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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE
LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI
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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI
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DEPARTEMENT DE PRODUCTION ET SANTE ANIMALES
RAPPORT DE FIN DE
FORMATION
Pour l’obtention du diplôme de licence professionnelle en Production et Santé
Animales
THEME
Facteurs de risque associés à la propagation d’Influenza Aviaire
Hautement Pathogène dans les foyers de Tohouè, Kpanroun au Bénin
Réalisé par :
Superviseur Co-Superviseur
Dr. Cyrille Kadoéito BOKO Dr. AKPO Yao
Maître de Conférences des Universités (CAMES) Maître de Conférences des Universités (CAMES)
Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC Enseignant-Chercheur à la FA/UP
DIRECTEUR
Prof. ALITONOU Guy ALAIN
Professeur Titulaire des Universités (CAMES)
Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC
DIRECTEUR ADJOINT
CHEF DE DEPARTEMENT
Dr. SALIFOU F.A. Chakirath.
Maître-Assistant des Universités (CAMES)
Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC
Au président du jury, pour avoir accepté présider mon jury malgré ses nombreuses
occupations ;
Aux membres du jury, pour avoir accepté juger ce travail et d’y apporter leurs
critiques constructives malgré leurs multiples occupations.
Liste des abréviations et des sigles
La grippe (ou influenza) est une maladie infectieuse fréquente et contagieuse causée par tous
virus à ARN de la famille des Orthomyxoviridae (myxovirus influenza A, B et C), touchant
les oiseaux et certains mammifères dont l’être humain (TOUATI., 2008). L’influenza aviaire
est une infection de la volaille causée par tout virus de l’influenza A qui a un indice de
pathogénicité intraveineuse chez les poulets de 6 semaines supérieur à 1,2 ou toutes
infections par des virus de l’influenza A du sous-type H5 ou H7 par lequel le séquençage du
nucléotides a démontré la présence de multiples acides aminés basiques au site de
l’hémagglutinine (Ilaria et al., 2010). Elle est généralement asymptomatique chez les oiseaux
sauvages mais peut devenir fortement contagieuse et entrainer une mortalité extrême élevé
dans les élevages industriels de poulets et de dindes. Elle affecte aussi d’autres espèces
animales comme le porc et d’autres mammifères dont l’homme. C’est une pathologie de la
reproduction caractérisée par l’apparition brutale, de graves symptômes et une évolution
rapide vers la mort dont le taux de mortalité peut atteindre les 100%. La première souche
virale de grippe aviaire de type A (H5N1) hautement pathogène a été identifiée en décembre
2003 dans des élevages avicoles en République de Corée et signalée à l’OIE (Organisation
Mondiale de la Santé Animale). De nombreux autres foyers aviaires causés par ce virus ont
été depuis identifiés dans plusieurs pays d’Asie, d’Europe et d’Afrique. Le Bénin a confirmé
la présence du virus H5N1 de la grippe aviaire dans deux foyers découverts le 04 décembre
2007 dans la commune d’Adjarra (à une dizaine de kilomètres de Porto Novo) et à Akakpa
(Cotonou) dans l’enceinte de la Direction de l’Elevage (Sagbo., 2008). L’information a été
livrée sur la chaîne de télévision de l’Office de Radiodiffusion et Télévision de Bénin
(ORTB) par le Ministre de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche d’entre temps, Roger
Dovonou. Les résultats de tests effectués par un laboratoire italien ont confirmé le 14
décembre 2007, les soupçons des autorités béninoises. Quelques trois cents volailles ont été
abattues par la Direction de l’Elevage, dès la découverte de ces cas de grippe aviaire. Malgré
ces nombreuses actions de ( nouveau cas ont été détecté comme celui de de l’épidémie de
grippe aviaire dans l’exploitation avicole dans les arrondissements de Tohoue et de Kpanrou )
De nouveaux foyers sont apparus en Aout 2021 dans l’exploitation avicole dans les
arrondissements de Tohoue et de Kpanrou, situées respectivement dans les communes de
Sème-podji et d’Abomey-Calavi qui est a été à la base d’une forte mortalité de volaille. C’est
dans l’optique de connaître les facteurs favorisants l’émergence de la grippe aviaire dans les
communes de d’Abomey-Calavi et de Sèmè-Kpodji que nous avons choisis pour notre stage
de fin de formation pour l’obtention du diplôme de licence Professionnelle en Production et
Santé Animales de mener une enquête afin d’étudier les facteurs de risque de la Grippe
aviaire dans ces communes.
