Vous êtes sur la page 1sur 71

REPUBLIQUE DU BENIN

********
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
********
UNIVERSITE DE PARAKOU
(UP) ********
FACULTE D’AGRONOMIE
********
Département des Sciences et Techniques de Productions Animale et Halieutique
(STPAH)
********
12ème Promotion
********
MEMOIRE DE LICENCE
PROFESSIONNELLE
********

THEME :

Diagnostic des modes de production des élevages bovins


dans un contexte de sédentarisation dans la commune de
Kalalé

Rédigé par : Superviseur :


KORA Zakiyou
Dr DIOGO Rodrigue V. Cao

(Agronome des Systèmes de Production)


Enseignant chercheur à la FA/UP
Maître de Conférences des Universités du CAMES

ANNEE ACADEMIQUE: 2021-2022


Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

Certification

Je soussigné Dr. Rodrigue V. Cao DIOGO, certifie que ce travail a été réalisé sous ma
supervision par Mr. KORA Zakiyou étudiant de la douzième promotion inscrit au
Département des Sciences et Techniques de Productions Animale et Halieutique (STPAH) de
la Faculté d’Agronomie (FA) de l’Université de Parakou (UP).

Le Superviseur

Dr. DIOGO Rodrigue V. Cao


Maître de Conférences des Universités (CAMES)

KORA ZAKIYOU STPAH/FA-UP 2021-2022


Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

Dédicace

Je dédie ce travail à :

A mes parents, KORA WOROU Yériman et KORA Katoumi,


Ces lignes ne suffiront pas pour leur exprimer toute ma gratitude et tout mon amour
pour eux. Continuez à me donner sans compter et que Dieu vous bénisse !

KORA ZAKIYOU STPAH/FA-UP 2021-2022


Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

Remerciements

A la fin de ce travail, nous témoignons toute notre gratitude à tous ceux qui ont contribué à la
réalisation de ce travail. Nos remerciements vont à l’endroit :

 De notre Maître de mémoire, Docteur DIOGO Rodrigue V. Cao, Enseignant-


Chercheur à la Faculté d’Agronomie de l’Université de Parakou (FA-UP), Maître de
Conférences des Universités du CAMES, Chef de Département des Sciences et
Techniques de Productions Animale et Halieutique (D/STPAH) pour avoir accepté de
nous encadrer et de guider ce travail malgré ces multiples occupations. Cher maître,
recevez ici nos hommages et l’expression de notre profonde gratitude;
 Du président et des membres du jury, pour avoir accepté, malgré leurs multiples
occupations, de juger ce travail en y apportant des critiques scientifiques pertinents ;
 De tous les enseignements de la FA-UP en général et de ceux du D/STPAH en
particulier, pour la qualité de la formation que vous nous avez assurée ;
 Du doctorant ADEDIGBA Saliou pour nous avoir orientés durant tout ce travail ;
 De Monsieur GBEGNONHOU Dagou Marc, Assistant Technique en Production
Animale (ATPA) de l’UCOPER Kalalé pour son aide ;
 De toute la famille SOPODOU pour leur soutien sans relâche durant cette formation ;
 De mes oncles et tantes qui m’ont soutenu durant ces années
 De la famille SERO TAMOU à Kalalé pour leur soutien ;
 De mes camarades de la FA-UP, en particulier ceux du Département des Sciences et
Techniques de Productions Animale et Halieutique, pour leur collaboration et leur
fraternité.

KORA ZAKIYOU STPAH/FA-UP 2021-2022


Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

Résumé

La présente étude s’inscrit dans le cadre des travaux de fin de formation pour l’obtention du
diplôme de Licence Professionnelle en Productions Animales à la Faculté d’Agronomie de
l’Université de Parakou. Elle a été sanctionnée par un stage de 4 mois à L’Union
Départementale des Organisations Professionnelles d’Eleveurs de Ruminants du Borgou et de
l’Alibori (UDOPER/BA). Une étude diagnostique de l’UDOPER/BA suivie d’une
caractérisation a été réalisée dans la première partie afin d’identifier les opportunités et
contraintes auxquelles cette structure est confrontée. A travers l’analyse des Forces,
Faiblesses, Opportunités et Menaces (FFOM), le faible suivi des éleveurs a été identifié
comme principale contrainte au développement de l’élevage. Dans la deuxième partie de ce
travail, une analyse diagnostique des modes de production des élevages bovins sédentaires a
été réalisée dans la commune de Kalalé en zone vivrière du Sud Borgou. Une collecte de
données a été réalisée auprès de 120 élevages dans les arrondissements de Bouca, Kalalé et
Derassi. Les données collectées ont portées sur les caractéristiques socioéconomiques des
éleveurs, le mode de conduite des animaux, les caractéristiques des cheptels, les contraintes
liées à la production fourragères. L’analyse factorielle des correspondances multiples
(AFCM) suivi de la classification hiérarchique ascendante (CAH) ont permis de faire une
réduction de variables suivie de la typologie des élevages bovins de la commune. Le test de
Chi-2 a permis de faire la différenciation entre les différents groupes typologiques obtenus.
Trois types d'élevages bovins ont été identifiés dans la commune de Kalalé: (i) Elevages
Sédentaires (ES: 54,2%) avec un faible effectif d’animaux (30,8 ±19,51 têtes) caractérisés par
la recherche de pâturages de qualité dans le terroir et une forte intégration agriculture élevage,
(ii) Elevages semi-sédentaires avec Transhumance Régionale (Es-TRe : 20%), d’un effectif
élevé de bovins comparé au groupe 1 (72,5 ± 33,74), ils sont caractérisés par un système
semi-transhumant et les (iii) Elevages semi-sédentaires avec Transhumance Territoriale (Es-
TTer: 25,8%) avec un troupeau bovins de taille moyenne (34,3 ± 8,58) comparé aux groupes
1 et 2 mais caractérisés aussi par un système semi-transhumant dans les limites de leur
territoire. Ces différents groupes caractérisés utilisaient une diversité de zones de pâtures dont
les plus prépondérantes étaient représentées par les zones de jachère en saison pluvieuse (ES :
92,3% ; Es-TRe : 100% et Es-TTer : 87,1%) ; les champs (100% des éleveurs des trois
groupes) en saison sèche froide et les champs (ES :89,2% ; Es-TRe :87,5% et Es-

KORA ZAKIYOU STPAH/FA-UP 2021-2022


Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

TTer :90,3%) et les plantations (ES : 52,3%; Es-TRe : 70,8% et Es-TTer : 74,2%) en saison
sèche chaude. Malgré les stratégies d’adaptation développées par les éleveurs pour assurer
l’alimentation de leurs troupeaux durant l’année, la disponibilité des ressources alimentaires
de qualité demeure une préoccupation majeure des élevages qui nécessite une production
fourragère. Elle est une alternative incontournable pour assurer l’autonomie alimentaire des
élevages mais aussi pour améliorer les productions animales. Il est alors indispensable de
trouver des mesures pour améliorer cette stratégie dans les élevages et aussi de rendre
disponibles des semences fourragères de qualité pour faciliter l’adoption de cette technologie
dans les élevages en voie de sédentarisation dans la commune de Kalalé.

Mots clés : Intensification fourragère, Sédentarisation des élevages, Typologie, Zone de


pâture, Nord Bénin.

KORA ZAKIYOU STPAH/FA-UP 2021-2022


Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

Abstract

This study is part of the work of the end of training for obtaining the diploma of Professional
License in Animal Production at the Faculty of Agronomy of the University of Parakou. It
was sanctioned by a 4-month internship at the Departmental Union of Professional
Organizations of Ruminant Breeders in Borgou and Alibori (UDOPER/BA). A diagnostic
study of the UDOPER/BA followed by a characterization was carried out in the first part in
order to identify the opportunities and constraints with which this structure is confronted.
Through the Strengths, Weaknesses, Opportunities and Threats (SWOT) analysis, poor
follow-up of herders has been identified as the main constraint to livestock development. In
the second part of this work, a diagnostic analysis of the production methods of sedentary
cattle farms was carried out in the commune of Kalalé in the food-producing area of South
Borgou. Data was collected from 120 farms in the districts of Bouca, Kalalé and Derassi. The
data collected related to the socio-economic characteristics of the breeders, the mode of
animal management, the characteristics of the herds, the constraints linked to fodder
production. The factorial analysis of multiple correspondences (AFCM) followed by the
ascending hierarchical classification (CAH) made it possible to make a reduction of variables
followed by the typology of cattle farms in the municipality. The Chi-square test made it
possible to differentiate between the different typological groups obtained. Three types of
cattle farms have been identified in the commune of Kalalé: (i) Sedentary farms (ES: 54.2%)
with a low number of animals (30.8 ±19.51 heads) characterized by the search for quality
pastures in the land and strong agriculture-livestock integration, (ii) Semi-sedentary livestock
with Regional Transhumance (Es-TRe: 20%), a high number of cattle compared to group 1
(72.5 ± 33, 74), they are characterized by a semi-transhumant system and the (iii) Semi-
sedentary farms with Territorial Transhumance (Es-TTer: 25.8%) with a medium-sized cattle
herd (34.3 ± 8.58) compared to groups 1 and 2 but also characterized by a semi-transhumant
system within the limits of their territory. These different characterized groups used a
diversity of pasture areas, the most predominant of which were represented by fallow areas in
the rainy season (ES: 92.3%; Es-TRe: 100% and Es-TTer: 87.1%); fields (100% of herders in
the three groups) in the cold dry season and fields (ES:89.2%; Es-TRe:87.5% and Es-
TTer:90.3%) and plantations (ES: 52.3%; Es-TRe: 70.8% and Es-TTer: 74.2%) in hot dry
season. Despite the adaptation strategies developed by breeders to ensure the feeding of their

KORA ZAKIYOU STPAH/FA-UP 2021-2022


Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

herds during the year, the availability of quality food resources remains a major concern for
farms that require fodder production. It is an essential alternative to ensure the food autonomy
of farms but also to improve animal production. It is therefore essential to find measures to
improve this strategy in farms and also to make quality fodder seeds available to facilitate the
adoption of this technology in farms in the process of becoming sedentary in the municipality
of Kalalé.

Key words: Forage intensification, Sedentarization of farms, Typology, Pasture area, North
Benin.

KORA ZAKIYOU STPAH/FA-UP 2021-2022


Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

Table des matières

Certification.........................................................................................................................................I
Dédicace.............................................................................................................................................II
Remerciements.................................................................................................................................III
Résumé.............................................................................................................................................IV
Abstract.............................................................................................................................................VI
Table des matières..........................................................................................................................VIII
Liste des tableaux...............................................................................................................................X
Liste des figures.................................................................................................................................XI
Liste des sigles et abréviations.........................................................................................................XII
Introduction.......................................................................................................................................1
PREMIERE PARTIE :.................................................................................................................................3
1.1. Objectif du stage à l’UDOPER/BA...........................................................................................4
1.2. Méthodologie d’étude............................................................................................................4
1.2.1. Choix de la structure...............................................................................................................4
1.2.2. Outils d’investigation..............................................................................................................5
1.3. Description de la structure.....................................................................................................5
1.3.1. Localisation.............................................................................................................................5
1.3.2. Historique...............................................................................................................................6
1.3.3. Vision et Missions...................................................................................................................7
1.3.4. Objectifs de l’UDOPER............................................................................................................7
1.3.5. Domaines d’interventions......................................................................................................8
1.3.6. Stratégies d’intervention........................................................................................................9
1.4. Fonctionnement...................................................................................................................10
1.4.1. Structuration et Organigramme de l’UDOPER......................................................................10
1.4.2. Partenariat stratégique de l’UDOPER/BA............................................................................12
1.4.3. Diagramme de Venn de l’UDOPER/BA..................................................................................15
1.5. Activités menées...................................................................................................................16
1.5.1. Activités menées par l’UDOPER/BA......................................................................................16
1.5.2. Activités menées par l’apprenant.........................................................................................16
1.6. Etude diagnostique de l’UDOPER B-A...................................................................................18
1.6.1. Analyse interne de l’UDOPER/BA..........................................................................................18

KORA ZAKIYOU STPAH/FA-UP 2021-2022


Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

1.6.2. Analyse externes de l’UDOPER/BA.......................................................................................19


1.6.3. Typologie des contraintes.....................................................................................................21
1.6.4. Hiérarchisation des contraintes............................................................................................22
Conclusion partielle..............................................................................................................................23
DEUXIEME PARTIE :..............................................................................................................................24
2.1. Contexte et justification de l’étude......................................................................................25
2.2. Objectifs de l’étude..............................................................................................................26
2.2.3. Intérêt de l’étude..................................................................................................................26
2.3. Matériel et Méthodes...........................................................................................................26
2.3.1. Milieu d’étude......................................................................................................................26
2.3.2. Méthodes.............................................................................................................................29
2.3.3. Traitements des données.....................................................................................................30
2.3.4. Résultats...............................................................................................................................30
2.3.4.1. Caractérisation socioéconomiques des éleveurs bovins...............................................30
2.3.4.2. Constitution des troupeaux de ruminants....................................................................31
2.3.4.3. Mode de gestion des troupeaux dans les élevages.......................................................32
2.3.4.4. Présentation des groupes typologiques........................................................................39
2.3.4.5. Diversités génétiques des troupeaux bovins et leurs zones de pâture des animaux....41
2.3.4.6. Les contraintes à l’adoption des cultures fourragères dans les élevages de bovins.....44
2.3.5. Discussion.............................................................................................................................45
Conclusion et suggestions................................................................................................................47
Références bibliographiques :..........................................................................................................49

KORA ZAKIYOU STPAH/FA-UP 2021-2022


Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

Liste des tableaux

Tableau 1: les partenaires stratégiques de l’UDOPER/BA....................................................................13


Tableau 2: les partenaires technique et financier de l’UDOPER/BA.....................................................14
Tableau 3: Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces (FFOM)........................................................21
Tableau 4 : Typologie des contraintes..................................................................................................22
Tableau 5 : comparaison par paire des contraintes..............................................................................22
Tableau 6: Répartitions des éleveurs enquêtés suivant les villages.....................................................29
Tableau 7: Caractéristiques socioéconomiques des éleveurs de la zone d’étude................................31
Tableau 8 : Caractéristiques des troupeaux de ruminants de la zone d’étude.....................................32
Tableau 9: Mode de gestion du troupeau dans les élevages de la zone d’étude.................................33
Tableau 10 : Contribution des variables à l’inertie totale sur les trois premiers axes factoriels...........34
Tableau 11:Répartition des variables actives selon les différents groupes typologiques.....................36
Tableau 12: Répartition des variables illustratives des différents groupes typologiques.....................38
Tableau 13: Diversité génétique et zones de pâture utilisées par les troupeaux dans les quatre
groupes et suivant les trois périodes de l’année..................................................................................43
Tableau 14: Contrainte à la culture fourragère....................................................................................45

