Le Burundi est un pays enclavé d’une superficie de 27834Km² de
l’Afrique de l’Est, partageant les frontières terrestres et lacustres avec le Rwanda au Nord, la République Démocratique du Congo à l’Ouest et la Tanzanie à l’Est et au Sud-Est. Pays à déficit alimentaire accru, le Burundi est parmi les pays les plus pauvre et moins développés selon l’indice de développement humain en 2022, classé au 223e rang sur 228 pays. Le Burundi est le deuxième pays le plus densément peuplé de l’Afrique subsaharienne avec une population jeune estimée à 13.2-million de personnes en 2023, dont 52 pour cent âgée de 15 à 64 ans (PNUD, 2024). Le rapport provisoire de l’Indice de la faim dans le monde (GHI) de 2023, classe le Burundi dans la catégorie de situation alarmante. Le même rapport estime qu’environ 55.8 pour cent de personnes se trouve en situation d’insécurité alimentaire. La sécurité alimentaire et nutritionnelle est compromise par le niveau grandissant de pauvreté, la croissance démographique, la dégradation des terres et de l’environnement et l’inégalité entre les sexes en matière d’accès aux ressources productives. Selon l’Enquête Nationale Sur La Situation Nutritionnelle et La Sécurité Alimentaire au Burundi (ENSNSAB) - décembre 2018, 58% des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique et 4,5% des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë globale. Les taux moyens de l’anémie en 2019, chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes de 15 à 49 au Burundi restent élevés. Ils sont selon le Groupe Banque Mondial 2024 respectivement de 58% et 39%. La situation d’insécurité alimentaire récurrente dont le Burundi fait face, est confirmée dans une récente évaluation (CFSVS 2023) qui a révélé que 41,2 % des ménages, soit 5 398 685 personnes (sur la base de la population de 2023), sont en situation d'insécurité alimentaire. Ce chiffre comprend 32,3 % de ménages en situation d'insécurité alimentaire modérée et 8,9 % de ménages en situation d'insécurité alimentaire sévère. La situation humanitaire au Burundi reste alarmante. Les catastrophes naturelles récurrentes liées au changement climatique entraînent des déplacements internes massifs et ont un impact sur les moyens de subsistance de la population rurale, fortement dépendante de l’agriculture de subsistance pour sa sécurité alimentaire. L’inflation due à la crise ukrainienne, aggravée par les perturbations du commerce et de l’approvisionnement des marchés imposés par la COVID-19 a exacerbé la crise économique nationale et l’insécurité alimentaire dans le pays. Le prix des denrées alimentaires continue d’augmenter. Le Burundi accueille un nombre important de réfugiés, principalement originaires de la République Démocratique du Congo (RDC), fuyant la violence et les conflits armés et résidant dans des camps gérés par le HCR en partenariat avec le gouvernement burundais. La situation instable et croissante de l’insécurité au Nord-Kivu et au Sud-Kivu et la forte présence de groupes rebelles dans cette partie orientale de la RDC continuent d’entraîner une augmentation de l’afflux de réfugiés. À l’heure actuelle, les cinq camps du Burundi accueillent environ 57 000 réfugiés, qui sont pour la plupart des réfugiés disséminés dans des camps de réfugiés.
Expected Results
Les résultats attendus dans le cadre de programme – plan
stratégique pays PAM Burundi 2024-2027 sont les suivants :
1) Résultats pour le programme de traitement/prise en charge de
malnutrition : - Nombre de bénéficiaires planifiés pour l’assistance nutritionnelle et effectivement assistés (sexe, tranche d’âge) - Quantité de vivres et ou d’intrants nutritionnels planifiée distribués (répartis par commodité/localité etc.) - Taux de guérison/ récupération nutritionnelle (cible > 75%) - Taux de décès (cible <3%) - Taux d’abandon/ Perdu de vue (<15%) - Taux de non-réponse au traitement nutritionnel (<15%) - Durée moyenne de séjour - Taux de couverture de programme ;
2) Résultats pour le programme de prévention de la malnutrition :
- Nombre de bénéficiaires assistés (sexe, tranche d’âge)
- Quantité de vivres distribués (par commodité) - Proportion d’enfants de 6 à 23 mois avec une diversité alimentaire minimum et une fréquence de consommation minimum (MAD) améliorée > 70% dans les zones d’intervention ;
3) Résultats pour les interventions dans le cadre de Stratégie
d’Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant (ANJE) :
- Nombre d’accompagnants (hommes et femmes) ayant
participé aux trois messages clés de nutrition - Nombre de femmes et filles enceintes et allaitantes référées ayant reçu un soutien ANJE au niveau du centre de santé ou de la communauté - Nombre de groupes de soutiens appuyés pour l’activité de l’ANJE - Nombre de séances de démonstrations culinaires organisés - Nombre d’évaluations de pratique de l’ANJE réalisés ;
4) Résultats pour le programme de renforcement de la résilience
socio-économique des petits producteurs et des populations vulnérables à l’insécurité alimentaire :
- Une base de données sécurisée contenant la liste des
