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IN S T IT U T DE
LIN G U IS T IQ U E
APPLIQ U EE
atlas
des langues Km a
de
A G E N C E DE
C O O PER ATIO N
CULTURELLE ET
cCte d'iveire T O M E 1
TE C H N IQ U E sous la direction de G. HERAULT 1983
AGENCE. DE C O O P E R A T I O N C U L TURELLE ET TECHNIQUE (ACCT)
EGALITE, COMPL E ME N T A R I TE , S O L I D AR I T E
PAYS M E M B R E S
ETA T S ASSOCIES
GOUVERNEMENTS PARTICIPANTS
Nouveau - B r u n s w i c k , Québec.
© A C C T - I L A , 1983
1983
(2° édition)
A G E N C E DE COOPERATION INSTITUT DE
C U L T U R E L L E ET T E C H N I Q U E LINGUISTIQUE
APPLIQUEE
P R E FA C E
A G E N C E DE C O O P E R A T I O N C U L T U R E L L E ET T E C H N I Q U E
p r o g r a m m e de c o o p é r a t i o n l i n g u i s t i q u e
AV ANT PROPOS
En 1973/ l ’
ouvrage de G. DUMESTRE épuisé, le projet fut repris et scin
dé en quatre pour r e f l é t e r __ _voire t e s t e r ____l ’
appartenance de la CÔts d ’
i
voire à quatre groupes linguistiques distincts ; kwa, kru, gur et mandé.
Il ne sera peut être pas inutile enfin de rappeler que les langues kwa
s t n'; définies ici au sens de Greenberg (1966) : famille I, Congo-Kordofanienne,
embranchement I.A, Niger-Congo, groupe I.A.4, kwa, mais à l'exclusion des lan
gues kru. Il s ’
agit donc d'une aire linguistique s'étendant approximativement
depuis le Bandama à l'Ouest (en Côte d 1Ivoire) jusqu'au delta du -Niger à l'Est
(au Nigéria) et limité au Nord aux environs du 8ème parallèle.
X X
1°) Voyelles :
i y u
i o
G + O
C O 0
ci A
2°) Consonnes
3°) Tons
glottales
c u (0 œ
œ •H CL <—t
T) 0 03 '0
l rH I -P >
l
O
•H
O
'0) HA3 JD
n > (D 'QJ oo
•H fO 03 a >
n H a
kp
occlusives sourdes
occlusives sonores
g&
ingressives
affriquées sourdes ts tj
affrioùées sonores
fricatives sourdes
fricatives sonores
rjm
nasales m
semi-voyelles J M
latérale
_L._.
vibrantes
L'aire couverte par les langues Kwa en Côte d'ivoire comprend le Centre.,
le Sud et l'Est du pays. Sa limite septentrionale, dans la région de BondOukcu,
n’
atteint pas tout à fait le 8è parallèle Nord, et le fleuve Bandama en marque
approximativement la limite occidentale : seuls.1'avikam, le long de la Côte,
et l ’
éga, enclavé en pays dida dans l'aire kru, se situent au-delà du Bandama
vers l ’
Ouest,
Les données démographiques les plus récentes dont nous puissions dispo
ser sont fournies par le Répertoire des localités de Côte d'ivoire et Popula
tion 1 9 7 5 Mais il s ’
agit la des résultats bruts du recensement général
de la population de 1975, donnés par préfecture, sous-préfecture et village»
La ventilation ethnique détaillée de la population ivoirienne (la seule à par
tir de laquelle on puisse extrapoler le nombre des locuteurs de chaque langue)
n'est disponible qu'à la direction de la Statistique où elle a été recueillie
(2 )
par David Zimmermann . Les chiffres officiels collationnés par ethnie sont
donc les suivants ,*
Abbey 73 851
Abidji 26 695
Abouré 31 873
77 536
(1) Ministère de l ’
Economie et des Finances, Direction de la Statistique, Bureau
du Recensement Général de la Population, Abidjan, 1976, (éd. provisoire),
(2) Statistiques des ethnies de Côte d'ivoire pa r Préfectures et Sous-Préfectu
res d ’
après le renceneemcnt de la Population de 197 S ^ Renseignements recueil
lis auprès de la Direction de la Statistique par David Zimmermann, Société
Internationale de Linguistique, Abidjan, s.d, (sans doute 1980).
(3) Les Abron sont enregistrés en fait sous le nom de Doma.
- 6 -
I.- GENERALITES
C : consonne
V : voyelle
0 m a r q u e .zéro
acc. accompli
déf. défini
fut futur
hab. habituel
inj . injonctif
N Nominal
N (S) : Nominal en -Fonction de sujet
N (G) ; Nominal en fonction d'objet
P. ; prédicat
pl. : pluriel
progr. : progressif
SN :Syntagme nominal
SV :Syntagme Verbal
V :Verbe
II.- PHONOLOGIE
1 rT planter 6 ro abattre
3 rT marcher 10 bü chose
5 râ insulter 12 dâ fermer
16 kà compter 39 09 bô abri
23 ja épouse 46 yô phacochère
26 wâ venir *
49 ve acheter
28 mo monter 51 wü voir
31 nez 54 fè sauter
32 rçkpô un 55 t Jâ percer
33 vT épouser 56 fu sec
1
2. 2.1.- Voyelles
i / e : 1 / 2 u / o : 6 / S
i / i : 1 / 3 o / o : 7 / 8
- 18 -
i / e : 1 / 4. o / 0 : 7 / 9-
e / a ;: 4 / 5 a / 0 ; 5 / 9
e / e ;: 2 / 4 a / o i / 7
e / a ; 2 / 5 c / a 8 / 5
u / O : 6 / 7 u / a : 6 / 5
u / o ;: 6 / 8 0 / a : 35 / 20
2.2.2» - Consonnes
p / b : 11 / 10 k / c 16 / 14
f / p : 56 / 11 h / k 42 / 43
m / b 26 / 50 kp / k 17 / 16
t / d 13 / 12 gb / g 39 / 31
s / d : 22 / 12 w / b 51 / 10
c / t : 14 / 13 p / kp 53 / 52
i / d : 18 / 12 s / f 22 / 21
j / w : 23 / 26 m / w 28 / 58
I / j : 27 / 23 tJ7 55 / 19
j / d : 23 / 18 d^ /s 19 / 22 .
kp / gb : 17 / 20 v / w 60 / 47
w / gb : 26 / 20 à +
V/ f 60 / 54
d / I : 12 / 27
P / n 30 / 29
t / I : 13 / 27
p. / m 28 / 30
t / p : 58 / 11
P / k 30 / 44
d / b : 12 / 59
p ./ h 30 / 42
J / c 41 / 15
r / I b / 2?
J / s : 44 / 45
tf / c 55 / 14
tj/1 40 / 41
Y / g 37 / 38
y / w 46 / 57
- 19 -
u
L O
e o
£ (o) o
a
Sourdes
< co
U UJ
cr m c
u_ h- Sonores
NASALES m
LATERALE
VIBRAP^;
2.4.1.- Voyelles
ko butter / ko secouer
- derrière h, ou h + { j, w } exemples : ■
L’
examen des données que nous avons recensées en abbey'ne nous permet
pas, en l ’
état actuel de nos recherches, d'affirmer avec certitude q u ’
il existe
une règle d ’
harmonie vocalique. Cependant à l ’
intérieur des radicaux, nous
avons remarqué deux tendances d ’
harmonie vocalique qui se manifestent de la
manière suivante :
1°) Voyelles d ’
avant entre elles, voyelles d ’
arrière entre elles ;
2°) Voyelles avancées entre elles, voyelles rétaractées entre elles.
