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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI
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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI
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DEPARTEMENT DE GENIE D’IMAGERIE MEDICALE ET DE
RADIOBIOLOGIE
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THEME
CONTRIBUTION A L’OPTIMISATION DE LA
RADIOPROTECTION DANS UN SERVICE
D’IMAGERIE MEDICALE : CAS DE
L'HOPITAL DE ZONE DE BANIKOARA
REALISE ET PRESENTE PAR :
Mariette FAGLA
SOUS LA DIRECTION
TUTEUR SUPERVISEUR
M. Anzize DAGBOZOUNKOU Dr Daton MEDENOU
Ingénieur de conception en Imagerie Maitre de Conférences des Universités (CAMES)
Médicale Enseignant-Chercheur à L’EPAC/UAC
DIRECTEUR
Professeur Titulaire Guy A. ALITONOU
DIRECTEUR ADJOINT
(Chargé des Etudes et Affaires Académiques)
Docteur François-Xavier FIFATIN
Maitre conférences des universités du CAMES
CHEF DE DEPARTEMENT
Docteur Thierry MEDEHOUENOU
Maitre-assistant des Universités du CAMES
III
Enseignants vacataires.
IV
DEDICACES
DEDICACES
V
Nous dédions ce rapport:
A mon père Jonas FAGLA
Homme de rigueur, tu as su nous encadrer pour que notre éducation soit
une parfaite réussite. Tu as été là quand nous avons eu besoin de toi malgré ton
travail, et tu as toujours su ce qui était bien pour nous. Infiniment merci papa pour
tout ce que tu as fait pour nous. Que le tout puissant te le rende au centuple et nous
aide à bien nous occuper de toi le moment venu, AMEN !
A ma mère Léonie YAKPON
Femme forte, femme battante, tu as toujours su ce qui était bon pour nous
et cela en nous donnant une éducation rigoureuse et sérieuse. En nous apprenant
l’amour du travail bien fait et celui du prochain, et en étant toujours là quand nous
avions besoin de toi, tu as énormément contribué à notre épanouissement.
Infiniment merci pour tout ce que tu as fait pour nous. Que le tout puissant te
récompense pour tous tes sacrifices et nous aide à bien nous occuper de toi dès
que le moment sera venu, AMEN.
A mes frères et sœurs, cousins et cousines
Merci pour votre amour, soutien et encouragement. Je ne peux que
remercier le Très Haut de m’avoir si bien entouré. Que Dieu nous unisse
davantage afin que compréhension, paix, et solidarité soient nos amis. Que ce
travail soit le fruit de votre amour.
VI
REMERCIEMENTS
REMERCIEMENT
VII
Nos sincères remerciements vont à l’endroit :
De l’Eternel Dieu Tout Puissant
Pour tout ce qu’il fait et continue de faire dans notre vie. A lui gloire et
louange.
De notre superviseur Docteur MEDENOU Daton
Pour avoir sacrifié votre temps pour superviser ce document malgré votre
emploi du temps bien chargé. Vous avez dirigé ce travail avec toute votre
compétence, vos qualités intellectuelles et humaines. Du fond du cœur, nous vous
disons respectueusement merci.
De nos tuteurs Monsieur Anzize A. DAGBOZOUNKOU, Monsieur
Nicolas AGBANDEGBA et Monsieur Abdel Quawyy Sylla ALADJI
BONI
Qui en plus de nous former, nous ont accompagnés tout au long de notre
stage avec beaucoup de patience et de grande pédagogie. Nous vous adressons
également nos remerciements pour l’encadrement et les conseils qui ont été d'une
très grande importance dans la réalisation de ce travail.
Au personnel du service d’imagerie médicale de l’hôpital de zone de
Banikoara
Vos conseils techniques et moraux nous ont été d’un atout considérable
dans la réalisation de cette tâche, nous vous exprimons nos sincères
remerciements.
A tous les enseignants du département, qui nous ont encadré et donné
le savoir durant notre formation à l’EPAC.
Merci pour ce sacrifice.
A tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué de quelque façon que
ce soit à la réalisation de ce travail
Merci pour toute votre assistance.
VIII
HOMMAGES
HOMMAGES
IX
Au Président du jury,
Pour l’honneur que vous nous faites en acceptant présider le jury de notre
soutenance. Permettez-nous de vous exprimer nos respectueux hommages.