KORA ZAKIYOU STPAH/FA-UP 2021-2022


Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

Liste des figures

Figure 1: Organigramme de l’Union Départementale des Organisations Professionnelles


d’Eleveurs de Ruminants du Borgou et de l’Alibori (UDOPER/BA)......................................12
Figure 2: Diagramme de Venn de l’Union Départementale des Organisations Professionnelles
d’Eleveurs de Ruminants du Borgou et de l’Alibori (UDOPER/BA)......................................15
Figure 3:Installation de parcelles fourragères...........................................................................17
Figure 4:Un éleveur qui trait le lait de sa vache à Kalalé.........................................................17
Figure 5:Séance d’entretien avec les éleveurs au siège de l’UCOPER Kalalé.........................18
Figure 6:Carte de localisation géographique de la commune de Kalalé...................................28
Figure 7 : Projections des individus des différents groupes sur les 2 premiers axes factoriels 35
Figure 8: Dendrogramme de la répartition des individus suivant les groupes..........................35
Figure 9: Répartition des variables actives sur les axes factoriels............................................36
Figure 10 : Diversités génétiques des troupeaux bovins des différents groupes d'élevages.....41
Figure 11 : Zones de pâture utilisées par les troupeaux dans les trois groupes et suivant les
trois périodes de l’année : (a) saison pluvieuse ; (b) période sèche froide et (c) période sèche
chaude.......................................................................................................................................43
Figure 12: Contraintes à la culture fourragère..........................................................................44

KORA ZAKIYOU STPAH/FA-UP 2021-2022


Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

Liste des sigles et abréviations

AFD : Agence Française pour le Développement

AFDI : Agriculteurs Français et Développement International

AFCM : Analyse Factorielle des Correspondances Multiples

AG : Assemblée Générale

AGE : Assemblée Générale Extraordinaire

ANOPER : Association Nationale des Organisations Professionnelles d’Eleveurs de


Ruminants

APESS : Association pour la Promotion de l'Elevage au Sahel et en Savane

APIDA : Association pour la Promotion de l’Intercommunalité dans le Département de


l’Alibori

ATPA : Assistant Technique en Production Animale

ATTAC : Assistant Technique en Transformation Agroalimentaire et Commercialisation

BOAD : Banque Ouest Africaine de Développement

CA : Conseil d’Administration

CAH : Classification Ascendante Hiérarchique

CAR : Chargé de l’Administration et des Ressources

CARDER : Centre d’Action Régional pour le Développement Rural

CE : Chef d’Exploitation

CEF : Conseil à l’Exploitation Familiale

CIM/BA : Chambre Interprofessionnelle des Métiers du Borgou et de l’Alibori

CS : Conseil de Surveillance

CTA : Centre Technique de Coopération Agricole et Rurale

CTPA : Conseiller Technique en Production Animale

CTSE : Conseillère Technique en Suivie Evaluation

KORA ZAKIYOU STPAH/FA-UP 2021-2022


Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

CVA : Conducteur de Véhicule Administratif

DDC : Direction du Développement et de la Coopération

ES : Elevages Sédentaires

Es-TTer : Elevage Semi-Sédentaire avec Transhumance Territoriale

Es-TRe: Elevage Semi-Sédentaires avec Transhumance Régionale

FCDA : Fonds Communale de Développement Agricole

GERED : Groupe d’Etudes et de Recherches sur l’Environnement et le Développement

GIZ : Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (Agence Allemande de


Coopération Internationale)

GPER : Groupement Professionnel d’Eleveurs de Ruminants

GPFER : Groupement Féminin Professionnel d’Eleveurs de Ruminants

HCG : Haut-Commissariat à la Gouvernance Concertée

INRAB : Institut National des Recherches Agricoles du Bénin

MAEP : Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche

OHADA : Organisation pour l’Harmonisation du Droit des Affaires

ONG : Organisation-Non Gouvernementale

OP : Organisation Professionnelle

OSP : Organisation Socio-Professionnelle

PAFILAV : Programme d’Appui aux Filières Lait et Viande

PASDER : Programme d’Appui au Secteur du Développement Rural

PDC : Plan de Développement Communal

PNOPPA : Plateforme Nationale des Organisations Paysannes et de Producteurs Agricoles du


Bénin

RBM : Réseau Billital Maroobe (Réseau pour la Promotion des Eleveurs)

ROPPA : Réseau des Organisations Paysannes et de Producteurs de l'Afrique de l'Ouest

SCDA : Secteur Communal pour le Développement Agricole

KORA ZAKIYOU STPAH/FA-UP 2021-2022


Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

SNV : Stichting Nederlandse Vrijwilligers, (Agence de Développement Néerlandaise)

UAGPER : Union d’Arrondissement des Groupements Professionnels d’Éleveurs de


Ruminants

UCOPER : Union Communale des Organisations Professionnelles d’Éleveurs de Ruminants

UDOPER/ BA : Union Départementale des Organisations Professionnelles d’Eleveurs de


Ruminants du Borgou et de l’Alibori

UFAG : Unité de Facilitation et d’Appui à la Gestion

UIOPE : Union Internationale des Organisations Professionnelles d’Eleveurs URP/BA :


Unions Régionale des Producteurs du Borgou et de l’Alibori

KORA ZAKIYOU STPAH/FA-UP 2021-2022


Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

INTRODUCTION GENERALE

KORA ZAKIYOU STPAH/FA-UP 2021-2022


Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

Introduction

Au Bénin, l’élevage, notamment de ruminants, connaît comme dans tous les pays d’Afrique
de l’Ouest un essor important. Il représente le second champ d’activité du secteur agricole
national et est une source précieuse de richesse pour le pays avec environ 2 503 836 têtes de
bovins en 2019 (FAOSTAT, 2021). Au Bénin, l’élevage des bovins est souvent traditionnel
avec l’alimentation des animaux qui provient essentiellement des parcours naturels à plus de
70% (Dehoux et Hounsou-Ve, 1993, Lo et Lo, 2009 ; Diogo et al, 2020). Ainsi chaque année,
des milliers de têtes de bétail et des éleveurs quittent le nord du Bénin pour descendre au
centre et au sud du Bénin en saison sèche à la recherche de ressources fourragères et
hydriques et remontent en saison pluvieuse vers les zones pastorales de départ (Alimi et al,
2015). Avec une faible productibilité, ce système d’élevage est dépendant de la disponibilité
des ressources hydriques et végétales qui commande les mouvements de troupeaux et définit
les modes de production transhumant (Eboh et al, 2008). Ces déplacements des animaux et
des éleveurs constituent le seul moyen d’exploiter les ressources pastorales dont la
disponibilité est fonction du climat dans un environnement dominé par les irrégularités
pluviométriques et les sécheresses chroniques (Zakinet, 2015). Au cours de ces dernières
années, les questions de l’élevage bovin et de la sécurité alimentaire constituent un réel défi
dans l’espace soudanien et soudano-sahélien (Umutoni and Ayantunde, 2018), soudano
guinéen (Sèwadé et al, 2016) et sahélo saharien (Zakinet, 2015). En effet, l’élevage
transhumant en Afrique de l’Ouest est confronté à de graves contraintes qui menacent sa
productivité, notamment, la croissance de la population, l’urbanisation galopante,
l’augmentation des superficies cultivées, certaines zones précédemment réservées à la pâture
devenues inaccessibles, le phénomène de changement climatique qui menace les ressources
naturelles et qui cause le tarissement rapide des mares et des cours d’eau (Lesse, 2011). Ceci
engendre et des conflits entre agriculteurs éleveurs transhumants dans la gestion de l’espace
(Diogo et al, 2021). Face à cela, certains éleveurs se sédentarisent et adaptent leur pratique
d’élevage à la nouvelle règlementation de la sédentarisation des élevages transhumants. Il est
fondamental d’opérer un changement en nature et en profondeur du mode d’alimentation et
des conditions d’élevage du cheptel face à ces contraintes. C’est dans cette logique qu’il est
important de créer des ranches et des fermes privés ou d'État pour une incubation de
meilleures pratiques d’élevage bovin (Gounou et Yabi, 2020). C’est dans cette même

KORA ZAKIYOU STPAH/FA-UP 2021-2022


Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

perspective que, le gouvernement du Bénin a initié avec l’appui de la Banque Ouest Africaine
de Développement (BOAD), le projet de sédentarisation des troupeaux de ruminants afin de
contribuer à l’amélioration de la productivité du bétail et la réduction des conflits liés à la
transhumance.

A travers une étude diagnostic, la présente étude se propose d’analyser les modes de
production des élevages bovins déjà sédentaires ou en voie de sédentarisation dans le but
d’identifier les difficultés auxquelles font faces ces éleveurs et y apportés des solutions pour
faciliter leur sédentarisation effective. Pour la réalisation de cette étude, un stage a été
effectué à l’Union Départementale des Organisations Professionnelles d’Eleveurs de
Ruminants du Borgou et de l’Alibori (UDOPER/BA). Ce travail s’articulera autour de deux
points :

► une première partie consacrée au diagnostic et à la caractérisation de l’UDOPER/BA


notre structure d’accueil à travers la matrice Forces, Faiblesses, Menaces et
Opportunités (FFMO) ;
► et une deuxième partie ressortira par le biais d’une enquête la typologie et la
caractérisation des élevages sédentaires et des approches de solutions au déficit
alimentaires des élevages sédentarisés.

KORA ZAKIYOU STPAH/FA-UP 2021-2022


Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

PREMIERE PARTIE :
Diagnostic et caractérisation de la structure d’accueil :
UDOPER/BA

KORA ZAKIYOU STPAH/FA-UP 2021-2022


Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

1.1. Objectif du stage à l’UDOPER/BA

Au cours de notre formation à la Faculté d’Agronomie (FA) de l’Université de Parakou, des


notions théoriques et pratiques sur plusieurs aspects du développement agricole ont été
apprises. Afin de renforcer ces connaissances acquises et de les confronter aux réalités
des exploitations agricole, la FA organise des stages en entreprenariat agricole pour ces
apprenants en fin de formation de la licence professionnelle. Ainsi, ce stage leur donne
l’opportunité de renforcer leur connaissance du monde des entreprises agricoles.
L’objectif global de ce stage est donc d’accompagner les étudiants dans la connaissance et la
compréhension du monde des entreprises agricoles à travers une démarche systémique. De
façon spécifique, il s’agira à la fin du stage de :

 Décrire l’organisation et le fonctionnement de l’UDOPER/BA;


 Identifier les contraintes à son développement à travers l’outil FFOM;
 Hiérarchiser sur la base du point de vue des différents acteurs de
l'organisation, les contraintes agricoles pour dégager une contrainte pouvant faire
l’objet de recherche de solutions technique et professionnelle, et
 Analyser les modes de fonctionnement des élevages bovins sédentaires dans la
commune de Kalalé en zone Vivrière du Sud Borgou.

1.2. Méthodologie d’étude


1.2.1. Choix de la structure

Notre stage de fin de formation s’est déroulé à l’Union Départementale des Organisations
Professionnelles d’Eleveurs de Ruminants du Borgou et de l’Alibori (UDOPER/BA). Le
choix porté sur cette structure se justifie par le fait que notre thème de recherche se rapporte
aux ruminants et plus précisément aux bovins. En effet l’UDOPER/BA est l’organe de
défense des intérêts des éleveurs de ruminants dans les départements du Borgou et de
l’Alibori. De ce fait, elle possède à son actif plusieurs réalisations dont, la facilitation de la
commercialisation du bétail à travers les marchés de bétail autogérés, la vaccination des
animaux deux fois dans l’année, l’approvisionnement des éleveurs en aliments de bétail.

KORA ZAKIYOU STPAH/FA-UP 2021-2022


Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

Notre zone d’étude étant dans le Borgou, cette structure est alors appropriée pour faciliter nos
investigations avec les éleveurs de bovins.

1.2.2. Outils d’investigation

 Méthode et outils de collecte des données

Pour une meilleure appréhension de la structure et une meilleure compréhension de ses


activités, nous avions procédé à :

- une revue documentaire qui a consisté à lire des ouvrages et articles sur les
organisations socioprofessionnelles (OSP) des éleveurs, sur le statut, le règlement
intérieur, les textes fondamentaux de l’UDOPER/BA, sur la sociologie des
organisations et des ouvrages spécifiques tels que les rapports de consultations, de
recherches et d’études sur les OSP.
- des entretiens semi-structurés à l’aide d’un guide d’entretien contenant des
questions portant sur la mission, les objectifs, la vision, l’historique, les
perceptions sociales, le partenariat avec les autres structures, l’organigramme
adressé à l’ensemble des enquêtés.
- des recherches sur le net pour compléter notre documentation.

 Analyse et traitement des données

Après avoir recueilli les informations, plusieurs outils ont permis d’analyser les données
collectées. Au nombre de ceux-ci, nous avons : le diagramme de Venn, la démarche Forces,
Faiblesses, Opportunités et Menaces (FFOM), la comparaison par paire.

1.3. Description de la structure


1.3.1. Localisation

KORA ZAKIYOU STPAH/FA-UP 2021-2022


Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

Le siège de l’UDOPER/BA est situé dans le département de l’Alibori, commune de


Gogounou, arrondissement de Gogounou à environ cinq cents mètres de l’entrée Nord, dans
une ruelle à gauche à proximité de l’école publique primaire de Gogounou.

