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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE (MESRS)
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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)
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ECOLEPOLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC)
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DÉPARTEMENT DE GENIE DE L’ENVIRONNEMENT (GEn)
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Option : Aménagement et Protection de l’Environnement (APE)
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DIRECTEUR ADJOINT
(Chargé des affaires académiques)
Dr Vincent PRODJINONTO
CHEF DE DÉPARTEMENT
15ème Promotion
GBEDO Victor Gestion et Traitement des Déchets (Air, Liquide, Solide, Eaux
Usées)
HOUENOU L. Régis Education Physique et Sportive
À mes parents ENOUHERAN Ludovic et TOKPANOU Lucie pour leur amour à mon égard,
leurs sacrifices, leur implication dans mon éducation et mes études, leur présence infaillible et
leur soutien à chaque étape.
Ce travail ne serait être une réalité sans le précieux soutien de certaines personnes à qui nous
tenons à présenter notre profonde gratitude. Il s’agit :
- Des autorités de l’EPAC et son personnel administratif pour nous avoir permis de
participer à ce stage ;
Au président du jury, pour le grand honneur que vous nous faites en acceptant d’appré-
cier ce travail malgré vos nombreuses occupations. Hommage respectueux.
La méthodologie adoptée pour aboutir aux résultats s’est axée autour des observations directes
effectuées sur le terrain afin d’observer de près les mesures d’atténuation mises en œuvre et
leur effectivité comparativement à ceux proposées dans le PGES. Pour le faire, une fiche
d’observation a été conçue dans le but de vérifier l’application des mesures d’atténuation. A cet
effet, une enquête a aussi été menée par le biais de questionnaires auprès des groupes cibles
notamment cinquante (50) riverains, trente (30) ouvriers et cinq (05) personnels du chantier
dans le but de recueillir leurs avis par rapport aux mesures mises en œuvre ainsi que leurs
perceptions sur le climat de sécurité du projet.
Les résultats ont révélé que toutes les mesures proposées n’ont pas été efficacement mises en
œuvre : 80% des mesures sont respectées dont 40 % fortement respectées, 40 % moyennement
respectées et 20% faiblement respectées. Un effort satisfaisant est donc mené par l’entreprise
chargée des travaux pour mettre en application les mesures. La sensibilisation des riverains à
propos des risques de santé, la présence des activités de chasse sur le site et l’absence de boite
à pharmacie adéquate sur le chantier sont les mesures faiblement respectées. Les ouvriers du
chantier présentent diverses perceptions sur les mesures prises et contribuent d’une part au non-
respect de ces mesures. Pour y remédier et améliorer la mise en œuvre du Plan de Gestion
Environnementale et Sociale (PGES), on suggère le renforcement des capacités des
responsables en matière de suivi environnemental et social et l’organisation régulier des
missions de surveillance environnementale et sociale pour suivre la mise en œuvre du PGES
sur le site.
The methodology adopted to succeed to the results centered itself around the direct observations
done on the land in order to observe the set measures of attenuation closely in work and their
effectiveness compared to those proposed in the PGES. To make it, a card of observation has
been conceived in the goal to verify the application of the attenuation measures. To this effect,
an investigation has also been led notably by the slant of questionnaires by the groups targets
fifty (50) riparian, thirty (30) workers and five (05) personal of the yard in the goal to collect
their opinions in relation to the measures implemented work as well as their on the climate of
security of the project.
The results revealed that all proposed measures have not been set efficiently in motion: 80% of
the measures are respected of which 40% greatly respected, 40% fairly respected and 20%
weakly respected. A satisfactory effort is led therefore by the enterprise charged of the works
to put in application the measures. The sensitization of the residents about the risks of health,
the presence of the hunt activities on the site and the absence of limps to adequate pharmacy on
the yard are the weakly respected measures. The workers of the yard present various perceptions
on the taken measures and contribute to the failure to respect of these measures on the one hand.
To remedy there and to improve the setting in work of the Environmental and Social Manage-
ment Plan (PGES), one suggests the backing of the capacities of the persons responsible con-
cerning environmental and social follow-up and the organization regular of the environmental
and social surveillance missions to follow the setting in work of the PGES on the site.
Keywords: Environment and health, Water and purification, direct Observation on the land,
environmental and social Follow-up, Benin.
