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Objectif général
Maitriser le syndrome inflammation
Objectifs spécifiques
- Faire la différence entre le syndrome inflammatoire clinique et le syndrome
inflammatoire biologique
- Maitriser la tétrade sémiologique du syndrome inflammation clinique.
- Connaitre et expliquer les marqueurs du syndrome inflammatoire biologique.
- Maitriser le rôle de l’inflammation.
- Connaitre les temps de l’inflammation.
- Maitriser les types d’inflammation.
I- DEFINITION
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2- Le syndrome inflammatoire biologique
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L'inflammation est la réaction du système immunitaire stéréotypée à une
agression externe (infection, trauma, brûlure, allergie, etc) ou interne (cellules
cancéreuses). C'est un processus dit ubiquitaire ou universel qui concerne tous les
tissus, faisant intervenir l'immunité innée et l'immunité adaptative. L'inflammation
chronique est une réponse à de nombreuses transformations de l'environnement et du
comportement modernes (elle est favorisée par la sédentarité, la malbouffe, la
pollution, les altérations du microbiote humain) et un facteur important dans le
développement de maladies de civilisation telles que la résistance à l'insuline, l'obésité,
les maladies cardiovasculaires, les maladies immunitaires, et même les troubles de
l'humeur et du comportement. Il existe trois temps à l'inflammation :
a- Congestion active
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b- Œdème inflammatoire
c- Diapédèse leucocytaire
- margination leucocytaire ;
- rolling : interaction des leucocytes et des cellules endothéliales par
l'intermédiaire de sélectines ;
- diapédèse : passage de la paroi endothéliale par les leucocytes qui
commence par l'adhésion cellulaire par l'intermédiaire des intégrines et de
molécules d'adhésion, ICAM (Intercellular adhesion molecule).
2- La phase cellulaire
La phase cellulaire fait suite à la diapédèse, lorsque les leucocytes sont amassés
dans le tissu interstitiel. Elle correspond à la formation du granulome inflammatoire
qui participe à la détersion (rôle des granulocytes et des macrophages) et permet le
développement de la réaction immunitaire adaptative. Les cellules composant le
granulome ont également un rôle de sécrétion de médiateurs chimiques.
L’inflammation bien contrôlée est une réponse normale du corps qui nait s’amplifie et
s’éteint. Elle est consécutive à une agression interne (comme un cancer) ou externe
(comme une infection). Lorsque le corps n’arrive plus à maîtriser l’inflammation,
celle-ci peut engendrer des maladies diverses comme le diabète, le cancer ou devenir
chronique comme l’arthrite, la maladie de Crohn par exemples.
Des efforts importants ont été déployés pour comprendre les mécanismes
moléculaires inflammatoires et comment les combattre. En effet, une inflammation de
trop longue durée ou trop intense peut avoir des effets délétères sur l’organe où elle
siège et potentiellement entraver sa fonction. Les mécanismes de la phase d’initiation
de l’inflammation sont maintenant bien compris. En revanche, les mécanismes de la
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phase d’arrêt de l’inflammation n’étaient jusque récemment pas connus. Ces dernières
années, les travaux de l’équipe du Pr Charles Serhan, de l’École de Médecine de
Harvard, CETRI (Center for Experimental Therapeutics and Reperfusion : Injury), ont
permis de comprendre cette phase appelée résolution caractérisée par l’arrêt de la
réponse inflammatoire et la réparation du tissu enflammé pour permettre au final le
retour à l’état initial du tissu appelé homéostasie. De nombreuses études scientifiques
démontrent ainsi que le corps humain dispose de mécanismes naturels pour contrôler
et programmer l’arrêt de l’inflammation. Ces mécanismes portent le nom de
résolution, processus associé à la synthèse d’une famille de molécules spécifiques
appelée SPM (Specialized Pro-resolving Mediators) pour médiateurs spécialisés de la
résolution.
3- La résolution de l’inflammation
Dans certains cas, le corps ne produit pas ces molécules en quantité suffisante
ou au bon moment. L’arrêt de l’inflammation est alors altéré et peut s’accompagner de
complications telles que fibrose, cicatrices ou perdurer de façon chronique. De
nombreux travaux ont ainsi permis de mieux comprendre la finesse des mécanismes
mis en place naturellement par notre organisme et de démontrer que les réponses
inflammatoires chroniques semblent être dues à un défaut de résolution.