1.3.2. Historique

L’idée d’une organisation professionnelle des éleveurs a vu le jour à la suite de la restitution


aux éleveurs Béninois de la volonté de l’Union Interafricaine des Organisations
Professionnelles Éleveurs (UIOPE) à l’assemblée constitutive à Nouackchott en 1999. Après
concertation, il a été retenu en 2000, la mise en place d’une structure qui part de la base vers
le sommet avec une structuration pyramidale. Sur cette base des séances d’informations et de
sensibilisation ont été menées dans toutes les communes du Borgou et de l’Alibori avec
l’appui de l’Union Internationale des Organisations Professionnelles d’Eleveurs (UIOPE). A
l’issue de ces séances, les communes de : Gogounou, Banikoara, Sinendé, Bembèrèkè, Kalalé
et Nikki ont manifesté un fort intérêt à l’activité. Ainsi en 2001 les premiers Groupements
Professionnels d’Eleveurs de Ruminants(GPER) et les Groupements Professionnels de
Femmes Eleveuses de Ruminants(GPFER) ont été mis en place au niveau de ces communes.
Les (GPER et GPFER) sont des organisations de base qui regroupent les éleveurs et éleveuses
vivants dans un rayon de cinq (05) kilomètres et qui se retrouvent pour vacciner leurs
animaux. Après leur structuration, les (GPER et GPFER) se retrouvent au niveau de
l’arrondissement pour mettre en place les Unions d’Arrondissement des Groupements
Professionnels d’Eleveurs de Ruminants (UAGPER). Les UAGPER se retrouvent au niveau
de la commune pour mettre en place les Unions Communales des Organisations
Professionnelles d’Eleveurs de Ruminants(UCOPER). Les UCOPER se retrouvent au niveau
du département pour mettre en place l’Union Départementale des Organisations
Professionnelles d’Eleveurs de ruminants (UDOPER). Et en fin les UDOPER à leur tour se
mobilisent pour former l’ANOPER. C’est ainsi que l’UDOPER/BA a été créée le 21
novembre 2002, par six (6) UCOPER à savoir celle de Gogounou, de Banikoara, de Sinendé,
de Bembèrèkè, de Kalalé et de Nikki. Elle a été officialisée au Centre Agricole Régional pour
le Développement Rural (CARDER) du Borgou-Alibori sous le N°0300031730003 le
09/09/2004. Le rôle joué par l’UDOPER dans la défense des intérêts des éleveurs au sein des
cadres de représentation et de concertation de l’Etat, et l’offre, sur les 6 communes
fondatrices, de services socio-professionnels (formations, alphabétisation, vaccinations,

KORA ZAKIYOU STPAH/FA-UP 2021-2022


Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

gestion des conflits…) prenant en compte les besoins des éleveurs, lui a valu d’être reconnue
par les éleveurs et par l’Etat comme la première organisation représentative des éleveurs du
Bénin. De six (6) membres à la création, l’UDOPER/BA en compte de nos jours quatorze
(14) UCOPER. C’est une structure à vocation Coopérative et après avoir mis en conformité
des textes de l’organisation à ceux de l’Acte Uniforme de l’OHADA, le niveau
d’immatriculation coopérative est l’UCOPER. Les UAGPER sont considérées comme des
sections d’arrondissement et les GPER et GPFER sont des sous-secteurs. De cette réforme
c’est l’individu (éleveur) qui adhère à l’UCOPER.

1.3.3. Vision et Missions

En 2035, l’UDOPER Borgou-Alibori vise à être une organisation bien structurée,


professionnellement gérée, représentative, rendant des services de qualité à ses membres pour
un élevage familial performant, dans un environnement écologique, économique et social
sécurisé de manière durable.

Elle s’est donné pour mission « Défendre les intérêts des éleveurs de ruminants et promouvoir
l’élevage familial dans un environnement sécurisé.»

1.3.4. Objectifs de l’UDOPER

L’objectif général de l’UDOPER Borgou-Alibori est de contribuer à l’amélioration continue


des conditions de vie et de travail des agropasteurs et des agro-éleveurs dans un
environnement sécurisé et prospère.

De façon spécifique,

 Renforcement organisationnel à travers :


► L’affermissement des bases structurelles et institutionnelles de l’organisation,
► L’amélioration de la représentation des éleveurs.
 Amélioration des capacités d’action par :
► L’affirmation de l’existence physique des structures du réseau,
► L’internalisation du contenu des documents fondamentaux en lien avec
l'activité d'élevage,
► L’amélioration de la gouvernance.

KORA ZAKIYOU STPAH/FA-UP 2021-2022


Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

 Fourniture des services de qualité à travers


► L’appui à la gestion efficace des ressources naturelles,
► L’amélioration de la productivité animale et végétale,
► L’appui à la transformation et à la commercialisation des produits et sous-
produits agroalimentaire,
► Le renforcement des capacités des acteurs,
► L’amélioration des services sociaux.
 Promotion du genre par :
► Une meilleure implication des femmes dans les processus de prise de
décisions,
► Un meilleur accès des femmes aux ressources,
► Le renforcement des capacités opérationnelles des femmes,
► Le renforcement de l’éducation des jeunes sur l’identité et les valeurs sociales
de l’éleveur.

1.3.5. Domaines d’interventions

L’UDOPER /BA est une coopérative de service au profit de ses membres. A cet effet, elle
intervient à :

 Promouvoir la communauté des éleveurs et des éleveuses et améliorer leur


représentation
 Améliorer les conditions techniques d’élevage
 Améliorer la santé des animaux
 Améliorer la gestion du terroir
 Améliorer la commercialisation des produits de l’élevage
 Améliorer l’information, la communication et le financement des GPER, GPFER et de
leurs unions.

Elle intervient sur plusieurs axes d’intervention à travers des lignes d’action que sont :

 Mener toutes opérations économiques susceptibles de satisfaire les besoins des


membres ;

KORA ZAKIYOU STPAH/FA-UP 2021-2022


Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

 Contribuer à l’élaboration des politiques et projets d’appui au développement de


l’élevage ;
 Œuvrer à l’amélioration de la représentation des éleveurs de ruminants dans les
différents instances et notamment celles de décision ;
 Faciliter l’accès à l’information et à la communication au niveau des éleveurs ;
 Participer à l’organisation et à la gestion du terroir, notamment la négociation des
zones de pâturage, des couloirs de passage et le règlement des conflits ;
 Participer à l’organisation et à la gestion de la transhumance ;
 Participer aux cotés des autorités à la lutte contre les feux de brousse, l’incendie des
forets et l’occupation des zones protégées ;
 Œuvrer à l’amélioration de l’approvisionnement en eau pour l’élevage et aux
éleveurs ;
 Œuvrer à l’amélioration de la santé animale ;
 Assurer l’approvisionnement des éleveurs en intrants vétérinaires et zootechniques ;
 Faciliter l’accès au crédit à ses membres ;
 Appuyer la transformation des produits d’élevage et leur mise en marché ;
 Soutenir les marchés à bétail autogérés et leur réseau ;
 Appuyer la création de nouveaux marchés à bétail autogérés ;
 Lutter contre le vol d’animaux ;
 Créer et gérer les infrastructures qui entre dans le cadre de l’amélioration des
conditions d’élevage des ruminants ;
 Promouvoir les activités de l’alphabétisation des adultes et la scolarisation des enfants
d’éleveurs ;
 Assurer la formation et l’éducation de ses membres ;
 Contribuer au développement socio communautaire et au bien-être des éleveurs et
éleveuses de ruminant ;
 Faciliter à ses membres la pratique de la mutualité et de la solidarité.

1.3.6. Stratégies d’intervention

Dans la mise en œuvre de ses activités l’UDOPER/BA adopte trois principales stratégies à
savoir :

KORA ZAKIYOU STPAH/FA-UP 2021-2022


Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

► Le faire : concerne les activités qui seront directement exécutées par les élus et
personnel des GPER, GPFER, UCOPER et UDOPER ;
► Le faire-faire : les activités pour lesquelles l’UDOPER et ses démembrements n’ont
pas l’expertise, elle fera appel à des personnes ressources et prestataires externes ;
► Un système de suivi évaluation : il sera élaboré suivant la stratégie du faire-faire et la
mise en œuvre de son contenu se fera par les ressources humaines de l’organisation et
ses démembrements et des personnes ressources extérieures seront sollicitées
notamment pour les missions d’évaluation externe et des études spécifiques.

1.4. Fonctionnement
1.4.1. Structuration et Organigramme de l’UDOPER

L’UDOPER/BA est une coopérative disposant d’une Assemblée Générale (AG), d’une
Assemblée Générale Extraordinaire (AGE), d’un Conseil d’Administration (CA), d’un Bureau
Exécutif, d’une Coordination et d’un Conseil de Surveillance (CS) comme organes de gestion
statutaires qui contribuent à son fonctionnement. Le rôle et les attributions de ces organes sont
déterminés par les statuts et règlements intérieurs de la structure. L’Assemblée Générale (AG)
de l’UDOPER Borgou Alibori, tenue une fois par an est l’organe suprême et souverain de
décision. Elle est la réunion de tous les délégués des unions communales membres à raison de
trois délégués dont une femme au moins. L’Assemblée Générale Extraordinaire (AGE) étudie
et approuve les rapports, programmes les activités et le budget. Le Conseil d’Administration
(CA) est composé de Onze (11) membres dont trois (03) femmes au moins. Il est chargé
d’administrer l’UDOPER/BA entre deux Assemblées Générales et comprend un Président, un
Vice-président, un Secrétaire Général, un Trésorier Général, un Organisateur et six autres
membres chargés :(i) des affaires féminines et de transformation des produits d’élevage, (ii)
de l’amélioration de la production et de la santé animales, (iii) des relations extérieures et de
la gestion des conflits, (iv) des infrastructures et équipements pastoraux, (v) de la formation et
de l’information et (vi) des activités économiques et de la commercialisation.

La gestion au quotidien de l’UDOPER/BA est assurée par une Coordination animée par des
techniciens recrutés et nommés par le Conseil d’Administration après consultation du Conseil
de Surveillance, sur la base d’un cahier de charge. Les membres du Conseil d’Administration
sont élus au scrutin secret par l’Assemblée Générale Ordinaire. La coordination travaille en

KORA ZAKIYOU STPAH/FA-UP 2021-2022


Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

stricte collaboration avec le Bureau Exécutif dont le président est ordonnateur du budget et
donc signataire des comptes.

L’UDOPER/BA dispose également d’un Conseil de Surveillance (CS) qui est composé de
trois membres élus par l’AG pour un mandat de trois ans. Le Conseil de Surveillance (CS) se
réunit au besoin ou à la demande de deux de ses membres. Il peut vérifier ou faire vérifier à
tout moment la gestion de l’administrateur de l’UDOPER/BA. Cette structure dispose
également d’un manuel de procédure, des comités de gestion des services économiques, et de
plusieurs personnels permettant le contrôle de sa gestion ou facilitant cette gestion. Il s’agit
notamment :

• Au niveau de la coordination départementale, d’un Chargé de l’Administration et des


Ressources(CAR) assisté d’un secrétaire-Comptable, d’une Conseillère Technique en Suivie
Evaluation (CTSE), d’un Conseiller Technique en Production Animale (CTPA) assisté d’un
chef d’exploitation pour la gestion de la ferme agropastorale installée à Fana un village de
l’arrondissement de Zougou Pantrossi (Gogounou), de deux Conducteurs de Véhicule
Administratif (CVA), et d’un gardien.

• Au niveau communal la coordination est assurée par un Assistant Technique en Production


Animale, chef d’équipe (CE /ATPA), une Assistante Technique en Transformation
Agroalimentaire et Commercialisation (ATTAC) qui est aussi assisté par un Animateur et une
Animatrice endogène et d’un gardien. Dans l’ensemble, on peut retenir que l’UDOPER/BA
est une structure enregistrée officiellement et disposant de statuts et règlements intérieurs
conformes à l’acte Uniforme de l’OHADA.

La figure 1 présente l’organigramme de l’administration de l’UDOPER/BA.

KORA ZAKIYOU STPAH/FA-UP 2021-2022


Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

Coordonateur

CTPA CTSE CAR

Chef
ATTAC ATPA Set/Compable
d'Exploitation

CVA Gardien

Figure 1: Organigramme de l’Union Départementale des Organisations Professionnelles


d’Eleveurs de Ruminants du Borgou et de l’Alibori (UDOPER/BA).

Source : UDOPER/BA (2022).

1.4.2. Partenariat stratégique de l’UDOPER/BA

Pour atteindre ses objectifs l’UDOPER/BA agit ensemble avec ses membres ; des institutions
étatiques et des agences bi et multilatérales d'aide pour mener des plaidoyers et lobbying en
vue d’une meilleure prise en compte des préoccupations de l'élevage familial, notamment de
type agropastoral, dans les politiques locales, nationales, sous régionales et internationales.
L’UDOPER/BA construit des partenariats avec les institutions compétentes (les partenaires à
l'aide publique et des ONG) pour améliorer ses capacités techniques et financières, et celles de
ses membres. Le Tableau 1 présente les partenaires stratégiques de l’UDOPER/BA et le
Tableau 2 les partenaires technique et financier de l’UDOPER/BA

KORA ZAKIYOU STPAH/FA-UP 2021-2022


Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dans la commune de Kalalé

Engagements de l’UDOPER/BA
Catégorie d’acteurs Acteurs Types de relations
une représentation de qualité au niveau
Organisations membres Défense, appui activités, orientations, des instances, la défense de leurs
GPFER, GPER, UCOPER, UAGPER
de l’UDOPER/BA supervision. intérêts.
Soutien, échanges, représentation aux
ANOPER, RBM, ROPPA, APESS, PNOPPA, niveaux régionaux, national, alliances la solidarité, et le respect de ses devoirs
OP sœurs nationales et
APIDA, ADECOB, URP B/A, CIM B/A, UFAG, dans les actions de plaidoyer. statutaires, la disponibilité des
internationales
les marches de bétail. informations.

Facilitation et valorisation de la production La solidarité et le respect de ses


Organisations (chaines de valeur). devoirs statutaires.
Chambres d'agriculture
Interprofessionnelles
orientation des politiques locales
prenant en compte l'élevage (PDC) la gestion des infrastructures
Conseils
mise en œuvre effective de la agropastorales ; de l’espace agro-
communaux ; associations de
Etat local (la commune) réglementation. sylvo-pastoral, la mobilisation des
développement local.
ressources financières.

L'état Central (Gouvernement). reconnaissance des éleveurs. promouvoir la paix sociale.

Le Conseil Economique et
L'état Béninois et les Social ; Législateur ; HCG ; MAEP ; CARDER ; orientations des politiques/décisions
se conformer aux textes et lois de la
Institutions Etatiques INRAB et Instituts Universitaires de Recherche. favorables ; lois prenant en compte les
République.
Nationales intérêts de l’agropastoralisme.

