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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE (MESRS)
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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)
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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC)
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DEPARTEMENT DE PRODUCTION ET SANTE ANIMALES (DPSA)
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Option : Biotechnologie et Gestion des Polygastriques
THEME :
Typologie de l’embouche ovine au Sud Bénin
11ème Promotion
Année académique : 2020-2021
REPUBLIQUE DU BENIN
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DIRECTEUR
DIRECTEUR ADJOINT
CHEF DE DEPARTEMENT
11ème Promotion
DEDICACE
Je dédie ce mémoire à :
ma mère MASSIM WALI Aïssatou, qui n’a jamais cessé de formuler des prières à mon
égard, de me soutenir et de m’aider pour que je puisse atteindre mes rêves ;
mon père MOUSSA Sikanéri, aucun mot ne pourra exprimer ma grande gratitude et ma
profonde affection pour son soutien moral et ses conseils les plus précieux, qui m’ont servi
dans la vie et son encouragement sans limites.
REMERCIEMENTS
à Dieu, le Très Miséricordieux, lui qui m’a donné la vie, me protège, m’assiste partout et
en tout et me guide sur tous les chemins jusqu’à ce jour ;
au Docteur DOTCHE Ignace, pour son soutien et ses conseils. Que le Tout-Puissant vous
accorde une meilleure santé, une longue vie et le bonheur. Recevez mes remerciements ;
HOMMAGES
Je rends hommage :
au Président du Jury, pour l’honneur que vous me faites en acceptant présider ce Jury de
soutenance. Veuillez agréer l’expression de ma profonde considération ;
DE : Direction d’Elevage
IC : Intervalle de Confiance
PV : Poids Vif
RESUME
L’embouche ovine est une spéculation en pleine expansion dans les élevages urbains en zones
soudanienne et sahélienne. Le but de l’étude est de déterminer la typologie des élevages
d’embouche ovine dans le Sud du Bénin. Ainsi, une enquête a été réalisée dans cent quatre-
vingt-dix (190) ateliers d’embouche dans les départements du Zou (25), des Collines (25), de
l’Ouémé (30), du Plateau (30), du Mono (64) et du Couffo (21). Les données collectées ont été
analysées avec les logiciels SAS et R. Le logiciel R a été utilisé pour réaliser la typologie des
élevages enquêtés. Le logiciel SAS a été ensuite utilisé pour caractériser les groupes d’éleveurs
identifiés. Il en ressort que trois groupes d’élevage ont été décrits. Le groupe 1 est constitué
d’emboucheurs majoritairement scolarisés et de confession chrétienne ou animiste. Les ethnies
Adja et Fon sont majoritaires. Le groupe 2 est composé des personnes non scolarisées. Ils
pratiquent diverses activités. Ils achètent les animaux qu’ils utilisent pour l’engraissement. Le
groupe 3 est composé des emboucheurs d’ethnie Nago. Ils pratiquent diverses activités.
L’agriculture est l’apanage de ce groupe. La couleur du pelage est l’un des critères importants
pour le choix des animaux à engraisser. La majorité des personnes enquêtées (81,60%) était des
hommes. La proportion des éleveurs non scolarisés est 35,40 %, 6,79% ont le niveau primaire
et 12,96% le niveau universitaire. Les activités exercées par ces emboucheurs étaient
l’agriculture, l’élevage, agro-élevage, le commerce, les fonctions étatiques et l’artisanat. La
proportion des agro-éleveurs des groupes 1 (61,54%) et 2 (59,68%) ne diffère pas
significativement, mais est supérieure (p<0,05) à celle du groupe 3 (30,56%). Les éleveurs du
groupe 2 (85,48%) et 3 (80,56%) utilisent majoritairement des Djallonké pour l’embouche. La
proportion des emboucheurs qui utilise des produits issus du croisement entre Djallonké et
Sahélien dans les groupes 1 (67,69%) et 3 (52,78%) ne diffère pas significativement. Les
critères de choix des animaux engraissés sont la couleur du pelage et le sexe. Le fourrage et les
sous-produits agro-alimentaires sont donnés aux animaux par la majorité des éleveurs enquêtés.
Les ressources alimentaires sont majoritairement distribuées les matins (84,66%) et les soirs
(88,34%). Pour lutter contre l’émergence des pathologies dans les élevages, la majorité des
emboucheurs ont mis en place des plans de prophylaxie au sein de l’atelier d’embouche. Les
pratiques d’embouche ovine au Sud du Bénin doivent davantage être améliorées pour une
meilleure productivité.
Mots clés : Embouche, Ovin, Alimentation, Pathologie, Bénin
ABSTRACT
The sheep fattening industry is a rapidly expanding speculation in urban farms in the Sudanian
and Sahelian zones. The aim of this study is to determine the typology of sheep fattening farms
in southern Benin. A survey was conducted in 190 fattening units in the departments of Zou
(25), Collines (25), Ouémé (30), Plateau (30), Mono (64) and Couffo (21). The data collected
was analyzed using SAS and R software. The R software was used to perform the typology of
the farms surveyed. The SAS software was then used to characterize the groups of farmers
identified. The results show that three groups of farmers were described. The first group is made
up of mostly educated cattle breeders of Christian or animist faith. The Adja and Fon ethnic
groups are in the majority. The second group is made up of people who have not attended
school. They practice various activities. They buy animals that they use for fattening. The group
3 is composed of the Nago ethnic group of fatteners. They practice various activities. The
agriculture is the privilege of this group. The color of the coat is one of the important criteria
for choosing animals for fattening. The majority of those surveyed (81.60%) were men. The
proportion of farmers without schooling is 35.40%, 6.79% have primary education and 12.96%
have university education. The activities carried out by these breeders were agriculture, animal
husbandry, agro-breeding, trade, government functions and handicrafts. The proportion of agro-
pastoralists in groups 1 (61.54%) and 2 (59.68%) does not differ significantly but is higher
(p<0.05) than that of group 3 (30.56%). Farmers in group 2 (85.48%) and 3 (80.56%) mostly
use Djallonké for fattening. The proportion of fatteners who use Djallonké and Sahelian
products for fattening in groups 1 (67.69%) and 3 (52.78%) does not differ significantly. The
criteria for choosing fattened animals is coat color and sex. The majority of the farmers
surveyed gave the animals fodder and agri-food by-products. The majority of feed resources
are distributed in the mornings (84.66%) and evenings (88.34%). To combat the emergence of
pathologies on the farms, the majority of fatteners have set up prophylaxis plans within the
fattening unit. The practices of sheep fattening in southern Benin must be improved to improve
productivity.
SOMMAIRE
INTRODUCTION
Pour faire face à ce déficit, l’amélioration des performances de production en viande est
nécessaire. Or, en dehors des difficultés liées au système d’élevage, le potentiel des races des
animaux joue un rôle important dans la productivité des animaux. A cause des considérations
liées aux fêtes religieuses (la Tabaski, le Ramadan, la Noël et la fête de nouvel an), les
populations accordent une grande importance à l’espèce ovine (Sangaré et al., 2005). C’est pour
cette raison que des animaux sur pied sont alors importés du Burkina Faso, du Niger et du Mali
pour combler ce déficit (Ahounou, 2018). Il est alors donc nécessaire d’intensifier la production
locale pour réduire cette insuffisance.