X
LISTE DES SIGLES / ABREVIATIONS
XI
LISTE DES TABLEAUX
XII
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Représentation des infrastructures du service d’imagerie médicale de
l’hôpital de zone de Banikoara ............................................................................ 10
Figure 2 : Image d’une Pigg-O-Stat .................................................................... 18
Figure 3 : image d’une roue d’Aimé ................................................................... 18
Figure 4 : image d’un berceau de contention pédiatrique ................................... 19
Figure 5 : Répartition de 24 patients de moins de 15ans suivant qu’il y ait reprise
ou non des examens............................................................................................. 29
XIII
RESUME
Il est de coutume à l’EPAC que les étudiants en fin de cycle aillent en stage
académique .C’est pour cette raison que nous avons été envoyé à l’Hôpital de
Zone de Banikoara pour une durée de trois mois allant du 07 septembre au 27
novembre 2020.
Ce stage nous a permis d’acquérir une bonne dextérité dans la conduite des
différentes techniques d’examen, de produire de bons radiogrammes sans aucune
aide et de choisir un sujet sur lequel nous allons travailler. C’est dans cet ordre
d’idée que nous avons décidé de réfléchir sur le thème: « CONTRIBUTION A
L’OPTIMISATION DE LA RADIOPROTECTION DANS UN SERVICE
D’IMAGERIE MEDICALE: CAS DE L’HOPITAL DE ZONE DE
BANIKOARA »
Cette étude a pour objectif de contribuer à une meilleure optimisation des
doses d’irradiation dans le service d’Imagerie Médicale de l’Hôpital de Zone de
Banikoara. Des fiches de collectes de données ont été établit et adressées
respectivement aux techniciens pour avoir leurs impressions sur l’observation des
règles de radioprotection dans le service. Le présent rapport propose, après avoir
présenté un bref aperçu sur l’historique des rayons X et leurs effets biologiques,
une approche simple, concrète et pratique de la radioprotection tant au niveau des
Professionnels des Sciences et Techniques d’Imagerie Médicale (PSTIM), des
patients ou du public. A l’issu de ce rapport, il sera suggéré à l’administration
dudit hôpital de faire participer leur PSTIM aux différentes formations en
radioprotection en vue d’une mise à jour du point de vue radioprotection et
techniques radiologiques et de mettre à leur disposition des matériels adéquats
pour contribuer à la réduction des doses d’exposition en radiodiagnostic.
XIV
ABSTRACT
It is customary at EPAC for students at the end of their cycle to go on an
academic internship. It is for this reason that we were sent to the Banikoara Zone
Hospital for a period of three months from September 07 to November 27, 2020.
XV
SOMMAIRE
INTRODUCTION
2-1.OBJECTIF DU STAGE……………….…………………………………..12
2-3.DIFFICULTES RENCONTREES……………………...………………….14
2-4.CHOIX DU THEME………………...……………………………………..14
3-1.OBJECTIFS DE L’ETUDE………………………….……………………..17
3-2.GENERALITES……………………………………………………………17
3-4.RESULTATS……...…………………………………………………….....27
3-5.COMMENTAIRES…….…………................………………………...…...30
CONCLUSION…………………………………………………………….….33
3-6.SUGGESTIONS…...……...……………...…………………………....….35
XVI
INTRODUCTION
INTRODUCTION
1
L’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), ex-Collège
Polytechnique Universitaire (CPU), fruit de la Coopération Bénino-Canadienne,
est l’une des entités de formation professionnelle de l’Université d’Abomey-
Calavi (UAC). Elle a ouvert ces portes en Février 1977 et est subdivisée en deux
secteurs, à savoir le secteur biologique et le secteur industriel.
