Bulletin de la Recherche Agronomique du Bénin N° 52 – Juin 2006

Nutrition du manioc sous différentes combinaisons de NPK au Sud du Bénin

A.Adjanohoun1
Résumé
Dans le but de caractériser la nutrition du manioc au Sud du Bénin, 6 combinaisons différentes de
doses de NPK (0-0-0 ; 0-90-120 ; 60-0-120 ; 60-90-0 ; 60-90-120 et 90-90-120 kg.ha-1) ont été
testées sur 5 sites répartis dans les départements de l’Ouémé , Atlantique, Zou et Couffo. L’essai a
été conduit sur 3 campagnes agricoles (2002-2003 ; 2003-2004 et 2004-2005). Le dispositif
expérimental est celui d’un bloc aléatoire à 6 traitements avec 4 répétitions. Pour produire 1 tonne de
racines fraîches, les teneurs en éléments minéraux nutritifs des plants de manioc de 12 mois sont
supérieures à 5 kg d’azote, 3 kg de P2O5 et 8 kg de K2O. Plus de 85 % de l’azote extrait par les
plantes de manioc se trouvent dans les feuilles.
Mots clés : Manioc, azote, phosphore, potassium, besoins en éléments nutritifs
Diet of cassava under different combinations of NPK in southern Bénin
Abstract
To characterize cassava nutrition in southern Benin, six (6) combinations of different NPK doses (0-0-
-1
0, 0-90-120, 60-0-120, 60-90-0, 60-90-120 and 90-90-120 kg.ha ) were tested in 5 sites distributed in
Districts of Ouémé, Atlantique, Zou and Couffo. The trial was carried out during 3 agricultural
campaigns (2002-2003, 2003-2004 and 2004-2005). The experimental design is randomised complete
blocks with 6 treatments and 4 replicates.+ For producing 1 ton of fresh roots, the rate of nutritive
elements absorbed by the cassava plants which are 12 months old are higher than 5 kg of nitrogen, 3
kg of phosphorus and 8 kg of potassium. More than 85 % of extracted nitrogen by the cassava plants
stayed in the leaves.
Key words: Cassava, nitrogen, phosphorus, potassium, needs of nutritive elements