L’une des issues à la diminution d’importation des animaux sur pied est la pratique de
l’embouche ovine qui est une activité permettant de valoriser le petit cheptel et d’obtenir dans
un délai relativement court, des ovins de bonne conformation pour la commercialisation
(Youssao, 2015), à des périodes de forte demande de viande. Cette activité utilise plusieurs
techniques allant de la forme traditionnelle basée sur l’utilisation des sous-produits agricoles
(SPA), à la forme améliorée qui associe aux SPA, des sous-produits agro-industriels (SPAI)
(Somda, 2001). Dans la forme traditionnelle, les animaux ne disposent pas d’abri et sont soumis
exclusivement aux pâturages naturels (Assouma, 2012). En dehors du pâturage naturel, ils
reçoivent parfois des résidus de récoltes et des restes de cuisine en complément (Assouma,
2012; Youssao, 2015; Ahounou, 2018). Ces conditions d’alimentation difficiles retardent la
croissance des animaux en engraissement et réduisent les performances zootechniques des
femelles. Sur le plan sanitaire, il n’existe généralement pas de soins prophylactiques, ce qui
entraine l’introduction et la diffusion des pathologies comme la peste de petits ruminants, les
maladies diarrhéiques et parasitaires dans les élevages (Hounzangbe Adote et al., 2001; Adehan
et Youssao, 2002; Salifou et al., 2004; Youssao et al., 2008; Doko et al., 2010; Farougou et al.,
2012; Farougou et al., 2013). En conséquence, on observe une mortalité très élevée et une baisse
de la productivité numérique. En dehors du système traditionnel, certains éleveurs, peu
Les conclusions issues de cette étude sont tirées et des suggestions sont enfin formulées.
1. REVUE DE LITTERATURE
L’origine des ovins remonte à l’antiquité. Ils font partie intégrante de toutes les mythologies et
de toutes les religions (Fournier, 2006). Leurs ancêtres seraient des mufflons sauvages
asiatiques. Leur domestication a eu lieu en Asie du Sud probablement dans la région
correspondant actuellement à l'Irak et à l'Iran entre 10 000 et 6 000 (av. J.-C.). Par la suite, de
nombreuses races hautement productives ont fait leur apparition notamment en Allemagne,
France, Espagne et Méditerranée Orientale. L’intérêt s’est d’abord porté sur la production
laitière avant de s’orienter également vers la production de viande, de laine et de mohair
(Haenlein, 2007). Le mouton est un mammifère ruminant de la famille des Bovidae, de la sous
famille des Caprinae et du genre Ovis. Les ovins (figure 1) sont des ONGULES marchant sur
deux doigts (Cetartiodactylae). Les mâles sont appelés béliers, les femelles sont les brebis, les
petits sont des agneaux (mâles) ou agnelles (femelles). Le mâle castré représente le mouton.
Nous présentons ici quelques-unes de ces races rencontrées au Bénin et qu’on peut aussi
rencontrer sur le continent africain.
Le mouton Djallonké est un animal de petite taille, il mesure 0,40m à 0,60m au garrot et
s’adapte très bien aux climats humides. Il a un profil rectiligne, le front plat, les oreilles courtes
et légèrement tombantes ; les cornes du bélier ont une longueur moyenne, elles sont
prismatiques et s’enroulent d’arrière en avant en spirale fermée. Chez la brebis, les cornes sont
généralement absentes (Youssao, 2015). On le rencontre en Guinée, au Mali, au Niger, au
Nigéria, au Togo, au Burkina-Faso, au Bénin et en Afrique centrale. Le dimorphisme sexuel est
très net. C'est un mouton qui a des poils courts et raides, sauf au niveau du cou et du poitrail
des mâles adultes où ils peuvent dépasser parfois 15 cm, sa robe est généralement blanche avec
des taches noires plus ou moins étendues sur la tête et l’encolure. Chez le bélier, les poils
forment une crinière et un camail de l’encolure (figure 2) au garrot (Youssao, 2015). Le poids
vif varie de 20 à 30 kg et le rendement carcasse est de 46 à 51% (Djenontin et al., 2017). Les
animaux élevés au Nord du Bénin présente les caractéristiques morphologiques supérieures à
ceux du sud (Adjibode et al., 2016). La qualité de la viande est bonne.
Le mouton peulh est un animal à allure élancée, il est surtout rencontré dans toute l’Afrique
sahélienne et Nord soudanienne, de l’Ouest et du Centre du continent. C’est un animal
longiligne et hypermétrique avec une hauteur au garrot qui oscille entre 0,65m à 0,75m. Son
profil est légèrement convexe, les cornes sont très développées chez le bélier, portées
horizontalement, les pointes tournées vers l'extérieur ; elles sont également présentes et fines
chez la brebis ; les oreilles sont étroites, minces et tombantes. Le cou est long et musclé sans
crinière ni camail, le garrot est proéminent (marquant). C’est un mouton qui a un pelage ras, sa
robe varie suivant les sous-races : pie noir chez les Peulh-Peulh, pie avec de petites taches noires
chez les Warbés, blanc uni chez les Bali –Bali, bicolores chez les Oudah (figure 3), l’avant étant
brun foncé ou noir, l’arrière blanc (Youssao, 2015). Il a le corps bien charpenté avec un poids
moyen adulte qui varie de 30 à 50 kg ; s’il est très bien nourri, il peut peser jusqu'à 80-90 kg à
3 ans (moutons de case) (Ouédraogo, 2016). C’est un bon animal de boucherie et son rendement
à l’abattage varie de 48 à 50% et sa peau est utilisée par les artisans (Youssao, 2015).
Ces moutons sont issus du croisement entre les moutons Peulh Sahélien et Djallonké, ils se
rencontrent dans les zones ou les moutons Djallonké et les ovins sahéliens sont en contact ou
en transition. Ces métis héritent des caractères des deux races. Ils ont un format intermédiaire
entre les Djallonké et les Sahéliens et sont sans laine (figure 4). Les cornes sont prismatiques,
bien développées chez le mâle et une minorité de femelles portent des cornes peu développées.
Le profil est convexe, la queue, longue, atteint souvent le jarret. Les robes les plus fréquentes
sont les robes pie rouge et pie noire (Ahounou, 2018). Certains sujets sont entièrement marrons,
ou entièrement blancs et d’autres totalement, noirs. Ces animaux font l’objet d’un soin attentif.
Ils sont exploités pour la viande surtout, pour servir d’animal de sacrifice à la Tabaski. Au Togo,
ces croisés ont pris le nom de mouton de Vogan (Amegee, 1983) et ont une hauteur au garrot
de 71,59 cm chez les femelles et de 71,81 cm chez le mâle (Dayo et al., 2015).
Dans les pays sahéliens et subsahariens où l'alimentation des populations est déficiente aussi
bien quantitativement que qualitativement, l'embouche revêt une triple importance (Drabo,
2011).
Les viandes ovines sont consommées par toutes les confessions religieuses. L'embouche
participe pour une part essentielle à la mise à la disposition des populations de la viande de
qualité. Elle contribue ainsi à couvrir une partie de leurs besoins en protéine (Drabo, 2011).
