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REPUBLIQUE DU BENIN

********

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA


RECHERCHE SCIENTIFIQUE (MESRS)
*************
UNIVERSITE DE PARAKOU (UP)

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION


(FASEG-SAVE/UP)

MEMOIRE DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DE LA


LICENCE PROFESSIONNELLE

OPTION : FILERE :

Economie et Finance Internationale


ECONOMIE

THEME
ANALYSE DE LA COMPETITIVITE DE LA
FILIERE DU SOJA AU BENIN : Cas de la
commune de Glazoué

Réalisé par :
ANOURAN Julien & KABOURE Eliassou

Sous la supervision de :
Maître de mémoire :
Dr. MOUNIROU Ichaou,
Enseignant Chercheur à la FASEG/UP
Maître-Assistant des Universités de CAMES

Janvier 2019
Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

CERTIFICATION

Je soussigné Dr. Ichaou MOUNIROU Maître-Assistant des Universités du CAMES,


enseignant des sciences économiques à l’Université de Parakou (FASEG-UP) certifie que ce
mémoire a été entièrement réalisé et soutenu par ANOURAN Julien et KABOURE Eliassou
sous ma supervision. En foi de quoi cette autorisation tient lieu d’autorisation de dépôt final.

Le Maître de mémoire

Date :

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Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

AVERTISSEMENT

La Faculté des Sciences Economiques et de


Gestion n’entend donner ni approbation ni
improbation aux idées et opinions émises dans ce
mémoire. Ces idées et opinions doivent être
considérées comme propres à leurs auteurs.

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Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

DEDICACE 1
Je dédie ce mémoire à mon père ANOURAN Comlan Roger et à ma mère ALLESSI Assé
Cathérine

ANOURAN Julien

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Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

DEDICACE 2
Je dédie ce mémoire à mon père KABOURE Ramanou et à ma mère IDRISSOU Adjara

KABOURE Eliassou

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Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

REMERCIEMENT
Le présent travail est le fruit résultant de l’effort conjugué et de la franche collaboration de
plusieurs personnes envers qui nous tenons à témoigner toute notre sincère gratitude. Nous
tenons particulièrement à remercier :
 Le Dr Tanguy GBAGUIDI ; doyen à la faculté des sciences économiques et de gestion
de Parakou ;
 Dr MOUNIROU Ichaou, notre Maître de mémoire qui malgré ses multiples
occupations, a consacré son temps pour diriger ce travail. Qu’il retrouve ici nos sincères
reconnaissances
 A tout le corps enseignant de la FASEG notamment Dr ABDOULAYE Dramane, Dr
TOKPO Francine, Dr AVOUTOU Mathieu, Dr LOKONON Boris, Dr
HOUNGBEDJI Casimir, Dr ATCHADE Nicodème pour leur contribution à notre
formation de même qu’à tous les enseignants qui, durant les trois années de notre
formation, nous ont permis de recevoir un enseignement de qualité afin de nous rendre
très compétitifs sur le marché du travail ;
 Les Honorables membres du jury qui ont bien voulu sacrifier de leur précieux temps en
acceptant apprécier ce travail. Nous restons persuadés que vos critiques et suggestions
feront améliorer la qualité scientifique de notre travail.
 A tous les enseignants missionnaires des Universités d’Abomey-Calavi, de Parakou et de
la sous- région ;
 Nous remercions également nos frères AWODE Ogoubi Richard, AZONSODE G .
Crépin et KABOURE Koffi Nafiou pour leurs aides d’une manière ou d’une autre
pour la réussite de ce travail.
 A tous nos Frères et Soeurs en particulier OSSENI Aoulatou , AFFONFERE Rock ;
ALLESSI Job et ANOURAN Delphine
 Sans être ni exclusif, ni exhaustif, nous sommes moralement redevables à nos frères et
sœurs, ami(e)s et sympathisant(e)s

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Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

SIGLE ET ABREVIATION
CARDER : Centre Action Régional pour le Développement Rural
CeCPA : Centre Communal pour la Production Agricole
CGEA : Conseiller en Gestion des Exploitations Agricoles
DEA : Data Envelopement Analysis
DG : Directeur Général
EBE : Excédent Brut d’Exploitation
FASEG : Faculté des Sciences Economiques et de Gestion
INRAB : Institut National des Recherches Agricoles du Bénin
INSAE : Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique
MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche
MAP : Matrices d’Analyse des Politiques
ONG : Organisation Non Gouvernementale
OPA : Organisation Professionnelle Agricole
PAPA : Programme Analyse de la Politique Agricole
PIB : Produit Intérieur Brut
ProCAD : Programme Cadre d’Appuis à la Diversification Agricole
PPMA : Programme de Promotion de la Mécanisation Agricole
PPN : Profit Privé Net
PSN : Profit Social Net
RBE : Résultat Brut d’Exploitation
RDR : Responsabilité du Développement Rural
RGPH4 : 4ème Recensement Général de la Population et de l’Habitat
SCDA : Secteur Communal de Développement Agricole
SCRP : Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté
TSAGRN : Technicien Spécialisé en Aménagement et Gestion des Ressources
Naturelles
TSPA : Technicien Spécialisé en Production Agricole
TSPV : Technicien Spécialisé en Production Végétale
VA : Valeur Ajoutée

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Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Répartition des enquêtés ......................................................................................... 14


Tableau 2: Modèle de la Matrice d’Analyse des Politiques (MAP) ........................................ 16
Tableau 3: Indicateur de la mesure d’incitation ....................................................................... 18
Tableau 4: Coûts des opérations culturales par hectare ........................................................... 28
Tableau 5: Indicateurs d’analyse des résultats de la MAP pour les producteurs ..................... 30
Tableau 6: Indicateurs d’analyse des résultats de la MAP pour les commerçantes ................. 31
Tableau 7: Indicateurs d’analyse des résultats de la MAP pour les transformatrices .............. 33
Tableau 8: Récapitulatifs des maillons..................................................................................... 33

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Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

SOMMAIRE
SIGLE ET ABREVIATION ..................................................................................................... vi
RESUME ................................................................................................................................... ix
SUMMARY .............................................................................................................................. ix
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE ............... 3
Section 1 : Problèmatique-Objectifs et Hypothèses ................................................................... 3
Section 2 : Méthodologie de recherche .................................................................................... 13
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA COMMUNE D’ETUDE ET L’EVOLUTION DE
LA FILIERE SOJA .................................................................................................................. 22
Section 1: Présentation de la commune de Glazoué................................................................. 22
Section 2 : Acteurs et évolution de la filière Soja à Glazoué ................................................... 24
CHAPITRE III : ANALYSE EMPIRIQUE ............................................................................. 29
Section 1 : Présentation des résultats et interprétation ............................................................. 29
Section 2 : validation des hypothèses et Suggestions .............................................................. 34
REFERENCES BIBILIOGRAPHIES ...................................................................................... 37
ANNEXES .................................................................................................................................. I
TABLE DES MATIERES ....................................................................................................... III

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Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

RESUME
L’objectif général de cette étude est d’analyser la compétitivité de la filière Soja dans la
commune de Glazoué. Dans cette optique, nous avons utilisé la matrice d’analyse des politiques
(MAP). Des résultats issus de l’analyse de la Matrice de l’Analyse des Politiques montrent
d’une part que les profits nets financiers et économiques issus de la production du Soja sont
positifs et d’autre part que l’activité de la filière Soja dispose d’un avantage comparatif. Elle
est donc compétitive. Mais l’activité de la commercialisation dans la région est plus rentable
que celle de la transformation et celle de la production de Soja. Il urge donc que l’Etat
subventionne les intrants aux producteurs et de mettre à leur disposition les institutions
financières leur permettant de mener à temps leur activité et d’avoir accès aux intrants agricoles
afin d’améliorer leurs rentabilités.

Mots clés : Filière soja ;Avantage comparatif ; Rentabilité

SUMMARY

The general objective of this study is to analyze the competitivity of the Soy sector in the
commune of Glazoué. With this in mind, we used the Policy Analysis Matrix (MAP). Results
The general objective of this study is to analyze the functioning of the Soy sector in the
commune of Glazoué. With this in mind, we used the Policy Analysis Matrix (MAP). Results
from the analysis of the Policy Analysis Matrix show that both the net financial and economic
benefits from soybean production are positive and that the Soy sector has a comparative
advantage. It is therefore competitive. But marketing activity in the region is more profitable
than processing and Soybean production. It is therefore imperative that the state subsidize inputs
to producers and provide them with the financial institutions that allow them to carry out their
activities on time and to have access to agricultural inputs in order to improve their profitability.

Keys words : Soy sector, comparative advantage, profitability

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Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

INTRODUCTION
Au Bénin comme dans la plupart des pays d'Afrique subsaharienne, l'agriculture est le secteur
le plus important en ce qui concerne la création de richesse et d’emploi (MAEP, 2014).
Pourtant, 36,2% de la population béninoise vivent en dessous du seuil de pauvreté (INSAE,
2011). Cette population est à 70% agricultrice (INSAE, 2015). L’agriculture au Bénin produit
des cultures d’exportation et vivrières. Les produits d’exportation (coton, arachide, canne à
sucre, cajou, soja) sont ceux dont la production est aussi destinée à la satisfaction de la demande
internationale. Les produits vivriers comme les céréales (maïs, mil, sorgho), les racines et
tubercules (igname, manioc, patate), les légumineuses, les oléagineuses et les cultures
maraichères, sont ceux dont la production est destinée presque essentiellement à la satisfaction
des besoins internes de consommation des populations.

Le soja (Glycine max), plante originaire du nord de la Chine a été introduite au Bénin vers 1945
(MDRAC ,1981). Le soja ou soya (Glycine max) est une légumineuse annuelle cultivée pour
sa fève comestible. Si sa culture est répandue en Asie, d’où elle est originaire, elle n’a connu
une croissance remarquable que depuis un siècle. Le soja est à la fois une source de protéines
et d’énergie : les protéines représentent 40 % du poids de la graine, et l’huile 20 % (Boucher et
al.,2011). Il produit plus de protéines à l’hectare que toute autre culture majeure.

La promotion du soja a démarré au Bénin depuis les années 1980s. Le soja offre plusieurs
possibilités de transformation pour l’alimentation humaine contribuant ainsi à l’équilibre
alimentaire et nutritionnel de la population (OCDE & FAO, 2016). Les produits dérivés du soja
pour l’alimentation humaine sont nombreux : huile, yaourt de soja, fromage de soja, germes de
soja, farine infantile, et du sol, le protègent contre l’érosion et en activent la vie microbienne.
Son insertion dans les rotations culturales contribuerait à relever le niveau de fertilité des terres
pauvres (Badou et al. 2013). De même, le soja satisfait la demande croissante d'huile végétale
et d'aliments pour les animaux. Ainsi, la production du soja a permis aux huileries spécialisées
dans la fabrication d’huile végétale de répondre au déficit de graines de coton intervenu suite
aux contre- performances notées dans la filière coton (MAEP, 2008).

