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REPUBLIQUE DU BENIN

********
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
***********
UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI
**************
ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI
*****************
DEPARTEMENT DE PRODUCTION ET SANTE ANIMALES
**************************
Option : Biotechnologie et Gestion des Monogastriques
MEMOIRE DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE MASTER
THEME

Apport de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis dans l’alimentation des lapins élevés
en système contrôlé : effet sur les paramètres zootechniques et la qualité de la viande

Réalisé et soutenu par :


AMIDOU Kherlifath
Le 24 décembre 2021
Sous la direction de :

Superviseur Co-Superviseur
Pr. SALIFOU Sahidou Dr. SALIFOU Chakirath F.A.
Professeur Titulaire des Universités (CAMES) Maître Assistant des Universités (CAMES)
Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC

MEMBRES DU JURY
PRESIDENT : Dr. BOKO Cyrille, Maître de conférences des Universités (CAMES), Enseignant-
Chercheur à l’EPAC/UAC
SUPERVISEUR : Pr. SALIFOU Sahidou, Professeur Titulaire des Universités (CAMES), Enseignant-
Chercheur à l’EPAC/UAC
CO-SUPERVISEUR : Dr. SALIFOU Chakirath F.A., Maître Assistant des Universités (CAMES),
Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC
EXAMINATEUR : Dr. TOBADA Pamphile, Maître de conférences des Universités (CAMES),
Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC

Année académique 2020-2021


11 ème promotion
REPUBLIQUE DU BENIN

********

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE


SCIENTIFIQUE
***********
UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI
**************
ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI
*****************
DEPARTEMENT DE PRODUCTION ET SANTE ANIMALES
**************************

DIRECTEUR

Professeur Titulaire ALITONOU Guy Alain

DIRECTEUR ADJOINT (Chargé des affaires académiques)

Docteur FIFATIN François-Xavier (Maitre de conférences des Universités du CAMES)

CHEF DE DEPARTEMENT

Docteur SALIFOU Chakirath (Maitre-Assistant des Universités du CAMES)

Année Académique : 2020-2021


11ème promotion
Apport de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis dans l’alimentation des lapins élevés en système contrôlé :
effet sur les paramètres zootechniques et la qualité de la viande

LISTE DES ENSEIGNANTS

Noms Prénoms Matières enseignées


-Biologie moléculaire et biotechnologie
Docteur ADOLIGBE Camus
animale
-Alimentation et nutrition spéciales des
monogastriques
Docteur AHOUNOU Serge -Elevage des ruminants
-Alimentation et nutrition spéciales des
polygastriques
Monsieur -Entrepreneuriat, leadership, technique
Donatien
ALLANDIFIN de recherche d’emploi
-Diagnostic en parasitologie (coprologie,
Professeur ASSOGBA Marc Napoléon
hématologie, etc.)
-Zoohygiène
-Pathologie spéciale des animaux non
conventionnels : Pathologie de la faune
-Pathologie médicale des animaux de
Feu Professeur compagnie
Jacques
DOUGNON -Aviculture
-Clinique ambulante et en salle
-Aviculture et application
-Cuniculture-Aulacodiculture et
application
-Epidémiologie appliquée aux sciences
Professeur FAROUGOU Souaïbou vétérinaires
-Histologie spéciale
Monsieur OLORY Bienvenu -Anglais scientifique
Monsieur KOUNASSO Gabriel -Informatique appliquée
Professeur -Pathologie et biotechnologie de la
Benoît G.
KOUTINHOUIN reproduction
-Anatomie pathologique spéciale
Professeur KPODEKON Marc T.
-Cuniculture et aulacodiculture

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-Technologie des denrées alimentaires


Docteur SALIFOU Chakirath
d’origine animale
-Toxicologie
Professeur SALIFOU Sahidous -Mycologie
-Pharmacologie générale
Docteur SESSOU Philippe - Microbiologie des denrées animales
-Pathologies chirurgicales, anesthésie
-Elevage des carnivores domestiques
Docteur TOBADA Pamphile
-Chirurgie et autopsie des
monogastriques
-Biostatistiques en sciences animales
-Gestion et conservation des ressources
Professeur YOUSSAO zoo génétiques
Issaka
ABDOU KARIM -Porciculture
-Elevage des chevaux et équitation
-Porciculture et application

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DEDICACE

A mon père, AMIDOU Moustapha à qui je dois tout et en qui j’ai mon inspiration. Son amour,
sa détermination, son soutien et ses précieux conseils m’ont beaucoup aidée tout au long de
mon cursus scolaire et de mes travaux. Puisse ce travail être le fruit de vos œuvres. Qu’Allah
vous bénisse éternellement.

A ma chère maman AFFO Nourath qui a toujours été un modèle pour moi et qui m’a toujours
soutenue. Puisse ce travail être le fruit de votre détermination et que le seigneur vous bénisse
abondamment. Je vous témoigne ma profonde affection et ma grande reconnaissance.

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REMERCIEMENTS

Je tiens tout d’abord à remercier Allah le Tout-Puissant sans qui aucune œuvre humaine n’est
possible et qui nous a accordé la santé durant la réalisation des travaux. Ces travaux n’auraient
pu aboutir sans la contribution de plusieurs personnes à qui nous tenons à exprimer notre
reconnaissance. Nous nous adressons particulièrement :

 Au Professeur TCHOBO Fidel, Professeur Titulaire des Universités (CAMES),


Enseignant-Chercheur au Département de Génie de Technologie Alimentaire de l’Ecole
Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), pour avoir accepté superviser nos travaux et
pour nous avoir accueilli dans son laboratoire ;

 Au Docteur SALIFOU Chakirath F.A., Maître Assistant des Universités (CAMES),


Enseignant-Chercheur au Département de Production et Santé Animales de l’Ecole
Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), pour l’encadrement scientifique et les diverses
orientations bénéficiés de vous durant nos travaux ;

 Au Docteur DOUGNON T. Victorien, Maître Assistant des Universités (CAMES),


Enseignant-Chercheur en microbiologie, au département de Génie de Biologie humaine
(GHB) de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) pour nous avoir accueillie
dans son laboratoire, pour sa disponibilité et ses précieux conseils ;

 Aux Docteurs HOUGNIMASSOUN Marcel, SALIFOU Soumanou et DJOSSOU


Jospin pour leurs conseils et soutiens continus ;

 Au Docteur KIKI Pascal pour la disponibilité et la patience qu’il nous a accordés tout au
long de ce travail ;

 A Toute l’équipe de l’Unité de Recherche en Génie Enzymatique et Alimentaire du


Laboratoire de Recherche et d’Etude en Chimie Appliquée (LERCA) et de l’Unité de
Recherche en Biotechnologie Animale et de Technologie des Viandes (LBATV) ;

 A tous les stagiaires du Laboratoire National de Parasitologie Vétérinaire (LNPV) ainsi


qu’à mes camarades étudiants pour leur esprit de solidarité et de bonne camaraderie ;

 A mes frères et sœurs et à tous ceux qui de près ou de loin m’ont soutenue, encouragée et
rendu service au cours de la réalisation de ce mémoire.

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HOMMAGES

 A notre superviseur, le Professeur SALIFOU Sahidou, Professeur titulaire de


parasitologie Vétérinaire, Enseignant-chercheur au département de la Production et
Santé Animales (PSA) de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC/UAC),
Directeur du Laboratoire National de Parasitologie Vétérinaire (LNPV) et Directeur du
Laboratoire de Recherche en Biologie Appliquée (LARBA), nous vous remercions
sincèrement d’avoir accepté de nous encadrer et d’avoir été à nos côtés tout au long de
nos travaux malgré vos multiples occupations. Vos immenses qualités humaines et
intellectuelles et votre rigueur traduisent votre conscience professionnelle et nous
fascinent. Que le Père Tout Puissant vous élève davantage ;
 Au Président du jury, pour l’honneur que vous nous faites en acceptant de présider ce
jury malgré vos multiples occupations. Veuillez trouver ici l’expression de notre sincère
gratitude et de notre profond respect ;
 Aux membres du jury, pour le grand honneur que vous nous faites en acceptant de
juger ce travail et d’y apporter vos critiques constructives malgré vos multiples
occupations. Toutes nos profondes reconnaissances.

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LISTE DES ABREVIATIONS, ACRONYMES ET SIGLES

UAC : Université d’Abomey-Calavi


EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi
PSA : Production et Santé Animales
PV : Poids Vif
FAO : Food Agriculture Organisation
Ca : Calcium
P : Phosphore
PVC : polychlorure de vinyle
ANC : Apports Nutritionnels Conseillés
CVA : Chaîne de Valeur
CAV : Centre Agro-Vétérinaire

LBATV : Laboratoire de Biotechnologie Animale et de la Technologie des Viandes

URMAPha : Unité de Recherche en Microbiologie Appliquée et Pharmacologie des


substances naturelles

LERCA : Laboratoire de Recherche et d’Étude en Chimie Appliquée

pH : Potentiel Hydrogène

pHu : pH ultime

PEE : Perte d’eau à l’écoulement

PEC : Perte d’eau à la cuisson

CRE : Capacité de Rétention d’Eau

PIB : Produit Intérieur Brute

LIM : Lipides intramusculaires

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LISTE DES TABLEAUX

TABLEAU I : Composition nutritionnelle de la provende engraissement VETO SERVICE 27


TABLEAU II : Liste des produits vétérinaires administrés .................................................... 29
TABLEAU III : Taux de matière sèche et de protéines contenus dans les feuilles de Tridax
procumbens et de Elaeis guineensis ......................................................................................... 41
TABLEAU IV: Dosage d'éléments minéraux contenus dans les feuilles de Tridax procumbens
et de Elaeis guineensis ............................................................................................................. 42
TABLEAU V: Résultats du criblage phytochimique de Tridax procumbens et de Elaeis
guineensis ................................................................................................................................. 43
TABLEAU VI : Ingéré alimentaire moyen, gain moyen quotidien et indice de consommation
moyen des lapins en fonction des lots ...................................................................................... 44
TABLEAU VII: Rendement de la carcasse et des morceaux de découpe des lapins en fonction
des lots ...................................................................................................................................... 45
TABLEAU VIII : Composition nutritionnelle de la viande des lapins en fonction des lots .. 46
TABLEAU IX : Perte d’eau de la carcasse des lapins en fonction des lots ............................ 48
TABLEAU X : Paramètres de couleur des muscles de la cuisse et du râble au jour d’abattage
et à 24 heures apres abattage de la carcasse des lapins en fonction des lots ............................ 50
TABLEAU XI : Résultats de la dégustation du râble et de la cuisse des lapins en fonction des
lots ............................................................................................................................................ 53

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LISTE DES FIGURES

FIGURE 1: Tridax procumbens……………………………………………………………………..26


FIGURE 2: Elaeis guineensis ................................................................................................. 26
FIGURE 3 : Lapins de race hyla ............................................................................................. 26
FIGURE 4 : pH-mètre ............................................................................................................. 36
FIGURE 5 : Suspension des échantillons au réfrigérateur……………………………………37
FIGURE 6 : Emplacement des échantillons dans le bain marie pour la cuisson ................... 37
FIGURE 7 : Prise de la couleur au niveau du Longissimum dorsi du râble…………………...38
FIGURE 8 : Chromamètre CR400 .......................................................................................... 38
FIGURE 9 : Courbes d’ évolution du pH des carcasses au niveau de la cuisse des lapins de
chaque lot en fonction des heures ............................................................................................ 47
FIGURE 10 : Courbes d’évolution du pH des carcasses au niveau du râble des lapins de chaque
lot en fonction des heures ......................................................................................................... 47

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LISTE DES SYMBOLES ET UNITES DE MESURE

g : gramme

kg : kilogramme

mg : milligramme

cm : centimètre

ml : millilitre

m : mètre

°C : degré Celsius

± : plus ou moins

≥ : supérieur ou égal à

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RESUME

Au Bénin, le plus grand problème que rencontre la cuniculture de nos jours est la cherté de
l’alimentation. L’objectif de notre étude est de contribuer à l’amélioration du rapport coût/efficacité
de l’aliment en évaluant les effets de l’apport des feuilles de Tridax procumbens et de Elaeis
guineensis dans l’alimentation des lapins sur les paramètres zootechniques et sur la qualité de la
viande. 25 lapereaux de race Hyla, de même âge sans distinction de sexe ont été répartis en 5 lots
(A, B, C, D et E) de 5 sujets chacun et élevés pendant 61 jours dans les mêmes conditions. Chaque
lot avait reçu un aliment spécifique distribué à volonté à savoir : de la provende conventionnelle
pour le lot A témoin ; de la provende combinée aux feuilles de Tridax procumbens pour le lot B ;
des feuilles de Tridax procumbens pour le lot C ; de la provende combinée aux feuilles de Elaeis
guineensis pour le lot D et des feuilles de Elaeis guineensis pour le lot E). Au cours de
l’engraissement, des données ont été collectées en vue de l’évaluation des paramètres zootechniques
des lapins. A la fin de l’expérimentation, 3 lapins de chacun des lots à l’exception du lot E dont tous
les lapins sont morts au bout de deux semaines d’expérimentation ont été abattus., Les qualités
nutritionnelle, technologique et organoleptique ont été déterminées sur des échantillons de cuisse
et de râble de chaque lapin abattu. L’ingéré alimentaire, le gain moyen quotidien et l’indice de
consommation dans l’ensemble ont varié significativement d’un lot à un autre (p<0,001). Le
meilleur indice de consommation a été obtenu chez les sujets du lot A (4,06 ± 0,26b), suivi
respectivement des lots D (5,62 ± 1,01), B (9,28 ± 0,90) et C (75,92 ± 31,80). L’aliment composé
de la provende uniquement et celui composé de la provende plus l’une des deux feuilles n’ont pas
eu d’influences significatives sur le pH de la viande (p>0,05). Le rendement de la carcasse chaude
est plus faible chez les lapins du lot C (p<0,001). Le pH de la viande des lapins est plus élevé pour
les lots D, B et A et plus faible pour ceux du lot C (p<0,05). La capacité de rétention d’eau de la
viande est plus élevée chez les lapins du lot D (p<0,05). Les viandes des lapins nourris avec de la
provende plus l’une des deux feuilles se sont révélées plus appréciées que les viandes des lapins du
lot témoin (p<0,05). Les lapins du lot C ont présenté les notes les plus faibles pour l’analyse
sensorielle (p<0,05). Les caractéristiques de la carcasse et la qualité de la viande est meilleure
lorsque les lapins consomment de la provende combinée à l’une des deux feuilles que lorsqu’ils
consomment uniquement l’une d’elles. Vu la très grande quantité de Tridax procumbens à récolter
et sa disponibilité selon les saisons, il serait plus réaliste de proposer aux cuniculteurs l’option
provende plus Elaeis guineensis si les conditions environnementales de leurs élevages en permettent
l’application.

Mots clés : Lapins - Qualité de la viande - Tridax procumbens - Elaeis guineensis - Paramètres
zootechniques.

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Apport de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis dans l’alimentation des lapins élevés en système contrôlé :
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ABSTRACT

In Benin, the biggest problem facing rabbit farming today is the high cost of feed. The objective
of our study is to contribute to the improvement of the cost effectiveness of the feed by
evaluating the effects of the contribution of Tridax procumbens and Elaeis guineensis leaves in
the rabbits' diet on the zootechnical parameters and on the quality of the meat. 25 Hyla rabbits,
of the same age without distinction of sex, were divided into 5 batches (A, B, C, D and E) of 5
subjects each and raised for 61 days under the same conditions. Each batch received a specific
feed distributed ad libitum, namely : conventional feed for batch A; feed combined with Tridax
procumbens leaves for batch B; Tridax procumbens leaves for batch C; feed combined with
Elaeis guineensis leaves for batch D and Elaeis guineensis leaves for batch E). During fattening,
data were collected to evaluate the zootechnical parameters of the rabbits. At the end of the
experiment, three rabbits from each lot, except lot E, were slaughtered. The nutritional,
technological and organoleptic qualities were determined on samples of thigh and saddle of
each slaughtered rabbit. Feed intake, average daily gain and overall feed conversion ratio varied
significantly between batches (p<0.001). The best feed conversion ratio was obtained in batch
A (4.06 ± 0.26b), followed by batch D (5.62 ± 1.01), B (9.28 ± 0.90) and C (75.92 ± 31.80),
respectively. The feed composed of feed only and the feed composed of feed plus one of the
two leaves did not have significant influences on the pH of the meat (p>0.05). Hot carcass yield
was lower in rabbits from lot C. Meat pH of rabbits was higher for batches D, B and A and
lower for those in batch C (p<0.05). The water holding capacity of the meat was higher in the
rabbits of batch D (p<0.05). Meat from rabbits fed with feed plus one of the two leaves was
found to be more appreciated than meat from rabbits in the control lot (p<0.05). Rabbits from
lot C had the lowest scores for sensory analysis (p<0.05). Carcass characteristics and meat
quality was better when rabbits consumed feed combined with one of the two leaves than when
they consumed only one of them. Given the very large amount of Tridax procumbens to harvest
and its seasonal availability, it would be more realistic to offer rabbit farmers the option of feed
plus Elaeis guineensis if the environmental conditions of their farms allow its application.

Key words : Rabbits - Meat quality - Tridax procumbens - Elaeis guineensis - Zootechnical
parameters.

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effet sur les paramètres zootechniques et la qualité de la viande

SOMMAIRE

Liste des enseignants ................................................................................................................... i

Dédicace .................................................................................................................................... iii

Remerciements .......................................................................................................................... iv

Hommages .................................................................................................................................. v

Liste des abréviations, acronymes et sigles ............................................................................... vi

Liste des tableaux ..................................................................................................................... vii

Liste des figures ...................................................................................................................... viii

Liste des symboles et unités de mesure ..................................................................................... ix

Résumé ....................................................................................................................................... x

Abstract ..................................................................................................................................... xi

Sommaire ................................................................................................................................. xii

Introduction ................................................................................................................................ 1

Hypothèses de recherche ............................................................................................................ 3

Objectifs de l’étude .................................................................................................................... 4

Première partie : ......................................................................................................................... 5

Deuxième partie : Cadre, matériel et méthodes ....................................................................... 23

Troisième partie : Résultats et discussion ................................................................................ 40

Conclusion ................................................................................................................................ 60

Suggestions............................................................................................................................... 61

Références bibliographiques .................................................................................................... 62

Annexes .................................................................................................................................... 72

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Apport de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis dans l’alimentation des lapins élevés en système contrôlé :
effet sur les paramètres zootechniques et la qualité de la viande

INTRODUCTION

A l’instar de la plupart des pays sub-sahariens, le secteur agricole constitue le principal moteur
de l’économie nationale au Bénin. Dans le secteur agricole, le sous-secteur de l’élevage
contribue à hauteur de 14,8% au PIB agricole du pays (FAO, 2018). A cet effet, la cuniculture
contribue à la sécurisation alimentaire et au recul de la pauvreté compte tenu des potentialités
zootechniques et des qualités nutritives de la viande de lapin domestique. Les lapins élevés au
Bénin sont de race commune et la taille de la portée varie de 5 à 7 lapereaux (Kpodekon et al.,
2004; Koutinhouin et al., 2009, Koutinhouin et al., 2014; Youssao et al., 2018). Le poids
moyen de cette race est de 1,4 à 1,5 kg à 70 jours (Kpodekon et al., 2010; Akoutey et Kpodekon,
2012). Ces performances sont faibles contrairement à celles des lapins de races exotiques. Des
travaux de sélection ont été réalisés pour l’amélioration des performances zootechniques des
lapins communs élevés au Bénin (Goudjo, 2010). Malheureusement, le progrès génétique est
lent et ne permet pas d’obtenir très vite le résultat voulu par les éleveurs.

