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REPUBLIQUE DU BENIN

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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
**********
UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI
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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI
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DEPARTEMENT DE GENIE D’IMAGERIE MEDICALE ET DE
RADIOBIOLOGIE
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RAPPORT DE FIN DE FORMATION


POUR L’OBTENTION DU DIPLÔME DE LICENCE PROFESSIONNELLE

FILIERE : IMAGERIE MEDICALE

THEME
CONTRIBUTION A L’OPTIMISATION DE LA
RADIOPROTECTION DANS UN SERVICE
D’IMAGERIE MEDICALE : CAS DE
L'HOPITAL DE ZONE DE BANIKOARA
REALISE ET PRESENTE PAR :
Mariette FAGLA

SOUS LA DIRECTION
TUTEUR SUPERVISEUR
M. Anzize DAGBOZOUNKOU Dr Daton MEDENOU
Ingénieur de conception en Imagerie Maitre de Conférences des Universités (CAMES)
Médicale Enseignant-Chercheur à L’EPAC/UAC

ANNEE ACADEMIQUE: 2019-2020 I


13e Promotion
REPUBLIQUE DU BENIN
**********

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA


RECHERCHE SCIENTIFIQUE
(MESRS)
**********
UNIVERSITE D’ABOMEY – CALAVI
(UAC)
**********
ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY – CALAVI
(EPAC)
**********
DEPARTEMENT DE GENIE D’IMAGERIE MEDICALE ET DE
RADIOBIOLOGIE (D/GIMR)
**********

DIRECTEUR
Professeur Titulaire Guy A. ALITONOU

DIRECTEUR ADJOINT
(Chargé des Etudes et Affaires Académiques)
Docteur François-Xavier FIFATIN
Maitre conférences des universités du CAMES

CHEF DE DEPARTEMENT
Docteur Thierry MEDEHOUENOU
Maitre-assistant des Universités du CAMES

ANNEE ACADEMIQUE: 2019-2020


II
13e Promotion
Liste des enseignants ayant intervenu durant notre formation de
Licence Professionnelle à l’EPAC (2017-2020)
 Enseignants permanents

NOMS PRENOMS MATIÈRES ENSEIGNEES


AKPOVI Casimir Biologie humaine , Physiologie humaine
ALITONOU Guy A. Chimie générale , Chimie organique
ANAGO Eugénie Biologie moléculaire
ANAGONOU Sylvère Education physique et sportive
ATREVI Nicolas Embryologie humaine, Anatomie radiologique II,
Neuro-anatomie, Techniques radiodiagnostiques III
AVOCEFOHOUN Alphonse Enregistrement et assurance qualité d'image, Techniques
radio diagnostiques membres et du tronc
DOSSOU Cyriaque Techniques d'expression et méthodes de communication III-IV
DOSSOU Julien Notions de radiobiologie et de radioprotection
DOUGNON Victorien Informatique médicale
EGBOHO Franck Initiation à l'analyse numérique
FANNOU Jean Sciences physiques
GBAGUIDI Bertin Enregistrement et assurance qualité d'image, Techniques
Ahotondji radiodiagnostiques des viscères
HOUNGA Comlan Mathématiques
HOUNSOSSOU Hubert Biostatistique, Tests statistiques, Logiciels d'analyse statistique
Santé publique
MEDEHOUENOU Thierry Pharmacologie générale, Initiation à la méthodologie de
Marc recherche
MEDENOU Daton Appareillage II, Physique électronique
PAZOU Elisabeth Biologie cellulaire /Microbiologie
SEGBO Julien Biologie moléculaire
SOEDE Casimir Anglais technique III-IV
SOUMANOU Mohamed Biochimie générale
TOPANOU Roland Techniques radiodiagnostiques des membres et du tronc,
Techniques radiologiques du crâne osseux et du massif
facial, Techniques radiologiques des parties molles de
la tête, Anatomie radiologique des membres et du tronc

III
 Enseignants vacataires.

NOMS PRENOMS MATIÈRES ENSEIGNEES


ABLEY Sylvestre Déontologie médicale
AGBOZO Christian Leadership et management des ressources humaines, Gestion
des unités en imagerie médicale.
AHOGA Gervais Soins infirmiers II
ALLANDIFIN Donatien Législation et droit du travail
BIAOU Olivier Notions de sémiologie radiologique
BOHOUN Patrice Appareillage I
CODJO Zoé Soins infirmiers I
COFFI Aristide Anglais technique I-II
DEHOUMON Justin Notions de sémiologie médicale
DESSOUASSI Noël Biophysique de l'imagerie
DOSSEVI Lordson Techniques instrumentals
GANDJI Servais Anatomie générale, Splanchnologie, Anatomie radiologique des
membres et du tronc, Techniques radiodiagnostiques du crâne
osseux et du massif facial, Techniques radiodiagnostiques des
parties molles de la tête, Notions générales d’échographie
HOUNDEFFO Tiburce Notions de sémiologie gynéco-obstétricale
HOUNNON Gervais Notions de sémiologie chirurgicale
LAFIA Edgard Immunologie générale
MONOTE Edmond Initiation à l'informatique
ZOUNTANGNI Laurent Techniques d'expression et méthodes de communication I-II

IV
DEDICACES
DEDICACES

V
Nous dédions ce rapport:
 A mon père Jonas FAGLA
Homme de rigueur, tu as su nous encadrer pour que notre éducation soit
une parfaite réussite. Tu as été là quand nous avons eu besoin de toi malgré ton
travail, et tu as toujours su ce qui était bien pour nous. Infiniment merci papa pour
tout ce que tu as fait pour nous. Que le tout puissant te le rende au centuple et nous
aide à bien nous occuper de toi le moment venu, AMEN !
 A ma mère Léonie YAKPON
Femme forte, femme battante, tu as toujours su ce qui était bon pour nous
et cela en nous donnant une éducation rigoureuse et sérieuse. En nous apprenant
l’amour du travail bien fait et celui du prochain, et en étant toujours là quand nous
avions besoin de toi, tu as énormément contribué à notre épanouissement.
Infiniment merci pour tout ce que tu as fait pour nous. Que le tout puissant te
récompense pour tous tes sacrifices et nous aide à bien nous occuper de toi dès
que le moment sera venu, AMEN.
 A mes frères et sœurs, cousins et cousines
Merci pour votre amour, soutien et encouragement. Je ne peux que
remercier le Très Haut de m’avoir si bien entouré. Que Dieu nous unisse
davantage afin que compréhension, paix, et solidarité soient nos amis. Que ce
travail soit le fruit de votre amour.

VI
REMERCIEMENTS
REMERCIEMENT

VII
Nos sincères remerciements vont à l’endroit :
 De l’Eternel Dieu Tout Puissant
Pour tout ce qu’il fait et continue de faire dans notre vie. A lui gloire et
louange.
 De notre superviseur Docteur MEDENOU Daton
Pour avoir sacrifié votre temps pour superviser ce document malgré votre
emploi du temps bien chargé. Vous avez dirigé ce travail avec toute votre
compétence, vos qualités intellectuelles et humaines. Du fond du cœur, nous vous
disons respectueusement merci.
 De nos tuteurs Monsieur Anzize A. DAGBOZOUNKOU, Monsieur
Nicolas AGBANDEGBA et Monsieur Abdel Quawyy Sylla ALADJI
BONI
Qui en plus de nous former, nous ont accompagnés tout au long de notre
stage avec beaucoup de patience et de grande pédagogie. Nous vous adressons
également nos remerciements pour l’encadrement et les conseils qui ont été d'une
très grande importance dans la réalisation de ce travail.
 Au personnel du service d’imagerie médicale de l’hôpital de zone de
Banikoara
Vos conseils techniques et moraux nous ont été d’un atout considérable
dans la réalisation de cette tâche, nous vous exprimons nos sincères
remerciements.
 A tous les enseignants du département, qui nous ont encadré et donné
le savoir durant notre formation à l’EPAC.
Merci pour ce sacrifice.
 A tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué de quelque façon que
ce soit à la réalisation de ce travail
Merci pour toute votre assistance.

VIII
HOMMAGES
HOMMAGES

IX
 Au Président du jury,
Pour l’honneur que vous nous faites en acceptant présider le jury de notre
soutenance. Permettez-nous de vous exprimer nos respectueux hommages.

 Aux honorables membres du jury,


En acceptant de juger la qualité scientifique de ce travail, vous nous
apprenez la rigueur scientifique. Vos critiques nous permettront d’améliorer cette
production. Recevez l’expression de notre profonde gratitude.

