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REPUBLIQUE DU BENIN

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UNIVERSITE CATHOLIQUE DE L’AFRIQUE DE L’OUEST (UCAO)
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UNITE UNIVERSITAIRE A COTONOU (UUC)

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MEMOIRE DE FIN DE FORMATION AU CYCLE II POUR


L’OBTENTION DU DIPLOME DE MASTER
DOMAINE : FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES ET DE
L’ENVIRONNEMENT (FSAE)
MENTION : AGRONOMIE
SPECIALITE : SCIENCES ET TECHNIQUES DE PRODUCTION VEGETALE
(STPV)

INFLUENCE DES TENEURS EN MATIERE ORGANIQUE DU


SOL ET DE SES DIFFERENTES FRACTIONS
GRANULOMETRIQUES SUR LE RENDEMENT DES
CULTURES DANS LA COMMUNE DE BANIKOARA.

Réalisé par : Sègla Serginho CAKPO


Soutenu le 29 décembre 2014

Directeur de mémoire : Prof. Dr. Ir. Anastase H. AZONTONDE


Enseignent chercheur à la FSAE / UCAO
Maître de recherche au CAMES
Composition du jury
Président : Pr. Dansou KOSSOU
Rapporteur : Prof Anastase AZONTONDE
1er Examinateur : Prof Nicaise YALLO
2ème Examinateur : Dr Florent QUENUM

ANNEE ACADEMIQUE: 2012-2013


Certification
Nous certifions que ce travail a été conduit et réalisé par Ségla Serginho CAKPO,
étudiant à la Faculté des Sciences Agronomiques et de l'Environnement(FSAE), de
l'Université Catholique de l'Afrique de l'Ouest (UCAO) au Département de Production
Végétale, sous notre supervision.

Le Superviseur

Prof. Dr. Ir. Anastase H. AZONTONDE


Enseignent chercheur à la FSAE / UCAO
Maître de recherche au CAMES

i
L’UNIVERSITE CATHOLIQUE DE L’AFRIQUE DE L‘OUEST
N’ENTEND DONNER NI APPROBATION NI IMPROBATION AUX
OPINIONS EMISENT DANS CE MEMOIRE. CES OPINIONS
DOIVENT ETRE CONSIDEREES COMME PROPRES A LEUR
AUTEUR.

ii
Dédicace

A mon cher oncle le révérend Père Anicet AMETONOU

Remerciements
Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude :

iii
 A notre superviseur Prof. Dr Ir. Anastase AZONTONDE pour avoir accepté diriger notre
travail, malgré ses multiples charges académiques et de recherches ;
 Au Directeur du Centre de Recherches Agricoles d’Agonkanmey (CRA-Agonkanmey), Prof.
Dr Ir. MENSAH Apollinaire surtout pour sa disponibilité constante ;
 Prof. Dr Ir. Guillaume AMADJI, pour nous avoir permis de conduire la suite de nos
travaux de recherches dans son laboratoire à la Faculté des Sciences Agronomiques/ UAC.
 Mon père François René CAKPO et ma mère Christine AMETONOU; pour toutes leurs
bravoures et dévotions ;
 Dr Ir. Florent QUENUM pour sa présence inconditionnée à notre côté malgré son emploi
de temps manifestement chargé,
 Dr Hervé AHOLOUKPE pour avoir accepté nous accorder de son temps ; mille fois merci ;
 A toute l’équipe du Laboratoire des Sciences du Sol, Eaux et Environnement (LSSEE) du
CRA-Agonkanmey et plus particulièrement aux Messieurs Joseph, Noël, Claude, Sylvestre et
Jean pour toute l’aide qu’ils nous ont apportée tout au long du stage ;
 Aux autorités et aux enseignants de l’UCAO-UUC en particulier Dr Barnabé DENON,
Directeur des Etudes, Prof. Dr Ir. Dansou KOSSOU, Doyen de la Faculté des Sciences
Agronomiques et de l’Environnement, pour nous avoir insufflés à chaque fois le goût du
travail bien fait ;
 Hermione KOUSSIHOUEDE, Rodrigue DAASI, et Issiakou HOUSSOUKPEVI pour
leur sens d’amitié, conseils et assistance ;
 A tous mes camarades et amis de la deuxième promotion de Master en sciences
agronomiques en particulier Malick, Bruno, Roland, Romaric, Anselme, Charbel, Anicet
et Marc-aurel pour l’ambiance fraternelle qu’il y a toujours eue entre nous ;
 A tous mes amis stagiaires du LSSEE pour l’esprit d’unité qui a régné tout au long du
parcourt
 A tous ceux qui, de loin ou de près, nous ont apporté leurs divers soutiens pour la réalisation
de ce travail.

Profondes gratitudes !

iv
Résumé
L’étude traite de la teneur en matière organique de l’horizon A 11 de six (6) unités pédologiques de
sol. Cette étude a été réalisée dans la commune de Banikoara. Elle vise à évaluer l’influence de la
matière organique sur le rendement. Pour réaliser cette étude, une méthode de fractionnement
granulométrique de la matière organique du sol par simple tamisages successifs à sec, sous eau et
avec de l’HexaMéthaPhosphate de Sodium (HMP, 0,5 Na) à 2000, 200, 53 et 22µm a été adoptée.
Quatre fractions granulométriques de la matière organique ont été obtenues et séparées selon leurs
tailles, caractéristiques morphologique, et physico-chimique. Aussi, ont été déterminées leurs teneurs
respectives en carbone. Il s’agit de la matière organique particulaire MOP (53-200) ; de la matière
organique fine MOF (22-53) ; de la fraction organo- minérale (0-22) et de la fraction grossière
(>200). Les résultats révèlent que la teneur en matière organique du sol influence significativement
le rendement agricole dans la commune de Banikoara ainsi, les rendements les plus élevés ont été
obtenus avec les teneurs les plus élevées en matière organique du sol. Une forte teneur de matière
organique dans le sol constitue alors un facteur déterminant de la fertilité des sols et le rendement des
cultures. Quant aux résultats du fractionnement granulométrique, on retient que les fractions issues
de l’unité pédologique 4 représentative des sols ferrugineux tropicaux hydromorphes sur roche
basique présentent une bonne performance en termes de teneur en matière organique et en carbone
comparé aux autres unités pédologiques. La distribution granulométrique du carbone indique que les
fractions (22-53) encore appelée fractions argilo-limoneuses ont les teneurs les plus élevées en
carbone et contribuent à 60% à la somme totale du carbone. Ainsi, il existe une différence
significative en taux de carbone entre les différentes unités pédologiques. Les traits caractéristiques
des fractions organiques et organo- minérales justifient l’existence de pools de matière organique qui
ont des fonctions et dynamique bien précises liées à chaque type de fractions. Outre les fractions
granulométriques de la matière organique, nos résultats ont également montré que la forte teneur en
matière organique ou en carbone de l’unité pédologique 4 favorise une bonne expression des facteurs
de fertilité du sol que sont la teneur en Azote, la somme des cations échangeables, la capacité
d’échange cationique et le taux de saturation. Ceci est justifié par la bonne corrélation r 2= 0,82 entre
la matière organique et certains facteurs de fertilité des sols étudiés.

Mots clés : Fractionnement granulométrique, matière organique, fertilité du sol, unité pédologique,
Banikoara (Bénin).

v
Abstract
The study concerns the soil organic matter content (SOM) of the A 11 horizon of six (6) soil
pedological units. This study was carried out in the commune of Banikoara. It aims at evaluation the
influence of the organic matter on the yield. To make a this study, a method of fractionation
granulometric of the organic matter known ground by simple water successive siftings, underwater
and with HexaMéthaPhosphate de Sodium (HMP, 0,5 Na) at 2000, 200, 53 and 22µm was adopted.
Four particle shapes of the soil organic matter were obtained and separated according to their sizes,
characteristics morphological, and physicochemical. Also, their respective contents carbons were
given. It is about organic matter particulate MOP (53-200);organic matter fine MOF (22-53);mineral
organo- fraction (0-22) and coarse fraction (> 200). The results reveal that the content of organic
matter of the ground significantly influences the yield production in the commune of Banikoara, thus
the highest yields were obtained with the highest contents of organic matter of the ground. A strong
organic matter content in the ground constitutes a point then determining in the fertility of the
grounds and the yield of the cultures. As for the results of granulometric fractionation, one retains
that the fractions resulting from the pedological unit 4 representative of hydromorphic tropical
ferruginous grounds on basic rock present a good performance in terms of content of organic matter
and carbon compared with the other pedologicals units. The granulometric distribution of Carbon
indicated that (22-53) fraction, still called argilo-muddy fractions have the contents most raised
carbon and contribute to 60% with the total sum of carbon. Thus, there is a significant difference in
rate of carbon between the various pedologicals units. The features characteristic of the organic
fractions and organo- mineral justify the existence of organic matter pools which have quite precise
functions and dynamics and related to each type of fractions. In addition to the particle shapes of the
organic matter, our results also showed that a strong content of organic matter and carbon of the
pedological unit 4 supports a good expression of the factors of fertility of the soil which are the
Nitrogen content, the sum of the exchangeable cations, the cation capacity of exchange and the rate
of saturation. This is justified by the good correlation r2 = 0,82 between the organic matter and the
factors of fertility of the studied ground.

Key words: Granulometric fractionation, soil organic matter, soil fertility, pedological unit,
Banikoara (Bénin)

vi
Liste des tableaux
Tableau 1: Valeurs relevées dans la bibliographie de coefficients de corrélation linéaire « r »
déterminés entre stabilité structurale (test d’immersion dans l’eau, résultats exprimés sous forme de
pourcentage d’agrégats stables), teneur en carbone organique.................................................................13
Tableau 2: Valeurs relevées dans la bibliographie de coefficients de corrélation linéaire « r »
déterminés entre stabilité structurale (test d’immersion dans l’eau, résultats exprimés sous forme de
MWD), teneur en carbone organique (C), polysaccharides ext.................................................................14
Tableau 3 Equipement et appareil d'analyse..............................................................................................37
Tableau 4 : ensemble des verreries utilisées en laboratoire.......................................................................38
Tableau 5 : Caractéristiques physiques des unités pédologiques..............................................................46
Tableau 6 : Caractéristiques chimiques des unités pédologiques..............................................................47
Tableau 7 : Analyse de variance pour l’effet de la matière organique sur les facteurs de fertilité du sol
...................................................................................................................................................................51
Tableau 8: Relation entre teneur en matière organique et facteurs de fertilités du sol..............................53
Tableau 9 : Comparaison de moyenne des teneurs en carbone (C) et matière organique (M.O) des
unités pédologiques...................................................................................................................................61
Tableau 10 : Distribution du carbone dans les différentes fractions granulométriques............................63
Tableau 11 : Coefficient d’enrichissement en carbone (Ec) des différentes fractions..............................64

Liste des figures

vii
Figure 1:Schéma d’organisation hiérarchique de la structure des sols de Tisdall et Oades (1982)
adapté par Calvet (2003). A chaque taille d’agrégats, est associé un type spécifique de matière
organique du sol qui stabilise la structure...................................................................................................8
Figure 2: Relations entre MOS et indicateurs de fertilité du sol. (Manlay et al. 2007).............................11
Figure 3: Plant de riz.................................................................................................................................21
Figure 4:Les différentes parties d’une jeune pousse de soja.....................................................................25
Figure 5: Distribution du niébé en Afrique...............................................................................................26
Figure 6: Plant de Pennisetum glaucum....................................................................................................28
Figure 7: Distribution de l'arachide en Afrique.........................................................................................31
Figure 8: Carte du milieu d’étude..............................................................................................................32
Figure 9: schéma récapitulatif de la démarche méthodologique adoptée..................................................36
Figure 10: Localisation des différentes unités pédologiques.....................................................................39
Figure 11: Récapitulant les différentes étapes de l’expérimentation du fractionnement
granulométrique proposé. Adopté par C. Feller (1979).............................................................................43
Figure 12: Evolution du taux de saturation des cations dans les unités pédologiques..............................52
Figure 13: Evolution de la capacité d'échange cationique dans les unités pédologiques.........................52
Figure 14: Evolution de l'Azote dans les unités pédologiques..................................................................52
Figure 15: Evolution de la somme des cations dans les unités pédologiques...........................................52
Figure 16: Rendement du coton suivant la teneur en MO des unités pédologiques..................................54
Figure 17: Rendement du maïs suivant la teneur en MO des unités pédologiques...................................54
Figure 18: Rendement du mil suivant la teneur en MO des unités pédologiques.....................................55
Figure 19: Rendement du sorgho suivant la teneur en MO des unités pédologiques................................56
Figure 20: Rendement du riz suivant la teneur en MO des unités pédologiques......................................56
Figure 21: Rendement du soja suivant la teneur en MO des unités pédologiques....................................57
Figure 22: Rendement igname suivant la teneur en MO des unités pédologiques....................................57
Figure 23: Rendement manioc suivant la teneur en MO des unités pédologiques....................................58
Figure 24: Rendement niébé suivant la teneur en MO des unités pédologiques.......................................59
Figure 25: Rendement arachide suivant la teneur en MO des unités pédologiques..................................59
Figure 26: Présence du carbone dans les quatre fractions comparées au carbone initial du sol................65

viii
Liste des photos
Photo 1: série de tamis pour le fractionnement granulométrique de la matière organique..........................42
Photo 2: Sel d’HexaMétaPhosphate de Sodium........................................................................................42
Photo 3: Flacon contenant les fractions granulométrique de la matière organique......................................70
Photo 4: Processus de sédimentation pour l’obtention de la fraction F0-22..................................................70

ix
Liste des sigles et acronymes
ANOVA : Analysis Of Variance
CAMES : Conseil Africain et Malgache de l’Enseignement Supérieur
CRA-Agonkanmey : Centre de Recherches Agricoles d’Agonkanmey
Ec : : Coefficient d’Enrichissement du Carbone
FAO : Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture
FSA : Faculté des Sciences Agronomiques
FSAE : Faculté des Sciences de l’Agronomie et de l’Environnement
GPS : Global Positioning System
INRAB : Institut National des Recherches Agricoles du Bénin
LSS : Laboratoire des Sciences du Sol
LSSEE : Laboratoire des Sciences du Sol, Eaux et Environnement
MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche
MO : Matière Organique
MOF : Matière Organique Fine
MOP : Matière Organique Particulaire ;
pH : Potentiel Hydrogène ;
SAA : Spectrophotomètre d’Absorption Atomique
Tc : Taux moyen de carbone
UAC : Université d’Abomey-Calavi ;
UCAO : Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest
UUC : Unité Universitaire de Cotonou

x
Table des matières
Résumé...................................................................................................................................................v

Abstract.................................................................................................................................................vi

Liste des tableaux.................................................................................................................................vii

Liste des figures..................................................................................................................................viii

Liste des photos.....................................................................................................................................ix

Liste des sigles et acronymes.................................................................................................................x

1-Introduction.........................................................................................................................................2

1.1-Contexte et justification....................................................................................................................4

1.2-Objectifs de recherche......................................................................................................................5

1.3-Hypothèses de recherche..................................................................................................................5

2- Synthèse bibliographique...................................................................................................................6

2.1-La structure du sol, composante majeure de la fertilité des sols......................................................6

2.1.1-Définition de sol............................................................................................................................6

2.2-La fertilité du sol, ses facteurs et indices..........................................................................................9

2.3-Les matières organiques.................................................................................................................10

2.3.1-Rôle des matières organiques dans la stabilité de la structure des sols.......................................10

2.3.2-Lien entre teneurs en matière organique et stabilité de la structure dans les sols.......................11

2.3.3-Localisation et nature du carbone organique dans la structure du sol.........................................14

2-4 Généralités sur la culture du coton.................................................................................................15

2-4-1 Description et botanique du cotonnier........................................................................................15

2.4.2-Ecologie du cotonnier..................................................................................................................15

2.4.3-Fertilisation de la culture cotonnière...........................................................................................16

2.4.3.1-Fertilisation organique.............................................................................................................16

2.4.3.2-Fertilisation inorganique..........................................................................................................16

xi
2.5-Généralités sur la culture de maïs...................................................................................................17

2.5.1-Origine et distribution..................................................................................................................17

2.5.2-Utilisations du maïs.....................................................................................................................17

2.6-Généralités sur la culture du sorgho...............................................................................................18

2.6.1-Origine et répartition géographique.............................................................................................18

2.6.2-Ecologie du sorgho......................................................................................................................19

2.7-Généralités sur la culture du riz (Oryza sativa)..............................................................................20

2.7.1-Taxonomie et répartition géographique du riz............................................................................20

2.7.2-Caractéristiques écologiques.......................................................................................................21

2.8-Généralités sur la culture du manioc (Manihot esculenta).............................................................22

2.8.1-Morphologie et écologie..............................................................................................................22

2.8.2-Manioc et fertilité des sols : perception paysanne contre logique scientifique...........................23

2.9-Généralités sur la culture du soja (Glycine Max (L) Merril).........................................................24

2.9.1-Origine et distribution géographique...........................................................................................24

2.9.2-Ecologie du soja (Glycine Max (L) Merril).................................................................................24

2.10-Généralités sur la culture du niébé (Vigna unguiculata (L.) Walp)..............................................25

2.11-Généralités sur la culture du mil (Pennisetum glaucum)..............................................................27

2.11.1-Origine, distribution géographique et description.....................................................................27

2.11.2-Ecologie du mil (Pennisetum glaucum).....................................................................................28

2.12-Généralités sur la culture de l’arachide (Arachish ypogaea)........................................................29

2.12.1-Origine, distribution géographique et description.....................................................................29

2.12.2-Ecologie de la culture de l’arachide (Arachish ypogaea)..........................................................30

2.13-Généralités sur la culture de l’igname (Dioscorea spp.)..............................................................31

2.14- Milieu d’étude..............................................................................................................................32

2.14.1-- Présentation de la zone d’étude...............................................................................................32

2.14.2-Situation géographique de la zone d’étude................................................................................32

2.14.3-Conditions physiques et climatiques.........................................................................................33

xii
3-Matériel et Méthodes........................................................................................................................36

3.1-Synopsis de l’étude.........................................................................................................................36

3.2-Matériel technique..........................................................................................................................36

3.2.1-Matériel de terrain.......................................................................................................................36

3.2.2-Matériel de laboratoire.................................................................................................................37

3.2.2.1-Appareillage.............................................................................................................................37

3.2.2.2-Verreries...................................................................................................................................38

3-3 Méthodes........................................................................................................................................38

3.3.1-Itinéraire de collecte des échantillons de sols..............................................................................38

3.3.2-Estimation des relations entre la matière organique et les facteurs de fertilité du sol.................39

3.3.3-Analyse au laboratoire.................................................................................................................39

3.4- Fractionnement granulométrique de la matière organique des sols.............................................41

3.5-Protocole du fractionnement granulométrique de la matière organique du sol..............................42

3.6-Détermination du coefficient d’enrichissement en carbone (Ec)...................................................44

3.7-Analyses statistiques des données..................................................................................................44

4- Résultats...........................................................................................................................................44

4.1-Caractéristiques physiques des sols................................................................................................44

4.2-Caractéristiques chimiques des sols...............................................................................................48

4.3-Liaison matière organique et facteurs de fertilité des sols..............................................................51

4.3.1 -Effet de la matière organique sur les facteurs de fertilité du sol................................................51

4.3.2-Variation des facteurs de fertilité suivant les différentes unités pédologiques............................51

4.3.3-Corrélation entre la teneur en matière organique (MO) et les facteurs de fertilité du sol...........53

4.4- Teneur en matière organique et rendement agricole.....................................................................53

4.4.1- Le rendement en coton et la matière organique du sol...............................................................53

4.4.2- Le rendement en maïs et la matière organique du sol................................................................54

4.4.3- Le rendement en mil et la matière organique du sol...................................................................55

4.4.4- Le rendement en sorgho et la matière organique du sol.............................................................55


xiii
4.4.5- Le rendement en riz et la matière organique du sol....................................................................56

4.4.6- Le rendement en soja et la matière organique du sol.................................................................56

4.4.7- Le rendement en igname et la matière organique du sol............................................................57

4.4.8- Le rendement en manioc et la matière organique du sol............................................................58

4.4.9- Le rendement en niébé et la matière organique du sol...............................................................58

4.4.10- Le rendement en arachide et la matière organique du sol........................................................59

4.4.11-Comparaison des teneurs moyennes en carbone (C) et matière organique (M.O) des
unités pédologiques.......................................................................................................................60

4.5-Caractéristiques du fractionnement granulométrique de la matière organique des sols étudiés....62

5- Discussion........................................................................................................................................67

5.1-Effet du carbone sur les facteurs de fertilité du sol........................................................................67

5.2-Impact de la matière organique du sol sur le rendement des cultures............................................67

5.3- Liaison entre unités pédologiques et M.O.S..................................................................................68

5.4- Caractérisation et répartition du carbone des quatre fractions granulométrique de la MOS.........69

5.5- Disponibilité et distribution du carbone dans les quatre fractions granulométriques de la MOS. 71

6- Conclusion et Suggestions...............................................................................................................77

Références Bibliographiques...............................................................................................................79

Annexes..................................................................................................................................................1

xiv
Chapitre : 1
Introduction
Générale
1-Introduction
Le monde aura du mal à nourrir sa population si, d’ici l’an 2040, il ne s’efforce pas
d’accroître sa production alimentaire (cf. GTZ, 1997) . La productivité agricole en Afrique
sub-saharienne et spécialement en Afrique de l’Ouest doit s’accroître pour permettre d’éviter
une immense crise alimentaire (Bationo et al ; 1999). Force est de constater que les questions
liées à la gestion de la fertilité des sols occupent le centre des débats sur la durabilité des
systèmes de production agricole en Afrique de manière générale et particulièrement en
Afrique au sud du Sahara (Kanté, 2001). La baisse de la fertilité des terres consécutive à une
réduction ou une annulation de la durée des jachères, surtout dans les zones à forte pression
foncière est devenue une contrainte majeure au développement agricole (Alohou, 1999 ;
Wennink, 2001).