Ce travail comporte trois parties :
une première partie qui présente le cadre de formation constitué du cadre
institutionnel qui est l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) et le cadre de
stage qui est le Complexe Clinique Pharmacie Vétérinaire (CCLPV) ;
une deuxième partie consacrée à la présentation du déroulement du stage, les objectifs
du stage et les divers travaux effectués
une troisième partie pour l’étude de thème ou de cas ; à ce niveau, il s’agit de
présenter les résultats issus de l’évaluation des facteurs de risque de la Grippe aviaire.
1.1. CONTEXTE DU STAGE
L’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) créée par le décret n°-2002-551 du 16
Décembre 2002, est l’un des établissements publics d’enseignement supérieur qui offre des
formations techniques et professionnelles. Elle fait partie de l’Université d’Abomey-Calavi
(UAC). Cette dernière est devenue une grande école dotée d’une autonomie financière et d’un
règlement pédagogique par Arrêté Rectoral n°-81-10/ /SG/VR-AAIP/SEOU du 31 décembre
2010. Ceci s’est réalisé grâce au nouveau décret n°2005-078 du 25 février 2005 portant
création, attributions, organisation et fonctionnement de l’EPAC. Les domaines de
compétences de l’EPAC couvrent onze (11) Départements d’enseignements organisés en
deux secteurs clés : le secteur industriel et le secteur biologique. Le secteur industriel est
composé de sept (07) Départements que sont le Génie Civil, le Génie Electrique, le Génie
Informatique et Télécommunication, le Génie Mécanique et Energétique, le Génie
Biomédical et Maintenance Hospitalière, le Génie de Technologie Alimentaire et le Génie
Chimique et Procédés. Le secteur biologique est composé de quatre (04) Départements à
savoir la Production et Santé Animales, le Génie d’Imagerie Médicale et de Radiobiologie, le
Génie de la Biologie Humaine et l’Aménagement et Protection de l’Environnement. De
nouveaux départements ont été créés. Il s’agit du Département des Sciences Fondamentales et
du Département des Langues. Depuis l’année académique 2005-2006, des formations en
Licence et Master ont été instaurées dans le secteur biologique de l’EPAC et ceci s’inscrit
dans le cadre de la professionnalisation de l’Enseignement Supérieur. Ces formations se
renforcent aujourd’hui avec les réformes du système Licence-Master-Doctorat (LMD) en
cours au sein du Réseau pour l’Excellence de l’Enseignement Supérieur en Afrique de
l’Ouest (REESAO). La formation en Licence Professionnelle est répartie en six (06)
semestres dont cinq (05) sont destinés aux cours théoriques et aux travaux pratiques et un
(01) semestre réservé aux stages en entreprise et aux travaux de fin de formation. Au cours de
la formation académique, des stages d’un (01) mois sont organisés pendant les vacances
universitaires. La formation en Master Professionnel à l’EPAC dure deux ans après la licence
professionnelle. Elle est répartie en quatre (04) semestres dont trois (03) sont destinés aux
cours théoriques, aux travaux pratiques et stages en entreprise. Le dernier est dédié aux
travaux de fin de formation. Dans le cadre de notre stage de troisième année devant nous
conduire à l’obtention du Grade de Licence Professionnelle au Département de Production et
Santé Animales de l’EPAC, nous avons choisi l’Unité de Recherche sur les Maladies
Transmissibles (URMaT) associée au Complexe Clinique Laboratoire Pharmacie Vétérinaire
(CCLPV), du Département de la Production et Santé Animales afin de renforcer nos
connaissances théoriques acquises au cours des trois dernières années de formation. Ce stage
s’est déroulé du 14 Avril au 03 Juillet 2020.
