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OPTION : FILERE :
THEME
ANALYSE DE LA COMPETITIVITE DE LA
FILIERE DU SOJA AU BENIN : Cas de la
commune de Glazoué
Réalisé par :
ANOURAN Julien & KABOURE Eliassou
Sous la supervision de :
Maître de mémoire :
Dr. MOUNIROU Ichaou,
Enseignant Chercheur à la FASEG/UP
Maître-Assistant des Universités de CAMES
Janvier 2019
Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué
CERTIFICATION
Le Maître de mémoire
Date :
AVERTISSEMENT
DEDICACE 1
Je dédie ce mémoire à mon père ANOURAN Comlan Roger et à ma mère ALLESSI Assé
Cathérine
ANOURAN Julien
DEDICACE 2
Je dédie ce mémoire à mon père KABOURE Ramanou et à ma mère IDRISSOU Adjara
KABOURE Eliassou
REMERCIEMENT
Le présent travail est le fruit résultant de l’effort conjugué et de la franche collaboration de
plusieurs personnes envers qui nous tenons à témoigner toute notre sincère gratitude. Nous
tenons particulièrement à remercier :
Le Dr Tanguy GBAGUIDI ; doyen à la faculté des sciences économiques et de gestion
de Parakou ;
Dr MOUNIROU Ichaou, notre Maître de mémoire qui malgré ses multiples
occupations, a consacré son temps pour diriger ce travail. Qu’il retrouve ici nos sincères
reconnaissances
A tout le corps enseignant de la FASEG notamment Dr ABDOULAYE Dramane, Dr
TOKPO Francine, Dr AVOUTOU Mathieu, Dr LOKONON Boris, Dr
HOUNGBEDJI Casimir, Dr ATCHADE Nicodème pour leur contribution à notre
formation de même qu’à tous les enseignants qui, durant les trois années de notre
formation, nous ont permis de recevoir un enseignement de qualité afin de nous rendre
très compétitifs sur le marché du travail ;
Les Honorables membres du jury qui ont bien voulu sacrifier de leur précieux temps en
acceptant apprécier ce travail. Nous restons persuadés que vos critiques et suggestions
feront améliorer la qualité scientifique de notre travail.
A tous les enseignants missionnaires des Universités d’Abomey-Calavi, de Parakou et de
la sous- région ;
Nous remercions également nos frères AWODE Ogoubi Richard, AZONSODE G .
Crépin et KABOURE Koffi Nafiou pour leurs aides d’une manière ou d’une autre
pour la réussite de ce travail.
A tous nos Frères et Soeurs en particulier OSSENI Aoulatou , AFFONFERE Rock ;
ALLESSI Job et ANOURAN Delphine
Sans être ni exclusif, ni exhaustif, nous sommes moralement redevables à nos frères et
sœurs, ami(e)s et sympathisant(e)s
SIGLE ET ABREVIATION
CARDER : Centre Action Régional pour le Développement Rural
CeCPA : Centre Communal pour la Production Agricole
CGEA : Conseiller en Gestion des Exploitations Agricoles
DEA : Data Envelopement Analysis
DG : Directeur Général
EBE : Excédent Brut d’Exploitation
FASEG : Faculté des Sciences Economiques et de Gestion
INRAB : Institut National des Recherches Agricoles du Bénin
INSAE : Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique
MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche
MAP : Matrices d’Analyse des Politiques
ONG : Organisation Non Gouvernementale
OPA : Organisation Professionnelle Agricole
PAPA : Programme Analyse de la Politique Agricole
PIB : Produit Intérieur Brut
ProCAD : Programme Cadre d’Appuis à la Diversification Agricole
PPMA : Programme de Promotion de la Mécanisation Agricole
PPN : Profit Privé Net
PSN : Profit Social Net
RBE : Résultat Brut d’Exploitation
RDR : Responsabilité du Développement Rural
RGPH4 : 4ème Recensement Général de la Population et de l’Habitat
SCDA : Secteur Communal de Développement Agricole
SCRP : Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté
TSAGRN : Technicien Spécialisé en Aménagement et Gestion des Ressources
Naturelles
TSPA : Technicien Spécialisé en Production Agricole
TSPV : Technicien Spécialisé en Production Végétale
VA : Valeur Ajoutée
SOMMAIRE
SIGLE ET ABREVIATION ..................................................................................................... vi
RESUME ................................................................................................................................... ix
SUMMARY .............................................................................................................................. ix
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE ............... 3
Section 1 : Problèmatique-Objectifs et Hypothèses ................................................................... 3
Section 2 : Méthodologie de recherche .................................................................................... 13
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA COMMUNE D’ETUDE ET L’EVOLUTION DE
LA FILIERE SOJA .................................................................................................................. 22
Section 1: Présentation de la commune de Glazoué................................................................. 22
Section 2 : Acteurs et évolution de la filière Soja à Glazoué ................................................... 24
CHAPITRE III : ANALYSE EMPIRIQUE ............................................................................. 29
Section 1 : Présentation des résultats et interprétation ............................................................. 29
Section 2 : validation des hypothèses et Suggestions .............................................................. 34
REFERENCES BIBILIOGRAPHIES ...................................................................................... 37
ANNEXES .................................................................................................................................. I
TABLE DES MATIERES ....................................................................................................... III
RESUME
L’objectif général de cette étude est d’analyser la compétitivité de la filière Soja dans la
commune de Glazoué. Dans cette optique, nous avons utilisé la matrice d’analyse des politiques
(MAP). Des résultats issus de l’analyse de la Matrice de l’Analyse des Politiques montrent
d’une part que les profits nets financiers et économiques issus de la production du Soja sont
positifs et d’autre part que l’activité de la filière Soja dispose d’un avantage comparatif. Elle
est donc compétitive. Mais l’activité de la commercialisation dans la région est plus rentable
que celle de la transformation et celle de la production de Soja. Il urge donc que l’Etat
subventionne les intrants aux producteurs et de mettre à leur disposition les institutions
financières leur permettant de mener à temps leur activité et d’avoir accès aux intrants agricoles
afin d’améliorer leurs rentabilités.