Le Bénin n’échappe pas à cette réalité. En effet, la pression démographique de plus en plus
élevée sur nos sols, nos modes de production non durables, etc. exposent beaucoup de sols
béninois à un phénomène de graves dégradations qui hypothèquent dangereusement
l’autosuffisance alimentaire dans notre pays. Au Nord- Bénin, la difficulté majeure rencontrée
par les exploitants agricoles est la baisse progressive de la capacité de production des terres
cultivées (Djenontin et al ; 2003 a). Cette situation résulte d’une gestion inadéquate de la
fertilité des terres où les stratégies et pratiques endogènes n’ont pu évoluer pour s’adapter à
une situation de gestion de fertilité des sols, qui se complique de plus en plus (Djenontin et
al ; 2003 a).

De toute évidence, les terres agricoles connaissent dans les processus de mise en valeur et
d’exploitation, une perte d’éléments nutritifs dont l’importance s’accroît au fur et à mesure
que le processus dure, avec pour conséquence une chute du rendement (Van der pol, 1994 ;
Boko et Kpagbin, 1997). En effet, les compensations faites sont inférieures à la perte
d’éléments nutritifs engendrée par ce processus (Van der pol, 1994 ; Boko et Kpagbin, 1997).
Cette exploitation « minière » des sols ne peut garantir une exploitation durable des terres. La
même observation a été faite par la FAO qui caractérise également ce processus
(d‘agriculture minière) où le prélèvement continuel et inexorable des éléments nutritifs du sol
par les cultures, est sans compensation par les engrais. Les bilans en éléments nutritifs sont
donc négatifs pour plusieurs systèmes de production et la situation de l’agriculture minière en
Afrique sub- saharienne est alarmante puisqu’elle prélèverait jusqu’à 221 g de N, 6 kg de P 2O5
et 18 kg de K2O par hectare en l’an 2000, avec une perte nette de 49 kg/ ha-’ (soit environ 9,3
millions de tonnes d’éléments nutritifs prélevés des systèmes agricoles en Afrique
subsaharienne en 1983) (Stoorvogel et al ; 1990). Alors, des approches de solutions ont été
développées et introduites en milieu paysan ; mais peu ont été adoptées par les exploitants
agricoles. Ces approches ont mis accent sur l’utilisation des engrais minéraux, la rotation des
cultures et les amendements organiques (Pieri, 1989 ; Van der pol, 1992). Les apports
d’engrais sur les cultures outre le coton est minima et les amendements organiques
pratiquement inexistants (Djenontin et al ; 2003). La nécessité d’augmenter la teneur en
matière organique des sols afin d’avoir un meilleur effet des engrais minéraux a insufflé une
relance de la production et de l’utilisation de la matière organique.
La matière organique du sol, de par sa relation étroite avec la fertilité du sol est un facteur
important pour la maîtrise d’une production végétale durable (Razafimbelo et al ; 2006).
Aussi, la matière organique par son impact sur de nombreuses propriétés physico- chimiques
et biologiques du sol, apparaît comme un facteur essentiel de la fertilité (Feller, 1979). Son
étude est donc indispensable pour une meilleure connaissance des relations sol- plante.
Toutefois, la distribution souvent très hétérogène de certaines fractions organiques grossières
(racines, pailles, amendements organique etc.…), moyennes, fines et les faibles teneurs en
carbone du sol nécessitent pour les études au champ des prélèvements importants et des
analyses d’échantillons (Feller, 1979). Nous présentons ainsi dans ce travail la méthode de
fractionnement granulométrique de la matière organique.
Cette étude réalisée dans la commune de Banikora et dans les conditions du Laboratoire des
Sciences de Sols Eaux et Environnement (LSSEE) évalue l’influence des différentes formes
de fractions granulométriques du sol sur la fertilité de sols et la production cotonnière. Le
présent document est structuré en cinq chapitres. Le premier introduit de manière générale le
travail réalisé, on y trouvera les objectifs et hypothèses de recherches. Le deuxième fait le
point d’une synthèse bibliographique. Le troisième chapitre expose les matériels et
méthodologie de recherche. Le quatrième chapitre présente les résultats suivis de la
discussion. La conclusion et les perspectives qui en découlent font l’objet du cinquième
chapitre.
1.1-Contexte et justification

Le concept de la<<recapitalisation>> de la fertilité des sols tropicaux vient du constat selon


lequel les agricultures tropicales sont minières avec à la fois peu de restitutions permettant de
compenser les exportations par la plante et des pertes importantes par érosion (Albrecht et al ;
1998). En effet cette baisse de restitution organique et du taux de matière organique des sols
engendre la dégradation des qualités biologique, chimique et physique de ces sols (Balesdent,
1996a ; Chaussod, 1996). Selon Azontondé (1993), la pression démographique constitue elle
aussi une source de dégradation des sols. Au Bénin, la dégradation des terres est une
préoccupation aussi bien pour les agriculteurs que pour les chercheurs dont les travaux de
recherche visent à maintenir ou à restaurer la fertilité des sols dégradés pour une
intensification de la production agricole (Saïdou et al ; 2009).
Par ailleurs la matière organique du sol sans être le seul facteur explicatif de ces phénomènes,
apparaît comme un élément incontournable dans le contexte agri- environnemental au travers
de ses différents rôles tant physique (structure du sol) que chimique (nutrition minérale des
cultures) et biologique (activité biologique du sol) (Balesdent, 1996 b). Ainsi, les réserves
organiques du sol peuvent être considérées comme un capital à entretenir et améliorer dans le
cadre d’une gestion durable des agro- systèmes (Roussel et al ; 2001). La matière organique
joue un rôle majeur dans les propriétés des sols (Boissezon, 1973). Cette matière organique
des sols est constituée de débris figurés d’origine identifiable (végétale, animale ou
microbienne) de taille souvent supérieure à 5µm, des débris non reconnaissables (tailles
variables) et de matière organique non figurée localisée dans des micropores ou associée aux
argiles (Emerson et al ; 1986).
En effet un fractionnement de la matière organique permet de séparer ces différents débris
végétaux suivant leurs tailles (Bremmer et al ; 1986). Selon Feller et al ; (1991), un
fractionnement granulométrique du sol dans l’eau permet de séparer les débris figurés
(fraction 20-200µm) des matières organiques associées au limons fins (2-20µm) et aux argiles
(0-2µm) ; cette dernière fraction représente plus de 50% de la matière organique totale du sol.
L’approche granulométrique pour le fractionnement de la matière organique du sol apparaît
prometteuse pour de nombreuses recherches dans le domaine de l’agronomie (Feller et al ;
1994). Ceci est aussi indispensable pour une meilleure connaissance des différents
compartiments organique du sol (Boissezon, 1973). Il est alors idéal d’étudier les diverses
caractéristiques de matières organiques du sol ainsi que leurs relations avec les facteurs de
fertilité du sol. Les différentes fractions granulométriques de la matière organique du sol
n’influenceraient-elles pas aussi les facteurs de fertilité du sol et donc le rendement des
cultures ?
1.2-Objectifs de recherche

 Objectif général
L’objectif général de cette recherche est d’étudier l’effet de la matière organique sur le
rendement des cultures dans la commune de Banikoara.

 Objectifs spécifiques
De manière plus précise, il s’est agi de :
O1 – Analyser la corrélation entre la matière organique et les facteurs de fertilité du sol dans
la commune de Banikoara.
O2 – Evaluer l’impact de la matière organique sur le rendement des cultures dans la commune
de Banikoara.
O3 – Caractériser les fractions granulométriques de matière organique du sol.
O4 – Etudier la distribution granulométrique du carbone dans les différentes fractions de la
matière organique du sol.
O5 – Estimer la contribution de chaque fraction granulométrique au carbone total et au
rendement des cultures.

1.3-Hypothèses de recherche

Les hypothèses suivantes soutiennent les objectifs spécifiques fixés


H1 – Les facteurs de fertilité du sol ne dépendent pas de la teneur en matière organique du sol
dans la commune de Banikoara.
H2 – Une teneur élevée de matière organique augmente significativement le rendement des
cultures dans la commune de Banikoara.
H3 – Les caractéristiques de fractions granulométriques de matières organiques des sols
varient suivants la nature de la fraction.
H4 – La teneur en carbone est identique dans les différentes fractions granulométriques de la
matière organique au niveau des sols de Banikoara.
H5 – Les différentes fractions granulométriques obtenues participent à teneur égale au
carbone total et ont un effet identique sur le rendement des cultures.
Chapitre 2
Synthèse bibliographique
2- Synthèse bibliographique
2.1-La structure du sol, composante majeure de la fertilité des sols

2.1.1-Définition de sol

Le sol se définit comme étant la formation naturelle de surface à structure meuble et


d’épaisseur variable, résultant de la décomposition et de la transformation d’une roche- mère
généralement sous-jacente. Sous l’action de divers facteurs physiques, chimiques et
biologiques d’origine climatique, édaphique, topographique et humaine. La roche-mère peut
être dure (granite) ou meuble (sable) ; ses propriétés marquant profondément les caractères du
sol durant le jeune âge de celui-ci. Les facteurs de formations poursuivent leur action pendant
toute la durée de l’évolution du substrat et confèrent au sol âgé des propriétés différentes de
celles de la roche- mère (AHO et KOSSOU, 1997).

 Structure du sol
Bien qu’il soit universellement utilisé, le concept de structure du sol ne fait pas l’objet d’une
définition unique et généralement acceptée. En effet, plusieurs définitions de la structure du
sol sont adoptées dans la littérature scientifique. On peut néanmoins les classer en trois
tendances :
(i) La structure peut être simplement définie, comme étant la manière dont sont disposées les
particules du sol les unes par rapport aux autres (Oades, 1984 ; Musy et Soutter, 1991).
(ii) D’autres définitions font intervenir en plus de la disposition spatiale, la nature et
l’intensité des liaisons établies entre les particules constitutives du sol (Manichon, 1982 ;
Stengel, 1990).
(iii) Une conception plus globale intègre à la définition de la structure du sol, les propriétés
qui déterminent la structure du sol et/ou sont influencées par elle (Dexter, 1988).
Toutes ces définitions font référence à l’organisation spatiale des constituants, et peuvent être
considérées à plusieurs échelles. En effet, la gamme de particules que concernent ces
définitions, va des particules élémentaires aux assemblages plus complexes de ces particules.
Ainsi, la notion de structure du sol peut s’appliquer à l’assemblage des particules d’argiles
(quelques micromètres), des constituants du sol en éléments structuraux (de quelques
micromètres à quelques centimètres) et aller jusqu’aux unités pédologiques. D’autre part, la
structure du sol varie dans l’espace et le temps (Stengel, 1990). Ceci est d’autant plus vrai que
le volume étudié est proche de la surface et subit de ce fait des sollicitations externes (actions
mécanique ou biologiques, climat) de plus grande intensité. La structure d’un sol peut être
décrite d’une façon macromorphologique en décrivant la forme et la taille des éléments
structuraux visibles sur le terrain. Ce type d’observation peut être abordé selon un
déterminisme pédogénétique, correspondant à la structure du sol telle qu’on la suppose
générée par les processus de pédogenèse ou bien selon un déterminisme cultural,
correspondant à la structure du sol telle qu’influencée par son histoire culturale (Manichon,
1982). Ces approches morphologiques fournissent des informations essentiellement
qualitatives et sont employées à des fins taxonomiques. Pour accéder à des caractéristiques
plus détaillées et précises (nature de la phase solide, formes et dimensions des solides et des
pores…), des techniques micro morphologiques peuvent être mises en oeuvre (i.e. lames
minces, analyse d’images…). Pour avoir une approche complète et globale, la structure du sol
devrait être décrite par les arrangements de ses constituants à différentes échelles. Mais pour
de multiples raisons, historiques, techniques et scientifiques, on limite souvent l’étude de la
structure du sol aux échelles des assemblages des particules élémentaires en agrégats et en
mottes (Calvet, 2003).
En effet, les particules élémentaires d’un sol peuvent rester individualisées, en raison
d’absence de liens entre elles, ou s’assembler en des unités plus grandes relativement
cohérentes et plus ou moins fragmentées, appelées agrégats. (Kemper et Chepil 1966)
définissent les agrégats comme des assemblages de particules primaires liées entre elles d’une
manière plus intense qu’avec les particules qui les entourent. Les agrégats sont donc délimités
par des surfaces de moindre résistance qui prennent naissance sous l’action de perturbations
mécaniques d’origine naturelle (pédogenèse) ou anthropique (travail du sol…) (Calvet, 2003).
Les vides intra-agrégats constituent des zones de fragilité de ces assemblages.
Agents de stabilisation

2000μm

Matières organiques
transitoires
et temporaires (racines 2000μm
et hyphes fongiques).

Matières organiques
persistantes(débris racinaires et fongiques couverts par les particules inorganiques).
20μm

Matières organiques
persistantes(débris microbiens et fongiques couverts par les particules inorganiques).
2μm

Agents inorganiques
permanents. (aluminosilicates amorphes,oxydes et polymères organiquesadsorbés sur la surface des argiles, liaison électrostatiqu

0,2μm

Figure 1:Schéma d’organisation hiérarchique de la structure des sols de Tisdall et Oades (1982) adapté par Calvet
(2003). A chaque taille d’agrégats, est associé un type spécifique de matière organique du sol qui stabilise la
structure.
2.2-La fertilité du sol, ses facteurs et indices

La fertilité représente la potentialité agronomique directement à lier à l’activité biologique


(Chaussod, 1996). Selon MOREL, (1989 a), << la fertilité d’un sol répond de la facilité avec
laquelle, la racine peut en quantités suffisantes, bénéficier dans ce sol des différents facteurs
de la croissance végétale : chaleur, eau, ensemble des éléments chimiques nécessaires à la
plante, substances organiques de croissance>>. Cette définition implique d’une part
l’existence ou la production dans le sol d’éléments nutritifs, d’autre part le transfert à la plante
de ces éléments (Morel, 1989 b).
La production d’éléments nutritifs et des facteurs de croissance par les actions microbienne
recouvre les processus de minéralisation et de transformation de la matière organique. Elle a
des implications principalement au niveau de la fourniture d’Azote minérale mais également
de soufre et de phosphore assimilable par les plantes, respectivement sous forme d’ion
sulfates et ortho phosphate (Amarger, 1980).
Pour (Dénissov, 1982), la fertilité est la capacité des sols à assurer aux plantes cultivées tous
les facteurs de croissance telluriques. On distingue la fertilité potentielle ou naturelle et la
fertilité effective, créée par l’homme, qui est fonction du niveau du système d’agriculture et
du développement des forces productives. Ce développement varie à son tour en fonction des
modifications des rapports sociaux.
En d’autres termes, les propriétés et la fertilité potentielle du sol se modifient sous l’influence
de la science et de la technique agricoles. Ce processus aboutit à la formation de la fertilité
effective de ce qui mérite alors le nom de <<terre>> plutôt que de <<sol>> (Dénissov, 1982).
On distingue les facteurs de fertilité effective biologiques, agrochimiques et agro physiques.
Le facteur biologique de fertilité du effective des terres est l’humus de la couche arable. Il
assure une haute capacité d’absorption des éléments de nutrition des plantes, retient et
conserve l’eau des précipitations atmosphériques, contribue à une meilleure aération de la
couche arable.
Le facteur agrochimique est le régime de nutrition des plantes. Les indices du régime de
nutrition de la plante sont : la valeur de la capacité totale d’absorption du sol, son degré de
saturation en bases, la composition des cations et des anions, les pH et rH 2de la couche arable.
Le facteur agro physique de la fertilité effective des terres est constitué par la texture et la
structure de la couche arable et des horizons sous-jacents (Dénissov, 1982).
2.3-Les matières organiques

Les matières organiques sont aussi connues comme des agents agrégeant en augmentant la
cohésion entre les particules minérales par la formation de complexes argilo-humique soit
directement en établissant des liaisons entre leurs charges positives et les charges négatives
des argiles, ou par l’intermédiaire de cations notamment Fe +++ et Al+++ (Bonneau et Souchier,
1979). La partie vivante de la matière organique du sol participe aussi à la formation de la
structure, soit par la création d’agrégats tels que les boulettes fécales, soit par la formation de
biopores dus aux racines ou à la macrofaune du sol (Lee et Foster, 1991 ; Oades, 1993). Les
microorganismes et leur activité sont aussi très impliqués dans le phénomène de l’agrégation
du sol (Lynch et Bragg, 1985).
La matière organique joue un rôle important dans la gestion d’une meilleure fertilité du sol.
Elle a de nombreuses propriétés qui permettent d’augmenter la fertilité du sol et d’améliorer
sa structure. La matière organique retient beaucoup de substances nutritives, ce qui est
particulièrement important dans les sols sableux qui en retiennent très peu (Laura van Schöll ,
2005). Elle améliore la structure du sol. C’est important pour les sols sableux comme pour les
sols argileux, du fait de leur structure médiocre. Enfin, elle stimule la croissance des
organismes du sol, qui favorisent l’assimilation des substances nutritives de la matière
organique par les plantes.

2.3.1-Rôle des matières organiques dans la stabilité de la structure des sols

Les matières organiques du sol (MOS) consistent en un mélange de résidus végétaux et


animaux à différents stades de décomposition, de corps microbiens et animaux vivants dans le
sol, et de substances fabriquées par les organismes vivants et/ou provenant de la
décomposition chimique de molécules plus importantes (Stevenson, 1994). Dans les sols
cultivés, le stock de matières organiques est la résultante entre les entrées, qui sont
principalement les résidus de récolte et les apports exogènes de produits organiques, et les
sorties essentiellement par minéralisation et exportation hors de la parcelle.
La fraction organique du sol a depuis longtemps été identifiée comme une composante
majeure dans le maintien des fonctions clés du sol. Ainsi, sur le plan chimique, les matières
organiques interviennent dans la capacité d’échange cationique du sol et constituent une
source d’éléments nutritifs pour les plantes (Bonneau et Souchier, 1979). En ce qui concerne
les propriétés physiques, les matières organiques peuvent améliorer la capacité de rétention en
eau des sols, limiter la compaction, et contribuer à la structuration et à l’amélioration de la
stabilité structurale des sols (Soane, 1990 ; Stevenson, 1994).
Dans le sol, la matière organique est le moteur de l’activité biologique puisqu’elle constitue la
source de carbone et d’énergie pour les organismes hétérotrophes. Plus récemment, des
fonctions environnementales sont attribuées aux MOS comme de contribuer à la lutte contre
l’effet de serre additionnel en permettant le stockage de carbone dans les sols (Arrouays et al,
2002).

Réservoir des Statut


nutriments chimique
du sol

Composantes du
complexe argilo- Statut
humique hydrique
du sol

Matière organique du sol


Réservoir
de carbone Statut
physique
du sol

Réservoir
Statut
d’érnergie
biologique
du sol

Figure 2: Relations entre MOS et indicateurs de fertilité du sol. (Manlay et al. 2007)

2.3.2-Lien entre teneurs en matière organique et stabilité de la structure dans les sols

De nombreux travaux ont établi le rôle des matières organiques dans la genèse et l’évolution
de la structure du sol (Chaney et Swift, 1984 ; Haynes et Swift, 1990 ; Bartoli et al, 1992).
Réciproquement, la structure du sol apparaît comme un facteur contrôlant les stocks et les
dynamiques des matières organiques dans le sol (Oades, 1988 ; Ladd et al, 1993). En effet,
lors de l’intensification des pratiques culturales ou de la mise en culture d’une prairie, on
assiste généralement à la diminution conjointe de la teneur en carbone organique des sols et
de leur stabilité structurale (Haynes et Swift 1990 ; Cambardella et Elliott, 1993). Par contre,
la réduction du travail du sol ou la conversion d’un sol labouré en prairie augmente la quantité
de matières organiques et la stabilité structurale des sols (Molope et Page, 1986).
Souvent, des corrélations positives et significatives entre les teneurs en carbone organique et
la stabilité des agrégats sont notées dans la bibliographie (tableaux I-7 et I-8). La majorité de
ces relations sont de type linéaire, sans doute à cause des faibles teneurs en carbone organique
des sols étudiés, et exclut donc la présence d’un seuil à partir duquel la teneur en carbone
organique du sol n’a pas ou peu d’effet sur la stabilité structurale. Un tel seuil a pourtant été
détecté dans les travaux concernant des sols à plus large gamme de carbone organique (>2%).
Ainsi, Haynes (2000) a montré que la stabilité de la structure suit une fonction linéaire de la
teneur en carbone organique du sol pour des teneurs inférieures à 3%, puis la pente de la
courbe s’infléchit. Pour des sols de prairie permanente, le maximum de stabilité structurale est
enregistré à des teneurs en carbone organique supérieures à 4,5% (Jastrow, 1996). Le même
seuil a été aussi noté par Haynes et Tregurtha (1999) pour des sols cultivés. Cependant,
Greenland et al (1975) déclarent que les sols qui ont des teneurs en carbone organique
supérieures à 2,5% ont déjà atteint une très grande stabilité.
En améliorant la stabilité des agrégats, les matières organiques du sol ralentissent l’apparition
de ruissellement et d’érosion hydrique. Ainsi, Le Bissonnais et Singer (1993), Le Bissonnais
et Arrouays (1997) ont observé que l’érodibilité des sols est négativement corrélée avec leurs
teneurs en matière organique. Dans les sols limoneux français, Le Bissonnais et Arrouays
(1997), ont défini un seuil de la teneur en carbone organique du sol (1,5 à 2 %) au-dessous
duquel les risques de battance sont favorisés. Cependant, cette relation entre stabilité
structurale et teneur en carbone organique reste insuffisante. En effet, outre la quantité totale
de carbone organique, les différentes fractions de cette matière organique du sol sont
impliquées à différents niveaux et avec des efficacités différentes dans la stabilité de la
structure.
Tableau 1: Valeurs relevées dans la bibliographie de coefficients de corrélation linéaire « r » déterminés entre
stabilité structurale (test d’immersion dans l’eau, résultats exprimés sous forme de pourcentage d’agrégats
stables), teneur en carbone organique