En effet, la croissance des lapereaux est rapide et la vente du lapin peut intervenir après 60 à 90
jours d’engraissement avec un poids compris entre 1,5 et 2,5 kg en moyenne (Lebas, 2004).
L’atteinte des meilleures performances zootechniques et d’une bonne qualité de la viande
suppose un suivi de la santé des lapins mais surtout une amélioration de l’alimentation des
lapins, qui représente 60 à 70% des coûts de production. Ces charges élevées sont dues à la
cherté de la provende qui compose l’aliment industriel des lapins surtout lors du sevrage. A ce
titre, l’incorporation des végétaux et sous-produits locaux dans l’alimentation des lapins a fait
l’objet de plusieurs études (Adande et al., 2017) et ont permis d’observer de bonnes
performances zootechniques. Les lapins valorisent plusieurs espèces végétales comme l’herbe
à lapin (Tridax procumbens), la feuille de palmier (Elaeis guineensis), l’herbe de Guinée
(Panicum maximum), etc (Djago et Kpodekon, 2007). Les feuilles constituent donc
d’importantes sources de protéines capables de subvenir aux besoins nutritionnels des lapins et
de réduire l’achat des provendes. En vue donc de contribuer à l’amélioration du rapport
coût/efficacité lié au volet alimentation en matière de cuniculture, nous avons jugé utile de
conduire nos travaux de recherches sur le thème : Apport de Tridax procumbens et de Elaeis
guineensis dans l’alimentation des lapins élevés en système contrôlé : effet sur les paramètres
zootechniques la qualité de la viande.

Le présent travail est subdivisé en trois parties :

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Apport de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis dans l’alimentation des lapins élevés en système contrôlé :
effet sur les paramètres zootechniques et la qualité de la viande

La première est une synthèse bibliographique portant sur l’élevage de lapin et sur l’usage de
Tridax procumbens et de Elaeis guineensis, la deuxième porte sur le cadre, le matériel et la
méthodologie utilisée et la troisième prend en compte les résultats obtenus et la discussion.
Enfin, des conclusions suivies des suggestions sont présentées.

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Apport de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis dans l’alimentation des lapins élevés en système contrôlé :
effet sur les paramètres zootechniques et la qualité de la viande

HYPOTHESES DE RECHERCHE

Trois hypothèses sont émises par rapport au thème de cette étude :

Hypothèse 1

Le Tridax procumbens et le Elaeis guineensis associés chacun à de la provende commerciale


permettent la bonne croissance des lapins.

Hypothèse 2

Tridax procumbens et Elaeis guineensis à elles seules ne peuvent constituer un aliment complet
pour la bonne croissance des lapins.

Hypothèse 3

La proportion de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis peut avoir une influence sur la
qualité de la viande des lapins.

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Apport de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis dans l’alimentation des lapins élevés en système contrôlé :
effet sur les paramètres zootechniques et la qualité de la viande

OBJECTIFS DE L’ETUDE

Objectif général

L’objectif général de l’étude est de contribuer à l’amélioration du rapport coût/efficacité lié au


volet alimentation en matière de cuniculture en évaluant les effets de l’apport de Tridax
procumbens et de Elaeis guineensis dans l’alimentation des lapins sur les paramètres
zootechniques et sur la qualité de la viande.

Objectifs spécifiques

Spécifiquement, il s’agit de :

 Evaluer l’effet de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis sur les paramètres


zootechniques des lapins de race Hyla ;

 Apprécier l’effet de ces feuilles sur la qualité nutritionnelle de la viande des lapins ;

 Juger les caractéristiques ainsi que les qualités technologique et organoleptique de la


viande de lapins nourris avec du Tridax procumbens et du Elaeis guineensis.

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Apport de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis dans l’alimentation des lapins élevés en système contrôlé :
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PREMIERE PARTIE :
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

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1.1. TAXONOMIE ET DESCRIPTION DU LAPIN

1.1.1. Taxonomie du lapin

Le lapin est un mammifère placentaire de l’ordre des Lagomorphes dont la classification


simplifiée est présentée comme suit :
Le lapin (Oryctolagus cuniculus) appartient à l’ordre des Lagomorphes, à la famille des
Leporidae et à la sous-famille des Leporinae. L’ordre des Lagomorphes (littéralement : ceux
qui ressemblent au lièvre) se distingue de celui des rongeurs, en particulier par l’existence d’une
deuxième paire d’incisives à la mâchoire supérieure. La sous-famille des Leporinae compte une
soixantaine d’espèces réparties en une douzaine de genres, dont Lepus (les lièvres) et Sylvilagus
(les lapins américains), comprenant respectivement une trentaine et une quinzaine d’espèces.
Le lapin européen, ou encore lapin domestique (ou, à l’état sauvage, le lapin de garenne), est la
seule espèce (cuniculus) de son genre (Oryctolagus) et ne peut donc se croiser avec aucun autre
lagomorphe. Il n’existe donc aucun hybride vrai entre l’espèce lapin et une autre espèce «
voisine ». Le mot Oryctolagus a été proposé par Lilljeborg en 1874 et vient du grec oruktês,
qui signifie fouisseur, et lagôs, qui signifie lièvre. Par contre, le nom d’espèce cuniculus est le
nom latin du lapin, directement dérivé de l’Ibère et initialement transcrit en ko(n)niklos par
l’historien gréco-romain Polybe, environ 150 ans avant J.-C (Garreau et al., 2015).

1.1.2. Description du lapin

Le lapin est un mammifère autrefois classé dans l'ordre des Rongeurs mais finalement classé
dans celui des Lagomorphes (lièvres, lapins, …). Il s’agit d’un animal à mœurs crépusculaires
et nocturnes, constructeurs de terriers en pleine nature. Avant la mise bas, la femelle construit
un nid avec ses poils et les matériaux secs de son environnement (herbes ou feuilles sèches, …).
C'est aussi un animal calme, peu bruyant, docile et qui aime être traité avec beaucoup de
douceur (Djago et Kpodekon, 2007).

Dans la nature, le lapin sauvage, à l’aide des ongles très résistants de ses pattes, creuse des
terriers dans le sol : juste après l’entrée, une galerie d’un à deux mètres se termine par un
évasement qui lui sert d’aire de repos. Tous les terriers sont proches les uns des autres et
communiquent parfois entre eux. L’ensemble forme une communauté appelée garenne. On
retrouve bon nombre de modèles comportementaux du lapin sauvage chez le lapin domestique.
En effet, il creuse un terrier si l’élevage se fait au sol. Pour ces lapins domestiques ou d’élevage,
le logement est soit en clapier ou en cage dont le matériel diffère d’un pays à l’autre. Les

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Apport de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis dans l’alimentation des lapins élevés en système contrôlé :
effet sur les paramètres zootechniques et la qualité de la viande

facteurs qui déterminent leur conception sont le climat, le matériel disponible et son coût,
l’échelle et le système de production ainsi que les compétences de l’éleveur (Fagbohoun, 2006).

1.2. IMPORTANCE ET SYSTEMES D’ELEVAGE DES LAPINS AU BENIN

1.2.1. Importance de l’élevage des lapins

Au cours des dernières décennies, la cuniculture a fait preuve de beaucoup de dynamisme


et a proposé de nombreuses innovations qui ont permis de passer d’un élevage familial dont
l’objectif de production reposait essentiellement sur l’autoconsommation à une production
rationnelle et organisée (Fortun-Lamothe et Davoust, 2017). La petite taille du lapin et sa
docilité constituent de grands atouts dans la pratique de son élevage. Avec un petit
investissement de départ, il est possible de démarrer un élevage de lapin. L'installation peut se
faire partout, sur quelques mètres carrés, le long d'un mur ou sous un arbre. Facile à manipuler,
même par les enfants et les personnes âgées, le lapin peut représenter une activité féminine par
excellence. Les cages et les bâtiments d'élevage peuvent être construits avec des matériaux
locaux tels que bois, terre de barre, rotin, feuille de palmier, bambou de Chine, etc... (Djago et
Kpodekon, 2007). La viande de lapin est souvent réservée à des occasions exceptionnelles de
fête (mariage, cérémonies, etc.) et est très utilisée dans les mets des restaurants, des hôtels, des
maquis (Tougan et al., 2019).

Lors de l'abattage, le lapin est dépouillé de sa peau qui peut être séchée et tannée dans certaines
conditions. La carcasse, débarrassée des viscères est directement utilisable en cuisine dans des
plats savoureux. Les déjections (crottes mêlées aux urines) issues de l'élevage sont relativement
sèches et utilisables comme engrais organique ou pour l'élaboration de compost, tous deux
recherchés en production végétale, le maraîchage par exemple. La viande de lapin a le mérite
d'être connue et consommée par les grands comme les petits. Elle présente des qualités
diététiques indiscutables. Riche en protéines et en vitamines, relativement pauvre en graisse et
en cholestérol, elle est souvent recommandée par les médecins (Djago et Kpodekon, 2007). Du
fait de sa docilité, le lapin est un animal d'élevage très agréable. La prolificité de la lapine
permet d'obtenir rapidement un nombre de lapereaux important. Par exemple, dans de bonnes
conditions d'élevage, en climat tropical, une bonne lapine peut donner environ 40 lapereaux par
an, soit 50 à 60 kg de viande par an à commercialiser (Djago et Kpodekon, 2007).

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Apport de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis dans l’alimentation des lapins élevés en système contrôlé :
effet sur les paramètres zootechniques et la qualité de la viande

1.2.2. Systèmes d’élevage

Le système familial

Ce type d’élevage est considéré comme une activité secondaire qui bénéficie de peu
d’attention durant les périodes d’activités agricoles (labour, semis, récoltes), une faible
diversification, un faible effectif et une faible intégration agriculture-élevage (Djago et al.,
2007). Ce système est caractérisé par un élevage naisseur-engraisseur associé à d’autres
activités agricoles avec une portée de 4-5 lapereaux par lapine mère, soit environ 30 lapins
engraissés par an avec un poids vif (PV) corporel de moins de 2 kg (FAO, 2018). L’alimentation
repose essentiellement sur les sous-produits agricoles et les animaux valorisent un grand
nombre de restes de déchets ménagers.

Le système semi-intensif

Ce type de système nécessite d’investissements et intéresse toutes les catégories


socioprofessionnelles (Kimse et al., 2017). Il est caractérisé par un élevage naisseur-
engraisseur associé ou non à d’autres élevages avec une portée de 6-7 lapereaux, soit 36-40
lapins engraissés par an et un PV d’environ 2 kg. Dans ce système, l’alimentation repose sur
les sous-produits agricoles ainsi que les aliments complets vendus dans le commerce le tout
combiné de fourrages et d'aliments concentrés préparés ; la plupart des animaux produits sont
commercialisés. Cette méthode offre un compromis entre les avantages et les inconvénients des
méthodes d'élevage extensif et intensif (Maisonneuve et Larose, 1993).

Le système intensif

C’est un type d’élevage spécialisé ou en voie de spécialisation (naissage, engraissement,


multiplication de reproducteurs performants), avec une portée de 7-8 lapereaux, soit plus de 40
lapins engraissés par lapine et par an avec un poids vif de plus de 2 kg (Yo et al., 2018).
L’alimentation est essentiellement constituée d’aliments composés industriel et la quasi-totalité
des animaux est commercialisée. Les lapins, en élevage intensif, sont sélectionnés pour leur
croissance rapide (Drèze, 2018).

1.3. COMPORTEMENT ALIMENTAIRE DU LAPIN

La bonne connaissance du comportement d'ingestion du lapin est nécessaire pour mettre au


point des aliments équilibrés et adaptés à chaque stade physiologique. Le comportement
alimentaire du lapin est très particulier, avec une spécificité qui est la pratique de la cæcotrophie

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Apport de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis dans l’alimentation des lapins élevés en système contrôlé :
effet sur les paramètres zootechniques et la qualité de la viande

associée à une physiologie digestive « mixte » (monogastrique et herbivore). En effet, les lapins
sont des herbivores stricts : leur organisme (flore digestive, dents à croissance continue, etc…)
est adapté à une alimentation riche en fibres. Son tube digestif très développé (cæcum
volumineux) ajouté à sa dentition permet son adaptation à la consommation d’une ration très
riche en fibres, distribuées sous la forme d’herbes fraiches et de foin (Hivin, 2019). Le lapin
peut ingérer de grandes quantités de fourrage pourvu qu’il soit appétissant, il préfère les feuilles
plutôt que les tiges (Gidenne, 2015).

1.4. ALIMENTATION DES LAPINS

1.4.1. Besoins alimentaires des lapins

Pour que les besoins alimentaires soient couverts par l’aliment, il est nécessaire de respecter le
volume de la ration, sa structure et sa composition (Guindjoumbi, 2007).

L’eau

C’est l’élément majeur de l’aliment. Le lapin boit beaucoup d’eau car il est nourri avec un
aliment sec. Le manque d’eau, pour une femelle sur le point de mettre bas ou qui vient de mettre
bas, est responsable d’avortement et de cannibalisme (Guindjoumbi, 2007). Il est indispensable
de leur apporter de l’eau en quantité suffisante. En effet, un lapin boit entre 50 et 150 ml d’eau
par kilo et par jour. Cette eau doit être propre. Il faut donc pour cela la changer régulièrement
(toutes les 12 heures) si le lapin boit dans une gamelle ou mettre à sa disposition, un biberon
fixé à la cage (Hivin, 2019).

Les fibres alimentaires

Elles sont très importantes et assurent un transit régulier en « nourrissant » la flore intestinale.
La ration journalière d’un lapin doit en comporter au minimum 15%. On les trouve dans le foin,
les végétaux séchés et dans les légumes frais et verts. Un manque de fibres peut provoquer des
troubles digestifs tels que des ralentissements, voire des arrêts de transit, qui peuvent être
mortels, ainsi que de graves troubles dentaires (Hivin, 2019).

Besoin en énergie

Le lapin ajuste sa consommation d’aliment en fonction de la concentration énergétique de la


ration qui doit rester équilibrée pour les autres nutriments (Guindjoumbi, 2007).

Les protéines

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Apport de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis dans l’alimentation des lapins élevés en système contrôlé :
effet sur les paramètres zootechniques et la qualité de la viande

Comme pour tout animal, les protéines sont indispensables à la vie. Pour le lapin, elles sont
uniquement d’origine végétale. Un pourcentage de 14% dans la ration ne doit pas être dépassé
sous peine de provoquer une prolifération anormale de bactéries dangereuses. Ces bactéries
appelées clostridies sont responsables d’une entérotoxémie souvent fatale (Hivin, 2019).

Les lipides

Autrement, les lipides sont appelés matières grasses, tout simplement. Ils jouent un rôle
important dans l’amélioration de la production animale. Bien plus, ils contribuent, dans une
certaine mesure, à améliorer l’état de santé des animaux en assurant un apport en acides gras
essentiels, en vitamines (vitamine E) et en calories (Guindjoumbi, 2007).

Les vitamines

Les vitamines (vitamine A, D, E) doivent être apportées par l’alimentation mais en quantité
raisonnable. Les autres vitamines (vitamine B, K) sont contenues dans les caecotrophes et donc
produites par le lapin lui-même (Hivin, 2019).

Les minéraux

Les minéraux sont généralement présents dans les aliments donnés au lapin. Ils sont essentiels
au fonctionnement et à la constitution de l’organisme. Ils entrent également dans le maintien
des équilibres intra et extra cellulaires (Guindjoumbi, 2007). Les lapins ne régulent pas
directement leur taux de calcium sanguin et celui-ci dépend de l’alimentation. Celle-ci ne doit
donc pas présenter plus de 0,4% de calcium (Hivin, 2019).

Si le lapin consomme du calcium en excès, il est éliminé directement dans les urines et risque
de précipiter sous forme de calculs dans la vessie. Ce sont de véritables cailloux qui peuvent
empêcher le lapin d’uriner. Il faut donc éviter les apports excessifs de calcium chez les lapins
et vérifier que le lapin a toujours à boire.

Le taux de phosphore ne doit pas dépasser 0,3% et le rapport Ca/P doit être compris entre 1,8
et 2 (Hivin, 2019).

Besoins en amidon

Les lapins ont également besoin d’amidon. La digestion intestinale de l'amidon dépend
fortement de l'âge de l'animal, puisque l'équipement enzymatique permettant l'hydrolyse de

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Apport de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis dans l’alimentation des lapins élevés en système contrôlé :
effet sur les paramètres zootechniques et la qualité de la viande

l'amidon dans l'intestin grêle n'est totalement installé qu'à 6 semaines d'âge (Guindjoumbi,
2007).

1.4.2. Les différents types d’aliments

L’alimentation du lapin est basée sur de l’aliment composé complet du commerce dont les
principales matières premières sont généralement des fourrages déshydratés, des matières
protéiques, quelques vitamines, des minéraux et des pigments. Ils sont présentés sous forme de
granulés (Guindjoumbi, 2007; Kpodekon et al., 2009). Dans la formulation classique des
aliments pour les lapins en Afrique en général, les sources de fibres sont principalement le son
de blé, les sous-produits de céréales (sous-produits agroindustriels et la paille de blé) mais un
mélange de plusieurs sources est souvent nécessaire pour atteindre les recommandations
(Lebas, 2004). La riche biodiversité tropicale, la grande diversité de systèmes de production
agricole ainsi que la présence de petites unités artisanales d’agro-transformation, contribuent à
une large offre de ressources utilisables par les animaux. Ainsi, une grande diversité de
ressources végétales est traditionnellement utilisée dans l’alimentation animale en zone
tropicale (Preston, 1995). Il s’agit des fourrages herbacés classiques (graminées et
légumineuses) (Sotomayor-Ríos et Pitman, 2001), des fourrages arbustifs (Leng, 1997), des
coproduits fibreux de cultures, des coproduits de l’agro-industrie, des cultures plus ou moins
spécialisées de céréales, des plantes aquatiques, des tubercules, des fruits, des protéagineux
tropicaux et certains produits animaux. Le lapin valorise en effet plusieurs sources alimentaires
et plusieurs espèces végétales comme l’herbe à lapin (Tridax procumbens), la feuille de palmier
(Elaeis guineensis), l’herbe de Guinée (Panicum maximum), le haricot sauvage (Centrosema
pubescens), la feuille de patate aquatique (Ipomoea aquatica), les feuilles de patate douce
(Ipomoea batatas, Sida acuta, Aspilia africana) et les sous-produits agricoles (Djago et al.,
2007). Le critère de choix de ces espèces végétales et sous-produits locaux porte sur l’absence
de rivalité avec l’alimentation humaine, leur disponibilité, leur accessibilité, leur digestibilité
et leur utilisation. Le nombre de prises de repas est évalué entre 20 à 30 fois par jour et
notamment la nuit. La quantité moyenne d'aliments consommés par jour (aliment sec distribué
à volonté) est de : 150 à 350 g par lapine suivant son stade physiologique et de 100 à 120 g par
lapereau en engraissement. Le lapin est un gros consommateur d'eau potable en particulier les
lapines allaitantes et les lapereaux en croissance. La consommation d'une femelle allaitante est
de près de 1 litre par jour. Celle d'une femelle avec ses petits est de 1,5 à 2 litre par jour (Djago
et Kpodekon, 2007).

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Apport de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis dans l’alimentation des lapins élevés en système contrôlé :
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1.5. CONTRAINTES DE LA CUNICULTURE AU BENIN

Les principales contraintes au développement de la cuniculture au Bénin sont la cherté et la


qualité parfois douteuse des aliments granulés disponibles sur le marché, la faible performance
des souches actuellement élevées, l’insuffisance d’organisation des acteurs, l’insuffisance de
professionnalisme au niveau de plusieurs acteurs de la filière, l’insuffisance/manque de
formation/recyclage des cuniculteurs, l’insuffisance dans le contrôle de la qualité (des viandes,
des aliments cunicoles notamment) dans la filière, le faible engagement de l’Etat dans la
promotion de la filière et l’insuffisance d’accès au crédit (Yo et al., 2018).

On note également : les faibles productivité et production cunicoles, le faible niveau de maîtrise
technique et de gestion des exploitations de lapin, les pathologies, le taux de mortalité élevé,
l’insuffisance de formation des cuniculteurs et du contrôle de la qualité commerciale et
microbiologique des viandes et aliments cunicoles (Yo et al., 2018; Monsia et Agbédé, 2014;
Kpodékon et al., 2008).