1 Centre de Recherche Agricole du Sud-Bénin BP 03 Niaouli (Attogon). E-mail : adjanohouna@yahoo.fr

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Introduction
Selon Louette (1988), les terres de barre sont
des sols ferrallitiques rouges qui se sont
formés au cours du quaternaire à partir d’un
dépôt continental. Elles s’étendent le long du
Golf de Guinée. Sur la partie couvrant le Bénin
et le Togo, elles forment une bande côtière de
30 à 120 kilomètres de largeur. C’est dire que
l’immense majorité des sols du sud-Bénin sont
les terres de barre. Ces sols présentent une
faible capacité d’échange cationique (Cline et
Buol, 1973). Wolf et Drosdoff (1976) indiquent
que ces sols possèdent une perméabilité
relativement élevée avec une faible capacité
de rétention de l’eau et des éléments nutritifs.
Les données antérieures démontrent la
nécessité de connaître les besoins des
différentes cultures en éléments d’une part,
puis les teneurs de chaque sol cultivable en
éléments nutritifs d’autre part, afin de
déterminer la fertilisation adéquate.
Cultivé sur tout le territoire national, le manioc
occupe plus de 9,7 % de la superficie totale
emblavée sous cultures annuelles. Il vient en
quatrième position après le maïs, le sorgho et
le coton. Il est la deuxième culture principale
dans le sud du Bénin où il occupe 13,8 % de la
superficie emblavée (INRAB, 1995).
Il est donc nécessaire d’établir un système
adéquat de fertilisation de cette culture afin de
la rendre plus compétitive. C’est pour cette
raison que la présente étude a été conduite
afin de caractériser la nutrition du manioc
amélioré dans les différentes zones
agroécologiques du Sud-Bénin.
Matériel et méthodes
Caractéristiques des zones d’étude
Selon Azontondé et Lawani (1994), le sol de la
région d’Adjohoun est argileux, profond et bien
drainé. Sa texture devient équilibrée entre 15
et 40 cm puis argilo-sableuse avec une
structure prismatique à débit polyédrique. Les
teneurs en argiles sont de 12 % en surface,
20,5 % entre 15 et 40 cm puis de 35 à 36 %
au-delà de cette profondeur. Les taux de sable
fin passent de 66 à 48 %.
Toffo est situé sur un sol ferrallitique (terre de
barre) avec une texture sablo-limoneuse. La
capacité d’échange cationique est faible et
comprise entre 6.45 à 10,5 méq/100g de sol
(Igué, 1991).
Le sol de la localité d’Adingningon est
ferrallitique (terre de barre) sur sédiment
meuble argilo-sableux du Continental terminal.
C’est un sol faiblement désaturé et appauvri
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(Volkoff, 1965). Le sol de Zouzouvou est défini
comme appartenant aux terres de barre (terre
rouge) constituées d’argile kaolinite riche en
sesquioxydes. Quant à Eglimè, il repose sur un
vertisol relativement riche en matière
organique (Aïhou, 2003).
De façon générale, durant la période de
l’essai, les quantités moyennes de pluie ont
varié de 1017 mm à Adingningon à 1412 mm à
Zouzouvou. Une mauvaise répartition des
pluies avec des poches de sécheresse a été
observée aussi bien entre les diverses localités
qu’entre les différentes années.
Matériel
L’essai a été conduit pendant 3 campagnes
agricoles (2002-2003 ; 2003-2004 et 2004-
2005) sur 5 sites expérimentaux du Centre de
Recherche Agricole Sud-Bénin situés en milieu
réel (Adjohoun dans l’Ouémé, Toffo dans
l’Atlantique, Adingningon dans le Zou, Eglimè
et Zouzouvou dans le Couffo). Dans les
localités d’Adingningon, Adjohoun, Eglimè et
Zouzouvou, les variétés BEN 86052 et
“Gbézé” ont été plantées. A Toffo, c’étaient les
variétés BEN 86052 et « Atinwé ».
Méthodes
Des échantillons de sols ont été prélevés avant
l’installation de l’essai et à la récolte puis
envoyés au laboratoire pour en déterminer les
propriétés chimiques. Les analyses chimiques
aussi bien des sols que des végétaux ont été
faites au Laboratoire des Sciences du Sol, Eau
et Environnement du Centre de Recherche
Agricole d’Agonkanmey et au Laboratoire des
Sciences du Sol de la Faculté des Sciences
Agronomiques de l’Université d’Abomey-
Calavi. Les déterminations ont été faites selon
les méthodes ci-après :

Analyses des sols : matière organique
(Walkley-Black) ; phosphore assimilable
(Bray I) ; calcium, magnésium et potassium
(acétate d’ammonium à pH 7)

