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RAPPORT DE STAGE

Maison des Aidants de Lille et de Roubaix


Master 1 Psychopathologie et Psychologie de la Santé option PACT

Camille Dammaretz – 41916023

Du 05 octobre 2023 au 23 mai 2024 (301h)

Professeure référente : Émilie Wawrziczny


Tuteur de stage : Martin Souarn, Psychologue Clinicien à la Maison des Aidants de Roubaix –
Tourcoing

Année scolaire 2023 – 2024

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Sommaire

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1. Remerciements

Je tiens tout d’abord à remercier Monsieur Souarn mon maître de stage, qui occupe la fonction
de psychologue au sein de la Maison des Aidants de la métropole Roubaix - Tourcoing et qui m’a
accueilli comme stagiaire cette année. Ainsi que Madame Vandendriessche, psychologue à la Maison
des Aidants de Lille, qui a encadré ma formation au sein de ce lieu. Ils m’ont beaucoup appris sur les
enjeux liés à la maladie notamment et plus particulièrement les besoins des personnes aidantes, ainsi
que sur leurs missions quotidiennes. Je les remercie pour leur patience, leur mentorat et leur
précieux enseignements tout au long de mon stage. Leurs conseils ont grandement contribué à mon
développement professionnel et personnel.

Durant mon stage, j’ai eu la chance de pouvoir bénéficier des conseils des membres de l’équipe
de ces deux plateformes de répit qui m’ont fait découvrir leur métier, et je voudrais les remercier
pour le temps qu’ils m’ont accordé et pour le partage de leur savoir. Mon stage de première année
de Master en psychologie au sein de cette association a été une expérience enrichissante à bien des
égards, et je tiens à leur faire part de ma reconnaissance. Je remercie l'ensemble de l'équipe pour
l'atmosphère chaleureuse et collaborative qui règne au sein de la Maison des Aidants. J'ai été
accueillie à bras ouverts, ce qui a rendu mon expérience d'apprentissage d'autant plus agréable.

Je tiens à vous remercier, Madame Quaeybeur pour avoir rendu possible cette opportunité de
stage. Votre engagement envers la formation des étudiants en psychologie est inestimable.

Je souhaite également adresser mes remerciements les plus sincères aux équipes pédagogiques
et administratives de l’Université de Lille (Faculté PsySEFF) qui ont facilité mes démarches et ont
assuré un suivi tout au long de mon stage. Je pense à Madame Wawrziczny qui m’a été de très bon
conseil tout le long de mon stage et qui m’a donné la piste de postuler au sein de la Maison des
Aidants.

Enfin, un grand merci à ma famille qui m’a toujours encouragé et soutenu dans mes choix
d’orientation professionnelle, qui m’ont été de très bon conseil quant à la rédaction de ce rapport de
stage et qui ont eu la gentillesse de bien vouloir le relire.

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2. Présentation de l’établissement

La maison des aidants fait partie des plateformes de répits (PFR) et est un lieu d’accueil qui offre
un espace de détente aux principaux aidants qui prennent soin de personnes en perte d’autonomie
de plus de 60 ans, ayant une maladie neuroévolutive comme la maladie d’Alzheimer, la maladie à
corps de Lewy ou la maladie de Parkinson (ou apparentées). La majorité des aidants rencontrés sont
des conjoint(e)s et / ou de la famille (frère, sœur, cousin, cousine…).

La maison des aidants est un lien qui a pour vocation de fournir aux aidants familiaux un lieu
convivial où ils peuvent trouver du répit, entretenir leur vie sociale, participer à des activités de loisirs
et de détente, recevoir des informations et des formations, ainsi qu'un accueil temporaire pour les
personnes dont ils s'occupent pendant qu'ils reçoivent leur prestation d'aide. La PFR de Roubaix est
ouverte du lundi au vendredi, tandis que la PFR de Lille du mardi au samedi matin. Elles proposent
toutes deux une variété d’activités qui sont divisées en quatre temps.

Premièrement, des temps de formations en groupe qui sont proposés par les psychologues, dans
lesquels les aidants apprennent les éléments utiles concernant la maladie dont leur proche souffre et
rencontrent diverses associations ou partenaires de la maison des aidants.

Deuxièmement, des temps de soutien collectifs ou individuels sont proposés. Les temps collectifs
appelés « cafés partages » ou « temps conviviaux » sont animés par un(e) psychologue et concernent
une thématique définie, dans lesquels les aidants échangent leurs expériences entre eux. Un temps
de partage collectif « EHPAD » est prévu le jeudi tous les mois, permettant aux aidants de
communiquer leurs craintes concernant l’entrée en EHPAD de leur proches ou d’autres questions
liées à cet établissement. Des ateliers « connect’aidants » sont également proposés, ce sont des
échanges téléphoniques anonymes animés par un psychologue et un écoutant de 19h à 20h. De plus,
les temps de soutien individuels correspondent aux entretiens psychologiques assurés par les
psychologues à la MDA directement, par téléphone ou au domicile selon les possibilités de
déplacement de l’aidant. Ces entretiens ont pour but de permettre à l’aidant de mieux se sentir et
soulager ses émotions, d’échanger des informations, de partager leur quotidien face à la maladie. Le
psychologue peut éventuellement l’orienter vers des partenaires.

Ensuite, sont proposés des temps de répit collectifs pour les aidants, englobant des activités telles
que la sophrologie, la méditation, le yoga et des moments conviviaux. Permettant aux aidants de
couper de leur quotidien et de se détendre. Les proches aidés, s’ils sont présents, sont parallèlement
accueillis par une assistante de soin en gérontologie (ASG) directement sur place.