Cette école initie des stages académiques pour ses étudiants en vue de
renforcer leurs connaissances théoriques par des compétences pratiques dans leur
milieu professionnel respectif. C’est pour cette raison que nous avons été envoyés
en stage académique à l’Hôpital de Zone de Banikoara pour une durée de trois
mois, soit du 07 septembre au 27 novembre 2020. Durant notre stage, plusieurs
constats ont été fait parmi lesquels nous avons la reprise de certains examens due
à l’absence de matériel de radio contention. Alors il nous est paru opportune de
porter notre réflexion sur le thème: « CONTRIBUTION A L’OPTIMISATION
DE LA RADIOPROTECTION DANS UN SERVICE D’IMAGERIE
MEDICALE: CAS DE L’HOPITAL DE ZONE DE BANIKOARA ». Notre
travail est structuré en trois parties:
2
PARTIE I: PRESENTATION
PARTIE I :PRESENTATION DU CADRE DE STAGE
DU CADRE DE STAGE
3
1.1. PRESENTATION DE LA ZONE SANITAIRE DE BANIKOARA
5
(01) salle d’accouchement, de trois (03) salles d’hospitalisation et d’une
(01) salle de catégorie ;
La caisse et la pharmacie ;
Hygiène et assainissement ;
La kinésithérapie;
Assistance sociale ;
Ophtalmologie;
Le nouveau service de néonatalogie en cours de construction.
L’imagerie médicale, disposant d’une salle (01) de garde, d’une (01)
salle d’examen échographique, du bureau du Chef Service, d’une salle
(01) d’examens radiographiques fonctionnel, et d’une salle de
développement ;
1.2.1. Le personnel
Ce service est constitué de :
Un Ingénieur de Conception en Imagerie Médicale qui est le Chef
Service, Monsieur Anzize A. DAGBOZOUNKOU ;
Deux Techniciens Supérieurs en Imagerie Médicale, Monsieur Nicolas
K. AGBANDEGBA et Monsieur Abdel Quawyy Sylla ALADJI BONI;
Un technicien de surface, Monsieur Euphrem CAPO-CHICHI.
Une aide-soignante, Madame Djamila MOHAMADOU
6
l’appareil de radiographie ne fonctionne plus et qui fait office de salle de
pansement pour les infirmiers et le second est composé :
d’un hall d’attente ;
d’un magasin ;
d’une salle d’examens échographiques qui fait aussi office de
secrétariat ;
d’un bureau pour le Chef Service ;
d’une salle d’examens radiographiques ;
d’une chambre noire ;
d’une salle de garde/vestiaire ;
Des toilettes.
7
1.2.2.2. La salle d’examens échographiques
Cette salle est située à l’entrée à gauche et comprend deux échographes:
l’un de marque MINDRAY, de modèle DIGIPRINCE DP-7700 installée en Juillet
2013 et l'autre de marque SIEMENS de modèle Sonoline SI-400 installée en Aout
2020, un lit et matelas pour les examens, une armoire dans laquelle sont rangés
les livres, les enveloppes et les reçus, deux chaises, trois tabourets et une table sur
laquelle sont déposés les registres ainsi que certains matériaux qu’utilise le
service, à savoir le cachet, l’encreur, le traceur, l’ordonnancier, etc. Cette salle fait
également office de secrétariat pour l’enregistrement des bons d’examens et des
résultats.
8
d’eau. Elles sont situées dans la salle d’examens échographiques, mais également
dans la salle de garde/vestiaire et à droite à l’entrée. Dans cette dernière, l’agent
d’entretien range son matériel de travail.
1.2.2.6. Le bureau
Il est situé entre le magasin et la salle d’examens radiographiques, il
comprend une table, deux chaises, un lit et matelas, une armoire pour le
rangement des consommables et des documents administratifs, un négatoscope de
3 plages pour la lecture des radiogrammes.
1.2.2.7. Le magasin
Il est situé à l’entrée à droite du bureau du Chef Service d’imagerie
médicale. Il comprend des matériels hors d’usage, des matériels désuets et certains
matériels neufs à savoir : des cadres de différents formats, de nouvelles cassettes,
des gants plombés.
Toutes ces infrastructures présentées ci-dessus sont représentées sur la figure 1
9
FIGURE 1: Représentation des infrastructures du service d’imagerie médicale
de l’hôpital de zone de Banikoara
10
PARTIE II:DEROULEMENT
DU STAGE
PARTIE II : DEROULEMENT DU STAGE
11
2.1. OBJECTIFS DU STAGE
Prévu pour une durée de trois (03) mois, le stage s’est déroulé du 07
septembre au 27 novembre 2020 au sein du Service d’Imagerie Médicale de
l’Hôpital de Zone de Banikoara. Pendant cette période nous avons eu à travailler
au niveau des postes fonctionnels que sont : la salle d’examens radiographiques,
la chambre noire et le secrétariat. De plus, nous avions suivi les examens
échographiques pendant ces trois mois. Après quelques jours d’observation, nous
avons pris la commande des examens standards avec l’aide soit des techniciens
12
soit du Chef Service. Cet exercice nous a permis au fil des jours d’améliorer notre
maîtrise des différentes techniques standards. Nous avons aussi participé à la
réalisation des examens spéciaux tel que l’HSG dont certains réalisés uniquement
par nous.