Référence Texture du sol C PSA BM


Angers et al (1999) Sableuse 0,77* 0,8* 0,57 NS

Blackman et al (1992) Variable 0,64**

Douglas et Goss (1982) Argileuse 0,94**

Douglas et Goss (1982) Limoneuse 0,86**

Diuker et Lal (1999) Limoneuse 0,50 NS

Haynes et Tregurtha (1999) Argileuse 0,96**

Kandeler et Murer (1993) limoneuse 0,58**

Roberson et al, 1991 Limoneuse 0,90** 0,71*

Six et al 2002 Variable 0,66**

Stengel et al (1984) Variable 0,61**

Wright et Upadhyaya (1998) Variable 0,65**

* et ** indiquent une significativité aux seuils de 5% et de 1%, respectivement. NS non significatif


Tableau 2: Valeurs relevées dans la bibliographie de coefficients de corrélation linéaire « r » déterminés entre
stabilité structurale (test d’immersion dans l’eau, résultats exprimés sous forme de MWD), teneur en carbone
organique (C), polysaccharides ext

Référence Texture du sol C PAS PSE BM


Angers et Mehuys (1989) Argileuse
Angers (1992) Argileuse 0,74 **
Angers et al (1993) Argileuse 0,01 NS 0,46** 0,58** 0,33*
Ball et al (1996) Limoneuse 0,82* 0,26 NS 0,98**
Chaney et Swift (1984) Sableuse 0,74** 0,88**
Chantigny et al (1997) Limoneuse 0,65**
Chenu et al, 2000 Limoneuse 0,83**
Haynes et Swift (1990) Limoneuse 0,58 NS
Haynes et Swift (1990) Variable 0,663** 0,71**
Le Bissonnais et Arrouays Limoneuse 0,73**
(1997)
Le Bissonnais et al (2002) Limoneuse 0,97**
Martens (2000a) Sableuse 0,89 NS
* et ** indiquent une significativité aux seuils de 5% et de 1%, respectivement. NS non significatif

2.3.3-Localisation et nature du carbone organique dans la structure du sol

Les teneurs, natures, et dynamiques des matières organiques associées avec les macroagrégats
et microagrégats sont différentes. Ainsi, plusieurs études (Elliott, 1986 ; Cambardella et
Elliott, 1993 ; Puget, 1997) ont montré que la concentration du carbone organique augmente
avec la taille des agrégats. Elliott (1986) explique les teneurs plus importantes en carbone
organique des macroagrégats par rapport aux microagrégats par le fait que les microagrégats
sont assemblés entre eux pour former des macroagrégats à l’aide d’agents de liaison de nature
organique. Aussi, plusieurs auteurs ont noté un enrichissement des macroagrégats en
polysaccharides (Puget et al, 1999 ; Chefetz et al, 2002), en matières organiques particulaires
(Puget, 1997) ou en carbone microbien (Gupta et Germida, 1988 ; Degens et al, 1994) par
rapport aux microagrégats.
2-4 Généralités sur la culture du coton

2-4-1 Description et botanique du cotonnier

Les cotonniers appartiennent à la famille des Malvacées dans laquelle le genre botanique
Gossypium rassemble une cinquantaine d’espèces. Deux de ces espèces, originaires
d’Amérique latine, produisent l’essentiel du coton dans le monde : Gossypium hirsutum L.,
fournissant 90 % de la production mondiale et Gossypium barbadense L., assurant 5 % de la
production (Berti et al., 2006).

 Le genre Herbaceum (à petites capsules rondes, à feuilles aux lobes arrondis et à


bractées aux dents bien marquées),
 Le genre Arboreum (à capsules allongées, à feuilles aux lobes profondément marqués),
 Le genre Barbadense (capsules allongées, feuilles lisses, fleur à colonne staminale
longues stigmate dépassant largement les étamines, taches rouges à la base des pétales
jaunes),
 Le genre Hirsutum (capsules plutôt rondes et lisses, fleur à colonne staminale courte,
stigmate au niveau des étamines, pétales de blanc à crème, feuilles velues à très velues).
Il existe également des espèces sauvages, dépourvues de lins mais qui peuvent être
exploitées pour les améliorations des cotonniers cultivés telles que la résistance des
fibres, sa longueur, sa finesse et les caractères de résistance à certaines maladies, à la
sécheresse (http://www.agriculture.gov.mg/pdf/Cotonnier.pdf).
La partie aérienne du cotonnier est constituée d’une tige principale à croissance
continue (monopodiale) qui émet deux types de rameaux : à la base de la plante, des
branches végétatives, à croissance monopodiale, qui ne portent pas directement de
capsules mais émettent des rameaux secondaires fructifères ; au-dessus, des branches
fructifères à croissance discontinue (sympodiale), qui portent des capsules. Suivant les
espèces, les variétés et les conditions d’environnement, la part de la production de
coton-graine portée par ces deux types de branches est variable.

2.4.2-Ecologie du cotonnier

Le coton est cultivé dans des conditions climatiques et de températures très variées allant des
régions subtropicales à celles tropicales. (Helvetas, 2008).Le cotonnier nécessite un climat
réunissant les conditions de température (26-28 °C), d’ensoleillement (au-delà de 12h) et
d’humidité du sol favorable à une bonne production, puis d’une saison sèche marquée
indispensable à une bonne ouverture des capsules à récolte. Le cotonnier a besoin de plus de
700 mm d’eau bien répartis durant son cycle végétatif et demande des sols homogènes,
profonds, perméables et riches en matières nutritives. Les terres trop humides ne conviennent
pas. Le climat au Bénin est bien approprié pour la production pluviale du coton avec une
précipitation annuelle entre 900 et 1.300 mm dans une à deux saisons pluvieuses et une
température moyenne autour de 28 °C (Matthess et al, 2005).

2.4.3-Fertilisation de la culture cotonnière

2.4.3.1-Fertilisation organique
Une quantité de fumier (842 kg en matière sèche) dans les parcs de stabulation des bœufs de
trait est obtenue par un enfouissement de 737 kg en matière sèche du paillis réalisé avec les
résidus de récolte servant de litière Les gains réalisés par rapport à la non utilisation de cette
varient de 250 à 350 kg à l’hectare sur le coton. De plus l’apport d’un complément minéral à
la culture en place permet de bénéficier de l’effet de l’amendement sur trois ans (Djènontin et
al., 2003).
La meilleure combinaison qui assure une gestion durable des terres est de 2,5 kg/ha de
compost et 100 kg/ha de N14P23K14S5B1. L’application du compost (déjection de bovin et tiges
de cotonnier) permet des arrières effets d’un an. La non application de compost ne garantit en
rien le système, les sols étant en pleine dégradation physico-chimique dans les localités du
Nord-Bénin (Dagbénonbakin et al., 2012).
Au Burkina les apports au poquet ou dans le sillon au labour sont préférables à l’apport
uniforme de 2 t/ha de fumure organique (Koulibaly, 2013).

2.4.3.2-Fertilisation inorganique
L’importance des réserves mobilisables et leur passage sous forme assimilable, déterminent la
capacité d'un sol à se maintenir chimiquement fertile ou au contraire à s'épuiser rapidement.
Pieri (1989) distingue schématiquement les éléments nutritifs de « réserve », intégrés à la
matrice des sols, notamment aux argiles, et les éléments « assimilables » par la plante qui sont
adsorbés à la surface des colloïdes du complexe argilo-humique (Ouédraogo, 2012). Les
quantités d'azote, potasse, phosphore et magnésium utilisées dans la croissance des herbes
sont, comme le rendement, seulement fonction de la dose de fertilisation (Loiseau et al.,
1988).
L’étude recommande une gestion intégrée des résidus de récolte et l’utilisation du phosphate
naturel pour la durabilité des systèmes de culture (Koulibaly et al., 2010).
Sountara en 2011 après deux ans d’étude sur l’influence du potassium sur les rendements et
les caractéristiques technologiques de la fibre du cotonnier conventionnel sur sol ferrugineux
au Burkina-Faso recommande d'associer à la fumure vulgarisée sur cotonnier, un complément
de potassium de 50 kg/ha de Chlorure de potassium en vue d'améliorer quantitativement et
qualitativement la production cotonnière.

2.5-Généralités sur la culture de maïs

2.5.1-Origine et distribution

Le mot "maïs" signifie littéralement dans les langues indiennes d’Amérique « ce qui maintient
la vie » (FAO, 1993). Les centres d’origine du maïs sont situés en Amérique centrale,
principalement au Mexique du sud et ensuite dans les Antilles. De là, il se serait répandu
d’abord à travers l’Amérique du Nord et du Sud (FAO, 1993; Ristanovic, 2001) et ensuite
vers l’Europe et d’autres régions où il est cultivé aujourd’hui. Le maïs a été introduit en

Afrique vers le XVIèmesiècle (Rouanet, 1984). Sa diffusion de la côte vers l’intérieur du


continent s’est faite principalement suivant les routes de la traite des esclaves (Rouanet, 1984
et Ristanovic, 2001) et la forte expansion qu’a connue sa culture est due à ses capacités
d’adaptation aux conditions écologiques (Nago, 1997).

D’après Nago (1997), le maïs fut introduit au Bénin au XVI émesiècle au travers du commerce
triangulaire établi à cette époque entre l’Europe, l’Amérique et l’Afrique. Sa culture s’est
d’abord développée dans la partie méridionale du pays avant de s’étendre progressivement
depuis une vingtaine d’années aux régions centrale et septentrionale.

2.5.2-Utilisations du maïs

Depuis très longtemps, le maïs constitue pour beaucoup de peuples et de civilisations un


aliment, un fourrage, une denrée, un combustible, une plante médicinale. Ses grains, sa tige,
ses feuilles, et ses soies ont dans la plupart des régions une valeur commerciale même si celle
du grain reste la plus importante (Ristanovic, 2001). Avec le développement industriel, le
maïs est devenu de plus en plus une matière première industrielle d’amidon, de gluten,
d’huile, de farine, d’alcool et de lignocellulose pour une transformation ultérieure en une
gamme de produits et sous-produits (IITA, 1984 ; FAO, 1993 ; Ristanovic, 2001).
Selon Cimmyt (1990) et Ristanovic (2001), de par le monde, près de 66 % de l’ensemble du
maïs sont utilisés pour nourrir le bétail, 25 % sont destinés à la consommation humaine et
seulement 9 % servent à des fins industrielles et comme semences. En Afrique, la quasi-
totalité du maïs est utilisée pour la consommation humaine, à l’exception d’une petite quantité
réservée au bétail (moins de 10 %) (Ristanovic, 2001). Au Bénin, les modes de consommation
sont nombreuses et variées. Le maïs est consommé à l’état frais, en épis grillés ou bouillis
(Yallou, 1994 et Nago 1997). A l’état sec, il entre dans la préparation de divers produits
alimentaires : farine sèche, pâte fermentée crue, couscous, gâteaux, beignets etc. Le maïs
entre également dans la préparation des bières locales. De toute façon, les utilisations du maïs
sont diversifiées et il a été dénombré une quarantaine de produits dérivant des activités de
transformation du maïs au Bénin (Nago, 1997). Le maïs apparaît de ce fait comme la
principale céréale utilisée dans l’alimentation de plus de 70 % de la population (Yallou, 1994)
et son niveau de consommation est estimé à près de 246 g/hab/J (Hounhouigan et al., 1999).

2.6-Généralités sur la culture du sorgho

2.6.1-Origine et répartition géographique

Si l'origine tropicale du sorgho est définitivement acquise, une localisation plus précise et le
sens de son extension géographique restent sujets à des controverses. Les conclusions des
études résumées ici doivent être considérées comme les hypothèses les plus probables, au vu
des connaissances actuelles. De manière certaine, le sorgho et le mil auquel on l’associe
souvent, ont servi primitivement de nourriture aux humains. D'abord grâce aux races
sauvages, puis par culture, parallèlement à l'apparition des peuples sédentaires. Les choix de
ces hommes se portent souvent sur des "céréales à bouillies" dont le mil et le sorgho. C’est au
Nord-est de l’Afrique tropicale qu’on trouve la plus grande diversité de sorgho aussi bien
chez les types cultivés que sauvages. Il se peut que la plante ait été domestiquée dans cette
région. Les plus vieilles races authentifiées sont antérieures à 6000 avant J-C et laissent
penser que la domestication du sorgho date de cette période. Cette découverte est intervenue à
la frontière du Soudan et de l'Egypte, proche de la région du Sud-est du Sahara. Ensuite,
d’autres hypothèses ont été avancées quant à l’époque de la domestication, depuis 5000 ans
avant J.-C jusqu’à 1000 ans avant J.-C. Mais c’est surtout la dernière période qui fait
aujourd’hui consensus (PROTA, 2009). Ainsi, tout porte à croire que c’est l’Ethiopie le
berceau de la domestication du genre Sorghum, à partir de la race sauvage verticilliform.
A partir du Nord-est de l’Afrique, le sorgho s’est diffusé dans toute l’Afrique et le long des
voies maritimes et commerciales, du Proche-Orient à l’Inde. On suppose qu’il a été introduit
d’Inde en Chine par la route de la soie et en Asie du Sud-est par les voies maritimes côtières
(House, 1987). L’introduction du sorgho dans les Amériques s’est faite depuis l’Afrique de
l’Ouest avec le commerce triangulaire. Son introduction aux Etats-Unis pour une exploitation
commerciale est partie d’Afrique du Nord, d’Afrique du Sud et d’Inde à la fin du XIX e siècle
(House, op cit)
Par la suite, il a été introduit en Amérique du Sud et en Australie. De nos jours, Il est
cultivé partout dans les zones arides d’Afrique, d’Asie, des Amériques, d’Europe et
d’Australie, à des latitudes comprises entre 50°N en Amérique du Nord et en Russie, et 40°S
en Argentine. Les types de sorgho exclusivement cultivés pour le colorant contenu dans la
gaine foliaire sont présents depuis le Sénégal jusqu’au Soudan (Balole & Legwaila, 2006).

2.6.2-Ecologie du sorgho

Le sorgho s’adapte à de nombreux milieux. Toutefois, sa culture réussit le mieux sur les sols
limoneux et limono-sableux. La fourchette de pH du sol supportée par le sorgho est de 5,0-8,5
et il tolère davantage la salinité que le maïs (House, 1987). Il est adapté aux sols pauvres et
peut produire du grain sur des sols où beaucoup d’autres cultures échoueraient (Chantereau et
al., 1997). Les rendements les plus élevés s’observent ordinairement chez les variétés
atteignant leur maturité entre 100 - 120 jours. Les sorghos-grains de ce type présentent, en
général, un rapport grain/ paille voisin de 1/1. Les variétés hâtives n’ont pas un aussi bon
rendement à cause de la réduction de la période de croissance. Mais les variétés tardives ont
tendance à développer de feuillage et à produire moins de grains (le rapport grain/paille peut
atteindre 1/5). Les meilleurs rendements de telles variétés tardives sont en moyenne de 1500 à
2000 kg/ha, alors que les variétés à cycle de 100-120 jours atteignent 4000 à 5000 kg/ha ou
plus. Le sorgho exige moins d’eau pour sa croissance que les autres céréales. Des études ont
montré que le sorgho a besoin de 332 kg d’eau pour produire 1kg de matière sèche (MS) ; le
maïs exige 368 kg d’eau/kg de matières sèches ; l’orge 434 kg et le blé 514 kg (House, 1987).
Le sorgho a tendance à « s’accrocher » pendant les périodes sèches et à reprendre sa
croissance au retour de la pluie. Mais, il est important de noter qu’à la levée, la jeune plantule
a besoin de certaines quantités d’eau dans le sol pour survivre. Les besoins de la plante
augmentent lorsque la plante croît, pour atteindre un pic durant la période de floraison. Après
cette période la consommation en eau baisse. Au pic de consommation, le sorgho utilise 6 à 7
mm /ha d’eau/jour (House, 1987). Le sorgho résiste également mieux à des conditions
extrêmes d’humidité que d’autres céréales (maïs en particulier) ; le sorgho continue de croître,
moins bien certes, en conditions d’inondation, alors que le maïs périra dans ces mêmes
conditions. Le sorgho tolère aussi assez bien, le sel et l’aluminium.
Le développement floral et la formation des graines se déroulent normalement à des
températures de 30° à 43°C avec une humidité relative de 15 à 30%, si la plante dispose d’eau
dans le sol. Le sorgho ne supporte pas le temps frais aussi bien que le maïs. Il a une croissance
lente à 20°C ; cependant pour certaines variétés la germination et la croissance apparaissent à
des températures aussi basses que 12°C.

2.7-Généralités sur la culture du riz (Oryza sativa)

2.7.1-Taxonomie et répartition géographique du riz

Le riz est une graminée annuelle d’origine tropicale. C’est une monocotylédone de la famille
des Poacées. Il appartient à la tribu des Oryzées qui regroupe un nombre de genres variables
(entre 7 et 16), selon les classifications (Second, 1984). Les données taxonomiques
considèrent que le genre Oryza compte lui-même 24 espèces (génomes A à K, 2n=24), dont
deux sont cultivées, Oryzasativa (génome A, 2n=24) à distribution mondiale et Oryza
glaberrima (génome A, 2n=24), cantonnée en Afrique de l'Ouest (IRRI, 2005).

Elle est répandue dans une large part dans le monde et divisée en (2) deux sous espèces :
indica et japonica. Le genre Oryza est connu pour être originaire de Gondwana (Chang,
1976), l’ancien continent d’où se sont séparées par la tectonique des plaques : l’Inde,
l’Afrique, l’Amérique du Sud et l’Australie.

Quant à l’espèce O. glaberrima, elle se cantonne en Afrique de l’Ouest et est moins


diversifiée qu’O.sativa (Second, 1982, Swanminathan, 1984, Miezan et Ghesquière, 1985).
Besançon et al (1978), Katayama (1990) notaient deux types chez cette espèce :

 un type dressé, précoce avec peu d’entrenœuds et cultivé de manière pluviale, et

 un type flottant et tardif.


Du fait de sa faible productivité, elle était cantonnée à des systèmes de cultures très
marginaux (Sarla et Swamy, 2005). Par contre, dans le cadre de nombreux programmes
d’amélioration variétale de riz pour l’Afrique, on fait de plus en plus appel à cette espèce,
comme source de caractères agronomiques intéressants, à cause de sa résistance aux
pathologies tropicales et de sa tolérance à la sécheresse.
Panicules

Feuilles paniculaires

Feuilles

Gaine foliaire

Talles

Chaume ou tiges

Racines

Figure 3: Plant de riz

2.7.2-Caractéristiques écologiques

Le riz s’accommode à presque tous les climats, résistant au chaud et au froid et poussant en
altitude ou dans les deltas (Second, 1987).

Il exige cependant une humidité abondante à cause de sa nature semi-aquatique et de son


système racinaire relativement peu profond (Moormann et Von Breemen, 1979). Les besoins
en eau dépendent principalement de la durée du cycle de la variété et du climat qui régit
l’importance de la transpiration de la plante. Les variétés à cycle court ont besoin d’au moins
450 mm d’eau pour accomplir leur cycle de développement quand celles à cycle long exigent
un minimum de 650 mm d’eau. Pendant la phase critique de l’épiaison jusqu’au stade grains
laiteux, les besoins en eau sont élevés : de l’ordre de 5 à 6 mm par jour (Jacquot et Courtois,
1983).

Aussi le riz est une plante de lumière qui exige beaucoup d’insolation. Sous une couverture
dense des nuages, les rendements sont moins sensibles aux apports d’engrais (Lamey et al,
1980). Des études agronomiques et physiologiques ont établi que les phases de reproduction
et de maturation sont particulièrement sensibles à l’intensité lumineuse (Yoshida et Parao,
1976). Il apparaît que la photopériode influence beaucoup plus la durée semis-épiaison.
Angladette (1966) notait que la durée germination-épiaison s’accroît pour des photopériodes
nettement supérieures ou inférieures à l’optimum. Cet accroissement est beaucoup plus accusé
pour les photopériodes supra optimales (supérieures à 13 ou 14 heures).
L’action bénéfique des radiations lumineuses ne peut être appréciée que lorsque les conditions
thermiques sont favorables. Selon Djègui (1976), la germination est accrue entre des
températures minima (13ºC) et les optima de l’ordre de 30 et 35º C. Il a été constaté qu’une
température élevée accélère la vitesse de tallage (Oka, 1955). La température optimale pour la
photosynthèse se situe entre 25 et 35ºC chez les indica (Osada, 1975). Généralement les
basses températures en début de croissance retardent le développement des jeunes plantules
(Purseglove, 1975). Les températures élevées du jour induisent une vitesse de croissance
végétative et raccourcissent la période de remplissage des grains (Yoshida et Parao, 1976).

Dans les conditions de régime de pluies régulières, la gamme de sols sur laquelle on peut
cultiver le riz pluvial est assez large. Par contre, si la pluviosité est aléatoire, il convient de
choisir un sol qui puisse tamponner les variations climatiques, c’est-à dire un sol à bonne
capacité de rétention d’eau (Jacquot et Courtois, 1983).

2.8-Généralités sur la culture du manioc (Manihot esculenta)

2.8.1-Morphologie et écologie

Le manioc, Manihot esculenta crantz est une phanérogame angiosperme dicotylédone de la


Famille des Euphorbiaceae, Sous Famille des Crotonoïdeae, Tribu des Adrianea (Silvestre &
Arraubeau, 1983). Il produit du latex comme plusieurs autres membres de la famille. C’est
une plante arbustive ayant
fréquemment une hauteur de un à cinq mètres selon le milieu de culture (Anonyme, 1991).
Les feuilles du manioc sont alternes, simples et caduques, elles sont disposées en spirale sur la
tige. Chaque feuille est palmée avec cinq à neuf lobes bordant un pétiole qui est aussi long
que le limbe. Les feuilles jeunes sont habituellement violettes ou grises, les feuilles adultes
sont vertes. Les variétés diffèrent les unes des autres par la couleur de la tige, la couleur et la
longueur du pétiole, la forme des racines, la précocité de la maturité, le rendement et la teneur
en acide cyanhydrique des racines. Les fleurs en grappes, avortent souvent d’où sa
multiplication par bouturage. Son cycle varie de dix à plus de vingt-quatre mois.
Le manioc est une plante de zone tropicale humide à grande faculté d’adaptation, tant pour le
climat que pour le sol. L’optimum de rendement (60 tonnes à l’hectare) est obtenu sous 1200
à 1500 mm de pluies, à température moyenne de 23 à 24°C, avec 2 à 3 mois de saison sèche
(Anonyme, 1991). Le sol idéal pour la culture est sablo-argileux, profond, bien drainé avec un
pH 6.