X
LISTE DES SIGLES / ABREVIATIONS

ALARA : As Low As and Reasonable in Achievement


ASP : Abdomen Sans Préparation
BMI : Biomédical International
BNK : Banikoara
CPU : Collège Polytechnique Universitaire
C/SAAE : Chef du Service Administratif et des Affaires Economiques
C/SAF : Chef du Service des Affaires Financières
CS : Chef du Service
CIPR : Commission Internationale de Protection Radiologique
HSG : Hystérosalpingographie
HZ : Hôpital de Zone
IM : Imagerie Médicale
PSTIM : Professionnels des Sciences et Techniques d’Imagerie Médicale
ZS : Zone Sanitaire

XI
LISTE DES TABLEAUX

Tableau I: Récapitulatif des examens radiographiques réalisés dans le service et


par nous-même au cours de notre stage. [1] ......................................................... 13
Tableau II : Récapitulatif des effets issus d'une forte dose d'irradiation ............ 23
Tableau III: Récapitulatif des facteurs qu’affiche l'appareil de radiographie..... 27
Tableau IV : Recensement des matériels de radio contention dans le service
d'imagerie médicale de l'hôpital de zone de Banikoara ...................................... 27
Tableau V : Récapitulatif des avis des techniciens sur les difficultés de la prise
en charge des patients due à l'absence des matériels de radio contention. ......... 27
Tableau VI : Recensement des équipements de protection du service d’imagerie
médicale de l’hôpital de zone de Banikoara ....................................................... 27
Tableau VII : Répartition des avis sur le zonage effectue dans le service.......... 28
Tableau VIII : Répartition de notre échantillon en fonction de l’ouverture du
cône ..................................................................................................................... 28
Tableau IX : Répartition selon l’utilisation des équipements de protection
(tabliers plombes, paravents plombes) par les accompagnants .......................... 28
Tableau X : Répartition de notre échantillon suivant qu’il y ait reprise ou non
des examens......................................................................................................... 28
Tableau XI : Motifs de reprise des examens chez les jeunes patients ................ 29

XII
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Représentation des infrastructures du service d’imagerie médicale de
l’hôpital de zone de Banikoara ............................................................................ 10
Figure 2 : Image d’une Pigg-O-Stat .................................................................... 18
Figure 3 : image d’une roue d’Aimé ................................................................... 18
Figure 4 : image d’un berceau de contention pédiatrique ................................... 19
Figure 5 : Répartition de 24 patients de moins de 15ans suivant qu’il y ait reprise
ou non des examens............................................................................................. 29

XIII
RESUME
Il est de coutume à l’EPAC que les étudiants en fin de cycle aillent en stage
académique .C’est pour cette raison que nous avons été envoyé à l’Hôpital de
Zone de Banikoara pour une durée de trois mois allant du 07 septembre au 27
novembre 2020.
Ce stage nous a permis d’acquérir une bonne dextérité dans la conduite des
différentes techniques d’examen, de produire de bons radiogrammes sans aucune
aide et de choisir un sujet sur lequel nous allons travailler. C’est dans cet ordre
d’idée que nous avons décidé de réfléchir sur le thème: « CONTRIBUTION A
L’OPTIMISATION DE LA RADIOPROTECTION DANS UN SERVICE
D’IMAGERIE MEDICALE: CAS DE L’HOPITAL DE ZONE DE
BANIKOARA »
Cette étude a pour objectif de contribuer à une meilleure optimisation des
doses d’irradiation dans le service d’Imagerie Médicale de l’Hôpital de Zone de
Banikoara. Des fiches de collectes de données ont été établit et adressées
respectivement aux techniciens pour avoir leurs impressions sur l’observation des
règles de radioprotection dans le service. Le présent rapport propose, après avoir
présenté un bref aperçu sur l’historique des rayons X et leurs effets biologiques,
une approche simple, concrète et pratique de la radioprotection tant au niveau des
Professionnels des Sciences et Techniques d’Imagerie Médicale (PSTIM), des
patients ou du public. A l’issu de ce rapport, il sera suggéré à l’administration
dudit hôpital de faire participer leur PSTIM aux différentes formations en
radioprotection en vue d’une mise à jour du point de vue radioprotection et
techniques radiologiques et de mettre à leur disposition des matériels adéquats
pour contribuer à la réduction des doses d’exposition en radiodiagnostic.

Mots clés: Radioprotection, optimisation, unité de radiodiagnostic

XIV
ABSTRACT
It is customary at EPAC for students at the end of their cycle to go on an
academic internship. It is for this reason that we were sent to the Banikoara Zone
Hospital for a period of three months from September 07 to November 27, 2020.

This internship allowed us to acquire a good dexterity in the conduct of the


different examination techniques, to produce good radiograms without any help
and to choose a subject on which we are going to work. It is in this vein that we
have decided to reflect on the theme: «CONTRIBUTION TO THE
OPTIMIZATION OF RADIATION PROTECTION IN A MEDICAL
IMAGING SERVICE: CASE OF THE BANIKOARA ZONE HOSPITAL»

The objective of this study is to contribute to the reduction of the radiation


doses administered to the patients. Two files were administered respectively to
the technicians, and to the patients in order to collect their impressions on the
observation of the radiation protection rules in the service. Report proposes, after
presenting a brief overview of the history of X-rays and their biological effects, a
simple, concrete and practical approach to radiation protection both at the level of
Professionals in Medical Imaging Sciences and Techniques, patients and the
public. At the end of this report, it will be suggested to the administration of the
said hospital to involve their PSTIM in the various radiation protection training
courses with a view to updating the radiation protection and radiological
techniques point of view and to provide them with adequate materials to
contribute to the reduction of exposure doses in diagnostic radiology.

Key words: Radiation protection, optimization, diagnostic unit

XV
SOMMAIRE

INTRODUCTION

PARTIE I : PRESENTATION DU CADRE D’ETUDE……………………3

1-1.PRESENTATION DE LA ZONE SANITAIRE DE BANIKOARA……....4

1-2.PRESENTATION DU SERVICE D’IMAGERIE MEDICALE...…………6

1-3.MODE DE FONCTIONNEMENT DU SERVICE………………………..10

PARTIE II : DEROULEMENT DU STAGE………….……………………11

2-1.OBJECTIF DU STAGE……………….…………………………………..12

2-2.ACTIVITES MENEES ET BILANS DES EXAMENS REALISES…..….12

2-3.DIFFICULTES RENCONTREES……………………...………………….14

2-4.CHOIX DU THEME………………...……………………………………..14

PARTIE III : ETUDE DU THEME…………………………………………..16

3-1.OBJECTIFS DE L’ETUDE………………………….……………………..17

3-2.GENERALITES……………………………………………………………17

3-3.CADRE D’ETUDE, MATERIEL ET METHODE D’ETUDE………….…25

3-4.RESULTATS……...…………………………………………………….....27
3-5.COMMENTAIRES…….…………................………………………...…...30
CONCLUSION…………………………………………………………….….33
3-6.SUGGESTIONS…...……...……………...…………………………....….35

XVI
INTRODUCTION
INTRODUCTION

1
L’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), ex-Collège
Polytechnique Universitaire (CPU), fruit de la Coopération Bénino-Canadienne,
est l’une des entités de formation professionnelle de l’Université d’Abomey-
Calavi (UAC). Elle a ouvert ces portes en Février 1977 et est subdivisée en deux
secteurs, à savoir le secteur biologique et le secteur industriel.

