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Pour que ce guide marque toute son efficacité, les mesures d’accompagnement suivantes, qui ne sont pas
limitatives, doivent être prises :
(1) Très large diffusion auprès de tous les participants à l’acte de construire
(2) Formation de tous les agents ayant en charge l’exécution des projets
(3) Mise en place d’une stratégie de contrôle et de surveillance efficace pour la certification de la
conformité de l’exécution des travaux par rapport aux instructions du guide, depuis la délivrance
du permis de construire jusqu’à celle du permis d’habiter.
(4) Inscription au programme des écoles.
(5) Penser à l’entretien périodique, avant chaque saison de pluie, des caniveaux, des regards
d’eaux pluviales, des descentes d’eau et des gouttières ainsi qu’à la révision de tous les
systèmes de fixations comme par exemple les toitures, les ouvertures, les plafonnages etc.…
Le coût de ces prestations est largement couvert par le montant des sinistres évités par cette
intervention.
(6) Responsabilisation des intervenants en cas de non respect des normes, à définir avec les
autorités :
D’une façon générale il est bien sûr recommandé de passer par un processus normal quant-au
bon déroulement d’une construction et dont le degré varie en fonction des moyens financiers
disponibles, ou chaque profession et/ou responsable doit jouer son rôle et être en mesure
d’assumer ses responsabilités, chacun en ce qui les concernent :
- Architecte ;
- Ingénieurs et Techniciens ;
- Bureau d’études ;
- Bureau chargé de la surveillance des travaux ;
- Entreprise ;
- Bureau de Contrôle (dans le cadre de garantie décennale et d’assurance tierce partie) ;
- Autorités compétentes chargées de délivrer les permis de construire.
En accord avec les catégories de personnels œuvrant au sein des Communes, une
recommandation parmi tant d’autres consisterait à désigner le Maire comme premier
responsable en matière d’Autorité capable de faire respecter ces normes ; il devra être assisté
directement par le Technicien de Mairie qui serait formé à ces normes, le Fokontany devra
assurer le relais entre la Commune et le Constructeur.
Ces données supposent que les demandes de permis de construire soient strictement appliquées.
Travaux de reconnaissance des sols : Règles DTU 11.1 (Document Technique Unifié) ; Eurocode 7
Travaux de fondations : Règles DTU 13.1- DTU 13.2
Travaux de Béton Armé : Règles BAEL 91 Révisées 99 ; DTU P18-702; Eurocode 2
Travaux de Charpentes Bois : Règles CB 71 ; DTU 31.1 ; TBM; Eurocode 5
Fascicule pour Constructions Para cycloniques Page 2 sur 22
Travaux de Charpentes Métalliques : Règles CM 66+Additif 80 ; DTU 32.1- DTU 40.41; Eurocode 3
Travaux de terrassement : Règles DTU 12
Travaux de maçonnerie : Règles DTU 20.1; Eurocode 6
Travaux d’étanchéité : Règles DTU 43
Travaux de menuiseries en bois : Règles DTU 36.1 ; TBM
Travaux de menuiseries métalliques : Règles DTU 37.2
Travaux de couverture en bacs aciers : Règles DTU 40.41
Travaux de couverture en tuiles : Règles DTU 40.22
1. FONDATIONS Page 5
4. ETANCHEITE Page 20
FONDATIONS
11. MURS DE SOUTENEMENT :
111. Pathologie :
112. Règles 1
Les murs de soutènement devront faire l’objet d’un permis de construire.
1a- Les murs de soutènement doivent être étudiés par un ingénieur en Génie civil ou un
Bureau d’Etude qui fera appel aux compétences qu’il jugera nécessaires pour mener à bien
cette étude.
1b- Tenir compte de la poussée hydrostatique, ou prévoir une couche drainante ou des
barbacanes selon détails d’exécution fournis par le bureau d’études.
1 à 2 fois c
drain
L*=0,20+0,3H avec pente > 1%
fig.19
2 % m in i
H /8 à H /5 H
h = H /1 2
H /1 2
L *= 0 ,2 0 + 0 ,3 H fig .2 0
2° Composition
Béton gravier sable ciment eau
Par exemple pour 1 m3 800 l + 400 l + 350 kg + 175 l
Rapport Eau/Ciment environ ½
3° Agrégats (propres)
Sable : inférieur à 5 mm
Graviers : D=dimension du plus gros granulat en mm
boutisses
fig.21
12 MUR DE CLOTURE
Se traite comme les murs de soutènement en prenant comme poussée la pression du vent.