En dehors de la réalisation des examens, nous avons aussi assuré le
développement des radiogrammes et l’enregistrement des patients et les résultats
de leurs examens dans les différents registres de radiographie et d’échographie.
Le tableau ci-après présente les différents examens réalisés pendant la période de
notre stage dans le service et ceux que nous avons réalisés nous-mêmes.
TABLEAU I: Récapitulatif des examens radiographiques réalisés dans le service
et par nous-même au cours de notre stage. [1]
13
2.3. DIFFICULTES RENCONTREES
15
PARTIE III: ETUDE DU
PARTIE III: ETUDE DU THEME
THEME
16
3.1. OBJECTIFS DE L’ETUDE
3.2. GENERALITES
3.2.1. Définitions
3.2.1.1. Matériel de radio contention [2]
Un matériel de radio contention est tout matériel ou vêtements permettant
de limiter ou d’empêcher les capacités de mobilisation volontaire de tout ou une
partie du corps, dans le seul but d’avoir un meilleur radiogramme sans qu’il y ait
de reprise .Ces matériels sont plus utilisés dans la réalisation des examens
radiographiques des patients de jeunes âges. A titre d’exemple nous avons : le
pigg-o-stat, la roue d’Aimé, le berceau de contention.
Le pigg-o-stat
C’est un dispositif composé d’un support en forme d’une table possédant
un trou en son centre. Ce dernier est muni de deux plexiglas dont la fermeture est
réglable selon la taille de l’enfant. Il est déplaçable et peut être mis devant le
Potter-Bucky. Il permet de réaliser les examens du thorax, de l’abdomen.
17
FIGURE 2 : Image d’une Pigg-O-Stat
La roue d’aimée
C’est un dispositif constitué d’une roue à laquelle est fixé un support muni
d’un système de fixation. Elle permet une exploration de la partie haute du tube
digestif.
18
FIGURE 4 : Image d’un berceau de contention pédiatrique
L’utilisation de ces matériels permet une parfaite immobilisation des
patients, surtout de jeune âge évitant ainsi la reprise des radiogrammes.
19
ces principes nous avons: la justification, l'optimisation et la limitation des
doses d'irradiations.
Justification
Une activité nucléaire ou une intervention ne peut être entreprise ou exercée
que si elle est justifiée par les avantages qu'elle procure, notamment en matière
sanitaire, sociale, économique ou scientifique, rapportés aux risques inhérents à
l'exposition aux rayonnements ionisants auxquels elle est susceptible de soumettre
les personnes. Le principe de justification s’apprécie à partir des balances en
avantages et en inconvénients, soit entre deux techniques mettant en jeu des
rayonnements ionisants, soit entre techniques avec et sans rayonnements
ionisants. Les écarts sont à considérer sur un large domaine (impact sanitaire,
efficacité du dispositif, facilité de mise en œuvre, éléments de coûts, etc.).
Optimisation
Dans la pratique des examens radiologiques, la dose requise pour une
exploration donnée doit être aussi faible que possible pour parvenir aux résultats
escomptés sans pour autant endommager la qualité du cliché qui en sera issu tout
en évitant des reprises inutile selon le principe d'ALARA (As Low As
Reasonably Achievable).
Sur le plan technique et organisationnel, afin d'optimiser les doses des
expositions, nous pouvons agir à la fois sur:
La source de rayonnements : réduction de l’intensité de la source
d'exposition, utilisation d’écrans, d’enceintes de confinement, réduction du
faisceau utile par l’utilisation des collimateurs adaptés ;
Conditions de travail des techniciens : Eloignement au maximum des
sources de rayonnements, port de vêtements et accessoires de protection et
suivi de protocoles d’intervention réduisant l’exposition externe ;
Les conditions d’exposition des patients: Diminution de la fréquence et/ou
de la durée des expositions.