SUMMARY
The general objective of this study is to analyze the competitivity of the Soy sector in the
commune of Glazoué. With this in mind, we used the Policy Analysis Matrix (MAP). Results
The general objective of this study is to analyze the functioning of the Soy sector in the
commune of Glazoué. With this in mind, we used the Policy Analysis Matrix (MAP). Results
from the analysis of the Policy Analysis Matrix show that both the net financial and economic
benefits from soybean production are positive and that the Soy sector has a comparative
advantage. It is therefore competitive. But marketing activity in the region is more profitable
than processing and Soybean production. It is therefore imperative that the state subsidize inputs
to producers and provide them with the financial institutions that allow them to carry out their
activities on time and to have access to agricultural inputs in order to improve their profitability.
INTRODUCTION
Au Bénin comme dans la plupart des pays d'Afrique subsaharienne, l'agriculture est le secteur
le plus important en ce qui concerne la création de richesse et d’emploi (MAEP, 2014).
Pourtant, 36,2% de la population béninoise vivent en dessous du seuil de pauvreté (INSAE,
2011). Cette population est à 70% agricultrice (INSAE, 2015). L’agriculture au Bénin produit
des cultures d’exportation et vivrières. Les produits d’exportation (coton, arachide, canne à
sucre, cajou, soja) sont ceux dont la production est aussi destinée à la satisfaction de la demande
internationale. Les produits vivriers comme les céréales (maïs, mil, sorgho), les racines et
tubercules (igname, manioc, patate), les légumineuses, les oléagineuses et les cultures
maraichères, sont ceux dont la production est destinée presque essentiellement à la satisfaction
des besoins internes de consommation des populations.
Le soja (Glycine max), plante originaire du nord de la Chine a été introduite au Bénin vers 1945
(MDRAC ,1981). Le soja ou soya (Glycine max) est une légumineuse annuelle cultivée pour
sa fève comestible. Si sa culture est répandue en Asie, d’où elle est originaire, elle n’a connu
une croissance remarquable que depuis un siècle. Le soja est à la fois une source de protéines
et d’énergie : les protéines représentent 40 % du poids de la graine, et l’huile 20 % (Boucher et
al.,2011). Il produit plus de protéines à l’hectare que toute autre culture majeure.
La promotion du soja a démarré au Bénin depuis les années 1980s. Le soja offre plusieurs
possibilités de transformation pour l’alimentation humaine contribuant ainsi à l’équilibre
alimentaire et nutritionnel de la population (OCDE & FAO, 2016). Les produits dérivés du soja
pour l’alimentation humaine sont nombreux : huile, yaourt de soja, fromage de soja, germes de
soja, farine infantile, et du sol, le protègent contre l’érosion et en activent la vie microbienne.
Son insertion dans les rotations culturales contribuerait à relever le niveau de fertilité des terres
pauvres (Badou et al. 2013). De même, le soja satisfait la demande croissante d'huile végétale
et d'aliments pour les animaux. Ainsi, la production du soja a permis aux huileries spécialisées
dans la fabrication d’huile végétale de répondre au déficit de graines de coton intervenu suite
aux contre- performances notées dans la filière coton (MAEP, 2008).
Mais, la production de soja n'a connu une réelle expansion qu'à partir de 2008. Selon les
statistiques du MAEP (2015), au cours de la période 2008-2015, la production de soja est passée
de 31110 tonnes en 2008 à 99738 tonnes en 2015, soit un taux annuel moyen d'accroissement
de 16 % ces huit dernières années. La production annuelle moyenne est estimée à 72891 tonnes
au cours de la même période contre 5002 tonnes au cours de la période 1995-2007. Au cours
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Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué
de la période 2008-2015, le rendement annuel moyen a varié de 840 kg/ha à 1020 kg/ha, soit
un taux annuel moyen d'accroissement de 2,5 %. Le rendement moyen au -cours de la période
2008-2015 est estimé à 944 kg/ha contre 707 kg/ha au cours de la période 1995-2007. Les
productivités de la terre ont donc été améliorées mais demeurent loin des attentes car le
rendement potentiel du soja est estimé à 3 t/ha pour les variétés de soja améliorées promues au
Bénin (INRAB, 1993).
