Rapport Fabrice Ives ASSOGBA - Compressed

REPUBLIQUE DU BENIN
*-*-*-*-*-*-*-*
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
*-*-*-*-*-*-*-*
UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI
*-*-*-*-*-*-*-*
ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI
*-*-*-*-*-*-*-*
DEPARTEMENT DE PRODUCTION ET SANTE ANIMALES
*-*-*-*’-*-*-*-*
Pour l’obtention du diplôme de

Licence Professionnelle en Production et Santé Animales
THEME :
Effets du promoteur de croissance D.I.GROW vert
sur les performances de croissance pondérales des
poulettes Lohmann Brown.
Présenté et soutenu le 10 décembre 2015 à 10H par :
Fabrice Ives ASSOGBA
SUPERVISEUR
Dr Pamphile C.TOBADA Enseignant-
Chercheur au DPSA/EPAC/UAC
Jury
Président : Dr Cyrille BOKO, Maître assistant,
Enseignant-Chercheur au PSA/EPAC/UAC
Membre : Dr Pamphile C.TOBADA
Examinateur : Dr Augustin AKOUTEY, Enseignant chercheur au DPSA/EPAC/UAC
- ème
8 Promotion
Année académique 2014-2015
Effets du Promoteur de Croissance D.I.Grow vert sur les Performances de croissance
Pondérales des poulettes Lohmann Brown.
Dédicace
Je dédie ce travail à :
 Mon père, Rigobert ASSOGBA, pour tous les efforts consentis pour mon
éducation et mon bien-être.
 Ma mère, Jeanne F. WOUSSOUKINDE affable, honorable, aimable, vous
représentez pour moi le symbole de la bonté par excellence, la source de tendresse
et l’exemple du dévouement qui n’a pas cessé de m’encourager. Trouvez en ce
travail le résultat des multiples sacrifices et prières consentis pour moi.
 Ma marâtre, Catherine HOUENOU, pour son soutien.
 Mes frères et sœurs, Florence, Edwige, Elisée, et Daniel ASSOGBA pour leurs
soutiens.
 Mon grand-père, Mr Basile LOUEKE, Fondateur du collège la Flèche, pour son
soutien et ces encouragements de tous les temps ;
 Feu tantes, Eléonore et Virginie ASSOGBA, aujourd’hui vous n’êtes plus là, mais
je vous garderai toujours dans mon cœur. Que l’éternel vous accepte dans son
royaume.
 Toutes les personnes, qui ont cru en mes capacités et m’ont soutenu
financièrement, matériellement et moralement, retrouvez ici ma sincère
reconnaissance.
UAC/EPAC/PSA 2015 ASSOGBA Fabrice Ives 1

Hommages
A mon Superviseur, Docteur TOBADA C. Pamphile, Enseignant Chercheur au
Département de Production et Santé Animales(PSA) de l’Ecole Polytechnique
d’Abomey-Calavi (EPAC), Directeur Général (DG) de la Centrale d’Achat des
Intrants Agricoles (CAIA-SA) pour avoir accepté de superviser avec dévouement ce
travail malgré ces divers occupations. Vous avez placé votre confiance en nous sans
ménager aucun effort pour son succès. Votre amour pour le travail bien fait, votre
rigueur scientifique, votre simplicité à conseiller, votre esprit de précision, votre
indulgence et votre disponibilité permanente, constituent pour nous une référence.
Veuillez bien recevoir mes sincères hommages.
Au Professeur Issaka A. K. YOUSSAO, Professeur Titulaire au CAMES,

Enseignant-Chercheur au Département de Production et Santé Animales de l’Ecole
Polytechnique d’Abomey-Calavi qui se montre endurant en toutes circonstances et qui
n’a cessé de nous encourager tous les jours, recevez nos profondes considérations et
que Dieu le créateur vous comble de bonheur.
Au Professeur Benoît G. KOUTINHOUIN, Maître de Conférences au CAMES,

DVM, Enseignant-Chercheur au Département de Production et Santé Animales de
l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, recevez nos sincères hommages.
A mon Président du Jury, pour le grand sacrifice qu’il a fait en acceptant de présider
notre jury nonobstant ses nombreuses occupations. Hommage respectueux.
Aux Membres du Jury, qui malgré leurs multiples occupations, ont accepté
d’apprécier ce document dans toutes ses formes. Que Dieu le père vous protège.
A tous les Enseignants du Département de Production et Santé Animales pour leur

dévouement afin de faire de nous des cadres compétents.

Remerciements
Au terme de notre stage, nous adressons nos sincères remerciements:
 à DIEU notre créateur, qui, chaque jour nous donne le souffle et le courage de
marcher vers l’accomplissement de notre mission ;
 à notre chef de Département, Docteur Cyrille BOKO, Maître assistant,
Enseignant-Chercheur à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), pour
votre disponibilité à l’égard des étudiants du Département de Production et Santé
Animales et pour vos conseils ;
 aux Enseignants de l’EPAC en général et à ceux du Département de Production et
Santé Animales (D/PSA) en particulier ; vous qui n’avez ménagé aucun effort pour
nous inculquer les savoirs et les savoir-faire de notre domaine. Recevez ici nos
sincères remerciements ;
 au Professeur Jacques T. DOUGNON, Maître de Conférences (CAMES),
Enseignant-Chercheur à l’École Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), pour
l’effort que vous fournissez chaque jour pour le bon déroulement de notre
formation dans ce département ;
 au Docteur Ulbad TOUGAN pour son apport scientifique et technique. Merci
infiniment ;
 à Mr Constant M. ASSOGBA, Technicien Vétérinaire, responsable de la ferme
avicole de Hêvié Tossicomey pour son soutien moral et physique dans la
réalisation de ce document ;
 à tous les camarades de la huitième promotion de la Licence Professionnelle en
Production et Santé Animales pour avoir fait preuve d’esprit de solidarité et de
responsabilité ;
 à tous ceux qui de près ou de loin nous ont soutenus d’une manière ou d’une autre
durant toute notre formation.

Liste des sigles et abréviations

ASECNA : Agence de la Sécurité pour la Navigation Aérienne
CAIA : Centrale d’Achat des Intrants Agricoles
CRA-A : Centre de Recherches Agricoles à vocation Nationale basé à

Agonkanmey
CAMES : Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur
DG : Directeur Général
DPSA : Département de Production et Santé Animales
ECUE : Eléments Constitutifs de l’Unité d’Enseignement
EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi
ES : Erreur Standard
FAO : Organisation Mondiale des Nations-Unies pour l’Alimentation
GMQ : Gain Moyen Quotidien
GVS : Groupe Véto Service
INRAB : Institut National de Recherches Agricoles au Bénin
INSAE : Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economiques
J : Jour
LSSEE : Laboratoire des Sciences du Sol, Eaux et Environnement
LMD : Licence-Master-Doctorat
MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche
P : Probabilité
PSA : Production et Santé Animales

REESAO : Réseau pour l’Excellence de l’Enseignement Supérieur en Afrique de

l’Ouest
S.A : Société Anonyme
SAS : Statistical Analysis System
SBEE : Société Béninoise d’Energie Electrique
UE : Unité d’Enseignement

Table des matières

Dédicace ......................................................................................................................... 1
Hommages ..................................................................................................................... 2
Remerciements .............................................................................................................. 3
Liste des sigles et abréviations ..................................................................................... 4
Table des matières......................................................................................................... 6
Liste des tableaux .......................................................................................................... 9
Liste des figures ........................................................................................................... 10
Résumé ......................................................................................................................... 11
Abstract ........................................................................................................................ 12
Introduction ................................................................................................................. 13
PREMIÈRE PARTIE : GÉNÉRALITÉS................................................................. 15
1. Généralités ............................................................................................................... 16
1.1. Contexte du stage ..................................................................................................................... 16
1.2. Présentation de la ferme avicole de Hêvié ........................................................................ 17
1.2.1. Historique et situation géographique de la ferme avicole de Hêvié ....................... 17
1.2.2. Mission et rôle de la Ferme ‘’avicole de Hêvié’’ ........................................................ 18
1.3. Forces et Faiblesses de la ferme ‘’avicole de Hêvié ’’ .................................................. 18
1.3.1. Forces....................................................................................................................................... 18
1.3.2. Faiblesses ................................................................................................................................ 18
1.4. Généralités sur l’élevage des poules pondeuses .............................................................. 19
1.4.1. La préparation du poulailler .............................................................................................. 19

