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Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland
******** ********
MINISTÈRE DE MINISTRY OF HIGHER
L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR EDUCATION
******** ********
UNIVERSITÉ DE BERTOUA THE UNIVERSITY OF BERTOUA
******** ********
ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE HIGHER TEACHER TRAINING
(ENS) DE BERTOUA COLLEGE (HTTC) BERTOUA
******** ********
DÉPARTEMENT DE GÉOGRAPHIE DEPARTMENT OF GEOGRAPHY
Par :
JOHNNY MPOULÉ Oscar
Matricule : 18A043EB
Licencié en Géographie
JURY :
MAI 2023
L’Université de Bertoua n’entend donner aucune approbation ni improbation aux
opinions émises dans ce mémoire. Ces opinions doivent être considérées comme
propres à l’auteur.
i
Dédicace
ii
REMERCIEMENTS
Rédiger un mémoire est un exercice qui impose une assistance. Nous ne saurons
ne pas remercier la providence qui nous a donné des hommes et des femmes entièrement
disponibles pour ce travail.
Nous remercions nos camarades de promotion pour leur collaboration, leur esprit
de partage et leurs encouragements… Que tous ceux qui ont aidé de près et/ou de loin,
trouvent ici l’expression de toute notre gratitude.
iv
SOMMAIRE Pages
Dédicace ........................................................................................................................... ii
Sommaire ...........................................................................................................................v
Résumé ..............................................................................................................................1
Abstract ..............................................................................................................................1
Bibliographie ...................................................................................................................90
Annexes ...........................................................................................................................96
v
LISTE DES FIGURES
Pages
Figure 1. Localisation de la commune d’Abong-Mbang ................................................ 22
Figure 2. Précipitations et température annuelles en mm ............................................... 25
Figure 3. Schéma synoptique de la démarche méthodologique adoptée ........................ 41
Figure 4. Limite de l’espace urbain d’Abong-Mbang en 1955 ...................................... 48
Figure 5. Abong-Mbang en 1955 constitué des bâtisses Allemands et Français ........... 48
Figure 6. Diagramme de répartition des classes d’occupation du sol en 1984 ............... 50
Figure 7. Diagramme de répartition des classes d’occupation du sol en 2004 ............... 52
Figure 8. Diagramme de répartition des classes d’occupation du sol en 2022 ............... 53
Figure 9. Spatio-carte d’Abong-Mbang ......................................................................... 55
Figure 10. Ville d’Abong-Mbang ................................................................................... 56
Figure 11. Occupation du sol en 1984 ............................................................................ 65
Figure 12. Répartition des superficies des classes d’occupation du sol en 1984 ........... 67
Figure 13. Occupation du sol en 2004 ............................................................................ 68
Figure 14. Répartition des superficies des classes d’occupation du sol en 2004 ........... 70
Figure 15. Occupation du sol en 2022 ............................................................................ 71
Figure 16. Répartition des superficies des classes d’occupation du sol en 2022 ........... 73
vi
LISTE DES TABLEAUX
Pages
vii
LISTE DES PHOTOS
Pages
viii
LISTE DES PLANCHES
Pages
Planche 1. Vue de quelques bâtiments d’églises d’Abong-Mbang .................................32
Planche 2. Problème d’accès à l’eau potable ...................................................................58
Planche 3. Les vois de communication enclavées ...........................................................59
Planche 4. Populations installées dans les zones marécageuses à Abong-Mbang ..........61
Planche 5. Vue de quelques bâtiments vétustes ..............................................................62
ix
SIGLES ET ABREVIATIONS
ETS: Établissement
x
RESUME
ABSTRACT
The demographic and spatial growth of Abong-Mbang leads to an increase in the needs
of the inhabitants. Only a reconsideration of these peripheral areas will make it possible to
permanently evade the "anarchic" character of land use, and will offer appropriate alternatives
to the populations of this municipality hitherto devoid of urban infrastructures worthy of the
name. Our research theme raises the problem of the dynamics of land use in this locality as well
as the consequences that result from it. Our objective in this work is to show the impact of land
use changes in Abong-Mbang from 1955 to 2022. To achieve this, a qualitative methodological
approach based on the analysis of texts, say of actors, diachronic analysis, on direct field
observations and on the processing of empirical information was adopted. The results show that
the land dynamics in the city of Abong-Mbang has impacted the entire municipality.
1
INTRODUCTION GÉNÉRALE
La dynamique d’occupation des sols est un sujet d’actualité très important, qui fait
référence aux changements dans l’utilisation des terres au fil du temps. Dans le cas
d’Abong-Mbang, une ville située dans la région de l’Est du Cameroun, cette dynamique
est particulièrement intéressante à étudier depuis 1955 à 2022 dans la mesure où elle nous
permettra de montrer l’impact de ces changements dans cette zone. Ainsi, il convient de
noter que depuis lors, les villes se sont propagées, à tel point qu’une majorité d’humains
vivent désormais, si ce n’est dans les cités mêmes, du moins en position où sont
quotidiennement subies des influences qui en proviennent. Une telle prééminence signifie
que la compréhension des formes d’organisation de l’espace géographique pourrait être
tributaire d’une «logique des villes», pour reprendre un titre de Claval (1979).
Selon Choay (1965), il est possible que la définition de la ville demeure difficile
parce que le concept primitif d’agglomération reste également flou. Connaît-on vraiment
les mécanismes qui déterminent les agrégats d’équipements et d’habitats spécifiquement
humains ? La définition de la notion de ville que l’on retrouve systématiquement au début
de chaque traité de géographie ou d’histoire urbaine n’a jamais été vraiment résolue. Car,
2
elle rencontre toujours des divergences en termes de création, de développement y
compris même la dynamique spatiale qui constitue ici une véritable thématique de
recherche en Sciences Humaines et Sociales qui, malgré le temps, reste toujours
pertinente et factuelle. Elle fait l’interaction de nombreuses disciplines tels que la
Géographie, la Sociologie, l’Anthropologie, la Géomatique, la Télédétection,
l’Informatique ou encore l’Histoire.
Max Weber défini la ville en tant qu’une agglomération marchande, qui est le lieu
de naissance de la notion de fonction, de la discipline militaire, des partis politiques etc.
3
CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU SUJET
Une étude portant sur la question des mobilités humaines et des logiques de
l’occupation des espaces, appréhendée dans une perspective de la géographie, peut se
faire dans une logique de croisement de certaines spécialités de la géographie telles que
la géographie physique, la géographie humaine ou encore la géographie économique.
Contexte du sujet
4
Notre thématique de recherche qui traite de « la dynamique d’occupation des sols
à Abong-Mbang et ses problèmes de 1955 à 2022 » porte une réflexion qui s’inscrit dans
la perspective de l’analyse des inconvénients de la dynamique spatiale d’un territoire.
Justification du Sujet
CONTEXTE SCIENTIFIQUE
5
Les études sur la dynamique spatiale des villes sont un domaine de recherche en
géographie et en urbanisme qui étudie comment les villes se développent et évoluent dans
l’espace. Ces études sont basées sur l’analyse de données géographiques et sociales pour
comprendre les tendances en matière d’utilisation des sols, de croissance démographique,
de migration, de développement économique et de changement environnemental dans les
zones urbaines. Les études sur la dynamique spatiale des villes sont importantes car elles
permettent de mieux comprendre les processus qui façonnent les villes, d’anticiper sur les
changements futurs et de planifier en conséquence pour répondre aux besoins des
populations urbaines. Ces études sont également importantes pour la prise de décision en
matière de politique publique, notamment pour la planification urbaine, la gestion des
transports, la gestion de l’environnement et la réglementation de l’utilisation des sols.
C’est pour cette dernière raison que le sujet intéresse la majorité des chercheurs
géographes dans l’ensemble du monde.
En Afrique, plusieurs chercheurs ont écrit sur la dynamique spatiale des villes
africaines. En côte d’ivoire par exemple, La dynamique spatiale d’Abidjan, la plus grande
ville de Côte d’Ivoire, est un sujet d’étude important car la ville est un centre économique
et commercial important de la région. La ville connaît une croissance rapide de la
population et de l’urbanisation, ce qui peut entraîner des défis en termes de planification
urbaine, d’utilisation des terres et de développement durable. Ainsi nous pouvons noter
que Plusieurs auteurs ont étudié la dynamique spatiale d’Abidjan. Par exemple, dans une
étude de (Kouamé et Al, 2016) ont examiné les tendances de l’urbanisation à Abidjan.