Sur le plan international, le soja est un constituant majeur dans l’alimentation humaine et animal
de ce début 21èmesiècle.Son image à plusieurs facettes qui traduisent les différents types
d’utilisation de sa graine : cuisine, produit diétique voire même médicaments, mais aussi bien
sûr élevage intensif. Ces différentes formes de consommation sont liées à la composition de la
graine : 40% protéine, 20% huile. Cette richesse en huile et en protéines ont fait du soja l’oléo-
protéagineux le plus produit au monde avec une production totale de l’ordre de plus de 250
Millions de tonnes. Il est aussi le principal oléo-protéagineux le plus échangé au monde. Les
flux sont polarisés autour de trois grands ensemble géographique : Amérique(Etats-
Uuis,Argentine,Brésil),l’Europe occidentale et les pays Asiatiques(Chine,Inde,Japon et
NPI).Les produits du soja qui font l’objet de commerce international sont :la graine, l’huile, le
tourteau et la farine.
Paragraphe 1 : Problèmatique
Dans un contexte de libéralisation des économies en voie de développement, les filières
agricoles dans les pays d’Afrique de l’Ouest ont connu d’importantes restructurations.
L’abandon des grandes filières organisées par l’Etat, tel que le coton se justifie par une
recherche de la compétitivité dans le but défavorisé les exportations. Mais les mutations
dans ces filières ont changé les modes de coordination entre les agents, ce qui se traduit par des
expositions aux risques et des situations d’incertitudes qui peuvent décourager la production
agricole. En effet, les retards de paiement ou les défauts d’approvisionnement sont des freins
pour les producteurs comme pour les transformateurs de produits agricoles. Le risque
d’abandon des filières de rente est réel et ceci est renforcé lorsque les cours mondiaux sont bas.
Pourtant, l’agriculture est un secteur majeur pour l’économie d’un pays tel que le Bénin. Le
secteur agricole représente en effet près de 40% du PIB, 80% des recettes d’exportation et 70%
des emplois. Le pays dispose d’atouts considérables aux niveaux géographique (ouvert sur le
Golfe de Guinée et avec un accès privilégié vers le Niger et le Burkina Faso) et climatique
(3 zones climatiques permettent une grande diversification des produits cultivés) mais ils
sont sous exploités.
Le Bénin est en effet un importateur net de produits alimentaires et notamment en provenance
de pays comme le Nigéria ou le Burkina Faso où les conditions pour l’agriculture sont a priori
moins favorables.
De nombreux plans de relance ont vu le jour, le plus récent étant le Plan Stratégique pour la
Relance du Secteur Agricole (PSRSA en 2008) qui a pour but de faire parvenir le Bénin à
l’autosuffisance alimentaire et d’en faire une puissance agricole à l’horizon 2015 grâce à des
projets de diffusion de nouvelles techniques agricoles et un appui à la diversification des
filières. Elaboré par le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) dans un
contexte politique favorable au changement et surtout suite à la crise alimentaire de 2007 qui a
touché beaucoup de pays de la sous-région, ce plan porte une attention particulière sur les
Réalisé par ANOURAN Julien et KABOURE Eliassou Page 3
Analyse de la compétitivité de la filière Soja au Bénin : cas de la commune de Glazoué
C’est dans le but de répondre à cette question nous avons choisi comme thème : « Analyse de
la compétitivité de la filière Soja dans la commune de Glazoué » Cette étude se fera à travers
la réponse à ces questions :
2-1-2-Objectifs spécifiques
De cet objectif général, découlent les objectifs spécifiques ci-après :
OS1 : Apprécier les profits financiers et économiques de la production du Soja dans la commune
de Glazoué.
OS2 : Evaluer les profits nets économique de la production du Soja dans la commune de
Glazoué
2-1-3-Hypothèses
En vue d’atteindre les objectifs ci-dessus mentionnés, nous avons décidé de définir deux
hypothèses spécifiques conformément à chaque objectif spécifique.
H1: les profits nets financiers et économiques issus de la production du Soja dans la commune
de Glazoué sont positifs.
H2: les profits nets économiques du Soja ont des incidences positives dans la commune de
Glazoué.
3. Revue de littérature
Dans cette partie, nous allons clarifier quelques concepts, ensuite faire part du mode et
technique de production du Soja enfin passer en revue de quelques travaux empiriques portants
sur le fonctionnement de la filière Soja.
Mais cette définition a connu certaines évolutions selon Morvan (1991) qui a expliqué que le
concept a été enrichi avec le temps par différents auteurs sur le rôle des technologies, le
phénomène d’intégration, l’analyse des tableaux entrées sorties et surtout sur l’analyse de la
stratégie des firmes et des groupes.
Avec le temps, la filière a connu des applications à des champs diverses Fontan (2006).
L’approche technique qui est privilégiée par les ingénieurs, est basée sur la première définition
du concept. On retrouve aussi l’approche financière qui favorise l’ensemble des relations
économiques et comptables dans le processus de production. Cette dernière approche est
d’ordre micro économique et/ou macroéconomique. A ces deux approches, nous préfèrerons
l’approche socio-économique qui considère que pour toute filière nécessitant l’intervention
d’un certain nombre d’opérateurs, il faut tenir compte des relations entre ces derniers, ainsi que
des stratégies et logiques de comportement qui leurs sont propres. C’est donc le mode de
coordination qui est à mettre en « exergue » dans cette approche.
Dans la deuxième moitié des années soixante-dix, le concept de filière agricole est vraiment
apparu. Fraval (2000) dira qu’une « filière agricole est centrée sur un produit agricole de base
et sur tout ou partie de ses transformations successives. En analyse économique, une filière peut
être considérée comme un mode de découpage du système productif, privilégiant certaines
relations d’interdépendance. Elle permet de repérer des relations de linéarité, de
complémentarité et de cheminement entre les différents stades de production. » Avec cette
description de la filière agricole on sort du cadre traditionnel qui considère qu’une filière est
verticale et linéaire. Cette dernière citation est donc très importante dans la distinction à faire
entre filière au sens général et filière agricole.