Mais, la production de soja n'a connu une réelle expansion qu'à partir de 2008. Selon les
statistiques du MAEP (2015), au cours de la période 2008-2015, la production de soja est passée
de 31110 tonnes en 2008 à 99738 tonnes en 2015, soit un taux annuel moyen d'accroissement
de 16 % ces huit dernières années. La production annuelle moyenne est estimée à 72891 tonnes
au cours de la même période contre 5002 tonnes au cours de la période 1995-2007. Au cours
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Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

de la période 2008-2015, le rendement annuel moyen a varié de 840 kg/ha à 1020 kg/ha, soit
un taux annuel moyen d'accroissement de 2,5 %. Le rendement moyen au -cours de la période
2008-2015 est estimé à 944 kg/ha contre 707 kg/ha au cours de la période 1995-2007. Les
productivités de la terre ont donc été améliorées mais demeurent loin des attentes car le
rendement potentiel du soja est estimé à 3 t/ha pour les variétés de soja améliorées promues au
Bénin (INRAB, 1993).

Sur le plan international, le soja est un constituant majeur dans l’alimentation humaine et animal
de ce début 21èmesiècle.Son image à plusieurs facettes qui traduisent les différents types
d’utilisation de sa graine : cuisine, produit diétique voire même médicaments, mais aussi bien
sûr élevage intensif. Ces différentes formes de consommation sont liées à la composition de la
graine : 40% protéine, 20% huile. Cette richesse en huile et en protéines ont fait du soja l’oléo-
protéagineux le plus produit au monde avec une production totale de l’ordre de plus de 250
Millions de tonnes. Il est aussi le principal oléo-protéagineux le plus échangé au monde. Les
flux sont polarisés autour de trois grands ensemble géographique : Amérique(Etats-
Uuis,Argentine,Brésil),l’Europe occidentale et les pays Asiatiques(Chine,Inde,Japon et
NPI).Les produits du soja qui font l’objet de commerce international sont :la graine, l’huile, le
tourteau et la farine.

Vu l’importance de l’alimentation, l’agriculture doit être une préoccupation majeure de toute la


population et la culture de Soja comme toutes autres cultures vivrières doit connaître
d’évolution croissante. Il est donc nécessaire de mener des actions d’amélioration des
performances des producteurs pour accroître la productivité et l’offre de Soja afin d’accroitre
le rendement des acteurs et de développer l’économie nationale, de satisfaire les demandes
internes et externes qui ne cessent de croître. C’est dans cette optique que nous avons choisi
pour thème d’étude : « Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la
commune de Glazoué ».

Le présent mémoire est organisé en trois chapitres subdivisés en deux sections


chacun. Le premier chapitre est axé dans sa première section sur la problématique, objectifs et
hypothèse puis la méthodologie de recherche dans sa deuxième section. Le second chapitre
quant à lui décrit dans sa première section la présentation de la commune d’étude et fait ressortir
dans la seconde section, les acteurs et évolution de la filière Soja à Glazoué. Le troisième
chapitre quant à lui segmenté dans sa première section la présentation des résultats et dans la
deuxième section interprétation des résultats, discussion et validation des hypothèses.

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Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE


Ce chapitre s’articule autour de deux sections : la première section prend en compte la
Problèmatique de l’étude, les Objectifs, les Hypothèses de Recherche et la deuxième section
parle de la Méthodologie de recherche.

Section 1 : Problèmatique-Objectifs et Hypothèses


Dans cette section subdivisée en trois paragraphes, nous décrirons la Problèmatique, les
Objectifs, hypothèses et la revue de littérature de notre étude.

Paragraphe 1 : Problèmatique
Dans un contexte de libéralisation des économies en voie de développement, les filières
agricoles dans les pays d’Afrique de l’Ouest ont connu d’importantes restructurations.
L’abandon des grandes filières organisées par l’Etat, tel que le coton se justifie par une
recherche de la compétitivité dans le but défavorisé les exportations. Mais les mutations
dans ces filières ont changé les modes de coordination entre les agents, ce qui se traduit par des
expositions aux risques et des situations d’incertitudes qui peuvent décourager la production
agricole. En effet, les retards de paiement ou les défauts d’approvisionnement sont des freins
pour les producteurs comme pour les transformateurs de produits agricoles. Le risque
d’abandon des filières de rente est réel et ceci est renforcé lorsque les cours mondiaux sont bas.
Pourtant, l’agriculture est un secteur majeur pour l’économie d’un pays tel que le Bénin. Le
secteur agricole représente en effet près de 40% du PIB, 80% des recettes d’exportation et 70%
des emplois. Le pays dispose d’atouts considérables aux niveaux géographique (ouvert sur le
Golfe de Guinée et avec un accès privilégié vers le Niger et le Burkina Faso) et climatique
(3 zones climatiques permettent une grande diversification des produits cultivés) mais ils
sont sous exploités.
Le Bénin est en effet un importateur net de produits alimentaires et notamment en provenance
de pays comme le Nigéria ou le Burkina Faso où les conditions pour l’agriculture sont a priori
moins favorables.
De nombreux plans de relance ont vu le jour, le plus récent étant le Plan Stratégique pour la
Relance du Secteur Agricole (PSRSA en 2008) qui a pour but de faire parvenir le Bénin à
l’autosuffisance alimentaire et d’en faire une puissance agricole à l’horizon 2015 grâce à des
projets de diffusion de nouvelles techniques agricoles et un appui à la diversification des
filières. Elaboré par le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) dans un
contexte politique favorable au changement et surtout suite à la crise alimentaire de 2007 qui a
touché beaucoup de pays de la sous-région, ce plan porte une attention particulière sur les
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Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

Organisations Professionnelles Agricoles (OPA) et les liens entre producteurs; transformateurs


et commerçants. C’est dans ce contexte que s’est mise en place la filière soja béninoise.
Le soja est une légumineuse alimentaire qui offre de nombreux avantages tant agronomiques
que nutritionnels. Il est de ce fait, parfois considéré comme une plante miracle (Lof et al. 1990).
En effet, le soja est actuellement la source la plus importante d'huile végétale dans le monde
(Javaheri et Baudoin, 2001 ; Giller et Dashiell, 2007) et la plus excellente source de protéines
pour l'alimentation humaine et animale (Mandimba, 1997 ; Javeheri et Baudoin, 2001). Le soja
est aussi utilisé en médecine pour la production d'hormone et de produits pharmaceutiques, en
agriculture comme engrais vert et en industrie dans le tannage, la production d'insecticide et de
colle pour contreplaqué. A côté de l’anacardier, le soja apparait aujourd’hui comme l’une des
spéculations qui se positionnent de plus en plus en tant que culture de rente pour les ménages
ruraux en remplacement même du coton (Ogouvide & Sodjinou, 2005).
Bien que l'économie ait progressé annuellement à un rythme satisfaisant, la croissance a
essentiellement profité au secteur des services tandis que les habitants pratiquant une agriculture
de subsistance connaissent de sérieuses difficultés. L'agriculture de subsistance reste le
principal moyen d'existence et la source de revenus essentielle de la moitié de la population
environ. La culture traditionnelle du coton a récemment bénéficié d'une envolée des cours mais
ceux-ci sont volatils et encore relativement bas. Les bénéfices tirés de cette culture de rente
dépendent en outre largement du commerce avec le Nigeria, ce qui pose des problèmes lorsque
les importations baissent. Le Bénin produit du maïs, du sorgho, du millet, du riz, du manioc, de
l'igname et des haricots et aussi de l'huile de palme, des noix de cajou et des arachides, en tant
que cultures de rente. Mais une grande partie de la production, y compris des secteurs de la
pêche et de l'élevage, est consommée localement. Le Bénin reste néanmoins un importateur net
de produits alimentaires Comme beaucoup de pays d’Afrique sub-saharienne, le tissu industriel
est peu développé, ce qui pose un handicap. En effet, la valeur ajoutée des produits transformés
est une source de revenu très importante. Le Bénin exporte des produits peu transformés et
surtout ses productions agricoles sont fortement concurrencées par les pays voisins d’une part,
qui produisent sensiblement la même chose, et par les gros exportateurs mondiaux. Une autre
dimension à prendre en compte est que le Bénin est un petit pays (au niveau de la consommation
mais aussi de la production), c’est-à-dire qu’il n’a aucune influence sur les prix des biens qu’il
échange.

Réalisé par ANOURAN Julien et KABOURE Eliassou Page 4


Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

C’est dans le but de répondre à cette question nous avons choisi comme thème : « Analyse de
la compétitivité de la filière Soja dans la commune de Glazoué » Cette étude se fera à travers
la réponse à ces questions :

- Les producteurs réalisent-ils de profit après la culture de Soja ?

-La filière Soja dispose-t-elle d’un avantage comparatif ?


Paragraphe 2 : Objectifs et hypothèses
2-1-Objectifs
2-1-1 Objectif général
L’objectif général de cette étude est d’analyser la compétitivité de la filière Soja au Bénin :
cas de la commune de Glazoué.

2-1-2-Objectifs spécifiques
De cet objectif général, découlent les objectifs spécifiques ci-après :

OS1 : Apprécier les profits financiers et économiques de la production du Soja dans la commune
de Glazoué.

OS2 : Evaluer les profits nets économique de la production du Soja dans la commune de
Glazoué

2-1-3-Hypothèses
En vue d’atteindre les objectifs ci-dessus mentionnés, nous avons décidé de définir deux
hypothèses spécifiques conformément à chaque objectif spécifique.

H1: les profits nets financiers et économiques issus de la production du Soja dans la commune
de Glazoué sont positifs.

H2: les profits nets économiques du Soja ont des incidences positives dans la commune de
Glazoué.

3. Revue de littérature
Dans cette partie, nous allons clarifier quelques concepts, ensuite faire part du mode et
technique de production du Soja enfin passer en revue de quelques travaux empiriques portants
sur le fonctionnement de la filière Soja.

Réalisé par ANOURAN Julien et KABOURE Eliassou Page 5


Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

3-1- Clarification conceptuelle


3-1-1- Notion de filière
La filière c’est en premier lieu un concept qui a été mis à jour par Goldberg et al (1957). D’après
leur concept, « la filière permettait de décrire les différentes opérations nécessaires pour passer
d’une matière première à un produit fini » Fonta (2006). Plauchu apporte quelques précisions
quant à cette première définition : « La filière est l’ensemble constitué par la succession de
plusieurs stades de fabrication d’un produit reliés par des flux d’échange. Ces flux peuvent être
des échanges marchands de fournisseurs à client ou, en cas d’intégration verticale, des cessions
internes de produits. »

Mais cette définition a connu certaines évolutions selon Morvan (1991) qui a expliqué que le
concept a été enrichi avec le temps par différents auteurs sur le rôle des technologies, le
phénomène d’intégration, l’analyse des tableaux entrées sorties et surtout sur l’analyse de la
stratégie des firmes et des groupes.

