumise à un ensemble de forces (force centrifuge,
force de friction) qui lui confèrent une vitesse de migration dans un champ centrifuge. Cette vitesse
augmente avec la vitesse de rotation, la distance des particules à l’axe de rotation, le diamètre des
particules et la densité des particules. Elle diminue si la viscosité ou la densité du milieu augmente.
Dans le cas particulier où la densité du milieu est supérieure à la densité des particules, elles migreront
en direction de l’axe de rotation. Nous parlons alors d’ultraflottation.
Nous nous plaçons dans des conditions telles que la densité des particules soit grande par
rapport à la densité du milieu. Dans ce cas, la vitesse de sédimentation ne dépend que du diamètre
des particules. La séparation du sérum et des cellules circulantes du sang, effectuée plusieurs
centaines de fois par jour pour les analyses de biochimie dans un hôpital de taille moyenne, en est
un exemple. La séparation est achevée par une centrifugation de 10 min à 1500 g.
Remarque. – S est appelée constante de sédimentation et exprimée en unité Svedberg (S). Elle ne
dépend que des caractéristiques de taille, de masse et de densité des particules séparées. Plus S
est grande, plus la vitesse de sédimentation sera élevée.
C. Chromatographie
CHROMATOGRAPHIE
Une phase mobile traverse une phase
stationnaire. Les molécules à séparer,
mélangées en solution, présentent des
affinités variables pour les deux phases :
mobile et stationnaire. Elles sont donc
entraînées de façon différentielle par le flux
de phase mobile.
Par gel filtration Par échanges d'ions Par affinité
D. Électrophorèse
1. Principe
L’électrophorèse est une méthode de fractionnement et d’analyse fondée sur la migration
différentielle de macromolécules biologiques, chargées électriquement, sous l’influence d’un champ
électrique.
Le mélange de molécules chargées sera placé dans un champ électrique créé par un générateur
de courant continu. Elles seront donc soumises à une force motrice qui sera proportionnelle à leur
charge et à la valeur du champ électrique. Le mouvement des molécules dans le champ électrique
sera ralenti par l’utilisation d’un support entre les mailles duquel les molécules seront déplacées. Les
molécules seront soumises à des forces de friction s’opposant à leur déplacement, proportionnelles à
leur taille et à la viscosité du support.
Matériel d’électrophorèse.
Pour cela, les protéines sont traitées par le dodécyl-sulfate de sodium (SDS), détergent chargé
négativement. Le SDS se fixe sur les protéines par interactions hydrophobes, les recouvrant ainsi de
charges négatives ; les charges négatives ainsi fixées sur les protéines empêchent la renaturation de
ces dernières grâce aux forces de répulsions.
Ainsi traitées toutes les protéines sont chargées négativement et pourront être séparées par
migration dans un gel de polyacrylamide (PAGE ou « PolyAcrylamide Gel Electrophoresis ») en fonction
de leur masse moléculaire exprimée en dalton (Da). La distance parcourue à la fin de l’électrophorèse
sera inversement proportionnelle au logarithme de la masse moléculaire de la protéine ainsi séparée.
(La principale différence entre gel de polyacrylamide et gel d’agarose est la différence de taille des
mailles).
Le traitement par le SDS sans agent réducteur permet la conservation des ponts disulfures. Dans
ces conditions l’électrophorèse des protéines sera effectuée en condition non réductrice.
Une incubation à 90°-100°C des protéines en présence de SDS et d’un agent réducteur
(généralement le β-mercaptoéthanol) permet de séparer différentes sous-unités d’un complexe fait
de plusieurs protéines liées entre elles par des ponts disulfures : nous parlons alors d’électrophorèse
en condition réductrice.
4. Électrophorèse bidimensionnelle
Elle consiste à faire une première séparation des protéines en fonction de leur charge par
isoélectrofocalisation, puis une seconde séparation perpendiculaire à la première en fonction de la
taille en présence de SDS.
1. Principe physique
Sous l’influence d’un rayonnement électromagnétique, un électron passe d’une orbitale
moléculaire interne de forte énergie de liaison au noyau, à une autre orbitale, plus externe et de plus
faible énergie.
Dans une molécule, les électrons se trouvent sur des orbitales dont les niveaux d’énergie sont
différents. Les niveaux d’énergie que peuvent prendre les électrons des atomes d’une molécule sont
spécifiques de cette molécule. Le passage d’un électron d’une orbitale interne à une orbitale externe
requiert de l’énergie. Elle est apportée par le rayonnement électromagnétique, dont l’énergie
absorbée est égale à la différence d’énergie qui existe entre les deux orbitales. L’ensemble des
transitions possibles pour une molécule entre les niveaux d’énergie électronique autorisés forme une
série discontinue ou spectre.
§ d’un système de mesure des photons transmis après absorption par la substance analysée.
4. Les rayonnements β et γ
Parmi les éléments d’intérêt biologique, aucun ne possède de radio-isotope émetteur α ; ce type
de rayonnement ne sera donc pas décrit.
§ les rayonnements β- : certains noyaux instables tendent à se stabiliser par la
transformation d’un de leurs neutrons en un proton. La transformation s’accompagne de
l’émission d’un électron chargé négativement que l’on appelle particule β-.
Les radio-isotopes ou isotopes radioactifs sont très faciles à mettre en évidence et à incorporer à
des substances très variées, dont des macromolécules biologiques (acides nucléiques, protéines...).
Ils présentent des inconvénients : ils sont dangereux pour l’utilisateur et pour l’environnement ;
certains, qui ont une demi-vie courte, ne peuvent être mis en évidence que pendant une durée limitée
après le marquage.
Isotope Demi-vie
32
P 14 jours
131
I 8,1 jours
35
S 87 jours
14
C 5570 années
45
Ca 164 jours
3
H 12,3 années
5. Marquage métabolique
L’activité métabolique des cellules est utilisée pour incorporer de la radioactivité apportée par un
précurseur à un produit du métabolisme. Plusieurs méthodes utilisent le marquage métabolique : la
méthionine (M) ainsi que la cystéine (C) préalablement marquées au [35S], peuvent être utilisées
comme précurseurs dans la synthèse des protéines. La [35S]-M (et/ou [35S]-C) est fournie à une cellule
en culture dans le milieu. La cellule incorpore la méthionine radio-marquée dans les protéines qu’elle
synthétise tant que la méthionine marquée est présente dans le milieu. De l’acide ortho-phosphorique
marqué au 32P est fourni dans le milieu de culture. Cela permet d’étudier les modalités de
phosphorylation des protéines ou d’autres types de molécules. D’autres isotopes, comme le 14C, le 15N
et le 18O, sont couramment utilisés comme traceurs.
Seules les molécules synthétisées pendant le temps ou le précurseur radioactif était présent
seront marquées. Cette méthode est appliquée pour localiser un lieu de synthèse, suivre le devenir
dans la cellule des molécules synthétisées (calcul de la demi-vie).
7. Marquage in vitro
Une protéine peut être marquée in vitro à l’iode 125 (125I). Ce marquage est souvent utilisé pour
étudier les liaisons entre un récepteur et son ligand. Ceci permet également de quantifier l’affinité du
ligand pour son récepteur (notions de KA et KD).
Principe du compteur β : l’échantillon à mesurer est placé dans un solvant organique ou une
solution aqueuse, appelé scintillant. Le rayonnement β émis par l’échantillon provoque un
changement d’orbitale des électrons du scintillant. Lorsque ces électrons reviennent à leur orbitale
d’origine des photons sont émis. L’intensité du signal lumineux ainsi produit est mesurée.
À chaque source radioactive correspond une longueur d’onde particulière et l’intensité du signal
est proportionnelle à la quantité de radioactivité contenue dans l’échantillon. En étalonnant l’appareil
avec des sources connues, il est donc possible de quantifier très précisément la radioactivité
incorporée dans un échantillon biologique.
D’autres isotopes utilisés en biologie ne sont détectés que par spectrométrie de masse. En effet,
ces molécules n’émettent pas de rayonnement mais leur masse atomique est modifiée. C’est le cas de
l’18O, de 15N et du 13C.
Enfin, certains isotopes émettent des rayonnements de types γ, comme l’125I ou l’24N. Ces
rayonnements sont aussi détectés dans des compteurs dits γ. Dans ce type de compteur, ce n’est pas
un liquide scintillant mais un cristal sensible, placé au contact de l’échantillon, qui est utilisé pour
amplifier le rayonnement radioactif.
Le gel (C) est déposé sur une membrane de nitrocellulose (D). L’ensemble est placé entre plusieurs
couches de papier imbibé de tampon permettant le passage du courant électrique (B et E). Les
protéines, toujours entourées de SDS, migrent vers le pôle positif et sont adsorbées sur la membrane
à la surface de laquelle elles sont retenues par interaction hydrophobe.
La coloration de la membrane, après transfert, par le rouge Ponceau, le noir Amido ou le bleu de
Coomassie permet de vérifier l’efficacité du transfert et la position des protéines. Ces protéines, ainsi
transférées et immobilisées, peuvent être soumises à d’autres analyses impossibles à effectuer dans
le gel de polyacrylamide, comme leur détection par des anticorps (immunomarquage).
1. Antigène
C’est une macromolécule naturelle ou synthétique qui, reconnue par des anticorps ou des
cellules du système immunitaire d’un organisme, est capable de déclencher chez celui-ci une réponse
immunitaire.
De nombreuses substances sont antigéniques. C’est le cas d’organismes entiers, comme des
bactéries, des virus ou des parasites, ainsi que des cellules. Les macromolécules biologiques (protéines,
sucres complexes...) sont également antigéniques. De petites molécules comme certains médicaments
peuvent également être antigéniques. Des animaux pourront ainsi être immunisés contre des
protéines qui proviennent de microorganismes pathogènes ou non, de cellules de tous types et même
contre des anticorps produits par une autre espèce animale. Dans un antigène, il peut y avoir plusieurs
déterminants antigéniques ou épitopes, qui sont les parties de l’antigène directement reconnues par
un anticorps particulier. Les animaux les plus couramment utilisés sont la souris et le lapin, mais on
trouve également des anticorps produits par des chèvres, des ânes...
3. Anticorps monoclonaux
Production d'un anticorps monoclonal
Il est possible d’obtenir un clone de cellules produisant un et un seul des anticorps retrouvés
dans un sérum immun. La procédure consiste à fusionner les lymphocytes producteurs d’anticorps
avec des cellules cancéreuses pour qu’ils acquièrent la capacité à se multiplier en culture en
suspension. Les clones sont ensuite séparés par dilution de façon à avoir une cellule par puits, puis
testés (par exemple en western blot) pour leur capacité à produire un anticorps dirigé contre la
protéine d’intérêt.
Ces méthodes font appel à la mise en évidence d’une réaction antigène-anticorps grâce à une
enzyme qui peut être couplée soit à l’anticorps primaire soit à l’anticorps secondaire, en fonction
de ce que l’on veut rechercher et éventuellement doser. Par exemple, dans le sang, la présence
d’anticorps spécifiques contre des déterminants antigéniques donnés peut être mise en évidence
par ELISA indirect ou par la constitution d’un « sandwich ». Inversement, il est possible de mettre
en évidence par immunocapture un antigène que l’on recherche dans le sang.
Les protéines après électrophorèse sont fixées sur une membrane (cf. transfert).
Ces protéines sont révélées avec un anticorps primaire et un anticorps secondaire
(immunoblot)
Cas du WB
couplé à une enzyme. Dans cette méthode, l’enzyme réagit souvent avec un substrat
qui permet l’émission de lumière, ce qui permet de visualiser les protéines en plaçant
la membrane sur un film photographique. Parfois, le substrat employé est précipitant
après transformation par l’enzyme et marque donc la localisation de la protéine
directement sur la membrane.
IMMUNOPRÉCIPITATION
Cette technique permet d’isoler et de détecter une protéine au sein d’un milieu complexe mais
elle est également utilisée pour mettre en évidence les interactions entre protéines (co-
immunoprécipitation). Elle repose sur la propriété des protéines A et G (issues de bactéries)
d’interagir avec les anticorps. Ces protéines couplées à des billes de polymères (exemples :
sépharose, agarose) vont permettre la formation d’un complexe avec l’anticorps qui reconnaît
spécifiquement la protéine d’intérêt. Ce complexe de très grosse masse moléculaire (en raison de
la présence des billes) pourra ensuite être récupéré aisément par centrifugation. La protéine
reconnue par l’anticorps ainsi que les protéines qui interagissent avec elle seront ainsi séparées du
reste des protéines du mélange de départ. On pourra ensuite effectuer un Western Blot ou d’autres
techniques d’analyses protéiques pour déterminer la nature des protéines obtenues.
IMMUNOHISTOCHIMIE
Cette technique est utilisée pour déterminer la localisation cellulaire ou tissulaire d’une
molécule donnée. La coupe tissulaire ou les cellules, préalablement fixées sur un support, sont
incubées dans une solution contenant l’anticorps. Dans le cas de l’immunofluorescence directe, cet
anticorps est directement couplé au fluorochrome (fluorescéine, rhodamine,...). Pour
l’immunofluorescence indirecte, un anticorps secondaire est nécessaire, comme dans le cas du
"western blotting" ou de l’ELISA. Le marquage est observé à l’aide d’un microscope à
épifluorescence.
D. Microscopie
La compréhension de l’architecture et des mécanismes de fonctionnement des cellules est
fondée, en partie, sur la microscopie. Selon les éléments que nous souhaitons observer (tissus, cellules
entières, organites, protéines), différentes techniques de microscopie peuvent être utilisées.
1. Microscopie optique
C’est la technique la plus classiquement utilisée pour observer par exemple des coupes de tissus,
des cellules en culture ou encore des cellules fixées et colorées. Il existe différents microscopes
optiques.
2. Microscopie confocale
Principe du MICROSCOPE CONFOCAL
Ainsi, il est possible d’obtenir des cellules exprimant une protéine fluorescente que nous pouvons
visualiser par microscopie à épifluorescence ou microcopie confocale.
Depuis l’identification de la GFP, des protéines fluorescentes de différentes couleurs ont été
identifiées : jaune, bleu, rouge. Outre le fait que ces protéines de fusion permettent de visualiser des
protéines dans les cellules sans utiliser d’anticorps, elles ont des applications particulières :
Vidéo-microscopie
En enregistrant des images des cellules à intervalles de temps réguliers, il est possible de suivre
le déplacement d’une protéine de fusion dans les cellules.
Deux possibilités...
Cette méthode permet de détecter l’interaction entre deux protéines de fusion. Les deux
protéines d’intérêt sont fusionnées à des protéines fluorescentes choisies de façon à ce que le
spectre d’émission d’une des protéines chevauche le spectre d’absorption de l’autre. Si les deux
protéines se lient, elles seront suffisamment proches pour que l’un des marqueurs fluorescent
transfère son énergie lumineuse à l’autre (l’excite) afin qu’il émette à son tour de la lumière. Donc,
si le complexe est éclairé à la longueur d’onde d’excitation du premier marqueur fluorescent, il
produira de la lumière à la longueur d’onde du second marqueur fluorescent.