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Finalement, la maison des aidants propose des loisirs partagés à destination du couple aidant-aidé,
où les proches aidés peuvent participer à certaines activités en compagnie des aidants (comme les
après-midis en chansons, les moments conviviaux et la gym adaptée).

Des séjours de répits sont également organisés annuellement et traditionnellement au Manoir


de la Canche à Huby-Saint-Leu pour les aidants ainsi que leurs aidés. Ces séjours sont répartis sur 5
jours, au cours desquels les ils se réunissent et réalisent diverses activités de détente et loisirs (quizz,
chant, jeux…) leur permettant de sortir de leur quotidien difficile. Ces activités sont encadrées par
des professionnels de santé : psychologues, infirmières coordinatrices, ASG…

Les aidants accompagnés par le personnel de la maison des aidants correspondent à ceux qui ont
reçu au moins un suivi téléphonique ou une assistance sous forme de soutien individuel ou collectif,
d'activités de loisirs ou d'un service de relais de l'aidant. L’aidant doit en amont bénéficier d’un
premier entretien pour pouvoir participer aux activités de son choix. Il reçoit le planning du mois par
mail et s’inscrit aux diverses activités via son inscription sur le site « Soutenir Les Aidants » une
plateforme numérique dédié aux aidants familiaux.

La principale source d’orientation émane du « bouche à oreille » entre aidants. Bien qu’ils puissent
être orientés également par les partenaires tels que les ESAD, les relais autonomie CLIC, les ESPRAD,
les services hospitaliers de gériatrie, les consultations mémoires, etc., par le médecin directement,
les associations (France Alzheimer) et autres.

À la suite du premier contact, la structure propose à l’aidant de bénéficier d’un 1er entretien qui sera
réalisé par un professionnel de la maison des aidants (infirmière coordinatrice, psychologue ou ASG)
permettant de rassembler les informations importantes le concernant lui et son proche (prénom,
nom, âge, maladie, relation aidant – aidé, aides en places, besoins) et de présenter le
fonctionnement de la maison des aidants. Le professionnel rempli la fiche de renseignement et y
renseigne ses besoins principaux (information, soutien, répit, loisirs partagés). A la suite de ce
premier rendez-vous, l’aidant se voit créé un dossier sur le logiciel « Kiosc » qui rentre en file active
et peut ainsi profiter des activités proposées par la maison et aidants et / ou d’entretiens de soutiens
psychologiques s’il le souhaite. Par ailleurs, si l’aidant n’a bénéficié d’aucune prestation pendant 6
mois, son dossier se met en « veille » sur le logiciel, dans quel cas les professionnels le rappellent
pour prendre de ses nouvelles et faire un point sur sa situation. Finalement, si l’aidant ne bénéficie
que d’appels de suivi et qu’il ne souhaite pas poursuive l’accompagnement, son dossier est archivé.
D’autre part, à la suite du décès du proche aidé, la maison des aidants accompagne l’aidant jusqu’à
un an après le décès.

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3. Présentation des activités du psychologue

Le psychologue au sein de la maison des aidants joue un rôle multifonctionnel, incluant


principalement la réalisation d'entretiens individuels de soutien, l'animation de groupes et sessions
d’informations / formations.

Premièrement, il comprend un soutien psychologique individuel aux aidants par l’intermédiaire


d’entretiens visant à visant à écouter et accompagner les aidants dans leur parcours. Ces entretiens
psychologiques visent à permettre à l'aidant d'explorer son vécu et la relation d'aide établie avec son
proche en perte d'autonomie. Avec l'aide du psychologue, l'aidant peut identifier et exprimer ses
difficultés, définir ses limites et ses besoins afin d'envisager l'utilisation de ressources internes ou de
solliciter des aides supplémentaires.
Le psychologue offre un espace sûr où les aidants peuvent exprimer leurs émotions, leurs
préoccupations et leurs défis liés à leur rôle d'aidant. Cela peut inclure la gestion du stress, de la
culpabilité, de la colère, de la tristesse et d'autres sentiments souvent associés à l'expérience de
l'aidant.
De plus, le psychologue procède l’accompagnement du bien-être mental du proche aidant et fournit
un soutien concernant les problèmes de santé mentale tels que l'anxiété, la dépression et/ou
l’épuisement. Il peut également aider les aidants à identifier leurs besoins et à développer des
stratégies d'adaptation pour faire face aux défis quotidiens.

Finalement, le psychologue apporte un soutien dans la prise de décision en accompagnant les


proches aidants dans les processus de prise de décision complexes liés aux soins et à la gestion des
besoins de leur proche malade.

Par ailleurs, lors de ces entretiens l’aidant bénéficie d’informations concernant la maladie dont leur
proche souffre, constituant une forme de forme de psychoéducation, ou counseling, auxquels les
psychologues de la structure ont été formés.

A la fin de chaque entretien, le psychologue consigne les informations dans le dossier de l'aidant sur
Kiosc, permettant ainsi la transmission des informations aux différents professionnels de santé.

De manière générale, les entretiens sont proposés à intervalles mensuels, mais cela dépend des
envies et besoins de chaque aidant. En effet, le psychologue, malgré un cadre défini, reste flexible
selon la disponibilité des aidants. Quant à l’arrêt des consultations, il se fait d’un commun accord

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entre le psychologue et l’aidant. Cependant, cela n'exclut pas une reprise du suivi ultérieure si besoin
à cause de l’évolution de la maladie.
En outre, si l’aidant à besoin d’un accompagnement plus soutenu, le psychologue peut l’orienter vers
d’autres structures telles que les Centres Médico Psychologiques (CMP).

