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REPUBLIQUE DU BENIN

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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE


LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE (MESRS)
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UNIVERSITE POLYTECHNIQUE INTERNATIONALE Dr OBIANG
NGUEMA MBASOGO (UPI-ONM)
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ECOLE SUPERIEURE D’AGRONOMIE (ESA)
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Mémoire de fin de formation pour l’obtention du diplôme de Licence Professionnelle
Domaine : Option :

Sciences Agronomiques Sciences et Techniques de Production Animale (STPA)

THEME

Etude diagnostique de l’élevage des lapins (Oryctolagus cuniculus) dans la


commune de Comé : cas de l’exploitation du Lycée Technique Agricole
d’Akodéha (LTA-AK)

Réalisé et soutenu par :


HOUNGBEDJI Jude & ZOMAHOUN C. I. Martinien
Mention : Très Bien

Maître de stage : Maître de mémoire :


M. Cadnel DOHOUN Msc. Boris M. BEHINGAN

Chef Secteur Production Animale Agronome Zootechnicien


LTA-AK
JURY

Président :
Dr TOSSOU Léon
Membres :
Ir BEHINGAN M. Boris
Ir KOUATO O. Gédéon

Deuxième Promotion : 2017-2018


Etude diagnostique de l’élevage des lapins dans la commune de Comé : cas de l’exploitation du LTA-AK

AVERTISSEMENT

L’Université Polytechnique Internationale Dr OBIANG


NGUEMA MBASOGO (UPI-ONM) n’entend donner ni
approbation ni improbation aux opinions émises dans ce
travail. Ces opinions sont considérées comme propres à
leurs auteurs.

Réalisé et soutenu par : Jude HOUNGBEDJI & C. I. Martinien ZOMAHOUN i


Etude diagnostique de l’élevage des lapins dans la commune de Comé : cas de l’exploitation du LTA-AK

CERTIFICATION
Je certifie que ce travail a été réalisé par HOUNGBEDJI Jude et ZOMAHOUN C.I. Martinien
sous ma supervision, pour l’obtention du diplôme de Licence Professionnelle, Option Sciences
et Techniques de Production Animale à l’Ecole Supérieur d’Agronomie (ESA) de l’Université
Polytechnique Internationale Dr OBIANG NGUEMA MBASOGO (UPI-ONM).

Le maître de mémoire

Msc. Boris M. BEHINGAN


Agronome Zootechnicien

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Etude diagnostique de l’élevage des lapins dans la commune de Comé : cas de l’exploitation du LTA-AK

DECICACE 1
Je dédie ce travail : A

 Mes parents notamment mon père M. HOUNGBEDJI Siméon et ma mère Mme.


AMOUSSSOU Yvette, qui m’ont soutenus moralement et financièrement ;
 Ma bienfaitrice Mme. KOSSOKO Elise qui n’a ménagé aucun effort pour me soutenir
dans les moments difficiles et grâce à qui j’ai pu intégrer cette formation.

Jude HOUNGBEDJI

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Etude diagnostique de l’élevage des lapins dans la commune de Comé : cas de l’exploitation du LTA-AK

DECICACE 2
Je dédie ce travail : A

 Ma famille dont le mérite est de m’avoir porté haut pour rayonner comme un phare
spécialement, à mon père M. ZOMAHOUN Nicolas et ma mère DAGA Philomène qui
épris d’un amour véritable ont su faire de moi ce que je suis ;
 Mes frères et sœur pour le partage de bons et mauvais moments. Le présent travail, aussi
modeste soit-il, est le fruit de vos efforts. Recevez en ces mots l’expression de ma
profonde reconnaissance.

C. I. Martinien ZOMAHOUN

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Etude diagnostique de l’élevage des lapins dans la commune de Comé : cas de l’exploitation du LTA-AK

REMERCIEMENTS
« Je me souviens comme une personne marquée au fer que regarder les autres étant comme au-
dessus de soi-même est le sous-bassement de la morale de tous ceux qui se reconnaissent
comme véritable serviteur. C’est ici le lieu de remercier la sagesse infaillible ».
Nous adressons nos sincères remerciements :
 Professeur Valère KAKAI GLELE, Président de l’Université Polytechnique
Internationale Dr. OBIANG NGUEMA M’BASOGO (UPI-ONM), Président de l’Ordre
Africain des Grandes Ecoles et Universités (ORAGEU) pour avoir cru en nous dans la
réalisation de ce projet de grande valeur en faveur des jeunes.
 M. Jean Fabrice de SOUZA Ir Agronome, Directeur Pédagogique de l’ESA/UPI-ONM
pour son accompagnement tout le long de cette formation malgré ses multiples
occupations.
 M. Achille ASSOGBINOU Directeur de l’ESA/UPI-ONM pour son travail accomplis
ainsi qu’à tous les membres de l’équipe rectorale ;
 Notre Maître de mémoire M. Boris BEHINGAN, Agronome, Zootechnicien, pour son
aide précieuse, ses conseils, son encouragement et sa disponibilité pour avoir accepté
de nous suivre le long de ce travail malgré ses multiples occupations ;
 M. Cadnel DOHOUN Chef Secteur de la production animale notre maître de stage pour
sa disponibilité et son caractère affable ainsi qu’à tous les membres de l’administration
du LTA-AK qui nous ont accueillis avec beaucoup de bienveillance : Grand merci ;
 tous les enseignants de l’UPI-ONM site de Cotonou et particulièrement à ceux
intervenant à l’ESA / UPI-ONM ;
 le Président et les membres du jury de notre soutenance pour avoir accepté d’évaluer ce
travail, soyez rassurés que vos critiques et suggestions seront prises en compte dans la
version finale de ce mémoire et resteront pour nous une source de progrès ;
 tous les collègues de la deuxième promotion d’Agronomie à ESA / UPI-ONM
 tous ceux qui de près ou de loin ont participés à l’élaboration de ce document, recevez
ici nos sincères remerciements.

Que Dieu vous comble de ses myriades de grâce.

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Etude diagnostique de l’élevage des lapins dans la commune de Comé : cas de l’exploitation du LTA-AK

LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES


CADER : Centre Agricole Régional pour le Développement Rural
CECURI : Centre Cunicole de Recherche et d’Information
DEAT : Diplôme d’Etudes Agricoles Tropicales
ED : Energie Digestible
ESA : Ecole Supérieure d’Agronomie
FAO : Food and Agriculture Organization (Organisation des Nations Unies pour
l’Agriculture et l’Alimentation)
FCFA : Franc de la Communauté Française d’Afrique
FFOM : Forces Faiblesses Opportunités et Menaces
FNPEEJ : Fonds National de Promotion de l’Entreprise et de l’Emploi des Jeunes
GVS : Groupe Véto Service
INSAE : Institut National de la Statistique et d’Analyse Economique
Kcal : Kilocalorie
LTA-AK : Lycée Technique Agricole d’Akodéha
MAEP : Ministères de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pèche
MAT : Matière Azotée Totale
MESFTP : Ministère de l’Enseignement Supérieur de la Formation Technique et
Professionnelle
ORAGEU : Ordre Africain des Grandes Ecoles et Universités
PIB : Produit Intérieur Brut
Qté : Quantité
RGPH : Recensement de la population et de l’Habitat
RNIE : Route Nationale Inter Etat
SNDC : Stratégie Nationale de Développement de la Cuniculture
SWOT : Strengths -Weaknesses - Opportunities – Threats
TRI : Taux de Rentabilité Interne
UPI-ONM : Université Polytechnique Internationale Dr. OBIANG NGUEMA
M’BASOGO
VAN : Valeur Actualisée Nette

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LISTE DES TABLEAUX


Tableau 1 : Population de porcs au sein de la ferme durant le stage 18
Tableau 2 : Population de lapins au sein du cheptel à la au début stage 19
Tableau 3 : Population de lapins au sein du cheptel à la fin du stage 19
Tabeau 4 : Sous produits agricole,activités de production et sources d’approvisionnement 20
Tabeau 5 : Formulation d’aliment aux lapins : composition centésimale 20
Tableau 7 : Matrice FFOM du LTA-AK 25
Tableau 8 : Comparaison des contraintes 27
Tableau 9 : Fréquences des contraintes 27
Tableau 10 : Présentation des promoteurs 31
Tableau 11 : Principaux paramètre de productivité du lapin au Bénin 34
Tableau 12 : Prix des lapins 35
Tableau 13 : Besoins alimentaires des lapins 37
Tableau 14 : Formulation d’aliment pour 100kg 37
Tableau 15 : Capacité de production sur 5 ans 39
Tableau 16 : Rationnement d’un lapereau durant son engraissement 39
Tableau 17 : Plan de rationnement alimentaire 39
Tableau 18 : Source d’approvisionnement des matières premières et intrants 39
Tableau 19 : Structure organisationnelle et différentes tâches 40
Tableau 20 : Planning de réalisation des activités 41
Tableau 21 : Coût de l’investissement 42
Tableau 22 : Besoins en fonds de roulement 43
Tableau 23 : Coût total du projet 43
Tableau 24 : Amortissement financier 44
Tableau 25 : Amortissement technique 44
Tableau 26 : Recettes prévisionnelles 45
Tableau 27 : Compte d’exploitation prévisionnelle 45
Tableau 28 : Répartition des résultats 46
Tableau 29 : Analyse de la trésorerie 46
Tableau 30 : Délai de récupération 46
Tableau 31 : Calcul de la VAN et du TRI 47

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LISTE DES FIGURES


Figure 1 : Localisation géographique de Comé ......................................................................... 5
Figure 2 : Localisation géographique du LTA-AK .................................................................. 11
Figure 3 : Organigramme du LTA-AK .................................................................................... 13
Figure 4 : Diagramme interrelationnel du LTA-AK ................................................................ 15
Figure 5 : Circuit commercial de la production ....................................................................... 35
Figure 6 : Organigramme du projet .......................................................................................... 41
Figure 7 : Reproduction des lapins .......................................................................................... 57
Figure 8 : Incision d’abcès ...................................................................................................... 57
Figure 9 : Saillie réussie ........................................................................................................... 57
Figure 10 : Fiche de planification ........................................................................................... 57
Figure 11 : Provende farineuse lapin ....................................................................................... 57
Figure 12 : Provende GVS ...................................................................................................... 57
Figure 13 : Lapereaux en engraissement ................................................................................. 57
Figure 14 : Lapinière ............................................................................................................... 57
Figure 15 : Abreuvoir poussins ............................................................................................... 57
Figure 16 : Abreuvoir pondeuses ............................................................................................ 57
Figure 17 : Dindonneaux ......................................................................................................... 57
Figure 18 : Pondoir poulets locaux ......................................................................................... 57
Figure 19 : Poulets locaux ........................................................................................................ 57
Figure 20 : Vue en plan des bâtiments ..................................................................................... 53

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Etude diagnostique de l’élevage des lapins dans la commune de Comé : cas de l’exploitation du LTA-AK

RESUME
Dans le cadre de l’obtention du diplôme de Licence Professionnelle, un stage pratique a été
effectué au sein du Lycée Technique Agricole d’Akodéha (LTA-AK). L’objectif de ce stage
était d’une part de faire le diagnostic de la structure d’étude et d’autre part nous permettre
d’acquérir des compétences pratiques et managériales sur la gestion technique et financière
d’une exploitation agricole. Les méthodes d’apprentissage utilisées étaient : la documentation,
les observations, et les interviews. Le diagnostic du secteur cunicole s’est basé principalement
sur la matrice FFOM, (Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces) et le diagramme
interrelationnel qui ont permis de présenter la structure et de connaitre les relations qu’elle mène
avec son environnement. Les activités de la ferme se regroupent aux activités journalières
stratifiées en production animale et végétale à savoir la visite sanitaire, le nettoyage des
abreuvoirs, la distribution de l’aliment et de l’eau, et aux activités périodiques dont celles
relatives à la reproduction partant des saillies à la mise bas. Au-delà de ces activités, nous avons
eu l’occasion au cours de ce stage d’acquérir des connaissances pratiques en matière de gestion
et de suivi d’un élevage surtout de cuniculture. L’analyse des résultats de diagnostic a révélé
quelques imperfections dus principalement à la fabrication des aliments, la planification des
activités de la lapinière, la main d’œuvre et la conduite des élevages. A partir de cette analyse
nous avons proposé des solutions envisageables ainsi que des suggestions le tout soldé par la
rédaction d’un microprojet d’entreprise tenant genèse des différentes pistes de solutions.

Mots clé : Diagnostic, cuniculture, lapinière.

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Etude diagnostique de l’élevage des lapins dans la commune de Comé : cas de l’exploitation du LTA-AK

ABSTRACT
As part of the professional degree program, a practical internship was carried out at the
Agricultural Technical High School of Akodéha (LTA-AK). The objective of this internship
was on the one hand to make the diagnosis of the structure of study and on the other hand to
enable us to acquire practical and managerial skills on the technical and financial management
of a farm. The learning methods used were: documentation, observations, and interviews. The
diagnosis of the rabbit sector was based mainly on the SWOT matrix (Strengths, Weaknesses,
Opportunities and Threats) and the interrelational diagram that allowed to present the structure
and to know the relations that it leads with its environment. The activities of the farm are
grouped in stratified day-to-day activities in animal and plant production, namely the sanitary
survey, the cleaning of drinking troughs, the distribution of food and water, and periodic
activities, including those relating to breeding. farrowing at farrowing. Beyond these activities,
we had the opportunity during this internship to acquire practical knowledge in the management
and monitoring of a rabbit breeding. Analysis of the diagnostic results revealed some
imperfections due mainly to food manufacturing, rabbit activity planning, labor and farm
management. From this analysis we proposed possible solutions as well as suggestions all ended
by the drafting of a microproject company holding genesis of different solutions.