1.4.2. Les équipements ................................................................................................................... 20
1.4.3. La phase poussin ................................................................................................................... 21
1.4.4. Phase poulette ........................................................................................................................ 22
1.4.5. La phase ponte....................................................................................................................... 22
1.4.6. Plan de prophylaxie en élevage des poules pondeuses .............................................. 23
1.5. Généralités sur D.I.GROW ................................................................................................... 24
1.5.1. Présentation de D.I GROW ............................................................................................... 24
1.5.2. Usages de D.I.GROW vert ................................................................................................. 25
1.5.3. Composition du D.I.GROW ............................................................................................... 26
DEUXIÈME PARTIE: ACTIVITÉS MENÉES ET DIFFICULTÉS

RENCONTRÉES PROBLEME IDENTIFIE ET APPROCHE DE SOLUTION 28
2. Activités menées et Difficultés rencontrées .......................................................... 29
2.1 Activités menées sur la ferme ................................................................................................ 29
2.1.1. Assurance de la permanence sur la ferme avicole de Hêvié ..................................... 29
2.1.2. Alimentation et suivi sanitaire des poulets .................................................................... 29
2.1.3. Préparation de l’aliment bétail .......................................................................................... 30
2.1.4 Pesées des animaux ............................................................................................................... 30
2.1.5 Débecquage ............................................................................................................................. 30
2.2. Les activités sanitaires ............................................................................................................ 30
2.2.1 Mesures d’hygiène ................................................................................................................ 30
2.2.2. Prophylaxie médicale .......................................................................................................... 30
2.2.3. Vaccination ............................................................................................................................ 31
2.3. Difficultés rencontrées et approche de solution............................................................... 33
2.3.1. Difficultés rencontrées. ....................................................................................................... 33

2.3.2 Approche de solution ............................................................................................................ 33
2.4. Problème étudié ........................................................................................................................ 33
TROISIÈME PARTIE : EFFETS DU PROMOTEUR DE CROISSANCE

D.I.GROW VERT SUR LES PERFORMANCES DE CROISSANCES
PONDÉRALE DES POULETTES LOHMANN BROWN. .................................... 34
3- Effets du Promoteur de Croissance D.I.GROW vert sur les Performances de

croissance Pondérales des poulettes Lohmann Brown. ........................................... 35
3.1. Matériels et Méthodes............................................................................................................. 35
3.1.1. Milieu d’étude ....................................................................................................................... 35
3.1.2. Matériel animal ..................................................................................................................... 36
3.1.3. Matériel technique ................................................................................................................ 36
3.1.4- Aliments utilisés ................................................................................................................... 36
3.2. Méthodologie ............................................................................................................................ 37
3.2.1 Constitution et traitement des lots ..................................................................................... 37
3.2.2. Evaluation des performances de croissance chez les poulettes. .............................. 38
3.2.3 Analyses Statistiques ............................................................................................................ 38
3.3. Résultats ..................................................................................................................................... 39
3.3.1. Effet du promoteur de croissance D.I.GROW vert sur les poids à âge types ....... 39
3.3.2. Effet du promoteur de croissance D.I.GROW vert sur les gains moyens
quotidiens des poulettes Lohmann Brown. ............................................................................... 40
3.4 Discussion ................................................................................................................................... 41
Conclusion et suggestions ........................................................................................... 44
Références bibliographiques ...................................................................................... 45

Liste des tableaux

Tableau 1: Programme lumineux en élevage de poulettes futures pondeuses ............ 19
Tableau 2: Exemple de calendrier prophylactique de poulets ..................................... 24
Tableau 3: Dosage des éléments du D.I.Grow vert ..................................................... 26
Tableau 4:Composition centésimale de l’aliment poulette ......................................... 37
Tableau 5: Effet du promoteur de croissance D.I.Grow vert sur les poids à âge types
des poulettes Lohmann Brown...................................................................................... 39

Liste des figures

Figure 1:Carte du Département de l’Atlantique situant la Commune d’Abomey-Calavi
au Bénin ........................................................................................................................ 35
Figure 2: D.I.GROW dans l’eau ……… …. ............................................................... 37
Figure 3: D.I.GROW dans l’aliment………...…………………………………….…37
Figure 4 : Effet du promoteur de croissance D.I.GROW vert sur les gains moyens
quotidiens des poulettes Lohmann Brown .................................................................... 40

Résumé
Notre stage pratique de fin de formation en Licence Professionnelle s'est effectué sur la ferme
avicole de "Hêvié" dans la Commune d’Abomey-Calavi. La préparation de l’aliment et le
suivi technique des élevages avicoles ont été les plus importantes activités de notre stage. En
outre, nous avons évalué les effets du promoteur de croissance D.I.GROW vert sur les
performances de croissance pondérales des poulettes Lohmann Brown. 90 poulettes pesant en
moyenne 522,03 ± 22,20g en début de l’expérience ont été répartis au hasard en trois (03) lots
de 30 poulettes. Le lot F1 est nourri avec l’aliment poulette GVS mélangé avec D.I.GROW
vert à la dose de 5 ml/Kg d’aliment ; le lot F2 a reçu de l’eau contenant le D.I.GROW vert à la
dose de 1ml/L d’eau ; le lot F3 n’a pas reçu de D.I.GROW vert. Il ressort de cette étude que
les poids moyens finaux les plus élevés ont été enregistrés dans les lots F1et F2
contrairement au lot F3.Ces poids sont respectivement 1153,30 ± 36,80g ; 1111,00 ± 33,50g
et 1038,80 ± 22,70g à trois (03) mois d’âge. De même les poulettes du lot F1, ayant reçu
D.I.GROW vert dans l’aliment et les poulettes du lot F2 ayant reçu D.I.GROW vert dans l’eau
de boisson ont obtenu les gains moyens quotidiens les plus élevés, que sont respectivement
5,21 ± 0,28 et 5,10 ± 0,22 par rapport aux poulettes du lot témoin qui ont obtenu 4,16 ± 0,09
durant toute la période de l’essai. Les différents résultats obtenus dans cette étude suggèrent
que le promoteur de croissance D.I.GROW vert peut être valablement utilisé comme
promoteur de croissance chez les volailles. En effet au cours de l’expérience nous avons
rencontrés d’énormes difficultés. Parmi ceux-ci on a : l’absence de masque permettant de
réduire la poussière à inhaler lors des différentes activités dans les poulaillers et l’insuffisance
de bâtiment devant abriter les poulettes. De ce fait, nous suggérons que désormais des
masques soient mis à la disposition des ouvriers et que de nouveaux bâtiments soient
construits pour le bien être des poulettes.
Mots-clés : D.I.GROW vert, performances pondérale, Lohmann-Brown.

Abstract
Our practical training of end course in case to hold our bachelor degree in Animals Health and
Production has been done in a poultry breeding at Hêvié in the town of Abomey-Calavi. The
preparation of food and the technical follow-up of the poultry breeding were the most
significant activities of our training course. Moreover, we evaluated the effects of the
promoter of green growth D.I.GROW on the ponderal performances of growth of the pullets
Lohmann Brown.90 pullets weighing on average 522, 03 ± 22,20g at the beginning of the
experiment were divided randomly into three (03) batches of 30 pullets. The batch F1 is
nourished with the food pullet GVS mixed with green D.I.GROW with the amount of 5 food
ml/Kg;the batch F2 received water containing the green D.I.GROW with the amount of water
1ml/L;the batch F3 did not receive a green D.I.GROW . It comes out from this study that the
final highest weights were recorded in the batches F1 and F2 contrary to the batch F3. These
weights are respectively 1153.30 ± 36.80g; 1111.00 ± 33.50g and 1038.80 ± 22.70g with the
pullets aged to three months. In the same way the pullets of the batch F1 who have received
the growing product D.I.GROW Green in food and pullets of the batch F2 who have received
the growing product D.I.GROW Green in the drink water obtained the most raised daily
average profits, which are respectively 5.21 ± 0.28 and 5.10 ± 0.22 compared to the pullets of
the pilot batch which obtained 4.16 ± 0.09 during all the experiment period. The various
results obtained in this study suggest that the growing product D.I.GROW Green can validly
be used like promoter of growth in the poultry breeding. Indeed during the experiment we
encountered enormous difficulties. Among those :the absence of mask allowing to reduce dust
to be inhaled at the time of the various activities in the hen houses and the insufficiency of
building having to shelter pullets. So we suggest that from now on masks are placed at the
disposal of the workmen and that new buildings are built for the good being of pullets.
Key Words: D.I.GROW Green, weight performance, pullet, Lohmann Brow