Cette école initie des stages académiques pour ses étudiants en vue de
renforcer leurs connaissances théoriques par des compétences pratiques dans leur
milieu professionnel respectif. C’est pour cette raison que nous avons été envoyés
en stage académique à l’Hôpital de Zone de Banikoara pour une durée de trois
mois, soit du 07 septembre au 27 novembre 2020. Durant notre stage, plusieurs
constats ont été fait parmi lesquels nous avons la reprise de certains examens due
à l’absence de matériel de radio contention. Alors il nous est paru opportune de
porter notre réflexion sur le thème: « CONTRIBUTION A L’OPTIMISATION
DE LA RADIOPROTECTION DANS UN SERVICE D’IMAGERIE
MEDICALE: CAS DE L’HOPITAL DE ZONE DE BANIKOARA ». Notre
travail est structuré en trois parties:

 La présentation du cadre de stage


 Le déroulement du stage
 L’étude du thème

2
PARTIE I: PRESENTATION
PARTIE I :PRESENTATION DU CADRE DE STAGE

DU CADRE DE STAGE

3
1.1. PRESENTATION DE LA ZONE SANITAIRE DE BANIKOARA

1.1.1. Historique de la zone sanitaire de Banikoara


La pyramide sanitaire de manière générale comprend: le niveau
périphérique, le niveau intermédiaire et le niveau central. Au Bénin, et selon la
pyramide sanitaire, les aires sanitaires sont décomposées en zones sanitaires. Une
zone sanitaire peut être constituée d’une ou de plusieurs communes. Ainsi,
contrairement à la zone sanitaire de Kandi-Gogounou-Ségbana (zone sanitaire à
trois communes) et la zone sanitaire de Malanville-Karimama (zone sanitaire à
deux communes), la zone sanitaire de Banikoara est constituée d’une seule
commune. On dit qu’elle est une zone sanitaire à commune unique.
L’institution hospitalière publique de dernier recours de la zone sanitaire de
Banikoara est l’Hôpital de Zone (HZ) de Banikoara. Cette institution hospitalière
est devenue Hôpital de Zone (HZ) en 2002. En effet, elle était une Circonscription
Sanitaire depuis sa création dans les années 1970.
L’actuel Coordonnateur de la Zone Sanitaire de Banikoara est le Docteur
Dieudonné TCHEKPE, médecin-épidémiologiste. Quant à la Directrice de
l’Hôpital de Zone de Banikoara, il s’agit de Madame Nadine Bayivi Ghislaine
de SOUZA, administratrice des hôpitaux.

1.1.2. Situation géographique de l’Hôpital de Zone de Banikoara


L’Hôpital de Zone de Banikoara est situé dans le quartier OrouGnonrou
dans l’arrondissement de Banikoara Centre. Il est limité :
 Au nord par le stade communal omnisport de Banikoara ;
 Au sud par la voie inter-état Bénin-Burkina Faso ;
 A l’est par la Nouvelle Pharmacie Centrale de Banikoara et ;
 A l’ouest par l’Eglise Catholique, Notre Dame du Borgou

1.1.3. Infrastructures de l'hôpital de zone de Banikoara


Le centre de Banikoara dispose de plusieurs locaux qui abritent les services
ci-après :
4
 Le bloc opératoire, disposant d'un vestiaire, d'une salle (01) de
préparation des matériels, d’un (01) magasin, d’une (01) salle de
préparation des malades, d’une (01) salle de stérilisation, d'une salle de
préparation opérateur et de deux (02) blocs ;
 La pédiatrie, disposant d’une salle d’accueil, d’un bureau pour la
pédiatre qui fait office de bureau du Chef de Service, de quatre (04)
salles d’hospitalisation, d’une (01) salle de garde pour les infirmiers et
infirmières, d’une (01) salle de garde pour les aides-soignants et une
salle de néonatalogie ;
 La médecine, disposant d’une (01) salle d’accueil, d’une (01) salle de
garde, de trois (03) salles d’hospitalisation ;
 La chirurgie générale, disposant d’une (01) salle de garde et de cinq (05)
salles d’hospitalisation ;
 Le laboratoire, disposant d’une (01) salle de prélèvement, un secrétariat,
une salle de bactériologie, une salle pour les prélèvements vaginaux, un
magasin, une salle de réunion, une salle de sérologie, un vestiaire, de
deux (02) salles de garde, une laverie, de deux (02) salles de
manipulation, d’une salle de banque de sang, le bureau du responsable
et quatre (04)salles de transfusion sanguine ;
 Les urgences-tri, disposant d’une (01) salle de consultation, d’une (01)
salle de garde, d’une (01) salle de soins et de pansement ;
 Les soins intensifs, disposant d’une (01) salle d’hospitalisation et d’une
de garde pour le personnel;
 Le bloc administratif (bureaux de la directrice, du C/SAAE, du C/SAF,
du Secrétariat et des Magasins) ;
 La maternité disposant d’une (01) salle de consultation du gynécologue,
d’une (01) salle pour les consultations prénatales, d’une (01) salle
d’accueil, d’une (01) salle de garde, d’une (01) salle de dilatation, d’une

5
(01) salle d’accouchement, de trois (03) salles d’hospitalisation et d’une
(01) salle de catégorie ;
 La caisse et la pharmacie ;
 Hygiène et assainissement ;
 La kinésithérapie;
 Assistance sociale ;
 Ophtalmologie;
 Le nouveau service de néonatalogie en cours de construction.
 L’imagerie médicale, disposant d’une salle (01) de garde, d’une (01)
salle d’examen échographique, du bureau du Chef Service, d’une salle
(01) d’examens radiographiques fonctionnel, et d’une salle de
développement ;

1.2. PRESENTATION DU SERVICE D’IMAGERIE MEDICALE

Notre étude s’est déroulée dans le service d’Imagerie Médicale de l’Hôpital


de Zone de Banikoara. Il est situé entre le bloc administratif et le bloc opératoire
dudit hôpital.

1.2.1. Le personnel
Ce service est constitué de :
 Un Ingénieur de Conception en Imagerie Médicale qui est le Chef
Service, Monsieur Anzize A. DAGBOZOUNKOU ;
 Deux Techniciens Supérieurs en Imagerie Médicale, Monsieur Nicolas
K. AGBANDEGBA et Monsieur Abdel Quawyy Sylla ALADJI BONI;
 Un technicien de surface, Monsieur Euphrem CAPO-CHICHI.
 Une aide-soignante, Madame Djamila MOHAMADOU

1.2.2. Les infrastructures


Le Service d’Imagerie Médicale de l’Hôpital de Zone de Banikoara est
structuré en deux compartiments, le premier est constitué de l’ancienne salle dont

6
l’appareil de radiographie ne fonctionne plus et qui fait office de salle de
pansement pour les infirmiers et le second est composé :
 d’un hall d’attente ;
 d’un magasin ;
 d’une salle d’examens échographiques qui fait aussi office de
secrétariat ;
 d’un bureau pour le Chef Service ;
 d’une salle d’examens radiographiques ;
 d’une chambre noire ;
 d’une salle de garde/vestiaire ;
 Des toilettes.

1.2.2.1. La salle d’examens radiographiques


La salle d’examens radiographiques est située juste après la chambre noire
et en face de l’entrée. Elle dispose d’un appareil de marque BMI, modèle BRG-
100R 50 KW avec un Potter-Bucky sous table et d’une table d’examen mobile
installée en 2008 et fonctionnelle jusqu’à nos jours. Il est muni d’un pupitre de
commande numérique placé derrière un paravent plombé. Elle contient aussi un
second paravent plombé, un aspirateur, une lampe d’examen, un négatoscope à
trois plages pour la lecture des radiogrammes, un distillateur d’eau, un escabeau,
un tabouret, un kit d’Hystérosalpingographie, des cassettes, des grilles anti-
diffusantes et de tabliers plombés.
Pour des mesures de protection du personnel, du patient et du publique il a
été réalisé un zonage dans le service d’imagerie qui nous permet de délimiter des
zones dont une zone contrôlée, et une zone surveillée. La limite de ces zones est
marquée à l’aide des pictogrammes de couleur jaune et bleu, le jaune indique la
zone contrôlée et le bleu la zone surveillée.

7
1.2.2.2. La salle d’examens échographiques
Cette salle est située à l’entrée à gauche et comprend deux échographes:
l’un de marque MINDRAY, de modèle DIGIPRINCE DP-7700 installée en Juillet
2013 et l'autre de marque SIEMENS de modèle Sonoline SI-400 installée en Aout
2020, un lit et matelas pour les examens, une armoire dans laquelle sont rangés
les livres, les enveloppes et les reçus, deux chaises, trois tabourets et une table sur
laquelle sont déposés les registres ainsi que certains matériaux qu’utilise le
service, à savoir le cachet, l’encreur, le traceur, l’ordonnancier, etc. Cette salle fait
également office de secrétariat pour l’enregistrement des bons d’examens et des
résultats.

1.2.2.3. La chambre noire


La chambre noire est située entre la salle d’examen échographique et la
salle d’examen radiographique. Elle est subdivisée en deux parties à savoir : la
partie humide et la partie sèche.
 La partie humide
Elle est composée:
 de bacs de développement manuel ;
 d’un lavabo muni d’un robinet pour le nettoyage du matériel utilisé et le
lavage des mains ;
 des cadres-films de différents formats : 18x24cm, 24x30cm, 30x40cm,
35x35cm, 36x43cm ;
 d’un séchoir de films qui ne fonctionne pas.
 La partie sèche
Elle comporte une armoire pour le rangement des films suivant un ordre
croissant de grandeur (du format 18x24cm au format 36x43cm).