î u
f
t avancées Q
e ■ i
i
rétractées )
!
f
a
Cette double harmonie vocalique explique le- grand nombre des occurrences
de i et e derrière la voyelle e de la syllabe initiale et celui de o et u
derrière la voyelle o de la syllabe initiais.- en particulier dans les d i s
syllabes 0
Exemples :
» »
ôpu caillou
êd^ dos orïï palmier-rônier
n -r
ej ' dent k6lo aimer
*
èpT fétiche ofo Dieu
Exemples ;
1°) a l ’
harmonie vocalique entre avancées et entre retractêes :
2°) a l ’
harmonie vocalique entre voyelles d'avant et entre voyelles d'arrière
*
ônT cinq fulè enfler
Pour terminer, on signalera que près des 2/3 des dissyllabes sont homophones.
Cette proportion exagérément élevée provient du fait q u ’
un grand nombre des
dissyllabes sont probablement formés par redoublement.
2,4.4 «- L es consonnes
La vélaire g rie peut pas être considérée comme un phonème autonome car
elle présente d'importantes lacunes de distribution. Elle n'apparaît jamais
à l'initiale. Elle apparaît très rarement en contexte oral et seulement dans
des mots probablement empruntés, en tout'cas communs à la plupart des langues
de la région lagunaire >■c ’
est par exemple le cas de âgô pagne de velours-
g apparaît le plus souvent en contexte nasal comme le montrent les exemples
suivants ;
t
0g<5 sel àbraogwa lance
L’
interprétation des affriquées tj et d^ pose quelques problèmes. On
notera que si les oppositions tj / c sent assez fréquentas : tjâ percer /
cé mari
Une seule opposition permet de prouver le statut phonologique de d^, encore que
cette opposition n ’
est que partiellement valable puisque [ d ^ ] rue a pour varian
te libre [d^jcj], On remarquera que dans la majorité des cas, tj est suivi de i
ou de j. On pourrait donc considérer tj ét d^ comme des variantes combinatoires
de c et j, n'apparaissant que devant i et j, Les séquences tj + (v / i) seraient
alors interprétées comme variantes des suites tj + j + V, interprétation que sem
blent confirmer certains cas comme tjj^k’
T ^ t/lkT c ou te a u.
ve acheter fë fièvre
ve lune fë kaolin
vë palabre wë creuser
Ainsi :
»
hô accoucher n^ohjo . mouche
* \
mais aussi hâ<$ brouiVlcœd hcïli so.ison s èc h e . On remarquera que dans ces
d^ux derniers exemples nous avons une suite de deux voyelles.
hë dire ho donner
h n’
apparait pas devant i et lu
^^ ^ *~ Les nasales
, p n’
apparait pas devant u.
. Un grand nombre de mots abbey ont à l'initiale une nasale qui porte
le ton :
[nto|ô] coton [ ogfi: f ] chair
[kon^é] pintade
On remarquera que ;
1°) la nasale est réalisée m devant les labiales (b, p, f, v), n devant
les apicales (d, t, s), les pré-palatales (d‘
5> t J 3 et les palatales c, j)
et 0 devant les labio-vélaires (gb, kp) et les vélaires (g, k, h, y).
II. s’
agit de toute évidence d'une distribution complémentaire d'une
nasale n que nous identifierons à /n/„
2°) la nasale n n ’
apparaît pas devant w, 1, r, ni devant les. consonnes
nasales. La seule exception que nous ayons trouvée est hns variante libre de
*
ènâ dix>
2.4.6.- 1 et r -•
ra insulter la feu
!■et r peuvent apparaître derrière occlusive, comme le. montrent les exemples
suivants :
*
bleogbliriche (un) àblàko cache sexe masculin
Le nombre trop faible des occurrences Cl- et Cr- nous interdit d'affir
mer avec certitude 1'opposition des structures Cvlv / Clv. On notera pourtant
l'opposition blèblè petit à petit / bè le q u e u e .
Il est possible que ces séquences de deux voyelles soient le résultat de le.
chute d'une consonne intervocalique, orale dans certains cas, nasale dans d'au
tres (ce qui expliquerait les cas de nasalisation des voyelles vus plus haut)
Dans l'exemple ootë rat3 l'hypothèse de-la chute d'une consonne semble accep
table/ puisque l ’
on trouve la forme yoyôtë dans d'autres parlers abbey (en
abbey-vé par exemple).
V
VV
CV
CCV
VCV
- 28 -
Il semble donc q u ’
il y ait trois tons phonologiques : bas, moyen et
haut. Donnons à présent la liste de quelques schèmes tonals possibles en
abbey.
2.6.3.- Disyllabes
BH m BB
HH HT) HB
III.- G R A m A I R E
En abbey, l ’
ordre des principaux éléments de la phrase est le suivant :
mld^T na po
Ogïï ë jâ
soleil / progr, / se c o u c h e r /
Le soleil se couche.
En règle générale tous les autres éléments de la phrase tels que les
adverbes, les compléments de lieu, etc., suivent le verbe ;
\ t’
no câ mol a mlt/T âpô
Il a dormi deux j o u r s .
30
hô na è ê pêtè-pêtè
t j
* 1
ne ve yoso Qkpo së ma
Il m'achète un poulet
3-2.1.- L ’
ordre des constituants du groupe nominal
yos’
5 gbo Okpo
poulet / gros / un /
un gros poulet
- 31 -
ma vé yosô tT no
ma yoso n©
Mon p o u l e t ,
fa tT n'a
Ta case.
C’
est par exemple le cas des syntagmes complétifs de structure lexicale
ou noms composés.
r A
oro - fo
tête / poil /
cheveu
èbafù
épaule / plume /
yoso - ca
poulet / mâle /
coq.
- 32 -
je - jfvo
enfant/ femme /
fille
a) le générique
né ta yoso
il / élever / poulet
b ) la modalité défini
¥
- né (ou - ne nasalisé) marque en abbey la modalité "défini singul
ce morphème indique que le réfèrent du nom auquel il se combine est identifié
par le contexte.
né ve yoso ne
c) le pluriel
ni : ve yoso nelo
Nous avons relevé trois autres formations de pluriel dont deux constueraient
la survivance d ’
un état ancien, tandis que la troisième concerne les noms d ’
a
gent en -yo.
La deuxième formation concerne le nom jTkT homme (au sens latin de home).
La troisième formation est relative aux noms d'agent en -yo qui devient
YL
.
j 1ère pers. sing. mè Ôe ma. meJ mov
ii..................
2è pers. sing fo tu fo tUj toi
fg y e wïï0
tu / progr, / voir / le
Tu le v ois »
ton9 ta fè + idem
notre èl a + idem
mes mè . . . . . . . ia
tes fo la .v •. •
see ne la
no a èl o l0
leurs kr.lo _ ; . . la
le mien mfè
le tien f fè
le sien n fè
* t'•
le nôtre er ie
(1) En abbey khos par exemple- lus n o m s -jTkpë- :h&rnme et. j f y o fenvne actualisés
par le défini no sont systématiquement utilisés à la place du pronom sujet
3è pers, sing. lorsque 1g sujet du vorbe référé a' un'h u m a i n .
le votre
ile ileur c \e n rc\
Dans les formes ci-dassus, nous pouvons isoler le morphème -e final qui
semble avoir comme sens général : "celui de..." On l ’
a par exemple dans las
formes suivantes ;
.\ r \ /
japi-e n?
