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HISTORIQUE

ET REGIME
JURIDIQUE
DE GESTION
DU PORT /HSRUW
GXP RLV

AUTONOME
DE LOME

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Année
Académique :
2023-2024

LICENCE PROFESSIONNELLE EN MANAGEMENT MANUTENTION LOGISTIQUE (MML)


Présen &
téPROFESSIONNELLE
LICENCE par le EN SECURITE ET SURETE MARITIME (SSM)
Groupe
UE : Droit
portuaire et du
litoral
Chargé : M.
Hubert
Matchonnawé
BAKAI
1
LES MEMBRES DU GROUPE N°1

NOMS PRENOMS SPECIALITE

ABOU Assraf SSM

BANYATIGOU Bantouguini SSM

KOKOUBA Samira SSM

MAWOUNA Kodjo Roland SSM

TOKPESSI Tora SSM

SSM

2
Introduction :

Le Port autonome de Lomé (PAL), établissement public d'État togolais situé à 6°28 de latitude Nord,
1°17 de longitude Est et se trouve à 5 Km du centre de la ville de Lomé entre la grande route
internationale Ghana-Togo-Bénin et l'Océan Atlantique, occupe une place centrale dans la stratégie
de développement national et est le moteur de l'activité économique du Togo. En effet, plus de 80%
des échanges commerciaux du pays transitent par ses installations portuaires. Face à la
multiplication des ports à l'ouest du continent africain, le PAL se distingue par sa diversité
d'activités, sa position géographique stratégique et ses opportunités considérables de
développement.
Sa diversité d'activités, ses opportunités de développement et son rôle en tant que port de transit
pour les pays sans littoral tels que le Burkina Faso, le Mali et le Niger, en font un acteur clé de
l'intégration économique sous régionale.
Depuis la création du ministère de l'Économie maritime, de la pêche et de la protection côtière en
2020, le PAL a enregistré des résultats remarquables. Il a récemment atteint la deuxième position en
tant que plateforme de transbordement de marchandises conteneurisées en Afrique subsaharienne,
après Durban en Afrique du Sud. En 2022, le Lomé Container Terminal (LCT) a traité près de 2
millions de conteneurs, confirmant ainsi sa position de leader dans l'opération de terminaux à
conteneurs en Afrique de l'Ouest.
Le PAL se distingue également par sa situation géographique avantageuse en tant que seul port en
eau profonde de l'Afrique de l'Ouest, capable d'accueillir des navires de 3ème génération avec une
profondeur de 16,60 mètres. Il dispose de plusieurs terminaux spécialisés et offre des services
complets de sécurité, de sûreté, de manutention et de logistique. Sa politique de modernisation
constante et sa connexion au port sec de la Plateforme industrielle d'Adétikopé (PIA) lui confèrent
une position stratégique et des opportunités d'investissement et de développement.
Afin de comprendre pleinement l'importance du PAL, il est essentiel d'examiner deux aspects clés :
son histoire et son régime juridique de gestion. L'historique du port offre un contexte précieux pour
analyser son évolution, les défis surmontés et les facteurs qui ont contribué à sa position actuelle en
tant que port majeur de la région. En retrouvant les étapes clés de son développement, nous

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pourrons mieux comprendre les fondements qui ont façonné son infrastructure et son rôle
économique.
Parallèlement, le régime juridique de gestion du PAL est un élément crucial pour évaluer les
mécanismes qui encadrent ses activités. Les lois, réglementations et accords internationaux qui
régissent le port ont une influence significative sur sa compétitivité, son efficacité et sa capacité à
répondre aux exigences internationales. Une analyse approfondie de ce régime juridique permettra
de comprendre les politiques de gestion mises en place et les défis auxquels le PAL est confronté
dans son fonctionnement quotidien.