DÉDICACE .............................................................................................................................. vi
REMERCIEMENTS................................................................................................................ vii
HOMMAGES ......................................................................................................................... viii
SIGLES, ACRONYMES ET ABREVIATONS....................................................................... ix
LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................... x
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................. xi
LISTE DES PHOTOS .............................................................................................................. xi
LISTE DES PLANCHES ........................................................................................................ xii
RÉSUME ................................................................................................................................ xiii
ABSTRACT ........................................................................................................................... xiv
PREMIÈRE PARTIE : PRÉSENTATION DU CADRE DE FORMATION ........................... 3
1.1. CADRE INSTITUTIONNEL ............................................................................................. 3
1.2. CADRE DE STAGE........................................................................................................... 4
DEUXIÈME PARTIE : DÉROULEMENT DU STAGE .......................................................... 7
2.1. OBJECTIFS DE STAGE .................................................................................................... 7
2.2. TRAVAUX EFFECTUES .................................................................................................. 7
TROISIÈME PARTIE : ETUDE DU THEME ....................................................................... 15
3.1 OBJECTIFS DE L’ÉTUDE ............................................................................................... 15
3.2. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ................................................................................ 15
CONCLUSION........................................................................................................................ 43
SUGGESTIONS ...................................................................................................................... 44
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES................................................................................. 45
TABLE DES MATIERES ....................................................................................................... 47
ANNEXES .............................................................................................................................. xiv
L’un des sujets les plus préoccupants de nos jours est celui de la protection de l’environnement
(Kabré, 2011). Ce sujet est de plus en plus récurrent compte tenu des dégradations multiples
observées. Avoir un environnement sain et permettant de satisfaire nos besoins multiples est
aujourd’hui un des objectifs âprement poursuivi par tous les pays du monde. Le bien-être des
hommes est subordonné au développement des activités économiques dont l’un des moteurs
importants est le développement des activités agropastorales.
En effet, les activités agro-pastorales occupent une place prépondérante dans l’économie
Béninoise. Elles jouent un rôle moteur dans le processus de développement économique et
social. Elles concernent 70% de la population active, contribuent pour 34,3% à la constitution
du PIB, procurent 80% des recettes d’exportations du pays et participent à hauteur de 15% aux
recettes de l’Etat (MAEP, 2011). Mais force est de constater qu’actuellement, le secteur agro-
pastoral fait face à un certain nombre de contraintes qui limitent son développement et risquent
de compromettre sa durabilité. La rareté de l’eau, due aux changements climatiques et aux
décalages des saisons, constitue le principal facteur limitant (Yaba, 2014). Dans ce contexte,
les retenues d’eau offrent de meilleures perspectives aux populations rurales. Ils permettent de
résoudre une grande partie des problèmes agropastoraux grâce à une meilleure maîtrise
humaine de l’eau (UICN, 2011). C’est dans cette optique que les dirigeants béninois font
l’effort de doter notre pays de ces ouvrages si précieux. De 1960 à nos jours, le Bénin dispose
plus de deux cent cinquante (250) barrages, y compris les surcreusements et les seuils (Yaba,
2014). Cependant, malgré ce nombre d’ouvrages hydrauliques certaines localités en sont
dépourvues malgré la nécessité.
Cependant, réaliser un tel projet n’est pas sans effets sur l’environnement. Porter une attention
particulière aux secteurs environnemental et social lors des travaux de construction est
nécessaire pour une gestion rationnelle et durable des différentes ressources impliquées. C’est
dans cette optique que nous avons effectué un stage sur le chantier de construction d’une
L’EPAC offre des formations initiales et des formations continues organisées en trois cycles et
réparties entre deux principaux secteurs d’études : le secteur biologique et le secteur industriel
(EPAC, 2021).
Pour assurer efficacement la mission qui est la sienne, l’EPAC entretient des relations de
coopération avec des Institutions de recherche et développement, des écoles, des instituts et
Vision
Mission
Valeurs
• Technologie de pointe : possède les derniers outils de travaux afin de fournir une
qualité de travail exceptionnelle.
Domaine d’activités :
Ressources :
• Matériel
Afin d’améliorer continuellement la qualité du travail et de maintenir un
engagement dans les délais avec ses clients, GTP a décidé de porter une attention
particulière à l’achat de divers matériels. Face aux enjeux de plus en plus stricts de
l’industrie en terme de qualité, de mise en œuvre et de sécurité des employés et des
utilisateurs, la société est dotée des équipements suivants :
- coffrage et armature ;
- échafaudage ;
Depuis sa création, Groupe Technique Plus compte déjà à son actif de nombreuses
réalisations. Par ailleurs, elle est régulièrement sollicitée par des grands groupes
internationaux (ADEOTI, SOGEA SATOM, NSE, COLAS) en qualité de sous-
traitant pour la réalisation d’importants projets de génie civil et d’infrastructures
routières à travers le pays.