Celui de Yapi
tjfmu~è né
Celui de Chimou
j àpf vd \(bs5
mo v£ yoso Qkpo
3.5.2.- Le progressif
mô ye ve yoso-
3.5.3.- L ’
habituel
jàpf é vê yoso
me vé Y^so
3 ,5 „4 .- L 'impératif
L’
impératif exprime^ un ordre adressé a un interlocuteur. Le Xexème
verbal dans ce cas n ’
est pas précédé de sujet.
ve yoso ijkpô
acheter / poulet / u n
Achète un poulet
3.5.5c- L ’
injonctif
pratiquement la même q u ’
à l'accompli, à l ’
exception de la 3è personne du sin
gulier qui est be.
b! wa. q u H l 'vïenne
ma vfvï je be vl yoso
be ve yoso rjkpo
3.5.6.- Le futur
ma ve yoso
je + f u t ./acheter/ poulet
na vé yoso Qkpo
Il achètera un poulet
IV. - BIBLIOGRAPHIE
Les Sociétés Bibliques en Afrique Occidentale.- rçbe seyeye^ Evangile selon Marc.
Abidjan - 18 cm, 106 p.
L'A B-I D J I
C. TRESBARATS
v
- 42 »
Bakanou A et B.
Soukoukro /sukuébf/.
Yaobou, /jao-<£bf/.
I.- PHONOLOGIE
CORPUS DE REFERENCE
1 - s
po visiter les pièges 6 - kpo prvvoir
\
2 - bo crier 7 - mo avaler
3 - to donner 8 - b) salir
4 - ix
1apo' se coucher 9 - dï faire
5 - 11af
' _£o' éclater 10 - gbi se lùvzr
ABIDJI
__ 45 -
11 - bù casser 36 - kà rassembler
12 - wu bondir 37 - ?a aller
26 - hè trouver 51 - hè citant
\
27 - ro attraper 52 ~ sè passer
\ crier
25 - ro être grand 53 - gbè
30 - le répondre 55 - j) plaire
31 - jè montrer 56 ~ bo annoncer
34 - cà brûler 59 - bo nager
35 _ .-ta tirer
- 46 -
OPPOSITIONS DE PHONEMES
CONSONNES
i-g*- j:
VOYELLES
i-e : 23-30 u—
o 11-56
i-t : 23-57 u-o 11-2
i-e : 57-58 o-o 15-22
t-e : 57-30 o~o 2-56
e-e : 14-52 0-0 56-59
e-a : 50-51 o-a 21-24
- 47
PHONEMES CONSONANTIQUES
vibr. ;1 , r !t îj •i. ,,
PHONEMES VOCALIQUES
.. ] ANTERIEURES : j PO S T E RIEURES;
1
! Avancées . j 'Non-avancées f Avancées Non-avancées
! i
i , ________. I L. ..
j HAUT . ’ • .
i
i
! i ■
î l “ -- -- o
ti ■ —v ■
! ■
i
j i i «!
■ 1 ! O
1 ;
j Non-bas j
j
•
î ' 1- ....
i
! - i .
NON-HAUT i.....
! >
! Bas ! a
NASALISATION
Oppositions :
?\ * x *
1 venir bu casser gbè nier suo observer
.pV.... <> ' .. A .......... \
T voler bu ouvrir gbë soleil süô détacher
/ 9^ *
la p eu r kl tousser o singe lé feu po écorcher
„ / ...................V ...... ...... A ...... \
la lézard kT toucher o combattre le gazelle po être propre
L’
opposition V/V est neutralisée après consonne nasale car toute voyelle
précédée d ’
une consonne nasale est légèrement nasalisée (voir corpus n° 15,
16/ 22, e t c . .).
Une consonne nasale de transition apparaît lorsque une occlusive est précé
dée d ’
une voyelle nasalisée. Cette nasale est homorganique à la consonne
qui la suit.
HARMONIE VOCALIQUE
L’
abidji est une langue à harmonie vocalique : toutes les voyelles
d’
un même mot doivent appartenir è la même série (voyelles avancées ou non
avancées). ...... -......................................-....
ex . ; nd fo dix
lot) palmier
LA SYLLABE
t rà Ié vêtement
akrabo machette
àtt^gbrë piste
ofo insecte
LE TON
bo bras bo père
BM àkÔ perroquet
PERTURBATIONS DU TON
C’
est le résultat de l ’
application des règles suivantes :
1 ) "Downstep" phonétique
Tous les tons hauts qui suivent ce ton de référence sont au même niveau
que celui-ci jusqu’à ce q u ’
intervienne un ton bas (tonème ou composante
d'un ton modulé}„ Le ton haut suivant est alors abaissé par rapport au ton
de référence. Ce ton haut abaissé sert à son tour de ton de référence aux
tons hauts suivants, et le phénomène se reproduit tout au long de l'énoncé.
Le résultat en est une descente régulière de l ’
intonation.
Le retour à un ton haut plus haut que les précédente marque la limite de la
phrase phonologique,
IX.- .GRAMMAIRE
LES PRONOMS
1°) Lorsque le sujet n'est pas un groupe nominal, il est exprimé par
une consonne préfixée à la ou les voyelles d ’
aspect du verbe ;
ex
' . f je suis en train de pousser
meti
j
moco je suis en train de prendre
ex ;
mapà okoko j'ai kzcheté des bana koff à pa okoko : Kofi a acheté
nes bananes
A
nupa okoko j*achèterai des bana kof f tpa okoko Kofi achètera
nes des bananes
A
akpâ ïpa ok6ko Les gens achè
teront des ba
nanes
- 54 -
a) -ni* 'v -ni "marque du pluriel+ -nf 'v -ni ,!prn. obj. 3° sg." * -nf ^ **nt
c^ -nf 'v -ni "pluriel” + -fu 'v -fo "2° sg. obj." = -f fnî 'v fini
font nênè kpëkpè d o n n e z -leur le livren o t o n C nêfè kpekpè ils 'vous donnent
le livre
CONJUGAISON
sx ; kâ parler
S
\ z
naka il est entrain de nakâ fl a parlé kâ parle
parler
s
kof f nakâ Kofi t{ rt koff àkâ Kofi ” t! kani parler
f
nakâ ni ils sont “ >! nakanT ils ont fi
Futur Injonctif
ex : ka avoir
- 56 -
—1
\
H
il a ncïkâ il a eu ntka il aura
nàk?
A V
koff naka Kofi a koff àkâ Kofi a r•• kof f • ï ka Kofi aura
A V A
Impératif Injonctif
Injonctif j Futur
................... ...................i
midi de que je trie rfdfdèhT trions nîdTdè il triera
nldldè qu'il l/ nldldèpT qu'ilè trient Tdfdè Kofi triera :
koff nïdldè que,Kofi trie ■ n tdTdènT ils trieront
i ;
ex : kukotù louer
- 57 -
: Inaccompli Accompli |
f
nûkïïkotù il louera kùkbtù loue mùkùkètù que je loue
rukùkotùnT louons
nùkùkotùnT q u H l s louent
'
PREFIXES NOMINAUX
' i e i
e e I
u o u
o o u
i e i
'é,; e i
o ,p o
o, 0 o
a a l
- 5b -
jf femme éj f femmes
A A
?y \ *? * \
ex, : ubù espèce le si*ge mu 'ubù
CLASSE E : Deux noms ont un pluriel marqué par le préfixe rV- portant toujours
un ton haut :
bo bras robo
?» >? /
6 espèce de singe ro o
ex. ■ &eiî oeuf (s) 'mpa foutou nfofoo fleur(s) nntè animal
LA PROPOSITION
PROPOSITIONS VERBALES
. \ A
kofi tdi kiri a Kofi connaît Kere
» ... . _ __ i f1 ah't ?~3 = connaître)
Kofi connaît Kere
MODIFICATIONS
1 ) Interrogation
f f r f
6 o mâno ébf Non, je ne vais pas au village
non je ne vais village
pas
3} Négation : Elle est marquée uniquement sur le GV, par le ton et/ou les suf-
fixes-mo 'vmu au sg. et -nuni ^ -mfnf'aù pl., suivant la base verbale et
1 ’
aspec t .