Keywords: Diagnosis, rabbit, rabbit hutch.

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Etude diagnostique de l’élevage des lapins dans la commune de Comé : cas de l’exploitation du LTA-AK

SOMMAIRE
Introduction ……………………………..……………………………..………………... 1
1ère Partie : Diagnostic de la structure …………………………………………………... 3
Chapitre 1 : Présentation de la structure ………………………………………………… 3
Chapitre 2 : Zone d’étude et démarche méthodologie ………………………………….. 5
Chapitre 3 : Résultats de l’analyse diagnostique de la section ………………………….. 10
2ème Partie : Projet d’entreprise production et commercialisation de la viande de lapin 28
(Oryctolagus cuniculus) dans la commune de Comé ……………………………..
Résumé du microprojet ……………………………..…………………………………... 29
Aspects généraux ……………………………..…………………………………………. 29
Etude du marché ……………………………..………………………………………….. 31
Etude technique ……………………………..……………………………………........... 34
Etude organisationnelle ……………………………..…………………………………... 39
Etude financière ……………………………..…………………………………………... 40
Conclusion et suggestion ……………………………..…………………………………. 47
Références bibliographiques ……………………………..……………………………... 48
Table des matières ……………………………..………………………………………... 50
Annexe ……………………………...……………………………..……………………. 51

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Etude diagnostique de l’élevage des lapins dans la commune de Comé : cas de l’exploitation du LTA-AK

INTRODUCTION
L’Afrique regorge pour sa majorité des meilleures terres et des climats favorables à la
production agricole en générale. L'agriculture est la première source de richesse du Bénin et
constitue le secteur le plus important de l'économie béninoise car contribue pour 32,7 % en
moyenne au PIB, 75 % aux recettes d’exportation, 15 % aux recettes de l’État et fournit environ
70 % des emplois et contribue à assurer la sécurité alimentaire du pays (Wikipédia, 2017).

Le sous-secteur de l’élevage contribue à hauteur de 14,8% au PIB agricole. Toutefois, les


productions animales ne couvrent pas les besoins en protéines animales de la population
béninoise (FAO, 2008). Le niveau élevé des importations de viande traduit l’ampleur du déficit
de l’offre intérieure qui est estimée à 52% pour la viande, 34% pour le lait et 62% pour les œufs
(FAOSTAT, 2014). Les importations de viandes et abats comestibles ont évolué de 2 590 tonnes
en 1996 à 17 200 tonnes en 2012 ; ce qui traduit la forte dépendance du Bénin en produits carnés
(DE, 2014).

A l’instar des autres filières de production conventionnelle (bovins, ovins, caprins, volailles, et
porcins) qui porte une attention particulière des pouvoirs publics la cuniculture et l’élevage
d’autres espèces non conventionnelles (escargots, aulacodes, cobayes, etc.) se développent
aussi progressivement au Bénin. Mais le cheptel cunicole national étant encore très faible, il n’a
qu’une contribution marginale à la croissance et à la sécurité alimentaire. La cuniculture vient
donc apporter un coup de pouce à l’accroissement de la production de viande vu le cycle court
de production et de reproduction, la prolificité et la moyenne complexité de l’élevage des lapins.
Tous ces facteurs seront réunis seulement lorsque la main qui la dirige est qualifiée.

Pour y parvenir l’Université Polytechnique International Dr OBIANG NGUEMA MBASOGO


(UPI-ONM) met sur le marché après une formation en Licence Professionnelle dans la filière
Agronomie, des étudiants capable de rendre l’art du savoir-faire tel un saphir pour édifier le dit
secteur. C’est dans cette optique que nous avons effectué un stage sur la ferme du « Lycée
Technique Agricole d’Akodéha (LTA-AK) » dans la commune de Comé. Ce stage marque la
fin de notre formation en Licence Professionnelle et constitue une phase d’application des
connaissances théoriques cumulées et de perfection de quelques pratiques faites pendant les
trois années de formation. Il a pour objectif d’une part de faire le diagnostic de la structure
d’étude et d’autre part nous permettre d’acquérir des compétences pratiques et managériales

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Etude diagnostique de l’élevage des lapins dans la commune de Comé : cas de l’exploitation du LTA-AK

sur la gestion technique et financière d’une exploitation agricole. Le présent document se


décline en 02 parties à savoir :

 l’étude diagnostic de la production cunicole du LTA-AK et


 le microprojet de création d’entreprise.

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Etude diagnostique de l’élevage des lapins dans la commune de Comé : cas de l’exploitation du LTA-AK

1ère Partie : DIAGNOSTIC DE LA STRUCTURE

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Etude diagnostique de l’élevage des lapins dans la commune de Comé : cas de l’exploitation du LTA-AK

1er Chapitre : PRESENTATION DE LA STRUCTURE


1.1. Justification du thème et du choix de la structure
La filière lapin dispose d’une Stratégie Nationale de Développement de la Cuniculture au Bénin
(SNDC) à l’ horizon 2018-2022 qui a pour mot d’ordre de libérer le potentiel de la cuniculture
pour la nutrition humaine et la création de richesse. Pour y parvenir plusieurs axes de
développement seront abordés afin d’atteindre l’objectif visé par ce plan stratégique de
développement. Entre autre, on peut citer quatre (04) axes stratégiques dont la mise en œuvre
permettra d’atteindre les résultats escomptés. Il s’agit de : l’accroissement de la productivité,
de la profitabilité de la production de lapin, de l’amélioration de la compétitivité et de l’accès
au marché de la viande de lapin local, le développement de la chaîne de valeur viande de lapin
et la création d’un environnement favorable et incitatif au développement de la filière lapin. Ce
qui concourra à augmenter la production à 6.930 tonnes de viandes de lapins en 2022. L’accès
au marché local est envisagé à hauteur de 90% et 1% sur le marché sous régional correspond
en effet au deuxième axe stratégique (SNDC, 2018).

La théorie est un principe ou une règle qui est fondé sur la connaissance rationnelle par
opposition à la pratique. Cependant une mise en application de ce principe s’avère être
nécessaire pour parfaire la connaissance d’un point de vu sémantique et pédagogique. Aussi,
dans le souci de participer au bien être de la filière cunicole et à la mise en œuvre de la SNDC,
le choix s’est porté au bout de trois années de formation professionnelle sur le diagnostic d’une
exploitation agricole et cunicole en particulier celle du LTA-AK pour mieux assimiler, maîtriser
le jargon des connaissances et pratiques cunicole au sein de cette structure considérée comme
experte dans la formation en agronomie.
1.2. Objectifs de l’étude
L’objectif général de cette étude était de faire une étude diagnostique de l’atelier lapin de
l’exploitation du LTA-AK afin de connaitre les difficultés y afférentes.
De façon spécifique il s’agit :

 d’étudier et comprendre la structure et le fonctionnement de l’exploitation du LTA-AK


 d’identifier les problèmes liés aux pratiques alimentaires et proposer des approches de
solutions

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Etude diagnostique de l’élevage des lapins dans la commune de Comé : cas de l’exploitation du LTA-AK

2ème Chapitre : ZONE D’ETUDE ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE


2.1. Présentation du milieu d’étude
2.1.1. Présentation de la zone d’étude
2.1.1.1. Situation géographique et localisation
La commune de Comé est située au Sud-Ouest de la République du Bénin entre 6°20’ et 6°30’
de latitude Nord et entre 1°50’ et 2°00’ de longitude Est. Elle est limitée au Nord-Est par la
commune de Bopa, au Nord-Ouest par la commune de Houéyogbé, à l’Est par la commune de
Kpomassè le long du lac Ahémé, à l'Ouest par la commune de Grand-Popo et au Sud par le
canal Aho. Sa superficie est de 163 km², soit 0,14 % de la superficie totale du Bénin. Sur le
plan administratif, la commune de Comé compte cinq (5) Arrondissements que sont : Agatogbo,
Akodéha, Comé, Ouèdèmè-Pédah et Oumako. Ces arrondissements regroupent cinquante-un
(51) villages et quartiers de ville, selon la loi portant nouveau découpage administratif au Bénin
(PDC, 2017).

Figure 1 : Localisation géographique de Comé

Source : AMBERO-ALFA OMEGA, 2017.

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Etude diagnostique de l’élevage des lapins dans la commune de Comé : cas de l’exploitation du LTA-AK

2.1.1.2. Caractéristiques agro-écologiques


De par sa position géographique, la commune de Comé fait partie de la zone intertropicale. Elle
est sous l’influence de la mousson Ouest-africaine (alizé du Sud-Ouest) et du flux des alizés du
Nord-Est (Harmattan). L’interaction de ces flux est associée à des perturbations comme les
lignes de grains, les cellules thermo convectives locales, etc. La commune jouit essentiellement
d’un climat du type tropical continental caractérisé par quatre saisons marquées par deux
saisons pluvieuses et deux saisons sèches (PDC, 2017).

 une grande saison sèche de mi-novembre à mi-mars ;


 une grande saison de pluies de mi-mars à mi-juillet ;
 une petite saison sèche de mi-juillet à mi-septembre ;
 une petite saison de pluies de mi-septembre à mi-novembre.

La commune enregistre une hauteur de pluie qui dépasse 120 mm avec un pic en juin (196,9
mm). Les températures varient entre les moyennes de 25 °C en saison pluvieuse et 31 °C en
saison sèche dans l’ensemble (PDC, 2017).

La végétation de la commune de Comé est constituée au nord, d’une petite savane couvrant le
sol latéritique. Les formations végétales au nord sont totalement dégradées et constituées par
une savane herbeuse puis par les champs de culture. On note également l’existence de
mosaïques de culture et de jachère (3028 ha), des Mosaïques de culture et jachères sous palmiers
(6083 ha) et des plantations (1808 ha) ; les ressources naturelles sont peu exploitées à savoir :
d’importantes réserves de sable et de graviers dans tous les arrondissements, les marais salants
du sud et du sud-ouest de la commune, des bas-fonds, et des cours d’eau (IFN, 2007).

Dans la commune, on remarque l’existence de formations marécageuses autour desquelles se


développent quelques forêts galeries et forêts sacrées en pleine dégradation. Cette zone
marécageuse et les bas-fonds du centre et du sud de la commune sont couverts de Paspalum
vaginatum "gbakon" et de quelques buissons de palétuviers et de mangroves. Les marais salants
du sud et du sud-ouest de la commune produisent les joncs utilisés dans la fabrication des nattes,
des paniers et de produits artisanaux. Les quelques rares essences végétales naturelles qu'on
rencontre aujourd'hui et en très petit nombre sont : le baobab (Adansonia Digitata) et l'iroko
(Chlorophola excelsa). Les essences forestières plantées sont le neem (Azadirata indica),

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Etude diagnostique de l’élevage des lapins dans la commune de Comé : cas de l’exploitation du LTA-AK

l'eucalyptus (Eucalyptus camaldurensis), le teck (Tectona grandis) et l’acacia (Cacia africana)


(PDC, 2017).

2.1.1.3. Caractéristiques socio- économiques et culturelles


Selon le RGPH 4 (2013), la population totale de la commune de Comé est estimée à soixante-
dix-neuf mille neuf cent quatre-vingt-neuf (79 989) habitants dont 38 507 hommes et 41 482
femmes (RGPH 4, 2013).

 Caractéristiques socio-économiques

Les activités socio-économiques sont exercées par 31,52 % de la population, soit 25214
habitants (RGPH 4). Ils sont les plus actifs de la commune. Ces actifs exercent essentiellement
dans les services tels que : l’agriculture, l’hébergement, la restauration et le commerce.
L’agriculture est traditionnelle et constitue la base des revenus de plus de 70% des habitants.
Elle est caractérisée par une diversité de spéculations dominées par les céréales, les tubercules
et racines, les légumineuses et le maraichage. Au nombre des spéculations les plus développées,
il convient de noter le maïs, le riz, le manioc, le haricot, la patate douce, les fruits et les légumes.
Les produits d’élevage quant à eux, sont surtout constitués de l’élevage de volaille, porcins,
caprins, vaux, etc. Les actifs pêcheurs sont dans les arrondissements d’Agatogbo, Akodéha et
Ouèdèmè-Pédah. A tout ceci viennent s’ajouter les productions piscicoles ou aquacoles en cours
de valorisation dans la commune. Quant aux activités commerciales, elles s’organisent autour
du marché central qui s’anime tous les cinq (05) jours Il faut Par ailleurss souligner que le
marché de Comé a une couverture internationale et réunit près de 2500 marchands les jours de
son animation et est fréquenté par les vendeurs de divers horizons (Togo, Cotonou, Porto-Novo,
Lokossa, Bopa, Kpomassè, Sè, Grand-Popo, etc.). Les trois autres marchés, regroupent très peu
de marchands, s’animent peu avec une faible couverture locale. Par ordre décroissant
d’importance, il s’agit des marchés d’Akodéha, d’Ouèdèmè-Pédah et d’Oumako (PDC, 2017).