Les résultats ont montré que la ville connaissait une croissance rapide de la population et
de l’urbanisation, mais que cette croissance était inégale entre les différentes zones de la
ville.
6
La croissance urbaine s’est amorcée plus tardivement qu’ailleurs mais les taux de
croissance urbaine sont aujourd’hui les plus élevés du monde. Selon les perspectives des
Nations Unies, l’accroissement du nombre de citadins, d’ici à l’an 2025, pourrait être
supérieur à l’ensemble de la population africaine d’aujourd’hui (Clauzel, 2008).
Toutefois, s’il est vrai que l’existence de villes est un phénomène très ancien en
Afrique, c’est néanmoins la colonisation qui lui a imprimé le caractère qu’elle connaît
encore de nos jours. Les grandes villes actuelles ont été fondées dans des sites choisis en
fonction de considérations liées aux besoins de la colonisation. Les ports maritimes ont
généralement été favorisés. Dans les villes africaines, l’extension urbaine n’est le plus
souvent ni contrôlée, ni maîtrisée, engendrant de nombreuses carences en logements,
équipements et services urbains (Djiby, 2014).
PROBLEMATIQUE
7
Ainsi, la problématique de l’étalement périurbain débouche sur celle du foncier et
des limites des collectivités locales en matière de gouvernance et de gestion des espaces
périurbains. La ville de Abong-Mbang, vue sa situation géographique, reste un peu
particulière. En effet, c’est une ville assez limitée en termes d’espace et où l’étalement ne
peut se faire que vers le sud et l’Est. Or cette zone est dans une dynamique d’évolution
complexe qui, s’explique par l’intervention de plusieurs facteurs (environnementaux,
socioéconomique, politique).
Le choix de cette thématique de recherche nous a paru pertinent, pour des raisons
scientifiques. En effet, face à l’enjeu de la pression foncière dans les villes en général au
Cameroun, l’exploration de ce thème de recherche permettra d’apporter une réponse
concrète sur l’opérationnalité de la Géomatique dans nos territoires. Ce travail s’inscrit
dans la problématique des grandes étapes de la dynamique spatiale et infrastructurelle
dans la commune d’Abong-Mbang.
QUESTIONS DE RECHERCHE
Question principale
Questions spécifiques
1. Quels sont les éléments qui ont permis la dynamique de l’occupation des sols dans
la commune d’Abong-Mbang ?
2. Quels sont les changements qui se sont opérés dans cette commune ?
8
3. Quels sont les inconvénients qui en découlent de ces changements de l’occupation
des sols ?
OBJECTIFS DE RECHERCHE
Afin d’avoir un raisonnement logique et cohérent dans notre travail, nous nous
sommes fixés un objectif principal.
Objectif principal
Cet objectif principal est de montrer l’impact des changements d’occupation des
sols à Abong-Mbang de 1955 à 2022.
Objectifs spécifiques
HYPOTHESES DE RECHERCHE
Hypothèse principale
Pour notre travail nous nous sommes fixés une hypothèse principale. Cette
hypothèse est que la dynamique d’occupation des sols à Abong-Mbang a des impacts sur
plusieurs plans.
9
Hypothèses spécifiques
10
Tableau 1. Matrice d’identification des questions, objectifs et hypothèses de recherche
N°3 Quels sont les Présenter les inconvénients qui en La dynamique d’occupation des sols à
inconvénients qui en découlent de cette dynamique Abong-Mbang a donné naissances aux
découlent ? d’occupation des sols à Abong- problèmes sur le plan environnemental
Mbang. et social.
11
PLAN DE REDACTION
Ce travail est divisé en quatre chapitres. Après une introduction générale, nous
avons le premier chapitre qui porte sur les généralités de la dynamique d’un territoire. Il
est question ici de définir «dynamique d’un territoire». Présenter ses origines et son
processus dans le monde, en Afrique, au Cameroun et à Abong-Mbang, puis présenter
notre zone d’étude, le contexte scientifique et le cadre conceptuel.
Le deuxième chapitre porte sur les résultats de notre recherche. Il s’agit plus
précisément de présenter l’ensemble de tous ce que nous avons recueilli sur le terrain. Il
s’agit concrètement des facteurs de la dynamique spatiale à Abong-Mbang, les différents
changements spatiaux et les impacts de cette dynamique dans cette localité.
Le dernier chapitre porte sur l’intérêt de notre sujet de recherche. Il est question
de montrer l’importance de notre thématique pour nous les enseignants et pour les
apprenants. Ce travail s’achèvera par une conclusion générale.
12
CHAPITRE I. GENERALITES SUR LA DYNAMIQUE D’UN
TERRITOIRE
INTRODUCTION
13
En géographie, le territoire est un espace délimité, approprié par un individu ou
une communauté, sur lequel s’exerce un pouvoir. Les territoires s’étudient donc en
fonction des mailles de gestion de l’espace mais ils peuvent être emboîtés. La notion de
territoire prend en compte l’espace géographique ainsi que les réalités politiques,
économiques, sociales et culturelles. Elle inclut l’existence de frontières, pour un
territoire politique ou administratif, ou de limites pour un territoire naturel. Lorsqu’on
l’appréhende comme étendue de pays, le territoire a pour synonyme: circonscription
administrative, nation, pays. Et lorsqu’il apparait comme espace que quelqu’un s’attribue
celui-ci prend pour synonyme: fief, terrain (Godard, 1995).
Au sens large, le territoire est une portion d’espace appropriée. C’est l’un des mots
les plus polysémiques de la géographie, d’autant qu’il est couramment utilisé dans le
langage commun comme synonyme d’espace.
Dans le cadre de ce travail, nous entendons par territoire, un espace délimité c’est-
à-dire une portion de la surface de la terre dont les frontières ou limites sont identifiables,
soumis à une autorité donnée qui en assure l’organisation par des modes de pouvoir et de
décision clairement définis.
14
Cette étude est bâtie autour de quelques principaux concepts que sont : caractère
anarchique ; dynamique spatiale ; occupation des sols ; pseudo-urbanisation.
Muller (2021), relève dans son ouvrage qu’une dynamique est un changement,
une évolution et, par extension, une capacité à changer, à évoluer. La notion ne doit pas
être interprétée uniquement en termes de croissance évolutive elle peut aussi être
stagnante ou régressive. Une dynamique, dans une telle situation géographique, est
évolutive, elle peut traduire l’évolution, le développement, la croissance d’un espace
géographique. Cette approche de la dynamique cadre parfaitement avec notre étude dans
la mesure où elle permet de relever les grandes étapes qui marquent l’évolution spatial,
infrastructurel, économique et même social de notre zone d’étude. Ngakon (2022), défini
la dynamique comme l’ensemble des changements, des évolutions que l’on peut observer
sur un territoire au fil du temps. Dans son étude, nous assistons à une dynamique qui met
en exergue la déstructuration ou la destruction des espaces anthropiques d’une part, et de
l’autre, nous assistons à une sortie de construction ou de reconstruction d’un cadre de vie
qui se matérialise parfaitement comme des fronts pionniers. Dans cette étude, nous
définissons la dynamique comme l’ensemble des grandes des étapes de développement
d’un espace.
15
I.1.2. Caractère anarchique et pseudo-urbanisation
Caractère anarchique
Claval (1979), définis Le terme "anarchique" comme une notion souvent utilisés
pour décrire quelque chose qui est chaotique, désorganisé et manque de structure ou
d’ordre. En ce qui concerne les mouvements politiques, l’anarchisme est une idéologie
qui prône l’abolition de toutes les formes d’autorité, y compris l’État, et la création d’une
société autonome et auto-organisée. Les anarchistes croient que les individus devraient
être libres de s’organiser eux-mêmes sans l’intervention de gouvernements ou de
structures hiérarchiques, et que la coopération volontaire et la solidarité sont les clés de
la vie en société. Cependant, certains peuvent considérer l’anarchisme comme anarchique
dans le sens où il rejette les formes traditionnelles de gouvernement et de contrôle social,
ce qui peut sembler chaotique ou désorganisé pour ceux qui sont plus habitués à une
structure hiérarchique.