Radios locales ; Presse écrite audio-visuelle


Les medias diffusion des informations sur les éleveurs. Fourniture des Informations.
nationale et internationale
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dans la commune de Kalalé

Tableau 1: les partenaires stratégiques de l’UDOPER/BA

Source : UDOPER/BA
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dans la commune de Kalalé

Tableau 2: les partenaires technique et financier de l’UDOPER/BA


Partenaires Actions menées Années
AFD et l’Union Européenne : Agence Financement du projet d’élevage et ananas (projet ELAN). 2004 à
Française pour le Développement avec l’Union 2008
Européenne.
AFDI : Agriculture Française pour le Renforcement de capacité de l’UDOPER/ BA sur la mobilisation des ressources. 2003
Développement International, c’est le plus
ancien des partenaires.
CTA : Centre technique de coopération Réalisation du Projet de renforcement des stratégies d’information et de communication 2008
agricole et rurale. des éleveurs du Nord- Benin.

Agricord Renforcement de capacité de l’UDOPER/BA sur son autonomisation et sur la 2008


multiplication de ses services économiques.

Encadrement des éleveurs à la base, organisation des campagnes de vaccinations et de la Depuis la


MAEP : la direction de l’élevage via les protection sanitaire des animaux, la mise en œuvre du projet d’appui à la filière lait et création
CARDER. viande (PAFILAV), Action régalienne.

Coopération Suisse/DDC, principal partenaire Pilote plusieurs programmes dont le (PASDeR), et financement du plan stratégique de 2012-2020
de l’UDOPER/BA. l’UDOPER/BA
GIZ : Agence allemande de coopération Elaboration du guide de conseils pratiques aux acteurs de la transhumance. 2014
internationale à travers l’ONG (GERED)
SOS-FAIM Luxembourg : ONG Elaboration et la popularisation du document d’orientation stratégique de 2012
luxembourgeoise est une organisation non l’UDOPER/BA.
gouvernementale française.
SNV : Agence de développement néerlandaise. Renforcement de capacité. 2006

Source : UDOPER/BA
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

1.4.3. Diagramme de Venn de l’UDOPER/BA

La figure 2 présente les relations existantes entre l’UDOPER/BA et ses partenaires


techniques et financiers.

Coopération Suisse/DDC,
SNV, SOS-FAIM,
Luxembourg, PAFILAV

Mairie, ATDA
MAEP, PASDeR,

UDOPER/BA

Légende ;

Relation technique
UCOPER, GPFER, GPER,
Relation stratégique
UAGPER, ANOPER,
Comité de gestion des Structure d’accueil
marchés.
Partenaire
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

1.5. Activités menées


1.5.1. Activités menées par l’UDOPER/BA

Pour atteindre les objectifs qu’elle s’est fixé, l’UDOPER/BA effectue certaines activités au
niveau de tous ses communs membres à travers les UCOPER. Ainsi, pour le compte de cette
année pour la commune de Kalalé, l’UDOPER/BA à réaliser certaines activités par le biais de
l’UCOPER Kalalé. Au nombre de ces activités, on a:

 Organisation de façon régulière des réunions statutaires ;


 Mobilisation des ressources propres ;
 Participation à l'organisation des campagnes de vaccination ;
 Organisation d’une session de campagne de prophylaxie médicale ;
 Entretien des retenues d'eaux ;
 Réhabilitation et sécurisation des couloirs de passage ;
 suivi- évaluation des activités par les élus et les techniciens ;
 Mise en œuvre d’un plan de communication.

1.5.2. Activités menées par l’apprenant

Au cours de notre stage à l’UCOPER, nous avons eu à participé à plusieurs activités. Au


nombre de ses activités on peut citer :

 Mise en place de parcelle fourragère

Nous avons participé à l’installation des parcelles fourragères (Panicum C1) dans certains
élevages (Figure 3). Nous avons installé des éclats de souches de Panicum C1 dans l’allée
de deux champs de sorgho en culture pure avec un écartement de 30 cm entre les poquets
et 50 cm entre les lignes.
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

Figure 3:Installation de parcelles fourragères.

 Collecte des données de la production laitière

A travers le suivi- évaluation, nous avons suivi avec le technicien la production du lait dans
les élevages et relever les quantités de lait produite au niveau des troupeaux pour la
production des données quantitatives.

Figure 4:Un éleveur qui trait le lait de sa vache à Kalalé.

 Séances d’entretien avec les éleveurs

Au cours des stages, les formations pratiques de renforcement des capacités des éleveurs sur
les procédés zootechniques et les techniques d’alimentation des ruminants ont été réalisées.
Ces formations ont pris en compte l’importance, la nécessité et l’installation de la culture
fourragère dans les élevages et la complémentation alimentaire à base de minéraux pour
renforcer la productivité des animaux.
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

Figure 5:Séance d’entretien avec les éleveurs au siège de l’UCOPER Kalalé.

1.6. Etude diagnostique de l’UDOPER B-A


1.6.1. Analyse interne de l’UDOPER/BA

 Les facteurs internes sont relatifs aux facteurs ayant une implication directe dans le
fonctionnement de l’UDOPER. Ces facteurs constituent les forces et les faiblesses de
la structure selon qu’ils aient un impact positif ou négatif sur son fonctionnement.
Les forces
 Engagement des éleveurs

L’UDOPER est l’initiative propre des éleveurs, cela fait qu’ils contribuent à la bonne marche
des activités de la structure.

 Apport des services de proximité

Par ses démembrements l’UDOPER ’apportent à leurs membres des services de proximité très
concrets.

 Existence de ressource humaine compétente

Pour son bon fonctionnement, L’UDOPER/BA dispose d’un personnel qualifié avec des
formations et des expériences diversifiées.

 Existence de fond propre

L’UDOPER/BA possède plusieurs sources de revenu pour la couverture de ses dépenses


nous avons entre autre, les cotisations annuelles, la pharmacie vétérinaires et les marchés de
bétail autogéré.
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

 Existence des infrastructures pastorales

La structure dispose de plusieurs infrastructures pastorales comme: les infrastructures


sanitaires, les infrastructures hydrauliques, les infrastructures marchandes et des
infrastructures de conduite pastorale.

 Les faiblesses
 L’analphabétisme des élus locaux

La majorité des élus locaux au niveau des démembrements de cette structure ne savent ni lire,
ni écrire en français. En plus, ils ne savent pas le rôle qui est le leur.

 Mauvaise gestion des fonds propres

L’UDOPER/BA n’arrive pas à s’auto suffire. Les ressources de l’organisation servent à payer
des frais de présence des élus lors des réunions des instances, les missions qui ne sont pas en
lien avec les objectifs du PASDER et des frais de carburation.

 Faible suivi des éleveurs

Tous les UCOPER disposent d’un seul ATPA chacun qui ne suit que quinze éleveurs de façon
régulière pour toute la commune.

 Existence des conflits d’intérêts entre les élus

Chaque élu vise ses intérêts personnels. Ce qui peut impacter négativement le développement
de cette structure.

 Réticence des éleveurs face aux innovations

Pour les éleveurs, l’élevage est un mode de vie à part entière ce qu’il fait qu’ils sont réticents
à des innovations.

1.6.2. Analyse externes de l’UDOPER/BA


Les facteurs externes concernent ce macro-environnement intervenant dans le fonctionnement
de la structure sans pour autant être directement en relation avec le mécanisme. Cette analyse
prend en compte les facteurs ayant un impact positif ou négatif sur l’atteinte de ses objectifs.
Il s’agit des opportunités et des menaces liées à son fonctionnement.

 Opportunité
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

 Existence de Partenaires Techniques et Financiers crédibles

Il existe de nombreux Partenaires Techniques et Financiers qui interviennent et appuient la


structure dans la mise en œuvre de ses différentes activités. Ce qui lui permet d’être plus
efficace.

 L’intention de l’Etat de sédentariser les troupeaux

Dans le but de réduire les conflits entre les agriculteurs et les éleveurs et d’améliorer la
productivité du cheptel, l’état a initié avec l’appui de la BOAD, le projet de sédentarisation
des troupeaux de ruminants.

 Disponibilité des ressources favorables à l’élevage

Le Bénin dispose de ressources génétiques diversifiées et adaptées aux conditions climatiques


et géographiques locale et bénéficie d’un climat et d’un environnement favorable.

 La demande des produits d’élevage est de plus en plus forte

Le voisinage du Nigeria et l’essor des villes offrent des débouchés importants pour les
produits de l’élevage

 Menaces
 Dégradation accentuée des routes

Les routes qui mènent au campement des éleveurs sont dans un état de dégradation avancées,
ce qui rend difficile le suivi des éleveurs.

 Effets du changement climatique

Le changement climatique cause l’asséchement plus rapide des cours d’eau et rend
l’alimentation des animaux plus difficiles.

 Non-respect des infrastructures pastorales par les agriculteurs

L’extensification culturale des agriculteurs obstrue les couloirs de passage, les parcs de
vaccination, cause l’intoxication des eaux et rend difficile l’accès à ces cours d’eau.

 Conflits entre les éleveurs et les agriculteurs


Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

Les dégâts causés par les troupeaux aux cultures causent de plus en plus des conflits entre les
agriculteurs et les éleveurs.

Le tableau 3 fait le récapitulatif des forces, faiblesses, opportunités et menaces

Tableau 3: Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces (FFOM) de l’Union Départementale


des Organisations Professionnelles d’Eleveurs de Ruminants du Borgou et de l’Alibori
(UDOPER/BA).

Forces Faiblesses

- Engagement des éleveurs, - L’analphabétisme des élus locaux,


- Apport des services de proximité, - Mauvaise gestion des fonds propres,
- Existence de ressource humaine - Faible suivi des éleveurs,
compétente, - Existence des conflits d’intérêts entre les
- Existence des infrastructures élus.
pastorales. - Réticence des éleveurs face aux
innovations.

Opportunités Menaces

- Existence de Partenaires Techniques - Dégradation accentuée des routes,


et Financiers crédibles, - Effets du changement climatique,
- L’intention de l’Etat de sédentariser - Non-respect des infrastructures pastorales
les troupeaux, par les agriculteurs,
- Disponibilité des ressources - Conflits entre les éleveurs et les
favorables à l’élevage, agriculteurs.
- La demande des produits d’élevage
est de plus en plus forte.

Source : stage 2022

1.6.3. Typologie des contraintes


Il s’agit de faire la clarification des contraintes (ensemble des faiblesses et des menaces) selon
les rubriques suivantes : les contraintes d’ordres organisationnels, financiers, techniques,
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

environnementaux, et sociaux. Le tableau 4 fait la typologie des différentes contraintes


énumérées par les éleveurs de l’UCOPER Kalalé.

Tableau 4 : Typologie des contraintes

Types Contraintes
Organisationnelles - L’analphabétisme des élus locaux, C1
- conflits d’intérêts entre les élus, C2
- Réticence des éleveurs face aux innovations.
C3
Financier - Mauvaise gestion des fonds propres, C4

Techniques - Faible suivi des éleveurs, C5

Environnemental -Effet des changements climatiques, C6


- Dégradation accentuée des routes. C7
Social - Non-respect des infrastructures pastorales par
les agriculteurs, C8
- Conflits entre les éleveurs et les agriculteurs.
C9

1.6.4. Hiérarchisation des contraintes

La hiérarchisation des contraintes majeures rencontrées au sein de l’UDOPER/BA a été faite à


travers la comparaison par paire des différentes contraintes (tableau 5).

Tableau 5 : Comparaison par paires des contraintes de l’UDOPER/BA

C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8 C9
C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8 C9
C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8 C9
C3 C3 C5 C3 C3 C3 C3
C4 C5 C6 C4 C8 C9
C5 C5 C5 C5 C5
C6 C7 C8 C9
C7 C8 C9
C8 C9
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

C9
Total 0 1 7 3 8 3 3 5 6

De cette hiérarchisation des contraintes, la contrainte majeure qui en ressort est le faible suivi
des éleveurs. En effet, les ATPA des UCOPER suivent quotidiennement que quinze (15)
éleveurs dans chaque commune et les autres éleveurs sont laissés à eux même.

Conclusion partielle
L’UDOPER/BA est une organisation socio-professionnel d’éleveur de ruminant qui d’une
part représenter les éleveurs auprès des pouvoirs publics au plan départemental et défendre
auprès d’eux leurs intérêts, et d’autre part, négocier des appuis techniques et financiers auprès
des partenaires gouvernementaux et non gouvernementaux. Dans son fonctionnement elle fait
face à un certains nombres de contraintes qui entravent son bon fonctionnement. Le faible
suivi des éleveurs demeure la majeure contrainte à laquelle font face la communauté des
éleveurs. Il devrait donc avoir plus d’ATPA par commune pour que le nombre d’éleveur suivi
soit augmenté, et cela favorisera une meilleure inculpation aux éleveurs des bonnes pratiques.
La deuxième partie de notre rapport ne portera pas sur l’étude de cette contrainte mais sera
consacrée à un diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires de la
commune de Kalalé.
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

DEUXIEME PARTIE :
Diagnostic des modes de production des élevages bovins
sédentaires dans un contexte de sédentarisation dans la commune
de Kalalé
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

2.1. Contexte et justification de l’étude

L’agriculture et l’élevage constituent les principales activités rurales en Afrique


subsaharienne. Ils fournissent aux populations rurales l’essentiel de leurs moyens de
subsistance. Au Bénin, l’élevage familial paysan représente 95% de la production bovine
nationale et il est traditionnellement pratiqué par des agropasteurs sédentaires et transhumants
et par des agro éleveurs (Anoper, 2014). Cet élevage demeurent traditionnels, extensifs, avec
une productivité liée à la disponibilité en pâturage et en eau, qui commande les mouvements
des troupeaux (Eboh et al, 2008). Mais le vaste espace rural qui jadis permettait les longues
transhumances chez les pasteurs, la culture itinérante ou l’extension des surfaces cultivées
chez les agriculteurs, est aujourd’hui fini avec la croissance continue de la population rurale et
l’augmentation des besoins en terres (Dongmo, 2009). Ce système d’élevage ne permettent
plus de nos jours de répondre efficacement aux problèmes d’alimentation et d’abreuvement
des animaux. En effet, l’offre fourragère des pâturages naturels est de plus en plus réduite
avec la dégradation des formations végétales combinée aux changements climatiques
(Djenontin et al, 2009). De plus, la concurrence pour l’accès à la terre, à l’eau et aux
pâturages fragilise l’équilibre social entre agriculteurs et éleveurs et accentue le risque de
conflits entre ces derniers (Anoper, 2014). Ce climat de tension préoccupent de plus en plus
les décideurs qui souhaiteraient une sédentarisation des éleveurs avec leurs troupeaux et
l’abandon de la transhumance (Kossoumna Liba’a and Dugué, 2010). Et face à la remise en
cause du système d’élevage mobile en tant que mode de vie et de production, ces éleveurs ont
tendance à se sédentariser (Kossoumna Liba’a, 2009). Cette sédentarisation exige de
nouveaux modes de gestion des ressources du terroir afin d’assurer l’alimentation du troupeau
dans un espace de plus en plus fermé. Face à cette situation conflictuelle autour de
l’utilisation des ressources naturelles, le gouvernement béninois, après avoir interdit la
transhumance transfrontalière veut sédentariser les élevages transhumant de ruminants locaux
dans le but de trouver solution à ces conflits et aussi amélioré la contribution de ce sous-
secteur de l’élevage à la croissance économique. C’est ainsi que avec l’appui de la Banque
Ouest Africaine de Développement (BOAD), le gouvernement du Bénin a initié le projet de
sédentarisation des troupeaux de ruminants au Bénin. Dans cette perspective de
sédentarisation, nous avons décidés de mener des investigations sur les éleveurs qui sont déjà
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

sédentaires avec l’enjeu, l’analyse des différentes modes de production de ces élevages avec
l’optique d’apporter des approches de solution aux difficultés auxquelles ils font faces.