121 Pathologie
• Fissuration du mur
• Renversement
• Glissement d’ensemble
122 Règles 2
Fig.22
131 Pathologie
132 Règles 3
3b- Prévoir un encastrement suffisant ainsi qu’une pente générale autour du bâtiment pour
protéger les semelles de fondation contre un déchaussement éventuel.
Fig.23
Fig.24
3d- Eviter de construire dans les zones de « grands glissements » (études géotechnique
indispensable)
Ligne de glissements
Fig.25
3e- Eviter de construire sur des remblais frais, (ou sur sol compressible) ou d’asseoir une
semelle en partie sur remblai et en partie sur déblai.
Non Oui
Fig.26
Fig.27
3g- Les fondations servent de lest vis-à-vis du soulèvement dû à l’effet du vent. Veiller au
bon ancrage de la superstructure dans ces fondations et s’assurer que leur poids est
suffisant pour s’opposer à cet effort de soulèvement.
Le bon sol se trouve à une certaine profondeur surmonté par un sol de caractéristiques
médiocres :
La solution consiste à transmettre les charges "généralement lourdes" au niveau du sol résistant
par l’intermédiaire de puits, de « pieux » en béton armé ou de colonnes ballastées.
141 Pathologie
• Tassement des pieux fondés à des profondeurs insuffisantes
• Cassure des pieux (mauvaise exécution)
Fig.28
142 Règles 4
Cette technique est réservée presque exclusivement aux ouvrages « lourds » (immeubles à étages
par exemple).
SUPERSTRUCTURE
• Les constructions les plus vulnérables sous l’effet du vent sont les constructions à
couverture légère qui, pour cette raison, sont l’objet d’impasse presque systématique à
tous les niveaux (conception, calculs, exécution).
• La suite du présent mémento est spécialement consacrée à ce type de construction.
LA CHARPENTE
21. TERMINOLOGIE
Fig.30
Le vent applique ses pressions sur la couverture (tôle, tuiles, etc.) qui les transmet aux
organes de fixation (vis, tirefonds…) puis aux pannes ou poutrelles avant d’arracher-les
chaînages, les poutres et les charpentes qui à leur tour soulèvent les fondations, ultimes
ouvrages de stabilité.
F1
F1
F1
F1
F tirefonds ou vis / pannes F1
F1
F1
F1
F2 F1
F2
F2 F2 pannes/chaînages/arblétrier
Pression sur tôle
fig.31 F3 fondation
Fig.32
LA COUVERTURE
Quel que soit le type de couverture adopté, il doit faire l’objet de dispositions spécifiques
fixées par le Bureau d’études selon les zones d’influence cycloniques.
Les tuiles simplement posées sur liteau ne résistent au soulèvement que par leur propre
poids qui est de l’ordre de 40kg/m2.
Vérifier que, le poids des tuiles est supérieur aux efforts de soulèvement calculés selon le
projet (implantation, configuration, zone d’influence cyclonique, etc…).
fig.33
211. Pathologie :
Le poids mort du plancher s’oppose efficacement aux efforts de soulèvement induits par le vent
quelle que soit la zone d’implantation du bâtiment.
Fig.34
Ce type de couverture est le plus couramment utilisé à Madagascar en raison de son coût.
Cependant, son exécution nécessite la prise en compte de certaines précautions.
En effet, elle a en charge d’assurer le transfert aux divers organes de fixation et jusqu’aux
fondations, des pressions qu’elle reçoit du vent (dépression sur la face extérieure se conjuguant
avec une surpression à l’intérieur du logement). Cf. CHARPENTE § 2.2 Cheminements des efforts.
2.3.1Pathologie
Fig.36
Fig.37
Fig.38
Fig.39
• Soulèvement ou cassure des chaînages, défaut d’attache aux poteaux ou aux raidisseurs ;
Fascicule pour Constructions Para cycloniques Page 12 sur 22
Fig.40
Fig.41
24. Règles 5
5a. Intervention souhaitée d’un bureau d’études pour fixer selon le projet, son implantation,
et sa configuration :
o L’épaisseur des tôles tenant compte de leur résistance à la flexion et au
poinçonnement, d’une surépaisseur de corrosion ainsi que de l’espacement des
pannes ;
o L’utilisation éventuelle de barres dites « anticycloniques » en spécifiant le
programme d’entretien périodique pour la durabilité des barres.
5b. Equilibrer l’espacement des pannes avec l’espacement des vis de fixation ;
5c. Assurer une pénétration minimale de 40 mm pour les vis à bois.