bénéficiaires pour la sous activité concernée par OP, par village, par groupement et par âge est disponible. - Les zones de mise en œuvre sont identifiées et partagées. - 100% des bénéficiaires dont 80% des femmes acquièrent une nouvelle technicité. - 100% des actifs sont finalisés et fonctionnels. - 100% des ménages appuyés ont accès au cash à temps et dans les conditions respectant leur dignité et leur protection. - Les menus de formation sont proposés et exécutés. - 100% des sites de distribution sont identifiés et utilisés pendant le transfert du cash aux participants ; - 100% des bénéficiaires sont formés dans les filières de leur choix. - 100% des bénéficiaires sont sensibilisés sur la bonne utilisation du cash issu des FFA/ FFT. - 03 rapports de distribution du cash sont élaborés et partagés. - 08 rapports mensuels et 01 rapport final sont élaborés et partagés ;
5) Résultats pour le programme d’appui aux petits producteurs et
autres acteurs des chaînes de valeur alimentaires :
- petits producteurs agricoles et des transformateurs des
produits locaux ont été identifiés, organisés et leurs difficultés de fonctionnement diagnostiquées - Les bénéficiaires ciblés bénéficient d’un appui en renforcement de capacités organisationnelles ; - Les productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques sensibles à la nutrition des ménages et membres des sociétés coopératives simplifiées se sont accrues en quantité et en qualité répondant aux besoins de la cantine scolaire ; 6) Résultats pour le programme d’alimentation scolaire :
- L'ensemble des d’écoles du projet pilote ont été appuyées au
moyen du modèle d’alimentation scolaire utilisant la production locale ; - L’accès continu en aliments de bonne qualité pour toutes les écoles est assuré auprès des organisations de producteurs et transformateurs locaux ; - Les organisations de producteurs et de transformateurs locaux interviennent dans l’alimentation scolaire utilisant la production locale - Les organisations des producteurs et transformateurs locaux ont un accès facilité aux marchés à travers l’appui et le renforcement de capacités ;
7) Résultats pour le renforcement de capacités des institutions
gouvernementales (niveau national & décentralisé) :
- développement d’un système de protection sociale adaptative
- appui aux filières locales de produits nutritionnellement fortifiés - mesures d’atténuations et l’adaptation aux effets du changement climatique (y compris les mécanismes de financement des risques et des mesures anticipatoires).
Critère de sélection
Expertise et expérience du secteur
(1) La pertinence : - une bonne analyse du context et des risques
avec une stratégie de mitigation des risques (2)Expérience de l’organisation d’au moins 3 ans dans la mise en œuvre des propositions dans les domaines d’intervention du PAM , (3)L’organisation a un système de gestion financières et de contrôle internes solides permettant la prévention et la gestion des fraudes et corruption, une politique et un système prévention et lutte contre l’EAS Poids du critère: 15
Expérience et présence locales
(1) Présence dans les provinces ciblées, l’organisation est opérationnelle dans la zone y compris un bureau et la présence effective du staff. Avoir un/des programmes similaires en cours dans les zones d’opérations ; connaissance du milieu ; (2) engagement envers les personnes déplacées internes ; confiance des communautés locales ; politique du partenaire envers les communautés locales ; mécanismes de plaintes des personnes prises en charge. (3) L’Organisation a démontré une expérience et connaissance du contexte humanitaire, social, de la sécurité et des dynamiques opérationnelles dans la province et les départements. (4) Capacité à opérer dans certains sites d’intervention où les conditions de sécurité sont jugées à risque, ainsi que l’existence de politique, procédures et pratiques organisationnelles du partenaire en matière de gestion des risques de sécurité Poids du critère: 15
Clarté des activités et des résultats attendus
(1) Alignement de la stratégie de mise en œuvre à celle du PAM
ainsi qu’une bonne méthodologie (2) Détermination de l’impact du projet ; formulation des objectifs spécifiques SMART formuler les activités et les indicateurs de suivi SMART ; formuler les résultats attendus et les indicateurs de performance et vérification SMART, (3) La proposition présente des activités innovantes et sensibles aux genres Poids du critère: 15
Rapport coût-efficacité
(1) Capacité du partenaire à contribuer au budget du projet
Capacité du partenaire à mobiliser des ressources additionnelles pour compléter le budget du PAM (2) Coût par bénéficiaires et Coût par transfert (tonnage ou Transfert monétaires) (3) niveau des coûts liés au programme et des coûts administratifs imposés au Projet par rapport aux résultats du projet. Coûts directs administratifs : - Coûts du personnel Support ; - Coûts de Fonctionnement (bureaux, véhicules etc.) Poids du critère: 40
Expérience de travail avec l'ONU
(1) Avoir exécuté un projet avec le soutien financier de l’un des agences de l’NU pendant les 5 dernières années (2) Avoir exécuté un projet en partenariat avec le PAM constitue en atout Poids du critère: 5
Durabilité de l'intervention
(1)Capacité de l’organisation à mettre œuvre un paquet intégrer
d’activités, (2) L’organisation a démontré comment les projets encours interagissent et sont complémentaires avec les interventions Poids du critère: 10
Madagascar - Situation de La Sécurité Alimentaire en Milieu Urbain: Analyse Des Besoins: Antananarivo, Antsiranana, Fianarantsoa, Mahajanga, Toamasina, Toliara (Novembre 2008)
Aperçu régional de l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition: Proche-Orient et Afrique du Nord: Transformation rurale - Clé du développement durable au Proche-Orient et en Afrique du Nord