Il faut donc plutôt considérer la filière comme l’expression des interdépendances entre des
acteurs qui travaillent à la transformation d’un produit brut en un produit fini. Nous sommes
donc autant dans un système économique, financier, productif que social. Toutefois, malgré les
nombreuses définitions de la filière parcourues, aucune d’entre elles n’ont intégrées la notion
environnementale directement dans la notion de filière. Il paraît étonnant qu’à notre période où
tout le monde semble se préoccuper de développement durable, la notion environnementale
n’est pas été directement incluse dans la notion de filière comme l’expression d’une chaine
trophique à l’intérieur de la filière si elle est liée à la production animale ou au cycle du carbone
dans le cadre d’une activité qui génère ou bien séquestre du CO2…
3-1-2-Filière Soja
Le soja, ou soya, est une plante grimpante de la famille des Fabacées, du genre Glycine, proche
du haricot, largement cultivée pour ses graines oléagineuses qui fournissent la principale huile
alimentaire consommée dans le monde.
Le terme désigne aussi ses graines, qui constituent l'un des aliments naturels les plus riches. Il
renferme une grande quantité de protéines, de glucides, de lipides, de vitamines A et B, de
potassium, de calcium, de magnésium, de zinc et de fer. Le soja est une plante herbacée
annuelle, connue seulement à l'état cultivé. Il en existe de très nombreuses variétés se
différenciant notamment par le port, depuis des plantes grimpantes ou rampantes, plus proches
des types originaux, aux formes naines plus couramment cultivées. Les fruits sont des gousses
velues, longues de 3 à 8 cm de forme droite ou arquée, et contiennent en général 2 à 4 graines
(rarement plus). Les graines de forme sphérique ou elliptique ont un diamètre de 5 à 11mm.
Elles sont comestibles. Le soja est originaire des régions chaudes du sud-est de l'Asie, mais
45% des surfaces cultivées se trouvent aux États-Unis et 55% de la production mondiale
provient de ce pays. Il est devenu la première légumineuse au Bénin par son importance dans
la réduction de la malnutrition observée surtout en milieu rural. Sa demande de plus en plus
importante devient difficile à satisfaire. En même temps, les rendements obtenus par les
producteurs au cours de ces dernières années sont faibles par rapport aux rendements potentiels.
3-1-3-la compétitivité
Le terme « compétitivité » est défini de différentes manières suivant la littérature. La plupart
des auteurs l'utilisent dans un sens microéconomique, se rapportant à un avantage que
détiennent des industries vis à vis de leurs concurrents sur les marchés nationaux et
internationaux. Certains auteurs ont étendu la signification à des économies entières (par
exemple, world économic forum, 1995 ; ou Markusen, 1992 ; Et Porter, 1990) et ainsi,
compétitivité devient synonyme de la solide performance des économies par rapport à d'autres
pays ou une solide performance peut signifier croissance économique, réussite au niveau des
exportations et une amélioration du bien-être social.
Nous ne retenons pas cette notion macroéconomique du terme bien que nous concédions qu'un
certain nombre de condition tel que les niveaux élevés d'éducation, de productivité, de
ressources naturelles et de politiques économiques favorables au commerce puissent renforcer
la compétitivité de nombreuses entreprises et industries entières. Nous préférons réserver les
termes pour la concurrence entre industries sur des marchés spécifiques. Au niveau de
l'entreprise ou d'un produit, la compétitivité est associée à une part importante du marché, ou
à l'accroissement de cette part (par exemple, Buckley et al., 1992), avec un excès de la valeur
liée aux caractéristiques conférant un avantage compétitif (par exemple, Porter, 1985).
« La compétitivité est la capacité d'un pays à produire des biens et services qui satisfont aux
conditions de la concurrence internationale, tout en permettant à ses citoyens de bénéficier
d'un niveau de vie à la fois croissant et soutenable» Tyson (1992).
«La compétitivité est la capacité de fournir des biens et services au temps, place et forme
requise par les acheteurs étrangers à prix égal ou meilleur que celui des autres fournisseurs
potentiels tout en gagnant au moins le coût d'opportunité des ressources employés» sharples
et Milliam (1990).
produit dépend de l’ensemble des produits entrant dans le même processus de production, par
exemple la filière de Soja.
3-1-5-Technique culturale
Choix du sol
Le soja n’est pas exigeant en matière de sol. La culture s’adapte à divers types de sols.
Cependant, un sol profond, bien drainé avec un pH variant de 5,5 à 6,5 convient le mieux.
Préparation du sol
NB : le soja perd vite son pouvoir germinatif lorsqu’il est conservé dans de mauvaises
conditions
Le semis
Pour les variétés de soja actuellement cultivées au Bénin, le semis s’effectue de la deuxième
décade de juin à la première décade de juillet ; C’est-à-dire entre le 10 juin et le 10 juillet. Il
faut 40à 60 kg de semences par hectare.
Entretien
Le soja est récolté lorsqu’environ la moitié des feuilles jaunissent et commence à tomber.
A ce moment, les graines prennent généralement une couleur brune. Attendre plus longtemps
engendre des pertes de production car les gousses sont déhiscentes et s’ouvrent quand elles sont
sèches et laissent ainsi tomber les graines.