Forces et opportunités
L’URMaT est conduite par un personnel dynamique et qualifié qui assure sa bonne marche.
Cette unité de recherche, à travers son responsable, s’est dotée de deux bâtiments. Le
premier, destiné à la biologie moléculaire, à la microbiologie, à l’immunologie et
aux pathologies infectieuses, est équipé de matériels et de consommables dont les principaux
sont: trois (03) étuves, deux (02) spectrophotomètres, deux (02) autoclaves, un (01) bain-
marie, quatre (04) centrifugeuses, un (01) four à micro-onde, deux (02) microscopes
photoniques (Olympus), deux (02) microscopes stéréoscopiques, un (01) STO mâcheur,
une (01) hotte à flux laminaire, une (01) balance électronique, un (01) agitateur de type
vortex, quatre (04) réfrigérateurs, un (01) congélateur, deux (02) ordinateurs de bureaux, un
(01) ordinateur portatif, deux (02) thermocycleurs, un (01) dispositif pour l’électrophorèse en
gel d’agarose, des consommables pour la parasitologie, la microbiologie, la biologie
moléculaire et des ouvrages didactiques et de recherche (collections d’articles). Le
deuxième bâtiment mis en service en Mai 2015, dispose d’un (01) laboratoire en acarologie,
d’une (01) étable, d’une (01) salle polyvalente et des bureaux pour les assistants. En plus de
ces équipements, l’URMaT dispose d’une connexion WIFI internet qui facilite l’accès à
l’internet aux différents membres de l’Unité. Les recherches dans cette unité se font en
partenariat avec le Laboratoire d’Etude et de Recherche en Chimie Appliquée (LERCA), le
Centre International de Recherche et Développement sur l’Elevage en zone Subhumide
(CIRDES) basé au Burkina-Faso, la Faculté de Médecine Vétérinaire de Liège (Belgique),
l’Institut de Médecine Tropicale Prince Léopold d’Anvers (Belgique) et de l’Ecole
Vétérinaire de Lyon (France).
Faiblesses
Au nombre des faiblesses, nous notons :
Le manque du matériel d’extraction des huiles essentielles ;
Le manque d’une unité d’application des résultats de recherche issus du laboratoire ;
L’inexistence d’un forage et d’un groupe électrogène pour l’alimentation du
laboratoire en cas de coupure d’eau et d’électricité ;
Le manque de personnelle pour l’entretien des objets utilisés dans les laboratoires.
Forces
Le CCLPV dispose d’un certain nombre d’atouts. Nous pouvons citer : un personnel
qualifié ; une bonne collaboration au sein du personnel ; de nombreuses expériences acquises
à l’intérieur comme à l’extérieur du territoire du pays ; un équipement adéquat pour les
interventions en clinique et au laboratoire ; la qualité des services rendus et l’offre des stages
pratiques aux étudiants en fin de formation.
Faiblesses
Bien que le CCLPV dispose d’un grand nombre d’atout, on y relève cependant quelques
faiblesses. Parmi celles-ci, on peut mentionner l’insuffisance d’un certain nombre de matériel
pour la recherche bactériologique ; l’étroitesse des locaux de la clinique ; l’inexistence de
locaux d’hospitalisation pour prendre en charge certains cas critiques de maladie ; l’absence
d’un groupe électrogène pour alimenter le complexe en cas de coupure de courant électrique,
le manque d’eau et la détérioration de certains matériels et appareils de laboratoire.
2-1- OBJECTIFS DU STAGE
L’objectif général de notre stage de fin de formation pour l’obtention du diplôme de Licence
Professionnelle en Production et Santé Animales est de renforcer nos capacités dans le
domaine de la production et de la santé animales à travers la validation des connaissances
théoriques reçues au cours par des connaissances pratiques. De façon spécifique, ce stage
nous a permis d’avoir une approche pratique dans le domaine de la Santé Animale
notamment en microbiologie, d’acquérir des techniques professionnelles et d’être
opérationnel pour le marché du travail.