Visites du chantier qui ont consisté à faire le tour du chantier, afin d’observer
les différents ouvrages (digue, chenal évacuateur, haie vive, château d’eau),
d’inspecter les différentes mesures de sécurité (balisage et signalisation) mises
en place, d’apprécier leur état général et de les remettre en état s’il y a lieu. Les
visites permettent de faire un suivi au niveau des ouvriers sur le respect du port
des EPI et le respect des comportements à adopter sur le chantier (Planche 1).
La participation au rangement et nettoyage du chantier et à une bonne gestion
des déchets. Cette activité a pour but de garder les zones de travail propres et
d’effectuer les activités dans un environnement sain. Elle sert également à lutter
contre la pollution de l’eau et du sol sous la responsabilité du service HSE.
La participation aux quarts d’heure (¼ h) organisés par moment (Photo 7). Les
quarts d’heure sont des séances de sensibilisation de quinze (15) minutes
maximums durant lesquelles est développé un sujet relatif à la sécurité, la santé
ou la protection de l’environnement.
Les planches suivantes montrent quelques photos justifiant les travaux effectués :
De l’analyse des planches 1,2 et 3 il ressort que quelques mesures ont été mises en œuvre au
cours de la réalisation du projet.
Si le travail de manutention ne peut être évité et doit être effectué de façon répétitive,
l’employeur met à la disposition des travailleurs des moyens légers afin de limiter l’effort
physique dû à la manutention de charge (chariots, brouette, etc).
Travailler à proximité d’engins (chargeuse, bulldozer, pelle) ou de camions sur un chantier est
une situation courante. Le risque de heurt ou pire d’écrasement n’est pas à prendre à la légère,
mais peut être considérablement réduit par une organisation en amont de la coactivité entre les
hommes, les machines et les camions.
2.2.3.3. Le balisage
Nous avons eu à baliser les zones qui présentaient des risques tels que les zones de fouilles
destinées aux chutes dans le chenal, les zones où travaillaient les engins, les obstacles à
proximité de l’emprise de la voie. Les matériels utilisés pour réaliser le balisage sont entre
autres des barrières en métal, des séparateurs de couleur rouge et blanche en bois ou en béton,
des plots, des rubalises et des filets en plastique accrochés à des piquets préalablement
implantés tout le long de la zone à risque.
Compte tenu de la grandeur de ce projet de construction de retenue d’eau, une Étude d’Impact
Environnemental et Social (EIES) a été réalisée afin d’identifier les impacts positifs et négatifs
que générera cet ouvrage d’art sur l’environnement. Un Plan de Gestion Environnementale et
Sociale a été aussi proposé par l’entreprise en charge des travaux, à l’issue de cette étude pour
minimiser, voir atténuer ses impacts négatifs.
Malgré les prescriptions du PGES, force est de constater que des dommages significatifs
subsistent sur l’environnement et la société dans la réalisation de projets d’infrastructure cas du
projet d’irrigation de 2033 ha de périmètre à Di- Province du Sourou au Burkina Faso (2013),
du projet de construction du pont de womey 2 (2021. Face à ces constats, dans le cas de notre
projet de construction de retenue d’eau, des interrogations ci-après se dégagent :
3.1.3. Hypothèses
Face à ces objectifs, les hypothèses proposées sont :
le niveau de mise en œuvre du PGES du projet de construction de la retenue
d’eau dans la Commune de Ouessè est faiblement respectée ;
les travailleurs du chantier du projet de construction de la retenue d’eau dans la
Commune de Ouessè présentent des perceptions non favorable à la mise en
œuvre du PGES ;
Il existe des stratégies pour un meilleur respect de la mise en œuvre du PGES du
projet de construction de la retenue d’eau dans la Commune de Ouessè.
A cet effet plusieurs recherches ont été menées dans le but d’identifier les impacts que
pourraient engendrer les projets. C’est le cas des travaux de Koffi (2012) relatif aux travaux de
construction de l’échangeur du Nord et de la voie de délestage de Tampouy – Ouagadougou,
ont montré que le projet générera assez d’impacts. Il a insisté sur le fait que ce projet peut être
réalisé à condition que les mesures de mitigation préconisées dans les PGES soient
effectivement prises en compte. De même N’drin (2013) sur le projet routier de la rue Wentenga
(29.13) au Burkina-Faso, il fait ressortir qu’avec la mise en œuvre des mesures d’atténuation et
de compensation ou de bonification contenues dans le PGES, les impacts négatifs potentiels sur
l’environnement biophysique et humain seront minimes. Dans cette même optique, la bonne
mise en œuvre du PGES garantit l’efficacité du processus de l’Etude d’Impact
Environnementale et Sociale d’après Awo (2014).