2.8.2-Manioc et fertilité des sols : perception paysanne contre logique scientifique

Selon Silvestre (1987), IITA (1990), Sitompul et al. (1992), le manioc est une plante
épuisante mais aussi une plante qui utilise mieux que d’autres les sols épuisés. En moyenne,
pour une tonne de tubercules récoltés, le manioc prélève dans le sol environ : 4,5 kg d’azote,
2,5 kg d’acide phosphorique et 4,5 kg de potasse (Silvestre, 1987). Mais une partie
importante de ces éléments se trouve dans les tiges et les feuilles. Une tonne de racine
contient environ 2 kg d’azote, 1 kg d’acide phosphorique et 4 kg de potasse. Ceci justifierait
certainement l’hypothèse des paysans selon laquelle la jachère manioc améliore la fertilité du
sol. En effet dans une étude réalisée au Sud Bénin (Hinvi, 1990) et au Centre Bénin (Saïdou et
al., 2003), les paysans justifient la contribution de la jachère manioc dans la restauration de la
fertilité des sols par les feuilles qui tombées au sol se décomposent et recycle les éléments
nutritifs. Certaines variétés produisent assez de feuilles dont le recouvrement crée un
environnement humide favorable aux activités biologiques, en particulier celles des vers de
terre. Il protège également le sol contre les intempéries et l’érosion. Par ailleurs le manioc
dispose d’un système racinaire pivotant pouvant exploré des horizons de 0,90 m à 1,40 m de
profondeur ce qui, sans aucun doute, contribue à l’ameublissement du sol lors de la récolte et
permet de pomper les nutriments des horizons de profondeur au profit de la partie arable du
sol à travers les feuilles.
2.9-Généralités sur la culture du soja (Glycine Max (L) Merril)

2.9.1-Origine et distribution géographique

Le soja, Glycine max (L.) Merrill est d'origine asiatique et plus précisément des régions Nord
et Centre de la Chine (Lof et al, 1990; Roumet 2001. CIRAD-GRET, 2002); et serait issue de
la domestication d’une espèce volubile (– 1700 / – 1100 av. J.-C.) Certains indices historiques
et géographiques permettent de supposer que la plante a été mise en culture pour la première
fois dans la moitié de la Chine, entre les 17e et 11e siècles av. J.-C. (Hymowitz, 1970). Sa
domestication a eu lieu selon toute probabilité dans le Nord-est de la Chine aux alentours du
XIe siècle avant J.C. (Javaheri et al, 2001; Giller et al, 2007). A partir de là, le soja s'est
répandu jusqu'à la Mandchourie, la Corée, le Japon ainsi que dans d'autres parties de l'Asie.
L'introduction du soja en Europe remonte au 18 e siècle (avant 1737 pour certains auteurs et
autour de 1790 pour d'autres). En outre, il fut introduit aux Etats-Unis en 1965. (Hymowitz,
1970) et au Brésil en 1982. Par ailleurs, la date de son introduction en Afrique reste obscure,
mais tout porte à croire qu'il a été introduit au cours du 19 e siècle par les marchands chinois
forts actifs le long de la côte orientale. Au Bénin le soja a été introduit en 1945. Le soja est
l’une des plantes les moins exigeantes des régions chaudes et tempérées (Lof et al, 1990; Pirot
1998). Son aire de culture s’étend de l’équateur jusqu’à la latitude de 55 0 N, du niveau de la
mer jusqu’à 200 m d’altitude (Giller et Dashiell, 2007).

2.9.2-Ecologie du soja (Glycine Max (L) Merril)

Les besoins en chaleur de la plante varient en fonction des stades de croissances. Pour la
germination et la croissance, la température doit être supérieure à 10 0C.et pour l’infloraison
les températures supérieures à 13°C sont favorables, mais la température optimale variée de
22 à 27 °C (CIRAD-GRET, 2002). Il existe pour le soja deux périodes critiques bien définies
quant aux besoins en eau : entre le semis et la levée et au début de la fructification. Durant
cette période la graine doit absorber 50% de son poids avant de pouvoir germer (Rienke et al;
2005) .Pendant cette période, la teneur en eau ne doit être en dessous de 50% ou être en
dessus de 85% des disponibilités hydriques potentielles dans le sol (Doorenbos et al, 1979).
Le besoin en eau augmente à mesure que la plante se développe et atteint son maximum lors
du remplissage des gousses (de 7 à 8 mm par jour) pour diminuer ensuite (FAO, 1995). Pour
obtenir une bonne récolte, il faut que le soja absorbe 450 à 800mm d’eau, en fonction du
climat, au cours de tout le cycle. Notons qu’un déficit hydrique pendant le remplissage des
gousses affecte d’avantage le rendement que pendant la floraison (Doss, Pearson et Rogers ;
1974). Quant aux besoins en lumière, le soja est une plante nyctipériodique «préférante»,
c'est-à-dire qu'il fleurit plus vite dans les conditions de jour court (Garner et Allard, 1920 et
1923). Les jours durant moins de 16 heures sont favorables. Les variétés très précoces
fleurissent 30 à 35 jours après les semis et mûrissent en 75 à 105 jours (Rienke et al ; 2005).
D’après Aho et Kossou (1997) les sols sablo-argileux ou sablo limoneux, drainant avec un
pH allant de 6,5 à 7,5 sont favorable à la culture du soja; inoculation des souches de
rhizobium la semence à la première mise en culture d’une parcelle. Les sols argileux et les
sols qui ont tendance à se compacter peuvent poser des problèmes lors de la formation
d’inoculum (Javaheri et al ,2007). Le soja peut être cultivé depuis le niveau de la mer jusqu'à
1.200m à 1500 m d'altitude.

Figure 4:Les différentes parties d’une jeune pousse de soja

2.10-Généralités sur la culture du niébé (Vigna unguiculata (L.) Walp)

L’origine du niébé Vigna unguiculata (L.), Walp apparaît comme controversé dans le rang des
chercheurs (Affokpon, 1998). Selon certaines sources, le niébé a été domestiqué en Afrique
de l’Ouest et a été diffusé dans les autres régions de l’Afrique et sur les autres continents par
migration et les routes de commerce (Manfoumbi, 2000). En effet, selon IITA (1982), une
zone présentant une diversité maximale pour une culture donnée est susceptible d’en devenir
le centre de domestication de l'espèce. De ce fait, Singh et al (1997) penche sur l'Afrique de
l’Ouest. Rawal (1975), à travers ses études a démontré que l'évolution entre la forme sauvage
et celle cultivée de niébé a pris place en Afrique de l'ouest et d'ailleurs plusieurs formes tant
sauvages que cultivées de Vigna unguiculata existaient dans cette zone. Il suggérait alors que
le niébé ait son point de départ en Afrique Occidentale et très vraisemblablement au Nigéria
où les espèces sauvages et adventives abondent dans les savanes et forêts. La figure présente
la distribution du niébé sur le continent africain.

Figure 5: Distribution du niébé en Afrique


http://tropicalforages.info/Vignaunguiculata, consulté le 01juillet 2014

Le niébé est une culture des régions chaudes comparées au Phaseolus vulgaris. Il est bien
adapté aux zones semi-arides ayant une pluviométrie inférieure à 600 mm et aux zones
subhumides de pluviométrie comprise entre 1000 à 1500 mm. Certaines variétés montrent une
résistance considérable à la sècheresse (Rachie et Sylvestre, 1977).D’ après IITA (1982) sa
résistance à la sécheresse s’explique par le système racinaire, pivotant, et profond. La
croissance et le rendement de la plante peut être affectée par une humidité excessive ou
insuffisante. Les contraintes hydriques peuvent entrainer une réduction du rendement lors de
la période de préfloraison; par contre, si elles interviennent après la floraison, elles ne peuvent
pas affecter de façon significative le rendement en grain.
Le niébé s’adapte bien à toute une gamme de sol: des terrains sablonneux aux sols lourds, des
sols fertiles au moins fertiles, y compris ceux qui sont presque acides. Ceci ne veut pas dire
que le niébé préfère les sols acides, mais il les tolère sous les conditions climatiques
adéquates. Sur les sols riches en azote le niébé à tendance à produire plus de feuilles que de
gousses (Anochili, 1997). Le niébé se développe bien sur les sols aérés bien drainés, avec un
PH compris entre 4,3 et 7,9 (Singh, 1990), le PH optimal est de 6,5. Les températures de 25 à
28 °C favorisent une croissance optimale, et celle de germination est de 15 à 30°C, il peut
germer à des températures de 10 à 40°C (Denis, 1984).Le niébé ne résiste pas au gel et une
sécheresse excessive peut réduire sa croissance (Echikh, 2000). La sensibilité à la photo-
périodicité varie suivant les variétés. Les variétés précoces, peu sensible à la photo-périodicité
allongent leur cycle en saison sèche froide. Celles sensibles, fleurissant à jour de 11h30,
raccourcissent leur cycle en contre saison. Le niébé est une culture de basse altitude, ne
dépassant pas 1000 à 1200 m.

2.11-Généralités sur la culture du mil (Pennisetum glaucum)

2.11.1-Origine, distribution géographique et description

Le mil (Pennisetum glaucum) perlé a été domestiqué dans le Sahel il y a 4000-5000 ans des
riches de violaceum de Pennisetum. Il s'est écarté en Afrique de l'Est et de là en Afrique
australe, et, il y a environ 3000 ans, à l'Inde. Il a atteint l'Amérique tropicale au 18ème siècle
et les Etats-Unis au 19ème siècle. Le mil perlé est généralement cultivé comme grain dans
les régions semi-arides de l'Afrique occidentale et les parties les plus sèches de l'Afrique
australe et de l'Inde (PROTA, 2009). Il est également développé comme fourrage vert, par
exemple au Brésil, les Etats-Unis, l'Afrique du Sud, et l'Australie.

Herbe annuelle robuste jusqu'à 4 m de grand, avec le tallage basique et nodule enraciné, le
système extrêmement prodigue, parfois les nœuds au produit de niveau du sol épais, racines
fortes d'appui vertical, refouler mince, 1-3 centimètre de diamètre, solide, souvent en masse
au-dessous du panicule, noeuds en avant. Les feuilles alternent simple, gaine de feuille
souvent velue, ligule courtes membranes, avec une frange des poils lame linéaire à linéaire-
lanceolate, de jusqu'à 1.5 à 8 centimètres, souvent de pubescent, marges petit dentées, quelque
peu rugueux. L’inflorescence des panicules est cylindrique, contracté, raide et compact,
suggérant une transition, jusqu'à 200 centimètres de long, le rachis cylindriques, soutenant les
faisceaux en masse emballés 1-5(-9) des épillets, soutenus par une touffe (involucre) de
jusqu'à 90 brins environ aussi longtemps que des épillets, mais dans quelques cultivars avec
quelques brins raides jusqu'à 2 centimètres de long. L'obovate d'épillets, 3-7 millimètres long,
habituellement constitués de fleurs, des glumes, plus bas qu’un millimètre de long, et 2.5
millimètres de haut. Une hauteur qui peut inhiber ou rendre stérile les fleurs mâles, le haut un
bisexuel, pubescent sur des marges ; pâle presque aussi longtemps que le lemme ; l’odicules
absents ; les stamens 3, anthères 2-5 millimètres long, incliné avec balayer-comme des brins
supérieur d'ovaire, ovoïde, lisse, avec 2 stigmas velus, connecté à la base. Portent des fruits un
caryopse de battage (grain), des globeux à cylindrique ou à conique, 2.5-6.5 millimètres long,
différemment coloré, du blanc, perle-coloré ou jaune à gris-bleu ou à brun, de temps en temps
pourpre, le hélium marqué par un point noir distinct à la maturité (PROTA, 2009).

1, plant; 2, partie d’infructescence; 3, paire d’épillets entourés par l’involucre des brins. Source: PROSEA

Figure 6: Plant de Pennisetum glaucum

2.11.2-Ecologie du mil (Pennisetum glaucum)

En Afrique occidentale, des oasis du désert du Sahara (sous l'irrigation) vers le Sahel nordique
(caractérisé par 250 millimètres de précipitations annuelles), on se développe des cultivars de
mil perlé qui sont photopériode peu sensible et mûre en 55-65 jours. Dans la zone de
précipitations de 250-400 millimètre, où les températures très élevées sont communes,
particulièrement au temps de plantation, c'est la céréale dominante. La température optimale
pour la germination des graines de millet perlé est 33-35C; aucune germination ne se produit
au-dessous de 12C (PROTA, 2009). La température optimale pour la production et le
développement de talle est 21-24C, et pour le déclenchement et le développement d'épillet au
sujet des températures 25oC élevées et extrêmes avant que l'anthèse réduisent la viabilité de
pollen, la taille de panicule et la densité d'épillet, de ce fait réduisant le rendement. Le millet
perlé est tolérant de divers états de sol, particulièrement des sols légers et acides. Son grand et
dense système de racine lui permet de se développer sur des sols avec un bas statut nutritif. Le
millet perlé ne tolère pas l'envahissement par l'eau. Une fois qu'établie, la récolte est assez
tolérante de la salinité (PROTA, 2009).

2.12-Généralités sur la culture de l’arachide (Arachish ypogaea)

2.12.1-Origine, distribution géographique et description

L’arachide est originaire du sud de la Bolivie et du nord-ouest de l’Argentine. C’est une


ancienne espèce cultivée du nouveau Monde, cultivée largement dans le Mexique, l’Amérique
centrale et l’Amérique du Sud à l’époque précolombienne. L’arachide domestiquée avait déjà
évolué en plusieurs types avant son introduction dans l’Ancien Monde par des explorateurs
espagnols et portugais (Shorter et al., 1989). Des types à deux graines originaires du Brésil
ont été introduits en Afrique de l’Ouest, et des types à trois graines originaires du Pérou se
sont diffusés de la côte ouest de l’Amérique du Sud vers les Philippines, d’où ils ont gagné le
Japon, la Chine, l’Indonésie, la Malaisie, l’Inde, Madagascar et l’Afrique de l’Est. A la fin du
XVIIIe siècle, des types “Spanish” ont été introduits du Brésil en Europe. La première
introduction réussie en Amérique du Nord a été celle d’un type prostré à petites graines,
probablement originaire du nord du Brésil ou des Antilles. De nos jours, l’arachide est
cultivée dans la plupart des pays tropicaux, subtropicaux et tempérés situés entre 40°N et
40°S. Produite dans toute l’Afrique tropicale, c’est une très importante culture de rente au
Sénégal, en Gambie, au Nigeria et au Soudan (PROTA, 2009).
Plante herbacée annuelle, à tige érigée ou prostrée atteignant 70 cm de long ; système
racinaire constitué d’une racine pivotante bien développée à nombreuses racines latérales
s’enfonçant jusqu’à 135 cm de profondeur, mais cantonnées généralement aux couches
superficielles du sol. Feuilles disposées en spirale, 4-foliolées à deux paires de folioles
opposées ; stipules de 1,5–4 cm de long, pourvues d’une mince extrémité libre, mais
rattachées au pétiole sur la moitié de leur longueur ; pétiole de 1,5–7 cm de long ; pétiolules
de 1–2 mm de long ; folioles obovales ou elliptiques, de 1–7 cm × 0,5–3 cm, cunéiformes-
arrondies à la base, arrondies ou émarginées et mucronées à l’apex. Inflorescence : épi
axillaire, à 2–5 fleurs (PROTA, 2009). Fleurs bisexuées, papilionacées, sessiles ; réceptacle
long et mince, ayant l’apparence d’un pédicelle, atteignant 4 cm de long ; calice à 4 lobes
supérieurs soudés, lobe inférieur libre ; corolle jaune pâle à rouge orangé, rarement blanche,
étendard arrondi, d’environ 1,5 cm × 1,5 cm, ailes plus courtes, carène incurvée ; étamines
(8–)10, tantôt à petites anthères globuleuses tantôt à anthères plus grosses et oblongues,
soudées à la base ; ovaire supère mais situé à la base du tube du réceptacle, style libre à
l’intérieur du tube, très long, terminé par un minuscule stigmate en massue. Fruit : gousse de
1–8 cm × 0,5–2 cm, oblongue ou en forme de saucisse, portée à l’extrémité d’un pédoncule
allongé (carpophore) qui atteint 20 cm de long, à surface diversement étranglée entre les
graines et à nervures réticulées, à 1–6 graines. Graines cylindriques à ovoïdes, de 1–2 cm ×
0,5–1 cm, à extrémités pointues ou aplaties, enfermées dans un mince tégument papyracé dont
la couleur va du blanc au violet foncé. Plantule à germination épigée ; cotylédons épais et
charnus.

2.12.2-Ecologie de la culture de l’arachide (Arachis hypogaea)

La moyenne journalière optimale de températures pour la croissance de l’arachide est de 27–


30°C ; la croissance s’arrête lorsque les températures tombent en dessous de 15°C. L’arachide
est cultivée principalement dans les régions où la pluviométrie annuelle moyenne est de 500–
1000 mm ; des précipitations de 500–600 mm, bien réparties sur toute la saison de croissance,
permettent une production satisfaisante. Cependant, l’arachide est tolérante à la sécheresse et
peut supporter un important manque d’eau, mais cela fait chuter son rendement. La
maturation et la récolte exigent une période sans pluie (Singh et al., 1995). La phénologie de
l’arachide est déterminée avant tout par les températures, qui lorsqu’elles sont fraîches
retardent la floraison. En milieu contrôlé, on a démontré que la photopériode avait une
influence sur la proportion de fleurs produisant des gousses et sur la distribution des
assimilats entre les structures végétatives et reproductives (indice de récolte) chez certains
cultivars. Des photopériodes longues (supérieures à 14 heures) augmentent généralement la
croissance végétative tandis que les photopériodes courtes (inférieures à 10 heures)
augmentent la croissance reproductive. L’arachide peut être cultivée jusqu’à 1500 m
d’altitude.
Les meilleurs sols à arachide sont des limons sableux profonds (d’au moins 30–40 cm),
friables, bien drainés, bien approvisionnés en calcium, ainsi qu’en matière organique mais en
quantité modérée. Il importe de maintenir le pH à un niveau quasi neutre et le rapport Ca :K
en dessous de 3 (Singh et al., 1995).

Figure 7: Distribution de l'arachide en Afrique

2.13-Généralités sur la culture de l’igname (Dioscorea spp.)

Le genre dioscorea est considéré comme parmi le plus primitif des angiospermes et était
présent et bien diversifié en partie du monde méridional à la fin de la période crétacée (il y a
approximativement 75 millions d'ans), et la diffusion tôt semble avoir été par l'intermédiaire
d'un continent antarctique (dont le climat était totalement différent dans des périodes
géologiques tôt).L'occurrence des espèces de dioscorea en Asie, en Afrique méridionale et en
Amérique du Sud longues antidate l'histoire humaine et la domestication des espèces
différentes dans ces secteurs semble avoir été par l'homme indigène (Bridge et al., 1982). Les
ignames de chine sauvages et les cultivars domestiqués se produisent dans tout le monde
tropical et subtropical, avec une espèce naine (pyrenaica Bub. de D. et frontières) en tant que
loin au nord comme Pyrénées. L'Afrique occidentale est la zone de culture la plus importante,
où l'igname de chine est une agrafe importante, produisant environ 93 pour cent des ignames
de chine comestibles du monde, mais la récolte est également d'importance considérable dans
les régions de l'Afrique orientale, la zone du Pacifique (Japon y compris), de l'Amérique des
Caraïbes et tropicale. Ce sont des plantes grimpantes, volubiles, souvent dioïques. Les feuilles
pétiolées, cordiformes, sont selon les espèces alternes ou opposées. A leur aisselle se
développent des bulbilles pouvant servir à la multiplication de la plante, et parfois
consommables (Dioscorea bulbifera). Les inflorescences axillaires sont des grappes ou des
épis; les fleurs femelles, trimères, à ovaire infère triloculaire donnent des samares à trois ailes.
Les tubercules de forme variable, ovoïde à oblongue, parfois aplatie ou en forme de massue
allongée, peuvent atteindre 1 m de longueur et leur poids, généralement de 3 à 5 kg, aller
jusqu’à 15 kg. Ils sont garnis d’yeux comme les pommes de terre. La peau est généralement
jaune, mais peut être presque blanche ou plus foncée de brunâtre à noirâtre. La chair est
généralement blanche, parfois jaunâtre (Bridge., 1982).

2.14- Milieu d’étude

2.14.1-- Présentation de la zone d’étude

La présente étude a été réalisée dans la commune de Banikora située dans le Nord-Bénin

2° 05'
Ñ
400 475 2° 46'
Ñ
N
Ñ
11° 11°
Ñ Ñ
COMMUNE DE KARIMAMA Ñ
34' BURKINA FASO Ñ 34'
Ñ
Ñ
Ñ LEGENDE
Ñ
Ñ
1280 1280
Ñ
Ñ
Cours d'eau permanent
Ñ
Ñ Cours d'eau temporaire
Ñ
Ñ
Ñ Parc National W du Niger FOUNOUGO Route bitumée
Ñ #
Ñ Route non bitumée
Ñ
COMMUNE
Ñ DE
Ñ
MALANVILLE Piste
Zone cynégétique
# KOKEY Ñ Ñ Ñ Ñ Ñ Limite d'Etat
de l'Atacora
Limite de département
# GOMPAROU
SOROKO # # SOMPEREKOU
Limite de commune
Y
#
BANIKOARA
Limite d'arrondissement
TOURA NIGER

BURKINA FASO
#
KOKIBOROU # OUNEY Parc National
Alibori
#
Atacora Zone cynégétique
GOUMORI
#

Y
# Chef-lieu de commune
COMMUNE Donga
Borgou

DE KEROU N
# Chef-lieu d'arrondissement
COMMUNE DE KANDI I

G
T
E
Collines
O
R
1220 G
I 1220
O Plateau
Zou A

Couffo Commune Source : Fond topographique IGN au 1/600 000


de Banikoara
Mono Atl.
11°Ñ Ouémé
Ñ 11°
02' 10 0 10 Kilomètres Conception : OROU SEKO Sabi Séko M., 2012
02'
OCEAN ATLANTIQUE

COMMUNE D E GOGOUNOU
Ñ Ñ
2° 05' 400 475 2° 46'

Figure 8: Carte du milieu d’étude.