Dans le cadre de notre étude, on entend par anarchie le caractère qui décrit un
manque de structure d’un espace, une absence de plan d’occupation d’espace ou désordre
d’implantation des infrastructures, un caractère ni traditionnel, ni empirique et ni moderne
d’un espace qu’il convient d’appeler espace urbain.
Pseudo-urbanisation
La pseudo-urbanisation est un état dans lequel une ville est incapable de contenir
sa population en termes de moyens de subsistance, de logements et d’infrastructures. La
pseudo-urbanisation signifie que le processus d’urbanisation n’est en phase ni avec
l’industrialisation ni avec la modernisation (Eurostat, 2022)
16
fonctionnalités réelles d’une ville. Cela peut inclure des projets de construction de
bâtiments à grande échelle, d’infrastructures, de routes et de zones commerciales, qui sont
construits dans des zones rurales ou suburbaines pour créer une apparence de
développement urbain. Cependant, ces zones peuvent manquer de la densité de
population, de la diversité culturelle, de l’effervescence économique et de l’infrastructure
de transport efficace qui sont typiques d’une véritable zone urbaine. Dans cette étude,
l’auteur conçoit la pseudo-urbanisation comme le semblant de l’urbanisation donc une
zone qu’on considère de zone sans qu’elle ne soit équipée des éléments qui permettent de
la définir comme zone urbaine.
Analyse multiscalaire
Dans le cadre de notre étude, La méthode par analyse multiscalaire est une
approche qui consiste à étudier un phénomène ou un système à différentes échelles
(locale; arrondissement; département; région; pays; continent ou monde), en examinant
les interactions et les relations entre les différents niveaux mais nous dans notre cas, nous
allons nous limiter à l’échelle de la ville et de l’arrondissement.
17
Analyse diachronique
18
d’approche micro développementale (moderne, plus ou moins wallonienne) ou macro
développementale (théories piagétiennes).
Dans le cadre de notre étude, on entend par analyse diachronique, les études et
analyse des phénomènes géographiques sur plusieurs dates.
19
I.2.1. Délimitation thématique
Cette étude s’inscrit dans la délimitation temporelle allant de 1955 à 2022. Nous
avons choisi cette première période à cause du fait que créée le 28 novembre 1955 par
décret n°230/1955, Abong-Mbang, est choisi comme le Chef-lieu du département du Haut
Nyong. Cette date nous est importante dans notre étude dans la mesure où elle nous
permet d’étudier les critères qui ont permis à la localité d’abriter le département à cette
période. La dernière date quant à elle est celle de notre période d’étude surtout en matière
de descente sur le terrain.
20
I.3. CADRE GEOGRAPHIQUE D’ABONG-MBANG
Étant donné que nous menons une étude multi scalaire, il convient de noter ici que
notre cadre géographique part de l’étude à l’échelle de la ville, pour se poursuivre à
l’échelle de la commune. Pour ce faire nous allons commencer par une présentation de la
ville, pour finir avec la présentation de la commune d’Abong-Mbang.
21
Source : SOGEFI 2019. Conception et réalisation : Johnny Mpoulé Oscar, juillet 2022.
Historique de la Commune
Créé vers l’année 1920 par les colons allemands, le petit village d’attraction
commerciale au bord du fleuve Nyong alors navigable, est devenu au fil du temps, la ville
d’Abong-Mbang qui doit son nom à une appellation qui découle de la déformation de
‘‘Boung-le-Mbang’’. En effet, les autochtones, en leur langue vernaculaire, désignent par
‘‘Boung’’ une source naturelle, un puits alors que ‘‘Mbang’’ désigne l’Iroko (un arbre).
Ainsi donc, ‘‘Boung-le-Mbang’’ signifierait ‘‘la source qui coule au pied de l’Iroko’’.
23
apparaissent véritablement à Abong-Mbang en 1923 avec la construction de la résidence
du Chef de Région, de la prison, de l’hôpital, de la gendarmerie, de l’école régionale et
du stade régional. Le 28 novembre 1955, à la faveur du décret n° 230/1955, la bourgade
d’Abong-Mbang en plein essor est érigée en Chef-lieu de la circonscription
administrative du Haut-Nyong, consacrant ainsi la création de la commune d’Abong-
Mbang dont le 1er Exécutif communal ne sera installé que trois années plus tard, en 1958.
L’historique des Responsables Municipaux qui se sont succédé à la tête de la Commune
d’Abong-Mbang depuis 1958 est présenté dans le tableau 3 ci-après.
Le climat
24
350 25
TEMPERATURES
260
23.5 23.5
200 23.3
211 23.1 23
23
150 22.8 22.8
156 150 22.5 22.4 22.5
143 22.3
100 127
105 22
99
50 21.5
21 46 37
0 21
L’hydrographie
Le principal fleuve de cette zone est le Nyong qui traverse la ville d’Abong-Mbang
dans sa partie Nord. Ce dernier est naturellement le déversoir de nombreuses rivières qui
25
forment un réseau d’affluents importants. La photo 1 présente le cours d’eau Nyong à
Abong-Mbang.
Cette photo présente le pont du Nyong qui permet la communication non seulement
entre la ville d’Abong-Mbang et la localité de Mampang, mais aussi entre la commune
d’Abong-Mbang et celle de Doumé.
La végétation et la flore
La commune d’Abong-Mbang présente deux types de forêts. Nous avons dans les
autres localités de la commune une forêt dense et bien verte. Cette forêt se trouve hors
des zones marécageuses de la commune. La végétation de la commune d’Abong-Mbang
est dominée par une forêt claire semi décidue. Cette forêt secondaire est riche en essences
économiquement importantes telles que le Moabi, l’Iroko, le Sapelli et l’Ayous. Elle a
été suffisamment exploitée par les sociétés forestières et par les communautés locales à
travers des activités de coupe sauvage clandestines. Les formations végétales sur sols
hydro morphes, constituées de forêts marécageuses inondées temporairement sont
également assez présentes dans zones. La photo 2 ci-dessous présente la forêt dense dans
la commune d’Abong-Mbang.
26
Source : JOHNNY MPOULE OSCAR 21 Septembre 2022 3°59’10’’N 13°10’47’’E
27
Source : JOHNNY 22 Septembre 2022 3°59’22’’N 13°10’26’’E
La Faune
Elle peut être divisée en deux groupes: la faune terrestre et la faune aquatique. La
faune terrestre Elle comprend des mammifères, des reptiles, des ruminants, des primates,
des rongeurs, de Nombreuses espèces d’insectes et d’oiseaux. On y trouve des animaux
tels que les antilopes (céphalophes : Cephalophus monticola, C. dorsalis, C. silvicoltor)
les rongeurs (le rat palmiste, l’aulacode (Tryonomys swinderianus), le porc-épic,
écureuil), les pangolins (Manisspp), le sanglier, la tortue. Il existe aussi des oiseaux tels
que la perdrix, la pintade, le toucan, le perroquet, le corbeau, etc. Parmi les primates, on
peut citer le singe, le chimpanzé (Pan troglodytes) et les babouins (Papio anubis). Il
convient de relever aussi la présence des reptiles tels que les serpents comme la vipère, le
mamba vert, le boa ou python de seba (Python sebae) ; les varans (Varanus niloticus), les
lézards, etc. On compte aussi de nombreux insectes comme les papillons, les chenilles,
les criquets et les invertébrés (mille pattes, escargots etc.).
La faune aquatique, Elle compte des hippopotames, des crocodiles à museau court
(Osteoaemus tretraspis) et plusieurs espèces de poissons d’eau douce tels que les silures
(clarias), le poisson vipère (Parophiocephalus ou Parachanna africana) et les carpes.
28
L’usage des produits de la forêt est dédié à la consommation locale et une petite partie est
vendue pour l’achat des produits de première nécessité.
Créé vers l’année 1920 par les colons Allemands, le petit village d’attraction
commercial au bord du fleuve Nyong alors navigable, est devenu au fil des temps, la ville
d’Abong-Mbang qui doit son nom à une appellation qui découle de la déformation de
‘‘Boung-le-Mbang’’.
En effet les autochtones, en leur langue vernaculaire, désignent par ‘‘Boung’’ une
source naturelle, un puits, alors que par ‘‘Mbang’’, ils désignent l’iroko. Ainsi donc,
‘‘Boung-le-Mbang’’ signifierait ‘‘la source qui coule aux pieds de l’iroko’’.