Les ovins sont utilisés dans certaines cérémonies comme les mariages, les funérailles, les
baptêmes, les fêtes de fin d’année et surtout lors de la fête de Tabaski. Le développement de
l'activité d'embouche contribue à la création d'emplois, à la valorisation des résidus agricoles,
des sous-produits agro-industriels, etc. (Drabo, 2011). L'embouche fournit des revenus
substantiels aux éleveurs. En zone agricole, les paysans considèrent les animaux comme un
capital sur pied. Ils peuvent céder un animal pour avoir de l'argent en cas de besoin. Le chef de
famille peut offrir un mouton en cadeau de mariage, sacrifier un mouton pour les festivités,
évitant ainsi une saignée financière. L'élevage constitue une épargne dans laquelle le paysan
puise pendant la période de soudure. Les retombées financières permettent, dans une certaine
mesure, de faire face à d'importantes charges d'ordre social (scolarité, soins de santé,
alimentation, etc.) auxquelles sont confrontées les populations qui la pratiquent (Drabo, 2011).
Par ailleurs, les déjections des animaux embouchés sont transformées en fumier utilisé pour la
fertilisation des sols, ce qui permet d'accroître les rendements des cultures. L’intérêt des petits
ruminants par rapport aux gros bétails et monogastriques se trouve dans le fait qu’ils possèdent
un régime alimentaire très varié et s’adaptent facilement aux conditions les plus précaires telles
: la non-disponibilité d’aliment de grande valeur nutritive et d’eau (Bigot, 2004 cité par Idrissou,
2015).
Selon Pagot (1985), l’embouche est la préparation des animaux à la boucherie. Les intérêts de
l’embouche ovine sont multiples, les plus importants sont entre autres, l’augmentation de la
production de viande de bonne qualité, l’accroissement et la sécurisation des revenus des
éleveurs, la diminution de la charge des parcours naturels et l’augmentation de la quantité et de
la qualité du fumier produit pour la fertilisation des champs de culture. En outre, les pratiques
traditionnelles d’embouche sont basées uniquement sur les sous-produits agricoles, la recherche
a mis au point des techniques améliorées qui associent aux sous-produits agricoles (SPA), des
sous-produits agro-industriels (SPAI). On distingue deux types d’embouche : l’embouche semi-
intensive et l’embouche intensive qui se pratiquent sous diverses formes. Ces distinctions sont
principalement basées sur le nombre des animaux, les modes d’élevage (stabulation exclusive
ou combinée à la conduite au pâturage) et d’alimentation des animaux (quantité et qualité
d’aliments offerts) et la durée de l’engraissement des animaux (Sangaré et al., 2005).
L’élevage des moutons de case est aussi une forme d’embouche qui se classe parmi les
multiples variantes d’embouche semi-intensive qui est particulièrement pratiquée par les
femmes dans les zones urbaines et périurbaines. Elle porte généralement sur un petit nombre
(souvent 1 à 2 têtes par opération) d’ovins mâles d’un an et plus (Sangaré et al., 2005). Ces
animaux sont castrés (Meyer et al., 2004) ou non castrés (Boly et al., 2001). Ils sont maintenus
en stabulation (souvent au piquet) dans les concessions familiales, ces animaux reçoivent dans
des auges de fortune ou à même le sol, leur nourriture constituée suivant la disponibilité de
résidus de cultures, de déchets de ménage, de sous-produits agro-industriels et de fourrages
ligneux ou non (Sangaré et al., 2005).
L’embouche intensive est généralement pratiquée en milieu urbain et périurbain par des
personnes plus ou moins nanties. Elle est caractérisée par un nombre élevé des animaux
d’embouche, un mode alimentaire intensif et sain avec une durée relativement courte de
l’opération (2 à 4 mois). Dans ce type d’embouche, les ovins concernés sont des mâles âgés de
18 mois et plus (Drabo, 2011). Les animaux sont maintenus en stabulation dans des parcs et
font l’objet d’un suivi sanitaire régulier (vaccinations, déparasitages internes comme externes).
Les conditions d’hygiène y sont respectées. Le régime alimentaire, généralement déterminé en
fonction des objectifs recherchés, est essentiellement composé de fourrages conservés (pailles
des céréales, les épluchures des tubercules et les fanes de légumineuses), de concentrés obtenus
à partir des sous-produits agro-industriels (les sons, les tourteaux, etc.) et des compléments
minéraux. Les animaux y sont bien suivis et le rendement numérique est meilleur.
Il existe deux formes d'embouche intensive en fonction de la durée de l’opération qui sont :
l'embouche intensive de courte durée, réalisée sur des ovins mâles âgés de 18 mois voire
plus, pour des durées allant de neuf (9) à quinze (15) semaines. Cette forme est pratiquée à
deux mois avant la Tabaski ;
l'embouche intensive de longue durée, réalisée sur des jeunes mâles (âgés de trois à huit
mois), durant des périodes de cinq à huit mois (Sangaré et al., 2005).
Les animaux choisis pour l’embouche sont fonction des objectifs de l’éleveur (animaux de
boucherie ou d’exportation ou encore de rites traditionnels) qui se base sur un certain nombre
de critères dans le choix des animaux à emboucher.
1.4.1 Race
Le choix de la race dépend dans une large mesure de la zone où l'on se trouve, étant donné la
répartition géographique susmentionnée des races ovines. Mais, il est à souligner que cette
répartition n'est pas systématique, notamment dans les zones sub-humides et humides où l'on
peut trouver également des ovins de races sahéliennes en plus des ovins autochtones (Zorma et
al., 2017). Chez les races sahéliennes (figure 3), le gabarit est nettement plus grand et le poids
vif (PV) à l'âge adulte nettement plus élevé que chez les races Djallonké (figure 2). Après
l'engraissement, les ovins de race sahélienne sont plus lourds (38-50 kg de PV) que les
Djallonké (30-35 kg de PV) (Sangaré et al., 2005).
Le choix des couleurs varie en fonction des éleveurs et aussi lorsque des raisons religieuses et
mystiques sont à l’origine de l’opération d’embouche (Tabaski, sacrifices rituels, …) (Zorma
et al., 2017). La couleur de la robe peut jouer en faveur ou en défaveur de la valeur marchande
de l’animal compte tenu des représentations mentales de certaines populations. La couleur la
plus appréciée par les éleveurs est le blanc (Daouda, 2012 ; Aloue, 2021). Le blanc-noir et le
blanc-brun (de type Oudah) représentent la seconde couleur en terme de préférence (Daouda,
2012). De plus, la peau doit présenter un bon état extérieur (absence de cicatrices, de plais
profondes, de traces de blessures, de parasites et autres défectuosités telles que les marquages
à feu) (Dezly, 2016). Par contre, la robe noire est à éviter, car elle est en défaveur de la valeur
marchande.