De même plusieurs personnes ont travaillé sur l’évaluation de la mise en œuvre du PGES. Ainsi,
Kouaho (2012) a vérifié le respect des mesures définies dans le PGES pour la mine d’Inata de
la compagnie Société des Mines de Bélahouro (SMB) au Burkina-Faso et de son niveau
d’application en se basant sur six (06) indicateurs de suivi environnemental et social. Cette
étude a montré que le SMB applique son PGES sur le terrain : respectivement à un niveau
moyen (60%) pour le volet environnement et faible (40 %) pour le volet social. Également,
3.2.2.2 : Sécurité
D’après le dictionnaire LAROUSSE (2021) la sécurité se définit comme l’absence ou la
limitation des risques dans un domaine précis.
3.2.2.7. Evaluation
« L’évaluation est une fonction qui consiste à porter une appréciation aussi systématique et
objective que possible, sur un projet en cours ou achevé, un programme ou un ensemble de
lignes d’actions, sa conception, sa mise en œuvre et ses résultats ». Elle repose sur des critères
de pertinence, d’efficacité, d’efficience, d’impact et de viabilité/durabilité.
Régime pluviométrique
A l’instar de toutes les communes du département des collines, la Commune de Ouèssè est
soumise à un climat de transition intermédiaire entre le subéquatorial à deux saisons humides
et le tropical de type soudanien à une seule saison humide.
Le climat qui y règne est celui subéquatorial et est caractérisé par deux saisons pluvieuses (une
grande et une petite) et deux saisons sèches (une grande et une petite). Mais depuis peu de
temps ce climat laisse place progressivement à un climat tropical de type soudanien marqué par
une saison pluvieuse et une saison sèche. Les hauteurs moyennes des pluies sont de 1100 mm
par an. Depuis quelques années, les précipitations de la grande saison des pluies sont
irrégulières. Par ailleurs, entre la grande saison et la petite saison de pluies, la démarcation n’est
plus nette. Ces deux saisons semblent se croiser. Cette quantité d’eau est surtout favorable et
permet le développement des différentes productions agricoles dans le cadre d’étude.
L’examen de la figure 2 montre que dans le milieu récepteur du projet, le régime pluviométrique
est globalement bimodal avec quatre (04) saisons dont deux sèches et deux pluvieuses : une
grande saison des pluies (mars à juillet), une petite saison sèche (août), une petite saison des
pluies (septembre à octobre) et une grande saison sèche (novembre à février).
Mais, depuis quelques années, on observe de plus en plus un décalage des saisons à tel point
que le régime devient parfois unimodal dans la Commune de Ouessè c’est-à-dire que la
deuxième saison des pluies tend à être une prolongation de la première.
Températures de l’air
La température est un élément déterminant du climat. Elle joue un rôle primordial dans la
production agricole. Dans la Commune de Ouèssè, les températures varient de 30° C à 35° C
(février à mars). Ces températures sont suffisantes et ne sont pas excessives pour assurer le
développement des cultures agricoles. La figure 3 présente la variation inter annuelle de la
température.
40
35
30
25
Minimales
20
Maximales
15
Moyennes
10
5
0
J F M A M Ju Jul A S O N D
Mois
L’analyse de la figure 3 montre que les températures dans le milieu d’étude sont plus élevées
maximale au mois de Mars mais jamais excessives et une baisse de température minimale et est
contatée en Août. Les moyennes mensuelles thermiques sont comprises entre 25°C et 30°C et
les écarts thermiques journaliers sont faibles. Ainsi, l’humidité relative est assez importante et
L’espace de la commune de Ouèssè est peuplé par deux grands groupes socioculturels et
ethniques différents. Il s’agit notamment des Tchabè qui sont majoritaires à l’Est et les Mahi
beaucoup plus à l’Ouest. A ces deux grands groupes sociolinguistiques s’ajoutent des Peulh et
Fulbé, les colons agricoles et d’autres pour des fins diverses en provenance du sud du pays
(Adja et Fon) et du nord-ouest (Ditamari, Yom). Ces différents groupes ethniques participent à
la production de l’igname à Ouèssè. La figure 4 présente l’évolution de la population de la
Commune de Ouèssè.
120000
Population (milliers
100000
d'habitants)
80000
60000
40000
20000
0
1979 1992 2002 2013
Années
Les densités permettent d'affirmer que Ouèssè connaît une progression du point de vue de
l'occupation du territoire et de l'espace rural entre 2002 et 2013. Mais ces densités ne rendent
pas compte de la répartition spatiale de la population sur l'ensemble du territoire de la commune.