1.2.2.4. Les toilettes


Elles sont au nombre de trois et comprennent chacune un lavabo muni d’un
robinet pour le lavage des mains, un pot pour les besoins, un robinet et une pompe

8
d’eau. Elles sont situées dans la salle d’examens échographiques, mais également
dans la salle de garde/vestiaire et à droite à l’entrée. Dans cette dernière, l’agent
d’entretien range son matériel de travail.

1.2.2.5. La salle de garde/ vestiaire


Elle fait suite au bureau du CS/IM et est à l’extrême droite de la salle
d’examen radiographique. Elle comprend un lit, un matelas, un oreiller, une table
et une petite armoire.

1.2.2.6. Le bureau
Il est situé entre le magasin et la salle d’examens radiographiques, il
comprend une table, deux chaises, un lit et matelas, une armoire pour le
rangement des consommables et des documents administratifs, un négatoscope de
3 plages pour la lecture des radiogrammes.

1.2.2.7. Le magasin
Il est situé à l’entrée à droite du bureau du Chef Service d’imagerie
médicale. Il comprend des matériels hors d’usage, des matériels désuets et certains
matériels neufs à savoir : des cadres de différents formats, de nouvelles cassettes,
des gants plombés.
Toutes ces infrastructures présentées ci-dessus sont représentées sur la figure 1

9
FIGURE 1: Représentation des infrastructures du service d’imagerie médicale
de l’hôpital de zone de Banikoara

1.3. MODE DE FONCTIONNEMENT DU SERVICE

Le Service d’Imagerie Médicale de l’Hôpital de Zone de Banikoara


fonctionne tous les jours ouvrables de 08h à 18h00 et reçoit les cas urgents au
cours de la nuit ainsi que les week-ends et les jours fériés. Le service est animé en
plus du Chef-service par un agent contractuel et un prestataire de service. Des
tours de garde d’une semaine de travail et d’une semaine de repos se font entre le
Chef de Service et l’agent contractuel. De plus, ces derniers donnent leur avis sur
les radiogrammes réalisés et interprètent les clichés d’échographies qu’ils ont eu
à réaliser.

10
PARTIE II:DEROULEMENT
DU STAGE
PARTIE II : DEROULEMENT DU STAGE

11
2.1. OBJECTIFS DU STAGE

2.1.1. Objectif général


Rendre l’étudiant apte à remplir la fonction et le travail exigé du technicien
supérieur de radiologie en imagerie médicale.

2.1.2. Objectifs spécifiques


 Organiser et gérer la réception ;
 Apprendre à bien accueillir et à bien s’occuper des patients.
 Apprendre aux stagiaires la bonne tenue et gestion du laboratoire
 Pratiquer les techniques d’enregistrement de l’image radiographique
 Familiariser le stagiaire à la classification et à la sélection des clichés
 Produire des radiogrammes de routine ou d’examens spéciaux ;
 Acquérir une bonne dextérité dans la conduite des différentes techniques
d’examens standards et spéciaux, avec ou sans l’aide d’un technicien ;
 Appliquer les lois de radioprotection pour soi-même, le personnel, le
patient et le public en connaissance de cause de la radiobiologie ;
 Acquérir les notions élémentaires d’interprétation radiologique sur la
base des connaissances en anatomie, en sémiologie, en techniques
radiologiques et en pathologies élémentaires radiologiquement
décelables.

2.2. ACTIVITES MENEES

Prévu pour une durée de trois (03) mois, le stage s’est déroulé du 07
septembre au 27 novembre 2020 au sein du Service d’Imagerie Médicale de
l’Hôpital de Zone de Banikoara. Pendant cette période nous avons eu à travailler
au niveau des postes fonctionnels que sont : la salle d’examens radiographiques,
la chambre noire et le secrétariat. De plus, nous avions suivi les examens
échographiques pendant ces trois mois. Après quelques jours d’observation, nous
avons pris la commande des examens standards avec l’aide soit des techniciens

12
soit du Chef Service. Cet exercice nous a permis au fil des jours d’améliorer notre
maîtrise des différentes techniques standards. Nous avons aussi participé à la
réalisation des examens spéciaux tel que l’HSG dont certains réalisés uniquement
par nous.
En dehors de la réalisation des examens, nous avons aussi assuré le
développement des radiogrammes et l’enregistrement des patients et les résultats
de leurs examens dans les différents registres de radiographie et d’échographie.
Le tableau ci-après présente les différents examens réalisés pendant la période de
notre stage dans le service et ceux que nous avons réalisés nous-mêmes.
TABLEAU I: Récapitulatif des examens radiographiques réalisés dans le service
et par nous-même au cours de notre stage. [1]

REALISES REALISES DANS


EXAMENS
SEULE LE SERVICE
Crâne+Sinus 03 08
Membres thoraciques 06 21
Rachis 06 19
Pulmonaires et télécœur 20 65
Grill costal 06 18
ASP 04 11
Bassin/Hanche 03 07
Membres pelviens 07 22
HSG 10 30
TOTAL 65 201

D’après ce tableau, nous remarquons que sur 201 examens radiographiques


réalisés au cours de notre stage, nous avons procédé nous-même à 65 examens
radiographiques soit 32,34%.Parmi ces examens, nous constatons que celui de
télécœur et pulmonaire ont été beaucoup plus réalisés avec un effectif de 65. En
ce qui concerne les examens spéciaux, seul l’HSG a été réalisé avec un effectif de
30.

13
2.3. DIFFICULTES RENCONTREES

Au cours de notre stage, nous avons été confrontés à des difficultés,


notamment :
- La panne de l’appareil de radiographie pendant une période de quatre
(04) semaines, ce qui a entraîné l’arrêt des examens radiographiques
pendant cette période ;
- La vétusté des matériels d’Hystérosalpingographie ;
- La fluctuation du courant électrique qui ralentit le rythme ;
- La barrière linguistique ;
- L’absence de matériel de contention pour des examens chez les
traumatisés, et les enfants ;
- L’absence de hall d’attente adéquat ;
- L’absence d’un secrétariat proprement dit ;
- La panne du séchoir ce qui oblige les techniciens à sécher les
radiogrammes réalisés à l’air libre,
- L’absence de passe-cassette.

2.4. CHOIX DU THEME

L’optimisation est l’un des principes de la radioprotection selon lequel nous


devons administrer une faible dose de rayonnement ionisant à un patient pour un
meilleur résultat. Durant notre séjour à l'Hôpital de Zone de Banikoara, nous
avons rencontré des problèmes qui ne permettent pas le respect effectif de
l’optimisation en radioprotection. Ces problèmes sont entre autre la vétusté du
pupitre de commande; l’absence des matériels de radio contention, la barrière
linguistique; l’état défectueux du Potter-Bucky; l’état des solutions, la différence
de sensibilité entre les cassettes radiographiques. Face à ces problèmes, le désir
d’obtenir un résultat de meilleure qualité nous amène à reprendre les examens sur
le même patient surtout dans le cas des enfants et traumatisés ce qui les expose
plus aux rayonnements ionisants. Ainsi dans le but de contribuer à une meilleure
14
optimisation des doses d'irradiation nous avons décidé de porter notre réflexion
sur le thème:«CONTRIBUTION A L'OPTIMISATION DE LA
RADIOPROTECTION DANS UN SERVICE D’IMAGERIE MEDICALE:
CAS DE L’HOPITAL DE ZONE DE BANIKOARA ».

15
PARTIE III: ETUDE DU
PARTIE III: ETUDE DU THEME
THEME

16
3.1. OBJECTIFS DE L’ETUDE

3.1.1. Objectif général


Contribuer à une meilleure optimisation des doses d’irradiation dans le
service d’Imagerie Médicale de l’Hôpital de Zone de Banikoara.

3.1.2. Objectifs spécifiques


 Recenser les matériels de radio contention ainsi que tout équipement de
protection dans le service
 S’assurer de la bonne utilisation ou non des matériels de radioprotection
par les techniciens ;
 Identifier les cas de reprises ainsi que leurs motifs pendant la période de
l’étude.