20
Limitation.
En radiologie, des niveaux de dose de référence propres à chaque type
d’examen sont recommandés comme indicateurs pour l’optimisation. En
radiothérapie, des doses élevées sont prescrites de façon spécifique pour chaque
traitement de tumeur, tout en limitant l’irradiation des tissus sains. Il existe des
limites annuelles d'exposition à ne pas dépasser : elles sont les plus basses
possible, afin d'éviter l'apparition d'effets stochastiques. Chaque pays définit des
limites réglementaires en fonction des recommandations de la Commission
internationale de protection radiologique (CIPR).
La réglementation nationale de la santé publique et du travail fixe, pour le
public et les travailleurs, des limites de doses individuelles annuelles cumulées
admissibles. Pour le public, la limite de la dose efficace, par exemple, est fixée à
1 mSv/an. Pour les travailleurs, cette limite est fixée à 20 mSv/an. Lorsque
l’exposition est à finalité médicale, le principe de limitation des doses ne
s’applique pas pour les patients : seuls sont pris en compte les principes de
justification et d’optimisation. En effet, en médecine il importe avant tout que les
doses d’exposition soient suffisantes pour atteindre les informations
diagnostiques désirées ou les buts thérapeutiques recherchés, dans la perspective
du bénéfice escompté pour la santé des patients. Par précaution, les limites
réglementaires de doses annuelles sont fixées bien au-dessous des niveaux de
risques sanitaires avérés, établis par différentes études épidémiologiques
internationales. Le contrôle du respect de ces limitations implique une
surveillance régulière de la radioactivité de l’environnement et une surveillance
dosimétrique individuelle des travailleurs exploitant des sources de rayonnements
ionisants .La surveillance de l’environnement s’appuie sur des réseaux de stations
de mesures pour l’air, les eaux, les sols, certains végétaux, animaux et denrées
alimentaires, réparties sur l’ensemble du territoire national. La surveillance des
travailleurs repose notamment sur l’analyse régulière des dosimètres personnels
qu’ils ont obligation de porter dans l’exercice de leurs fonctions.
21
Pour appliquer ces principes, la radioprotection met en œuvre des moyens
réglementaires et techniques spécifiquement adaptés à trois catégories de
population : le public, les patients et les travailleurs afin d’éviter les effets
déterministes, capables de survenir notamment en cas d’accidents radiologiques,
et de réduire autant que possible les risques d’apparition d’effets aléatoires.
3.2.4. Risques liés à la surexposition des patients aux rayons X [3], [6]
Les effets néfastes des radiations se déclenchent lorsque la dose de
rayonnement dépasse un certain seuil, variable avec la nature du tissu irradié, et
ils atteignent préférentiellement certains tissus et organes critiques. Ces effets
biologiques sont classifiés en deux (02) catégories : les effets immédiats ou
déterministes et les effets stochastiques ou aléatoires.
22
Les effets immédiats ou déterministes non carcinogènes apparaissent
systématiquement et de façon généralement précoce lorsque la dose de
rayonnements reçue dépasse un certain seuil, spécifique de chaque effet. La
gravité des dommages augmente avec la dose. Particulièrement en
radiodiagnostic, il est intéressant de connaître :
- la dose à la peau qui conditionne les dangers cutanés ;
- la dose à la moelle osseuse qui renseigne sur la quantité de rayonnement
reçue par les tissus hématopoïétiques et les risques de leucémies ;
- la dose aux gonades qui est à l’origine des dangers génétiques.
Les effets aléatoires, dits stochastiques carcinogènes apparaissent de
façon non systématique et toujours différée de plusieurs années chez les
individus exposés. La probabilité d’apparition de ces effets augmente en
fonction de la dose reçue, mais leur gravité est indépendante de la dose.
23
3.2.5. Mesures de réduction de l’exposition du patient aux Rx [5]
Dans la population en général, la plus grande source d’exposition au
rayonnement d’origine humaine est la radiologie diagnostique médicale et
dentaire. En effet, l’utilisation de la radiologie à des fins diagnostiques représente
dans la population plus de 90 % de la totalité des expositions au rayonnement.
Pour chaque patient, le risque découlant d’un seul examen radiologique est très
faible.