I. Evolution historique du pal et ses atouts

A. HISTORIQUE DU PORT AUTONOME DE LOME (PAL)

1. HISTORIQUE DU PAL (1890-1982)

"Un fleuve sans source ne peut pas couler." - Proverbe africain


Ce proverbe africain illustre l'importance de connaître l'historique du Port autonome de Lomé (PAL)
pour comprendre sa trajectoire et son importance actuelle. Comme un fleuve qui prend sa source
quelque part, le PAL trouve ses origines dans le passé. En explorant son histoire, nous pouvons
suivre le parcours du port, découvrir ses origines, ses transformations et les défis qu'il a surmontés
pour devenir un acteur clé de l'activité économique au Togo et dans la région. En comprenant ses
racines, nous pouvons mieux apprécier son rôle vital dans le développement du commerce et de
l'intégration régionale.
L’histoire de l’industrie maritime et portuaire du Togo est étroitement liée à l’histoire coloniale du
Pays. Elle a commencé avec les Allemands qui construisent en 1890 un wharf en bois sur des pieux
métalliques. Suite à un incendie, cet édifice sera remplacé en 1904 par un 2ème wharf en
charpentes métalliques sur pieux en béton. Mais ce wharf sera emporté en 1911 par un raz de
marée. Ce qui a amené à l’édification en 1912 d’un troisième wharf avec une passerelle coudée,
mais également endommagé par une tempête en 1924.
A la fin de la Première Guerre mondiale, une opération conjointe franco-britannique force les
Allemands, retranchés à Atakpamé (capitale de la région des Plateaux), à capituler dès le mois
d’août 1914. Le Togo est placée sous mandat de la Société des Nations (SDN). Sur décision de la SDN
prise le 10 juillet 1919, la France et l’Angleterre se partagent l’occupation du territoire togolais.
C’est ainsi que les Français construisent un autre wharf dont l’exploitation démarre en 1928. C’est
en 1959, que les Autorités Togolaises d’alors décident de doter le Togo d’un port en eau profonde,
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vu l’incapacité du wharf français à faire face à l’accroissement du trafic, malgré son renforcement au
cours des années 1955 et 1956.
Le 27 avril 1960 le Togo devient indépendant et le 20 juillet de la même année un accord de
coopération économique et technique entre la République Fédérale d’Allemagne et la République
Togolaise est signé pour la construction d’un port. Les études de faisabilité sont confiées au Cabinet
Lackner. Le 23 novembre 1962 a lieu la pose de la première pierre pour la construction du Port de
Lomé. Les travaux qui ont été confiés à un groupement d’entreprises allemandes, vont démarrer en
1964 pour s’achever quatre années plus tard.
Le Port de Lomé sera inauguré le 26 avril 1968 et la date du 1er mai 1968 est reconnue comme date
de démarrage officiel de l’exploitation du Port de Lomé. Cependant, le 21 janvier 1967 demeure la
date marquante dans l’histoire du Port qui voit pour la première fois arriver la « Birte Hugo Stinnes
», son premier bateau à quai.
La configuration du Port de Lomé à ce moment comprenait un môle constitué d’une dalle en béton
armé sur pieux en béton précontraint centrifugé de 75 cm de diamètre et de 12 cm d’épaisseur
battus à la sonnette.
Vu l’essor des activités portuaires et des trafics annuels qui passent de 252.600 tonnes de
marchandises en 1968 à 402.600 tonnes en 1972, l’extension des installations à partir de 1974 était
une nécessité. Ainsi, de nouvelles infrastructures sont mises en place : une contre jetée constituée
par un brise-lames de 950 m de long et un enrochement de gneiss formant la limite Est du port, un
quai minéralier avec un mur de quai en planches d’acier de 210 m, un appontement pétrolier en
béton armé construit en ducs d’albe élastiques d’un tirant d’eau de 14 m, une amorce de port de
pêche offrant une longueur de quai utile de 70 m et des bâtiments annexes.
En 1982, un second môle est construit et est constitué de 525 m de rideau de palplanches avec
couronnement en béton armé. Ainsi le Port de Lomé était fin prête à accueillir tous les types de
navires et de marchandises. Ces dernières années, le Port Autonome de Lomé (PAL) a connu une
histoire récente marquée par des développements significatifs qui ont propulsé son statut et
renforcé son rôle en tant que pivot économique de la région.

2. HISTOIRE RECENTE DU PORT AUTONOME DE LOME (2000-2017)

Avec une population estimée à 7 millions d'habitants, le Togo a choisi depuis son indépendance de
miser sur sa position géographique privilégiée en tant que pays côtier, afin de servir de jonction
entre l'Europe, l'Asie, l'Amérique et les pays africains sans littoral. Ce choix stratégique a conduit les
autorités togolaises à doter le pays d'un port en eau profonde, le port de Lomé, inauguré le 26 avril
1968. Cependant, la date marquante de son histoire remonte au 21 janvier 1967, lorsque le port voit
arriver pour la première fois son premier bateau à quai, la Bear Turgot Steijns.
Cinq décennies plus tard, cette infrastructure maritime est devenue le bras de mer des pays du
Sahel et l'unique port en eau profonde de la sous-région, avec une profondeur avoisinant 17 mètres.
Initialement conçu pour un trafic annuel de 400 000 tonnes, le port de Lomé draine aujourd'hui plus
de 15 millions de tonnes de marchandises diverses, ce qui en fait une place stratégique pour le
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développement de l'Afrique de l'Ouest, tant par ses ressources humaines que par son potentiel
économique.
Le port de Lomé est désormais le moteur du développement économique de la région ouest-
africaine. Il demeure non seulement le principal canal d'échanges du pays avec l'extérieur, mais
contribue également au développement des économies des pays sans littoral tels que le Burkina
Faso, le Niger et le Mali, confirmant ainsi sa vocation historique d'outil d'intégration sous régionale.
Dans sa quête continuelle d'une qualité optimale de service, le port de Lomé a récemment procédé
à l'extension et à la modernisation de ses infrastructures. Il offre aujourd'hui, en plus de ses deux
môles, son quai minéralier, son terminal pétrolier et son port de pêche, deux grands terminaux à
conteneurs, tous équipés de matériel de manutention de dernière génération. Le premier, Togo
Terminal, est le résultat d'un partenariat public-privé entre l'État togolais et le groupe Bolloré
aujourd’hui rattaché à LCT. Le deuxième quai, d'une longueur de 450 mètres et d'une profondeur de
15 mètres, porte la longueur totale du quai à conteneurs exploité par Togo Terminal à 950 mètres,
auxquels s'ajoute une aire de stockage de plus de 36 hectares. Le troisième terminal est équipé,
dans une première phase, de deux portiques Liebherr et de 12 grues RTG, assurant ainsi un
traitement simultané de deux navires de 7 500 EVP (équivalent vingt pieds). Ce dispositif atteindra
une capacité de traitement de 1 200 000 conteneurs par an d'ici les cinq prochaines années. Le
deuxième terminal, Maersk Container Terminal, est une darse de 16,60 mètres de profondeur et 1
050 mètres de longueur, avec neuf portiques STS (ship-to-shore) de dernière génération super post-
panamax, dont 6 portiques de 22 lignes et trois portiques de 24 lignes, 22 portiques de terre RTG,
quatre grues télescopiques d'empilement et neuf grues élévatrices pour la manutention de navires
porte-conteneurs en transbordement, pouvant transporter jusqu'à quatorze mille cinq cents EVP.
Avec pour ambition d'atteindre un volume de 4 millions 500 mille conteneurs, la superficie de ce
terminal s'étend sur 50 hectares.