3.2. GENERALITES

3.2.1. Définitions
3.2.1.1. Matériel de radio contention [2]
Un matériel de radio contention est tout matériel ou vêtements permettant
de limiter ou d’empêcher les capacités de mobilisation volontaire de tout ou une
partie du corps, dans le seul but d’avoir un meilleur radiogramme sans qu’il y ait
de reprise .Ces matériels sont plus utilisés dans la réalisation des examens
radiographiques des patients de jeunes âges. A titre d’exemple nous avons : le
pigg-o-stat, la roue d’Aimé, le berceau de contention.

 Le pigg-o-stat
C’est un dispositif composé d’un support en forme d’une table possédant
un trou en son centre. Ce dernier est muni de deux plexiglas dont la fermeture est
réglable selon la taille de l’enfant. Il est déplaçable et peut être mis devant le
Potter-Bucky. Il permet de réaliser les examens du thorax, de l’abdomen.

17
FIGURE 2 : Image d’une Pigg-O-Stat
 La roue d’aimée
C’est un dispositif constitué d’une roue à laquelle est fixé un support muni
d’un système de fixation. Elle permet une exploration de la partie haute du tube
digestif.

FIGURE 3 : Image d’une roue d’Aimé


 Le berceau de contention
Il est monté sur un piétement mobile afin de réaliser les examens
pédiatriques courants en position horizontale au-dessus d’un capteur plan ou en
position verticale devant un statif.

18
FIGURE 4 : Image d’un berceau de contention pédiatrique
L’utilisation de ces matériels permet une parfaite immobilisation des
patients, surtout de jeune âge évitant ainsi la reprise des radiogrammes.

3.2.1.2. La radioprotection [3]


La radioprotection de façon générale se définit comme : la protection contre
les rayonnements ionisants. Autrement dit, c'est l'ensemble des règles, des
procédures, des moyens de prévention et de surveillance visant à réduire les effets
nocifs des rayonnements ionisants produits directement ou indirectement sur les
personnes, y, compris par les atteintes portées à l'environnement. Pour le Code de
la santé publique, c'est « l’ensemble des mesures destinées à assurer la protection
sanitaire de la population et des travailleurs au regard de l’exposition aux
rayonnements ionisants».
Elle a pour but de réduire les risques liés aux rayonnements ionisants.

3.2.2. Principes fondamentaux de la radioprotection [6] [7]


La mise en œuvre des rayonnements ionisants dans les activités humaines
est régie par trois grands principes qui ont été édictés par la Commission
Internationale de Protection Radiologique (CIPR), une organisation internationale
non gouvernementale qui a pour but d'assurer un niveau de protection adéquat
pour l’homme, sans pénaliser indûment les pratiques bénéfiques. Au nombre de

19
ces principes nous avons: la justification, l'optimisation et la limitation des
doses d'irradiations.
 Justification
Une activité nucléaire ou une intervention ne peut être entreprise ou exercée
que si elle est justifiée par les avantages qu'elle procure, notamment en matière
sanitaire, sociale, économique ou scientifique, rapportés aux risques inhérents à
l'exposition aux rayonnements ionisants auxquels elle est susceptible de soumettre
les personnes. Le principe de justification s’apprécie à partir des balances en
avantages et en inconvénients, soit entre deux techniques mettant en jeu des
rayonnements ionisants, soit entre techniques avec et sans rayonnements
ionisants. Les écarts sont à considérer sur un large domaine (impact sanitaire,
efficacité du dispositif, facilité de mise en œuvre, éléments de coûts, etc.).
 Optimisation
Dans la pratique des examens radiologiques, la dose requise pour une
exploration donnée doit être aussi faible que possible pour parvenir aux résultats
escomptés sans pour autant endommager la qualité du cliché qui en sera issu tout
en évitant des reprises inutile selon le principe d'ALARA (As Low As
Reasonably Achievable).
Sur le plan technique et organisationnel, afin d'optimiser les doses des
expositions, nous pouvons agir à la fois sur:
 La source de rayonnements : réduction de l’intensité de la source
d'exposition, utilisation d’écrans, d’enceintes de confinement, réduction du
faisceau utile par l’utilisation des collimateurs adaptés ;
 Conditions de travail des techniciens : Eloignement au maximum des
sources de rayonnements, port de vêtements et accessoires de protection et
suivi de protocoles d’intervention réduisant l’exposition externe ;
 Les conditions d’exposition des patients: Diminution de la fréquence et/ou
de la durée des expositions.

20
 Limitation.
En radiologie, des niveaux de dose de référence propres à chaque type
d’examen sont recommandés comme indicateurs pour l’optimisation. En
radiothérapie, des doses élevées sont prescrites de façon spécifique pour chaque
traitement de tumeur, tout en limitant l’irradiation des tissus sains. Il existe des
limites annuelles d'exposition à ne pas dépasser : elles sont les plus basses
possible, afin d'éviter l'apparition d'effets stochastiques. Chaque pays définit des
limites réglementaires en fonction des recommandations de la Commission
internationale de protection radiologique (CIPR).
La réglementation nationale de la santé publique et du travail fixe, pour le
public et les travailleurs, des limites de doses individuelles annuelles cumulées
admissibles. Pour le public, la limite de la dose efficace, par exemple, est fixée à
1 mSv/an. Pour les travailleurs, cette limite est fixée à 20 mSv/an. Lorsque
l’exposition est à finalité médicale, le principe de limitation des doses ne
s’applique pas pour les patients : seuls sont pris en compte les principes de
justification et d’optimisation. En effet, en médecine il importe avant tout que les
doses d’exposition soient suffisantes pour atteindre les informations
diagnostiques désirées ou les buts thérapeutiques recherchés, dans la perspective
du bénéfice escompté pour la santé des patients. Par précaution, les limites
réglementaires de doses annuelles sont fixées bien au-dessous des niveaux de
risques sanitaires avérés, établis par différentes études épidémiologiques
internationales. Le contrôle du respect de ces limitations implique une
surveillance régulière de la radioactivité de l’environnement et une surveillance
dosimétrique individuelle des travailleurs exploitant des sources de rayonnements
ionisants .La surveillance de l’environnement s’appuie sur des réseaux de stations
de mesures pour l’air, les eaux, les sols, certains végétaux, animaux et denrées
alimentaires, réparties sur l’ensemble du territoire national. La surveillance des
travailleurs repose notamment sur l’analyse régulière des dosimètres personnels
qu’ils ont obligation de porter dans l’exercice de leurs fonctions.

21
Pour appliquer ces principes, la radioprotection met en œuvre des moyens
réglementaires et techniques spécifiquement adaptés à trois catégories de
population : le public, les patients et les travailleurs afin d’éviter les effets
déterministes, capables de survenir notamment en cas d’accidents radiologiques,
et de réduire autant que possible les risques d’apparition d’effets aléatoires.

3.2.3. Règles de protection opérationnelle [4]


Pour l’utilisateur, il existe trois règles fondamentales de protection contre
les sources de rayonnements externes : la Distance, le Temps et les Écrans.
 Distance
S’éloigner de la source de rayonnements au moins de trois à quatre mètres.
En effet, dans le cas de rayonnement qui s’atténue peu dans l'air, la dose reçue par
une source ponctuelle à la distance d1 est plus faible que la dose reçue à la distance
d0 et peut-être calculée en utilisant la relation inverse carrée de la distance.
 Temps
Minimiser la durée de l’exposition aux rayonnements.
 Ecrans
Dans le cas d'une exposition externe, il est possible d'utiliser des écrans de
protection entre la source et les personnes. Ces écrans sont choisis en fonction des
caractéristiques des rayonnements émis .Les rayonnements gamma et X peuvent
être arrêtés par des murs de béton, des parois en plomb et des verres spéciaux
chargés en plomb ;

3.2.4. Risques liés à la surexposition des patients aux rayons X [3], [6]
Les effets néfastes des radiations se déclenchent lorsque la dose de
rayonnement dépasse un certain seuil, variable avec la nature du tissu irradié, et
ils atteignent préférentiellement certains tissus et organes critiques. Ces effets
biologiques sont classifiés en deux (02) catégories : les effets immédiats ou
déterministes et les effets stochastiques ou aléatoires.