2.14.2-Situation géographique de la zone d’étude

Banikoara est située au Nord-Ouest du Bénin. Elle est limitée au Nord par la Commune de
Karimama, au Sud par les Communes de Gogounou et de Kérou, à l’Est par la Commune de
Kandi et à l’Ouest par le Burkina Faso. Banikoara compte neuf Arrondissements ruraux
(Founougo, Gomparou, Goumori, Kokey, Kokiborou, Ounet, Sompérékou, Soroko et Toura)
et un arrondissement urbain (Banikoara). Elle couvre une superficie de 4.383 km². La
Commune compte 69 villages et quartiers de ville.

2.14.3-Conditions physiques et climatiques

La Commune de Banikoara bénéficie des affluents du fleuve Niger à savoir : la Mékrou au


Nord-Ouest et l'Alibori au Sud-Est. Son climat est de type soudano sahélien avec une
pluviométrie moyenne de 850mm. On y distingue deux saisons bien tranchées : une saison de
pluie de mai à octobre et saison sèche de novembre à avril. La végétation est composée de
savane boisée, arbustive et herbacée avec des plages d'épineux aux endroits soumis à une
forte influence anthropique.
Par ailleurs, le long des cours d'eau, on note une végétation bien boisée. Les cultures
développées sont le coton, le maïs, le sorgho, le mil, le riz, l'igname, le manioc, le soja, le
niébé, l'arachide, le gombo, l'oignon, la tomate, le piment, la pomme de terre, la patate douce,
le citrilus, le voandzou.
Notons également que cette activité agricole est accompagnée de l'élevage essentiellement de
gros bétail. Par ailleurs, la Commune de Banikoara dispose de nombreux bas-fonds
aménageables. C’est une commune carrefour permettant les échanges entre le Burkina Faso,
le Togo, la Commune de Kandi et la Commune de Karimama. C’est une grande zone de
transactions commerciales et économiques. Elle dispose également de près de 2 148 km2 de
terres cultivables soit les 48,15 % de la superficie totale des terres. Le Parc W du Niger
occupe 2.235 Km² soit plus de 49% de la superficie totale de la commune.
Les ressources naturelles (sols, végétation, cours d’eau, etc.) sont soumises à une forte
pression anthropique se traduisant par un rythme rapide de dégradation de l’environnement.
La baisse continue de la pluviométrie est le signe d’une sahélisation poussée consécutive à la
monoculture généralisée du coton.
Chapitre 3
Matériels et Méthodes
3-Matériel et Méthodes
3.1-Synopsis de l’étude

Cette étude englobe deux (02) phases successives. D’abord, on évalue les stocks de carbone et
leurs répartitions dans les différentes fractions de la matière organique du sol. Seuls les
premiers horizons ont été étudiés suivant les sols, les localités et les unités pédologiques
considérés.

Ensuite, dans une approche questionnaire, au près du CARDER Banikoara les données sur la
superficie, production et rendement de quelques cultures dans l’ensemble de la commune ont
été relevées et analysées. La figure ci-dessous récapitule la démarche méthodologique
adoptée.

Prélèvement du sol

Caractérisation physico- chimique


Fractionnement
du sol granulométrique de la matière organique du sol

Calcul du taux
Calcul
moyen
de coefficient
de carboned’enrichissement en carbone
Détermination de la teneur en carbone dans les fractions granulométriques

Figure 9: schéma récapitulatif de la démarche méthodologique adoptée

3.2-Matériel technique

3.2.1-Matériel de terrain

Le matériel de terrain est constitué de :


 GPS (Global Positioning System) pour géo-référencer les profils pédologiques ;
 pioches, houes, coupes-coupes et pelles pour la réalisation des profils pédologiques ;
 ruban métrique pour la délimitation du profil pédologique ;
 sachets pour collecter les échantillons de sol ;
 étiquettes pour l’identification des échantillons de sol prélevés ;
 balance pour peser le poids des échantillons de sol ;
 stylos et gommes pour noter des informations ;
 appareil photo pour les prises d’images d’illustration ;
 bottes pour les différents déplacements sur le terrain.

3.2.2-Matériel de laboratoire

3.2.2.1-Appareillage
Tableau 3 Equipement et appareil d'analyse

Préparations et types d’analyse Equipements utilisés


Balance ‘’DAYTON ‘’
Mortier métallique avec pilon
Préparation des échantillons sols Mortier en porcelaine avec pilon
Etagère en bois avec 11 rayons
Poussette avec roulette
Pipette ‘’ROBINSON’’
Granulométrie Mixeur magnétique ‘’HANITON BEACH’’
Plaques chauffantes
Titrateur manuelle
Carbone (C) et matière organique (MO) Four graphite ‘’VULCAN’’
Digesteur ‘’VELP’’
Azote (N) Burette manuelle
Distillateur de produits ‘’Büchi’’
Phosphore (P) Bain marie ‘’GALLENKAMP’
Agitateur automatique ‘’SM 25’’
Potassium (K) Spectrophotomètre d’Absorption Atomique
pH Agitateurs magnétiques
pH mètre ‘’TITROLINE’’
Petite bassine
Plastique de FIFA
Autres Flacons et vases
Etuve
Dessiccateur
Agitation Agitateur mécanique vertical
Opération du tamisage et du fractionnement Tamis 200µm
granulométrique Tamis 53 µm
Tamis 22 µm
3.2.2.2-Verreries
L’ensemble des verreries est utilisées pour les différentes analyses au laboratoire. Entre autre
on a :
Tableau 4 : ensemble des verreries utilisées en laboratoire

Erlenmeyers Béchers
Fioles jaugées Tubes de minéralisation
Tubes de distillations Entonnoirs
Pissettes Eprouvettes graduées
Pipettes jaugées Pipettes graduées
Réservoir d’eau distillée Tubes à essai
Capsule en verre Capsule en porcelaine
Allonges Matras

3-3 Méthodes

3.3.1-Itinéraire de collecte des échantillons de sols

Afin d’évaluer l’influence des fractions granulométriques de la matière organique sur la


fertilité des sols, des profils du premier horizon ont été réalisés au niveau de chaque unité
pédologique et dans chaque localité retenue. Au total, 16 échantillons de sols ont été prélevés.
Le prélèvement a été effectué grâce à la tarière. En effet, six (6) unités pédologiques de sols
ont été considérées et au sein de chaque unité, trois profils ont été réalisés de manière
aléatoire dans trois localités chez des producteurs. Chaque prélèvement a été géo-référencé.
Pour chaque profil pédologique, un échantillon a été prélevé pour la caractérisation physico-
chimique au laboratoire. Puisque les échantillons ont été géo-référenciés, la (figure 10)
présente la carte d’échantillonnage des profils pédologiques étudiés.
Figure 10: Localisation des différentes unités pédologiques

3.3.2-Estimation des relations entre la matière organique et les facteurs de fertilité du sol

L’étude de la relation entre matière organique et facteurs de fertilité du sol implique la


détermination de ces différents facteurs par analyse chimique au laboratoire.

3.3.3-Analyse au laboratoire

Les analyses des échantillons des sols ont été réalisées au Laboratoire des Sciences du Sol,
Eaux et Environnement (LSSEE) du Centre de Recherches Agricoles d’Agonkanmey (CRA-
Agonkanmey)

 Préparation des échantillons sols


La préparation des échantillons sols s’est déroulée au LSSEE plus précisément au niveau du
poste de stockage. Elle a été faite en différentes étapes que sont :
 La réception des échantillons ;
 L’enregistrement des échantillons dans le registre général ;
 Le séchage des échantillons à l’air libre pendant 04-07 jours ;
 La pesée des échantillons puis leur tamisage sur maille de 2mm (séparation des refus).
Le sol passé au travers du tamis de 2mm est conservé ensuite dans un sac en tissu ;
 Le broyage d’une aliquote de chaque échantillon (2-12g) puis tamisage sur maille de
0,2mm. Le sol ainsi broyé est mis dans un sachet plastique.
Pour passer d’un échantillon à un autre, le matériel a été bien nettoyé afin d’éviter leur
contamination.
 Analyses physico-chimiques
Les analyses proprement dites des échantillons de sols ont été faites et les différents
paramètres ont été mesurés :
 La granulométrie
La granulométrie (% argile, % limon fin, % limon grossier, % sable fin, % sable
grossier) a été réalisée par la méthode de pipette de Robinson (mode opératoire en
annexe 1). Le triangle de texture a été utilisé pour la détermination des textures des
horizons.
 Le pH
Au niveau de tous les échantillons de sols, nous avons déterminé le pH eau par la
méthode potentiométrique dans un rapport sol /solution = 1/2,5 (mode opératoire en
annexe).
 Le carbone (C) et la matière organique (MO)
La teneur en matière organique est obtenue par la méthode de Walkley et Black qui
consiste en une détermination du taux de carbone organique par oxydation au
bichromate de potassium (K2Cr2O7 1 N) en milieu acide H 2SO4 (mode opératoire en
annexe).
 L’azote total (N)
La teneur en azote total est déterminée par la méthode de Kjeldahl. L’azote organique se
minéralise et passe à l’état ammoniacal sous forme de sulfate d’ammonium (NH 4)2SO4
après une attaque de la matière organique par de l’acide sulfurique concentré en
présence du mélange sel-catalyseur composé de sélénium, de sulfate de potassium ou de
sulfate de sodium. L’azote ammoniacal ainsi obtenu est dosé par colorimétrie (mode
opératoire en annexe).
 Le phosphore (P)
La teneur en phosphore au niveau des échantillons de sols est déterminée par la méthode
BrayI ou méthode colorimétrique (mode opératoire en annexe).
 Le potassium (K)
Le dosage du potassium assimilable dans les échantillons de sols est fait au
Spectrophotomètre d’Absorption Atomique (SAA) (mode opératoire en annexe).
 Dosage des bases échangeables
Les bases échangeables sont composées des éléments tels que : Calcium (Ca2+),
Magnésium (Mg2+), Sodium (Na+) et Potassium (K+). (Mode opératoire du dosage en
annexe).

3.4- Fractionnement granulométrique de la matière organique des sols

Il peut être décrit en quatre étapes.


(1) Dispersion aqueuse par les billes de verre (adaptée de Andreux et al., 1980).50 g de sol,
180 ml d'eau et 10 billes de verre de diamètre 5 mm sont agités dans un flacon en matière
plastique de 250 ml, pendant 16 heures, par retournement à une vitesse de 40 cycles mn-l .
(2) Tamisages et séparation des fractions légères (FELLER, 1979). La suspension est tamisée
sous eau, sur tamis à mailles carrées de 200µm. Le refus est remis en suspension en bécher,
on sépare en les versant les débris végétaux les moins denses, qui sédimentent plus lentement,
des sables, ceci plusieurs fois jusqu'à ce que les sables ne contiennent apparemment plus de
débris organiques. Ce procédé peut être dénommé battée. Les débris végétaux sont récupérés
sur le tamis de 200µm. On effectue la même séparation à 50 µm et l'on obtient donc les
fractions V 200-2000, M 200-2000, V 50-200, M 50-200 (V pour végétal, M pour minéral).
(3) Dispersion de la suspension 0-50).µm par ultrasons. La suspension est centrifugée dans
les conditions de séparation des particules inférieures à 0,2 µm, le surnageant est stocké. Le
culot est remis en suspension avec un rapport pondéral solide/ eau de 1/3 environ. Cette
suspension est sonifiée dans les conditions énoncées plus haut pendant 10 mn. L'énergie
appliquée est de 300 J ml-l environ. Sur quatre échantillons contenant du calcaire, la
suspension 0-50µmobtenue après sonification a été décarbonatée à pH 3,5 sous pH-mètre et
lavée avant séparations ultérieures.
(4) Séparation des fractions argileuses. Les fractions sont séparées par centrifugation
horizontale. On choisit le temps et la vitesse de centrifugation correspondant selon la loi de
Stoke, au diamètre de Stoke de 0,2 ou 2µm, à la masse volumique 2,5 g/cm3, à un parcours
entre 12 et 21 cm de l'axe et à la température moyenne estimée lors de la centrifugation. Les
temps de centrifugation sont corrigés de l'accélération et de la décélération de la
centrifugeuse, sans frein. Finalement, on applique 25 mn à 2900 tours mn-1 pour séparer la
fraction < 0,2µm et 3 mn à 800 tours mn-1 pour la fraction 0,2-2µm. Après siphonnage du
surnageant, le culot est remis en suspension dans l'eau, agité par palettes pendant 30 mn et
sédimenté à nouveau. Quatre sédimentations à 0,2µm, puis quatre sédimentations à 2µmsont
ainsi effectuées. Le culot final est la fraction 2-50µm. La suspension 0,2-2µm est ensuite
centrifugée dans les conditions de sédimentation à 0,2µm pour être récupérée sous forme de
culot. Le surnageant, correspondant à une cinquième séparation de 0-0,2µm, est regroupé
avec le reste de la suspension 0-0,2µm et le premier surnageant obtenu avant sonication. Cette
suspension est floculée par addition de 0,5 gl-l de CaCl 2, stockée une nuit à 5°C puis
centrifugée. Le culot constitue la fraction 0-0,2 µm, le surnageant l'hydrosoluble final. Sur les
échantillons 1 à 6, la coupure à 2 a été effectuée par sédimentation en allonge sans
centrifugation. Les fractions supérieures à 50µm sont séchées à 60°C. Les fractions
inférieures à 50µm sont homogénéisées, congelées, lyophilisées. Toutes les fractions sont
broyées à 200µmavant analyse élémentaire (Balsdent et al, 1991).

3.5-Protocole du fractionnement granulométrique de la matière organique


du sol

L’étude de la matière organique des sols, ne peut pas se limiter à ses teneurs mais également à
ses différentes fractions granulométriques, approche fortement développée ces dernières
années. En effet, il s’agit de localiser et quantifier la matière organique des différentes
fractions granulométriques d’un sol, et de la séparer de la fraction minérale. 100g de terre
tamisée à 2mm sont pesées et introduits dans un plastique de 1,5l de contenance dans lequel
on ajoute 500ml d’eau et 1,25g de sel d’HexaMétaPhosphate de Sodium (HMP) 0,5 Na. Le
mélange est agité par retournement à l’agitateur rotatif pendant 2 heures de temps.
Le contenu subit un tamisage humide sur une colonne de trois tamis. Il est tamisé sous eau de
robinet, pendant environ 10 minutes. A la base du tamis, l’eau est récupérée dans un seau et la
fraction inférieure à 22µm (<22µm) est récupérée après sédimentation. Le tamisage est stoppé
lorsque l’eau sortie de la série de tamis devient clair. Les fractions granulométriques obtenues
sur les trois tamis sont récupérées dans de petites boîtes bien fermées. L’opération est répétée
pour 100g de sol et ceci pour chaque échantillon de sol. Le tamis est minutieusement nettoyé
à l’eau de robinet pour chaque échantillon afin d’éviter les contaminations d’échantillon entre
chaque opération.
Séparation des fractions minérales et organiques
La matière organique étant moins dense que les sables, la séparation est réalisée en
récupérant l’eau surnageant : les particules organiques y sont contenues. Toutes les fractions
récupérées sont alors mises à sécher dans de petites boîtes, dans une étuve à 60 0c pendant
72h, ensuite elles sont pesées. Les teneurs en carbone et en azote ont été déterminées
respectivement par la méthode de Walkley et Black et la méthode de Kjeldahl.
Les taux moyens de carbone (Tc) contenus dans chaque fraction organo-minérale ont été
calculés aux profondeurs considérées grâce à la formule de Christensen (1992) désignée par
la relation:
Tc = C fraction (mg/g) / C mg/g du sol non fractionné x 100

Ces taux visent à montrer la distribution du carbone total du sol, en termes de proportion dans
les fractions organo-minérales des fonds résiduels d’amendements organiques en permettant
une comparaison des teneurs de carbone organique (CO) dans ces fractions.

Figure 11: Récapitulant les différentes étapes de l’expérimentation du fractionnement granulométrique


proposé. Adopté par C. Feller (1979)
tionnement Photo 2: Sel d’HexaMétaPhosphate de Sodium.
anique.

3.6-Détermination du coefficient d’enrichissement en carbone (Ec)

Le coefficient d’enrichissement en carbone (Ec) vise à éliminer les effets des


différences liées au taux de MO du sol brut non fractionné et à permettre la comparaison
des concentrations de MO dans les différentes fractions. Il a été calculé selon la formule
ci-après (Christensen, 2001) :
Ec = mg C g-1 fraction /mg C g-1 du sol non fractionné

3.7-Analyses statistiques des données

Le logiciel R stat Système version 3.1 a servi à l’analyse des données. L’analyse de
variance à deux facteurs suivie du calcul du coefficient de corrélation de Spearman à
5% pour la structuration des moyennes ont été utilisés afin de comparés les stocks
totaux de carbone dans les unités de sols et déterminés la relation existant entre carbone,
matière organique et facteurs de fertilité du sol.
Chapitre 4
Résultats et Discussion
4- Résultats
4.1-Caractéristiques physiques des sols

Le tableau 5 présente après l’analyse granulométrique les teneurs des cinq fractions
granulométriques minérales des horizons de surface des unités pédologiques étudiées.
Unité pédologique 1 : Sols ferrugineux tropicaux lessivés sur matériau du kaolinique
issu de granite
La texture des horizons de surface de cette unité pédologique est limono- sableuse avec
15,57% d’argile et 66,8% dans le premier profil ; limono- sableuse avec 7,9% d’argile et
67% de sable dans l’horizon de surface du deuxième profil et de texture limono-argileuse
dans l’horizon de surface du troisième profil.
Unité pédologique 2: Sols ferrugineux tropicaux peu lessivés sur granito-gneiss à
biotite
Ces sols sont de texture limoneuse en surface avec 11,5% d’argile et 49,7% de sable dans le
premier profil ; de texture limoneuse avec 11,3% d’argile et 47,6% de sable dans l’horizon
de surface du deuxième profil puis de texture limono-sableuse avec 9,2% d’argile et 60,7%
de sable dans l’horizon de surface du troisième profil.
Unité pédologique 3 : Sols ferrugineux tropicaux lessivés indurés sur matériau issu du
granito-gneiss à biotite
Cette unité pédologique est de texture limono-sableuse avec 3,27% d’argile et 81,2% de
sable dans l’horizon de surface du premier profil ; de texture limono-argilo-sableuse avec
11,3% d’argile et 62,2% de sable dans l’horizon de surface du deuxième profil et texture
limon-argilo-sableuse avec 7,8% d‘argile e 65,8% de sable dans l’horizon de surface du
troisième profil.
Unité pédologique 4 : Sols hydromorphes à gley sur matériau alluvio-colluvial fluviatile
Dans l’horizon de surface du premier profil, la texture est limono-sableuse avec 18,3%
d’argile et 65% de sable, l’horizon de surface du deuxième profil est argilo-limoneux avec
42,2% d’argile et 30,4% de sable et le troisième profil est de texture limono-argileuse avec
26,4% d’argile et 35,8% de sable.
Unité pédologique 5 : Sols ferrugineux tropicaux lessivés indurés sur leptynite
L’horizon de surface du premier profil de ces sols est limono-sableuse avec 6,5% d’argile et
75,8% de sable, tandis que celui du deuxième profil est limono-argilo-sableux avec 20,4%
d’argile et 60% de sable et le troisième profil est également limono-argilo-sableux avec
16,4% d’argile et 52% de sable.
Unité pédologique 6 : Sols ferrugineux tropicaux hydromorphes sur roche basique
L’horizon de surface du profil témoin de ces sols est de texture limono-argileuse avec 29,2%
d’argile et 39,9% de sable.
En résumé les horizons de surface des six unités pédologiques étudiées sont de texture
variant entre équilibrée (LS et LAS) et mi- lourde (LA). Aucune d’entre elle n’est de texture
légère (SL).
L : Texture limoneuse.
LS : Texture limono-sableuse.
LA : Texture limono-argileuse.
LAS : Texture limono-argilo-sableuse.
Tableau 5 : Caractéristiques physiques des unités pédologiques

Sols ferrugineux Sols ferrugineux Sols ferrugineux Sols hydromorphes Sols ferrugineux Sols
tropicaux lessivés tropicaux peu tropicaux lessivés à gley sur matériau tropicaux lessivés ferrugineux

Unités sur matériau du lessivés sur granito- indurés sur alluvio-colluvial indurés sur tropicaux
pédologiques kaolinique issu de gneiss à biotite matériau issu du fluviatile leptynite hydromorph
granite granito-gneiss à es sur roche
biotite basique