2.2. Objectifs de l’étude

L’objectif global de cette étude est d’analyser les différentes modes de production des
élevages bovins dans le contexte actuel de sédentarisation des élevages dans la commune de
Kalalé.

Il s’agit plus précisément de :

 Analyser le fonctionnement des élevages dans le contexte de sédentarisation ;

 Identifier les zones de pâture des élevages bovins avec l’expansion des terres
agricoles;

 Identifier les contraintes à l’adoption de la culture fourragère dans les élevages bovins.

2.2.3. Intérêt de l’étude

La présente étude ressort des intérêts à la fois sociaux, économiques, environnementaux et


scientifiques. Elle se veut un instrument d’orientation au projet de sédentarisation des
troupeaux de ruminants afin de contribuer à l’amélioration de la productivité du bétail et la
réduction des conflits liés à la transhumance.

2.3. Matériel et Méthodes


2.3.1. Milieu d’étude

L’étude a été réalisée dans la commune de Kalalé qui est située au Nord du Bénin. En effet,
cette partie du pays détient 85 % du cheptel national avec 63% dans les seuls départements du
Borgou et de l’Alibori (Anoper, 2014). On y rencontre également 78% des Peuls qui sont la
principale ethnie qui s’occupe en grande majorité de l’élevage du bétail La commune de
Kalalé qui est située au Nord-Est du Bénin, dans le département du Borgou a la plus
importante communauté peule, 68,4% de la population et représente également la deuxième
commune du point de vue de l’importance du cheptel bovin (172 000 têtes de bovins) dans les
départements du Borgou et de l’Alibori (INSAE, 2015).
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

Elle est limitée au Nord par la commune de Ségbana, au Sud par la commune de Nikki, à
l’Ouest par les communes de Bembèrèkè et de Gogounou et à l’Est par la République
Fédérale du Nigéria. Elle est située entre 10°17′ 24″ de latitude Nord et 3°22′ 54″ de longitude
Est. Elle couvre une superficie de 3.586 km² et compte six arrondissements que sont: Basso,
Bouka, Dérassi, Dunkassa, Péonga et Kalalé. Dans la commune de Kalalé, règne un climat de
type soudanien avec l'alternance d'une grande saison des pluies et d'une grande saison sèche.
La saison des pluies s'étend d'avril à octobre et la saison sèche dure de novembre à mars. La
moyenne pluviométrique enregistrée est de 1099 mm (MAEP, 2016). La température
moyenne annuelle à Kalalé est de 27,8 °C. Pendant la saison sèche, l’harmattan, vent chaud et
sec, qui souffle du Nord à l’Est, est responsable de la baisse brutale de l’humidité relative de
l’air à partir du mois de décembre. La végétation est composée de savanes boisées, arborées et
arbustives. On y rencontre des forêts claires par endroits. Mais, sous l’action de l’urbanisation
de nombreux ligneux et des ressources fauniques disparaissent. La forêt classée à trois rivières
est l’une des plus importantes ressources naturelles de la commune de Kalalé. Cette ressource
forestière intercommunale (partagée avec les communes de Ségbana, Gogounou et
Bembèrèkè) s’étend sur une superficie de 259.600 ha. Les savanes arborées et arbustives sont
des formations qui occupent essentiellement les affleurements rocheux, aux sols peu évolués,
graveleux et peu profonds. Dans la commune de Kalalé, on rencontre divers types de sols en
fonction de la nature des minéraux qui les composent. Ce sont essentiellement les sols
ferralitiques faiblement altérés, les sols ferrugineux tropicaux lessivés à concrétions difficiles
et les sols ferrugineux tropicaux lessivés à concrétions mal drainés. Il existe plusieurs bas-
fonds qui ont été aménagés et qui ont bénéficié d’ouvrages hydro-pastoraux dans tous les
arrondissements que compte la commune sauf celui de Péonga. En somme, il existe
actuellement 09 ouvrages hydro-pastoraux dans la commune de Kalalé.
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

Figure 6:Carte de localisation géographique de la commune de Kalalé.


Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

2.3.2. Méthodes

2.3.2.1. Collecte de données


L’éleveur sédentaire est l’unité d’investigation. En effet, il désigne les exploitations
d’éleveurs installées avec toute la famille dans un territoire dans lequel ils combinent élevage
avec d’autres activités agricoles saisonnières, mais ceci ne remet pas en cause la mobilité
d’une partie de la famille et du troupeau durant toute l’année ou une période précise (CHABI
Toko R., 2016).

Avec l’appui de l’Union Communale des Organisations Professionnelles des Eleveurs de


Ruminants de la commune de Kalalé (UCOPER), les arrondissements de Bouca, Kalalé et
Derassi ont été choisis sur la base de leurs accessibilités et de l’effectif des éleveurs par
arrondissement. Les villages de Gbérougbassi, Boucabessassi Yola, Djega, Matchoré,
Maréguita ont été respectivement retenu dans ces arrondissements sur la base des mêmes
critères. 120 éleveurs ont été enquêtés, ils ont été sélectionnés en fonction de leur accessibilité
et de leur disponibilité. Et ils disposent d’un habitat fixe où une partie de la famille et du
troupeau sont installés, combinent l’élevage et activités agricoles saisonnières.

Tableau 6: Répartitions des éleveurs enquêtés suivant les villages

Arrondissement Village Nombre Total


enquêté
Kalalé Yola, Djega 40
Gbérougbassi,
Bouca 40 120
Boucabessassi
Derassi Matchoré, Maréguita 40

2.3.2.2. Données collectées


Des fiches d’enquêtes ont été conçues et utilisées pour recueillir des informations sur les
caractéristiques socio-économiques (sexe, âge, ethnie, taille du ménage, main-d’œuvre
employée et appartenance à une organisation, type d’intégration agriculture-élevage), les
caractéristiques des animaux (mode d’acquisition, races, mode d’élevage, nombre de
troupeau), le mode de gestion des animaux (type de soins, fréquence de soin, abreuvement,
logement), la conduite alimentaire en fonction des périodes de l’année (localisation, zone de
pâturage, limite de pâture, complémentation) et les contraintes à la culture fourragère ont été
relevées à travers des entretien semi-structurée avec les éleveurs.
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

2.3.3. Traitements des données


Les données obtenues sur le terrain ont été encodées et enregistrées sur Excel. Les analyses
ont été réalisées à l’aide du logiciel R pour les analyses statistiques. Une Analyse Factorielle
des Correspondances Multiples (AFCM) a permis d’obtenir une représentation des élevages
sous forme de projection sur des plans définis par les deux premiers axes factoriels à travers
les données socio-économiques, les caractéristiques des animaux et l’offre fourragère dans les
exploitations. Puis, une Classification Ascendante Hiérarchique (CAH) a permis de regrouper
les exploitations suivant leur proximité les unes par rapport aux autres. Les analyses
qualitatives de khi-2 au seuil de 5% ont été effectuées pour comparer la diversité génétique
des bovins, les zones de pâturage et les contraintes à l’adoption de la culture fourragère des
différents groupes d’éleveurs.

2.3.4. Résultats

2.3.4.1. Caractérisation socioéconomiques des éleveurs bovins

Les éleveurs enquêtés appartiennent aux groupes ethniques Peulh (98,3%), Fulani (Peulh
rouges, 53,3%) et Gando (peulh noirs, 45%). Ces éleveurs sont tous des hommes mariés
d’âge moyen 43,87±10,43 ans. La taille moyenne des ménages est de 16,14±7,44 personnes
avec 5 comme effectif minimale et 40 comme maximale. L'agriculture constitue la base de
subsistance des élevages enquêtés, mais se combine avec la production animale. 57,5% des
exploitations enquêtées ont eu pour activité principale l’agriculture et 42,5% l’élevage. La
superficie moyenne de terre emblavée est de 8,9±6,44 ha avec une faible mise en jachère des
parcelles (2,1±1,91 ha). La majorité des élevages utilisent la main-d’œuvre familiale (90,8%
des élevages) dans l’exécution des activités de l’exploitation. L’élevage à travers la vente de
lait, de fromage et de bovin sur pied avec la production des cultures de rente constituent
essentiellement les seules sources de revenus de ces exploitations, seul 1,7% ont autre source
de revenu (commerce). Tous ces éleveurs ont intégré l’agriculture et l’élevage à travers la
fertilisation organique (13,3% des éleveurs), la traction (10% des éleveurs), la fertilisation
organique + traction (65,9% des éleveurs) et la fertilisation organique +culture fourragère +
traction (10,8% des éleveurs). Le bétail constitue une réserve de richesse constituée
progressivement et utilisée lorsque le besoin se fait sentir (mariage, les soins médicaux, achat
d’un bien, etc…). Le tableau 7 présente les caractéristiques socioéconomiques des éleveurs
bovins enquêtés dans la commune de Kalalé
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

Tableau 7: Caractéristiques socioéconomiques des éleveurs enquêtés de la commune de Kalalé

Codes Modalités Fréquence (%)

1=Age≤30 9,2
Age de l'éleveur Age 2= 30<Age≤50 64,2
3=Age≥ 51 26,7
1= Effmen<20 74,2
Effectif des ménages Effmen
2=Effmen≥20 25,8
1=Fertilisation organique 13,3
Intégration agri- 2=Traction 10,0
Integrate
élevage 3=Fertilisation organique +Traction 65,9
4=Fertilisation organique +cult fourr+Traction 10,8
1=Jach=0 9,2
Disponibilité de
Jach 2=Jach≤2ha 65,8
jachère
3=Jach>2 25,0
1=Agriculture 57,5
Activité principale Actprin 2.3.4.2.
2=Elevage 42,5
Const
Appartenance à au 1=Non 100
moins une Appong itu
2=Oui 0 tio
organisation
Autres sources de 1=Aucune 98,3 n
Autrev
revenu 2= D’autre source 1,7
1=Familiale 90,8
Main d'œuvre Mao
2=Familiale+salariale 9,2
Sources de revenu Sourcrev 1=Agriculture+élevage 100

Sup 1=Sup<5 ha
Superficie de 41,7
l’exploitation
2=Sup>=5 ha
58,3
des troupeaux de ruminants

Le mode d’acquisition des bovins est diversifié dans la zone d’étude. La majorité des
troupeaux bovins ont été constituées initialement par héritages (80,8%), quelques-uns par
achat (12,5%) ou par confiage (4,2%). L’effectif des bovins par exploitation enquêtée est en
moyenne de 40,05±26,66 têtes de bovins. Ces élevages sont constitués aussi des petits
ruminants avec un effectif moyen de 14,11±12,788 d’ovins et 6,63±6,155 de caprins. La
majorité (80%) des troupeaux est composée de bovin d’une seule race (race Borgou 75,8% ou
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

race Yakana 4,2%). Il est aussi commun de retrouver des troupeaux de deux races (16,7% des
troupeaux est une association de deux races : soit Borgou et Yakana ou Borgou et Goudali) et
3,3% de trois races (Borgou, Yakana et Goudali). Le tableau 8 suivant récapitule les variables
caractérisant la composition des troupeaux de ruminants.

Variables Codes Modalités Fréquence (%)

1=Achat 12,5
Modacq 2=Héritage 80,8
Mode d'acquisition d'animaux
3=Confiage 4,2
4=Achat+héritage 2,5
1=Bov≤50 72,5
Effectif des bovins Bov 2= 50<Bov≤100 25,8
3=100<Bov≤200 1,7
1=Capr≤10 81,6
Effectif des caprins Capr 2= 10<Capr≤20 16,7
3=20<Capr≤60 1,7
1=Ovin≤10 48,4
Effectif des ovins Ovin 2= 10<Ovin≤20 35,8
3=20<Ovin≤106 15,8
1=Unirace 80
Composition du troupeau Racetyp 2=Birace 16,7
3=trirace ou plus 3,3
Race de bovins Race 1=Borgou 75,8
2=Yakana 4,2
3=Borgou et yakana 15
4=Borgou, yakana et goudali 3,3
5=Borgou goudali 1,7
Tableau 8 : Caractéristiques des troupeaux de ruminants de la zone d’étude

2.3.4.3. Mode de gestion des troupeaux dans les élevages

Le système d'exploitation extensif caractérise l’élevage de ruminant dans la commune de


Kalalé. Ainsi, l’alimentation du troupeau dans les exploitations enquêtées repose sur
l’exploitation du pâturage. Avec un espace de plus en plus fermé, la majorité des éleveurs
enquêtés se sont sédentarisés (54,2%). les éleveurs semi-transhumants avec un effectif
important de bovin (60,6%) transhument au-delà des limites du terroir à la recherche des
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

meilleures conditions. 32,5% des éleveurs semi-transhumants scindent leur troupeau en


plusieurs pour mieux gérer l’espace. Pour alimenter les animaux, les parcours des troupeaux
varient durant l’année. Ainsi en période pluvieuse, 60,3% des troupeaux des élevages
enquêtés sont localisés dans le terroir d’attache. En effet durant cette période, les animaux
sont éloignés des champs et s’alimentent sur les jachères, les plantations et les vallées.
Pendant la saison sèche froide, presque la totalité des éleveurs enquêtés (98,3%) ont leur
troupeau sur le terroir et s’alimente des résidus de récolte sur les champs grâce au droit de
vaine pâture existant. En période sèche chaude, les troupeaux sont alimentés par vaine pâture
dans le terroir des éleveurs. Durant cette période pour compenser le déficit alimentaire, des
compléments alimentaires sont apportés aux animaux à leur retour de pâturage. Certains sont
obligés de transhumer au-delà du terroir jusqu’à la limite du département. Ces compléments
sont généralement des résidus de récolte stockés (88,3%). La majorité de ces éleveurs (84,2%)
utilisent les soins vétérinaires et endogènes pour le suivi sanitaire des animaux. Ces élevages
ne font appel au soin vétérinaire qu’en cas de maladies (55,8%) Le tableau 9 résume les
différentes variables relatives à la gestion et conduite des troupeaux d’animaux.