3-1-6-Notion de rentabilité
La rentabilité est la différence entre la valeur et le coût de production. Selon Houndékon (1996),
la rentabilité financière nette d’une activité est la différence entre la valeur et le coût de la
production calculée sur la base des prix observés sur le marché ; l’estimation de cette différence
(bénéfice) indique le niveau de rentabilité financière nette. La rentabilité sociale ou économique
nette évalue la même différence mais, sur la base des prix sociaux. La notion de rentabilité
s’applique aux entreprises mais aussi à tout investissement. La rentabilité représente
l’évaluation de la performance des ressources investies par les investisseurs. La rentabilité
d’exploitation permet d’apprécier l’importance des produits et des charges concourant à la
formation du résultat.
La rentabilité économique mesure les résultats dégagés par les capitaux engagés pour assurer
une activité. Enfin, la rentabilité financière mesure la capacité de l’entreprise de rémunérer les
capitaux propres risqués par des associés.
Une production est dite rentable ou génère un profit pour le producteur lorsque ce dernier après
évaluation trouve une marge de bénéfice dans son activité. Dans le cas de l’exploitation
agricole, la production est rentable lorsque la recette obtenue à l’issue de la production est
supérieure aux charges de la production (CRA-CF, 2004).
compétitivité vis-à-vis des grands pays exportateurs des crevettes vers les marchés Américain,
Européen et Japonais afin de pouvoir conquérir ces derniers.
Pour Dabat et al (2001), Le soja est le principal oléo-protéagineux produit et échangé au monde.
Les flux sont polarisés autour de trois grands ensembles géographiques : l'Amérique (États-
Unis, Argentine, Brésil), l'Europe occidentale et les pays asiatiques (Chine, Inde, Japon et NPI).
La production et la transformation du soja ont fortement crû dans les années 90 sous l'effet de
la poussée des pays américains. Le commerce des graines a tendance depuis peu à augmenter
plus que celui des principaux produits transformés (tourteau, huile), tiré par les achats
asiatiques. Malgré les qualités reconnues au soja (diversité des produits, qualités nutritionnelles,
protection écologique), les perspectives d'avenir de son marché et la recomposition des
échanges internationaux sont largement dépendantes de l'émergence de nouveaux pays
fortement producteurs ou consommateurs, de l'évolution de l'utilisation des OGM et des farines
animales et des conséquences de l'entrée de la Chine dans l'OMC.
Labiyi, I.A. et al (2009) ont montrés que l’accès au crédit, l’alphabétisation des producteurs, le
niveau d’instruction, le sexe, la formation et le nombre d’année d’expérience sont les facteurs
déterminants les niveaux d’efficacité des producteurs de soja dans les communes de Ouèssè et
Savè. Ils concluent donc que l’amélioration de leur niveau de production va passer
nécessairement par des actions ciblées sur ces variables.
Agossa. (2014), montre les contraintes liées à la promotion du soja au centre-Benin : cas de la
commune de Dassa-Zoumè. Les résultats obtenus ont permis de déduire que les facteurs qui
empêchent la production du soja de décoller dans la Commune de Dassa-Zoumè sont multiples,
on peut citer : l’incompétence des responsables de groupement, le retard dans
l’approvisionnement des semences améliorées, l’ absence d’encadrement technique, la non
maîtrise des techniques culturales du soja, la variation du prix de soja sur le marché, la non
maîtrise des techniques de conservation du soja grain, l’insuffisance des ressources financières
et les aléas climatiques.
Les études réalisées par Mouzoun (2010), sur l’analyse des déterminants de l’efficacité
technique, ont montré que le microcrédit, la variété cultivée et la taille de l’exploitation affectent
négativement l’efficacité technique. Il conclut qu’une augmentation de la taille d’exploitation
augmentera aussi le niveau de production du riz irrigué au sud-ouest du Bénin.
L’étude réalisée en 1998 par LARES sur le marché des produits agricole au Bénin, il ressort
que la rentabilité du coton au niveau du producteur est limitée et que ce qui donne l’engouement
aux producteurs pour la culture de cette spéculation est le couple prix stable débouché, de plus,
à travers cette étude, on remarque que la production du coton n’est rentable que ses impacts sur
la communauté.
Commerçants 6
Transformateurs 6
AKLAMPA Sowiandji Producteurs 2
Commerçants 2 30 17,96%
Transformateurs 1
Agbagbadji Producteurs 4
Commerçants 1
Transformateurs 1
Ogoudako Producteurs 8
Commerçants 4
Transformateurs 8
GLAZOUE Ayédèro Producteurs 6 36 21,56%
Commerçants 4
Transformateurs 1
Orokoto Producteurs 3
Commerçants 1
Transformateurs 1
TOTAL 167 100%
Source : Enquête 2018
2-Spécification du modèle
Dans notre étude un modèle a été utilisé, la matrice d’analyse des politiques (MAP) pour
calculer la profitabilité de la filière Soja d’une part et de faire l’analyse comparative de la filière
Soja d’autre part.