Le soutien comprend également l’animation de groupes de partage « cafés partages » ou


« temps conviviaux » à thèmes comme la gestion du stress, la communication, la fin de vie etc.,
adaptés aux besoins des aidants. Lors de ces temps de groupes, les proches aidants peuvent partager
leurs expériences, créer du lien, se soutenir mutuellement et bénéficier d'un espace sécurisé pour
exprimer leurs émotions librement dans un cadre qui le permet. Ces animations peuvent se diviser
en deux temps, un temps d’information sur la thématique et un temps d’échange, ou alors le
psychologue peut choisir de ne réaliser qu’un temps de partage.

Globalement, lors de ces temps, le psychologue travaille avec les aidants pour promouvoir leur bien-
être global, y compris leur santé physique, leurs relations sociales et leur qualité de vie. Cela peut
impliquer des recommandations pour l'auto-soin, la relaxation, la gestion du temps et d'autres
stratégies pour favoriser un équilibre sain entre les responsabilités d'aidant et les besoins personnels.

En complément, le psychologue propose des temps de formations pour permettre aux


aidants de mieux comprendre les besoins de leur proche, apprendre des compétences en matière de
communication et de résolution de problèmes, et à acquérir des connaissances sur les ressources
disponibles pour les aider dans leur rôle. Ces diverses sessions de formations sont réparties sur
plusieurs jours portant sur différentes pathologies neuroévolutives telles que la maladie d’Alzheimer
et apparentées, la maladie de Parkinson, ou la maladie à corps de Lewy.
L’objectif de ces formations est d’informer les aidants sur la nature de la maladie et ses répercussions
quotidiennes afin de mieux les accompagner dans le soutien de leur proche. Les aidants apprennent
le fonctionnement de la maladie et les symptômes associés. Ces formations offrent également
l'opportunité d'accueillir des intervenants externes tels que des neurologues, des gériatres, des
représentants du CLIC/Relais Autonomie, des ESAD, des ESPRAD, des associations comme ParcSep,
etc. Ces formations bénéficient du soutien financier du département du Nord dans le cadre d'un
appel à projets.

En outre, le psychologue peut jouer un rôle de coordination avec d'autres professionnels de


santé ou de services sociaux pour offrir un soutien holistique aux aidants et assurer une approche
intégrée et coordonnée des soins aux aidants et à leurs proches. Son objectif principal est d'aider les
aidants à faire face aux défis émotionnels et relationnels associés à leur rôle et de les aider à
maintenir leur bien-être mental tout en fournissant un soutien optimal à leurs proches.

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4. Présentation des activités du stagiaire

Au cours de mon stage à la Maison des Aidants, j'ai été impliquée dans diverses missions. Cela a
inclus l'accueil des aidants au sein de la structure, la gestion de l’accueil, l'observation d'entretiens
psychologiques individuels et de groupe, la participation aux réunions d'équipe, ainsi que la mise en
place et l'animation d'un groupe de partage.

Dans un premier temps, ma responsabilité consistait à assurer l'accueil des aidants au sein de la
structure, une tâche qui demandait de la flexibilité. Cela impliquait de vérifier leur présence aux
activités prévues et de gérer les appels téléphoniques ainsi que les diverses demandes. Lors de
l’accueil des aidants, mon rôle impliquait d'adopter une attitude chaleureuse en leur proposant un
café ou tout autre boisson, tout en leur posant des questions afin de faire plus ample connaissance
avec eux. Je me montrais également disponible afin de répondre à leurs interrogations. De plus, je
me suis formée et familiarisée avec le logiciel Kiosc utilisé au sein de la structure, ce qui m'a permis
de mieux appréhender l'organisation de la maison des aidants.

Parallèlement, j’ai eu l’opportunité d’observer divers entretiens psychologiques individuels


menés par les psychologues cliniciens. Mon objectif principal était de comprendre les défis
spécifiques auxquels sont confrontés les aidants familiaux et d'observer comment les psychologues
les accompagnent dans leur parcours. Chaque entretien était unique, reflétant la diversité des
situations et des préoccupations rencontrées par les aidants. Certains aidants étaient confrontés à
des défis liés à la gestion du stress et à l'épuisement émotionnel résultant de la charge mentale
associée aux soins. D'autres étaient aux prises avec des conflits familiaux, des sentiments de
culpabilité ou de l'isolement social.

Pendant ces entretiens, j'ai été attentive aux réactions émotionnelles des aidants et aux stratégies
utilisées par les psychologues pour les accompagner dans la gestion de leurs émotions et fournir un
soutien. J'ai notamment observé l'importance de l'empathie et de l'écoute active dans la relation
thérapeutique, ainsi que l'utilisation de techniques de validation et de reformulation pour aider les
aidants à exprimer leurs préoccupations. Effectivement, les psychologues utilisent des techniques de
communication telles que la reformulation et la clarification pour aider les aidants à mieux
comprendre leurs propres émotions et à clarifier leurs pensées. Cela peut favoriser la prise de
conscience et la résolution des problèmes émotionnels. Ces diverses techniques ont permis aux
aidants de se sentir compris et entendus.

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À la clôture des entretiens, la tâche de transcrire les séances sur le logiciel Kiosc m'a été attribuée.
Cette responsabilité m'a enseigné l'importance de la concision et de l'essentiel. Il s'agit de synthétiser
les informations cruciales, en mettant l'accent sur ce qui est pertinent pour l'aidant et ce qui
nécessite d'être souligné pour lui offrir le meilleur accompagnement possible. Après chaque séance,
j'ai eu l'opportunité de débriefer avec les psychologues. Ces échanges ont été précieux pour
approfondir ma compréhension des interactions observées et des techniques thérapeutiques
employées. Ils m'ont permis de poser des questions et de partager mes réflexions, enrichissant ainsi
mon apprentissage pratique.