La concentration diffère d'un arrondissement à un autre.
L’agriculture est le secteur d’activité qui caractérise les sociétés humaines à Ouèssè, seul le
secteur primaire est plus développé (avec l’agriculture comme activité principale). L’élevage
occupe une place de choix parmi les activités économiques et commerciales. Les espèces
élevées sont essentiellement les bovins, les petits ruminants et la volaille. Les activités de pêche
sont très réduites dans la Commune et se mènent occasionnellement sur l’Ouémé, l’Okpara et
la latitude de Idadjo (Gbeffa). L’écoulement des produits agricoles et manufacturés est assuré
dans la commune par des marchés et des boutiques.
De l’analyse de la figure 5 il ressort que le bas-fond Attata se trouve dans le village Attata,
Arrondissement de Ouèssè dans la Commune de Ouessè. Il est localisé à gauche de la voie
Ouèssè-Ansèkè à 2 km environ du village Attata. Le sentier conduisant au bas-fond est long de
1 km à partir de l’axe Ouèssè-Ansèkè. Le bas-fond est situé entre 8°29'33’’ de latitude Nord et
entre 2°28'13’’ de longitude Est.
3.3.2. Matériel
Pour atteindre nos objectifs fixés dans le cadre de cette étude, le matériel utilisé est :
Plan de Gestion Environnemental et Social (PGES) du projet ;
Appareil photographique pour la prise de photo ;
Equipement de Protection Individuelle (EPI) pour la sécurité sur le chantier ;
3.3.3. Méthodes
3.3.3.1. Recherche documentaire
C’est une démarche qui a consisté à identifier, consulter et tirer des informations de documents
ayant rapport avec le sujet de recherche. Elle a permis entre autres d’approfondir nos
connaissances sur les évaluations environnementales et aussi de faire le point des résultats
antérieurs à ce propos. Cette recherche s’est basée sur l’exploitation du dictionnaire, des
mémoires, thèses et articles recherchés sur internet et à la bibliothèque de l’EPAC, des textes
sur les lois et règlements en vigueur en matière d’environnement en République du Bénin. En
plus de cela, des documents officiels en rapport avec le projet notamment le plan de gestion
environnemental et social du projet, le rapport d’EIES et le code de conduite HSE du contrat
du projet.
Grâce au PGES, on a pu recenser les différents impacts du projet sur le plan environnemental
de santé et de sécurité ainsi que les différentes mesures d’atténuation proposées pour prévenir,
éviter et atténuer les impacts négatifs.
Échantillonnage
La population ciblée est constituée des ouvriers, des riverains susceptibles d’être touchés lors
des travaux et les personnels du chantier. Au total, 85 personnes ont été enquêtées : 50 riverains,
30 travailleurs et 5 personnels du chantier.
Entretiens
Des entretiens structurés basés sur les désagréments causés par les travaux, le port ou non des
Equipements de Protection Individuels (EPI) et la réalisation ou non des sensibilisations ont été
organisées sur la base de questionnaires. Ces questionnaires ont été adressés aux travailleurs,
aux riverains et au personnel du chantier dans le but d’évaluer la mise en œuvre des mesures
mises en place et d’analyser les perceptions des ouvriers vis-à-vis de ces mesures.
De l’analyse des photos 12 et 13 il ressort que des cas de déversements d’huiles usées se
produisent sur le chantier et contribuent à la pollution du sol
De l’analyse de cette photo il ressort que la digue prévue pour le projet été muni à l’amont d’un
renforcement en moellons formant un perré sec afin de la renforcer la digue, réduire les cas
d’érosion puis limiter les dépôts de sédiments, de sables, de substances flottantes.
PGES pour les des riverains, les travailleurs et le personnel du chantier ont été mises en œuvre
et aussi ressortir quelques désagréments causés par les travaux aux riverains lors de la
réalisation du projet.
Riverains
Au bout de cette enquête, les désagréments causés par les travaux aux riverains sont
résumés dans la Figure 6 ci-après.
Excès de vitesse
Gaz d'échapement
Désagrements
Bruit et vibration
Emission de poussière
Difficuté d'accès aux champs ou domiciles
Inondation
Par rapport aux risques sécurité et santé (maladies respiratoires, MST, SIDA),
la Figure 7 ci-dessous présente ceux qui affirment avoir été sensibilisés et ceux
qui disent le contraire.