LE SYNTAGME NOMINAL
- un possessif
et/ou un adjectif
et/ou un numéral
et/ou un démonstratif
et/ou un déictique ou la marque du pluriel
- 53 -
4 Géict.
♦ Poss. + Nom + Adj . + Num. + Démons. +_
lPlur.
ex. : I fjf pagne
ifjfénè no kofa ‘
et t les p a g n e s ------- ------------ --
omoi fjf êl ébè anoe mes deux pagnes r o u g e s ----- (Plus grande
expansion possible)
11(0
ex : midi wi é T ono makpi Iupuç
je connais enfant qui a volé son frère igname
Je connais l ienfant qui a volé l'igname de son frère
f -p' * _ _ „ __ / _ A
wi ê T ono makpi lïïpue nojunt
enfant qui a volé son frère igname :.ils l'ont battu
L'enfant qui a volé l'igname de son frère a été battu,
b) L'antécédent n ’
est pas sujet de la relative.
Le pronom relatif est èbTÊf. Le verbe porte toujours un ton bas. La
présence du déictique à la fin de la relative est obligatoire.
A % ^
5) Le SN est un pronom
ex : mojofo obiïë
j’
aime ceci
c ) p o ssessif.
III. BIBLIOGRAPHIE;-
WERLE J.- 1974 - Note sur une alternance de la voyelle pronominale dans
le système verbal abidji 3 Abiijsn, S.I.L.
Jonathan BURHEISTER
I.- PRESENTATION
H . - PHONOLOGIE
po pourrir 32 - sarcler
7 - bâ
8 - po teter 33 - ma donner
11 - so résister 36 - ta attraper
12 - SD oter 37 - da coller
17 - SO aébrousser 42 - ce rire
21 - ba trier 46 - ja montrer
24 - wa grandir 49 - ha mordre
25 - fa alléger 50 - he durer
53 - ' u'
obo brousse
28 - fo mélanger (médica
ment)
29 wo accoucher 54 - obo brouillard /. passage
2.2.1 Voyelles
i-e : 1-3 i-ï : 2-15 u~o : 5-7 o-ô : 10-17 a-a ! 13—18
ABOURE
- 71 -
2.2.2.- Consonnes
2.3.1.-'Phonèmes vocaliques
Non-postérieures Postérieures
haut i T u u:
i t o ô
Non-
e o
bas
e 0
Non-
Haut
bas a â
Occlusives
sourdes P t c k kp
sonores b d à 9b
Fricatives
sourdes f s h
sonores V
Résonantes
nasales m n [p] [o]
non-nasales w I j
- 7?
2.4,1.“ Voyelles
L’
abouré dispose de 9 voyelles orales et de 5 voyelles nasales. Qu'elles
soient antérieures ou postérieures»■
'les voyelles des monèmes polysyllabiques
tendent à appartenir à l'un des deux groupes distingués par la poBition, avan
cée ou non-avancée, de la racine de la langue. En plus de cette harmonie vocali
que qui se manifeste également sur certains p r o n o m s :et sur certains affixes,
on observé une autre harmonisation (ou trait p r o s o d i q u e ) q u i met erï’
jeu l ’
ar
rondissement ou le non-arrondissement aes voyelles dos- mohèmês fet qüe manifes
tent des mots tels que [osùkc] argent et [èl'bèj arbre, Les pronoms sujets sont
également influencés par ce type d ’
harmonie ainsi q u ;'on le verra lors de l'étu
de des formes verbales.
2.4.2.~ Consonnes
L’
abouré se démarque curieusement de l'agni et du nzéma quant à l'alter
nance consonantique que l ’
on peut observer tvn comparant des racines verbales
apparentées. Celles qui commencent par un /k/ en agni et en nzéma commencent
par un /h/ en abouré ; et à certaines conjugaisons comme colle du passé, la
consonne initiale devient [h] en agni et en nzéma alors qu'elle devient [k]
en abouré :
abouré agni sanvi
ho partir ko partir
oko Io départ è ho Iè départ
j•to
' ' ho
u' il part o ko il part
2.4.3.- Tons
Deux paires minimales 'ne différant que par le ton sont incluses dans ls
corpus de référença : de telles paires sent rares en abouré où le ton assume*
une fonction plus grammaticale que lexicale. Certains aspects verbaux ne sont
distingués que par le ton. Ainsi en est-il du présent habituel et de 1 'injunct.it ■
\•
é sTT tu te couches
r\
e. sTT que tu te couches f
La langue fait usage de deux tons de baso, haut et bas qui s-jnt suscep-
txDles de se combiner sur une seule syllabe pour fermer des tons montants, ou
descendants. Les monômes de plup d ’
une syllabe se caractérisent par des sché
mas caractéristiques :
m ,- GRAMMAIRE
Koffi se coucher,
statif
\\
\ *f r 1 i^ \ ^
af ue se le koft dsol
Cette construction peut être remplacée par une série verbale ; dans ce cas
l'objet direct suit le premier verbe et 1 'indirect le second :
sa maison
.r \
I l Se sa maison
Au plurielle nom ot l'adjectif sent tous les deux marqués du préfixe nasal
homorganiaue.
Des préfixes vocaliques (a- est le plus fréquent) ainsi que des suf
fixes sont utilisés dans la forme nomin3lisée de certains verbes :
ho •partir h ko Io départ
If manger à ! fe le manger
/
sô dôbrousQer h sot débrous sage
r
Si griller à s tè ac tion a g r i . 11er
77
Singulier Pluriel
va Ih mmà Ih femme
Singulier Pluriel
/
1 ère pers. nu jé
2 ème pers. wo vé
A
Ces formes sont colles des pronoms indépendants et objets directs ou indirects.
Dans leurs usages possessifs, la 1ère pers. du pluriel et les 2ème personnes
s’
harmonisent avec la première voyelle du nom suivant» Ainsi avec été tête :
f
•V. _L / • 9 l. '
mi t e • • j e t e / •
w é t û . .. , v é t é .
j t t c - ërru t e •
Cette harmonisation n'a pas lieu, avec un nom tel que maison dont la voyelle
/a/ est apparemment neutre.
/
nu sa jé sa
wd sh vé sà
' ‘ : A
. / \ V — \
jl sa ami sa
3.5. 1 .- L'accompli
pn prendra sa enlever
so détrousser SI L se coucher
\ ^\ s
s ' 1 i.
n corp j o sôrjo n cî 1 !t je sTiU
\\ \
o sôrp vo SÔQO h sTTIT vè sîiIi
V\ \ % \
. / -L V
JO SOQO ëmt s ô q o j fè sîili ami sTT
Les formes. négatives font usage ..,drune voyelle /a/ (qui peut s ’
incor
porer au pronom) suivie du morphème de le négation qui est un préfixe nasal
homorganique occasionnant l ’
alternance dé la consonne initiale du verbe.
Voici le pa radigmepour sTT, se coucher :
ma ne i i je a nçii
/. /A
à ncît vè h ncît
/
j f à ncïl 3m t a ne i,i
3.5.2.- L ’
inaccompli : progressif, habituel, statif
Le. progressif eçt. marqué par un morphème .qui s'insère entre le pronom
et leverbe ; sa consonne est /k/ et le timbre de sa voyelle est-conditionné
par harmonie vocalique. Cette conjugaison décrit une action ou un processus er
train de s'accomplir. Elle se distingue d'une autre.,, l'habituel, marquée par
le ton haut du pronom sujet et l'harmonisation de aa voyelle. Certains verbes
enfin possèdent une conjugaison du statif, utilisée pour référer à un état
présent plutôt q u ’
à une action ou un processus,. Ces trois conjugaisons sont
illustrées avec le verbe sTT se c ou c he r„ ci-dessous :
- 80 -
q ko mo ho jo ko ho
o ko ho vo ko' ho
A
■
.r . r v ~ ,r ,\
jo ko no ami ko ho
3.5.3.- L *impératif
SÏT couche-toi !