1.6. PRODUCTION ET CONSOMMATION DE LA VIANDE DE LAPIN AU BENIN

Au Bénin, la filière cunicole est dominée essentiellement par des hommes aussi bien au niveau
des promoteurs des élevages de lapin qu’au niveau des commerçants et des transformateurs de
lapin. Les deux tiers des cuniculteurs ont, au minimum, le niveau secondaire de l’enseignement
général. L’Atlantique et le Littoral sont les plus fortes régions de production de lapin au Bénin
avec 30 % environ de la production nationale. L’Ouémé et le Plateau viennent en seconde
position avec 27 %, suivi du Zou et des Collines (23%), du Mono et du Couffo (13 %) et de la
région septentrionale (7 %) (Yo et al., 2018). La production de lapin est en plein essor et est
estimée à environ 240 tonnes à 400 tonnes entre 1993 et 2005 et le cheptel cunicole du Bénin
comprend 604 élevages (Koutinhouin et al., 2017). L’offre nationale de viande de lapin était
estimée à 1 934 tonnes environ en 2015. La viande de lapin représentait environ 56 % de cette
offre nationale, contre 7,6 % pour le lapin congelé importé et 36,4 % pour le lapin de brousse
ou lièvre (Sodjinou, 2016). Le commerce de lapin et la transformation de sa viande apportent
des profits positifs pour ceux qui s’adonnent à l’activité. La rentabilité du commerce du lapin
s’est améliorée surtout dans l’Ouémé et le Plateau ; ce qui explique le fait que les acteurs vont
à des dizaines de kilomètres de leur lieu de résidence pour chercher leur produit. Ceci est aussi
un signe que la demande du produit a connu une certaine augmentation (Yo et al., 2018). La
rentabilité de la transformation du lapin pourrait expliquer l’écart élevé constaté entre la
demande et à l’offre. Au plan marché, les cuniculteurs vendent le lapin soit vif (31 % des cas),

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Apport de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis dans l’alimentation des lapins élevés en système contrôlé :
effet sur les paramètres zootechniques et la qualité de la viande

soit sous forme de carcasse (69 % des cas). La demande en viande de lapin existe et ne serait
satisfaite qu’à 50 %. Les périodes des fêtes connaissent souvent des demandes assez fortes. La
clientèle des cuniculteurs est constituée en majorité des restaurants (79 % des cas), des
particuliers et/ou ménages (82 % des cas), et des commerçants (39 % des cas). Le prix moyen
du lapin d’élevage a connu une hausse de 41 % entre 2011 et 2015, passant de 2 050 FCFA/kg
en moyenne à 2 890 FCFA/kg. Le lapin d’élevage se vend à un prix plus élevé que dans l’Ouémé
et le Plateau que dans les autres régions. Cela peut s’expliquer par la demande qui est plus forte
dans ces localités comparativement aux autres. Comparé au lapin congelé importé, le lapin
d’élevage est relativement plus cher. En effet, le lapin congelé importé arrive au Bénin à 776
FCFA/ kg environ alors que le lapin d’élevage est déjà à 1 908 FCFA/kg comme de production
à la sortie de la ferme. La valeur ajoutée de la commercialisation du lapin est de 275 FCFA/kg
de carcasse de lapin commercialisée et le profit est de 73 FCFA/kg. Un investissement de 100
FCFA dans la commercialisation du lapin génère un revenu plus que proportionnel, soit 122
FCFA. Un investissement de 100 FCFA dans la transformation du lapin génère un profit de 91
FCFA. Les consommateurs estiment que le lapin produit localement est de très bonne qualité
avec un très bon goût. Ces consommateurs de viande de lapin sont constitués essentiellement
de fonctionnaires en activité (50 % des cas) et de particuliers à revenus modestes. Le prix
relativement élevé de vente de la viande de lapin fait que sa consommation est quelque peu
modeste par rapport aux habitudes alimentaires des Béninois. Cependant, sa demande est
croissante compte tenu du fait qu’elle est de plus en plus prisée par les Béninois au revenu
modeste en quête de diversification alimentaire et de limitation de la consommation du
cholestérol.

Deux chaînes de valeur ont été identifiées, à savoir la chaîne de valeur de la « viande de lapin
transformée » et la chaîne de valeur de la « viande de lapin fraîche ». Dans la chaîne de valeur
de la « viande de lapin transformée », les transformateurs gagnent plus qu’ils n’investissent.
Dans la CVA « viande de lapin fraîche », ce sont les producteurs qui gagnent plus qu’ils
n’investissent. Les deux CVA sont toutes rentables mais la chaîne de valeur de la « viande de
lapin transformée » semble être la plus intéressante et plus compétitive. La commercialisation
et la transformation rendent les chaînes de valeurs du lapin plus compétitives. Autrement dit,
elles constituent les maillons clés sur lesquels on doit mettre l’accent pour améliorer la
compétitivité de la cuniculture et booster sa contribution à l’économie nationale (Yo et al.,
2018).

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effet sur les paramètres zootechniques et la qualité de la viande

1.7. QUALITES DE LA VIANDE DE LAPIN

1.7.1. Qualités organoleptiques

Elles se rapportent à la couleur, à l'odeur, au goût, à la tendreté, à la jutosité et à la consistance


de la viande crue et cuite. L’apparence comme la flaveur de la viande, paramètres que les
consommateurs assimilent à la fraîcheur du produit, semblent aujourd’hui les principaux
déterminants d’actes d’achat de viande de lapin. Après cuisson, la viande de lapin est
généralement jugée tendre, mais sa jutosité est parfois limitée (Larzul et Gondret, 2005). Enfin,
certains consommateurs urbains lui reprochent une odeur trop prononcée de gibier, due en partie
à la composition particulière en acides gras des lipides de la viande.

Identification visuelle

L'identification visuelle de la qualité de la viande s'appuie sur la couleur, la marbrure (ou


persillage) et la teneur en eau. La marbrure consiste en petites striures de gras visibles à la
découpe. Une viande marbrée est juteuse et savoureuse. La viande devrait avoir une couleur
normale, uniforme sur toute la pièce.

Couleur
Un des principaux critères considérés par les consommateurs lorsqu’ils achètent de la viande
est sa couleur. La couleur de la viande est la première caractéristique qualitative de la viande
perçue à l’achat (Salifou et al., 2013). En effet, le consommateur interprète la coloration de la
viande comme un indicateur de fraîcheur et de salubrité de celle-ci. La couleur de la viande est
influencée, entre autres, par le pHu et la quantité de myoglobine de la viande. Lorsque le pHu
d’une viande est élevé, la turgescence des fibres musculaires provoquée par ce pH permettra
l’absorption d’une plus grande quantité de lumière donnant ainsi une couleur plus foncée. À
l’inverse, lorsque le pHu est bas, les fibres musculaires rétrécissent entraînant une diminution
de la quantité de lumière qui est absorbée et une augmentation de la quantité qui est réfléchit,
ce qui donne une couleur plus claire à la viande (Badraoui, 2016). La couleur peut être
déterminée par une méthode sensorielle se basant sur des grilles de classement de couleur ou
par une méthode instrumentale par mesure de la luminance (L*) et des indices de rouge (a*) et
de jaune (b*). Les facteurs de variation de la couleur peuvent être : soit intrinsèques à l’animal
(espèces, type de muscle, sexe, sélection génétique et âge à l’abattage), soit extrinsèques
(l’alimentation, condition d’élevage de transport, d’abattage et de traitement technologiques)
(Belhamri et Elmeddah, 2006).

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effet sur les paramètres zootechniques et la qualité de la viande

Flaveur

La flaveur correspond aux perceptions olfactives et gustatives lors de la dégustation (Badraoui,


2016). La viande crue possède une faible odeur, un goût sanguin et une flaveur peu prononcée.
Elle contient des précurseurs de la flaveur qui donnent naissance aux composés d'arômes lors
de la cuisson par le biais de réactions chimiques complexes (Iberraken et Maouche, 2007).

Jutosité

La jutosité est l’impression de libération de jus au cours de la mastication et est liée à la quantité
d’eau libre qui se trouve dans la viande et à la sécrétion de salive stimulée essentiellement par
les lipides (Lebret et Mourot, 1998). Elle varie suivant le taux de lipides intramusculaires
(Eikelenboom et al., 1996; Hodgson et al., 1991; Touraille et al., 1989; Youssao et al., 2002).
La jutosité de la viande cuite présente deux composants organoleptiques (López-Bote, 2017).
Le premier est l'impression d'humidité durant les premières mastications produites par la
libération rapide de fluides par la viande et le deuxième est la jutosité soutenue liée à l'effet
stimulant de la graisse sur la salivation (Bout et Girard, 1988; Lebret et al., 2015).
Tendreté

La tendreté n’est pas un critère limitant la qualité de la viande chez le lapin, probablement parce
que les muscles de cet animal se caractérisent par un collagène extrêmement soluble lors de la
cuisson (Guindjoumbi, 2007). La tendreté mesure la facilité avec laquelle la structure de la
viande peut être désorganisée au cours de la mastication (Lee et al., 2008). Elle est liée à divers
facteurs, tels que l'âge de l'animal, son sexe ou la localisation du muscle. Elle peut être estimée
par plusieurs méthodes. La tendreté d’une viande peut être appréciée en temps réel sur le terrain
par une méthode sensorielle ou par des méthodes physiques et des méthodes physico-chimiques
(Cartier et Moevi, 2007).

1.7.2. Qualités technologiques

La qualité technologique englobe différentes propriétés importantes de la viande et de la graisse.


Le pH et la capacité de rétention d'eau sont des facteurs essentiels. Le consommateur juge en
premier lieu l'apparence du produit qui influence directement son comportement d'achat.
pH

Le pH est l'unité de mesure de l'acidité (Verlaque, 2004). Le pH de la viande est un paramètre


très important et communément mesuré afin de déterminer la qualité de la viande, car il

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effet sur les paramètres zootechniques et la qualité de la viande

influence plusieurs autres critères de qualité tels que la capacité de rétention en eau, la couleur,
la jutosité et la tendreté de la viande. Il est aussi mesuré afin d’évaluer la durée de conservation
de la viande (Lian et al., 2013 ; Dokmanovic et al., 2015). Il est principalement évalué 1 heure
(pH 1 h) et 24 heures (pHu) post mortem. Le pH est évalué après 1 h, car, s’il est déjà inférieur
à 5,8-6, il y aura une forte probabilité que la viande ait un défaut de qualité causé par son
acidification rapide (Petracci et al., 2015).

Capacité de rétention

La capacité de rétention en eau de la viande (CRE) est sa capacité à retenir l’eau intrinsèque
(Monin, 1988). Elle est fortement influencée par la vitesse et l’amplitude de la diminution du
pH post mortem. En effet, quand le pH s’éloigne du point isoélectrique des protéines (pHi=5),
le réseau protéique s’écarte laissant plus ou moins de place disponible pour l’eau, entrainant
des modifications de la CRE (Lebret et al., 2015).

1.7.3. Qualités nutritionnelles du lapin et avantages

La qualité nutritionnelle de la viande se rapporte à sa composition nutritionnelle qui inclut sa


valeur énergétique et sa composition en macro et micronutriments (lipides, glucides, vitamines,
oligoéléments, sels minéraux) (Bouvier et al., 2006).

La viande de lapin possède de bonnes valeurs nutritives et diététiques, car elle est riche en
protéines et pauvre en lipides, présente un taux élevé d’acides gras poly-insaturés et un rapport
entre les acides gras oméga 6 sur oméga 3 proche des recommandations actuelles
(Guindjoumbi, 2007).

Acides gras

Contrairement aux viandes rouges, le lapin, comme le poulet, contient une dose très raisonnable
d'acides gras. Nous savons qu'il est conseillé de ne pas se nourrir de viande trop souvent, car
l'apport de ces acides gras est mauvais pour la santé. Trois quarts des acides gras du lapin sont
de l'acide palmitique. Celui-ci présente quelques vertus significatives. Il permet de favoriser la
résistance à l'insuline. Associer l'acide palmitique et l' acide linoléique , très présent dans le
lapin, permet d'atténuer le taux de cholestérol. Il est également prouvé que les lipides du lapin
ont un effet hypocholestérolémiant, c'est-à-dire qu'il y a plus d'acides gras qui diminuent le taux
de cholestérol dans le sang que d'acides gras qui l'augmentent. Si le lapin est une viande peu
riche en acides gras saturés, il contient 35 % d'acides gras mono insaturés. Ces acides gras ont

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effet sur les paramètres zootechniques et la qualité de la viande

également un effet bénéfique sur la santé dans le sens où l'acide oléique qu'ils contiennent
permet de diminuer certains risques de pathologies comme le cancer du côlon, la thrombose,
l'athérosclérose ou encore les maladies cardiovasculaires (Marieclaire.fr, 2016).

Protéines

Le lapin constitue une viande riche en protéines. Chaque portion de lapin contient environ 20 %
de protéines. Il est conseillé d'apporter à son organisme entre 50 g et 90 g de protéines chaque
jour. Les valeurs protéiques du lapin, ajoutées aux calories limitées de cette viande, en font un
mets très positif pour la santé. Quant aux acides aminés, le lapin s'avère également très
intéressant. Il existe 9 acides aminés essentiels. L'organisme ne synthétisant pas ces acides
aminés, il est nécessaire d'en apporter régulièrement via l'alimentation afin d'assurer son bon
fonctionnement. Et le lapin contient chacun des 9 acides aminés indispensables. La chair du
lapin possède notamment une dose importante de leucine, de lysine, d'histidine, de thréonine et
de phénylalanine. Ces propriétés sont bénéfiques à la fois pour la croissance et pour le
renouvellement des cellules (Marieclaire.fr, 2016).

Vitamines

Le lapin n'est pas seulement une viande diététique. Il regorge aussi de vitamines à commencer
par les vitamines B3. Celles-ci facilitent la production d'énergie. Ces vitamines contribuent
également à notre croissance et à notre développement en participant à la formation de l'ADN.
Le lapin contient aussi beaucoup de vitamines B6. Fabrication de neurotransmetteurs et de
globules rouges, transformation du glycogène en glucose, participation à la constitution de
cellules nerveuses… Ce type de vitamine, également connu sous le nom de pyridoxine, facilite
notamment le transport d'oxygène et un système immunitaire performant. Source encore
de vitamine B12, de vitamine B5 et de vitamine B2, la viande de lapin possède d'autres qualités
nutritionnelles. De l'entretien des cellules au développement des tissus en passant par la
fabrication d'hormones et de globules rouges, ces vitamines sont très utiles au bon
fonctionnement du corps humain (Marieclaire.fr, 2016).

Minéraux

Si le lapin constitue une source notable de fer et de zinc, il se démarque surtout par sa grande
teneur en phosphore. Avec 200 mg de phosphore pour 100 g de lapin, le lapin revêt donc encore
de bonnes surprises. Car il faut savoir que le phosphore représente le second minéral de
l'organisme. Le phosphore est notamment très important pour la croissance et l'entretien des os

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Apport de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis dans l’alimentation des lapins élevés en système contrôlé :
effet sur les paramètres zootechniques et la qualité de la viande

et des dents. À noter que le lapin est aussi chargé en sélénium. Cet antioxydant est très recherché
par les amateurs de sport. En effet, ce minéral parvient à supprimer les peroxydes néfastes
provenant de la respiration cellulaire pendant l'effort physique. Le lapin se caractérise par des
apports énergétiques très modérés (environ 170 kcal/100 g). Il apporte 20,5 % de protéines pour
100 g de viande, de bonne qualité nutritionnelle (Marieclaire.fr, 2016).

La faible attractivité des systèmes de conditionnement actuels (carcasse entière, découpes


simples) et son coût d’achat élevé (deux fois plus cher que le poulet, 20 à 30 % plus cher que
le porc) sont vraisemblablement responsables d’une certaine désaffection des consommateurs
à l’égard de la viande de lapin, sans qu’il existe de réels problèmes de qualité (Larzul et Gondret,
2005).

1.7.4. Qualités hygiéniques

La qualité hygiénique est un critère qui gagne en importance. Il s'agit d'une part de la charge
microbienne, c'est-à-dire de l'espèce et du nombre de micro-organismes non pathogènes et
pathogènes et d'autre part, de la présence de substances étrangères tels que les résidus de
médicaments ou d'autres substances susceptibles d'altérer le goût ou l'odeur de la viande et de
la graisse (Rédaction Medisite, 2013).

1.7.5. Facteurs influençant la qualité de la viande

La variabilité de la qualité va dépendre des caractéristiques intrinsèques à l’animal (Souche,


âge, sexe, état de santé, poids vif, réaction vis avis du stress, etc.), mais aussi des facteurs
d’élevage notamment l’alimentation et des conditions d’abattage (mode de sacrifice, délai de
découpe) (Rédaction Medisite, 2013).

1.8. CLASSIFICATION ET DESCRIPTION BOTANIQUE DE ELAEIS GUINEENSIS ET


DE TRIDAX PROCUMBENS

Classification hiérarchique

Elaeis guineensis (Acevedo-Rodriguez et Strong, 2007)

 Domaine : Eucaryota

 Royaume : Plantae

 Embranchement : Spermatophyta

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 Sous-embranchement : Angiospermes

 Classe : Monocotylédones

 Ordre : Arecales

 Famille : Arécacées

 Genre : Elaeis Jacq.

 Espèce : Elaeis guineensis Jacq.

Tridax procumbens (Ahossi et al., 2014)

 Domaine : Biota

 Règne : Plantae

 Sous-Règne : Viridaeplantae

 Infra-Règne : Streptophyta

 Classe : Equisetopsida

 Clade : Tracheophyta

 Clade : Spermatophyta

 Sous-Classe : Magnoliidae

 Super-Ordre : Asteranae

 Ordre : Asterales

 Famille : Asteraceae

 Sous-Famille : Asteroideae

 Tribu : Millerieae

 Sous-Tribu : Dyscritothamninae

 Genre : Tridax L.

 Espèce : Tridax procumbens L.

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Apport de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis dans l’alimentation des lapins élevés en système contrôlé :
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Description botanique

Elaeis guineensis

Le palmier à huile mesure 20 à 25 m de haut, mais dans les palmeraies de culture, ces arbres ne
dépassent pas 15 mètres. Son stipe est de diamètre constant. Les feuilles, pennées, mesurent de
5 à 7 m de long, à pétiole très robuste et épineux. Les inflorescences sont implantées à l'aisselle
de chaque feuille. La plante est monoïque et présente des spadices mâles et femelles séparés
(Novy, 2013). Les fruits sont des drupes ovoïdes-oblongues, de 2–5 cm de long, serrées en
grandes grappes ovoïdes avec 1000–3000 fruits ; drupes avec un exocarpe mince, un mésocarpe
oléifère et un endocarpe lignifié contenant le noyau avec embryon et endosperme solide ;
chacune avec deux fleurs mâles rudimentaires ; stigmate sessile, 3-lobé (Pasiecznik, 2008). La
pulpe de couleur jaune-orangé, renferme près de 50 % de lipides qui constituent l'huile de
palme. Les noix de palme sont groupées en régimes. Un régime pèse entre 5 et 50 kg et contient
500 à 4 000 drupes, selon l’âge du palmier, son origine, son environnement, etc (Cross, 2014).
Elle contient un noyau très dur à l'intérieur duquel se trouve la graine ou amande, appelée
palmiste, et qui fournit l'huile de palmiste (Novy, 2013).

Noms vernaculaires

Français : Palmier à huile.

Anglais : Oil palm, African oil palm

Tridax procumbens

De la famille des Asteraceae (les tournesols), Tridax procumbens est une espèce annuelle
originaire d’Amérique tropicale, introduite dans les régions tropicales, subtropicales et
tempérées du monde entier. Elle est fréquemment retrouvée dans les champs, les prairies et les
bords de routes dans les zones tropicales. Tridax procumbens est une plante herbacée étalée
dont les extrémités florifères sont ascendantes, sa racine est un puissant pivot. Les feuilles
opposées, simples et irrégulièrement dentées sont généralement en forme de flèche ; elles sont
épaisses, molles et de couleur vert foncé. Les fleurs sont assemblées en capitules solitaires. Les
capitules situés à l’extrémité de longs pédoncules sont composés de 4 à 7 fleurs périphériques
ligulées de couleur crème et de nombreuses fleurs tubulées jaunes. Le fruit de la plante est un
akène conique dur recouvert de poils raides et surmonté d’une aigrette plumeuse blanche.
Tridax procumbens se multiplie par graines, mais présente une forte potentialité au bouturage

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Apport de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis dans l’alimentation des lapins élevés en système contrôlé :
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surtout en saison pluvieuse. Bien qu’étant une espèce annuelle, la plante peut se comporter
comme une plante vivace lorsqu’elle est régulièrement fauchée. La plante est considérée
souvent comme une mauvaise herbe en raison de son caractère envahissant. En effet, elle peut
produire jusqu’à 1500 akènes qui seront disséminés par le vent (Ahossi et al., 2014).