 Caractéristiques socio-cultuelles

En matière de peuplement, la commune de Comé est caractérisée par la présence de trois grands
groupes ethniques qui sont principalement les « Xwéla », les « Waci » et les « Sawxè ». Ces
trois ethnies majoritaires partagent le territoire de la commune avec d’autres groupes ethniques
non moins négligeables que sont les « Adja », les « Xwla », les «Guens », les « Kotafons »,

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Etude diagnostique de l’élevage des lapins dans la commune de Comé : cas de l’exploitation du LTA-AK

les «Fons», les «Hahoussa», les «Nago» et les «Peulh» ; faisant aujourd’hui de Comé, une
commune cosmopolite surtout au niveau de l'arrondissement « central » (Comé). Parmi ces
dernières, on retrouve trois grands groupes : les religions traditionnelles, le christianisme et
l'islam. Les religions traditionnelles, religion dominante à Comé sont : le christianisme (52,0
%) et les religions endogènes 27,8 %. L’islam est le moins pratiqué avec une proportion de 1,9
%. i (DDPD-MC, 2017).

2.2. Matériel

Pour mener à bien la tâche et nous enquérire des informations et données nécéssaires à son
accomplissement les matériels suivant ont été utilisés :

 un cahier et un stylo pour la prise de note ;


 un appareil photo portable pour la prise des photos ;
 un ordinateur pour la rédaction.

2.3. Méthodes
2.3.1. Phases du stage
Pour rendre notre stage profesionnel plus subtil et raffiné nous avons procédé par une méthode
structurée en trois (03) phases :

2.3.2. Phase préparatoire


Elle comprend deux (02) sous phases :
 Préparation en salle : Elle se caractérise par les modules dispensés par les professeurs
et les succesions d’échanges et d’interrogations sur la pratique du stage. Au cours de
cette phase nous avions également appréhendé comment rédiger le mémoire, élucider
les éventuels points d’ombres et enfin comment s’organiser pour une gestion rationnelle
du temps durant la période de stage.
 Recherche de la structure : Cette sous phase est marquée par comment trouver une
bonne structure compétente pour acceuillir le stage. Suite à cela une prise de contact a
été faite avec les autorités du LTA-AK suivie d’une demande de stage soldé par un avis
favorable.

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Etude diagnostique de l’élevage des lapins dans la commune de Comé : cas de l’exploitation du LTA-AK

2.3.3. Phase exploratoire


Elle s’est déroulée sur le terrain au sein de la lapinière du LTA-AK. Au cours de cette phase
nous avions fait la découverte du cheptel lapin (infrastructures et équipements), pris contact
avec le responsable de cette unité de production ainsi que du chef secteur de la production
animale et en définitif on a apréhendé le fonctionnement de la lapinière.

2.3.4. Phase d’étude approfondie


C’est la phase la plus pratique et objective du stage réalisé grâce à la participation aux activités
de la lapinière et autres productions, la réalisation du diagnostic de l’unité d’interêt et la
conception du mémoire sous la supervision de notre maitre de mémoire et de stage.

2.3.5. Outils d’analyse et de collecte de données

Une information s’aquiert par des outils adéquats. De plus une information brute collectée et
non traitée ne saurait être raffiné pour servir à une étude. Le traitement et l’analyse d’une
information fait donc appel à des outils d’analyse.

 Outils de collecte
 Documentation : elle consiste en la lecture d’anciens documents scientifiques
(mémoires, articles) en rapport au thème du diagnostic, la recherche sur internet, la
lecture de blogs et tutoriels en vue de réunir des informations sur la production du lapin
(statistiques de production, stratégies et plan de développement, contraintes et autres)
et aussi pour l’obtention de certains paramètres géographiques.
 Entretiens : chaque inquiétude laissait apparaitres des interrogations qui s’élucidaient
par des entretiens avec des acteurs de la productions cunicole du LTA-AK et ceci
pendant toute la période de stage. Ce qui présente dans le fond un but pédagogique et
didactique qui se traduisent par l’dentification de certains dysfonctionnements qui ont
été solutionné en commun accord avec le personnel et les responsables de l’unité
cunicole.
 Observation : étant le premier outil de collecte d’informations, elle nous a permis de
mettre une image sur les différentes réponses et propos ayant émané des séances de
documentation et d’entretien. Par ailleurs l’observation a aussi permis de collecter
certaines informations outre l’appui du personnel.

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 Triangulation : elle a pour but de contrôler la finesse et la justesse des informations


collectées lors de l’utilisation des différents outils.
 Outils d’analyse
Deux outils d’analyse ont été utilisés pour traiter les informations engrangées sur le terrain.
Nous avons :
 Matrice FFOM : (Forces - Faiblesses - Opportunités - Menaces) ou SWOT
(Strengths -Weaknesses - Opportunities - Threats). Cet outil nous a été d’une aide
irréprochable dans la réalisation du diagnostic interne (Forces et Faiblesses de
l'entreprise) et externe (Opportunité et Menaces).
 Diagramme Interrelationnel : il nous a permis de comprendre les relations que
l'entreprise entretien avec ses partenaires.

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3ème Chapitre : RESULTAT DE L’ANALYSE DIAGNOSTIQUE DE LA SECTION


3.1. Présentation de la ferme ou centre d’étude
Notre stage en entreprise s’est déroulé au Lycée Technique Agricole d’Akodéha. La
présentation du lieu de stage vise d’une part à faire son historique, sa présentation et d’autre
part à passer en revue les activités qui y sont menées.
3.1.1. Localisation
Le Lycée Technique Agricole d’Akodéha est situé dans le département du Mono, dans la
commune de Comé, Arrondissement d’Akodéha et village de Mongnonhoui, à quatre (04)
Kilomètres environ d’Akodéha-centre sur l’axe Akodéha-Sè. Il couvre une superficie d’environ
quatre-vingt-quatorze (94) hectares dont 18 ha sont aménagés pour abriter les infrastructures et
76 ha pour l’exploitation agricole.

Figure 2 : Localisation géographique du LTA-AK

Source : LTA-AK, 2018

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3.1.2. Historique
Le Lycée Technique Agricole (LTA) d’Akodéha fut créé en 2010 par l’arrêté :
2010/N°186/MESFTP/DC/SGM/DET/SA du 30 mai 2010 pour répondre aux demandes de plus
en plus croissantes en matière de formation des citoyens béninois pour le métier d’agriculture
et ce conformément à la loi N0 2003-17 du 11 novembre 2003 Portant Orientation de l’Educatif
Nationale en République du Bénin. Etablissement public mixte d’enseignement technique et
professionnel agricole de niveau 2, il ouvra ses portes en mars 2010 avec pour premier proviseur
Monsieur Bernard COFFI et poursuis ses activités jusqu’à nos jours. L’actuel proviseur est M.
Abel H.TALON.

3.1.3. Objectifs de la structure


Suivant l’article 3 de l’arrêté : 2010/N°186/MESFTP/DC/SGM/DET/SA du 30 mai 2010 et
l’article 29 du décret 338/PR/MAC du 28 octobre 1961, le LTA-AK est à régime internat-
externat et a pour missions :
 d’assurer la formation technique agricole, cours initial sanctionné par le Diplôme
d’Etudes Agricoles Tropicales (DEAT) qui équivaut au Baccalauréat Technique ;
 d’assurer les apprentissages au métier de l’agriculture pour les jeunes et les couches
défavorisées ;
 d’assurer les recyclages et le perfectionnement dans un système de formation continue ;
 de s’investir dans la production, la transformation et la recherche en vulgarisation pour
le développement agricole ;
 de soutenir par des formations en économie coopérative, les acquis et les compétences
des apprenants afin de favoriser leur insertion et épanouissement dans la vie active.
3.1.4. Ressources humaines et organisation des activités
Toute bonne structure se doit d’avoir une certaine organisation en ce qui concerne ses propres
ressources. Le site d’exploitation du LTA-AK pour une bonne progression des activités dispose
d’un personnel formé en pyramide comme suit de manière hiérarchique.

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Proviseur
Secrétariat
Administratif

Censeur
C/SREPS Intendant

Chef Exploitation

Chef division matériel et Chargé de Comptable


Documentaliste Chefs secteurs
maintenance l’alimentati
on
Surveillant général

Infirmier Surveillant général adjoint

Figure 3 : Organigramme du LTA-AK

Description du rôle du personnel :

Le LTA-AK est administré par une équipe de cinq (5) personnes fonctionnant sur la base de
trois divisions ayant à leur tête un proviseur.

 Proviseur

Le proviseur est le premier responsable de la gestion quotidienne de l’école. Il a en charge:

 la gestion des ressources humaines, financières et matérielles ;


 le développement et le rayonnement de l’établissement ;
 la gestion de l’information et la sécurité des archives ;
 la conformation des contrats et la gestion administrative ;
 la bonne exécution du budget dont il est l’ordonnateur ;
 la préparation et la production de tous les documents, rapports et comptes rendus à
soumettre au conseil intérieur et au conseil d’administration.

Force est de constater que le proviseur dispose d’un secrétariat administratif qui assure la
gestion des courriers, le planning des activités du provisorat, la rédaction et la saisie des
documents administratifs.

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 Division enseignement

Elle est dirigée par un censeur ou directeur des études. A ce titre, il a en charge l’organisation
de la vie pédagogique et est assisté d’un surveillant général. Le censeur gère le personnel
enseignant et les élèves. Il faut noter que l’instauration de la discipline et d’une cohésion sociale
au sein des apprenants relèvent des prérogatives du surveillant général. Cette division travaille
en étroite collaboration avec les autres divisions.

 Division intendance

La division intendance est placée sous la responsabilité d’un intendant. Il assure la conception,
l’exécution et le suivi du budget et tient la comptabilité. Cette division organise la logistique
d’internat et gère le matériel, les équipements et infrastructures et les ressources humaines non
enseignantes. L’intendant, chef du personnel participe à la vie de l’exploitation en tant que
commissaire aux comptes, il œuvre à une gestion efficace du centre de recyclage en
collaboration avec le chef d’exploitation et le censeur.

 Division exploitation

Elle s’intéresse à l’organisation et à la gestion des pratiques de formation de même que la


production dans les diverses spécialités de formation offertes par le LTA-AK. Elle met en
valeur environ dix (10) hectares de terre. C’est le creuset d’application et de support des
pratiques. Elle vise en outre la rentabilité et l’autosuffisance alimentaire de l’établissement. Elle
est dirigée par le Chef Exploitation (CE) ayant sous sa responsabilité six chefs secteurs, chacun
dans sa spécialité. Chaque chef secteur en collaboration avec les apprenants organisent la
logistique autour de chaque spéculation dans leur spécialité. Ainsi nous avons comme
spéculation la Production Porestière, Production Halieutique, Production Animale,
Aménagement et Equipement Rural, Nutrition et Transformation Alimentaire et enfin la
Production Végétale.

3.1.5. Relations institutionnelles de la section (faire cas du diagramme de Venn)

La mise en application d’une activité est le reflet du mirroire de plusieurs relations et rapports
entre maintes entités. Cependant le LTA-AK pour un bon déroulement de ses activités a créé et
nourri des relations avec des clients et d’autres structures dans le cadre professionnel afin de
maintenir l’équilibre dans ses actions. Le diagramme interrelationnel montre ces diverses
entités et le type de relation qu’elles nourissent avec le LTA-AK.

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MESTFP
Provenderie
Scierie

CARDER
Marché de
Comé LTA-AK

Pharmacie
Village de vétérinaire
Mongnonhoui
Clients & UPI-ONM,
restaurants Autres fermes

Figure 4 : Diagramme interrelationnel du LTA-AK


Légende :

: Relation unidirectionnelle : Relation bidirectionnelle

Analyse du diagramme interrelationnel

Relations unidirectionnelle : Ce sont des relations que le LTA-AK entretient avec certains de
ses partenaires. Ces relations sont matérialisées par des flèches à un sens.
Relations bidirectionnelle : Ces relations sont périodiques et matérialisent un degré de
partenariat très poussé entre le LTA-AK et certains de ces partenaires en fonction de l’épaisseur
de la flèche. Elles sont matérialisées avec des flèches à deux sens.

3.1.6. Description des activités menées au niveau de la section


Jadis la genèse du LTA-AK, deux grands volets de l’agriculture ont été exercé ; il s’agit de la
production animale et celle végétale. Notre séjour sur le site a été marqué par plusieurs activités
et opérations effectuées dans chaque domaine.

Activités inhérentes à la prodution végétale

Le site d’exploitation du LTA-AK s’étend sur une superficie de 30 hectares marquées par
diverses cultures de production constituées des légumes feuilles (exemple grande morelle,
amarante, laitue, choux etc.); les légumes fruits (piment, tomate) ; les légumes racines et bulbes
(carotte, oignon), le grand champs contenant la production de maïs sur 12 hectares et l’arachide
sur 08 hectares. Les opérations de ce domaine (production végétale) sont en générale le binage,

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le sarclage, le dressage de planche, l’amandement, l’arrosage, le labour et le piquettage. Il faut


aussi noter que mise à part les activites de la production végétale, la foresterie est aussi
pratiquée au LTA-AK avec des espèces dont Tectona grandis, Gmellina arborea, Acassia
auriculiformis, Moringa oleifera et des produits forestiers non ligneux dont le miel.

Activités liées à la production animale

Cette spécialité dispose des bâtiments pour l’élevage des volailles (poulets chair, pondeuse et
race locale), des porcs, des petits et gros ruminants (bovins, ovins, caprins) et des lapins. Mais
aussi de la production piscicole.

 Production Halieutique

Elle dispose de trois (03) bassins piscicoles d’une superficie de 12m² où sont élevés des alevins
de clarias et de tilapia. Le LTA-AK dispose d’un laboratoire de pêche et d’une écloserie avec
des incubateurs.

