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RÉPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland
******** ********
MINISTÈRE DE MINISTRY OF HIGHER
L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR EDUCATION
******** ********
UNIVERSITÉ DE BERTOUA THE UNIVERSITY OF BERTOUA
******** ********
ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE HIGHER TEACHER TRAINING
(ENS) DE BERTOUA COLLEGE (HTTC) BERTOUA
******** ********
DÉPARTEMENT DE GÉOGRAPHIE DEPARTMENT OF GEOGRAPHY

LA DYNAMIQUE DE L’OCCUPATION DES


SOLS ET SES PROBLÈMES DANS LA
COMMUNE D’ABONG-MBANG DE 1955 À 2022

Mémoire présenté en vue de l’obtention du Diplôme de Professeur de l’Enseignement Général


Secondaire Deuxième Grade (DIPES II)
A dissertation defended in view for the obtention of Secondary High School Teacher’s
Diploma Grade II.

Par :
JOHNNY MPOULÉ Oscar
Matricule : 18A043EB
Licencié en Géographie

JURY :

PRÉSIDENTE Pr NKAGUE NKAMBA Léontine Maître de Conférences


RAPPORTEUR Dr PETNGA NYAMEN Simon Pierre Chargé de Cours
EXAMINATEUR Dr NSAHLAI Loveline KONGLA Chargé de Cours

MAI 2023
L’Université de Bertoua n’entend donner aucune approbation ni improbation aux
opinions émises dans ce mémoire. Ces opinions doivent être considérées comme
propres à l’auteur.

i
Dédicace

À la mémoire de mes défunts parents.

ii
REMERCIEMENTS

Rédiger un mémoire est un exercice qui impose une assistance. Nous ne saurons
ne pas remercier la providence qui nous a donné des hommes et des femmes entièrement
disponibles pour ce travail.

Nous exprimons nos sincères remerciements au Dr PETNGA NYAMEN Simon


Pierre, qui a toujours été à nos côtés et a accepté avec un très grand engouement d’être
notre guide lors de la rédaction de ce mémoire. Dr, merci pour vos conseils avisés et votre
dynamisme.

Un remerciement particulier au Pr NKAGUE NKAMBA Léontine, Directeur de


l’École Normale Supérieure pour ses multiples conseils.

Nous remercions tout d’abord notre Chef de Département, le Pr WAKPONOU


Anselme, qui, malgré ses multiples occupations, nous a enseigné et nous a donné de
multiples conseils non seulement sur le plan social, mais aussi sur le plan de la recherche
scientifique depuis notre entrée à l’École Normale Supérieure de Bertoua en 2018.
Aujourd’hui, il parait comme un père pour nous.

Un grand merci à tous les enseignants du Département de Géographie qui se sont


attelés à nous guider tout au long de nos années de formations à l’ENS de Bertoua. Nous
pensons à Dr NSAHLAI Loveline KONGLA, Dr DIA Florence, Dr NKODO
ESSENGUE Pierre Eloi, Dr DEUDJUI Adrien Narcisse, Dr VOUNDI Éric, Monsieur
MBEY Guillaume et Monsieur NITCHEU WAKPONOU Neil Daryl.

Nous remercions le personnel administratif de l’ENS de Bertoua pour leur


bienveillance. Mention toute spéciale à Pr ELLA ELLA Samuel Béni, Monsieur
MENGUE Constantin et Dr ABENG ZE Elyse. Nous sommes aussi redevables aux
enseignants du Lycée de Tigaza; Lycée Bilingue de Bertoua; Lycée Scientifique de
Bertoua; Lycée bilingue de Nkolbikon et Lycée Bilingue d’Abong-Mbang pour la qualité
de nos stages parmi eux et plus particulièrement à nos encadreurs.

Nous remercions particulièrement le personnel de l’École Normale Supérieure de


Bertoua, pour nous avoir délivré une attestation de recherche en tant qu’étudiant de ladite
école; Monsieur FOTSO DJEMO Yves, troisième adjoint au préfet du département du
iii
Haut-Nyong; Monsieur OUCHÉ Kalandi, sous-préfet de l’arrondissement d’Abong-
Mbang, pour nous avoir délivrer non seulement les autorisations de recherche dans la
circonscription administrative, mais aussi la sécurité durant tout notre séjour à Abong-
Mbang.

Nos remerciements vont particulièrement à l’endroit de toutes personnes


contribuées à l’assaisonnement de notre mémoire en apportant des informations clé pour
la rédaction de ce travail. Il s’agit là de nos informateurs notamment MPANINGA ZELA
Wilfried qui nous a guidé vers nos personnes enquêtées, Monsieur NDJOBOUDA Elie,
un de nos enquêtés et ancien adjoint au maire de la Commune d’Abong-Mbang; Monsieur
FENTE Célestin Jean-Claire consultant PNDP; Maman BANA ME MENKOUENG
Margueritte.

Notre gratitude va à l’endroit de nos parents, notamment mon père BOUBOUANS


MPENDE Alexis et à ma très chère et tendre mère MPOT BOUBOUANS Joëlle qui se
sont sacrifié pour nous procurer du soutien multiforme sans toutefois oublier mes frères
et sœurs notamment MEGOK Fabrice Dessy Franklin et sa compagne Sandra; NANGA
BOUBOUANS Jonas et sa compagne; DAMBIE MBONE Tony; AYA Brice; KODA
DJIDDAH Doudou Flore; MENGOMEKONG Guy Orgazy; BOUBOUANS
BOUBOUANS Grace Sandra; MEKOK BIEL Alain Brillant, ANGOS Gabain, BIES
BOUBOUANS Brenane Lucie, Tantine TRONCHE Claudine, EKANGA Ygor DIANS
Sosthène et tous les autres; sans oublier la famille NGONGLA, la famille AYA et
MIMBANG pour l’amour fraternel et de multiples conseils. Que notre famille trouve ici
l’expression de notre plus profonde reconnaissance.

Gratitude à nos amis Dr NGAGOUM Edmond François et sa compagne


NGAKON Delarose; M. TSEY TSIGABELEM Romuald; ABANDA OUNDI Jérôme
Dimitri et DJENG Patrick Emerson, NANA Yves, FEUKENG KENE Borel,
AZALEFACK Laurette Madeleine, AYE SAMBE Placide Ruphin pour leur soutien
quotidien à l’égard de nos travaux.

Nous remercions nos camarades de promotion pour leur collaboration, leur esprit
de partage et leurs encouragements… Que tous ceux qui ont aidé de près et/ou de loin,
trouvent ici l’expression de toute notre gratitude.

iv
SOMMAIRE Pages
Dédicace ........................................................................................................................... ii

Remerciements ................................................................................................................ iii

Sommaire ...........................................................................................................................v

Liste des figures ............................................................................................................... vi

Liste des tableaux ........................................................................................................... vii

Liste des photos ............................................................................................................. viii

Liste des planches ............................................................................................................ ix

Sigles et abréviations .........................................................................................................x

Résumé ..............................................................................................................................1

Abstract ..............................................................................................................................1

Introduction générale .........................................................................................................2

Chapitre I. Généralités sur la dynamique d’un territoire .................................................13

Chapitre II. Présentation des résultats .............................................................................43

Chapitre III. Interprétation et discussion .........................................................................64

Chapitre IV. Intérêts de l’étude .......................................................................................79

Conclusion générale ........................................................................................................88

Bibliographie ...................................................................................................................90

Index des auteurs .............................................................................................................94

Annexes ...........................................................................................................................96

v
LISTE DES FIGURES
Pages
Figure 1. Localisation de la commune d’Abong-Mbang ................................................ 22
Figure 2. Précipitations et température annuelles en mm ............................................... 25
Figure 3. Schéma synoptique de la démarche méthodologique adoptée ........................ 41
Figure 4. Limite de l’espace urbain d’Abong-Mbang en 1955 ...................................... 48
Figure 5. Abong-Mbang en 1955 constitué des bâtisses Allemands et Français ........... 48
Figure 6. Diagramme de répartition des classes d’occupation du sol en 1984 ............... 50
Figure 7. Diagramme de répartition des classes d’occupation du sol en 2004 ............... 52
Figure 8. Diagramme de répartition des classes d’occupation du sol en 2022 ............... 53
Figure 9. Spatio-carte d’Abong-Mbang ......................................................................... 55
Figure 10. Ville d’Abong-Mbang ................................................................................... 56
Figure 11. Occupation du sol en 1984 ............................................................................ 65
Figure 12. Répartition des superficies des classes d’occupation du sol en 1984 ........... 67
Figure 13. Occupation du sol en 2004 ............................................................................ 68
Figure 14. Répartition des superficies des classes d’occupation du sol en 2004 ........... 70
Figure 15. Occupation du sol en 2022 ............................................................................ 71
Figure 16. Répartition des superficies des classes d’occupation du sol en 2022 ........... 73

vi
LISTE DES TABLEAUX
Pages

Tableau 1. Identification des questions, objectifs et hypothèses de recherche................11


Tableau 2. Secteurs de la Commune d’Abong-Mbang....................................................23
Tableau 3. Responsables Municipaux de la Commune d’Abong-Mbang depuis 1958...24
Tableau 4. Rendements et productions de quelques cultures d’Abong-Mbang……….. 33
Tableau 5. Classification d’occupation du sol en 1984 ...................................................50
Tableau 6. Classification d’occupation du sol en 2004 ...................................................51
Tableau 7. Classification d’occupation du sol en 2022 ...................................................52
Tableau 8. Synthèse des mutations spatiales de 1984 à 2022 .........................................73

vii
LISTE DES PHOTOS
Pages

Photo 1. Le Nyong, cours d’eau alimentant le réseau hydrographique de la commune…26


Photo 2. Une vue d’un type de forêt dense de la commune d’Abong-Mbang ................27
Photo 3. Vue du type de forêt autour de la ville d’Abong-Mbang ..................................28
Photo 4. Vue d’une porcherie artisanale à Abong-Mbang ..............................................34
Photo 5. Des exploitants forestiers dans la commune d’Abong-Mbang .........................35
Photo 6. Marché A d’Abong-Mbang ...............................................................................37
Photo 7. Vue de l’école régionale d’Abong-Mbang ........................................................44
Photo 8. Vue de la prison centrale d’Abong-Mbang .......................................................45
Photo 9. Bâtiment abritant la recette des finances d’Abong-Mbang ...............................46
Photo 10. Résidence du chef de région ...........................................................................47

viii
LISTE DES PLANCHES
Pages
Planche 1. Vue de quelques bâtiments d’églises d’Abong-Mbang .................................32
Planche 2. Problème d’accès à l’eau potable ...................................................................58
Planche 3. Les vois de communication enclavées ...........................................................59
Planche 4. Populations installées dans les zones marécageuses à Abong-Mbang ..........61
Planche 5. Vue de quelques bâtiments vétustes ..............................................................62

ix
SIGLES ET ABREVIATIONS

APC: Approche Pédagogique par les Compétences

BUCREP: Bureau Centrale de Recensement de la population

CES: Collège d’Enseignement Secondaire

DD: Délégation départementale

DIPES II: Diplôme de Professeur de l’Enseignement Secondaire deuxième grade

EEC: Église Évangélique du Cameroun

EIE: Étude D’impact environnementale

ENIEG: Écoles Normales d’Instituteurs de l’Enseignement General

EPC: Église Presbytérienne du Cameroun

ETA: École Technique d’Agriculture

ETS: Établissement

FECAFOOT: Fédération Camerounaise de Football

GIC: Geographic Information System

GPS: Global Positioning System

MINADER: Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural

MINESEC: Ministère des Enseignements Secondaires

PCD: Plan Communal de Développement

PNDP: Programme National d’appuis au Développement Participatif

RGPH: Recensement général de la Population Humaine

SAR/SM: Sections Artisanales et Rurales-Section Ménagère

SIG: Système d’Information Géographique

x
RESUME

La croissance démographique et spatiale de la commune d’Abong-Mbang entraine une


augmentation des besoins des habitants. Seule une reconsidération de ces zones périphériques
qui a permis d’élucider durablement le caractère "anarchique" de l’occupation du sol, et offrira
des alternatives appropriées aux populations de cette commune jusqu’ici dépourvue
d’infrastructures urbaines dignes de ce nom. Notre sujet de recherche pose le problème sur la
dynamique d’occupation des sols dans cette localité ainsi que les conséquences qui en
découlent. Notre objectif dans ce travail est de montrer l’impact des changements d’occupation
des sols dans la commune d’Abong-Mbang de 1955 à 2022. Pour y arriver, une approche
méthodologique qualitative basée sur l’analyse des textes, des dires d’acteurs, l’analyse
diachronique, sur les observations directes de terrain et sur le traitement des informations
empiriques a été adoptée. Les résultats montrent que la dynamique des terres dans la ville
d’Abong-Mbang a impacté l’ensemble de la commune.

Mots clés : Abong-Mbang, cartographie, croissance, développement, ville.

ABSTRACT

TITLE: THE DYNAMICS OF LAND USE AND ITS PROBLEMS IN THE


COMMUNE OF ABONG-MBANG FROM 1955 TO 2022

Keywords: Abong-Mbang, cartography, development, growth, town.

The demographic and spatial growth of Abong-Mbang leads to an increase in the needs
of the inhabitants. Only a reconsideration of these peripheral areas will make it possible to
permanently evade the "anarchic" character of land use, and will offer appropriate alternatives
to the populations of this municipality hitherto devoid of urban infrastructures worthy of the
name. Our research theme raises the problem of the dynamics of land use in this locality as well
as the consequences that result from it. Our objective in this work is to show the impact of land
use changes in Abong-Mbang from 1955 to 2022. To achieve this, a qualitative methodological
approach based on the analysis of texts, say of actors, diachronic analysis, on direct field
observations and on the processing of empirical information was adopted. The results show that
the land dynamics in the city of Abong-Mbang has impacted the entire municipality.

1
INTRODUCTION GÉNÉRALE

La dynamique d’occupation des sols est un sujet d’actualité très important, qui fait
référence aux changements dans l’utilisation des terres au fil du temps. Dans le cas
d’Abong-Mbang, une ville située dans la région de l’Est du Cameroun, cette dynamique
est particulièrement intéressante à étudier depuis 1955 à 2022 dans la mesure où elle nous
permettra de montrer l’impact de ces changements dans cette zone. Ainsi, il convient de
noter que depuis lors, les villes se sont propagées, à tel point qu’une majorité d’humains
vivent désormais, si ce n’est dans les cités mêmes, du moins en position où sont
quotidiennement subies des influences qui en proviennent. Une telle prééminence signifie
que la compréhension des formes d’organisation de l’espace géographique pourrait être
tributaire d’une «logique des villes», pour reprendre un titre de Claval (1979).

Selon Bardet (1983), «l’existence d’une ville constitue un phénomène


pratiquement inexplicable». Quoi qu’il en soit, «si l’on reprenait tous les critères proposés
par les divers auteurs [pour définir la ville], on pourrait probablement atteindre le ratio de
25/30» (Bairoch, 1985). Mais on a beau discriminer certains indices relevant de la taille,
de la densité démographique, de la durabilité de l’enveloppe physique, de l’artisanat à
temps complet, de la présence de fortifications, il s’avère qu’aucun de ces critères «ne
saurait être en lui-même absolu ou suffisant» (ibid). En effet, des villages ont bénéficié
d’ouvrages fortifiés et d’une longue espérance de vie, à la différence de villes sans
protection ou qui n’ont duré que le temps de quelques générations. Quant à la taille, «[...]
il faudrait pouvoir disposer d’une limite de base évidente [...]» qui, en réalité, ne cesse de
varier selon les pays et les époques (Braudel, 1979). Le seuil démographique est
aujourd’hui de 2000 en France, 5000 en Angleterre et 300 en Islande. Faut-il alors se
résoudre à l’idée de ne pas savoir ce qu’est une ville tout en ayant le devoir d’en
comprendre la genèse ?

Selon Choay (1965), il est possible que la définition de la ville demeure difficile
parce que le concept primitif d’agglomération reste également flou. Connaît-on vraiment
les mécanismes qui déterminent les agrégats d’équipements et d’habitats spécifiquement
humains ? La définition de la notion de ville que l’on retrouve systématiquement au début
de chaque traité de géographie ou d’histoire urbaine n’a jamais été vraiment résolue. Car,

2
elle rencontre toujours des divergences en termes de création, de développement y
compris même la dynamique spatiale qui constitue ici une véritable thématique de
recherche en Sciences Humaines et Sociales qui, malgré le temps, reste toujours
pertinente et factuelle. Elle fait l’interaction de nombreuses disciplines tels que la
Géographie, la Sociologie, l’Anthropologie, la Géomatique, la Télédétection,
l’Informatique ou encore l’Histoire.

D’après le dictionnaire Larousse (2020), la ville est une agglomération


relativement importante et dont les habitants ont des activités professionnelles
diversifiées.

Le dictionnaire le Robert, (2021) définis la ville en tant que milieu géographique


et social formé par une réunion importante de constructions abritant des habitants qui
travaillent, pour la plupart, à l’intérieur de l’agglomération.

Max Weber défini la ville en tant qu’une agglomération marchande, qui est le lieu
de naissance de la notion de fonction, de la discipline militaire, des partis politiques etc.

Une ville au sens du 3ème RGPH du Cameroun par le BUCREP en 2010,


correspond à tout groupe d’habitations qui remplit au moins l’un des deux critères ci-
dessous:

 Être le chef-lieu d’un arrondissement, d’un département ou d’une région;


 Avoir une population agglomérée d’au moins 5000 habitants et disposer des
infrastructures suivantes:
o Un établissement d’enseignement secondaire ou post-primaire;
o Une formation sanitaire;
o Des installations fonctionnelles de distribution d’eau et d’électricité;
o Un marché quotidien.

3
CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU SUJET

Une étude portant sur la question des mobilités humaines et des logiques de
l’occupation des espaces, appréhendée dans une perspective de la géographie, peut se
faire dans une logique de croisement de certaines spécialités de la géographie telles que
la géographie physique, la géographie humaine ou encore la géographie économique.