Ensuite, j'ai été chargée de prendre part aux différentes activités organisées par la Maison
des Aidants. Ces activités comprenaient des séances de méditation de pleine conscience, des cours
de gymnastique adaptée aux personnes âgées, des réunions d'informations, des sessions de
formation, ainsi que divers cafés-partage.

J'ai eu l'opportunité de participer à une formation sur la maladie de Parkinson, étalée sur cinq
samedis matin, au cours de laquelle j'ai approfondi mes connaissances sur cette pathologie, ses
manifestations et les traitements disponibles. Durant ces sessions, j'ai également découvert
l'association PARCSeP, qui s'engage dans plusieurs missions essentielles telles que le soutien à la
coordination et à l'expertise, l'éducation à la santé, ainsi que l'information et la sensibilisation des
proches aidants.
De plus, un professionnel de l'Équipe Spécialisée à la Prévention et à la Réadaptation du Domicile
(ESPRAD) est intervenu pour présenter les services offerts aux aidants.

Lors de la première session d'information portant sur "Mieux communiquer avec mon proche atteint
de la maladie d'Alzheimer", j'ai été plongée dans un environnement engageant et instructif. Le
psychologue qui animait la séance avait une approche très interactive, encourageant les proches
aidants à poser des questions et à partager leurs propres expériences. Au début de la séance, le
psychologue a pris le temps de contextualiser la maladie d'Alzheimer et ses implications sur la
communication, ce qui était particulièrement pertinent dans le cadre de mon stage. Ensuite, il a
présenté une série de techniques pratiques que les aidants peuvent utiliser pour améliorer la
communication avec leurs proches malades.

j'ai pris connaissance d’une série de techniques pratiques visant à améliodrer la communication
auprès de son proche malade. Ces méthodes incluent le fait de parler à un rythme lent et de
prononcer clairement les mots, d'adopter une approche empathique et rassurante sans contredire,

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d'utiliser des expressions simples et familières, de maintenir un contact visuel et de laisser
suffisamment de temps à la personne pour s'exprimer. En mettant en pratique ces stratégies,
l'objectif est de faciliter la communication et d'enrichir la qualité des interactions avec mon proche
atteint de la maladie d'Alzheimer. J’ai également pu découvrir

La seconde session d'information portait sur la distinction entre le déni et la non-conscience des
troubles, également appelée anosognosie. Ces réunions d'informations m'ont permis de mieux
comprendre la manière dont le psychologue aborde ces sujets et organise les séances. En effet, le
psychologue structure les réunions de manière à ce qu'elles soient organisées tout en étant assez
flexibles pour répondre aux besoins et aux questions des aidants. De plus, il encourage activement la
participation de tous les membres en posant des questions ouvertes, en facilitant les échanges et en
garantissant que chacun se sente libre de s'exprimer. Enfin, le psychologue utilise divers supports
visuels tels que des diapositives, des vidéos ou des fiches d'information pour illustrer ses propos et
rendre les informations plus accessibles aux aidants.

Ensuite, lors d’un café-partage auquel j'ai participé, nous avons abordé les questions et
préoccupations spécifiques des aidants familiaux concernant l'EHPAD. Ce moment convivial a été
dédié à des échanges libres, mettant l'accent sur les sujets que les aidants souhaitaient discuter. Le
psychologue a introduit les règles du groupe, soulignant l'importance de la liberté d'expression, de la
confidentialité, de l'écoute active et du respect mutuel. Un tour de table a ensuite été effectué,
permettant à chaque aidant de se présenter ainsi que son proche en perte d'autonomie, et
d'exprimer ses attentes pour la séance à venir.

Durant ce stage, j'ai également réalisé de nombreux appels de suivi. Ces appels consistaient à
faire le point sur la situation actuelle, à s'enquérir du bien-être de l'aidant et de son proche, à
identifier d'éventuelles nouvelles difficultés rencontrées, à proposer de réviser le planning si
nécessaire, à offrir des solutions ou des services supplémentaires, ainsi qu'à suggérer un entretien
supplémentaire si la personne en ressentait le besoin. Cet exercice m’a permis de mettre en pratique
les compétences utilisées par les psychologues, notamment la validation empathique, la
reformulation et l’écoute active.

Finalement, j’ai eu l’opportunité de créer et d’animer un groupe de partage sur le thème de la


culpabilité. Ce travail m’a demandé beaucoup de temps, d'énergie et de réflexion. J'ai dû apprendre
à maîtriser le sujet de la culpabilité, explorer ses différentes facettes et comprendre comment elle
peut affecter les aidants de manière variée. Il a fallu que je recherche des ressources, des études et
des témoignages pour nourrir les discussions et apporter des perspectives diverses. En tant que
stagiaire psychologue, j'ai dû créer un environnement sûr et accueillant où les aidants se sentent à

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l'aise pour partager leurs expériences et leurs émotions. Cela impliquait d'être à l'écoute,
empathique et capable de guider les échanges de manière constructive. En fin de compte, ce travail a
été à la fois enrichissant et stimulant, car il m'a permis de contribuer à la compréhension et à la
gestion de ce sentiment complexe.

Lors de ce temps, j'ai également observé les interactions positives entre les participants, qui ont
partagé leurs expériences, offert des conseils et exprimé leur soutien mutuel. Ces échanges ont créé
un sentiment de communauté et d'appartenance, renforçant ainsi le réseau de soutien social des
aidants.