Une trop forte illumination des protéines fluorescentes (et des fluorophores en général) les
rend incapables de produire de la lumière (photobleaching ou photoblanchiment). À l’aide d’un
LASER, il est possible de pratiquer un photoblanchiment des protéines de fusion fluorescentes dans
une zone particulière de la cellule (de l’ordre du micron), et de suivre par videomicroscopie le retour
de la fluorescence dans la zone blanchie. Le retour de la fluorescence étant dû aux protéines de
fusion situées autour de la zone blanchie, nous pouvons mesurer les paramètres cinétiques de la
protéine de fusion (vitesse de transport, coefficient de diffusion, resynthèse...).
1. Les plasmides
ÙÙ
Plasmide. – Fragment d'ADN extra-chromosomique (épisome) circulaire présent dans les
bactéries, susceptible de se répliquer de façon autonome. Il peut porter des gènes de résistance
aux antibiotiques transférables par conjugaison. Expérimentalement un plasmide peut être utilisé
comme vecteur.
En général, les plasmides contiennent une origine de réplication qui leur permet de se répliquer
indépendamment du chromosome bactérien (épisome).
Surexpression d’un gène : les plasmides utilisés contiennent des éléments supplémentaires par
rapport aux vecteurs de base. Pour une surexpression, un vecteur possède entre autres un promoteur
qui permet la synthèse de l’ARN par transcription de l’ADN inséré. Ce promoteur est choisi en fonction
de la cellule dans laquelle le vecteur sera introduit. Il peut être d’origine virale, procaryote ou
eucaryote. Ces vecteurs permettent donc la synthèse d’une protéine particulière dans la cellule hôte
(par exemple, synthèse dans le but de purifier une protéine avec étiquette).
Le site reconnu est en général palindromique, c’est-à-dire que la séquence est identique qu’elle soit
lue de gauche à droite sur un brin ou de droite à gauche sur l’autre brin.
§ Extrémité cohésive
§ Extrémité franche
Applications. – Les enzymes de restriction peuvent être utilisées dans l'élimination d’ADN dans une
préparation, dans l'analyse de gènes actifs ou pour la création de cassure.
Nous retrouvons par exemple la nucléase S1 et les RNases (A : hydrolysent l’ARN après les bases
pyrimidiques / H : hydrolyse l’ARN dans les hybrides ARN/ADN).
2. Les ligases
Elles permettent de ligaturer l’extrémité 5’-phosphate d’un brin d’ADN et l’extrémité 3’-OH d’un
autre brin.
3. Les phosphatases
Elles catalysent l’hydrolyse du 5’-phosphate d’un acide nucléique.
4. Les kinases
Les kinases utilisées sont capables d’effectuer deux types de réactions :
§ Réaction directe : elles peuvent catalyser le transfert du phosphate de l’ATP sur
l’extrémité 5’-OH de l’ADN ;
§ Réaction d’échange : elles sont aussi capables de remplacer le phosphate.
5. Les polymérases
§ l'ADN polymérase I coupe l’extrémité 5’ de l’ADN par le phosphate de l’ATP. L’ADN
polymérase I peut synthétiser un ADN bicaténaire à partir d’un ADN monocaténaire
contenant une amorce 3’-OH.
§ l’ADN polymérase ARN-dépendante ou "transcriptase inverse" synthétise un ADN
bicaténaire à partir d’un ARN. Cette enzyme requiert une amorce pour synthétiser le
premier brin complémentaire de l’ARN à partir de l’extrémité 3’ de l’amorce. Le deuxième
brin de l’ADN est synthétisé par la même enzyme avec élimination simultanée de l’ARN
grâce à son activité ribonucléase H. Cette enzyme est essentielle pour analyser
l’expression des gènes car elle permet de synthétiser de l’ADN à partir d’ARNm (en
utilisant une amorce de poly-dT qui se fixe au poly-A des ARNm). L’ADN ainsi obtenu (ADN
complémentaire ou ADNc) peut ensuite être amplifié par PCR. La quantification des
fragments d’ADN amplifiés par PCR avec des amorces complémentaires à un gène
particulier donne une mesure de la quantité d’ARN initial issue de ce gène.
§ les ARN polymérases ADN-dépendantes issues des bactériophages T3, T7 et SP6 sont
utilisées pour synthétiser des ARN à partir d’ADN. Chaque enzyme débute la synthèse de
l’ARN spécifiquement et exclusivement à partir de son propre promoteur.
C. Le clonage
ÙÙ
Clonage cellulaire. – Isolement d’une cellule et de sa descendance pour former une lignée
cellulaire qui provient donc d’un unique ancêtre. Toutes les cellules issues de cet ancêtre possèdent
un génotype identique et sont appelées clones.
ÙÙ
Clonage moléculaire. – Recombinaison in vitro d’un gène et, par extension, d’un fragment
d’ADN avec un vecteur qui se réplique de façon autonome à l’intérieur d’une cellule hôte. La culture
de cette cellule qui contient le vecteur recombiné permet l’isolement de l’ADN inséré, à l’état pur
et en quantités illimitées.
Afin de cloner un fragment d’ADN dans un vecteur tel qu’un plasmide, le vecteur et le fragment
à insérer sont digérés par des enzymes de restriction dont les extrémités sont compatibles. Le fragment
à insérer est alors introduit dans le vecteur où il est ligaturé grâce à une ligase. Le vecteur recombiné
est ensuite introduit dans des cellules hôtes.
1. La transformation bactérienne
C’est une technique qui permet de faire pénétrer de l’ADN dans une bactérie. Les bactéries
transformées, qui ont incorporé l’ADN, sont ensuite sélectionnées sur la base des caractéristiques
conférées par cet ADN. Par exemple, un ADN d’intérêt peut être introduit dans un plasmide qui
contient également un gène de résistance à la pénicilline. Ainsi, en cultivant les bactéries transformées
en présence de pénicilline, seules celles qui ont incorporé le plasmide, et donc le gène d’intérêt, se
développeront grâce à la présence du gène de résistance à la pénicilline.
Après l’électrophorèse, les molécules d’ADN peuvent être visualisées par fluorescence : des
substances chimiques (bromure d’éthidium par exemple) interagissent spécifiquement avec la double
hélice d’ADN. Cette interaction rend ces molécules capables, du fait de leur empilement, d’émettre un
rayonnement de fluorescence quand elles sont excitées à une longueur d’onde spécifique (des UV).
Cela est utilisé pour visualiser la présence d’un acide nucléique dans un gel après séparation par
électrophorèse. Si un ADN témoin de quantité connu a été séparé dans le même gel, la quantité d’ADN
de l’échantillon d’intérêt peut être estimée en comparant l’intensité de fluorescence des deux signaux.
Lorsqu’un double brin d’ADN est chauffé, les deux brins de la molécule se séparent à la suite de
la rupture des liaisons hydrogène qui maintiennent les deux brins appariés.
Une telle sonde peut être préparée ou isolée sous forme pure (par une synthèse chimique
d’oligonucléotide ou par clonage).
Pour détecter la molécule d’intérêt, la sonde est marquée par un isotope radioactif ou par des
molécules fluorescentes. Les méthodes de marquage peuvent mettre en œuvre de simples réactions
chimiques, une catalyse enzymatique ou la transcription in vitro en présence d’un nucléotide marqué,
d’un ADN cloné destiné à la synthèse d’une sonde.
4. Applications
Les hybridations sur support solide, mises en œuvre très couramment, comprennent 2 étapes :
§ la première étape est une mise en contact de la sonde avec le support (par exemple une
membrane) sur lequel se trouve l’ADN cible, sous forme simple brin. L’hybridation peut
aussi être effectuée sur des coupes de tissus fixées sur lame de verre (hybridation in situ).
La mise en contact est effectuée dans des conditions physico-chimiques (en particulier de
température et de salinité) qui permettent l’hybridation.
§ la seconde étape correspond à l’élimination de la sonde non fixée. C’est une phase de
lavage. Les conditions physico-chimiques sont là aussi essentielles. L’expérimentateur les
fera varier selon qu’il veut obtenir une plus ou moins grande spécificité de l’hybridation.
Si l’objectif est de mettre en évidence une séquence strictement complémentaire de la
sonde, il faudra des conditions plus restrictives que si l’objectif est de mettre en évidence
des séquences de moins forte homologie.
4. Marquage in vivo
Les ADN et les ARN peuvent être marqués au cours de leur synthèse directement dans la cellule.
Pour cela, le nucléotide radioactif (32P UTP pour l’ARN et 3H dTTP pour l’ADN) est ajouté au milieu de
culture pendant un temps déterminé.
G. La PCR
La PCR (abréviation de « Polymerase Chain Reaction » en anglais) est une méthode d’amplification
spécifique d’ADN par synthèse enzymatique itérative in vitro. Nous pouvons l'assimiler à une méthode
de clonage acellulaire. Cette méthode, introduite en 1988, a entraîné une révolution dans le travail
quotidien des biologistes.
Le même cycle est répété entre 30 et 40 fois. L’ensemble de ces cycles est effectué dans un appareil
dont les variations rapides de température sont programmables au degré près. Après 3 cycles (a fortiori
après 40 cycles), le produit majoritairement formé est limité par les amorces qui restent disponibles.
D’après ce qui vient d’être exposé, il faut disposer d’une enzyme qui fonctionne au-dessus de la
température d’hybridation et qui soit stable à la température de dénaturation.
Une ADN polymérase, qui possède ces propriétés, a été isolée à partir de bactéries vivant dans
des sources d’eau très chaudes : elle est thermophile et thermostable. La bactérie est Thermophilus
aquaticus, l’enzyme est appelée la Taq polymérase.
1. Limites de la PCR
Il est nécessaire de connaître la séquence de la cible :
§ la taille de la séquence amplifiée ne peut pas être très grande (maxi 16 kpb),
§ le nombre de matrices présentes au départ ne doit pas être trop faible,
§ les contaminations constituent en pratique le problème majeur,
§ l’ADN polymérase de Taq manque de fidélité (pas d’activité exonucléase 3'-5’).
§ Diagnostic rapide des infections pour lesquelles il fallait, il y a quelques années, plusieurs
semaines de culture (par exemple pour le bacille de la tuberculose) ;
§ Détection directe dans des milieux complexes, sans isolement préalable du germe.
3. La RT-PCR
La RT-PCR ou "reverse transcriptase"-PCR permet d’amplifier une séquence à partir d’un ARN.
Dans une première étape un ADN complémentaire (ADNc) de l’ARN est synthétisé grâce à une amorce
et à la transcriptase inverse. Ensuite cet ADNc est amplifié par une réaction classique de PCR. Cela
permet d’évaluer la quantité initiale d’ARN issue d’un gène.
4. Southern blotting
Cette méthode mise au point par E. Southern en 1975 permet de répondre à certaines questions
en biologie moléculaire. Par exemple, comment savoir si un virus (comme HIV) a intégré son génome
dans une cellule humaine. Comment savoir si un patient atteint d’une maladie génétique est par
exemple porteur d’une mutation, ou si un de ses gènes a subi un remaniement.
Par la méthode de Southern, une séquence particulière peut être détectée au sein d’un génome.
Pour cela, des fragments d’ADN sont séparés par électrophorèse en gel d’agarose, puis transférés sur
une membrane.
L’ADN à étudier est préalablement digéré par des enzymes de restriction choisies par
l’expérimentateur. Les fragments ainsi obtenus sont séparés par électrophorèse. Après
électrophorèse, les deux brins de l’ADN sont dissociés et l’ADN monocaténaire est alors transféré par
capillarité sur une membrane de nylon de la façon suivante : le liquide dans lequel est contenu l’ADN
au sein du gel est emporté par capillarité par le tampon de transfert. Ce liquide en traversant la
membrane entraîne la fixation de l’ADN sur cette dernière. Lorsque le transfert est terminé, l’ADN est
fixé de façon irréversible sur la membrane, par chauffage à 80°C ou par irradiation aux UV.
5. Northern blotting
Le « northern blotting » est une variante de la méthode développée par E. Southern appliquée
aux ARN. Elle permet de détecter des ARN particuliers parmi l’ensemble des ARN présents à un instant
donné dans une cellule. Le résultat obtenu reflète l’équilibre entre la synthèse et la dégradation des
ARN. En aucun cas, le « northern blotting » ne permet de connaître le taux de synthèse ni la demi-vie
d’un ARN. Les ARN ne sont pas digérés avant la migration. En revanche, ils sont dénaturés afin
d’éliminer les structures secondaires que l’ARN peut adopter in vivo mais aussi in vitro lorsqu’il est
placé dans un milieu dénué de toutes protéines ou agents chimiques. Après dénaturation et migration
en gel dénaturant, les ARN sont transférés sur une membrane de nylon et fixés irréversiblement. Les
ARN d’intérêts sont alors détectés à l’aide d’une sonde d’acide nucléique marquée qui peut être de
l’ADN simple brin ou un ARN anti-sens.
Ce cours est en général réalisé avant celui des matrices plus tard dans le semestre, et constitue un
addendum au chapitre sur les méthodes.
ÙÙ
Interférence par ARN ou "RNA interference" (RNAi). – Réponse cellulaire à la présence d’ARN
double brin conduisant généralement à la répression de l'expression génétique lors d’une étape
post-transcriptionnelle. Elle est à la base de techniques permettant d'inhiber la synthèse d'une
protéine donnée pour étudier ses fonctions dans la cellule ou chez l'animal.
I. Un peu d’histoire
La technique d’ARN interférence a été découverte dans le ver C. Elegans. Unc-22 est un gène de C.
elegans codant une grande protéine musculaire nécessaire à la locomotion.
§ Etape 1 : synthèse in vitro d'un fragment d'ARN du gène.
§ Etape 2 : injection dans la gonade de l'animal d'ARN sens, antisens ou double brin.
L’injection d’ARN sens ou antisens n’a aucun effet sur les vers. Au contraire, celle d’ARN double
brin donne une descendance paralysée, ce qui souligne l’importance de l’ARN double brin (ARNdb)
dans la RNAi. L’injection d’ARNdb semble donc permettre de cibler relativement spécifiquement
l’expression de la protéine pour laquelle il code.
II. Mécanismes
Le même complexe RISC peut couper plusieurs copies de son ARN cible.
Il est possible de faire un parallèle entre miRNA et siRNA. Les miRNA sont de courts ARN
simple brin repliés sur eux-mêmes propres aux eucaryotes et capables de répression
transcriptionnelle. Ils sont formés dans le noyau sous forme de précurseurs, clivés par le complexe
Drosha, transportés dans le cytosol via des exportines, puis clivés une seconde fois par le complexe
Dicer. Ils sont ensuite pris en charge par le complexe RISC. Deux voies de silencing sont alors possibles
selon la composition protéique du complexe : soit la dégradation de l’ARNm cible, soit la répression de
la traduction de ce dernier. Contrairement aux siRNA, qui sont complémentaires à l’ARNm cible sur
environ 21 bases, les miRNA sont imparfaitement complémentaires, sauf dans la région seed
(« graine ») des nucléotides 2 à 7.
Une des hypothèses probables quant au rôle de ce système est qu’il s’agirait d’un mécanisme
de défense contre l’introduction exogène d’ARNdb, ce qui survient notamment en cas d’infection
virale. Cela permettrait de se protéger contre l’introduction d’un génome étranger.