Dans les villages, la population est majoritairement autochtone, alors qu’elle est
plutôt cosmopolite dans la ville d’Abong-Mbang du fait de son caractère urbain. Ainsi,
outre les populations autochtones, on retrouve aussi d’autres peuples venus d’ailleurs à
29
l’instar des Baya, les Kaka, les Ayong Yerap, les Ebessep, les Kozimé, les Badjoué, les
Bikélé, les Abakoum, les Ndjem, les Zimé, et les ressortissants des autres régions du
Cameroun : les Douala, les Mbo, les Bamoun, les Béti les Ewondo, les Bamiléké, les
Bassas, les Haoussa, les Bororos, les Toupouri, les Bamiléké, les Bafia, les Anglophones,
etc. Les populations de nationalité étrangère: les Centrafricains, les Congolais, les
Tchadiens, les Maliens, les Nigériens, etc. On note aussi la présence de quelques
occidentaux (Grecs et Français).
L’ethnie majoritaire est le «Maka», du même nom que la langue parlée par tous
les ressortissants du Département du Haut-Nyong, y compris par les «Baka» de l’ethnie
minoritaire Pygmée, en plus de leur propre langue: (le Baka). Il s’agit là d’un atout
important pour la cohésion sociale tant au niveau de la Commune d’Abong-Mbang que
de tout le Département du Haut-Nyong. La population est majoritairement autochtone
dans les 34 villages de la Commune. La population de la ville d’Abong-Mbang reste assez
cosmopolite en raison du caractère administratif de cette cité. Outre les populations
autochtones, on recense deux catégories d’allogènes:
30
Religion
31
3°58’41’’N 13°11’6’’E 3°59’10’’N 13°10’14’’E 3°58’10’’N 13°10’69’’E
Source : JOHNNY M. O
Cette planche présente non seulement la diversité religieuse à Abong-Mbang, mais aussi
la liberté d’appartenance à une obédience religieuse.
Activités socio-économiques
Agriculture
Cultures vivrières
32
maïs, le macabo, etc. Généralement, les champs sont en cultures associées dont la
superficie moyenne varie de 01 à 02 ha.
Cultures de rente
Les cultures de rentes, qui constituaient une véritable source de revenus par le
passé, sont de moins en moins pratiquées. Elles sont dominées par la culture du cacao qui
connaît cependant un regain d’activités dans certains villages à l’instar de BAGOFIT où
une exploitation de 30 hectares est en cours de création (Bago Plantations). La deuxième
culture de rente est le palmier à huile dont 20 hectares sont en cours de création dans le
secteur Sud, enfin l’on observe encore quelques vieilles plantations de caféier qui sont
pour certaines abandonnées.
Les cultures maraîchères sont pratiquées dans les jardins de cases et les bas-fonds
de la zone urbaine. Elles concernent les légumes tels que la morelle noire, la corète
potagère et le melon, du piment, de la salade, du persil, de la pastèque, de la tomate,
ananas, etc. Certaines cultures prennent de plus en plus de l’ampleur grâce à l’appui du
MINADER; c’est l’exemple du bananier plantain, des racines et tubercules et du maïs.
33
Élevage et Pêche
La pêche artisanale (au filet ou à la ligne) est pratiquée sur le fleuve Nyong. Tandis
que les femmes pratiquent la pêche au barrage dans les ruisseaux et les marécages.
La Chasse
La chasse est pratiquée par les populations villageoises autochtones selon les
techniques traditionnelles de piège. Tandis que les braconniers ont recourt aux armes à
34
feu et à des prises massives des espèces interdites. Le gibier communément rencontré sur
les marchés d’Abong-Mbang est constitué de singes, de sanglier, de vipère, de pangolin,
de porc-épic, d’antilope, etc.
Exploitation Forestière
C’est une activité coutumière dans la mesure où elle est perpétuée depuis des
générations. La collecte des produits forestiers autres que le bois concerne les feuilles
(feuilles de jonc pour emballage des aliments, les feuilles de Gnetum africana etc.), les
lianes et le rotin pour l’artisanat et la construction des maisons, les écorces pour la
médecine traditionnelle et la cuisine, les racines et les fruits (Garcinia cola, Cola nitida
etc). Cette activité occupe une part importante dans les activités de production des
populations locales à cause de la nature forestière de leur environnement. La photo 5
montre l’exploitation forestière dans la commune d’Abong-Mbang.
35
Agro-industrie
Le Petit commerce
36
Source: photo JOHNNY M O 3°58’59’’N 13°10’42’’E
Quelques petits métiers tels que la vente des pièces détachées de motos et de
véhicules et la vente à la sauvette, complètent ce secteur d’activités.
Le tourisme
Le potentiel touristique est assez important et peut être évalué à travers trois
aspects essentiels à savoir:
37
- La grotte naturelle située au village Ntimbe II;
- La Résidence du Dr Eugène JAMOT (Sous-bois) à Madouma, déjà répertoriée par
le Ministère du Tourisme en vue de sa restauration;
- La Première chapelle catholique du quartier Djow construite à l’époque
allemande;
- Le marché communal pittoresque;
- Les chutes d’eau de Kwoamb qui donnent naissance à un affluant du Dja;
- Les villages BAKA;
- Le lac situé à proximité de la piste d’atterrissage (abandonnée) de Madouma.
Elle a consisté à parcourir les documents qui ont traité de notre sujet. Nous avons
pour ce faire parcouru le Plan Communal de Développement d’Abong-Mbang.
Elle va commencer avec la confection des outils de collecte avant de terminer sur
les enquêtes et des entretiens avec les personnes ressources.
38
Les travaux de terrain
Ces travaux ont consisté à la collecte des données et des informations nécessaires
à la réalisation de notre étude, mais aussi à la collecte de différents travaux ont été réalisés
l’observation, l’entretien avec des personnes ressources organisées en focus group.
Il s’agit de l’ensemble des moyens mis en œuvre pour parvenir aux résultats sur
notre étude.
o Les matériels
Pour collecter les données sur le terrain, plusieurs matériels ont été utilisés. Ce
sont :
Les différents outils utilisés pour collecter les données sont entre autres :
- Des entretiens individuels ont été préalablement faits avec les autorités
administratives à divers niveaux : l’adjoint au sous-préfet de l’arrondissement
d’Abong-Mbang, le chef service chargé des affaires départementale de la
Délégation, de l’habitat et du développement urbain, l’adjoint au Maire, les chefs
des quartiers, les notables des cantons. Les entretiens sont également organisés
pour mieux apprécier le niveau d’implication de certains acteurs, leur rôle dans le
processus de peuplement, les raisons ou les facteurs de leurs déplacements et
l’impact de ces migrations sur la localité.
- Le questionnaire d’enquête qui a servi à recueillir des informations auprès des
chefs quartiers.
39
- Les observations directes et indirectes. L’analyse du paysage exige des
observations directes et indirectes. Des visites exploratoires ont été organisées
dans la zone de recherche. Elles ont permis de mieux préparer les travaux de
terrain. Pour apprécier les mutations spatio-temporelles dans la localité d’Abong-
Mbang, identifier les ethnies nouvellement présentes dans cette localité et
l’implication de ces différentes communautés à Abong-Mbang, des observations
directes ont été fait à plusieurs reprises. Les quartiers cosmopolites ont été visités.
Ce travail de terrain a permis de prendre quelques photos pour illustrer les effets
dynamiques de peuplement et les mutations paysagères.
o Des critères du choix des quartiers enquêtés
Les quartiers dans lesquels les enquêtes ont été menées ont été sélectionnés
suivant le mode de choix raisonné dans la ville, nous nous sommes le plus tournés vers
les communautés ayant migré vers la localité à raison de dix communautés différentes
regroupé et formant des quartiers.