Ce travail a contribué à renforcer mes compétences en tant que future professionnelle de la


psychologie et à me sensibiliser davantage aux défis rencontrés par les aidants.

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5. Présentation clinique
5.1 Présentation du cas clinique
A. Madame F.

Mme F. est une femme de 44 ans, célibataire, qui fait partie d’une fratrie de 6 enfants. Elle a
deux frères dont un avec qui elle vit et entretient une relation fluctuante, ainsi que trois sœurs ; une
avec qui elle est en mauvais termes, une autre qui s’est éloignée de la famille, et une qui a mis fin à
ses jours lorsqu’elle avait 11 ans, agissant comme un véritable traumatisme. Madame A. appartient à
un cercle d’amis soudés qu’elle considère comme sa vraie famille, plus que sa famille de sang avec
qui elle a des relations conflictuelles. Actuellement sans emploi, elle fait partie du comité de la ville
de Croix, association auprès de laquelle elle s’est beaucoup engagée.

B. Anamnèse

Mme a toujours été très proche de sa mère qui était une source de réconfort et de soutien au
quotidien. En opposition à la relation qu’elle entretenait avec son père, qui se montrait peu
affectueux avec elle depuis qu’elle est enfant. Elle évoque avoir toujours été le « vilain petit
canard de la famille », à qui on lui attribuait la cause des dysfonctionnements familiaux. Mme F. se
caractérisais comme une brillante élève au profil haut potentiel. Étant enfant, elle ressentait
néanmoins le besoin qu’on lui tienne la main, main qu’elle évoque ne pas avoir obtenue.

Lorsqu’elle était jeune, Mme F. évoque avoir subis des violences sexuelles à plusieurs reprises de
la part de son beau-frère. Sa soeur n'ayant pas pris position sur cette situation, Mme F. a ressenti une
profonde amertume envers sa sœur. Actuellement toujours en couple avec ce dernier, Mme F. lui en
a beaucoup voulu et ne souhaite plus garder contact avec cette dernière, l'ayant vécu comme une
trahison.

Aidante de ses parents, conjuguer le deuil de sa mère et l’accompagnement de son père lui fait
questionner la place de son rôle d’aidant. La mère de Mme F. souffrait de la maladie d’Alzheimer, son
état s’étant rapidement dégradé, elle a été hospitalisée et est décédée il y a deux ans. Madame a
vécu comme très brutale l'arrivée de l'état critique de sa mère dont elle ne parvient pas à faire le
deuil. Son frère et elle ont cependant pu aller lui rendre visite durant son hospitalisation et ses
derniers moments. Mme F. estime n'avoir rien à se reprocher mais ne peut s'empêcher de chercher
ce qu'elle aurait pu mieux faire. Elle s'est occupée d'organiser presque seule l'ensemble des
funérailles et a été très perturbée et excédée par la venue de son deuxième frère ainsi que sa sœur,

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avec qui elle est en mauvais termes. Mme était très proche de sa maman, c’est auprès de celle-ci
qu’elle obtenait de l’affection et du réconfort, et avec qui elle partageait beaucoup de moments.
Quant au père de Mme, ce dernier a été admis dans un EHPAD en raison de problèmes de mobilité et
de troubles de la mémoire. Une situation qui a conduit Mme F. à s'impliquer activement dans le
conseil de vie sociale de cet établissement, un rôle qu'elle prend très à cœur. Historiquement, leur
relation n'était pas proche, son père avait tendance à la rendre responsable des problèmes familiaux
pendant son enfance et ne faisait pas preuve d’affection. Cependant, depuis que les troubles de son
père ont commencé à se manifester, entraînant un changement de personnalité significatif, Madame
F. apprécie davantage ce dernier, reconnaissant qu'il n'est plus le même homme qu'elle connaissait
dans son enfance. Elle évoque à plusieurs reprises ne plus lui en vouloir.

De plus, Mme F. a depuis été à un autre enterrement dans la famille, d'un oncle, et a été témoin
d'une grande solidarité dans cette partie de la famille, ce qui ne rend que plus douloureux l'absence
d'une telle chaleur dans la sienne. Effectivement, Madame évoque tous les sacrifices qu'elle a dû
faire dans sa vie pour s'occuper de ses parents et le manque de reconnaissance (et parfois l'hostilité)
qu'elle a pu recevoir de sa fratrie en retour.

Finalement, Mme F. est une jeune femme profondément réfléchie en quête d'affirmation
personnelle et de soutien, qui a traversé de nombreuses épreuves familiales et cherche encore à
trouver son équilibre entre le sacrifice pour les autres et la protection de soi. Malgré les défis et les
sacrifices qu'elle a endurés pour prendre soin de sa famille, Mme F. ressent un manque de soutien et
de reconnaissance de la part de sa fratrie. Elle exprime des difficultés à recevoir de l'aide des autres,
préférant tout gérer par elle-même, bien que cela lui pèse énormément et qu’elle aurait besoin de
déléguer. En effet, Mme F. est une personne altruiste et dévouée, prête à aider les autres même si
elle ne reçoit pas toujours le même soutien en retour. Elle semble avoir une forte propension à
assumer des responsabilités et à tout gérer elle-même, probablement en raison d'un manque de
soutien dès son enfance. Ces caractéristiques suggèrent une personne ayant un sens prononcé du
devoir et de la responsabilité, mais qui peut également se sentir isolée et sous pression en raison du
manque de soutien émotionnel dont elle a besoin.