22
 Les effets immédiats ou déterministes non carcinogènes apparaissent
systématiquement et de façon généralement précoce lorsque la dose de
rayonnements reçue dépasse un certain seuil, spécifique de chaque effet. La
gravité des dommages augmente avec la dose. Particulièrement en
radiodiagnostic, il est intéressant de connaître :
- la dose à la peau qui conditionne les dangers cutanés ;
- la dose à la moelle osseuse qui renseigne sur la quantité de rayonnement
reçue par les tissus hématopoïétiques et les risques de leucémies ;
- la dose aux gonades qui est à l’origine des dangers génétiques.
 Les effets aléatoires, dits stochastiques carcinogènes apparaissent de
façon non systématique et toujours différée de plusieurs années chez les
individus exposés. La probabilité d’apparition de ces effets augmente en
fonction de la dose reçue, mais leur gravité est indépendante de la dose.

TABLEAU II : Récapitulatif des effets issus d'une forte dose d'irradiation


TYPES DE RADIOLÉSION DOSES (Gy) SYMPTÔMES
3-4 -épilation
Cutanée 4 -érythème cutané
1 -épidermite sèche
1 - Sclérose de la trame cellulaire
Tissus osseux
>> à 10000 -Nécrose osseuse
- leucopénie, Plaquettopénie
Tissus hématopoïétiques 2,5-3
- thrombopénie, Lymphopénie
-modification des cellules nerveuses et
> 20
Tissus nerveux réduction de l'excitabilité
30
- troubles psychologique et paraplégie
Radiolésion des organes - azoospermia
2
génitaux -baisse de fécondité
- cataracte
Radiolésion du cristallin 1,5
- vieillissement
Radiolésion gastro-intestinal 4-6 Ulcération
-Interruption de grossesse dans la phase
Radiolésion sur l'enfant à embryonnaire
0,05
naître -malformation fœtale
-retard mental

23
3.2.5. Mesures de réduction de l’exposition du patient aux Rx [5]
Dans la population en général, la plus grande source d’exposition au
rayonnement d’origine humaine est la radiologie diagnostique médicale et
dentaire. En effet, l’utilisation de la radiologie à des fins diagnostiques représente
dans la population plus de 90 % de la totalité des expositions au rayonnement.
Pour chaque patient, le risque découlant d’un seul examen radiologique est très
faible.
Cependant, dans une population donnée, le risque est plus élevé à cause de
la multiplication des examens radiologiques pour un même patient. Par
conséquent, il faut diminuer le plus possible le nombre de radiogrammes effectué
à un même patient et réduire le plus possible la dose de rayonnement administrée
à chaque examen. Pour atteindre ces objectifs, il faut essentiellement s’assurer
que:
 Les bords du faisceau soient visibles sur tous les clichés afin de montrer
que seule la surface nécessaire a été irradiée. Les dimensions du récepteur
d’image doivent être aussi petites que le permet l’objectif diagnostic
poursuivi ;
 Pour l’imagerie utilisant des films, des écrans-films combinés les plus
sensibles, compatible avec des résultats acceptables, devraient être utilisés.
 Afin que l’exposition du patient soit réduite avec une image de qualité, on
devrait combiner les moyens techniques qui peuvent être avantageux, par
exemple:
- l’utilisation d’une grille d’antidiffusion ;
- l’utilisation de la distance foyer-récepteur d’image optimale,
compte tenu de la nature de l’examen;
- l’utilisation de la plus haute tension radiogène conforme à des
radiographies de bonne qualité.

24
3.3. CADRE D’ETUDE, MATERIEL ET METHODES D’ETUDE

3.3.1. Cadre d’étude


Notre étude s’était déroulée dans le Service d’Imagerie Médicale de
l’Hôpital de Zone de Banikoara.

3.3.2. Matériel d'étude


Notre étude a pris en compte 24 jeunes patients venus pour une prise en
charge radiographique dans le service

3.3.3. Méthode d'étude


3.3.3.1. Type et période d'étude
Notre étude est une étude descriptive transversale allant du 07 septembre
au 27 novembre 2020.

3.3.3.2. Outils de collecte des données


Des fiches de collectes de données adressées aux techniciens exerçant dans
le service. Nous avons aussi pris en compte le matériel de radioprotection existant
dans le service. Ce qui nous a permis de définir notre échantillon.

3.3.3.3. Critère d’inclusion


Tous les jeunes patients référés dans le service pendant notre étude.

3.3.3.4. Critère de non inclusion


Tous autres patients référés dans le service pendant notre étude.

3.3.3.5. Critère d’exclusion


Tous les jeunes patients référés dans le service pendant la garde.

3.3.3.6. Echantillon
Nous avons un échantillon de 24 jeunes patients et de 3 techniciens.

25
3.3.3.3. Analyse statistique
Les données collectées ont été dépouillées manuellement et traitées avec
les logiciels Microsoft Word 2013 et Excel 2013 pour la réalisation des tableaux
et graphiques d’où les résultats obtenus.

3.3.4. Difficultés rencontrées lors de la collecte


Au nombre des difficultés rencontrées lors de la collecte des données,
nous pouvons citer :
- Des patients trop réservés ;
- Des difficultés à communiquer avec des patients s’exprimant en d’autres
langues que le français et le fon ;
- Des difficultés à recenser les informations chez les patients pendant les
jours d’affluence.

26
3.4. RESULTATS

Les résultats se présentent comme suit:

TABLEAU III: Récapitulatif des facteurs qu’affiche l'appareil de radiographie


FACTEURS KV mA TEMPS DE POSE (mS)

MAXIMAL 125 500 6300

MINIMAL 40 25 1

TABLEAU IV : Recensement des matériels de radio contention dans le service


d'imagerie médicale de l'hôpital de zone de Banikoara

DISPONIBILITE DE MATERIELS
EFFECTIFS FRÉQUENCES
DE RADIO CONTENTION
Oui - -
Non O3 100,00
TOTAL 03 100,00

TABLEAU V : Récapitulatif des avis des techniciens sur les difficultés de la


prise en charge des patients due à l'absence des matériels de radio contention.
AVIS DES TECHNICIENS EFFECTIFS FRÉQUENCES

Très souvent - -
Souvent 02 66,67
Rarement 01 33,33
TOTAL 03 100,00

TABLEAU VI : Recensement des équipements de protection du service


d’imagerie médicale de l’hôpital de zone de Banikoara
EQUIPEMENT DE PROTECTION
QUANTITE
INDIVIDUELLE
Tabliers plombés 04
Paravents plombés 03
Cache-gonades 01
Gants plombés 02 paires
Lunettes plombées 01 paire

27
TABLEAU VII : Répartition des avis sur le zonage effectue dans le service

ZONAGES EFFECTIFS FRÉQUENCES

Oui 03 100,00
Zone surveillées
Non - -
Oui 03 100,00
Zones contrôlées
Non - -

TABLEAU VIII : Répartition de notre échantillon en fonction de l’ouverture du


cône

NOMBRE DE
OUVERTURE DU CÔNE FREQUENCE
PATIENTS
Limité au strict nécessaire 20 83,33
Largement ouvert 04 16,67
Total 24 100,00

TABLEAU IX : Répartition selon l’utilisation des équipements de protection


(tabliers plombes, paravents plombes) par les accompagnants

EFFECTIF FREQUENCE

Nombre d’accompagnant 24 100

Nombre ayant porté de tabliers plombé 18 75

Nombre étant resté derrière paravent 06 25

TABLEAU X : Répartition de notre échantillon suivant qu’il y ait reprise ou non


des examens
EXAMENS EFFECTIF FREQUENCE

Non repris 15 62,50


Repris 9 37,50
TOTAL 24 100,00

28
EFFCTIFS
6

0
[0 -2[ [2 - 4[ [4 - 6[ [6 - 8[ [8 - 10[ [10 - 12[ [12 - 14[ [14 - 16[

EFFECTIF REPRIS AGES

FIGURE 5 : Répartition de 24 patients de moins de 15ans suivant qu’il y ait


reprise ou non des examens

TABLEAU XI : Motifs de reprise des examens chez les jeunes patients


MOTIFS DE REPRISE EFFECTIF FREQUENCE

Manque de matériel de radio


04 44,45
contention
Différence de sensibilité entre
03 33,33
les cassettes de même format

Etat désuet du porter bucky 02 22,22

TOTAL 09 100,00

29
3.5. COMMENTAIRES

Des résultats obtenus, nous pouvons faire les commentaires qui suivent.

Le tableau III nous renseigne sur les facteurs qu’affiche l’appareil de


radiologie .De son analyse, il ressort que l’appareil de radiologie dispose d’un
large choix de facteurs ce qui permet ainsi la réalisation de tous les examens.