Analyses de végétaux : après la
minéralisation de la matière végétale et la
distillation par la méthode Kjedahl, l’azote a
été déterminé par la titration, le phosphore
par la colorimétrie et le potassium par le
spectrophotomètre d’absorption atomique.
Les chiffres présentés dans le tableau 1,
révèlent que les sols des localités en étude,
sont pauvres et désaturés avec des teneurs
très faibles en potassium et faibles en
phosphore assimilable à l’exception de Eglimè
où les teneurs sont relativement élevées. Des
parcelles de 50 m² (10 m x 5 m) ont été
délimitées pour abriter les différents
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traitements. La densité de plantation a été de 1 travaillé dans des conditions tropicales, sur
plant/m². Les opérations culturales ont été des sols ferrallitiques et avec des variétés de
effectuées selon les recommandations de la manioc à haut potentiel productif. Les porteurs
Fiche Technique sur les cultures vivrières de NPK utilisés ont été urée (46 % de N),
(INRAB, 1995). superphosphate triple (45 % de P2O5) et
chlorure de potassium (48 % de K2O). Toute la
Le dispositif expérimental a été celui d’un bloc
dose de phosphore et la moitié des doses
aléatoire avec 4 répétitions et 6 traitements
d’azote et de potassium ont été apportées 1
définis dans le tableau 2.
mois après le bouturage. Le reste de l’azote et
Les quantités de N, P2O5 et K2O choisies pour du potassium a été apporté 3 mois après le
l’étude, sont basées sur les résultats obtenus bouturage.
par Toukourou et Carsky (2001) et ceux
publiés par Lopez Zada et al. (1994) qui ont
Tableau 1. Caractéristiques chimiques des différents sols
Localité pH MO (%) Pass (Ppm) K2O (méq/100g) CaO (méq/100g MgO (méq/100g
Adingningon 6,8 1,589 34,41 0,080 3,7 0,7
Adjohoun 6,8 1,023 21,53 0,025 3,5 2,0
Toffo 6,7 1,491 39,66 0,117 3,5 1,5
Eglimè 6,4 2,155 54,83 0,134 3,7 1,4
Zouzouvou 6,6 1,964 35,67 0,099 3,5 1,4
MO : matière organique Pass : phosphore assimilable
Tableau 2. Description des traitements
Composition (kg.ha-1) de
Dénomination
N P2O5 K20
T1 0 0 0
T2 0 90 120
T3 60 0 120
T4 60 90 0
T5 60 90 120
T6 90 90 120

Résultats et discussion
Effet des différents traitements sur la nutrition des plantes
Dans toutes les localités de l’étude et tout au
long des 3 campagnes d’expérimentation, la
quantité d’azote extraite par les plantes pour
l’obtention des rendements les plus élevés, (au
-1 -1
moins 20 t.ha ), est supérieure à 100 kg.ha ;
-1
celle de P2O5 supérieure à 60 kg.ha et enfin
-1
celle de K2O supérieure à 190 kg.ha (Tableau
3).
Ces résultats démontrent que les teneurs en
phosphore et potassium, bien que relativement
élevées dans les sols de Eglimè, ne sont pas
capables de garantir les besoins en ces
éléments du manioc pour l’obtention des
rendements élevés. Cela amène à affirmer que
pour obtenir des rendements élevés (plus de
-1
10 t.ha ) de manioc, il est nécessaire
d’apporter de l’azote, du phosphore et du
potassium. Ceci, non seulement assure des
rendements de manioc élevés, mais
également permet d’éviter l’appauvrissement
des sols cultivés en ces éléments.
Par ailleurs, pour les différentes combinaisons
de N, P et K utilisées, les plantes ont
consommé plus de potassium que d’azote et
de phosphore. En effet, la quantité de
potassium extraite par les plantes est
supérieure au double de celle d’azote qui, à
son tour, est supérieure à celle du phosphore.
Pour exemple, il faut noter que sans apport
d’azote, de phosphore et de potassium, la
moyenne des teneurs de ces éléments
-1 -1
extraites a été de 45 kg.ha de N, 27 kg.ha
-1
de P2O5 et 94.8 kg.ha de K2O. Avec
-1 -1
l’application de 90 kg.ha de N, 90 kg.ha de
-1
P2O5 et 120 kg.ha de K2O, les quantités
moyennes d’azote, de phosphore et de
-1
potassium extraites ont été de 128 kg.ha de
-1 -1
N, 74 kg.ha de P2O5 et 223 kg.ha de K2O
(Tableau 3). Les résultats antérieurs coïncident
avec ceux rapportés par des auteurs
notamment López Zada et al. (1994) en
Colombie (extraction de 252 kg de N ; 94 kg de
P2O5 et 154 kg de K2O pour une récolte de 20
-1
t.ha ).