Microorganismes
Nature Milieux de culture Aspect d’identification
recherchés
2-2-1-3- Détection des gènes de virulence des souches de Eschérichia coli par la
technique de PCR
La PCR, Polymerase Chain Reaction ou Réaction en Chaine de l’enzyme Polymérase est une
réaction biochimique de synthèse d’ADN réalisée in vitro et de manière répétée, permettant
de sélectionner puis d’amplifier en grande quantité un fragment d’ADN particulier à partir
d’une matrice d’ADN qui contient ce fragment.
L’une des activités menées à l’URMaT, a été de détecter la présence des gènes de virulence
dans des souches de Escherichia coli par la technique de la PCR. Elle s’est faite en quatre
(04) étapes : l’extraction de l’ADN des souches de Escherichia coli, la réalisation de la PCR,
l’électrophorèse et la révélation.
o Extraction de l’ADN
L'ADN des souches de Eschérichia coli a été obtenu à l'aide du kit d'extraction Quick-
DNATM Miniprep. Au préalable des suspensions microbiennes ont été préparées en délayant
une colonie microbienne jeune de 24h dans 400 µl d’eau distillée stérile. Ensuite 500 µl du
tampon de lyse ont été ajouté à la suspension microbienne puis le mélange obtenu a été
vortexé pendant 6 secondes et laissé reposer à température ambiante pendant 10min. Le
mélange a été par la suite transféré dans une colonne d’extraction munie d’un tube collecteur
puis centrifugé pendant une minute. Le tube de collecte a été jeté avec son contenu. Et la
colonne d’extraction a été transféré dans un nouveau tube de prélèvement en y ajoutant 200
ul de tampon de prélavage AND puis centrifuger pendant une minute. 500 µl du tampon de
lavage g-ADNA a été ajouté dans la colonne d’extraction puis centrifugé pendant une minute.
La colonne d’extraction a eté mis dans un tube propre à laquelle on a ajouté 50 µl de tampon
d'élution d'ADN et incubé 5 minutes à température ambiante, puis centrifugé à vitesse
maximale pendant 30 secondes pour éluer l'ADN. L’ADN a été ainsi recueilli.
o Réalisation de la PCR
Le mélange réactionnel est composé du master Mix, des amorces forword et reverse, du free
water et de l’ADN. Le mélange a été effectué dans des tubes de Eppendorf. Au total, quatre
paires d’amorces spécifiques censées amplifier chacun un gène, ont été utilisées. Ces gènes
sont : EAE STX I STX II HILA. La PCR a été réalisée en simplex (une seule paire d’amorce
par mélange réactionnel) dans les conditions spécifiques indiquées pour chaque paire
d’amorce. Les tubes Eppendorf contenant le mélange ont été introduits dans le thermocycleur
pour l’amplification. Une fois au thermocycleur, le mélange réactionnel est soumis à une
dénaturation initiale suivie de plusieurs cycles successifs de dénaturation, d’hybridation et
d’élongation qui s’achèvent par une élongation finale.
o Electrophorèse
Les produits de la PCR ont subi une migration sur gel d’agarose à 1%. En effet, après
dissolution de la poudre d’agarose (1g) dans du Tris-Borate-EDTA (TBE) (100 ml), le
mélange a été chauffé dans un four à microonde pour faciliter la dissolution complète de la
poudre. 5 µL du bromure d’ethiluin (BET) ont été ajoutés au mélange qui a été coulé dans un
moule après homogénéisation. Après solidification du gel, nous l’avons déposé dans une cuve
à Électrophorèse recouverte de TBE. Après avoir placé les électrodes, nous avons branché la
cuve puis programmé le champ électrique ainsi que la durée de migration. La migration a été
réalisée à 80 V pendant 20 à 25 min. Enfin après migration les bandes d'amplification ont été
visualisées sous lampe UV.
Figure 1: Bac à gel muni de Figure 2: Sy
peigne
3-2-2- Historique
En décembre 2003, une souche virale de grippe aviaire de type A (H5N1) hautement
pathogène a été identifiée dans des élevages avicoles en République de Corée et signalée à
l'OIE (Organisation Mondiale de la Santé Animale). De nombreux autres foyers aviaires
causés par ce virus ont été depuis identifiés dans plusieurs pays d'Asie, d’Europe et
d’Afrique. Cette épizootie a été à l'origine de plusieurs centaines de morts d’hommes (Moins
de 215 cas en fin décembre 2007 depuis son avènement) (Sagbo., 2008).