Variables Codes Modalités Fréquence (%)

1=RR 83,3
Complémentation 2=RR+F 13,3
Comp
alimentaire des animaux 3=RR+SPAI+F 1,7
4=Aucun 1,7
1=Aucun 54,2
Limite de transhumance Itin 2=Commune (10<d≤30 km) 31,7
3=Département (30<d≤60 km) 14,2
1=Terroir (d≤10 km avec retour) 68,3
Localisation saison
loc.sc 2=Commune (10<d≤30 km) 30
pluvieuse
3=Département (30<d≤60 km) 1,7
1=Terroir (d≤10 km avec retour) 98,3
Localisation saison sèche 2=Commune (10<d≤30 km) 1,7
loc.sf
fraîche 3=Département (30<d≤60 km) 00
4=Région (60<d≤100 km) 00
1=Terroir (d≤10 km avec retour) 56,7
2=Commune (10<d≤30 km) 31,7
Localisation saison
Loc.sp 3=Département (30<d≤60 km) 11,7
chaude
4=Région (60<d≤100 km) 00
5=Pays voisin (d>100 km) 00
Tableau 9: Mode de gestion du troupeau dans les élevages sédentaires de la commune de Kalalé
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

1=enclos 2,5
Logement des animaux
Log 2=Parcs 97,5
1=Sédentaire 54,2
Mode d'élevage bovin Modelev
2=Semi-transhumant 45,8
1=Régulier (2 fois/an) 44,2
Fréquence des soins Soin
2=en cas de maladie 55,8
Type de traitements 1=Vétérinaire 15,8
Trait
sanitaires 2=Endogene+Véto 84,2
1=Tout le cheptel 13,3
Animaux transhumants Typanx 2=Une partie 32,5
3=Aucun 54,2
RR : résidus de récolte ; SPAI : sous-produit agroindustriel ; F : fourrages ; Véto :
vétérinaire ; d : distance des pâturages

L’Analyse Factorielle des Correspondances Multiples (AFCM) a été appliquée à un ensemble


de 11 variables actives comportant 33 modalités. Cette analyse est suivie d’une classification
ascendante hiérarchique des individus qui nous a permis de repartir ces derniers en 3 groupes
d’éleveurs. Le Tableau 10 montre la contribution à l’inertie totale de l’ensemble des variables
si l’on considère les trois premiers axes extraits de l’AFCM.

Tableau 10 : Contribution des variables à l’inertie totale sur les trois premiers axes factoriels

Axes factoriels Axe 1 Axe 2 Axe 3


0.084 67.238 67.238
Variance
0.012 10.049 77.288
Pourcentage des variances
Cumulée des pourcentages de
0.008 6.956 84.244
variances

La représentativité des différents individus et des différentes variables est illustrée par les
figures suivantes. La première représente les individus suivant les deux premiers axes
factoriels et leur répartition suivant les groupes typologiques. Le dendrogramme (Figure 8)
présente les différents individus sur les branches typologiques à l’origine des groupes
représentés.
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

Factor map

cluster 1
cluster 2
0.3

cluster 3 61
103
112 68 67
76
75 73
20
56
0.2

31
80
23 118
107
71
52
50 22
21 39
106 40
99
96
0.1
Dim 2 (10.05%)

78
18 66
55
30 86 81
58 77
57
36
26
25 119
115
85
45
6 100
29
1 117104
4 65 105
82
41
0.0

120
110
97
47
33
19
8 13 72
62
54 27
113
79 114
51
43
24
11
10 91
88
74
70
69
60
59
53
46
44
42
35
34
32
17
14
7
9 38 92
83
5
2
37 109
116
9815
93
87
111
48
28
3
101 63 108
-0.1

16 12
90
89
84
64 102
94
49
-0.2

95
-0.3

-0.6 -0.4 -0.2 0.0 0.2 0.4 0.6 0.8

Dim 1 (67.24%)
Figur
e 7 : Projections des individus des différents groupes sur les 2 premiers axes factoriels

0.00 0.04 0.08


Hierarchical Clustering

Click to cut the tree


0.08

inertia gain
0.06
0.04
0.02
0.00

20
10

19
0

2
1
8
1

7
6
9

105
4
6
118
477
139

818
740
609
593
6
442
345
32
174
0
9
413
214
106
89
824
148
8
212
767
5
5
1
756
578
36
265
1
0
223
300
525
13
3
480
29
0
637
996
6
4
421
95
9
4
7
8
458
38
227
1

98
973
3
2
516
9
5
1

11

0
0
0
1

1
1
0

1
0
18

9
7

11

2
5
9
3

9
7
6
5
4
4
3
1
1
7
5
1
9
1
6
7
2
8
4
8
6
7
5
2
7
5
5
8
6
6
6

2
7
6
9
5
8
4
9
3
2
1
7
8

8
9
3
3
6
1

1
1
1
1

1
1
1

1
1

Figure 8: Dendrogramme de la répartition des individus suivant les groupes

La figure 9 identifie la répartition des différentes variables sur les deux premiers axes et
suivant les groupes typologiques. Ainsi, les variables : part d’animaux en transhumance,
itinéraire de transhumance, appartenance à une organisation d’éleveurs et traitement sanitaire,
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

expliquent le groupe 1. Les variables localisation des animaux en saison sèche chaude,
localisation des animaux en saison sèche froide, effectif bovins et composition du troupeau
expliquent le groupes 2. Le groupe 3 est expliqué par les variables mode d’élevage,
intégration agri-élevage, localisation de l’éleveur et localisation des animaux en saison
pluvieuse.
Dim 2 (10.05%)

CAfactor map

61 10367
112 68 73
765 20cetyp
ra 56
0.2 8
23
0 31118
15
7
01
0
2
7 22
1 Bov 39
10460
66 96 99
78
1
35
50 86 L1o
8c.sp
11
9 loc.sc
itin ty5
2
3
p8
5
6
7
7n
a74
8x
6
5 aloc.sf
ppong 2
1 91
0011 5117
0 4
65 40
8
1 m
1
2 5o delev
0.0
19
1
3
4
28
9
3
7
0 trait 13 4 72
54 27 62
17
1
2
4
5
19
0
4
3
119
3
4
5
6
7
8
97
5
2
6
3
0
4
8
1 38 22
5
8
93 1
37 6313
2
48
1 1 81
975
3
8
09
6
101 108

-0.2
10
6
8
9
162
4
9 102
44
99
95
integrat

-0.6 -0.3 0.0 0.3


Dim 1 (67.24%)

Figure 9: Répartition des variables actives sur les axes factoriels

Le tableau 11 suivant présente la répartition des variables actives selon les différents groupes
typologiques. Ces variables expliquent significativement les différences entre les différents
groupes typologiques (test de khi-carré).

Tableau 11:Répartition des variables actives selon les différents groupes typologiques

Variables Modalités ES Es-TRe Es-TTer X2 D p-


(n=65) (n=24) (n=31) F value
Codes

Effectif des 1=Bov≤50 81,5 12,5 100


bovins Bov 2= 50<Bov≤100 18,5 79,2 00 59,685 4 ***
3=100<Bov≤200 00 8,3 00
Limite de 1=Aucun 100 00 00
transhuma 2=Commune (10<d≤30 00 50 83,9
nce Itin km) 135,855 4 ***
3=Département (30<d≤60 00 50 16,1
km)
Localisatio loc.sc 1=Terroir (d≤10 km avec 98,5 8,3 6,5 114,527 4 ***
n saison retour)
chaude 2=Commune (10<d≤30 1,5 50 80,6
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

km)
3=Département (30<d≤60 00 41,7 12,9
km)
Localisatio 1=Terroir (d≤10 km avec 100 100 93,5
n saison retour)
loc.sf 5,839 2 0,054
seche 2=Commune (10<d≤30 00 00 6,5
fraiche km)
Localisatio 1=Terroir (d≤10 km avec 98,5 29,1 35,5
n animaux retour)
saison 2=Commune (10<d≤30 1,5 66,7 61,3
Loc.sp 59,777 4 ***
pluvieuse km)
3=Département (30<d≤60 00 4,2 3,2
km)
Mode 1=Achat 12,3 8,3 16,1
d'acquisiti Moda 2=Héritage 80 87,5 77,4
on 3,392 6 0,758
cq 3=Confiage 4,6 00 6,5
d'animaux 4=Achat+héritage 3,1 4,2 00
Mode 1=Sédentaire 98,5 4,2 00
Model
d'élevage 2=Sémi-transhumant 1,5 95,8 100 112,174 2 ***
ev
bovin
Compositi 1=Uni 80 75 83,9
on du Racet
2=Birace 16,9 25 9,7 3,761 4 0,439
troupeau yp
3=trirace ou plus 3,1 00 6,5
Type de 1=Vétérianaire 21,5 16,7 3,2
traitement Trait 2=Endogene+Véto 78,5 83,3 96,8 5,298 2 0,071
sanitaire
Animaux 1=Tout le cheptel 00 12,5 41,9
transhuma Typan 2=Une partie 00 87,5 58,1 132,397 4 ***
nts x
3=Aucun 100 00 00
Intégratio 1=Fertilisation 15,4 25 00
n agri- 2=Traction 10,8 8,3 9,7
élevage Integr
3=Fertilisation +Traction 64,6 58,3 74,2 8,541 6 0,201
at
4=Ferti+cult 9,2 8,3 16,1
fourragere+Traction
Appartena 1=Non 100 100 100
nce à une
Appon
organisatio
g
n
d'éleveurs
Ferti : fertilisation ; cult fourr : fourrages ; DL : degré de liberté ; ‘’***’’ : très
significatif ; les valeurs des probabilités inférieures à 0,05 sont significatives.

Le tableau 12 ci-dessous présente les autres variables illustratives qui déterminent la


répartition des individus suivant les groupes.
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

Tableau 12: Répartition des variables illustratives des différents groupes typologiques

ES Es-TRe Es-TTer
(n=65) (n=24) (n=31) p-
Variables Codes Modalités X2 DF
value

1=Peulh 44,7 66,7 61,3


Ethnie Eth 2=Gando 53,8 29,2 38,7
6,257 4 0,181
3=autre 1,5 4,2 00
1=Age≤30 10,8 8,3 6,5
Age de 70,8 45,8 64,5
Age 2= 30<Age≤50 7,161 4 0,128
l'éleveur
3=Age≥ 51 18,5 45,8 29
1=Capr≤10 84,6 75 80,6
Effectif des 15,4 16,7 19,4
Capr 2= 10<Capr≤20 11,23 6 0,131
caprins
3= 20<Capr≤60 00 8,3 00
Complément 1=RR 89,2 70,8 80,6
ation 2=RR+F 10,8 16,7 16,1
Comp 11,88 6 0,065
alimentaire 3=RR+SPAI+F 00 4,2 3,2
des animaux 4=Aucun 00 8,3 00
Effectif des 1= Effmen<20 78,5 54,2 80,6
Effmen 6,315 2 0,043
ménages 2=Effmen≥20 21,5 45,8 19,4
1=Jach=0 6,2 12,5 12,9
Disponibilité
Jach 2=Jach≤2ha 67,7 58,3 67,7 2,260 4 0,688
de jachère
3=Jach>2 26,2 29,2 19,4
1=Enclos 4,6 00 00
Logement 95,4 100 100 2,604 2 0,272
Log 2=Parcs
des animaux
1=Ovin≤10 53,9 16,7 61,3
Effectif des
Ovin 2= 10<Ovin≤20 35,4 41,7 32,3 20,12 6 0,003
ovins
3=20<Ovin≤106 10,8 41,7 6,5
1=Animaux 46,2 87,5 61,3
2=Aliments 1,5 00 3,2
Rapport Rappor 3=Connaissance 52,3 12,5 32,3
16,53 6 0,01
entre élevage t 4=Aucun 00 00 3,2
5=Animaux 00 00 00
+connaissance
Renouvellem 1=Oui 12,3 4,2 29,0
Reno 7,37 2 0,025
ent troupeau 2=Non 87,7 95,8 71,0
1=Régulier 35,4 83,3 32,3
Fréquence
Soin 2=en cas de 64,6 16,7 67,7 18,75 2 ***
des soins
maladie
Superficie de 1=Sup≤5 ha 40,0 29,2 54,8
l’exploitatio Sup 60 70,8 45,2 5,60 4 0,23
n 2=Sup>5 ha
Type de 1=Vétérinaire 21,5 16,7 3,2
traitement Trait 2=Endogene+Vét 78,5 83,3 96,8 5,298 2 0,071
sanitaire o
Vente 100 100 100
Vente
d'animaux 1=Oui
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

Activité 1=Agriculture 64,6 45,8 45,2


Actprin 3,39 2 0,18
principale 2=Elevage 35,4 54,2 54,8
Autres 1=Aucun 98,5 100 96,8
sources de Autrev 2= Existence de 1,5 00 3,2 0,873 2 0,65
revenu source
1=Familiale 98,5 87,5 77,4
Main
Mao 2=Familiale 1,5 12,5 22,6 11,56 2 0,003
d'œuvre
+salariale
Sources de Sourcre 1=Agriculture 100 100 100
revenu v +élevage
Ferti : fertilisation ; cult fourr : fourrages ; DL : degré de liberté ; ‘’***’’ : très
significatif ; les valeurs des probabilités inférieures à 0,05 sont significatives