/\
koff, S ÏT Koffi, couche-toi / .
3.5.4.- L 'injonctif
o sTï vg .si T.
m a , n
3.5.5,- Le futur
a ka sTT va ka s) X
A \\
jia ka sTt âmT ka sTT
\\
kof f ka sT t
IV.- BIBLIOGRAPHIE
Judith TIMYAN-RAVENHILL
Village Population^
\ y
Abokouma àbdkuma 715
Adentia àdândla
o
c;
(3) Dolphyne (F.) : "Delafosse 1 s ;Abron wordlisti in the light.of ; a, Brong Dialect
Survey." in Truteciau (H:;M. , éd.. Languages o f the Akan Area. •B a s e l . 1976,
p. 45.
(4) Je remercie M. Dongo Adjoumani du village de Takrcm, qui m ’ a'fourni la p l u
part des informations: s,ur" lesquelles est basée cette •étudfe, :èt également
M. Koffi Hubert, qui a fourni la liste des villages Abron».
(5) Les chiffres de population sont pris du Répertoire des localités de Côte
d'ivoire... cité ci-dessus.
ABRON
07
X
X X
I.- PHONOLOGIE
Cette étude ne prétend être:,qu ’
une description préliminaire de la phono
logie de 1 *abron : une base sur laquelle'’pourra être fondée une analyse plus
profonde et plus complète. Elle a été faite à partir du parler d ’
un seul infor
mateur M» DONGO Adjoumani Félix/ du village de Takrohv sous-préfecture de Tanda
Elle ne reflète donc ni les variations inter-régionales ni les variations intsr
locuteurs q u ’
il peut y avoir dans la langue,
V, V une voyelle soit orale soit" nasale-* 'Ces syllabes so trouvent aussi bien
en position médiane et finale q u ’
en position initiale :
\ p t
** A
motofénl conte ma donner
SV, SV une semi-voyelle suivie d'une voyelle, qui peut être orale ou nasale :
C^N, C\^J une consonne [orale ou nasale) suivie d'une voyelle (orale ou nasale)
NVN,NVfSI suivie d ’
une consonne nasale.- Ces syllabes n fapparaissent qu'à la fin
des mots»
L'unité nasale qui apparaît au milieu des mots et qui est toujours .
homorganique de la consonne qui l'a suit est ici considérée Comme une variante
de la nasale syllabique homorganique avec laquelle elle est en distribution
complémentaire.
i
C5g6] Imite [à d a o g o ] liè v re
sourdes f s e h
Fri
ca
i______ i
i------ ,
tives sonores M
N
Nasales .m . n
*f
1 àf üu bosse • 4 àtàd \l chemise
% // 36 feu
7 bowuo ce ja
6 bo jouer 37 ■
jè arracher
9 bu casser 38 refroidir
>>
10 buu non mur 39 jwé pou
12 cl attraper 41 kâ dire
13 cô hernie 42 ki celui
/ 43 kpasf î dur
14 £1 brûler
15 cv/ tê ronier 44 ko aller
p
18 dé dormirjour 45 ma donner
>
17 d lté sucrerie 46 mu d.edans
*>
18 df manger 47 naT quatre
>f
19 do dôbrousser 48 ndTT nom
ft >
20 doc pencher 49 nT mère
21 fè prendre 50 ni déféquer
24 ft vomir 53 pf épais
t / frotter
25 fu pousser (herbe) 54 pi sa
/, & trouble(eau)
55 p ita
26 gà i6 gari
> manquer de fruits
56 pi
27 gbèrègà van
57 po tailler (palmier)
2e go vieux (usé) \\
58 pu G soigner (à la vap
29 gu répandre
t
59 sa danser
30 hc> cent
/ 60 sf construire
31 hô corps
. / 61 si père
32 ja insulter
62 sî aiguiser
33 jr enlever
p
63 su moisir
jé être joli à
64 su pleurer
jo faire
- 92 -
^ *2 •~ .Les occlusives
P p / b (57/8.1 t t / d (19/68)
P / f (24/55) t /s (63/72)
p / m (46/5$) t /n ( 3/69)
p / t (56/67) t /c (12/67)
93 --
Q c / d (13/36) k k / g (26/400
c / £ (12/14) k / w (44/75)
c / k (12/42)
kp kp / gb (27/43) b b ! d ( 6/19)
kp / h (30/43) b / m (10/46)
kp / w (43/79) b // gb (81/82)
kp / P (43/80) b / w ( 8/75)
d d / j (14/36) d d / g (28/38)
d / n ( 3/20) d / J (32/36)
d / r ( 4/22)
d / t (19/77)
g g / gb (26/27)
g / w (28/74)
2.2,1.- Les occlusives dans les syllabes de structure GV, CV.
<<
sales, c ’
est-à-dire peut apparaître dans les syllabes à structure CV ou C
Exemples *
fi \ \
papa ru odeur àtop£ houe
t st aa mauvais
» f
>
cinâ demain C L attraper
/■
ka dire !<ci perdre
A
£kpân roussette kpasf f dur
*»
baa clôture b^ enfant
d§ maison dormir
Exemples :
b) en position médiane
Il existe néanmoins l ’
exception
t
npoogo devinette
k) ta tenir ikuro
* p plaie
\ P
kft f f petit à küma hache'
»
àkT nga^ citron bongum gauche
\ ? i
ngèt boue aguro danse
\ \ ^ h,
ko aller sasaago variole.
kpcisf f dur
kp^kp^rakp^^. dur
Quant aux lexèmes non-verbaux, certains mots sont toujours cités avec
le coup de glotte, d'autres en le permettent pas. Quelques rares mots sont ci-
(1 )
tés tantôt avec, tantôt sans le coup de glotte.
Exemples :
[? ] obligatoire
[ po ?] mer
[?] non-permis
[?] facultatif
*t tf
[ ôê ? / dcî ] jour [ koo ? / k o o ] cour
Les seules oppositions que nous avons trouvées entre la présence et l'a
bsence de coup de glotte se situent au niveau d ’
une opposition verbe/non verbe
(1) Il se peut que la nature facultative du coup.de glotte dans ces mots soit
une caractéristique qui varie d ’
un lôcoteur à un autre. Il serait souhai
table de vérifier avec d'autres informateurs les mots où la présence du
coup de glotte est obligatoire et là où sa présence est facultative.
- 97 -
[ ?] dormir [] jour
Dans ce cas on peut considérer que le coup de glotte joue un rôle gram
matical, d'autant plus q u ’
il existe d'autres contextes grammaticaux où il a p
paraît ; le coup de glotte s'ajoute aux phrases qui ont une force d ’
exclama
tion :
En l ’
absence d'opposition entre ? et un autre élément, y compris son
absence, nous ne pouvons pas confirmer son statut phonologique. Néanmoins il
faut noter que notre informateur insiste sur sa présence ou son absence sur
certains mots.