 Elevage de volailles

L’avicuture au LTA-AK est constitué par des espèces avicoles telles les poules pondeuses, les
poulets locaux et Goliath, les dindes, les pintades et les cailles.

Le poulailler est constitué de poules pondeuses de la race Isa Brown dont l’acquisition s’est fait
par achat de poulets d’un jour. Le bâtiment d’élevage couvre une superficie de 200m² équipé
d’une litière de copeaux de bois d’environ 10cm de hauteur. Comme infrastructure nous avons
les grillages de couverture disposés sur les murés, des perchoirs, abreuvoirs et mangeoires.
Toutefois il faut noter que ce bâtiment est dépourvu de pédilluve en raison du prix onéreux que
cela requiert. En ce qui concerne l’alimentation des pondeuses, elle est constituée de provende
fabriquée au sein de la structure d’étude. Cette provende est servie au sujet deux (02) fois par
jour respectivement à 7h et 17h avec une quantité de six (06) litres d’eau par nourrissage donc
douze (12) litres/jour dans des bidons d’huile découpés et faconnés selon le mode d’usage. Il
faut aussi savoir que le bâtiment est séparé en deux compartiments contenant chacun quatre
(04) mangeoires et abreuvoirs.

Les poulets locaux et Goliath sont élevés en association dans un même bâtiment de superficie
identique à celle des pondeuses. Ce bâtiment compte un effectif de 30 poulets dont 20 locaux
et cinq (05) Goliath. En matière d’infrastructure le LTA-AK dispose de pondoir, de couveuse,
de poussinière et evidemment de mangeoire et d’abreuvoir.

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Par ailleurs, sachons que les cailles d’un effectif de 30 sujets sont élevées dans des cages de
lapin disposés hors sol en symbiose dans le bâtiment des poulets Goliath et locaux. Les dindons
sont au nombre de 03 avec deux femelles et un mâle. Les pintades sont produites suite à l’achat
d’œufs de pintade au centre Songhaï avec des poules locales utilisées pour la couvaison des
œufs.

Enfin, il faut retenir que le type d’élévage pratiqué au LTA-AK est semi-intensif avec des
infrastructures de type traditionnel telles les marmites avec du charbon de bois afin de produire
la chaleur dans la poussinière.

Entretien et biosécurité des volailles

Pour une bonne évolution de la production plusieurs opérations d’entretiens et de sécurités


biologiques sont faites ; il s’agit du lavage des abreuvoirs et mangeoires à chaque séance
d’alimentation, le changement de l’eau, l’isolement en quarantaine des animaux malades ou
ayant intégré nouvellement l’élevage. En dehors de ses opérations éventuelles il faut aussi
préciser que la litière est aussi changée par fréquence d’usure.

Soins vétérinaires et mortalité

Les soins vétérinaires chez les volailles se résument principalement aux vaccinations, à des
traitements effectués en cas de maladies et aussi à la dissolution de vitamine dans l’eau de
distribution. Toujours est il qu’aucun cas de mortalité n’a été constaté tout au long de la durée
du stage au sein de la spéculation volaille.

 Elevage de bovins, ovins et caprins

Les petits et gros ruminant du LTA-AK sont produits suivant un système de production
sédentaire marqué par un agropastoralisme. C’est un élevage plus ou moins villageois
caractérisé par des cultures de fourrages (graminés surtout), ranching, l’embouche extensive et
intensive. Ainsi, dans le cas des bovins nous avons un effectif de treize (13) bovins dont
l’alimentation se résume à un ranching ou à une conduite au patûrage pour une durée minimale
de trois heurs ; les heures de pâturage sont 09h le matin et 16h le soir. Outre ses deux modes
d’alimentation nous notons aussi la présence de pierre à lécher dans la bouverie. Les
infrastructures inhérents à cette section se résument à un bloc de bâtiment compartimenté en
plusieurs sous blocs, on y retrouve un râtelier et un robinet utilisé comme abreuvoir.

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Les ovins et les caprins sont élevés respectivement sur une surface entourée de bois formant
une clôture traditionnelle avec un mini pâturage artificiel formé d’un type unique de fourrage
dont le P.maximum C1 et un petit espace traditionnel aménagé pour la production des caprins
avec une alimentation composée de fourrages cherchés et servi à l’auge.

Les mesures de biosécurité observées au niveau de ses secteurs se résument au balayage, au


nettoyage et auquel s’ajoute le lavage dans le cas de la bouverie.

 Elevage des porcs

La race de porc élevée dans la porcherie du LTA-AK est : Le large White. Le cheptel porcin
est constitué de quinze (15) porcs.

Tableau 1 : Population de porcs au sein de la ferme durant le stage


Désignation Porcelet Porcs en Truies Verrat Total
engraissement
Effcetifs - 12 02 01 15
Pourcentage (%) - 80 13,33 6,66 100

Les porcs sont nourris deux fois par jour. Le bâtiment d’élévage est constitué de six (06) loges
composés d’abreuvoir, de mangeoires et aussi de baignoire. L’alimentation des porcs est
constituée de fourrages dont le Comelina benghalensis , le Talinum triangulare, le Tridax
procumbens et de provende formulée au sein de la structure.

Comelina benghalensis Talinum triangulare Tridax procumbens

NB : Toutefois lors de la distribution de la provende une quelconque quantification en vue


de rationner la production n’est observée au sein de la porciculture du LTA-AK.

L’entretien et la sécurité biologique de la porcherie est assuré par le lavage, le nettoyage, et le


balayage des loges, des abreuvoirs et des mangeoires. De plus, des injections et soins
vétérinaires sont apportés aux sujets selon leurs stades physiologiques pour éviter les risques
de survenu de certaines maladies caractéristiques.

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 Elevage des lapins

Le cheptel lapin du LTA-AK est fait en un bâtiment de superficie égale à 60 m². Cet édifice est
structuré en deux (02) blocs dont la maternité pour les reproducteurs et l’engraissement pour
les sujets de vente. Ces deux blocs sont séparés par un mûre surmonté d’un grillage. La lapinière
est formée par deux (02) races de lapins dont la race locale et le géant blanc de boscat. L’effectif
des sujets au sein de cette structure à notre arrivé s’élève à 47 sujets dont 20 reproducteurs (02
mâles, 18 femelles), 06 lapereaux en engraissement et 21 sujets sous mère. Le système de
production adopté au sein de la production lapine est semi-intensif. Comme infrastructure, la
lapinière dispose de cages reproducteurs et de cages spéciales engraissement. Chaque cage est
faite de grillages galvanisés muni d’un râtelier.

Tableau 2 : Population de lapins au sein du cheptel au début stage


Désignation Femelles Mâles Lapereaux Lapereaux en Total
reproductrice reproucteur sous mère engraissement
Effectifs 18 02 21 06 47

Pourcentage(%) 38,27 4,25 44,68 12,76 100

Tableau 3 : Population de lapins au sein du cheptel à la fin du stage


Désignation Femelles Mâles Lapereaux Lapereaux en Total
reproductrice reproucteur sous mère engraissement
Effectifs 27 03 50 71 151

Pourcentage(%) 17,88 1,98 33,11 47,01 100

Alimentation des lapins


Le fonctionnement de l’organisme et de son métabolisme basal requiert l’apport d’éléments
nutritifs rationnés sous forme d’aliment. Ainsi cette alimentation a pour but d’assurer les
besoins de base chez l’animal et dans une certaine mesure lui permettre de produire des biens
ou produits de service. Un aliment de base est donc formulé et distribué aux sujets d’étude
deux fois par jour (07h et 16h).

Fabrication et distribution des aliments

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Deux (02) types d’aliments sont servis dans le cardre du LTA-AK pour l’alimentation des
lapins: nous avons la provende granulée GVS engraisssemnt, mère plus lapereaux et aussi la
provende farineuse mixte formulée dans le lycée et éventuellemnt du fourrage qui est parfois
servis au animaux. La formulation de ce type d’aliment est basée sur les ressources alimentaires
les plus accessibles au plan local tels les sous produits issus de la transformation agricole, les
coproduits agricole. La recherche du fourrage se fait en fonction des ressources locales
disponibles dans la végétation (Tridax procumbens, Panicum maximun, Talinum triangulare
etc..).

Les ressources alimentaires locales disponibles pour l’alimentaion des lapins

A Comé (Akodéha), la population pratique une forte agriculture ce qui rend fortement
disponible plusieurs ressources agricoles pouvant être utilisées en production animale comme
aliment en soit et comme ingrédients entrant dans la formulation d’un aliment donné. Comme
ressources nous pouvons citer : le son de maïs, le tourteau de soja, les épulchures de manioc, le
tourteau de palmiste etc.

Mode d’approvisoinnement des sous produits agricole

Tabeau 4 : Sous produits agricole,activités de production et sources d’approvisionnement


Sous produits Activité de production Sources et mode d’approvisionnement
agricole
Le son de maïs, le Manwè, akassa, Vendeuse des produits de transformation
tourteau de soja, fromage de soja, gari, par achat
epulchure de agbéli (paté à base de
manioc, tourteau de manioc)
palmiste, sel, etc….

Tabeau 5 : Formulation d’aliment lapin : composition centésimale

Matière première Quantité en Kg


Maïs grain 10
Son de maïs 8
Son de blé 23
Tourteau de palmiste 16
Sel 0,5
Coquille d’huitre 1,5
Tourteau de coton 4
Tableau 6 : Mode distribution de l’aliment selon le stade physiologique de l’animal

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Stade physiologique et statut Aliment servi Quantité


(g/j)
Reproducteur Mâle Provende mixte + granulé + fourrage 100-120
Femelle
Lapereau sevré Provende granulé GVS pour la transition + 100
fourrage
Lapin en engraissement Provende mixte + fourrage 120-240
Lapine gestante Provende granulé GVS mère plus laperaux +240
+ fourrage

NB : Le fourrage est servi en libre option sans tenir compte du stade physiologique ni du
statut des sujets. La quantité servi aussi n’est pas uniforme ni quantifié.
Mesures sanitaires et soins vétérinaires

Le type de production adopté à la lapinière étant semi-intensif le suivi sanitaire et prophylaxique


s’avère être très important pour éviter les riques liés à la venue de certaines maladies d’ordre
hygénique. Ainsi, une surveillance régulière mais pas rigoureuse est fait vis-à-vis des sujets en
vue de repérer d’éventuelles maladies et cas de dysfonctionnement au sein du cheptel. Pour y
pallier un déparasitage interne et externe est réalisé au sein du cheptel chaque mois.
Cette opération consiste à administrer des produits vétérinaires tels le vermifuge,
l’invermectine, et des anticoccidies, des antibiotiques (oxytétracycline 10%), des traitants dont
le vetosprey et la bétadine aux sujets en intramusculaire, sous-cutanée, intraveineuse ou même
par simple application sur cutanée selon la posologie qui convient. Outre ces produits la
vitamine est aussi utilisée sous forme injectable ou en dissolution dans l’eau aux animaux. Par
ailleurs, les maladies observées dans ce cheptel sont celles liées à des problèmes de
consanguinités et des tumeurs.
Entretien et biosécurité

Pour assurer une hygiène externe les opérations telles que le balayage du cheptel, le lavage et
le nettoyage des abreuvoirs et mangeoires sont éffectués chaque jour et à chaque service. Enfin,
le lavage de la lapinière est aussi fait chaque semaine.

Reproduction et activités inhérentes à la lapinière

 Reproduction : la reproduction chez les lapins est un processus complexe qui part de la
détection de le chaleur via la saillie pour échouer à la gestation.

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Cette dernière confirmée au préalable par une palpation manuelle qui constitue une des
méthodes de contrôle de la gestation et enfin la mise bas pour achever le cycle. L’âge minimal
de reproduction chez les sujets est en moyenne de quatre (04) mois et dépend de la race élevée.
 Détection de la chaleur : c’est un processus manuel et gestuel qui consiste à terme à
confirmer ou infirmer la saillie chez une femelle reproductrice. Elle est caractérisée par
l’observation de la vulve chez la femelle reproductrice ; une vulve rose est significative
de chaleur signifiant un aval à la saillie par contre une vulve blanche indique le contraire.
En plus de la vulve qui est une méthode phare de détection de la chaleur, certaines
gestuelles sont aussi des preuves de chaleur chez la femelle lapine.
 Saillie : c’est une opération inféodée à la reproduction qui n’est rien d’autre que
l’accouplement entre le mâle et la femelle. A l’issue de cette opération le mâle tombe
sur le côté ce qui marque une saillie réussie. A noter que pour augmenter les chances de
réussir une saillie les heures fraîches de la journée sont préférables. Elle se déroule dans
la cage du mâle.
 Palpation : c’est une méthode manuelle de constat de la gestation chez la lapine saillie.
Il s’agit dans ce cas d’une palpation abdominale. Elle vise à repérer les fœtus chez la
lapine. Une palpation bien opérée peux même permettre de décompter le nombre de
fœtus. Elle est éffectuée deux semaines après la saillie.
 Gestation : c’est un stade physiologique qui n’est observé que chez la lapine. Elle a une
durée de quatre (04) semaines et s’achève par le dépôt de la boîte à nid trois (03) jours
avant l’échéance de la mise bas. Au cours de cette phase l’alimentation et l’hygiène de
la femelle doivent être contrôlés.
 Boîte à nid : c’est un matériel d’élevage généralement en format rectangulaire fait en
matière plastique ou en bois qui sert de nid au(x) lapereau(x) à la paturition. Elle a une
longueur comprise entre 40 et 50 cm, une largeur de 25cm et une hauteur de 25cm. La
lapine s’arrache les poils pour en faire un nid 27 à 28 jours après la saillie juste avant la
mise bas.
 Mise bas : elle marque la fin de la gestation et le début de l’allaitement chez le lapine.
Elle s’opère généralement dans la nuit. Toute mise bas est précédée de la pose dans la
cage de la femelle d’une boîte à nid devant acceuillir les lapereaux.
 Allaitement : l’allaitement est éffectué par la lapine au moins une fois par jour jusqu’au
sevrage. La durée de l’allaitement varie d’un élevage à un autre au LTA-AK,

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la fin de l’allaitement est marqué quand les lapereaux atteignent un poids moyen de 300g.