Ainsi, le port de Lomé dispose d'infrastructures diversifiées lui permettant d'accueillir


simultanément près de 15 navires. À l'instar de tous ses avantages, le principal atout du port de
Lomé demeure la sécurité qui règne en son sein. D'ailleurs, depuis 2015, la zone maritime est
décrétée préfecture maritime, dépositaire de l'autorité de l'État et investie d'une responsabilité
générale dans tous les domaines où s'exerce l'action de l'État en mer, notamment en ce qui
concerne la défense des droits souverains et des intérêts de la nation, le maintien de l'ordre public,
la sauvegarde des personnes et des biens. De plus, la création du Haut Conseil pour la Mer répond à
la volonté du gouvernement togolais de mettre en place un dispositif permettant de mieux
organiser et coordonner les services qui ont compétence sur le domaine maritime togolais et de
répondre aux évolutions en matière sécuritaire, environnementale et économique.

Afin d'obtenir cette reconnaissance, le Port Autonome de Lomé s'est doté d'un système de sécurité
de premier rang, conforme au Code International pour la Sûreté des Navires et des Installations
Portuaires (Code ISPS). Ce mode opératoire consiste à détecter, prévenir et dissuader les actes
criminels susceptibles de compromettre le transport maritime. Ainsi, la sécurité des personnes et

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des biens est devenue la priorité du port, car son commerce est associé à la régularité du transit des
marchandises vers les pays enclavés.
Par conséquent, la construction de nouvelles infrastructures routières était nécessaire, telles que le
contournement de la ville de Lomé, l'échangeur d'Agoe, ainsi que les voies de contournement de la
faille d'Alédjo et du col de Défalé. Ces ouvrages témoignent de la volonté du gouvernement togolais
de faire du port de Lomé un port incontournable de transit pour la sous-région ouest-africaine.
D'ailleurs, la création d'une autoroute et d'un réseau ferroviaire de 2 675 km, allant du port de Lomé
à la frontière du Burkina Faso, avec l'installation d'un port sec, est envisagée et vient s'ajouter aux
autres projets, tels que l'extension de la darse de la LCT, l'extension du quai minéralier, la
délocalisation des activités de vente de véhicules et d'engins d'occasion afin de libérer des espaces
destinés aux activités essentiellement portuaires, ainsi que la délocalisation et la construction d'un
port de pêche moderne.
Au-delà de la modernisation de ses infrastructures portuaires, de l'extension de ses terminaux à
conteneurs et du renforcement de ses dispositifs de sécurité depuis 2014, le port s'est lancé dans un
vaste processus de simplification de ses services administratifs. Le recouvrement des taxes est pris
en charge par les banques, les déclarations en ligne sont facilitées, la procédure de sélectivité est
améliorée pour accélérer les sorties des marchandises, et l'informatisation des magasins et des aires
de dédouanement est désormais facilitée par le guichet unique du commerce extérieur. Ainsi, les
coûts sont amoindris, les délais sont écourtés et les frais supplémentaires sont supprimés, ce qui
constitue également un gage de modernité pour les opérations économiques.
Devenu la plateforme de desserte et de transbordement de premier plan, opérant selon les
meilleurs standards internationaux, le Port Autonome de Lomé, auréolé depuis août 2014 de la
certification ISO 9001 version 2008, offre aujourd'hui une meilleure qualité de service. Il peut se
targuer d'accueillir des navires à fort tonnage 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Son administration, à
l'écoute de sa clientèle, dispose également d'une communauté portuaire dynamique et de plusieurs
atouts de facilitation du commerce.
À terme, l'objectif du Port Autonome de Lomé est de multiplier le trafic conteneurs et de faire de
Lomé un port incontournable de transbordement pour le continent africain.
Faisons un voyage à travers le temps pour découvrir les dates déterminantes de l'histoire du Port
autonome de Lomé (PAL) qui ont forgé son identité et ont contribué à son rayonnement en tant que
port majeur de la région.