[?] peut apparaître après une voyelle, après une suite de voyelles et
après une nasale finale :
f f / p (24/56) s s / t (63473)*
f / b ( 9/25) s / d (16/59)
f / s (21/59) s / £ (14/61)
f / m (15/78) s / n (50/62)
f / w (21/79)
JS £ / c. (12/14) h h / k (30/40)
i» / h (83/84) h / g (29/85)
£ / j (14/33) h / w (30/79)
Les fricati ves f et s ont une réalisation sonore après la nasale homor-
ganique , suivie d' une voyelle orale ou nasale :
/ p w )e/ [ ^ î è ? ] verser
t
/ pwan / [^an? ] être bloqué
99
A P
hu voir
mordre o n ga ? il ne m o r d pas
m m / n (45/47) n n / j (35/94)
m / w (75/93) n / r (76/9.4)
Les consonnes nasales dans cette position peuvent être suivies de deux
sortes de voyedles :
a) les voyelles n ’
ayant pas de contrepartie nasale, e, o., 8 et o. Ces
voyelles ne sont jamais nasalisées en contexte nasal :
hfonô joue
10
» \
rrn è r u de ux à m T n 1 kà 00 ur 8e
Puisque nous n 'avons pas pu établir les règles d'un- -conditionnement de nasa-
lité, nous considérons comme distinctive la nasalité des voyelles après les
consonnes nasales,
Exemples :
b£n flèche
a) voyelles nasales
». »
tarn cache-sexe jim être enceinte
c *
kum émousser bongum ^ gauche
- 102 -
hdondom moustique
w / j (35/75) j j /h (87/33)
àb^jcî fille
- 103 -
Exemples
Exemples
I est attesté dans très peu de mots : dans notre corpus de 1.0 0 0 mots» 1
karçgaogoro1 o caméléon
2-7.- La vibrante r
r n*apparaît jamais à l ’
initiale absolue niais est assez fréquent en posi
tion intervocalique.
koroo dartre
àdo; débroussage
Puisque nous n'avons qü'uh seul mot {caméléon) ou 1 st r apparaissent tous deux
dans le même contexte intervocalique, nous ne pourrons pas confirmer le statut
phonologique de 1 .
mow'î rè griffe
non-arron- arron
dies dies
avancées î y “ T u
non-avancées i o T ô
avancées e o
non-avancéés e o
a a
i / e (51/53) l / e (1 1 / 1 2 )
i / M (68/73) L / Q. , (67/70)
i / T (18/46) i / T 061/62)
i / y (55/69) e / a ( 5/ )
£ 6
8 / 0 ( 6/ 8 )
e / e (51/52)
y! y / l (54/55)
e / a (51/80)
y / u
e / o (37/38) (72/90)
y / o (.74/90)
u / o (70/73) O o / o (r.7/91)
u / o (7/9) o / 0 (68/70)
u / u (63/64) o / ô .. .('31/92)
o / D ( 7/ 8 ) 0 o / a (40/44)
o / a .. ( 5/ 7) G a / a (40/41)
T / u (99/100) : L t /. a: (45/98)
T / T (95/96)
u / ô (64/97) ô o / a ( 3/47)
moroboo foie
- 107
àmanïé nouvelles
bowd<$ 08
àjf<5 mil
bld f! charbon
Exemples :
\ *•.\ \
jM filet ntn*..vjaa sang
» y\ pian
wuraa herbe d hé
\\ */
s fkâa machette bsQQ oreille
/1
buü non*'mûr baa^ l sac
*/
\ t— \ »\ t
3 f ll peigne asaast terre
Les voyelles finales décrites dans les deux dernièrers sections (3.3.2.
et 3.4.) sont sans doute des suffixes. On les trouve dans d'autres dialectes
de la langue akan ( c ’
est - à - dire la langue ashanti-twi), notamment en asante.
et ils se sont perdus dans d'autres, notamment le fanti et 1 'akwapim. (cf.
Dolphyne, 1979).
/ /
àgunü danse à^wTnT poxsson
/ t p t
ngùrùma gorribo [ogùrùma] njïna fagot [pjTnâ]
> f. .* t" V \ \
, f Ka nd T T _.,.c...., 3 _ corhei l le
si 'iSf"
nw࣠miel
■
; 3 ^îv:h .0 ^‘
y,L
cjüh C;' ;?ie r;01. jnr ' ■^' " ^ - > 1 \>;i !-.y.) -:^r-,ï';s ^ rïB y o Iq n r :- ? sr>ü l::js > .r v « 7 ^ v . ^ 2 . .j ; ' ;
j .ri:t x
- 112 -
(1 )
II.- REMARQUES GRAMMATICALES
1.- LA PROPOSITION
Avec les verbes, qui prennent deux o b j e t s , .1'ordre des expansions est libre dans
le cas où les deux (ou au moins l'objet direct) sont dea noms
Adu a donné l ’
animal à Yao .
(1) Les abréviations employées dans cette partie sont les suivantes : ACC = a c
compli, RES - résultatif, SPEC = morphème de spécification.
-113 -
Adu/RES/demander/Yao/poulet / Adu/RES/demander/poulet/Yao
Adu/RES/demander/Yao/un certain
Si l ’
objet direct est un pronom l'ordre est fixe :
àdu ê~ sêrê nt bl
1.2.- Focalisation
L’
objet indirect focalisé n'est pas rappelé'par un pronom
- 114 -
ci nt m mâ-a àdu
Chopeau/c’
est/je/donner/acc/Adu
Adu/ c 'est/Je/frapper/ACC/le
Yao/ c ’
est/je/marier/ACC
A\
jao
•
ni wari-i nt (le pronom de rappel n'est pas
permis).
La phrase c'était hier dans la forêt que Adu a tué un animal tserait exprimée
comme le premier énoncé ci-dessus.
1.3.- Interrogation
Dongo/RES/marier/Chef/enfant/SPEC
f p
dorjgo wàrt-ihïnT kt
Dongo/marier/ACC/chef/enfant/SPEC
qu-/ homme/ c ’
est/ venir/ ACC
t
nfp£ bènîj£ ni b^~jè Quel homme est venu ?
homme/quel/c'est/venir/ACC
>
hw^n ni Jb^-jè Qui est venu ?.
qui/ c'est / venir / ACC.
cJbè *n T I■
q* to-jè Qu'est-ce que tu as acheté ?
qu-/c’
est/tu/acheter/ACC
- 11 R
* > ' \
hwdïn ni [o ma-a nt slk^ A qui as-tu donné l'cœgent ?
qui/c’
est/tu/donner/ACC/lui/argent
t > y
^bè [ni o ma - 3 jac Qu'est-ce que tu as donné à Yao ?
qu~/c’
est/tu/donner/ACC/Yao
t t t
fahl ni 6 ko- je Où es-tu parti ?
où / c ’
est / tu / par.tir/ACC
2 *~ LE GROUPE NOMINAL
0
= générique
ki = spécifique singulier
iki*nom
> = spécifique pluriel
jf = démonstratif
bf = un certain
àb£ un palmier
'at>£ jf ce palmier
' * ' *
ma-a ku rçgwàkucS ndùndùjm j'f rrnèjnü
je/RES/tuer/ singes / noirs / ces / deux
L’
ordre des constituants est inverse de celui du groupe qualifié, et
lès éléments se suivent sans connectif :
complétant - complété
àdu ni Jc£ ni c’
est le chapeau d rAdu
Adu/son/chapeau/c!est
* ;
jào o jér£ nt c fest la ferme d }Adu
Yao / sa / femme / c ’
ast
Le pronom possessif o est employé uniquement avec les termes de parenté (voir
section 4.2. ).
* * * ..
Syntagme :kânamcm ; k? *bowu6 .nt... C’
est. l'os de chien
complétif chien/ SPEC/. Os /..c’
est
rjwàcj abeilleabeilles
* \ x
moqirz griffej griffes
^ *
nw£ escargot ànôma oiseau
pp
ng<5 huile an oo bouche
■
main àtopé houe '
ngwdn sauce
Les autres voyelles initiales sont très rares et.ne s'enlèvent pas pour former
le pluriel r
Les tons que portent 1 r s pronoms quand ils fonctionnent comme sujets
varient selon l'aspect du verbe (voir section 5 ).
wo rè m tu me dis de chercher
tu / dis / je / cherche
ê Iè m b£ il me dit de chercher
il/dit/je/cherche
nous/disons/cherche
vous/dites/ils/cherchent
son/enfant/c'est
t p
ni bê ni C’
est son enfant.