Récemment, elle a été confrontée à une situation délicate où son oncle, malade et peu
autonome, insiste pour qu'elle devienne son aidante, ce qui lui cause énormément de pression.
Malgré cela, Mme parvient à poser ses limites, même si elle ressent chaque demande de son oncle
comme un appel à son « identité » d'aidante, ce qui lui est difficile à gérer. Elle exprime des difficultés
à être « protectrice d'elle-même » tout en prenant soin des autres, utilisant souvent le terme de «
sacrifice ». Ce sacrifice est parfois teinté de regrets et résonne particulièrement avec son histoire
familiale. Effectivement, Mme éprouve le sentiment d'être constamment disponible pour les autres

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et de les aider, mais elle ne perçoit pas de soutien ni d'aide en retour. Cependant, elle refuse de
recevoir de l'aide, préférant tout gérer elle-même, un schéma qui remonte à son enfance. Malgré
cela, elle a toujours manqué de soutien et n'a jamais eu quelqu'un sur qui compter.

Oncle hospitalisé coma diabétique, déclin cognitif, état empiré, choque, épouvantable, l’impression
de revoir son père et sa mère, se revoit en arrière,

C. Sémiologie

Actuellement, Mme F. ne parvient pas à faire le deuil du suicide de sa sœur, ce qui l’empêche
certainement de faire celui de sa maman encore actuellement. Elle explique qu’avant que sa mère ne
décède, elle allait régulièrement rendre visite à sa sœur au cimetière, discuter, mais n’élabore par
plus là-dessus. On sent que c’est un point sensible chez Madame.

Mme F. entretien des relations familiales complexes avec sa famille, marquées par des conflits,
des traumatismes passés et des liens affectifs forts avec certains membres. Elle est proche de son
frère avec qui elle vit, mais a des relations tendues avec d'autres membres de sa fratrie. Son histoire
familiale est chargée d'émotions contradictoires, notamment en raison du décès tragique d'une de
ses sœurs et des violences sexuelles subies dans sa jeunesse. De plus, ayant vécu des expériences de
violence sexuelle dans le passé, ce qui peut contribuer chez Mme F. au développement des
symptômes de détresse émotionnelle, de méfiance envers les autres et de difficultés relationnelles.

Mme F. est en deuil de sa mère, décédée de la maladie d'Alzheimer. Elle éprouve des sentiments
complexes liés à la perte de sa mère, avec qui elle était très proche et dont elle était l'aidante
principale. Son implication dans l'organisation des funérailles et les tensions familiales qui en ont
découlé ont intensifié son sentiment de perturbation et d'excédation.

Mme F. s'interroge sur sa place en tant qu'aidante, notamment vis-à-vis de son père, qui est
maintenant en EHPAD en raison de problèmes de santé. Bien qu'elle s'implique activement dans le
conseil de vie sociale de l'établissement, elle ressent une pression importante, notamment de la part
de son oncle malade, pour assumer un rôle d'aidant supplémentaire.

Mme F. traverse une période de remise en question de son identité et de ses relations avec les
autres. Elle cherche à s'affirmer, à poser ses limites et à protéger ses propres besoins, ce qui est
difficile pour elle en raison de son sentiment de devoir familial et de son passé de sacrifice pour les
autres.

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Haut potentiel : Elle associe souvent son vécu et sa personne à des œuvres, en particulier...

Épisode actuel = sémioooooo


Actuellement, Madame F. n’a jamais réussi à faire le deuil du suicide de sa sœur, ce qui
l’empêche certainement de faire celui de sa maman encore actuellement.

Difficultés à mettre ses limites : mais y arrive petit à petit, par exemple elle va voir son oncle 1x
tous les 15j car elle fait passer d’autres choses en priorité (son père), ses activités, elle essaye de ne
plus se « sacrifier » pour les autres et penser à son bien-être.

Travail sur deuil de sa sœur : se réactive qd deuil de sa mère donc taff dessus qui la confronte à des
choses dures de qd elle était jeune

Travail sur le deuil de sa mère car : Enterrer sa mère = enterre la famille unie que sa mère aurait
souhaité donc du mal à le faire, n’élabore pas bcp (1 frère et 1 sœur ayant refusé la succession de la
mère = conflit, coup de grâce)

Succession = concrétisation du deuil de sa maman, cela lui fait beaucoup de mal

Allait souvent discuter avec sa sœur sur sa tombe, mais n’y est pas retournée depuis le décès de sa
mère.
Triste constat qu’enterrer sa maman = enterrer un schéma de famille, dans lequel sa mère souhaitait
qu’ils soient tous unis.

Histoire du trouble = sémioooo


+ suivi psychiatrique au CMP 1x/mois
Inceste : abusée par son beau-frère, difficile de rester en contact avec sa sœur car sa sœur est restée
avec
Dépression nerveuse à 20 ans d'abord apparue sous forme de douleurs somatiques au niveau du
ventre jusqu'à l'effondrement dépressif + crises d'angoisse, actuellement accepte une part de
fragilité qui fait partie de sa personnalité.
Attaques de panique fréquentes
Diagnostiquée HPI

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Énormément de pensées en tête : personne qui verbalise beaucoup en entretien +++, avide de
mettre du sens dans son présent et son passé.

De toute évidence Mme a grandement besoin d'aide ; on est en droit de douter qu'un soutien psy à
la MDA soit suffisant sur le moyen terme, mais il s'agit déjà de prendre en compte l'appel à l'aide
qu'elle semble nous lancer.