Il existe deux méthodes en RNAi : l’injection de siRNA synthétiques et les shRNA (Small Hairpin
RNA). Les shRNA sont obtenus par la transfection de plasmides ou de vecteurs viraux et sont ainsi
transcrits par les systèmes endogènes de la cellule. On peut moduler leur expression selon les
promoteurs utilisés dans le vecteur (obtention simultanée de plusieurs shRNA,
shRNApolycystroniques… voir schéma ci-dessous). Les siRNA synthétiques sont modifiés
chimiquement afin de gagner en stabilité.
Faciles à utiliser dans des cellules en culture Peuvent être utilisés in vivo
Très difficile à utiliser dans les modèles
animaux
Dégradation dans la cellule plus ou moins Production dans la cellule : effet prolongé
rapide = effet limité dans le temps
Exemple de RNAi de COP I dans des cellules épithéliales. SNAP-23 est un contrôle. On remarque la baisse significative de la
protéine, ce qui montre bien un effet de l’injection de siRNA au niveau de l’expression protéique.
Comme toute méthode, la RNAi possède des limites. Son efficacité peut varier en fonction des
gènes ciblés et de la technique, c’est pourquoi il faut contrôler les niveaux d'expression résiduelle. Il y
a également une possibilité d'effets non contrôlés sur des gènes non ciblés, ce qui nécessite de tester
plusieurs siRNAs ou shRNAs et de sauver le phénotype observé avec une version du gène ne contenant
pas la séquence ciblée par le RNAi.
La RNAi reste une piste très prometteuse et de nombreux traitements se basant sur le silencing
de gènes sont envisagés, ciblant des maladies allant de la chorée de Huntington à la grippe.
Le cytosquelette
Rédigé à partir du cours du Pr SCHAEFFER
Le cytosquelette comprend trois grandes catégories de filaments, qui diffèrent par leur diamètre,
la nature de leurs constituants protéiques, leur distribution dans le cytosol, leur stabilité et leur
fonction. Nous retrouvons :
§ Les filaments d’actine (en rouge sur le schéma) : ils s'accumulent sous la membrane de
la cellule. Ils donnent les microvillosités (qui bougent) et donnent la forme de la cellule.
§ Les microtubules (en vert sur le schéma) : structure radiante à partir du noyau (= rayon
d’une roue de vélo) qui parcoure toute la cellule. Les microtubules positionnent les
organites et les transportent.
§ Les filaments intermédiaires (en jaune sur le schéma) : ils traversent la cellule en tous
sens, relient les structures d’attachement des cellules et assurent une force mécanique.
L’amibe (cellule eucaryote) utilise les filaments d’actine pour se déplacer. Toutes les cellules
eucaryotes se déplacent de cette façon. La membrane fait des extensions dans le sens de déplacement.
Les filaments d’actine ont un sens de fonctionnement ; ils sont polarisés.
Exemple : Cellule intestinale. – Une partie de la cellule en direction de la lumière (pôle apical) de
l’intestin est chargé de manière opposée avec l’autre partie de la cellule (pôle basal).
A. Filaments d’actine
ÙÙ
Filament d'actine ou microfilament. – Filament de protéine qui présente la forme apparente
d'une hélice formé par la polymérisation de molécules d'actine globulaire. Il est l'un des
constituants majeurs du cytosquelette de toutes les cellules des eucaryotes et fait partie de
l'appareil de contraction du muscle squelettique.
L’actine est le produit d’un à plusieurs gènes (6 chez l’être humain et jusqu’à 60 chez les plantes),
très conservés dans les différentes espèces animales et végétales. Il n’existe donc pas qu’une seule
actine, même si les séquences sont très similaires.
Les filaments d’actine sont composés de molécules d’actine polymérisées qui s’empilent les unes
sur les autres pour former une structure ressemblant à une hélice à deux brins, sans liaison covalente,
mais avec des liaisons faibles (liaisons hydrophobes, liaisons ioniques). C’est grâce à ces liaisons faibles
que les filaments d’actine peuvent facilement se désassembler.
L’actine monomérique est une protéine globulaire possédant la capacité de lier l’ATP.
L’assemblage des monomères d’actine en filaments forme une structure polarisée avec :
§ une extrémité + qui est la plus dynamique et au niveau de laquelle va se faire la
croissance des filaments d’actine ;
§ une extrémité - qui est moins dynamique.
Ces filaments d'actine sont des structures flexibles de 5 à 9 nm de diamètre organisées, soit :
§ linéairement, sous forme de faisceaux (les uns à côté des autres) ;
§ dans un plan, sous forme de réseaux (deux dimensions) ;
§ sous forme de gel (trois dimensions).
Son organisation est dépendante des protéines avec lesquelles elle est couplée. Dans une même
cellule, il peut y avoir plusieurs conformations différentes de l’actine. Ces protéines auxquelles les
filaments d’actine sont couplés, sont :
Les filaments d’actine sont dispersés dans toute la cellule, mais la plupart sont concentrés sous
la membrane plasmique. Ils contrôlent la forme et le déplacement de la cellule.
Exemple Ù Globules rouges. – La forme des globules rouges, est aussi donnée par l’actine. Les
câbles de filaments intermédiaires sont fixés à des protéines transmembranaires, qui fixent les
cellules entre elles. Ces points où les filaments intermédiaires se rejoignent sont eux même liés
entre eux. Les filaments intermédiaires donnent la résistance mécanique à la cellule. Ces liaisons
entre filaments se font par des protéines spécifiques. C’est grâce à ça que l’hémoglobine arrive
à conserver sa structure, même après déformation. Le globule rouge est tapissé sur sa
membrane par les filaments d’actine. Quand elle passe dans un capillaire très fin, il faut qu’il y
ait modification de la forme du globule rouge.
B. Microtubules (MT)
Les microtubules sont les filaments les plus rigides de la cellule, avec un diamètre de 25 nm (2,5
fois plus gros que les filaments d’actine). Ils s’organisent en longs cylindres creux (ce qui les rend solides
et rigides) et sont composés de tubuline. Chaque microtubule est formé de 13 protofilaments que sont
des polymères linéaires de tubuline.
Il existe une troisième espèce de tubuline que l’on appelle la tubuline γ. Cette protéine sert au
démarrage de la polymérisation des microtubules.
Les microtubules sont issus d’une structure cellulaire que nous appelons le centrosome (= MTOC
: Centre Organisateur des MicroTubules) et ils se propagent dans toute la cellule. Le centrosome est
formé de deux centrioles perpendiculaires l’un à l’autre.
Ces centrioles sont composés de tubulines γ (neuf triplets) mais elles ne forment pas de
microtubules, l’arrangement est différent. Chaque centriole est autant de centres de nucléation d’où
la polymérisation des microtubules peut commencer.
Ces microtubules servent au déplacement des organites au sein de la cellule. Ce transport est
permis par des protéines servant de moteur :
Centriole. – Zone du centrosome formée de neuf groupes de trois microtubules. Il est couplé en
général avec un deuxième centriole qui lui est perpendiculaire. On constate, à proximité de ce
centriole, la zone péri-centriolaire qui est dense aux électrons. Cette zone est le lieu de début de
polymérisation d’un microtubule naissant. Dans un centrosome, il y a la plupart du temps des
centrioles, mais ce n’est pas toujours vrai !
§ la lamina : située juste à la face interne de la membrane du noyau, elle confère la forme
et la résistance au noyau.
§ les kératines dans les cellules épithéliales : il s'agit un tétramère formé à partir d’un
dimère acide (type 1) et d’un dimère basique (type 2) de kératine.
§ les neurofilaments dans les neurones : ils sont spécifiques des neurones, ils s’associent
différemment. Ils forment l’axone, qui peut mesurer jusqu’à un mètre, donc doivent être
relativement solides.
Ces protéines sont hétérogènes mais s’assemblent de la même façon. Les protéines constituant
les filaments intermédiaires ont une structure allongée avec un domaine central organisé en hélice α
permettant l’association de deux monomères en dimère torsadé, puis de deux dimères en tétramère
de façon antiparallèle. Les tétramères s’associent en protofilaments. L’association de huit
protofilaments forme un filament intermédiaire. La disposition tête-bêche des tétramères fait que les
filaments intermédiaires ne sont pas polarisés.
Certains types de filaments intermédiaires s’étendent à travers le cytoplasme. Ils confèrent une
résistance mécanique à la cellule et répartissent les efforts mécaniques dans un épithélium, en
s’étirant à travers le cytoplasme d’une jonction à une autre jonction de la cellule.
ACTINE Forme et 5-9nm Oui - Fascine, Actine globulaire (G) polymérisée en filaments (F).
déplacement de - Filamine,
la cellule. - Spectrine.
FILAMENTS Résistance 10nm Non Deux monomères formant un dimère torsadé, puis deux
INTERMEDIAIRES mécanique à la dimères formant un tétramère antiparallèle. Les tétramères
différents types selon cellule, s’associent en protofilaments.
la cellule (lamina, répartissent les 9 protofilaments = 1 FI.
kératines, vimentine, efforts
neurofilament, mécaniques.
desmine, GFAP).
Ces organites sont entourés par une membrane chez tous les eucaryotes. Le cytosol correspond
à environ 50 % du volume de la cellule, et les organites représentent les 50 % restants.
Marquage court suivi d'une chasse (3, 20 et 90 min) et d'une autoradiographie (cellule du pancréas exocrine).
Cette méthode était utilisée auparavant, maintenant nous utilisons le génie génétique pour
pouvoir suivre la protéine en temps réel.
§ Technique du génie génétique : la GPF est une petite étiquette qui est une courte
séquence de quelques acides aminés, fusionnée en N-terminal ou en C-terminal de la
protéine d’intérêt (rarement à l’intérieur de la protéine). Nous formons un ADNc avec la
séquence de ces deux protéines, qui sera transcrit puis traduit. La protéine ainsi formée
se comportera comme la protéine endogène. La fluorescence de la protéine chimère
pourra être suivie par vidéo-microscopie sur des cellules vivantes.
Attention. – Dans certains cas, la GFP altère la fonction de la protéine et la protéine se retrouve
dans le compartiment de dégradation et les profils de fluorescence n’auront alors plus de sens.
1. Via le cytosol
Ces protéines sont produites par les ribosomes libres et peuvent rester dans le cytosol ou aller
dans les mitochondries, le noyau (par les pores nucléaires) ou les peroxysomes.
§ soit plusieurs séquences distribuées sur toute la protéine qui - lorsque la protéine est
repliée dans sa structure finale - forment un domaine de signalisation.
La chaîne polypeptidique naissante n’est pas fonctionnelle. Elle doit se replier pour le devenir.
Dans un premier temps, elle se replie et se lie à un cofacteur grâce à des interactions non covalentes.
Ensuite, elle subit des modifications covalentes comme la glycosylation, l’acétylation ou la
phosphorylation (une des plus importantes modifications covalentes).
Pour finir, la protéine se lie à d’autres sous-unités. Toutes ces étapes permettent d’arriver à une
protéine fonctionnelle mature avec une structure quaternaire.
Chacun des compartiments cellulaires contient des protéines chaperons. Lors de la synthèse de
la protéine, nous pouvons avoir des erreurs de repliement qui aboutissent à des mauvaises protéines.
Les protéines chaperons reconnaissent la structure anormale et vont la remettre dans son état normal
pour aboutir à la protéine correcte. Les protéines chaperons encadrent donc les protéines pour être
sûr qu’elles restent dans la bonne voie.
Si, malgré l’intervention des protéines chaperons, nous aboutissons à un mauvais repliement des
protéines, alors elles seront détruites par le protéasome (usine de destruction des protéines de la
cellule). Il existe deux grandes familles des protéines chaperons.
Remarque. – Les protéines insolubles donnent des agrégats protéiques dangereux et toxiques.
Les pores nucléaires (3 000 à 4 000 par noyau soit 10 pores/µm2) sont un assemblage de protéines
traversant l’enveloppe nucléaire : le transport entre le cytosol et le noyau se fait entre les pores
nucléaires.
Enveloppe du noyau.
Dans le noyau, nous retrouvons une importation de 106 molécules d’histone toutes les 3 minutes
soit 100/pores/min dans une cellule en phase S et jusqu’à 500 macromolécules par seconde dans un
sens comme dans l’autre.
Lorsque le pore est fermé, il possède un diamètre de 9 nm ce qui autorise la libre diffusion des
petites molécules si leurs poids moléculaire est < 5000 Da (voire jusqu’à 30 000 Da).
Les complexes du pore nucléaire sont constitués de plus de 50 protéines différentes : des
nucléoporines principalement, associées aux protéines des fibrilles qui sont vers le cytoplasme. Les
nucléoporines et protéines des fibrilles contiennent des répétitions FG (phénylalanine – glycine).
Ces répétitions ont un rôle très important pour le transport actif des protéines. En effet, elles
permettent le déplacement des importines dans les pores nucléaires. L’importine aura passé le pore
nucléaire en se fixant sur ces répétitions FG.
La séquence étant reconnue par des récepteurs au niveau du noyau, il y a nécessité de présence
de récepteurs d’importation nucléaire (importine). L’importine permet le transport de la protéine
portant le signal NLS du cytosol vers le noyau.
Ce transport actif et unidirectionnel des protéines entre le cytosol et le noyau est assuré en
grande partie par la petite GTPase Ran. Il n’y a pas de moteur nucléaire. C’est la répartition
asymétrique de Ran-GDP (cytosol) et Ran-GTP (noyau), qui est responsable de la force motrice.
Ran-GEF est un facteur d’échange de la guanine qui est situé dans le noyau puisqu’elle interagit
avec la chromatine. Elle permet d’échanger du GDP contre du GTP, et donc de rendre / maintenir Ran
actif.
Ran-GAP permet l’inactivation de Ran car elle permet d’échanger du GTP contre du GDP. Ran ne
peut plus se fixer à l’importine ou l’exportine.
Modalité de transport : l’importine se fixe à la protéine dotée d’un NLS, le complexe interagit
avec les pores (grâce aux répétitions FG), passe dans le noyau. Puis le Ran-GTP, après fixation à
l’importine, dissocie le complexe importine/protéine (règle du « soit l’un, soit l’autre »). Une fois la
protéine déchargée, la Ran-GTP reste liée à l’importine, ils ressortent du noyau. Une fois dans le
cytosol, il y a hydrolyse du GTP en GDP et donc dissociation du complexe. L’importine est alors prête à
être réutilisée.
Rôle Ran-GTP/Ran-GDP dans le transport des protéines entre noyau et cytosol pour l'importation et l'exportation.
À l’état de base, le NF-AT est phosphorylé. Nous retrouvons une entrée de Ca2+ qui active la
calcineurine : elle enlève les groupements phosphates à ce FT ce qui va l'activer. Il interagit avec les
importines, rentre dans le noyau et y agit.
Pour revenir à l’état basal, nous avons un arrêt de production importante de Ca2+, perte de la
calcineurine et phosphorylation de la protéine qui découvre le signal NES, la protéine sort donc du
noyau.