Le pronom possessif o ne peut pas être employé avec d'autres noms que
les termes de parenté, pas même les termes des parties du corps :
/
àdij tf / adu ni tf tatête d'Adu
\
Les pronoms liés avec la conjonction de coordination ni et3 avec, sont
de forme indépendante, que le syntagme joue le rôle du sujet ou d'objet.
jé ni dong5 jà a-ba
1 pl/et/ Dongo/ 1 pl/ Acc/ venir
\ > \ \
ma a-mâ wo ru dèng^ slkci "
5.- CONJUGAISON
Les verbes peuvent être divisés en trois classes tonales selon leur
structure syllabique :
Les tons que portent les bases verbales, les marques aspecto-modales et les
pronoms varient selon la classe tonale du verbe»
ÎV
en. i•»vl•■ .... . *»• ■•- .
•<U «tu
a> e *-> —> tû
<n V V
te \ HO H» 8 <3
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1
Classe 1............. Classe 2 j Classe 3
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më-a-h-go mâ-a-n-wura ma-â-h-gasà
je ne suis pas • . je ne suis pas je n'ai pas porté ,.
allé entré
1
\ * \ > s' t
ACCOMPLI
allé ■
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FUTUR
\ K \ ;
M
ml-n-gcisà
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m ma-n-go ma n-tftira mâ-n-g^sà
33
> > . t ....... / •••;
H
t-c •[mango] [ mâ.nèjâsà ]
. ..de ne p as aller .,.de ne pas entrer ... de ne pas parler
ne vas pas / ..... ni entre, pas f ne parle pds f
5.2,- Les bases verbales
En attendant une analyse plus complète nous ne nous prononçons pas sur
les tons de base des bases verbales. En citation les verbes sont donnés 6
l'impératif du 2 è sg., c'est à dire :
Classe 1 : ko
classe 2 : wurà
classe 3 : kàsa
mais dans lamesure où les verbes des classes 2 et 3. n'ont pas le môafîe. schème
tonal dans toutes les conjugaisons, nous ne considérons pas *as tons de 1 ’
impé
ratif comme les tons de base.
t
Les pronoms sujets de la 2è personne, wo/6 tu et ho vous portent toujour
unTton haut. Les autres pronoms sürtent un ton bas dans toutes les conjugai
sons sauf l'impératif et 1 'injonctif,
àdu o bà
Adu vient.
126 -
5.4-,2.- La marque de 1 ;accompli 'i 'est "un préfixe a à ton haut pour
la classe 1 et à ton bas pour les clscses 2 et 3„ Elle est nasalisée après
les voyelles nasales,
5.4.3.- La marque de l ’
aspect accompli 2 est un suffixe à ton bas pour
toutes les classes. Le suffixe est un redoublement de la dernière voyelle de
la base verbale dans une position non-finale de. l'énoncé j devant une pause
il est réalisé comme -jè.
5.4.4.- La marque du futur est un préfixe b£, à ton haut pour toutes les
‘classes. Le préfixe b£ peut assi apparaître a v e c - d 1 autres marques'aspecto-moda-
les comme un auxiliaire qui a le sens de venir :
il/AUX/manger/ACC
Cette conjugaison que'-nous appelons ;"futur" pourrait donc être analysée comme
faisant partie du paradigme auxiliaire + verbe,. m-b£-ko peut Ôtrs. aussi traduit
par je / AUX / aller + FUTUR) je vais a l l e r .
5.4.5.- L-’
injonctif oat le mode du verbe^qui qs.t utilisé dans des con
textes tels que o t) s t ... i l .faut q u e ..., o.pè sê-V, il, msut) q u e , ...
La marque de cette conjugaison est uniquement tonale.-
ko vas /
wùrà entre !
kàsà parle f
L’
impératif 2, qui est caractérisé par un ton haut sur le pronom et par un pré
fixe nasal qui sonorise les consonnes initiales sourdes de la base verbale et
qui nasalise les consonnes initiales sonores de la base verbale* est réalisé
pour tous les pronoms de la conjugaison sauf la 2è personne du singulier. Cet
- 127 -
CO>
impératif apparait dans des contextes tels que 6 le... il a dit, «c , 6 sle nu s
*■■ \
il m ’
a dit que...s 6 ka cl rè nu sê... il m ’
a dit que...
etc.
:. l 'accompli 2 :
o-wàrf-jè il s ’
est marié
wà-é-n-wart-jè il ne s ’
est pas encore marié
La marque de la négation est un préfixe nasal qui se place devant labase ver
bale, sauf dans le cas du futur, où il se place devant la marque aupecto-mo-
dale bé. La consonne qui suit ce préfixe nasl est sonorisée (sielle est sour
de) ou nasalisée (si elle est sonore).
Dans le cas de l ’
impératif du la 2è personne du singulier le morphème
»
ma précède le préfixe nasal de la négation :
ko pars !
t
ma n«g3 ne pars pas !
x x
- 128 -
X X
III.- BIBLIOGRAPHIE
DOLPHYNE (F.A.). 1978.- Language use among the Brong of Ghana. Communication
présentée au 13è Congrès de la S.L.A.O. Freetown.
DOPHYNE (F.A.). 1979.- "The Brong (Bono) dialect of akan” in K.. Arhin, ed.
Essays on the societys history and lariÿuage of the Brong peoplej Ins-
titute of African Studies, Accra,, pp. 88-1.18.
L'A D I 0 U K R 0 U
G. HERAULT
t(w \) usr
x '
Débrimou d 'b rm Ousrou
Kaka kà kà Vieux-Ousrou ùsr-éb-stg-ém
Kosrou kosr Pandah kpandà
Lopou lokp Pass kpa s
Mopayem mopojém Tiaha tfâha
krou :
Akakro à kâ kro
I.- PHONOLOGIE
1 Corpus de r é fé re n c e ,
(1 )
1 - ap offrir 5 - ét' dessus
- 'u * avec 6
2 ab - am étreindre
3 - at êtayer 7 - èd orgelët
12 - )à boeuf 40 - af I arroser
15 -
A .
aj palmes 43 - abr attacher
21 - ip cuire 49 - o tu pouvoir
65 - è jù oncle 79 - ef n laver
' i.u
' blanc
66 - ègu' Abbey 80 - uf
2 .- Les Consonnes
p tt J k kp
b d g gb
m n p o
f s j h w
la b ia le s d e n ta le s p a la ta le s v é la ir e s la b io - v é -
la ir e s
Sourdes P t t[ k kp
Sonores b d d;5 3 Qb
Nasales m n n Q
F r ic a t iv e s f s j h w
L a té r a le 1
(hors c o r r é la t io n )
V ib ra n te r
r g* 82 % s 5 ,3 2 % gb 3 ,7 6 %
n 8 ,1 8 % d 4 ,4 8 % f 3 ,2 2 k
b 7,7 1 % t 4 ,4 8 % tf 2 ,5 7 %
1 7,7 1 % kp 4 ,1 9 % ds 2 .5 5 %
m 7 ,5 2 % g 3 ,9 4 % P 2,02 %
0 6 ,9 1 % j 3 ,8 7 % P 1 ,7 0 %
k .5,86 Y w 3 ,8 7 % h 0,21 %
3 . - Les v o y e lle s
i u
o o
e o
a
a \ 2 7 ,9 2 % o 1 1 ,8 6 %
I 1 3 ,7 8 % o 1 0,61 %
•E 1 3 ,0 4 H o 10>24 %
u 1 2 ,5 6 %
- 138 -
/ V / dans l a / V / dans l a
p rem ière s y lla b e deuxième s y lla b e
Sont égalem ent à tte s té e s des successions rtasale + consonne non n a s a le m ais,
que l a consonne n a s a le s o it s y lla b iq u e ou non, une f r o n t i è r e s y lla b iq u e sé
p are to u jo u rs lè s deux élém ents de t e l l e s séquences.