Prix du A B C D
marché
Prix de E F G H
référence
Transferts I J K L
Source : Monke, E.A. et Pearson, S.R (1989)
La MAP apparaît comme l’instrument le plus indiqué, pour l’étude de l’impact d’une décision
politique sur un champ d’investigation qui se présente sous forme de filière. Elle a été
développée par Monke et Pearson (1989), pour évaluer l’incidence de l’entrée de Portugal dans
la Communauté Economique Européenne sur son agriculture. En permettant d’évaluer l’impact
des politiques agricoles sur les filières, la MAP permet l’évaluation des effets du
désengagement ou intervention de l’Etat sur les filières. Elle permet aussi de mieux qualifier
les effets des interventions sectorielles des pouvoirs publics, de prendre en compte la dimension
d’équité, c’est-à-dire la répartition des revenus, des profits entre les acteurs et comment y
parvenir par des politiques agricoles alternatives, qui réduiraient les distorsions. Les résultats
de la MAP permettent de savoir si la filière dans les différentes zones d’études sont
économiquement (du point de vue de la collectivité) ou financièrement (du point de vue des
acteurs privés) rentables. En outre, la MAP s’appuie sur la distinction entre biens échangeables
et biens non échangeables, la distinction entre les prix du marché et les prix de référence. Cette
distinction permet d’évaluer les échanges commerciaux entre l’économie nationale et le monde
extérieure.
Les indicateurs de l’analyse des politiques
-Transfert de revenu, I = A – E.
-Transfert des intrants échangeable, J = B – F.
-Transfert des facteurs domestiques, K = C – G.
-Transfert net, L = D – H = I – J – K : il s’agit de l’impact net des politiques économiques
menées et des imperfections du marché.
Concepts et le calcul des indicateurs de la MAP
A, B, C et D sont les éléments du budget financier ; E, F, G et H sont ceux du budget
économique.
I, J, K et L sont les éléments entre le budget financier et le budget économique.
(1) Profit privé (ou financier), D = A-B-C. D mesure la compétitivité du système de
production considéré. D est appelé la Profitabilité Privé Nette (PPN). Si PPN > 0, il implique
que le système de production considéré est financièrement rentable.
(2) Profit social ou économique, H = E-F-G. H mesure l’avantage comparatif. H est appelé
la Profitabilité Sociale Nette (PSN). Si PSN > 1, l’activité considérée présente un avantage
comparatif statique.
Mesure de l’avantage comparatif
L’avantage comparatif ou la compétitivité est apprécié ici par le biais de la MAP et du ratio du
coût en ressource intérieure (CRI ou DRC en anglais). Le ratio du coût en ressource intérieure
: (CRI = G/(E – F)) mesure l’efficacité du système dans une meilleure utilisation des ressources
domestiques. Il est interprété comme le coût d’opportunité des ressources domestique puis qu’il
mesure le coût d’opportunité de la production d’une unité de produit en employant des
ressources locales.
Ainsi, si CRI < 1, le système étudié a un avantage comparatif dans la mesure où il utilise moins
de facteurs de production interne qu’il ne génère de valeur ajoutée. Un tel système permet
d’économiser des devises.
Un CRI >1, indique au contraire que le système étudié plus de ressources intérieurs (travail,
capital) qu’il ne génère de valeur ajoutée.
Mesure des incitations à la production
Les différents indicateurs estimés pour la mesure des incitations à la production sont présentés
au tableau ci-après. Le ratio du coût des facteurs ou ratio Coût-Bénéfice Financier (CBF) est
une mesure directe de la motivation des producteurs à produire une spéculation. Ce ratio reflète
la compétitivité ou l’efficacité du système de produit au prix du marché ; il indique un profit
privé s’il est inférieur à 1.
Tableau 3: Indicateur de la mesure d’incitation
Le coefficient de protection nominal, (CPNp = A/E) pour les produits et (CPNIE =B/F) pour
les inputs échangeables, mesure le rapport de la valeur entre les produits ou input au prix du
marché et au prix de référence. Un CPN > 1 Indique que les produits (ou les intrants
échangeables sont subventionnés. Si le CPN < 1, cela signifie que le pays ne protège pas son
Parmi les biens échangeables on retrouve le Soja (sec) et les intrants (engrais herbicides houe
coupe-coupe, etc.). Les prix financiers de ces biens sont déterminés sur la base des données
du marché national. Pour la détermination des prix de parité, les biens échangeables exportés
ont été évalués au prix FOB ajusté par les droits de douane, et les coûts de transports jusqu’au
lieu de vente.
Pour l’exportation de maïs, nous avons calculé le prix paritaire à l’exportation au niveau du
commerçant. Le prix FOB – Cotonou a servi de base à la déduction des autres coûts
(transport, frais financier, taxe etc.)
Prix de parité export = prix FOB – coût d’acheminement
Facteur de production non-échangeable
La main d’œuvre représente un des facteurs les plus importants dans une exploitation agricole
au Bénin (Arouna, 2005). Dans le cadre de notre étude, trois types de mains d’oeuvre sont
identifiées : La main d’œuvre familiale, la main d’oeuvre salariale et l’entraide. Mais celle
familiale et salariale sont la force de travaille la plus utilisée dans la filière Soja. Le travail a été
quantifié en heure, puis en homme jour à partir de la méthode de conversion utilisée par
Adégbola et al, (2005). Pour la détermination de la durée du travail réalisée, l’effectif total des
travailleurs a été calculé pour chaque type de main d’oeuvre. L’effectif total des travailleurs en
équivalent est donné par la formule suivante :
La main d’oeuvre représente un des facteurs les plus importants dans une exploitation agricole
au Bénin (Arouna, 2005). Dans le cadre de notre étude, trois types de mains d’oeuvre sont
identifiées : La main d’oeuvre familiale, la main d’oeuvre salariale et l’entraide. Mais celle
familiale et salariale sont la force de travaille la plus utilisée dans la filière maïs. Le travail a
été quantifié en heure, puis en homme jour à partir de la méthode de conversion utilisée par
Adégbola et al, (2005). Pour la détermination de la durée du travail réalisée, l’effectif total des
travailleurs a été calculé pour chaque type de main d’oeuvre. L’effectif total des travailleurs en
équivalent est donné par la formule suivante :
ETMOS = (nombres d’hommes) + 0,75*(nombre femme) + 0,50*(nombre d’enfant de 6 à
14ans).
