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DEUXIEME PARTIE 

: DYSFONCTIONNEMENT DU SYSTEME IMMUNITAIRE IMMUNITAIRE

I- DEROULEMENT DE LA REPONSE IMMUNITAIRE


Les réactions immunitaires se classent en deux types :
- les réactions non spécifiques ou innées lorsqu’elles sont indépendantes de la nature de l’antigène :
elles sont alors rapides et permanentes (inflammation, complément, phagocytose…) ;
- les réactions spécifiques ou acquises qui nécessitent une reconnaissance de l’antigène : elles sont alors
plus lentes.
a) La réponse non spécifique : on distingue trois principales modalités de réponses non spécifiques :
- La phagocytose : c’est la capture, l’ingestion et la digestion des particules vivantes ou inertes par les
leucocytes spécialisées regroupées sous le nom de phagocytes (granulocytes neutrophiles, macrophages
et monocytes)
- Le complément : c’est un ensemble de protéines sériques thermosensibles à l’état inactif qui vont par la
suite s’activer en cascade en présence d’un activateur (agent pathogène). Il peut être activé par deux
voies principales : la voie classique et la voie alterne
- L’inflammation : suite de modifications vasculaires et cellulaires liées à des agressions tissulaires dans
laquelle on note une forte participation des cellules inflammatoires. quatre signes cliniques la
caractérisent : douleur, tumeur, rougeur et chaleur.
b) la réponse spécifique : Elle comporte une réponse immunitaire à médiation cellulaire et une RI à
médiation humorale qui agissent en étroite collaboration. Elle comporte trois phases :
- Phase d’induction :
Les clones de LB et LT immunocompétents reconnaissent spécifiquement les antigènes du non soi ou le soi
modifié grâce à leurs récepteurs membranaires, puis s’activent.
- Phase d’amplification et de différenciation :
Elle débute par une phase de prolifération marquée par la multiplication intense des LT et des LB activés
sous l’action des substances produites par les LT4 activés (interleukines, cytokines…). Les LB se transforment
en plasmocytes qui fabriquent les anticorps. Les LT 4 et certains B ne se multiplient pas et deviennent des L
mémoires. Elle se termine par une différenciation qui conduit à formation des cellules effectrices, des LT
cytotoxiques et des plasmocytes.
- Phase effective ou d’expression :
Une fois le complexe immunitaire formé (antigènes-anticorps), les antigènes sont neutralisés. Ce complexe
va être détruit par les phagocytes au cours de la réponse à médiation humorales. Le complément peut également
intervenir ici à travers la formation d’un complexe d’attaque membranaire (CAM) qui peut grossir jusqu’à
300 000 fois la cellule.
Comme autre mode de destruction, le contact entre cellules cibles et le LT cytotoxiques déclenche la
libération des substances telles que des perforines et des signaux chimiques qui, par éclatement ou
autodestruction vont entrainer la mort de la cellule par apoptose.
I- DYSFONCTIONNEMENTS DU SYSTEME IMMUNITAIRE.
Le système immunitaire peut se dérégler : on parle alors de dysfonctionnement.
a) Les hypersensibilités
L’hypersensibilité est une réponse incontrôlée, inappropriée et le plus souvent très violente à un antigène
généralement inoffensif. On va distinguer :
- hypersensibilité immédiate ou de type I ou allergie : l’examen biologique des patients présentant une
allergie révèle, un excès d’anticorps, l’excès de certains médiateurs dans les tissus tels que l’histamine,
la mobilisation des mastocytes, et un déficit en lymphocytes T suppresseurs.
- hypersensibilité de type II ou cytotoxique ;
- hypersensibilité de type III ou semi-retardée ;
- hypersensibilité de type IV ou retardée.
a) Les maladies auto-immunes
L’auto-immunité est la destruction des cellules de l’organisme par ses propres cellules immunitaires
qualifiées d’auto-anticorps. On peut avoir, le diabète sucre de type 1, la myasthénie grave, la thyroïdite de
Hashimoto, l’anémie hémolytique auto-immune…