La réalisation de ce travail ne s’est pas faite sans difficultés. Elles ont été
nombreuses:
40
Source : Conception de l’auteur
Figure 3. Schéma synoptique de la démarche méthodologique adoptée
41
CONCLUSION
42
CHAPITRE II. PRESENTATION DES RESULTATS
INTRODUCTION
Du point de vue historique, il convient de noter que plusieurs éléments ont permis le
développement spatial de ce territoire. La toute première cause de la dynamique de cet
43
espace remonte pendant la période coloniale. Pendant cette période, le colon Allemand
venait de Yaoundé pour Lomié en passant par Abong-Mbang, avant de ressortir par
Abong-Mbang pour Batouri. Abong-Mbang étant donc devenu un lieu carrefour pour le
colon, celui-ci fait à cet effet la connaissance d’une jeune femme nommée Nanga, chez
qui il va souvent passer ses nuits avant de continuer son voyage soit à Lomié, soit à
Batouri ou pendant son retour sur Yaoundé. Nanga étant donc au courant du fait que le
colon voulait ériger Lomié en chef lieux de région coloniale, elle décide de détourner les
idées du colon. C’est ainsi qu’un jour pendant leurs ébats amoureux, Nanga parvient à
convaincre le colon d’ériger plutôt à Abong-Mbang en région au lieu de Lomié. Ce qui a
été fait avant l’arrivé les colons français en 1019. Comme première réalisation, le colon
construit donc l’école régionale d’Abong-Mbang après leur arrivé au Cameroun après les
années 1884. La photo 7 est celle de l’école régionale d’Abong-Mbang implanté depuis
l’époque coloniale.
Cette école construite depuis 1884 par les allemands a été rénovée en 1941 par
la république Camerounaise d’où l’inscription 1941 sur le bâtiment pourtant c’est l’un
des plus anciens souvenir allemand au Cameroun et plus précisément dans la ville
d’Abong-Mbang. On observe de cette photo le bâtiment administratif bref le bureau du
directeur de l’école régional d’Abong-Mbang.
44
Non seulement la jeune femme avait pour ambition de retenir son colon dans la
localité d’Abong-Mbang, mais aussi cette dernière a réussi à faciliter le déplacement du
colon qui ne parcourait plus les centaines de kilomètre à partir de Yaoundé, mais
désormais partais d’Abong-Mbang pour les autres lieux qui lui ont semblé proche.
L’architecture des bâtiments Allemand n’a pas été changée depuis leurs
constructions. Seulement après l’arrivée des colons français, certains bâtiments ont été
réaménagé ce qui a donné un nouveau visage à ces bâtiments. La photo 9 montre un
exemple de bâtiment Allemand qui a été réaménagé pendant la période française.
45
Photo JOHNNY M O 3°58’56’’N 13°11’19’’E
Sur cette photo on observe une dynamique du bâtiment. On y a ajouter les pavés,
les carreaux, la peinture etc.
Après les allemands on assiste à l’arrivée des français dans la bourgade d’Abong-
Mbang. Les premières bâtisses françaises apparaissent véritablement à Abong-Mbang en
1923 avec la construction de la résidence du Chef de Région, de l’hôpital, de la
gendarmerie, et du stade régional. La photo 10 présente la résidence du préfet du
département du Haut-Nyong autrefois la résidence du chef de région pendant la période
coloniale.
46
Photo JOHNNY M O 3°58’56’’N 13°12’20’’E
47
Figure 4. Limite de l’espace urbain d’Abong-Mbang en Figure 5. Carte d’Abong-Mbang en 1955 constitué des bâtisses Allemands et
1955 Français
Source : Enquêtes de terrain, 2022. Réalisé par Johnny Mpoulé Oscar, Mai 2022
Ces cartes présentent la superficie de la ville d ’Abong-Mbang en 1955 avec quelques infrastructures qui lui donnait le visage urbain.
Ces infrastructures sont des vestiges de la colonisation allemande et française. Elle s’étendait sur 9.94 km2 soit 147 ha.
48
II.1.3. L’appui économiques
49
Tableau 5. Classification d’occupation du sol en 1984
Nom des classes Superficie en (m²) Superficie en (ha) Superficie en (km²) Proportions
Zone marécageuse 177897200 177897,2 177,9 10,5
Bâtis 35503200 35503,2 35,5 2,1
Sol nu 861139900 861139,9 861,1 50,8
Zone agricole 81880100 81880,1 81,9 4,8
Forêt dense 539800000 539800 539,8 31,8
Total 1696220400 1696220,4 1696,24 100,0
Précision globale = (7884/8007) 98.46 % Indice de kappa = 0.98
Source : Traitement d’images/Landsat_5_1984.
Zone
marécageuse…
Forêt dense Bât…
32%
Zone agricole
5% Sol nu
51%
50
II.2.2. Évolution des Zones marécageuses en 2004
Nom des classes Superficie en (m²) Superficie en (ha) Superficie en (km²) Proportions
Bâtis 47848500 47848,5 47,8 2,8
Sol nu 112684500 112684,5 112,7 6,6
Zone marécageuse 573926400 573926,4 573,9 33,8
Zone agricole 128956500 128956,5 129,0 7,6
Forêt dense 832828500 832828,5 832,8 49,1
Total 1696244400 1696244,4 1696,24 100,0
Précision globale = (11634/12359) 94.13 % Indice de kappa = 0.92
Source : Traitement d’images/Landsat_7_2004.
51
Bâtis Sol nu
3% 7%
Forêt dense
49% Zone
marécageuse
34%
Zone agricole
7%
Nom des classes Superficie (m²) Superficie (ha) Superficie (km²) Proportions
Forêt claire 648198900 648198,90 648,20 38,21
Zone agricole 650806200 650806,20 650,81 38,37
Sol nu 183760200 183760,20 183,76 10,83
Bâtis 60098400 60098,40 60,10 3,54
Zone marécageuse 153380700 153380,70 153,38 9,04
Total 1696244400 1696244,40 1696,24 100,00
Précision globale = (7276/7514) 96.83 % Indice de kappa = 0.96
Source : Traitement d’images/Landsat_7_2004.
52
La répartition de ces différentes classes d’occupation peut se percevoir en termes
de proportion. Ainsi, le traitement d’image de 2004 permet de constater qu’en cette année
nous avions différentes proportions. La figure 8 nous permet de mieux comprendre les
proportions d’occupation des sols d’Abong-Mbang en 2022.
9%
4%
11% 38%
38%
Le diagramme circulaire ci-contre montre que nous avons 38% de forêt claire;
38% de zone agricole; 11% de sol nu; 4% de bâti et 9% de zone marécageuses
53
II.3.1. Contrainte naturelle à l’extension spatiale de la ville
Une contrainte naturelle est un élément naturel qui peut empêcher l’installation
des hommes dans un espace. Ces contraintes peuvent être du climat en ce qui concerne
les conditions de température, du relief en ce qui concerne la topographie, de l’hydrologie
et bien d’autres. Dans notre zone d’étude, la contrainte naturelle empêchant la dynamique
spatiale de la ville d’Abong-Mbang est la discontinuité de la ville qui est constitué
essentiellement des zones marécageuses. Les cartographies réalisées par le biais des
logiciels Google Earth et Qgis nous ont permis de mieux appréhender la situation (Figure
10 et 11
54
Conception et réalisation : Johnny Mpoulé Oscar, Mai 2023.
Cette figure montre les limites de la ville d’Abong-Mbang constituées essentiellement des zones marécageuses qui empêchent
l’extension spatiale de la ville.
55
Source : Google Earth ; Qgis et SOGEFI 2022. Conception et réalisation : Johnny Mpoulé Oscar, Mai 2022.
Figure 10. Ville d’Abong-Mbang
On constate dans cette carte que malgré les contraintes naturelles qui empêchent la dynamique spatiale de la ville, on voit qu’il y a
eu des aménagements comme les rues et bien d’autres. Elle s’étend sur 17.8 km2 soit 832 ha.
56
Après cette illustration cartographique, nous constatons que la ville d’Abong-
Mbang s’apparente à une île du fait qu’elle se trouve entouré tout autour des zones
marécageuses ce qui constitue la première difficulté à l’extension spatiale de la ville en
question.
Érosion des sols: le défrichement des terres peut entraîner une érosion accrue des
sols, ce qui peut entraîner une perte de nutriments, une baisse de la qualité des sols et une
diminution de la productivité agricole.