5d. En cas d’utilisation de crochets, les pincer sur l’aile du profilé ou pointer le retour sur le
bois.
5e. Proscrire l’utilisation des pointes (clous) dont la résistance à l’arrachement est NULLE ;
Fig.42
5f. Utiliser du bois ayant une bonne résistance à la flexion (madrier posé sur chant) ;
OUI NON
fig.43
5g. Eviter les assemblages en travée sans dispositif de renfort correct ;
N on O ui
fe n te Fig.44
5i. Le bois utilisé doit être sain, sec avec un taux d’humidité voisin de 18% traité au produit
fongicide et insecticide ;
5j. Les lignes d’épure doivent être concourantes, ou tenir compte des efforts parasites
induits par les excentricités ;
Oui fig.46 Vérification nécessaire
Lignes d'épure
5k. Bien soigner les assemblages qui constituent les points faibles les plus sollicités : Les
assemblages boulonnés sont efficaces; leur section est à déterminer suivant
l’importance des efforts à transmettre (minimum boulon de 12) ;
Fig.47
PRINCIPAUX ASSEMBLAGES :
1. Assemblages à mi-bois.
Non O ui
Fig.48
B o u lo n
Fig.49
Fig.50
e1
Fig.51
e2
e 1,e2 : d ista nce s m in im a le s à re sp ecte r
e1 ≥ 4d
e2 ≥ 3d
(d : diamètre des fixations)
Fig.52
Fig.53
Fig.54
Fig.55
5s. Eviter les chaînages « flottant » en assurant leur solidarisation avec les poteaux et
raidisseurs ;
Fig.57
Fig.58
5w. Assurer l’ancrage et la protection des poteaux dans les fondations selon indication des
plans d’exécution à la charge du bureau d’études ;
S ou du re
P la tin e en T P N
T ig e d'a ncrag e
5x. Eviter d’utiliser pour les contreventements des parois trop minces < 15(cm) ou prévoir
des raidisseurs intermédiaires. Prévoir des chaînages ceinturant les murs ;
Fig.60
5y. Vérifier que le poids des fondations équilibre les efforts de soulèvement ;
Fig.61
Au même titre que les murs de façade, les menuiseries extérieures assurent la résistance et
l’étanchéité du clos.
31. Pathologie
La défaillance ou l’ouverture accidentelle d’une porte ou d’une fenêtre provoque une surpression
ou une dépression dans la pièce et augmente de façon sensible les forces appliquées sur la
couverture et sur les murs.
Fig.63
32. Règles 6
6a. Prévoir des barres ou des panneaux amovibles à placer dès l’annonce de l’arrivée du
Cyclone ; P orte o u fenêtre
B arre s am ovible
Fig.64
extérieur
fig.65
Feuillure
ETANCHEITE
4A11. Pathologie
Fig.66
4A12. Règle 7
Les feuilles bitumées recommandées en zones tropicale et équatoriale doivent être posées sous
protection lourde (type dallette en béton) qui les protègent également des effets des rayonnements
ultra violets.
Fig.67
4A211. Pathologie
Fig.68
Fig.69
8c. Adapter les longueurs de recouvrement en fonction des pentes. A titre indicatif :
Pour pente entre 15° et 30°recouv rement > ou égal à 25cm ;
8d. Prévoir des compléments d’étanchéité type « compriband» aux joints et
aux faîtages ;
Fig.70
8e. Prévoir des cales d’onde aux points de fixation des tôles pour éviter la formation de
« cuvette ». Ces cales améliorent en même temps le comportement des tôles vis-à-vis
des effets de rafales ;
Fig.71
8f. Prévoir des « avant trou » percés du bas vers le haut pour la mise en place des vis ou
des tirefonds de fixation ;
Fig.72
8g. Poser les tôles dans le sens contraire des vents dominants.
Fig.73
Le vent rabat la pluie sur les façades, presque à l’horizontal et occasionne des dégâts importants à
l’intérieur des pièces.
4B1. Pathologie
Fig.74
Fig.75
44. Règles 9
9c. Dans le cas d’utilisation de bacs acier débordant, prévoir des chéneaux en Béton Armé
ou des gouttières raccordés au réseau d’eaux pluviales (descentes et regards) ;
Fig.77
9d. Les menuiseries extérieures doivent s’ouvrir à l’extérieur, être posées en feuillure et
comporter des rejets d’eau.
- Coupe horizontal - - Coupe verticale -
menuiseries
Feuillure
fig.78