Cependant, dans une population donnée, le risque est plus élevé à cause de
la multiplication des examens radiologiques pour un même patient. Par
conséquent, il faut diminuer le plus possible le nombre de radiogrammes effectué
à un même patient et réduire le plus possible la dose de rayonnement administrée
à chaque examen. Pour atteindre ces objectifs, il faut essentiellement s’assurer
que:
Les bords du faisceau soient visibles sur tous les clichés afin de montrer
que seule la surface nécessaire a été irradiée. Les dimensions du récepteur
d’image doivent être aussi petites que le permet l’objectif diagnostic
poursuivi ;
Pour l’imagerie utilisant des films, des écrans-films combinés les plus
sensibles, compatible avec des résultats acceptables, devraient être utilisés.
Afin que l’exposition du patient soit réduite avec une image de qualité, on
devrait combiner les moyens techniques qui peuvent être avantageux, par
exemple:
- l’utilisation d’une grille d’antidiffusion ;
- l’utilisation de la distance foyer-récepteur d’image optimale,
compte tenu de la nature de l’examen;
- l’utilisation de la plus haute tension radiogène conforme à des
radiographies de bonne qualité.
24
3.3. CADRE D’ETUDE, MATERIEL ET METHODES D’ETUDE
3.3.3.6. Echantillon
Nous avons un échantillon de 24 jeunes patients et de 3 techniciens.
25
3.3.3.3. Analyse statistique
Les données collectées ont été dépouillées manuellement et traitées avec
les logiciels Microsoft Word 2013 et Excel 2013 pour la réalisation des tableaux
et graphiques d’où les résultats obtenus.
26
3.4. RESULTATS
MINIMAL 40 25 1
DISPONIBILITE DE MATERIELS
EFFECTIFS FRÉQUENCES
DE RADIO CONTENTION
Oui - -
Non O3 100,00
TOTAL 03 100,00
Très souvent - -
Souvent 02 66,67
Rarement 01 33,33
TOTAL 03 100,00
27
TABLEAU VII : Répartition des avis sur le zonage effectue dans le service
Oui 03 100,00
Zone surveillées
Non - -
Oui 03 100,00
Zones contrôlées
Non - -
NOMBRE DE
OUVERTURE DU CÔNE FREQUENCE
PATIENTS
Limité au strict nécessaire 20 83,33
Largement ouvert 04 16,67
Total 24 100,00
EFFECTIF FREQUENCE
28
EFFCTIFS
6
0
[0 -2[ [2 - 4[ [4 - 6[ [6 - 8[ [8 - 10[ [10 - 12[ [12 - 14[ [14 - 16[
TOTAL 09 100,00
29
3.5. COMMENTAIRES
Des résultats obtenus, nous pouvons faire les commentaires qui suivent.
30
donc que le Service d'Imagerie Médicale tient non seulement compte de la sécurité
de ses patients mais aussi de celle du public ;
31
En ce qui concerne les reprises, nous constatons que les tranches d’âges les
plus représentées étaient celle de [0 – 2[ans, [2 – 4[ans, et de [6 – 8[ans avec une
fréquence respective de 33,33% ; de 22,22% et de 33 ,33%, la moins représentée
était celle de [12 – 14[ans avec une fréquence de 11,11% et pas du tout chez le
reste des patients. Nous pouvons ainsi dire que la prise en charge radiographique
des enfants est délicate en raison de leur jeune âge (agitation, peur...) ce qui
occasionne le plus souvent les reprises des examens d’où la nécessité des
matériels de radio contention.
Le tableau XI nous renseigne sur les motifs de reprises des examens chez
les jeunes patients. De son analyse, nous pouvons dire que plusieurs facteurs sont
à l’origine des reprises des examens radiographiques.Parmi ces facteurs, nous
avons : le manque de matériel de contentions, la différence de sensibilité entre les
cassettes de même format, l’état désuet du Potter-Bucky. Nous remarquons ainsi
que le véritable problème à la base de la reprise des examens est le manque de
matériel de radio contention avec un fort taux qui est de 44,45%.
Au vu de tous ces résultats nous pouvons déduire que :
32
CONCLUSION
CONCLUSION
33
Notre stage effectué dans le Service d’Imagerie Médicale de l’Hôpital de
Zone de Banikoara s’est déroulé dans une bonne ambiance et a été pour nous une
expérience enrichissante et ceci malgré la pandémie de la Covid-19. Durant ce
stage, nous avons pu atteindre la majeure partie de nos objectifs et la plupart des
aptitudes professionnelles dans la réalisation des examens a été acquise.