Introduction
Face à une situation alimentaire précaire découlant de la forte croissance
démographique et des aléas climatiques défavorables à l’agriculture, les pays africains
ont senti la nécessité d’améliorer les productions animales pour subvenir aux besoins
en alimentation de la population.
Ainsi, l’élevage des animaux à cycle court particulièrement l’aviculture a connu un

essor considérable ces dernières années. En effet au Bénin, la production de viande de
volailles en 2013 a connu une augmentation en valeur absolue de 24045 tonnes, soit
1,66% en valeur relative par rapport à l’année 2012 FAOSTAT, mars 2015. De plus, la
rareté et le coût de plus en plus élevé de certaines matières comme le soja (principale
source de protéines en alimentation aviaire) constituent un facteur limitant le
développement de l’aviculture selon Hernandez et al. (2004) et le maïs (principale
source d’énergie), un intérêt de plus en plus croissant est développé pour l’usage des
produits naturels tels que les plantes, les épices et les extraits de plante et des algues
dans l’alimentation animale. Selon Frankič et al. (2009) et Grashorn (2010), les
plantes sont bien connues pour leurs effets très bénéfiques en élevage. Selon l’analyse
chimique effectuée par l’INRAB (2013), le promoteur de croissance D.I GROW vert
contient des éléments majeurs comme l’azote (N= 2,184%), le phosphore (P2O5=
2,091%), le potassium (K2O=3,689%) ; des éléments mineurs et des éléments traces
comme le calcium, le magnésium, le fer, le zinc, le manganèse, le cuivre, le plomb, le
cadmium ainsi que son état faiblement acide (pH=6,1). Ces caractéristiques
nutritionnelles de D.I GROW vert indiquent que ce promoteur de croissance peut être
utilisé pour corriger le retard de croissance chez des poules pondeuses. C’est ce qui
nous a amené à nous intéresser, dans le cadre de notre stage, au thème intitulé «Effets
du Promoteur de Croissance D.I.GROW vert sur les Performances de croissance
Pondérales des poulettes Lohmann Brown».
L’objectif général de ce travail est d’évaluer les Performances de croissance

pondérales des poulettes Lohmann Brown alimentées avec un complément nutritionnel

pour l’alimentation des animaux d’élevage et domestiques ; le D.I GROW vert. Les
objectifs sont :
 Evaluer l’effet de D.I GROW vert sur le gain moyen quotidien (GMQ) des
poulettes ;
 Evaluer la croissance chez des poulettes nourries et abreuvées avec le D.I GROW
vert.
Le présent rapport, est subdivisé en trois parties :
 La première portera sur les généralités ;
 La deuxième présentera les activités menées au cours du stage, les difficultés

rencontrées, le problème identifié et l’approche de solution ;
 La troisième partie sera consacrée à la méthodologie, aux résultats et à la

discussion.

PREMIÈRE PARTIE : GÉNÉRALITÉS

1. Généralités
1.1. Contexte du stage

L’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) de l’Université d’Abomey-Calavi
est créée par décret N°-2002-551 du 16 décembre 2002, modifié par le décret N°-
2005-078 du 25 février 2005 portant création, attributions, organisation et
fonctionnement de l’EPAC. C’est un Etablissement Public d’Enseignement Supérieur,
de Formation Technique et Professionnelle, à caractère de grande école dotée d’une
autonomie financière et d’un règlement pédagogique. Les domaines de compétences
de l’EPAC couvrent dix (10) Départements d’enseignement organisés en deux secteurs
clés : le secteur industriel et le secteur biologique. Le secteur industriel se compose des
cinq Départements que sont le Génie Civil ; le Génie Electrique ; le Génie
Informatique et Télécommunication ; le Génie Mécanique et Energétique et le Génie
Bio-médical et Maintenance Hospitalière. Le secteur biologique comporte également
cinq Départements à savoir le Génie d’Imagerie Médicale et de Radio-biologie; Génie
de Biologie Humaine; Génie de l’Environnement ; Production et Santé Animales et
Génie de Technologie Alimentaire.
Dans le cadre de la professionnalisation de l’enseignement supérieur, la formation en
Licence et Master a été instaurée dans le secteur biologique de l’EPAC depuis l’année
académique 2005-2006. Ces formations se renforcent aujourd’hui avec les réformes en
cours sur le système Licence- Master- Doctorat (LMD) au sein du Réseau pour
l’Excellence de l’Enseignement Supérieur en Afrique de l’Ouest (REESAO) dans
lequel l’EPAC joue un rôle primordial. Aujourd’hui, les curricula de formation ont été
revus grâce à la contribution du Programme Néerlandais de Renforcement des
Capacités Post-secondaires (NPT/BEN/146). L’année a été subdivisée en semestres et
les cours réorganisés en Unités d’Enseignement (UE). Chaque UE se compose de
plusieurs Eléments Constitutifs de l’Unité d’Enseignement appelés ECUE. La
formation en Licence Professionnelle à l’EPAC dure trois ans. Elle est répartie en six
semestres dont cinq sont destinés aux cours théoriques et aux travaux pratiques et un
réservé au stage en entreprise et aux travaux de fin de formation. Au cours de la
formation, un stage d’un mois est organisé pendant les vacances universitaires.

Conformément aux exigences du système LMD, ce stage est considéré comme une
Unité d’Enseignement et exécuté en pleine année académique.
Dans le cadre de notre stage de fin de formation devant nous conduire à l’obtention du
diplôme de la Licence Professionnelle au Département de Production et Santé
Animales de l’EPAC, nous avons choisi la ferme avicole de Hèvié pour vivre les
réalités de l’élevage avicole afin de renforcer les notions reçues pendant la formation.
Ledit stage a été effectué du 18 Mai au 21 Août 2015 sur les techniques d’élevage de
poules pondeuses. Au cours de ce stage sur la ferme avicole de Hèvié, nous avons
identifié un problème de retard de croissance des poulettes, ce qui nous a permis de
proposer une solution pour l’amélioration des performances pondérales des poulettes à
travers le thème «Effets du promoteur de croissance D.I.GROW vert sur les
performances de croissance pondérales des poulettes Lohmann Brown. »
1.2. Présentation de la ferme avicole de Hêvié
1.2.1. Historique et situation géographique de la ferme avicole de Hêvié

La Ferme ‘’avicole de Hêvié’’ est créée en 1996 par le Docteur Pamphile C.TOBADA
avec l’élevage d’un effectif initial de cinq-cents (500) têtes de volaille. La ferme
compte aujourd’hui 11000 pondeuses et est située dans l’arrondissement de Hèvié,
Commune d’Abomey-Calavi, Département de l’Atlantique, au Sud-ouest du Bénin.
Elle est basée à ‘’Hêvié Tossikomey’’ non loin du carrefour Calavi kpota à gauche en
allant vers Akassato. Elle bénéficie d’un climat sub-équatorial, caractérisé par deux
saisons pluvieuses, une grande allant de mi-mars à mi-juillet et une petite allant de mi-
septembre à mi-novembre et deux saisons sèches, une grande allant de mi-novembre à
mi-mars et une petite allant de mi-juillet à mi-septembre (Adam et Boko,1993) . La
pluviométrie moyenne est de 1200 mm par an dont 700 à 800 mm pour la grande
saison pluvieuse et 400 à 500 mm pour la petite saison des pluies. Les températures
moyennes mensuelles varient entre 27 et 31°C. Une humidité relative de l’air fluctue
entre 65%, de janvier à mars et 97% de juin à juillet (ASECNA, 2011). La moyenne
annuelle de température est de 27°C. Les sols ferrugineux tropicaux et les sols

sablonneux sont les principaux types de sols dont bénéficie la Ferme ‘’avicole de
Hêvié’’.
1.2.2. Mission et rôle de la Ferme ‘’avicole de Hêvié’’

La ferme ‘’avicole de Hêvié’’ a pour mission de mettre sur le marché des protéines
d’origine animale à travers la production des volailles à forte performance pour
pouvoir satisfaire les besoins de la population et de former les jeunes. Elle sert de
cadre pratique aux étudiants qui tirent profit de la disponibilité de son personnel et de
ses infrastructures, il permet d’assurer l’auto-consommation des produits animaux au
sein de la population béninoise mais également la création de sources de revenus pour
le promoteur et la création d’emploi aux jeunes chômeurs.
1.3. Forces et Faiblesses de la ferme ‘’avicole de Hêvié ’’
1.3.1. Forces
La Ferme ‘’ avicole de Hêvié’ ’dispose d’énormes atouts à savoir: des bâtiments
respectant les normes de construction en élevages avicole à savoir : le poulailler est
entouré par une clôture haute de 1,60 m faite avec du grillage, des abris constitués
d’arbustes pour protéger contre le soleil et des cabanes en feuille de tôle pour protéger
contre les pluies. Elle dispose aussi d’un personnel qualifié (un technicien supérieur en
production et santé animales) pour la réalisation de ses prestations et elle est électrifiée
par la SBEE et des lampes solaires. Elle bénéficie également d’une source d’eau
provenant de forage et des équipements nécessaires (magasin, retenu d’eau, assez de
mangeoires et abreuvoirs) pour faciliter ses prestations. Elle dispose aussi d’une main-
d’œuvre compétente (des ouvriers formés) et d’un point de vente des produits. Aussi la
ferme dispose d’une unité pour la préparation de l’aliment bétail des pondeuses.
1.3.2. Faiblesses
Malgré les multiples atouts dont dispose la ferme ‘‘avicole de Hêvié ’’ elle connaît
quelques faiblesses. Au nombre de celles-ci, nous pouvons citer : une faible capacité
énergétique fournies par la SBEE, l’absence d’un gardien pour la surveillance de la
ferme.