Noms vernaculaires

Anglais : Coat buttons, Tridax Daisy

Français : Herbe à cailles, Herbe à lapins

Fon, Goun (Bénin) : Hladogbo

Ewé (Bénin, Togo) : Gbôwugo

Yoruba (Bénin, Nigéria) : Igbalode, Muwagun

Adja (Bénin) : Mikpéxwé (Ahossi et al., 2014).

1.9. USAGE DES FEUILLES DE ELAEIS GUINEENSIS ET DE TRIDAX PROCUMBENS

Usage de Elaeis guineensis

Des fruits de Elaeis guineensis, on extrait deux types d’huile : de l’huile de palme à partir du
mésocarpe et de l’huile de palmiste à partir de l’albumen. L’huile de palme s’utilise dans une
grande variété de produits comestibles, tels que l’huile de cuisson, la margarine, le beurre
végétal (ghee), des matières grasses destinées à la friture et à la boulangerie. Elle entre dans la
fabrication des chips, des pâtisseries, des confiseries, des crèmes glacées et des crèmes
végétales. L’huile rouge non raffinée est un ingrédient essentiel du régime alimentaire en
Afrique de l’Ouest. Quant aux fruits cuits à l’eau et macérés, on s’en sert pour confectionner
une soupe nourrissante, que l’on sert après avoir enlevé les noyaux, les fibres et une partie de
l’huile. Sur la totalité de l’huile de palme produite, 10% environ, constitués notamment d’huile
de qualité inférieure mais aussi de résidus de raffinage, sert à la fabrication de savon, de
détergents, de bougies, de résines, de lubrifiants, de cosmétiques, de glycérol et d’acides gras.
L’huile de palme s’emploie dans l’aciérie (pour les revêtements en fer-blanc et la production
de feuilles d’acier), et l’huile de palme époxydée est un plastifiant et un stabilisant pour les
plastiques PVC. L’huile de palme, et plus particulièrement ses méthylesters ou éthylesters
dérivés, ont un potentiel de biocarburant pour les moteurs diesel (Novy, 2013).

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Apport de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis dans l’alimentation des lapins élevés en système contrôlé :
effet sur les paramètres zootechniques et la qualité de la viande

Les usages du palmier à huile en médecine traditionnelle en Afrique sont nombreux. Les
préparations à base de cœur de palmier servent à traiter la gonorrhée, la ménorragie et les
douleurs abdominales périnatales. Elles auraient des vertus laxatives, antiémétiques et
diurétiques. On emploie le jus des feuilles dans des préparations contre les affections de la peau,
les racines comme analgésique. L’huile est l’excipient de pommades galéniques. Le palmier à
huile est parfois planté dans les jardins comme arbre d’ornement et d’alignement (Pasiecznik,
2008).

Usage traditionnelle de Tridax procumbens

Tridax procumbens est une plante largement utilisée en médecine traditionnelle dans le
traitement de diverses maladies. Ainsi, elle sert dans le traitement de pathologies comme le
catarrhe bronchial, la dysenterie, les diarrhées, les pertes de cheveux, la jaunisse, (Ahossi et al.,
2014). Le jus des feuilles est aussi utilisé pour soigner les blessures fraîches et arrêter les
saignements. Tridax procumbens est aussi utilisée en Afrique de l’Ouest où ses feuilles servent
à traiter les conjonctivites (Nia et al., 2003). Au Nigéria, elle est utilisée contre la fièvre, la
fièvre typhoïde, l’asthme, la toux, l’épilepsie, les maux de ventre, et la diarrhée (Soladoye et
al., 2013). Au Togo, Les feuilles fraîches de Tridax procumbens sont écrasées et utilisées pour
le pansement des plaies ; le décocté des feuilles est utilisé par voie orale pour soulager les
douleurs abdominales et les mycoses digestives ainsi que pour traiter le paludisme (Agban et
al., 2013). En médecine traditionnelle vétérinaire, Tridax procumbens est aussi citée dans les
plantes à usage pharmacologique reconnue et utilisée par les éleveurs en Afrique. Au Bénin, la
plante est aussi largement utilisée par les éleveurs dans l’alimentation de plusieurs spéculations
dont les bovins et les lapins (Aboh et al., 2002; Babatounde et al., 2011). La plante possède
également des activités hépato-protectrice, antidiabétique, cicatrisante, immunomodulatrice,
antimicrobiennes, antiparasitaires, ainsi que des propriétés antiinflammatoires et antioxydantes
(Ahossi et al., 2014).

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Apport de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis dans l’alimentation des lapins élevés en système contrôlé :
effet sur les paramètres zootechniques et la qualité de la viande

DEUXIEME PARTIE :
CADRE, MATERIEL ET METHODES

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Apport de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis dans l’alimentation des lapins élevés en système contrôlé :
effet sur les paramètres zootechniques et la qualité de la viande

2.1. CADRE D’ETUDE

Les expérimentations sur les lapins se sont déroulées dans le Centre Agro-Vétérinaire
(CAV) Aïkpé situé dans la commune de Zè durant la période allant du 27 Mai au 28 Juillet
2021.

La commune de Zè compte 73 villages et quartiers de ville répartis entre onze arrondissements


que sont : Zè, Adja, Dawè, Djigbé, Dodji-Bata, Hèkanmè, Koundokpoé, Sèdjè-Dénou, Sèdjè-
Houégoudo, Tangbo-Djèvié et Yokpo. Elle s'étend sur une superficie de 543 km². Elle est
limitée au Nord par les communes de Zogbodomey (Zou) et de Toffo, au sud par les communes
d'Abomey-Calavi et de Tori-Bossito ; à l'Est par les communes d'Adjohoun et de Bonou
(Ouémé) et à l'Ouest par la commune d'Allada.
Au nombre des groupes sociolinguistiques rencontrés, on distingue une très grande majorité
pour les Aïzos et les Fons qui y vivent en harmonie avec les Adjas, les Gua ou Otamaris, les
Peulhs, Yoas et Lokpas, les Dendis et les Baribas etc. Ces différentes composantes de la
population pratiquent entre autres religions, le christianisme, les religions endogènes ou l'islam.
Elles participent par ailleurs à la vie et au développement de leur commune à travers des
activités telles que l'agriculture, la pêche, la chasse, le commerce, l'artisanat, le transport,
l'exploitation de bois de feu, la transformation de produits et l'élevage (Destination Bénin,
2020).

Le CAV Aïkpé est situé dans la commune de Zê, dans l’arrondissement de Koundokpoé et plus
précisément dans le village de Hêdo. Sa situation géographique constitue pour elle une
opportunité d’échanges non négligeable du fait de son voisinage avec les grands centres de
consommation que sont Abomey- Calavi et Cotonou. La commune de Zè partage le même
territoire de développement que les communes de Toffo et d’Allada, trois communes ayant une
même histoire, partageant la même langue et la même aire géographique, pratiquant les mêmes
activités économiques et disposant des caractéristiques géo-pédologiques identiques.

Les examens coprologiques des fècès des sujets de l’expérimentation ont été réalisés au
Laboratoire National de Parasitologie Vétérinaire (LNPV) du département de Production et
Santé Animales.

L’évaluation des qualités technologique et organoleptique des viandes obtenues a été


effectuée au Laboratoire de Biotechnologie Animale et de la Technologie des Viandes
(LBATV) du département de Production et Santé Animales.

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Apport de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis dans l’alimentation des lapins élevés en système contrôlé :
effet sur les paramètres zootechniques et la qualité de la viande

Les analyses relatives à la composition nutritionnelle ainsi qu’au screening photochimique


des feuilles utilisées lors de l’expérimentation ont été effectuées à l’Unité de Recherche en
Microbiologie Appliquée et Pharmacologie des substances naturelles (URMAPha) de
l’Université d’Abomey-calavi (UAC).

Les analyses relatives à la composition nutritionnelle des viandes ont été effectuées à
l’Unité de Recherche en Génie Enzymatique et Alimentaire du Laboratoire de Recherche et
d’Etude en Chimie Appliquée (LERCA) de l’EPAC.

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Apport de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis dans l’alimentation des lapins élevés en système contrôlé :
effet sur les paramètres zootechniques et la qualité de la viande

2.2. MATERIEL ET METHODES

2.2.1. Matériel

2.2.1.1.Matériel végétal

Le matériel végétal était constitué des feuilles de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis.
Les figures 1 et 2 présentent ces différentes feuilles.

Figure 1: Tridax procumbens Figure 2: Elaeis guineensis

2.2.1.2.Matériel animal

Le matériel animal était constitué de 25 lapereaux de race Hyla, mâles et femelles, tous âgés de
30 jours en moyenne.

Figure 3 : Lapins de
race Hyla

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Apport de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis dans l’alimentation des lapins élevés en système contrôlé :
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2.2.1.3.Provende

La provende utilisée est une provende engraissement présentée sous forme granuleuse. La
formule utilisée pour la provende présentée dans le tableau I a été établie suivant les
recommandations liées aux besoins des lapins en engraissement.

TABLEAU I : Composition nutritionnelle de la provende engraissement VETO SERVICE

Composition Constituants Pourcentage (%)

Maïs, issues de céréales, Matière protéique brute ≥ 18


tourteaux (soja palmiste)
Matière grasse brute ≥ 6,37
prémélange, BHT,
acides aminés, calcaire, Cellulose brute ≥ 18,81

tanica, anti moisissure, Méthionine + cystine ≥ 0,7


son de riz
Lysine ≥ 0,8

Calcium ≥ 1,03

Phosphore total ≥ 0,6

Energie 2200 kcal

SOURCE : VETO SERVICE

2.2.1.4.Matériel technique

Le matériel technique regroupe l’ensemble des outils utilisés pour l’abattage et l’évaluation des
caractéristiques de la carcasse des sujets de l’expérimentation.

Il s’agit : des couteaux pour la saignée, l’éviscération et la découpe; d’une glacière munie de
carboglace pour le transport des carcasses du lieu d’abattage aux laboratoires ; des paquets de
sachets pour le conditionnement et l’étiquetage de chaque carcasse ; des gants stériles pour la
protection des mains lors des prélèvements et manipulations ; d’alcool titré à 75° pour la
désinfection du matériel et du champ de manipulation ; d’une balance électronique de précision
de portée 50kg, d=10g pour la pesée des aliments servis quotidiennement ainsi que des lapins ;
d’un peson numérique de marque Weiheng® de portée 5kg, d=1g pour la pesée des carcasses
morceaux de découpe (râble et cuisse) ainsi que pour les autres parties de la carcasse; des

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effet sur les paramètres zootechniques et la qualité de la viande

plateaux; de scotch adhésif pour l’étiquetage; de marqueurs de couleur différente pour les
marquages.

2.2.1.5.Matériel de laboratoire

Le matériel utilisé pour l’évaluation des qualités technologique et organoleptique de la viande


était constitué : d’un pH-mètre portable de marque HANNA; de deux solutions tampons (pH7
et pH4) pour le calibrage ; de sachets de réfrigération pour contenir les morceaux de râbles lors
de l’égouttage ; un réfrigérateur et un congélateur pour la conservation des échantillons ; de
sachets de cuisson ; d’un bain marie pour la cuisson de la viande ainsi que d’une balance
électronique de marque KERN ® de portée 220 g et de sensibilité 0,1 mg, d’un colorimètre
Minolta CR 400 pour mesurer la couleur du muscle ; de sachets de congélation, de papier
aluminium.

2.2.2. Méthodes

L’étude a consisté en un premier temps à élever pendant 61 jours les lapereaux en les nourrissant
avec un type d’aliment donné composé de provende uniquement ou de provende plus feuilles
ou de feuilles uniquement (phase d’expérimentation) et en second temps à les abattre et à
évaluer les caractéristiques de la carcasse et la qualité de leur viande. En prélude à
l’expérimentation, les feuilles avec lesquelles les animaux ont été nourris ont été certifiées.
Aussi, un screening phytochimique des feuilles a été réalisé et leur qualité nutritionnelle a été
déterminée.

2.2.2.1. Certification des feuilles utilisées pour l’expérimentation

Des plantes de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis ont été récoltés matures au mois
d’Août 2021 dans la commune de Zè au Sud-Bénin. Des herbiers de ces plantes ont été
constitués et authentifiées à l’Herbier National de l’Université d’Abomey-Calavi.

2.2.2.2. Phase expérimentale

Au démarrage, 25 lapereaux de race Hyla, de même âge sans distinction de sexe ont été pesés
individuellement et ensuite répartis en 05 lots différents (A, B, C, D et E) de 5 sujets chacun.
Ils ont été disposés dans des cages en grillage munies chacune d’abreuvoir et d’une mangeoire.
Chaque lot a été nourri avec un type d’aliment (lot A : provende uniquement ; lot B : la

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provende plus Tridax procumbens ; lot C : Tridax procumbens uniquement ; lot D : Provende
plus Elaeis guineensis ; lot E : Elaeis guineensis uniquement). Les sujets ont été nourris à
volonté et avaient à leur disposition une eau propre fournie en permanence. Un dispositif de
récupération des pertes d’aliment a été placé en dessous de chaque cage afin de mieux quantifier
les quantités d’aliment rejetées par lot. Le poids des sujets a été collecté à chaque fin de semaine
afin d’évaluer l’évolution du poids des sujets. Aussi, les quantités d’aliments servies,
consommées et rejetées ont également été quotidiennement enregistrées tout au long de
l’expérimentation.

Au cours de l’engraissement, des données ont été collectées en vue de l’évaluation des
paramètres zootechniques des lapins. Les examens coprologiques des fèces des sujets de
l’expérimentation ont été réalisé hebdomadairement. Également, certains produits vétérinaires
ont été administrés aux lapins afin de garantir un bon profil sanitaire des animaux et d’assurer
le bon déroulement du travail. Ces différents produits utilisés sont présentés dans le Tableau II.
Les lapereaux ont été élevés pendant 61 jours (engraissement) et à la fin, les lapins ont été pesés
individuellement.

TABLEAU II : Liste des produits vétérinaires administrés

Produits utilisés Rôle Dose


Trisulmycine Anticoccidien 1g par litre d’eau pendant
3 jours
Alfaceryl Antibiotique vitaminé 0,5 g par litre d’eau
pendant 3 jours

2.2.2.3.Screening phytochimique

Un screening phytochimique a été réalisé à l’Unité de Recherche en Microbiologie Appliquée


et Pharmacologie des substances naturelles (URMAPha) de l’Université d’Abomey-calavi afin
d’identifier les principaux constituants chimiques des feuilles de Tridax procumbens et de
Elaeis guineensis utilisées. Les principaux constituants chimiques recherchés sont : les
alcaloïdes, les tanins catéchiques et galliques, de flavonoïdes, d’anthocyanes, de leuco-
anthocyanes, des dérivés quinoniques, des saponosides, des triterpénoïdes, des stéroïdes, des
cardénolides, des dérivés cyanogéniques, des mucilages, de coumarines, des composés
réducteurs et des anthracéniques libres et combinés (Annexe 1).

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2.2.2.4.Qualité nutritionnelle des feuilles

Les feuilles de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis utilisées pour la détermination de la


composition nutritionnelle ont été cueillies sur la ferme dans laquelle le travail s’est déroulé.
La première étape a consisté à minéraliser les poudres des feuilles selon la procédure de Hach
(1999). Une fois la minéralisation des poudres achevée, le sodium, le potassium, le calcium et
le magnésium ont été dosés par Spectrophotométrie d’Absorption Atomique. Pour le dosage
des phosphores, des protéines, du fer, du cuivre et du zinc, c’est la Spectrophotométrie
d’Absorption Moléculaire qui a été utilisée. Les cendres totales ont été dosées également.
 Sodium, potassium, calcium et magnésium

Les feuilles des plantes ont été incinérées au four à moufle à 550°C pendant 24 heures.
Les cendres ainsi obtenues ont été dissoutes dans 2 ml de solution d’acide chlorhydrique à 6N
qui a été évaporée sur plaque chauffante à 125°C. Le reliquat plus ou moins visqueux obtenu
est à nouveau dissout et récupéré à l’aide d’acide nitrique à 0,1 M dans une fiole de 100 ml. La
solution ainsi obtenue a été utilisée, après dilution, pour doser les éléments conformément à la
norme de référence EN 14082 (Hach, 1999).

 Protéines

Elles ont été dosées selon la méthode de KJELDAHL qui a consisté à prélever 10 ml de
la solution minéralisée à laquelle 1/10 d’une solution d’hydroxyde de potassium à 12 N a été
ajoutée. Trois gouttes de stabilisant minéral et trois gouttes d’alcool polyvinyle ont été
apportées au mélange. Après avoir complété le mélange à 25 ml dans la cuve de lecture avec
de l’eau distillée, 1 ml de réactif NESSLER a été ajouté avant la lecture par rapport à l’eau
distillée traitée de la même manière (eau distillée à la place de la solution minéralisée). Cette
méthode a permis d’obtenir l’azote Kjeldahl par la formule suivante :

NTK (mg/kg) = A x 75/ B x C

avec A= valeur lue sur l’appareil en mg/l

B = poids engagé pendant la minéralisation

C = Volume prélevé pour les analyses

La limite de détection de l’appareil est de 1 mg/l et le taux de protéines est obtenu en


multipliant le précédent résultat par un facteur de 6,25 (Hach, 1999).

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Apport de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis dans l’alimentation des lapins élevés en système contrôlé :
effet sur les paramètres zootechniques et la qualité de la viande

 Fer, cuivre, zinc et phosphores

Un volume connu a été neutralisé (pH compris entre 4 et 5) par ajout d’hydroxyde de
sodium à 5N. Le volume final est ajusté avec de l’eau distillée dans une proportion connue.
Les réactifs utilisés pour le dosage sont ceux recommandés par Hach (1999). Les méthodes à
la FERROZINE (Méthode 8147) pour le fer ; au BICINCHONINATE (Méthode 8026) pour le
cuivre, ZINCOVER (Méthode 8009) pour le zinc et à l’ACIDE ASCORBIQUE (Méthode
8048) pour les phosphores ont été utilisées conformément aux instructions de Hach (1999). Les
formules suivantes ont été appliquées pour obtenir les divers résultats :

Fe, Cu, P (mg/kg) = A X 2500 / B X C

Zn (mg/kg) = A X 5000 / B X C

avec A= valeur lue sur l’appareil en mg/l

B = poids engagé pendant la minéralisation et C = Volume prélevé pour les analyses

 Dosage des cendres totales

Les cendres totales y ont été recherchées selon les méthodes de l’Association of Official
Analytical Chemists à la section 923.03 (A.O.A.C., 1990).

2.2.2.5.Evaluation des paramètres zootechniques des lapins

Les différentes quantités d’aliments servies ainsi que celles refusées ont été pesées
quotidiennement. La quantité journalière d’aliment consommée était obtenue en faisant la
différence entre la quantité servie toute la journée et celle refusée toute la journée. La somme
des consommations journalières a permis d’évaluer la quantité d’aliment consommée
hebdomadairement ainsi que la quantité totale d’aliment consommée par lot et par sujet. La
prise de poids individuel des lapins a été réalisée tous les 7 jours.
Les données collectées ont permis de calculer les paramètres zootechniques à savoir : l’ingéré
alimentaire moyen par période (IG), le gain de poids par période (GP), le gain moyen quotidien
(GMQ) et l’indice de consommation par période (IC).