Le tableau IV nous présente le recensement des matériels de radio


contention dans le service d'imagerie médicale de l'hôpital de zone de Banikoara.
De nos observations ainsi que de l’analyse de ce tableau nous avons constaté,
qu’en dehors des sacs de sable le service ne dispose plus d’aucun matériel de radio
contention, ce qui expliquerait le fait que 2 des techniciens sur 3 déclarent avoir
des difficultés d’immobilisation des patients (enfants, traumatisés) d’après le
tableau V. Nous remarquons donc que l’absence de matériels de contention
constitue un handicap pour les techniciens dans la prise en charge des enfants et
traumatisés.
Le tableau VI nous présente le recensement des équipements de protection
du service. De l'analyse de ce tableau, nous remarquons que le service dispose de
tabliers plombés (04), de cache-gonades (01), de gants plombés (02 paires), de
lunettes plombés (01 paire). Notons aussi que le service dispose de trois paravents
plombés. En ce temps de Covid-19, chacun de ces tabliers est identifié par le nom
de chaque technicien afin de limiter les risques de contamination entre ces
derniers. Quant aux paravents plombés, ils sont utilisés pour la délimitation des
zones dans la salle d’examen. Nous déduisons donc que le Service d’ Imagerie
Médicale de l’Hôpital de Zone de Banikoara dispose de matériels pouvant
permettre d’assurer le minimum en radioprotection.
Le tableau VII nous renseigne sur le zonage effectué dans le service. De
l'analyse de ce tableau, il ressort que la salle de radiographie du Service
d’Imagerie Médicale de l’Hôpital de Zone de Banikoara a été délimitée en zone
contrôlée et en zone surveillée à l’aide des paravents plombés. Nous déduisons

30
donc que le Service d'Imagerie Médicale tient non seulement compte de la sécurité
de ses patients mais aussi de celle du public ;

Le tableau VIII nous présente la répartition de notre échantillon en


fonction de l’ouverture du cône. De son analyse, nous pouvons dire que pour la
réalisation d’examens radiographiques de 20 patients sur 24, l’ouverture du cône
était limitée au strict nécessaire, c’est-à-dire que la grandeur du champ à
radiographier correspondait exactement à la zone d’intérêt soit un taux de
83,33 %.Par contre pour les 4 autres patients le champ était largement ouvert soit
un taux de 16,67%
Le tableau IX nous présente la répartition selon l’utilisation des
équipements de protection (tabliers plombés et paravents plombés) par les
accompagnants. De ce tableau, nous pouvons dire que 18 sur 24 accompagnants
ayant participé à la réalisation de l’examen étaient vêtus de tabliers plombés soit
un taux de 75 %. Quant aux 6 autres accompagnants n’ayant pas participé à la
réalisation de l’examen mais présent dans la salle de radiographie, il leur était
recommandé par le technicien de rester derrière un paravent plombé.
De l’analyse de ces deux tableaux, nous pouvons dire que les techniciens
s’assurent de la bonne utilisation des matériels de contention, mais se trouvent
handicaper par certains problèmes occasionnant des reprises d’examen.
Le tableau X nous présente la répartition des 24 patients de notre
échantillon. Nous notons que pour 9 patients sur 24 il y a eu des reprises
d’examens soit 37,50%. Ce qui pose le problème de radioprotection dans le
service. Aussi la figure 2 qui nous montre la répartition de notre échantillon selon
l’âge nous indique qu’il était composé des patients de 0 à 15 ans. Les tranches
d’âges les plus représentées étaient celle de [0 - 2[ans et [10 - 12[ans avec une
fréquence respective de 20,83% chacune , viennent ensuite celui de [2 - 4[ans, de
[4 - 6[ans , de [6 - 8[ans, de [8 - 10[ans avec une fréquence chacune égale à12,50%
et enfin celle de [ 12 – 14[ ans et de [14 – 16[ ans avec une fréquence de 4,17%.

31
En ce qui concerne les reprises, nous constatons que les tranches d’âges les
plus représentées étaient celle de [0 – 2[ans, [2 – 4[ans, et de [6 – 8[ans avec une
fréquence respective de 33,33% ; de 22,22% et de 33 ,33%, la moins représentée
était celle de [12 – 14[ans avec une fréquence de 11,11% et pas du tout chez le
reste des patients. Nous pouvons ainsi dire que la prise en charge radiographique
des enfants est délicate en raison de leur jeune âge (agitation, peur...) ce qui
occasionne le plus souvent les reprises des examens d’où la nécessité des
matériels de radio contention.

Le tableau XI nous renseigne sur les motifs de reprises des examens chez
les jeunes patients. De son analyse, nous pouvons dire que plusieurs facteurs sont
à l’origine des reprises des examens radiographiques.Parmi ces facteurs, nous
avons : le manque de matériel de contentions, la différence de sensibilité entre les
cassettes de même format, l’état désuet du Potter-Bucky. Nous remarquons ainsi
que le véritable problème à la base de la reprise des examens est le manque de
matériel de radio contention avec un fort taux qui est de 44,45%.
Au vu de tous ces résultats nous pouvons déduire que :

L’appareil de radiographie dispose de facteurs favorables à la réalisation de


tous les examens. Tous les techniciens affirment que l’inexistence de matériels de
radio contention leur pose souvent de problème dans la prise en charge des
patients (enfants, traumatisés) et les amènent parfois à reprendre les examens en
raison de la présence de flou cinétique sur le radiogramme. De plus la reprise des
examens peut être également due à la différence de sensibilité entre les cassettes
de même format ou à l’état défectueux du Potter-bucky. Vu que les irradiations
sont répétées, le cumulé de ces expositions pour un examen risque de créer des
lésions stochastiques chez certains patients.

32
CONCLUSION
CONCLUSION

33
Notre stage effectué dans le Service d’Imagerie Médicale de l’Hôpital de
Zone de Banikoara s’est déroulé dans une bonne ambiance et a été pour nous une
expérience enrichissante et ceci malgré la pandémie de la Covid-19. Durant ce
stage, nous avons pu atteindre la majeure partie de nos objectifs et la plupart des
aptitudes professionnelles dans la réalisation des examens a été acquise.
Au cours de ce stage, nous avons porté notre réflexion sur le thème «
CONTRIBUTION A L’OPTIMISATION DE LA RADIOPROTECTION
DANS UN SERVICE D’IMAGERIE MEDICALE : CAS DE L’HÔPITAL
DE ZONE DE BANIKOARA » afin de contribuer à une meilleure optimisation
des doses d’irradiation dans ledit service. A travers notre étude, nous retenons
une absence de matériels de radio contention dans le service d’imagerie médicale
et posant des difficultés dans la prise en charge des patients notamment les jeunes.
Selon notre étude, pour la réalisation des examens, dans 83,33% des cas, le
champ d’irradiation était limité au strict nécessaire et 100% des accompagnants
étaient radioprotégés. Ainsi, les techniciens du service veillent donc à une
protection des patients et du public. Par ailleurs, notons que les techniciens sont
conscients des risques liés à une surexposition aux Rx mais se trouvent handicapés
par plusieurs difficultés telles que l’absence de matériels de contention qui dans
44,45 % des cas est à l’origine des reprises d’examens. De plus, notons que le
service dispose d’équipement de protection et même d’un zonage dans la salle de
radiographie dans le but de garantir un minimum de protection pour le patient, le
personnel et le public contre les rayons X.
Connaissant les conséquences d’une surexposition aux rayons X, il serait
recommandé à l’administration dudit hôpital de passer de l’analogie à la
radiographie numérisée en vue d’une optimisation des doses.

34
3.6. SUGGESTIONS

 A l’endroit du Ministère de la Santé


 Doter tous les services d’imagerie médicale des Hôpitaux de Zone du Bénin,
de nouveaux appareils et de préférence des appareils de radiographies
numériques;
 Doter les services d’imagerie médicale des Hôpitaux de Zone du Bénin de
matériels de radio contention.
 A l’endroit de l’administration de l’Hôpital de Zone de Banikoara
 Doter l’unité de radiodiagnostic d’assez de matériels de radio contention,
de grilles anti-diffusantes de différents formats; de cônes localisateurs; de
cassettes sensibles de différents formats;
 Etablir un planning pour une maintenance préventive périodique de
l’appareil à rayon X pour que le débit de dose soit effectivement optimal;
 S’abonner à un système de dosimétrie individuelle passive ;
 Faire participer les techniciens à des séminaires de recyclage et/ou des
formations en radioprotection;
 Elaborer une politique de suivi médical des techniciens;
 Doter l’hôpital d’un transformateur afin d’éviter la fluctuation de l’énergie ;
 Doter le service d’un appareil numérique.