1.4. Généralités sur l’élevage des poules pondeuses

L’élevage des poules pondeuses comporte plusieurs phases : la phase poussin, la phase
poulette et la phase ponte. Avant ces trois phases, des étapes pré-élevage doivent être
réalisées. Il s’agit de la préparation du poulailler et des équipements.
1.4.1. La préparation du poulailler

Elle commence par le balayage, nettoyage du poulailler à l’eau et au savon. Le
poulailler est ensuite laissé au repos pendant au moins quinze (15) jours. La litière est
installée une semaine avant la réception des poussins. Cette dernière joue un rôle
important d’isolant thermique. La litière évite également le contact direct des oiseaux
avec le sol difficile à réchauffer. La litière permet également l’absorption des
déjections et de l’eau. Elle doit être épaisse, tassée et régulièrement étalé. Le copeau
doit être sec et propre avant son installation dans le bâtiment d’élevage (Pineau, 2009).
Le préchauffage et le chauffage concernent le temps avant et après l’installation des
poussins. La température interne du poulailler à l’arrivée des poussins doit être de
28°C. Lorsque le chauffage est en excès, les animaux fuient l’éleveuse. Lorsque le
chauffage est faible, les animaux s’agglutinent autour de l’éleveuse. Un bon chauffage
permet un plumage uniforme chez les oiseaux (ISA, 2009). La lumière étant un
stimulateur physiologique, la prise d’eau et d’aliment ainsi que le déplacement se
trouveront facilités lorsque les normes d’éclairage des poulets sont respectées. La
lumière accélère la maturation sexuelle pour la poule pondeuse. L’accroissement de
luminosité augmente la production d’œufs. Il faut donc éviter une augmentation de la
durée d’éclairage pour éviter une entrée en ponte précoce des oiseaux (MAEP, 2006).
La durée d’éclairage et de température varie en fonction de l’âge de l’animal ou du
poulet. Le tableau 1 présente les normes d’éclairage en élevage de poules pondeuses.
Tableau 1: Programme lumineux en élevage de poulettes futures pondeuses
Age Nombre d’heure de lumière/jour

1ère semaine 23h/j
Fin 1ère semaine 22h/j
2ème semaine 20h/j
3ème semaine 19,5h/j
4ème semaine 19h/j

5ème semaine 18,5h /j

6ème semaine 18h/j
8ème semaine 17h/j
9ème semaine 16 ,5h/j
10ème semaine 16h/j
12ème semaine 15h/J
13ème semaine 14 ,5h/j
17ème semaine Lumière naturelle
20ème semaine 1h de lumière artificielle
21ème semaine 1h de lumière artificielle
Après 21 semaines 2-3h de lumière artificielle
Source : (ISA, 2009)
Quant à la température et à l’atmosphère, il faut réduire la chaleur et permettre

l’évacuation des gaz nocifs (gaz carbonique, ammoniac) par l’apport d’oxygène
(Villate, 1997). Les gaz comme l’ammoniac, produits par la fermentation des
déjections sous l’effet de l’humidité et de la chaleur possèdent une action irritante et
corrosive sur les muqueuses des voies respiratoires. Une diminution du rythme
respiratoire et de la consommation alimentaire est observée ; par conséquent, il en
résulte une baisse de production d’œufs quand la concentration de l’air en ammoniac
est élevée (Smith, 1997).
1.4.2. Les équipements

Ce sont entre autres les mangeoires, les abreuvoirs et les pondoirs. Les mangeoires et
les abreuvoirs sont les plus importants ; ils doivent être solides et faciles à nettoyer,
bien stables pour éviter d’être renversés. La mangeoire suspendue est recommandée
avec une bonne hauteur permettant aux poulets de bien s’alimentés. Elle doit être
équipée d'un rebord pour empêcher les oiseaux de répandre la nourriture sur le sol
(MAEP, 2006). Il faut augmenter temporairement le nombre de points d’abreuvement

et d’alimentation et adapter leur hauteur à la taille des animaux. Ainsi les points
d’abreuvement et d’alimentation doivent être en nombre suffisant dans le bâtiment
d’élevage pour éviter le nombre pléthorique de poulets autour des mangeoires et
abreuvoirs. Ceci empêche le pica, l’hémorragie ou le renversement de l’aliment et de
l’eau sur la litière (Cobb, 2009). Les pondoirs sont positionnés à partir de la 18ème
semaine d’âge juste en début de la phase ponte. Le respect des normes est très
important ; il faut prévoir une cage de 30x30x30 cm par cage de cinq (5) pondeuses.
Ensuite il faut mettre de la litière dans les pondoirs pour éviter la cassure des œufs
(MAEP, 2006). Une poule a besoin de calme au moment de la ponte. Ainsi, un nombre
insuffisant de pondoirs provoque des bagarres; la poule n’arrive pas à trouver sa place
et pond au sol ce qui va augmenter la cassure des œufs et le stress des animaux. Il faut
alors doter le bâtiment des pondoirs individuels et des pondoirs collectifs (EMVT,
1997).
1.4.3. La phase poussin
Elle commence par la réception des poussins. On procèdera au comptage des boîtes, et
du nombre de poussins. Il faut évaluer le taux de mortalité et procéder à l’évaluation
visuelle puis physique des poussins. Le duvet doit être sec, soyeux et homogène.
L’ombilic doit être bien cicatrisé, les poussins doivent avoir l’œil vif. La prise de poids
d’un échantillon de 50 poussins pris au hasard est recommandée afin de déterminer le
poids des poussins à leur arrivée. Généralement, les poussins arrivent fatiguer d’où la
nécessité de leur servir de l’eau sucrée comme abreuvement. On s’assure que chaque
poussin a réellement bu en plongeant son bec dans l’eau sucrée. Au démarrage, la
température ambiante au niveau de la poussinière doit être de 35°c et sans courant
d’air. Le poulailler doit être bien orienté, ce qui permet d’éviter les entrées d’air. Par
contre, les poulets en phase de finition ont besoin de fraîcheur. Il convient donc
d’observer les normes d’éclairage et de température exigées à cette phase d’élevage
(Couvreur et al. 2007). Le premier élément primordial est l’eau, qui représente 70% de
la composition corporelle de l’oiseau. L’eau servie aux animaux doit être propre.
L’alimentation représente 60 à 70% des coûts de production de volaille ; il y a donc

intérêt à gérer minutieusement la nutrition des poulets durant les phases de démarrage,
de croissance et de finition. L’adaptation permanente du matériel à la croissance des
animaux permet d’éviter le gaspillage.
1.4.4. Phase poulette

Il s’agit de la période de la 9éme à la 18éme semaine d’âge (entrée en ponte). L’élevage
des poulettes doit répondre à des critères. Le poids moyen individuel doit être dans la
norme de la souche (9ème semaine, 782 ± 63g et 18ème semaine, 1475 ± 120g) et le lot doit
être homogène pour avoir un bon pic de ponte. Ces critères sont contrôlables par
pesées individuelles d’un échantillon du lot. Les poulettes ne doivent pas être
parasitées ni affectées par des maladies infectieuses majeures telles que la pullorose, la
maladie de Newcastle et les mycoplasmes aviaires par exemple (EMVT, 1997).
L’aliment distribué est pesé pour mesurer la consommation des poulettes. Un
engraissement excessif de la poulette est préjudiciable à la ponte avec un possible
retournement cloacal au moment de la ponte. Si ce risque est réel en climat tempéré, il
est faible en climat chaud car les poulettes ont plutôt tendance à sous-consommer. Le
problème le plus fréquent est un poids insuffisant des poulettes à l’entrée en ponte. II
faut stimuler la croissance par plusieurs méthodes : distribuer l’aliment en deux repas :
un le soir (vers 16 heures) et un le matin de très bonne heure ; pendant la journée, les
poulettes sont à jeun pour les habituer à manger des quantités d’aliment plus
importantes et éviter le tri (EMVT, 1997).
1.4.5. La phase ponte