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 Ingéré alimentaire moyen (IG)


Elle est obtenue par la formule :

Quantité d’aliment distribuée (g)- Quantité d’aliment rejetée (g)


IG =
Nombre de sujets
 Gain de Poids (GP)
GP= Poids final (g) – Poids initial (g)

 Gain Moyen Quotidien (GMQ)


Le GMQ a été calculé suivant la formule :
GMQ= (Pf- Pi) /d
Avec Pf = poids moyen final, Pi = poids moyen initial et d = durée en jours

 Indice de Consommation (IC)


Il a été obtenu par la formule :

Quantité d’aliment consommé pendant une période donnée (g)


IC =
Gain de poids pendant cette période (g)

2.2.2.6.Caractéristiques de la carcasse et qualité de la viande des lapins abattus

 Abattage des lapins et collecte des échantillons


A la fin de l’expérimentation, tous les sujets ont d’abord été pesés individuellement, ensuite
subi une diète hydrique d’environ 18 heures. Après la diète, les sujets ont été repesés et 03
sujets par lot ont été choisis en fonction du poids moyen de chaque lot. Ils ont été saignés après
avoir été étourdis par un coup sec donné au niveau de la région occipitale. L’abattage a été suivi
de 5 minutes d’égouttage. Par la suite, les animaux ont été dépouillés et éviscérés. La méthode
d’habillage à deux opérateurs décrite par Djago et kpodekon, (2007) est celle utilisée dans cette
étude.

 Evaluation des rendements et découpe de la carcasse


Après abattage, les poids de la carcasse chaude, du râble et des cuisses ont été déterminés après
dépouillement, éviscération et ablation des pattes sectionnées au niveau des articulations carpo-

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métacarpiennes ou tarso-métatarsiennes), de la queue (sectionnée entre les sixième et septième


vertèbres caudales), du pis et des organes génitaux. Ensuite, les différentes parties à savoir les
cuisses, les épaules, le dos, le foie, la tête ont été aussi pesées afin de déterminer leurs
rendements.
Le rendement de la carcasse a été déterminé selon la méthode modifiée par Ouyed (2009) en
faisant le rapport entre le poids de la carcasse sur le poids vif de l’animal à jeun pendant environ
18 heures. Le poids de la tête a été pris en compte pour le calcul du rendement de la carcasse.
Les muscles Biceps femoris (cuisse) et Longissimus dorsi (râble) ont été utilisés pour l’étude de
les qualités nutritionnelle, technologique et organoleptique de la viande.

 Qualités de la viande

 Evaluation de la qualité nutritionnelle

La détermination de la composition nutritionnelle de la viande a été réalisée à partir des muscles


du Biceps femoris de la cuisse droite et du Longissimus dorsi du râble (côté droit).

Les muscles du Biceps femoris et du Longissimus dorsi ont subi un pré-séchage à 70°C pendant
72 heures. Ensuite, les teneurs en matières sèches, cendres, matières grasses et protéines ont
également été déterminées selon les procédures normalisées recommandées par l’AOAC,
(2000) préalablement utilisées sur les aliments.

 Teneur en eau et taux de matières sèches


La teneur en eau a été déterminée en trois répétitions selon la méthode
thermogravimétrique pour la détermination de la teneur en eau dans les aliments selon la norme
AOAC (2008).
𝑷𝟏−𝑷𝟎
𝑻𝑴𝑺 (%) = 𝑷
∗ 𝟏𝟎𝟎
Avec :
- P1 (g) : masse de l’échantillon et du creuset après passage à l’étuve ;
- P0 (g) : masse du creuset vide ;
- P (g) : masse de l’échantillon avant passage à l’étuve (prise d’essai).

TE= 100 -TMS

TE= 100 -TMS

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 Teneur en protéines
La détermination de la teneur en protéines a été faite suivant la méthode de Kjeldhal
AFNOR (1997). La détermination de l’azote d’un milieu protidique permet de connaître la
proportion de protéine de ce milieu en utilisant un coefficient qui varie en fonction du groupe
de matrice. Le dosage a été effectué en trois étapes :
- La minéralisation : une masse du produit a été prélevée dans un volume d’acide sulfurique
concentré en présence d’un catalyseur de Kjeldhal. La solution ainsi obtenue a été minéralisée
pendant une heure trente minutes. La matière organique est attaquée par l’acide sulfurique et
l’azote passe à l’état d’ions ammoniums ;
- La distillation : les ions ammoniums ont été transformés par une solution de soude en
ammoniac qui a été fait par la suite distillé par la vapeur d’eau et piégé dans une solution d’acide
borique. Tout ceci a été fait par un distillateur durant 5 minutes ;
- La titration : le distillat obtenu a été titré avec une solution d’acide chlorhydrique. Un
essai à blanc a été effectué en mettant tous les réactifs sauf l’échantillon pour soustraire
l’ammoniac contenu dans les réactifs de l’ammoniac contenu dans l’échantillon. La teneur en
azote est donnée par la formule suivante :
(𝐕 − 𝐕𝐨) ∗ 𝟏𝟒 ∗ 𝟔, 𝟐𝟓
𝐏𝐫𝐨𝐭é𝐢𝐧𝐞𝐬 (%) =
𝟏𝟎 ∗ 𝐦𝐞

Avec :
- V : Volume d’acide sulfurique versé (ml)
- V0 : volume d’acide sulfurique versé pour le blanc (ml)
- 14 : masse atomique de l’azote
- Me : masse de l’échantillon (g)

 Teneur en lipides
Le dosage des lipides a été basé sur la définition des lipides insolubles dans l’eau et solubles
dans les solvants organiques. Les lipides ont été dosés par extraction direct au soxhlet et
conformément à la méthode AFNOR (1986). Pour se faire, 10 grammes de chaque échantillon,
ont été prélevés dans une cartouche en cellulose puis bouchée par du coton et déposés dans le
réservoir du soxhlet. Le ballon du soxhlet a été rempli avec 300ml d’hexane. Surmonté d’un
réfrigérant, il a été porté à ébullition par chauffage. L’extraction des lipides totaux a été faite
pendant 7h. Après évaporation de l’hexane, les lipides extraits ont été pesés. Trois répétitions

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ont été faites pour chaque échantillon et les teneurs en lipides ont été calculées. La quantité de
lipides obtenue a été déterminée par la formule suivante :
𝐦𝟏 −𝐦𝟎
𝐋𝐢𝐩𝐢𝐝𝐞𝐬 (%) = ∗ 𝟏𝟎𝟎
𝐦𝐞

Avec :

- me : masse de l’échantillon (g)


- m1 : masse du ballon + lipides extraits (g)
- m0 : masse du ballon (g)

 Teneur en cendres
La teneur en cendres a été déterminée par la méthode AACC (1984). 5 g de l’échantillon (masse
m0) sont pesés dans un creuset en porcelaine préalablement séché et pesé à vide (m1).
L’ensemble est incinéré dans un four électrique à 550°C pendant 12 heures. Le creuset
contenant les cendres est ensuite pesé (m2). La teneur en cendres (C) est calculée suivant la
formule :
(𝒎𝟐 − 𝒎𝟏) ∗ 𝟏𝟎𝟎
𝐂 (%) =
𝐦𝐨

 Détermination de la teneur en fibres totales


La détermination de la teneur en fibres totales été effectuée par la méthode des sacs filtrants
décrite par AKON Technologie (1991). Les fibres brutes regroupent la cellulose, quelques
hémicelluloses et la lignine. Les teneurs en fibres brutes des échantillons sont déterminées par
la méthode de Weende (Wolff, 1968). A cet effet, 1g d’échantillon est porté à ébullition dans
50 ml d’acide sulfurique (0,255N) et ensuite dans 50 ml de soude (0,313 N) pendant 40 minutes
chacun. Le résidu obtenu est séché à 105 °C pendant 8 heures puis incinéré à 550 °C pendant 3
heures. La teneur en fibres brutes (FB) est exprimée en pourcentage de matière sèche par la
formule :

F= (m1-m2) / (m*MS) *100


Avec :
-m1 est la masse du creuset et de la prise d’essai après séchage jusqu’à poids constant (en g) ;
-m2 est la masse du creuset et du résidu après calcination jusqu’à poids constant (en g).
-m est la masse de la prise d’essai (en g) ;
-MS est la teneur en matières sèches.

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 Evaluation de la qualité technologique de la viande


Mesure du pH
Le pH post-mortem a été mesuré à 01 heure (pH1), à 06 heures (pH6), à 12 heures (pH12),
à 18 heures (pH18) et à 24 heures (pH24) à l’aide d’un pH-mètre électronique de marque Hanna
calibré (figure 4). Ces mesures ont été prises cinq fois au niveau du Biceps femoris de la cuisse
et du Longissimus dorsi du râble (côté droit). La méthode utilisée a consisté à introduire les
électrodes du pH-mètre dans les muscles concernés (figure 6). A chaque heure de mesure, le
pH-mètre a été préalablement calibré avec deux étalons pH à savoir, pH 4 et pH 7 suivant la
procédure décrite par le fabricant (HANNA Instruments R, Italy).

Figure 4 : pH-mètre

Détermination de la capacité de rétention d’eau (CRE)


La détermination des pertes d’eau a été faite selon la méthode modifiée utilisée par Djikinhédo
et Toviéhou (2006). La détermination des pertes d’eau à la conservation a été réalisée à partir
des muscles biceps femoris de la cuisse et longissimus dorsi du râble (côté droit). Chaque
échantillon a été mis dans un sachet de réfrigération et suspendu à un crochet sans qu’il ne
touche le fond du sachet (figure 5) et le tout a été conservé à 4 °C pendant 24 heures. Après
cela, les échantillons ont été sortis de leur sachet respectif qui contient le jus d’égouttage. Ils
ont été ensuite épongés et pesés afin de déterminer la perte de jus à écoulement.

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Ensuite chaque échantillon a été mis dans un sachet de cuisson et scellé manuellement avec
précaution sans emmagasiner d’air. Les échantillons ont été placés dans un bain-marie (figure
6) puis cuits pendant 30 minutes jusqu’à une température à cœur de 75°C. Enfin, ils ont été
refroidis à la température ambiante dans des plateaux. La perte de jus à l’écoulement en 24 h a
été calculée par échantillon et exprimée en pourcentage de poids de départ.
La perte de jus à la cuisson a été déterminée en faisant la différence entre le poids avant et après
cuisson.

CRE (%) = Perte d’eau à l’écoulement + Perte de jus à la cuisson

Figure 5 : Suspension des échantillons Figure 6 : Emplacement des échantillons


au réfrigérateur dans le bain marie pour la cuisson

 Evaluation de la qualité organoleptique de la viande


 Couleur
La couleur a été prise au niveau de la face interne des muscles Biceps femoris de la cuisse et
Longissimus dorsi du râble (côté droit) au niveau de la partie la plus épaisse (figure 7) à l’aide
d’un chromamètre CR400 (figure 8).
La mesure de la couleur a été effectuée à 1h post-mortem après stockage des échantillons au
contact de l’air atmosphérique pendant 1h30mn à 4°C ainsi qu’à 24h post mortem.

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Les paramètres de la couleur mesurées sont : L* (la luminosité), a* (l’indice du rouge) et b*


l’indice du jaune. Cinq répétitions ont été faites par échantillon.

Figure 7 : Prise de la couleur au niveau Figure 8 : Chromamètre CR400


du Longissimus dorsi du râble

 Analyse sensorielle
L’analyse sensorielle a été réalisée avec les muscles Biceps femoris de la cuisse et Longissimus
dorsi du râble (côté gauche).
Chaque échantillon a été mis dans un sachet de cuisson sans assaisonnement. Les échantillons
ont été bouillis au bain-marie jusqu’à une température à cœur de 75°C pendant 30 min et soumis
à un panel de jury composé de 10 membres entrainés pour la dégustation. Quatres répétitions
ont été faites pour chaque découpe et pour tous les lots de l’expérimentation. Après
refroidissement à la température ambiante, chaque échantillon de viande cuite a été découpé en
quarante morceaux identiques en tenant compte du nombre de répétitions. Chaque juge a reçu
dans une assiette un morceau issu de chaque lot et a rempli un formulaire de récapitulation des
résultats de la dégustation (annexe 3). Ainsi, à chaque tour, quatre morceaux correspondant aux
quatre lots ont été servis successivement dans l’assiette de chaque juge et sous des numéros 1
à 4 inscrits sur le formulaire. Les juges ont reçu des instructions sur l’ordre de dégustation de
chaque échantillon et avaient à leur disposition de l’eau à boire. Ils ont évalué la tendreté, la
jutosité, la flaveur et l’acceptabilité globale de la viande. Ces différentes caractéristiques ont
été notées sur des échelles allant de 1 à 5. Pour la tendreté, le 1 correspond à très dure, le 2 à
dure, le 3 à acceptable, le 4 à tendre et le 5 à très tendre. Pour la jutosité, le 1 correspond à très
sèche, le 2 à sèche, le 3 à acceptable, le 4 à moelleuse et le 5 à très moelleuse. Quant à l’intensité

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de la flaveur, le 1 correspond à très faible, le 2 à faible, le 3 à acceptable, le 4 à forte et le 5 à


très forte (5). Enfin, chacun des juges a donné une note globale d’appréciation variant de 1 à 5.

2.2.2.7. Analyses statistiques

Les données ont été encodées à l’aide du Tableur Microsoft Excel et analysées avec le logiciel
SAS 2013. Pour tester l’effet de type d’aliment sur le poids, le gain moyen quotidien, l’indice
de consommation et l’ingéré, une analyse de variance a été réalisé par la procédure PROC GLM
du SAS (2013).
Les sources de variation ont été les différents traitements pour tous les paramètre. Cependant,
pour le pH et la couleur, le jour a été également une source de variation. La procédure Proc
GLM a été utilisée pour l'Analyse de Variance. Le test de F a été utilisé pour déterminer le taux
de significativité. Les moyennes ont été comparées deux à deux par le test de t.

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TROISIEME PARTIE :
RESULTATS ET DISCUSSION

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3.1.RESULTATS

3.1.1. Résultats de la certification des feuilles utilisées pour l’expérimentation

L’herbier réalisé avec chacune des deux plantes a été identifié à partir de la flore analytique de
Akoègninou et al., (2006) à l’Herbier National du Bénin sis à l’Université d’Abomey-Calavi.
Ces plantes ont été certifiées respectivement sous les numéros YH 633/HNB pour Tridax
procumbens L. (Asteraceae) et YH 634/HNB pour Elaeis guineensis jacq. (Arecaceae) (Annexe
2).

3.1.2. Composition nutritionnelle et principaux métabolites secondaires présents dans


les feuilles de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis utilisées

3.1.2.1.Composition nutritionnelle des feuilles de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis


utilisées

Les résultats de la détermination de la matière sèche, des protéines ainsi que des minéraux
contenus dans les feuilles de T. procumbens et de E. guineensis sont présentés dans les tableaux
III et IV.

Tableau III : Taux de matière sèche et de protéines contenus dans les feuilles de Tridax
procumbens et de Elaeis guineensis

Feuilles Matière sèche (%) Protéines brutes (%)

Tridax procumbens 11,30±0,22b 16,77±0,36a


Elaeis guineensis 46,3a 11,22 ± 0,2b

Du tableau III, il en ressort que Elaeis guineensis contient un taux de matière sèche plus élevé
que Tridax procumbens. Par contre, Tridax procumbens contient un taux de protéines plus
élevé.

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Tableau IV: Dosage d'éléments minéraux contenus dans les feuilles de Tridax procumbens et
de Elaeis guineensis

Eléments Minéraux Tridax procumbens Elaeis guineensis


(mg/100g)
Zinc - 0,55±0,01
Fer - 3,19±0,11
Cuivre - 1,30±0,02
Magnésium 0,35 ±0,01 85,27±0,49
Chlorure - -
Manganèse - 0,14±0,01
Sodium 5,00 ±0,44 21, 94±0,59
Phosphore - 30±0,01
Sélénium 0,002 ±0,01 -
Potassium 3,19 ±0,20 326,40±8,19
Calcium 2,5 ±0,85 203,48±8,12
Du tableau IV, on note que le Tridax procumbens comprend du magnésium, du sodium, du
sélénium, du potassium et du calcium. Les autres éléments minéraux à savoir le zinc, le fer, le
cuivre, le chlorure, le manganèse et le phosphore sont absents. Elaeis guineensis quant à lui
comprend tous les éléments minéraux précités à l’exception du chlorure et du sélénium. Aussi,
Elaeis guineensis contient une quantité (mg/100g) de calcium (203,48 ± 8,12) et de potassium
(326,40 ± 8,19) plus élevée que Tridax procumbens (2,5 ±0,85) et (3,19 ±0,20).

3.1.2.2.Principaux métabolites secondaires présents dans les feuilles de Tridax procumbens et


de Elaeis guineensis utilisées

Le tableau V nous présente les résultats du criblage phytochimique des feuilles de Tridax
procumbens et de Elaeis guineensis.

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Tableau V: Résultats du criblage phytochimique de Tridax procumbens et de Elaeis


guineensis

Familles phytochimiques Tridax procumbens Elaeis guineensis

Alcaloïdes + +
Dérivés quinoniques - -
Polyphénols + +
Tanins catéchiques - +
Tanins galliques + +
Flavonoïdes + +
Stéroïdes et triterpénoïdes - +
Saponosides + +
Anthocyane + -
Leucoanthocyanes - +
Mucilages + -
Composés réducteurs + +
Coumarines - +

+ : Présence ; - : Absence
Ce screening phytochimique montre que les feuilles de Tridax procumbens utilisées renferment
des alcaloïdes, des polyphénols, des tanins galliques, des flavonoïdes, des saponosides, des
anthocyanes, des mucilages et des composés réducteurs. Les autres composés tels que les
dérivés quinoniques, les tanins catéchiques, les stéroïdes et triterpénoïdes, les leucoanthocyanes
et les coumarines sont absents.

Par rapport à celles de Elaeis guineensis, elles renferment des alcaloïdes, des polyphénols, des
tanins galliques, des flavonoïdes, des saponosides, des tanins catéchiques, des stéroïdes et
triterpénoïdes, des leucoanthocyanes, des composés réducteurs et des coumarines. Seuls les
dérivés quinoniques, les mucilages et les anthocyanes sont absents.

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3.1.3. Examens coprologiques de tous les sujets et mortalité des sujets du lot E

Les examens coprologiques réalisés s’étaient tous révélés négatifs.

Lors de l’expérimentation, les sujets du lot E (nourris avec uniquement les feuilles d’Elaeis
guineensis) étaient tous morts au bout de deux semaines d’engraissement. Un nouveau lot E’
(nourris aussi avec uniquement les feuilles d’Elaeis guineensis) a été constitué. Ces derniers
sont également morts au bout d’une semaine entraînant à la fin de l’expérience l’obtention de
04 lots de 05 lapins chacun qui ont été utilisés pour la suite des travaux. L’autopsie réalisée sur
les cadavres nous a permis d’observer une congestion du foie, des caillots de sang au niveau du
cœur et une accumulation de l'urine dans la vessie.

3.1.4. Paramètres zootechniques des lapins en fonction de la ration distribuée

L’ingéré alimentaire moyen (IG), le Gain Moyen Quotidien (GMQ) et l’Indice de


Consommation moyen (IC) obtenus à la fin de l’expérience sont présentés dans le Tableau VI.

Tableau VI : Ingéré alimentaire moyen, Gain Moyen Quotidien et Indice de Consommation


moyen des lapins en fonction des lots

LOTS
Paramètres Lot A Lot B Lot C Lot D TS
Ingéré alimentaire
6792,2d 15091,8b 30337a 9132,6c ***
moyen (g)
GMQ (g/jr) 27,46 ± 1,80a 26,86 ± 2,44a 7,48 ± 2,73b 27,52 ± 5,60a ***
IC moyen 4,06 ± 0,26b 9,28 ± 0,90b 75,92 ± 31,80a 5,62 ± 1,01b ***
TS : Test de signification ; *** : p<0,001 ; LOT A : Provende uniquement ; LOT B : Provende+ Tridax ; LOT
C : Tridax uniquement ; LOT D : Provende+ Elaeis ; GMQ : Gain Moyen Quotidien ; IC : Indice de
Consommation. ; a,b,c : les moyennes de la même ligne suivie des lettres différentes, diffèrent significativement
au seuil de 5%.