Avec le temps, la filière a connu des applications à des champs diverses Fontan (2006).
L’approche technique qui est privilégiée par les ingénieurs, est basée sur la première définition
du concept. On retrouve aussi l’approche financière qui favorise l’ensemble des relations
économiques et comptables dans le processus de production. Cette dernière approche est
d’ordre micro économique et/ou macroéconomique. A ces deux approches, nous préfèrerons
l’approche socio-économique qui considère que pour toute filière nécessitant l’intervention
d’un certain nombre d’opérateurs, il faut tenir compte des relations entre ces derniers, ainsi que
des stratégies et logiques de comportement qui leurs sont propres. C’est donc le mode de
coordination qui est à mettre en « exergue » dans cette approche.

Dans la deuxième moitié des années soixante-dix, le concept de filière agricole est vraiment
apparu. Fraval (2000) dira qu’une « filière agricole est centrée sur un produit agricole de base
et sur tout ou partie de ses transformations successives. En analyse économique, une filière peut
être considérée comme un mode de découpage du système productif, privilégiant certaines
relations d’interdépendance. Elle permet de repérer des relations de linéarité, de
complémentarité et de cheminement entre les différents stades de production. » Avec cette
description de la filière agricole on sort du cadre traditionnel qui considère qu’une filière est
verticale et linéaire. Cette dernière citation est donc très importante dans la distinction à faire
entre filière au sens général et filière agricole.

Réalisé par ANOURAN Julien et KABOURE Eliassou Page 6


Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

Il faut donc plutôt considérer la filière comme l’expression des interdépendances entre des
acteurs qui travaillent à la transformation d’un produit brut en un produit fini. Nous sommes
donc autant dans un système économique, financier, productif que social. Toutefois, malgré les
nombreuses définitions de la filière parcourues, aucune d’entre elles n’ont intégrées la notion
environnementale directement dans la notion de filière. Il paraît étonnant qu’à notre période où
tout le monde semble se préoccuper de développement durable, la notion environnementale
n’est pas été directement incluse dans la notion de filière comme l’expression d’une chaine
trophique à l’intérieur de la filière si elle est liée à la production animale ou au cycle du carbone
dans le cadre d’une activité qui génère ou bien séquestre du CO2…

3-1-2-Filière Soja

Le soja, ou soya, est une plante grimpante de la famille des Fabacées, du genre Glycine, proche
du haricot, largement cultivée pour ses graines oléagineuses qui fournissent la principale huile
alimentaire consommée dans le monde.

Le terme désigne aussi ses graines, qui constituent l'un des aliments naturels les plus riches. Il
renferme une grande quantité de protéines, de glucides, de lipides, de vitamines A et B, de
potassium, de calcium, de magnésium, de zinc et de fer. Le soja est une plante herbacée
annuelle, connue seulement à l'état cultivé. Il en existe de très nombreuses variétés se
différenciant notamment par le port, depuis des plantes grimpantes ou rampantes, plus proches
des types originaux, aux formes naines plus couramment cultivées. Les fruits sont des gousses
velues, longues de 3 à 8 cm de forme droite ou arquée, et contiennent en général 2 à 4 graines
(rarement plus). Les graines de forme sphérique ou elliptique ont un diamètre de 5 à 11mm.
Elles sont comestibles. Le soja est originaire des régions chaudes du sud-est de l'Asie, mais
45% des surfaces cultivées se trouvent aux États-Unis et 55% de la production mondiale
provient de ce pays. Il est devenu la première légumineuse au Bénin par son importance dans
la réduction de la malnutrition observée surtout en milieu rural. Sa demande de plus en plus
importante devient difficile à satisfaire. En même temps, les rendements obtenus par les
producteurs au cours de ces dernières années sont faibles par rapport aux rendements potentiels.

Réalisé par ANOURAN Julien et KABOURE Eliassou Page 7


Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

3-1-3-la compétitivité
Le terme « compétitivité » est défini de différentes manières suivant la littérature. La plupart
des auteurs l'utilisent dans un sens microéconomique, se rapportant à un avantage que
détiennent des industries vis à vis de leurs concurrents sur les marchés nationaux et
internationaux. Certains auteurs ont étendu la signification à des économies entières (par
exemple, world économic forum, 1995 ; ou Markusen, 1992 ; Et Porter, 1990) et ainsi,
compétitivité devient synonyme de la solide performance des économies par rapport à d'autres
pays ou une solide performance peut signifier croissance économique, réussite au niveau des
exportations et une amélioration du bien-être social.

Nous ne retenons pas cette notion macroéconomique du terme bien que nous concédions qu'un
certain nombre de condition tel que les niveaux élevés d'éducation, de productivité, de
ressources naturelles et de politiques économiques favorables au commerce puissent renforcer
la compétitivité de nombreuses entreprises et industries entières. Nous préférons réserver les
termes pour la concurrence entre industries sur des marchés spécifiques. Au niveau de
l'entreprise ou d'un produit, la compétitivité est associée à une part importante du marché, ou
à l'accroissement de cette part (par exemple, Buckley et al., 1992), avec un excès de la valeur
liée aux caractéristiques conférant un avantage compétitif (par exemple, Porter, 1985).

« La compétitivité est la capacité d'un pays à produire des biens et services qui satisfont aux
conditions de la concurrence internationale, tout en permettant à ses citoyens de bénéficier
d'un niveau de vie à la fois croissant et soutenable» Tyson (1992).

«La compétitivité est la capacité de fournir des biens et services au temps, place et forme
requise par les acheteurs étrangers à prix égal ou meilleur que celui des autres fournisseurs
potentiels tout en gagnant au moins le coût d'opportunité des ressources employés» sharples
et Milliam (1990).

3-1-4-La compétitivité de la filière


La notion de compétitivité peut être étendue à celle d’une filière, qui recouvre l’ensemble du
processus de fabrication et de commercialisation d’un produit. Ainsi, dans le domaine
agricole, une filière recouvre le mode d’organisation concrète autour d’un produit, tel le Soja,
le coton, le riz, le café, ou le cacao, assurant l’intégration cohérente des différentes opérations
de production, de transformation et de commercialisation. On parle alors de filière Soja, coton,
riz, café ou cacao. Il s’agit dans ce cas de la compétitivité d’un produit. Les autres produits
nécessaires à sa production sont les consommations intermédiaires. La compétitivité d’un
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Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

produit dépend de l’ensemble des produits entrant dans le même processus de production, par
exemple la filière de Soja.

La filière permet de repérer les relations de linéarité, de complémentarité et de cheminement


entre les différents stades de transformation. Les concurrents seront les nations productrices
du même produit sur le marché national ou à l’exportation. Dans le cas des produits agricoles
africains par exemple, les filières sont généralement nationales avec une participation plus ou
moins importante de l’Etat. La réalité de la filière en Afrique subsaharienne est surtout
constituée par la nécessité d’obtenir un produit sous une forme exportable. Il existe donc une
« filière technique », qui ne fait pas référence à une stratégie économique, contrairement à ce
que l’on comprend par le terme filière dans le cadre d’une politique industrielle. L’étude de la
filière dans ce cas a pour principal objectif d’effectuer des comparaisons internationales aussi
détaillées que possible, de façon à identifier des handicaps ou avantages compétitifs aux
différents stades du processus de production.

3-1-5-Technique culturale
 Choix du sol
Le soja n’est pas exigeant en matière de sol. La culture s’adapte à divers types de sols.
Cependant, un sol profond, bien drainé avec un pH variant de 5,5 à 6,5 convient le mieux.
 Préparation du sol

Pour réaliser un bon lit de semis pour la culture du soja, Il faut :

 Défricher et essoucher si possible ;


 Réaliser un labour à plat suivi dehersage. Toutefois en présence de Sols hydromorphes
(risque d’engorgement d’eau), il est préférable de faire un labour en billons.
 Le choix de semence
Il faut une semence de bonne qualité : grosse graine ayant un bel aspect, sans ride ni tâche,
lisse, non cassé, ni trace de moisissures. Pour ce faire, un test de germination est requis avant
semis pour s’assurer de la qualité de la semence. Eviter de semer des graines trop petites.

NB : le soja perd vite son pouvoir germinatif lorsqu’il est conservé dans de mauvaises
conditions
 Le semis

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Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

Pour les variétés de soja actuellement cultivées au Bénin, le semis s’effectue de la deuxième
décade de juin à la première décade de juillet ; C’est-à-dire entre le 10 juin et le 10 juillet. Il
faut 40à 60 kg de semences par hectare.

Une densité de 300.000 plants à l’hectare est appropriée et permet de rentabiliser la


culture soit un écartement de 0,40 m x 0,25 m ou 0,50 m x 0,20 et démarier à 3 plants par poquet
sur labour à plat.

 Entretien

Deux sarclages sont le plus souvent suffisants :

 1er sarclage : 2 à 3 semaines après semis


 2ème sarclage : 2 à 3 semaines après le premier sarclage
NB : Poursuivre les sarclages si nécessaires car le tout dépend de l’état d’enherbement de la
parcelle de culture.
Comparativement aux autres légumineuses, le soja est moins attaqué par des insectes et
des maladies. Toutefois, il est sensible aux attaques de quelques insectes notamment les
punaises. L’anthracnose est la maladie la plus redoutée du soja. Les dégâts dûs aux rongeurs
(rats, lapins, etc) sont souvent enregistrés en plein champ.

Le soja est récolté lorsqu’environ la moitié des feuilles jaunissent et commence à tomber.
A ce moment, les graines prennent généralement une couleur brune. Attendre plus longtemps
engendre des pertes de production car les gousses sont déhiscentes et s’ouvrent quand elles sont
sèches et laissent ainsi tomber les graines.

3-1-6-Notion de rentabilité
La rentabilité est la différence entre la valeur et le coût de production. Selon Houndékon (1996),
la rentabilité financière nette d’une activité est la différence entre la valeur et le coût de la
production calculée sur la base des prix observés sur le marché ; l’estimation de cette différence
(bénéfice) indique le niveau de rentabilité financière nette. La rentabilité sociale ou économique
nette évalue la même différence mais, sur la base des prix sociaux. La notion de rentabilité
s’applique aux entreprises mais aussi à tout investissement. La rentabilité représente
l’évaluation de la performance des ressources investies par les investisseurs. La rentabilité
d’exploitation permet d’apprécier l’importance des produits et des charges concourant à la
formation du résultat.

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Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

La rentabilité économique mesure les résultats dégagés par les capitaux engagés pour assurer
une activité. Enfin, la rentabilité financière mesure la capacité de l’entreprise de rémunérer les
capitaux propres risqués par des associés.