57
II.3.3. Problèmes de l’urbanisation sur le plan social
Le château d’eau construit par les colons étant défectueux depuis les années
aujourd’hui, non seulement celle-ci ne permettait pas la distribution de l’eau dans toute
la ville, mais celui-ci n’est plus fonctionnel. Malgré la présence de la CAMWATER dans
la ville, toute la ville n’est pas alimentée par l’eau et la qualité de l’eau produite par cette
société n’est pas potable. Le PNDP a ravitaillé la ville en construisant les forages dans la
ville mais ces différents points d’eau sont défectueux dans certain quartier. La planche 2
suivante présente les équipements de distribution d’eau défectueux da la commune.
58
Les problèmes des voies de communication
La photo A présente une rue bitumés mais qui n’est pas entretenue.
La ville d’Abong-Mbang dispose d’un district de santé qui répond aux besoins de
non seulement des populations de ladite localité, mais aussi les populations de tout
l’arrondissement d’Abong-Mbang. Certaines populations partent souvent des autres
arrondissements du département du Haut-Nyong pour se rendre dans le district de santé
d’Abong-Mbang. Il est vrai que nous avons le centre de santé de NDONANG et la
distribution de Nkolvolan mais jusque-là la distribution sanitaire n’est pas facile.
59
Les problèmes fonciers
60
3°50’10’’N 13°11’47’’E 3°50’10’’N 13°10’47’’E
La photo A présente une des familles installée juste près de la zone marécageuse.
Le problème infrastructurel
Les infrastructures de la ville sont marquées par les infrastructures colonial ce qui
donne un visage empirique à la ville et ces infrastructures sont non seulement vieillissant
mais aussi ne sont pas entretenu. Ces infrastructures abritent les institutions de l’état telles
que les écoles et les délégations départementales. L’utilisation de ces infrastructures à un
impact négatif sur la beauté de la ville. Les bâtiments délabrés donnent l’impression d’un
61
manque de soin et d’attention accordés à la commune ; ce qui peut affecter négativement
la perception des visiteurs et des résidents de la ville. Cela peut également affecter
l’attractivité de la ville pour les investisseurs et les entreprises, ce qui peut avoir ces
conséquences économiques négatives. La planche 5 présente quelques infrastructures
défectueuses de la commune d’Abong-Mbang.
La majeure partie des infrastructures de l’état sont dans les vieux bâtiments
laissés par les colons. Ces infrastructures sont défectueuses et ne permettent de parler de
développement de la ville. La planche ci-dessus présente quelques infrastructures
coloniales utilisées pour les besoins étatiques à Abong-Mbang. La photo A présente la
délégation départementale des transports du Haut-Nyong, la photo B présente un
bâtiment colonial servant de maison d’habitation d’une famille. La photo C présente
l’école Régionale d’Abong-Mbang (école primaire publique)
62
CONCLUSION
63
CHAPITRE III. INTERPRETATION ET DISCUSSION
INTRODUCTION
Dans le souci de mener un bon travail, tous les résultats escomptés lors nos
recherches, dans le cadre de ce sujet, doivent être analysés, et confrontés à d’autres
travaux allant dans ce sillage. Ainsi, dans ce chapitre, il est question d’une part,
d’interpréter les résultats escomptés au cours de nos recherches, en nous appuyant sur les
objectifs et hypothèses de recherche, et d’autres part, confronter ces résultats avec les
travaux des autres auteurs.
L’occupation des sols en 1984 a évolué par rapport aux années précédentes. Cette
dynamique se voit sur l’évolution des classes d’occupation des sols en matière de bâti;
sols nus; zones agricoles et biens d’autres. La figure 11 nous permet de de voir les
différentes classes d’occupation des sols d’Abong-Mbang en 1984.
64
Figure 11. Occupation du sol en 1984
65
La cartographie de 1984 nous permet de faire un état des différentes classes
d’occupations du sol d’Abong-Mbang après la structure de départ de 1955. On observe
dans cette carte une prédominance de la couleur verte et marron. En fait le couleur
marron symbolise aussi la végétation et elle n’apparait pas en vert à cause de la période
d’acquisition de l’image par le satellite le 17 Janvier 1984 en pleine saison sèche étant
donné qu’au Cameroun et en zone tropicale, la grande saison sèche va de Novembre à
Mars. Ainsi nous pouvons conclure que la prédominance du vert et du marron
symbolisant la forêt explique la prédominance de la forêt à cette époque. Le bâti se
symbolise par la couleur grise qui est en très petite quantité d’où nous pouvons conclure
qu’il n’y avait pas assez de construction. La zone marécageuse apparait en bleu et les
zones agricole en vert clair qui symbolise les différentes exploitations agricoles des
populations de la commune d’Abong-Mbang en 1984.
66
Superficies
Classe
Figure 12. Diagramme de répartition des superficies des classes d’occupation du sol en
1984
Le diagramme à bande ci-dessous permet de percevoir les différentes superficies
de la ville en fonction des classes d’occupation du sol en 1984. Ainsi, nous avons 177,9
km2 de zone marécageuse ; 35,5 km2 de bâti ; 861,1 km2 de sol nu ; 81,9 km2 de zone
agricole et 539,8 km2 de forêt dense. La figure ci-dessous permet de mieux comprendre
la répartition des classes d’occupation du sol.
L’occupation des sols en 2004 a évolué par rapport à l’année 1984. Cette dynamique se
voit sur l’évolution des classes d’occupation des sols en matière de bâti; sols nus; zones
agricoles et biens d’autres. La figure 13 nous permet de voir les différentes classes
d’occupation des sols de la commune d’Abong-Mbang en 200
67
Source: Image Landsat 7; Base de données OpenstreetMap;Image Bing Satelitte. Système de projection (SQR) : WGS84. Conception: Johnny Mpoulé Oscar
69
Superficies
900.0
800.0
700.0
600.0
500.0
400.0 832.8
300.0 573.9
200.0
100.0
112.7 129.0
0.0 47.8
Bâtis Sol nu Zone marécageuse Zone agricole Forêt dense
Source : Traitement d’images/Landsat_7_2004. Classe
Figure 14. Diagramme de répartition des superficies des classes d’occupation du sol en
2004
L’occupation des sols en 2022 a évolué par rapport à l’année 2004. Cette
dynamique se voit sur l’évolution des classes d’occupation des sols en matière de bâti;
sols nus; zones agricoles et biens d’autres. La carte ci-jointe nous permet de confirmer
contre déclaration. La figure 15 suivante permet de constater une prédominance des zones
agricoles et des forêts claires.
70
Source: Image Landsat 8; Base de données OpenstreetMap;Image Bing Satellite. Système de projection (SQR) : WGS84. Conception: Johnny Mpoulé Oscar
71
Après observation et analyse des différentes images, nous constatons une nette
évolution d’occupation de l’espace d’Abong-Mbang. Il ressort de cette carte une
progression énorme du bâti en gris et des sols nus en marron. Ce qui signifie qu’en 2022
nous constatons une évolution maximale de population dans la commune. Cette
population a connu un exode vers la commune à cause de plusieurs facteurs qui ont
poussées les populations à se rapprocher de ladite commune. Les éléments ayant attiré
les populations vers Abong-Mbang sont la création des établissements secondaires, les
centres de formations; les le bitumage de l’axe Ayos-Bertoua passant par Abong-Mbang;
l’électrification de la commune etc. cette densité de la population dans ladite commune
pousse à travers un brassage culturel, de populations et des ethnies dans une multitude
d’activité économique, ce qui cause une perte de la forêt dans la commune d’Abong-
Mbang. On remarque une prédominance de la couleur verte sur la carte. Ce qui signifie
la croissance des zones agricole par les populations locales, les sols nus et le bâti
s’accentuent, par contre la zone marécageuse diminue à causes des activités pratiquées
dans cette zone comme l’agriculture maraîchère, les étangs; et même certaines personnes
qui habitent ces zones à cause du manque de terrain pour bâtir.
72
Superficies
700.00
600.00
500.00
400.00
200.00
73
dynamique évolutive. On observe la forêt qui diminue avec les activités humaines telles
que : l’agriculture et l’urbanisation. Ces éléments font partir la forêt de 49.1% en 2004,
pour la forêt claire à 38.21% en 2022; les zones agricoles partent de 4.8% en 1984, pour
38.37% en 2022 en passant par 7.6% en 2004. On constate que pendant que les éléments
comme le bâti, les sols nus et les zones agricoles s’intensifient, d’autres par contre
régressent.