L’étape ponte va de la 18ème à la 73ème semaine d’âge. C’est une période très
cruciale pour l’éleveur qui doit vérifier certains paramètres tels que le poids à l’entrée
en ponte, la mise en place d’un programme lumineux à l’entrée en ponte et la qualité
d’aliment distribué. Les poules doivent couvrir leurs besoins en croissance qui
s’achève vers 30 semaines et aussi leurs besoins de production débutant vers 18 à 20
semaines. Les besoins alimentaires des pondeuses augmentent considérablement sur
une courte période. L’éleveur doit surveiller la consommation des poules et apporter la
quantité d’aliment couvrant les besoins. Au pic de ponte, la consommation alimentaire

de la poule élevée au sol est de 100 à 110g /jour pour une poule blanche et 115 à 125g/
jour pour une poule rousse. Les pondeuses doivent être préparées pendant la phase
poulette pour la consommation de telles quantités d’aliments. Un bon suivi de
l’élevage permet d’obtenir un pic de ponte de 90-95% d’oeufs.Trois critères
permettent de voir si les poulettes sont correctement alimentées.
Il s’agit du poids de la poulette, du pourcentage de ponte et du poids de l’œuf (EMVT,
1997). Ainsi pendant cette phase, la collecte des œufs occupe une place capitale ; elle
peut se faire trois fois par jour. Pour mieux suivre son élevage de poules pondeuses, il
faut disposer d’un cahier dans lequel seront inscrits tous les éléments de gestion de
l’élevage. La date du démarrage, le nombre d’animaux au démarrage, le nombre de
morts par jour, les dépenses financières, la quantité d’aliment servie par jour, la
quantité d’aliment consommée, le volume d’eau servie, le programme de prophylaxie,
les cas de morbidités, mortalités, les déformations corporelles, les ventes. Le nombre
de plateaux d’œufs obtenus doit être mentionné dans la fiche de suivi.
1.4.6. Plan de prophylaxie en élevage des poules pondeuses

Ce plan de prophylaxie regroupe la prophylaxie sanitaire et celle médicale.
 La prophylaxie sanitaire
C’est une série de précautions ou d’actions visant à éliminer l’agent pathogène et à
éviter la contamination des sujets sains. Il existe des mesures générales de prophylaxie
sanitaire s’appliquant à divers éléments au sein de l’élevage (ISA, 2009).
 La prophylaxie médicale.
Elle fait appel à une série de vaccinations en fonction des prévalences
pathologiques de la zone ou de la région d’installation. Il est admis un calendrier
minimum contre les pathologies dominantes en matière d’élevage de poules au Bénin.
Le programme de prophylaxie admis pour l’élevage de poulets au Bénin est consigné
dans le tableau 2.

Tableau 2: Exemple de calendrier prophylactique de poulets
Age (J/Sem.) Prophylaxie réalisée

J1-3 Eau sucrée
Maladie de Newcastle + Bronchite infectieuse (HB1 +
J4 H120)
J5-7 Anticoccidien (Amprolium)
Maladie Gumboro (CEVAC GUMBOL ou Avi IBD
J9 inter)
J16 Rappel Gumboro (CEVAC IBDL/ Avi IBD plus)
J18 Déparasitage (Pipérazine Citrate)
J23 Rappel Gumboro (CEVAC IBDL/ Avi IBD plus)
Rappel Newcastle + Bronchite infectieuse (CEVAC
J28 New L/Avinew/ND lasota + H120/Cevac Bron/Bronipra
Variole, Encéphalomyélite, Mycoplasme (Vectormune
J35 FP-MG-AE)
7e Sem Rappel Newcastle J 42 (Avinew)
J50 Déparasitage(Levamisole)
J60 Rappel Newcastle (Itanew/Cevac New K)
J70 Rappel Bronchite (H120/Cevac Bro + Vitaperos)
Maladie de la Salmonellose et de Coryza (Corymune
12eSem(Début) 4K)
15e Sem Rappel Variole (Diftosec/Hiprapox + Alfaceryl)
18e Sem Vaccin trivalent (Adenipravac/ Corymune 7K)
20e Sem Rappel Bronchite infectieuse ( Bioral H120)
Source : Vetagro Expertise Leader Sarl
1.5. Généralités sur D.I.GROW
1.5.1. Présentation de D.I GROW
• Origine : Malaisie
• Technologie : Américaine (Canada)
• Nature : 100 % organique – naturel
• Forme : Liquide
• Type : 2 (Vert / Rouge)
• Certification : ISO 9001 et plusieurs pays utilisateurs
• Emballage : matière plastique de 250 ml, 1 litre et 4 litres avec un capuchon
gradué
Source : Dynapharm Associate, 2013.

L’engrais foliaire D.I.GROW est un engrais liquide organique à base d’algues

acadiennes marines (Ascophyllum Nodosum), des Macroéléments et Microéléments
très riches, complets et équilibrés, de stimulants de croissance, de microéléments
chélates, d’acide humique etc. Il est distribué par DYNAPHARM International sise à
Cotonou et est également disponible dans les boutiques qui vendent les produits
phytosanitaires et les semences à Pahou, Hèvié, Porto-Novo, Abomey, Bohicon etc.
1.5.2. Usages de D.I.GROW vert

 Usage en agriculture
L’algue acadienne Marine (Ascophyllum Nodosum), l’algue la plus recherchée en

agriculture car elle est source de plusieurs phytohormones naturelles de croissance
dont des Citokinines, des Auxines, des Betaines etc. Cette algue contient des éléments
ioniques complets, tant macro que micro et des nutriments. Elle contient des
antitoxines qui la rendent résistante aux infections fongiques et bactériennes. D’origine
naturelle, composition complexe et complète, le D.I.GROW est un engrais complet, il
permet aux plantes d’absorber facilement les éléments nutritifs essentiels (Macro &
Micro). C’est Un Stimulant de croissance ; améliore la croissance végétative; stimule
la floraison et la fructification, Un correcteur (amendement) du sol, corrige
progressivement les carences du sol ; sans danger, efficace et purement organique et
non toxique.
 Usage en élevage
Le promoteur de croissance présente plusieurs actions bénéfiques chez les animaux.
Les algues marines acadiennes ajoutées régulièrement à leur ration :
 augmente leur appétit ;
 stimule leur croissance rapide ;
 accroît la valeur nutritive et biologique de leur alimentation favorise la

reproduction et la qualité de la production animale ;
 renforce l’immunité contre les maladies ;

 rend les animaux plus robustes, plus énergiques et plus actifs ;
 et agit de façon remarquable sur la santé globale de vos animaux.
1.5.3. Composition du D.I.GROW

Le promoteur de croissance D.I.GROW contient plusieurs éléments dont :
• des macros éléments : N (Azote), P (Phosphore), K (Potassium), S (Soufre), Ca
(Calcium) et Mg (Magnésium) ;
• des micros éléments : Fe (Fer), Zn (Zinc), Cu (Cuivre), Mo (Molybednum), Mn
(Manganèse), Cl (Chlore), B (Bore) ;
• des Hormones de croissance : Auxines, Cytokinines, Gibbérellines ;
• acide humique.
 Dosage des éléments du D.I.GROW vert
Tableau 3: Dosage des éléments du D.I.GROW vert
N° d’enreg. Eléments dosés Engrais liquide accélérateur de

croissance (D.I.GROW vert)
1 Fer Fe (mg/L) 8,348
2 Cuivre Cu (mg/L) 2,439
3 Zinc Zn (mg/L) 1,123
4 Manganèse Mn (mg/L) 0,867
5 Phosphore P2O5 % 2,091
6 pH eau 6,1
7 Plomb Pb (mg/L) 0,038
8 Cadmium Cd (mg/L) Supérieure à 0,0100
9 Azote % 2,184
10 Calcium Ca % 0,011
11 Magnésium MgO % 0,367
12 Potassium K2O 3,689
Référence: N°019/INRAB/CRA-A/LSSEE/Labo/A/2013

 Application du D.I.GROW
Le D.I.Grow est un complément nutritionnel pour l’alimentation des animaux
d’élevage et domestiques. Il favorise le développement et la croissance rapide
chez les animaux et leur permet de mieux résister aux maladies.
Selon la recommandation des fabricants, 1mL de D.I.GROW vert est mélangés
dans 1Litres d’eau pour le breuvage des animaux tandis que 100ml de
D.I.GROW vert sont mélangés dans 1 Litre d’eau pour 20 Kg d’aliment.