 Sevrage : le sevrage au LTA-AK est effectué après un poids moyen de 300g observé
après pesé chez les lapereaux.
 Engraissement : les jeunes lapins et lapines vont désormais séjourner dans les cages
d'engraissement et dans le cas échéant dans un bâtiment "Engraissement". Ils y resteront
2 à 3 mois en fonction de la race (type génétique), de la qualité de l'alimentation et du
poids final recherché.
 Castration : la castration est effectuée chez les lapins au LTA-AK en cas de blessure
grâve observée au niveau des testicules du mâle.
 Choix des reproduteurs : les reproducteurs sont obtenus par achat au LTA-AK.
 Pesée : elle est éffectuée avant le sevrage des lapereaux.
 Commercialisation : les animaux en fin d’engraissement sont vendus sans être pesés
par bande ou en lot ; seul les sujets vivant sont vendus et le prix de vente est fixé par
simple observation des animaux de la bande.

Paramètres zootechniques
 Effectif ou taille du cheptel lapin : C’ est le nombre total de sujets.
 Mortalité : Le taux de mortalité des lapereaux observé est déterminé par la formule :
TM = nombre de lapereaux morts/ nombre total de lapereaux nés vivants×100.
Les cas de mortalités observés dans le cheptel sont dus à des noyades de lapereaux dans les
abreuvoirs et aussi à cause des mauvaises femelles.
 Taille moyenne de la portée : C’est le rapport entre le nombre total de lapereaux nés
et le nombre de mises-bas. Ainsi, une taille moyenne de six (06) lapereaux par lapine a
été constatée.
 Sexe ratio : Le sexe ratio (Sr) est le rapport du nombre de femelles reproductrices par
le nombre de mâles reproducteurs.
Sr = nombre de femelles reproductrices/ nombre de mâle reproducteur
Sr = 9 ; soit 9 femelles pour 1 mâle.
3.1.7. Facteurs de production
En agriculture plusieurs facteurs entrent dans la production et définissent les relations
qu’entretiennent un producteur avec sa terre et aussi les modes et pratiques qui entrent dans le
bon déroulement des activités qui s’y trouvent : on parle de facteurs de production. Nous avons

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deux (02) facteurs de production dont les modes d’accès à la terre en agriculture et la main
d’œuvre.
3.1.7.1. Mode d’accès à la terre du LTA-AK
Le LTA-AK est un établissement public créé avec la nette participation de l’Etat. L’accès à la
terre se base donc sur un mode de faire valoir direct qu’est l’achat.

3.1.7.2. La Main d’œuvre du LTA-AK


La main d’œuvre utilisée dans le LTA-AK est beaucoup plus axée sur la pratique et la
participation des lycéens ; ce qui agit d’une pierre deux coups en ce sens que ces derniers
constituent la main d’œuvre et reduisent le coup de la masse salariale qui serait versée aux
animaliers et aussi la pédagogie dans la formation de ces derniers. Il s’agit donc d’une sorte de
main d’œuvre salariale sans rénumération.

3.2. Présentation de la matrice FFOM (Forces-Faiblesses-Opportunités-Menaces)


La matrice FFOM est un outil d’analyse complete des données en ce sens qu’elle permet de
retracer les entraves ainsi que les avantages interne et externe de la structure de prodution.

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Tableau 7 : Matrice FFOM du LTA-AK


Activités INTERNE EXTERNE

Forces Faiblesses Opportunités Menaces

-Disponibilité des compétences -Manque d’équipement -Possibilité de fabrication -Retard dans la


pour la formulation des aliments -Manque de magasin de stockage et d’aliment fabrication des aliments
Fabrication d’aliment (professeurs et techniciens) d’entreposage -Accessibilité aux sources -Non disponibilté
-Respect des heures de services -Gestion non éfficiente de l’aliment d’approvisionnement d’intrant parfois des matières
d’aliment (Lycéens) -Possibilité de commercialisation premières
des aliments fabriqués
-Disponibilité de cages -Présence de mâle monorchide -Possibilité d’achat de -Consanguinté et
reproducteurs et de mâles -Non respect de l’âge de mise en reproducteurs maladies
Saillie vigoureux reproduction -Capacité de sélection et -Risque de sous
-Non renouvellement de l’effectif production de reproducteurs performance
reproducteur
-Présence d’un tableau de -Mauvaise gestion de la planification -Livraison des animaux par bande -Opportunité à tous de
planification des activités -Absence de suivie du tableau de poids et d’âge toucher au tableau de
Planification et la main -Présence de main d’œuvre planificateur -Produire des reproducteurs planifictaion
d’œuvre -Présence des lycéens -Non qualification de la main d’œuvre -Augmenter la production -Anarchie dans les
-Formation de certains existante -Réduction de la masse salariale bâtiments d’élevage
responsables au centre SONGHAÏ -Formation des jeunes en -Coupure d’électricité
agriculture
-Disponibilité de cages -Non respesct de l’aliment post sevrage -Vente de sujets sevrés à certains
Sevrage d’engraissement et de la quantité de l’aliment élevages primaire
-Maitrise de la durée de sevrage -Absence de calibrage et de sexage le
jour du sevrage
-Présence de boîte à nid -Mauvais suivi de la gestation -Vente de sujets saillie au profan
Gestation et mise bas -Disponiblité d’aliment pour -Non maîtrise de la date de mise bas et -Vente des lapereaux
reproductrice des saillies -Mortalité sous mère
-Non repport des mortalités sous mères -La concurrence
-Présence d’un peson électrique et -Réalisation en masse des pesés -Possiblité de vente des aniamaux -Les importations
analogique au kg du poids vif ou carcasse

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-Présence du produit -Non réalisation des pesés dans la -Vente des sujets en bande
-Possibilité de vente section volaille permettant une meilleure
Pesés et -Possibilité de production -Suivi non rigoureux de l’engraissement libération des cages
commercialisation -Taille de la porté chez certaines -Proximité du marché de Comé
femelles -Existence de la demande
-Non satisfaction de la demande -Présence de la frontière pouvant
-Non fixité du prix de vente permettre l’exportation
-Personnel qualifié et main -Lassitude de la part de certains chefs de -Disponibilité de fiente pour la -Introduction des
d’œuvre adéquate sections et reponsables production végétale maladies et stress des
Conduite des élevages -Existence d’un sytème de -Non respect du système de production -Fabrication de compost animaux suites aux
production adopté -Vente de produits d’origine visites
-Vétusté de certaines cages animal -Mauvais mode de vente
-Absence de statistiques d’élevage pour (vente en bande)
un suivi à long terme
-Existence de plusieurs techniques -Mauvaise fréquence du déparasiatge -Effectif des lycéens
d’entretien interne et externe -Réduire les maladies au sein des -Anarchie dans les
Biosécurité -Réduction du taux de mortalité et -Absence parfois du matériel cheptels bâtiments d’élevage
des risques de maladies -Absence de pédiluve -VHD

-Compétence des acteurs de -Insuffisance des moyens financiers -Possiblité aux étudiants de faire -Mauvaise gestion
Appui et conseil production et d’administration -Manque de moyen de déplacement pour des stages au LTA-AK administrative
les ventes -Possiblité de diagnostic de
l’exploitation

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3.3. Contraintes hiérarchisées


1ère : Etape : Comparaison par paire des différentes contraintes
Tableau 8 : Comparaison des contraintes
Contraintes C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8 C9
C1 C1 C3 C1 C1 C6 C7 C8 C9
C2 C3 C2 C2 C6 C7 C8 C9
C3 C3 C3 C6 C3 C8 C9
C4 C5 C6 C7 C4 C4
C5 C6 C7 C6 C5
C6 C7 C6 C9
C7 C7 C9
C8 C9
C9
Légende : C = Contraintes
C1 : Fabrication d’aliment
C2 : Saillie
C3 : Planification et la main d’œuvre
C4 : Sevrage
C5 : Gestation et mise bas
C6 : Pesés et commercialisation
C7 : Conduite des élevages
C8 : Biosécurité
C9 : Appui et conseil
2è Etape : Détermination des fréquences des différentes contraintes

Tableau 9 : Fréquences des contraintes


Contraintes C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8 C9
Fréquences 3 2 5 2 2 7 6 3 6
La contrainte majeure est donc liée à la pesée et commercialisation des sujets.

3.4. Analyse des principales contraintes


Les principales contraintes qui freinent la section cunicole au LTA-AK sont :

 pesée et commercialisation : elle se traduit par l’inégalité entre l’offre du LTA-AK en


termes de production de viande de lapin et la demande de la population. L’aspect
persistant des importations constitue un facteur justificatif. A cela s’ajoute la non fixité
du prix de vente et l’absence de suivi rigoureux de l’engraissement. La réalisation en
masse des pesées sont autant de causes qui freinent la production et sa rentabilité.

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 conduite des élevages : le non-respect du système d’élevage en place est un problème


d’ordre majeur. Ainsi, en raison de la vétusté de certaines cages il arrive d’assister à des
cas de blessures, d’évasions des cages ce qui peut causer des saillies inopportunes ; le
non sexage des animaux entraine par ailleurs des risques de consanguinités et de
maladies.
 appui et conseil : ils illustrent les contraintes ayant rapport avec la gestion
administrative du LTA-AK.
 planification et la main d’œuvre : la planification dans une lapinière est une fonction
rigoureuse qui permet un suivi exact des activités, ainsi qu’une appréhension des futurs
évènements. Un tableau de planification est disposé au sein de la lapinière pour assurer
cette fonction mais pourtant la non responsabilisation de la main d’œuvre pour le
remplissage de ce tableau empiète sur l’efficacité des plannings effectués ce qui fausse
les données et statistiques.
 fabrication des aliments : il s’agit de l’absence d’une formule fixe de composition
d’aliment aux animaux d’élevage. La formule utilisée varie en fonction des matières
premières disponible et des ressources financières ce qui entraîne une chute des
performances zootechniques et de leurs non suivie. De plus, une fois l’aliment composé
la quantité de distribution n’est pas exacte ce qui conduit à un gaspillage de ce dernier
par les sujets.
 biosécurité : l’insuffisance d’équipements de nettoyage et d’entretien associé au non
fréquence des déparasitages est aussi une contrainte non négligeable sans pour autant
oublié l’absence des pédiluves.

3.5. Approches de solution et enseignements tirés


Approches de solutions

 Améliorer le niveau de biosécurité en mettant des pédiluves ;


 Régulariser l’accès à la lapinière et autres sections de production et interdire l’accès au
tableau de planification à certains lycéens et user d’une fiche technique de suivi ;
 Formuler l’aliment selon le stade physiologique des animaux et adopter une formule
fixe rationnée ;
 Acheter en nombre suffisant les équipements de qualité pour le nettoyage et l’entretien
des différentes sections ;

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 Respecter le taux d’incorporation des matières premières entrant dans l’alimentation


afin de permettre une bonne assimilation et une bonne digestion ;
 S’approvisionner en produits vétérinaires pour un meilleur suivi de la production.

Enseignements tirés

 Approfondir nos connaissances sur les pratiques alimentaires des animaux et sur la
formulation d’aliments avec les ressources locales disponibles ;
 Comment assurer une bonne gestion des ressources alimentaires locales dans une ferme
pour l’alimentation des animaux et des lapins en particulier ;
 Apprendre à connaître les conduites et pratiques à tenir en tant que technicien
responsable d’une ferme ;
 Savoir comment assurer la conduite d’élevage des lapins.

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2ème Partie : PROJET D’ENTREPRISE PRODUCTION


ET COMMERCIALISATION DE LA VIANDE DE
LAPIN (Oryctolagus cuniculus) DANS LA COMMUNE
DE COME

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I. RESUME DU MICROPROJET
Notre projet de Production et de commercialisation de la viande de lapin dans la commune
de Comé conçu pour durer 5 ans sera implanté dans ladite commune, dans le village Bowé. La
disponibilité de nombreux marchés locaux (bars, restaurants, hôtels, revendeurs), des villes
voisines (Cotonou, Calavi, Bohicon, Lokossa, Lobogo) et du Togo est un grand atout pour
l’écoulement des produits qui en découleront. Le besoin de financement du projet s’élève à un
montant total de 5 066 413 FCFA. Le fonds propre de financement du projet est 1 345 429,8
FCFA soit 26,55% du besoin de financement. Le financement recherché se chiffre à
3 720 983,2 FCFA soit 73,45% du besoin de financement. Ce dernier sera sollicité auprès du
Fonds National pour la Promotion de l’Entreprise et de l’Emploi des Jeunes (FNPEEJ)
avec un taux d’intérêt de 5% et remboursable sur cinq (05) ans.