3251 3251 3252 3252 3253 3253 3254 3254 3254 3255 3255 3255 3256 3257 3257 32563

Enregistrement 3 7 1 6 0 5 0 3 7 0 5 9 7 1 3

Horizon A11 A11 A11 A11 A11 A11 A11 A11 A11 A11 A11 A11 A11 A11 A11 A11
Profondeur cm 0-20 0-15 0-15 0-10 0-10 0-5 0-5 0-10 0-10 0-5 0-30 0-15 0-10 0-20 0-10 0-15
15,57
16,65 11,51 11,28 11,34 18,33 42,17 26,44 20,37 16,40
0 - 2 µ ( %) 7,929 9,173 3,268 7,789 6,480 29,222
1 2 4 7 2 2 8 8 5 4
4,084 12,04 12,51 15,55 24,79 17,45
2 - 20 µ (%) 8,425 9,173 2,007 7,561 8,291 8,287 18,17 19,57 31,5 9,997
1 5 1 6 6
13,47
16,65 25,33 26,19 25,52 20,94 13,49 18,87 18,09 13,74 12,44 13,20 17,96
20 - 50 µ (%) 8,196 37,77 20,917
8 1 2 1 3 4 5 3 0 2 2 3 2
42,22
50 - 200 µ 43,18 38,57 29,30 27,24 25,13 29,81 27,99 40,17 13,09 16,71
35,78 75,3 60 52,05 39,9
(%) 5 4 2 0 9 4 9 2 6 8 8
24,64
200 – 2000 µ 23,81 20,48 20,39 35,57 51,42 34,23 25,65 52,08 28,15 22,15 21,68
7,404 2,566 4,591 16,190
(%) 3 2 0 1 6 3 2 3 7 4 8 9
Texture LS LS LA L L LS LS LAS LAS LS LA LA LS LAS LAS LA
Tableau 6 : Caractéristiques chimiques des unités pédologiques

Unités Sols ferrugineux Sols


pédologiques Sols ferrugineux
Sols ferrugineux tropicaux lessivés Sols hydromorphes Sols ferrugineux ferrugineux
tropicaux lessivés
tropicaux peu indurés sur à gley sur matériau tropicaux lessivés tropicaux
sur matériau du
lessivés sur granito- matériau issu du alluvio-colluvial indurés sur hydromorph
kaolinique issu de
gneiss à biotite granito-gneiss à fluviatile leptynite es sur roche
granite
biotite basique

C % 0,403 0,588 0,596 0,803 1,034 0,536 0,476 0,924 1,175 1,330 1,356 1,840 0,587 0,700 1,336 0,559
N % 0,062 0,070 0,087 0,090 0,062 0,039 0,049 0,073 0,076 0,104 0,109 0,134 0,062 0,053 0,110 0,060
C/N 7 8 7 9 17 14 10 13 16 13 12 14 10 13 11 9
M. O.% 0,696 1,014 1,027 1,384 1,782 0,924 0,821 1,592 2,025 2,294 2,337 3,172 1,012 1,208 4,028 0,965
pHeau (1/2,5) 7,5 7,1 6,1 6,1 5,8 5 5,3 5,8 6,2 5,4 6,8 7,3 6,6 5,8 6,7 6,1
Ca++ 2,362 14,93
2,069 2,475 1,974 3,141 1,197 0,881 3,351 2,515 4,135 7,970 2,153 2,233 4,397 8,080
(méq/100g 3
Mg++(méq/ 0,887
0,659 0,897 0,643 0,817 0,378 0,232 0,720 0,970 0,745 4,717 1,962 0,483 0,700 2,186 4,750
100g)
K+ (méq/100g) 0,193 0,139 0,138 0,125 0,130 0,089 0,104 0,116 0,255 0,169 0,329 0,463 0,111 0,210 0,599 0,140
Na+ 0,383
0,277 0,304 0,269 0,266 0,261 0,285 0,269 0,290 0,364 0,349 0,316 0,283 0,278 0,289 0,505
éch.méq/100g
Somme. 3,825
13,36 17,67
cations 3,144 3,814 3,010 4,354 1,925 1,501 4,455 4,030 5,413 3,029 3,421 7,471 13,425
4 4
(méq/100g)
CEC 7,840 15,44 10,72 20,40 16,88 11,36 11,44
7,520 5,280 3,120 7,440 6,000 8,320 8,240 5,520 22,450
méq/100g 0 0 0 0 0 0
%V=S/T *100 >100 42 72 96 28 26 25 42 48 66 77 >100 55 30 89 60
Pass.Bray I ppm 71 1 1 9 4 3 6 6 8 18 10 36 3 2 19 2
4.2-Caractéristiques chimiques des sols

 L’acidité des différentes unités de sol de la commune de Banikoara


Unité pédologique 1 : Sols ferrugineux tropicaux lessivés sur matériau du kaolinique
issu de granite
Les profils de sol analysés (tableau 6) au sein de cette unité de sol présentent des pH de
l’ordre de 7,5 ; 7,1 et 6,1. Les profils de cette unité de sol présentent un pH neutre qui est
compris dans l’intervalle de l’optimum de pH fixé par Baize (2000) qui est de 6,6 à 7,5.
Unité pédologique 2 : Sols ferrugineux tropicaux peu lessivés sur granito-gneiss à
biotite
Les horizons de surface du sol analysé et appartenant à cette unité de sol présentent des
valeurs de pH de 6,1 ; 5,8 ; 5. Seul le premier horizon de surface de sol avec un pH de 6,1
est plutôt neutre ; tandis que ceux des deux autres sont moyennement acides, c’est-à-dire
compris dans l’intervalle de pH fixé par Baize (2000) qui est de 5,0 à 6,00.
Unité pédologique 3 : Sols ferrugineux tropicaux lessivés indurés sur matériau issu du
granito-gneiss à biotite
Les profils de sols analysés dans cette unité de sol présentent des pH de valeurs respectives
de 5,3 ; 5,8 et 6,2 qui se situent dans la gamme des pH moyennement acides.
Unité pédologique 4 : Sols hydromorphes à gley sur matériau alluvio-colluvial fluviatile
Les horizons de surface de ces sols analysés présentent des valeurs de pH de 5,4 ; 6,8 et 7,3.
Seul le premier horizon de surface de sol présente un pH de 5,4 moyennement acide, alors
que ceux des deux autres sont plutôt neutres puisqu’ils se retrouvent dans l’intervalle de
l’optimum de pH fixé par Baize (2000) qui est de 6,6 à 7,5.
Unité pédologique 5 : Sols ferrugineux tropicaux lessivés indurés sur leptynite
Le pH de ces sols présente des valeurs, respectives de 6,6, 5,8 et 6,7. Le premier et le
troisième profil de cette unité de sol présentent des pH neutres, tandis que le deuxième
profil de cette même unité de sol est moyennement acide avec un pH compris dans
l’intervalle fixé par Baize (2000) c’est-à-dire 5,0 à 6,0.
Unité pédologique 6 : Sols ferrugineux tropicaux hydromorphes sur roche basique
Le seul échantillon de sol prélevé au niveau de cette unité de sol (tableau 6) présente un pH
de valeur 6,1 qui fait de lui un sol moyennement acide.
 La teneur en azote total et en carbone organique et ratio C/N des unités de sols de
la commune de Banikora
Unité pédologique 1 : Sols ferrugineux tropicaux lessivés sur matériau du kaolinique
issu de granite
Les teneurs en Azote (N) de cette unité de sol sont respectivement de 0,062, 0,070 et 0,087
g/kg de sol (tableau 6). Selon Boyer (1982) cité par Yémadjè (2004) le sol est pauvre si N
total < 0,75 g/kg moyennement riche si N total < 1,25 g/kg ; riche si N total > 1,25 g/kg. Les
trois profils se trouvant au sein de cette unité de sol sont donc pauvres en azote.
Cette unité de sol présente des teneurs respectives en Carbone (C) de 0,403, 0,588 et 0,596
g/kg de sol. Ces teneurs sont très faibles, la moyenne étant de 1g/kg d sol. Le rapport C/N est
un bon indice du degré de décomposition et de la qualité de la matière organique du sol.
D’après le memento de l’agronome, lorsque ce rapport est voisin de 10, il correspond à une
matière organique bien décomposée mais à une faible réserve de matière organique. Quand il
avoisine 14 alors la matière organique se conserve mieux. Le ratio de notre unité de sol est
(7 ; 8 et 8) d’où cette unité de sol dispose de matière organique bien décomposée mais à faible
réserve de matière organique.
Unité pédologique 2 : Sols ferrugineux tropicaux peu lessivés sur granito-gneiss à
biotite
Les teneurs en Azote (N) de cette unité de sol (tableau 6) sont respectivement 0,090, 0,062 et
0,039 g/kg de sol et témoignent d’une forte pauvreté de cette unité en azote total.
Les teneurs respectives en Carbone (C) sont de l’ordre de 0,803, 1,034 et 0,536 g/kg de sol et
témoignent que les deux premiers profils de cette unité présentent une teneur moyenne en
carbone alors que dans le dernier cette teneur en carbone est très faible (0,536g/kg de sol). Le
rapport C/N de notre unité de sol est de 9, 17 et 14 cette unité de sol présente donc une teneur
en matière organique bien décomposée mais néanmoins à faible réserve. Quant aux deux
autres profils, leur ratio correspond à celui d’une matière organique qui se conserve le mieux.
Unité pédologique 3 : Sols ferrugineux tropicaux lessivés indurés sur matériau issu du
granito-gneiss à biotite
Les teneurs en Azote (N) de ces sols sont respectivement de 0,049, 0,073 et 0,076 g/kg de sol.
Les trois profils se trouvant au sein de cette unité de sol sont donc pauvres en azote.
Les profils de cette unité de sol présentent des teneurs respectives en Carbone (C) de 0,476 ;
0,924 et 1,175 g/kg de sol. Valeurs qui montrent que le premier profil est très pauvre en C
alors que les deux autres sont moyennement pourvus en C. Le rapport C/N de cette unité de
sol est de 10, 13 et 16 cette unité de sol présente donc un premier profil à matière organique
bien décomposée mais néanmoins à faible réserve de matière organique. Quant aux deux
autres profils, leur ratio correspond à celui d’une matière organique qui se conserve bien.
Unité pédologique 4 : Sols hydromorphes à gley sur matériau alluvio-colluvial fluviatile
Les teneurs en Azote (N) des divers horizons de surface de cette unité de sol (tableau 6) sont
respectivement de 0,104, 0,109 et 0,134 g/kg de sol. Les trois profils se trouvant au sein de
cette unité de sol sont donc moyennement riche en azote.
Les horizons de surface de cette unité de sol présentent des teneurs respectives en Carbone
(C) de l’ordre de 1,330 ; 1,356 et 1,840 g/kg de sol. Ces valeurs témoignent de bonnes
teneurs en carbone de ces sols. Les rapports C/N de ces sols sont de 13, 12 et 14 et
témoignent d’une matière organique de qualité moyenne qui se conserve bien.
Unité pédologique 5 : Sols ferrugineux tropicaux lessivés indurés sur leptynite
Les teneurs en Azote (N) des divers horizons de surface de cette unité de sol sont
respectivement de 0,062, 0,053 et 0,110 g/kg de sol. Ces valeurs montrent que les deux
premiers profils se trouvant au sein de cette unité de sol sont pauvre en azote, tandis que le
dernier profil de cette même unité de sol est moyennement riche en azote.
Les horizons de surface de cette unité de sol présentent des teneurs respectives en Carbone
(C) de l’ordre de 0,587 ; 0,700 et 1,336 g/kg de sol (tableau 6). Ces valeurs montrent que les
deux premiers profils sont pauvres en carbone alors que celui du troisième profil à une
teneur moyenne en carbone. Le rapport C/N est un bon indicateur du degré de
décomposition et de la qualité de la matière organique du sol. Le rapport C/N de cette unité
de sol est de 10, 13 et 11 d’où cette unité de sol présente une matière organique bien
décomposé mais néanmoins à réserve de matière organique moyenne.
Unité pédologique 6 : Sols ferrugineux tropicaux hydromorphes sur roche basique
La teneur en Azote (N) de l’horizon de surface de cette unité de sol est de l’ordre de 0,060
g/kg de sol (tableau 6). Cette valeur montre que cette unité de sol est pauvre en azote.
Ce même horizon de cette unité de sol dose d’une teneur assez faible en carbone 0,559 g/kg
de sol. Le rapport C/N est de 9 et inique que cette unité de sol contient une matière
organique bien décomposée mais à faible réserve.

4.3-Liaison matière organique et facteurs de fertilité des sols

4.3.1 -Effet de la matière organique sur les facteurs de fertilité du sol

La matière organique exprime un effet très hautement significatif (P < 0,001) tableau 7 sur les
facteurs de fertilité du sol notamment sur l’azote (N) et un effet significatif sur la somme des
cations. Concernant la capacité d’échange cationique (CEC) et le Taux de saturation (T), la
matière organique n’a pas eu d’effet significatif sur ces deux facteurs.

Tableau 7 : Analyse de variance pour l’effet de la matière organique sur les facteurs de fertilité du sol

Source de Azote (N) Sommes des CEC Taux de


variation Cations saturation (T)
Matière 25.958*** 5.7477* 1.9379 ns 3.2488 ns
Organique (MO)
ddl 1 1 1 1
(Valeur de Fisher) ***= Différence très hautement significative p<=0,1% ;**= Différence hautement significative
p<=1% ; *= Différence significative p<5 ; ns=Différence non significative p>5 ; CEC : Capacité d’Echange
Cationique ; ddl : degré de liberté

4.3.2-Variation des facteurs de fertilité suivant les différentes unités pédologiques

Les sommes des bases échangeables (figure 15) varient significativement en fonction des
unités pédologiques. Ainsi, les sommes des bases échangeables des unités pédologiques unité
4 (Sols hydromorphes à gley sur matériau alluvio-colluvial fluviatile) et unité 6 (Sols
ferrugineux tropicaux hydromorphes sur roche basique) sont plus élevées que celles des autres
unités pédologiques (12, 13meq/100g > 3, 3,5 et 4 meq/100g).
Des différences hautement significatives ont été illustrées (figure 14) entre teneurs en azote.
La teneur en azote la plus élevée (0,11%) a été enregistrée au niveau de l’unité pédologique 4
représentée par les sols hydromorphes à gley sur matériau alluvio-colluvial fluviatile, tandis
que la teneur la plus faible (0,06%) a été notée au niveau des sols ferrugineux tropicaux
hydromorphes sur roche basique (unité 6), preuve que la teneur en azote du sol varie suivant
le type d’ unité pédologique.
Le taux de saturation des sols hydromorphes à gley sur matériau alluvio-colluvial
fluviatile (unité 4) a été largement plus élevé que celui des sols ferrugineux tropicaux
lessivés indurés sur matériau issu du granito-gneiss à biotite (unité 3) (78% > 30%).
Cette différence très hautement significative est alors liée au type de sol qui influence le
taux de saturation au niveau des diverses unités pédologiques.
Les CEC (capacité d’échange cationique) des sols ferrugineux tropicaux hydromorphes
sur roche basique (unité 6) sont plus élevées que celles des sols ferrugineux tropicaux
lessivés sur matériau du kaolinique issu de granite (unité1) (21meq/100g > 6meq/100g).
Moyenne Somme Cation méq/100g

Moyenne Azote (N%)

Moyenne %V= S/T*100


unités pédo
Figure 15: E
4.3.3-Corrélation entre la teneur en matière organique (MO) et les facteurs de fertilité
du sol

Tableau 8: Relation entre teneur en matière organique et facteurs de fertilités du sol

Sources de Azote (N) Sommes des CEC Taux de


variation Cations saturation
Matière 0.82*** 0.65** 0.49nc 0.35nc
Organique(M.O)
Nc : non corrélé

Les résultats d’analyse statistique du test de corrélation de Sperman (r 2) entre les facteurs pris
deux à deux, tableau 8 indiquent qu’il existe une très forte corrélation entre la matière
organique et l’azote d’une part et une corrélation moyenne entre la matière organique et la
sommes des cations. On peut alors conclure que la somme des cations et l’azote sont en
étroite relation avec la matière organique.

4.4- Teneur en matière organique et rendement agricole

4.4.1- Le rendement en coton et la matière organique du sol

Le rendement du coton dans la commune de Banikoara (figure 16) croît au fur et à mesure que
la teneur en matière organique du sol dans les unités pédologiques augmente. Ainsi le
rendement le plus élevé en coton est obtenu avec la teneur la plus élevée en matière organique
du sol. Alors, une forte teneur en matière organique du sol favorise le bon rendement du
coton.
Rdt coton (t/ha)

1.85
1.8
1.75
1.7 f(x) = 0.0410450837065597 x + 1.48807356668605
1.65 R² = 0.814286068314269
coton Rdt
1.6 Linear (coton Rdt)
1.55
1.5
1.45
1.4
3 0 3 3 7 0 % MO
3 0 3 3 6 0
2 33 5 00 3 33 9 33 2 66 1 00
91 96 36 47 08 60
0. 0. 1. 1. 2. 2.

Figure 16: Rendement du coton suivant la teneur en MO des unités pédologiques.

4.4.2- Le rendement en maïs et la matière organique du sol

La production du maïs (figure 17) dans la commune de Banikoara suit une allure croissante ce
qui fait que le rendement le plus élevé est enregistré au niveau de la teneur en matière
organique la plus élevée. On en conclut donc qu’un haut rendement en production de maïs
nécessite une teneur élevée en matière organique du sol.

1.65
Rdt maïs (t/ha)
1.6

f(x) = 0.028885326216586 x + 1.40310548859128


1.55 R² = 0.703892411245587

1.5
maïs Rdt
1.45 Linear (maïs Rdt)

1.4

1.35

3 33 0 00 3 33 3 33 6 67 0 00 % MO
23 50 33 93 26 10
91 96 36 47 08 60
0. 0. 1. 1. 2. 2.

Figure 17: Rendement du maïs suivant la teneur en MO des unités


4.4.3- Le rendement en mil et la matière organique du sol

La figure 18 montre l’évolution du rendement du mil en fonction des doses croissantes de


matière organique dans la commune de Banikoara. A la lecture de cette figure, il ressort que
la production du mil croit moins vite que les taux de matière organique apportés.

1.2

Rdt mil (t/ha)


1
f(x) = 0.0314317430845916 x + 0.803049557642767
R² = 0.881694037459229
0.8

0.6
mil Rdt
0.4 Linear (mil Rdt)

0.2

3 33 0 00 3 33 3 33 6 67 0 00 % MO
23 50 33 93 26 10
91 96 36 47 08 60
0. 0. 1. 1. 2. 2.

Figure 18: Rendement du mil suivant la teneur en MO des unités pédologiques.

4.4.4- Le rendement en sorgho et la matière organique du sol

L’évolution du rendement du sorgho en fonction des teneurs en matière organique du sol est
schématisée dans la figure 19 qui montre que l’augmentation du rendement du sorgho ne
devient sensible qu’à doses de matière organique supérieure à 1,479%.
35
Rdt sorgho (t/ha)
30

25 f(x) = 6.48796241697537 x − 12.0477922665811


R² = 0.728366403702413
20

15 sorgho Rdt
Linear (sorgho Rdt)
10

0
3 0 3 3 7 0 % MO
3 0 3 3 6 0
2 33 5 00 3 33 9 33 2 66 1 00
91 96 36 47 08 60
0. 0. 1. 1. 2. 2.

Figure 19: Rendement du sorgho suivant la teneur en MO des unités pédologiques.

4.4.5- Le rendement en riz et la matière organique du sol

Le rendement du riz croit avec la teneur en matière organique et à l’instar de la liaison maïs-
matière organique, la croissance de rendement en riz dans la commune de Banikoara croit
moins que celle de la matière organique.

5
4.5 Rdt riz (t/ha)
4 f(x) = 0.217437821291855 x + 2.87998448325179
3.5 R² = 0.905945041710928

3
2.5
2 riz Rdt
Linear (riz Rdt)
1.5
1
0.5
0
% MO
3 33 0 00 3 33 3 33 6 67 0 00
23 50 33 93 26 10
91 96 36 47 08 60
0. 0. 1. 1. 2. 2.

Figure 20: Rendement du riz suivant la teneur en MO des unités pédologiques.

4.4.6- Le rendement en soja et la matière organique du sol

L’évolution du rendement en soja en fonction de l’augmentation du taux de matière


organique dans cette unité pédologique est schématisée par la figure 21. Il ressort de la
lecture de cette figure que l’augmentation du rendement en soja est presque nulle quand le
taux de matière organique est inférieur à 2,08% au-delà de cette teneur, l’augmentation du
rendement devient très sensible.

1.6
Rdt soja (t/ha)
1.4
1.2 f(x) = 0.0849072103907128 x + 0.781084133764378
R² = 0.57670533669
1
0.8
soja Rdt
0.6
Linear (soja Rdt)
0.4
0.2
0
3 0 3 3 7 0 % MO
3 33 0 00 3 33 3 33 6 66 0 00
9 12 9 65 3 63 4 79 0 82 6 01
0. 0. 1. 1. 2. 2.

Figure 21: Rendement du soja suivant la teneur en MO des unités pédologiques.

4.4.7- Le rendement en igname et la matière organique du sol

Le rendement de l’igname croit avec la teneur en matière organique et à l’instar de la liaison


riz- matière organique, la croissance du rendement en igname dans la commune de Banikoara
croit moins que celle de la matière organique (figure 22).

14
Rdt igname (t/ha)
12
f(x) = 0.610993232200509 x + 8.121675472509
10 R² = 0.919228002737625

6 igname Rdt
Linear (igname Rdt)
4

0
3 0 3 3 7 0 % MO
3 33 0 00 3 33 3 33 6 66 0 00
9 12 9 65 3 63 4 79 0 82 6 01
0. 0. 1. 1. 2. 2.

Figure 22: Rendement igname suivant la teneur en MO des unités pédologiques.


4.4.8- Le rendement en manioc et la matière organique du sol

Le rendement du manioc croit avec la teneur en matière organique (figure 23) et à l’instar de
la liaison igname- matière organique, la croissance du rendement en manioc dans la commune
de Banikoara croit moins que celle de la matière organique.

10
9Rdt manioc (t/ha)
8 f(x) = 0.379447511552029 x + 5.97573942540605
7 R² = 0.871199837771203
6
5
4 manioc Rdt
3 Linear (manioc Rdt)

2
1
0

3 33 0 00 3 33 3 33 6 67 0 00 % MO
23 50 33 93 26 10
91 96 36 47 08 60
0. 0. 1. 1. 2. 2.