Il est possible de recourir aux animaux relativement jeunes et maigres, car la croissance
compensatrice aidant, ces animaux valorisent mieux les aliments. Cependant les animaux
cachectiques (très maigres) seront écartés, car l’état de maigreur prononcé détruit la microflore
du rumen. Cet état s’apprécie au niveau de la colonne vertébrale (la peau adhère fortement aux
os). Ensuite, on veillera beaucoup à l’état de la dentition des animaux. Dans tous les cas,
l’exercice doit permettre à l’agro-éleveur de retenir dans son lot uniquement des animaux
présentant les caractéristiques d’un animal en bonne santé. Un animal en bonne santé doit avoir:
le mufle toujours froid et humide, et les yeux doivent être brillants, clairs et nets ;
les oreilles en mouvement et propres ;
la peau doit être souple, les poils doux, lisses et couchés dans un seul sens ;
Au repos, l’animal doit ruminer régulièrement, et avoir ses pattes sous lui lorsqu’il est couché
(ILRI, 2021).
1.4.4 Durée
La durée du cycle varie suivant le type d’embouche. Elle est un facteur influençant la rentabilité
de l’embouche. L’allongement de la période d’embouche augmente les quantités d’aliments
consommés et joue négativement sur l’efficacité de la conversion alimentaire. L’augmentation
des aliments consommés se traduit par une augmentation des dépenses liées à l’alimentation et
à l’entretien des animaux, et donc, par une réduction plus ou moins considérable du profit tiré
de l’opération d’embouche (Sangaré et al., 2005).
En production animale, l’alimentation est l'un des éléments majeurs de l'expression du potentiel
et l’amélioration des performances des animaux et par conséquent, elle influe sur la rentabilité
économique de l'embouche. Elle représente la partie la plus importante des charges
opérationnelles de la production animale, de 25 à 70 % du coût total de production selon Phocas
et al. (2014). Les pâturages constituent la base de l’alimentation des ruminants. Au cours des
saisons, ces pâturages connaissent une certaine variation qualitative comme quantitative dont
les caractéristiques et la durée varient en fonction bioclimatique (Nantoumé, 2018). En saison
pluvieuse, le pâturage est caractérisé par un fourrage abondant et de très bonne qualité. Pendant
la saison sèche froide, les fourrages sont toujours disponibles en grande quantité, mais par
contre leur valeur nutritive diminue pour cause de leur lignification. La quantité et la qualité
des fourrages deviennent faibles en saison sèche chaude. En saison sèche, les éleveurs utilisent
des pailles de graminée des pâturages et des résidus de céréales pauvres en protéine. Pendant
cette période, les ressources fourragères ligneuses à faible pouvoir nutritionnel occupent une
place dans l’alimentation des animaux. Cependant, des études ont montré que plusieurs de ces
fourrages ligneux renferment des substances anti-nutritionnelles qui affectent la préférence,
l’ingestion et la digestibilité et, par conséquent, les performances des animaux qui les ingèrent
(Nantoumé, 2018). Les performances de croissance des animaux sont avantagées par les saisons
au cours desquelles la disponibilité alimentaire est abondante (Assouma, 2012; Adéossi et al.,
2019). Pour une bonne performance de croissance, de reproduction, de la résistance de
l’organisme et un bon état d’engraissement, la qualité et la quantité de l’alimentation sont les
facteurs majeurs pour y parvenir. Une sous-alimentation des ovins, causée par une diminution
de la quantité d'aliments distribués, ou par un abaissement du niveau énergétique et/ou azoté du
régime alimentaire affecte ces performances précitées. En ce qui concerne la qualité de
l’alimentation, l’utilisation des sous-produits agro-industriels (SPAI) est à même de leur
permettre une meilleure performance de croissance, de ce fait un bon état d’engraissement. Les
animaux dénutris deviennent réceptifs, sensibles aux pathologies avec pour conséquence les
mortalités consécutives. Les jeunes en croissance, les animaux âgés et les femelles gestantes
sont les plus vulnérables.
L’amélioration de l’alimentation est le meilleur moyen pour obtenir, dans un délai relativement
court, un accroissement de la productivité des troupeaux. Selon Zoundi (1994) cité par Drabo
(2011), plus le taux de concentré ou la teneur en énergie de la ration est élevé, plus le gain
moyen quotidien des ovins est élevé.
Chez les moutons, les maladies rencontrées sont des maladies parasitaires et infectieuses. Dans
les élevages des petits ruminants, on observe d’importantes maladies infectieuses classiques
majeures telles que la peste des petits ruminants, la cowdriose, la clavelée, etc. Il faut aussi
souligner la présence de certaines maladies plurifactorielles comme les affections respiratoires
et les infestations par les helminthes. Pour garder les animaux en bon état, il faut éviter qu’ils
puissent s’infester ou s’infecter, dans la mesure où il est impossible d’éviter cela, alors leur
permettre de résister efficacement à l’infestation ou à l’infection. Dans le premier cas, on
Cette étude a été réalisée dans les départements de Zou, des Collines, de l’Ouémé, de Plateau,
du Mono et du Couffo.
Le département de Zou situé au centre du Bénin. Il s'étend sur une superficie totale de 5 243
km2, avec une population de 851 580 habitants en 2013 et une densité de 162 habitants/km2
(INSAE, 2016). Le Zou est peuplé majoritairement des ethnies Fon et apparentés, Yoruba et
Adja. Il est subdivisé en neuf (9) communes : Abomey, Agbangnizoun, Bohicon, Covè, Djida,
Ouinhi, Zangnanado, Za-kpota et Zogbodomey. Il appartient à une zone de plateau. Il y règne
un climat de transition entre le climat subéquatorial et le climat tropical humide du type
soudano-guinéen du Nord-Bénin avec quatre (4) saisons : une grande saison des pluies (mars -
juillet), une petite saison sèche (Août – Septembre), une petite saison des pluies (octobre –
novembre) et une grande saison sèche (décembre – mars). Les températures varient de 22 à
34°C avec une pluviométrie annuelle se situant entre 900 et 1200 mm. Les sols sont des terres
de barre de type ferralitique argilo-sableux fortement dégradés, mais très bien drainés à faible
capacité de rétentions. Profonds et faciles à travailler, ils conviennent à presque toutes les
cultures. On observe également des vertisols et des sols hydromorphes dans les dépressions. La
végétation est dominée par une palmeraie naturelle (Eleaes guineensis) et des graminées, mais
compte quelques lambeaux de forêts classées ou forêts fétiches (INSAE, 2016).
Le département des Collines est situé centre du Bénin et limité au Nord par les départements de
la Donga, du Borgou, au Sud par ceux du Zou et du Plateau. Il couvre une superficie de 13 931
km² avec une population totale de 717 477 habitants en 2013 et une densité de 52 habitants/km2
(INSAE, 2016). Il est constitué de six (6) communes que sont Bantè, Dassa-Zoumè, Glazoué,
Ouèssè, Savalou et Savè. Le département des Collines appartient à la zone de climat soudano-
guinéen à quatre (4) saisons : une saison des pluies principale (mars – juillet), une saison sèche
mineure (août – septembre), une saison des pluies mineure (octobre – novembre) et une saison
sèche principale (décembre – mars). La zone est assez homogène, couvrant une pénéplaine
modelée sur un socle précambien et dominé par des collines de 300m en moyenne d’altitude
(INSAE, 2016).
habitants/km2 (INSAE, 2016). Les ethnies rencontrées dans ce département sont : Adja, Fon et
Mina. Il bénéficie d’un climat de type subéquatorial avec une succession de quatre saisons, une
pluviosité variant entre 850 et 1 160 mm, la température pouvant atteindre 27,9° C, une
humidité relative variant entre 55% et 95% et une insolation annuelle moyenne de 2 024
heures/an (INSAE, 2016).