Risque de sécurité
Mesures
Risque de santé
Figure 7: Taux de sensibilisations des riverains sur les risques santé et sécurité
De l’analyse de la figure il ressort que sur les 50 riverains interrogés, 44 soit 88 % affirment
n’avoir pas été sensibilisés à propos des risques de Santé (maladies respiratoires, MST, SIDA)
contre 6 soit 12% qui estiment avoir été sensibilisés lors des travaux.
Par contre, 100 % des riverains questionnés estiment avoir été sensibilisés par rapport aux
risques sécurité
Travailleurs
0,5667 0,2
0.60% 0,2333
0.40% Pas d'EPI
Non
0.20%
Oui
0.00%
EPI nécéssaire
▪ Contrairement aux riverains, 100% des travailleurs affirment être sensibilisés à propos
des risques santé et sécurité ;
▪ 100% des conducteurs d’engins affirment être sensibilisés à propos de la limitation de
vitesse.
Personnel du chantier
L’entretien auprès des personnels révèlent que :
3 sur 5 des personnels questionnés affirment n’avoir pas été doté d’EPI nécessaires ;
3 personnels questionnés sur les 5 ont relevés comme insuffisances la mauvaise
gestion des déchets et le manque d’un EPI spécifique (gants) pour les ouvriers.
Mesures d’atténuation du
Impacts Taux de réalisation
PGES
Émission de Utiliser des camions de
particules lors des transport de sables et de
transports et graviers disposant de bâches
60%
stockage de
matériaux de
construction
Augmentation du Utiliser les engins et les
bruit ambiant et de véhicules en bon état de
la pollution sonore fonctionnement Veiller à 80%
l’entretien régulier les engins
Limiter les horaires de travail
Pollution des eaux Utiliser les engins moins 60%
et du sol par polluants et en bon état de
100% des ouvriers enquêtés ressortent l’importance de cette mesure par le besoin de repos et la
limitation des bruits et vibration des engins pendant les heures de travail
50% des ouvriers pensent que cette mesure contribue à préserver leur santé et rendre propre
l’environnement. Le reste affirme qu’ils jettent parfois des déchets au sol car les bacs de
rétention de déchets sont insuffisants, de petit volume et distant les uns des autres.
60% des ouvriers affirment que le respect des zones à déboiser contribue au maintien de la
biodiversité végétale. Les 40% restant affirment que le bois contribue à leur alimentation, qu’ils
font usage des résidus issu des végétaux.
15% des ouvriers affirment que l’interdiction de la chasse sur le site contribue au maintien de
la biodiversité animale. Les 85 % restant affirment qu’ils dépendent fortement de la chasse.
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
limitation Prévoir des Respect des Interdir la Balisage des Doter les Organiser
des horaires bacs de limites des chasse sur le fouilles ouvriers des quarts
de travail rétention de zones à chantier d'EPI d’heures
déchets déboiser
Mesures d'atténuation
3.4.1.3. Proposition des mesures alternatives pour une meilleure prise en compte des mesures
environnementales, de santé sécurité
Face aux résultats issus de la mise en œuvre du PGES et de l’évaluation de la perception du
climat de sécurité par les ouvriers, les stratégies suivantes peuvent être proposées :
sensibiliser les livreurs de matériaux sur l’importance des bâches ;
se procurer des bacs de rétention de déchets solides adéquat respectant le code
couleur des déchets ;
se procurer plus de bacs de rétention de déchets liquides ;
collecter à une fréquence régulière les déchets ;
organiser des campagnes de sensibilisations des populations riveraines à propos
des risques de santé (IST/VIH/SIDA) ;
rendre disponible les EPI sur le chantier ;
pourvoir les travailleurs des EPI spécifiques pour effectuer leurs tâches en toute
sécurité;
munir le chantier d’une boite à pharmacie;
mettre des préservatifs suffisants à disposition des ouvriers;
renforcer le positionnement des panneaux et balisage des zones de travaux ;
renforcer le suivi de la mise en œuvre des mesures du PGES ;
sensibiliser les travailleurs sur l’importance des EPI ;
sensibiliser les ouvriers sur les perturbations causées par la chasse ;
Sensibiliser les ouvriers à se déplacer vers les bacs de rétention de déchets.