Figure 23: Rendement manioc suivant la teneur en MO des unités pédologiques.

4.4.9- Le rendement en niébé et la matière organique du sol

La figure 24 montre l’évolution du rendement du niébé en fonction des doses croissantes de


matière organique dans la commune de Banikoara. A la lecture de cette figure, il ressort que
la production du niébé croit moins vite que les taux de matière organique apportés.
1.4
Rdt niébé (t/ha)
1.2
f(x) = 0.0431839996656629 x + 0.88971563806297
1 R² = 0.793408110571135

0.8

0.6 niébé Rdt


Linear (niébé Rdt)
0.4

0.2

0
3 0 3 3 7 0 % MO
3 33 0 00 3 33 3 33 6 66 0 00
9 12 9 65 3 63 4 79 0 82 6 01
0. 0. 1. 1. 2. 2.

Figure 24: Rendement niébé suivant la teneur en MO des unités pédologiques.

4.4.10- Le rendement en arachide et la matière organique du sol

L’évolution du rendement en arachide en fonction de l’augmentation du taux de matière


organique dans cette unité pédologique est schématisée par la figure 25. Il ressort de la
lecture de cette figure que l’augmentation du rendement en arachide est presque nulle quand
le taux de matière organique est inférieur à 2,08% au- delà de cette teneur, l’augmentation
du rendement devient très sensible.

2.5
Rdt arachide (t/ha)
2

1.5 f(x) = 0.141257903077044 x + 0.781503945187886


R² = 0.500206786727547

1 arachide Rdt
Linear (arachide Rdt)

0.5

3 33 0 00 3 33 3 33 6 67 0 00 % MO
23 50 33 93 26 10
91 96 36 47 08 60
0. 0. 1. 1. 2. 2.

Figure 25: Rendement arachide suivant la teneur en MO des unités pédologiques.


4.4.11-Comparaison des teneurs moyennes en carbone (C) ou matière organique (M.O)
des unités pédologiques.

Les teneurs moyennes en carbone ou matière organique enregistrées au sein de chaque unité
pédologique ont été mises en comparaison dans le tableau 9 afin de voir laquelle des unités
pédologiques détiennent une teneur élevée en carbone ou en matière organique.
Tableau 9 : Comparaison de moyenne des teneurs en carbone (C) et matière organique (M.O) des unités
pédologiques

Unité Unité 1 Unité 2 Unité 3 Unité 4 Unité 5


pédologique
s
Echantillons 32513 32517 3252 32526 32530 32535 32540 32543 3254 32550 32555 32559 3256 325
1 7 3
Carbone/
échant 0,403 0,588 0,596 0,803 1,034 0,536 0,476 0,924 1,175 1,33 1,356 1,84 0,587 0,7

Moyenne et
écart type 0.529 ± 0,0891 0,791 ± 0,203a 0,853± 0,289a 1.508 ±0,234 0.874±0,329

Matière
organique/ 0,696 1,014 1,027 1,384 1,782 0,924 0,821 1,592 2,025 2,294 2,337 3,172 1,012 1,20

échant
Moyenne et
écart type 0,912 ± 0,153 1,363 ± 0,020b 1,479± 0,012b 2.601±0,404b 2.082 ±1,3

Les moyennes
La comparaison de moyenne tableau 9 montre qu’il existe une différence significative au
seuil de 5% des teneurs en carbone et en matière organique entre les différentes unités
pédologiques. Par ailleurs, l’unité pédologique1 et 6 détiennent les teneurs en carbone et en
matière organique la plus basse.

4.5-Caractéristiques du fractionnement granulométrique de la matière


organique des sols étudiés

A l’issue de l’opération du fractionnement granulométrique de la matière organique des sols


étudiés, quatre fractions ont été obtenues. Ces différentes fractions ont été caractérisées
suivant leur teneur en carbone fractionné et leurs caractéristiques physico-chimiques et
morphologiques. Le tableau 10 révèle la distribution du carbone dans les différentes fractions
granulométriques obtenues.
Sols ferrugineux Sols ferrugineux Sols ferrugineux Sols hydromorphes à Sols ferrugineux Sols
Unité pédologique

tropicaux lessivés sur tropicaux peu lessivés tropicaux lessivés gley sur matériau tropicaux lessivés ferrugineux
matériau du sur granito-gneiss à indurés sur matériau alluvio-colluvial indurés sur leptynite tropicaux
kaolinique issu de biotite issu du granito-gneiss fluviatile hydromorphes
granite à biotite sur roche
basique
Echantillons 32513 32517 32521 32526 32530 32535 32540 32543 32547 32550 32555 32559 32567 32571 32573 32563
0,40 0,58 0,59 0,80 1,03 0,53 0,47 0,92 1,17 1,33 1,35 1,84 0,58 0,70 1,33 0,55
C. total nf 0,52±0,08 0,79±0,20 0,85±0,28 1,50±0,23 0,87±0,32
C 11,82 5,01 11,15 3,67 3,65 3,88 1,88 17,38 14,75 8,67 11,55 13,10 8,17 5,43 13,62 26,60
>200 FO

A
9,33± 3,06 3,73±0,10 11,33±6,77 11,10±1,83 9,07±3,40
R
B
O
0,38 7,21 2,93 0,51 2,43 2,49 9,55 9,09 2,68 11,32 3,45 11,66 1,24 1,54 10,79 10,51
FO
53-200

N
E 3,51±2,81 1,81±0,92 7,11±3,13 8,81±3,79 4,52±4,43
(C) 1,01 4,15 1,41 0,47 5,77 3,85 0,58 1,17 1,20 1,75 54,90 10,12 3,97 2,33 2,85 6,24
F 22-53

2,19±1,39 3,36±2,18 0,99±0,28 22,26±23,33 3,05±0,68

2,98 1,19 0,63 1,02 1,24 0,89 0,89 2,70 1,55 11,71 4,05 30,94 4,91 2,72 1,70 4,84
22
F 0-

1,60±1,00 1,05±0,14 1,72±0,74 15,57±11,31 3,11±1,33


Tableau 10 : Distribution du carbone dans les différentes fractions granulométriques

Tableau 11 : Coefficient d’enrichissement en carbone (Ec) des différentes fractions


Sols ferrugineux Sols ferrugineux Sols ferrugineux Sols hydromorphes Sols ferrugineux Sols

Unité pédologique
tropicaux lessivés tropicaux peu tropicaux lessivés à gley sur matériau tropicaux lessivés ferrugineux
sur matériau du lessivés sur granito- indurés sur alluvio-colluvial indurés sur tropicaux
kaolinique issu de gneiss à biotite matériau issu du fluviatile leptynite hydromorph
granite granito-gneiss à es sur roche
biotite basique

Echantillon 3251 3251 3252 3252 3253 3253 3254 3254 3254 3255 3255 3255 3556 3257 3257 32563
s 3 7 1 6 0 5 0 3 7 0 5 9 7 1 3
29,35 8,52 18,71 4,58 3,53 7,24 3,95 18,80 12,55 6,52 8,51 7,12 16,12 7,76 10,19 47,59
>200 FO

18,86±8,50 5,12±1,55 11,77±6,09 7,38±0,83 11,36±3,51

0,95 12,27 4,92 0,63 2,35 4,66 20,06 9,84 2,28 8,51 2,54 6,33 2,45 2,20 8,08 18,81
FO
53-200

6,05±4,69 2,54±1,64 10,73±7,28 5,79±2,46 4,24±2,71


EC
2,52 7,06 2,03 0,59 5,58 7,18 1,23 1,27 1,02 1,31 40,49 5,50 7,83 3,34 2,13 11,17
F 22-53

3,99±2,17 4,45±2,80 1,17±0,10 15,77±17,56 4,43±2,45

7,41 2,03 1,05 1,27 1,20 1,66 1,88 2,93 1,32 8,80 2,99 16,81 9,68 3,89 1,27 8,67
F 0-22

3,50±2,79 1,38±0,20 2,04±0,66 9,54±5,66 4,95±3,51


La distribution du carbone dans les quatre fractions granulométriques (tableau 10) révèle que
les fractions argilo-limoneuses (F 22-53) détiennent en moyenne la teneur en carbone la plus
élevée des quatre fractions. Cette teneur varie considérablement d’une unité à une autre. La
teneur la plus élevée a été obtenue avec l’unité pédologique 4 (Sols hydromorphes à gley sur
matériau alluvio-colluvial fluviatile) et la plus faible avec l’unité pédologique 3 (Sols
ferrugineux tropicaux lessivés indurés sur matériau issu du granito-gneiss à biotite). Ainsi, la
majorité du carbone est en moyenne logée dans la fraction argilo-limoneuse qui est
d’ailleurs caractérisée de Matière Organique Fine (MOF) selon (Post et Kwon, 2000). La
fraction organique associée aux sables fins (FO 53-200) contient moins de carbone (figure
26). Les teneurs en carbone dans les différentes fractions granulométriques ont été
exprimées tout en comparant la somme des teneurs en carbone dans chaque fraction
granulométrique à la teneur en carbone total mesurée sur un échantillon non fractionné
(figure 26). D'après la comparaison de ces deux valeurs, nous pouvons affirmer que le taux
moyen de carbone lié à la fraction argilo-limoneuse représente pratiquement 60% de la
somme des taux de carbone des quatre fractions des unités pédologiques de sol étudiés. En
effet, la principale cause des différences entre les teneurs en carbone total et la somme des
teneurs en carbone dans les différentes fractions granulométrique est la difficulté de séparer
exactement les particules minérales et organique. En se basant sur leur dimension (>50μm)
selon (Puget et al., 1999) et (>53μm) pour (Cambardella et Elliot,1992), cette fraction est
caractérisée de Matière Organique Particulaire (MOP).

25

20

C %
15
F 0-22
F 22-53
10 53-200 FO
>200 FO

0
1 2 3 4 5 6

Figure 26: Présence du carbone dans les quatre fractions comparées au carbone initial du sol
Le coefficient d’enrichissement du carbone (Ec) en moyenne (tableau 11) oscille entre 5,12 et
18,86 dans la fraction (FO >200). Il n’excède pas 11 dans la fraction (FO 53-200) et est
compris entre 1,17 et 15,77 dans la fraction (F 22-53). Ce coefficient varie de 3,50 à 9, 54
dans la fraction (F 0-22). On note à la lecture de ce tableau que les fractions argilo-limoneuses
et sables grossiers de l’unité pédologique 4 ont respectivement le coefficient le plus bas
(15,77) correspondant à la teneur en carbone la plus élevé et le plus élevé (7,38)
correspondant à la teneur en carbone la plus faible. Le phénomène inverse est observé au
niveau des unités pédologique 1 et 5. Alors, les coefficients d’enrichissement en carbone (Ec)
indiquent que quel que soit l’unité pédologique de sol, Ec diminue de la fraction argilo-
limoneuse aux fractions sableuses.

Photo 3: Flacon contenant les fractions Photo 4: Processus de sédimentation pour


granulométrique de la matière organique. l’obtention de la fraction F0-22.
5- Discussion
5.1-Effet du carbone sur les facteurs de fertilité du sol.

Les sols étudiés, avec une teneur en matières organiques inférieure à 1% peuvent être
considérés comme très pauvres en matière organique totale selon la synthèse réalisée par
Boyadgiev (1980). La teneur en moyenne de matières organique est plus faible que celle des
sols ferrugineux tropicaux lessivés sur matériau de kaolinique issu de granite, des sols
ferrugineux tropicaux peu lessivés sur granito-gneis à biotite dans la commune de Banikoara
au Nord- Bénin. Nos travaux de recherche ont en effet révélé que l’horizon A 11 des sols
étudiés renfermait en moyenne : 0,91 ; 1,36 ; 1,47 ; 2,60 et 2,08% de matière organique
totale. Les effets hautement significatifs du taux de carbone et de matière organique sur les
facteurs chimiques (Azote, capacité d’échange cationique, sommes des bases échangeables,
taux de saturation) des unités pédologiques étudiées dans la commune de Banikoara
s’expliquent par un stockage aussi bien en qualité qu’en quantité de la matière organique du
sol ce qui permet une meilleure disponibilité des cations et une aération adéquate du sol.
Cette matière organique du sol prend source dans les résidus de récoltes restitués au sol. En
effet la matière organique du sol joue un rôle important dans la fertilisation en améliorant les
propriétés physico-chimiques et biologiques des sols. Nos résultats sont en accord avec ceux
de (Ben Jeddi et al., 1998 ; Ben Jeddi, 2005 ; Bouajila et al.,2012 ; Slim et Ben Jeddi ,
2011) et (Bouajila et al.,2013) qui ont utilisé comme source de résidus organiques le sulla
(Hedysarum coronarium L.). Ce dernier a affecté significativement les paramètres
chimiques des sols étudiés. Par ailleurs, la bonne corrélation entre carbone, matière
organique et ces facteurs de fertilités indique que les deux variables évoluent dans le même
sens. Les valeurs du coefficient de corrélation de notre étude r 2= 0,82 est proche de celle
obtenue par Haynes et Tregatha (1999) qui est r 2= 0,96. Alors l’hypothèse 1 selon laquelle
les facteurs de fertilité du sol ne dépendent pas de la teneur en matière organique du sol est
donc rejetée suivant les tests statistiques qui indiquent qu’il existe une bonne corrélation et
un effet significatif de la matière organique du sol sur certains facteurs de fertilité.

5.2-Impact de la matière organique du sol sur le rendement des cultures.

L'utilisation de la matière organique demeure indispensable pour une meilleure


productivité agricole des sols. Les travaux de Koulibaly et al., (2009) cité par (Ouattara,
2011) indiquent une amélioration des rendements en coton graine et en maïs grain suite à
une utilisation de fumure organique. Nos résultats sont similaires à ceux des travaux de
Koulibaly et al., (2009) où les meilleurs rendements de coton et de maïs sont obtenus avec
les unités pédologiques 4 (Sols hydromorphes à gley sur matériau alluvio-colluvial
fluviatile) et 5 (Sols ferrugineux tropicaux lessivés indurés sur leptynite) renfermant
respectivement les teneurs les plus élevées en matière organique du sol 2,60 et 2,08%. La
teneur en matière organique des sols est alors l'un des principaux indicateurs de la fertilité
des sols en zone tropicale. A l’aune de ces résultats et analyses, on note que la fertilisation
des sols fournit aux cultures les nutriments et facteurs nécessaires pour une bonne
production. Plusieurs auteurs ont rapportés que le mil, l’arachide comme beaucoup d’autres
plantes cultivées répondent bien sur un sol fertile, surtout riche en matière organique du sol
(Ramachandra et Thimmaraju, 1983; Makus, 1986; Olufolaji, 1989 ; Cissé et Vachaud,
1988). Les résultats enregistrés au cours de notre étude sont conforme à ceux de ces auteurs,
ainsi toutes les autres cultures évaluées répondent bien sur les sols à forte teneur en matière
organique du sol. Il est donc indéniable que l’apport de la matière organique en horizon de
surface (A11) favorise un bon rendement par conséquent une bonne production agricole. Ceci
induit un double effet : bonne corrélation entre facteurs de fertilité du sol et matière
organique du sol et augmentation du rendement (Cissé et Vachaud, 1988). Alors la
deuxième hypothèse de notre étude qui indique que la matière organique influence la
production agricole est donc validée. Ainsi, il est important de souligner que les unités
pédologiques 4 et 5 respectivement sols hydromorphes à gley sur matériau alluvio-colluvial
fluviatile et sols ferrugineux tropicaux lessivés indurés sur leptynite ont suivant le même
ordre les teneurs les plus élevées en matière organique du sol ont données les meilleurs
rendements.

5.3- Liaison entre unités pédologiques et M.O.S.

La restitution des résidus de récoltes aux unités pédologiques des sols étudiés dans la
commune de Banikoara a permis un accroissement du carbone organique dans ces sols en
pertes de fertilité. Cet accroissement surtout enregistré dans les Sols hydromorphes à gley
sur matériau alluvio-colluvial fluviatile (unité pédologique 4) est notamment dû à l’apport
des résidus de récolte qui sont des réservoirs important de matière organique. Cet
accroissement a été aussi mis en évidence dans de nombreuses études (Ben Jeddi, 2005 ;
Jedidi, 1998, Bouajila et al., 2012 ; Tejada et al.,2002 ; Annabi, 2005). Il est dû à
l’augmentation du carbone labile par l’apport des résidus matière organique. Ceci amène
(Barry, 2006) a considéré la matière organique comme support énergétique principal des
micro-organismes. Des résultats et observations similaires avaient été obtenus par
(Jenkinson, 1977) qui avait démontré que l’apport des composés organique a une action
stimulante sur la décomposition des matières organiques du sol.
Outre les résidus de récolte, le type de sol est aussi soupçonné dans cet accroissement. En
effet, les unités pédologiques qui ont fait l’objet de notre étude présentent une diversité de
caractéristiques texturale, structurale et au niveau de la genèse de ces unités de sol donc de
la roche mère. Cette justification s’illustre nettement au regard de l’unité pédologique 1 :
sols ferrugineux tropicaux lessivés sur matériau du kaolinique issu de granite et de l’unité
pédologique 4 : sols hydromorphes à gley sur matériau alluvio-colluvial fluviatile qui ont
respectivement les taux les plus faibles et les plus élevés en carbone et matière organique.
Notons pour la précision le taux de carbone au sein de l’unité 4 est pratiquement le triple de
celui de l’unité 1. Ces résultats rejoignent ceux de Feller et al (1991) qui affirment que le
type de sol affecte aussi la quantité et la qualité de matière organique stocké dans le sol.
Bouajila et al (2013) confirment à travers leurs résultats cette logique de Feller.

5.4- Caractérisation et répartition du carbone des quatre fractions


granulométrique de la M.O.S.

Avec cette accumulation du carbone dans la fraction argilo-limoneuse et la distribution du


carbone dans les quatre fractions granulométriques, ce compartiment de fraction est celle
associée à la Matière Organique Fine (MOF) ; caractéristique qu’avait attribué Post et Kwon
(2000) à la matière organique liée à cette fraction. Nos résultats liés à ceux de ces auteurs se
justifient par le fait que le temps de résidence de la matière organique de ce compartiment
est de l’ordre de décennies ; ainsi la matière organique du sol est stabilisée grâce aux
microorganismes et s’associe aux limons et/ou aux argiles en compartiment organo-minéral
(HF-OM) récalcitrant. Cette teneur en carbone élevée est aussi due à la protection physique
de la matière organique dans les micro-agrégats du sol qui se décompose donc plus
lentement. Ces résultats confirment ceux de (Feller et al, 1991; Chivenge et al., 2007 ;
Balesdent et al., 2000 ; Hien, 2004, Pallo et al., 2006). En effet, Feller et al. (1991) trouvent
une relation étroite entre teneurs en carbone et éléments fins dans les horizons de surface de
quelques sols ferrallitiques et ferrugineux en Afrique de l’Ouest. Quant à la fraction
organique associée aux sables fins (FO 53-200) et contenant moins de carbone (figure 26) ce
qui se traduit par la provenance de la matière organique associée à cette fraction. En effet la
matière organique liée à ce compartiment provient des résidus de végétaux dont les
structures sont identifiables ; elle correspond donc à la fraction grossière dont le
compartiment labile est facilement décomposable. Aussi, c’est cette fraction qui non
seulement est biologiquement et chimiquement mais également très sensible aux pratiques
culturales. Parmi les fractions, elle est la fraction la plus affectée à long terme par le travail
du sol (Cambardella et Elliot, 1992 ; Bayer et al., 2002 ; Mando et al., 2005 ; Ouédraogo et
al., 2006). En effet, le travail du sol aère le sol, ce qui conduit à une oxydation plus rapide
des composés organiques et par suite à leur décomposition plus rapide. Ainsi, par sa
dimension (>50μm) selon (Puget et al., 1999) et (>53μm) pour (Cambardella et Elliot, 1992)
et par sa forte humification cette fraction est caractérisée de Matière Organique Particulaire
(MOP). Notons également que le paramètre densité (<1.6 Mg m-3) est un déterminant dans
la caractérisation de cette fraction. En ce qui concerne la fraction F 0-20 obtenue par Feller
(1979) en utilisant les tamis à maille 20µm est identique à celle obtenue au cours de nos
travaux de recherche quand bien même le tamis utilisé est à maille 22µm. Par ailleurs,
(Feller, 1991) avait déjà précisé qu’il n’y a pas de différence entre ces deux tamis. Alors en
fonction de sa taille, cette fraction peut être obtenue par centrifugation et /ou par
sédimentation. La première méthode est celle utilisée par Feller en 1979 ; et la deuxième est
celle qui a été utilisée lors de notre étude (photo 3) et aussi par Feller en 1991. Ainsi, de par
sa capacité à vite s’humifier, sa forte liaison aux limons et argiles non reconnaissables et son
importance dans la stabilité des agrégats du sol (Feller, 1979 ; 1991), elle est assimilée à la
fraction organo- minérale. Alors ces caractéristiques tant morphologique, biologique que
physique nous permet de caractériser la fraction F 0-22 de fraction organo-minérale.
S’agissant de la fraction >200 FO, elle détient également une teneur faible en carbone à
l’instar des fractions (>53μm). Ces résultats obtenus avec les unités pédologiques des sols de
la commune de Banikoara rejoignent ceux de Feller (1979) qui fait la même remarque avec
les sols cultivés au Sénégal au niveau des fractions identiques au nôtre >200 FO et (>50μm).
Ce phénomène s’explique par le fait que les débris végétaux dans ces fractions ne sont pas
assez humifiées. L’autre constat fait par Feller (1979) est du point de vue morphologique.
En effet les résidus végétaux au niveau de cette fraction sont de type grossiers et sont encore
reconnaissable à l’œil nu. Il s’agit entre autre des racines, petites graines, fibres etc. En plus,
certains de ces résidus sont à l’étape pré humification. Ces traits morphologiques identifiés
et définis par Feller (1979), se sont également faits observer au niveau de la fraction >200
FO de l’ensemble des unités pédologiques nos sols originaires de la commune de Banikoara
ce qui nous permet de caractériser cette fraction de fraction grossière. L’hypothèse 3 qui
stipule que les caractéristiques des quatre fractions granulométriques obtenues sur les unités
pédologiques étudiées dans la commune de Banikoara varient suivant leur nature est donc
acceptée. Ainsi, les quatre fractions granulométriques varient non seulement de par leur
nature mais aussi de par leur aspect physique, chimique, biologique et morphologique.