Dans l’ensemble, l’ingéré alimentaire moyen, le gain moyen quotidien et l’indice de


consommation moyen ont varié significativement d’un lot à un autre. L’ingéré alimentaire
moyen obtenu à la fin de l’expérimentation est plus élevé chez les lapins nourris au Tridax
uniquement lot C (30337 g) et plus faible chez ceux nourris uniquement à la provende lot A
(6792,2 g). Des résultats obtenus par rapport au gain moyen quotidien (GMQ), on note qu’il
n’y a aucune différence significative entre celui des lots A, B et D. Seul celui des lapins du lot
C (7,5 ± 2,7) est plus faible. Quant à l’indice de consommation moyen, il est plus faible chez
les lapins du lot A (4,06 ± 0,27) et plus élevé chez ceux du lot C (75,92 ± 31,80).

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3.1.5. Caractéristiques de la carcasse et qualité de la viande des lapins en fonction du


type de ration

3.1.5.1.Caractéristiques de la carcasse des lapins en fonction du type de ration

Les caractéristiques de la carcasse des lapins de l’expérimentation sont présentées dans le


tableau VII en fonction des lots constitués.

TABLEAU VII: Rendement de la carcasse et des morceaux de découpe des lapins en


fonction des lots

Paramètres (Carcasse Rendement de la carcasse et des morceaux de découpe par lot


et morceaux de TS
découpe) LOT A LOT B LOT C LOT D

% Carcasse chaude 64,9 ± 0,76a 63,06 ± 1,30a 53,73 ± 2,82b 64,32 ± 1,76a ***

% Cuisse 12,38 ± 2,19a 12,71 ± 0,52a 13,73 ± 1,25a 11,69 ± 0,85a NS

% Epaule 6,96 ± 1,18a 6,36 ± 0,18a 6,35 ± 0,13a 6,49 ± 0,31a NS

% Foie 2,91 ± 0,13a 3,24 ± 0,36a 3,46 ± 0,88a 2,63 ± 0,16a NS

%Dos 46,7 ± 2,86a 45,88 ± 0,65a 37,49 ± 1,10b 48,06 ± 4,29a **

%Tête 9,05 ± 1,35b 10,1 ± 0,37b 14,47 ± 1,35a 9,65 ± 0,68b ***
TS : Test de signification ; NS : p>0,05 : non significatif ; **p<0,01 ; *** : p<0,001 ; LOT A : Provende
uniquement ; LOT B : Provende+ Tridax ; LOT C : Tridax uniquement ; LOT D : Provende+ Elaeis ; a,b,c : les
moyennes de la même ligne suivie des lettres différentes, diffèrent significativement au seuil de 5%.

Les pourcentages de la cuisse, de l’épaule et du foie n’ont pas significativement varié d’un lot
à un autre. Le rendement de la carcasse chaude ainsi que les pourcentages du dos et de la tête
quant à eux ont varié significativement entre les lots. On a noté aucune différence significative
entre le rendement de la carcasse chaude des sujets nourris à la provende (lot A), celui obtenu
chez les sujets nourris à la provende + Tridax procumbens (lot B) ainsi que celui obtenu chez
les sujets nourris à la provende + Elaeis guineensis (lot D). Mais ces trois rendements ont été
différents significativement de celui obtenu chez les sujets nourris uniquement avec du Tridax
procumbens (lot C). Les sujets du lot C ont eu un pourcentage du dos inférieur (p<0,01) à ceux
des sujets des lots A, B et D qui n’ont présentés entre eux aucune différence signification. Les
caractéristiques de la carcasse varient beaucoup plus au niveau du lot C. Pour l’ensemble des
lots, on a noté une variation du rendement de la carcasse chaude de 53,73 % ± 2,82 à 64,9 % ±
0,76.

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3.1.5.2.Qualité nutritionnelle de la viande des lapins

Le tableau VIII présente les résultats de la composition nutritionnelle de la viande des lapins
en fonction des lots constitués.

Tableau VIII : Composition nutritionnelle de la viande des lapins en fonction des lots

Muscle Paramètres (%) LOT A LOT B LOT C LOT D

Cuisse Eau 78,62 69,74 64,03 72,62

Matière sèche 21,38 30,26 35,97 27,38

Cendres 0,8 0,76 0,81 1,04

Matières grasses 1,65 1,25 1,01 1,25

Râble Eau 75,88 74,67 73,78 74,75

Matière sèche 24,12 25,33 26,3 25,25

Cendres 0,63 0,59 0,85 0,99

Matières grasses 1,66 1,09 0,94 1,55

LOT A : Provende uniquement ; LOT B : Provende+ Tridax ; LOT C : Tridax uniquement ; LOT D :
Provende+ Elaeis

Les teneurs en eau et en matières grasses que ce soit au niveau du râble ou de la cuisse ont été
plus élevées chez les lapins nourris à la provende engraissement uniquement (lot A) et plus
faibles chez ceux nourris au Tridax uniquement (lot C). La teneur en matière sèche a été plus
élevée chez les lapins nourris au Tridax uniquement (lot C) et plus faible chez ceux nourris à la
provende engraissement uniquement (lot A). Quant à la teneur en cendres, la valeur la plus
élevée a été obtenue chez les lapins du lot D (1,04 % au niveau de la cuisse) et (0,99 % au
niveau du râble). La valeur la plus faible a été obtenue chez les lapins du lot B (0,76 % au
niveau de la cuisse) et (0,59 % au niveau du râble).

3.1.5.3.Qualité technologique et paramètres de couleur de la carcasse

Les figures 9 et 10 présentent les courbes d’évolution du pH des carcasses au niveau de la


cuisse et du râble des lapins de chaque lot en fonction des heures.

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effet sur les paramètres zootechniques et la qualité de la viande

pH DE LA CUISSE LOT A : Provende


pH uniquement
LOT A LOT B LOT C LOT D
7,50 LOT B : Provende+
Tridax
7,00
LOT C: Tridax
uniquement
6,50
LOT D : Provende+
6,00 Elaeis

5,50

5,00
1 6 12 18 24
Heure

Figure 9 : Courbes d’évolution du pH des carcasses au niveau de la cuisse des lapins de


chaque lot en fonction des heures

pH DU RÂBLE LOT A : Provende


uniquement
pH LOT A LOT B LOT C LOT D
7,50 LOT B : Provende+
Tridax
7,00
LOT C: Tridax
uniquement
6,50
LOT D : Provende+
6,00 Elaeis

5,50

5,00
1 6 Heure 12 18 24

Figure 10 : Courbes d’évolution du pH des carcasses au niveau du râble des lapins de chaque
lot en fonction des heures

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Que ce soit au niveau de la cuisse ou du râble, il y a une évolution régressive du pH de la


première heure à 24 heures post mortem. Au niveau de la cuisse, à 1h post mortem, le pH des
carcasses (6,87 ± 0,71 à 6,94 ± 0,21) a avoisiné le pH neutre (annexe 5). Ce pH a chuté
progressivement jusqu’à 18 h post mortem (5,48 ± 0,27 à 5,67 ± 0,17). A partir de la 18ième
heure, il a commencé à se stabiliser jusqu’à 24 h post mortem (5,48 ± 0,33 à 5,60 ± 0,27). De
même, au niveau du râble, à 1h post mortem, le pH des carcasses (6,81 ± 0,23 à 6,94 ± 0,21) a
avoisiné le pH neutre (7). Ce pH a chuté progressivement jusqu’à 18 h post mortem (5,47 ±
0,73 à 5,78 ± 0,28) avant de se stabiliser progressivement jusqu’à 24 h post mortem (5,45 ±
0,27 à 5,68 ± 0,29). A 24 heures post mortem, au niveau de la cuisse comme du râble, nous
avons noté aucune différence significative entre les pH des carcasses des lots A, B et D. Mais
le pH des carcasses du lot C (lapins nourris avec du Tridax uniquement) était significativement
plus bas que celui des autres lots.
Le tableau IX présente la perte d’eau de la carcasse des lapins en fonction des lots.

Tableau IX : Perte d’eau de la carcasse des lapins en fonction des lots

Muscle Paramètre Perte d’eau TS


LOT A LOT B LOT C LOT D
PEE 2,15 ± 1,39a 2,27 ± 0,69a 1,34 ± 0,37a 2,76 ± 1,80a NS
Cuisse PEC 35,57 ± 3,48a 36,01 ± 2,01a 33,4 ± 1,34a 35,43 ± 1,48a NS
CRE 37,72 ± 4,23ab 38,28 ± 2,25a 34,73 ± 1,65b 38,19 ± 2,33a *
PEE 2,86 ± 0,62b 3,65 ± 0,93ab 3,28 ± 1,92ab 4,98 ± 2,41a *
Râble PEC 32,14 ± 2,81a 30,61 ± 4,43ab 28,01 ± 2,17b 30,81 ± 3,85ab *
CRE 35 ± 2,89ab 34,25 ± 3,86ab 31,29 ± 2,23b 35,79 ± 3,39a *
TS : Test de signification ; NS : p>0,05 : non significatif ; * : p<0,05 ; PEE : Perte d’eau à l’écoulement ; PEC
: Perte d’eau à la cuisson ; CRE : Capacité de Rétention d’Eau ; LOT A : Provende uniquement ; LOT B :
Provende+ Tridax ; LOT C : Tridax uniquement ; LOT D : Provende+ Elaeis ; a,b,c : les moyennes de la même
ligne suivie des lettres différentes, diffèrent significativement au seuil de 5%.

Au niveau de la cuisse, les pertes de jus à l’écoulement et à la cuisson n’ont pas


significativement varié d’un lot à un autre contrairement au niveau du râble où elles ont présenté
de différences significatives. La capacité de rétention d’eau quant à elle a varié
significativement aussi bien au niveau de la cuisse qu’au niveau du râble. La capacité de
rétention au niveau de la cuisse n’a pas varié significativement pour les lots B, A et D mais on
note une variation pour le lot C (p<0,05). La plus faible capacité de rétention d’eau a été obtenue
chez les lapins du lot C (34,73 ± 1,65). Au niveau du râble, la capacité de rétention d’eau la
plus élevée a été obtenue chez les lapins du lot D (35,79 ± 3,39) et la plus faible chez les lapins
du lot C (31,29 ± 2,23).

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Les paramètres de couleur des muscles de la carcasse des lapins en fonction des lots sont
présentés dans le tableau X.

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Tableau X : Paramètres de couleur des muscles de la cuisse et du râble au jour d’abattage et à 24 heures après abattage de la carcasse des lapins
en fonction des lots

Couleur du muscle

Muscle Paramètres Heure LOT A LOT B LOT C LOT D Test de signification


Cuisse L* 1h 53,55 ± 5,02ab 53,99 ± 6,68b 51,32 ± 5,19b 56,67 ± 5,46a *
24h 53,71 ± 4,66ab 53,86 ± 3,94ab 50,28 ± 8,62b 56,13 ± 3,49a *
a* 1h 6,36 ± 4,13a 5,74 ± 3,50a 6,13 ± 4,40a 4,21 ± 3,89a NS
24h 6,11 ± 3,90a 4,33 ± 2,06ab 5,21 ± 3,93a 2,61 ± 1,54b *
b* 1h 3,48 ± 2,31b 2,72 ± 2,11b 6,84 ± 1,99a 2,81 ± 2,36b ***
24h 6,65 ± 2,18ab 4,64 ± 1,98bc 7,49 ± 5,79a 3,6 ± 2,78c *
Teinte 1h 28,88 ± 18,06bc 22,99 ± 11,22c 54,71 ± 19,36a 37,11 ± 18,82b ***
24h 50,42 ± 13,92a 46,39 ± 11,64a 54,21 ± 17,26a 48,85 ± 17,66a NS
Chrom 1h 7,36 ± 4,55ab 6,44 ± 3,94ab 9,52 ± 4,07a 5,21 ± 4,36b *
24h 5,92 ± 3,10b 3,82 ± 1,91c 11,1 ± 3,86a 5,14 ± 1,76bc ***
Râble L* 1h 51,47 ± 5,26ab 53,56 ± 2,35a 50,5 ± 3,10ab 49,89 ± 6,24b *
24h 54,85 ± 2,51b 57,49 ± 2,93a 52,3 ± 2,40c 52,53 ± 2,17c ***
a* 1h 4,74 ± 4,97a 1,35 ± 0,28b 4,07 ± 1,88a 1,58 ± 0,78b **
24h 3,66 ± 2,34b 1,83 ± 0,88c 7,09 ± 3,59a 2,92 ± 1,19bc ***
b* 1h 1,75 ± 1,35b 0,91 ± 0,81c 4,02 ± 1,10a 1,27 ± 0,97bc ***
24h 4,55 ± 2,27b 3,32 ± 1,75b 8,08 ± 3,19a 4,16 ± 1,52b ***

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Teinte 1h 27,13 ± 18,03b 28,44 ± 20,81b 45,73 ± 10,26a 36,26 ± 23,93ab *


24h 51,49 ± 10,50a 59,97 ± 7,34a 50,37 ± 17,25a 54,32 ± 9,18a NS
Chrom 1h 5,23 ± 4,96a 1,73 ± 0,61b 5,82 ± 1,89a 2,19 ± 0,89b ***
24h 5,92 ± 3,10b 3,82 ± 1,91c 11,10 ± 3,86a 5,14 ± 1,76bc ***
NS : p>0,05 : non significatif ; * p<0,05 ; ** p<0,01 ; *** : p<0,001 ; L* : luminosité ; a* : indice du rouge ; b* : indice du jaune ; Chrom : Chromaticité ; LOT A : Provende
uniquement ; LOT B : Provende+ Tridax ; LOT C : Tridax uniquement ; LOT D : Provende+ Elaeis ; a,b,c : les moyennes de la même ligne suivie des lettres différentes,
diffèrent significativement au seuil de 5%.

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Les paramètres de couleur ont varié significativement dans l’ensemble que ce soit au niveau de
la cuisse qu’au niveau du râble. Au niveau de la cuisse, à 1 h post mortem, la luminosité la plus
élevée a été obtenue chez les lapins du lot D (56,67 ± 5,46) et la plus faible chez les lapins du
lot C (51,32 ± 5,19) (p<0,05). Aussi, à 24h post mortem, la luminosité la plus élevée et celle la
plus faible ont été obtenues respectivement chez les lapins du lot D et du lot C (p<0,05).
L’indice du rouge, à 1 h post mortem, n’a pas significativement varié quel que soit le lot. Mais
à 24 h post mortem, elle est plus élevée chez les lapins des lots A et C (p<0,05) et plus faible
chez ceux du lot D. Quant à l’indice du jaune, que ce soit à 1 h ou à 24h post mortem, la plus
élevée a été obtenue chez les lapins du lot C. Par rapport à la teinte et la chromaticité, à 1 h post
mortem, les valeurs les plus élevées ont été obtenues chez les lapins du lot C. A 24 h post
mortem, la chromaticité la plus faible est obtenue chez les lapins du lot B (3,82 ± 1,91).

En ce qui concerne le râble, la luminosité la plus élevée à 1h post mortem est obtenue chez les
lapins du lot B (53,56 ± 2,35) et la plus faible chez ceux du lot D (49,89 ± 6,24). De même, à
24h post mortem, la luminosité la plus élevée a été obtenue chez les lapins du lot B (57,49 ±
2,93). L’indice du rouge était plus faible chez les sujets du lot B aussi bien à 1 h post mortem
(p<0,01) qu’à 24 h post mortem (p<0,001). Par rapport à l’indice du jaune, sa valeur est plus
élevée chez les sujets du lot C et plus faible chez ceux du lot B (p<0,001) aussi bien à 1 h qu’à
24 h post mortem. A 1h post mortem, la valeur de la teinte est plus élevée chez les lapins du lot
C (45,73 ± 10,26) et plus faible chez ceux du lot A (27,13 ± 18,03). Par contre, à 24 h post
mortem, il n’y eu a aucune différence significative entre les valeurs de la teinte des différents
lots. Quant à la chromaticité, la valeur la plus faible est obtenue chez les lapins du lot B et la
plus élevée chez ceux du lot C aussi bien à 1 h qu’à 24 h post mortem (p<0,001).

3.1.5.4.Qualité sensorielle de la viande

Les résultats de la dégustation du râble et de la cuisse des lapins sont présentés dans le tableau
XI.

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Apport de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis dans l’alimentation des lapins élevés en système contrôlé :
effet sur les paramètres zootechniques et la qualité de la viande

TABLEAU XI : Résultats de la dégustation du râble et de la cuisse des lapins en fonction des


lots

Muscle Qualités organoleptiques TS


Paramètres
LOT A LOT B LOT C LOT D
Cuisse Flaveur 3,13 ± 0,97a 3,18 ± 1,08a 2,9 ± 0,98a 3,23 ± 1,25a NS
Jutosité 3,48 ± 0,88a 3,68 ± 0,73a 3,43 ± 0,90a 3,75 ± 0,87a NS
Tendreté 3,6 ± 1,03ab 3,93 ± 0,69a 3,4 ± 0,84b 3,83 ± 0,87a *
Note sur 5 3,56 ± 0,83ab 3,72 ± 0,81a 3,28 ± 0,71b 3,79 ± 0,76a *
Râble Flaveur 2,88 ± 1,02ab 3 ± 0,96ab 2,7 ± 0,99b 3,15 ± 0,92a *
Jutosité 3,2 ± 0,82a 3,18 ± 0,78a 3,08 ± 0,94a 3,1 ± 0,93a NS
Tendreté 3,48 ± 0,85a 3,45 ± 0,71ab 3,08 ± 1,00b 3,23 ± 0,92ab *

Note sur 5 3,4 ± 0,87a 3,48 ± 0,88a 3,21 ± 0,96a 3,34 ± 0,89a NS
TS : Test de signification ; NS : p>0,05 : non significatif ; * : p<0,05 ; LOT A : Provende uniquement ; LOT B :
Provende + Tridax ; LOT C : Tridax uniquement ; LOT D : Provende+ Elaeis ; a,b,c : les moyennes de la même
ligne suivie des lettres différentes, diffèrent significativement au seuil de 5%.

Les notes globales d’appréciation des viandes sont supérieures à la moyenne 2,5. Au niveau de
la cuisse, les notes de la flaveur et de la jutosité n’ont pas varié significativement d’un lot à un
autre. Les appréciations globales et celles de la tendreté ont été plus élevées chez les lapins des
lots B et D (p<0,05). Au niveau du râble, les notes de la jutosité ainsi que celles sur 5 ne varient
pas significativement d’un lot à un autre. Par rapport à la flaveur, la viande des lapins du lot D
a reçu la meilleure note (3,15 ± 0,92) suivie de celle des lapins du lot B (3 ± 0,96). La plus
faible note a été attribuée à la viande des lapins du lot C (2,7 ± 0,99). Quant à la tendreté, la
meilleure note a été attribuée à la viande des lapins du lot A (3,48 ± 0,85) et la plus faible à
celle des lapins du lot C (3,21 ± 0,96).

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Apport de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis dans l’alimentation des lapins élevés en système contrôlé :
effet sur les paramètres zootechniques et la qualité de la viande

3.2.DISCUSSION

3.2.1. De l’influence de l’utilisation des feuilles de Elaeis guineensis et de Tridax


procumbens sur les paramètres zootechniques des lapins

 Poids des sujets au démarrage

Au démarrage, les poids moyens des animaux étaient de 604g pour le lot A, 471,4g pour le lot
B, 486g pour le lot C, 480g pour le lot D et 514,2 pour le lot E (morts deux semaines après le
début de l’expérience). La différente significative de poids observée pourrait s’expliquer par le
fait que nos différents animaux de chaque lot ne provenaient pas d’une même portée. Aussi les
lapereaux utilisés, même s’ils ont été sevrés le même jour ne provenaient pas de mêmes mères
exceptés ceux du lot A qui étaient de la même portée dont la taille est de 5 sujets.