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- Le froid (glace à travers un tissu par exemple) suffit parfois à combattre
l’inflammation (il induit une vasoconstriction, diminuant l’œdème et calme
la douleur).
- Des médicaments anti-inflammatoires peuvent calmer les symptômes ou
limiter les effets délétères de l'inflammation sur l'organisme. On distingue
les anti-inflammatoires non stéroïdiens et les glucocorticoïdes. Ces
médicaments existent sous de nombreuses formes (orale, suppositoire,
inhalation, perfusion ou bien locale par pommade, collyre...) selon les
indications.
- Des thérapies récentes (biothérapies) bloquent spécifiquement certains
médiateurs de l'inflammation (anti-TNFα, anti-IL4...). Elles ont révolutionné
la prise en charge de maladies inflammatoires telles que la polyarthrite
rhumathoïde ou les spondylarthrites ankylosantes mais avec des effets
secondaires.
V- TYPES D’INFLAMMATION
3- Selon la localisation
Selon l’endroit où est située l’inflammation, elle peut prendre différents noms,
en général en -ite :
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- amygdalite (ou angine) : inflammation de l’amygdale ;
- appendicite : inflammation de l’appendice iléo-cæcal ;
- artérite : inflammation d’une artère ;
- arthrite : inflammation des articulations ;
- blépharite : inflammation de la paupière ;
- bouton d'acné ou comédon : inflammation généralement située sur le visage ;
- bronchite : inflammation aiguë des bronches et des bronchioles ;
- capillarite : inflammation des petits vaisseaux cutanés ;
- catarrhe : inflammation des muqueuses, des voies respiratoires, accompagnée
d'une hypersécrétion (terme vieilli) ;
- cellulite : inflammation de la peau ;
- cérébellite : inflammation du cervelet ;
- colite : inflammation du côlon ; rectocolite (rectocolite hémorragique) ;
- conjonctivite : inflammation de la conjonctive (surface de l’œil) ;
- cholécystite: inflammation de la vésicule biliaire ;
- cystite : inflammation de la vessie ;
- dermatite ou dermite : inflammation de la peau ;
- desmodontite : inflammation du desmodonte (dent) ;
- encéphalite : inflammation de l’encéphale (cerveau) ;
- endocardite : inflammation de l’endocarde ;
- endométrite : inflammation de l'utérus ;
- endophtalmie : inflammation de l'œil ;
- entérite : inflammation de l’intestin grêle ;
- épicondylite ou épitrochléite : inflammation de l’épicondyle ou de l’épitrochlée
de l'humérus ;
- épididymite : inflammation de l’épididyme ;
- gastrite : inflammation de l’estomac ;
- gastro-entérite : inflammation simultanée de l’estomac et de l’intestin grêle ;
- gingivite : inflammation des gencives ;
- labyrinthite : inflammation du labyrinthe ;
- laryngite : inflammation du larynx ;
- mammite ou mastite : inflammation de la glande mammaire. En particulier, en
médecine vétérinaire, inflammation du pis de la vache ;
- méningite : inflammation des méninges ;
- mastoïdite : inflammation de la mastoïde ;
- mucite : inflammation de la bouche ;
- myélite : inflammation de la moelle épinière ;
- myocardite : inflammation du myocarde (muscle du cœur) ;
- néphrite : inflammation du rein ;
- orchite : inflammation du testicule ;
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- otite : inflammation de l’oreille ;
- ostéite ou ostéomyélite : inflammation de l’os et de sa moelle ;
- panaris : inflammation du doigt ;
- pancréatite : inflammation du pancréas ;
- parotidite : inflammation des glandes salivaires ;
- péricardite : inflammation du péricarde ;
- péritonite : inflammation du péritoine ;
- pharyngite : inflammation du pharynx ;
- pleurésie : inflammation de la plèvre ;
- poliomyélite : inflammation de la moelle épinière (de la substance grise) ;
- pulpite ou rage de dent : inflammation de la pulpe dentaire ;
- rhinite ou rhume : inflammation du nez ;
- salpingite : inflammation de la trompe utérine ;
- sinusite : inflammation des sinus ;
- stomatite : inflammation des muqueuses buccales ;
- tendinite : inflammation des tendons ;
- phlébite ou (thrombose veineuse profonde) : inflammation d’une veine causée
par un caillot ;
- trachéite : inflammation de la trachée ;
- urétrite : inflammation de l’urètre (canal urinaire) ;
- uvéite : inflammation de l'uvée.
TRAVAUX DIRIGES
1- Définir : inflammation,
2-