Contexte du sujet

Les villes ne cessent de croitre et de rassembler un pourcentage toujours plus


grand de la population mondiale: c’est l’urbanisation. Cette dernière est l’une des
manifestations humaines les plus marquantes du siècle dans les pays développés, environ
80 % de la population habite dans des agglomérations «urbaines», alors que dans les pays
en développement, le phénomène est en pleine explosion en raison de dynamismes
démographiques et spatiaux (Nguimalet, 2004). Ainsi, l’urbanisation, tel un phénomène
social et une transformation physique des paysages, est la plus puissante, irréversible et
visible des transformations humaines sur la terre (Kouamé, 2016). Cette croissance
dynamique est alimentée non seulement par l’occupation souvent anarchique du sol mais
aussi, favorisée par l’espace disponible à conquérir dans des zones périphériques qui
débouchent sur les périphéries urbaines.

La croissance démographique et spatiale combinée suscite une augmentation des


besoins des habitants, seule une reconsidération de ces zones périphériques permettra
d’élucider durablement le caractère "anarchique" de l’occupation du sol, et offrira des
alternatives appropriées aux populations de ces zones jusqu’ici dépourvues
d’infrastructures urbaines dignes de ce nom. Le monde en développement est le siège de
cette transformation démographique et spatiale. Toutefois, force est de constater que
l’urbanisation telle une problématique actuelle, mondiale diffère selon qu’on est dans les
pays développés, ou sous- développés. Dans ces derniers, ce phénomène s’apprécie
différemment selon qu’on se trouve en Afrique du nord, Afrique subsaharien, en
Amérique latine...(Djiby, 2014).

4
Notre thématique de recherche qui traite de « la dynamique d’occupation des sols
à Abong-Mbang et ses problèmes de 1955 à 2022 » porte une réflexion qui s’inscrit dans
la perspective de l’analyse des inconvénients de la dynamique spatiale d’un territoire.

Justification du Sujet

L’étalement urbain constitue désormais un problème mondial. La ville se fait et


se défait quotidiennement au rythme de dynamiques. La vitesse de croissance et la taille
atteintes par les ensembles urbains soulèvent des problèmes nouveaux au plan
international, national mais aussi local. Ces problèmes sont susceptibles de mettre en péril
la viabilité économique et sociale des villes: déséquilibre entre les besoins quotidiens de
la population et les moyens de les satisfaire, entre la demande pour les services urbains et
les investissements réalisés dans les réseaux et infrastructures surtout dans nos latitudes.
" Lorsque la croissance urbaine se fait sans développement économique suffisant, les
investissements dans les infrastructures et services urbains de base souffrent
d’étranglement, incapables de suivre le rythme de croissance des besoins, et se dégradent
faute de faire l’objet d’une maintenance. Besoins mal satisfaits, mais aussi gaspillage des
ressources et forte exclusion sociale sont alors les manifestations de ce manque de
viabilité" (Godard, 1995).

CONTEXTE SCIENTIFIQUE

L’exploration d’une vaste documentation en relation avec la thématique traitée est


un préalable dans la réalisation de ce travail. Ainsi, les ouvrages, les articles, les rapports
d’activité, les mémoires et les thèses ont été consultés. L’objectif était d’avoir des
connaissances larges sur la question de la dynamique spatiale d’une ville. Cette méthode
de recherche vise à éviter ce qui a été dit et écrit afin de se positionner sur le débat
scientifique. Toutefois, il faut remarquer que les cinq dernières décennies ont fait l’objet
d’une littérature abondante sur la question du système d’éducation et de ses corollaires.

5
Les études sur la dynamique spatiale des villes sont un domaine de recherche en
géographie et en urbanisme qui étudie comment les villes se développent et évoluent dans
l’espace. Ces études sont basées sur l’analyse de données géographiques et sociales pour
comprendre les tendances en matière d’utilisation des sols, de croissance démographique,
de migration, de développement économique et de changement environnemental dans les
zones urbaines. Les études sur la dynamique spatiale des villes sont importantes car elles
permettent de mieux comprendre les processus qui façonnent les villes, d’anticiper sur les
changements futurs et de planifier en conséquence pour répondre aux besoins des
populations urbaines. Ces études sont également importantes pour la prise de décision en
matière de politique publique, notamment pour la planification urbaine, la gestion des
transports, la gestion de l’environnement et la réglementation de l’utilisation des sols.
C’est pour cette dernière raison que le sujet intéresse la majorité des chercheurs
géographes dans l’ensemble du monde.

Dans le monde, la question de la dynamique spatiale est un sujet complexe qui


peut être abordé sous différents angles, tels que la population, l’économie,
l’environnement et la politique. L’étude de ces différentes perspectives peut nous aider à
mieux comprendre les tendances et les changements dans la distribution spatiale des
populations et des activités économiques dans le monde. Harvey, (1989) décrit la
transformation de Paris en une ville postmoderne. Il explore comment les changements
économiques et culturelles ont affecté la ville et sa dynamique spatiale.

En Afrique, plusieurs chercheurs ont écrit sur la dynamique spatiale des villes
africaines. En côte d’ivoire par exemple, La dynamique spatiale d’Abidjan, la plus grande
ville de Côte d’Ivoire, est un sujet d’étude important car la ville est un centre économique
et commercial important de la région. La ville connaît une croissance rapide de la
population et de l’urbanisation, ce qui peut entraîner des défis en termes de planification
urbaine, d’utilisation des terres et de développement durable. Ainsi nous pouvons noter
que Plusieurs auteurs ont étudié la dynamique spatiale d’Abidjan. Par exemple, dans une
étude de (Kouamé et Al, 2016) ont examiné les tendances de l’urbanisation à Abidjan.
Les résultats ont montré que la ville connaissait une croissance rapide de la population et
de l’urbanisation, mais que cette croissance était inégale entre les différentes zones de la
ville.

6
La croissance urbaine s’est amorcée plus tardivement qu’ailleurs mais les taux de
croissance urbaine sont aujourd’hui les plus élevés du monde. Selon les perspectives des
Nations Unies, l’accroissement du nombre de citadins, d’ici à l’an 2025, pourrait être
supérieur à l’ensemble de la population africaine d’aujourd’hui (Clauzel, 2008).

Toutefois, s’il est vrai que l’existence de villes est un phénomène très ancien en
Afrique, c’est néanmoins la colonisation qui lui a imprimé le caractère qu’elle connaît
encore de nos jours. Les grandes villes actuelles ont été fondées dans des sites choisis en
fonction de considérations liées aux besoins de la colonisation. Les ports maritimes ont
généralement été favorisés. Dans les villes africaines, l’extension urbaine n’est le plus
souvent ni contrôlée, ni maîtrisée, engendrant de nombreuses carences en logements,
équipements et services urbains (Djiby, 2014).

Au Cameroun, il convient de noter que le Cameroun, pays de l’Afrique centrale,


fait face à une urbanisation d’intensité croissante et difficilement maîtrisable. Surtout à
cause du fait que la ville au Cameroun est décrétée et celle-ci n’est pas immédiatement
accompagné des équipements qui définissent la ville le cas d’Abong-Mbang

PROBLEMATIQUE

En réalité, avec la déprise agricole, la situation paysanne devient, en effet, de plus


en plus difficile. Pour échapper à ces péripéties sans précèdent, ces populations des
campagnes étaient dans le réel besoin de trouver un refuge, un lieu de sécurité, de bien
être, d’avenir, de promotions économiques... La ville offre, quant à elle, de nouvelles
possibilités économiques, un cadre culturel attirant, un espoir d’enrichissement et de
promotion sociale ce qui s’est traduit par un exode massif des campagnes vers Abong-
Mbang.

Aujourd’hui, l’arrivée de bon nombre de populations déplacées dans la ville, la


mise en place d’infrastructures, les établissements d’enseignement secondaire général et
technique et même primaire, la construction des écoles de formation comme l’ENIEG
(Écoles Normales d’Instituteurs de l’Enseignement General) et ETA (École Technique
d’Agriculture) ... attirent davantage des populations vers des zones qui étaient autrefois
inhabitées.

7
Ainsi, la problématique de l’étalement périurbain débouche sur celle du foncier et
des limites des collectivités locales en matière de gouvernance et de gestion des espaces
périurbains. La ville de Abong-Mbang, vue sa situation géographique, reste un peu
particulière. En effet, c’est une ville assez limitée en termes d’espace et où l’étalement ne
peut se faire que vers le sud et l’Est. Or cette zone est dans une dynamique d’évolution
complexe qui, s’explique par l’intervention de plusieurs facteurs (environnementaux,
socioéconomique, politique).

L’esquisse de ces facteurs précités associés à d’autres notamment la situation


géographique et socio-économique de la commune permet de comprendre la nécessité
d’étudier l’étalement de la ville. C’est ce qui justifie le choix de notre sujet de mémoire
de DIPES II qui porte sur : "La dynamique d’occupation des sols et ses problèmes dans
la commune d’Abong-Mbang de 1955 à 2022".

Le choix de cette thématique de recherche nous a paru pertinent, pour des raisons
scientifiques. En effet, face à l’enjeu de la pression foncière dans les villes en général au
Cameroun, l’exploration de ce thème de recherche permettra d’apporter une réponse
concrète sur l’opérationnalité de la Géomatique dans nos territoires. Ce travail s’inscrit
dans la problématique des grandes étapes de la dynamique spatiale et infrastructurelle
dans la commune d’Abong-Mbang.

QUESTIONS DE RECHERCHE

Question principale

La question principale de cette étude est la suivante: Comment les changements


d’occupation des sols ont-ils impactés la commune d’Abong-Mbang de 1955 à 2022 ?

De cette question principale découle trois questions spécifiques:

Questions spécifiques

1. Quels sont les éléments qui ont permis la dynamique de l’occupation des sols dans
la commune d’Abong-Mbang ?
2. Quels sont les changements qui se sont opérés dans cette commune ?

8
3. Quels sont les inconvénients qui en découlent de ces changements de l’occupation
des sols ?

OBJECTIFS DE RECHERCHE

Afin d’avoir un raisonnement logique et cohérent dans notre travail, nous nous
sommes fixés un objectif principal.

Objectif principal

Cet objectif principal est de montrer l’impact des changements d’occupation des
sols à Abong-Mbang de 1955 à 2022.

De cet objectif principal découle trois objectifs spécifiques notamment:

Objectifs spécifiques

1. Identifier les facteurs de la dynamique d’occupation des sols d’Abong-Mbang


2. Monter les changements d’occupation des sols qui se sont opérés.
3. Présenter les inconvénients qui en découlent de cette dynamique d’occupation des
sols à Abong-Mbang.

HYPOTHESES DE RECHERCHE

Hypothèse principale

Pour notre travail nous nous sommes fixés une hypothèse principale. Cette
hypothèse est que la dynamique d’occupation des sols à Abong-Mbang a des impacts sur
plusieurs plans.

De cette hypothèse principale, nous découlent trois hypothèses spécifiques:

9
Hypothèses spécifiques

1. L’occupation des sols à Abong-Mbang a connu une transformation majeure


depuis 1955, en raison des facteurs tels que la croissance démographique;
l’urbanisation et l’expansion agricole
2. Les changements se sont opérés non seulement au niveau de la commune.
3. La dynamique d’occupation des sols à Abong-Mbang a donné naissances aux
problèmes sur le plan environnemental et social.

10
Tableau 1. Matrice d’identification des questions, objectifs et hypothèses de recherche

QUESTIONS OBJECTIFS HYPOTHÈSES


Comment les changements Montrer l’impact des La dynamique d’occupation des sols à
d’occupation des sols ont-ils changements d’occupation des Abong-Mbang a des impacts sur
PRINCIPALES
impactés Abong-Mbang de 1955 à sols à Abong-Mbang de 1955 à plusieurs plans
2022 ? 2022
N°1 Quelles sont les facteurs de Identifier les facteurs de la L’occupation des sols à Abong-Mbang
la dynamique d’occupation dynamique d’occupation des sols a connu une transformation majeure
des sols d’Abong-Mbang? d’Abong-Mbang depuis 1955, en raison des facteurs tels
que la croissance démographique ;
l’urbanisation et l’expansion agricole
N°2 Quels sont les changements Montrer les changements Les changements ce sont opéré non
SPÉCIFIQUES qui se sont opérés ? d’occupation des sols qui se sont seulement au niveau de la commune.
opéré.

N°3 Quels sont les Présenter les inconvénients qui en La dynamique d’occupation des sols à
inconvénients qui en découlent de cette dynamique Abong-Mbang a donné naissances aux
découlent ? d’occupation des sols à Abong- problèmes sur le plan environnemental
Mbang. et social.

11
PLAN DE REDACTION

Ce travail est divisé en quatre chapitres. Après une introduction générale, nous
avons le premier chapitre qui porte sur les généralités de la dynamique d’un territoire. Il
est question ici de définir «dynamique d’un territoire». Présenter ses origines et son
processus dans le monde, en Afrique, au Cameroun et à Abong-Mbang, puis présenter
notre zone d’étude, le contexte scientifique et le cadre conceptuel.

Le deuxième chapitre porte sur les résultats de notre recherche. Il s’agit plus
précisément de présenter l’ensemble de tous ce que nous avons recueilli sur le terrain. Il
s’agit concrètement des facteurs de la dynamique spatiale à Abong-Mbang, les différents
changements spatiaux et les impacts de cette dynamique dans cette localité.

Le troisième chapitre concerne l’interprétation et la discussion des résultats.


D’une façon plus claire, il s’agit d’expliquer et de commenter les résultats obtenus sur le
terrain et de les comparer aux résultats des autres.

Le dernier chapitre porte sur l’intérêt de notre sujet de recherche. Il est question
de montrer l’importance de notre thématique pour nous les enseignants et pour les
apprenants. Ce travail s’achèvera par une conclusion générale.

12
CHAPITRE I. GENERALITES SUR LA DYNAMIQUE D’UN
TERRITOIRE

INTRODUCTION

Le chapitre I intitulé «Généralités sur l’analyse de la dynamique d’un territoire»,


analyse les dynamiques urbaines dans le monde, en Afrique, au Cameroun et à Abong-
Mbang. Aussi, il présente le cadre géographique de notre zone d’étude mais au préalable,
posons-nous la question de savoir: Qu’est-ce qu’un territoire? À cette interrogation nous
pouvons dire que:

Le terme territoire est polysémique: il renvoie à des significations variées qui


dépendent de l’angle d’approche, des disciplines et de l’époque. Le dictionnaire Larousse
(2020) présente le territoire non seulement comme étendue de la surface terrestre sur
laquelle vit un groupe humain, mais aussi comme étendue de pays sur laquelle s’exerce
une autorité. Di Méo (1999) estime que le territoire est «cet incontournable médiateur
spatial de toute vie sociale». George et Verger (2009) définissent le territoire comme «un
espace géographique qualifié par une appartenance juridique […], ou par une spécificité
naturelle ou culturelle», ce qui «implique la reconnaissance des limites».

Dans le même ordre d’idée, Pumain et Saint-Julien (1997), soutiennent qu’un


territoire est une portion de la surface terrestre appropriée par un groupe humain. Pour
ces auteurs, l’appropriation d’un espace par une collectivité passe nécessairement par le
contrôle de mobilité dans le territoire et par la mise en place de liens permanents entre les
lieux. Point de vue que partage entièrement Hellier (2011) lorsqu’il dit du territoire qu’il
est : « un espace délimité mais évolutif sur lequel s’exercent un gouvernement, une
autorité organisatrice ou des modes plus complexes de pouvoir et de décision

Pour le juriste, le territoire est une communauté d’hommes, qui dispose de


prérogatives de puissance publique avec une limite qui fixe un dedans et un dehors sur
lequel le droit va s’appliquer, il exclut tout autre car il ne peut pas être simultanément le
territoire de plus d’un État (Rekacewicz 2010).

13
En géographie, le territoire est un espace délimité, approprié par un individu ou
une communauté, sur lequel s’exerce un pouvoir. Les territoires s’étudient donc en
fonction des mailles de gestion de l’espace mais ils peuvent être emboîtés. La notion de
territoire prend en compte l’espace géographique ainsi que les réalités politiques,
économiques, sociales et culturelles. Elle inclut l’existence de frontières, pour un
territoire politique ou administratif, ou de limites pour un territoire naturel. Lorsqu’on
l’appréhende comme étendue de pays, le territoire a pour synonyme: circonscription
administrative, nation, pays. Et lorsqu’il apparait comme espace que quelqu’un s’attribue
celui-ci prend pour synonyme: fief, terrain (Godard, 1995).

Au sens large, le territoire est une portion d’espace appropriée. C’est l’un des mots
les plus polysémiques de la géographie, d’autant qu’il est couramment utilisé dans le
langage commun comme synonyme d’espace.

Dans le cadre de ce travail, nous entendons par territoire, un espace délimité c’est-
à-dire une portion de la surface de la terre dont les frontières ou limites sont identifiables,
soumis à une autorité donnée qui en assure l’organisation par des modes de pouvoir et de
décision clairement définis.

I.1. CADRE CONCEPTUEL

Selon Brunet (1988), le concept est une représentation générale, de nature


abstraite, clairement définie et même consensuelle, susceptible de guider la recherche et
d’en fonder les hypothèses. Par ces caractères, il s’oppose donc à l’idée, qui est
personnelle et moins précise, et aussi à la notion, qui reste un peu plus floue. Bavoux
(2000) quant à lui appréhende le concept comme étant une idée résultant d’un travail
d’abstraction et de généralisation. Ainsi, un concept n’est pas forcément éternel, mais
façonné pour appréhender une situation donnée à un instant donné. C’est donc à dessein
que Petnga (2011) soutient qu’un concept est une idée, un mot ou groupe de mots
permettant d’exprimer théoriquement, la façon qu’on a de percevoir une réalité
empirique. Pour l’auteur, le concept est une pensée permettant d’exprimer le caractère
particulier ou singulier d’une réalité. Comme toutes les autres sciences, la géographie
s’est dotée d’une série de concepts qui l’aident à comprendre ses divers champs d’études.

14
Cette étude est bâtie autour de quelques principaux concepts que sont : caractère
anarchique ; dynamique spatiale ; occupation des sols ; pseudo-urbanisation.