 Ingéré alimentaire moyen

Les résultats relatifs à l’ingéré alimentaire moyen montrent que les lapins des lots nourris
partiellement ou totalement avec les feuilles ont plus consommé d’aliment que ceux du lot
nourri à la provende. L’ingéré alimentaire a été largement supérieur chez les lapins nourris
uniquement avec du Tridax procumbens (lot C). Cette différence pourrait donc s’expliquer par
l’appréciation que font les lapereaux de chaque lot par rapport au type d’aliment présenté. Par
ailleurs, les fourrages verts, faibles en matière sèche, ne satisfont pas rapidement les besoins
énergétiques des lapins et n’entraînent pas un sentiment de satiété conduisant à une
consommation fourragère élevée. Baumont et al., (2009) rapportent à ce sujet que les régimes
fourragers sont moins efficients en raison de leur encombrement qui limitent la quantité
d’énergie retirée par l’animal. L’ingéré alimentaire moyen des lapins du lot nourri avec de la
Provende + Tridax étant supérieur à celui des lapins du lot nourri avec de la Provende + Elaeis
pourrait s’expliquer par le fait que le Tridax procumbens est plus appétent pour les lapins que
le second. En effet, Adehan et al., (2009) dans leurs travaux sur l’appétibilité des ressources
fourragères ont montré que Tridax procumbens et Elaeis guineensis font partie des plantes les
plus appréciées par le lapin, le Tridax procumbens plus que l’Elaeis guineensis.

 Mortalité des sujets du lot E

Les lapins du lot E étaient morts deux semaines après le début de l’expérience. La présence de
coumarines dans la plante pourrait constituer l’une des raisons de ces mortalités car ce sont des
substances qui à forte dose présentent un risque de toxicité hépatique (Desrumaux, 2021) et

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peut donc entrainer la mort des sujets qui en consomment. L’autopsie réalisée sur les cadavres
nous a permis d’observer une accumulation de l'urine dans la vessie. La composition
nutritionnelle de la plante de Elaeis guineensis utilisée a révélé une très forte concentration
(mg/100g de plante) de cette plante en calcium (203,48 ± 8,12). Or selon Hivin (2009), la
consommation excessive de calcium par le lapin risque de provoquer des calculs dans la vessie
qui sont de véritables cailloux pouvant empêcher le lapin d’uriner. Ce qui pourrait expliquer
l’accumulation d’urine observée dans la vessie des sujets.

 Evolution du Gain Moyen quotidien


Les lapins ayant été nourris avec de la provende + Elaeis guineensis (lot D) ainsi que ceux
nourris avec la provende uniquement (lot A) et de la provende plus Tridax procumbens (lot B)
ont présenté des gains moyens quotidiens supérieurs à ceux du lot nourri uniquement avec du
Tridax procumbens (lot C). On pourrait donc en déduire que l’aliment constitué de la provende
(lot A) et celui composé de la provende combinée à l’une des deux plantes sont des rations qui
permettent d’avoir de meilleures performances de croissances pondérales chez les lapins. Ce
qui nous permet de confirmer notre première hypothèse. Par ailleurs, la faible croissance
pondérale des sujets nourris avec uniquement du Tridax procumbens signifie alors que cet
aliment ne peut constituer à lui seul un aliment à croissance rapide pour les lapins confirmant
aussi notre deuxième hypothèse.

 Indice de consommation moyen

Les indices de consommation moyen obtenus chez les lapins du lot A (4,06 ± 0,26), du lot D
(5,62 ± 1,01) et du lot B (9,28 ± 0,90) sont faibles par rapport à celui du lot C (75,92 ± 31,80) ;
ce qui voudrait dire que les lapins des lots A, D et B ont mieux converti leur ration respective.
Les valeurs d’indice de consommation moyen enregistrées chez les lapins des lots B et C
s’expliquent par une forte consommation alimentaire et un faible gain de poids, notamment au
niveau des lapins du lot C qui ont présenté l’indice de consommation le plus élevé (75,92 ±
31,80). La conversion alimentaire de Tridax procumbens est donc faible. Cette observation
pourrait être liée à la composition nutritionnelle de la plante. En effet, les éléments minéraux
sont indispensables au fonctionnement et à la constitution de l’organisme du lapin en favorisant
les équilibres intra et extra cellulaires (Lebas, 2002). Donc l’absence de zinc, fer, cuivre,
chlorure, manganèse, et de phosphore dans la plante de Tridax procumbens utilisée et sa faible
concentration (mg/100g) en magnésium (0,35±0,01), en sodium (5±0,44), en potassium

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(3,19±0,2) et en calcium (2,5±0,85) pourrait être l’une des raisons de l’insuffisance de


croissance des lapins du lot C.

L’étude de la valeur nutritionnelle de T. procumbens récoltée à Zè révèle que dans 100g de


plantes, il y a 0,35 mg de magnésium, 5 mg de sodium, 0,002 mg de sélénium, 3,19 mg de
potassium et 2,5 mg de calcium. Ces résultats sont différents de ceux obtenus par Koukoui et
al., (2017) sur le Tridax procumbens récolté à Dassa-zoumè qui contient 235 mg pour le
magnésium, 928,4 mg de sodium, de 1639,7 mg de potassium et de 827 mg de calcium. Ce qui
nous permet de dire donc que le sol influerait sur les éléments que peuvent constituer une plante.

Selon Kpodekon et al., (2009), la composition de la provende (ou aliment complet) en énergie
digestible, protéines, lipides, protéines brutes en acides aminés et en minéraux (magnésium,
calcium, sodium, potassium, fer, zinc, phosphore, manganèse, chlore « son sel chlorure »,
cuivre) en des concentrations non négligeables suffirait largement pour subvenir aux besoins
des lapins. La composition équilibrée de la provende de formulation engraissement utilisée
durant l’expérimentation (énergie, matières protéique brute, de matières grasses brute, de
cellulose brute, de calcium, d’acides aminés indispensables et de phosphate total) justifierait
alors la bonne croissance des lapins du lot A. Aussi, il y aurait une complémentarité entre les
éléments constitutifs de la provende de formulation engraissement et ceux des plantes ; ce qui
expliquerait également la bonne croissance des lapins des lots B et D.

3.2.2. De l’influence de l’utilisation des feuilles de Elaeis guineensis et de Tridax


procumbens sur la qualité de la viande des lapins

 Caractéristiques de la carcasse

Les résultats liés aux caractéristiques de la carcasse montrent que l’ajout des feuilles à la
provende n’a pas significativement influencé les rendements de la carcasse. Le rendement de
la carcasse ainsi que les pourcentages du dos et de la tête plus faibles obtenus chez les lapins
nourris uniquement avec du Tridax (lot C) pourrait s’expliquer par le fait que ces sujets sont
plus maigres que ceux des autres lots. En effet, selon Renaud et al., (2002), le régime
alimentaire est l’un des nombreux facteurs qui influencent le rendement.

 Composition nutritionnelle de la viande

Les taux de matière sèche enregistrés au niveau du râble chez les sujets des lots B, C et D se
rapprochent de ceux obtenus (24,96 - 27,30 %) par Tougan et al., (2019) sur les qualités

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Apport de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis dans l’alimentation des lapins élevés en système contrôlé :
effet sur les paramètres zootechniques et la qualité de la viande

technologique et nutritionnelle de la viande des lapins nourris avec des rations contenant 30 %
des feuilles C. populnea ou de S. nodiflora. Par contre, le taux obtenu chez les sujets du lot A
est inférieur à celui obtenu par Tougan et al., (2019). Cela pourrait s’expliquer par le fait que
les animaux du lot A étaient exclusivement nourris avec de provende sans ajout de fourrage.

Les teneurs en cendres trouvées dans cette étude sont inférieures à celles obtenues (1,03 - 1,23
%) par Tougan et al., (2019) sur des lapins nourris avec des rations contenant 30 % des feuilles
de C. populnea ou de S. nodiflora. Ces différences pourraient s’expliquer par le profil minéral.
En effet, Combes (2004) avait mentionné qu’il est fort probable que l’alimentation par la
supplémentation soit le principal facteur de variation de la fraction minérale de la viande.
Quel que soit le lot considéré, la teneur en matières grasses de la viande est faible. Les taux de
matière grasse obtenus pour les cuisses et le râble sont en général inférieurs à la marge de 2,90
- 3,22 % obtenue par Cauquil et al., (2001) sur les lapins de type labels. Que ce soit au niveau
de la cuisse ou du râble, la teneur en matière grasse est plus élevée chez les lapins nourris à la
provende uniquement (lot A) que chez les lapins des autres lots. Ces observations vont dans le
sens de Pogány Simonová et al., (2010) qui stipule que l’alimentation représente l’un des
facteurs de variation de la teneur en lipides.

 Qualité technologique de la viande

Des résultats obtenus par rapport au pH, on note que quel que soit le lot ou l’heure, le pH de la
cuisse est supérieur à celui du râble. Ces observations pourraient être expliquées par le
phénomène de la glycolyse post mortem dont l’intensité est aussi liée à la composition en fibres
à métabolisme oxydatif et fibres à métabolisme glycolytique de chaque muscle. Les fibres à
métabolisme glycolytique encore appelées fibres blanches sont majoritaires dans le muscle du
râble que dans celui de la cuisse. Ces mêmes observations ont été faites par Dahouda et al.,
(2013) selon lesquelles le phénomène de la glycolyse serait plus important au niveau du muscle
du râble que de la cuisse. La diminution progressive du pH observée dans les deux muscles
entre une heure et vingt-quatre heures post-mortem est due à l’accumulation de l’acide lactique
produit lors de la dégradation du glycogène contenu dans le muscle. Ces observations sont en
accord avec les résultats de plusieurs auteurs qui ont affirmé que l’établissement de la rigidité
cadavérique induit une régression de la valeur du pH de la viande (Tougan et al., 2019; Cartier
et Moevi, 2007). L’absence de différence significative entre les pH des muscles des carcasses
des lots A, B et D conclurait que l’apport partiel de Tridax procumbens ou de Elaeis guineensis
dans l’aliment n’influence pas le pH de la viande. A partir de la 18ième heures après abattage,

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effet sur les paramètres zootechniques et la qualité de la viande

nous avons observé une stabilisation progressive du pH des muscles. Ce qui se justifierait par
l’épuisement des réserves de glycogène intramusculaires.

Les valeurs de pH à 24 heures similaires ont été obtenues par Dahouda et al., (2013) sur les
râbles des lapins nourris avec les rations contenant 30% des feuilles de M. oléifera (5,71). Nos
résultats se rapprochent aussi de ceux de Tougan et al., (2019) qui ont obtenu sur les râbles des
lapins nourris avec des rations alimentaires contenant des feuilles de Synedrella nodiflora (L.)
Gaertn ou de Cissus populnea (Guill & Perr) des pH à 24 heures de l’ordre de 5, 66 et 5,74.

Les capacités de rétention d’eau (CRE) de la cuisse et du râble exprimées ici à travers la perte
d’eau par écoulement et la perte d’eau à la cuisson renseignent sur la capacité qu’à la viande à
retenir fermement sa propre eau ou de l’eau ajoutée, et ce lors de l’application d’une force
quelconque. Au niveau de la cuisse comme au niveau du râble, la CRE est plus élevée (P˂0,05)
chez les lapins des lots D, A et B par rapport au lot C. Cela pourrait s’expliquer par les pH
faibles obtenus à 24h post-mortem pour la cuisse comme pour le râble des lapins du lot C. En
effet, Combes et Dalle Zotte, (2005) avaient établi que les viandes les plus acides perdent plus
d’eaux que les moins acides. Cette relation entre le pH et la capacité de rétention d’eau a été
observée au niveau de chaque lot.

 Paramètre de couleur de la carcasse

Au niveau du muscle de la cuisse, à 24h post mortem, la luminosité est plus élevée au niveau
des carcasses des lapins nourris avec de la provende + Elaeis (lot D) (56,67 ± 5,46). Cette
luminosité est plus faible au niveau de celles des lapins nourris uniquement avec du Tridax
procumbens (lot C) (50,28 ± 8,62). Cela pourrait s’expliquer par les pH à 24 heures post-
mortem faibles enregistrés pour les viandes issues des lapins du lot C. En effet, plus le pH de
la viande est faible, plus sa couleur est pâle et plus le pouvoir de rétention d’eau est faible
(Meurisse, 2014). A 1h post mortem, les carcasses des différents lots avaient significativement
un indice de rouge similaire qui à 24h post mortem s’est révélé plus bas au niveau des lots B et
D. Quant à l’indice du jaune, à 1h comme à 24 h post mortem, sa valeur la plus élevée est
observée au niveau de la viande des lapins nourris uniquement avec du Tridax procumbens (lot
C). Ce qui pourrait peut-être s’expliquer par la présence d’une grande quantité de pigments
contenue dans les feuilles de Tridax procumbens dans la viande de ces sujets, compte tenu de
la très grande quantité d’aliments ingérée par ce lot. On note également une teinte et une
chromaticité plus élevées chez les lapins du lot C quelle que soit l’heure.

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Apport de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis dans l’alimentation des lapins élevés en système contrôlé :
effet sur les paramètres zootechniques et la qualité de la viande

Au niveau du muscle du râble, à 24h post mortem, la luminosité est plus élevée au niveau des
carcasses des lapins nourris avec de la provende + Tridax (lot B) (57,49 ± 2,93) et toujours plus
faible au niveau de ceux des lapins nourris uniquement avec du Tridax procumbens (lot C)
(50,28 ± 8,62). Quant à l’indice du rouge et celui du jaune, à 24 h post mortem, la plus grande
valeur est observée au niveau de la viande des lapins nourris uniquement avec du Tridax
procumbens (lot C). La teinte et la chromaticité que ce soit à 1h ou à 24h post mortem sont plus
élevées chez les lapins du lot C. La forte consommation de Tridax procumbens par les lapins
de ce lot pourrait en être la raison.

 Qualité sensorielle

L’évaluation de la qualité sensorielle du râble et de la cuisse de chaque lot permet de classer


ces notes au-dessus de la moyenne.

Au niveau de la cuisse, le type d’aliment distribué aux lapins des différents lots n’a pas eu
significativement d’influence sur la flaveur et la jutosité de la viande. La valeur de la tendreté
quant à elle est plus faible au niveau des viandes des lapins nourris uniquement avec du Tridax
procumbens (lot C) qu’au niveau des viandes des autres lots. Cette différence de valeur pourrait
peut-être s’expliquer par le taux de lipides intra musculaires plu faible obtenu au niveau de la
viande des lapins du lot C. En effet, selon Dransfield et al., (2003), la réduction des lipides intra
musculaires consécutive à la restriction alimentaire peut également altérer la tendreté de la
viande. Donc, la teneur en matières grasses contenue dans la viande des lapins du lot C plus
faible que celle contenue dans la viande des lapins des autres lots expliquerait ces observations.
Au niveau du râble, le type d’aliment distribué aux lapins des différents lots n’a pas eu
significativement d’influence sur la jutosité de la viande. La valeur de la flaveur est plus faible
au niveau des viandes des lapins nourris uniquement avec du Tridax procumbens (lot C) qu’au
niveau des viandes des autres lots. Cela pourrait s’expliquer par la teneur en matières grasses
contenue dans la viande des lapins du lot C plus faible que celle contenue dans la viande des
lapins des autres lots. Nos résultats sur la flaveur au niveau du râble vont dans le sens de
Interbev (2021) qui explique que les composés de la flaveur sont libérés au moment de la
cuisson de la viande à partir de molécules précurseurs d’arômes, contenues notamment dans le
gras. Donc, plus la viande est riche en matières grasses, plus sa flaveur est élevée.

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effet sur les paramètres zootechniques et la qualité de la viande

CONCLUSION

L’étude réalisée lors de notre stage nous a révélé différentes variabilités. Les résultats relatifs
aux paramètres zootechniques nous permettent de déduire que les feuilles de Elaeis guineensis
ou de Tridax procumbens à elles seules ne constituent pas des aliments complets à donner aux
lapins. La qualité nutritionnelle de la viande des lapins est meilleure lorsqu’ils consomment de
la provende combinée à l’une des deux feuilles que lorsqu’ils consomment uniquement du
fourrage. Du point de vue technologique, l’apport de Tridax procumbens ou de Elaeis
guineensis dans l’aliment n’influence pas vraiment le pH de la viande. De même, la capacité de
rétention d’eau de la viande des lapins nourris avec la provende combinée à l’une des deux
feuilles est meilleure que celle de la viande des lapins nourris uniquement à la provende qui à
son tour est meilleure que celle de la viande des lapins nourris avec du Tridax procumbens
uniquement. L’alimentation des lapins avec du Tridax procumbens uniquement influencerait
aussi la coloration de la couleur. Enfin, par rapport à la qualité sensorielle, les feuilles de Tridax
procumbens ou de Elaeis guineensis combinées à la provende comme aliment permettent
d’obtenir une meilleure flaveur et une meilleure tendreté au niveau de la cuisse que la provende
uniquement. A l’inverse, le Tridax procumbens à lui seul comme aliment, conduit à l’obtention
d’une viande moins tendre avec une plus faible flaveur. Nous pouvons déduire de l’étude
comparative des différents aliments que l’aliment composé de la provende combinée aux
feuilles de Tridax procumbens et celui composé de la provende combinée aux feuilles de Elaeis
guineensis peuvent être recommandé en élevage de lapin et peuvent permettre aussi à l’éleveur
de réduire un peu le coût trop élevé de la provende. Cependant, vu la très grande quantité de
Tridax procumbens à récolter et sa disponibilité selon les saisons, il serait plus réaliste de
proposer aux cuniculteurs l’option provende + Elaeis guineensis si les conditions
environnementales de leurs élevages en permettent l’application. Aussi, aucune raison
technique ni médicale ne pourrait justifier l’utilisation de Elaeis guineensis seul comme aliment
du lapin.

Toutefois, quant à l’hypothèse 3 disant que la proportion des feuilles de Tridax procumbens et
de Elaeis guineensis pourrait avoir une influence sur la qualité de la viande des lapins, il faudrait
une étude plus approfondie qui pourrait prendre en compte la part de l’une ou l’autre dans la
ration qui interviendrait sur la qualité de la viande.

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SUGGESTIONS

Au terme de ce travail, nous suggérons de poursuivre l’étude des effets de l’apport de Tridax
procumbens et de Elaeis guineensis dans l’alimentation des lapins sur les paramètres
zootechniques et sur la qualité de la viande en :

 reprenant les études sur les caractéristiques et qualités de la carcasse avec un échantillon
beaucoup plus représentatif ;
 utilisant dans une nouvelle étude les poudres granulés de Tridax procumbens et de
Elaeis guineensis au lieu des feuilles elles-mêmes ;
 étudiant les effets antimicrobiens et anti-stressants de ces feuilles dans les différentes
maladies des lapins.