3-2-4- Pathogénie
L’hémagglutinine virale, qui constitue un déterminant majeur de la virulence, joue plusieurs
rôles : attachement au récepteur cellulaire, fusion membranaire et pénétration du virus dans la
cellule. Pour que ses fonctions soient effectives, l’hémagglutinine doit être clivée par des
protéases cellulaires, sinon les virions produits ne sont pas infectieux et le cycle viral s’arrête.
Chez les virus influenza aviaire, plusieurs mécanismes d’acquisition de la virulence ont été
décrits. Parmi ceux-ci, la séquence du site de clivage de l’hémagglutinine constitue un critère
officiel d’évaluation de la virulence des souches de types H5 et H7.
L’hémagglutinine des souches avirulentes ou modérément pathogènes ne contient qu’un
seul résidu basique (arginine) au niveau du site de clivage de la molécule. Ce motif n’est
reconnu et la protéine n’est clivée que par des enzymes cellulaires de type trypsine présentes
dans un nombre restreint de cellules limitées aux tractus respiratoire et digestif. C’est
pourquoi, on vivo, l’infection par des virus avirulents ou modérément pathogène reste limitée
aux sphères précitées. En revanche, l’hémogglutinine des souches virulentes présente des
acides aminés basiques répétés au niveau du site de clivage. Ces motifs sont reconnus par des
protéases de type furine présentes dans un grand nombre de cellules, ce qui explique, in vivo,
la capacité de cette catégorie de virus à se disséminer et de multiplier dans tous les organes et
tissus de l’organisme, produisant des nécroses, une maladies systémiques et la mort de
l’oiseau.
Les sous types H5, H7 et H9 peuvent être pathogènes pour l’homme mais on ne peut pas
exclure que d’autres sous types soient également pathogène, ce mécanisme de virulence des
virus influenza aviaire chez l’homme ne sont pas clairement établis. Concernant la sensibilité
des pigeons au virus influenza aviaire, des infections expérimentales ont prouvées la
résistance ou une sensibilité minimale du pigeons envers un virus IAFP ou IAHP
(FAROUGOU., 2008).
3-2-5- Symptômes
Ils sont peu spécifiques et par exemple proches de ceux de la maladie de Newcastle (Tema.,
2007). Si l'infection n'est pas totalement asymptomatique, dans le cas d'une influenza «
faiblement pathogène », avec des variantes selon la souche virale et le degré de résistance
immunitaire des oiseaux infectés, les symptômes sont chez la volaille des comportements
généraux modifiés (« frilosité, tassement des oiseaux, dépression, sous-consommation
d’aliment et d’eau de boisson, plumage ébouriffé »), des troubles respiratoires (larmoiement,
écoulement nasal, sinus infra-orbitaires gonflés, toux, râles plus ou moins sévères, pouvant
parfois conduire à une suffocation mortelle). Des diarrhées sont possibles. Les pondeuses
voient leur productivité chuter brutalement (de 5-20 % pour les poules, 30- 80 % pour les
dindes, et le nombre d’œufs malformés ou décolorés augmente) (Tema., 2007).
Les souches FP (faiblement pathogènes) tuent de 2 à 3 % des volailles infectées ; 2 à 3 % des
poulets industriels, mais en cas de co-infections bactériennes ou virales jusqu'à plus de 40 %
chez les jeunes dindonneaux (de moins de 35 jours) et jusqu’à 20 % chez les dindes
reproductrices (Tema., 2007).
Les souches HP (hautement pathogènes) induisent les mêmes symptômes mais beaucoup plus
sévères, avec éventuellement pétéchies et hémorragies généralisées à tous les organes,
œdèmes de la tête et du cou (visibles) et des poumons (moins visibles). Si la souche est très
contagieuse, ou que les conditions se prêtent à la contagion, jusqu'à 100 % (en 48 à 72 h) d'un
cheptel peut alors mourir. La mort peut aussi être brutale et sans signe clinique l'annonçant
(Tema., 2007).