II. ASPECT GENERAUX


1. Présentation des promoteurs
Le présent projet sera diriger et suivi par deux promoteurs : le tableau suivant fait une
description sommaire de ces derniers.

Tableau : 10 Présentation des promoteurs

Identifiant Promoteur 1 Promoteur 2


Noms HOUNGBEDJI ZOMAHOUN
Prénoms Jude C. I. Martinien
Numéro de 61045719 65742223
téléphone
Sexe Masculin Masculin
Situation Célibataire sans enfant Célibataire sans enfant
matrimoniale
Résidence Abomey-Calavi/Tankpè Abomey-Calavi/Tankpè
Nationalité Béninoise Béninoise
Niveau de formation BAC+3 BAC+3
supérieure
Diplômes BAC, BEPC, CEP BAC, BEPC, CEP
académiques
Stage et expériences DMR 2016 à Azové ; gestion DMR 2016 à Azové ; gestion d’une
professionnelles d’une exploitation agricole 2017 exploitation agricole 2017 à Igolo ;
à Comé ; Stage de fin de Stage de fin de formation à Comé
formation à Comé LTA-AK LTA-AK 2018
2018
Stage envisagé Santé animale Santé animale
Adresse houngbedjijude@gmail.com martiniencimzomahoun@gmail.com

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2. Origine du projet
La consommation nationale de viande au Bénin qui est de 9 kg/habitant/an est en dessous de la
moyenne des pays au sud du Sahara (13 kg/habitant/an) et des normes minimales
recommandées par la FAO (21 kg/habitant/an). L’un des enjeux de la politique sectorielle dans
le domaine de l’élevage est de combler cet écart par l’exploitation des espèces conventionnelles
et non conventionnelles et la substitution aux importations massives à bon prix de certaines
denrées alimentaires dont la viande par la promotion de la production nationale. Dans cette
perspective, la cuniculture pourrait jouer un rôle important notamment en améliorant la
situation nutritionnelle très préoccupante. Pour y parvenir et contribuer à la réédition de ce
déficit le présent projet a été conçu ne serais ce que pour apporter sa partition aussi minime
soit-elle à la résolution de ce manque.

3. Objectif général
Ledit projet vise à produire et commercialiser la viande de lapin dotée d’une qualité
commerciale et microbiologique satisfaisante.

4. Objectifs spécifiques
 Produire des lapins d’un poids moyen de 1,7 kg au bout d’un mois deux semaines
d’engraissement ;
 Commercialiser 100 kg de viande de lapin par mois soit 170 kg de lapin poids vif et
environ 1,2 tonne/an pendant 05 ans de production ;
 Participer aux axes stratégiques de la SNDC ;
 Promouvoir l’auto-emploi et réduire le taux de chômage ;

5. Opportunités et intérêts socioéconomiques


L’élevage des lapins dispose pourtant d’atouts qui doivent être valorisés pour permettre à la
filière lapin de connaître un véritable essor. En effet, les qualités nutritives du lapin en font une
espèce dont la vulgarisation pourrait contribuer à l’amélioration du statut nutritionnel des
familles béninoises. C’est une viande pauvre en lipides, peu calorique, très bonne source de
protéines de bonne qualité, riche en acides gras oméga 3, excellente source de vitamines (B3 et
B12), de minéraux (phosphore, potassium) et d’oligoéléments (sélénium) (Lecerf et Clerc,
2009). En outre, le lapin est une espèce à cycle court avec une grande prolificité. Son élevage
dans des conditions optimales pourrait constituer une source d’emplois (pour les jeunes et les
femmes) et de revenus pour les producteurs et les autres acteurs de la filière lapin.

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 L’existence de consommateur de la viande de lapin donc d’un marché d’écoulement ;


 La disponibilité des matières premières et du matériel biologique ;
 La disponibilité de la main d’œuvre ;
 La pénurie en produits carnés en raison d’une population galopante ;
 Le déséquilibre entre l’offre et la demande

6. Lieu d’implantation du projet


L’exécution du projet prendra place à Comé dans l’arrondissement d’Akodéha sur une
superficie de 400 m2.

III. ETUDE DU MARCHE


1. Analyse de l’offre et de la demande
 Analyse de la demande
Il n’existe pas de données fiables sur la demande nationale en viande de lapin, mais il est admis
que celle-ci existe bien et ne serait satisfaite qu’à 50 % (Sodjinou, 2016), (Source : SNDC).
L’élevage de lapin vient atténuer le problème causé par l’insuffisance de la viande de lapin.
L’organisation des mariages, des baptêmes et des fêtes de toutes sortes permet une livraison
rapide. Ces cérémonies font que le marché de lapin est très sollicité. De même, la demande
croissante de la clientèle va de pair avec la fourniture d’un produit de bonne qualité.

 Analyse de l’offre

En 2015, l’offre nationale de viande de lapin/lièvre était estimée à environ 1 934 tonnes. La
viande de lapin d’élevage représentait environ 56 % de cette offre nationale contre 7,6 % pour
le lapin congelé importé. La production nationale de viande de lapins peut être estimée à environ
1 083 tonnes de carcasses de lapins. Comparée à la production totale annuelle de carcasses de
lapins qui était de 400 tonnes en 2005 (ABeC, 2007), la production de lapins d’élevage a connu
un accroissement de 121 % en 11 ans, soit un taux de croissance annuel de 11,05% entre 2005
et 2015. Cette production est inégalement répartie entre les différentes régions du pays.
L’Atlantique/Littoral est la plus forte région de production de lapin au Bénin avec environ 30
% de la production nationale. L’Ouémé/Plateau vient en seconde position avec 27 % suivi du
Zou/Collines (23 %), du Mono/Couffo (13 %) et de la région septentrionale (7 %).

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- Etude comparative entre l’offre et la demande


Malgré ces atouts et la forte demande tant nationale que sous-régionale en viande de lapin, la
production cunicole tarde à décoller véritablement. L’absence de statistiques sur les
performances réelles de cette filière rend difficile l’appréciation des perspectives de la filière
cunicole. Le constat fait donc après analyse de l’offre et de la demande nous amène à dire que
l’offre ne couvre pas la demande. Cela se caractérise par les types d’élevage et les principaux
paramètres de productivité non respecté.

Tableau 11 : Principaux paramètres de productivité du lapin au Bénin


Paramètres zootechniques Moyenne des Référentiel en milieu
exploitations cunicole tropical
Rythme de reproduction par lapine 50 jours 42 jours
Taux de mise bas annuel 65% 70
Taille de la portée à la mise bas 6 8
Nombre de lapins produits /femelle 32 40
/an
Poids moyen vif après 2 mois 2kg 2,5kg
d’engraissement
Source : Monsia et Agbédé, 2014

2. Politique de markéting
Encore appelé plan de marchéage, il présente les moyens, les politiques mises en œuvre pour la
distribution du produit, d’un bien ou d’un service. Il comporte quatre points essentiels à savoir :
le produit, le prix, la distribution et la communication.

2.1. Présentation du produit


Notre produit est le lapin vendu sur pieds ou habillé (sous forme de carcasse) selon la préférence
du client. Les valeurs nutritives de 100g de viande de lapin sont : 5,55 g de lipides ; 136 kcal
d’énergie ; 20,05 g de protéine ; 57 mg de cholestérol ; 213 mg de phosphore ; 13 mg de
calcium ; 41 mg de sodium ; 23,7 µg de sélénium ; 7,16 µg de vitamine B12 et 1,57 mg de fer.
(Source : Fichier canadien sur les éléments nutritifs).

La production se basera sur des lapins de race moyenne ordinaire avec une bonne prolificité,
facilité de production par bande, courte durée de gestation, divers usages des déjections et une
disponibilité de la protéine animale. Ils seront élevés dans un bâtiment d’élevage dans des cages
grillagées. Les sujets seront livrés à deux mois et demi d’âge avec un poids moyen de 1,7 kg.

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La livraison se fera dans un sachet biodégradable. Il sera question d’un produit avec une
excellente qualité organoleptique. Notons que les opérations d’habillage sont gratuites.

2.2. Politique du prix


D’après l’analyse des caractéristiques rassurantes que présentent les lapins ordinaires et en se
basant sur les variations de prix qui sont observées sur le marché nous comptons vendre des
lapins de deux mois et demi d’âge avec un poids moyen de 1,7 kg à 2550 FCFA à raison de
1500 FCFA le kilo de poids vif.

Tableau 12 : Prix des lapins


Lapin de race ordinaire
Le prix souhaité par les clients 2500
Prix des concurrents
Le prix le plus élevé 3500 (Supermarché)
Le prix le plus bas 3000 (Poissonnerie)
Prix de l’entreprise
Notre proposition de prix 3.000
Compte tenu des caractéristiques très appréciées que
présente nos lapins sur le plan nutritionnel et
organoleptique du fait qu’ils ne présentent aucun
Raisons justificatives danger pour la population mais aussi et surtout de la
disponibilité du marché.

Source : Enquêtes des promoteurs (2018)

2.3. Circuit de commercialisation


Un bien produit a droit à l’écoulement (à la vente). Pour s’assurer de l’écoulement des produits,
nous aurons à suivre le circuit commercial présenté par la figure suivante :

Ferme de production

Revendeurs Hôtels, bars, restaurants Particuliers

Figure 5 : Circuit commercial de la production

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2.4. Politique de communication


Pour faire connaître notre entreprise, nous avons opté pour une politique de communication
basée sur la publicité et la promotion des ventes. La publicité se fera de bouches à oreilles et
aussi par les affiches et panneaux aux abords des voies ; la promotion quant à elle se fera à
chaque fin d’année à un prix promotionnel du produit aux clients.

IV. ETUDE TECHNIQUE


1. Processus de production
Dans le but d’aboutir aux résultats escomptés, on doit se baser sur un processus ou itinéraires
spécifiques pour la production. Toujours est-il que le système de production qui sera adopté est
semi-intensif. En ce qui concerne l’entretien et la biosécurité, le nettoyage, le lavage, le
déparasitage interne et externe sont autant de mesures de sécurité qui seront appliquées à la
production chaque fois que le besoin se fera sentir. Pour ce faire, notre technique de production
s’est basée sur le processus illustré par le diagramme ci-après

Les activités qui seront faites avant le démarrage des activités d’élevage proprement dit sont :

 Achat de terrain ;
 Construction de la lapinière.

Après ces activités, nous pourrons entamer l’élevage. D’abord la commande des sujets
reproducteurs. Ensuite deux semaines avant l’arrivée des sujets nous allons installer et
désinfecter les cages et la lapinière. Enfin, ces activités se résument en :

 Acquisition des sujets reproducteurs ;


 Alimentation des sujets reproducteurs ;
 Assurance de la reproduction (Chaleur, saillie, gestation, mise-bas et sevrage.)
 Engraissement ;
 Vente des produits.

A chaque activité d’élevage sera appliquée la prophylaxie donc le suivi sanitaire des animaux.

- Alimentation des sujets de production

L’étude du lapin domestique a permis de cerner le problème des besoins alimentaires du lapin,
en particulier en matières minérales, vitamines, celluloses (ou aliment de lest), lipides, protides
et glucides libérant de l’énergie etc. La ration alimentaire correspond à la quantité de tous les

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aliments consommés sur une journée par l’animal. Equilibrée, elle doit couvrir ses besoins. Au
nombre de ses besoins notons les besoins en énergie (ED), besoins azotés (MAT), besoins en
minéraux, besoins en vitamines, besoins en eaux et les besoins en verdure et en fibres.
Compte tenu de ses besoins et de leurs respects nous avons obtenues la formulation suivante
pour une provende servie aux sujets :

Tableau 13 : Besoins alimentaires des lapins


Etapes Besoins
ED (Kcal) MAT (%)
Jeunes en croissance 2400 16
Lapine gestante et allaitante 2700 18
Source : Enquêtes des promoteurs (2018)

Tableau 14 : Formulation d’aliment pour 100kg


Matières Qté Pourcenta Énergie Matière Cellulose Calcium Phosphore
premières kg ge de digestible Azotée Brute (16) (0,9) (0,6)
chaque (2700) Totale
constitua (18)
nt
Maïs 12 0,12 426 1,08 0,27 0,3 0,005
Cossette de 4 0,04 127,6 0,096 0,144 0,0064 0,002
manioc
Tourteau de soja 12 0,12 410.4 5,364 0,888 0,075 0,01
Tourteau de 20 0,2 636 3,28 2,92 0,12 0,01
palmiste
Son de riz 30 0,3 603 2,91 4,62 0,252 0,03
Son de blé 16 0,16 390,4 2,432 1,536 0,16 0,096
Farine de 4 0,04 124,8 2,42 - 0,132 0,112
poisson
Leuceana ½ 0,005 - - - - -
Sel ½ 0,005 - - -
Coquille d'huitre 1 0,01 - - - 0,04 0,0005
Phosphore - - - - 0,4
Fer - - - - -
Total 100 1 2718,2 17,58 10,37 0,81 0,66
Pourcentage (%) 100 - 100,67 94,44 64,81 90,6 111,08
de control
Source : Promoteurs (2018)

2. Choix techniques
2.1. Procédé
Les lapereaux seront produits sur la ferme avec des reproducteurs préalablement achetés.
L’engraissement et la mise bas vont s’étaler sur deux mois et demi. A terme, chaque lapereau

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aura un poids moyen de 1,7 kg soit 1kg en poids carcasse. Le bâtiment d’élevage sera doté de
cages d’élevage mais aussi d’un dispositif de cinq cages environ pour les animaux qui seront
nouveaux dans le cheptel ou qui seront atteint de maladies contagieuses : c’est la quarantaine.
Le bâtiment aura une superficie de 200m2 avec une longueur de 20m et une largeur de 10m.
Ces cages resteront inchangées toute la durée du projet.