2.3.4.4. Présentation des groupes typologiques

 Groupe 1 : Elevages sédentaires ES (65 éleveurs : 54,2%)

Ils sont en majorité des Peulhs Gando (53,8%) moyennement âgé (42,58±10,32 ans)
caractérisé par un élevage sédentaire avec une mobilité du troupeau à la recherche du pâturage
dans le terroir. L’aire de pâturage de leurs animaux s’étend sur un rayon de 10 km autour du
lieu de résidence ou de parcage des animaux. Ce sont des agro-éleveurs qui font cohabiter
l’agriculture et l’élevage mais avec pour activité principale pour la plupart (64,6%),
l’agriculture. Ils disposent majoritairement de grandes superficies agricoles (9,01±6,36 ha) et
pratiquent la jachère (2,0923±1,98 ha). Ils pratiquent la culture attelée et la fertilisation des
champs par parcage des animaux dans les parcelles agricoles dans leur majorité (64,6%) et
complètent l’alimentation de leurs animaux avec du sel de cuisine et les résidus de récolte
disponibles. Les troupeaux sont constitués à l’origine par héritage et on l’effectif de de leur
cheptel est généralement faible, 30,80±19,51 têtes de bovin, 11,66±7,50 d’ovin et 5,52±5,14
de caprin en moyenne. Le troupeau bovin est généralement (80%) composé d’une seule race
et il s’agit de la race Borgou. Ils pratiquent les soins vétérinaire et endogène à la fois en cas de
maladie. Avec un effectif de ménage important la main d’œuvre est exclusivement familiale.
Ils vivent en général des revenus issus de la vente d’animaux sur pied, des productions
animales et des produits agricoles.
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

 Groupe 2 : Elevage Semi-sédentaires avec transhumance régionale Es-TRe (24


éleveurs : 20%)

Ils regroupent en majorité les éleveurs Peulh Fulani (66,7%) âgés (46,5±11,37 ans).
L’élevage bovin est caractérisé par un système semi-transhumant avec un effectif de bovin
élevé (72,5±33,74). Ils possèdent aussi les plus grands effectifs de petit ruminant,
24,54±21,86 d’ovins et 7,58±8,38 de caprins en moyenne. L’élevage constitue l’activité
principale de ces éleveurs mais pratique aussi bien l’agriculture. La main d’œuvre
familiale est utilisée dans la réalisation des activités de l’exploitation grâce à un effectif de
ménage élevé (20,83±7,82). La fertilisation organique et la traction animale constituent les
principales intégrations agriculture-élevage. Compte tenu de la taille importante de leurs
troupeaux, ils repartissent en majorité (87,5%) les troupeaux en plusieurs groupes pour
mieux exploiter les ressources naturelles. En effet, pendant la saison sèche, un groupe
constitué par les bœufs de trait, les géniteurs, les vaches laitières et les veaux sont
maintenus dans l’exploitation et le terroir. Le reste du troupeau est envoyé en
transhumance hors de la commune. Les parcours des animaux varient durant l’année,
pendant l’hivernage, la grande partie du troupeau transhume (95,8%) est localisée dans la
commune. Après les récoltes, saison sèche froide, tous les troupeaux reviennent dans le
terroir pour pâturer les résidus de récolte. Au début de la saison chaude, certains
troupeaux partent en transhumance dans les limites de la commune (50%) et parfois dans
le département du Borgou (41,7%). Les troupeaux sont généralement de race uniforme
(Borgou) à 75% et à la moindre mesure composée par deux (race Borgou et Yakana). Il
est renouvelé constamment à travers les ventes et les achats d’animaux, des soins
prophylactiques et parfois curatifs leurs sont apportés régulièrement.

 Groupe 3 : Elevage Semi-sédentaire avec transhumance territoriale Es-TTer (31


éleveurs : 25,8%)

Les éleveurs de ce groupe appartiennent aux groupes ethniques Peulh Foulani à 66,7%. Ils
sont moyennent âgés (44,52±9,75 ans). La taille de leur ménage est moyenne (15,45±7,95).
Ils pratiquent aussi bien l’agriculture que l’élevage avec une prédominance de l’élevage
comme activité principale. Les superficies agricoles sont moyennes (7,2581±5,96 ha) de
même que les jachères (1,935±1,87 ha). La fertilisation organique et la traction animale sont
les principales intégrations agriculture-élevage. Les troupeaux des éleveurs de ce groupe ont
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

été acquis par héritage dans la majorité mais quelques-uns de ces éleveurs (16,1%) ont
constitués leurs troupeaux par achats. Dans leur majorité (83,9%), ces éleveurs restent dans la
commune pour alimenter leurs animaux. En effet, pendant la saison des pluies, leurs
troupeaux sont alimentés sur les parcours communaux et quelques-uns dans le terroir (35,5%).
En période sèche froide, les troupeaux sont alimentés dans le terroir. Durant la période sèche
chaude, les troupeaux repartent dans les recoins de la commune à la recherche de meilleurs
pâturages et breuvages (80,6%) et 12,9% d’entre eux dépassent les limites communales. Les
troupeaux bovins de taille moyens (34,32±8,58) sont repartis et dispersés dans la commune
afin d’exploiter au mieux les parcours. Ils complètent l’alimentation de leurs animaux avec
des résidus de récolte et du sel et ils pratiquent des soins vétérinaire et endogène au cas où les
animaux sont malades. Les effectifs de petits ruminants sont moyens 11,32±7,38 pour les
ovins et 7,16±5,39 pour les caprins et ces petits ruminants constituent une source de revenu
secondaire pour l’exploitation.

2.3.4.5. Diversités génétiques des troupeaux bovins et leurs zones de pâture des
animaux
La figure 10 présente la diversité génétique des troupeaux bovins rencontrés dans la zone
d’étude. Dans la commune de Kalalé, les principales races de Bovin rencontrées chez les
éleveurs enquêtes sont respectivement le borgou, le yakana, et le goudali. Ces races sont
présentes chez les trois groupes d’éleveurs avec une dominance de la race Borgou dans les
trois groupes suivis de la race Yakana retrouvée dans à peine le quart des élevages des
différents groupes (ES (24,6%), Es-TRe (20,8%) et Es-TTer(19,4%). La race Goudali est
rencontrée chez quelques éleveurs des trois groupes.
Proportion d'éleveurs (%)

100
80
60 Borgou

40 Yakana

20 Goudali
0
ES (n=65) Es-TRe (n=24) Es-TTer (n=31)

Groupes d'élevages

Figure 10 : Diversités génétiques des troupeaux bovins des différents groupes d'élevages.
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

EA : Elevages sédentaires, Es-TRe : Elevage Semi-sédentaires avec transhumance régionale,


Es-TTer : Elevage semi-sédentaire avec transhumance territoriale

La figure 11 présente les différentes zones de pâture utilisées par les troupeaux dans les trois
groupes et suivant l’année et les trois périodes de l’année : saison pluvieuse, période sèche
froide et période sèche chaude. Cette étude révèle l’utilisation de sept (07) différentes zones
de pâture par les éleveurs qui sont : les champs de cultures, les basfonds, les plantations, les
parcours naturels, les forêts, les vallées et les jachères. En saison des pluies, même si les
ressources alimentaires sont relativement abondantes, leur accès est rendu difficile par
l’extension des champs de cultures. Les animaux ont accès aux pâturages en fonction de leur
nombre. Durant cette période les éleveurs des trois groupes utilisent majoritairement les
jachères, les basfonds pour alimenter leurs animaux. En période sèche froide la quasi-totalité
des éleveurs font paitre leurs animaux dans les champs après la récolte des cultures. Quelques
éleveurs sédentaires (ES) continuent d’utiliser les basfonds et les jachères tout en pâturant
dans les champs. En période sèche chaude, la compétition est rude pour alimenter les
animaux à cause de la raréfaction des ressources alimentaires. Pour ce faire, les éleveurs
utilisent toutes les zones de pâture. L’exploitation des espaces de pâture n’est pas
significativement différente entre les types d’exploitations cela est expliqué par la
transhumance communale et régionale d’une partie des troupeaux chez la majorité des
éleveurs semi-transhumants. Les champs restent les principaux espaces de pâture suivie des
plantations et des basfonds. Les couloirs sont rarement utilisés et le sont par les éleveurs
sédentaires et semi-sédentaires avec transhumance territoriale.
Proportion d'élevages (%)

Proportion d'élevages (%)

Zone de pâture saison pluvieuse Zone de pâture saison sèche froide


120 120
100 Basfond 100
80 Basfond
80 Champs
60
60 Parcours Champs
40
40 Plantation 20 Jachere
Foret 0
20 ES (n=65) Es-TRe (n=24) Es-TTer
0 Vallee (n=31)
ES (n=65) Es-TRe Es-TTer
(n=24) (n=31) Jachere Groupes d'élevages
Groupes d'élevages
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

Proportion d'élevages (%)

Zone de pâture saison sèche


chaude
100 Basfond
80 Champs
60 Parcours
40
Plantation
20
Foret
0
ES (n=65) Es-TRe Es-TTer Vallee
(n=24) (n=31)
Jachere
Groupes d'élevages

Figure 11 : Zones de pâture utilisées par les troupeaux dans les trois groupes et suivant les trois
périodes de l’année : (a) saison pluvieuse ; (b) période sèche froide et (c) période sèche chaude
Es : Elevages sédentaires, Es-TRe : Elevage Semi-sédentaires avec transhumance régionale, Es-TTer : Elevage
semi-sédentaire avec transhumance territoriale

Tableau 13: Diversité génétique et zones de pâture utilisées par les troupeaux dans les quatre
groupes et suivant les trois périodes de l’année

Variable ES (n=65) Es-TRe (n=24) Es-TTer (n=31) X2 Dl p-


Modalité Code
s value
93,8 100,0 96,8 1,75 2 0,416
Borgou Borgou 5
Race de 24,6 20,8 19,4 0,38 2 0,827
bovins Yakana Yakana 1
4,6 4,2 6,5 0,19 2 0,908
Goudali Goudali 3
60,0 54,2 64,5 0,60 2 0,739
Basfond Basfond 4
00 00 3,2 2,89 2 0,235
Champs Champs 5
00 00 3,2 2,89 2 0,235
Zone de Parcours Parcours 5
pâture 00 4,2 3,2 2,47 2 0,290
saison Plantation Plantation 7
pluvieuse 00 00 3,2 2,89 2 0,235
Forêt Foret 5
36,9 25,0 22,6 2,50 2 0,286
Vallée Vallée 3
92,3 100,0 87,1 3,25 2 0,197
Jachère Jachère 4
Zone de 3,1 00 00 1,72 2 0,423
pâture Basfond Basfond 1
saison Champs Champs 100,0 100,0 100,0
sèche 1,5 00 00 0,85 2 0,653
froide Jachère Jachère 3
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

23,1 20,8 25,8 0,19 2 0,908


Basfond Basfond 2
89,2 87,5 90,3 0,11 2 0,945
Champs Champs 2
4,6 00 3,2 1,16 2 0,560
Zone de
Parcours Parcours 0
pâture
52,3 70,8 74,2 5,31 2 0,070
saison
plantation Plantation 9
sèche
6,2 4,2 12,9 1,85 2 0,395
chaude
Forêt Foret 9
30,8 16,7 16,1 3,37 2 0,185
Vallée Vallee 6
12,3 8,3 19,4 1,55 2 0,460
Jachère Jachere 1
ES: Elevages sédentaires, Es-TRe : Elevage Semi sédentaires avec transhumance régionale,
Es-TTer : Elevage semi-sédentaire avec transhumance territoriale, DL : degré de liberté

2.3.4.6. Les contraintes à l’adoption des cultures fourragères dans les élevages de
bovins

La figure 12 présente les contraintes liées à l’adoption des cultures fourragères. Les cultures
fourragères sont pratiquées de façon marginale dans les élevages enquêtés. La pratique des
cultures fourragères est soumise à plusieurs contraintes. La contrainte foncière est la plus
importante suivant les différents groupes : 60% des éleveurs ES, 50% des éleveurs Es-TRe et
67,7% des éleveurs Es-TTer. L’indisponibilité de terres empêche la mise en place de culture
fourragère. Le choix d’installer les cultures vivrières et de rentes se fait toujours au détriment
des cultures fourragères. En suit viens la contrainte d’approvisionnement en semence des
cultures fourragères. En effet, la majorité des éleveurs des trois groupes ne savent pas où
s’approvisionner en semence de culture fourragère.
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

Contraintes à la culture fourragère


Proportion d'élevages (%)

80
70 Disponibilité de terres
60
Approvisionnement
50 en semence
40
Vulgarisation des cul-
30 tures
20
Pratiques culturales
10
0 Financement de la
ES (n=65) Es-TRe (n=24) Es-TTer (n=31) culture

Groupes d'élevages

Figure 12: Contraintes à la culture fourragère

Es-TRe X2 Dl p
Variables Modalité Code ES (n=65) Es-TTer (n=31)
(n=24) v
Disponibilité de terres Terre 60,0 50,0 67,7 1,774 2
Contrainte Approvisionnement en semence Semenc 58,5 54,2 58,1 ,138 2
s à la 00 4,2 00 4,034 2
culture Vulgarisation des cultures Vulg
fourragère Pratiques culturales Pratiq 6,2 4,2 1,991 2
Financement de la culture Financ 12,3 20,8 19,4 1,345 2