Une production est dite rentable ou génère un profit pour le producteur lorsque ce dernier après
évaluation trouve une marge de bénéfice dans son activité. Dans le cas de l’exploitation
agricole, la production est rentable lorsque la recette obtenue à l’issue de la production est
supérieure aux charges de la production (CRA-CF, 2004).

3-2-Revue de littérature empirique


Les études existantes sur la rentabilité de la production du maïs au nord Bénin Baco et al (2009)
; Adégbola et al (2011) ; Yabi et al (2013) se sont principalement appuyées sur le calcul
d’indicateur de rentabilité tels que les marges (ou revenus) brute (ou nette) d’exploitation. Bien
que justifiée des points de vue méthodologique et analytique, l’utilisation exclusive de ces
indicateurs de rentabilité peut cacher des informations relatives à la structure des coûts de
production ; informations qui pourraient influencer les décisions des producteurs en terme
d’allocation des ressources, mais aussi les décideurs en terme d’appuis (ex subventions
éventuelles) pour soutenir la production. Dans l’optique de combler ce gap, la présente étude
s’intéresse à la rentabilité de la production du maïs en se fondant sur l’analyse du compte
d’exploitation et de la matrice d’analyse des politiques.

L’étude réalisée par Mboup(2004), sur l’analyse de la compétitivité de la filière arachidière


sénégalaise, a montré que la filière arachide est compétitive au niveau des prix. En d'autres
termes, elle peut, si l'on ne considère que les prix, redevenir le moteur de la croissance et relever
le niveau de vie des différents acteurs concernés. Il s'agit en particulier des producteurs, des
collecteurs et des transformateurs.

Aquilas F et al (2013), cherche à déterminer le marché le plus compétitive pour la filière


crevette béninoise et les actions politiques nécessaires à l’amélioration des avantages
comparatifs sur les deux marchés. Après analyse des résultats, il en ressort que les différents
maillons sont rentables et que les deux chaînes de valeur sont compétitives. Mais la chaîne de
valeur crevette fumée vers le marché régional est plus rentable que la chaîne de valeur crevette
fraîche vers le marché européen et moins compétitive que la chaine de valeur de crevette fraîche
pour le marché Européen. De tout ce qui précède, il est à retenir que toute politique de relance
de l’exportation des crevettes sera bénéfique pour les acteurs concernés et pour la nation. Cette
politique devra surtout viser à développer l’aquaculture des crevettes en vue d’améliorer la
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Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

compétitivité vis-à-vis des grands pays exportateurs des crevettes vers les marchés Américain,
Européen et Japonais afin de pouvoir conquérir ces derniers.

Pour Dabat et al (2001), Le soja est le principal oléo-protéagineux produit et échangé au monde.
Les flux sont polarisés autour de trois grands ensembles géographiques : l'Amérique (États-
Unis, Argentine, Brésil), l'Europe occidentale et les pays asiatiques (Chine, Inde, Japon et NPI).
La production et la transformation du soja ont fortement crû dans les années 90 sous l'effet de
la poussée des pays américains. Le commerce des graines a tendance depuis peu à augmenter
plus que celui des principaux produits transformés (tourteau, huile), tiré par les achats
asiatiques. Malgré les qualités reconnues au soja (diversité des produits, qualités nutritionnelles,
protection écologique), les perspectives d'avenir de son marché et la recomposition des
échanges internationaux sont largement dépendantes de l'émergence de nouveaux pays
fortement producteurs ou consommateurs, de l'évolution de l'utilisation des OGM et des farines
animales et des conséquences de l'entrée de la Chine dans l'OMC.

Labiyi, I.A. et al (2009) ont montrés que l’accès au crédit, l’alphabétisation des producteurs, le
niveau d’instruction, le sexe, la formation et le nombre d’année d’expérience sont les facteurs
déterminants les niveaux d’efficacité des producteurs de soja dans les communes de Ouèssè et
Savè. Ils concluent donc que l’amélioration de leur niveau de production va passer
nécessairement par des actions ciblées sur ces variables.

Agossa. (2014), montre les contraintes liées à la promotion du soja au centre-Benin : cas de la
commune de Dassa-Zoumè. Les résultats obtenus ont permis de déduire que les facteurs qui
empêchent la production du soja de décoller dans la Commune de Dassa-Zoumè sont multiples,
on peut citer : l’incompétence des responsables de groupement, le retard dans
l’approvisionnement des semences améliorées, l’ absence d’encadrement technique, la non
maîtrise des techniques culturales du soja, la variation du prix de soja sur le marché, la non
maîtrise des techniques de conservation du soja grain, l’insuffisance des ressources financières
et les aléas climatiques.

Les études réalisées par Mouzoun (2010), sur l’analyse des déterminants de l’efficacité
technique, ont montré que le microcrédit, la variété cultivée et la taille de l’exploitation affectent
négativement l’efficacité technique. Il conclut qu’une augmentation de la taille d’exploitation
augmentera aussi le niveau de production du riz irrigué au sud-ouest du Bénin.

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Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

L’étude réalisée en 1998 par LARES sur le marché des produits agricole au Bénin, il ressort
que la rentabilité du coton au niveau du producteur est limitée et que ce qui donne l’engouement
aux producteurs pour la culture de cette spéculation est le couple prix stable débouché, de plus,
à travers cette étude, on remarque que la production du coton n’est rentable que ses impacts sur
la communauté.

Section 2 : Méthodologie de recherche


Il s’agit de présenter la méthodologie qui suppose le choix d’outils d’analyse susceptible de
voir la rentabilité et la compétitivité ainsi que la relation entre la production du soja (variable
expliquée), la pluviométrie, la pluviométrie au carré, le prix du soja, la superficie emblavée
(variables explicatives) afin de proposer des suggestions. La méthodologie utilisée dans cette
étude repose sur deux outils fondamentaux à savoir : la recherche documentaire et le traitement
des données par l’analyse des comptes d’exploitation, les matrices d’analyse des politique
(MAP), l’arbre à problème et l’analyse de régression multiple.

Paragraphe 1 : Collecte de donnée


L’échantillonnage a été raisonnée et aléatoire, est constituée des producteurs, des
transformatrices et des commerçants à qui ont été adressé des questionnaires lors des enquêtes
dans chaque village sélectionné. Les paysans retenus pour la présente étude sont les producteurs
du Soja. Pour une bonne analyse du fonctionnement de la filière soja, nous avons décidé de
mener notre enquête dans le département des collines précisément dans la commune de
Glazoué. Dans un premier temps, suite à une pré-enquête, nous avons sélectionné cinq
arrondissements compte tenue de la superficie emblavée pour le Soja, la population agricole, la
population totale et la population des producteurs de Soja, puis dans un second temps, trois
villages ont été choisis de façon aléatoire dans chacun de ces arrondissements. Au total, un
effectif de 167 acteurs de la filière a été questionné dont 77 producteurs, 45 commerçants et 45
transformateurs. En effet, les commerçants et les transformateurs enquêtés sont du centre-ville
compte tenu du lieu de commercialisation et de transformation. La répartition de ces acteurs
par maillon et par arrondissement se résume dans le tableau ci-après.

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Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

Tableau 1: Répartition des enquêtés

Arrondissements Villages Acteurs Effectifs Total Fréquences


Arrondissement
Zaffé- Centre Producteurs 7
Commerçants 4
Transformateurs 5
ZAFFE Madengbé Producteurs 5 35 20,96%
Commerçants 3
Transformateurs 2
Okéo Producteurs 5
Commerçants 2
Transformateurs 2
Kpassali Producteurs 6
Commerçants 3
Transformateurs 4
THIO Dokoundji Producteurs 4
Commerçants 2
Transformateurs 4 32 19,16%
Agouagon Producteurs 5
Commerçants 3
Transformateurs 1
Ouèdèmè Producteurs 8
Centre Commerçants 6
Transformateurs 6
Yagbo Producteurs 4
OUEDEME Commerçants 2 34 20,36%
Transformateurs 2
Kpota Producteurs 3
Commerçants 2
Transformateurs 1
Lagbo Producteurs 7

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Commerçants 6
Transformateurs 6
AKLAMPA Sowiandji Producteurs 2
Commerçants 2 30 17,96%
Transformateurs 1
Agbagbadji Producteurs 4
Commerçants 1
Transformateurs 1
Ogoudako Producteurs 8
Commerçants 4
Transformateurs 8
GLAZOUE Ayédèro Producteurs 6 36 21,56%
Commerçants 4
Transformateurs 1
Orokoto Producteurs 3
Commerçants 1
Transformateurs 1
TOTAL 167 100%
Source : Enquête 2018

1-Nature des données collectées


Pour la collecte des données, des questionnaires ont été adressés aux producteurs de Soja, aux
commerçants et aux transformateurs de Soja. Deux types de données ont été collectés, elles sont
à la fois quantitatives et qualitatives et qui proviennent essentiellement des sources primaires et
secondaires. Ainsi nous avons :
Les données quantitatives qui entrent dans la production et permettent d’analyser la rentabilité
et la compétitivité de la filière Soja à travers les comptes d’exploitation et les matrices d’analyse
des politiques. Il s’agit donc de la quantité de semence, d’engrais, d’insecticides, de la main
d’œuvre et les coûts (la consommation intermédiaire).
Les données qualitatives qui influencent d’une manière ou d’une autre la production de Soja
qui sont caractérisées par des facteurs socioéconomique tels que le sexe, l’âge, l’accès aux
crédits, appartenance à un groupement, Niveau d’instruction, variété, la superficie emblavée, la
pluviométrie…etc.

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Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

2-Spécification du modèle
Dans notre étude un modèle a été utilisé, la matrice d’analyse des politiques (MAP) pour
calculer la profitabilité de la filière Soja d’une part et de faire l’analyse comparative de la filière
Soja d’autre part.

2-1- La matrice d’analyse des politiques (MAP)


La matrice d’analyse des politiques est composée de deux types de budget : un budget évalué
aux prix du marchés ou prix financiers (budget financier) et l’autre aux coûts d’opportunité
sociale ou prix économique (budget économique). Les prix financiers sont ceux que les
producteurs paient ou reçoivent tandis que les prix économiques reflètent le coût de l’économie
ou de la société ; ce sont les prix qui prévaudraient en absence de toute distorsion (ou
intervention). Les divergences (transfert) entre le budget financier et le budget économique sont
également calculées. Le budget est construit pour chaque système de production qui contribue
aux ressources et pour chaque acteur de la filière. Avant la conception du budget, tous les inputs
et la production respective sont classés en biens échangeable ou non-échangeable. Les produits
échangeables ou commercialisables sont ceux qui peuvent être théoriquement importés ou
exportés et évalués aux prix sur les marchés internationaux, tandis que les produits non-
échangeables ou facteurs domestiques sont ceux qui ne sont pas normalement
commercialisables sur les marchés internationaux. Le tableau ci-dessous présent le modèle
MAP.