5.5- Disponibilité et distribution du carbone dans les quatre fractions


granulométriques de la MOS.

La matière organique est plus associée aux particules argilo-limoneuse (<50μm) ou


(<53μm) qu’aux sables fins (FO 50 -200) ou (FO 53 -200). La même observation a été faite
dans les régions sahéliennes du Burkina Faso sur des sols ferrugineux tropicaux (Sedogo,
1993 ; Bacyé 1993, Pallo, 1998) mais aussi sur des sols tempérés (Anderson et al., 1981 ;
Gregorich et al., 1988 ; Bonde et al., 1992 ; Guggenberger et al., 1994 ; Christensen, 1992 ;
2001 ; Pallo et al., 2006).
Ainsi, bien que l’horizon A11 des unités pédologiques des sols étudiés soit de texture plutôt
moyennement grossière, c’est la fraction argilo-humique qui possède le coefficient
d’enrichissement en carbone le plus élevé et ceci au niveau de l’unité 4 (Sols hydromorphes
à gley sur matériau alluvio-colluvial fluviatile). Celui-ci baisse dans les fractions sableuses
notamment au niveau de l’unité 3 (Sols ferrugineux tropicaux lessivés indurés sur matériau
issu du granito-gneiss à biotite). Ces résultats confirment de nombreux travaux antérieurs sur
les liens entre la matière organique et la fraction argileuse du sol (Jenkinson et Rayner, 1977
; Elliott et al. 1980 ; Van Veen et Paul 1981; Tiessen et Stewart, 1983 ; Shang et Tiessen,
1997). Alors la quatrième hypothèse qui indique que la teneur en carbone est identique dans
les différentes fractions granulométriques de la matière organique au niveau des sols de
Banikoara est donc rejetée Les fractions (>53μm) et F 0-22 correspondent respectivement à
la Matière Organique Particulaire et à la fraction organo-minérale. Ces résultats obtenus à
l’issue de notre étude dans la commune de Banikoara (Nord-Bénin) vont dans le même sens
que ceux d’Azontondé et Feller (2000) qui ont déterminé dans le sud Bénin à travers le
même processus de fractionnement granulométrique de la matière organique du sol les
fractions (>50μm) et 2-20 µm. Ce processus a permis à ces deux auteurs de démontrer que
dans la dynamique de la matière organique, les fractions (>50μm) et 2-20 µm sont
responsable des augmentations de carbone et d’amélioration des propriétés physiques des
sols. Cette démonstration issue de leur recherche vient en appui aux résultats de notre étude
et explique idéalement que les fractions (>53μm) et F 0-22 contribuent à l’accroissement du
carbone et à l’amélioration des propriétés physico-chimiques. Cette observation apparait très
bien au niveau des Sols hydromorphes à gley sur matériau alluvio-colluvial fluviatile qui
constituent l’unité pédologique 4 de notre étude où le taux de carbone est le plus élevé et les
propriétés physico-chimiques des sols assez favorables à la production des cultures.
Cependant, les quatre fractions granulométriques de la matière organique du sol ne
contribuent pas à teneur égale en carbone total du sol non fractionné. Pallo et al., (2006)
dans leur travaux de recherche ont démontré que les fractions argilo-limoneuses (MOF)
détiennent chacune, en moyenne, les ¾ de la somme des taux de carbone des quatre
fractions. Le taux de carbone associé à la fraction " grossière " représente 10 % environ de
cette somme et la quantité de carbone de la fraction " sables grossiers ", 15 %. Ainsi, quelle
que soit l'unité de sol considérée, la majorité du carbone est logée dans la fraction fine (22-
53). La fraction " 53-200 " est celle qui contient le moins de carbone. Nos résultats sont
conformes à ceux de Pallo et al., (2008). En effet, la contribution en carbone des fractions
granulométriques au carbone total est variée et c’est la fraction (22-53) qui comporte la
majorité de carbone et donc est plus représentée dans la somme du carbone totale d’où elle
est la fraction qui influence le rendement des cultures dans la commune de Banikoara. Ainsi,
l’hypothèse 5 stipulant que les différentes fractions granulométriques obtenues participent à
teneur égale au carbone total et ont un effet identique sur le rendement des cultures est
rejetée et nous retenons que la fraction (22-53) contribue à 60% du carbone total et par
conséquent impacte positivement la fertilité du sol et donc le rendement des cultures
apitre 5
n et suggestions
6- Conclusion et Suggestions
Cette étude sur l’influence des teneurs en matière organique du sol et de ses différentes
fractions granulométriques sur le rendement des cultures dans la commune de Banikoara
s’inscrit dans la dynamique d’une meilleure compréhension de l’effet de la matière
organique sur le rendement des cultures et de la localisation du carbone dans les différentes
fractions granulométriques de la matière organique dans six (6) unités pédologiques de sols.
Nos résultats confirment comme beaucoup d’autres auteurs que la matière organique du sol
est un élément incontournable de la fertilité du sol et sa présence est un indicateur de bon
rendement pour la production agricole. Aussi les quatre fractions granulométriques de la
matière organique du sol malgré leur diversité tant du point de vue physique, chimique,
biologique et morphologique influencent la fertilité du sol. De plus les fractions (>53μm) et
F 0-22 contribuent à l’accroissement du carbone et à l’amélioration des propriétés physico-
chimiques des sols notamment des sols hydromorphes à gley sur matériau alluvio-colluvial
fluviatile qui constituent l’unité pédologique 4 de notre étude où le taux de carbone est le
plus élevé et les propriétés physico-chimiques des sols sont favorables à la production de
quelques cultures.
Le carbone se trouve en teneurs plus élevées dans les fractions fines que dans les fractions
grossières. Cette fraction fine encore appelée argilo-humique contribue à hauteur de 60% du
carbone total et il existe une différence significative entre les teneurs en matière organique
des différentes unités pédologiques du sol
La matière organique apparait donc comme la solution de nos sols et que, l’utilisation des
résidus de récolte comme amendements organiques, demeure une voie dans la résolution des
problèmes de fertilité des sols de la commune de Banikoara en perte de cette qualité.
Toutefois, la gestion de ces résidus de récolte doit être revue et améliorée au niveau des
producteurs. Par ailleurs, la texture du sol a également influencé les facteurs de fertilité du
sol.
A la suite de ces résultats et observations, les suggestions suivantes sont formulées :
A l’endroit des producteurs de la commune de Banikoara
 Valoriser les résidus de récoltes en particulier ceux des légumineuses afin de
bénéficier de leur capacité de restitution de l’azote au sol
 Adopter les bonnes techniques de culture (semis à bonne date, respect du
calendrier cultural etc. ;
A l’endroit des chercheurs du Système National de la Recherche Agricole (SNRA)
 Reprendre cette étude en intégrant la détermination de l’azote et du rapport
carbone sur azote de manière à mieux cerner le statut de la matière organique
dans les sols et dans les fractions granulométriques.
 Etudier les différents modes de gestions de la fertilité du sol pour un
accroissement du rendement des cultures et une agriculture durable.
A l’endroit de l’Etat
 Promouvoir la fabrication des engrais organiques en sacs par des usines
installées au Bénin afin que les producteurs puissent s’en procurer à l’instar des
engrais minéraux pour fertiliser leurs sols.
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Annexes
Annexes
Annexe : Quelques résultats d’analyses statistiques
Moyenne par unité

Uni carbon Azote Organi Pheau Somca Cec Satur Pbray carazo
té e k t a
1 0.5290 0.07300 0.9123 6.9000 3.5943 6.8800 71.333 24.333 7.3333
000 000 333 00 33 00 33 333 33
2 0.7910 0.06366 1.3633 5.6333 3.0963 8.6666 50.000 5.3333 13.333
000 667 333 33 33 67 00 33 333
3 0.8583 0.06600 1.4793 5.7666 3.3286 8.3466 38.333 6.6666 12.666
333 000 333 67 67 67 33 67 667
4 1.5086 0.11566 2.6010 6.5000 12.150 15.173 81.000 21.333 13.000
667 667 000 00 333 333 00 333 000
5 0.8743 0.07500 2.0826 6.3666 4.6403 9.4400 58.000 8.0000 11.333
333 000 667 67 33 00 00 00 333
0.5590 0.06000 0.9650 6.1000 13.425 22.450 60.000 2.0000 9.0000
000 000 000 00 000 000 00 00 00

Corrélation de sperman

carbon Azote organik


pheau somcat cec satura pbray carazo
1.000000 0.8289121 0.991176
0.215980 0.664705 0.505882
0.363770 0.438055
carbon 0 6 5 1 9 4 6 0 0.52811575
0.828912 1.0000000 0.828912
0.504453 0.598822 0.212390
0.734121 0.550295
azote 2 0 2 3 7 3 9 9 0.04154321
organi 0.991176 0.8289121 1.000000
0.204145 0.652941 0.491176
0.359352 0.441004
k 5 6 0 6 2 5 4 9 0.50888465
0.215980 0.5044532 0.204145
1.000000 0.381663 0.210062
0.711118 0.341247 -
pheau 1 6 6 0 5 8 1 8 0.35565476
0.664705 0.5988226 0.652941
0.381663 1.000000 0.841176
0.497791 0.405606
somcat 9 6 2 5 0 5 4 5 0.24260780
0.505882 0.2123903 0.491176
0.210062 0.841176 1.000000
0.110456 0.234514
cec 4 0 5 8 5 0 7 3 0.43491886
0.363770 0.7341219 0.359352
0.711118 0.497791 0.110456
1.000000 0.608567 -
satura 6 2 4 1 4 7 0 9 0.36148505
0.438055 0.5502958 0.441004
0.341247 0.405606 0.234514
0.608567 1.000000
pbray 0 6 9 8 5 3 9 0 0.19213734
- -
0.528115 0.0415432 0.508884 0.355654 0.242607 0.434918 0.361485 0.192137
carazo 8 1 6 8 8 9 1 3 1.00000000

Signif. codes: 0 ‘***’ 0.001 ‘**’ 0.01 ‘*’ 0.05 ‘.’ 0.1 ‘ ’ 1

Anova des facteurs en fonction de la matière organique


Annexe 1
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Carbon
Organik 1 2.06849 2.06849 57.531 2.532e-06 ***
Residuals 14 0.50336 0.03595
Azote
Organik 1 0.0066197 0.0066197 25.958 0.0001632 ***
Residuals 14 0.0035703 0.0002550
Pheau
1 0.5238 0.52379 0.9982 0.3347
Organik
14 7.3462 0.52473
Residuals
Somcat
Organik 1 97.729 97.729 5.7477 0.03102 *
Residuals 14 238.042 17.003
Cec
Organik 1 57.09 57.091 1.9379 0.1856
Residuals 14 412.44 29.460
Satura
Organik 1 2058.1 2058.09 3.2488 0.09304 .
Residuals 14 8868.9 633.49
Pbray
1 124.7 124.73 0.3651 0.5554

14 4783.2 341.66

Carazo
1 22.844 22.844 2.9367 0.1086

14 108.906 7.779

Anova des facteurs en fonction de carbone

Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)


Azote
carbon 1 0.0074264 0.0074264 37.622 2.59e-05 ***
Residuals 14 0.0027636 0.0001974

Annexe 2
Organik
carbon 1 10.5184 10.5184 57.531 2.532e-06 ***
Residuals 14 2.5596 0.1828

Pheau
carbon 1 0.4228 0.42284 0.7949 0.3877
Residuals 14 7.4472 0.53194

Somcat
carbon 1 142.31 142.313 10.299 0.006304 **
Residuals 14 193.46 13.818

Cec
carbon 1 86.38 86.384 3.1564 0.09736 .
Residuals 14 383.15 27.368

Satura
carbon 1 1688.3 1688.27 2.5583 0.132
Residuals 14 9238.7 659.91

Pbray
carbon 1 110.1 110.05 0.3211 0.5799
Residuals 14 4797.9 342.71

Carazo
carbon 1 42.119 42.119 6.5788 0.02246 *
Residuals 14 89.631 6.402

Anova facteurs en fonction des unités

Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)


azote
unite 5 0.0057267 0.0011453 2.5661 0.09603 .
3
Residuals 10 0.0044633 0.0004463
3

organik
unite 5 5.7095 1.14190 1.5497 0.2594
Residuals 10 7.3685 0.73685

pheau
unite 5 3.35 0.670 1.4823 0.2784
Residuals 10 4.52 0.452

somcat

Annexe 3
unite 5 237.933 47.587 4.8638 0.01625 *
Residuals 10 97.838 9.784

cec
unite 5 275.00 55.000 2.8273 0.07609 .
Residuals 10 194.53 19.453

satura
unite 5 3427.7 685.53 0.9141 0.5095
Residuals 10 7499.3 749.93

pbray
unite 5 1081.3 216.25 0.5651 0.7254
Residuals 10 3826.7 382.67

carazo
unite 5 79.083 15.8167 3.0032 0.06538 .
Residuals 10 52.667 5.2667

Variation de carbone matière organik et les facteurs de fertilité d’une unité à l’autre et au sein
des unités

Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)


Carbone
unite 5 1.6819 0.3364 9.302 0.0143 *
repetition 1 0.3549 0.3549 9.815 0.0259 *
unite:repe 4 0.3542 0.0885 2.448 0.1763
tition
Residuals 5 0.1808 0.0362
Azote
unite 5 0.005727 0.0011453 6.479 0.0306 *
repetition 1 0.000624 0.0006241 3.531 0.1190
unite:repe 4 0.002955 0.0007388 4.180 0.0744 .
tition
Residuals 5 0.000884 0.0001768
Organik
unite 5 5.710 1.1419 3.685 0.0893 .
repetition 1 2.469 2.4691 7.967 0.0370 *
unite:repe 4 3.350 0.8375 2.702 0.1524
tition
Residuals 5 1.550 0.3099

Pheau
carbon 1 0.423 0.4228 1.037 0.355
unite 5 4.072 0.8144 1.997 0.233
carbon:un 4 1.336 0.3340 0.819 0.564
Annexe 4
ite
Residuals 5 2.039 0.4078
Somcation
unite 5 237.93 47.59 26.380 0.00133 **
repetition 1 32.89 32.89 18.234 0.00794 **
unite:repe 4 55.93 13.98 7.751 0.02266 *
tition
Residuals 5 9.02 1.80
Cec
unite 5 275.00 55.00 2.211 0.202
repetition 1 34.74 34.74 1.397 0.290
unite:repe 4 35.40 8.85 0.356 0.831
tition
Residuals 5 124.39 24.88
Somcation
unite 5 3428 685.5 1.059 0.476
repetition 1 5 4.9 0.008 0.934
unite:repe 4 4258 1064.4 1.644 0.297
tition
Residuals 5 3237 647.4
Pbray
unite 5 1081 216.3 1.014 0.494
repetition 1 160 160.0 0.750 0.426
unite:repe 4 2600 650.0 3.047 0.127
tition
Residuals 5 1067 213.3
Carazote
unite 5 79.08 15.817 2.966 0.129
repetition 1 14.40 14.400 2.700 0.161
unite:repe 4 11.60 2.900 0.544 0.713
tition
Residuals 5 26.67 5.333

Annexe : Mode opératoire de la méthode ‘’Pipette de Robinson’’


(Granulométrie)
Cette méthode se décline de la manière suivante :
 Prélever 20 g de sol à 2 mm ;
 Ajouter 50 ml d’eau déminéralisée et 10 ml d’eau oxygénée à 30 % puis laisser
reposer pendant une nuit ;
 Porter le bécher sur plaque chauffante et renouveler les additions d’eau oxygénée par
petites doses jusqu’à la fin de l’effervescence ;

Annexe 5
 Evaporer la majeure partie de l’eau par chauffage modérée puis sécher ensuite le
bécher et la terre à l’étuve à 105°C pendant une nuit (12 h) ;
 Refroidir l’échantillon dans un dessiccateur ;
 Peser et calculer le poids de terre après destruction de la matière organique ;
 Ajouter 25 ml de solution dispersante (pyrophosphate de sodium) à la terre prétraitée
et laisser tremper pendant une nuit ;
 Transvaser la suspension dans le vase métallique d’agitation puis ajouter environ 250
ml d’eau déminéralisée ;
 Placer sous l’agitateur et mixer pendant 10 mn ;
 Transvaser totalement la suspension sur le tamis de 50 μ placé au préalable sur une
allonge de 1000 ml et bien rincer le vase d’agitation ;
 Laver les sables retenus sur le tamis à l’aide d’eau distillée puis les recueillir dans des
capsules en porcelaine et les sécher à l’étuve pendant une nuit ;
 Ajuster enfin la suspension inférieure à 50 μ jusqu’à 1000 ml avant de déterminer les
différentes fractions du sol (argile, limon, sable) tout en tenant compte du temps de
sédimentation des particules en fonction de la température de la suspension.
Annexe : Mode opératoire pour la détermination du pH
Il faut :
 Peser au départ 20 g de terre fine à 2 mm puis ajouter 50 ml d’eau déminéralisée ;
 Ensuite grâce à l’agitateur magnétique, remuer pendant 15 mn la solution ;
 Après ça laisser la suspension au repos pendant 30 mn avant de passer enfin à la
lecture à 0,1 près.
La lecture est faite avec le pH mètre ‘’Titroline’’ que nous avons préalablement étalonné.

Annexe : Mode opératoire de la méthode de Walkley et Black : Carbone (C)et Matière


Organique (MO)
Au niveau des sols
La détermination du taux de carbone et de la matière organique passe par plusieurs étapes.
Ilfaut :
 Peser 0,5 g (si riche en MO) ou 1 g (si pauvre en MO) de terre tamisée à 0,2 mm (200
μ) dans un erlenmeyer de 500 ml ;
 Ajouter 10 ml de bichromate de potassium (K 2Cr2O7 1 N) et 20 ml d’acide sulfurique
concentré (H2SO4) ;

Annexe 6
 Agiter pendant 1 mn et déposer sur une plaque d’amiante pendant 30 mn et ceci sous
la hotte ;
 Ajouter ensuite 200 ml d’eau déminéralisée, 10 ml d’acide phosphorique concentré
(H3PO4) et 1 ml de diphénylamine (8 gouttes) ;
 Titrer avec le sel de Mohr (196,05 g de sulfate de fer II et d’ammonium + 14 ml de
H2SO4 dans 1000 ml d’eau distillée) jusqu’au virage du gris bleuté au vert clair ;

% MO = % C × 1,724

Annexe : Mode opératoire pour le dosage de l’azote (N)


Il s’agit de :
 Peser dans des matras 1 à 2 g de terre fine à 200 μ ou 0,25 g de végétaux ;
 Ajouter 2 g du mélange sel-catalyseur et 10 ml de H2SO4 concentré ;
 placer les matras sur le digesteur et chauffer pendant 1h ± 30 mn à une température de
350° C ;
 Laisser refroidir puis ajouter un peu d’eau déminéralisée (10 ml) et agiter ;
 Transférer quantitativement la digestion dans une fiole jaugée de 200 ml en opérant
par décantation ;
 Compléter au trait de jauge avec de l’eau déminéralisée et mélanger ;
 D’autre part, introduire 20 ml d’acide borique (H 3BO3) à 25 % et 0,2 ml (12 gouttes)
de l’indicateur mixte (rouge de méthyl et vert de bromo-crésol dans de l’éthanol à
95%) dans un erlenmeyer de 150 ml et le placer au-dessous du réfrigérant de l’appareil
à distillation ;
 Transférer 5 ml ou 10 ml de la digestion diluée dans l’appareil à distiller ;
 Ajouter 5 ml de NaOH 10 N ;
 Titrer l’ion ammonium avec l’acide sulfurique (H2SO4 0,01 N) jusqu’au virage du vert
au rose ;
Annexe : Mode opératoire de la méthode Bray I : Le phosphore (P)
 Le phosphore assimilable
La détermination de ce taux suit plusieurs étapes. Il faut :
 Prélever 2,5 g de terre tamisée à 2 mm et ajouter 25 ml de la solution d’extraction
Bray I ;
 Agiter pendant 10 mn et filtrer ;

Annexe 7
 Prélever ensuite 7 ml de l’extrait d’échantillon + 1 ml de molybdate d’ammonium + 2
ml d’acide ascorbique ;
 Porter en bain marie à 80° C pendant 10 mn ;
 Laisser refroidir pendant 10 mn et passer à la lecture.
La lecture est faite par colorimétrie à 660 nm.
 Le phosphore total
Pour doser le phosphore total dans les échantillons de végétaux, il faut :
 Peser 1 g de la poudre végétale dans les creusets en porcelaine ;
 Calciner au four pendant une nuit à 550° C ;
 Ajouter à la cendre 5 ml d’acide chlorhydrique (HCl 6 N) ;
 Filtrer dans les fioles de 100 ml avec de l’acide nitrique (HNO3 0,1 N) puis jauger ;
 Passer ensuite à la lecture.
La lecture est faite aussi par colorimétrie à 660 nm.

Annexe : Mode opératoire pour le dosage du potassium (K)


Au niveau des sols
Il est fait en plusieurs étapes qui consiste à :
 Peser 5 g de terre tamisée à 2 mm ;
Ajouter 25 ml d’acétate d’ammonium dont le milieu est neutre (pH=7) ;
 Agiter pendant 15 mn en 3 séances et filtrer dans les fioles de 250 ml
 Passer enfin à la lecture.
La lecture est faite au spectrophotomètre d’absorption atomique (SAA).

Annexe : Quelques photos

Photo : Sol + eau + HMP de Sodium Photo : Sol + eau + HMP de Sodium
prêt à passer à l’agitateur agité

Annexe 8
Photo : Processus d’agitation Photo : Agitateur vertical

Annexe 9

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