Le département du Couffo est situé dans le Sud-Ouest de la République du Bénin. Il s’étend sur
une superficie de 2 404 km² et est subdivisé en six (6) communes que sont : Aplahoué,
Djakotomey, Dogbo, Klouékanmè, Lalo, et Toviklin. La population du département du Couffo
au dernier recensement de mai 2013 est estimée à 745 328 habitants avec une densité de 310
habitants/km2 (INSAE, 2016). Il est marqué par le climat de type soudano guinéen à deux
saisons pluvieuses et à deux saisons sèches. La hauteur annuelle de pluie varie entre 800 et
1 200 mm. Dans son ensemble, la zone dispose d’un potentiel assez satisfaisant dans le domaine
de la production agricole (INSAE, 2016).
Le département de l’Ouémé est situé au Sud-Est du Bénin. Il s'étend sur une superficie de 1 281
km2, avec une population de 1 100 404 habitants en 2013 et une densité de 859 habitants/km2
(INSAE, 2016). L’Ouémé est peuplé majoritairement des ethnies Goun, Tori et Yoruba. Il
comprend 9 communes : Adjarra, Adjohoun, Aguégués, Akpro-Missérété, Bonou, Dangbo,
Porto-Novo, Sèmè-Kpodj et Avrankou. Il appartient à la région subéquatoriale ayant un climat
à quatre saisons : une grande saison des pluies (avril - juillet), une petite saison sèche (août –
septembre), une petite saison des pluies (octobre – novembre) et une grande saison sèche
(décembre – mars). Les températures varient peu (25 à 30°C) avec une pluviométrie se situant
entre 900 et 1500 mm. Le département de l’Ouémé est irrigué par le fleuve Ouémé, le lac
Nokoué et la lagune de Porto-Novo avec une végétation variée qui caractérise les zones agro-
écologiques de terre de barre et des pêcheries qui le composent. On y trouve ainsi une végétation
essentiellement anthropique : fourrée, arbustive, dense où dominent le palmier à huile et les
graminées avec quelques reliques forestières par endroits et une savane herbeuse, des prairies,
des formations marécageuses à raphia et quelques mangroves (INSAE, 2016).
Le département du Plateau est situé dans la partie méridionale du Bénin. Le Plateau est compris
entre 7°10'0" Latitude Nord et 2°34'60" Longitude Est et couvre une superficie de 3 264 km²,
soit environ 3% du territoire national pour une population totale de 622 372 habitants (INSAE,
2016). Il comprend cinq (5) communes (Kétou, Pobè, Adja-Ouèrè, Sakété et Ifangni) et l’étude
a été réalisée dans les communes de Pobè, Adja-Ouèrè et Ifangni. Il est caractérisé par un climat
de type soudano-guinéen à deux saisons de pluies avec une hauteur annuelle comprise entre
800 et 1200 mm dans sa partie Ouest et entre 1000 et 1400 mm dans sa partie Est. Les
formations végétales sont la savane arborée/arbustive à dominance Danida oliveri dans la partie
septentrionale du département alors qu’au centre on retrouve la forêt dense semi décidue. La
zone méridionale du département est constituée par un fourré arbustif où dominent palmiers à
huile et graminées. On y retrouve aussi quelques reliques forestières par endroits (INSAE,
2016).
2.2 MATERIEL
La collecte des données a été réalisée auprès des éleveurs de petits ruminants qui pratiquent
l’embouche ovine. Au cours de cette étude, le matériel utilisé était composé d’une fiche
d’enquête qui renferme les informations suivantes :
La méthodologie utilisée dans le cadre de cette étude est celle d’une enquête rétrospective sur
la base d’un questionnaire par entretien avec l’éleveur. Cette enquête a permis de recueillir aussi
bien les informations sur les enquêtés que les élevages d’embouche ovine. Nous avons procédé
dans un premier temps à un échantillonnage avec comme critère de sélection, toute personne
pratiquant l’embouche ovine. Pendant la phase d’enquête proprement dite, les enquêtés ont été
choisi suivant les critères d’accessibilité et leur disponibilité à fournir les informations. Au total,
55 éleveurs (30 dans le Plateau et 25 dans l’Ouémé), 85 éleveurs (64 dans le Couffo et 21 dans
le Mono) et 50 éleveurs (25 dans le Zou et 25 dans le Couffo) qui pratiquent l’embouche ovine
ont été interviewés.
Les données collectées ont été enregistrées dans Excel et analysées avec le logiciel SAS (2013)
et R. La fonction MCA de la librairie FactoMiner de R a été utilisée pour l’Analyse des
Correspondances Multiples (ACM). Les variables prises en compte pour l’Analyse des
Correspondances sont le niveau d’étude, les races élevées, la situation matrimoniale, le mode
d’alimentation, le critère de choix des races à engraisser, les pathologies rencontrées et la
profession des enquêtés. Une classification ascendante hiérarchique (CAH) par la fonction
HCPC de R sur la base des caractéristiques des élevages sur les composantes de l’ACM les plus
significatives. Trois groupes d’emboucheurs ont été identifiés et chaque groupe correspond à
un type d’embouche.
Pour les variables quantitatives, la procédure Proc GLM du SAS a été utilisée pour l’analyse de
variance et le test de F a précisé la significativité du facteur groupe sur les variables considérées.
Pour les variables qualitatives, la procédure Proc FREQ a été utilisée pour calculer les
fréquences et test de chi-carré a précisé la significativité du facteur groupe sur les variables
étudiées. Pour chaque fréquence relative, un intervalle de confiance (IC) à 95% a été calculé
suivant la formule ci-dessous :
ICP 1,96
P(1 P)
N
où P est la fréquence relative et N la taille de l’échantillon.
3. RESULTATS ET DISCUSSION
3.1 RESULTATS
Les trois premiers axes ont été retenus pour interpréter les résultats de l’Analyse des
Composantes Multiples (ACM). Le pourcentage d’inertie totale de ces trois est de 29,31%
(14,38% pour le premier axe, 7,85% pour le deuxième axe et 7,09% pour le troisième axe).
Trois groupes ont été identifiés par la classification hiérarchique ascendante. Le premier axe
sépare les emboucheurs des groupes 1 de ceux du groupe 2. Le deuxième axe oppose les
emboucheurs du groupe 1 et 2 à ceux du groupe 3 (Figure 5). Les groupes étaient répartis
comme suit : le groupe 1 était composé de 63 emboucheurs, le groupe 2 de 60 emboucheurs et
le groupe 3 de 36 emboucheurs.
Le groupe 2 est composé des personnes non scolarisées. Ils pratiquent diverses activités. Ils
achètent les animaux qu’ils utilisent pour l’engraissement. La totalité de ces emboucheurs se
charge elle-même de la commercialisation de leurs animaux. Le marché à bétail est l’endroit le
plus utilisé pour la vente des animaux. Une petite partie des emboucheurs ne s’occupe pas de
l’entretien de l’habitat des animaux.
Le groupe 3 est composé des emboucheurs d’ethnie Nago. Ils pratiquent diverses activités.