Tableau 14: Contraintes à la culture fourragère

2.3.5. Discussion

Dans la commune de Kalalé, l’élevage de bovin est pratiqué essentiellement par les peulhs
(Foulani et Gando) à travers le mode extensif traditionnel (Alkoiret et al, 2009). La présente
enquête a permis de montrer que la majorité des éleveurs pratiquent un élevage sédentaire
basé sur la mobilité pastorale. Possédants un ménage de grande taille (16 en moyenne), ces
éleveurs disposent d’une main d’œuvre familiale suffisante pour mener aussi bien les activités
d’élevage que d’agriculture. Ceci est vérifié par les travaux de Chabi Toko (2016).
L'agriculture constitue la base de subsistance et devient de plus en plus une activité
primordiale des exploitations d’éleveurs. Ainsi ils combinent l'agriculture à l'élevage des
bovins et des petits ruminants avec 57,5% ayant pour activité principale l’agriculture et 42,5%
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

l’élevage. Les travaux de Alkoiret et al. (2009) le confirme en affirment que les Peulhs
accordent plus d’importance à la production animale tout en pratiquant une agriculture
d’autoconsommation, tandis que les Gando ont diversifié leurs productions en accordant
autant d’importance à l’élevage qu’à l’agriculture.
Les pratiques extensives de cultures et d’élevage et l’augmentation des populations humaines
et animales ont considérablement réduit les pâturages. Dans notre zone d’étude l’élevage des
bovins repose sur deux systèmes d’exploitation des pâturages naturels. D’une part les éleveurs
sédentaires caractérisé par une mobilité des troupeaux aux tours des zones situées aux
alentours des villages (Djenontin et al, 2004 et Alkoiret et al. 2009), un cheptel de faible
effectif de bovin, des parcs de nuit construits en bois avec des piquets à l’intérieur (Youssao et
al. 2013), et pratique aussi bien l’agriculture que l’élevage. D'autre part, les éleveurs semi
transhumant (éleveurs semi-sédentaire avec transhumance territoriale et éleveurs semi-
sédentaires avec transhumance régionale). Les éleveurs semi-sédentaire avec transhumance
régionale pratiquent une transhumance régionale avec un effectif de troupeau important alors
que ceux semi-sédentaire avec transhumance territoriale pratiquent une transhumance
territoriale et possède des effectifs de taille moyens. Ces éleveurs sont en partie Foulani et ont
l’élevage comme activité principale. Les éleveurs pratiquant se système d’exploitation dispose
d'habitat fixe mais une fois la saison sèche venue, ils procèdent à une répartition du troupeau;
une partie reste au campement principal, l'autre se déplace sans retour quotidien, vers des
zones plus riches en pâturages. Une fois la période de soudure passée, le troupeau est réuni au
campement d'origine (Adjou, 2006). Les éleveurs des trois groupes intègrent l’agriculture et
l’élevage à travers la fertilisation organique des champs et la traction animale, et
complémente l’alimentation des animaux par des résidus de récolte.
Pour assurer l’alimentation des animaux, ces éleveurs font recours à différentes zone de
pâture : les champs, les basfonds, les plantations, les parcours naturels, les forêts, les vallées
et les jachères. Dans le système d’exploitation sédentaire en période des pluies, les animaux
sont nourrit sur les jachères, les basfonds et les vallées. Les éleveurs semi transhumant
exploitent aussi en grande parti ces trois zones mais font paitre leurs animaux sur les
plantations, les parcours naturels et les forêts aussi. En période sèche froide la quasi-totalité
des éleveurs font paitre leurs animaux dans les champs après la récolte des cultures. En saison
sèche chaude, avec une insuffisance de la disponibilité alimentaire, une rude compétition
s’installe entre les éleveurs pour l’utilisation des zones de pâture. Pour ce fait les éleveurs
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

semi transhumant envoient une partie de leurs troupeaux en transhumance or du terroir. C’est
dans ce sens que Djenontin et al. (2009) affirme que l’éleveur suit un axe temporel qui lui
permet de modifier le parcours des animaux et ceci en tenant compte de la dynamique de la
végétation à exploiter. De plus en plus, la prise en compte de l’axe temporel l’oblige à
subdiviser le troupeau pour exploiter plusieurs parcours à la fois. L’axe spatial permet à
l’éleveur d’exploiter des ressources disponibles en des lieux différents et à des périodes
différentes.
La pratique des cultures fourragères, bien que potentiellement utile, se heurte à des contraintes
multiples dans les élevages enquêtés, l’accès au foncier, la concurrence avec d’autres cultures,
et la non disponibilité de semences sont les principaux contraintes qui empêche la culture
fourragère par les éleveurs. C’est dans ce sens que César et al. (2004) affirme que la
contrainte foncière est majeure, le foncier étant limité, le choix d’installer des cultures
fourragères se fait toujours au détriment d’autres cultures, vivrières ou à multiples usages
(niébé, arachide, etc.).
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

Conclusion et suggestions

Le stage à l’UCOPER Kalalé nous a permis dans un premier temps de faire une analyse du
fonctionnement de l’UDOPER/BA et de faire une étude diagnostique de cette structure à
travers l’outil d’analyse FFOM. Dans un second temps, nous avons fait une analyse
diagnostique des modes de production des élevages bovins sédentaires de la commune de
Kalalé dans un contexte de sédentarisation. A l’issue de ces enquêtes, trois groupes d’éleveurs
ont été identifiés. Ces groupes se différencient par leurs modes d’exploitation des pâturages,
la taille du cheptel, la localisation des troupeaux au cours de l’année, le groupe ethnique. Les
élevages bovins dans cette zone malgré la sédentarisation, sont tributaires des ressources
naturelles à travers l’exploitation des pâturages et une tendance vers l’agriculture des
communautés d’éleveurs. Ces éleveurs essaient de s’adapter à travers l’exploitation cyclique
des zones de pâture et l’utilisation de nouvelles stratégies d’adaptation.
A la fin de cette étude des suggestions ont été formulées à l’endroit de la structure d’accueil,
de l’état et des éleveurs :

 A l’endroit de l’UDOPER/BA
► Réviser le code électorale des élus de la structure et ses démembrements en y
ajoutant un règlement sur la compréhension du français pour une meilleure
gestion ;
► Mobiliser plus d’ATPA par commune pour le suivi d’un plus grand nombre
d’éleveur ;
 Pour assurer la sédentarisation effective des troupeaux et voire un élevage prospère,
l’état doit :
► tout d’abord par la vulgarisation faire changer aux éleveurs leurs conceptions de
l’élevage bovin, conception dans laquelle les bovins assurent des fonctions
d’épargne de richesse et de prestige au détriment de la productivité du bétail, et les
amenés à avoir des objectifs de production (embouche et/ou production de lait) ;
► en suit créer des zones de pâturage dans chaque arrondissement sur lesquelles des
parcelles fourragères seront installées ;
► définir et faire respecter de nouvelles règles de gestion de ces zones de pâture qui
seront créées ;
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

► faciliter l’accès des éleveurs aux semences fourragères.


 Quant aux éleveurs, ils doivent :
► développer les cultures fourragères notamment les légumineuses comme Mucuna
sur les jachères et en association avec les céréales pour lever les contraintes de
terre ;
► améliorer la gestion des stocks de résidus de récolte en les traitant (enrichissement
à l’urée) et en les conservant dans des infrastructures adaptées.
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

Références bibliographiques :
1. Adjou M.P.F.A., 2006.Evaluation des performances zootechniques des bovins de race
Borgou en sélection a la Ferme d'Elevage de l'Okpara (Benin).Thèse de doctorat en
Médecine Vétérinaire.

2. Alimi R.M., Gbedomon R. C., Bekpa-Kinhou A.M., Biaou C., Egboou P.B. 2015.
Gestion concertée dans la basse et la moyenne vallée de l’ouémé pour le
développement de l’agropastoralisme : Etude de base pour la formulation de projet sur
l’élevage transhumant dans la basse et la moyenne vallée de l’Ouémé (Corridor Benin-
Nigeria). Rapport de consultation, Cotonou, Bénin, 103.

3. Alkoiret I.T., Awohouedji D.Y.G., Akossou A.Y.J. & Bosma R.H., 2009.
Typologie des systèmes d’élevage bovin de la commune de Gogounou au Nord-Est du
Bénin. Ann. Sci. Agro. Bénin, 2(12): 77-98.

4. Anoper, 2014. La situation actuelle de l'élevage et des éleveurs de ruminants au


Bénin. Analyse et perspectives, annexe du document d’orientation stratégique, 68.

5. César, J. Ehouinsou, M., Gouro, A. 2004. Production fourragère en zone tropicale et


conseils aux éleveurs. CIRDES, CIRAD – EMVT.

6. Chabi Toko R., 2016. Place de l’élevage bovin dans l’économie rurale des peuls du
nord Bénin. Thèse de Doctorat en Sciences Agronomiques et Ingénierie Biologique.
Université de Liège-Gembloux, Belgique, 234p.

7. DEHOUX J.P., HOUNSOU-VE G., 1993. Productivité de la race bovine Borgou


selon les systèmes d‘élevage traditionnels au Nord-Est du Bénin. Revue mond.
Zootech 74, 36-48.

8. Diogo, R. V.C., Adjassin, J. S., Dossa, L. H., & Traoré, I. A., 2020. Feeding and
spatial behaviours of transhumant cattle in southern Benin: implications for the
sustainable management of rangelands. African Journal of Range & Forage Science,
37(4), 268-277.
9. Diogo, R. V. C., Dossa, L. H., Vanvanhossou, S. F. U., Abdoulaye, B. D., Dosseh,
K. H., Houinato, M., ... & Buerkert, A., 2021. Farmers’ and herders’ perceptions on
rangeland management in two agroecological zones of Benin. Land, 10(4), 425.
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

10. Djenontin J.A. Amidou M. & Baco N. M. 2004. Gestion du troupeau : gestion des
ressources pastorales dans les départements de l’Alibori et du Borgou au nord Bénin.
Bul. Rech. Agro. 43 : 30-45.

11. Djènontin A.J., Houinato M, Toutain B, Sinsin B, 2009. Pratiques et stratégies des
éleveurs face à la réduction de l‘offre fourragère au Nord-Est du Bénin. Sécheresse, 20
(4) : 346-53.

12. Dongmo A.L. 2009. Territoires, troupeaux et biomasses : enjeux de gestion pour un
usage durable des ressources au Nord-Cameroun. Doctorat Agronomie et Zootechnie,
Paris, SVS, SADAPT, AgroParisTech, 273.

13. Eboh EC, Oji KO, Oji OG, Amakom U, Ujah OC. 2008. Towards the ECOWAS
Common Agricultural Policy Framework: Nigeria Case Study and Regional Analysis.
African Institute for Applied Economics: Enugu, Nigeria. 197.

14. FAO, 2009. La situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture : point de


l'élevage. Food and Agriculture Organization of the United Nations, 186.

15. FAO, 2016.La situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture: ouvrir


l’agriculture familiale à l’innovation. FAO, Rome, 157 pages.

16. FAOSTAT, 2021. Données de l’alimentation et de l’agriculture : Bénin. Consulté en


ligne sur fao.org/faostat/fr/#data.

17. Ferraton N., Touzard I., 2009. Comprendre l’agriculture familiale. Diagnostic des
systèmes de production. Quæ, Versailles, France, 123.

18. Gounou, M.K., Yabi, J.A., 2020. Analyse des déterminants des systèmes d’élevages
bovins des communes de Kalalé et de Gogounou au Bénin. Rev. Marocaine Sci.
Agron. Vét. 8.

19. INSAE, 2015. Rgph4 : que retenir des effectifs de population en 2013 ? INSAE,
Cotonou.
http://www.insaebj.org/?file=files/publications/RGPH4/Plaquette_RGPH4_fomat%20
A5.pdf
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

20. Kassa S.K., 2016. Evaluation des facteurs non génétiques influençant la production
du lait et caractérisation génétique des races bovines au Bénin .Thèse de Doctorat en
Zootechnie et Amélioration génétique des Productions Animales. Université
d’Abomey-Calavi, Abomey-Calavi, Bénin, 274.

21. Kossoumna L.N. 2009. De la mobilité à la sédentarisation : gestion des ressources


naturelles et des territoires par les éleveurs m’bororo au nord du Cameroun. Thèse de
Doctorat en Géographie, Université Paul Valéry Montpellier III, Montpellier, France,
284.

22. Koussoumna. L. N., Dugué.P., Torquebiau. E., 2010. Sédentarisation des éleveurs
Mbororo et évolution de leurs pratiques au Nord Cameroun. Cahagric, 19.

23. INSAE, 2015. Rgph4 : que retenir des effectifs de population en 2013 ? INSAE,
Cotonou.

24. Lesnoff M., 2013. Survey methods to estimate demographic rates of tropical ruminant
livestock herds. Review, limits and prospects [in French]. Rev. Elev. Med. Vet. Pays
Trop., 66 (2): 57-67.

25. Lesse P. 2011. Analyse de la gestion pastorale et de l’adaptation des éleveurs


transhumants face aux variabilités climatiques dans les communes riveraines de la
Réserve de Biosphère Transfrontalière du W (Bénin), thèse DEA Université
d’Abomey-Calavi, Bénin, 102.

26. Lesse P., Houinato M.R., Djenontin J., Dossa H., Yabi B., Toko I., Tente B.,
Sinsin B., 2015. Transhumance en République du Bénin: états des lieux et contraintes.
International Journal of Biological and Chemical Sciences, 9, 26682681.

27. Lo M. et Lo M., 2009. Rapport de l‘atelier de l‘entente Inter-régionale sur la


transhumance ; Ministère de l‘Elevage – Direction de l‘Elevage ; Louga ; 30.

28. MAEP, 2016. Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. Programme de


relance des productions animales au Bénin. Cotonou, Bénin, 205.

29. Paris A. 2002. Etat des lieux quantitatif et spatialisé de la transhumance en périphérie
du Parc du W (Burkina-Faso). Rapport de stage. DESS. Université Montpellier II,
CIRAD-EMVT, 71.
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

30. Sèwadé C., Azihou A.F., Fandohan A. B., Houéhanou T. D., Houinato M. 2016.
Diversité, priorité pastorale et de conservation des ligneux fourragers des terres de
parcours en zone soudano-guinéenne du Bénin. Biotechnol. Agron. Soc. Environ 20,
113-129.

31. Youssao A. K. I., Dahouda M., Attakpa E. Y., Koutinhouin G. B., Ahounou G. S.,
Toléba S. S. et Balogoun B.S., 2013. Diversité des systèmes d’élevages de bovins de
race bovine Borgou dans la zone soudanienne du Bénin. International Journal
Biologicals and Chemicals. Sciences, 7, 1, 125-146.

32. Zakinet, D. 2015. Des pasteurs transhumants entre alliances et conflits au Tchad. Les
Arabes Salamat Sifera et les Arabes Djaatné au Batha. Afrique contemporaines 255,
127-143.
Diagnostic des modes de production des élevages bovins sédentaires dans un contexte de sédentarisation dan

Vous aimerez peut-être aussi