Tableau 2: Modèle de la Matrice d’Analyse des Politiques (MAP)

Recette Intrants Ressource Divergences


échangeables domestiques

Prix du A B C D
marché
Prix de E F G H
référence
Transferts I J K L
Source : Monke, E.A. et Pearson, S.R (1989)

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La MAP apparaît comme l’instrument le plus indiqué, pour l’étude de l’impact d’une décision
politique sur un champ d’investigation qui se présente sous forme de filière. Elle a été
développée par Monke et Pearson (1989), pour évaluer l’incidence de l’entrée de Portugal dans
la Communauté Economique Européenne sur son agriculture. En permettant d’évaluer l’impact
des politiques agricoles sur les filières, la MAP permet l’évaluation des effets du
désengagement ou intervention de l’Etat sur les filières. Elle permet aussi de mieux qualifier
les effets des interventions sectorielles des pouvoirs publics, de prendre en compte la dimension
d’équité, c’est-à-dire la répartition des revenus, des profits entre les acteurs et comment y
parvenir par des politiques agricoles alternatives, qui réduiraient les distorsions. Les résultats
de la MAP permettent de savoir si la filière dans les différentes zones d’études sont
économiquement (du point de vue de la collectivité) ou financièrement (du point de vue des
acteurs privés) rentables. En outre, la MAP s’appuie sur la distinction entre biens échangeables
et biens non échangeables, la distinction entre les prix du marché et les prix de référence. Cette
distinction permet d’évaluer les échanges commerciaux entre l’économie nationale et le monde
extérieure.
Les indicateurs de l’analyse des politiques
-Transfert de revenu, I = A – E.
-Transfert des intrants échangeable, J = B – F.
-Transfert des facteurs domestiques, K = C – G.
-Transfert net, L = D – H = I – J – K : il s’agit de l’impact net des politiques économiques
menées et des imperfections du marché.
Concepts et le calcul des indicateurs de la MAP
A, B, C et D sont les éléments du budget financier ; E, F, G et H sont ceux du budget
économique.
I, J, K et L sont les éléments entre le budget financier et le budget économique.
(1) Profit privé (ou financier), D = A-B-C. D mesure la compétitivité du système de
production considéré. D est appelé la Profitabilité Privé Nette (PPN). Si PPN > 0, il implique
que le système de production considéré est financièrement rentable.

(2) Profit social ou économique, H = E-F-G. H mesure l’avantage comparatif. H est appelé
la Profitabilité Sociale Nette (PSN). Si PSN > 1, l’activité considérée présente un avantage
comparatif statique.
Mesure de l’avantage comparatif

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Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

L’avantage comparatif ou la compétitivité est apprécié ici par le biais de la MAP et du ratio du
coût en ressource intérieure (CRI ou DRC en anglais). Le ratio du coût en ressource intérieure
: (CRI = G/(E – F)) mesure l’efficacité du système dans une meilleure utilisation des ressources
domestiques. Il est interprété comme le coût d’opportunité des ressources domestique puis qu’il
mesure le coût d’opportunité de la production d’une unité de produit en employant des
ressources locales.
Ainsi, si CRI < 1, le système étudié a un avantage comparatif dans la mesure où il utilise moins
de facteurs de production interne qu’il ne génère de valeur ajoutée. Un tel système permet
d’économiser des devises.
Un CRI >1, indique au contraire que le système étudié plus de ressources intérieurs (travail,
capital) qu’il ne génère de valeur ajoutée.
Mesure des incitations à la production
Les différents indicateurs estimés pour la mesure des incitations à la production sont présentés
au tableau ci-après. Le ratio du coût des facteurs ou ratio Coût-Bénéfice Financier (CBF) est
une mesure directe de la motivation des producteurs à produire une spéculation. Ce ratio reflète
la compétitivité ou l’efficacité du système de produit au prix du marché ; il indique un profit
privé s’il est inférieur à 1.
Tableau 3: Indicateur de la mesure d’incitation

Indicateurs Dénomination et seuil Formules


De comparaison
Ratio coût-bénéfice financier CBF < 1 [C/ (AB)]
Coefficient protection nominale CPN > 1 [A/E]
Coefficient protection effective CPE > 1 [(A-B)/(E-F)]
Coefficient de rentabilité CR > 1 [D/H]
Taux subvention producteur TSP [L/E]
Equivalent subvention à la production ESP [L/A]
Source : Monke et Pearson (1989)

Le coefficient de protection nominal, (CPNp = A/E) pour les produits et (CPNIE =B/F) pour
les inputs échangeables, mesure le rapport de la valeur entre les produits ou input au prix du
marché et au prix de référence. Un CPN > 1 Indique que les produits (ou les intrants
échangeables sont subventionnés. Si le CPN < 1, cela signifie que le pays ne protège pas son

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Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

marché. Les producteurs sont taxés, défavorisés (protection négative). Le coefficient de


protection effective (CPE) est une mesure agrégée du taux de protection du système productif
prenant en compte simultanément les effets des distorsions sur le marché des produits et sur
celui des inputs échangeables.
CPE inférieur à 1 signifie que la combinaison des transferts sur les produits, d’une part, et sur
les consommations intermédiaires (biens échangeables), d’autre part, résulte-en :
 Une distribution effective des revenus intérieurs à ce qu’elle serait en cas d’application,
toute chose égale par ailleurs, des prix internationaux,

 Une valeur ajoutée distribuée aux agents moindres de ce qu’elle représente


économiquement pour la collectivité.
CPE supérieur à 1, les acteurs de la branche d’activité considérée gagnent plus de revenu qu’ils
ne gagneraient sans distorsion de prix. Les producteurs bénéficient d’une subvention implicite
sur les inputs et /ou d’une protection du prix du produit. Le ratio des profits ou coefficient de
rentabilité (CR) mesure la proportion dans laquelle le profit privé excède le profit pour la
collectivité du fait des transferts engendrés par les distorsions du marché et les politiques
économiques. On peut donc dire que ce ratio mesure l’incitation globale que les producteurs
ont à participer à la filière.
Le taux de subvention : (TS) correspond à la somme des transferts rapportés à la valeur de la
protection au prix de référence. Il permet de mesurer l’ampleur du degré de subvention ou de
taxation du système productif considéré. L’équivalent de la subvention à la production (ESP)
est le transfert net (en pourcentage du revenu social) induit par l’effet combiné des distorsions,
des imperfections de marché et de l’existence d’externalité au profit du producteur. C’est le
tarif équivalent d’une subvention (ou taxe) qu’il faut appliquer pour permettre au producteur
de maintenir son profit au même niveau si on venait à éliminer les distorsions, les
imperfections du marché et les externalités.

Paragraphe 2 : Modèle empirique


Pour l’application de la MAP à l’analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin, les
différents facteurs et ressources ont été regroupé en trois grandes catégories à savoir les biens
échangeables, les facteurs de productions non échangeables et les inputs intermédiaires.

 Biens et services échangeable


-Produit et intrant

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Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

Parmi les biens échangeables on retrouve le Soja (sec) et les intrants (engrais herbicides houe
coupe-coupe, etc.). Les prix financiers de ces biens sont déterminés sur la base des données
du marché national. Pour la détermination des prix de parité, les biens échangeables exportés
ont été évalués au prix FOB ajusté par les droits de douane, et les coûts de transports jusqu’au
lieu de vente.
Pour l’exportation de maïs, nous avons calculé le prix paritaire à l’exportation au niveau du
commerçant. Le prix FOB – Cotonou a servi de base à la déduction des autres coûts
(transport, frais financier, taxe etc.)
Prix de parité export = prix FOB – coût d’acheminement
 Facteur de production non-échangeable
La main d’œuvre représente un des facteurs les plus importants dans une exploitation agricole
au Bénin (Arouna, 2005). Dans le cadre de notre étude, trois types de mains d’oeuvre sont
identifiées : La main d’œuvre familiale, la main d’oeuvre salariale et l’entraide. Mais celle
familiale et salariale sont la force de travaille la plus utilisée dans la filière Soja. Le travail a été
quantifié en heure, puis en homme jour à partir de la méthode de conversion utilisée par
Adégbola et al, (2005). Pour la détermination de la durée du travail réalisée, l’effectif total des
travailleurs a été calculé pour chaque type de main d’oeuvre. L’effectif total des travailleurs en
équivalent est donné par la formule suivante :
La main d’oeuvre représente un des facteurs les plus importants dans une exploitation agricole
au Bénin (Arouna, 2005). Dans le cadre de notre étude, trois types de mains d’oeuvre sont
identifiées : La main d’oeuvre familiale, la main d’oeuvre salariale et l’entraide. Mais celle
familiale et salariale sont la force de travaille la plus utilisée dans la filière maïs. Le travail a
été quantifié en heure, puis en homme jour à partir de la méthode de conversion utilisée par
Adégbola et al, (2005). Pour la détermination de la durée du travail réalisée, l’effectif total des
travailleurs a été calculé pour chaque type de main d’oeuvre. L’effectif total des travailleurs en
équivalent est donné par la formule suivante :
ETMOS = (nombres d’hommes) + 0,75*(nombre femme) + 0,50*(nombre d’enfant de 6 à
14ans).
Pour la conversion en homme jour (hj), l’effectif total (ETMOS) a été multiplié par la durée
totale (HD) de l’opération culturale estimée en heure divisée par huit (8). Dans le cas de cette
étude, l’unité de travail équivalent à un homme-jour est le travail qu’aurait accompli pendant
une journée de (08heures) un homme adulte. La formule peut s’écrire :
ETMOShj = ETMOS (HD/8)

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Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

La main d’oeuvre totale pour une opération culturale est donc égale à la somme de la main
d’oeuvre familiale (MOF), de la main d’oeuvre salariée et de l’entraide. Pour un individu
donné, la main d’oeuvre totale est égale à la somme de la main d’oeuvre de toutes les opérations
effectuées durant le cycle de production, de commercialisation et de transformation.
 Les inputs intermédiaires
Les inputs intermédiaires regroupent les biens qui contiennent aussi bien les facteurs
échangeables que des facteurs non-échangeables. Il s’agit notamment des équipements ou
engins, les petits outillages, etc. Ces derniers comprennent, entre autre, les paniers les bassines,
les balais, l’aiguille, la corde, la bâche, les sacs, etc. Ces outils ont été considéré produits en
majeure partie localement ou importés. Les coefficients de décomposition pour ces coûts fixes
sont indiqués à ceux de Lançon (2000) à savoir 0,4 pour la main d’oeuvre non qualifiée, 0,1
pour le coût en capital et 0,5 pour les intrants.
2-1-Les outils utilisés
Un certain nombre de logiciels ont été utilisés dans le cadre de ce travail de recherche, il
s’agit notamment de :
 WORD 2013 pour la saisie des données
 EXCEL 2013 pour constituer les bases de données
 STATA Version 13 pour calculer les moyennes

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Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA COMMUNE D’ETUDE ET L’EVOLUTION


DE LA FILIERE SOJA
Dans ce chapitre, il sera question de présenter la commune de Glazoué dans un premier temps ;
dans un second temps faire l’état des lieux de la filière Soja dans la commune à partir de ses
acteurs.