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TABLE DES MATIERES

Liste des enseignants ................................................................................................................... i

Dédicace .................................................................................................................................... iii

Remerciements .......................................................................................................................... iv

Hommages .................................................................................................................................. v

Liste des abréviations, acronymes et sigles ............................................................................... vi

Liste des tableaux ..................................................................................................................... vii

Liste des figures ...................................................................................................................... viii

Liste des symboles et unités de mesure ..................................................................................... ix

Résumé ....................................................................................................................................... x

Abstract ..................................................................................................................................... xi

Sommaire ................................................................................................................................. xii

Introduction ................................................................................................................................ 1

Hypothèses de recherche ............................................................................................................ 3

Objectifs de l’étude .................................................................................................................... 4

Première partie : Synthèse bibliographique ............................................................................... 5

1.1. Taxonomie et description du lapin .................................................................................. 6

1.1.1. Taxonomie du lapin ..................................................................................................... 6

1.1.2. Description du lapin..................................................................................................... 6

1.2. Importance et systèmes d’élevage des lapins au Bénin................................................... 7

1.2.1. Importance de l’élevage des lapins .............................................................................. 7

1.2.2. Systèmes d’élevage ...................................................................................................... 8

1.3. Comportement alimentaire du lapin ................................................................................ 8

1.4. Alimentation des lapins ................................................................................................... 9

1.4.1. Besoins alimentaires des lapins ................................................................................... 9

1.4.2. Les différents types d’aliments .................................................................................. 11

1.5. Contraintes de la cuniculture au Bénin ......................................................................... 12

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1.6. Production et consommation de la viande de lapin au Bénin........................................ 12

1.7. Qualités de la viande de lapin ....................................................................................... 14

1.7.1. Qualités organoleptiques ........................................................................................... 14

1.7.2. Qualités technologiques ............................................................................................. 15

1.7.3. Qualités nutritionnelles du lapin et avantages ........................................................... 16

1.7.4. Qualités hygiéniques.................................................................................................. 18

1.7.5. Facteurs influençant la qualité de la viande ............................................................... 18

1.8. Classification et description botanique de Elaeis guineensis et de Tridax procumbens 18

1.9. Usage des feuilles de Elaeis guineensis et de Tridax procumbens ............................... 21

Deuxième partie : Cadre, matériel et méthodes ....................................................................... 23

2.1. Cadre d’étude ................................................................................................................ 24

2.2. Materiel et méthodes ..................................................................................................... 26

2.2.1. Matériel ...................................................................................................................... 26

2.2.1.1. Matériel végétal...................................................................................................... 26

2.2.1.2. Matériel animal ...................................................................................................... 26

2.2.1.3. Provende ................................................................................................................ 27

2.2.1.4. Matériel technique ................................................................................................. 27

2.2.1.5. Matériel de laboratoire ........................................................................................... 28

2.2.2. Méthodes ................................................................................................................... 28

2.2.2.1. Certification des feuilles utilisées pour l’expérimentation .................................. 28

2.2.2.2. Phase expérimentale ............................................................................................ 28

2.2.2.3. Screening phytochimique ....................................................................................... 29

2.2.2.4. Qualité nutritionnelle des feuilles .......................................................................... 30

2.2.2.5. Evaluation des paramètres zootechniques des lapins ............................................. 31

2.2.2.6. Caractéristiques de la carcasse et qualité de la viande des lapins abattus.............. 32

2.2.2.7. Analyses statistiques .............................................................................................. 39

Troisième partie : Résultats et discussion ................................................................................ 40

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3.1. Résultats ........................................................................................................................ 41

3.1.1. Résultats de la certification des feuilles utilisées pour l’expérimentation ................. 41

3.1.2. Composition nutritionnelle et principaux métabolites secondaires présents dans les


feuilles de Tridax procumbens et de Elaeis guineensis utilisées ............................................. 41

3.1.2.1. Composition nutritionnelle des feuilles de Tridax procumbens et de Elaeis


guineensis utilisées ................................................................................................................... 41

3.1.2.2. Principaux métabolites secondaires présents dans les feuilles de Tridax


procumbens et de Elaeis guineensis utilisées ........................................................................... 42

3.1.3. Examens coprologiques de tous les sujets et mortalité des sujets du lot E ............... 44

3.1.4. Paramètres zootechniques des lapins en fonction de la ration distribuée .................. 44

3.1.5. Caractéristiques de la carcasse et qualité de la viande des lapins en fonction du type


de ration 45

3.1.5.1. Caractéristiques de la carcasse des lapins en fonction du type de ration ............... 45

3.1.5.2. Qualité nutritionnelle de la viande des lapins ........................................................ 46

3.1.5.3. Qualité technologique et paramètres de couleur de la carcasse ............................. 46

3.1.5.4. Qualité sensorielle de la viande ............................................................................. 52

3.2. Discussion ..................................................................................................................... 54

3.2.1. De l’influence de l’utilisation des feuilles de Elaeis guineensis et de Tridax


procumbens sur les paramètres zootechniques des lapins ........................................................ 54

3.2.2. De l’influence de l’utilisation des feuilles de Elaeis guineensis et de Tridax


procumbens sur la qualité de la viande des lapins ................................................................... 56

Conclusion ................................................................................................................................ 60

Suggestions............................................................................................................................... 61

Références bibliographiques .................................................................................................... 62

Annexes .................................................................................................................................... 72

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ANNEXES

ANNEXE 1 : Protocole du criblage phytochimique

Tests phytochimiques
Ces tests ont été réalisés sur la base des réactions (coloration et précipitation) différentielles des
principaux groupes de composés chimiques contenus dans la plante selon la méthode de
Houghton et Rama (1998) revue et adaptée aux conditions du Laboratoire de Recherche en
Biologie Appliquée de l’Université d’Abomey-Calavi (Bénin). Les poudres de feuilles et de
fruits ont été utilisées et divers composés chimiques y ont été recherchés.
Recherche des alcaloïdes
Cinq grammes de la poudre ont été mélangés à 25 ml d’acide chlorhydrique dilué à 5%. Le
mélange a été macéré pendant 24 heures. Un millilitre du filtrat a été recueilli et 5 gouttes de
réactif de MAYER y ont été ajoutées. En cas de présence d’alcaloïdes, on observe un précipité
jaune ou louche dans le tube.
Recherche des composés polyphénoliques
Dans un erlenmeyer, 5 g de poudre ont été ajoutés à 100 ml d’eau bouillante. Le mélange infusé
a été laissé 15 minutes sous agitation continue, puis filtré. Ce filtrat réparti en 2 portions de 50
ml a servi à la recherche des composés polyphénoliques ci-après :
a) Tanins
A la première portion du filtrat, deux gouttes de chlorure ferrique à 1% ont été ajoutées.
L’observation d’une coloration bleu-foncée, verte ou noire indique la présence des tanins.
i. Tanins catéchiques
A 30 ml de la seconde portion, 15 ml de réactif de STIASNY ont été ajoutés et le mélange a été
chauffé au bain-marie à 90°C pendant 15 minutes. L’apparition d’un précipité rose indique la
présence des tanins catéchiques.
ii. Tanins galliques
Après récupération du filtrat, celui-ci a été saturé d’acétate sodique additionné de trois gouttes
de chlorure ferrique à 1%. Une teinte bleue ou noire indique la présence de tanins galliques.
b) Flavonoïdes
A 5 ml de la deuxième portion, 5 ml d’alcool chlorhydrique et une pincée de poudre de
magnésium ont été ajoutés : c’est la réaction de la cyanidine, dite réaction de SHINODA.
L’apparition d’une coloration orangée indique la présence de flavones.

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Lorsque la coloration est rouge, il s’agit de flavonols. Enfin, une coloration violette est
synonyme de la présence de flavonones.
c) Anthocyanes
Deux gouttes d’acide chlorhydrique à 5% ont été additionnées à 1 ml de la deuxième portion.
Ce mélange a été ensuite alcalinisé par ajout de deux gouttes d’ammoniaque dilué au demi. Une
coloration rouge qui s’accentue et vire au bleu-violacé ou verdâtre indique la présence
d’anthocyanes.
d) Leuco-anthocyanes
A 5 ml de la deuxième portion, 5 ml d’acide chlorhydrique ont été ajoutés. Le mélange a ensuite
été chauffé pendant 15 minutes au bain marie à 90°C. L’observation d’une coloration rouge
cerise ou violacée indique la présence de leuco-anthocyanes.
2.1.3.4.3. Recherche des dérivés quinoniques
Dans un erlenmeyer, 2 ml d’acide chlorhydrique à 5% et 2 g de poudre ont été mélangés. A ce
mélange, 20 ml de chloroforme ont été apportés et le tout laissé en agitation continue pendant
24 heures. Après macération, 5 ml d’ammoniaque dilué au demi ont été ajoutés au mélange
précédent : c’est la réaction de Born-Träger. Une coloration rose ou rouge violacée indique une
réaction positive.
Recherche des saponosides
Ils ont été mis en évidence par l’indice de mousse qui est fourni par le degré de dilution d’un
décocté aqueux de la plante. Le décocté de 1 g de poudre a été préparé pendant 30 minutes dans
100 ml d’eau distillée avec une ébullition de 70°C. Le filtrat refroidi puis ajusté à 100 ml a été
réparti dans 10 tubes à essais en série arithmétique à raison de 1/10ème de concentration du
décocté. Il a été pris soin d’ajuster le volume de chaque tube à 10 ml avec de l’eau distillée.
Après 30 agitations dans le sens de la longueur pendant 15 secondes (deux agitations par
seconde, après l’avoir bouché avec le pouce), le tube a été laissé au repos pendant 15 minutes.
La hauteur de la mousse a été mesurée. La dilution du premier tube ayant présenté une mousse
dont la hauteur est supérieure ou égale à 1 cm est l’indice de mousse recherché. Sinon, l’indice
est inférieur à 100.
Recherche des triterpénoïdes, des stéroïdes et des cardénolides
Pour cette recherche, à 1 g de poudre, 10 ml d’alcool éthylique ont été ajoutés à
70°. Ce mélange a été agité pendant 30 minutes. Dix millilitres d’eau distillée et 2 ml d’acétate
de plomb à 10% à volume égal y ont été additionnés. Après 15 minutes de repos, le filtrat a été
récupéré dans une fiole. Deux millilitres de solution aqueuse de phosphate disodique à 10% y
ont été ajoutés. Après 15 minutes de repos, le filtrat a été recueilli dans une ampoule à décanter

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et extrait à trois reprises avec 5 ml de chloroforme. Les solutions chloroformiques ont été
séchées sur du sulfate de sodium anhydre puis divisées en trois portions et évaporées à siccité.
a) Triterpénoïdes
La première portion a été solubilisée par trois gouttes d’acide acétique. Au mélange obtenu, 3
ml d’un mélange d’anhydride acétique-acide sulfurique ont été ajoutés. Une coloration violette,
bleue ou verte indique la présence de triterpénoïdes.
Thèse de Doctorat Unique 2013
Réalisée et soutenue par Dougnon Tamègnon Victorien 41
b) Stéroïdes
Deux gouttes d’une solution alcoolique à 2% d’acide dinitrobenzoïque et 2 gouttes d’hydroxyde
de sodium à 1N ont été ajoutés à la seconde portion. L’apparition d’une coloration rouge
pourpre ou rouge au vin indique la présence de stéroïdes. C’est la réaction de KEDDE.
c) Cardénolides
Elle a consisté à ajouter à la troisième portion successivement 2 gouttes d’une solution
alcoolique à 1% de métadinitrobenzène et 2 gouttes d’hydroxyde de sodium à 20%. Une
coloration bleue indique une réaction positive. C’est la réaction de RAYMOND.
Recherche des dérivés cyanogéniques
Dans un erlenmeyer, à 15 ml d’eau distillée, 2 g de poudre ont été ajoutés. Le mélange a été
immédiatement bouché et laissé en macération pendant 1 heure. Le col de l’erlenmeyer a été
recouvert de papier imbibé d’acide picrique puis chauffé pendant quelques minutes.
L’apparition d’une coloration marron indique le dégagement d’acide cyanhydrique.
Recherche des mucilages
Un millilitre de décocté à 10% a été introduit dans un tube à essai avec addition de 5 ml d’alcool
absolu. L’apparition, après dix minutes, d’un précipité floconneux indique la présence de
mucilages.
Recherche des coumarines
A 20 ml d’éther, il a été ajouté 1 g de poudre. Le mélange réalisé dans un petit erlenmeyer a été
immédiatement bouché et laissé en macération pendant 24 heures.
Le filtrat a été ajusté à 20 ml avec l’éther. 5 ml de filtrat ont été évaporés dans une capsule à
l’air libre. Au résidu obtenu, 2 ml d’eau chaude ont été ajoutés et la solution partagée dans deux
tubes à essai.
Dans l’un des tubes, 0,5 ml d’ammoniaque à 25% a été introduit. Le second tube représente le
témoin. La fluorescence des deux tubes à essai a été observée sous UV à 365 nm. Une
fluorescence intense dans le tube test indique la présence de coumarines.

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Recherche des composés réducteurs


Le décocté à 10% a été obtenu par ébullition modérée pendant 3 minutes d’un mélange de 50
ml d’eau distillée et de 5 g de poudre. Après refroidissement, le filtrat a été ajusté à 50 ml avec
de l’eau distillée. Cinq millilitres de filtrat ont été introduits dans un tube à essai.
Après le chauffage au bain-marie à 90°C pendant cinq minutes, 1 ml de réactif de Fehling y a
été ajouté et l’observation d’un précipité rouge vif indique la présence de composés réducteurs.
Recherche des dérivés anthracéniques
a) Anthracéniques libres
A 1 g de poudre, 10 ml de chloroforme ont été ajoutés et le tout a été chauffé pendant 3 minutes
à 90 °C au bain-marie. Après filtration à chaud, le mélange a été complété à 10 ml avec le
chloroforme. 1 ml de l’extrait chloroformique a été additionné de 1 ml d’ammoniaque dilué à
1/2 puis agité. L’apparition d’une coloration rouge plus ou moins intense indique la présence
d’anthracéniques libres.
b) Anthracéniques combinés
i. O-Hétérosides
A une partie du résidu épuisé par le chloroforme, on ajoute 10 ml d’eau distillée et 1 ml d’acide
chlorhydrique concentré. Le tube à essai maintenu au bain marie bouillant pendant 15 min a été
ensuite refroidi sous un courant d’eau. L’hydrolysat obtenu a été filtré et le filtrat a été ajusté à
10 ml avec de l’eau distillée. Cinq millilitres de l’hydrolysat ont été prélevés puis agités avec 5
ml de chloroforme.
La phase organique soutirée a été introduite dans un tube à essai et additionnée de 1 ml
d’ammoniaque dilué au 1/2 puis agité. La phase aqueuse a été conservée. La présence
d’anthracéniques est révélée par la coloration rouge plus ou moins intense.
Si la réaction est négative ou faiblement positive, les O-hétérosides à génines réduites sont
recherchées. Pour ce faire, à 5 ml d’hydrolysat, 4 gouttes de chlorure ferrique à 10% ont été
additionnées. Le mélange chauffé au bain-marie pendant 5 min a été ensuite refroidi sous
courant d’eau puis agité avec 5 ml de chloroforme. A la phase chloroformique soutirée et
introduite dans un tube à essai, 1 ml d’ammoniaque au 1/2 a été ajouté. Après agitation, une
coloration rouge plus ou moins intense signe la présence des O-hétérosides à génines réduites.
ii. C-hétérosides
A la phase aqueuse conservée plus haut, 1 ml de chlorure ferrique à 10% a été ajouté. Le
mélange a été porté à ébullition au bain-marie bouillant pendant 30 minutes puis refroidi. Après
agitation avec 5 ml de chloroforme, la phase chloroformisée a été soutirée et recueillie dans un

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tube à essai. 1 ml d’ammoniaque dilué à 1/2 y a été ajouté. Après agitation, une coloration rouge
plus ou moins intense signe la présence de génines de C-hétérosides.

Tableau : Résumé des réactions du screening phytochimique

Classes de principes actifs Réactifs et réactions attendues


Alcaloïdes Mayer (iodomercurate de potassium) précipité jaunâtre

Born-Träger (réaction entre cycles quinoniques en milieu NH4OH)


Dérivés quinoniques
coloration rouge violacée
-réactif de Stiasny précipité rose
Tanins cathétiques et galliques -saturation par acétate de Na + FeCl3 coloration bleu-foncée,
verte ou noire
Shinoda (réaction à la cyanidine) coloration orangée, rouge ou
Flavonoïdes
violette
-Libermann-Burchard (anhydride acétique-acide sulfurique 50 : 1)
coloration violette-bleue ou verte
Stéroïdes et triterpénoïdes
-Kedde (acide dinitrobenzoïque 2% dans l’éthanol+NaOH (1N) 1 : 1)
coloration rouge pourpre ou rouge au vin
Saponosides Détermination de l'Indice Mousse (IM) : test positif si IM>100
Coloration rouge de filtrat augmenté en milieu acide et bleu violacée
Anthocyanes
en milieu alcalin
Leucoanthocyanes Alcool chlorhydrique coloration rouge cerise
Mucilages Alcool absolu précipités floconneux
Composés réducteurs Liqueur de Fehling à chaud précipité rouge brique
Coumarines Ammonique à 25% fluorescence intense

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ANNEXE 2 : Certificat d’identification des différente plantes utilisées

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ANNEXE 3 : Fiche d’évaluation organoleptique de la viande de lapin

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Flaveur

Jutosité

Tendreté

Acceptation
globale (sur 5)

Flaveur Jutosité Tendreté Acceptation globale

1= très faible, 1= très sec, 1= très dure, 1= peu aimé

2= faible, 2 = sec, 2= dure, 2=peu aimé

3= acceptable, 3= acceptable, 3= acceptable, 3=acceptable

4= forte 4= juteux 4= tendre 4= apprécié

5= très forte 5 = très juteux 5= très tendre 5= très apprécié

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ANNEXE 4 : Evolution du poids vif moyen des lapins de chaque lot par semaine

Poids vif moyen


Semaine LOT A LOT B LOT C LOT D LOT E
0 604 471,4 486 480,6 514,2
1 839,8 640,8 513,8 662,6 471,4
2 1011,8 816,6 505,6 836 432
3 1211,2 1061,8 573,6 1038,2
4 1431,2 1274 624,4 1273,8
5 1638 1467,6 687 1457,6 ± 243,84
6 1851,6 1677,4 725 1635,8 ± 259,88
7 1998,6 1830,4 794,4 1844,6 ± 292,8
8 2163,8 1960,4 841,6 2000,4 ± 340,48
9 2279 2110 941 2159 ± 340,13

Pi : Poids à la ième semaine

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ANNEXE 5 : Evolution du pH des carcasses au niveau de la cuisse et du râble des lapins en


fonction des lots
Heure pH de la cuisse Effet Lot

LOT A LOT B LOT C LOT D

1 6,90 ± 0,15aA 6,87 ± 0,71aA 6,94 ± 0,21aA 6,91 ± 0,23aA NS

6 6,33 ± 0,28aB 6,03 ± 0,34bB 6,14 ± 0,28bB 6,47 ± 0,43aB ***

12 6,09 ± 0,27aC 5,65 ± 0,35bC 5,57 ± 0,20cC 5,76 ± 0,29bC ***

18 5,67 ± 0,17aD 5,59 ± 0,13bC 5,48 ± 0,27cD 5,55 ± 0,09bD ***

24 5,57 ± 0,29aD 5,60 ± 0,27aC 5,48 ± 0,33bC 5,54 ± 0,30aD **

Effet Heure *** *** *** ***


NS : P>0,05 : non significatif ; * P<0,05 ; ** P<0,01 ; *** : P<0,001 ; LOT A : Provende uniquement ; LOT
B : Provende+ Tridax ; LOT C : Tridax uniquement ; LOT D : Provende+ Elaeis ; a,b,c : les moyennes de la
même ligne suivie des lettres différentes, diffèrent significativement au seuil de 5% ; A,B,C,D : les moyennes de
la même colonne suivie des lettres différentes, diffèrent significativement au seuil de 5%.

Heure pH du râble Effet Lot

LOT A LOT B LOT C LOT D

1 6,81 ± 0,11bA 6,94 ± 0,21aA 6,81 ± 0,23bA 6,94 ± 0,14aA **

6 6,32 ± 0,27aB 6,29 ± 0,22aB 6,28 ± 0,32aB 6,35 ± 0,47B NS

12 5,84 ± 0,26aC 5,82 ± 0,36aC 5,56 ± 0,10bC 5,78 ± 0,25aC ***

18 5,61 ± 0,11abD 5,78 ± 0,28aD 5,47 ± 0,73bC 5,74 ± 0,24aCD *

24 5,58 ± 0,29aD 5,55 ± 0,29aD 5,45 ± 0,27bC 5,68 ± 0,29aD *

Effet Heure *** *** *** ***


NS : P>0,05 : non significatif ; * P<0,05 ; ** P<0,01 ; *** : P<0,001 ; LOT A : Provende uniquement ; LOT
B : Provende+ Tridax ; LOT C : Tridax uniquement ; LOT D : Provende+ Elaeis ; a,b,c : les moyennes de la
même ligne suivie des lettres différentes, diffèrent significativement au seuil de 5% ; A,B,C,D : les moyennes de
la même colonne suivie des lettres différentes, diffèrent significativement au seuil de 5%.

AMIDOU Kherlifath/UAC/EPAC/PSA/2021 80

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