L’alimentation va se baser sur une formule alimentaire de provende complète qui sera alternée
par du fourrage. Les matières premières seront achetées dans une provenderie proche et chez
les bonnes dames productrices de produits générant des sous-produits agricoles tels le son et
les épluchures. L’abreuvement se fera à volonté chaque matin et soir aux heures de service de
l’aliment (08h le matin et 17h le soir).

NB : L’aliment servi sera quantifié en fonction du sexe des reproducteurs et du stade


physiologique des reproductrices.

2.2. Capacité de production


D’après les informations collectées en milieu réel et nos expériences, il faut 1 lapin pour 10
lapines (sex-ratio), une lapine peut donner 1 à 12 lapereaux par mise bas (taille de la portée).
Mais en raison des objectifs que nous voulons atteindre et surtout des performances de nos
reproducteurs, notre projet vise à conduire au départ dix-neuf (19) lapines de quatre (04) mois
d’âge et trois (03) lapins de cinq (05) mois d’âge. Le troisième lapin est considéré comme
réservé pour les éventuels accidents. Une lapine va donner en moyenne six (06) lapereaux par
mise-bas. Un pourcentage de 95% des lapines sera fécondé et le taux de mortalité est égal à 5%
à la fin du cycle. En général, le paramètre zootechnique d’évaluation de la capacité de
production se présente comme suit :

Reproducteurs acquis : 03

Reproductrices acquises : 19

Taux de fécondité 95% : 18 reproductrices

Nombre de lapereaux par mise-bas des lapines : 108 lapereaux

Taux de mortalité : 5% : 5,1

Reste de lapereaux : 102

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On pourra donc obtenir une mise-bas pour une première génération, 102 lapereaux soit 173 Kg
de poids vif donc 102 kg de poids carcasse. Bien que le nombre de mise-bas par an soit de 8, le
nombre de lapereaux à vendre durant la première année correspondra aux lapereaux issus des
cinq premières mise-bas. Donc, le tableau suivant montre notre capacité de production durant
les cinq ans :

Tableau 15 : Capacité de production sur 5 ans


Désignation Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Effectif initial de lapin 03 03 03 03 03
Effectif initiale de lapine 19 19 19 19 19
Taille des portées 6 6 6 6 6
Nombre de lapereaux/lot 102 102 102 102 102
Nombre de lots à livrer 10 12 12 12 12
Nombre total de lapins 1020 1224 1224 1224 1224
Reproducteurs reformés 21 21 21 21 21
Source : Enquêtes des promoteurs (2018)

Tableau 16 : Rationnement d’un lapereau durant son engraissement


Périodes Quantité par Quantité par Quantité par Quantité totale
service jour mois pour un lapereau
Période 1 (09jrs) 20g 40g 360g
Période 2 (30jrs) 60g 120g 3600g 9360g=9.360kg
Période 3 (30jrs) 90g 180g 5400g
Source : Promoteurs (2018)

Tableau 17 : Plan de rationnement alimentaire


Types Consommation Consommation annuelle (kg)
Etapes
d'aliment journalière (g) A1 A2 A3 A4 A5
Lapin mâle Engrais 100 55 55 55 55 55
Lapin en croissance Engrais 100 1971 1971 1971 1971 1971
Total aliment engrais 100 2026 2026 2026 2026 2026
Lapine mère Mère 240 1664 1664 1664 1664 1664

Tableau 18 : Source d’approvisionnement des matières premières et intrants


Désignations Source d’approvisionnement Mode de payement
Reproducteurs Diverses fermes du pays En espèce au comptant
Produits véto Pharmacie véto En espèce au comptant
Matières premières entrant Provenderie Chèque bancaire
dans l’alimentation
Essence, et autres Marchés de proximité En espèce au comptant
fournitures
Source : Promoteurs (2018)

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2.3. Mesures sanitaires


Les mesures sanitaires seront plus basées sur la biosécurité. Ainsi, l’unité d’élevage sera faite
de barrières de sécurité. Les abreuvoirs et mangeoires seront vidés et lavés tous les jours avant
le service de l’eau et de la nourriture. Les cages seront désinfectées tous les mois.
L’abreuvement sera optimal et permanent. Les alentours des bâtiments d’élevage seront
nettoyés toutes les semaines. Les lapins seront périodiquement traités contre les parasites
internes. Des pédiluves seront installés à l’entrée de chaque bâtiment d’élevage. Et des
injections de vitamines et d’antibiotique seront effectuées après chaque mise bas et chaque
sevrage.

2.4. Description des infrastructures et matériels


Notre entreprise achètera un terrain de 400m² de superficie, lequel abritera notre structure de
production de lapins. On y plantera des arbres (Leucena leucocefala, Gmelina arborea, etc.)
sur le pourtour pouvant servir de brise-vent. La lapinière permettant la protection de nos lapins
contre les intempéries (vents dominants, pluies, chaleurs, froids) et contre les ennemis
(prédateurs, voleurs) sera construite sur un terrain bien nivelé, orienté perpendiculairement au
sens du vent dominant. Il sera également ouvert sur les côtés afin de favoriser la circulation de
l’air car la ventilation naturelle est très bonne pour les animaux. Le sol de la lapinière sera
cimenté et antidérapant. Les murs seront montés à une hauteur de 1m et complétés avec du
grillage. La toiture sera faite en tôle et aura des ouvertures (lanterneaux) qui faciliteront
l’échappement des gaz et aussi l’aération de l’intérieur.

Les mangeoires, abreuvoirs seront en poteries tant dis que les boîtes à nid seront en bois. Les
râteaux, houes, pelles seront artisanales. La balance sera moderne.

V. ETUDE ORGANISATIONNELLE
1. Personnels et mains d’œuvre

Tableau 19 : Structure organisationnelle et différentes tâches


Statut Responsabilité Profil Effectif
Directeur général (DG) chargé des affaires Licence en
Promoteur 1 01
administratives agronomie
Chef d’exploitation (CE) chargé de la Licence en
Promoteur 2 01
production agronomie
Animalier Chargé de l’alimentation CEP 01

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2. Organigramme de l’unité de production

Directeur Général (DG)

Chef d’Exploitation (CE)

Animalier

Figure 6 : Organigramme du projet


3. Planning de réalisation des activités
Les activités de production pouvant nous amené à atteindre les objectifs fixés sont présentées
dans le tableau suivant :

Tableau 20 : Planning de réalisation des activités


Mois J F M A M J J A S O N D
Activités
Année 0
Nettoyage de l’emplacement
Construction des bâtiments
Achat et installation des cages
et équipements et matériel
sanitaires
Source : Promoteurs (2018)

VI. ETUDE FINANCIERE


Dans cette rubrique, nous allons étudier et déterminer le coût du projet ainsi que les modalités
de son financement. De façon pratique, il sera question pour nous, après avoir déterminé le coût
du projet, d’élaborer quelques états financiers et faire l’analyse économique.

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1. Coût total du projet


1.1. Investissement
Tableau 21 : Coût de l’investissement

Mode de financement
Désignation Quantité Prix unitaire Montant Apport
Emprunt
personnel
Charges immobilisées
Frais préliminaires 1 50000 50000 50000 0
Total préliminaire - 50000 50000 50000 0
Immobilisation
Terrain 2500 1000000 1000000 1000000 0
Lapinière 1 400000 400000 400000
Bâtiment, (magasin,
100000 100000 0 100000
bureau) 1
Puits forés 1 400000 400000 0 400000
Panneaux publicitaires 1 20000 20000 0 20000
Achats des cages en fer
6000 450000 0 450000
galvanisés 75
Granuleuse 1 150000 150000 0 150000
Mobilier de bureau 1 25000 25000 0 25000
Total immobilisation - 2101000 2 545 000 1 000 000 1 545 000
Matériel
Abreuvoirs 75 200 15000 15000 0
Mangeoires 75 200 15000 15000 0
Peson 1 7000 7000 7000 0
Seaux 4 1000 4000 4000 0
Houes 2 700 1400 1400 0
Couteaux 5 150 750 750 0
Balais 10 100 1000 1000 0
Carnet de suivi 1 1000 1000 1000 0
Pulvérisateurs 1 15000 15000 15000 0
Râteaux 1 1000 1000 1000 0
Brouette 1 15000 15000 15000 0
Machette 2 2500 5000 5000 0
Total matériel - 43850 81150 81150 0
Total (T) - 2194850 2676150 1131150 1545000
Imprévus (10%) - 219485 267615 113115 154500
Total (I) - 2 414 335 2 943 765 1 244 265 1 699 500

Total (T) : Total de tout


Total (I) : Total des Investissement
Le coût total de l’investissement est de 2 943 765FCFA. Ce montant sera financé avec un
apport personnel de 1 244 265FCFA et un emprunt de 1 699 500FCFA.

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1.2. Besoin en fonds de roulement


Le besoin en fond de roulement présente la somme d’argent dont nous avons besoin pour le
financement du premier cycle d’exploitation.

Tableau 22 : Besoins en fonds de roulement


Mode de financement
Prix
Désignations Qté Montant Apport
unitaire
personnel Emprunt
Lapins reproducteurs 3 5000 15000 15000 0
Lapines reproductrices 19 3500 66500 0 66500
Produits vétérinaires 35 10000 10000
Alimentation 3690 172 634680 63468 571212
Total 1 8672 726180 88468 637712
Charges salariales
Directeur général 12 40000 480000 0 480000
Chefs d’exploitation 12 40000 480000 0 480000
Animalier 12 20000 240000 0 240000
Total charge (2) 100000 1200000 0 1200000
Achat d’emballage
Sachet 100 25 2500 2500 0
Etiquette 100 10 1000 1000 0
Total d’emballage (3) 35 3500 3500 0
Total (1+2+3) 108707 1 929 680 91 968 1 837 712
Imprévu (10%) 10870,7 19 2968 9 196,8 183 771,2
Total BFR 119577,7 2 122 648 101 164,8 2 021 483,2
Source : Promoteurs (2018)

Les besoins en fond de roulement de ce projet s’estiment à 2 122 648 FCFA dont 101 164,8
FCFA en fond propre et 2 021 483,2 FCFA en fond rechercher.

1.3. Coût total du projet


Le coût total du projet est la somme des investissements et des besoins en fonds de roulement.
Tableau 23 : Coût total du projet
Source de financement Montant Proportion en %
Fond propre 1 345 429,8 26,55
Fond à rechercher 3 720 983,2 73,45
Coût total du projet 5 066 413 100

Le coût total du projet s’élève à 5 066 413FCFA. Ce projet sera financé à 26,55% sur fond
propre et à 73,45% sur fond à rechercher auprès du Fonds National de Promotion de
l’Entreprise et de l’Emploi des Jeunes (FNPEEJ). Le remboursement s’étalera sur une durée

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de cinq (05) ans, durée de vie du projet, suivant la méthode de remboursement à annuité
constante. Pour le financement, le taux d’intérêt est de 5%.

1.4. Plan de financement des investissements


1.4.1. Amortissement financier
Le tableau suivant présente l’amortissement financier. Le capital dû à la première année
correspond aux fonds à rechercher (3 720 983,2FCA). Il sera remboursé sur une durée de 5ans
soit un remboursement annuel de (744 196,64FCFA). Le taux d’intérêt est de 5%.

Tableau 24 : Amortissement financier


Désignation Capital dû Intérêt Remboursement Annuité Capital dû restant
(5%)
Année 1 3 720 983,2 186 049,16 744 196,64 930 245,8 2976786,56
Année 2 2 976 786,56 148 839,32 744 196,64 893 035,96 2232589,92
Année 3 2 232 589,92 111 629,49 744 196,64 855 826,13 1488393,28
Année 4 1 488 393,28 74 419,66 744 196,64 818 616,3 744 196,64
Année 5 744 196,64 37 209,83 744 196,64 781 406,47 0
Source : Promoteurs (2018)

1.4.2 Amortissement technique


L’amortissement technique tient compte des frais préliminaires, les infrastructures, les
matériels et les équipements. Il s’obtient en faisant la somme de ces éléments pour chaque
année.

Tableau 25 : Amortissement technique


Désignation Durée Valeur Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Valeur
d’origine résiduelle
Frais 2 ans 50000 25000 25000 - - - 0
préliminaires
Terrain 1000000 - - - - - 1000000
Infrastructures 10 ans 900000 90000 90000 90000 90000 90000 450000
Infrastructures 5 ans 645000 129000 129000 129000 129000 129000 0
Matériel 5 ans 81150 16230 16230 16230 16230 16230 0
Total 2676150 260230 260230 235230 235230 235230 1450000
Source : Promoteurs (2018)

1.4.3 Recettes prévisionnelles


Les revenus de l’entreprise proviendront essentiellement de la vente des sujets en fin
d’engraissement. On estime le poids des lapins à 1,7 kg par sujet après engraissement. Sur le
marché le kg de viande de 2500 à 3500 francs CFA. En tenant compte du taux de mortalité de

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5% par lots d’engraissement nous pouvons estimer un chiffre annuel consigné dans le tableau
suivant.