DEUXIÈME PARTIE: ACTIVITÉS MENÉES, DIFFICULTÉS

RENCONTRÉES, PROBLEME IDENTIFIE ET APPROCHE DE
SOLUTION

2. Activités menées et Difficultés rencontrées
2.1 Activités menées sur la ferme

Au cours de notre stage sur la ferme avicole de Hêvié, nous avons mené plusieurs
activités qui sont :
2.1.1. Assurance de la permanence sur la ferme avicole de Hêvié

La permanence consiste à nettoyer quotidiennement les abreuvoirs, les mangeoires
avant de servir de l’aliment bétail, l’eau de boisson et la pesée des poulets tous les 7
jours. Tout ceci contribue à assurer la stabilité hygiénique et l’assainissement du
milieu d’élevage. Ces activités se déroulent chaque jour de 5 heures 30 minutes à 7
heures 30 minutes. La permanence est assurée par les stagiaires et des ouvriers et ceci,
à tour de rôle.
2.1.2. Alimentation et suivi sanitaire des poulets

Durant toute la durée de notre stage, les poulets sont nourris à volonté. Le service de
l’eau est fait une fois par jour au moment du nourrissage le matin. Notons que tous les
matins lors du service, nous faisions une inspection générale des poulaillers. Elle
consiste à jeter un coup d’œil général sur les animaux et leur milieu (propreté, et
contenu des abreuvoirs et des mangeoires). Elle est basée sur l’observation du
comportement des animaux, des différentes anomalies et le retrait des poulets morts.
En ce qui concerne le suivi sanitaire, nous avons pris part aux différentes activités
inscrites dans le calendrier prophylactique. Ainsi nous avons participé au déparasitage
interne et à des séances de vaccination contre la maladie de Newcastle, le Gumboro, et
la bronchite infectieuse. Nous avons aussi réalisé des traitements préventifs contre la
coccidiose qui est une affection majeure des volailles. Nous avons aussi distribué des
fortifiants à base de vitamines.

2.1.3. Préparation de l’aliment bétail

Cette activité se déroulait dans la salle de la préparation de l’aliment bétail chaque fois
qu’il y avait un épuisement du stock existant. La préparation de la provende se réalise
en deux phases. En un premier temps, les matières premières telles que le maïs, le son
de blé, le tourteau de soja, la farine de poisson, la coquille d’huître, le sel, la lysine
ainsi que les concentrés minéraux vitaminiques sont quantifiées. Par la suite ces
matières premières sont mélangées et broyées dans un broyeur-mélangeur pendant une
durée de 30 mn.
2.1.4 Pesées des animaux

La pesée est une opération qui consiste à déterminer le poids vif d’un animal. Elle est
hebdomadaire et se fait à l’aide d’un peson électronique de 40 Kg de capacité
permettant à la ferme de suivre la croissance les performances pondérales des oiseaux.
2.1.5 Débecquage
Le débecquage est une opération qui consiste à couper le bec aux oiseaux afin de
réduire le risque de picage au sein du poulailler.
2.2. Les activités sanitaires
2.2.1 Mesures d’hygiène

Il convient d’assurer un environnement sain pour que les poulettes puissent exprimer
leur potentiel génétique. Elles sont très sensibles au non-respect des normes
hygiéniques. Ainsi, à la ferme avicole de Hèvié, la solution désinfectante du pédiluve
est renouvelée toutes les semaines, et la litière des bâtiments est renouvelée tous les
trois (03) mois.
2.2.2. Prophylaxie médicale

Pour prévenir l’apparition ou la propagation de pathologies au sein de l’élevage, la
ferme a mis en place un calendrier prophylactique. Les traitements sont réalisés
suivant le programme ci–après :

 la prévention contre la coccidiose est effectuée chaque mois. Le produit utilisé est
l’anticoc super® ou Anticox ®: 1 g /5L d’eau sur une durée de 05 jours ;
 la prévention et le traitement des carences en vitamine E est aussi effectué chaque
mois et le produit utilisé la vitamine E SELEN® 100 : 1ml/L d’eau pendant 3 à 5
jours ;
 la prévention et le traitement de coryza infectieux, salmonellose, sinusite
infectieuse. Le produit utilisé est l’alfatrim : 100g/500L d’eau pendant 5 jours ;
 Traitement contre les infections voies respiratoires, gastro-entérites : amoxyveto® -
50 S : 1g/10 L d’eau pendant 3 à 5 jours
 La prévention des insuffisances hépatho-rénales, intoxication médicamenteuses ou
alimentaires. le produit utilisé est l’hepaturyl : 1g/L d’eau pendant 3 à 5 jours ;
 traitement antistress : zamivit forte® : 100g/5OOL d’eau pendant une semaine ;
Les mesures hygiénico-sanitaires temporaires viennent appuyer celles citées plus haut
toujours pour prévenir les différentes pathologies susceptibles de décimer tout le
cheptel. Elles consistent périodiquement à renouveler la litière des poulaillers
préalablement désinfectée par pulvérisation avec le TH4+ désinfectant, nettoyage et
désinfection de la ferme (balaie TH4+ désinfectant). Ces mesures visent à veiller à
l’hygiène et l’assainissement de l’élevage, ceci pour limiter les contaminations
éventuelles. C’est en cela que Leclainche affirmait : «l’élevage n’est en somme que de
l’hygiène en action ».
2.2.3. Vaccination
La vaccination permet la protection des animaux contre diverses pathologies grâce à
l’apport d’antigènes (microbes vivants atténués ou inactivés) qui vont induire la
fabrication d’anticorps contre la pathologie ciblée. De ce fait, les différentes
vaccinations effectuées au cours de notre stage sont :
 la vaccination contre la maladie de Newcastle aux poulettes à la huitième semaine

d’âge à l’aide du vaccin ITA NEW injectable à la dose de 1 cc (0,5 ml) par sujet en
intramusculaire ;

 la vaccination contre la bronchite infectieuse à la fin de la dixième (10) semaine

d’âge à l’aide du vaccin Bioral H 120 par voie orale après avoir assoiffé les
animaux pendant deux (02) heures de temps ;
 la vaccination contre la salmonellose au début du douzième (12) semaine d’âge à
l’aide du vaccin CORYMUNE 4K qui a été injecté par voie intramusculaire, plus
précisément dans le bréchet la dose de 0,5 ml/sujet ;
 la vaccination contre la maladie de Newcastle, Gumboro, syndrome de chute de

ème
ponte, salmonellose, bronchite infectieuse, colibacillose au début de la 18
semaine d’âge à l’aide du vaccin CORYMUNE 7K injectable la dose de 0,5
ml/sujet.

2.3. Difficultés rencontrées et approche de solution

Au cours de notre stage à la Ferme avicole de Hêvié, nous avons rencontré certaines
difficultés.
2.3.1. Difficultés rencontrées

Les difficultés rencontrées sont d’ordre organisationnel et technique. Nous pouvons
citer entre autres :
 l’absence de masque permettant de réduire la poussière à inhaler lors des

différentes activités dans les poulaillers ;
 le retard de croissance des poulettes ;
 insuffisance de bâtiment devant abriter les poulettes.
2.3.2 Approche de solution
 Mettre à la disposition des ouvriers des masques permettant de réduire la poussière

à inhaler lors des différentes activités dans les poulaillers.
 Construction de nouveaux poulaillers
2.4. Problème identifié

Au cours de notre stage à la ferme avicole de Hêvié, nous avons identifié un nombre
important de problèmes qui d’une manière ou d’une autre entravent considérablement
la rentabilité de l’élevage avicole. Parmi ceux-ci, le retard de croissance a retenu notre
attention et fera ainsi l’objet de notre étude.

TROISIÈME PARTIE : EFFETS DU PROMOTEUR DE CROISSANCE

D.I.GROW VERT SUR LES PERFORMANCES DE CROISSANCES
PONDÉRALE DES POULETTES LOHMANN BROWN.

3- Effets du promoteur de croissance D.I.GROW vert sur les performances

de croissance pondérales des poulettes Lohmann Brown.
3.1. Matériels et Méthodes

3.1.1. Milieu d’étude
L’étude a été réalisée à la ferme avicole de Hêvié dans la Commune d’Abomey-
Calavi. La Commune d’Abomey-Calavi appartenant à la zone agro climatique VIII
dite zone des pêcheries, bénéficie des conditions climatiques de type subéquatorial de
transition avec une inégale répartition spatio-temporelle des pluies. La pluviométrie
régionale décroît d’Est en Ouest. La distribution temporelle des précipitations permet
de déterminer quatre saisons plus ou moins marquées, dont deux pluvieuses et deux
sèches, réparties comme suit :
 une grande saison sèche de mi-novembre à fin mars ;

 une grande saison pluvieuse du début avril à mi-juillet ;
 une petite saison sèche de mi-juillet à mi-septembre ;
 une petite saison pluvieuse de mi-septembre à mi-novembre.
Figure 1:Carte du Département de l’Atlantique situant la Commune d’Abomey-

Calavi au Bénin

La pluviométrie moyenne annuelle en 2011 était de 1288 mm. Les températures

moyennes mensuelles varient entre 23,6 et 31,9°C et l’humidité relative de l’air
fluctue entre 55 % en janvier et 96 % en décembre (ASECNA, 2011).
3.1.2. Matériel animal

L’évaluation de l’effet du promoteur de croissance D .I .GROW vert sur les
performances de croissances pondérale des poulettes Lohmann Brown a été réalisée
sur 90 poulettes pontes, réparties en trois lots de 30 poulettes.
3.1.3. Matériel technique

Le matériel technique était constitué de :
o des Mangeoires utilisées pour l’alimentation journalière des poulettes ;

o d’abreuvoirs utilisés pour servir de l’eau aux sujets ;
o un appareil photo numérique, ayant servi à prendre des vues lors des différentes
interventions sur la ferme ;
o d’une balance électronique de marque Weiheng® de portée 40 Kg et une sensibilité
de 0,5 g pour la pesée hebdomadaires des animaux
o des fiches techniques de collecte de données, servant à enregistrer au fur et à
mesure les poids obtenus après chaque pesé
3.1.4- Aliments utilisés

L’aliment utilisé est l’aliment bétail poulette du Groupe Veto Service SA dont la
composition centésimale est présentée dans le tableau ci-dessous et le promoteur de
croissance D.I.GROW vert.