Pour la conversion en homme jour (hj), l’effectif total (ETMOS) a été multiplié par la durée
totale (HD) de l’opération culturale estimée en heure divisée par huit (8). Dans le cas de cette
étude, l’unité de travail équivalent à un homme-jour est le travail qu’aurait accompli pendant
une journée de (08heures) un homme adulte. La formule peut s’écrire :
ETMOShj = ETMOS (HD/8)
La main d’oeuvre totale pour une opération culturale est donc égale à la somme de la main
d’oeuvre familiale (MOF), de la main d’oeuvre salariée et de l’entraide. Pour un individu
donné, la main d’oeuvre totale est égale à la somme de la main d’oeuvre de toutes les opérations
effectuées durant le cycle de production, de commercialisation et de transformation.
Les inputs intermédiaires
Les inputs intermédiaires regroupent les biens qui contiennent aussi bien les facteurs
échangeables que des facteurs non-échangeables. Il s’agit notamment des équipements ou
engins, les petits outillages, etc. Ces derniers comprennent, entre autre, les paniers les bassines,
les balais, l’aiguille, la corde, la bâche, les sacs, etc. Ces outils ont été considéré produits en
majeure partie localement ou importés. Les coefficients de décomposition pour ces coûts fixes
sont indiqués à ceux de Lançon (2000) à savoir 0,4 pour la main d’oeuvre non qualifiée, 0,1
pour le coût en capital et 0,5 pour les intrants.
2-1-Les outils utilisés
Un certain nombre de logiciels ont été utilisés dans le cadre de ce travail de recherche, il
s’agit notamment de :
WORD 2013 pour la saisie des données
EXCEL 2013 pour constituer les bases de données
STATA Version 13 pour calculer les moyennes
(forêts riveraines, forêts galeries, forêts denses, sèches, des forêts claires, des savanes boisées
arborées et arbustives et des savanes saxicoles) et des plantations de tecks. Les forêts riveraines
et les galeries forestières le long des cours d’eaux subissent de fortes pressions ainsi que les
forêts denses et sèches, les forêts claires et les savanes pour des fins agricoles et d’exploitation
forestière.
Paragraphe 2 : Caractéristique Socio-économiques
1-Caractéristiques économiques
L’agriculture est la principale source de revenus pour la majeure partie de la population.
En 1992, on a pu recenser 34.618 actifs agricoles dont 16.809 hommes et 17.809 femmes. Les
producteurs reçoivent l’appui technique des agents du CARDER et de certaines ONG locales.
L’agriculture est de type extensif caractérisé par des rendements culturaux faibles, tributaires
des aléas climatiques et de la faible utilisation des techniques modernes de production.
Les outils aratoires sont rudimentaires. La culture attelée est peu pratiquée. Les terres bien
qu’abondantes sont suffisamment pauvres. Le couvert végétal est fréquemment soumis aux
feux de brousse.
Les principales cultures produites sont le maïs, l’arachide, le manioc, l’igname, le soja, le coton
et les cultures maraîchères.
Les superficies moyennes par exploitation sont d’environ deux (2) hectares. Ce secteur
concerne les hommes et les femmes. Mais ces dernières exploitent environ un (1) hectare de
terre cultivable.
Cette faible exploitation est due à la diversification des activités dans la localité.
Parmi ces activités, on peut noter le petit commerce et la transformation des produits agricoles.
Les moyens de production utilisés sont rudimentaires (houes, coupe-coupe, faucilles).
Quelques-uns utilisent la charrue dans les champs lointains.
Les techniques de production pratiquées sont la culture sur brûlis, la rotation, l’assolement, la
culture associée et la jachère. Les engrais et les pesticides sont utilisés. Les semences améliorées
sont peu utilisées.
Les paysans se livrent également aux activités de maraîchage pour l’autoconsommation.
Quelques femmes s’y consacrent aussi. Les produits de maraîchage sont : le piment, les
légumes, la tomate etc.
On note aussi les produits de cueillette et de plantation.
2-Choix des filières porteuses de la zone
C’est une zone qui regorge de potentialités compte tenu même de son étendue. Du Sud au nord,
les cultures prioritaires pour les communes sont : maïs, cultures maraîchères, manioc, coton,
élevage (bovins et petits ruminants), anacarde, bois et charbon (teck, palmiers, iroko), tourisme,
pierres ornementales, arachide, igname, artisanat, aviculture et soja.