I.1.1. Dynamique spatiale

De manière générale, le mot dynamique est entendu dans le Dictionnaire Larousse


(2007), comme l’ensemble des forces qui concourent à un processus, accélèrent une
évolution. Cette définition met en évidence l’idée de l’action, l’idée des faits ou des
phénomènes en évolution. Brunet dans le dictionnaire critique, « les mots de la géographie
», la définie comme étant un changement résultant d’un jeu de forces. Les modèles
dynamiques mettent alors en relation les changements et les forces qui les provoquent;
tandis que les modèles cinétiques décrivent les changements sans références aux forces.
La dynamique des territoires étudie par exemple les changements des organisations
territoriales et les forces qui les provoquent et qu’ils contraignent. La dynamique des
territoires se lit et s’analyse à travers les changements opérés dans la localisation des
activités, des équipements, des populations globales, de catégories de personnes. Des
cartes de variation dans le temps l’expriment.

Muller (2021), relève dans son ouvrage qu’une dynamique est un changement,
une évolution et, par extension, une capacité à changer, à évoluer. La notion ne doit pas
être interprétée uniquement en termes de croissance évolutive elle peut aussi être
stagnante ou régressive. Une dynamique, dans une telle situation géographique, est
évolutive, elle peut traduire l’évolution, le développement, la croissance d’un espace
géographique. Cette approche de la dynamique cadre parfaitement avec notre étude dans
la mesure où elle permet de relever les grandes étapes qui marquent l’évolution spatial,
infrastructurel, économique et même social de notre zone d’étude. Ngakon (2022), défini
la dynamique comme l’ensemble des changements, des évolutions que l’on peut observer
sur un territoire au fil du temps. Dans son étude, nous assistons à une dynamique qui met
en exergue la déstructuration ou la destruction des espaces anthropiques d’une part, et de
l’autre, nous assistons à une sortie de construction ou de reconstruction d’un cadre de vie
qui se matérialise parfaitement comme des fronts pionniers. Dans cette étude, nous
définissons la dynamique comme l’ensemble des grandes des étapes de développement
d’un espace.

15
I.1.2. Caractère anarchique et pseudo-urbanisation

 Caractère anarchique

Claval (1979), définis Le terme "anarchique" comme une notion souvent utilisés
pour décrire quelque chose qui est chaotique, désorganisé et manque de structure ou
d’ordre. En ce qui concerne les mouvements politiques, l’anarchisme est une idéologie
qui prône l’abolition de toutes les formes d’autorité, y compris l’État, et la création d’une
société autonome et auto-organisée. Les anarchistes croient que les individus devraient
être libres de s’organiser eux-mêmes sans l’intervention de gouvernements ou de
structures hiérarchiques, et que la coopération volontaire et la solidarité sont les clés de
la vie en société. Cependant, certains peuvent considérer l’anarchisme comme anarchique
dans le sens où il rejette les formes traditionnelles de gouvernement et de contrôle social,
ce qui peut sembler chaotique ou désorganisé pour ceux qui sont plus habitués à une
structure hiérarchique.

Dans le cadre de notre étude, on entend par anarchie le caractère qui décrit un
manque de structure d’un espace, une absence de plan d’occupation d’espace ou désordre
d’implantation des infrastructures, un caractère ni traditionnel, ni empirique et ni moderne
d’un espace qu’il convient d’appeler espace urbain.

 Pseudo-urbanisation

La pseudo-urbanisation est un état dans lequel une ville est incapable de contenir
sa population en termes de moyens de subsistance, de logements et d’infrastructures. La
pseudo-urbanisation signifie que le processus d’urbanisation n’est en phase ni avec
l’industrialisation ni avec la modernisation (Eurostat, 2022)

Choay (op-cit) explore les problèmes de la pseudo-urbanisation à travers la


croissance rapide des villes et la perte de leur caractère historique et culturel. Davis (1990)
examine les effets de la pseudo-urbanisation sur les populations urbaines et les quartiers
périphériques. Dans le cadre de notre étude, le terme pseudo-urbanisation se défini
comme une situation selon laquelle une zone géographique ou un environnement est
conçu pour ressembler à une zone urbaine, mais sans les caractéristiques et les

16
fonctionnalités réelles d’une ville. Cela peut inclure des projets de construction de
bâtiments à grande échelle, d’infrastructures, de routes et de zones commerciales, qui sont
construits dans des zones rurales ou suburbaines pour créer une apparence de
développement urbain. Cependant, ces zones peuvent manquer de la densité de
population, de la diversité culturelle, de l’effervescence économique et de l’infrastructure
de transport efficace qui sont typiques d’une véritable zone urbaine. Dans cette étude,
l’auteur conçoit la pseudo-urbanisation comme le semblant de l’urbanisation donc une
zone qu’on considère de zone sans qu’elle ne soit équipée des éléments qui permettent de
la définir comme zone urbaine.

I.1.3. Analyse multiscalaire et analyse diachronique

 Analyse multiscalaire

Le terme "multiscalaire" en économie, se réfère à une organisation ou une


entreprise qui opère à différents niveaux d’échelle, souvent à l’échelle locale, régionale
et nationale, voire internationale. L’analyse de cette situation peut être positive en ce sens
qu’elle permet à l’organisation de diversifier ses activités et d’étendre son influence à
différentes échelles, ce qui peut offrir des opportunités de croissance et de
développement. Cela peut également aider l’organisation à s’adapter aux différents
contextes et marchés dans lesquels elle opère. Cependant, cela peut également présenter
des défis, notamment en termes de coordination et de communication entre les différents
niveaux d’activité. Les organisations multiscalaires peuvent également être confrontées à
des obstacles culturels et linguistiques lorsqu’elles opèrent dans des contextes
internationaux. En fin de compte, l’analyse de cette situation dépend des objectifs et des
priorités de l’organisation ou de l’entreprise en question.

Dans le cadre de notre étude, La méthode par analyse multiscalaire est une
approche qui consiste à étudier un phénomène ou un système à différentes échelles
(locale; arrondissement; département; région; pays; continent ou monde), en examinant
les interactions et les relations entre les différents niveaux mais nous dans notre cas, nous
allons nous limiter à l’échelle de la ville et de l’arrondissement.

17
 Analyse diachronique

La synchronie et la diachronie sont deux dimensions d’un même objet d’étude. La


première est son état à un moment donné du temps, tandis que la seconde intègre les
évolutions de son état dans le temps. Cette distinction née en linguistique a aussi été
appliquée à d’autres domaines, comme la critique textuelle, la géopolitique, la
philosophie, la sociologie ou la psychanalyse.

En linguistique, on entend par étude diachronique de la langue se réfère à sa


formation et à l’évolution au cours de son histoire de l’ensemble des faits qui la
constituent, comme une succession des étapes de son développement. À la différence de
la synchronie, la diachronie implique la diversification d’aspects mutuellement exclusifs,
représentable sur un axe vertical de succession.

La caractéristique principale de la langue en diachronie est sa dynamique, ses


variations dans le temps, ses transformations successives déterminées aussi bien par son
évolution interne, c’est-à-dire de son propre système linguistique, que par des facteurs
externes, historiques et culturels, tels que l’unité ou le démembrement de son territoire,
le contact entre langues (direct ou indirect), la contribution expresse de certaines
personnalités culturelles, dans des circonstances historiques données, à l’imposition
d’une norme linguistique, etc.

La perspective diachronique peut dépasser les limites d’une seule langue, la


recherche concernant dans ce cas l’évolution de langues apparentées, ce qui fait l’objet
de la linguistique historique comparée.

En géopolitique, l’étude de la diachronie est l’analyse des évolutions d’une


situation, d’un territoire, d’une culture ou d’une population à travers le temps, y compris
sur de temps longs (plusieurs époques). Exemple: l’évolution d’un toponyme comme
«Bessarabie» ou «Indes» à travers le temps et l’espace. Lacoste (2011) développe trois
concepts clefs permettant de conduire une analyse géopolitique: l’étude de la diachronie
(évolution à travers le temps), de la diatopie (évolution à travers l’espace) et des
représentations, ce qui touche au domaine de la psychologie du développement, où cette
opposition «synchronie» – «diachronie» renvoie respectivement à une analyse

18
d’approche micro développementale (moderne, plus ou moins wallonienne) ou macro
développementale (théories piagétiennes).

En géographie, l’analyse diachronique représente l’une des manières de lire


l’ensemble de la production géographique (si tant est que cela soit encore possible... voire
souhaitable) consiste à retenir une grille simpliste, à trois entrées: travaux diachroniques,
synchroniques ou de prospective.

L’analyse diachronique vise à étudier un ensemble de faits dans la durée,


positionnement fort répandu dans la discipline, évaluer l’évolution d’un paysage ou même
décrire à l’instant «T» un paysage; c’est accepter de prendre un compte « l’épaisseur du
temps » pour appréhender sa dynamique. Il en va de même d’un paysage urbain ou rural,
quel que soit son degré d’urbanité ou de ruralité. Peuvent ainsi être reconnus et
reconstruits, des modèles diachroniques qui « expriment le résultat d’une accumulation
de phénomènes dans la durée, comme les auréoles de la croissance concentrique des
agglomérations urbaines » (Brunet et al, 1993).

Dérivée de l’histoire, la géographie conserve une forte propension à privilégier


l’angle historique dans l’analyse des phénomènes et processus spatiaux. En ce domaine,
l’excès conduit vers l’historicisme, malheureusement encore trop systématiquement
présent dans nombre de travaux il s’agit alors de justifier, voire d’expliquer une situation
présente au nom d’un enchaînement historique et surtout logique des faits antérieurs.
« Reconstituer l’histoire d’une région, ne comporte en soi aucune explication, seulement
une succession, à laquelle on s’efforce à posteriori […] de trouver une logique, ou des
lois, sinon un sens » (Brunet, 1988).

Dans le cadre de notre étude, on entend par analyse diachronique, les études et
analyse des phénomènes géographiques sur plusieurs dates.

I.2. DELIMITATION DE L’ETUDE

Ce travail portant sur la dynamique d’occupation des sols et ses conséquences:


Abong-Mbang de 1955 à 2022 est d’abord délimité selon un cadre thématique, en suite
selon un cadre temporel et enfin selon un cadre spatial.

19
I.2.1. Délimitation thématique

Ce travail s’inscrit dans le cadre de la géographie humaine et spécialement dans


les questions d’aménagement des espaces ruraux et urbain faisant appel à la télédétection.
Ce sujet vise à analyser à l’échelle de l’arrondissement, le développement temporel
d’Abong-Mbang. Ce travail tente de répondre aux questions de développement spatial et
infrastructurel de cet arrondissement. Il s’agira donc pour nous de montrer l’évolution
spatio-temporelle de notre zone d’étude afin de recenser les problèmes que traverse cette
zone.

I.2.2. Délimitation temporelle

Cette étude s’inscrit dans la délimitation temporelle allant de 1955 à 2022. Nous
avons choisi cette première période à cause du fait que créée le 28 novembre 1955 par
décret n°230/1955, Abong-Mbang, est choisi comme le Chef-lieu du département du Haut
Nyong. Cette date nous est importante dans notre étude dans la mesure où elle nous
permet d’étudier les critères qui ont permis à la localité d’abriter le département à cette
période. La dernière date quant à elle est celle de notre période d’étude surtout en matière
de descente sur le terrain.

I.2.3. Délimitation spatiale

Abong-Mbang est non seulement le chef-lieu de l’arrondissement dont il porte le


nom, mais aussi le chef-lieu du département du Haut-Nyong dans la région de l’Est
camerounaise. Choisi pour abriter l’arrondissement et le département en 1955, Abong-
Mbang est une ville qui se trouve à 114 km de Bertoua chef-lieu de la région de l’Est, et
à 236 km de la ville de Yaoundé, la capitale du Cameroun. Cette Commune est traversée
par la route nationale n°10 Yaoundé-Bertoua. Elle couvre une superficie de 11 340 km²
pour une population estimée à environ 30 381 habitants dont plus de la moitié vit dans la
ville d’Abong-Mbang qui s’étend elle-même sur dix quartiers.

20
I.3. CADRE GEOGRAPHIQUE D’ABONG-MBANG

I.3.1. Situation géographique et historique de la zone d’étude

Étant donné que nous menons une étude multi scalaire, il convient de noter ici que
notre cadre géographique part de l’étude à l’échelle de la ville, pour se poursuivre à
l’échelle de la commune. Pour ce faire nous allons commencer par une présentation de la
ville, pour finir avec la présentation de la commune d’Abong-Mbang.

 Localisation de l’arrondissement d’Abong-Mbang

Créée le 28 novembre 1955 par décret n° 230/1955, Abong-Mbang, est le Chef-


lieu du Département du Haut Nyong et de l’arrondissement dont elle porte le nom. Abong-
Mbang est une commune du Cameroun située dans la région de l’Est, et dans le
département du Haut-Nyong. Cette commune couvre une superficie de 11 340 km² et est
située entre le 3°58’60’’ et 3°98’33,3’’ de latitude Nord et entre le 13°10’00’’ et
13°16’67’’ de longitude Est pour une population estimée à environ 30 381 habitants dont
plus de la moitié vit dans la ville d’Abong-Mbang. Cette Collectivité Territoriale
Décentralisée (CTD) est limitée:

 Au Nord par les Communes de Doumé et d’Angossas;


 Au Sud par la Commune de Messamena;
 À l’Est par la Commune de Mindourou;
 À l’Ouest par la Commune d’Atok.

La carte 1 permet de mieux appréhender la localisation de la commune d’Abong-


Mbang.

21
Source : SOGEFI 2019. Conception et réalisation : Johnny Mpoulé Oscar, juillet 2022.

Figure 1. Localisation de la commune d’Abong-Mbang 22


Elle compte 34 villages dans la partie rurale, dont 02 villages pygmées, et 10
quartiers dans la partie urbaine. Le territoire communal est subdivisé en quatre secteurs
représentés dans le tableau 2 ci-dessous :

Tableau 2. Secteurs de la Commune d’Abong-Mbang

Source : PCD d’Abong-Mbang, 2012.

 Historique de la Commune

Créé vers l’année 1920 par les colons allemands, le petit village d’attraction
commerciale au bord du fleuve Nyong alors navigable, est devenu au fil du temps, la ville
d’Abong-Mbang qui doit son nom à une appellation qui découle de la déformation de
‘‘Boung-le-Mbang’’. En effet, les autochtones, en leur langue vernaculaire, désignent par
‘‘Boung’’ une source naturelle, un puits alors que ‘‘Mbang’’ désigne l’Iroko (un arbre).
Ainsi donc, ‘‘Boung-le-Mbang’’ signifierait ‘‘la source qui coule au pied de l’Iroko’’.

L’Allemagne fut la première puissance coloniale à occuper la région (colonie du


Kamerun: 1884). La plupart des infrastructures de la ville datent de cette époque. Les
français prirent le relais en 1919 et commencèrent la culture du café avec l’aide des
populations locales. Après l’indépendance du Cameroun français, Abong-Mbang devint
un centre important du commerce de la région de l’Est. Les premières bâtisses

23
apparaissent véritablement à Abong-Mbang en 1923 avec la construction de la résidence
du Chef de Région, de la prison, de l’hôpital, de la gendarmerie, de l’école régionale et
du stade régional. Le 28 novembre 1955, à la faveur du décret n° 230/1955, la bourgade
d’Abong-Mbang en plein essor est érigée en Chef-lieu de la circonscription
administrative du Haut-Nyong, consacrant ainsi la création de la commune d’Abong-
Mbang dont le 1er Exécutif communal ne sera installé que trois années plus tard, en 1958.
L’historique des Responsables Municipaux qui se sont succédé à la tête de la Commune
d’Abong-Mbang depuis 1958 est présenté dans le tableau 3 ci-après.

Tableau 3. Liste des Responsables Municipaux qui se sont succédé à la tête de la


Commune d’Abong-Mbang depuis 1958

Source : PCD d’Abong-Mbang, 2012.

I.3.2. Milieu biophysique, humain et activité socio-économique

 Le climat

Selon le Plan Communale de Développement d’Abong-Mbang, La Commune est


située dans la région équatoriale. Elle est dominée par deux saisons sèches et deux saisons
de pluies. La grande saison des pluies s’étend de mi-août à mi-novembre tandis que la
petite saison des pluies va d’avril à juin. La grande saison sèche s’étend de mi-novembre
à mars et la petite saison sèche se situe entre juillet à mi-août. La moyenne des
précipitations annuelles varie entre 1600 mm et 2000 mm. La température moyenne
oscille entre 23° C et 26° C avec une forte humidité atmosphérique tout au long de
l’année.

24
350 25

300 24.5 24.5 24.5


299 24
250 23.8
PRECIPITATIONS

TEMPERATURES
260
23.5 23.5
200 23.3
211 23.1 23
23
150 22.8 22.8
156 150 22.5 22.4 22.5
143 22.3
100 127
105 22
99
50 21.5
21 46 37
0 21

Précipitaions (mm) Températures (°c)

Source : PCD d’Abong-Mbang,


Figure 2. Précipitations et température annuelles
2012. en mm

Ce diagramme ombrothermique montre d’une part les précipitations, et d’autre part


les températures annuelles. En ce qui concerne les précipitations, l’histogramme montre
les périodes les plus pluvieuses de la commune. On observe ici le mois d’Octobre qui est
très élevé, suivi des mois de septembre et Mai. Pour les températures, ce même
diagramme montre qu’en Janvier c’est la sécheresse totale. Le diagramme des
températures annuelles s’est fait sur la température moyenne sur plusieurs dates.

 Le Relief et les Sols

Le milieu naturel de la Commune d’Abong-Mbang est légèrement ondulé avec


des pics culminant à une altitude moyenne ne dépassant pas les 600m. Les sols sont
ferralitiques et latéritiques argileux rouges. La Commune étant située dans la forêt
équatoriale, les sols sont de type forestier très perméable et riche en humus, fertiles et
favorables à l’agriculture. Les alluvions et les sols sablonneux sont présents sur les berges
du fleuve Nyong et dans les bas-fonds marécageux.

 L’hydrographie

Le principal fleuve de cette zone est le Nyong qui traverse la ville d’Abong-Mbang
dans sa partie Nord. Ce dernier est naturellement le déversoir de nombreuses rivières qui

25
forment un réseau d’affluents importants. La photo 1 présente le cours d’eau Nyong à
Abong-Mbang.

Source: JOHNNY MPOULE OSCAR 21 Septembre 2022 3°58’57’’N 13°11’26’’E

Photo 1. Le Cours d’eau Nyong

Cette photo présente le pont du Nyong qui permet la communication non seulement
entre la ville d’Abong-Mbang et la localité de Mampang, mais aussi entre la commune
d’Abong-Mbang et celle de Doumé.