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3. LES DATES CLES DE L’HISTORIQUE DU PAL

pacité du wharf français à 20 juillet 1960 : Signature d’un


faire face à accord de coopération écono-
1890 : Construction du 1er
l’accroissement du traf- mique et technique entre la Ré-
wharf en bois sur des pieux
ic, malgré son publique Fédérale d’Allemagne
métalliques par les
renforcement au cours et la République Togolaise pour
Allemands.
des années 1955 et 1956. la construction du port de Lomé
1904 : Le premier wharf est et les études de faisabilité sont
ra- vagé par un incendie et confiées au Cabinet Lackner.
remplacé par un autre en
charpentes métal- liques sur 23 novembre 1962 : Pose de la
pieux en béton. Mais le première pierre.
wharf est emporté en 1911
par un raz de marée. 1964 : Démarrage des travaux
confiés à un groupement d’entre-
1912 : Remplacement du prises allemandes.
wharf avec un autre en
passerelle coudée, mais
également endom- magé 21 janvier 1967 : Accostage du
par une tempête en 1924. premier bateau la « Birte Hugo
Stinnes ».

26 avril 1968 : Inauguration du


Port de Lomé.

1er mai 1968 : Démarrage offi-


ciel de l’exploitation du Port de
Lomé.

1928 : Construction d’un


2ème wharf par les
Français.
1959 : Décision des
Autorités Togolaises de
doter le Togo d’un port en
eau profonde, vu l’inca-
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1974 - 1977 : Extension des
installations (contre jetée
consti- tuée, quai
minéralier, apponte- ment
pétrolier, amorce du port de
pêche).

1982 : Construction du
2ème môle.

2000 : Concession des


activités de manutention
aux opérateurs privés.

4 mars 2011 : Lancement


des travaux de
construction du 3ème
quai.

2012 : Début des travaux de


la darse /Lome Container
Terminal (LCT).

Juillet 2014 : Lancement


du Guichet Unique du
Commerce Extérieur.

14 octobre 2014 :
Inauguration du 3ème
quai.

Octobre 2014 : Exploitation de


la
darse/LCT

Janvier 2017 :
Concession des activités
de remorquage,
amarrage et lamanage.

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En somme, l'histoire du Port Autonome de Lomé est marquée par une vision
stratégique dès son indépendance, qui a conduit à la création d'un port en eau
profonde et à son développement constant au fil des décennies. Devenu le moteur
du développement économique de la région ouest-africaine, le PAL joue un rôle
essentiel dans les échanges commerciaux du pays et contribue également au
développement des pays sans littoral de la sous-région. Cette solide fondation
historique nous amène à examiner maintenant le régime juridique qui régit sa gestion
et son fonctionnement.

B. LES ATOUTS ET DU PORT AUTONOME DE


LOME

1- PORT EN EAUX PROFONDE


Avec une profondeur de 16,60 mètres, le Port de Lomé est le seul port en eau
profonde de la côte ouest africaine pouvant accueillir des navires à fort tirant d’eau.
Avec une profondeur de 16,60 mètres, le Port de Lomé est le seul port en eau
profonde de la côte ouest africaine pouvant accueillir des navires à fort tirant
2- PORT FRANC
Grâce au statut de port franc dont jouit le Port de Lomé, la manutention et le
transfert des marchandises dans l’enceinte portuaire s’effectuent sans contraintes
douanières, permettant ainsi un gain de temps dans les opérations de traitement des
navires et des marchandises.
Le Port de Lomé abrite une vaste zone franche à vocation industrielle où sont
implantées d’unités de production industrielles.
3- UNE POSITION STRATÉGIQUE
Situé à 06 ° 08 N et 01 ° 17 E, le Port de Lomé est le seul port sur la côte ouest
africaine par lequel on peut atteindre plusieurs capitales en un seul jour. Le Port de
Lomé offre ainsi l’avantage d’acheminement des marchandises à des délais et des
coûts très compétitifs.
4- UN GRAND DOMAINE PORTUAIRE
A la fois carrefour international d’échanges, le Port de Lomé, avec plus de 900 ha de
domaine est aussi un pôle d’attraction pour le commerce et l’industrie grâce à une
vaste zone franche industrielle où sont implantées plusieurs dizaines d’entreprises.
Ces entreprises bénéficient des infrastructures portuaires de qualité, d’une
réglementation souple et des avantages fiscaux, douaniers et financiers.
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5- SÉCURITÉ OPTIMALE
En vue de se conformer aux normes de sécurité recommandées par le Code
International pour la Sûreté des Navires et des Installations Portuaires (Code ISPS), le
Port Autonome de Lomé a mis en place de nouvelles mesures de sécurité,
notamment l’installation d’un système de télésurveillance des installations portuaires
et un corps de la sûreté portuaire qui a été mise en place garantissant ainsi une
sécurité optimale sur tous les biens.
6- DES INFRASTRUCTURES DE RELAIS
La construction réussie des voies de contournement de la ville de Lomé, de la faille
d’Alédjo ainsi que du col de Défalé pour faciliter les conditions de la traversée du
corridor togolais
7- RAPIDITÉ DES FORMALITÉS
L’un des atouts du Port Autonome de Lomé repose sur la rapidité des formalités
administratives qui est le résultat des efforts de simplification des circuits
d’enlèvement des marchandises

II. REGIME JURIDIQUE DE GESTION DU PORT


AUTONOME DE LOME(PAL)

A-AUTONOMIE ET STATUT JURIDIQUE


1. Caractère de l'autonomie du port

Le Port autonome de Lomé a été créé en tant qu'institution autonome chargée de la


gestion portuaire. Cette autonomie a été établie dans le but d'assurer une gestion
indépendante et transparente du port. Elle permet au port d'élaborer ses propres
politiques et stratégies de développement, de prendre des décisions opérationnelles
et de promouvoir un environnement propice à l'investissement.