Évocation des difficultés familiales (dans la fratrie principalement), du manque de considération dans
sa prise en soin de leur mère (voire de l'accusation d'être une profiteuse). Mme dit réussir à prendre
du temps pour elle, pour se reposer (sur le conseil de ses amis), et évoque avoir tout de même
beaucoup de difficulté à être "protectrice d'elle-même" alors qu'elle est protectrice des autres - Mme
utilise souvent le terme de sacrifice. Un sacrifice qu'elle dit parfois regretter - et qui résonne
singulièrement avec son histoire familiale.
Discussion autour de sa position par rapport aux "autres" ; sa fratrie (dysfonctionnelle) aussi bien que
le "public" de manière générale. Mme se sent marginale, position qui semble ambiguë ; c'est aussi
bien une force et une fierté qu'un sentiment solitaire. Mme paraît se désoler qu'il n'y ait pas + de
gens qui voient et comprennent le monde comme elle-même le voit. Mais cette marginalité lui
appartient ; y est contenu ce qu'elle s'est fabriquée pour elle-même : son goût et sa connaissance
culturelle, ses amis qui sont plus une famille pour elle que sa famille de sang.
Madame a pris rdv chez CETRADIMN pour s'occuper sérieusement de son diabète. Très heureuse de
son accueil, mais cela a été intense à vivre pour elle, car ça la confronte à la question de son corps,
qu'elle évince beaucoup. Dit ne pas se reconnaître dans le miroir (à travailler avec CMP?)

Questionnement sur ce qu’est être une bonne personne selon elle « être forte » : questionnement
de ses représentations, si son identité d’aidante participe à sa vision d’être une bonne personne.
L’affection de sa maman lui manque

L’impression de toujours prendre soin des autres, « mais qui prend soin de nous ? ».

Du mal à mettre des limites : veut être ami, a tendance à tutoyer, sait que c important de ne pas être
ami mais doit s’efforcer d’être une patiente face au psy  le psy se retient, reste formel (limites !!)

1. Gestion du deuil et du traumatisme familial : Madame A. a vécu des pertes importantes


dans sa vie, notamment le décès de sa mère et le suicide d'une de ses sœurs. Elle peut

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bénéficier d'un espace pour explorer et traiter ces traumatismes, ainsi que pour travailler sur
la gestion du deuil et des émotions qui en découlent.
2. Renforcement de l'estime de soi : Il semble que Madame A. ait des relations conflictuelles
avec sa famille de sang et qu'elle cherche une validation et un soutien qui lui manquent.
Travailler sur son estime de soi et l'aider à reconnaître sa valeur en dehors des attentes et
des réactions de sa famille peut être bénéfique.
3. Développement de compétences en communication et en établissement de limites :
Madame A. semble avoir du mal à poser des limites claires avec sa famille et à communiquer
efficacement ses besoins et ses frustrations. Un travail sur les compétences en
communication et en établissement de limites peut l'aider à mieux gérer les relations
conflictuelles et à se sentir plus assertive dans ses interactions.

Parle beaucoup : besoin d’élaborer, en lien avec son profil HPI = explique pq le psychologue
n’intervient pas beaucoup, Mme a besoin de mettre du sens sur ce qu’elle dit

En somme, Mme F. présente un tableau complexe de relations familiales, de responsabilités et de


besoins affectifs non satisfaits, qui influencent son expérience de vie et sa quête d'équilibre entre le
sacrifice pour les autres et la protection de soi.

D. Prise en charge

Mme bénéficie actuellement d’un suivi psychiatrique au centre-médico-psychologique


mensuellement en plus de son accompagnement à la maison des aidants depuis février 2016. Sa
demande initiale est du soutien psychologique concernant son rôle d’aidant qui la questionne. Elle se
rend mensuellement à la maison des aidants dans le cadre d’entretiens psychologiques de soutien
auprès du psychologue clinicien.

La prise en charge psychologique de Mme F a débuté par une évaluation initiale de sa situation et
de ses besoins. Lors de cette première rencontre, elle a pu s'exprimer librement sur les défis qu'elle
rencontrait au quotidien en tant qu'aidante dans l’accompagnement de ses parents. Le but de ce
premier entretien était de cerner les besoins de Mme en termes de soutien, d’information ou de
répit. Ainsi que présenter le fonctionnement de la structure.

Les entretiens de soutien ont été planifiés de mensuellement, généralement une fois par mois,
pour permettre à Mme F. de bénéficier d'un espace sécurisé pour explorer et exprimer ses émotions.

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Au fil des séances, Mme F. a progressivement développé une meilleure compréhension de ses
propres réactions émotionnelles et a pu poser davantage de sens lié à son rôle d’aidante. De plus,
elle a exprimé se sentir soutenue et comprise dans le cadre thérapeutique, ce qui lui a permis de se
sentir moins seule face aux défis de son rôle d'aidante. Elle a évoqué à plusieurs reprises avoir besoin
de cet espace qui lui appartient pour se libérer d’un poids qui pèse lourd sur ses épaules.