Section 1: Présentation de la commune de Glazoué


Dans cette section, il sera question de présenter les caractéristiques de notre zone de l’étude
Paragraphe 1 : Caractéristique physiques
La Commune de Glazoué est un territoire à caractère rural situé au cœur du département des
Collines à 234 Km de Cotonou, la Capitale économique du Bénin. Elle est limitée au Nord par
Ouèssè et Bassila, au Sud par Dassa, à l’Est par Ouèssè et Savè et à l’Ouest par Bantè et
Savalou.La Commune compte 48 villages administratifs répartis dans dix (10) Arrondissements
que sont : Aklampa, Assanté, Glazoué, Gomé, Kpakpaza, Magoumi, Sokponta, Ouèdèmè, Thio
et Zaffé. Le territoire de la Commune s’étend sur une superficie de 1.750 Km2 avec une densité
d’environ 51 habitants au Km2.Avec un climat sub-équatorial, la Commune connaît deux
saisons pluvieuses dont une petite et deux saisons sèches dont une petite également.
La pluviométrie annuelle moyenne est de 959,56 à 1255,5mm ; la température moyenne varie
entre 24 et 29°c.Le relief est marqué par la présence de plateaux (200 à 300m), dominés par des
collines par endroits (Sokponta, Gomé, Camaté, Tankossi, Tchatchégou,
Thio,Ouèdèmè,Assanté et Aklampa) ; ce qui constitue des atouts touristiques.
L’hydrographie est constituée d’une part, d’un important cours d’eau qu’est le fleuve Ouémé
qui arrose la Commune au niveau des villages d’Aklampa, de Béthel, Riffo et une partie de
l’arrondissement de Zaffé et d’autre part de petits cours d’eau locaux (Adoué, Kotobo, Trantran,
Tehoui, Antadji Tchololoé…) qui favorisent le développement du maraîchage de contre saison
et les activités de pêche artisanale.
De plus, on rencontre dans quelques villages de la Commune, un certain nombre de bas-fonds
érodés souvent fertiles et propices à la culture du riz.
On y trouve également plusieurs types de sols dont les principaux sont :
-les sols sablonneux blancs propices à la culture du manioc, du voandzou et de l’arachide ;
- les sols sablonneux noirs que l’on rencontre par endroits et qui sont propices à toutes les
cultures ;
- les sols caillouteux qui sont généralement pauvres.
La végétation de la commune de Glazoué est constituée des formations naturelles

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Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

(forêts riveraines, forêts galeries, forêts denses, sèches, des forêts claires, des savanes boisées
arborées et arbustives et des savanes saxicoles) et des plantations de tecks. Les forêts riveraines
et les galeries forestières le long des cours d’eaux subissent de fortes pressions ainsi que les
forêts denses et sèches, les forêts claires et les savanes pour des fins agricoles et d’exploitation
forestière.
Paragraphe 2 : Caractéristique Socio-économiques
1-Caractéristiques économiques
L’agriculture est la principale source de revenus pour la majeure partie de la population.
En 1992, on a pu recenser 34.618 actifs agricoles dont 16.809 hommes et 17.809 femmes. Les
producteurs reçoivent l’appui technique des agents du CARDER et de certaines ONG locales.
L’agriculture est de type extensif caractérisé par des rendements culturaux faibles, tributaires
des aléas climatiques et de la faible utilisation des techniques modernes de production.
Les outils aratoires sont rudimentaires. La culture attelée est peu pratiquée. Les terres bien
qu’abondantes sont suffisamment pauvres. Le couvert végétal est fréquemment soumis aux
feux de brousse.
Les principales cultures produites sont le maïs, l’arachide, le manioc, l’igname, le soja, le coton
et les cultures maraîchères.
Les superficies moyennes par exploitation sont d’environ deux (2) hectares. Ce secteur
concerne les hommes et les femmes. Mais ces dernières exploitent environ un (1) hectare de
terre cultivable.
Cette faible exploitation est due à la diversification des activités dans la localité.
Parmi ces activités, on peut noter le petit commerce et la transformation des produits agricoles.
Les moyens de production utilisés sont rudimentaires (houes, coupe-coupe, faucilles).
Quelques-uns utilisent la charrue dans les champs lointains.
Les techniques de production pratiquées sont la culture sur brûlis, la rotation, l’assolement, la
culture associée et la jachère. Les engrais et les pesticides sont utilisés. Les semences améliorées
sont peu utilisées.
Les paysans se livrent également aux activités de maraîchage pour l’autoconsommation.
Quelques femmes s’y consacrent aussi. Les produits de maraîchage sont : le piment, les
légumes, la tomate etc.
On note aussi les produits de cueillette et de plantation.
2-Choix des filières porteuses de la zone

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C’est une zone qui regorge de potentialités compte tenu même de son étendue. Du Sud au nord,
les cultures prioritaires pour les communes sont : maïs, cultures maraîchères, manioc, coton,
élevage (bovins et petits ruminants), anacarde, bois et charbon (teck, palmiers, iroko), tourisme,
pierres ornementales, arachide, igname, artisanat, aviculture et soja.
Les raisons de la variété de ce choix sont : disponibilité des terres cultivables et de bonne
pluviométrie, existence de bas-fonds et de retenues d’eau, disponibilité de main d’oeuvre,
existence d’un marché à caractère international, protection de l’environnement, facilité de
conservation, rentabilité, sécurité alimentaire, arrière effet fertilisant, « exportabilité »,
possibilité de transformation locale, revenu d’appoint en saison sèche et valorisation des
boisements existants, existence de sites touristiques et bonne organisation.
3-Situation sociale des producteurs du Soja dans la commune
Les producteurs de la commune à l’instar des autres producteurs du pays utilisent leur revenu
du Soja selon les besoins. Ceux-ci pour la plupart utilisent ce revenu pour les besoins comme
suit :
 La préparation d’une nouvelle saison agricole
 L’acquisition de moyens de déplacement
 Les cérémonies ou funérailles
 L’aménagement de leurs habitations telles que : la réfection des chambre
 L’habillement et festivités

Section 2 : Acteurs et évolution de la filière Soja à Glazoué


Paragraphe 1 : Les acteurs de la filière Soja à Glazoué
Dans la commune de notre étude, le complexe organisationnel de la filière Soja est composé de
plusieurs acteurs
1-Présentation des acteurs à la base
A l’instar des aux structures étatiques, plusieurs institutions de la Société Civile et de nombreux
projets accompagnent le développement de la Commune.
Les activités de développement réalisées au cours des cinq dernières années dans la Commune
se résument aux actions menées par les structures extérieures d’intervention que sont les ONG,
les structures internes et les structures étatiques à travers les projets ou programmes de
développement local.
Il existe aussi une multitude d’Associations de Développement au niveau des arrondissements
et de la Commune. En effet, chaque arrondissement dispose de son Association de
Développement même si la plupart vivent dans une léthargie sans pareil.
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Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

On note également une multitude de groupements surtout féminins qui s’adonnent à la


transformation agro-alimentaire, au petit commerce et à la production végétale.
Les activités de développement dans la Commune font intervenir plusieurs acteurs dont
notamment :
- les populations en général ;
- les structures internes que sont les organisations paysannes (GV, UCP : ex
USPP), les groupements de femmes, les comités de gestion (des points d’eau et COGEC) le
Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne (MRJC) ;
- les institutions financières (CLCAM, ASF CREP, PAPME, ACFB PADME…)
- les structures externes d’intervention que sont les ONG et les structures étatiques à travers les
projets ou programmes de développement tant au niveau national que local.
Voici quelques projets, programmes et institutions extérieurs intervenant dans la
Commune.
- RABEMAR (Recherche et Action pour le Bien-être de la Masse Rurale).
- SO.P.E.D.I.- ONG (Solidarité pour la Protection de l’Environnement et le développement
Intégré ;
- GRADEL (Groupe de Recherche et d’Appui au Développement Local, promotion de culture
attelée) ;
- GRAPAD (Groupe de Recherche et d’Action pour la Promotion de l’Agriculture et le
Développement) ;
- GEFAD (Groupement d’Etude et de Formation pour l’Auto-Développement) ;
- Castor Appui Conseil ;
- Un Monde ;
- CRADIB (Centre de Recherches et d’Actions pour le Développement des
Actions à la Base) ;
- INRAB (Institut National des Recherches Agricoles du Bénin) ;
- CLCAM (Caisse Locale de Crédit Agricole et Mutuel) ;
- CREP : Caisse Rurale d’Epargne et de Prêt ;
- MFVSP (Mouvement des Femmes Volontaires pour la santé Primaire) ;
- FAMEP (Famille Epanouïe) ;
- CECO (Cellule de Concertation Economique) ;
- PADME (Programme d’Appui au Développement des Moyennes Entreprises) ;
- Borne Fonden : ONG Danoise d’assistance sociale aux familles pauvres ;

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- PDL : Projet de Développement Local appuyé par la Coopération Française ;


- PDE : Projet de Développement de l’Elevage ;
- PDRT : Projet de Développement des Racines et Tubercules ;
- AGeFIB : Agence de Financement des Initiatives de Base ;
- PROMIC : Projet de Micro-finance et de Commercialisation ;
- PROCOCA (Projet de Consolidation des Coopératives Agricoles ;
- UPC Bénin.
Paragraphe 2 : Les facteurs favorables et limites à la culture de Soja dans la commune
de Glazoué
1-Facteurs favorable à la production du Soja
Des facteurs favorables à la production du Soja, nous pouvons citer :
-La possibilité d’obtenir des crédits de campagne auprès des institutions de micro-finance dont
la CLCAM
-L’existence de structure d’encadrement des producteurs
-Existence des terres cultivables
-Existence d’une jeunesse laborieuse et dynamique
2-Les limites
Les difficultés se notent à tous les niveaux de la filière aussi bien au niveau des producteurs,
des transporteurs, commerçants.
Au niveau des producteurs on peut noter :
 Difficultés de conservation des produits agricoles
 Faible utilisation des techniques modernes de production agricole
 Agriculteurs peu réceptifs aux innovations
 Non maîtrise de l’eau
 Faible encadrement technique
 Faible développement de la culture attelée
 Agriculture extensive
Au niveau des transformateurs on peut noter :
 Faible degré de transformation des produits agricoles
 Outils de transformation rudimentaires
Au niveau des commerçants on peut noter :
 Faible niveau d’organisation pour la commercialisation des produits agricoles
 Commercialisation peu organisée des produits agricoles

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3-Système de production du soja à Glazoué