Cyclosporine A et FK506. – Ce sont des inhibiteurs de l’action de la calcineurine. Ce sont des agents
qui sont prescrits après une greffe afin d’éviter son rejet par des lymphocytes.
Contrôle du transport de NF-AT entre le cytoplasme et le noyau au cours de l'activation des cellules T.
ÙÙ
Ionophore. – Petite molécule hydrophobe qui se dissout dans les bicouches lipidiques et qui
augmente la perméabilité de ces dernières à des ions inorganiques spécifiques.
Le RE se présente comme un réseau qui prend beaucoup de place dans la cellule. Il est associé
aux microtubules (eux même associés à des moteurs moléculaires – dynéine et kinésine – qui
permettent les mouvements du RE).
§ les microsomes granulaires sont des vésicules provenant du REG et peuvent être purifiés.
§ les microsomes lisses ont la même densité que d'autres vésicules qui ne proviennent pas
du REL (vésicule de sécrétion, mitochondrie) et sont hétérogènes. Les microsomes lisses
sont constitués d'un mélange de vésicules d'origines différentes.
Index d'hydropathie pour localiser les hélices α potentielles des segments TM d'une chaine polypeptidique.
Les protéines membranaires sont très souvent phosphorylées. Des sucres sont accrochés aux
membranes externes. Les protéines sur lesquelles il y a un sucre sont placées à l’extérieur de la cellule.
Ces modifications apportées à la protéine lui confèrent une solubilisation plus importante.
Expérience : nous modifions l’ARNm d’une protéine sécrétée afin qu’elle soit marquée. Le RE est
ensuite homogénéisé et fractionné pour former des microsomes, composés donc du cytoplasme du
REG. Ceux-ci sont récupérés et traités ou non par détergents pour ouvrir le microsome, puis par la
protéase. Si les protéines détectées sont résistantes à la protéase et marquées, alors ce sera une
preuve que les protéines sont bien localisées dans le RE juste après leur synthèse, signifiant le passage
d’un ARNm cytoplasmique à une protéine présente dans le RE.
Quand le microsome n’a pas été traité par le détergent, on retrouve sur une immunoprécipitation une
seule marque, alors qu’avec détergent on en retrouve plusieurs. Ainsi ces résultats montrent que le
détergent rend accessible les protéines aux protéases, alors que sans le détergent (donc lorsque le
microsome reste fermé) les protéines ne sont pas accessibles. Conclusion : les protéines sécrétées sont
dans le microsome et donc dans le RE après leur synthèse.
Démonstration expérimentale de la localisation des protéines destinées à être sécrétées juste après leur synthèse.
Ce signal est porté par la protéine destinée à être envoyée vers le RE. En présence de microsomes,
les protéines sont plus courtes, ce qui va dans le sens de la présence d’un peptide signal clivé lors de
la translocation de la protéine à travers la membrane. On peut encore le confirmer via la seconde
expérience : les protéines déjà traduites avec le peptide de signalisation ne peuvent pénétrer dans le
microsome, ce qui montre la nécessité d’une translocation contemporaine à la traduction afin d’avoir
un clivage du peptide signal.
Les protéines sécrétées contiennent un peptide signal, coupé pendant la traduction au niveau du microsome.
Le peptide de signalisation est le plus souvent constitué par un peptide hydrophobe non chargé
en position N-terminale sur la protéine (15-20 AA), et est capable d’interagir avec d’autres AA.
Cette séquence est reconnue par une particule de reconnaissance du peptide signal (= SRP pour
Signal Recognition Particle). La SRP est une ribonucléoprotéine (ARN 7SL + 6 protéines), qui se lie au
peptide signal de la chaîne polypeptidique en cours d’élongation.
L'interaction entre la SRP et le peptide signal induit une pause dans la traduction et permet
l’arrimage du ribosome à la membrane du RE à l’aide la SRP et de son récepteur. Ceci permet le
positionnement de la chaîne peptidique à proximité d’un canal de translocation (= le translocon) de la
membrane du RE. Le canal protéique du ribosome s’aligne alors sur le translocon, qui reconnaît le
peptide signal et s’ouvre. Cela permet l’internalisation de la chaîne polypeptidique dans la lumière du
RE au fur et à mesure de sa synthèse. La SRP se détache ensuite dans le cytosol et peut être recyclée,
tout comme son récepteur membranaire après utilisation.
Translocation à travers la mb. de la protéine en cours de synthèse grâce à un récepteur de la SRP et au translocon.
Les protéines solubles sont libérées dans la lumière du RE par clivage du peptide signal par une
peptidase. Le peptide signal reste alors associé à la membrane du RE. L’enzyme responsable est
associée au feuillet interne (= exoplasmique) de la membrane (= peptidase). Le peptide signal possède
une double fonction :
- reconnaissance du translocon ;
- signal d’initiation de transfert de la chaîne polypeptidique du cytosol vers la
lumière du RE.
Différentes topologies possibles des protéines transmembranaires synthétisées sur les membranes du REG.
Nous avons besoin de peptides signaux et de peptides d’arrêt du transfert à travers la membrane.
De la position et du nombre des séquences hydrophobes dépendent l’orientation et le nombre de
segments de la protéine à travers la membrane.
L'utilisation d'une séquence signal interne permet d'orienter l'extrémité N-terminale vers le compartiment cytosolique.
Mais l'orientation de la séquence signal dépend des acides aminés chargés qui entourent le cœur hydrophobe.
Protéine à deux PTM avec le N et le C-term dans le cytosol grâce à un peptide de signalisation de départ interne.
Nous utilisons les profils d’hydropathie pour savoir si une séquence est transmembranaire, dans
le cytosol, ou encore dans le RE. Mais ne nous permet pas de dire comment les domaines seront
orientés.
Le milieu cytosolique est réducteur. L'intérieur du RE et des compartiments de sécrétion est oxydant.
2. N-glycosylation
Certaines protéines transloquées dans le RE ont pour destinée d’y rester. Elles possèdent alors
un signal de rétention dans le RE : la séquence KDEL en C-terminal. Une fois dans la lumière du RE, les
protéines peuvent subir un certain nombre de modifications post-traductionnelles (la plupart des
protéines produites au niveau du RE sont glycosylées).
Une des plus importantes est la N-glycosylation (une modification co-traductionelle), c’est-à-dire
la greffe d’une chaîne oligosaccharidique de 14 résidus glucidiques sur la chaîne latérale d’une
asparagine, si celle-ci se trouve dans une séquence Asn-X-Ser ou Asn-X-Thr (avec X n’importe quel AA
sauf la proline). La chaîne oligosaccharidique (composée de résidu N-acétylglucosamine, mannose et
glucose) est déplacée en un bloc d’une molécule de dolichol-pyrophosphate membranaire vers la
protéine cible par une oligosaccharide-transférase.
3. Élimination des protéines mal repliées par transport dans le cytosol : ERAD
Malgré tout cela, si la protéine est toujours mal repliée, elle est reconnue par une protéine
chaperon qui la conduit jusqu’au translocon de la membrane du RE par lequel elle est expulsée. La
protéine rétro-transloquée dans le cytosol est ensuite dé-glycosylée par une N-glycarase puis poly-
ubiquitinylée et envoyée vers le protéasome où elle est dégradée.
Élimination des protéines mal repliées (rétro-translocation ou dislocation) et dégradation par le protéasome.
Ils vont induire la formation d’ARNm chaperon, donc des protéines de régulation de
l’expression des gènes.
Les lipides ne passent pas d’une couche à l’autre comme ça. Il existe un système pour le faire.
Remarque. – Les enzymes de la membrane utilisées ont leur site actif du côté cytosolique.
La composition lipidique de la membrane plasmique est asymétrique, alors qu’elle est alimentée
par des vésicules d’exocytose, qui dérivent du RE. D’autres enzymes spécialisées maintiennent
l'asymétrie, notamment une flipase qui catalyse le mouvement de basculement des phospholipides
possédant une ou plusieurs fonctions amines libres (PS, PE) vers le feuillet cytoplasmique (interne). Les
glycolipides sont exclusivement dans le feuillet non-cytosolique. Si la membrane plasmique n’est pas
asymétrique, la cellule se suicide.
2. Approche biochimique
Chaque face de la membrane est hydrophile. Une protéine appelée la dynamine est une protéine
GTPase qui se fixe et entoure le col de la vésicule. Elle utilise le GTP pour resserrer le col et libérer la
vésicule de la membrane sur laquelle elle s’est formée. Si cette protéine est mutée la libération de
vésicules sera impossible (mutation thermosensible).
La protéine Sar1 est une des protéines responsables de la formation de vésicules recouvertes de
COPII. Elle est liée au GDP. Lorsque ce GDP passe sous forme GTP (sous l’action de GEF), la protéine
Sar1 change de conformation et fait apparaître, à l’extérieur, une hélice amphiphile ; la protéine va
alors s’ancrer dans la membrane.
Formation d'une vésicule recouverte de COPII grâce à la protéine Sar1 GTPase de recrutement de la couverture.
Ensuite, Sec23 est recruté se liant à la protéine Sar1, puis Sec24 arrive et se lie à la fois à Sec23 et
au récepteur de la molécule à transporter dans la vésicule (récepteur de la cargaison).
Formation d'une vésicule recouverte de COPII grâce à la protéine Sar1 qui s'associe à 2 protéines de COPII.
Enfin, viennent se fixer deux nouvelles protéines, Sec13 et Sec31, qui forment une cage autour
de la vésicule.
Fonctionnement : la protéine Rab-5 est liée au GDP, intervient alors la Rab5-GEF, donnant ainsi
la protéine Rab5-GTP sous sa forme active. Rab5 s’introduit dans la membrane grâce à sa nouvelle
conformation. La protéine PI3 a été auparavant phosphorylée par une PI3 kinase, donnant du PI3P. PI3P
et Rab5-GTP sont donc tous les deux fixés à la membrane et forment à eux deux un micro-domaine
pour l’interaction avec des protéines filamenteuses d’attachement.
Ces protéines servent donc pour la fusion de vésicule avec la membrane. Les protéines de la
vésicule, filamenteuses et Rab, interagissent avec d’autres protéines présentes sur la membrane : les
protéines SNARE.
Modalités d'appariement des protéines SNARE dans l'accostage et la fusion des vésicules synaptiques.
Le complexe est formé au total de quatre hélices α qui s’enroulent entre elles, avec une très haute
stabilité, pour former une super-hélice :
§ 1 hélice par la v-SNARE ;
§ 3 hélices par le compartiment cible.
Ce complexe résiste à la dénaturation avec une température de 100°C ! Il existe des toxines qui
bloquent les protéines SNARE, ce sont des toxines tétaniques. Ces toxines sont critiques pour la
transmission synaptique.
Fonctionnement : le problème de la fusion des membranes est que nous devons mettre en
contact deux surfaces hydrophiles et réussir à les mélanger. Les protéines SNARE de par la stabilité de
leurs hélices qui s’enroulent les unes aux autres, permettent la production spontanée d’énergie. Cette
énergie permettra alors le rapprochement des membranes, par déshydratation. Ce processus de
rapprochement des membranes est une hémisynthèse :
§ les feuillets externes fusionnent en premier ;
§ les feuillets internes fusionnent en deuxième.
À la fin d'un cycle de fusion des membranes, dissociation par NSF des protéines SNARE appariées.
L’appareil de Golgi est composé d’une série de citernes (jusqu’à 40). Elles forment un véritable
réseau de tubules et de vésicules. Elles sont encadrées par la face de sortie, ou trans et la face d’entrée,
ou cis.
Exemple d’un anticorps : tant que la chaîne légère est manquante (schéma ci-après), la protéine
chaperon BiP restera fixée à celui-ci l’empêchant d’être incorporé dans la vésicule. Une fois la protéine
BiP enlevée et l’anticorps fonctionnel, il peut être envoyé vers l'appareil de Golgi.
Le compartiment d'agrégats de vésicules et tubules (VTC) ou ERGIC (ER-Golgi intermediate compartment) joue un rôle
essentiel dans le tri des protéines qui quittent le REG.
Bourgeonnement d'une vésicule destinée au retour dans le RE des protéines du RE qui en sont parties.
§ Autre modèle : stipule que les compartiments cis, intermédiaire et trans représentent en
fait différents états de maturation des citernes de l’appareil de Golgi.
Dans l'appareil de Golgi a lieu la maturation des chaînes oligosaccharidiques greffées sur des
résidus Asn dans le RE.
Oligosaccharide complexe.
N- et O-glycosylations.
La formation des protéoglycanes se fait dans un premier temps par polymérisation de chaînes de
GAGs. Ils seront ensuite liés au groupement hydroxyle d’une sérine via un tétrasaccharide de liaison
formé d’un xylose, de deux galactoses et d'un acide glucuronique puis vient la répétition de
disaccharides que constitue le GAG. Ils formeront alors l’essentiel de la MEC.
ÙÙ
Glycosaminoglycane. – Longue chaîne linéaire de polysaccharides chargés, composée de paires
de sucres répétés, dont l’un est toujours un sucre aminé. Les glycosaminoglycanes sont libres ou
attachés de façon covalente à la partie protéique des protéoglycanes de la matrice extracellulaire.
Exemple : l’héparine, l’acide hyaluronique, le sulfate de chondroïtine.
Route suivie par les protéines qui vont dans les lysosomes via les endosomes terminaux.
Route suivie par les protéines qui sont sécrétées de façon constitutive.
Route suivie par les protéines qui sont sécrétées de façon régulée.
Lysosome.
§ Phagocytose : la phagocytose existe dans des cellules spécialisées. C’est un processus par
lequel du matériel sous forme de particules subit une endocytose par une cellule. Cette
dernière peut phagocyter une bactérie (assez importante : de l’ordre du micron),
présente en dehors de la cellule.
Confluence dans les lysosomes du matériel capturé selon les trois voies de capture.
Nous parlons d’abord d’endosome terminal, puis lors de la fusion d’endolysosome, et enfin le
lysosome intact à la fin.
Reconnaissance d’une hydrolase des lysosomes par une N-acétylglucosamine phophotransférase (CGN).
Pathologie Ù Maladie de Tay-Sachs. – Déficit de l’enzyme qui dégrade les glycolipides. Les
personnes atteintes de cette maladie souffrent de problèmes de rétine et de SNC.
§ la voie sécrétoire constitutive est fonctionnelle dans toutes les cellules. Beaucoup de
protéines solubles sont continuellement sécrétées à partir de la cellule par cette voie, qui
fournit aussi les lipides et les protéines néosynthétisées.
§ Les cellules sécrétoires spécialisées présentent en plus une voie sécrétoire régulée, dans
laquelle des protéines sélectionnées dans le réseau transgolgien sont dirigées dans des
vésicules sécrétoires où elles se concentrent et sont mises en réserve jusqu’à ce qu’un
signal extracellulaire stimule leur sécrétion.
Exemple. – Sécrétion d’insuline dans le sang par les cellules β des îlots de Langerhans du pancréas.
3. Transport régulé dans les cellules polarisées par des mécanismes variés
Le lysosome peut fusionner avec des endosomes (formation d’endolysosome). Sécrétion rapide,
à la demande des produits comme des hormones, neurotransmetteurs ou enzymes digestives.