 La végétation et la flore

La commune d’Abong-Mbang présente deux types de forêts. Nous avons dans les
autres localités de la commune une forêt dense et bien verte. Cette forêt se trouve hors
des zones marécageuses de la commune. La végétation de la commune d’Abong-Mbang
est dominée par une forêt claire semi décidue. Cette forêt secondaire est riche en essences
économiquement importantes telles que le Moabi, l’Iroko, le Sapelli et l’Ayous. Elle a
été suffisamment exploitée par les sociétés forestières et par les communautés locales à
travers des activités de coupe sauvage clandestines. Les formations végétales sur sols
hydro morphes, constituées de forêts marécageuses inondées temporairement sont
également assez présentes dans zones. La photo 2 ci-dessous présente la forêt dense dans
la commune d’Abong-Mbang.

26
Source : JOHNNY MPOULE OSCAR 21 Septembre 2022 3°59’10’’N 13°10’47’’E

Photo 2. Une vue d’un type de forêt dense de la commune d’Abong-Mbang

La photo 2 montre la densité de la forêt dans la localité d’Abong-Mbang. On


observe une couleur des feuilles biens accentuée. On comprend que la forêt est pleine de
vie et d’énergie.

La photo 3 ci-dessous présente un autre type de foret à Abong-Mbang. Celle-ci se


trouve juste aux alentours de la ville d’Abong-Mbang. Elle est caractérisée par des
espèces ligneuses d’une variété unique.

27
Source : JOHNNY 22 Septembre 2022 3°59’22’’N 13°10’26’’E

Photo 3. Vue du type de forêt autour de la ville d’Abong-Mbang

On observe de la photo 3, une forêt situé dans la zone marécageuse autour de la


ville d’Abong-Mbang. On constate ici que la forêt est claire et ces arbres donnent
l’apparence d’être en voie de disparition

 La Faune

Elle peut être divisée en deux groupes: la faune terrestre et la faune aquatique. La
faune terrestre Elle comprend des mammifères, des reptiles, des ruminants, des primates,
des rongeurs, de Nombreuses espèces d’insectes et d’oiseaux. On y trouve des animaux
tels que les antilopes (céphalophes : Cephalophus monticola, C. dorsalis, C. silvicoltor)
les rongeurs (le rat palmiste, l’aulacode (Tryonomys swinderianus), le porc-épic,
écureuil), les pangolins (Manisspp), le sanglier, la tortue. Il existe aussi des oiseaux tels
que la perdrix, la pintade, le toucan, le perroquet, le corbeau, etc. Parmi les primates, on
peut citer le singe, le chimpanzé (Pan troglodytes) et les babouins (Papio anubis). Il
convient de relever aussi la présence des reptiles tels que les serpents comme la vipère, le
mamba vert, le boa ou python de seba (Python sebae) ; les varans (Varanus niloticus), les
lézards, etc. On compte aussi de nombreux insectes comme les papillons, les chenilles,
les criquets et les invertébrés (mille pattes, escargots etc.).

La faune aquatique, Elle compte des hippopotames, des crocodiles à museau court
(Osteoaemus tretraspis) et plusieurs espèces de poissons d’eau douce tels que les silures
(clarias), le poisson vipère (Parophiocephalus ou Parachanna africana) et les carpes.

28
L’usage des produits de la forêt est dédié à la consommation locale et une petite partie est
vendue pour l’achat des produits de première nécessité.

 Milieu humain et activités socio-économiques


 Histoire des populations

Créé vers l’année 1920 par les colons Allemands, le petit village d’attraction
commercial au bord du fleuve Nyong alors navigable, est devenu au fil des temps, la ville
d’Abong-Mbang qui doit son nom à une appellation qui découle de la déformation de
‘‘Boung-le-Mbang’’.

En effet les autochtones, en leur langue vernaculaire, désignent par ‘‘Boung’’ une
source naturelle, un puits, alors que par ‘‘Mbang’’, ils désignent l’iroko. Ainsi donc,
‘‘Boung-le-Mbang’’ signifierait ‘‘la source qui coule aux pieds de l’iroko’’.

La population de la Commune est constituée de deux groupements autochtones à


savoir les Bebend et Baka. Selon la légende, les Bebend seraient venus de l’Égypte. Après
plusieurs vagues migratoires, cette communauté ayant à sa tête EFFOUDOU comme Chef
Supérieur, se serait d’abord installée aux environs d’Atok. Elle comprenait deux grandes
familles : les Bebend et les Mboanz. Avec les découpages administratifs, ces deux
familles ont été séparées. Les Bebend sont restés sur l’axe central de la Route Nationale
N°10 ; alors que les Mboanz se retrouvent du côté du district du même nom et à Doumé.
L’appellation Baka proviendrait de « Bakana » qui désigne un oiseau qui se perche un
peu partout. Les mouvements migratoires ont pris fin juste après la période coloniale. Les
raisons de leur déplacement étaient multiples. Les uns fuyaient les troubles liés à la
guerre, ou voulaient échapper à la dictature d’un chef (chef supérieur des Maka’a
EFFOUDOU) ou encore fuir la tentative d’islamisation des peuples par le chef militaire
Ousmane Dan FODIO ou de la maladie du sommeil. Les uns voulaient se rapprocher de
la route, poussés par les colons, tandis que les autres s’étaient établies sur leur site actuel
pour la recherche de l’emploi et du bien-être.

Dans les villages, la population est majoritairement autochtone, alors qu’elle est
plutôt cosmopolite dans la ville d’Abong-Mbang du fait de son caractère urbain. Ainsi,
outre les populations autochtones, on retrouve aussi d’autres peuples venus d’ailleurs à

29
l’instar des Baya, les Kaka, les Ayong Yerap, les Ebessep, les Kozimé, les Badjoué, les
Bikélé, les Abakoum, les Ndjem, les Zimé, et les ressortissants des autres régions du
Cameroun : les Douala, les Mbo, les Bamoun, les Béti les Ewondo, les Bamiléké, les
Bassas, les Haoussa, les Bororos, les Toupouri, les Bamiléké, les Bafia, les Anglophones,
etc. Les populations de nationalité étrangère: les Centrafricains, les Congolais, les
Tchadiens, les Maliens, les Nigériens, etc. On note aussi la présence de quelques
occidentaux (Grecs et Français).

 Groupes ethniques et les relations interethniques

L’ethnie majoritaire est le «Maka», du même nom que la langue parlée par tous
les ressortissants du Département du Haut-Nyong, y compris par les «Baka» de l’ethnie
minoritaire Pygmée, en plus de leur propre langue: (le Baka). Il s’agit là d’un atout
important pour la cohésion sociale tant au niveau de la Commune d’Abong-Mbang que
de tout le Département du Haut-Nyong. La population est majoritairement autochtone
dans les 34 villages de la Commune. La population de la ville d’Abong-Mbang reste assez
cosmopolite en raison du caractère administratif de cette cité. Outre les populations
autochtones, on recense deux catégories d’allogènes:

Les allogènes d’origine Camerounaise venant notamment d’autres Départements


de la Région de l’EST (Lom et Djerem, Kadey, Boumba et Ngoko) tels que les Maka, les
Baya, les Kaka, les Ayong Yerap, les Kozimé, les Bikele, les Ebessep, les Badjoué, les
Abakoum, les Ndjem, les Zimé, etc.… et d’’autres Régions du Cameroun tels que les
Douala, les Ewondo, les Bamiléké, les Bamoun, les Bassas, les Mbo, les Mbororo, les
Haoussa, les Anglophones des provinces du Sud - Ouest et du Nord-Ouest,...

Les populations de nationalité étrangère: Centrafricains, Congolais, Tchadiens,


Maliens, Nigérians et Nigériens, ... Quelques Occidentaux sont aussi présents, notamment
des Grecs et des Français. La plupart de ces étrangers opèrent dans la foresterie (scierie
d’Aboung-Doum) et dans la vente des pièces détachées de véhicules et motos.

30
 Religion

Animistes par essence, certaines populations de la Commune consultent encore


des oracles en dépit de la présence de plusieurs églises chrétiennes parmi lesquelles on
peut distinguer (Planche 1):

- L’Église Catholique Romaine avec sa cathédrale (Cathédrale Saint Pierre


et Paul de la ville d’Abong-Mbang);
- L’Église Presbytérienne Camerounaise (EPC);
- L’Église Évangéliste du Cameroun (EEC);
- L’Église Presbytérienne Orthodoxe;
- L’Église adventistes du 7e jour;
- Full Gospel Mission (Mission du Plein Évangile).

Il existe aussi d’autres mouvements religieux parmi lesquelles on peut citer :

- L’Islam (les Musulmans);


- Témoins de Jéhovah;
- Les églises de réveil.

31
3°58’41’’N 13°11’6’’E 3°59’10’’N 13°10’14’’E 3°58’10’’N 13°10’69’’E

Source : JOHNNY M. O

Planche 1. Vue de quelques bâtiments d’églises d’Abong-Mbang

La Photo présente la chapelle de l’église EPC;

La Photo B préseente la mosquée d’Abong-Mbang ;

La Photo C présente la Cathédrale Catholique du quartier Djow.

Cette planche présente non seulement la diversité religieuse à Abong-Mbang, mais aussi
la liberté d’appartenance à une obédience religieuse.

 Activités socio-économiques
 Agriculture

L’agriculture est la principale activité des populations de la Commune d’Abong-


Mbang. Elle est caractérisée par des petites exploitations familiales. L’on distingue
l’agriculture vivrière et l’agriculture de rente. Dans les villages, l’agriculture s’impose
comme principal secteur productif. Elle repose en grande partie sur la production vivrière.

 Cultures vivrières

L’agriculture vivrière se pratique généralement dans les jachères. Cependant


certaines cultures telles que le bananier plantain et le macabo nécessitent parfois
l’ouverture de nouvelles surfaces forestières. La pratique de l’agriculture itinérante sur
brûlis est courante dans le territoire communal. Les principales spéculations agricoles
rencontrées sont le bananier plantain, la patate douce, le manioc, l’igname, l’arachide, le

32
maïs, le macabo, etc. Généralement, les champs sont en cultures associées dont la
superficie moyenne varie de 01 à 02 ha.

 Cultures de rente

Les cultures de rentes, qui constituaient une véritable source de revenus par le
passé, sont de moins en moins pratiquées. Elles sont dominées par la culture du cacao qui
connaît cependant un regain d’activités dans certains villages à l’instar de BAGOFIT où
une exploitation de 30 hectares est en cours de création (Bago Plantations). La deuxième
culture de rente est le palmier à huile dont 20 hectares sont en cours de création dans le
secteur Sud, enfin l’on observe encore quelques vieilles plantations de caféier qui sont
pour certaines abandonnées.

 Les cultures maraîchères

Les cultures maraîchères sont pratiquées dans les jardins de cases et les bas-fonds
de la zone urbaine. Elles concernent les légumes tels que la morelle noire, la corète
potagère et le melon, du piment, de la salade, du persil, de la pastèque, de la tomate,
ananas, etc. Certaines cultures prennent de plus en plus de l’ampleur grâce à l’appui du
MINADER; c’est l’exemple du bananier plantain, des racines et tubercules et du maïs.

Tableau 4. Rendements et productions de quelques cultures d’Abong-Mbang

Source : DD MINADER, 2012.

Le tableau 4 présente les statistiques agricoles de ces 10 dernières années. On


observe de ce tableau les cultures telles-que le cacao; le café; la banane Plantin; le maïs;
le macabo et le manioc, en précisant leurs superficies d’exploitation; les rendements et
même la production. Les actifs agricoles, toutes filières confondues, sont estimés à 12.000
environ.

33
 Élevage et Pêche

L’élevage est essentiellement de type familial et concerne le petit bétail (caprins,


porcins, volailles). Les bovins venant de la zone septentrionale du Cameroun sont souvent
en transit. Une petite portion du bétail est abattue sur place. Les animaux sont élevés en
divagation ce qui est à l’origine de beaucoup de problèmes entre les éleveurs et les autres
citoyens et participent aussi à la pollution de l’environnement et la propagation des
maladies. L’élevage moderne s’introduit timidement grâce à certaines initiatives portées
par des GIC et porte sur le mini élevage (aulacodes). La photo 4 ci-dessous présente
l’élevage de porc pour une famille à Abong-Mbang

Photo : Johnny Mpoulé Oscar 3°59’12’’N 13°10’47’’E

Photo 4. Vue d’une porcherie artisanale à Abong-Mbang

Cette photo 4 présente la porcherie familiale destinée juste à leur consommation


et non à la vente. L’élevage d’Abong-Mbang n’est pas à grande échelle pour faciliter
l’alimentation de la commune en termes d’élevage porcin. Malgré cela on retrouve quand
l’élevage des poulets qui permettent de ravitailler le marché.

La pêche artisanale (au filet ou à la ligne) est pratiquée sur le fleuve Nyong. Tandis
que les femmes pratiquent la pêche au barrage dans les ruisseaux et les marécages.

 La Chasse

La chasse est pratiquée par les populations villageoises autochtones selon les
techniques traditionnelles de piège. Tandis que les braconniers ont recourt aux armes à

34
feu et à des prises massives des espèces interdites. Le gibier communément rencontré sur
les marchés d’Abong-Mbang est constitué de singes, de sanglier, de vipère, de pangolin,
de porc-épic, d’antilope, etc.

 Exploitation Forestière

C’est une activité coutumière dans la mesure où elle est perpétuée depuis des
générations. La collecte des produits forestiers autres que le bois concerne les feuilles
(feuilles de jonc pour emballage des aliments, les feuilles de Gnetum africana etc.), les
lianes et le rotin pour l’artisanat et la construction des maisons, les écorces pour la
médecine traditionnelle et la cuisine, les racines et les fruits (Garcinia cola, Cola nitida
etc). Cette activité occupe une part importante dans les activités de production des
populations locales à cause de la nature forestière de leur environnement. La photo 5
montre l’exploitation forestière dans la commune d’Abong-Mbang.

Photo: Johnny Mpoulé Oscar 3°55’10’’N 13°11’44’’E

Photo 5. Des exploitants forestiers dans la commune d’Abong-Mbang

La photo 5 montre deux personnes en train de mesurer le diamètre d’une bille de


bois pendant l’exploitation forestière de la commune d’Abong-Mbang. La commune
d’Abong-Mbang étant installé dans la zone équatoriale regorge une richesse
considérable d’essence forestière.

35
 Agro-industrie

Les activités d’agro-industrie concernent principalement la transformation du bois


et les scieries où interviennent beaucoup de petits opérateurs et deux entreprises : ETS
Groupe OYAL, Menuiserie ALEA.

Elles assurent les 80% au moins de la production du secteur, la scierie d’Abong-


Doum étant encore à la phase d’implantation. Il faut aussi noter que le Lycée Technique
d’Abong-Mbang, le Centre de formation Catholique de Djow et la SAR/SM d’Abong-
Mbang mettent également sur le marché les produits de leurs Travaux Pratiques de
menuiserie.

D’autres activités telles que : la transformation des tubercules (fabrication des


bâtons de manioc, du Tapioca et du couscous), la production d’huile de cacao, bien que
le matériel d’extraction de cette huile ne soit pas très adapté, le séchage et le fumage de
poisson. La fabrication des jus des fruits (goyave, citron, papaye, ananas) ; qui reste une
spécialité des Religieuses de la Mission de Djow, la boulangerie pâtisserie Haminou et
Kabba; la savonnerie.

 Le Petit commerce

Le petit commerce se développe un peu partout, notamment au centre de la ville


d’Abong-Mbang où il existe un centre commercial en plein essor et un marché pour
produits vivriers appelé marché B et un marché de produit non vivriers appelé marché A.
Le secteur informel qui regroupe plusieurs activités économiques est également en nette
progression avec le développement de la téléphonie mobile qui facilite l’émergence des
opérateurs de call-box, et du transport par motos taxis qui assure 80% des besoins en
transport local. La photo 6 présente l’un des marchés de la ville d’Abong-Mbang.

36
Source: photo JOHNNY M O 3°58’59’’N 13°10’42’’E

Photo 6. Marché A d’Abong-Mbang

La photo 6 ci-dessus présente le marché A d’Abong-Mbang où se vendent les


produits non agricoles non seulement, mais aussi se pratique plusieurs activités du
secteur informel. Les activités économiques de la commune reposent aussi sur la pratique
de petit commerce.

Quelques petits métiers tels que la vente des pièces détachées de motos et de
véhicules et la vente à la sauvette, complètent ce secteur d’activités.

 Le tourisme

Le potentiel touristique est assez important et peut être évalué à travers trois
aspects essentiels à savoir:

- Les sites touristiques;


- Les structures d’accueil;
- Les restaurants-bars-cabarets;
- Les sites touristiques.

La mise en valeur de quelques sites identifiés peut entraîner, dans certaines


mesures, le développement du secteur du tourisme. Parmi les sites identifiés on note:

- Le lit du fleuve Nyong et ses mangroves;

37
- La grotte naturelle située au village Ntimbe II;
- La Résidence du Dr Eugène JAMOT (Sous-bois) à Madouma, déjà répertoriée par
le Ministère du Tourisme en vue de sa restauration;
- La Première chapelle catholique du quartier Djow construite à l’époque
allemande;
- Le marché communal pittoresque;
- Les chutes d’eau de Kwoamb qui donnent naissance à un affluant du Dja;
- Les villages BAKA;
- Le lac situé à proximité de la piste d’atterrissage (abandonnée) de Madouma.

I.3.3. Méthodologie de recherche

La méthodologie est l’étape la plus importante dans la recherche. Elle permet de


savoir les voies et les moyens empruntés pour arriver à la production finale. La méthode
de travail c’est la démarche rationnelle de l’esprit pour arriver à la connaissance ou la
vérité. Ici, la méthodologie c’est l’ensemble des outils et des techniques permettant la
collecte, le traitement et l’analyse des informations sur le phénomène à étudier. Pour ce
faire, les méthodes adoptées pour faire notre travail sont: la collecte des données, le
traitement et l’analyse de ces données.

 Collecte des données


 Collecte des données de sources secondaires

Elle a consisté à parcourir les documents qui ont traité de notre sujet. Nous avons
pour ce faire parcouru le Plan Communal de Développement d’Abong-Mbang.