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Tableau 3. Quantité d’éléments minéraux nutritifs exportés par les plants de manioc (BEN 86 052) de 12 mois
sous les différents traitements

Extraction des éléments minéraux

Traitement Toffo Adingingon Zouzouvou Eglime
Adjohoun
N P2O5 K2O N P2O5 K2O
N P2O5 K2O N P2O5 K2O N P2O5 K2O
(kg.ha-1) (kg.ha-1)
(kg.ha-1) (kg.ha-1) (kg.ha-1)
T1 39,1 32,4 88,6 38,9 23,4 95,9
55,2 20,8 118,1 60,2 26,4 92,7 35,1 36,2 81,3
T2 55,5 34,1 118,0 59,5 30,3 118,9
69,0 39,7 119,7 66,4 25,3 93,9 57,2 37,1 120,3
T3 73 41,8 134,5 66,1 35,2 131,5
88,3 57,1 138,5 78,9 39,0 107,0 70,5 46,8 139,0
T4 83,2 51,2 144,4 82,1 32,9 138,2
92,5 55,9 145,3 84,0 49,2 119,7 80,8 55,8 139,4
T5 99,1 56,0 180,2 96,3 41,9 166,6
127,0 64,6 209,3 100 63,2 122,9 91,9 52,9 187,6
T6 121 77,4 232,7 121,3 66,7 207,8
151,6 79,5 227,9 123,1 69,4 212,5 127,1 81,4 239,1
s’expliquer par une capacité plus accrue des
Comportement de l’extraction de plantes à extraire les éléments nutritifs du fait
l’azote, du phosphore et du potassium de l’apport du phosphore et du potassium. En
à 12 mois d’âge sous différentes effet, de nombreux auteurs ont montré le rôle
combinaisons de NPK prépondérant du phosphore dans le
développement des racines (Lopez Zada et al.,
De la figure 1, il ressort que la comparaison
1994). Quant au potassium, son rôle
des traitements T1 et T2 permet d’affirmer que
déterminant dans le régime hydrique des
l’apport de phosphore et de potassium a
plantes peut expliquer une meilleure
permis d’augmenter les quantités de N, P et K
absorption des éléments nutritifs.
extraites par les plantes. Ce résultat peut

250

200
Quantitié (kg/ha)

150 Extraction de N
Extraction de P
100 Extraction de K

50

0
T1 T2 T3 T4 T5 T6
Traitements

Figure 1. Comportement de l'extraction de N, P et K sous différentes combinaisons de NPK

La comparaison des traitements T1, T2 et T3
permet d’apprécier l’effet de l’apport de l’azote
sur la capacité d’absorption des plantes. En
effet, l’extraction de l’azote est passée de 46 à
-1
84.5 kg.ha ; celle de phosphore de 28 à 49
-1
kg.ha et enfin celle du potassium de 95.3 à
-1
137.4 kg.ha . Il est à noter la brusque montée
des courbes (extraction d’azote et de
-1
potassium) avec l’apport de 60 kg.ha de N et
-1
90 kg.ha de P2O5. Aussi, les extractions
d’azote, de phosphore et de potassium se sont
élevées au fur et à mesure de l’augmentation
de la quantité d’azote apportée. C’est dire que
les plantes de manioc répondent bien aux
apports d’engrais contenant les éléments N, P
et K. Ces résultats confirment la réponse du
manioc à la fumure minérale rapportée par

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Toukourou et Carsky (2001), qui ont étudié la l’absence du phosphore (49,89 %) et le