Tri et transport des protéines selon la nature des séquences de signalisation qu'elles comportent.
Exemple. – L’insuline, est synthétisée sous forme de proinsuline, puis digérée par deux enzymes
différentes. Elle est à la fin composée de deux ponts disulfures inter-chaînes.
Maturation protéolytique de la proinsuline en insuline par des endopeptidases sur la voie de la sécrétion régulée.
Les hormones peptidiques sont d’abord synthétisées sous forme de pré-pro-hormone, puis quand
nous coupons le peptide de signalisation, nous tombons sur la pro-hormone. Le clivage commence
dans le trans-Golgi, puis se termine dans les vésicules sécrétoires et parfois même dans le liquide
extracellulaire.
Les vésicules une fois arrivées au niveau de la membrane, ne fusionnent pas directement avec
elle, mais attendent que la cellule reçoive un signal pour le faire et être sécrétées. Ce signal est souvent
une augmentation transitoire de la concentration en Ca2+ libre dans le cytosol.
Les cellules nerveuses sont un autre type de cellules polarisées avec le corps de la cellule, suivi
d’un long axone, pouvant atteindre jusqu’à un mètre. Ces différentes parties ont aussi une composition
différente.
Les domaines apicaux et basolatéraux sont physiquement séparés par les jonctions serrées dans un épithélium.
12. Deux voies de sortie des protéines de la membrane plasmique dans les
cellules épithéliales
Les protéines synthétisées peuvent atteindre leur domaine propre dans la membrane plasmique
par une voie directe ou indirecte :
§ dans la voie directe, les protéines suivent une exocytose simple à partir du Golgi.
Deux voies de sortie des protéines de la membrane plasmique dans les cellules épithéliales.
§ Pour commencer, les vésicules ne sont fusionnées à la membrane que lorsque la cellule
reçoit un signal de Ca2+ ;
§ La plupart des vésicules synaptiques ne sont pas générées à partir du Golgi, mais par un
recyclage local à partir de la membrane plasmique ;
La fusion correspond à la transmission du signal. Elle met en jeu des protéines SNARE
particulières aux synapses v-SNARE (ou synaptobrévine) et 2 t-SNARE (la syntaxine et la
SNAP25) dont une SNAP25 qui interagit avec la bicouche lipidique.
Dans les organismes pluricellulaires, peu de cellules sont capables d’ingérer de telles particules
de grande taille avec efficacité. Les animaux pour la plupart, utilisent des cellules spécialisées pour
assurer une phagocytose à des fins autres que l’alimentation. Ces phagocytes professionnels sont les
macrophages, les cellules neutrophiles et les cellules dendritiques qui dérivent des cellules souches
hématopoïétiques et assurent la défense de l’organisme contre les infections.
Les macrophages jouent aussi un rôle important dans l’élimination des cellules sénescentes. C’est
ainsi qu’ils phagocytent plus de 1011 globules rouges sénescents tous les jours.
Les anticorps fixés sur la bactérie à endocyter sont reconnus par des récepteurs présents sur la
membrane. (Le signal spécifique présent sur la cellule à endocyter peut, par exemple, être des lipides
présents sur la membrane externe alors qu’ils ne devraient pas être sur cette face).
2. Endocytose
ÙÙ
Pinocytose. – Ingestion continue de liquide par la cellule via de petites vésicules de 100 nm de
diamètre environ.
Endocytose par récepteur interposé : sélection de molécules ou de particules par des récepteurs
présents à la membrane plasmique, suivie d’une concentration dans une cavité provenant de
l’invagination de la membrane recouverte de clathrine, et d’une entrée dans la cellule sous forme de
complexes macromoléculaires enfermés dans une vésicule recouverte de clathrine.
B. Pinocytose
§ Caractéristiques générales de la pinocytose
La formation de vésicules recouvertes de clathrine se fait au rythme d’environ 2 500 par minute
dans un fibroblaste en culture. La perte de la couverture de clathrine se fait en une minute et la fusion
avec des endosomes en quelques secondes.
Les cavéoles sont présentes à la membrane plasmique de la plupart des cellules. Elles seraient
formées à partir des radeaux lipidiques qui contiennent une protéine plusieurs fois transmembranaire,
la cavéoline.
Les cavéoles collectent une cargaison qui dépend de la composition de leur membrane
(interaction préférentielle avec les radeaux lipidiques). Elles ne sont pas recouvertes et délivrent le
contenu de leur cargaison à des structures du type de l’endosome.
ÙÙ
Radeau lipidique. – Petite région de la mb plasm. enrichie en sphingolipides et en cholestérol.
Les récepteurs des LDL sont des glycoprotéines à un seul passage transmembranaire, composées
de 840 acides aminés dont 50 seulement sont dans le cytosol (nous retrouvons particulièrement
l'asparagine, la valine, la proline et la tyrosine).
Modèle de liaison dépendante du pH par un récepteur des LDL des particules de LDL.
Séquestration des protéines ayant subi l'endocytose dans des membranes internes de corps multi-vésiculaires.
Nous marquons les protéines membranaires des vésicules avec l’ubiquitine (pour les protéines
qui viennent d’être endocytées). Il s’agit d’une multi-ubiquitinylation.
Un endosome de recyclage peut être utilisé comme réserve (stockage de glucose près de la
membrane par exemple).
Deux catégories distinctes d'endosome initial dans les c. épithéliales, un compartiment commun d'endosomes tardif.
§ Utilisation d’électrons de forte énergie. Le transport des électrons active des pompes
créant un gradient de protons de part et d’autre de la membrane interne.
§ Les protons accumulés repassent dans la matrice mitochondriale à travers l’ATP synthase
activant ainsi la production d’ATP. L’entrée de protons par cette enzyme lui permet de
synthétiser de l’ATP.
Cela signifie que les membranes interne et externe sont extrêmement imperméables aux protons.
Elles doivent avoir des caractéristiques différentes au niveau du transport des molécules. Ces électrons
de haute énergie viennent de l’alimentation.
Les acides gras et le pyruvate rentrent dans la mitochondrie, dans la matrice mitochondriale. Dans
la matrice mitochondriale, il y a le cycle de Krebs, qui fournit du NADH. Il y a création du gradient de
proton qui se termine par le retour de protons dans la cellule permettant la production d’ATP. Avant
le pyruvate, les acides gras passent par la ß-oxydation, dans les mitochondries ou les peroxysomes.
Pour passer du cytosol à la mitochondrie : la membrane externe est relativement étanche et les
protéines traversent cette membrane qui est relativement hydrophobe.
§ En utilisant le ME, nous pouvons reconstruire des images 3D : nous faisons plein d’images
en tournant notre mitochondrie dans l’espace.
Par des calculs mathématiques poussés, nous créons une image 3D : le tomogramme.
§ les microtubules sont liés à la mitochondrie car les ils permettent le déplacement des
organites au sein de la cellule ;
§ les mitochondries ont des formes différentes selon leur localisation.
La mitochondrie est une structure qui se modifie soit par fusion de plusieurs mitochondries, soit
par fission en donnant plein de petites mitochondries. C’est le même mécanisme chez les bactéries.
Ce sont donc des structures extrêmement dynamiques.
ÙÙ
Hétéroplasmie. – Coexistence de mitochondries normales et porteuses de mutations au sein
d'une même cellule ou d'un même tissu.
L’expression du génome mitochondrial est particulière : il n’y a pas d’introns (chez l’Homme). Il y
a un seul promoteur. L’ADN mitochondrial est transcrit en ARN et produit deux ARN car chaque brin
est transcrit et chaque transcrit représente la totalité du génome mitochondrial. Ces ARN sont clivés
au niveau du signal pour séparer les séquences codantes. 90 % de l’ADN transcrit n’est pas codant. Ces
90 % seront par la suite dégradés.
Les protéines synthétisées par la mitochondrie sont au nombre de 13 et vont être amenées pour
la plupart dans l’espace inter-membranaire pour la chaîne respiratoire. Les autres protéines présentes
dans la mitochondrie viennent donc du cytosol (environ 2000 - 13).
Nous prenons un extrait de protéines de levures par exemple. Si nous ajoutons des mitochondries
purifiées à ces protéines, elles rentreront à l’intérieur. Pour vérifier si les protéines sont bien rentrées,
nous mettons des protéases, qui digèrent ces dernières. Si nous analysons les protéines non rentrées,
nous ne retrouverons pas de fragments de l’extrait de protéines.
Par génie génétique, nous pouvons modifier une protéine et voir si en rajoutant une séquence
particulière, la protéine en question rentrera à l’intérieur de la mitochondrie. Si cette protéine
modifiée rentre dans la cellule, cela signifie que la séquence rajoutée est un peptide signal.
§ TOM et SAM, qui sont localisés dans la membrane externe. Ils permettent l’entrée de
protéine cytosolique dans l’espace inter-membranaire ou l’insertion de protéines dans la
membrane externe, comme les porines.
§ TIM22, TIM23 et OXA, qui sont localisés dans la membrane interne
- TIM23 permet l’entrée de protéines situées dans l’espace inter-membranaire
dans la matrice mitochondriale ;
- TIM22 permet l’insertion des protéines dans la membrane interne ;
- OXA permet la sortie de la matrice de certaines protéines d’origine
mitochondriale.
§ Prise en charge par le complexe TOM : elle défile à travers cette translocase de la
membrane externe. Dès que la protéine est sortie du complexe TOM, elle rentre dans le
complexe TIM 23 (nous pouvons considérer ça comme une seule étape). Elle passe alors
à travers la membrane interne et arrive dans la matrice mitochondriale.
§ Le peptide signal est clivé par une signal peptidase pour générer une protéine mature.
§ la protéine est importée par la voie TOM-TIM23 : une fois la protéine dans la matrice
mitochondriale, le peptide signal est clivé. Ce clivage démasque un second peptide
signal, qui est reconnu par le complexe OXA. Ceci permet l’ancrage dans la membrane
interne par cette nouvelle extrémité et le retour de la majeure partie de la chaîne
peptidique dans l’espace intermembranaire.
§ La protéine est importée par les complexes TOM-TIM23 mais la présence d’une
séquence d’arrêt de la translocation en aval du peptide signal arrête la
translocation à ce niveau dans la membrane interne.
4. Mécanisme de transport des protéines qui sont libérées dans l’espace inter-
mbr
Importation des protéines à segments transmembranaires multiples dans la membrane mitochondriale interne.
Cependant, ces peroxydes ne sont pas que des dangers potentiels. Nous avons des enzymes (très
présentes dans les peroxysomes) qui sont des sites essentiels d’utilisation de l’oxygène, où il y a la
réaction d’oxydation avec le dioxygène et de peroxydation avec H2O. Les enzymes présentes dans les
peroxysomes sont la catalase et de l’urate-cyclase. Ces oxydations se font sur des groupements
phényles, acide formique, formaldéhyde et éthanol. L’éthanol est oxydé en acétyl-aldéhyde (25 %).
La production d’acétyl-coA se fait dans la mitochondrie généralement mais peut se faire dans les
peroxysomes.
Dans les peroxysomes des cellules de Schwann, nous avons fabrication des plasmalogènes qui
sont des phospholipides particuliers abondants dans les gaines de myéline.
Le peptide signal d’adressage au peroxysome est reconnu par une protéine soluble qui va aller se
fixer sur la membrane du peroxysome et se fixer à une troisième protéine.
Quand le peptide est retiré, dans le peroxysome, la protéine soluble est libérée dans le peroxysome.
Généralités § Pulse Chase : usage de la radioactivité sur une protéine. On suit le déplacement de la protéine dans la cellule à l’aide d’images de cellules
mortes.
§ GFP : étiquette en N ou Cterm. On forme un ADNc qui sera traduit. La protéine produite est endogène. Il y a un suivi possible de la
fluorescence sur des cellules vivantes.
- La traduction a toujours lieu dans le cytoplasme.
- Les protéines disposent de signaux d’adressage.
- Les protéines sont des structures qui se replient progressivement (souvent à
l’aide de protéines chaperons hsp70/40/60) et subissent des contrôles de
qualité.
ð Si elles sont mal repliées elles ont tendance à s’agréger et sont toxiques.
- Les protéines peuvent être modifiées de façon covalente réversible ou
irréversible.
- La poly-ubiquitinylation marque les protéines vers la dégradation par le
protéasome.
ð Attention ! Pas de corrélation systématique entre la quantité d'ARNm et la quantité de la protéine correspondante.
- Les pores nucléaires (composés de nucléoporines principalement et d’autres protéines) empêchent la diffusion de molécules de poids
Noyau
moléculaire >30kD.
- NLS est le signal de localisation nucléaire.
ð L’importine permet le transport de la protéine portant le
signal NLS du cytosol vers le noyau = transport régulable.
ð L’exportine permet le transport inverse.
- La direction du transport dépend de l'asymétrie de
concentration de Ran-GDP (cytosol)et de Ran-GTP (noyau).
- Les membranes biologiques sont des barrières
hydrophobes.
- Le transport entre les différents compartiments de la cellule se fait par l’utilisation de vésicules entourées de manteaux dont il faut
savoir la localisation.
- La dynamine est une GTPase permettant de libérer la vésicule du compartiment initial.
Appareil de - L'appareil de Golgi est un organite polarisé et dispose de deux modèles pour expliquer le transport en son sein.
Golgi - Il a différents rôles comme la maturation des protéines.
- Il y a une acidification progressive dans les compartiments intracellulaires :
- Les lysosomes fusionnent avec les endosomes tardifs, les autophagosomes et les phagosomes.
- La voie de ciblage vers le lysosome dépend du mannose-6-phosphate.
- La sécrétion est constitutive (matériel extracellulaire, protéines membranaires et non membranaires, lipides) et régulée.
- On trouve maturation protéolytique dans les vésicules de sécrétion.
- Les vésicules de sécrétion permettent de concentrer leur cargaison.
- Exocytose, endocytose, transcytose.
- Immunomarquage en microscopie électronique utilisant des anticorps couplés à des billes d'or.
Tissus conjonctifs. – Tissus constitués de cellules séparées par de la MEC et faisant jonction entre
les autres tissus. Cette définition est suffisamment large pour rendre compte des divers aspects
retenus par cette classification : la MEC peut être souple et fibreuse (tissus conjonctifs lâches,
réticulaires, denses, élastiques) ou très cellulaire (tissu adipeux) ou bien solide (cartilage) ou même
solide et minéralisée (tissu osseux).
Le tissu épithélial repose sur une lame basale et, en dessous, sur un tissu conjonctif. Ils sont
capables de résister aux contraintes mécaniques. Il est essentiel de séparer les différents
compartiments. Le tissu conjonctif résiste aux phénomènes de compression et d'étirement.
Les tensions mécaniques sont transmises de cellules en cellules par des filaments du
cytosquelette ancrés à la matrice extracellulaire et aux sites d’adhésion intercellulaire. La matrice
extracellulaire supporte directement les contraintes mécaniques de tension et de compression.
Déroulement d’un domaine de fibronectine type III en réponse à une tension. L’étirement de la
fibronectine dans le sens des flèches expose des sites de liaison qui provoquent l’assemblage des
molécules de fibronectine ainsi étirées en filaments.