Au cours de ce stage, nous avons porté notre réflexion sur le thème «
CONTRIBUTION A L’OPTIMISATION DE LA RADIOPROTECTION
DANS UN SERVICE D’IMAGERIE MEDICALE : CAS DE L’HÔPITAL
DE ZONE DE BANIKOARA » afin de contribuer à une meilleure optimisation
des doses d’irradiation dans ledit service. A travers notre étude, nous retenons
une absence de matériels de radio contention dans le service d’imagerie médicale
et posant des difficultés dans la prise en charge des patients notamment les jeunes.
Selon notre étude, pour la réalisation des examens, dans 83,33% des cas, le
champ d’irradiation était limité au strict nécessaire et 100% des accompagnants
étaient radioprotégés. Ainsi, les techniciens du service veillent donc à une
protection des patients et du public. Par ailleurs, notons que les techniciens sont
conscients des risques liés à une surexposition aux Rx mais se trouvent handicapés
par plusieurs difficultés telles que l’absence de matériels de contention qui dans
44,45 % des cas est à l’origine des reprises d’examens. De plus, notons que le
service dispose d’équipement de protection et même d’un zonage dans la salle de
radiographie dans le but de garantir un minimum de protection pour le patient, le
personnel et le public contre les rayons X.
Connaissant les conséquences d’une surexposition aux rayons X, il serait
recommandé à l’administration dudit hôpital de passer de l’analogie à la
radiographie numérisée en vue d’une optimisation des doses.
34
3.6. SUGGESTIONS
35
Faire appliquer systématiquement le port des équipements de protection
aux parents accompagnateurs.
36
REFERENCES
[1]- Registre des examens de l’unité de radiologie du service d’Imagerie Médicale
de le HZ/ BNK.
[2]- ATOMABE M.V. (2011) Contention en radio pédiatrie dans un service de
radiologie : cas du CNHU, Rapport de fin de formation, EPAC, UAC, Bénin
[3]- DOSSOU Julien; 1993-1994 Radiobiologie et Radioprotection; document de
cours; UAC, EPAC, GIRM, p.66-71.
[4]- Adrien B, Jean-Yves B, Cédric D, Isabelle G, Pierre-Alain R, Michel S, 2004,
« Radioprotection-Règles de protection opérationnelle», URL: http//www.techno-
science.net/ consulté le 20 octobre 2020.
[5]- Christian L, Narine M, 2008, «Code de sécurité 35 », URL :
http://www.canada.ca/fr/sante/, p : 12-14, Consulté le 01 novembre 2020.
[6]- Nérie AGBETE, 2014-2015, «Contribution au processus d’optimisation de la
radioprotection en radiologie: Cas de l’Hôpital El-Fateh», rapport de fin de
formation en licence professionnelle, 52p GIMR/EPAC/UAC Abomey-Calavi.
[7]- Rapport de synthèse : ATELIER REGIONALE DE FORMATION DES
FORMATEURS EN RADIOPROTECTION : ZONE AFRIQUE
FRANCOPHONE, République du bénin, 2019, p : 10-12.
37
ANNEXES
FICHE DE COLLECTE DE DONNEES A L’ENDROIT DES
PROFESSIONNELS DES SCIENCES ET TECHNIQUES D’IMAGERIE
MEDICALE
Durant notre séjour à l'Hôpital de Zone de Banikoara, nous avons rencontré
des problèmes qui ne permettent pas le respect effectif de l’optimisation en
radioprotection. Ces problèmes sont entre autre la vétusté du pupitre de
commande; l’absence des matériels de radio contention, la barrière linguistique;
l’état défectueux du Potter-Bucky; l’état des solutions, la différence de sensibilité
entre les cassettes radiographiques. Face à ces problèmes, le désir d’obtenir un
résultat de meilleure qualité nous amène à reprendre les examens sur le même
patient surtout dans le cas des enfants et traumatisés ce qui les expose plus aux
rayonnements ionisants. Ainsi dans le but de contribuer à une meilleure
optimisation des doses d'irradiation nous avons décidé de porter notre réflexion
sur le thème: «CONTRIBUTION A L'OPTIMISATION DE LA
RADIOPROTECTION DANS UN SERVICE D’IMAGERIE MEDICALE:
CAS DE L’HOPITAL DE ZONE DE BANIKOARA ».