Nous avons comme éléments qui régressent: la forêt et les zones marécageuses, à
cause des activités humaines et les conflits fonciers que rencontrent les populations
d’Abong-Mbang.
La dynamique d’occupation des sols est un sujet qui implique des chercheurs en
géographie, en écologie, en économie, en sociologie et dans d’autres domaines connexes.
Il y a donc de nombreux auteurs qui ont travaillé sur ce sujet et ont proposé différents
modèles pour comprendre les facteurs de la dynamique d’occupation des sols.
Lambin et al (2011) ont proposé un cadre conceptuel pour comprendre les moteurs
de la dynamique d’occupation des sols, en se concentrant sur les interactions entre les
facteurs biophysiques, socio-économiques et politiques. Ils ont également souligné
l’importance des processus de gouvernance et de la participation communautaire dans la
gestion de l’occupation des sols.
74
biophysiques et socio-économiques. Ils ont souligné l’importance de prendre en compte
les changements dans les pratiques agricoles et la gestion des terres pour comprendre
l’évolution de l’utilisation des sols.
Ces auteurs ne sont que quelques exemples parmi de nombreux autres qui ont
travaillé sur ce sujet passionnant et ont eu les mêmes résultats que nous.
Rounsevell et al. (2012) ont étudié les impacts du changement d’utilisation des
sols sur la biodiversité, l’eau, le carbone et les services écosystémiques. Ils ont constaté
que les impacts étaient très différents en fonction du contexte local et régional.
Van Vliet et al. (2015) ont étudié les effets du changement d’utilisation des sols
sur la production alimentaire en Europe. Ils ont constaté que le passage de terres agricoles
à d’autres usages (comme l’urbanisation) pouvait avoir des conséquences négatives sur
la production alimentaire.
Kabisch et al. (2016) ont étudié les impacts du changement d’utilisation des sols
sur la santé humaine dans les villes. Ils ont constaté que les espaces verts avaient des
effets bénéfiques sur la santé des habitants, et que leur diminution pouvait avoir des
conséquences négatives.
75
différentes échelles de temps et d’espace. Ces auteurs en travaillant dans le même sens
que notre sujet ont eu des résultats différents des notres.
Les problèmes liés à la dynamique d’occupation des sols ont été étudiés par de
nombreux auteurs dans le domaine de l’environnement et de l’aménagement du territoire.
Turner et al. (2007) ont étudié les causes et les conséquences de la dynamique
d’occupation des sols dans le monde entier. Ils ont constaté que les principales causes
étaient l’expansion agricole, l’urbanisation et l’exploitation minière, et que les
conséquences étaient multiples, allant de la déforestation à la perte de biodiversité.
Lambin et Geist (2006) ont étudié les dynamiques d’occupation des sols dans les
régions tropicales, en mettant en évidence les causes et les conséquences de la
déforestation. Ils ont constaté que la déforestation était liée à l’expansion agricole,
l’urbanisation et l’exploitation minière, et qu’elle avait des conséquences négatives sur la
biodiversité et les services écosystémiques.
Verburg et al. (2015) ont étudié les problèmes liés à la dynamique d’occupation
des sols en Europe. Ils ont constaté que l’urbanisation et l’expansion agricole étaient les
principales causes de la perte de terres agricoles et de la fragmentation des habitats
naturels, et qu’il était important de mettre en place des politiques pour limiter ces impacts
négatifs.
Mertens et al. (2016) ont étudié les dynamiques d’occupation des sols dans les
zones côtières, en mettant en évidence les impacts du changement climatique et de
l’élévation du niveau de la mer sur les écosystèmes côtiers. Ils ont constaté que la gestion
durable des zones côtières était cruciale pour préserver la biodiversité et les services
écosystémiques.
76
interactions entre les différents facteurs qui influencent cette dynamique. Ce qui vas dans
le même sens que notre travail.
Concernant les sources primaires, elles ont été collectées par un guide d’entretien
dans lequel les Indicateurs à mesurer ont été codifiés sous forme de questions ouvertes.
Toutefois, La récurrence des informations a permis de privilégier plus les entretiens semi-
directifs dans Lesquels les informateurs fournissent des informations à travers un récit de
vie. C’est ce qui Nous a permis de produire des encadrés.
Le guide d’entretien est un document structuré qui permet de poser des questions
Précises sur un sujet donné. Il peut être utilisé pour recueillir des données qualitatives ou
quantitatives. Dans le cas de l’étude portant sur la dynamique de l’occupation des sols et
ses problèmes dans la commune d’Abong-Mbang de 1955 à 2022, nous avons utilisé un
guide d’entretien administré aux chefs traditionnel de troisième degré et aussi administré
aux responsables des services publics.
77
CONCLUSION
78
CHAPITRE IV. INTERETS DE L’ETUDE
INTRODUCTION
79
chapitre qui porte sur l’urbanisation, nous aurons la possibilité de soulever le problème
des individus qui ont des difficultés pour se construire des maisons à cause du manque de
terrain. Ce travail va également implanter chez les apprenants les ressources qui vont plus
tard leurs permettre de mieux aménager les espaces pour permettre aux générations
futures d’en avoir les leurs.
80
IV.2. LES AUTRES INTERETS
Ce travail a également d’autres intérêts qui sont entre autres: Scientifique, socio-
économique, environnemental, académique.
Nette réponse aux trois missions des Universités d’État à savoir: l’enseignement,
la recherche et l’appui au développement. À travers cette étude, nous espérons apporter
un plus aux différentes études déjà menées par les chercheurs sur les thèmes de
l’urbanisation et sur la dynamique spatiale des territoires. Aussi, il offre non seulement
aux autres promotions des possibilités d’analyser cette problématique en vue d’enrichir
les éventuels travaux de recherche y afférents, mais aussi il a une exigence académique à
savoir la soutenance d’un mémoire en vue de l’obtention du DIPES II.
La réalisation d’un projet nécessite toujours des grands sacrifices pour cela il faut
tout prévoir, tenir compte de tous les paramètres pour éviter une catastrophe. En effet, le
fait que Abong-Mbang a été décrété comme ville sans que cette localité ne soit
directement accompagnée des éléments qui accompagne la ville a eu beaucoup d’effets
négatifs d’une part et positifs d’autre part, comme effet négatifs nous avons les problèmes
fonciers car on retrouve à car jours certaines personne installer dans les zones
marécageuses. Étant donné que la superficie de la ville n’est pas assez importante,
certaines personnes manquent même des espaces pour pratiquer l’activité agricole à cause
81
du fait que l’état prend en sa procession des grands espaces pour l’implantation des
infrastructures publiques. Par ailleurs l’installation de la ville à Abong-Mbang a beaucoup
de vertu sur plusieurs plans comme au niveau économique on constate que la ville étant
petite permet l’accès facile et rapide dans les endroits surtout en termes de coût de
transport dans la ville. Le fait que les institutions de l’état soient rapprochées permet que
l’accès que ce soit des fonctionnaires ou des personnes ayant besoin des services de l’état
ne souffrent pas de longues distances. L’apparition des infrastructures comme les centres
de santé et les établissements scolaires, l’existence de l’habitat moderne, multiplication
des voies de communication pour faciliter la circulation des biens et services dans de
petites distances.
82
Tableau 9 : Fiche pédagogique
Établissement : Lycée Scientifique de Bertoua Familles de situations : L’attrait des villes et des pays développés
Classe : Première All 1 Catégories d’actions : Limitation des migrations
Effectif : 72 Module 2 : les mouvements migratoires
Garçons : 33 Chapitre 3 : les villes
Filles : 39 Leçon 7 : LES PROBLÈMES URBAINS 2H
Nom de l’Enseignant : Johnny Mpoulé Oscar Notions : mégapole- mégalopole- Conurbation
Prérequis : Définir ville ; cite 03 caractéristiques de la ville ; quels sont les problèmes
rencontrés en ville ?
83
Séquences Ressources internes Ressources Activité Évaluation Durée
didactiques Savoirs Savoir- Savoir- être externes d’enseignement/apprentissage formative
faire
Introduction Problèmes Citer Sens de la Pré requis Brainstorming e vue de Défini croissance 15min
urbains mémoire définir la croissance urbaine urbaine
Résumé : La croissance urbaine est l’extension de ville liée le plus souvent à l’augmentation de la population urbaine, c’est-à-dire aux
phénomènes d’urbanisations. Elle se manifeste donc à la fois par les aspects spatiaux, démographiques et fonctionnelles et s’accompagne de
problèmes multiples et difficiles. Celle-ci ne doit donc pas se faire de façon hasardeuse mais doit obéir à un plan d’urbanisme bien établi pour
éviter de nombreux déboires générés par une croissance urbaine spontanée.