Les GAGs hydratent les matrices, ils forment un gel hydrique. Ils correspondent à une répétition
de disaccharides : N-acétylglucosamine et acide glucuronique (ce dernier est, la plupart du temps,
sulfaté). Il peut y avoir jusqu’à vingt-cinq mille répétitions. Le seul n’étant pas sulfaté est présent dans
l’acide hyaluronique, qui peut occuper un très grand volume.
Structure de la laminine.
Expérience : lorsque nous laissons se régénérer le nerf mais pas le muscle, après une lésion à la
fois musculaire et nerveuse, la lame basale jonctionnelle dirige le nerf qui se régénère vers le site
synaptique d’origine. Lorsqu’on laisse se régénérer le muscle, mais pas le nerf, la lame basale
jonctionnelle provoque l’accumulation des récepteurs à l’acétylcholine néoformés (en bleu) au niveau
du site synaptique d’origine. Le muscle se régénère à partir des cellules satellites localisées entre la
membrane basale et la cellule musculaire d’origine. Conclusion : la lame basale contrôle la localisation
des composants synaptiques des deux côtés de la lame.
Rôle de la lame basale dans la reformation de la jonction neuromusculaire après une lésion.
§ les jonctions étanches ou jonctions serrées (= zonula occludens) limitent les tissus ;
§ les jonctions communicantes (gap junctions) sont des structures de communication cellulaire qui
servent d’intégrateurs métaboliques.
A. Jonctions serrées
Elles forment une barrière moléculaire entre cellules adjacentes dans un épithélium. Ces liaisons
entre cellules adjacentes sont assurées par des protéines transmembranaires : les claudines et
occludines (quatre passages transmembranaires et domaine extracellulaire court). Ces protéines sont
elles-mêmes liées à des protéines de jonctions ZO1 et ZO2.
Pour la liaison avec la cellule adjacente, les claudines et occludines dans la membrane,
interagissent par leur domaine extracellulaire avec les claudines et occludines de l’autre cellule. Nous
appelons cela un « brin de scellement ».
B. Jonctions d’ancrage
cellule / cellule Cellule / MEC
(cadhérines) (intégrines)
Les cadhérines classiques sont liées à l’actine, de manière indirecte, par l’intermédiaire de la β-
caténine et d’autres protéines d’ancrage. La caténine p120 se lie à la queue cytoplasmique de la
cadhérine et en contrôle le fonctionnement. La β-caténine possède aussi un rôle important dans la
transmission des signaux intracellulaires.
§ Les desmosomes
À la surface de chacune des membranes plasmiques qui interagissent se trouve une plaque dense
composée d’un mélange de protéines intracellulaires d’ancrage. Les filaments intermédiaires sont fixés
à ces plaques denses. Des protéines de la famille des cadhérines se lient à la plaque et interagissent
par leur domaine extracellulaire.
§ Les hémidesmosomes
Les filaments intermédiaires sont liés aux intégrines (par le biais de dystonine et plectine) elles-
mêmes liées à la laminine extracellulaire, composant essentiel de la MEC. Les intégrines peuvent
contrôler l’adhésion cellule matrice. En l’absence de ligand extracellulaire, les molécules d’intégrine
paraissent petites et fortement repliées. Lors de la liaison au ligand, les intégrines se déroulent et
s’ouvrent en une structure étirée comportant deux jambes distinctes.
Jonctions communicantes.
V. Conclusion
I. Introduction
Trois voies de communication :
§ Signalisation à distance par sécrétion de médiateurs chimiques, qui sont soient des
molécules hydrophiles, soient des molécules hydrophobes :
- les molécules hydrophiles ne pouvant rentrer spontanément dans la cellule, se
fixent à des récepteurs de la membrane plasmique.
ÙÙ
Récepteur. – Protéine qui lie une molécule de signalisation extracellulaire (ligand) et entraîne
une réponse de la cellule qui en exprime le gène. Les récepteurs situés à la surface des cellules, tels
que le récepteur de l’acétylcholine par exemple ou le récepteur de l’insuline sont localisés dans la
membrane plasmique avec leur site de liaison du ligand tourné vers le milieu extracellulaire. Les
récepteurs intracellulaires, tels que les récepteurs des hormones stéroïdes, lient les ligands qui
diffusent à l’intérieur de la cellule à travers la membrane plasmique.
§ Signalisation entre cellules par des molécules associées à la membrane. Un ligand est
ancré dans la membrane d’une cellule et le récepteur est présent dans la membrane
d’une autre cellule. C’est ce que l’on appelle la signalisation par contact entre cellules.
Signalisation endocrine.
ÙÙ
Endocrine (signalisation). – Mode de communication mettant en jeu la sécrétion d’hormones
dans le sang par des cellules spécialisées, telles que celles de la thyroïde ou de l’hypophyse.
2. Signalisation synaptique
La signalisation synaptique s’effectue par les neurones, qui transmettent des signaux électriques
le long de leurs axones, et libèrent des neurotransmetteurs au niveau des synapses, souvent localisées
très loin des corps cellulaires (nous avons des prolongements de l’ordre du mètre). C’est la base de la
signalisation dans le SNC et SNP.
Signalisation synaptique.
ÙÙ
Synapse. – Jonction qui permet la communication entre une cellule nerveuse et une autre cellule.
Dans une synapse dite chimique, la communication est assurée par une molécule de
neurotransmission diffusible ; dans une synapse dite électrique, une connexion directe est assurée
entre les cytoplasmes de deux cellules via des jonctions ouvertes ("gap junction").
Signalisation paracrine.
Autocrine (signalisation). – Type de communication au cours de laquelle une cellule sécrète une
ÙÙ
molécule de signalisation qui agit sur elle-même ou sur des cellules du voisinage du même type.
Signalisation endocrine.
Exemple. – L’acétylcholine se fixe sur des récepteurs muscariniques couplés aux protéines G
présents sur les cellules de la glande salivaire. Cela entraîne la sécrétion de salive. Le même
récepteur au niveau des cellules cardiaques entraîne une diminution de la tension, diminution du
rythme cardiaque.
Exemples
§ Cellule du muscle cardiaque : les récepteurs muscariniques stimulés par l’acétylcholine
entraînent une diminution de la force et la vitesse de contraction.
§ Cellule du muscle squelettique : les récepteurs nicotiniques stimulés par l’acétylcholine
entraînent la contraction de la cellule.
§ Cellule de la glande salivaire : les récepteurs muscariniques stimulés par l’acétylcholine
entraînent une sécrétion de salive.
§ Molécules gazeuses (NO, CO) : le monoxyde d’azote est un gaz synthétisé de façon
endogène par beaucoup de cellules, et contrôle le diamètre des capillaires sanguins.
Mécanisme d'action du monoxyde d'azote dans la relaxation du muscle lisse de la paroi d'un vaisseau sanguin.
Pathologie Ù Angor (ou angine de poitrine). – L’angor (ou angine de poitrine) est dû à une
ischémie du myocarde, généralement secondaire à une sténose coronarienne. Ce rétrécissement
des artères nourricières du cœur est provoqué par la formation d’une plaque d’athérome
entraînant une inadéquation entre les besoins en dioxygène du myocarde et les apports par la
circulation coronarienne.
Fonctionnement : les hormones liées à des transporteurs sont transportées dans la circulation
sanguine, puis larguées près de la cellule possédant le récepteur. Elles diffusent à travers la membrane
plasmique et se fixent aux récepteurs nucléaires, possèdent un domaine de liaison à l’ADN. Ce
récepteur nucléaire fixé à l’hormone peut modifier le programme d’expression génique.
Quand le récepteur n’est pas « ligandé » ou lié à des antagonistes, lors de la fixation du ligand au
LBD (Ligand Binding Domain), changement de conformation du récepteur, qui va larguer la protéine
inhibitrice, et activer le DBD (DNA Binding Domain), activateurs ou répresseurs de la transcription.
- Canaux ou ionotropes ;
A. Introduction
La bicouche lipidique de la membrane plasmique sert de barrière au passage de la plupart des
molécules polaires. D’où la nécessité de protéines insérées dans la membrane plasmique pour assurer
le transport sélectif des ions inorganiques et des petites molécules organiques solubles. Entre 15 et
30 % des gènes de protéines membranaires sont des gènes de protéines impliquées dans ce type de
transport.
Les mécanismes de transport à travers les autres membranes de la cellule sont similaires à ceux
qui permettent le passage à travers la membrane plasmique.
Pour le calcium et le magnésium, les valeurs ci-dessous ne représentent que le Mg2+et le Ca2+
libres, car ils peuvent être liés à des protéines. Il y a ainsi environ 20nM de Mg2+ et 2mM de Ca2+en
intracellulaire au total.
2+
Mg (libre) 0,5 1-2
2+ -4
Ca (libre) 10 1-2
+ -5 -7,2 -5 -7,4
H 7.10 (ou 10 ou pH = 7,2) 4.10 (10 ou pH = 7,4)
Cl-
an.
5-15 110
Pour le calcium libre dans la cellule, sa concentration intracellulaire, est 1000 fois inférieure à sa
concentration extracellulaire. Vu les concentrations ioniques, on pourrait penser que la cellule est
chargée négativement, or c’est faux. En effet, même s’il y a beaucoup d’anions portés par les
constituants cellulaires (protéines, etc.), même si le calcium libre est faible, le calcium est aussi présent
dans la cellule sous forme non libre, notamment stocké dans les mitochondries et RE (R.
sarcoplasmique des cellules musculaires), ou complexés à des protéines empêchant sa forme libre.
Le taux de passage des ions, entre deux compartiments intracellulaires, est proportionnel aux
différences de concentrations entre les deux compartiments.
Entre l’extérieur et l’intérieur de la cellule, nous avons un potentiel de membrane (-60mV) qui est
dû aux ions chargés négativement plus importants d’un côté de la membrane que de l’autre. Pour
déterminer si nous avons un transport actif / passif, il faut tenir compte du potentiel de membrane.
§ Par la lumière.
§ leur gradient chimique (déplacement du compartiment où les ions sont les plus
concentrés vers celui où ils le sont moins).
§ le gradient électrique (un ion chargé positivement aura tendance à vouloir aller vers
un compartiment où la concentration en charge négative est plus élevée, et
réciproquement).
L’ensemble des deux donne le gradient électrochimique. La différence de répartition des charges
positives et négatives de part et d’autre de la membrane implique une différence de voltage appelée
potentiel de membrane qui influe sur l’efficacité du transport engendré par le gradient
électrochimique.
+
Transport de glc et Na à travers la cellule grâce à la localisation non uniforme des transporteurs dans la mb.
Il y a maintien de l’équilibre osmotique grâce à la pompe Na+/K+ ATPase. Cette pompe va contre
le gradient grâce à l’énergie apportée par l’hydrolyse de l’ATP. Nous avons un cycle : fixation du Na+"
fixation de l’ATP à hydrolyser " phosphorylation de la pompe qui va s’ouvrir. La pompe libère le Na+
contre la fixation d’un K+. Au changement de conformation, il y a libération d’un phosphate. Puis
libération cette fois par changement de conformation, de K+. Cette pompe permet d’établir les
gradients et a donc un rôle pivot dans la survie et le bon fonctionnement cellulaires.
La pompe NA+/K+ (transporteur de type P) dans la membrane plasmique de toutes les cellules animales.
Des molécules régulent cette pompe comme l'ouabaïne, extrait des graines de strophante glabre
(liane d’Afrique tropicale) bloquant de la pompe Na+/K+-ATPase, glucoside cardiotonique (augmente la
contractilité de la cellule musculaire cardiaque et diminue son excitabilité).
2+
Pompage du Ca du cytosol vers le réticulum sarcoplasmique.
ÙÙ
Réticulum sarcoplasmique. – Réseau de membranes internes dans le cytoplasme des cellules
musculaires qui séquestre du Ca2+ à forte concentration ; ce Ca2+ est libéré dans le cytosol au cours
de la contraction du muscle.
Nous retrouvons une acidification de l’estomac par la pompe à protons H+/K+ au niveau apical des
cellules de la paroi. Nous faisons rentrer des ions chlorures, et nous avons formation d’acide
chlorhydrique HCl (son excès forme des ulcères) dans la lumière de l’estomac, l’hyperacidité est à
l’origine de la dégradation des tissus. Les médicaments contre les ulcères sont des inhibiteurs de cette
pompe à protons.
Bloqueurs de la H+/K+-ATPase :
§ Oméprazole (Mopral ®, Losec ®, Logastric ®), disponible en générique depuis 2002 ;
§ Lansoprazole (Dakar ®, Prevaci ®) ; disponible en générique depuis 2007 ;
§ Ésoméprazole (Inexium ®, Nexium ®) ;
§ Pantoprazole (Pantoloc ®) ;
§ Rabéprazole (Pariet ®).
Cette pompe à protons à la forme complexe est régulatrice du pH des cellules. Elle possède de
multiples sous-unités différentes. Ces sous-unités diffèrent par leur structure des pompes ATPasiques
de types P, et sont trouvées dans la membrane plasmique de la bactérie, la membrane interne de la
mitochondrie (où elles ont un rôle clé dans la respiration cellulaire et la formation d’ATP) et la
membrane thylakoïde des chloroplastes. Au lieu d’hydrolyser l’ATP, elles utilisent le gradient de
protons H+, à travers la membrane pour synthétiser de l’ATP à partir d’ADP et de phosphate. Ces
pompes sont donc directement reliées à la régulation du pH intracellulaire.
ÙÙ
Transporteurs ABC (ATP Binding Cassette). – Protéines insérées dans la membrane plasmique
qui transportent des AA, des sucres, des polysaccharides, des peptides et même des protéines.
Les transporteurs ABC (« ATP Binding Cassette »), dont plus de 50 sortes ont été décrits,
transportent des acides aminés, des sucres, des polysaccharides, des peptides et même des protéines.
Très nombreux chez les procaryotes mais aussi les eucaryotes.
MDR (« Multi Drug Resistance » protein) : pompent les molécules hydrophobes à l’extérieur de
la cellule, d’où la résistance, par exemple, de certaines cellules aux anticancéreux.
CFTR (donc la mutation entraîne la mucoviscidose) est aussi membre des transporteurs ABC.
§ Agoniste : composé, souvent une hormone ou son analogue qui se lie à un récepteur et
entraine une réponse.
§ Antagoniste : composé, souvent un analogue d’une hormone qui se lie à un récepteur sans
entraîner de réponse.
Le récepteur couplé aux protéines G est formé de 7 hélices transmembranaires. Il lie une protéine
G, qui elle-même lie le GTP. La protéine G est formée de 3 sous-unités : une α, une β et une γ. La sous-
unité α possède une activité GTPasique, capable d’hydrolyser le GTP en GDP.
Les sous-unités α et γ sont couplées de façon covalente à des composés lipidiques pour leur
ancrage dans la bicouche lipidique. Les SU β et γ interagissent principalement uniquement entre les 2.
La liaison d’un signal extracellulaire à un récepteur couplé aux protéines G modifie la conformation du
récepteur, ce qui modifie à son tour la conformation de la protéine G qui y est liée. Le récepteur reste
actif tant que la molécule de signalisation externe y est liée, et il peut donc catalyser l’activation de
nombreuses molécules de protéines G qui se dissocient du récepteur une fois activées.