 Collecte des données de sources primaires

Elle va commencer avec la confection des outils de collecte avant de terminer sur
les enquêtes et des entretiens avec les personnes ressources.

38
 Les travaux de terrain

Ces travaux ont consisté à la collecte des données et des informations nécessaires
à la réalisation de notre étude, mais aussi à la collecte de différents travaux ont été réalisés
l’observation, l’entretien avec des personnes ressources organisées en focus group.

 Les matériels, les outils et les techniques de collecte

Il s’agit de l’ensemble des moyens mis en œuvre pour parvenir aux résultats sur
notre étude.

o Les matériels

Pour collecter les données sur le terrain, plusieurs matériels ont été utilisés. Ce
sont :

- Le récepteur GPS marque Garmin 65 nécessaire pour prendre les coordonnées


géographiques et l’altitude des sites de réalisations des cartes.
- Le téléphone Tecno Spark 5 Pro et les images nous ont permis de faire la photo-
interprétation ayant servi à la démonstration des mutations spatiale d’Abong-
Mbang.
- L’Ordinateur de marque LENOVO qui nous a permis de traiter les données de
cartographie, des saisies et traitement de texte etc.
o Les outils de collecte

Les différents outils utilisés pour collecter les données sont entre autres :

- Des entretiens individuels ont été préalablement faits avec les autorités
administratives à divers niveaux : l’adjoint au sous-préfet de l’arrondissement
d’Abong-Mbang, le chef service chargé des affaires départementale de la
Délégation, de l’habitat et du développement urbain, l’adjoint au Maire, les chefs
des quartiers, les notables des cantons. Les entretiens sont également organisés
pour mieux apprécier le niveau d’implication de certains acteurs, leur rôle dans le
processus de peuplement, les raisons ou les facteurs de leurs déplacements et
l’impact de ces migrations sur la localité.
- Le questionnaire d’enquête qui a servi à recueillir des informations auprès des
chefs quartiers.

39
- Les observations directes et indirectes. L’analyse du paysage exige des
observations directes et indirectes. Des visites exploratoires ont été organisées
dans la zone de recherche. Elles ont permis de mieux préparer les travaux de
terrain. Pour apprécier les mutations spatio-temporelles dans la localité d’Abong-
Mbang, identifier les ethnies nouvellement présentes dans cette localité et
l’implication de ces différentes communautés à Abong-Mbang, des observations
directes ont été fait à plusieurs reprises. Les quartiers cosmopolites ont été visités.
Ce travail de terrain a permis de prendre quelques photos pour illustrer les effets
dynamiques de peuplement et les mutations paysagères.
o Des critères du choix des quartiers enquêtés

Les quartiers dans lesquels les enquêtes ont été menées ont été sélectionnés
suivant le mode de choix raisonné dans la ville, nous nous sommes le plus tournés vers
les communautés ayant migré vers la localité à raison de dix communautés différentes
regroupé et formant des quartiers.

 Les difficultés rencontrées

La réalisation de ce travail ne s’est pas faite sans difficultés. Elles ont été
nombreuses:

- L’accès difficile de certains documents liés à la perturbation du réseau et certains


ouvrages très couteux en ligne;
- La mauvaise tenue des archives de l’arrondissement;
- L’accès difficile aux informations et le manque de précision quant aux données
exactes dû aux archives brûlées à l’ancienne préfecture d’Abong-Mbang;
- Le manque de personnes ressources;
- Solutions trouvées face aux difficultés;
- Répertorier les endroits où le réseau est plus accessible pour nos recherches et le
téléchargement de nos documents;
- Recherche des personnes mieux informées et appropriées sur notre étude;
- Vérification des informations erronées avant utilisation;
- Négociation avec les ‘moto-mans’ de la zone pour nos différents transports durant
nos recherches.

40
Source : Conception de l’auteur
Figure 3. Schéma synoptique de la démarche méthodologique adoptée

41
CONCLUSION

Ce chapitre nous a permis de présenter brièvement la localité d’Abong-Mbang, le


cadre géographique, de faire une description du relief, du climat, de la végétation, du sol,
du contexte géologique, de l’hydrographie. Aussi, de délimiter notre zone d’étude dans
les cadres thématiques, spatiale et temporaire. Ceci en vue de fixer les bases
indispensables à notre recherche et à la bonne compréhension de tous les lecteurs. Il
constitue le cadrage de notre recherche en présentant toutes les généralités ayant trait à
notre étude dans le monde, en Afrique et au Cameroun.

42
CHAPITRE II. PRESENTATION DES RESULTATS

INTRODUCTION

Le présent chapitre expose d’abord les facteurs de la dynamique d’occupation des


sols dans la ville d’Abong-Mbang, ensuite il présente les différents changements
d’occupation des sols à l’échelle de la commune de 1984 à 2022 et enfin il présente
l’impact de ces changements sur la structure spatiale actuelle d’Abong-Mbang.

II.1. LA VILLE D’ABONG-MBANG, VITRINE DE L’ARRONDISSEMENT

De façon générale, la transformation du milieu n’est pas un phénomène nouveau.


L’homme transforme toujours son milieu de vie en fonction de ses objectifs et les
techniques qu’il choisit lui permettent de s’adapter à tous les écosystèmes possibles. Dans
le cas d’Abong-Mbang, plusieurs facteurs ont permis ou occasionné la dynamique du
territoire, étant donné que les changements da la ville ont eu les impacts multiformes dans
l’ensemble de la commune.

II.1.1. Apport des politiques

Du point de vue politique, la dynamique du territoire d’Abong-Mbang prend


naissance à partir de 1955, lorsque la bourgade d’Abong-Mbang en plein essor a été érigée
en circonscription administrative du Haut-Nyong selon le décret n° 230/1955, consacrant
ainsi la création le 28 novembre de la même année, de la Commune d’Abong-Mbang dont
le premier Exécutif communal n’a été installé que trois années plus tard, à partir de 1958.
Ce décret a permis que pendant ces 3 années d’attente, Abong-Mbang soit non seulement
aménagé pour abriter l’exécutif communal à partir de 1928, mais aussi de l’implantation
de certaines infrastructures administratives.

II.1.2. Abong-Mbang : une ville coloniale

Les facteurs historiques

Du point de vue historique, il convient de noter que plusieurs éléments ont permis le
développement spatial de ce territoire. La toute première cause de la dynamique de cet

43
espace remonte pendant la période coloniale. Pendant cette période, le colon Allemand
venait de Yaoundé pour Lomié en passant par Abong-Mbang, avant de ressortir par
Abong-Mbang pour Batouri. Abong-Mbang étant donc devenu un lieu carrefour pour le
colon, celui-ci fait à cet effet la connaissance d’une jeune femme nommée Nanga, chez
qui il va souvent passer ses nuits avant de continuer son voyage soit à Lomié, soit à
Batouri ou pendant son retour sur Yaoundé. Nanga étant donc au courant du fait que le
colon voulait ériger Lomié en chef lieux de région coloniale, elle décide de détourner les
idées du colon. C’est ainsi qu’un jour pendant leurs ébats amoureux, Nanga parvient à
convaincre le colon d’ériger plutôt à Abong-Mbang en région au lieu de Lomié. Ce qui a
été fait avant l’arrivé les colons français en 1019. Comme première réalisation, le colon
construit donc l’école régionale d’Abong-Mbang après leur arrivé au Cameroun après les
années 1884. La photo 7 est celle de l’école régionale d’Abong-Mbang implanté depuis
l’époque coloniale.

Source : JOHNNY M O 3°59’3’’N 13°10’57’’E

Photo 7. Vue de l’école régionale d’Abong-Mbang

Cette école construite depuis 1884 par les allemands a été rénovée en 1941 par
la république Camerounaise d’où l’inscription 1941 sur le bâtiment pourtant c’est l’un
des plus anciens souvenir allemand au Cameroun et plus précisément dans la ville
d’Abong-Mbang. On observe de cette photo le bâtiment administratif bref le bureau du
directeur de l’école régional d’Abong-Mbang.

44
Non seulement la jeune femme avait pour ambition de retenir son colon dans la
localité d’Abong-Mbang, mais aussi cette dernière a réussi à faciliter le déplacement du
colon qui ne parcourait plus les centaines de kilomètre à partir de Yaoundé, mais
désormais partais d’Abong-Mbang pour les autres lieux qui lui ont semblé proche.

Quelques temps après l’installation des allemands à Abong-Mbang, on assiste à la


construction de plusieurs édifices dans la localité. Ces édifices sont par exemple l’actuelle
école bilingue d’Abong-Mbang ; la prison centrale d’Abong-Mbang, le stade municipal
et bien d’autres mais toutes ces bâtisses allemandes ont été réaménagé à partir de 1941.
La photo si 8 présente quelques édifices allemands.

Source : Johnny Mpoulé Oscar 3°58’57’’N 13°11’16’’E

Photo 8. Vue de la prison centrale d’Abong-Mbang

Cette photo de la prison principale d’Abong-Mbang montre en effet l’architecture


originale allemande au Cameroun depuis 1884. Ils ont construit tous les infrastructures
de cette époque en briquette.

L’architecture des bâtiments Allemand n’a pas été changée depuis leurs
constructions. Seulement après l’arrivée des colons français, certains bâtiments ont été
réaménagé ce qui a donné un nouveau visage à ces bâtiments. La photo 9 montre un
exemple de bâtiment Allemand qui a été réaménagé pendant la période française.

45
Photo JOHNNY M O 3°58’56’’N 13°11’19’’E

Photo 9. Bâtiment abritant la recette des finances d’Abong-Mbang

Sur cette photo on observe une dynamique du bâtiment. On y a ajouter les pavés,
les carreaux, la peinture etc.

Après les allemands on assiste à l’arrivée des français dans la bourgade d’Abong-
Mbang. Les premières bâtisses françaises apparaissent véritablement à Abong-Mbang en
1923 avec la construction de la résidence du Chef de Région, de l’hôpital, de la
gendarmerie, et du stade régional. La photo 10 présente la résidence du préfet du
département du Haut-Nyong autrefois la résidence du chef de région pendant la période
coloniale.

46
Photo JOHNNY M O 3°58’56’’N 13°12’20’’E

Photo 10. Résidence du chef de région

La photo 10 ci-dessus présente le bâtiment servant de résidence du préfet du


département du Haut-Nyong fut construit à l’arrivé des français au Cameroun. Celui-ci
vient trouver de nombreux vestiges allemands dans la ville et a été construit pour le chef
de région à la période coloniale. C’était la toute première réalisation française avant de
passer à autre, ceux-ci étant arrivé vers 1919.

À partir de 1955 on constate que Abong-Mbang était déjà constitué de plusieurs


infrastructures ce qui a permis d’avoir une grande partie des chances d’être choisi comme
chef-lieu non seulement du département du Haut-Nyong, mais aussi de l’arrondissement
dont il porte le nom puisque la localité était déjà habitée par les allemands en premier
temps, et bien après les français. Ces infrastructures ont permis de changer la physionomie
de cette zone à travers le fait que les institutions comme l’école régionale, le stade
municipal, l’hôpital de district ont permis au rapprochement des populations pour faciliter
l’accès à l’éducation des enfants, les soins de santé … Les figures 4 et 5 montrent
quelques équipements d’Abong-Mbang en 1955.

47
Figure 4. Limite de l’espace urbain d’Abong-Mbang en Figure 5. Carte d’Abong-Mbang en 1955 constitué des bâtisses Allemands et
1955 Français
Source : Enquêtes de terrain, 2022. Réalisé par Johnny Mpoulé Oscar, Mai 2022

Ces cartes présentent la superficie de la ville d ’Abong-Mbang en 1955 avec quelques infrastructures qui lui donnait le visage urbain.
Ces infrastructures sont des vestiges de la colonisation allemande et française. Elle s’étendait sur 9.94 km2 soit 147 ha.

48
II.1.3. L’appui économiques

Les facteurs économiques qui ont permis le développement d’Abong-Mbang sont


entre autres le fait que les allemands à leurs arrivé ont ouvert un port de commerce
maritime dans le Nyong. Les français prirent le relais en 1919 et commencèrent la culture
du café avec l’aide des populations locales. Après l’indépendance du Cameroun français,
Abong-Mbang devint un centre important du commerce de la région de l’Est. Ces
activités agricoles ont été facilitées grâce à la main d’œuvre des populations présentes.

II.2. LES CHANGEMENTS D’OCCUPATION DU SOL DANS LA COMMUNE D’ABONG-


MBANG

Abong-Mbang a subi des changements sur de multiples plans. Ces changements


se sont faits pendant des longues périodes. Étant donné que la localité a été choisis pour
constituer un pôle de développement dans cette zone, convient donc de noter que les
changements observés qui niveau de la ville vont jouer sur l’ensemble de
l’arrondissement. Le traitement des images de 1984, 2004, et 2022 s’est appuyé sur quatre
(05) classes d’occupation du sol: bâti; sols nus; zones agricoles, zones marécages y
compris les forêts.

II.2.1. Faible pourcentage du bâti en 1984

D’après la disponibilité et le traitement de l’image Landsat 5 d’Abong-Mbang de


1984, il convient de noter que nous avons répartie les classes d’occupation du sol en cinq
(05) classes notamment la classe des zones marécageuses; bâti; sol nu; zone agricole et la
forêt dense. Le tableau 5 et la figure 7 permettent de mieux appréhender cette
classification.

49
Tableau 5. Classification d’occupation du sol en 1984

Nom des classes Superficie en (m²) Superficie en (ha) Superficie en (km²) Proportions
Zone marécageuse 177897200 177897,2 177,9 10,5
Bâtis 35503200 35503,2 35,5 2,1
Sol nu 861139900 861139,9 861,1 50,8
Zone agricole 81880100 81880,1 81,9 4,8
Forêt dense 539800000 539800 539,8 31,8
Total 1696220400 1696220,4 1696,24 100,0
Précision globale = (7884/8007) 98.46 % Indice de kappa = 0.98
Source : Traitement d’images/Landsat_5_1984.

Le tableau 5 fait la répartition des classes d’occupation des sols d’Abong-Mbang


et présente les résultats en termes de superficie en m2, en hectare, en Km2 et en proportion
sur l’espace total de la commune.

La figure 6 présente les pourcentages des différentes classes d’occupations des


sols en 1984.

Zone
marécageuse…
Forêt dense Bât…
32%

Zone agricole
5% Sol nu
51%

Source : Traitement d’images/Landsat_5_1984.


Figure 6. Diagramme de répartition des classes d’occupation du sol en 1984

Le diagramme circulaire ci-dessus montre les pourcentages des classes


d’occupation des sols à Abong-Mbang en 1984. Le traitement d’image de 1984 permet
de constater qu’en cette année nous avions différentes proportions notamment 32% de
forêt dense; 5% de zone agricole; 51% de sol nu; 2% de bâti et 10% de zone
marécageuses.

50
II.2.2. Évolution des Zones marécageuses en 2004

D’après la disponibilité et le traitement de l’image Landsat 5 d’Abong-Mbang de


2004, il convient de noter que nous avons répartie les classes d’occupation du sol en cinq
(05) classes notamment la classe des zones marécageuses; bâti; sol nu; zone agricole et la
forêt dense. Le tableau 6 permet de mieux appréhender cette classification.

Tableau 6. Classification d’occupation du sol en 2004

Nom des classes Superficie en (m²) Superficie en (ha) Superficie en (km²) Proportions
Bâtis 47848500 47848,5 47,8 2,8
Sol nu 112684500 112684,5 112,7 6,6
Zone marécageuse 573926400 573926,4 573,9 33,8
Zone agricole 128956500 128956,5 129,0 7,6
Forêt dense 832828500 832828,5 832,8 49,1
Total 1696244400 1696244,4 1696,24 100,0
Précision globale = (11634/12359) 94.13 % Indice de kappa = 0.92
Source : Traitement d’images/Landsat_7_2004.

À partir de ce tableau on voit une évolution des superficies en m2 ; en ha et même


en km2 par rapport à l’année 1984.

Le traitement des images a permis d’avoir à partir de ce tableau, les diagrammes


qui permettent de monter de façon concrète les différents pourcentages d’occupation des
sols d’Abong-Mbang en termes de proportion. La figure 7 permet de mieux comprendre
les différentes évolutions des classes d’occupation à partir de 1984.

51
Bâtis Sol nu
3% 7%

Forêt dense
49% Zone
marécageuse
34%

Zone agricole
7%

Figure 7. Diagramme de répartition des classes d’occupation du sol en 2004

Source : Traitement d’images/Landsat_7_2004.

La répartition de ces différentes classes d’occupation peut se percevoir en termes


de proportion. Ainsi, le traitement d’image de 2004 permet de constater qu’en cette année
nous avions différentes proportions notamment 49% de forêt dense; 7% de zone agricole;
7% de sol nu; 3% de bâti et 34% de zone marécageuses.

II.2.3. Abondance des zones agricoles en 2022

D’après la disponibilité et le traitement de l’image Landsat 5 d’Abong-Mbang de


2022, il convient de noter que nous avons répartie les classes d’occupation du sol en cinq
(05) classes notamment la classe des zones marécageuses ; bâti ; sol nu ; zone agricole et
la forêt dense. Le tableau 7 permet de mieux appréhender cette classification.

Tableau 7. Classification d’occupation du sol en 2022

Nom des classes Superficie (m²) Superficie (ha) Superficie (km²) Proportions
Forêt claire 648198900 648198,90 648,20 38,21
Zone agricole 650806200 650806,20 650,81 38,37
Sol nu 183760200 183760,20 183,76 10,83
Bâtis 60098400 60098,40 60,10 3,54
Zone marécageuse 153380700 153380,70 153,38 9,04
Total 1696244400 1696244,40 1696,24 100,00
Précision globale = (7276/7514) 96.83 % Indice de kappa = 0.96
Source : Traitement d’images/Landsat_7_2004.

À partir de ce tableau on voit une évolution des superficies en m2 ; en ha et même


en km2 par rapport aux années 1984 et 2004.

52
La répartition de ces différentes classes d’occupation peut se percevoir en termes
de proportion. Ainsi, le traitement d’image de 2004 permet de constater qu’en cette année
nous avions différentes proportions. La figure 8 nous permet de mieux comprendre les
proportions d’occupation des sols d’Abong-Mbang en 2022.

9%
4%
11% 38%

38%

Forêt claire Zone agricole Sol nu Bâtis Zone marécageuse

Source : Traitement d’images/Landsat_7_2022.