2. Statut juridique du PAL

A l’origine, le port autonome de Lomé (PAL) était un établissement public à caractère


industriel et commercial créé par l’ordonnance n°12-67 du 07 avril 1967. En
application de la loi n°90-26 du 04 décembre 1990 et son décret d’application n°91-
197 du 16 Aout 1991 portant réforme du cadre institutionnel et juridique des
entreprises publiques, le port autonome de Lomé a été transformé, par décret n°91-
027/PMRT du 2 octobre 1991, en société d’état au capital social de 3,5 milliards

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FCFA entièrement libéré par l’Etat. Il est de ce fait régi par les dispositions législatives
et règlementaires applicables aux entreprises publiques.

B. ORGANISATION DU PORT AUTONOME DE LOME

Société d’Etat à Gestion Autonome, le PAL est sous contrôle de trois organes : le
Conseil de Surveillance, le Conseil d’Administration et la Direction Générale. La
Direction Générale est sous le Conseil d’Administration qui désigne le Directeur
Général et le Conseil d’Administration qui est à son tour soumis au conseil de
surveillance.

1. Le Conseil de Surveillance

C’est l’organe de contrôle de la gestion de la société. Il a pour rôle de fixer la politique


générale du PAL, de contrôler les décisions du conseil d’administration dont il nomme
et révoque les membres. Il est composé du ministère de l’économie maritime, de la
pêche et de la protection côtière, qui en assure la présidence, du ministère en charge
du commerce et du ministère en charge de l’économie et des finances.

2. Le Conseil d’Administration

C’est l’organe exerçant le pouvoir de décision conformément aux statuts juridiques


du PAL et des opérations de gestion du patrimoine des biens. Il a pour mission
d’orienter la politique et les activités du Port de Lomé. Il est constitué de personnes
désignées par le Conseil de Surveillance et de partenaires techniques ou financiers et
des représentations des trois pays du sahel, Burkina- Faso Mali et Niger.

3. La Direction Générale :

Le Directeur Général a en charge la gestion quotidienne de l’entreprise. Il est nommé


par le Conseil d’Administration. Il est aidé dans l’accomplissement de sa fonction par
un Directeur Général Adjoint et de collaborateurs à la tête de départements. L’actuel
directeur général du PAL est le CONTRE-AMIRAL FOGAN K. ADEGNON

4. Le Secrétariat Général

Le Secrétariat Général est placé directement sous l’Autorité du Directeur Général et de


son adjoint et a pour missions principales de :
Concevoir et planifier, en relation avec toutes les parties présentes, les projets de
développement en lien avec les ouvrages et équipements portuaires…

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5. Les Directions et Services techniques

La Direction Générale du PAL est renforcée par quelques directions et services


techniques : Direction des opérations ; Direction Commerciale et Marketing ;
Direction Administrative et Ressources Humaines ; Direction de la capitainerie ;
Cellule recherche et développement ; Cellule juridique et contentieux ; etc.
a. Direction des ressources humaines
La Direction des Ressources Humaines du Port Autonome de Lomé conçoit et définit
la politique d’embauche et de gestion des carrières du personnel. Elle coordonne et
supervise les activités des trois (O3) services placés sous son autorité à savoir :
- Le Service de l’Administration du Personnel
- Le Service du Développement des Ressources Humaines
- Le Service Train For Trade

b. Direction commerciale
La Direction Commerciale du Port Autonome de Lomé a pour fonction, la conception
et la définition de la politique commerciale de la société ; la facturation des opérations
et des services portuaires; la veille commerciale de la société, la stratégie de
communication et les relations extérieures. Elle comprend (O3) services :
- Le Service Relations Commerciales
- Le Service Facturation
- Le Service Communication

c. DIRECTION DE L’EXPLOITATION
La Direction de l’Exploitation du Port Autonome de Lomé a pour attribution la
coordination et le contrôle des activités d’exploitation ; l’évaluation de l’exploitation
portuaires ; la gestion de la main d’œuvre portuaire et la gestion domaniale. Elle
supervise quatre(O4) services :
- Le Service de Main d’œuvre Portuaire (SMOP)
- Le Service Coordination et Contrôle
- Le Service Domanial
- Le Service Statistiques et Planification