Tableau 4:Composition centésimale de l’aliment poulette GVS
Composition Pourcentage
Matière protéique brute 17%
Lysine 0,74%
Méthionine 0,33%
Phosphate total 0,45%
Cellulose brute 3,5 à 6,5%
Cendre brute 9%
Matière grasse brute 2,5 à 5%
Na+ 0,16 à 0,18%
Cl- 0,18 à 0,20%
Calcium 1%
Energie métabolisable ≥2700 Kcal/Kg
Source : Groupe Véto Services SA
Les figures ci-dessous montrent le mélange du D.I.Grow vert avec l’aliment

GVS et dans l’eau de boisson pour les poulettes.
Figure 2: D.I.GROW dans l’eau Figure 3: D.I.GROW dans l’aliment
3.2. Méthodologie
3.2.1 Constitution et traitement des lots
Les animaux sont répartis en trois lots de 30 poulettes. Ils ont reçu différents
traitements alimentaires. En effet, l’alimentation a consisté à donner le promoteur de
croissance D.I.GROW vert aux animaux pendant 5 jours suivant la posologie

indiquée par le fabriquant de ; 1ml/L en complément par jour selon les lots ainsi
constitués :
Lot1 : les poulettes ont été nourries avec l’aliment GVS mélangé avec D.I.GROW vert
à la dose de 5ml/Kg d’aliment.
Lot 2 : dans ce lot le D.I.GROW vert a été mis dans l’eau de boisson des poulettes à la
dose de 1ml/L d’eau
Lot 3 : lot témoin qui n’a reçu le D.I.GROW vert ni dans l’aliment ni dans l’eau.
3.2.2. Evaluation des performances de croissance chez les poulettes.
La prise de poids des poulets se réalisait tous les 7 jours. Les données collectées nous
ont permis de calculer le gain Moyen Quotidien.
o Gain Moyen Quotidien (GMQ)

GMQ = (Pf - Pi)/d avec Pf = poids moyen final, Pi = poids moyen initial et d = durée
en jours
3.2.3 Analyses Statistiques
Les variables prises en compte dans le traitement des données ont été: le gain moyen
quotidien et le poids à âge type. Ces variables ont été calculées par lot. Les données
ont été analysées par le logiciel SAS (Statistical Analysis System, 1991). Les
moyennes ont été estimées et comparées par le test de t.

3.3. Résultats
3.3.1. Effet du promoteur de croissance D.I.GROW vert sur les poids à âge types
Les résultats du promoteur de croissance relatifs aux performances pondérales des
poulettes Lohmann Brown à âge type sont présentés dans le tableau 5
Tableau 5: Effet du promoteur de croissance D.I.GROW vert sur les poids à âge types
des poulettes Lohmann Brown.
D.I.GROW Al D.I.GROW Eau

(F1) (F2) Témoin (F3)
Variables ANOVA
moyenne ES Moyenne ES moyenne ES
P0 528a 21,8 499a 23,4 539,1a 21,4 NS
P1 617,2a 20,1 577,9a 24,1 577,5a 26,3 NS
P2 751,8a 23,7 718a 15,8 673,8a 38,8 NS
P3 901,5a 28,4 841,4b 17,1 795,5c 27,5 *

P4 1153,3 36,8 1111 33,5 1038,8 22,7 *
Les moyennes interclasses de la même ligne suivies de lettres différentes sont significativement différentes au
seuil de 5%. *<0,05 ; NS : Non Significatif
Le tableau 5 traduit l’évolution des poids à âge type des poulettes. De ce tableau, on
remarque que le poids des poulettes n’a pas varié de façon considérable pendant la
première semaine de l’expérience entre les différents lots . Durant la deuxième et la
troisième semaine de l’expérience, les poulettes du lot F1 ayant reçu D.I. GROW vert
dans l’aliment ont un poids légèrement élevé (751,8±23,7) par rapport aux lots F2
(718±15,8) et témoin (673,8±38,8). Cette augmentation du poids des poulettes du lot
F1 par rapport aux autres lots est maintenue jusqu’à la fin de l’expérimentation. Ainsi,
à quatre semaines, les animaux du lot F1 pèsent 901,5±28,4 contre 841,4±17,1 pour le
lot F2 et 795,5±27,5 pour le lot témoin (P˂0,05). A la fin de cette expérimentation, les
poulettes qui ont reçu D.I.GROW vert dans l’aliment ont obtenu la plus forte
performance pondérale, suivie des poulettes ayant reçu D.I.GROW vert dans l’eau de
boisson.

3.3.2. Effet du promoteur de croissance D.I.GROW vert sur les gains moyens
quotidiens des poulettes Lohmann Brown.
Figure 4 : Effet du promoteur de croissance D.I.GROW vert sur les gains

moyens quotidiens des poulettes Lohmann Brown
Ces graphes traduisent les vitesses de croissance des poulettes en fonction des lots. Le
Gain Moyen Quotidien 1 (GMQ1) est calculé entre 0 et 7 jours de l’essai. On
remarque que les animaux du lot F1 ont une vitesse de croissance légèrement
supérieure (2,972±0,327) à celle du lot F2 (2,629±0,474) et nettement supérieure à
celle du lot témoin (1,279±0,317) (P˂0,05). Entre 7 et 14 jours (GMQ2), les vitesses
de croissance des poulettes sont sensiblement égales entre les Lots F1 et F2 et
légèrement supérieures à celle des poulettes du lot Témoin (3,21±0,5). Les animaux
des lots F2 et Témoin ont le plus faible gain de poids entre le 14ème et le 21ème jour
(GMQ3) de l’essai. Leur vitesse de croissance était respectivement de 4,11±0,17 et
4,05±0,69 contre 4,99±0,30 pour les poulettes du lot F2. En revanche, les poulettes du
lot F2 ont enregistré le gain de poids le plus élevé entre le 21ème et 28ème jour de
l’expérience. Des différents résultats, il ressort que les poulettes du lot F1, ayant reçu
D.I.GROW vert dans l’aliment et les poulettes du lot F2 ayant reçu D.I.GROW vert
dans l’eau de boisson ont obtenu les GMQ les plus élevés, que sont respectivement
5,21±0,28 et 5,10±0,22 par rapport aux poulettes du lot témoin qui ont obtenu
4,16±0,09 durant toute la période de l’essai.