L’agriculture est l’apanage de ce groupe. La couleur du pelage est l’un des critères importants
pour le choix des animaux à engraisser. Le prestige et la recherche du profit font partir des
objectifs qui soutendent l’activité d’engraissement. La commercialisation des animaux se fait
par l’emboucheur lui-même dans son élevage. L’entretien de l’habitat des animaux est une
pratique très développée.
Le tableau I présente le profil des élevages enquêtés. Les enquêtes effectuées ont révélé qu’il
existe une diversité significative (p<0,001) d’ethnies d’éleveurs qui pratiquent l’embouche
ovine dans la zone d’étude. Les éleveurs du groupe 1 sont majoritairement Adja (42,86%) et
Fon (36,51%). Outre les Adja (31,67%) et les fon (21,67%), les Sahouè (20,00%) ont été
également rencontrés dans le groupe 2. Par contre, dans le groupe 3 ce sont les Nago (41,67%)
et les Fon (19,44%) qui sont les plus rencontrés. La majorité des personnes enquêtées (81,60
%) était des hommes. La proportion d’hommes dans le groupe 1 (92,31%) et 2 (80,65%) a été
significativement supérieure (p<0,01) à celle du groupe 3 (63,89%). Ces emboucheurs sont pour
la plupart des personnes mariées (92,02%) pratiquant le christianisme (50,92%) et non
scolarisées (35,4%). La proportion de personnes du niveau secondaire dans le groupe 1
(32,31%) et 3 (48,57%) était significativement supérieure (p<0,001) à celle du groupe 2
(12,9%). Par ailleurs, la proportion des éleveurs de religion musulmane dans le groupe 3
(33,33%) était significativement supérieure (p<0,05) à celle des groupes 1 (13,85%). Les
animaux appartiennent surtout au chef de ménage. Les activités exercées par ces emboucheurs
Niveau d'instruction
Non scolarisé 35,4a 7,39 35,94a 11,76 38,71a 12,12 28,57a 14,97 NS
Primaire 6,79c 3,87 7,69a 6,48 6,45a 6,11 5,71a 7,69 NS
Secondaire 28,4a 6,94 32,31a 11,37 12,9b 8,34 48,57a 16,56 ***
Universitaire 12,96b 5,17 13,85a 8,4 11,29a 7,88 14,29a 11,59 NS
Profession
Agriculteur 3,07c 2,65 0,00b 0,00 0,00b 0,00 13,89a 11,30 ***
Eleveur 45,40a 7,64 38,46b 11,83 41,94b 12,28 63,89a 15,69 *
Agro-éleveur 53,99a 7,65 61,54a 11,83 59,68a 12,21 30,56b 15,05 **
Commerçant 14,11b 5,34 6,15b 5,84 14,52b 8,77 27,78a 14,63 *
Artisan 9,82b 4,57 10,77a 7,54 9,68a 7,36 8,33a 9,03 NS
Salarié 12,88b 5,14 13,85a 8,40 9,68a 7,36 16,67a 12,18 NS
Situation matrimoniale
Marié 92,02a 4,16 90,77a 7,04 93,55a 6,11 91,67a 9,03 NS
Veuf 1,23c 1,69 0,00a 0,00 3,23a 4,40 0,00a 0,00 NS
Célibataire 9,00b 4,39 7,69a 6,48 1,61a 3,13 8,33a 9,03 NS
* : p˂0,05 ; ** : p˂0,01 ; *** : p˂0,001 ; N : Effectif ; NS : Non significatif ; IC : Intervalle de Confiance. % : Pourcentage. Les pourcentages de la même
ligne suivis des lettres différentes diffèrent significativement au seuil de 5% (pour la comparaison entre groupes) ; Les pourcentages intra-classe sur une
même colonne suivis de lettres différentes diffèrent significativement au seuil de 5% (pour le pourcentage général)
Le tableau II présente le mode d’élevage, les races utilisées. Les races ovines utilisées pour
l’embouche sont la race Djallonké, la race sahélienne et les produits issus du croisement de ces
deux races. La race ovine la plus rencontrée chez les emboucheurs était la race Djallonké
(77,30%) suivie des produits issus du croisement de ces deux races (52,15%) et de la race
sahélienne (42,33%). La race Djallonké était plus élevée (p<0,05) dans les groupes 2 et 3 que
dans le groupe 1. Par contre, les éleveurs du groupe 1 (67,69%) détenaient plus (p<0,05) les
ovins sahéliens que les éleveurs du groupe 2 (35,48%). La majorité des enquêtés constituent
leur cheptel par achat (76,07%) dans les marchés à bétail auprès des commerçants et à partir de
leur propre troupeau (61,96%). Le sexe préféré par la majorité des enquêté était le mâle entier.
Cependant, 20,86 % des emboucheurs utilisent les ovins femelles. La proportion des
emboucheurs qui utilise les ovins femelles dans le groupe 1 et 3 a été significativement
supérieure (p<0,05) à celle du groupe 2. L’utilisation des mâles castrés a été rencontrée
uniquement chez quelques éleveurs du groupe 2 (1,61%).
* : p˂0,05 ; ** : p˂0,01 ; ; N : Effectif ; NS : Non significatif ; IC : Intervalle de Confiance. % : Pourcentage. Les pourcentages de la même ligne suivies des
lettres différentes diffèrent significativement au seuil de 5% (pour la comparaison entre groupes) ; Les pourcentages intra-classe sur une même colonne suivis
de lettres différentes diffèrent significativement au seuil de 5% (pour le pourcentage général)
Le tableau III présente les critères de choix et objectifs de production des animaux à
l’embouche. Les critères de choix des animaux à l’engraissement étaient le sexe (98,16%) et la
couleur du pelage (32,52%). Le sexe a été beaucoup plus utilisé (p<0,05) par les emboucheurs.
Le sexe mâle était le plus préféré par tous les emboucheurs. Par ailleurs, 19,63% des éleveurs
ont notifié une préférence pour le sexe femelle. La proportion des emboucheurs utilisant les
ovins femelles dans le groupe 1 (29,23%) a été significativement supérieure (p<0,05) à celle du
groupe 2 (11,29%). La proportion des emboucheurs qui prennent en compte la couleur du
pelage de l’animal dans le groupe 3 (97,22%) a été significativement supérieure (p<0,05) à celle
du groupe 1 (10,77%) et 2 (17,74%). Les couleurs les plus rencontrées étaient la couleur blanche
(31,90%) et la couleur pie-noir (16,56%). La proportion des emboucheurs qui utilise ces deux
couleurs dans le groupe 3 a été significativement supérieure (p<0,001) à celle du groupe 1 et 2.
Cependant, la couleur grise a été utilisée par certains éleveurs (36,11%) du groupe 3 et par une
minorité (1,54%) du groupe 1. Aucun éleveur du groupe 2 n’utilise cette couleur. Le but visé à
la fin de l’engraissement était beaucoup plus la vente (88,61%) et la production de viande
(10,13%). Les proportions des enquêtés qui produisent pour la vente au sein des groupes 2
(98,31%) et 3 (94,44%) ont été significativement supérieures (p<0,001) à celle du groupe 1
(76,19%). La production de viande est plus développée dans le groupe 1 (23,81%) que dans le
groupe 2 (1,69%). Aucun éleveur du groupe 3 n'a signalé cet objectif. En dehors de la vente et
la production de viande, certains emboucheurs du groupe 3 (2,78%) ont notifié qu’ils font cette
activité pour le prestige et le profit.