Le système de production du Soja à Glazoué est similaire à celui de la plupart des communes
productrices de Soja au Bénin. Dans la pratique agricole béninoise, on distingue trois modes de
cultures. Il s’agit de la culture manuelle encore dite traditionnelle caractérisée par l’utilisation
d’outillage rudimentaire comme la houe, le coupe-coupe, etc…pour la mise en œuvre des
opérations culturale et qui repose essentiellement sur la force physique de l’homme. La seconde
catégorie est la culture attelée marque par l’usage des charrues et des animaux (bœufs, ânes)
pour les opérations culturales lourdes comme la préparation du sol, le labour, le désherbage,
etc…ce système est semi-moderne car il ne repose pas entièrement sur la force sur la force
physique humaine. Enfin, le troisième système est l’agriculture mécanisée ou culture motorisée
dite moderne ou la plupart des opérations culturales sont mise en œuvre grâce à des machines
spécifiques comme le tracteur, les moissonneuses, etc…
Ce dernier système qui offre des garanties de rendement élevés est malheureusement peu
répandue au Bénin et très rare dans la commune de Glazoué.
4-Evaluation du coût des opérations culturales
Cette partie consiste à évaluer le coût de chaque opération culturale.
Les opérations culturales prennent en compte toutes les opérations ayant lieu dans la
production agricole telles que :
 Le défrichement
 Le labour
 Le Semis
 Le démariage
 Les sarclages
 L’épandage de l’engrais
 La récolte

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Le coût des opérations


Tableau 4: Coûts des opérations culturales par hectare

Opérations culturales Coût ( FCFA) par hectare


Défrichement 15 000
Labour 21 000
Semis 8 000
Démariage 8 000

Sarclages(2) 27 000
Epandage de l’engrais 8 000
Récolte 20 000
Total 107000
Source : Enquête du terrain,2018

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CHAPITRE III : ANALYSE EMPIRIQUE


Dans ce chapitre, nous allons présenter les différents résultats d’analyses ainsi que leur
interprétation, leur discussion puis la validation des hypothèses émises.

Section 1 : Présentation des résultats et interprétation


Paragraphe 1 : Présentation des résultats de la MAP
Il s’agit à ce niveau de présenter les résultats de la Matrice de l’Analyse des Politiques pour
chaque acteur.
Résultat de la MAP pour la production
Le tableau 5, présente les résultats de l’analyse de la production de Soja. Il en ressort que le
profit privé est positif dans la zone de production étudiée. La production de Soja est donc
rentable pour le producteur.
Sur le plan économique le résultat positif montre également que la production du Soja est
rentable pour la collectivité. Mais la divergence issue de la différence du profit financier et du
profit économique est négative. Cela se traduit par le fait que l’Etat ne soutient pas les
producteurs mais les taxe. Le coefficient de protection nominal (CPN) est inférieur à 1 dans la
zone d’étude. Cela indique qu’il y a protection négative du produit suite à non subvention de la
part de l’Etat. On en déduit que le prix domestique est inférieur au prix international. Autrement
dit, le producteur voit une partie de son revenu transférée au budget national ou au profit des
commerçants et des consommateurs. De même, le coefficient de protection effectif (CPE) est
inférieur à 1 dans la zone d’étude. Ainsi le producteur bénéficie d’un revenu inférieur à ce qu’il
obtiendrait dans une économie de politique fiscale et des distorsions du marché. Cela suppose
que les producteurs de cette zone sont taxés, donc ne sont pas incité à la production du Soja
dans la zone. Il en résulte que le transfert de revenu s’est fait plus au profit des commerçants.
Le Coût en Ressource Intérieur(CRI) est inférieur à 1 dans la zone d’étude. La production du
Soja dispose donc un avantage comparatif au prix de référence et permet d’engendrer des
devises étrangères pour la nation.

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Tableau 5: Indicateurs d’analyse des résultats de la MAP pour les producteurs

1. RENTABILITÉ FINANCIERE [D = A - B -C] 189470

2. RATIO COUT-BENEFICE FINANCIER [C / (A - B)] 0,386

3. RENTABILITÉ ECONOMIQUE [H = E - F - G] 338695

4. COUT EN RESSOURCES INTERIEURES [G / (E - F)] 0,422

5. RATIO COUT-BENEFICE ECONOMIQUE [(F + G) / E] 0,423

6. TRANSFERTS [L = I - J - K] -149225

7. COEFFICIENT PROTECTION NOMINAL [A / E] 0,548

8. COEFFICIENT PROTECTION EFFECTIVE [(A - B) /(E- F)] 0,546

9. COEFFICIENT DE RENTABILITÉ [D / H] 0,559

10. TAUX SUBVENTION PRODUCTEUR [L / E] -0,176

11. EQUIV. SUBVENTION PRODUCTEUR [L / A] -0,321

Source : Résultat d’enquête 2018


Résultats de la MAP pour la commercialisation
L’analyse du tableau 6, montre que le profit privé est positif pour commerçants. Cela signifie
que l’activité de la commercialisation de Soja est rentable pour l’acteur qui le pratique et il peut
donc utiliser efficacement ces ressources. Ceci se traduit par l’augmentation du nombre
d’intermédiaire entre la commerçante et le consommateur.
Sur le plan social, on constate également que le profit économique est positif dans cette zone
d’étude. La commercialisation de Soja présente un avantage comparatif et donc rentable pour
la nation. Cependant, la divergence issue de la différence entre le profit privé et le profit social
est négative. Cela se traduire par le fait que les commerçantes ne bénéficient d’aucun soutien
de la part de l’Etat mais sont plutôt taxée. Le ratio coût bénéfice est inférieur à 1. La
commercialisation de Soja est économiquement rentable.

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Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

Le coefficient de protection nominal est inférieur à 1 dans le milieu d’étude. Cela s’explique
par le faite que l’Etat ne protège pas le marché. On en déduire que le prix domestique est
inférieur au prix national. La commerçante est taxée, défavorable pour cette activité Autrement
dit, la commerçante voit une partie de son revenu transféré au budget national ou profit des
consommateurs. De la même manière le coefficient de la protection effective est inférieur à 1.
Cela signifie que la valeur ajoutée au prix du marché est inférieure à la valeur ajoutée au prix
social. Ainsi la commerçante bénéficie d’un revenu inférieur à ce qu’elle obtiendrait dans une
économie de politique fiscale et les distorsions du marché. Ce qui indique la présence d’une
protection négative pour la commercialisation de Soja. Les commerçantes sont implicitement
taxées. Elles ne sont donc pas incitées à commercialiser.
Cependant, le coefficient de ressource intérieur (CRI) est inférieur à 1 et l’activité de
commercialisation de maïs dispose donc d’un avantage comparatif au prix de référence et peut
engendrer des devises étrangères pour la nation.
Tableau 6: Indicateurs d’analyse des résultats de la MAP pour les commerçants
1. RENTABILITÉ FINANCIERE [D = A - B -C] 416265

2. RATIO COUT-BENEFICE FINANCIER [C / (A - B)] 0,054

3. RENTABILITÉ ECONOMIQUE [H = E - F - G] 573646

4. COUT EN RESSOURCES INTERIEURES [G / (E - F)] 0,908

5. RATIO COUT-BENEFICE ECONOMIQUE [(F + G) / E] 0,912

6. TRANSFERTS [L = I - J - K] -157381

7. COEFFICIENT PROTECTION NOMINAL [A / E] 0,714

8. COEFFICIENT PROTECTION EFFECTIVE [(A - B) /(E- F)] 0,718

9. COEFFICIENT DE RENTABILITÉ [D / H] 0,726

10. TAUX SUBVENTION PRODUCTEUR [L / E] -0,167

11. EQUIV. SUBVENTION PRODUCTEUR [L / A] -0,234

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Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

Source : Résultat d’enquête 2018


Résultats de la MAP pour la transformation
L’analyse du tableau 7, montre que le profit privé est positif pour transformatrices de la zone
d’étude. Cela signifie que l’activité de transformation du maïs est rentable pour les
transformateurs. Ils peuvent donc utiliser efficacement leurs ressources.
Sur le plan social, on constate également que le profit économique est positif dans la zone
d’étude. L’activité de transformation de maïs dispose d’un avantage comparatif. Elle est donc
rentable et compétitive pour la nation. Cependant, la divergence issue de la différence entre le
profit privé et le profit social est négative. Cela se traduit par le fait que les transformatrices de
maïs ne bénéficient d’aucun soutien de la part de l’Etat mais sont plutôt taxés. Le ratio coût
bénéfice est inférieur à 1. La transformation du maïs est économiquement rentable.
Le coefficient de protection nominale inférieur à 1 montre que l’Etat ne protège pas le marché.
On en déduire que le prix international est supérieur au prix domestique. La transformatrice est
taxée, défavorisée pour cette activité. Autrement dit, elle voit une partie de son revenu transféré
au budget national ou au profit des consommateurs. De la même manière, le coefficient de
protection effective inférieur à 1 montre que la valeur ajoutée au prix du marché est inférieur à
la valeur ajoutée au prix social. Ceci indique la présence d’une protection négative pour la
transformation de maïs. Ainsi la transformatrice bénéficie d’un revenu inférieur à ce qu’elle
obtiendrait dans une économie de politique fiscale et les distorsions de marché. Alors les
transformatrices sont implicitement taxée et ne sont donc pas incitée à transformer. Cependant,
le coefficient de ressource intérieur (CRI) est inférieur à 1 pour la zone d’étude. L’activité de
transformation de maïs dispose donc d’un avantage comparatif au prix de référence et peut
engendrer des devises étrangères pour la nation.

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Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

Tableau 7 : Indicateurs d’analyse des résultats de la MAP pour les transformatrices

1. RENTABILITÉ FINANCIERE [D = A - B -C] 353686

2. RATIO COUT-BENEFICE FINANCIER [C / (A - B)] 0,064

3. RENTABILITÉ ECONOMIQUE [H = E - F - G] 512755

4. COUT EN RESSOURCES INTERIEURES [G / (E - F)] 0,070

5. RATIO COUT-BENEFICE ECONOMIQUE [(F + G) / E] 0,072

6. TRANSFERTS [L = I - J - K] -159069

7. COEFFICIENT PROTECTION NOMINAL [A / E] 0,674

8. COEFFICIENT PROTECTION EFFECTIVE [(A - B) /(E- F)] 0,678

9. COEFFICIENT DE RENTABILITÉ [D / H] 0,690

10. TAUX SUBVENTION PRODUCTEUR [L / E] -0,203

11. EQUIV. SUBVENTION PRODUCTEUR [L / A] -0,301

Source : Résultat d’enquête 2018


Paragraphe 2 : Récapitulatifs des maillons
Tableau 8: Récapitulatifs des maillons

Indicateurs Rentabilité Rentabilité CRI CPN CPE Divergence


Financière économique (RF- RE)
Maillons

Production 189470 338695 0,422 0,548 0,546 -149225


Commercialisation 416265 573646 0,908 0,714 0,718 -157381
Transformation 353686 512755 0,070 0,674 0,678 -159069
Source : Réalisé par les Auteurs, 2018

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Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

1-Analyse des maillons


Des différentes analyses il ressort que la filière Soja est financièrement rentable au niveau privé
aussi qu’au niveau social. De même, le CRI inférieur à 1 observé au niveau de chaque maillon
montre que ces derniers disposent d’un avantage comparatif du fait qu’ils utilisent moins de
ressource qu’ils ne génèrent de valeur ajoutée. De façon générale le maillon qui présente plus
de rentabilité est la commercialisation (416265fcfa/kg) en suite vient la transformation
(353686fcfa/kg) et production (189470fcfa/kg).