Les raisons de la variété de ce choix sont : disponibilité des terres cultivables et de bonne
pluviométrie, existence de bas-fonds et de retenues d’eau, disponibilité de main d’oeuvre,
existence d’un marché à caractère international, protection de l’environnement, facilité de
conservation, rentabilité, sécurité alimentaire, arrière effet fertilisant, « exportabilité »,
possibilité de transformation locale, revenu d’appoint en saison sèche et valorisation des
boisements existants, existence de sites touristiques et bonne organisation.
3-Situation sociale des producteurs du Soja dans la commune
Les producteurs de la commune à l’instar des autres producteurs du pays utilisent leur revenu
du Soja selon les besoins. Ceux-ci pour la plupart utilisent ce revenu pour les besoins comme
suit :
La préparation d’une nouvelle saison agricole
L’acquisition de moyens de déplacement
Les cérémonies ou funérailles
L’aménagement de leurs habitations telles que : la réfection des chambre
L’habillement et festivités
Sarclages(2) 27 000
Epandage de l’engrais 8 000
Récolte 20 000
Total 107000
Source : Enquête du terrain,2018
6. TRANSFERTS [L = I - J - K] -149225
Le coefficient de protection nominal est inférieur à 1 dans le milieu d’étude. Cela s’explique
par le faite que l’Etat ne protège pas le marché. On en déduire que le prix domestique est
inférieur au prix national. La commerçante est taxée, défavorable pour cette activité Autrement
dit, la commerçante voit une partie de son revenu transféré au budget national ou profit des
consommateurs. De la même manière le coefficient de la protection effective est inférieur à 1.
Cela signifie que la valeur ajoutée au prix du marché est inférieure à la valeur ajoutée au prix
social. Ainsi la commerçante bénéficie d’un revenu inférieur à ce qu’elle obtiendrait dans une
économie de politique fiscale et les distorsions du marché. Ce qui indique la présence d’une
protection négative pour la commercialisation de Soja. Les commerçantes sont implicitement
taxées. Elles ne sont donc pas incitées à commercialiser.
Cependant, le coefficient de ressource intérieur (CRI) est inférieur à 1 et l’activité de
commercialisation de maïs dispose donc d’un avantage comparatif au prix de référence et peut
engendrer des devises étrangères pour la nation.
Tableau 6: Indicateurs d’analyse des résultats de la MAP pour les commerçants
1. RENTABILITÉ FINANCIERE [D = A - B -C] 416265
6. TRANSFERTS [L = I - J - K] -157381
6. TRANSFERTS [L = I - J - K] -159069
Paragraphe 2 : SUGGESTIONS
Compte tenu de l’analyse de rentabilité faite dans cette étude, nous formulons des suggestions
suivantes pour une meilleure dynamisation de la production de Soja dans la commune de
Glazoué.
Nos suggestions sont de deux ordres : au niveau du gouvernement, des Producteurs, des
commerçants
Au niveau du gouvernement
-Assurer un encadrement technique régulier aux producteurs pour leur permettre d’être
économiquement efficace dans leur production,
- Accorder les mesures incitatives au différentes zones de la filière à travers des subventions
plutôt que de les taxer ;
-Fixer le prix d’achat du Soja aux producteurs avant le démarrage de la campagne agricole ;
-créer les groupes de contrôle par village afin de canaliser le comportement de certains
producteurs ;
- Mettre en place les mécanismes pouvant aider les acteurs de la filière à accroitre leur
rendement tout en protégeant les marchés ;
-Penser à l’organisation de la filière Soja comme celle du coton afin d’éradiquer le problème
de distorsion au niveau des acteurs ;
Au niveau des producteurs
-S’assurer de la fertilité du sol pouvant abriter la culture pour accroître le rendement ;
-Organisation des producteurs afin de pouvoir bénéficier des aides de la part de l’Etat ;
Au niveau des commerçants
- S’organiser en de petits groupement exportateurs afin d’améliorer leur compétitivité.
Au niveau des transformatrices
- Acquérir les équipements modernes pour la transformation
CONCLUSION
Cette étude réalisée dans la commune de Glazoué nous a permis de bien cerner le
fonctionnement de la filière Soja à travers les différents acteurs impliqués. Elle nous a
également permis de mieux connaître le mode de fonctionnement de chaque acteur, leur
technique et leur contribution ainsi que leur chiffre d’affaire réalisé. Ainsi, du modèle de la
MAP utilisé, nous avons retenu que la filière Soja est financièrement et économiquement
rentable et génère de gain pour tous les acteurs impliqués (Producteurs, Commerçantes et les
Transformatrices). Mais la remarque faite est que cette filière est plus rentable au niveau des
commerçantes qu’au niveau des transformatrices et des producteurs qui viennent en dernière
position. Aussi, des résultats obtenus, il ressort que les différents maillons ont tous une valeur
ajoutée et un résultat net d’exploitation supérieur à zéro avec un CRI inférieur à 1 observé par
tout. Ce qui montre que la filière Soja est rentable et compétitive. Elle dispose donc d’un
avantage comparatif. Néanmoins le CPE est inférieur à 1 au niveau de tous les maillons. Nous
déduisons donc que tous les acteurs ne bénéficient d’aucune mesure incitative. Ce qui peut à
long terme affecter négativement la compétitivité de la filière et entrainer sa chute. De même
le CPN < 1 pour tous les maillons signifie que le prix de vente de maïs sur le marché local est
inférieur au prix de vente international.
REFERENCES BIBILIOGRAPHIES
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rendements de maïs grain chez les producteurs et productrices installés au Sud-Est du Bénin
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ANNEXES