d. DIRECTION TECHNIQUE
La Direction Technique du Port Autonome de Lomé a pour tâche, la maintenance des
bâtiments, des matériels et équipements, la maintenance des installations et ouvrages
portuaires, la coordination des études techniques et des projets de développement, la
planification, le suivi et contrôle des neufs. Elle comprend(O2) services :
- Le Service Entretiens Généraux
- Le Service Études et Développement.
13
e. Direction financière et comptable
La Direction Financière et Comptable du Port Autonome de Lomé est chargée de
l’ensemble des opérations de caisse, de la tenue de la comptabilité, de l’élaboration des
procédures budgétaires et de l’établissement des autorisations de paiement.
Le Directeur Financier est le gérant de la diffusion des états et pièces comptables et
aussi il valide les écritures comptables et coordonne les activités des services
financiers et comptables.
f. Direction de la capitainerie
La Direction de la Capitainerie du Port Autonome de Lomé est sous la responsabilité
du commandant du port. Elle a pour attribution l’organisation et la gestion des
opérations d’assistance aux navires, l’organisation de la sécurité et de la protection de
l’environnement maritime, la maintenance des engins flottants. Elle est subdivisée en
trois(O3) services :
- Le Service Assistance aux Navires
- Le Service Sécurité et Environnement

g. Direction du centre médico-social


La Direction du Centre Médico-Sociale du Port Autonome de Lomé conçoit et définit
en accord avec la Direction Générale la politique de santé du personnel Dockers, des
Agents permanents, des contractuels et le cas échéant des retraités de l’entreprise.
Il définit également la politique de l’entreprise en coordonnant, et en supervisant les
activités des services, Médical et Développement social sous son autorité.
h. Direction des systèmes d’information
La Direction des Systèmes d’Information du Port Autonome de Lomé a pour
principale attribution ; la gestion des systèmes et réseaux informatiques, la conception
et le développement des applications ; la gestion des nouveaux projets, la veille
technologique et la conception d’un système d’information adapté aux objectifs de la
société et de la communauté portuaire. Elle comprend trois services à savoir :
- Le Service Système Réseau
- Le Service Etudes, Applications et Développement
- Le Service Organisation et Urbanisation

i. Direction de l’administration générale


La Direction de l’Administration Générale du Port Autonome de Lomé assure les
tâches administratives de l’entreprise, la gestion du patrimoine et la gestion des
marchés et des approvisionnements. Elle définit la politique rationnelle
d’approvisionnement et de gestion des stocks de l’entreprise et assure aussi le
secrétariat du conseil d’administration du PAL.
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Elle comprend deux (O2) services placés sous sa direction à savoir :
- Le Service des Affaires Administratives et du Patrimoine ;
- Le Service Marchés et Approvisionnements.

6. Les services de concession

a. La concession des services de manutention des conteneurs


Les activités de manutentions sont exercées par deux sociétés privées à savoir << Togo Terminal>>
du groupe Bolloré (aujourd’hui rattaché à LCT) et <<Lomé Container Terminal>> porté au plan du
trafic par l’armateur MSC.

b. Manutention des marchandises conventionnelles de Lomé


La manutention des marchandises conventionnelles sont exercées par <<Lomé Multipurpose
Terminal>> ; une filiale du groupe Bolloré et par les terminaux conventionnels de Lomé>>, une filiale
du groupe Necotrans, racheté par le groupe Bolloré dernièrement.

c. Services de remorquages des bateaux


Depuis le début de l’année 2017, les activités de remorquage et de lamanages des navires au port de
Lomé sont exercées par la société<<BOLUDA LOME>>, concessionnaire.

 Exemple d’un accord de concession : cas du remorquage


Les acteurs concernés par cette convention : Il s’agit du côté du Port Autonome de Lomé (PAL) de son
Directeur Général, le Contre-amiral Fogan ADEGNON et ses collaborateurs et du côté du groupe
BOLUDA, son Président Directeur Général, Monsieur Vincente BOLUDA FOS accompagné, lui aussi, de
ses proches collaborateurs.

La convention et son cahier de charge définissent les conditions suivantes :

- La durée de la convention et son cahier de charges est de vingt (20) ans. Un nouveau contrat
sera négocié au terme de cette durée ;
- La convention comporte trois objets, notamment, la concession de remorquage, le
lamanage des navires et l’exploitation des vedettes de pilotage ;
- Le concédant percevra en contrepartie, au titre de la convention, une redevance
d’investissement, une redevance fixe, une redevance variable de 5% du chiffre d’affaires et
une redevance additionnelle de 50% pour toute augmentation exceptionnelle du tarif par le
concessionnaire ;
- L’effectif total du personnel dont l’activité présentant un lien avec le remorquage est repris
par le concessionnaire
- Le tarif et diverses garanties sont pris en compte par la convention et son cahier de charges.

Il ressort de cette convention que la cession des activités de remorquage contribuera non seulement
à l’expansion du Port Autonome de Lomé mais aussi elle s’inscrit dans le processus des réformes
entreprises par l’Etat pour accompagner le développement du PAL en faisant appel à des
professionnels pour améliorer le rythme de remorquage, d’amarrage et de déhalage des navires sur
les quais. Elle contribuera également à relancer la compétitivité du port appelé à être un port
d’éclatement pour le transbordement.

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8- Institution national
- La Préfecture maritime est créée par le décret n°2014-174/PR du 16-10-14
portant attributions du Préfet maritime et organisation de la Préfecture
maritime.
Les missions qui lui sont dévolues sont multiples et variés. Elles sont entre autres :
• Le maintien de l’ordre public en mer ;
• La sécurité des activités nautiques et aériennes ;
• La protection de l’environnement maritime ;
• La protection des infrastructures marines et sous-marines ;
• La recherche et sauvetage de navires/aéronefs ;
• La coordination de la lutte contre des activités illicites ;
• La prévention des pollutions marines ;
• La sauvegarde des biens ;
• L’aide médicale en mer.