Figure 8. Diagramme de répartition des classes d’occupation du sol en 2022

Le diagramme circulaire ci-contre montre que nous avons 38% de forêt claire;
38% de zone agricole; 11% de sol nu; 4% de bâti et 9% de zone marécageuses

II.3. LES PROBLEMES DE LA COMMUNE

La commune d’Abong-Mbang connait aujourd’hui plusieurs difficultés ou


problèmes que nous rencontrons sur de multiples plans et que nous allons regrouper en
deux catégories. Ces problèmes dans l’ensemble de l’arrondissement découlent des
problèmes que connait la ville d’Abong-Mbang. Nous avons donc les problèmes à
l’échelle de la ville et aussi à l’échelle de l’arrondissement. Premièrement, nous aurons
les problèmes liés aux contraintes naturelles à l’extension spatiale de la ville; d’autre part
nous aurons les problèmes de l’urbanisation de notre zone d’étude.

53
II.3.1. Contrainte naturelle à l’extension spatiale de la ville

Une contrainte naturelle est un élément naturel qui peut empêcher l’installation
des hommes dans un espace. Ces contraintes peuvent être du climat en ce qui concerne
les conditions de température, du relief en ce qui concerne la topographie, de l’hydrologie
et bien d’autres. Dans notre zone d’étude, la contrainte naturelle empêchant la dynamique
spatiale de la ville d’Abong-Mbang est la discontinuité de la ville qui est constitué
essentiellement des zones marécageuses. Les cartographies réalisées par le biais des
logiciels Google Earth et Qgis nous ont permis de mieux appréhender la situation (Figure
10 et 11

54
Conception et réalisation : Johnny Mpoulé Oscar, Mai 2023.

Figure 9. Spatio-carte d’Abong-Mbang

Cette figure montre les limites de la ville d’Abong-Mbang constituées essentiellement des zones marécageuses qui empêchent
l’extension spatiale de la ville.

55
Source : Google Earth ; Qgis et SOGEFI 2022. Conception et réalisation : Johnny Mpoulé Oscar, Mai 2022.
Figure 10. Ville d’Abong-Mbang

On constate dans cette carte que malgré les contraintes naturelles qui empêchent la dynamique spatiale de la ville, on voit qu’il y a
eu des aménagements comme les rues et bien d’autres. Elle s’étend sur 17.8 km2 soit 832 ha.

56
Après cette illustration cartographique, nous constatons que la ville d’Abong-
Mbang s’apparente à une île du fait qu’elle se trouve entouré tout autour des zones
marécageuses ce qui constitue la première difficulté à l’extension spatiale de la ville en
question.

II.3.2. Problèmes de l’urbanisation sur le plan environnemental

La dynamique d’occupation des sols peut avoir plusieurs impacts


environnementaux à Abong-Mbang, tels que:

Déforestation: la conversion de la forêt en terres agricoles et en zones urbaines


peut entraîner une perte de couverture forestière, ce qui peut avoir des impacts négatifs
sur la biodiversité, le cycle de l’eau, la qualité de l’air et le changement climatique.

Érosion des sols: le défrichement des terres peut entraîner une érosion accrue des
sols, ce qui peut entraîner une perte de nutriments, une baisse de la qualité des sols et une
diminution de la productivité agricole.

Pollution de l’eau: l’utilisation excessive de pesticides et d’engrais dans


l’agriculture peut entraîner une pollution de l’eau, qui peut avoir des effets négatifs sur la
santé humaine et la biodiversité.

Perte de biodiversité: la fragmentation de l’habitat naturel peut entraîner une perte


de biodiversité, ce qui peut avoir des effets négatifs sur l’écosystème dans son ensemble.

Changement climatique: la déforestation peut contribuer au changement


climatique en libérant du carbone stocké dans les arbres, ce qui peut entraîner une
augmentation des émissions de gaz à effet de serre et une augmentation de la température
globale.

Cependant, il convient de noter que ces problèmes ne sont pas spécifiques à


Abong-Mbang et peuvent être observés dans d’autres régions qui connaissent une
dynamique similaire d’occupation des sols.

57
II.3.3. Problèmes de l’urbanisation sur le plan social

De même, la gouvernance urbaine fait face aux problèmes d’occupation anarchique


des sols, de gestion des espaces marchands et non marchand, etc. ; auxquels s’ajoutent :
le manque d’emploi, l’insécurité des personnes physiques, le désordre urbain, l’insécurité
foncière et la communautarisation (Michelon, 2007). À Abong-Mbang, malgré l’effort du
gouvernement et des populations locales qui sont les principaux acteurs de l’urbanisation
de ladite localité, il convient de noter que cette localité connait aujourd’hui les problèmes
à l’instar de:

 Les problèmes d’accès à l’eau potable

Le château d’eau construit par les colons étant défectueux depuis les années
aujourd’hui, non seulement celle-ci ne permettait pas la distribution de l’eau dans toute
la ville, mais celui-ci n’est plus fonctionnel. Malgré la présence de la CAMWATER dans
la ville, toute la ville n’est pas alimentée par l’eau et la qualité de l’eau produite par cette
société n’est pas potable. Le PNDP a ravitaillé la ville en construisant les forages dans la
ville mais ces différents points d’eau sont défectueux dans certain quartier. La planche 2
suivante présente les équipements de distribution d’eau défectueux da la commune.

3°59’10’’N 13°25’47’’E 3°58’53’’N 13°24’46’’E


Planche: Johnny Mpoulé Oscar
Planche 2. Problème d’accès à l’eau potable
La photo A présente un forage en panne, la photo B présente le château d’eau colonial
défectueux. Le problème d’accès à l’eau potable dans la ville et dans l’ensemble de la
commune pose un véritable problème aux populations de ladite unité administrative.
Cette planche présente quelques infrastructures responsables de la distribution de l’eau
qui sont défectueux.

58
 Les problèmes des voies de communication

La voirie urbaine d’Abong-Mbang constituent un véritable problème dans la


mesure où nous avons quelques routes bitumées le reste sont les routes non bitumées. Ces
routes bénéficient très difficilement des réalisations des projets de réhabilitation. La
planche 3 montre les voies de communication mal entretenues de la commune.

3°51’10’’N 13°10’40’’E 3°59’10’’N 13°10’47’’E

Source: Johnny Mpoulé Oscar

Planche 3. Les vois de communication enclavées

La photo A présente une rue bitumés mais qui n’est pas entretenue.

La photo B présente une rue non bitumé et enclavée.

Les voies de communication dans la ville d’Abong-Mbang posent un problème de


circulation aux populations de la commune. La ville étant belle et bien traversé par la
route nationale n°10, cela facilite la communication avec d’autres communes et grandes
villes du pays. Mais les rues sont dégradées dans la ville.

 Les problèmes d’accès aux soins de santé

La ville d’Abong-Mbang dispose d’un district de santé qui répond aux besoins de
non seulement des populations de ladite localité, mais aussi les populations de tout
l’arrondissement d’Abong-Mbang. Certaines populations partent souvent des autres
arrondissements du département du Haut-Nyong pour se rendre dans le district de santé
d’Abong-Mbang. Il est vrai que nous avons le centre de santé de NDONANG et la
distribution de Nkolvolan mais jusque-là la distribution sanitaire n’est pas facile.

59
 Les problèmes fonciers

L’accroissement de la population est un facteur de risques. Car, une augmentation


de la population en un lieu donné nécessite également des espaces appropriés pour les
accueillir. Mais à Abong-Mbang, les projets d’urbanisation de la ville plonge d’une façon
involontaire les populations dans ce qu’il convient d’appeler ici une instabilité ou une
incertitude mentale en ce qui concerne la possession des terres. La ville étant donc
entourée des zones marécageuses et l’État s’étant approprié les terres pour la construction
de certaines infrastructures comme les écoles, hôpital, Prison, les délégations
départementales et même le terrain réservé à la construction du stade d’Abong-Mbang
par la FECAFOOT qui s’élève à 2.5 hectares, plonge les populations dans les conflits
fonciers pour leurs activités et leurs installations du coup certaines populations se trouvent
obligé d’habité les zones marécageuses qui sont des zones à risque pour celles-ci. La
planche 4 montre les populations installées dans les zones marécageuses à cause du
manque de terrain dans la commune d’Abong-Mbang.

60
3°50’10’’N 13°11’47’’E 3°50’10’’N 13°10’47’’E

Planche: Johnny Mpoulé Oscar

Planche 4. Installation des populations dans les zones marécageuses à Abong-


Mbang

La photo A présente une des familles installée juste près de la zone marécageuse.

La photo B présente une des familles installées dans la zone marécageuse.

Le conflit foncier nait à Abong-Mbang non seulement à cause de la superficie de


la ville qui est non seulement moindre par rapport à la population présente, mais aussi
délimité par les zones marécageuses. Les populations manquent de terrain à cause du
fait que l’État occupe les espaces pour l’implantation des infrastructures publiques non
seulement, mais aussi l’explosion démographique de la zone caractérisée par un
brassage culturel entraine la perte des terres. Certain se retrouvent donc en train
d’aménager les zones marécageuses.

 Les problèmes d’électricité

La ville rencontre les problèmes de courant électrique ce qui entrave la majorité


des activités fonctionnant à base du courant électrique comme la conservation à froid des
aliments, les menuiseries, les études des élèves etc.

 Le problème infrastructurel

Les infrastructures de la ville sont marquées par les infrastructures colonial ce qui
donne un visage empirique à la ville et ces infrastructures sont non seulement vieillissant
mais aussi ne sont pas entretenu. Ces infrastructures abritent les institutions de l’état telles
que les écoles et les délégations départementales. L’utilisation de ces infrastructures à un
impact négatif sur la beauté de la ville. Les bâtiments délabrés donnent l’impression d’un

61
manque de soin et d’attention accordés à la commune ; ce qui peut affecter négativement
la perception des visiteurs et des résidents de la ville. Cela peut également affecter
l’attractivité de la ville pour les investisseurs et les entreprises, ce qui peut avoir ces
conséquences économiques négatives. La planche 5 présente quelques infrastructures
défectueuses de la commune d’Abong-Mbang.

3°59’47’’N 13°25’47’’E 3°57’12’’N 13°22’41’’E 3°53’51’’N 13°20’10’’E

Planche: Johnny Mpoulé Oscar

Planche 5. Vue de quelques bâtiments vétustes

La majeure partie des infrastructures de l’état sont dans les vieux bâtiments
laissés par les colons. Ces infrastructures sont défectueuses et ne permettent de parler de
développement de la ville. La planche ci-dessus présente quelques infrastructures
coloniales utilisées pour les besoins étatiques à Abong-Mbang. La photo A présente la
délégation départementale des transports du Haut-Nyong, la photo B présente un
bâtiment colonial servant de maison d’habitation d’une famille. La photo C présente
l’école Régionale d’Abong-Mbang (école primaire publique)

62
CONCLUSION

Au terme de ce chapitre, il ressort qu’Abong-Mbang constitue aujourd’hui un


territoire en pleines mutations. Le niveau de développement actuel y compris d’autres
projets structurants qui ont y été mis en œuvre ont eu pour effet direct de la dynamique
spatiale et de peuplement suivi des socioéconomiques et environnementales profondes.
Cette partie nous a permis de constater que ces mutations sont positives et négatives, et
influencent directement le cadre de vie biophysique et sociétal des populations présentes.
Ainsi, nous pouvons noter qu’Abong-Mbang est une zone qui n’a pas encore fini de
connaitre les mutations spatiales, sociales et environnementales.

63
CHAPITRE III. INTERPRETATION ET DISCUSSION

INTRODUCTION

Dans le souci de mener un bon travail, tous les résultats escomptés lors nos
recherches, dans le cadre de ce sujet, doivent être analysés, et confrontés à d’autres
travaux allant dans ce sillage. Ainsi, dans ce chapitre, il est question d’une part,
d’interpréter les résultats escomptés au cours de nos recherches, en nous appuyant sur les
objectifs et hypothèses de recherche, et d’autres part, confronter ces résultats avec les
travaux des autres auteurs.

III.1. L’IMPACT DES CHANGEMENTS D’OCCUPATION DU SOL

L’analyse de ces différentes images nous a permis de faire l’État d’avancement en


termes de la dynamique spatiale d’Abong-Mbang. Les cartes suivantes nous permettrons
de mieux interpréter la situation.

III.1.1. Abong-Mbang: une forêt dense en 1984

L’occupation des sols en 1984 a évolué par rapport aux années précédentes. Cette
dynamique se voit sur l’évolution des classes d’occupation des sols en matière de bâti;
sols nus; zones agricoles et biens d’autres. La figure 11 nous permet de de voir les
différentes classes d’occupation des sols d’Abong-Mbang en 1984.

64
Figure 11. Occupation du sol en 1984

65
La cartographie de 1984 nous permet de faire un état des différentes classes
d’occupations du sol d’Abong-Mbang après la structure de départ de 1955. On observe
dans cette carte une prédominance de la couleur verte et marron. En fait le couleur
marron symbolise aussi la végétation et elle n’apparait pas en vert à cause de la période
d’acquisition de l’image par le satellite le 17 Janvier 1984 en pleine saison sèche étant
donné qu’au Cameroun et en zone tropicale, la grande saison sèche va de Novembre à
Mars. Ainsi nous pouvons conclure que la prédominance du vert et du marron
symbolisant la forêt explique la prédominance de la forêt à cette époque. Le bâti se
symbolise par la couleur grise qui est en très petite quantité d’où nous pouvons conclure
qu’il n’y avait pas assez de construction. La zone marécageuse apparait en bleu et les
zones agricole en vert clair qui symbolise les différentes exploitations agricoles des
populations de la commune d’Abong-Mbang en 1984.

La dynamique spatiale de la ville d’Abong-Mbang permet à travers les traitements


d’images de classifier les différentes répartitions en termes de superficie. La figure 12
présente le diagramme en bande des différentes superficies des classes d’occupation des
sols de la commune d’Abong-Mbang en 1984.

66
Superficies

Classe

Source : Traitement d’images/Landsat_5_1984.

Figure 12. Diagramme de répartition des superficies des classes d’occupation du sol en
1984
Le diagramme à bande ci-dessous permet de percevoir les différentes superficies
de la ville en fonction des classes d’occupation du sol en 1984. Ainsi, nous avons 177,9
km2 de zone marécageuse ; 35,5 km2 de bâti ; 861,1 km2 de sol nu ; 81,9 km2 de zone
agricole et 539,8 km2 de forêt dense. La figure ci-dessous permet de mieux comprendre
la répartition des classes d’occupation du sol.

III.1.2. L’urbanisation et les activités agricoles accentuées en 2004

L’occupation des sols en 2004 a évolué par rapport à l’année 1984. Cette dynamique se
voit sur l’évolution des classes d’occupation des sols en matière de bâti; sols nus; zones
agricoles et biens d’autres. La figure 13 nous permet de voir les différentes classes
d’occupation des sols de la commune d’Abong-Mbang en 200

67
Source: Image Landsat 7; Base de données OpenstreetMap;Image Bing Satelitte. Système de projection (SQR) : WGS84. Conception: Johnny Mpoulé Oscar

Réalisation : Fotsing M. J. Date: 25-01-2023

Figure 13. Occupation du sol en 2004


68
Il ressort de cette carte une évolution remarquable sur la structure spatiale des
zones habitées par les populations de la commune d’Abong-Mbang acquise le 30
novembre 2004. En effet nous remarquons la densité de la végétation représentée sur la
carte en vert diminue. Le bâti en gris et les zones agricoles en vert claire qui ont évolué
ce qui se justifie par l’évolution démographique dans la commune d’Abong-Mbang. La
prédominance du bleu qui représente la zone marécageuse a évolué. Elle part de 10% en
1984 pour 34% en 2004. Ce qui se justifie par le fait le fleuve Nyong était navigué pendant
la période coloniale. Avec de multiples exploitations de la commune pendant cette
période, la zone marécageuse perdait sa superficie à cause de la fréquence des activités
coloniales. Après le départ de ceux-ci, la zone marécageuse qui se voyait perdre sa
superficie recommence à gagner de l’espace. Il y va de soit pour toutes les autres classes
d’occupation qui ont plutôt évolué avec le temps.

La dynamique spatiale de la ville d’Abong-Mbang permet à travers les traitements


d’images de classifier les différentes répartitions en termes de superficie. La figure 14
présente les différentes superficies des classes d’occupations des sols d’Abong-Mbang en
2004.

69
Superficies
900.0
800.0
700.0
600.0
500.0
400.0 832.8

300.0 573.9
200.0
100.0
112.7 129.0
0.0 47.8
Bâtis Sol nu Zone marécageuse Zone agricole Forêt dense
Source : Traitement d’images/Landsat_7_2004. Classe
Figure 14. Diagramme de répartition des superficies des classes d’occupation du sol en
2004

La figure 16 permet de percevoir les différentes superficies de la ville en fonction


des classes d’occupation du sol en 2004. Ainsi, nous avons 573.9 km2 de zone
marécageuse ; 47.8 km2 de bâti; 112.7 km2 de sol nu; 129.0 km2 de zone agricole et 832.8
km2 de forêt dense. La figure ci-dessous permet de mieux comprendre la répartition des
classes d’occupation du sol.

III.1.3. Naissance de la forêt claire en 2022

L’occupation des sols en 2022 a évolué par rapport à l’année 2004. Cette
dynamique se voit sur l’évolution des classes d’occupation des sols en matière de bâti;
sols nus; zones agricoles et biens d’autres. La carte ci-jointe nous permet de confirmer
contre déclaration. La figure 15 suivante permet de constater une prédominance des zones
agricoles et des forêts claires.