Section 2 : validation des hypothèses et Suggestions


Paragraphe 1 : Validation des hypothèses
 Validation de l’hypothèse H1
La première hypothèse stipule que les profits nets financiers et économiques issus de la
production du Soja dans la commune de Glazoué sont positifs. D’après les résultats de la MAP,
les profits nets financiers, c’est-à-dire les profits Nets (PPN) et les Profits économique encore
appelé les profits sociaux Nets sont tous supérieurs à zéro (0). Ce qui justifie que les activités
de production, de commercialisation et de transformation de Soja génèrent des profits et par
conséquent on peut conclure que l’hypothèse H1 est vérifiée.
 Validation de l’hypothèse H2
La seconde hypothèse suppose que les profits nets économiques du Soja ont des incidences
positives dans la commune de Glazoué. D’après les résultats de la MAP, les CRI obtenus au
niveau de chaque maillon sont tous inférieurs à 1. Ce qui justifie que les activités de production,
de commercialisation et de transformation de Soja disposent d’un avantage comparatif, elles
sont donc compétitives pour la filière. Nous pouvons donc conclure que l’hypothèse H2 émise
est vérifiée.

Paragraphe 2 : SUGGESTIONS
Compte tenu de l’analyse de rentabilité faite dans cette étude, nous formulons des suggestions
suivantes pour une meilleure dynamisation de la production de Soja dans la commune de
Glazoué.
Nos suggestions sont de deux ordres : au niveau du gouvernement, des Producteurs, des
commerçants
 Au niveau du gouvernement
-Assurer un encadrement technique régulier aux producteurs pour leur permettre d’être
économiquement efficace dans leur production,

Réalisé par ANOURAN Julien et KABOURE Eliassou Page 34


Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

- Accorder les mesures incitatives au différentes zones de la filière à travers des subventions
plutôt que de les taxer ;
-Fixer le prix d’achat du Soja aux producteurs avant le démarrage de la campagne agricole ;
-créer les groupes de contrôle par village afin de canaliser le comportement de certains
producteurs ;
- Mettre en place les mécanismes pouvant aider les acteurs de la filière à accroitre leur
rendement tout en protégeant les marchés ;
-Penser à l’organisation de la filière Soja comme celle du coton afin d’éradiquer le problème
de distorsion au niveau des acteurs ;
 Au niveau des producteurs
-S’assurer de la fertilité du sol pouvant abriter la culture pour accroître le rendement ;
-Organisation des producteurs afin de pouvoir bénéficier des aides de la part de l’Etat ;
 Au niveau des commerçants
- S’organiser en de petits groupement exportateurs afin d’améliorer leur compétitivité.
 Au niveau des transformatrices
- Acquérir les équipements modernes pour la transformation

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Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

CONCLUSION
Cette étude réalisée dans la commune de Glazoué nous a permis de bien cerner le
fonctionnement de la filière Soja à travers les différents acteurs impliqués. Elle nous a
également permis de mieux connaître le mode de fonctionnement de chaque acteur, leur
technique et leur contribution ainsi que leur chiffre d’affaire réalisé. Ainsi, du modèle de la
MAP utilisé, nous avons retenu que la filière Soja est financièrement et économiquement
rentable et génère de gain pour tous les acteurs impliqués (Producteurs, Commerçantes et les
Transformatrices). Mais la remarque faite est que cette filière est plus rentable au niveau des
commerçantes qu’au niveau des transformatrices et des producteurs qui viennent en dernière
position. Aussi, des résultats obtenus, il ressort que les différents maillons ont tous une valeur
ajoutée et un résultat net d’exploitation supérieur à zéro avec un CRI inférieur à 1 observé par
tout. Ce qui montre que la filière Soja est rentable et compétitive. Elle dispose donc d’un
avantage comparatif. Néanmoins le CPE est inférieur à 1 au niveau de tous les maillons. Nous
déduisons donc que tous les acteurs ne bénéficient d’aucune mesure incitative. Ce qui peut à
long terme affecter négativement la compétitivité de la filière et entrainer sa chute. De même
le CPN < 1 pour tous les maillons signifie que le prix de vente de maïs sur le marché local est
inférieur au prix de vente international.

Réalisé par ANOURAN Julien et KABOURE Eliassou Page 36


Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

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Réalisé par ANOURAN Julien et KABOURE Eliassou Page 37


Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

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Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

ANNEXES

ANNEXE 1: Champs de Soja bien entretenu à Zaffé

ANNEXE 2: Enquêteur dans un Champs de Soja d’un producteur à Thio

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Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

ANNEXE 3:Résultats des estimations


. summarize coupecoupe houe bache pulvrisateur botte, separator(0)

Variable Obs Mean Std. Dev. Min Max

coupecoupe 77 3.233766 1.431746 1 7


houe 77 3.415584 1.657127 1 8
bache 77 2.272727 .771812 1 4
pulvrisateur 77 2.142857 1.274386 0 5
botte 77 .6493506 .4803024 0 1

. summarize qtsemenskg qtengraiskgha herbicideenl rendementkgha, separator(0)

Variable Obs Mean Std. Dev. Min Max

qtsemenskg 77 78.11688 35.54129 15 160


qtengraisk~a 77 10.32468 6.93853 0 30
herbicideenl 77 10.55844 7.482424 0 30
rendementk~a 77 1182.398 45.99411 1000 1310

. summarize pripresolfcfaha labour semis prixependfcfaha rcolte, separator(0)

Variable Obs Mean Std. Dev. Min Max

pripresol~ha 77 9170.841 5628.289 3000 30000


labour 77 23000 0 23000 23000
semis 77 7500 0 7500 7500
prixependf~a 77 6331.169 2738.145 0 7500
rcolte 77 10000 0 10000 10000

. summarize suphaha, separator(0)

Variable Obs Mean Std. Dev. Min Max

suphaha 77 4.285714 2.11422 1 10

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Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

TABLE DES MATIERES


CERTIFICATION ................................................................................................................... i
AVERTISSEMENT ............................................................................................................... ii
DEDICACE 1 ........................................................................................................................ iii
DEDICACE 2 ........................................................................................................................ iv
REMERCIEMENT ................................................................................................................. v
SIGLE ET ABREVIATION ..................................................................................................... vi
RESUME ................................................................................................................................... ix
SUMMARY .............................................................................................................................. ix
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE ............... 3
Section 1 : Problèmatique-Objectifs et Hypothèses ................................................................... 3
Paragraphe 1 : Problèmatique ................................................................................................. 3
Paragraphe 2 : Objectifs et hypothèses ................................................................................... 5
2-1-Objectifs ....................................................................................................................... 5
2-1-1 Objectif général ..................................................................................................... 5
2-1-2-Objectifs spécifiques ............................................................................................. 5
2-1-3-Hypothèses ............................................................................................................ 5
Paragraphe 3 : Revue de littérature ....................................................................................... 5
3-1- Clarification conceptuelle............................................................................................ 6
3-1-1- Notion de filière ................................................................................................... 6
3-1-2-Filière Soja ............................................................................................................ 7
3-1-3-la compétitivité ...................................................................................................... 8
3-1-4-La compétitivité de la filière ................................................................................. 8
3-1-5-Technique culturale ............................................................................................... 9
3-1-6-Notion de rentabilité ............................................................................................ 10
3-2-Revue de littérature empirique ................................................................................... 11
Section 2 : Méthodologie de recherche .................................................................................... 13
Paragraphe 1 : Collecte de donnée ....................................................................................... 13
1-Nature des données collectées ....................................................................................... 15
2-Spécification du modèle ................................................................................................ 16
2-1- La matrice d’analyse des politiques (MAP) .......................................................... 16
Paragraphe 2 : Modèle empirique ..................................................................................... 19
2-1-Les outils utilisés ........................................................................................................ 21

Réalisé par ANOURAN Julien et KABOURE Eliassou Page III


Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué

CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA COMMUNE D’ETUDE ET L’EVOLUTION DE


LA FILIERE SOJA .................................................................................................................. 22
Section 1: Présentation de la commune de Glazoué................................................................. 22
Paragraphe 1 : Caractéristique physiques ............................................................................. 22
Paragraphe 2 : Caractéristique Socio-économiques ............................................................. 23
1-Caractéristiques économiques ....................................................................................... 23
2-Choix des filières porteuses de la zone .......................................................................... 23
3-Situation sociale des producteurs du Soja dans la commune ........................................ 24
Section 2 : Acteurs et évolution de la filière Soja à Glazoué ................................................... 24
Paragraphe 1 : Les acteurs de la filière Soja à Glazoué ........................................................ 24
1-Présentation des acteurs à la base .................................................................................. 24
Paragraphe 2 : Les facteurs favorables et limites à la culture de Soja dans la commune de
Glazoué ................................................................................................................................. 26
1-Facteurs favorable à la production du Soja.................................................................... 26
2-Les limites...................................................................................................................... 26
3-Système de production du soja à Glazoué ..................................................................... 27
4-Evaluation du coût des opérations culturales................................................................. 27
CHAPITRE III : ANALYSE EMPIRIQUE ............................................................................. 29
Section 1 : Présentation des résultats et interprétation ............................................................. 29
Paragraphe 1 : Présentation des résultats de la MAP ........................................................... 29
Paragraphe 2 : Récapitulatifs des maillons ........................................................................... 33
1-Analyse des maillons ..................................................................................................... 34
Section 2 : validation des hypothèses et Suggestions .............................................................. 34
Paragraphe 1 : Validation des hypothèses ............................................................................ 34
Paragraphe 2 : SUGGESTIONS ........................................................................................... 34
REFERENCES BIBILIOGRAPHIES...................................................................................... 37
ANNEXES .................................................................................................................................. I
ANNEXE 1: Champs de Soja bien entretenu à Zaffé ................................................................. I
ANNEXE 2: Enquêteur dans un Champs de Soja d’un producteur à Thio ................................. I
ANNEXE 3:Résultats des estimations ...................................................................................... II
TABLE DES MATIERES ....................................................................................................... III

Réalisé par ANOURAN Julien et KABOURE Eliassou Page IV

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