* : p˂0,05 ; *** : p˂0,001 ; N : Effectif ; NS : Non significatif ; IC : Intervalle de Confiance. % : Pourcentage. Les pourcentages de la même ligne suivies des
lettres différentes diffèrent significativement au seuil de 5% (pour la comparaison entre groupes) ; Les pourcentages intra-classe sur une même colonne suivis
de lettres différentes diffèrent significativement au seuil de 5% (pour le pourcentage général)
Pour lutter contre l’émergence des pathologies dans les élevages, la majorité des emboucheurs
(95,09%) ont mis en place des plans de prophylaxie au sein de l’atelier d’embouche. Le plan de
prophylaxie mis en place par les enquêtés était basé spécialement sur la prophylaxie médicale,
la prophylaxie sanitaire et l’association des deux méthodes. Une différence significative
(p<0,001) a été obtenue pour l’utilisation de ces méthodes entre les différents groupes. La
proportion des éleveurs qui utilise la prophylaxie médicale et la prophylaxie sanitaire dans le
groupe 1 et 3 a été significativement supérieure (p<0,05) à celle du groupe 2. Les éleveurs font
la vaccination aux animaux pour la prévention contre la peste des petits ruminants. Les vaccins
utilisés étaient le capripestovax (85,96%) et ovi-peste (14,04%). Le capripestovax a été plus
signalé par les éleveurs enquêtés (p<0,05). La proportion des éleveurs qui utilise le
capripestovax dans le groupe 1 et 2 a été significativement supérieure (p<0,001) à celle du
groupe 3. Malgré les plans de prophylaxie, les emboucheurs (96,32%) rencontrent certaines
pathologies dans leur élevage. Les maladies majoritairement rencontrées dans les élevages sont
la gale (69,33%), la toux (41,10%), le jetage (47,69%) et les maladies gastro-intestinales
(79,14%). La toux n’a pas été observée au sein du groupe 3. Certains éleveurs (11,66%) ont
également signalé des cas de trypanosomiase dans leurs élevages. Les pathologies telles que le
piétin, les mammites et les septicémies ont été signalées uniquement par les emboucheurs du
groupe 1. La majorité des éleveurs (91,93%) traite les animaux malades et font un nettoyage
périodique (95,03%) des habitats des animaux. La proportion des éleveurs qui nettoie les
habitats dans le groupe 1 et 3 a été significativement supérieure (p<0,05) à celle du groupe 2.
3.2 DISCUSSION
L’embouche ovine est majoritairement pratiquée par les hommes comme rapporté par Orou
Yérima (2021), dans les élevages de mouton dans la commune de Bembèrèkè et Aloué (2021)
dans les départements du Mono et Couffo. Cette situation pourrait s’expliquer par le fait que
les hommes sont généralement les propriétaires des animaux. Le même constat a été fait au
Niger (Sani et al., 2021) et au Burkina (Sanon et al., 2020). Par contre, au Mali, les femmes
sont majoritaires dans l’embouche ovine (Sanogo et al., 2020). Les résultats des travaux réalisés
par Kaboré et al. (2020) au Sénégal ont montré une quasi-présence égalitaire d’hommes et de
femmes dans l’activité d’élevage de mouton. La majorité des enquêtés sont des personnes
scolarisées. Le même constat a été fait dans les départements de l’Ouémé et du Plateau par
Sogbossi (2018), dans les départements du Mono et du Couffo par Aloué (2021). En revanche,
ces résultats s’opposent à ceux de Siegmund-Schultze et Rischkowsky (2001) qui ont montré
dans leurs études réalisées à Bobo-Dioulasso et à Maradi que les éleveurs d’embouche ont un
niveau scolaire faible.
La race Djallonké, la race Sahélienne et les métis sont les races utilisées, car ce sont ces trois
races qui sont disponibles au Bénin et dans notre zone d’étude (Youssao, 2015). La race
Sahélienne est utilisée par les emboucheurs des trois groupes. Par contre, la race Djallonké est
majoritairement utilisée par les groupes 2 et 3. Contrairement aux résultats d’Assouma dans
son étude réalisée à Parakou en 2012, la race Sahélienne est la race la plus rencontrée dans les
ateliers d’embouche ovine des éleveurs de la ville de Parakou. La proportion des mâles entiers
(98,77%) élevée est due au fait que sur le marché la demande des mâles est plus forte. Ceci
s’expliquerait par le fait que plusieurs rituels de sacrifices de moutons ainsi que la fête de
Tabaski, recommandent l’utilisation des béliers. Par contre les femelles sont utilisées souvent
pour la reproduction. Les mêmes observations ont été déjà faites par (Assouma, 2012) dans son
étude sur l’embouche ovine dans la ville de Parakou. Les emboucheurs rencontrés ont affirmé
qu’ils avaient constitué leurs troupeaux par achat d’animaux et par les animaux de leur élevage.
La couleur du pelage et le sexe sont les critères de choix des animaux à emboucher par nos
enquêtés. Il faut noter que le choix des races des animaux à engraisser est lié aux exigences du
marché. Ces critères sont similaires à ceux rapportés par Sanon et al. (2014) et Sogbossi (2018).
La couleur du pelage préféré par la majorité des éleveurs de notre étude est la couleur blanche.
C’est le choix préférentiel à l’occasion de la Tabaski et de ce fait les animaux ayant cette couleur
coûtent plus chers. Cette robe est aussi notifiée comme robe de préférence des acheteurs en
Ethiopie et au Burkina-Faso (Terefe et al. 2012; Kisito et al., 2017; Zorma et al., 2017; Kenfo
et al., 2019).
Les animaux qui ont le pelage noir sont rarement utilisés, car elle est en défaveur de la valeur
marchande. Cette observation confirme les affirmations faites par Dezly (2016). Le sexe
représente le critère de choix couramment utilisé par les emboucheurs de notre étude. Ce choix
serait dû au fait que le sexe influence fortement les performances d’engraissement et les
caractéristiques de la carcasse. Les mâles entiers sont les animaux les plus utilisés en embouche
intensive commerciale à cause de leurs performances de croissance et leurs qualités bouchères,
nettement supérieures à celles des mâles castrés et des femelles. Ces observations vont dans le
même sens que celles de Sogbossi (2018) dans son étude au dans les départements de l’Ouémé
et du Plateau. L’objectif de production des animaux était la vente pour la majorité des éleveurs
enquêtés. La même observation est faite par Sani et al. (2021) dans leur étude qui révèle que
l’embouche ovine est une activité faisant l’objet de spéculations commerciales.
La plupart des éleveurs enquêtés disposent d’un habitat de type traditionnel comme l’a rapporté
Aloué (2021). Ce qui s’explique par le système d’élevage dans la mesure ou l’embouche ovine
nécessité la stabulation des animaux. Par contre, lors de l’étude réalisée par Ouédraogo (2016)
dans la province de Yatengan au Burkina, l’absence d’infrastructures d'élevage a été remarquée.
