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: algodystrophie)
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1 - Dé nition, épidémiologie
2 - Étiologie et physiopathologie
2.1 - Traumatismes
2.2 - Causes non traumatiques
3 - Quand faut-il évoquer le diagnostic ?
4 - Comment faire le diagnostic ?
4.1 - Signes biologiques
4.2 - Radiographies standard
4.3 - Scintigraphie osseuse
4.4 - IRM
5 - Formes cliniques
5.1 - Atteinte du membre inférieur
5.2 - Atteinte du membre supérieur
6 - Éléments de physiopathogénie
7 - Comment traiter ?
7.1 - Repos
7.2 - Traitement rééducatif et physiothérapie
7.3 - Neurostimulation
7.4 - Traitements médicamenteux
7.5 - Traitements préventifs
» Points clés
» Notions indisp. et inacceptables
» Ré exes transversalité
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23/06/2020 Syndrome douloureux régional complexe (ex. : algodystrophie)
1 - Dé nition, épidémiologie
Le terme « syndrome douloureux régional complexe » (SDRC en français et CRPS en anglais
pour Complex Regional Pain Syndrome) est récent (1993). Il correspond à l'algodystrophie
(SDRC de type 1) ou à la causalgie (SDRC de type 2). Lors d'une localisation au membre
supérieur, le terme de syndrome épaule-main reste souvent employé.
La dé nition du SDRC est clinique.
On retient la dé nition du SDRC de type 1 par l'IASP (International Association for the Study
of Pain) et les critères de Budaspest.
Le SDRC 1 correspond un tableau clinique douloureux qui a pour caractéristiques
principales :
une douleur régionale, continue, spontanée ou provoquée, qui paraît disproportionnée en
intensité ou en durée par rapport à l'évolution attendue de l'événement déclenchant ;
cette douleur régionale ne correspond pas à un territoire nerveux périphérique (tronculaire
ou radiculaire) ;
cette douleur peut être associée à des signes cliniques moteurs, sensitifs, sudomoteurs,
vasomoteurs, trophiques qui peuvent être inconstants et variables dans le temps.
On distingue le SDRC :
de type 1 : en l'absence de lésion nerveuse périphérique patente ; ancien terme
d'algodystrophie ;
de type 2 : en cas de lésion nerveuse périphérique patente ; ancien terme de causalgie.
L'évolution est spontanément favorable dans 90 % des cas, mais peut être prolongée (douze
à vingt-quatre mois). Plus rarement (5 à 10 % des cas), l'évolution est plus lente avec
persistance des douleurs pendant plusieurs années, associées à des troubles trophiques et
des rétractions aponévrotiques.
Le SDRC de type 1 se rencontre à tout âge chez l'adulte avec une prédominance féminine
(trois femmes pour un homme). Le SDRC est possible chez l'enfant et l'adolescent mais reste
exceptionnel.
L'incidence annuelle du SDRC (type 1) est faible, estimée entre 5 et 25 pour 100 000.
2 - Étiologie et physiopathologie
La physiopathologie du SDRC est mal connue. Il existe des dysfonctionnements
neurologiques : périphériques (in ammation neurogène périphérique) ; médullaires
(dysfonctionnements sympathiques et sensitifs) ; cérébraux (réorganisations fonctionnelles
des cortex sensitifs et moteurs). Une participation du système immunitaire est aussi
envisagée.
Le SDRC est très souvent associé à un facteur déclenchant.
2.1 - Traumatismes
Les traumatismes sont à l'origine de plus de la moitié des SDRC 1. Il n'y a pas de relation
entre le déclenchement d'un SDRC 1 et la sévérité du traumatisme. Le délai entre
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Fig. 21-2 : SDRC de la main. Évolution en gri e avec d'importants troubles trophiques
(rétractations).
Collection J. Sibilia - Strasbourg.
En réalité, le SDRC 1 peut se présenter de multiples façons : phase froide d'emblée ou phase
purement chaude, ou alternance de phase froide et de phase chaude.
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4.4 - IRM
C'est maintenant l'examen de référence. Les anomalies sont aussi précoces que celles de la
scintigraphie ( g. 21.5) :
présence d'un Sdème magnétique régional, en particulier ostéomédullaire, touchant
plusieurs pièces osseuses (à la hanche, seule l'épiphyse fémorale supérieure est
intéressée) ; hyposignal sur les séquences en T1, corrigé par l'injection de gadolinium, et
hypersignal sur les séquences en T2 et STIR ;
une IRM normale ne permet toutefois pas de rejeter le diagnostic de SDRC. L'IRM est
normale dans les formes froides d'emblée.
Fig. 21-5 : SDRC de la hanche droite. Aspect IRM (séquence pondérée en T2).
La hanche algodystrophique se caractérise par un hypersignal de la tête fémorale
s'étendant vers le col mais ne touchant pas le cotyle. Cet aspect traduit globalement un
Sdème osseux.
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5 - Formes cliniques
6 - Éléments de physiopathogénie
Les mécanismes précis du SDRC sont méconnus. Un dysfonctionnement du système nerveux
central (intégration anormale de la douleur) et périphérique (dérèglement régional du
système nerveux végétatif) est suspecté. Des neuropeptides joueraient un rôle dans les
phénomènes vasomoteurs.
7 - Comment traiter ?
Il n'y a pas de traitement consensuel et spéci que du SDRC 1, mais des recommandations
émanant de plusieurs sociétés savantes (SFR, SFETD, SOFCOT, SOFMER) sont en cours
d'élaboration, pour paraître en 2018.
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Aucun traitement médicamenteux n'a d'AMM dans cette indication en France, actuellement,
mais beaucoup de médicaments sont proposés, sur des bases empiriques, ou sur des études
de qualité méthodologique faible, car le SDRC n'est pas fréquent et est très variable dans sa
présentation.
Le traitement associe une kinésithérapie et les antalgiques. Le traitement a pour but de
limiter les douleurs, de préserver la mobilité articulaire et de favoriser la guérison sans
séquelles.
7.1 - Repos
Le repos relatif est indiqué en phase chaude, le repos total est interdit car il pérennise le
SDRC 1. Pour le membre inférieur, le pas peut être simulé et le port de bas de contention
limite la stase veineuse et l'Sdème. L'immobilisation stricte est proscrite. Il faut mobiliser dès
que possible, grâce aux antalgiques.
7.3 - Neurostimulation
La neurostimulation électrique transcutanée (TENS) peut être utile.
La neurostimulation médullaire est proposée dans les formes très sévères.
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