 A l’endroit des Professionnels des Sciences et Techniques d’Imagerie


Médicale du service
 Rester toujours derrière le paravent au cours de l’irradiation;
 Assurer efficacement la protection des patients contre les rayons X ;
 Faire le bilan sanitaire conformément à la réglémentation en vigueur;
 S’investir au jour le jour aux actualités de radioprotection;
 Ne jamais négliger l’application des principes d’ALARA devant tout cas
d’examen;

35
 Faire appliquer systématiquement le port des équipements de protection
aux parents accompagnateurs.

36
REFERENCES
[1]- Registre des examens de l’unité de radiologie du service d’Imagerie Médicale
de le HZ/ BNK.
[2]- ATOMABE M.V. (2011) Contention en radio pédiatrie dans un service de
radiologie : cas du CNHU, Rapport de fin de formation, EPAC, UAC, Bénin
[3]- DOSSOU Julien; 1993-1994 Radiobiologie et Radioprotection; document de
cours; UAC, EPAC, GIRM, p.66-71.
[4]- Adrien B, Jean-Yves B, Cédric D, Isabelle G, Pierre-Alain R, Michel S, 2004,
« Radioprotection-Règles de protection opérationnelle», URL: http//www.techno-
science.net/ consulté le 20 octobre 2020.
[5]- Christian L, Narine M, 2008, «Code de sécurité 35 », URL :
http://www.canada.ca/fr/sante/, p : 12-14, Consulté le 01 novembre 2020.
[6]- Nérie AGBETE, 2014-2015, «Contribution au processus d’optimisation de la
radioprotection en radiologie: Cas de l’Hôpital El-Fateh», rapport de fin de
formation en licence professionnelle, 52p GIMR/EPAC/UAC Abomey-Calavi.
[7]- Rapport de synthèse : ATELIER REGIONALE DE FORMATION DES
FORMATEURS EN RADIOPROTECTION : ZONE AFRIQUE
FRANCOPHONE, République du bénin, 2019, p : 10-12.

37
ANNEXES
FICHE DE COLLECTE DE DONNEES A L’ENDROIT DES
PROFESSIONNELS DES SCIENCES ET TECHNIQUES D’IMAGERIE
MEDICALE
Durant notre séjour à l'Hôpital de Zone de Banikoara, nous avons rencontré
des problèmes qui ne permettent pas le respect effectif de l’optimisation en
radioprotection. Ces problèmes sont entre autre la vétusté du pupitre de
commande; l’absence des matériels de radio contention, la barrière linguistique;
l’état défectueux du Potter-Bucky; l’état des solutions, la différence de sensibilité
entre les cassettes radiographiques. Face à ces problèmes, le désir d’obtenir un
résultat de meilleure qualité nous amène à reprendre les examens sur le même
patient surtout dans le cas des enfants et traumatisés ce qui les expose plus aux
rayonnements ionisants. Ainsi dans le but de contribuer à une meilleure
optimisation des doses d'irradiation nous avons décidé de porter notre réflexion
sur le thème: «CONTRIBUTION A L'OPTIMISATION DE LA
RADIOPROTECTION DANS UN SERVICE D’IMAGERIE MEDICALE:
CAS DE L’HOPITAL DE ZONE DE BANIKOARA ».

1- Depuis combien de temps travaillez-vous dans le service?

1an. 2ans. 3ans. 4ans. Plus

2- De quel type de système de développement dispose votre service?

Numérique. Manuel

3- Avez-vous des zones surveillées dans votre salle d’examen?

Oui. Non

4- À quelle distance du tube restez-vous lors des irradiations?

[1 - 2] m [2 - 3] m. [3 - 4] m. [4 - 5] m [5 - 6] m.

38
5- Disposez-vous d'assez de matériels de radio contention adéquat dans le service?

Oui. Non

-Si oui, lesquels?...............................................................................

-Si non, cet absence ou insuffisance vous pose-t-il de problème dans la prise en
charge des patients (enfants, traumatisés)?

Très souvent. Souvent. Rarement

6- Connaissez-vous les trois (03) principes de la radioprotection?

Oui. Non

Si oui, citez-les-----------------------------------------------------------------------------

7- Disposez-vous des équipements de protection individuelle que vous utilisez


pendant les examens?
Oui. Non

Si oui, citez-les ……………………………………………………………


Connaissant le type d'appareil que vous avez:

8- Quels sont les facteurs minimal et maximal qu’affiche votre appareil?

Minimal. Maximal

KV:

Temps de pose:

mA:

9-Ces facteurs vous permettent-ils de réaliser tous les examens?

Oui. Non

39
10- Avez-vous eu à reprendre une ou plusieurs fois un examen sur un même
patient?

Très souvent Souvent Rarement

Pourquoi? ------------------------------------------------------------------------------------

11- Êtes-vous conscient des risques liés à cet état de chose?

Oui Non

12- Pensez-vous que le principe d'optimisation est-il respecté dans le service?

Oui Non

13- Que pensez-vous faire pour une meilleure application du principe


d'optimisation dans le service?

------------------------------------------------------------------------------------------------

40
Tables des matières
Liste des enseignants ayant intervenu durant notre formation de Licence
Professionnelle à l’EPAC (2017-2020)............................................................... III
DEDICACES ....................................................................................................... V
REMERCIEMENT ............................................................................................VII
HOMMAGES...................................................................................................... IX
LISTE DES SIGLES / ABREVIATIONS .......................................................... XI
LISTE DES TABLEAUX ..................................................................................XII
LISTE DES FIGURES ..................................................................................... XIII
RESUME .......................................................................................................... XIV
ABSTRACT ...................................................................................................... XV
SOMMAIRE .................................................................................................... XVI
INTRODUCTION ................................................................................................. 1
PARTIE I :PRESENTATION DU CADRE DE STAGE ..................................... 3
1.1. PRESENTATION DE LA ZONE SANITAIRE DE BANIKOARA ......... 4
1.1.1. Historique de la zone sanitaire de Banikoara ....................................... 4
1.1.2. Situation géographique de l’Hôpital de Zone de Banikoara................. 4
1.1.3. Infrastructures de l'hôpital de zone de Banikoara ................................. 4
1.2. PRESENTATION DU SERVICE D’IMAGERIE MEDICALE ................ 6
1.2.1. Le personnel .......................................................................................... 6
1.2.2. Les infrastructures ................................................................................. 6
1.3. MODE DE FONCTIONNEMENT DU SERVICE .................................. 10
PARTIE II : DEROULEMENT DU STAGE ..................................................... 11
2.1. OBJECTIFS DU STAGE .......................................................................... 12
2.1.1. Objectif général ................................................................................... 12
2.1.2. Objectifs spécifiques ........................................................................... 12
2.2. ACTIVITES MENEES ............................................................................. 12
2.3. DIFFICULTES RENCONTREES ............................................................ 14
2.4. CHOIX DU THEME ................................................................................. 14
PARTIE III: ETUDE DU THEME ..................................................................... 16

41
3.1. OBJECTIFS DE L’ETUDE ...................................................................... 17
3.1.1. Objectif général ................................................................................... 17
3.1.2. Objectifs spécifiques ........................................................................... 17
3.2. GENERALITES ........................................................................................ 17
3.2.1. Définitions........................................................................................... 17
3.2.2. Principes fondamentaux de la radioprotection [6] [7] ............................ 19
3.2.3. Règles de protection opérationnelle [4]................................................ 22
3.2.4. Risques liés à la surexposition des patients aux rayons X [3], [6] ......... 22
3.2.5. Mesures de réduction de l’exposition du patient aux Rx [5]................ 24
3.3. CADRE D’ETUDE, MATERIEL ET METHODES D’ETUDE ............. 25
3.3.1. Cadre d’étude ...................................................................................... 25
3.3.2. Matériel d'étude ................................................................................... 25
3.3.3. Méthode d'étude .................................................................................. 25
3.3.4. Difficultés rencontrées lors de la collecte ........................................... 26
3.4. RESULTATS ............................................................................................ 27
3.5. COMMENTAIRES ................................................................................... 30
CONCLUSION ................................................................................................... 33
3.6. SUGGESTIONS ........................................................................................ 35
REFERENCES .................................................................................................... 37
ANNEXES .......................................................................................................... 38
Tables des matières ............................................................................................. 41

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