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Comme Causes possibles des maladies auto-immunes, on peut citer : les facteurs héréditaires, l’âge, une
infection par un agent pathogène ayant une ressemblance de structure avec une molécule du soi…
b) Les Immunodéficiences
L’immunodéficience est l’insuffisance d’une ou de plusieurs fonctions du système immunitaire entraînant
des manifestations pathogènes. On distingue deux types de déficiences : les immunodéficiences innées ou
héréditaires et les immunodéficiences acquises.
- Les immunodéficiences héréditaires sont rares et dus à des anomalies génétiques. Elles peuvent
affecter l’immunité spécifique mais aussi l’immunité non spécifiques : absence de développement du
thymus (syndrome de Di Georges) et donc absence de LT ; absence de production de lymphocytes B
par la moelle rouge des os (maladie de Burton ou la gama-globulinémie) ; déficit en anticorps (bébés
bulle)…
- Les immunodéficiences acquises apparaissent au cours de la vie suite à une maladie, des carences
alimentaires ou de divers traitements médicaux : certaines leucémies (cancers des cellules sanguines)
comme la maladie de Hodgkin entraînent un déficit de lymphocytes ; Certains traitements
accompagnant des greffes d’organes ou les chimiothérapies (administration de fortes doses de
médicaments) anticancéreuses diminuent la défense immunitaire ; des infections à virus
s’accompagnent souvent d’une immunodéficience passagère (rougeole, varicelle) ou plus longue
(mononucléose infectieuse grave, SIDA) ; des facteurs nutritionnels peuvent aussi provoquer des
déficiences du système immunitaire : absence de vitamine B12, d'acide folique, de zinc, de fer, de
vitamine C, carences protidiques.
a) Etude d’une immunodéficience acquise : le SIDA.
- Caractéristiques du VIH :
Le VIH est détruit par la chaleur à 60 °C et par les antiseptiques usuels (alcool, eau de javel, eau oxygénée,
…).
Le VIH a pour cible les LT4, les macrophages et certaines cellules nerveuses et intestinales.
Le VIH est un rétrovirus ayant une enzyme, la retro-transcriptase ou transcriptase inverse qui permet de
copier l’information génétique du virus sous forme d’ADN dès qu’il a pénétré une cellule cible.
- Evolution de la maladie :
Le SIDA est une maladie mortelle qui évolue pendant plusieurs années. Malgré les variations importantes
d’un individu à l’autre, on peut distinguer trois phases :
La phase aigüe :
Elle est caractérisée par une prolifération du virus et un abaissement significatif de la population de LT4  ;
elle se traduit par des signes analogues à celles d’une maladie virale bénigne. Elle peut aussi passer inaperçue.
La réaction du système immunitaire se matérialise dans les premières semaines par la production des anticorps
anti-VIH et l’augmentation du taux de LT8, ce qui contribue à diminuer la charge virale vers la fin de cette
phase ;
La phase chronique :
Elle est essentiellement asymptomatique ; un équilibre s’établit entre les mécanismes de production et
d’élimination des virus d’une part, entre la destruction et le renouvellement des LT4 d’autre part. En l’absence
de traitement médical, on constate une baisse progressive de l’effectif des LT4, ce qui signifie un
affaiblissement de plus en plus marqué du système immunitaire. L’organisme devient de plus en plus incapable
de contrôler le VIH ;
La phase SIDA déclaré :
Le taux de LT4 passe au-dessous de 200 cellules par mm 3 de sang ; des maladies opportunistes se
déclarent, profitant de l’effondrement des défenses immunitaires. La maladie entre dans sa phase
symptomatique. Cela signifie que des symptômes variés se manifestent, l’ensemble constituant un syndrome.
Ce sont la tuberculose, les salmonelloses, le sarcome de Kaposi, l’herpès, les candidoses, … Il s’agit des
maladies causées par des microbes dont le développement est habituellement contrôlé par le système
immunitaire. Le SIDA ou Syndrome de l’ImmunoDéficience Acquise est désormais déclaré.

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- Traitement : l’efficacité des campagnes de prévention d’une part, la mise au point de thérapies
complexes (trithérapies, multithérapies et bientôt monothérapie) d’autre part, ont permis de limiter la
progression de la pandémie et d’améliorer nettement l’espérance et la qualité de la vie des malades.
I- AIDES AU SYSTEME IMMUNITAIRE
Les moyens préventifs et curatifs permettent d’aider le système immunitaire à se défendre contre les
agressions microbiennes ou virales très violentes et pathogènes.
a) Les règles d’hygiène 
Une hygiène corporelle régulière et une hygiène alimentaire équilibrée permettent d’éviter les maladies du
péril fécal (diarrhées, choléra, typhoïde, schistosomiase, …) ;
b) La vaccinothérapie :
Le premier vaccin humain a été découvert par Louis Pasteur. La vaccinothérapie est l’utilisation du vaccin
contre une maladie infectieuse à titre préventif. Un vaccin est une préparation de microbes ou de leurs
composés antigéniques qui peut provoquer une immunité, dite active, contre une maladie donnée.
Les vaccins peuvent être obtenus de plusieurs manières :
à partir des microbes tués (vaccin contre la rage, la poliomyélite, la typhoïde, le choléra, …) ;
à partir de microbes atténués (vaccin contre la tuberculose, fièvre jaune, rougeole, charbon, …) ;
à partir des toxines microbiennes atténuées (vaccin contre la diphtérie, le tétanos) ;
à partir de substances antigéniques purifiées ou à partir d’analogues antigéniques (vaccin contre la
méningite, la pneumonie).
a) L’antisepsie :
L’antisepsie est l’ensemble de méthodes utilisées dans le but de détruire tout germe microbien. Il s’agit de
traiter les matériels et les locaux à l’aide des produits désinfectants (alcool à 90 %, eau de javel, …), ou de
porter à très haute température, ou de faire bouillir les vêtements.
b) L’asepsie :
L’asepsie est une opération préventive qui consiste à détruire les microbes et à prévenir leur arrivée dans un
milieu (local ou zone de la peau).
c) La sérothérapie :
La sérothérapie est l’injection d’un sérum thérapeutique (provenant d’un sujet immunisé contre un agent
pathogène) dans le but d’obtenir rapidement une immunité dite passive.
Le sérum est un liquide que l’on recueille après coagulation du sang d’un individu qui a été préalablement
immunisé contre une maladie. Il contient des anticorps prêts à combattre, chez le receveur, les mêmes germes
pour lesquels ils ont été fabriqués.
d) La séro-vaccinothérapie :
La séro-vaccinothérapie est l’association du sérum et du vaccin dans la lutte contre certaines infections
microbiennes comme les épidémies de diphtérie.
Le sérum agit dans l’immédiat en apportant les anticorps et la protection se poursuit après guérison grâce au
vaccin.
e) L’antibiothérapie.
L’antibiothérapie est l’emploi des antibiotiques dans la prévention et le traitement des maladies.
Un antibiotique est une substance naturelle ou synthétique qui a la propriété d’empêcher la prolifération
des bactéries (effet bactériostatique) ou de les détruire (effet bactéricide).
Les antibiotiques sont efficaces pour le traitement des maladies bactériennes et les mycoses. Cependant
l’emploi abusif et désordonné des antibiotiques rend les microbes résistants, ce qui pose un véritable problème
de santé publique.

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