I- Les Organisation Décrire Sens de Pré requis Brainstorming en vue de citer Cite 03 25
problèmes des espaces l’observation les problèmes d’organisation problèmes liés à min
Énumérer
d’organisation urbains des espaces l’organisation de
des espaces l’espace
urbains
Résumé : on peut recenser : la prolifération des habitats spontanés, précaires et insalubres ou bidonvilles ; (différentes appellations : bidonvilles
en Afrique, Villas miserias en Argentine, ghettos aux États-Unis, favelas au Brésil) ; Le problème d’équipement en eau potable, système
d’égouts, service de ramassage des ordures ménagères ; l’absence ou la non application des plans d’urbanisation ; l’insuffisance ou le non
aménagement des infrastructures de bien-être ; le non aménagement des espaces verts, l’insuffisance des centres de loisirs...)
84
II- Les Foncier Décrire Sens de Pré requis Brainstorming en vue de Donne deux 25
problèmes l’observation donner les problèmes fonciers problèmes fonciers min
Expliquer
fonciers
Résumé : Dans les zones urbaines en rapide expansion, l’accès à la terre est rendu de plus en plus difficile par les exigences potentiellement
concurrentes du logement, de l’industrie, du commerce, de l’infrastructure, du transport, de l’agriculture et de l’aménagement d’espaces ouverts
et de zones vertes ainsi que de la protection des écosystèmes fragiles. L’une des principales difficultés associées à la fourniture de logements est
l’offre de terrains, y compris les couts associés. On constate que, du fait du fort accroissement de la population urbaine, les ressources foncières
se raréfient et sont de plus en plus convoitées, ce qui a aussi fait grimper la valeur des biens fonciers notamment dans les zones périurbaines.
L’offre foncière pour la fourniture de logements et de services est entravée par des systèmes d’administration contraignants, couteux et longs.
Dans le secteur formel, le processus de fourniture de terres pour la construction des logements est lent en raison des lourdeurs et de l’inertie de
la bureaucratie caractérisé par le manque de transparence et des pratiques d’attribution souvent illicites de la part des administrateurs. Associés
à ceci les couts élevés des matériaux de construction, les problèmes environnementaux...
III- les Problèmes Identifier Sens de Pré requis Brainstorming en vue de Cite 03 problèmes 25
problèmes socio- l’observation donner les problèmes socio-économiques min
économiques économiques et sociaux des villes
Économiques
et sociaux
Résumé : on peut citer :
85
- Le problème d’emploi : main-d’œuvre abondante certes, mais avec une qualification insuffisante d’où le développement du secteur informel
avec la prolifération des petits métiers : cireurs, porteurs, pousseurs, sauveteurs, bayam-salam (buyers and sellers), colporteurs
86
CONCLUSION
87
CONCLUSION GENERALE
Au terme de cette analyse dont le sujet porte sur «la dynamique de l’occupation
des sols et ses problèmes dans la commune d’Abong-Mbang de 1955 à 2022» le problème
abordé était du fait que Abong-Mbang a été déclaré ville sans que la localité ne soit
équipée des infrastructures qui permettent de la définir en tant que ville. Toutes fois, il
convient de rappeler que le développement a été très lent dans cette localité.
Nos travaux ont été menés autour de quatre chapitres, les généralités sur l’analyse
de la dynamique d’un territoire ; présentation des résultats, interprétation et discussion et
l’intérêt didactique. L’analyse diachronique de la dynamique spatiale d’Abong-Mbang a
suscité des questions, dont la principale de cette étude est: Comment l’occupation des sols
d’Abong-Mbang a-t-elle évolué de 1955 à 2022? À cette question principale se greffent
trois (03) questions spécifiques que sont: Quelles sont les principales classes d’occupation
du sol d’Abong-Mbang? Quels sont les changements spatiaux qui se sont opérés à Abong-
Mbang de 1955 à 2022? Quels sont les facteurs explicatifs de ces changements à Abong-
Mbang entre 1955 et 2022? De ces interrogations ont découlé des objectifs.
88
En ce qui concerne la méthodologie, nous avons fait recours à la démarche
hypothético- déductive, scindée en trois étapes: la collecte des données de sources
secondaires qui consistait à faire de recherches documentaires liées à notre sujet; ensuite,
la collecte de données de sources primaires qui consistaient à mener des observations
directs sur le terrain, et à administrer des guides d’entretiens auprès des personnes
ressources à travers des enquêtes par questionnaire et enfin, l’analyse et le traitement des
données à partir du logiciel SPSS, Excel. La revue de la littérature a été faite autour des
grands axes de notre travail et les concepts de notre sujet ont été définis en fonction de
nos objectifs de recherche.
Les résultats obtenus au terme de nos analyses montrent que nos 03 hypothèses
formulées dans le cadre de notre étude ont été confirmées.
Au sortir de cette étude nous avons constaté que les différents changements qui se
sont opéré à Abong-Mbang de 1955 à 2022 montrent que la classe du bâti et sols nus a
évolué, pendant que les classes de forêt et des zones agricoles sans oublier la classe des
zones marécageuses ont régressées.
89
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES GENERAUX
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genève., 133 p
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Tom 3: Le temps du Monde. Armand Colin. Paris, 430 p
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Sociales (EHESS). Paris, 315 p
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257 p
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Cultural change. Britanique Blackxell. Oxford, 379 p
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Construction de 1300 Logements Sociaux a Olembe dans sa Phase d’Exploitation.
Mémoire de Master, Université de Yaoundé 1. 123 p
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Nguimalet R., 2004. Le Cycle et la Gestion de l'eau à Bangui (République
Centrafricaine). Mémoire de Master, Université Lumière lyon 2. 140 p
DICTIONNAIRES
Larousse 2007
Larousse 2020
Le Robert 2021
93
INDEX DES AUTEURS
B G
Braudel F (1979)...................................2
Harvey (1989) ...................................... 6
Brunet (1988)......................................19
Hellier (2011)..................................... 13
C
Kabisch et al (2016) ........................... 75
94
Michelon (2007). ................................58 Robert (2021) ....................................... 3
P V
Rekacewiez (2010)……………….....13
95
ANNEXES
96
ANNEXE 2. AUTORISATION DU SOUS-PREFET DE L’ARRONDISSEMENT
D’ABONG-MBANG
97
ANNEXE 3. AUTORISATION DU PREFET DE L’ARRONDISSEMENT D’ABONG-MBANG
98
ANNEXE 4. DEMANDE D’ACQUISITION DES IMAGES SATELLITAIRES A L’INC.
99
ANNEXE 5. GUIDE D’ENTRETIEN AVEC MONSIEUR NDJOBOUDA ELIE
100
101
Annexe 6. Matrice de confusion de 1984
102
ANNEXE 7. MATRICE DE CONFUSION DE 2004
103
ANNEXE 8. MATRICE DE CONFUSION DE 2022
104
TABLE DES MATIERES PAGES
Avertissement…………………………………………………………………………….i
Dédicace ........................................................................................................................... ii
Sommaire ...........................................................................................................................v
Résumé ..............................................................................................................................1
Abstract ..............................................................................................................................1
Justification du Sujet..........................................................................................5
Problématique .............................................................................................................. 7
105
Objectifs spécifiques ..........................................................................................9
Introduction ................................................................................................................ 13
Conclusion ................................................................................................................. 42
Introduction ................................................................................................................ 43
106
II.1.2. Abong-Mbang : une ville coloniale ......................................................43
Conclusion ................................................................................................................. 63
Introduction ................................................................................................................ 64
107
III.3.3. Discussion sur la technique de collecte des données ...........................77
Conclusion ................................................................................................................. 78
Introduction ................................................................................................................ 79
Conclusion ................................................................................................................. 87
Bibliographie ...................................................................................................................90
Annexes ...........................................................................................................................96
108
Annexe 5. Guide d’entretien avec Monsieur NDJOBOUDA Elie .......................... 100
109