La synthèse de l’AMPc est catalysée par l’adénylyl cyclase (protéine transmembranaire, site
catalytique du côté intracellulaire).
Les récepteurs β adrénergiques activent l’adénylyl cyclase via une protéine Gs (αs). Les
récepteurs α2 adrénergiques inhibent l’adénylyl cyclase via une protéine Gi (αi).
§ la toxine du choléra est une enzyme qui catalyse le transfert de l’ADP ribose sur la sous-
unité αs de Gs à partir du NAD+ intracellulaire. Ainsi modifiée, αs ne peut plus hydrolyser
le GTP et reste constamment activée. L’élévation prolongée du taux d’AMPc dans les
cellules de l’épithélium intestinal entraîne une fuite de Na+ et d’eau, cause de la diarrhée
sévère qui caractérise le choléra, conséquence d’une infection par le vibrion cholérique
(identifié par Koch en 1883).
§ la toxine pertussique est synthétisée par la bactérie qui donne la coqueluche (Bordetella
pertussis ou bacille de Bordet-Gengou responsable de 400 000 décès par an). La toxine
catalyse l’ADP-ribosylation de la sous-unité αi de Gi ce qui empêche l’échange du GDP par
le GTP et ne permet pas l’inhibition de l’adénylyl cyclase.
La fixation de l’AMPc sur les sous-unités régulatrices de PKA induit une modification de PKA, qui
dissocie ces dernières des sous-unités catalytiques et active ainsi leur activité kinase. Les sous-unités
catalytiques se dirigent alors vers le noyau (elles peuvent phosphoryler des protéines régulatrices de
gènes). La liaison d’une molécule de signalisation extracellulaire sur son récepteur couplé aux
protéines G active l’adénylyl cyclase via Gs et aboutit à l’augmentation de concentration en AMPc dans
le cytosol. L’augmentation d’AMPc dans le cytosol entraîne l’activation de la PKA.
Une fois les sous-unités catalytiques dans le noyau, elles phosphorylent la protéine régulatrice de
gènes CREB. Une fois phosphorylée, CREB recrute le coactivateur CBP qui stimule la transcription
génique. Cette voie contrôle de nombreux processus cellulaires.
2+
Activation de la PKC par le DAG et le Ca .
Le Ca2+ est activement pompé du cytosol vers l’extérieur de la cellule. Le Ca2+ est pompé du cytosol
vers le RE et les mitochondries et diverses molécules lient étroitement le Ca2+ libre.
Ouverture d'un canal K+ par les sous-unités βγ lors de l'activation du récepteur muscarinique de l'acétylcholine.
Structure de la rétine.
Un seul photon interagit avec la cellule réceptrice de l’œil, et modifie ces propriétés des
photorécepteurs (= capteur très sensible). La rétine est composée de 2 types de photorécepteurs :
§ les cellules en cônes responsables de la vision de jour et des couleurs ;
§ les cellules en bâtonnet responsables de la vision de nuit et monochromatique.
Couplage de l'abs. de lumière par la rhodopsine à l'activation de la phosphodiestérase du GMPc dans les cellules à bâtonnet.
La photoréception se passe au niveau du segment externe, qui porte des disques composés de
rhodopsine. La rhodopsine est une protéine à 7 passages transmembranaires. Elle contient en son
centre le rétinol isomérisé lorsqu’un photon tape dessus. L’interaction entre la rhodopsine et un
photon entraîne un changement de conformation de la rhodopsine et l’ouverture d’une crevasse pour
fixer et activer la protéine G. Cela est amplifié au niveau de la cellule. Il y a production de GMPc, qui
active un canal cationique laissant rentrer le Ca2+ et le Na+ de façon constitutive dans le noir. Quand
un photon tape sur la rhodopsine, cela active la transduction qui elle-même active une
phosphodiesterase. Cela entraîne une diminution de la concentration de GMPc puis la fermeture du
canal et enfin la diminution de la concentration de Ca2+ pompé vers l’extérieur ; tous ces mécanismes
résultent en une hyperpolarisation de la membrane des cellules.
Amplification.
2.
3. Les récepteurs à activité tyrosine-kinase
§ Structure des récepteurs à activité tyrosine-kinase
Le domaine tyrosine kinase est parfois interrompu par une région d’insertion de la kinase dans
certaines de ces sous-familles. Ces récepteurs phosphorylent les tyrosines des protéines de
signalisation intracellulaires.
Les récepteurs normaux se dimérisent en réponse à la liaison du ligand. Les deux domaines
kinases se phosphorylent mutuellement, ce qui augmente l’activité des domaines kinases qui peuvent
ensuite phosphoryler d’autres sites sur le récepteur.
Si nous mutons le domaine d’activation tyrosine kinase sur un monomère, nous aurons formation
d’un dimère avec une molécule normale. Cela bloque la transphosphorylation. Nous aurons donc
formation d’un récepteur sans activité tyrosine kinase.
ÙÙ
Dominant. – Se dit d'un allèle ou d'une mutation qui conditionne le phénotype à l'état hétérozygote.
ÙÙ
Récessif. – Se dit d'un allèle ou d'une mutation qui n'influence pas le phénotype à l'état
hétérozygote.
ÙÙ
Dominant négatif. – Se dit d’un allèle ou d’une mutation qui affecte le phénotype de façon
dominante par l’intermédiaire d’une protéine ou d’une molécule d’ARN qui interfère avec la
fonction du produit d’un gène normal dans la même cellule.
§ Inhibition de la transduction par des récepteurs dominant négatifs
Le récepteur mutant, s’il est en excès, bloquera donc la signalisation par le récepteur normal
(régulation dominante négative).
Arrimage des protéines de signalisation intra-cellulaires sur le récepteur à activité tyrosine kinase activé.
4. Arrimage des protéines à domaine SH2 aux P-Tyr des récepteurs activés
Les SH2 reconnaissent les tyrosines phosphorylées dans un contexte de séquence d’AA. SH2 peut
s’insérer n’importe où dans une protéine sans perturber son repliement ou la fonction protéique. Ces
extrémités sont proches, donc nous pouvons insérer ce type de domaine globulaire facilement dans
une protéine pour lui conférer une activité P-Tyr.
Nota Bene. – SH2 est une structure identifiée dans les sarcomes (tumeurs du conjonctif) qui
provoque la transformation cellulaire et la différenciation cellulaire (=oncogène).
§ Rôle du domaine PH : fixe des lipides, fixe des PIP2 et permet une interaction régulée
à la membrane avec phospholipides inositol. Ce sont des modules distribués sur
différentes protéines qui sont assemblées à la membrane.
§ SH3 a tendance à fixer des séquences riches en prolines.
§ PTB fonctionne comme SH2 et reconnaît les phosphotyrosines.
Ras possède une fonction on/off : inactive liée au GDP et active liée au GTP. Cette activité est
contrôlée par un GEF et une GAP.
L’activation de Ras est essentielle et sans la voie de signalisation qui permet de recruter GEF près
de Ras, nous ne pouvons pas l’activer. L’activation de Ras par le RTK Sev, chez la drosophile : l’activation
de RTK Sev, à la surface de la cellule, par une molécule de signalisation dans le cytosol, active la Ras-
GEF Sos par l’intermédiaire de la protéine Grb-2. La protéine Ras est alors phosphorylée et active.
Activation de Ras par un récepteur à activité tyrosine kinase via Grb2/Sos cette dernière possédant aussi un domaine PH.
ÙÙ
Mitogène (agent mitogène). – Toute molécule extracellulaire, telle qu'un facteur de croissance,
qui promeut la prolifération cellulaire.
Le module à trois composants commence par une MAP-kinase-kinase-kinase appelée Raf. Ras
recrute Raf sur la membrane plasmique et facilite son activation. Raf active la MAP-kinase-kinase Mek,
qui active alors la MAP- kinase appelée Erk. Erk à son tour phosphoryle diverses protéines en aval, y
compris d’autres kinases, ainsi que des protéines régulatrices de gènes dans le noyau.
Ce système est varié car il y a 12 MAPK, 7 MAPKK et 7 MAPKKK. Cela donne une grande modularité
dans les possibilités de signalisation qui ne doivent pas se faire au hasard. Nous n'avons pas de substrat
très strict pour passer de l’un à l’autre. C’est pourquoi nous avons besoin d’échafaudages couplés à la
signalisation : cela permet le ciblage de la MAPK qui doit être activée.
Arrimage de nombreuses prot. (environ 200 chez l'être humain) au PI 3,4,5-triphophosphate [PI(3,4,5)P3] par leur dom.PH.
Le domaine PH interagit avec des résidus P3 présents au niveau de la membrane. C’est une
interaction avec des lipides. La PIK contrôle l’abondance des lipides pour permettre ou non le
recrutement de ces molécules de signalisation. Son activité est de phosphoryler les molécules inositol.
Nous pouvons phosphoryler en position 3 le PI pour faire du PIP3. La PI3K est activée par des SU
régulatrices et récepteurs à tyr-K par des protéines G. PI3K a un rôle dans la survie des cellules.
Exemple. – Utilisée dans le récepteur à insuline : PDK1 et Akt (PKB) recrutée par PIP3 puis
phosphorylation et activation d’Akt par PDK1 et mTOR provoquant la libération d’Akt activée une
fois qu’elle est totalement phosphorylée pour activer l’apoptose en aval. Bad est inhibée par une
protéine spécifique, sa phosphorylation (de Bad) inactive l’apoptose.
La quantité en AA disponibles peut contrôler directement l’activation de Reb pour aller activer
rapTOR ou mTOR. Nous avons une cascade de signalisation et nous avons donc l’existence de boucles
de rétrocontrôle négatif de SBK sur IRS/PI3K. Le complexe RapTOR II va stimuler PAKT. Un GPCR peut
activer un PKA et la PKC la MAPK. Les récepteurs Tyr-K peuvent activer la phospholipase C.
Nous avons des connexions entre la voie Ras et les sorties au niveau de l’Akt. Chaque protéine
peut porter des sites de phosphorylation qui sont reconnus par des MAP différentes ayant des effets
différents ou égaux.
Src appartient à la plus grande famille des protéines à activité tyrosine kinase localisées dans le
cytoplasme.
Cette famille comprend Src, Yes, Fgr, Fyn, Lck, Lyn, Hck et Blk.
Toutes ces protéines présentent des domaines SH2 et SH3 et sont localisées contre la membrane
plasmique, maintenues là par les récepteurs avec lesquels elles interagissent et par des chaînes
d’acides gras auxquels elles sont liées de façon covalente.
Les intégrines sont des récepteurs avec un passage transmembranaire qui s’associent avec la
matrice extracellulaire. L’interaction des intégrines avec des composants de cette matrice peut
entraîner une activation de différentes voies de signalisation intracellulaire ce qui influence le devenir
de la cellule. Lorsque des intégrines se rassemblent à des sites de contact avec la matrice
extracellulaire, elles contribuent à former des points d’adhérence focalisée.
Fak (« Focal adhesion kinase ») est l’une des protéines du cytosol qui interagit avec ces intégrines
par leur queue intra-cytosolique. Elle informe ainsi la cellule, en association avec d’autres protéines à
activité tyrosine kinase dont Src, qu’une surface sur laquelle elle peut poursuivre sa croissance est
maintenant disponible.
Les TGF-β agissent sous forme de dimère, comme hormone ou comme médiateur agissant
localement. Au cours du développement, ils régulent la formation des organes et influencent le devenir
de nombreuses cellules avec le contrôle de leur prolifération et de leur différenciation, ainsi que la
formation de la matrice extracellulaire et la mort des cellules. Chez l’adulte TGF-β est impliqué dans
la réparation des tissus, dans la régulation du système immunitaire, etc.
TGF-β utilise un mécanisme passant par des facteurs Smad : domaine à activité sérine/thréonine
kinase porté uniquement par le type II. Nous avons une homo-dimérisation des récepteurs et donc
Phosphorylation croisée. Un récepteur TGF-β de type II s’associe avec un type I. Cette phosphorylation
permet la phosphorylation d’un facteur Smad qui va se détacher du récepteur et s’hétéro-dimériser
avec smad4 pour constituer un facteur transcriptionnel capable d’induire la réponse transcriptionnelle.
Le GMPc active à son tour une protéine kinase G dépendante de la GMPc (PKG) qui phosphoryle
de façon spécifique des protéines cibles sur des sérines et des thréonines.
13. Voies de signalisation qui mettent en jeu une protéolyse régulée de protéines
de régulation latente de l’expression génique
§ Voie Hedgehog ;
Le taux de renouvellement est très variable selon le type cellulaire : pas de division des cellules
nerveuses et musculaires, une fois par an pour un hépatocyte, deux fois par jour pour les cellules de la
muqueuse intestinale.
Les caractéristiques de la division des cellules sont universelles, même si quelques détails varient
selon le type et l’origine de la cellule, avec une réplication de l’ADN et un doublement de la masse de
la cellule.
La division de la cellule est nécessaire pour créer un nouvel individu à partir d’un ovocyte fécondé
et pour maintenir l’intégrité de l’organisme par remplacement des cellules mortes de sénescence,
nécrose ou apoptose. Les cellules sont programmées pour un certain nombre de divisions.
Tout être humain fabrique des millions de cellules chaque seconde. Il faut procurer aux deux
cellules filles l’ensemble du matériel génétique. Pour doubler le matériel génétique, il y a plusieurs
origines de réplication (ORI). Une fois le matériel génétique doublé, elle le sépare en deux. Les étapes
du cycle cellulaire :
§ Croissance de la cellule et réplication des chromosomes ;
§ Ségrégation des chromosomes ;
§ Division de la cellule en deux pour créer deux nouvelles cellules.
Les cellules filles sont identiques à la cellule de départ, et vont elles-mêmes se diviser.
Interphase. – Phase pendant laquelle la cellule ne se divise pas. Lors de cette phase, il y a
expression génique et réplication des chromosomes. L’interphase est plus longue que la phase M.
La phase M correspond à la mitose et la cytodiérèse. Une fois la cellule divisée (cytodiérèse), elle
retourne en interphase.
Les quatre phases successives d'un cycle de division d'une cellule eucaryote.
Les cellules restent en G0 pour celles qui ne se divisent plus, qui retourneront ensuite en G1 si
nécessaire : neurones et muscles.
Les événements qui rythment le cycle de division d'une cellule eucaryote tels qu'on peut les observer au microscope.
Les chromosomes sont compactés, pour pouvoir bien répartir l’ADN dans les deux cellules filles.
Pendant la mitose, les chromosomes sont dans leur état de compaction maximale.
Les condensines forment des pinces capables de faire tenir plusieurs boucles d’ADN ensembles.
Elles sont donc impliquées dans la condensation de l’ADN, préalablement à la mitose.
Structure du complexe des condensines constitué de 5 SU et leur rôle dans la condensation de la chromatine et des chr.
L’empilement de ces boucles permet de former les structures chromosomiques. Les condensines
s’associent en anneaux, qui vont eux même s’empiler les uns sur les autres.