Le fourrage est le principal aliment donné aux animaux par les emboucheurs des trois groupes,
car ces animaux sont des ruminants dont l’alimentation de base est le fourrage. En dehors des
fourrages, les résidus de récolte, les résidus de cuisine et les sous-produits agro-alimentaires
sont aussi utilisés pour assurer l’alimentation des animaux. Les mêmes types d’observations
ont été faits par Sogbossi (2018). Nos résultats corroborent aussi ceux obtenus lors des travaux
réalisés au Togo par Dewa Kassa et al. (2021) et au Niger par Maman et al. (2017). La majorité
des emboucheurs nourrissent au moins deux fois par jour les animaux. Cette pratique est liée à
la particularité de l’embouche qui ne permet pas la divagation des animaux. Les animaux étant
en stabulation, leur alimentation est entièrement assurée par l’éleveur. La majorité des
personnes enquêtées abreuvent les animaux. La fréquence de distribution varie entre 1 à 3 fois
par jour. Le même constat a été rapporté par Ouédraogo (2016) au Burkina Faso.
La majorité des emboucheurs ont mis en place des plans de prophylaxie au sein des ateliers
d’embouche pour lutter contre l’émergence des pathologies dans les élevages. Les éleveurs
enquêtés dans notre milieu d’étude déparasitent leurs animaux. Aussi, ils font le nettoyage et la
désinfection des logements. D’autres appliquent la prophylaxie médicale en vaccinant leurs
animaux pour leur conférer une immunité. Ces mesures sont prises dans le but d’éviter
l’introduction et la propagation des maladies dans les élevages. Ces résultats concordent avec
ceux obtenus par Aloue (2021) dans son étude au Bénin et Sanon (2020) au Burkina Faso. La
gâle, la toux, le jetage, la gastro-entérite, la trypanosomiase, le piétin, l’anorexie, la septicémie
et les mammites sont les affections les plus rencontrées dans les élevages. Les proportions des
emboucheurs qui ont été confrontés à la gâle, la toux, le jetage et la gastro- entérite sont élevées.
Par contre, les pourcentages de la trypanosomiase, du piétin, de l’anorexie et des mammites
sont faibles. La présence de ces affections dans les élevages indiquerait que les mesures de
sécurité ne sont pas assez bien suivies. La même observation a été faite par Kaboré et al. (2020)
au Sénégal.
Le traitement est réalisé par le propriétaire lui-même dans la plupart des cas. Ce résultat est
contraire à celui obtenu par Assouma (2012) qui indique que le traitement des animaux se fait
par le vétérinaire. Les pathologies notifiées par les éleveurs sont bien présentes dans les
élevages du Bénin, mais leur persistance dans l’élevage est due aux insuffisances constatées
dans le suivi des pathologies. L’insuffisance capitale est le traitement des pathologies par les
éleveurs qui n’ont aucune notion en santé animale.
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
L’étude sur la caractérisation de l’embouche ovine au Sud Bénin a permis de dégager trois
groupes d’éleveurs en fonction des pratiques d’élevage. L’embouche ovine est l’apanage des
hommes, elle est pratiquée majoritairement par les Adja et les Fon dans les groupes 1 et 2 et
par les Nago et les Fon dans le groupe 3. On observe une diversité d’activité pratiquée par les
emboucheurs dont la plus importante est l’agro-élevage. Les éleveurs rencontrés dans notre
étude sont en majorité de confession chrétienne et non scolarisés. Les races utilisées pour
l’embouche ovine dans notre étude sont la race Djallonké, la race Sahélienne et les produits
issus du croisement entre ces deux races. La plupart des éleveurs utilisent le mâle entier pour
l’embouche. Les éleveurs achètent ou utilisent les animaux de leur élevage pour l’embouche.
La couleur du pelage et le sexe sont les principaux critères de choix des animaux à engraisser.
Pour les éleveurs des trois groupes, le but premier de l’embouche ovine est la vente, ensuite la
production de la viande. Les habitats rencontrés dans les élevages sont en majorité de type
traditionnel. Presque la totalité des emboucheurs utilise les fourrages, les résidus de récolte et
les sous-produits agro-alimentaires pour l’alimentation des animaux. La fréquence de
distribution varie entre 1 à 3 fois par jour. La commercialisation des animaux se fait sur le lieu
de production par les éleveurs eux-mêmes. Les éleveurs enquêtés des trois groupes ont observé
au moins une fois la présence de pathologie avec différents signes dans leurs ateliers
d’embouche. La majorité des éleveurs enquêtés dans les trois groupes dispose d’un plan de
prophylaxie qui comporte le déparasitage et vaccination des animaux. Le traitement de ces
animaux malades se fait par les éleveurs eux-mêmes dans notre zone d’étude.
faire des formations pour les éleveurs afin d’améliorer la technicité dans les élevages ;
aménager et faire une bonne gestion des pâturages naturels avec création de prairies
permanentes et mise en valeur des parcours ;
créer un réseau des éleveurs d’embouche ovine pour une plus grande facilité des
approvisionnements (animaux, aliments, produits vétérinaires, etc.) et une meilleure
maîtrise du marché.
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2.2 MATERIEL....................................................................................................................... 19
2.3 METHODES D’ENQUETE ............................................................................................. 19
3. RESULTATS ET DISCUSSION ........................................................................................ 22
3.1 RESULTATS .................................................................................................................... 22
3.1.1 Typologie de l’embouche ovine au Sud-Bénin ............................................................ 22
3.1.2 Profil des éleveurs enquêtés ......................................................................................... 23
3.1.3 Mode d’élevage, races élevées et mode de constitution du cheptel ............................. 27
3.1.4 Critère de choix et objectifs de production des animaux à l’embouche ....................... 29
3.1.5 Habitat, alimentation et commercialisation des animaux à l’embouche ...................... 31
3.1.6 Suivi sanitaire et pathologies rencontrées .................................................................... 33
3.2 DISCUSSION ................................................................................................................... 35
3.2.1 Profil des éleveurs enquêtés ......................................................................................... 35
3.2.2 Mode d’élevage, race élevée et mode de constitution du cheptel ................................ 35
3.2.3 Critère de choix et objectif de production des animaux d’embouche .......................... 35
3.2.4 Habitat, alimentation et commercialisation des animaux à l’embouche ...................... 36
3.2.5 Suivi sanitaire et pathologies rencontrées .................................................................... 37
CONCLUSION ET SUGGESTIONS ...................................................................................... 38
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................. 39
TABLE DES MATIERES ....................................................................................................... 44
ANNEXES ............................................................................................................................... 46
ANNEXES
FICHE D’ENQUETE
Artisan
Salarié
Autres (préciser)
………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………
Situation matrimoniale : Marié(e) Divorcé(e) Veuf (ve)
Célibataire
Quelle est la provenance des animaux que vous utilisez pour l’embouche
ovine ?....................…………………………………
Quelle est le mode de constitution du cheptel à engraisser ?
Propre Elevage Achat
Quel est l’effectif moyen d’animaux que vous utilisez pour l’embouche
ovine ?.......................
Quelle est la durée d’engraissement des animaux ?
(jours).........................................................
Quand commencez-vous
l’embouche ?.......................................................................................
Quelles sont les critères de choix des animaux à engraissés ?
Âge Poids Couleur du pelage Sexe
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………
Quelle est la fréquence de distribution de l’aliment :
En cas de pharmacopée :