Les résultats présentés dans ce rapport ont été obtenus grâce aux observations directes sur le
chantier et aux enquêtes réalisées auprès des populations riveraines, des ouvriers, des
personnels du chantier et à la documentation. Ainsi, on a pu constater que face aux différents
impacts des activités menées au cours du projet sur l'environnement et la société, des stratégies
ont été effectivement prises par l'entreprise GTP SARL pour mettre en œuvre le PGES afin
d'atténuer ou réduire les impacts nous avons notamment :
sensibiliser les livreurs de matériaux sur l’importance de la bâche ; veiller à l’entretien des
engins ; le respect de la limitation des horaires des travaux ; la mise en place des bacs de
rétention étanche et approprié pour éviter le déversement des huiles et du carburant sur le site ;
la mise en place de bacs de rétention des déchets solides ; veiller au respect des zones à déboiser
ou à débroussailler ; interdire aux travailleurs de bruler les résidus des végétaux ; interdire la
chasse sur le site ; veiller au balisage des fouilles ; la sensibilisation des ouvriers sur les risques
de santé, de sécurité ; doter les travailleurs d’équipements de protection individuel ; la
sensibilisation des riverains par rapport aux risques santé et sécurité ; la limitation de vitesse
de circulation, la mise en place de la haie épineuse et enfin la mise en place de signalisation à
l’entrée du chantier.
Cependant, nous avons montré que ces mesures ne sont pas mises en pratique au même pied
d’égalité sur le terrain : 80% des mesures sont respectées dont 40% moyennement respectée et
40% fortement respectée, 20% sont faiblement respectées. On constate dans le cadre notre
étude, un effort satisfaisant est fait par l’entreprise chargée des travaux pour mettre en
application les mesures. Ce résultat est soutenu également par Kouadio (2013) qui a montré
dans le cadre du projet de 2033 ha de périmètre irrigué à Di -Province du Sourou au Burkina
Faso, que 81 % des prévisions du PGES sont respectées dont 51 % réellement respectées et 30
% moyennement respectées et enfin 19 % non respectées. De même, Affouda (2018) a prouvé
que 81% des mesures environnementales du PGES ont été respectés au cours de la construction
du pont de Womey 1 au Bénin et Borote (2021) a prouvé que 93% des mesures sont respectées
au cours de la construction du pont de Womey 2.
Le stage effectué dans le cadre du projet de construction d’une retenue d’eau à Attata dans la
commune de Ouèssè pour l’obtention de notre licence professionnelle nous a permis d’acquérir
des compétences pratiques dans la mise en œuvre efficace d’un PGES. Cet ouvrage d’art en
construction vise à contribuer à l’amélioration significative des conditions de vies des
populations vivant dans les zones peu ou mal desservies par les infrastructures et services
sociaux et économiques de base et à la réduction des inégalités sociales au Bénin
Les recherches réalisées dans le cadre de ce projet de construction ont pour objectif d’évaluer
la mise en œuvre du Plan de Gestion Environnementale, Sociale de Santé et de Sécurité. Il a été
question d’analyser le niveau de mise œuvre du PGES, d’évaluer la perception du climat de
sécurité par les travailleurs du chantier et enfin proposer des stratégies alternatives pour une
meilleure prise en compte environnemental de santé et de sécurité. Les résultats de cette étude
ont révélé que 80% des mesures sont respectées réparties également soit 40% entièrement
respectées et 40% moyennement respecté.
Ce taux de mise en œuvre par l’entreprise est satisfaisant puisque des efforts satisfaisants ont
été déployés par l’entreprise en charge des travaux pour la plupart des mesures préconisées dans
le PGES. Cependant les ouvriers ont relevé diverses perceptions vise à vis des mesures prises.
Le faible taux de sensibilisation des riverains à propos des risques de santé, la présence des
activités de chasse sur le site et l’absence d’une boite à pharmacie adéquate sur le chantier
constituent les limites essentielles dans le processus de mise en œuvre.
Pour une meilleure mise en œuvre du PGES dans la réalisation des différents projets de
développement, il faut :
Installer les poubelles respectant le code couleur des déchets afin de faire le tri
sélectif des déchets et sensibiliser les employés sur le tri sélectif des déchets ;
se procurer plus de bacs à rétention de déchets liquide
organiser régulièrement des missions de surveillance environnementale et
sociale pour suivre la mise en œuvre du PGES sur le site ;
respecter les normes liées aux lois et règlements de l’environnement ainsi que
les clauses contractuelles liées au projet.