réponse du manioc à l’azote, au phosphore et potassium (64,33 %). Avec un apport de 90
-1 -1
au potassium sur la terre de barre de Hayakpa kg.ha de P2O5 et 120 kg.ha de K2O, le
(Département de l’Altantique). coefficient d’assimilation apparent de l’azote
est supérieur à 90 %. Quant au phosphore, la
Les valeurs des quantités d’éléments nutritifs
tendance de son assimilation par les plantes
contenues dans les plantes de manioc
est à l’augmentation lorsque l’azote et le
démontrent bien que le manioc est une plante
potassium sont apportés. On remarque que
épuisante du sol. Une fertilisation minérale
cette tendance suit l’augmentation de la
adéquate du sol sous cette culture est donc
quantité d’azote apportée au sol. La plus forte
nécessaire pour l’obtention de rendements
valeur du coefficient d’assimilation apparent du
élevés et pour le maintien de la fertilité du sol.
phosphore a été enregistrée avec l’apport de
Des résultats obtenus, il ressort qu’en -1 -1
90 kg.ha de P2O5 et 120 kg.ha de K2O sans
moyenne pour produire une tonne de racines
apport d’azote.
fraîches, les teneurs en éléments minéraux
nutritifs des plants de manioc de 12 mois sont Le potassium, quant à lui, présente un
supérieures à 5 kg d’azote ; 3 kg de P2O5 et 8 comportement similaire à celui de l’azote. En
kg de K2O. l’absence d’un apport d’azote ou de
phosphore, le coefficient d’assimilation
Assimilation par les plantes des apparent est relativement faible (moins de 30
éléments nutritifs apportés à travers la %). Avec une fertilisation au NPK,
fertilisation l’assimilation du potassium connaît un brusque
Le tableau 4 présente les coefficients regain (plus de 60 %). Il faut faire remarquer
-1
d’assimilation apparents de l’azote, du qu’en apportant 90 kg.ha de N, on a un
phosphore et du potassium apportés aux coefficient d’assimilation apparent de 107,33 %
-1
plantes par la fertilisation. Il en ressort que contre 65 % pour 60 kg.ha de N, avec dans
-1
l’assimilation par les plantes de l’azote apporté les deux cas des apports de 90 kg.ha de P2O5
-1
à travers la fertilisation est affectée par et 120 kg.ha de K2O.
Tableau 4. Coefficients d’assimilation apparents de l’azote, du phosphore et du potassium sous différentes
combinaisons de NPK
Coefficients d’assimilation apparents (%)de
Traitements
N P K
T1 - - -
T2 - 63,33 15,66
T3 49,83 - 29,16
T4 64,33 23,33 -
T5 95 30,88 65
T6 91,88 52,55 107,33
Proportion des éléments N, P et K dans les différentes parties de la plante
feuilles ; 26,87 % dans les tiges et 8,13 %
L’azote et le potassium se trouvent en grande
dans les racines.
proportion fondamentalement dans les feuilles
comme le montre le tableau 5. En effet, 89,67 De ces résultats, on déduit que les racines du
% de l’azote extrait par les plantes à 12 mois manioc sont pauvres en azote, phosphore et
se trouvent dans les feuilles, 9,25 % dans les potassium tandis que les feuilles en
tiges et 1,08 % dans les racines. En ce qui contiennent la grande majorité. C’est dire donc
concerne le phosphore, il est distribué de que le manioc est capable d’élever la teneur
manière relativement équitable entre les en azote de la couche arable du sol toutes les
feuilles et les tiges avec 47,78 % et 42,76 % fois que les feuilles ne sont pas utilisées à
respectivement. Il faut noter que 9,46 % de d’autres fins et qu’elles tombent et se
phosphore sont contenus dans les racines. décomposent.
Pour le potassium, 65 % sont dans les
Tableau 5. Teneurs en éléments nutritifs des différentes parties de la plante de manioc de 12 mois
Teneur en éléments nutritifs (%) de
Organes du plant de manioc
N P2O5 K2O
Feuilles 89,67 47,78 65,00
Tiges 9,25 42,76 26,87
Racines 1,08 9,46 8,13

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une tonne de racines fraîches, les teneurs en

Conclusion éléments minéraux nutritifs des plants de
Il ressort de cette étude que les teneurs en manioc de 12 mois sont supérieurs à 5 kg
phosphore et potassium, bien que relativement d’azote ; 3 kg de P2O5 et 8 kg de K2O. Les
élevées dans les sols de Eglimè, ne sont pas racines du manioc sont pauvres en azote,
capables de garantir les besoins en ces phosphore et potassium tandis que les feuilles
éléments du manioc pour l’obtention des en contiennent la grande majorité.
rendements élevés. En moyenne pour produire
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