Numérique. Manuel
Oui. Non
[1 - 2] m [2 - 3] m. [3 - 4] m. [4 - 5] m [5 - 6] m.
38
5- Disposez-vous d'assez de matériels de radio contention adéquat dans le service?
Oui. Non
-Si non, cet absence ou insuffisance vous pose-t-il de problème dans la prise en
charge des patients (enfants, traumatisés)?
Oui. Non
Si oui, citez-les-----------------------------------------------------------------------------
Minimal. Maximal
KV:
Temps de pose:
mA:
Oui. Non
39
10- Avez-vous eu à reprendre une ou plusieurs fois un examen sur un même
patient?
Pourquoi? ------------------------------------------------------------------------------------
Oui Non
Oui Non
------------------------------------------------------------------------------------------------
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Tables des matières
Liste des enseignants ayant intervenu durant notre formation de Licence
Professionnelle à l’EPAC (2017-2020)............................................................... III
DEDICACES ....................................................................................................... V
REMERCIEMENT ............................................................................................VII
HOMMAGES...................................................................................................... IX
LISTE DES SIGLES / ABREVIATIONS .......................................................... XI
LISTE DES TABLEAUX ..................................................................................XII
LISTE DES FIGURES ..................................................................................... XIII
RESUME .......................................................................................................... XIV
ABSTRACT ...................................................................................................... XV
SOMMAIRE .................................................................................................... XVI
INTRODUCTION ................................................................................................. 1
PARTIE I :PRESENTATION DU CADRE DE STAGE ..................................... 3
1.1. PRESENTATION DE LA ZONE SANITAIRE DE BANIKOARA ......... 4
1.1.1. Historique de la zone sanitaire de Banikoara ....................................... 4
1.1.2. Situation géographique de l’Hôpital de Zone de Banikoara................. 4
1.1.3. Infrastructures de l'hôpital de zone de Banikoara ................................. 4
1.2. PRESENTATION DU SERVICE D’IMAGERIE MEDICALE ................ 6
1.2.1. Le personnel .......................................................................................... 6
1.2.2. Les infrastructures ................................................................................. 6
1.3. MODE DE FONCTIONNEMENT DU SERVICE .................................. 10
PARTIE II : DEROULEMENT DU STAGE ..................................................... 11
2.1. OBJECTIFS DU STAGE .......................................................................... 12
2.1.1. Objectif général ................................................................................... 12
2.1.2. Objectifs spécifiques ........................................................................... 12
2.2. ACTIVITES MENEES ............................................................................. 12
2.3. DIFFICULTES RENCONTREES ............................................................ 14
2.4. CHOIX DU THEME ................................................................................. 14
PARTIE III: ETUDE DU THEME ..................................................................... 16
41
3.1. OBJECTIFS DE L’ETUDE ...................................................................... 17
3.1.1. Objectif général ................................................................................... 17
3.1.2. Objectifs spécifiques ........................................................................... 17
3.2. GENERALITES ........................................................................................ 17
3.2.1. Définitions........................................................................................... 17
3.2.2. Principes fondamentaux de la radioprotection [6] [7] ............................ 19
3.2.3. Règles de protection opérationnelle [4]................................................ 22
3.2.4. Risques liés à la surexposition des patients aux rayons X [3], [6] ......... 22
3.2.5. Mesures de réduction de l’exposition du patient aux Rx [5]................ 24
3.3. CADRE D’ETUDE, MATERIEL ET METHODES D’ETUDE ............. 25
3.3.1. Cadre d’étude ...................................................................................... 25
3.3.2. Matériel d'étude ................................................................................... 25
3.3.3. Méthode d'étude .................................................................................. 25
3.3.4. Difficultés rencontrées lors de la collecte ........................................... 26
3.4. RESULTATS ............................................................................................ 27
3.5. COMMENTAIRES ................................................................................... 30
CONCLUSION ................................................................................................... 33
3.6. SUGGESTIONS ........................................................................................ 35
REFERENCES .................................................................................................... 37
ANNEXES .......................................................................................................... 38
Tables des matières ............................................................................................. 41
42