DÉDICACE .............................................................................................................................. vi
REMERCIEMENTS................................................................................................................ vii
HOMMAGES ......................................................................................................................... viii
SIGLES, ACRONYMES ET ABREVIATONS....................................................................... ix
LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................... x
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................. xi
LISTE DES PHOTOS .............................................................................................................. xi
LISTE DES PLANCHES ........................................................................................................ xii
RÉSUME ................................................................................................................................ xiii
ABSTRACT ........................................................................................................................... xiv
SOMMAIRE ............................................................................................................................ xv
PREMIÈRE PARTIE : PRÉSENTATION DU CADRE DE FORMATION ........................... 3
1.1. CADRE INSTITUTIONNEL ............................................................................................. 3
1.2. CADRE DE STAGE........................................................................................................... 4
DEUXIÈME PARTIE : DÉROULEMENT DU STAGE .......................................................... 7
2.1. OBJECTIFS DE STAGE .................................................................................................... 7
2.2. TRAVAUX EFFECTUES .................................................................................................. 7
2.2.3.1. Quart d’heure .............................................................................................................. 10
2.2.3.2. Supervisions de manutention manuelle de charges et des mesures à suivre à proximité
de machines ou de camions ..................................................................................................... 11
2.2.3.3. Le balisage .................................................................................................................. 12
2.2.4. Compétences acquises ................................................................................................... 12
2.2.5. Difficultés rencontrées ................................................................................................... 12
2.3. CHOIX DU SUJET .......................................................................................................... 13
TROISIÈME PARTIE : ETUDE DU THEME ....................................................................... 15
3.1 OBJECTIFS DE L’ÉTUDE ............................................................................................... 15
3.1.1. Objectif global ............................................................................................................... 15
3.1.2. Objectifs spécifiques ...................................................................................................... 15
3.1.3. Hypothèses ..................................................................................................................... 15
3.2. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ................................................................................ 15
3.2.1. Etat de connaissance ..................................................................................................... 15
3.2.2. Clarification conceptuelle .............................................................................................. 17
Mettre en œuvre un
programme de lutte contre Organise des ¼ d’heures par Plusieurs ouvriers désirants n’ont
les IST, le VIH/SIDA par moment pour les ouvriers pas des préservatifs à leur
la sensibilisation du disposition
personnel du chantier
Mettre à disposition du
personnel de chantier des
préservatifs
Mettre en place une haie Veille à la mise en place des haies
épineuse pour sécuriser la épineuses La haie vive a été mise en place
retenue et empêcher l’accès
direct aux animaux et aux Manque de panneaux de
petits enfants Une signalisation est placée à
l’entrée du chantier signalisations
Signaler les travaux et
limiter la vitesse de (Figure 5)
La vitesse des engins est limitée
circulation des engins et des
véhicules
Q3- Avez- vous les Equipements de Protection individuelle (EPI) nécessaires et adaptés
afin effectuer vos tâches dans de bonnes conditions ?
- Oui
- Non
Si oui pourquoi ?
Reponse :………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
………..
Q5- Des campagnes de sensibilisations sont menées par rapport aux risques santé
(maladies respiratoires, MST, SIDA) ?
- Oui
- Non
Réponse :………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………
Q8- Avez- vous des suggestions à l’entreprise le charge des travaux dans le cadre de votre
bien- être ?
Réponse :………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………
Q9- Quelle perception faites-vous vous mesures prises pour la protection de
l’environnement ?
Réponse :………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………
Monsieur/Madame, nous sommes au terme de notre entretien, nous vous remercions pour le
temps que vous nous avez accordé et pour votre sens de collaboration
Réponse :……………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
Q2- Resentez- vous la présence d’un responsable HSE sur le chantier ?
- Oui
- Non
Si non pourquoi ?
Reponse :………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
………………………………..
Q3- Etes-vous souvent invités à des séances de sensibilisation sur le respect des mesures
d’hygiène, santé et sécurité ?
- Oui
- Non
Q7- Quelle est votre appréciation par rapport aux mesures d’hygiène, santé et sécurité
des travailleurs du chantier ?
o Bonne
o Moyenne
o Mauvaise
Monsieur/Madame, nous sommes au terme de notre entretien, nous vous remercions pour le
temps que vous nous avez accordé et pour votre sens de collaboration.
o Autre
o Moyennement
o Oui
Q4-Avez-vous été victime, vu ou entendu parler d’un cas d’accident à l’endroit d’un
riverain depuis que ce projet a démarré ?
- Oui
- Non
Si oui, combien de personnes, et quelles sont les mesures qui ont été prises ?
Réponse:…………………………………………………………………………………
……
o Bruit
o Poussières
o gaz d’échappement
o Inondation
o Autres à préciser :
Q7- La vitesse des engins de travaux est-elle limitée sur les voies d’accès au chantier?
Réponses:………………………………………………………………………………..
Réponses:………………………………………………………………………………..
Réponses:………………………………………………………………………………
………
Monsieur/Madame, nous sommes au terme de notre entretien, nous vous
remercions pour le temps que vous nous avez accordé et pour votre sens de
collaboration.