Plus que chez la dinde, on observe parfois aussi chez la pintade des signes neurologiques
(torsion du cou, torticolis, paralysie de membres…). Une forme respiratoire d'influenza
correspond à l'infection des ratites (Tema., 2007).
3-2-6- Diagnostic
Bien que les signes clinique et les lésions observées puissent suggérer une infection à virus
influenza, ceux-ci ne sont pas toujours présents et ne sont pas pathognomoniques
(FAROUGOU., 2008). Dès lors, le diagnostic doit toujours doit toujours être confirmé par
l’isolement et la caractérisation du virus. Tous les virus influenza aviaires hémagglutinent les
globules rouges de volailles et la plupart se multiplient facilement dans la cavité allantoïde
d’œufs embryonnés. Les tests l’hémagglutinine et d’inhibition de l’hémagglutinine, l’ELISA
et immunofluorescence peuvent être utilisés pour la mise en évidence du virus. Des tests
complémentaires sont nécessaires pour l’identification des sous types. La procédure
d’identification se présente comme suite :
3-2-6-5- Prélèvements
Identification de l'agent
Prélèvements trachéaux et cloacaux par écouvillonnage (ou prélèvements de fèces) chez les
oiseaux vivants ou à partir d'organes et de fèces regroupés, provenant d'oiseaux morts
Tests sérologiques
Échantillons de sang coagulé ou sérum
3-3- METHODOLOGIE
3-3-1- Milieux d’étude
La collecte des données dans le cadre de cette étude, a été réalisée dans les municipalités
d’Abomey-Calavi et de Sèmè-Kpodji
La commune d’Abomey Calavi est située dans la partie sud de la République du
Bénin et du département de l’Atlantique. Elle est limitée au Nord par la commune de
Zè, au Sud par l’océan Atlantique, à l’Est par les communes de Sô-Ava et de Cotonou
et à l’Ouest par les communes de Tori-Bossito et de Ouidah. C’est la commune la plus
vaste du département de l’Atlantique dont elle occupe plus de 20% avec une
population de 656 358 habitants au dernier recensement. Elle s’étend sur une
superficie de 539 Km2 représentant 0,48% de la superficie nationale du Bénin. Elle
compte les arrondissements suivants : Glo, Akassato, Zinvié, Pahou, Hêvié,
Godomey, Cococodji, Togba, Ouèdo (INSAE, 2016a ; Biaou, 2006).
La commune de Sèmè-Kpodji est une ville du sud-est du Bénin, chef-lieu de la
commune du même nom et préfecture du département de Ouémé. Limitée au sud par
l’Océan Atlantique, à l’est par le Nigéria, à l’ouest par la commune de Cotonou et au
nord par les communes de Porto-Novo et d’Aguégués, la commune de Sèmè-Kpodji à
une superficie de 250km2 (Ousmane Kora., 2006). La population de Sèmè-Kpodji
s’accroît continuellement du fait des immigrants en provenance de Cotonou et des
autres départements du Bénin. En dix ans, la population a quasiment doublé passant
de 115238 habitants en 2002 à 224207 habitants en 2013, soit un taux annuel
d’accroissement intercensitaire de 6,24% (INSAE., 2013). La commune est composée
de six arrondissements et de 55 villages ou quartiers de ville.
Cette étude à visée étiologique transversale a été effectuée auprès des propriétaires de ferme
avicole dans les localités du sud Bénin où des foyers ont été déclarés. Ainsi, les localités de
Kpanroun et Tohouè, ont été prise en compte dans cette étude afin d’établir les facteurs de
risque liés à la grippe aviaire dans ses localités. Dans ce cadre, 47 gestionnaires de ferme ont
été interviewées.