Les cohésines coincent les chromatides sœurs entre elles au niveau du centromère. Une fois les
chromosomes sur la plaque équatoriale, cela peut être long. Le signal de séparation des chromatides,
est l’hydrolyse des cohésines.
Structure des cohésines constituées de quatre sous-unités et leur rôle dans l'association des chromatides sœurs condensées.
Le centrosome est formé de deux tubes perpendiculaires (nommés centrioles) entourés d’une
matrice de tubuline γ. Les microtubules démarrent du MTOC et croissent par leur extrémité +.
L’extrémité dirigée vers le centriole croît moins vite que l’extrémité +.
§ les microtubules du pôle forment le fuseau mitotique et écartent les centrioles les uns
des autres.
ÙÙ
Kinétochore. – Structure complexe formée de protéines sur un chromosome en mitose, à
laquelle les microtubules sont attachés et qui joue un rôle actif dans les mouvements des
chromosomes en direction des pôles du fuseau. Le kinétochore se forme sur la partie du
chromosome appelée centromère.
Remarque. – Nous gardons les membranes des noyaux au cours de la mitose qui sont reformés
après la mitose. À la fin de la mitose, les lamina (présentes à la face interne du noyau) se remettent
autour des chromosomes, afin d’attirer des bouts de membrane ; les bouts de membrane
fusionnent ensuite pour former de nouveau la membrane nucléaire complète.
À la fin de cette étape, il y a un point de contrôle. La cellule ne continuera pas la division si les
chromosomes ne sont pas bien alignés le long de la plaque équatoriale.
À la fin de cette anaphase, nous obtenons les deux sets de chromosomes. Il manque juste
l’enveloppe nucléaire.
À la fin de chaque mitose, l’enveloppe nucléaire diminue de moitié, heureusement elle est
resynthétisée pendant l’interphase.
Les microtubules sont synthétisés à partir des centrioles, qui sont composés de tubuline γ. Il existe
trois types de microtubules :
§ les microtubules de l’aster : traction des centrosomes vers la membrane.
§ les microtubules des pôles formant le fuseau qui relie les deux centrioles.
§ les microtubules des kinétochores attachés au niveau des centromères.
Les microtubules de l’aster sont attachés à la membrane par une molécule de dynéine. La dynéine
tire le microtubule vers la périphérie, ce qui écarte les centrosomes.
Les microtubules des pôles sont attachés entre eux par une molécule de kinésine. Les kinésines
vont relier deux microtubules de deux pôles différents et se déplacent le long des microtubules. Ces
molécules vont avoir tendance à écarter les microtubules des pôles.
Les microtubules du fuseau : une molécule de kinésine attache les chromosomes aux
microtubules du fuseau. Ces moteurs moléculaires permettent de déplacer les chromosomes vers la
plaque équatoriale.
Résumé.
H. La cytodiérèse
ÙÙ
Cytodiérèse. – Division du cytoplasme d’une cellule animale ou végétale en deux, distincte de la
division associée de son noyau (qui est la mitose). Fait partie de la phase M du cycle de division de
la cellule.
§ À l’entrée de la phase S ;
§ Lors de la transition G2/M (entrée M);
§ À la fin de la phase M ;
Le premier point de contrôle est l’entrée en phase S. La cellule intègre avec des facteurs liés à
l’environnement, des informations concernant la nécessité ou non de répliquer son matériel génétique
afin de se diviser. Une fois ce point passé on est engagé dans la division cellulaire. Ce point de contrôle
est le point R pour restrictif.
Le deuxième point de contrôle est la transition G2-M (avant la mitose). La cellule doit vérifier si :
- l’ADN est complètement répliqué ;
- l’ADN n’est pas endommagé ;
- l’environnement est favorable.
Le troisième point de contrôle est la transition métaphase-anaphase. La cellule doit vérifier si tous
les chromosomes sont bien attachés au fuseau. Si nous ne vérifions pas cela, nous risquons d’avoir une
division avec des événements anormaux, et donc d’avoir des cellules anormales, qui peuvent donc
dériver vers des cellules cancéreuses.
Différents couples cycline-cdk sont actifs selon la phase du cycle cellulaire. En fonction de
l’activité des cyclines, nous donnons une nomenclature avec comme indication la phase. Par exemple,
les cyclines impliquées en phase S sont appelées Cdk-S.
Pour le premier point de contrôle, une fois que la concentration en cdk G1/S est accumulée en
quantité suffisante nous passons ce point de point de contrôle. Après, nous avons l’expression de Cdk-
S, puis de Cdk-M qui en augmentant induit la chute de Cdk-S. Le complexe APC/C, provoque par la suite
l’effondrement de l’activité de la cycline M au moment de la métaphase/ anaphase.
4. Activation des Cdk par liaison aux cyclines suivie d’une phosphorylation
Cdk seule est inactive. Quand elle se lie à une cycline, Cdk subit un changement de conformation
qui la rend partiellement active. Cette interaction cdk-cycline permet la phosphorylation des
thréonines d’une boucle de la protéine cdk (boucle T) par CAK (une kinase). Cette phosphorylation
permet d’activer complètement le complexe Cdk- cycline.
Si nous regardons juste le taux de phosphorylation de la cycline, nous ne pouvons pas prédire
l’activité résultante de la cycline, car la phosphorylation possède des effets inverses.
Inhibition de l'activité du complexe Cdk-cycline par une CKI qui bloque le site actif de Cdk
(contrôle des phases G1 et S).
La protéine p27 (CKI), se lie au complexe Cdk-cycline. En début de phase G1, CKI inhibe
complètement l’activité de Cdk.
§ la protéine CKI peut être phosphorylée et devient alors le substrat d’une ubiquitine-ligase. Le
complexe SCF peut interagir avec CKI uniquement sous sa forme phosphorylée, nous avons
donc une ubiquitylation, et une dégradation de CKI par le protéasome.
Régulation de la protéolyse de CKI par SCF (au cours des phases G1 et S).
Le complexe APC est de base inactif, et devient actif lorsqu’il se lie à une sous-unité d’activation
cdc20. Cette interaction entre le complexe APC et la protéine cdc20 rend possible l’ubiquitinylation de
cdk et la dégradation par le protéasome.
Le complexe cycline S-Cdk phosphoryle des protéines au niveau des origines de réplication de
l’ADN, induit la synthèse d’histones et initie la réplication de l’ADN une seule fois par cycle. Tous ces
événements ne peuvent pas se produire en présence du complexe cycline M-cdk.
Une fois que nous avons passé le check-point métaphase, nous avons activation du complexe
APC/cdc20 et une inactivité de la Cdk-cycline M. Il est donc possible de faire de nouveaux assemblages
de nouveaux complexes de pré-réplication aux origines de réplication.
La cycline M se lie au Cdk 1. Le complexe cycline M-Cdk est phosphorylé par CAK (une kinase
activatrice) et par Wee1 (une kinase inhibitrice). Le complexe est alors doublement phosphorylé et
inactif. Cdc25 est une phosphatase, qui se fixe au complexe cycline / M-cdk inactive. Cdc25 active donc
le complexe en le déphosphorylant.
Le complexe cycline M-cdk active exerce un rétrocontrôle positif sur la phosphatase cdc25 (en la
phosphorylant) et la kinase Wee1.
Remarque. – En fait le complexe va inhiber Wee1, ce qui entraîne une inhibition de l’inhibition
engendrée par Wee1, c'est-à-dire que ce rétrocontrôle augmente la formation de complexe actifs.
3. Réplication complète de l’ADN nécessaire à l’entrée en mitose
Pour entrer en mitose, il faut que la réplication ait été complète.
§ Condensation des chromosomes par les cohésines et les condensines : la cycline M-Cdk
phosphoryle les condensines, et participe donc à la condensation des chromosomes.
Le complexe cycline M-Cdk active le complexe APC, en contrôlant l’interaction entre le complexe
APC et Cdc20. Une fois que le complexe APC actif est en quantité suffisante, il entraîne la protéolyse
de la sécurine pour activer la séparase. Cette séparase coupe les cohésines et permet la dissociation
des chromosomes.
Le taux de complexe cycline M-Cdk diminue sous l’action du complexe APC-Cdc20. Mais comme
le complexe cycline APC-Cdc20 dégrade son précurseur, il y a également une baisse du taux de
complexe APC-Cdc20.
Par conséquent :
- l’activité du complexe APC-cdh1 augmente en fin de mitose lors de la destruction
de la cycline M par le complexe APC-Cdc20.
- la destruction de la cycline M par APC-Cdh1 continue après la mitose.
Protéolyse de la cycline M par APC/C en fin de mitose Cdk inactif de façon stable en phase G1.
Mécanismes qui contrôlent l'entrée de la cellule dans le cycle de division et l'amorçage de la phase S dans les c. animales.
Les grandes voies d’activation de la mitose sont la voie Ras et la MAP kinase. Lorsqu’il y a
activation de MAP kinase, il y a activation de la transcription de protéines de régulation de l’expression
de gènes. La protéine Myc (protéine de régulation) est ainsi synthétisée. Cette protéine augmente
donc l’expression des gènes codant pour Cdk-G1 (cycline D-Cdk4).
Mécanismes qui contrôlent l'entrée de la cellule dans le cycle de division et l'amorçage de la phase S dans les c. animales.
En l’absence de stimulation mitogènes, l’expression des gènes dépendants de la protéine E2F est
inhibée par une interaction entre la protéine E2F et des membres de la famille des protéines Rb.
La Cdk-G1/S active et la Cdk-S active induisent un rétrocontrôle positif pour continuer à avoir une
inhibition de la protéine Rb, et une activation de la protéine E2F.
Ce rétrocontrôle positif est important car si l’inhibition de la protéine Rb n’est pas suffisante, la
progression vers G1 est alors ralentie voire inhibée.
Stimulation de la croissance des cellules par les facteurs de croissance et les nutriments.
Ce PIP3 ainsi que l’apport d’AA active la protéine Tor ainsi que d’autres facteurs protéiques ayant
une action phosphorylante et induisant la synthèse des protéines et la croissance de la cellule.
L’ADN endommagé initie une voie de signalisation en activant une protéine kinase d’une paire de
protéines kinases apparentées appelée ATM et ATR.
Les protéines kinases ATM/ATR activées entraînent l’activation de la protéine kinase Chk1/chk2.
À la base la protéine Mdm2 est la ligase de l’ubiquitinylation de p53 ce qui empêche son activité.
Mais une fois phosphorylée, la protéine p53 se dissocie de cette ligase et n’est plus dégradée par le
protéasome. Cette protéine p53 s’associe aux régions de régulation du gène de la protéine p21.
Remarque : une mutation de la protéine p53 entraîne une absence de contrôle donc une division
cellulaire peu importe l’état de l’ADN. Cette protéine modifiée est ainsi impliquée dans de nombreux
cas de tumeurs.
La protéine p21 a comme rôle l’inhibition de complexe Cdk-G1/S. La protéine p21 stoppe donc le
cycle de division de la cellule en G1.
Nécrose Apoptose
Conditions de mort catastrophiques programmées
Les caspases sont activées par protéolyse de procaspases. Les caspases présentent dans la cellule
doivent être contrôlées. C’est pourquoi elles sont présentes sous forme de procaspases (= inactives).
Pour activer les caspases, il y a formation d’un tétramère par dissociation des extrémités N-
terminale et C-terminale. La caspase est alors capable d’amplifier l’activité protéolytique. La première
caspase activée a comme cibles d’autres caspases. D’où le phénomène de cascade.
Il y a activation des récepteurs FAS (= récepteur de mort). Le ligand est présent sur le lymphocyte.
La liaison entre le ligand FAS et le récepteur FAS est à l’origine de l’activation du récepteur. Le
récepteur activé recrute des protéines adaptatrices (FADD) et dans un deuxième temps les
procaspases. Les procaspases sont clivées en caspases. L’ensemble protéine adaptatrice et caspases
forme le DISC. Les caspases d’amorçage enclenchent la réaction de mort cellulaire.
Activation extrinsèque de la voie de l'apoptose par l'intermédiaire des récepteurs de mort FAS.
La mitochondrie libère du cytochrome-C qui va se lier sur une protéine Apaf-1 ce qui l’active. Une
fois activée, son domaine CARD hydrolyse du dATP qui lui est associé en dADP. Ensuite, la cellule
assemble l’apoptosome, qui est induit par la libération de dADP échangé contre du dATP.
L’apoptosome recrute des caspases grâce à leur domaine CARD (dont la procaspase 9). La caspase 9
coupe et active des procaspases d’exécution. Au final, il y a formation d’une cascade de caspases
aboutissant à l’apoptose.
Rôle des protéines pro-apoptose BH123 (principalement Bax et Bak) dans la libération des protéines inter-membranaires de
la mitochondrie dans la voie intrinsèque de l'apoptose.
La protéine Bcl2 est une protéine anti-apoptotique. Elle inhibe l’action de la protéine BH123.
Une protéine activée à domaine BH3 inhibe la protéine Bcl2. Cela lève l’inhibition de la protéine
BH123. La voie intrinsèque de l’apoptose est donc stimulée.
Régulation de la voie intrinsèque de l'apoptose par les protéines pro-apoptose à domaine BH3 seulement et Bcl2 anti-
apoptose.
La protéine BAD est active quand elle est liée à Bcl2 rendant cette dernière inactive. Quand un
facteur de survie arrive à la surface de la cellule, en plus de l’augmentation de la synthèse de Bcl2 (qui
ne contient que le domaine BH3), nous allons avoir une phosphorylation de BAD induisant sa
dissociation de Bcl2 inactif, le rendant actif, cela permet un blocage de l’apoptose.
Formation Programme
Cyt c se lie à
Marqueur apoptose : TUNEL apoptosome intracellulaire
Apaf 1. Actif
par libération libère
domaine CARD
d'ADP produit. cytovchrome c
hydrolyse du
Formation Liberation de la
dATP
Ligand FAS sur Recrutement complexe caspase mitochondrie
recepteur FAS FADD
DISC
Procaspases
Caspases
Apoptose
Remerciements et Remarques
§ Un grand merci aux personnes qui ont donné de leur temps à la rédaction du contenu :
- Antoine CHANZY
- Marie VILLARD
- Juliane PIC-GRENIER
- Julien CHABAUD-SASSOULAS
Pour toutes suggestions, remarques et corrections, vous pouvez vous rendre sur le forum dédié
aux Polys dans le module Spiral du Tutorat.
Il s'agit de la troisième année d’existence des Polys du Tutorat. Ce poly sera bien sûr amélioré
dans son contenu et dans sa forme au cours des années à venir.
Les Polys du Tutorat sont rédigés à partir des cours de l'année précédente. Ils n'ont aucune valeur
de référence de cours. Ils ne peuvent en aucun cas servir de référence opposable au concours PACES,
à une épreuve majeure ou au concours blanc du Tutorat. La seule référence qui fait foi pour le concours
PACES est le cours magistral donné en amphithéâtre par l'enseignant.
Le Tutorat déconseille fortement de se fier uniquement aux polys et de négliger les cours
magistraux. Une écoute active associée à une prise de notes efficace, puis un recopiage au propre reste
la méthode la plus appropriée à l'apprentissage des cours.