70
Source: Image Landsat 8; Base de données OpenstreetMap;Image Bing Satellite. Système de projection (SQR) : WGS84. Conception: Johnny Mpoulé Oscar

Réalisation : Fotsing M. J. Date: 25-01-2023

Figure 15. Occupation du sol en 2022

71
Après observation et analyse des différentes images, nous constatons une nette
évolution d’occupation de l’espace d’Abong-Mbang. Il ressort de cette carte une
progression énorme du bâti en gris et des sols nus en marron. Ce qui signifie qu’en 2022
nous constatons une évolution maximale de population dans la commune. Cette
population a connu un exode vers la commune à cause de plusieurs facteurs qui ont
poussées les populations à se rapprocher de ladite commune. Les éléments ayant attiré
les populations vers Abong-Mbang sont la création des établissements secondaires, les
centres de formations; les le bitumage de l’axe Ayos-Bertoua passant par Abong-Mbang;
l’électrification de la commune etc. cette densité de la population dans ladite commune
pousse à travers un brassage culturel, de populations et des ethnies dans une multitude
d’activité économique, ce qui cause une perte de la forêt dans la commune d’Abong-
Mbang. On remarque une prédominance de la couleur verte sur la carte. Ce qui signifie
la croissance des zones agricole par les populations locales, les sols nus et le bâti
s’accentuent, par contre la zone marécageuse diminue à causes des activités pratiquées
dans cette zone comme l’agriculture maraîchère, les étangs; et même certaines personnes
qui habitent ces zones à cause du manque de terrain pour bâtir.

La dynamique spatiale de la ville d’Abong-Mbang permet à travers les traitements


d’images de classifier les différentes répartitions en termes de superficie. La figure 16
suivant permet de percevoir les différentes superficies des classes d’occupation des sols
de la commune en 2022

72
Superficies
700.00

600.00

500.00

400.00

300.00 648.20 650.81

200.00

100.00 183.76 153.38


60.10
0.00
Forêt claire Zone agricole Sol nu Bâtis Zone marécageuse
Classe

Source : Traitement d’images/Landsat_7_2022


Figure 16. Diagramme de répartition des superficies des classes d’occupation du sol en
2022

Le diagramme à bande ci-dessous permet de percevoir les différentes superficies


de la ville en fonction des classes d’occupation du sol en 2022. Ainsi, nous avons 153.38
km2 de zone marécageuse; 60.10 km2 de bâti; 183.76 km2 de sol nu; 650.81 km2 de zone
agricole et 648.20 km2 de forêt dense. La figure ci-dessous permet de mieux comprendre
la répartition des classes d’occupation du sol.

Le tableau 8 fait l’état d’évolution des classes d’occupation du sol à Abong-


Mbang de 1955 à 2022.

Tableau 8. Synthèse des mutations spatiales de 1984 à 2022

Proportions par années


Nom des classes
1984 2004 2022
Zone marécageuse 10,5 33,8 9,04
Bâtis 2,1 2,8 3,54
Sol nu 50,8 6,6 10,83
Zone agricole 4,8 7,6 38,37
Forêt dense 31,8 49,1 38,21
Total 100,0 100,0 100,0
Source : Traitements d’images Landsat 5 et 7 de 1984 ; 2004 et 2022.

À travers ces images et ce tableau nous observons une dynamique spatiale du


territoire d’Abong-Mbang. Ici on voit comment l’empreinte humaine évolue au fils du
temps à partir de 1984 où on voit en fonction de la disponibilité des images, les
caractéristiques de la circonscription administrative d’où nous pouvons parler d’une

73
dynamique évolutive. On observe la forêt qui diminue avec les activités humaines telles
que : l’agriculture et l’urbanisation. Ces éléments font partir la forêt de 49.1% en 2004,
pour la forêt claire à 38.21% en 2022; les zones agricoles partent de 4.8% en 1984, pour
38.37% en 2022 en passant par 7.6% en 2004. On constate que pendant que les éléments
comme le bâti, les sols nus et les zones agricoles s’intensifient, d’autres par contre
régressent.

Nous avons comme éléments qui régressent: la forêt et les zones marécageuses, à
cause des activités humaines et les conflits fonciers que rencontrent les populations
d’Abong-Mbang.

III.2. DISCUSSION SUR LES FACTEURS DE LA DYNAMIQUE DES TERRITOIRES

III.2.1. Les facteurs de la dynamique d’occupation des sols

La dynamique d’occupation des sols est un sujet qui implique des chercheurs en
géographie, en écologie, en économie, en sociologie et dans d’autres domaines connexes.
Il y a donc de nombreux auteurs qui ont travaillé sur ce sujet et ont proposé différents
modèles pour comprendre les facteurs de la dynamique d’occupation des sols.

Rounsevell et al. (2006) ont proposé un modèle de dynamique d’occupation des


sols qui prend en compte les facteurs biophysiques (par exemple la topographie, le climat
et les sols) ainsi que les facteurs socio-économiques (par exemple la croissance
démographique, l’urbanisation et les politiques publiques). Ils ont souligné l’importance
de prendre en compte les interactions entre ces facteurs pour comprendre l’évolution de
l’occupation des sols.

Lambin et al (2011) ont proposé un cadre conceptuel pour comprendre les moteurs
de la dynamique d’occupation des sols, en se concentrant sur les interactions entre les
facteurs biophysiques, socio-économiques et politiques. Ils ont également souligné
l’importance des processus de gouvernance et de la participation communautaire dans la
gestion de l’occupation des sols.

Verburg et al. (2002) ont développé un modèle de simulation pour prédire


l’évolution de l’occupation des sols dans le temps, en tenant compte des facteurs

74
biophysiques et socio-économiques. Ils ont souligné l’importance de prendre en compte
les changements dans les pratiques agricoles et la gestion des terres pour comprendre
l’évolution de l’utilisation des sols.

Ces auteurs ne sont que quelques exemples parmi de nombreux autres qui ont
travaillé sur ce sujet passionnant et ont eu les mêmes résultats que nous.

III.2.2. Les changements multiscalaires

Les conséquences multiscalaires du changement d’occupation des sols ont été


étudiées par de nombreux auteurs dans le domaine de l’environnement et de
l’aménagement du territoire.

Rounsevell et al. (2012) ont étudié les impacts du changement d’utilisation des
sols sur la biodiversité, l’eau, le carbone et les services écosystémiques. Ils ont constaté
que les impacts étaient très différents en fonction du contexte local et régional.

Van Vliet et al. (2015) ont étudié les effets du changement d’utilisation des sols
sur la production alimentaire en Europe. Ils ont constaté que le passage de terres agricoles
à d’autres usages (comme l’urbanisation) pouvait avoir des conséquences négatives sur
la production alimentaire.

Kabisch et al. (2016) ont étudié les impacts du changement d’utilisation des sols
sur la santé humaine dans les villes. Ils ont constaté que les espaces verts avaient des
effets bénéfiques sur la santé des habitants, et que leur diminution pouvait avoir des
conséquences négatives.

Lambin op-cit, ont étudié les causes et les conséquences du changement


d’utilisation des sols à l’échelle mondiale. Ils ont constaté que les principales causes
étaient l’expansion agricole, l’urbanisation et l’exploitation minière, et que les
conséquences étaient multiples, allant de la déforestation à la perte de biodiversité.

Ces auteurs ont chacun apporté leur contribution à la compréhension des


conséquences multiscalaires du changement d’occupation des sols, en mettant en
évidence l’importance de prendre en compte le contexte local et régional, ainsi que les

75
différentes échelles de temps et d’espace. Ces auteurs en travaillant dans le même sens
que notre sujet ont eu des résultats différents des notres.

III.2.3. Les problèmes liés à la dynamique d’occupation des sols

Les problèmes liés à la dynamique d’occupation des sols ont été étudiés par de
nombreux auteurs dans le domaine de l’environnement et de l’aménagement du territoire.

Turner et al. (2007) ont étudié les causes et les conséquences de la dynamique
d’occupation des sols dans le monde entier. Ils ont constaté que les principales causes
étaient l’expansion agricole, l’urbanisation et l’exploitation minière, et que les
conséquences étaient multiples, allant de la déforestation à la perte de biodiversité.

Lambin et Geist (2006) ont étudié les dynamiques d’occupation des sols dans les
régions tropicales, en mettant en évidence les causes et les conséquences de la
déforestation. Ils ont constaté que la déforestation était liée à l’expansion agricole,
l’urbanisation et l’exploitation minière, et qu’elle avait des conséquences négatives sur la
biodiversité et les services écosystémiques.

Verburg et al. (2015) ont étudié les problèmes liés à la dynamique d’occupation
des sols en Europe. Ils ont constaté que l’urbanisation et l’expansion agricole étaient les
principales causes de la perte de terres agricoles et de la fragmentation des habitats
naturels, et qu’il était important de mettre en place des politiques pour limiter ces impacts
négatifs.

Mertens et al. (2016) ont étudié les dynamiques d’occupation des sols dans les
zones côtières, en mettant en évidence les impacts du changement climatique et de
l’élévation du niveau de la mer sur les écosystèmes côtiers. Ils ont constaté que la gestion
durable des zones côtières était cruciale pour préserver la biodiversité et les services
écosystémiques.

Ces auteurs ont chacun apporté leur contribution à la compréhension des


problèmes liés à la dynamique d’occupation des sols, en mettant en évidence l’importance
de prendre en compte les différentes échelles de temps et d’espace, ainsi que les

76
interactions entre les différents facteurs qui influencent cette dynamique. Ce qui vas dans
le même sens que notre travail.

III. 3. DISCUSSION SUR LA METHODOLOGIE EMPLOYÉE

La méthodologie employée est celle hypothético-déductive qui consiste à émettre


des hypothèses afin de les confronter à la réalité des terrains. Les données issues dans
cette étude sont de diverses sources. Il s’agit des sources Secondaires issues du plan
communal de développement de ladite commune, et des comptes rendus des rapports.
Toutefois, ces données souffrent de Certaines lacunes qui biaisent la véracité des
informations. En plus, la réticence de certains Chef Service nous a contraints de
contourner et de réajuster la démarche probablement établie.

III.3.1. Discussion sur les sources primaires

Concernant les sources primaires, elles ont été collectées par un guide d’entretien
dans lequel les Indicateurs à mesurer ont été codifiés sous forme de questions ouvertes.
Toutefois, La récurrence des informations a permis de privilégier plus les entretiens semi-
directifs dans Lesquels les informateurs fournissent des informations à travers un récit de
vie. C’est ce qui Nous a permis de produire des encadrés.

III.3.2. Discussion sur le choix de la taille d’échantillonnage

En ce qui concerne le choix de la taille de l’échantillonnage, il nous ait semble


très Difficile de recenser les personnes ressources ayant la bonne information sur
l’histoire de l’arrondissement d’Abong-Mbang.

III.3.3. Discussion sur la technique de collecte des données

Le guide d’entretien est un document structuré qui permet de poser des questions
Précises sur un sujet donné. Il peut être utilisé pour recueillir des données qualitatives ou
quantitatives. Dans le cas de l’étude portant sur la dynamique de l’occupation des sols et
ses problèmes dans la commune d’Abong-Mbang de 1955 à 2022, nous avons utilisé un
guide d’entretien administré aux chefs traditionnel de troisième degré et aussi administré
aux responsables des services publics.

77
CONCLUSION

Dans ce chapitre, il était question de faire l’interprétation et la discussion des


résultats de notre recherche. Nous nous sommes appuyés sur nos hypothèses spécifiques.
La première hypothèse spécifique déclare que les principales classes d’occupation des
sols d’Abong-Mbang sont les zones marécageuses ; le bâti et les sols nus ; les zones
agricoles et les forêts. La deuxième est que la classe du bâti et des sols nus a causé une
forte progression spatiale et sociétale entre 1955 et 2022. Il était question dans chaque
postulat, d’interpréter nos résultats tout en les confrontant aux conclusions des auteurs
qui épousent et ceux qui invalident nos hypothèses.

78
CHAPITRE IV. INTERETS DE L’ETUDE

INTRODUCTION

Ce mémoire a été rédigé et soutenu en vue d’obtenir le diplôme de professeur des


lycées d’enseignements secondaire deuxième grade. Ce travail présente pour ce faire
plusieurs intérêts pour tous ceux qui vont y jeter un coup d’œil. Le choix de ce thème a
été capital pour nous dans la mesure où il nous a procuré les intérêts sur le plan didactique
non seulement, mais aussi sur d’autres plans. Ce chapitre nous aide donc à ressortir ces
intérêts tant chez les apprenants, que chez nous futurs enseignants sans oublier la société.
Cet axe montre aussi en quoi notre sujet de recherche « Analyse diachronique de la
dynamique spatiale d’Abong-Mbang de 1955 à 2022 » nous a procuré les connaissances
durant notre formation, l’acquisition des compétences, les aptitudes et attitudes faisant de
nous de bons enseignants. Dans ce chapitre également, il s’agira pour nous de montrer en
quoi notre thème peut nous aider à concevoir un module, un chapitre, une leçon, ou d’un
programme de géographie de l’enseignement secondaire. Notre sujet a trait à une
mutation de l’espace au plan environnemental, sociale et infrastructurel qui est une réalité
au Cameroun occasionné par le phénomène d’urbanisation. Plusieurs leçons portant sur
cette notion sont dispensées dans les lycées d’enseignement secondaire.

IV.1. INTERETS DU SUJET

IV.1.1. Intérêt didactique du sujet

L’intérêt didactique de ce travail vient du fait que, le Ministère des Enseignements


secondaires du Cameroun (MINESEC) a introduit un nouveau paradigme pédagogique
dans les programmes d’étude à l’école camerounaise : l’Approche par les Compétences.
Il faut dire qu’avec ce nouveau paradigme pédagogique, il s’agira désormais, dans le
processus d’enseignement-apprentissage, d’accorder une place particulière aux savoirs
d’actions et aux conditions de leur appropriation par les élèves. Cette nouvelle Approche
voudrait que l’apprenant soit au centre des apprentissages et qu’il soit également capable
de résoudre une situation de vie courante. Toutes les connaissances que nous avons
acquises dans la réalisation de ce travail de recherche nous aiderons à soulever des
situations ou les problèmes adaptés au quotidien des apprenants. Par exemple sur un

79
chapitre qui porte sur l’urbanisation, nous aurons la possibilité de soulever le problème
des individus qui ont des difficultés pour se construire des maisons à cause du manque de
terrain. Ce travail va également implanter chez les apprenants les ressources qui vont plus
tard leurs permettre de mieux aménager les espaces pour permettre aux générations
futures d’en avoir les leurs.

IV.1.2. Didactique de la pédagogique

La fiche pédagogique est un dispositif didactique qui oriente les pratiques


enseignantes. C’est un document qui dispose d’un ensemble d’informations détaillées sur
l’apprentissage et les procédés à mettre en place par l’enseignant. Le modèle de la fiche
diffère selon qu’on est dans une approche comportementaliste ou situationnelle. Une
leçon bien structurée et soutenue par une fiche pédagogique soigneusement bien conçue
sur l’analyse spatiale de la dynamique spatiale d’Abong-Mbang de 1955 à 2022 peut lui
permettre de mieux comprendre et de se servir de cela pour résoudre une situation
problème dans la vie courante. Elle peut aussi influencer sur l’orientation du choix de
l’apprenant dans la mesure où elle lui permet de diversifier les nouveaux modes
d’affectation de l’espace afin de permettre une installation agréable des populations et des
infrastructures pour mieux accompagner la ville à Abong-Mbang.

IV.1.3. Intérêt pour l’enseignant

Dans le cadre de la production de ce travail, on a touché du doigt quelques


problèmes de l’urbanisation, et de mutation des espaces. Tous ces éléments suscités nous
ont apporté plus d’éclairage sur les thématiques qui sont enseignées dans les différentes
classes au secondaire. Aussi, ce travail de recherche nous a parmi de nous familiariser
avec le matériel de cartographie et l’informatique sans oublier les bribes en télédétection
par exemple pour la conception des cartes, nous sommes désormais capables de faire des
recherches sur internet. Nous avons également l’aptitude de faire une recherche
documentaire et des entretiens, ce qui nous facilitera la préparation de nos différentes
leçons. Un bon enseignant c’est celui qui doit avoir une bonne culture générale et
professionnelle. Sous cet angle, notre travail nous a parmi également non seulement
d’enrichir nos connaissances générales mais aussi des thématiques dans le domaine de la
géographie.

80
IV.2. LES AUTRES INTERETS

Ce travail a également d’autres intérêts qui sont entre autres: Scientifique, socio-
économique, environnemental, académique.

IV.2.1. Intérêt scientifique

Ce travail a un intérêt capital au plan scientifique dans la mesure où Il vise à


enrichir la littérature scientifique abordant cette thématique et peut faire avancer le débat
autour de ce thème. De même cette thématique suscite de la curiosité pour les chercheurs
et offre une nouvelle façade à Abong-Mbang. Aussi au niveau personnel, ce travail de
recherche peut également nous servir de support pour approfondir nos connaissances dans
nos éventuelles recherches. Il est également utile pour nous en ce sens qu’il met un terme
à notre formation à l’école normale supérieure de Bertoua.

IV.2.2. Intérêt théorique

Nette réponse aux trois missions des Universités d’État à savoir: l’enseignement,
la recherche et l’appui au développement. À travers cette étude, nous espérons apporter
un plus aux différentes études déjà menées par les chercheurs sur les thèmes de
l’urbanisation et sur la dynamique spatiale des territoires. Aussi, il offre non seulement
aux autres promotions des possibilités d’analyser cette problématique en vue d’enrichir
les éventuels travaux de recherche y afférents, mais aussi il a une exigence académique à
savoir la soutenance d’un mémoire en vue de l’obtention du DIPES II.

IV.2.3. Intérêt pratique

La réalisation d’un projet nécessite toujours des grands sacrifices pour cela il faut
tout prévoir, tenir compte de tous les paramètres pour éviter une catastrophe. En effet, le
fait que Abong-Mbang a été décrété comme ville sans que cette localité ne soit
directement accompagnée des éléments qui accompagne la ville a eu beaucoup d’effets
négatifs d’une part et positifs d’autre part, comme effet négatifs nous avons les problèmes
fonciers car on retrouve à car jours certaines personne installer dans les zones
marécageuses. Étant donné que la superficie de la ville n’est pas assez importante,
certaines personnes manquent même des espaces pour pratiquer l’activité agricole à cause

81
du fait que l’état prend en sa procession des grands espaces pour l’implantation des
infrastructures publiques. Par ailleurs l’installation de la ville à Abong-Mbang a beaucoup
de vertu sur plusieurs plans comme au niveau économique on constate que la ville étant
petite permet l’accès facile et rapide dans les endroits surtout en termes de coût de
transport dans la ville. Le fait que les institutions de l’état soient rapprochées permet que
l’accès que ce soit des fonctionnaires ou des personnes ayant besoin des services de l’état
ne souffrent pas de longues distances. L’apparition des infrastructures comme les centres
de santé et les établissements scolaires, l’existence de l’habitat moderne, multiplication
des voies de communication pour faciliter la circulation des biens et services dans de
petites distances.