- Le Haut Conseil pour la mer (HCM) est un organe qui œuvre à la définition et
à la mise en œuvre de la politique nationale dans le domaine maritime et sur le
littoral.

C. Conformité aux règles et réglementations


internationales et nationales

1- Au niveau international
Le Port de Lomé se conforme aux normes et règles établies par les conventions
internationales. En 2021 dans le cadre de la promotion de son économie maritime, le
Togo adhère à deux conventions :
• l’une relative à la prévention de la pollution par les navires (MARPOL) et
• l’autre visant à faciliter le trafic maritime international (FAL).
a- La première convention (MARPOL) adoptée par l’Organisation Maritime
Internationale (OMI) le 02 novembre 1973, est la principale, traitant de la
pollution du milieu marin.
L’adhésion du Togo à l’annexe VI de la convention MARPOL lui permettra de
participer à la lutte mondiale contre la pollution de l’environnement marin. Elle sera
aussi l’occasion de délivrer des certificats internationaux de prévention de la

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pollution de l’air (IAPPEC) à la grande flotte de navires battant pavillon togolais.
Convention MARPOL pour lutter contre le réchauffement climatique et la montée des
eaux.
Le Ministre de l’Economie Maritime, de la Pêche et de la Protection Côtière a qualifié
la convention MARPOL, de « véritable outil pour l’accroissement de l’économie bleue
du Togo » en ce sens que d’une part, elle régit la prévention de la pollution de
l’atmosphère par les navires, notamment le contrôle des émissions d’oxyde de soufre
et d’azote, l’interdiction des émissions délibérées des substances qui appauvrissent la
couche d’ozone et l’incinération à bord, et les émissions des composés organiques
volatiles imputables aux navire-citerne.
D’autre part, cette convention permet au Togo de se conformer à ses engagements
internationaux en matière de transports maritimes en tant qu’Etat du pavillon, Etat
de port et Etat côtier.

b- Convention FAL
La deuxième loi autorise l’adhésion du Togo à la convention FAL visant à faciliter le
trafic maritime international.
L’adhésion à la convention FAL permet de simplifier des formalités administratives
dans le domaine des transports maritimes.
Elle renforce également l’attractivité du Togo, compte tenu de sa position
géographique et des potentialités qu’offre son port en eau profonde, et mobilise
davantage les partenaires dans la mise en œuvre du Plan National de Développement
(PND), notamment son axe 1.

Déclarations du Ministre de l’Economie Maritime, de la Pêche et de la Protection


Côtière à l’occasion de l’adoption de ces lois.
« La loi autorisant l’adhésion du Togo à la convention FAL constitue un véritable outil
pour le secteur maritime de notre pays, d’autant qu’elle s’applique à tous les
documents nécessaires pour satisfaire les exigences internationales en matière de
communication d’information par les autorités portuaires en l’occurrence la
déclaration de cargaison, la déclaration de marchandises dangereuses, les manifestes
de l’équipage et les renseignements relatifs au navire», a relevé le Ministre Kossi
TENGUE

c- Le Code International pour la Sûreté des Navires et des Installations Portuaires


(Code ISPS), adopté le 12 décembre 2002 par l'OMI, est un outil de protection

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contre les actes criminels et terroristes dans les navires et les installations
portuaires. Le Port Autonome de Lomé a mis en place des mesures conformes
à ce code pour assurer la sécurité des navires, des installations portuaires, des
marchandises et des personnes. Ces mesures visent également à garantir la
rapidité des opérations et la fluidité du trafic. Les efforts déployés dans
l'application du Code ISPS ont été salués par le Département d'État et le
Service des Garde-Côtes Américain le 3 juillet 2008. En 2010, l'Autorité
Maritime a délivré au Port Autonome de Lomé le Certificat de Conformité aux
normes du Code ISPS.
d- MLC
e- Autres conventions

 La Convention internationale sur les lignes de charge, 1966 (LIGNE DE CHARGE


66) ;
 Le Protocole de 1988 relatif à la Convention internationale sur les lignes de
charge 1966 (Protocole 88 LC) ;
 La Convention internationale de 1974 pour la sauvegarde de la vie humaine en
mer (SOLAS 74) ;
 Le Protocole de 1978 relatif à la Convention internationale de 1974 pour la
sauvegarde de la vie humaine en mer (PROT SOLAS 78) ;
 Le Protocole de 1988 relatif à la Convention internationale de 1974 pour la
sauvegarde de la vie humaine en mer (PROT SOLAS 88) ;
 La Convention internationale de 1973 relative à la prévention de la pollution
par les navires telle que modifiée par le Protocole de 1978 y relatif et ensuite
par le Protocole de 1997 (MARPOLM 73/78) ;
 La Convention internationale de 1978 sur les normes de formation, de
délivrance des brevets et de veille des marins (STCW de 1978), telle que
modifiée ;
 La Convention de 1972 sur le Règlement international pour la prévention des
abordages en mer (CORLEG 72) ;
 La Convention internationale de 1969 sur le jaugeage des navires (TONNAGE
69)
 La Convention internationale de 1969 sur la responsabilité civile des dégâts
occasionnés par la pollution pétrolière (CRCP 1969) ;

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 Le Protocole de 1992 portant amendement de la Convention internationale de
1969 sur la responsabilité civile des dégâts occasionnés par la pollution
pétrolière (PROT CRC 1992) ;

2- Sur le plan régional

Le Port de Lomé est en conformité avec l'Organisation maritime de l'Afrique de


l'Ouest et du Centre (OMAOC) et l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du
Droit des Affaires (OHADA).