Tableau 26 : Recettes prévisionnelles


Variables Taux prévu Effectifs
Nombre de lapins 8,33 % 108
Mortalité 5% 6
Reste en fin 95 % 102
Nombre de lot par an - 12
Production d’un lot - 102
Production annuelle - 1224
Production sur 5 ans - 5916
Prix d’un kilogramme - 3000
Prix d’un lot - 300000
Prix de vente annuelle - 3600000
Prix de vente sur 5 ans - 17748000
Source : Promoteurs (2018)

1.4.4. Compte d’exploitation prévisionnelle


Les recettes et les charges liées à la production de chaque année sont les composantes du compte
d’exploitation. Le tableau suivant donne le contenu de ce compte.

Tableau 27 : Compte d’exploitation prévisionnelle


Désignation Année 0 Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Investissement 2943765 - - - - -
Charge variable (CV)
Alimentation - 634680 634680 634680 634680 634680
Produits - 10000 10000 10000 10000 10000
vétérinaires
Total 1 (T1) - 644680 644680 644680 644680 644680
Charges fixes (CF)
Salaire - 1 200 000 1200000 1200000 1200000 1200000
Amortissement - 260230 260230 235230 235230 235230
technique
Annuité - 930245,8 893035,96 855826,13 818616,3 781406,47
Total 2 (T2) - 2390475,8 2353265,96 2291052,13 2253846,3 2216636,47
Total charges - 3035155,8 2997946,96 2935732,13 2898526,3 2861316,47
(T1+T2)
Recettes - 3600000 3600000 3600000 3600000 3600000
Valeur - 0 0 0 0 1800000
résiduelle
Totale recette - 3600000 3600000 3600000 3600000 5400000
Résultats net - 564844,2 602053,04 664267,87 701473,7 2538683,53
Source : Promoteurs (2018)

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1.4.5. Répartition des résultats


Tableau 28 : Répartition des résultats
Désignation Pourcentage Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Résultat net précédent 100 564844,2 602053,04 664267,87 701473,7 2538683,53
Revenu des promoteurs 60 338906,52 361231,82 398560,72 420884,22 1523210,11
Réserves 40 225937,68 240821,22 265707,15 280589,48 1015473,41
Réserves cumulées 0 225937,68 466758,9 732466,4 1013055,88 2028529,29
1.4.6. Analyse de la trésorerie
Tableau 29 : Analyse de la trésorerie
Désignation Année 0 Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Coût total - - - - -
Apport 1 345 429,8 - - - - -
Emprunt 3 720 983,2 - - - - -
Investissement 2 943 765 - - - - -
Charges - 3035155,8 2997946,96 2935732,13 2898526,3 2861316,47
Annuité - 930245,8 893035,96 855826,13 818616,3 781406,47
Recettes - 3600000 3600000 3600000 3600000 3600000
Solde de trésorerie 564844,2 602053,04 664267,87 701473,7 738683,53
Valeur cumulé 564844,2 1166897,24 1831165,11 2532638,81 3271322,34
Source : Promoteurs (2018)

1.4.7. Seuil de rentabilité au point mort (délai de récupération)


Le seuil de rentabilité est le volume d’action ou le niveau d’activité minimum à partir duquel,
une entreprise de production devient rentable pour elle-même par ces économies d’échelles,
c'est-à-dire qu’elle cesse de perdre de l’argent sur ces activités. La détermination du seuil de
rentabilité nécessite la distinction et la détermination au préalable des charges variables les
charges fixes et les marges brutes sur coût variables.

Tableau 30 : Délai de récupération


Désignation Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Chiffre d’affaire 3600000 3600000 3600000 3600000 3600000
Charges variables 644680 644680 644680 644680 644680
Marges brutes sur 2955320 2955320 2955320 2955320 2955320
coût variable
Charges fixes 2390475,8 2353265,96 2291052,13 2253846,3 2216636,47
Seuil de rentabilité 1,218142 1,218142 1,218142 1,218142 1,218142
Source : Promoteurs (2018)

Les calculs du seuil de rentabilité montrent que ce seuil est autour de 1,21 soit sur une durée de
1an 79 jours (14 mois environ).

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Le Calcul de la valeur ajoutée, de la valeur actualisée nette (VAN) et du taux de rentabilité


interne (TRI) est consigné dans le tableau suivant :

Tableau 31 : Calcul de la VAN et du TRI


Désignation Année 0 Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Investissement 2 943 765 0 0 0 0 0
Recette 0 3600000 3600000 3600000 3600000 3600000
Valeur ajouté -2 943 765 3600000 3600000 3600000 3600000 3600000
Facteur 1 0,8928571 0,7971939 0,71178 0,6355181 0,5674268
d’actualisation
Valeur actualisée -2 943 765 3214285,56 2869898,04 2562408 2287865,16 2042736,48
VAN 12 % 10 033 428,24
TRI 0,96450000
Source : Promoteurs (2018)

Détermination de l’indice de profitabilité (IP)

VAN INVESTISSEMENT INDICE DE POFITABILITE (IP)

10 033 428,24 2 943 765 4,408366269


IP=4,408366269 ; IP>1

Interprétation des résultats :


La valeur actualisée nette (VAN) du projet est supérieur à zéro ; ce projet est financièrement
rentable et représente le surplus monétaire actualisé que l’entreprise compte dégager de la série
de recettes futures. L’indice de profitabilité permet de mesurer l’avantage relatif c'est-à-dire,
l’avantage induit par 1f de capitale investit. Dans le cas de ce projet, l’indice de profitabilité est
supérieur à 1 alors le projet est acceptable. Par conséquent, on peut conclure que le projet est
rentable. Des emprunts seront sollicités du Fonds National de Promotion de l’Entreprise et de
l’Emploi des Jeunes (FNPEEJ) pour un taux de 5%.

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CONCLUSION ET SUGGESTIONS
La filière cunicole est une filière en pleine croissance au Bénin qui suscite un très grand intérêt
du gouvernement béninois avec le renforcement du CECURI et l’élaboration de la SNDC. Notre
stage de fin de formation nous a permis de nous initier au milieu professionnel, aux réalités du
terrain et d’acquérir un plus à notre savoir-faire en production animale pour ainsi participer à
cette croissance initier par le gouvernement. Sur la ferme du LTA-AK, nous avons eu l’occasion
de développer notre sens de la gestion, du management et de rentabilisation de la production de
la viande de lapin. Du diagnostic effectué sur cette ferme, nous avons énuméré plusieurs
problèmes dont les plus importants sont le manque de sérieux dans le suivi de la production,
une attribution tardive des fonds, une irrégularité de la composition de l’aliment servi, une
prophylaxie presque inexistante. À ces différents problèmes, nous avons émis quelques
approches de solutions. Il nous a été révélé au cours de cette étude que la durée entre l’annonce
de la mise en vente de la production et la fin de la vente est relativement courte ce qui montre
l’engouement autour de cette viande et donc son manque. Pour donc remédier à cet état de
chose, nous avons décidé de mettre sur pied un projet d’entreprise intitulé : Production et
commercialisation de la viande de lapin dans la commune de Comé. Au terme des analyses
de faisabilité menée, il ressort que le présent projet est bien réalisable. Ce projet d’un coût
global de 5 066 413 FCFA sera financé à hauteur de 73,45 %, soit un montant de 3 720 983,2
FCFA par le Fonds National de Promotion de l’Entreprise et de l’Emploi des Jeunes (FNPEEJ).
L’étude financière de ce projet a montré que ce projet est fiable, viable et rentable. Vu
l’importance économique et bientôt social de notre idée entrepreneuriale nous exhortons le
Fond National de Promotion de l’Entreprise et de l’Emploi des Jeunes pour qu’il nous aide à
obtenir le financement de notre projet. En outre, nous exhortons tout désireux d’investir dans
le domaine de la production de la viande de lapin de nous aider à agrandir notre production.
Pour finir nous apprécierons que l’État béninois nous aide à intégrer sa SNDC afin que nous
participions fortement à cette initiative.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. Anonyme. 2010. Fichier canadien sur les éléments nutritifs. Http://
www.lapinduquebec.qc.ca/valeurs-nut. 6 septembre 2016 à 16'08» ;
2. Jean-Fabrice de SOUZA, 2016. Cours de méthodologie de recherche scientifique,
développement rural, UPI-ONM ;
3. Direction de l’Élevage, 2014. Programme de Développement de l’Élevage, Version
finale, Cotonou, Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, 103 p ;
4. FAOSTAT, 2014. Agriculture. Http://apps.fao.org/page/collections ? ;
5. HOUESSOU. F, 2017. Diagnostic et évaluation de la situation sanitaire des élevages
porcins dans la commune de Kandi, pages 1 à 17 ;
6. GAMBADA. M. E. S, 2015. Diagnostic de production de poulets de chair : cas de l’unité
avicole du laboratoire de recherche avicole et de zoo-économie (LaRAZE) de l’UAC.
7. GOVOEYI, B. 2018. Cours de management et gestion des projets agricoles UPI-ONM ;
8. BEHINGAN, B. 2016. Cours d’élevages des monogastriques UPI-ONM, 14-35p ;
9. SOSSOU, L. 2017 Mémoire diagnostic pour l’obtention du diplôme de Licence
Professionnelle, Etude diagnostique de l’élevage du porc à la ferme Alafia de Glazoué,
10. PDC, 2017 15p ;
11. Sodjinou E. 2016. Etude de marché de la viande de lapin au Bénin. Rapport provisoire.
Projet « Appui à la Professionnalisation de la Filière d’Élevage Cunicole au Sud-Bénin
(APFECS) ». Cotonou, FAO, 81 p ;
12. FAO, 2018 SNDC.

Webographie :

 http://financedemarche.fr , https://calculis.net/tri
 http://fr.db-city.com
 https://fr.wikipedia.org/wiki/Com
 Ration alimentaire pour lapin : http://www.google.com ,
 Web http://www.fao.org/faostat/en/#data

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TABLE DES MATIERES


AVERTISSEMENT i
CERTIFICATION ii
DECICACE 1 iii
DECICACE 2 iv
REMERCIEMENTS v
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES vi
LISTE DES TABLEAUX vii
LISTE DES FIGURES viii
RESUME ix
ABSTRACT x
INTRODUCTION 1
1ère Partie : DIAGNOSTIC DE LA STRUCTURE 3
er
1 Chapitre : PRESENTATION DE LA STRUCTURE 4
1.2. Objectifs de l’étude 4
2ème Chapitre : ZONE D’ETUDE ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE 5
2.1.1. Présentation de la zone d’étude 5
2.1.1.1. Situation géographique et localisation 5
2.2. Matériel 8
2.3. Méthodes 8
2.3.1. Phases du stage 8
2.3.2. Phase préparatoire 8
2.3.3. Phase exploratoire 9
2.3.4. Phase d’étude approfondie 9
2.3.5. Outils d’analyse et de collecte de données 9
3ème Chapitre : RESULTAT DE L’ANALYSE DIAGNOSTIQUE DE LA SECTION 11
3.1. Présentation de la ferme ou centre d’étude 11
3.1.1. Localisation 11
3.1.2. Historique 12
3.1.3. Objectifs de la structure 12
3.1.4. Ressources humaines et organisation des activités 12
3.1.5. Relations institutionnelles de la section 14
3.1.6. Description des activités menées au niveau de la section 15
3.1.7. Facteurs de production 23
3.2. Présentation de la matrice FFOM (Forces-Faiblesses-Opportunités-Menaces) 24
3.3. Contraintes hiérarchisées 27
3.4. Analyse des principales contraintes 27
3.5. Approches de solution et enseignements tirés 28

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2ème Partie : PROJET D’ENTREPRISE PRODUCTION ET COMMERCIALISATION DE LA


VIANDE DE LAPIN (Oryctolagus cuniculus) DANS LA COMMUNE DE COME 30
II. ASPECT GENERAUX 31
1. Présentation des promoteurs 31
2. Origine du projet 32
3. Objectifs général 32
4. Objectifs spécifiques 32
5. Opportunités et intérêts socioéconomiques 32
6. Lieu d’implantation du projet 33
III. ETUDE DU MARCHE 33
1. Analyse de l’offre et de la demande 33
2. Politique de markéting 34
2.1. Présentation du produit 34
2.2. Politique du prix 35
2.3. Circuit de commercialisation 35
2.4. Politique de communication 36
IV. ETUDE TECHNIQUE 36
1. Processus de production 36
2. Choix techniques 37
2.1. Procédé 37
2.2. Capacité de production 38
2.3. Mesures sanitaires 40
2.4. Description des infrastructures et matériels 40
V. ETUDE ORGANISATIONNELLE 40
1. Personnels et mains d’œuvre 40
2. Organigramme de l’unité de production 41
3. Planning de réalisation des activités 41
VI. ETUDE FINANCIERE 41
1. Coût total du projet 42
1.1. Investissement 42
1.2. Besoin en fonds de roulement 43
1.3. Coût total du projet 43
1.4. Plan de financement des investissements 44
CONCLUSION ET SUGGESTIONS 48
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 49
ANNEXES 56

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ANNEXE

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Figure 7 : Reproduction Figure 8 : Incision Figure 9 : Saillie Figure 10 : Fiche de


des lapins d’abcès réussie planification

Figure 11 : Provende Figure 12 : Provende Figure 13 : Lapereaux Figure 14 : Lapinière


farineuse lapin GVS en engraissement

Figure 15 : Abreuvoir Figure 16 : Abreuvoir Figure 17 : Figure 18 : Pondoir


poussins pondeuses Dindonneaux poulets locaux

Figure 19 : Poulets
locaux

Figure 20 : Vue en plan des bâtiments

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