IV.3. FICHE PEDAGOGIQUE

La fiche pédagogique est une représentation formalisée d’une situation


pédagogique. Elle permet à celui qui l’établit de réfléchir en amont à la stratégie
d’enseignement- apprentissage qu’il souhaite mettre en œuvre afin d’atteindre son
objectif. Un cours bien élaboré et soutenu par une fiche pédagogique soigneusement bien
conçue sur les problèmes urbains peut influencer l’apprenant et lui permettre de mieux
comprendre et de se servir de cela pour résoudre une situation problème dans la vie
courante. Il peut aussi l’influencer sur l’orientation du choix de l’apprenant dans la
mesure où ce dernier devient conscient des enjeux de ladite notion et perçoit dès lors
différemment les choses.

IV.3.1. De l’entête de la fiche pédagogique de préparation d’une leçon

82
Tableau 9 : Fiche pédagogique

Établissement : Lycée Scientifique de Bertoua Familles de situations : L’attrait des villes et des pays développés
Classe : Première All 1 Catégories d’actions : Limitation des migrations
Effectif : 72 Module 2 : les mouvements migratoires
Garçons : 33 Chapitre 3 : les villes
Filles : 39 Leçon 7 : LES PROBLÈMES URBAINS 2H
Nom de l’Enseignant : Johnny Mpoulé Oscar Notions : mégapole- mégalopole- Conurbation
Prérequis : Définir ville ; cite 03 caractéristiques de la ville ; quels sont les problèmes
rencontrés en ville ?

IV.3.2. De la justification de la leçon

Exemple de situation : Entassement des ordures le long des voies publiques


Exemple d’action : placer des bacs à ordures ; sensibiliser
Formulation de la justification : Cette leçon permet à l’apprenant d’installer des ressources pour citer les problèmes urbains

IV.3.3. Du contenu de la leçon

83
Séquences Ressources internes Ressources Activité Évaluation Durée
didactiques Savoirs Savoir- Savoir- être externes d’enseignement/apprentissage formative
faire
Introduction Problèmes Citer Sens de la Pré requis Brainstorming e vue de Défini croissance 15min
urbains mémoire définir la croissance urbaine urbaine
Résumé : La croissance urbaine est l’extension de ville liée le plus souvent à l’augmentation de la population urbaine, c’est-à-dire aux
phénomènes d’urbanisations. Elle se manifeste donc à la fois par les aspects spatiaux, démographiques et fonctionnelles et s’accompagne de
problèmes multiples et difficiles. Celle-ci ne doit donc pas se faire de façon hasardeuse mais doit obéir à un plan d’urbanisme bien établi pour
éviter de nombreux déboires générés par une croissance urbaine spontanée.
I- Les Organisation Décrire Sens de Pré requis Brainstorming en vue de citer Cite 03 25
problèmes des espaces l’observation les problèmes d’organisation problèmes liés à min
Énumérer
d’organisation urbains des espaces l’organisation de
des espaces l’espace
urbains
Résumé : on peut recenser : la prolifération des habitats spontanés, précaires et insalubres ou bidonvilles ; (différentes appellations : bidonvilles
en Afrique, Villas miserias en Argentine, ghettos aux États-Unis, favelas au Brésil) ; Le problème d’équipement en eau potable, système
d’égouts, service de ramassage des ordures ménagères ; l’absence ou la non application des plans d’urbanisation ; l’insuffisance ou le non
aménagement des infrastructures de bien-être ; le non aménagement des espaces verts, l’insuffisance des centres de loisirs...)

84
II- Les Foncier Décrire Sens de Pré requis Brainstorming en vue de Donne deux 25
problèmes l’observation donner les problèmes fonciers problèmes fonciers min
Expliquer
fonciers
Résumé : Dans les zones urbaines en rapide expansion, l’accès à la terre est rendu de plus en plus difficile par les exigences potentiellement
concurrentes du logement, de l’industrie, du commerce, de l’infrastructure, du transport, de l’agriculture et de l’aménagement d’espaces ouverts
et de zones vertes ainsi que de la protection des écosystèmes fragiles. L’une des principales difficultés associées à la fourniture de logements est
l’offre de terrains, y compris les couts associés. On constate que, du fait du fort accroissement de la population urbaine, les ressources foncières
se raréfient et sont de plus en plus convoitées, ce qui a aussi fait grimper la valeur des biens fonciers notamment dans les zones périurbaines.
L’offre foncière pour la fourniture de logements et de services est entravée par des systèmes d’administration contraignants, couteux et longs.

Dans le secteur formel, le processus de fourniture de terres pour la construction des logements est lent en raison des lourdeurs et de l’inertie de
la bureaucratie caractérisé par le manque de transparence et des pratiques d’attribution souvent illicites de la part des administrateurs. Associés
à ceci les couts élevés des matériaux de construction, les problèmes environnementaux...
III- les Problèmes Identifier Sens de Pré requis Brainstorming en vue de Cite 03 problèmes 25
problèmes socio- l’observation donner les problèmes socio-économiques min
économiques économiques et sociaux des villes
Économiques
et sociaux
Résumé : on peut citer :

85
- Le problème d’emploi : main-d’œuvre abondante certes, mais avec une qualification insuffisante d’où le développement du secteur informel
avec la prolifération des petits métiers : cireurs, porteurs, pousseurs, sauveteurs, bayam-salam (buyers and sellers), colporteurs

- Le problème d’approvisionnement en produits de première nécessité, parfois tributaire de l’étranger

- Le problème de transport en commun : embouteillages, manque ou insuffisance des infrastructures de communication

- Le problème de sécurité : délinquance, banditisme, prostitution ;

- Le problème de pollution : pollution de l’air, de l’eau, nuisances diverses

- Le problème d’approvisionnement en eau, gaz, électricité.


Conclusion Problèmes Résumé Sens de Cours Brainstorming en vue de Présente la ville 10
urbains l’écoute montrer qu’il y a des min
problèmes en ville
Résumé : Espace attractif par son modernisme et les diverses fonctions qu’elle exerce, la ville connaît de multiples problèmes surtout d’ordre
social difficilement maîtrisable. Mais elle exerce aussi son influence sur sa région proche.
Évaluation finale : cite quelques problèmes rencontrés en ville.
Devoir : Présente les rapports qui lient la ville a la campagne.

86
CONCLUSION

Ce chapitre était consacré à la présentation de l’intérêt de l’étude. Il ressort que


cette étude peut servir de background à l’enseignant de géographie de la classe du
secondaire. Ce travail pourrait également servir à l’apprenant de cette classe à émettre des
suggestions pour le développement local à partir des projets structurants autour de la
dynamique spatiale d’un territoire.

87
CONCLUSION GENERALE

Au terme de cette analyse dont le sujet porte sur «la dynamique de l’occupation
des sols et ses problèmes dans la commune d’Abong-Mbang de 1955 à 2022» le problème
abordé était du fait que Abong-Mbang a été déclaré ville sans que la localité ne soit
équipée des infrastructures qui permettent de la définir en tant que ville. Toutes fois, il
convient de rappeler que le développement a été très lent dans cette localité.

Nos travaux ont été menés autour de quatre chapitres, les généralités sur l’analyse
de la dynamique d’un territoire ; présentation des résultats, interprétation et discussion et
l’intérêt didactique. L’analyse diachronique de la dynamique spatiale d’Abong-Mbang a
suscité des questions, dont la principale de cette étude est: Comment l’occupation des sols
d’Abong-Mbang a-t-elle évolué de 1955 à 2022? À cette question principale se greffent
trois (03) questions spécifiques que sont: Quelles sont les principales classes d’occupation
du sol d’Abong-Mbang? Quels sont les changements spatiaux qui se sont opérés à Abong-
Mbang de 1955 à 2022? Quels sont les facteurs explicatifs de ces changements à Abong-
Mbang entre 1955 et 2022? De ces interrogations ont découlé des objectifs.

L’objectif général de notre travail s’appuie sur le besoin de caractériser l’évolution


de l’occupation des sols d’Abong-Mbang de 1955 à 2022. De façon spécifique il était
question de Déterminer les principales classes d’occupation du sol d’Abong-Mbang;
Évaluer les différents changements spatiaux qui se sont opérés à Abong-Mbang de 1955
à 2022 et Présenter les facteurs explicatifs de ces changements à Abong-Mbang de 1955
à 2022.

L’hypothèse principale est: certaines classes d’occupation des sols d’Abong-


Mbang à l’instar de la classe des sols et bâti ont évolué. À la suite de l’hypothèse
principale, il est formulé les hypothèses spécifiques qui sont déclinées comme suit: Les
principales classes d’occupation des sols d’Abong-Mbang sont les zones marécageuses;
le bâti et sol nu; des zones agricoles et des forêts, La classe du bâti et des sols nus a causé
une forte progression spatiale; sociétales entre 1955 à 2022. Les facteurs de ces
changements sont anthropiques.

88
En ce qui concerne la méthodologie, nous avons fait recours à la démarche
hypothético- déductive, scindée en trois étapes: la collecte des données de sources
secondaires qui consistait à faire de recherches documentaires liées à notre sujet; ensuite,
la collecte de données de sources primaires qui consistaient à mener des observations
directs sur le terrain, et à administrer des guides d’entretiens auprès des personnes
ressources à travers des enquêtes par questionnaire et enfin, l’analyse et le traitement des
données à partir du logiciel SPSS, Excel. La revue de la littérature a été faite autour des
grands axes de notre travail et les concepts de notre sujet ont été définis en fonction de
nos objectifs de recherche.

Les résultats obtenus au terme de nos analyses montrent que nos 03 hypothèses
formulées dans le cadre de notre étude ont été confirmées.

La dynamique spatiale d’Abong-Mbang en fonction des classes d’occupation du


sol qui sont constitué des classes de bâti et sols nus; la classes des zones marécageuses;
la classes des zones agricoles et la classe des forêts.

Au sortir de cette étude nous avons constaté que les différents changements qui se
sont opéré à Abong-Mbang de 1955 à 2022 montrent que la classe du bâti et sols nus a
évolué, pendant que les classes de forêt et des zones agricoles sans oublier la classe des
zones marécageuses ont régressées.

Ainsi les facteurs explicatifs de cette dynamique spatiale à Abong-Mbang sont


entre autre: la position géographique du fait que la localité soit située à un lieu carrefour
c’est-à-dire situé entre la région du centre, la RCA et les autres arrondissements du
département du Haut-Nyong. D’autres facteurs sont la richesse du sol avec les ressources;

89
BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES GENERAUX

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Larousse 2007

Larousse 2020

Le Robert 2021

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Braudel F (1979)...................................2
Harvey (1989) ...................................... 6

Brunet (1988)......................................19
Hellier (2011)..................................... 13

Brunet et al (1993). .............................19


K

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Kabisch et al (2016) ........................... 75

Choay (1965) ..................................3, 16


Kouamé (2016). ................................... 4

Clauzel (2008). .....................................7


L
Claval (1979) ......................................16
Lacoste (2011) ................................... 18
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Muller (2021)......................................15 Rounsevell et al (2006) ..................... 74

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Ngakon (2022) ....................................15 T

Nguimalet (2004). .................................4 Turner et al (2007) ............................ 76

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Pcd (2012) ..........................................23 Van Vliet et al (2015) ....................... 75

Petnga (2011)......................................14 Verburg et al (2002)........................... 74

Pumain et al (1997) ............................13 Verburg et al (2015)........................... 76

Rekacewiez (2010)……………….....13

95
ANNEXES

ANNEXE 1. ATTESTATION DE RECHERCHE DE L’ENS DE BERTOUA

96
ANNEXE 2. AUTORISATION DU SOUS-PREFET DE L’ARRONDISSEMENT
D’ABONG-MBANG

97
ANNEXE 3. AUTORISATION DU PREFET DE L’ARRONDISSEMENT D’ABONG-MBANG

98
ANNEXE 4. DEMANDE D’ACQUISITION DES IMAGES SATELLITAIRES A L’INC.

99
ANNEXE 5. GUIDE D’ENTRETIEN AVEC MONSIEUR NDJOBOUDA ELIE

100
101
Annexe 6. Matrice de confusion de 1984

102
ANNEXE 7. MATRICE DE CONFUSION DE 2004

103
ANNEXE 8. MATRICE DE CONFUSION DE 2022

104
TABLE DES MATIERES PAGES

Avertissement…………………………………………………………………………….i

Dédicace ........................................................................................................................... ii

Remerciements ................................................................................................................ iii

Sommaire ...........................................................................................................................v

Liste des figures ............................................................................................................... vi

Liste des tableaux ........................................................................................................... vii

Liste des photos ............................................................................................................. viii

Liste des planches ............................................................................................................ ix

Sigles et abréviations .........................................................................................................x

Résumé ..............................................................................................................................1

Abstract ..............................................................................................................................1

Introduction générale .........................................................................................................2

Contexte et justification du sujet ................................................................................. 4

Contexte du sujet ...............................................................................................4

Justification du Sujet..........................................................................................5

CONTEXTE SCIENTIFIQUE .................................................................................... 5

Problématique .............................................................................................................. 7

Questions de recherche ................................................................................................ 8

Question principale ............................................................................................8

Questions spécifiques ........................................................................................8

Objectifs de recherche ................................................................................................. 9

Objectif principal ...............................................................................................9

105
Objectifs spécifiques ..........................................................................................9

Hypothèses de recherche ............................................................................................. 9

Hypothèse principale .........................................................................................9

Hypothèses spécifiques ....................................................................................10

Plan de rédaction ........................................................................................................ 12

Chapitre I. Généralités sur la dynamique d’un territoire .................................................13

Introduction ................................................................................................................ 13

I.1. Cadre conceptuel ................................................................................................. 14

I.1.1. Dynamique spatiale ................................................................................15

I.1.2. Caractère anarchique et pseudo-urbanisation .........................................16

I.1.3. Analyse multiscalaire et analyse diachronique.......................................17

I.2. Délimitation de l’étude ........................................................................................ 19

I.2.1. Délimitation thématique .........................................................................20

I.2.2. Délimitation temporelle ..........................................................................20

I.2.3. Délimitation spatiale...............................................................................20

I.3. Cadre géographique d’Abong-Mbang ................................................................. 21

I.3.1. Situation géographique et historique de la zone d’étude ........................21

I.3.2. Milieu biophysique, humain et activité socio-économique ....................24

I.3.3. Méthodologie de recherche ....................................................................38

Conclusion ................................................................................................................. 42

Chapitre II. Présentation des résultats .............................................................................43

Introduction ................................................................................................................ 43

II.1. La ville d’Abong-Mbang, vitrine de l’arrondissement ...................................... 43

II.1.1. Apport des politiques ............................................................................43

106
II.1.2. Abong-Mbang : une ville coloniale ......................................................43

II.1.3. L’appui économiques ............................................................................49

II.2. Les changements d’occupation du sol dans la commune d’Abong-Mbang ....... 49

II.2.1. Faible pourcentage du bâti en 1984 ......................................................49

II.2.2. Évolution des Zones marécageuses en 2004 .........................................51

II.2.3. Abondance des zones agricoles en 2022 ...............................................52

II.3. Les problèmes de la commune ........................................................................... 53

II.3.1. Contrainte naturelle à l’extension spatiale de la ville ...........................54

II.3.2. Problèmes de l’urbanisation sur le plan environnemental ....................57

II.3.3. Problèmes de l’urbanisation sur le plan social ......................................58

Conclusion ................................................................................................................. 63

Chapitre III. Interprétation et discussion .........................................................................64

Introduction ................................................................................................................ 64

III.1. L’impact des changements d’occupation du sol ............................................... 64

III.1.1. Abong-Mbang: une forêt dense en 1984 .............................................64

III.1.2. L’urbanisation et les activités agricoles accentuées en 2004 ...............67

III.1.3. Naissance de la forêt claire en 2022 ....................................................70

III.2. Discussion sur les facteurs de la dynamique des territoires .............................. 74

III.2.1. Les facteurs de la dynamique d’occupation des sols ...........................74

III.2.2. Les changements multiscalaires...........................................................75

III.2.3. Les problèmes liés à la dynamique d’occupation des sols ..................76

III. 3. Discussion sur la méthodologie employée....................................................... 77

III.3.1. Discussion sur les sources primaires ...................................................77

III.3.2. Discussion sur le choix de la taille d’échantillonnage .........................77

107
III.3.3. Discussion sur la technique de collecte des données ...........................77

Conclusion ................................................................................................................. 78

Chapitre IV. Intérêts de l’étude .......................................................................................79

Introduction ................................................................................................................ 79

IV.1. Intérêts du sujet ................................................................................................. 79

IV.1.1. Intérêt didactique du sujet ...................................................................79

IV.1.2. Didactique de la pédagogique .............................................................80

IV.1.3. Intérêt pour l’enseignant ......................................................................80

IV.2. Les autres intérêts ............................................................................................. 81

IV.2.1. Intérêt scientifique ...............................................................................81

IV.2.2. Intérêt théorique ...................................................................................81

IV.2.3. Intérêt pratique .....................................................................................81

IV.3. Fiche pédagogique ............................................................................................ 82

IV.3.1. De l’entête de la fiche pédagogique de préparation d’une leçon .........82

IV.3.2. De la justification de la leçon ..............................................................83

IV.3.3. Du contenu de la leçon ........................................................................83

Conclusion ................................................................................................................. 87

Conclusion générale ........................................................................................................88

Bibliographie ...................................................................................................................90

Annexes ...........................................................................................................................96

Annexe 1. Attestation de recherche de l’ENS de Bertoua ......................................... 96

Annexe 2. Autorisation du Sous-préfet de l’arrondissement d’Abong-Mbang ......... 97

Annexe 3. Autorisation du préfet de l’arrondissement d’Abong-Mbang .................. 98

Annexe 4. Demande d’acquisition des images satellitaires à l’INC. ......................... 99

108
Annexe 5. Guide d’entretien avec Monsieur NDJOBOUDA Elie .......................... 100

Annexe 7. Matrice de confusion de 2004 ................................................................ 103

Annexe 8. Matrice de confusion de 2022 ................................................................ 104

Table des matieres ................................................................................................... 105

109

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