5.2 Analyse éclairée par des concepts, modèles et théories psychologiques

Actuellement, Mme F. ne parvient pas à faire le deuil du suicide de sa sœur, ce qui l’empêche
certainement de faire celui de sa maman encore actuellement. Elle explique qu’avant que sa mère ne
décède, elle allait régulièrement rendre visite à sa sœur au cimetière, discuter, mais n’élabore par
plus là-dessus. On sent que c’est un point sensible chez Madame. Mais elle rapporte ne plus y aller
du tout depuis que sa mère est enterrée. Ceci pourrait être lié à plusieurs facteurs, notamment par
un trouble de deuil compliqué : Mme F. pourrait être confrontée à un trouble de deuil compliqué,
caractérisé par des émotions intenses et prolongées, ainsi que des difficultés à accepter la réalité de
la perte. Le suicide de sa sœur peut avoir laissé Mme F. avec des sentiments de culpabilité, de colère,
de confusion ou de chagrin non résolus, ce qui complique son processus de deuil. TROUVER REF SUR
DEUIL De plus, La perte de sa sœur peut être étroitement liée à celle de sa mère dans l'esprit de
Mme F. Ces deux pertes peuvent être perçues comme interconnectées ou renforcer l'intensité du
chagrin ressenti. Le décès de sa mère peut raviver le deuil de sa sœur, rendant le processus de deuil
plus complexe et difficile à surmonter.
De plus, le suicide de sa sœur représente un événement traumatisant qui n’a jamais été élaboré ni
résolu et qui peut avoir laissé des séquelles psychologiques durables chez Mme F. Si elle n'a pas pu
trouver des moyens efficaces pour faire face à ce traumatisme, cela peut interférer avec son deuil et
affecter sa capacité à gérer d'autres pertes, comme celle de sa mère. Par ailleurs, le fait que Mme F.
n'aborde pas davantage ses visites au cimetière pour discuter avec sa sœur décédée suggère un
certain niveau d'évitement émotionnel. Ce comportement peut être utilisé comme un mécanisme
de défense pour éviter de faire face à la douleur et à la tristesse associées à la perte, ce qui prolonge
le processus de deuil. REF SUR EVITEMENT EMO

Père à tjr dit que la famille à commencé à aller mal quand elle est née  explique peut-être pq ajd tjr
besoin de prouver, doute d’elle-même, culpabilise, pensées répétitives concernant si elle a bien ou
mal fait etc. FAIBLE ESTIME DE SOI,
Histoires occultées
Se sent différente des autres

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Surdouée dans une famille où école = bof donc vilain petit canard dans la famille  s’est construite
en opposition à ce qu’elle avait sous les yeux, veut tjr savoir + des autres = du mal avec les limites,
n’accepte pas qu’elle n’en sache pas plus etc donc tjr vachement intéressée car à côté sa vie de
famille c’est bizarre, si elle ne cherche pas les choses ça n’ira pas donc elle se construit sa propre
famille qu’elle n’a pas eu (vision ouverte du monde, ouverture d’esprit pour contrebalancer la
fermeture d’esprit de sa famille)

Tout ou rien avec elle ; haut et bas : jamais d’entre deux (valorise son frère puis le dévalorise) :
difficile de mettre les gens à la bonne place avec ses antécédents d’abus sexuel (cf psy = ami)

Bonne introspection d’elle même, besoin de sens

Bcp de choses prévues dans ses semaines : hyper activité ? Du mal à trouver du temps seule par peur
de ruminer ? Car qq1 qui réfléchit beaucoup ; forme d’évitement, mécanisme de défense

analyser le fonctionnement socio affectif émotionnel familial cognitif (cognition social)


relationnel du patient en prenant en compte des éléments saillants dans son parcours de vie.
o Ex. maltraitance : faible estime de soi, émettre hypothèse d’un lien entre situation de
maltraitance et le développement d’une faible estime de soi
o Intégrer références mais ne pas faire copier coller de la théorie
o Parler un peu de systémie !! Mme franchome et sa mère (cf. deuil impossible)

Réflexions +++ sur elle-même, introspections : ruminations ??? bcp de choses dans la tête

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6. Analyse personnelle

Qu’avez-vous appris en termes de connaissances, de compétences, de savoir-être ? Que cela vienne


des professionnel·le·s que vous avez côtoyé·e·s et/ou du fait des patient·e·s et/ou des lectures que
vous avez pu faire en lien à ce stage (i.e., lectures d’articles ou de chapitres d’ouvrages ou
d’ouvrages).

Connaissances ++ sur la maladie, les structures existantes


Importance du travail en équipe
Se former en permanence / se mettre à jour via la littérature  réunion d’information
Se questionner face à sa pratique : capacité de prise de recul
Remettre en question ses interprétation, être souple, se questionner
Être créatif via les thématiques pour animer les cafés partage
Être polyvalent : le psy ne fait pas que des entretiens, doit être capable de répondre aux demandes
d’infos, traiter des dossiers, appels …

Comment vous êtes-vous senti·e lors de ce stage ?

Globalement,
Au début :
- Non connaissance des aides possibles, structures, associations … existants
- Culpabilisation, stress, nulle, peu informée, non légitime
- Du mal à m’adapter car bcp de choses, le psy touche à tout, tendance à appliquer à la lettre
ce que j’ai vu en cours (cf. interprétations études de cas), utiliser les bons termes / mots

Après :
- Pris mes marques, compris le fonctionnement de l’entreprise

Quelle était votre place en tant que stagiaire ?

Comment étiez-vous considéré au sein de l’équipe / vis-à-vis des patients ?

Bien intégrée,

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Qu’avez-vous ressenti ? Comment avez-vous évolué dans votre façon d’être ou de faire, ou de voir
les choses lors de l’avancement de ce stage (autonomie) ?

Avez-vous fait face à des difficultés ? Lesquelles ? Quelles solutions avez-vous pu identifier / mettre
en œuvre ?

Qu’avez-vous trouvé le plus intéressant et/ou le plus délicat compte tenu de votre personnalité et/ou
de vos intérêts ?

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué·e durant ce stage ? Qu’est-ce que cela vous a apporté ?

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7. Bibliographie

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8. Annexes
8.1 Attestation de stage

8.2 Évaluation de stage

8.3 Exemple de planning mensuel

8.4 Organigramme

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