3- Au niveau national
Au niveau national, le port est soumis aux lois et réglementations du Togo en matière
de commerce, de transport maritime, de douanes et de sécurité. Cela garantit un
fonctionnement efficace et légal du port, tout en favorisant la transparence et la
conformité aux normes internationales.
Le Port de Lomé se conforme au nouveau code de la marine marchande togolaise, qui
régit les activités maritimes dans le pays. Adopté par l’Assemblée Nationale en 2016,
Le nouveau code de la marine se présente comme un important instrument juridique
et une véritable innovation pour le secteur maritime de notre pays. Il couvre un
domaine très large :
- celui de l’assistance et du sauvetage, du régime social des marins et de
l’organisation des différentes professions liées à l’activité maritime.
- Il fixe un cadre légal aux recherches pétrolières, aux activités portuaires et liste
un certain nombre d’infractions et d’activités criminelles, entre autres.
Le vote de la loi portant code de la marine marchande le 28 juillet 2016 et
promulguée en octobre 2016 fait suite à d’autres actes de grande portée déjà réalisés
par la représentation nationale pour le Togo.
Il s’agit, entre autres, des lois autorisant l’adhésion de notre pays aux conventions et
protocoles relatifs à la sécurité maritime et à la pollution de la mer par le transport
des hydrocarbures et des substances autres que les hydrocarbures et dernièrement
le vote de la loi autorisant l’adhésion du Togo au protocole de 2005 relatif à la
convention SUA.
Les dispositions du nouveau code de la marine marchande au Togo
En effet, le nouveau code de la marine marchande vient corriger l’obsolescence
juridique de l’ancien code qui ne répond plus, d’une part, aux nouvelles exigences de

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l’industrie maritime, para-maritime et portuaire et d’autre part aux préoccupations
de l’heure, à savoir :
• Les réformes maritimes entreprises par le Togo : la création de nouvelles
institutions, à savoir l’ONEAM, le HCM et ses démembrements ;
• La protection de l’environnement marin ;
• La lutte contre la pêche illicite non déclarée et non règlementée (pêche INN) ;
• La sûreté et la sécurité maritimes (pirateries et autres actes illicites) ;
• La définition des espaces maritimes ;
• Le pavillon togolais ;
• Les auxiliaires des transports maritimes.
Par ces différents thèmes, le nouveau code de la marine marchande est une véritable
innovation pour le secteur maritime de notre pays en ce sens que les domaines qu’il
régit touchent des aspects impliquant plusieurs départements ministériels.
Par son caractère répressif des actes illicites, il prend en compte les dispositions du
nouveau code pénal en prévoyant des peines d’amendes, dissuasives et
d’emprisonnement.
Le nouveau code de la marine marchande traduit la volonté du gouvernement
togolais de combattre la piraterie et autres actes illicites en mer sous toutes leurs
formes.
Un code tenant compte des réglementations régionales et internationales
Ce nouveau code de la marine marchande est en adéquation avec les actes uniformes
de l’OHADA et les conventions maritimes élaborées sous l’égide de l’Organisation des
Nations Unies (ONU) et de l’Organisation Maritime Internationale (OMI).

CONCLUSION

En conclusion, le Port Autonome de Lomé a connu une évolution remarquable depuis


sa création. Grâce à son régime juridique solide, il assure une gestion transparente,
efficace et conforme aux normes internationales et nationales.
Les infrastructures modernes, les équipements de pointe et les services de qualité
offerts par le port contribuent à sa compétitivité régionale et à son rôle clé dans le
développement économique du Togo et de la région ouest-africaine. Les
investissements continus dans la modernisation et l'expansion du port témoignent de
son engagement à répondre aux besoins croissants du commerce maritime et à
rester à la pointe de l'efficacité et de la qualité des services.

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L'impact économique et social du Port Autonome de Lomé se manifeste à travers la
création d'emplois, la génération de revenus et le développement des compétences
dans la région. En favorisant les échanges commerciaux internationaux, le port
stimule la croissance économique du Togo et renforce ses relations commerciales
avec d'autres pays. De plus, il contribue à l'amélioration des infrastructures et de la
connectivité régionale, favorisant ainsi l'intégration économique et le développement
régional.

Les références bibliographique

1- Organisation du Port Autonome de Lomé - Port autonome de Lomé (togo-port.net)


2- https://www.togo-port.net/presentation-pal/organisation-port-lome/
3- Source : www.togo-port.net

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4- https://www.togo-port.net/infrastructures-nouveau-port-de-peche-
de-lome/
5- https://www.lct-togo.com/services-solutions/procedures-et-conditions-generales/
6- Site Web: www.togoport.tg

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