Les informations sur les facteurs de risque de la grippe aviaire ont été recueillies par un
questionnaire bien structuré qui a été digitalisé sur ODK collect. Les participants à l’étude ont
été invités à donner des réponses correctes pour chaque question du questionnaire. Au plan
éthique, l’administration des questions s’est faite avec l’accord des enquêtés. Le
questionnaire comprend trois sections. La première vise les aspects sociodémographiques des
répondants comme le sexe, l’âge, le niveau de scolarité, la profession et la religion. La
deuxième partie concerne les questions liées aux pratiques d’hygiène d’entretien des
différentes fermes comme les circonstances de contact avec les oiseaux, la présence ou non
de pédiluve ou rotuluve à l’entrée des fermes, la fréquence de renouvellement du coupeaux…
La troisième partie prend en compte les questions liées aux plans prophylactiques.
Le tableau 2 présente les communes, localités et effectif des personnes enquêtes .Cette étude
a concerné 47 individus répartis dans deux (02) localités au sud du Benin soit 27 à kpanroun
(57.45%) dans la commune dAbomey-calavi et 20 à tohouè (42,55%) Sèmè-kpodji dans le
département de l’Ouémé.
Tableau II :
Communes Localités Effectif Fréquence (%) IC
Abomey-Calavi Kpanroun 27 57 ,45 13.21
Sèmè-Kpodji Tohouè 20 42,55 12.71
Fréquences
Variables Modalités Effectif IC Prop.test
(%)
Non 32 69.57a 13.05
Contamination de la ferme ***
Oui 14 30.43b 13.05
Contact avec les oiseaux Non 21 44.68 14.21
NS
sauvages Oui 26 55.32 14.21
Pédiluve ou rotuluve a Non 41 87.23a 9.54
***
l'entrée de la ferme Oui 6 12.77b 9.54
Pédiluve ou rotuluve a Non 34 72.34a 12.79
***
l'entrée des bâtiments Oui 13 27.66b 12.79
Non 25 53.19 14.27
Utilisation de copeaux NS
Oui 22 46.81 14.27
1 mois 16 34.04a 13.55
Fréquences de 2 mois 5 10.64b 8.82
***
renouvèlement de copeau 3 mois 3 6.38b 6.99
Pas du tout 25 48.94a 14.29
Jetée 5 10.64a 8.82
Vendue 13 27.66b 12.79
Donnée 9 19.15a 11.25
Devenir de la litière usagée Fumure des ***
20 42.55b 14.14
champs
Stockée sur la
8 17.02a 10.74
ferme
La grippe aviaire est une maladie virale contagieuse, distribuée dans tout le monde entier, qui
peut non seulement infecter tous les groupes d’âge des humains et de la population avicole,
mais qui constitue une menace sérieuse pour les personnes travaillants directement ou
indirectement avec la volaille. (Li H,Cao B). Dans cette étude nous avons évalué les facteurs
de risque de contamination de la grippe aviare dans les localités de Kpanrou et Tohoue. Nous
avons observé que 55,32% de cet élevage étaient en contact avec les oiseaux sauvages ce qui
peut être à la base de la propagation du virus. (Genbank, 2016; OIM, 2016) ont confirmés
aussi que les oiseaux infectés peuvent migrer sur de longues distances, transportant
éventuellement le virus. Les majorités des des fermes enquêtes ne disposaient pas de rotule a
l’entrée des bâtiments et des fermes ; ce qui pourrai facilite l’entrée du virus dans ces
élevages. (Fasina et al.2011) ont aussi soutenu que l’entrée des véhicules et des personnes
dans l’exploitation (la livraison d’aliment, l’utilisation d’employés ou d’équipement partagés)
qui ne minimise pas le risque d’introduction de virus et peuvent par inadvertance transmettre
le virus dans l’élevage en s’approchant des unités de production, notamment lorsqu’ils
proviennent d’un élevage nouvellement infecté où les signes cliniques ne sont pas encore
pleinement visible. Concernant le renouvellement de copeau 48,94% de ces fermes ne
renouvelle pas du tout .par rapport au cadavre 82,98% sont enfouir tandis que les autre sont
vendus , jetés et donnes .on a aussi constater que 70,21% de ces fermes ne disposes pas des
dispositifs de lavage des main et 82,22% des fermes ne traites pas l’eau avant la
consommation.