3.4 Discussion
La croissance représente en zootechnie l’ensemble des modifications de poids, de
forme et de composition anatomique et biochimique des animaux depuis la conception
jusqu’à l’âge adulte ou à l’abattage. L’étude que nous avons menée sur le promoteur
de croissance D.I.GROW vert montre que les performances pondérales des poulettes
ayant consommé le promoteur de croissance ou non ont augmenté proportionnellement
à leur âge. Ceci est physiologiquement normal. Ces performances enregistrées varient
d’un lot à l’autre mais sont comparables à celles mentionnées à âge type par le
sélectionneur de la souche. Ainsi, à 12 semaines d’âge correspondant à la quatrième
semaine de l’expérience, les poulettes ont présenté un poids moyen de 1100,76g alors
que le sélectionneur de la souche Lohmann Brown indiquait 1043g. Cette légère
différence observée pourrait s’expliquer par la qualité de l’aliment utilisé, le respect
des conditions d’élevages sur la ferme. Nos résultats sont similaires aux ceux obtenu
par Brou et al, 2012 qui ont enregistré chez des coquelets ISA Brown en claustration
âgés de 12 semaines un poids moyen de 1.048 ± 133 g et de 1.087 g rapporté au Bénin
par Chrysostome et al. (2010) chez des coquelets de même souche alimentés en
claustration. En outre, cette étude a révélé une efficacité beaucoup plus importante du
produit incorporé dans l’aliment que dans l’eau par une différence significative au
seuil de 5% ; efficacité marqué par une croissance plus élevé des poulettes ayant reçu
le promoteur de croissance D.I.GROW vert dans l’aliment avec des GMQ élevé tout au
long de l’expérience. Ce résultat obtenu, caractérisé par un bon rendement en
performance pondérale du promoteur de croissance D.I.GROW vert dans l’aliment que
dans l’eau pourrait s’expliqué par les différentes transformations et trajet subi par
l’aliment tout au long du tractus digestif.
La meilleure croissance enregistrée chez les poulettes ayant reçu le promoteur de

croissance D.I.GROW vert dans l’aliment, pourrait être dû à une amélioration de la
qualité de l’alimentation car les éléments majeurs contenu dans le promoteur de
croissance D.I.GROW vert à savoir le potassium et le phosphore sont caractéristique de
la régulation de la croissance comme chez les poulets. Le rôle des oligo-éléments est
d'apporter aux animaux, non seulement de bonnes performances de croissance,

mais aussi pourrait améliorer les défenses immunitaires, la minéralisation osseuse et

la résistance aux infections(Nys, 2001). Ces résultats sont similaires à ceux de Shelton
et Southern (2006) qui affirmait que les minéraux sont des éléments essentiels pour le
développement et la croissance des poulets. Cette affirmation corrobore les résultats
des travaux menés sur la supplémentation des rations des poulets de chair avec des
minéraux par Wang et al. (2008). En effet, ces auteurs ont rapporté une nette
amélioration des performances de croissance, de la consommation alimentaire et de
l’indice de consommation par les minéraux. Par contre, KANA et al. (2009) ont
démontré que l’incorporation de 1% du charbon des fruits noirs ou des rafles de maïs
dans la ration a des effets dépressifs sur les performances de croissance des poulets de
chair. Plusieurs matières premières d’origine végétale sont utilisées en substitution
d’autres dans l’alimentation des monogastriques. Ainsi, l’expérience réalisée par Diaw
(2007), sur la performance pondérale des poulets nourris avec des aliments contenant
de l’amande de coton glandless dans les mêmes proportions confirme cette
observation. Selon cet auteur, la substitution du tourteau d’arachide par l’amande de
coton glandless dans les proportions de 25, 50 et 75% entraîne un surcroît pondéral par
rapport au témoin, respectivement de 28, 44 et 50%. Par contre certaines études
révèlent des effets néfastes de l’incorporation de certaines matières premières. C’est
ainsi que Kana et al. 2015 rapportèrent que les performances de croissance de poulets
de chair baissent avec les taux d’incorporation croissants de farine de patate douce
crue dans l’aliment. Selon ces auteurs, cette baisse de performances serait liée à celle
de la consommation alimentaire et à la mauvaise conversion de l’aliment quand la
proportion de patate augmente. De même, Téguia & Beyenen (2005) ont rapporté que
la substitution partielle du maïs (au-delà de 20%) avec des sous-produits de patate
dans l’alimentation des poulets de chair a un effet néfaste sur la consommation
alimentaire et le gain de poids. Akouegninou, 2014 a remarqué que le poids final des
poulettes qui ont été soumises à un taux de 10% et de 20% de substitutions du tourteau
de soja par la poudre de T. procumbens est supérieur à ceux des poulettes du lot
témoin. Cela peut s’expliquer de différentes manières. En effet, selon Saxena et Albert
(2005) ; Mundada et Shivhare (2010), T. procumbens renferme naturellement des
facteurs déparasitants et anti-microbiens. La présence de ces facteurs dans la ration

alimentaire constitue une prédisposition favorable à la croissance des poulettes qui ont
ingéré de l’aliment à base de cette plante.

Conclusion et suggestions
L’utilisation du promoteur de croissance D.I.GROW vert dans les deux (02)
expériences (D.I.GROW vert dans l’aliment et D.I.GROW vert dans l’eau de boisson)
a eu un effet favorable sur la croissance pondérale des poulettes. Ainsi il ressort que le
promoteur de croissance D.I.GROW vert peut être utilisé dans le but d’améliorer les
performances de productions des poulettes Lohmann Brown et est beaucoup plus
conseillé dans l’aliment. Au terme de ce travail, nous suggérons de poursuivre l’étude
de l’effet du promoteur de croissance D.I.GROW vert pendant la phase de ponte des
œufs et de procéder à l’évaluation de la qualité nutritionnelle des œufs des poules
pondeuses soumises à une ration alimentaire à base de D.I.GROW vert dans l’aliment
et dans l’eau de boisson.

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REPUBLIQUE DU BENIN

Pour l’obtention du diplôme de

Présenté et soutenu le 10 décembre 2015 à 10H par :

Fabrice Ives ASSOGBA

Membre : Dr Pamphile C.TOBADA

Examinateur : Dr Augustin AKOUTEY, Enseignant chercheur au DPSA/EPAC/UAC

UAC/EPAC/PSA 2015 ASSOGBA Fabrice Ives 1

Au Professeur Issaka A. K. YOUSSAO, Professeur Titulaire au CAMES,

Au Professeur Benoît G. KOUTINHOUIN, Maître de Conférences au CAMES,

A tous les Enseignants du Département de Production et Santé Animales pour leur

UAC/EPAC/PSA 2015 ASSOGBA Fabrice Ives 2

UAC/EPAC/PSA 2015 ASSOGBA Fabrice Ives 3

Liste des sigles et abréviations

CAIA : Centrale d’Achat des Intrants Agricoles

CRA-A : Centre de Recherches Agricoles à vocation Nationale basé à

CAMES : Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur

DPSA : Département de Production et Santé Animales

ECUE : Eléments Constitutifs de l’Unité d’Enseignement

EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi

FAO : Organisation Mondiale des Nations-Unies pour l’Alimentation

GMQ : Gain Moyen Quotidien

GVS : Groupe Véto Service

INRAB : Institut National de Recherches Agricoles au Bénin

INSAE : Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economiques

LSSEE : Laboratoire des Sciences du Sol, Eaux et Environnement

MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche

PSA : Production et Santé Animales

UAC/EPAC/PSA 2015 ASSOGBA Fabrice Ives 4

REESAO : Réseau pour l’Excellence de l’Enseignement Supérieur en Afrique de

S.A : Société Anonyme

SAS : Statistical Analysis System

SBEE : Société Béninoise d’Energie Electrique

UAC/EPAC/PSA 2015 ASSOGBA Fabrice Ives 5

Table des matières

Liste des sigles et abréviations ..................................................................................... 4

Table des matières......................................................................................................... 6

Liste des tableaux .......................................................................................................... 9

Liste des figures ........................................................................................................... 10

PREMIÈRE PARTIE : GÉNÉRALITÉS................................................................. 15

1.1. Contexte du stage ..................................................................................................................... 16

1.2. Présentation de la ferme avicole de Hêvié ........................................................................ 17

1.2.1. Historique et situation géographique de la ferme avicole de Hêvié ....................... 17

1.2.2. Mission et rôle de la Ferme ‘’avicole de Hêvié’’ ........................................................ 18

1.3. Forces et Faiblesses de la ferme ‘’avicole de Hêvié ’’ .................................................. 18

1.3.2. Faiblesses ................................................................................................................................ 18

1.4. Généralités sur l’élevage des poules pondeuses .............................................................. 19

1.4.1. La préparation du poulailler .............................................................................................. 19

UAC/EPAC/PSA 2015 ASSOGBA Fabrice Ives 6

1.4.2. Les équipements ................................................................................................................... 20

1.4.3. La phase poussin ................................................................................................................... 21

1.4.4. Phase poulette ........................................................................................................................ 22

1.4.5. La phase ponte....................................................................................................................... 22

1.4.6. Plan de prophylaxie en élevage des poules pondeuses .............................................. 23

1.5. Généralités sur D.I.GROW ................................................................................................... 24

1.5.1. Présentation de D.I GROW ............................................................................................... 24

1.5.2. Usages de D.I.GROW vert ................................................................................................. 25

1.5.3. Composition du D.I.GROW ............................................................................................... 26

DEUXIÈME PARTIE: ACTIVITÉS MENÉES ET DIFFICULTÉS

2. Activités menées et Difficultés rencontrées .......................................................... 29

2.1 Activités menées sur la ferme ................................................................................................ 29

2.1.1. Assurance de la permanence sur la ferme avicole de Hêvié ..................................... 29

2.1.2. Alimentation et suivi sanitaire des poulets .................................................................... 29

2.1.3. Préparation de l’aliment bétail .......................................................................................... 30