- 139 -
5 . - Les tons e t le s r è g le s to n a le s
to n haut H ap visage
ton bas B prèd '5 civette
B * HB / H
Exemples
lét<!) pirogue
/H B / + [ H HB ]
jow à (femme + défini) la femme
/H B/ + [ H HB ]
l-èkii prèd^ (il-voir ♦accompli,, civette)
Il a vu une civette
/B H B/ [B H HB]
/H E H B H B H /
H HB H HB H HB H
H HB H1 H1B H2 H2B H3
[ H H H1 H1 H2 H2 H3 ]
x 1
X X
- 143 -
II.- QRAfiriAIRE
1 *- Structures d'énoncés
mél }m' èrèkp àb' (bagage, avec) Mel est parti avec ses b a g a g e s .
m£I W ' àkp ém (brousse, dans) Mel est parti aux c^iamps. Certaines
de ces expansions, en particulier celles qui sont locatives, admettront le
plus souvent u n e .interprétation les considérant comme rattachées au SV de
la phrase, les autres lui étant extérieures..
0 ‘
autres cas d ’
énoncés prédicat ifs verbaux feront apparaître soit
un soit deux constituants nominaux dans le syntagme verbal :
SN + SV + (SP)
S u je t P ré d ic a t c ir c o n s ta n t
o b je t o b je t . c ir c o n s ta n t
L’
■
adioukrou -préposé également deux schèmes d'énoncés nominaux, à un
ou à deux termes. Un énoncé nominal à un terme peut être marqué par kin
"voici'' (énoncé présentât if 3
jàdo (mensonge) C’
est faux
Ajoutons que les morphèmes relevant du spécifique sont requis (a) pour l ’
anté
cédent d ’
une relative, (b) pour clore une relative, (c) pour clore un syntagme
complétif marqué par le connectif M ff.
- 146 -
gbad^ éfù à (pagne, blancs, défini) Les pagnes blancs. Les lexè
mes susceptibles à eux seuls, sans dérivation, de fonctionner comme, détermi
nants du syntagme épithétique, sont de par cette propriété reconnus comme
adjectifs.
ol maladie ( in v a r ia b le )
i
P R 0 N 0 M S P E R S 0 N N E L S ■■ 1
l
personne et forme forme affixale i
nombre Suffixe \
libre \
préfixe sujet
- Obj»t 1
i!
é c o n c . libre énonc.rapp i
|
Bg. èm mî- em- ~m i
t
1 ère p.
\.
Pl.. ej si - es- ~ej |
\
sg- ' D Q- -o |
2 ème p. zéro
" ' !
pl.. on op- -op j
Les formes libres des pronoms sont exclues des fonction de sujet
ou d'objet réservées aux formes affixées ; elles sont attestées dans les
appositions, les circonstants, comme déterminants d'un syntagme complétif.
etc... A la troisième personne cependant, ow et wel constituent un cas è
part dans la mesure où ils peuvent assumer une fonction primaire (a) comme
substituts d ’
un nominal non sujet dans le contexte précédent ; (b) s sagis
sant de ow, comme substitut d ’
un sujet inanimé ; (c) s'agissant de wèî, com
me substitut d'un sujet animé indéfini : o n .
Les formes affixées sont interprétées comme n'ayant pas de ton in
trinsèque : elles participent tonalement (surtout les préfixes sujets) aux
marques du système de la conjugaison verbale. En fonction de sujet, une dis
tinction entre deux modes d ’
énonciation est permise de par le choix offert
entre préfixes d'énonciation libre (le locuteur se porte garant de l'authen
ticité des faits qu'il relate) et préfixes d ’
énonciation rapportée (il mar
que sa distance par rapport à eux) :
Au mode d ’
énonciation libre, la 2ème personne n ’
est pas marquée. La
distinction de nombre reste cependant maintenue par l ’
usage, au pluriel, du
suffixe -i* en fin de mot verbal :
îd 3 -r é Avez-vous mangé ?
Quelques conjugaisons
3 p. sg. ot J ^
I— il a pris [B] i-1 b f il a tué [ 8 -H ]
3 p. pl. I-ôt J ils ont prie [HB] l-tb' ils ont tué [H-B]
3 p. pl. if-kok ils ont fait [H-B] it-jègm ils ont montré [H-B-B]
Seul un' schème tonal spécifique, H-H pour les verbes à initiale
vocalique, HB-B-(H) pour les autres (et ton haut sur le pronom) caractérise
également 1 1injonctif
3 p. pl.fî-kok' q u ’
ils fassent [H-B] Iî —j è g m ' qu'ils m o n t r e n t [H-B-B]
de celui-ci :
III.- BIBLIOGRAPHIE
Jonathan BURMEISTER
1 .0.- PRESENTATION
La langue agni est parlée par plus de 300.000 habitants dans le sud-est
de la Cô t e - d ’
Ivoire, et par environ 100.000 habitants dans le sud-ouest du
Ghana. On distingue plusieurs parlers en Côte d ’
ivoire, mais on peut les con
sidérer comme huit sous-groupes principaux:
1) l ’
agni sanvi dans la préfecture d'Aboisso
2) l’
agni indénié dans les sous-préfectures d ’
Abengourou et de Bettié
3) l’
agni rnoronou dans la préfecture do Bongouanou et lasous-préfec
ture de Tiassalé.
4) l ’
agni djoablin dans la sous-préfecture d ’
Agnibilékrou (l’
agni abé
dans la sous-préfecture d'Ouellé peut être la même variété dialectale)
5) l’
agni bona dans la sous-préfecture de Koun-Fao
6 ) l’
agni bini dans la sous-préfecture de Kouassi-Datékro
7) l ’
agni "abidji” dans la sous-préfecture de Tiassalé
8 ) l’
ano dans la sous-préfecture de Prikro
2.0 Phonologie
2.1 Corpus de référence
1- sf piler 38 - In^ll boeuf
2- s{ savoir 39 - lié mal, laid
3- sé dire 40 - m corbeille
4 « si égaler 41 - icé 1ance
5 » $d produire 42 - I:£:SmS calao
6- so adorer 43 *•ïà;jéhà nom fém inin
7- sé picoter 44 - descendre
8 - sd allumer 4-5- dé noircir
9 - si retourner 46 - lîDfH église
10- si puiser 47 - j f remplir
11 - sf rendre aveugle 48 - jé faire
12 - si passer 49 - j6 ■ refroidir
13 - sd pleurer 50 - p faire ses besoins
14 - sé dêbrousser 51 - cë partager
15 - si dépasser 52 - M Ici
16 - si faire nuit 53 - £jâ \ cent
17 - pàpà éventail 54 - y mordre
18 - bàb£ papa 55 - fclië écrire
19 - vréwà saison sèche 56 --gélê teinture pour les yeux
20 - bi venir 57 - hlll chaud
21 - bi sentir 58 - m perroquet
22 - m H donner 59 - âgô boucle d’un piège
23 - baiâ' femme '60 - aholf coeur
24 - màlâ loi 61 - êkpô margoutllat
25 - bd casser 62 - ègbb f1otteur
26 - wtü mourir 63 - êbd champ
27 - pftf matelas 64 - ci durer
28 -rttf percer 65 - k£ que
29 - àm£lè caoutchouc 66 - kpd coudre
30- ti élever 67 - faolè paquet
31 - ài se coucher 68 - &?>!(? brouillard
32 - Hké chose "69 - bolè venin
33 - âldkà caisse 70 - bdké bouillie
34 - àdàd palabre 71 - bàkâ arbre
35 - èl? pirogue 72 - jf sa sa main
36 - ini aujourd'hui 73 - jf sa son balai
37 -bfccÆ manioc 74 - jf si son épice
75 - fi prendre
~ 160 -
i-e 2-3
*
♦ ô-O 6-7
*
r
i-e 2-4
•
• ©-o 6-8
•
•
e-e 3-4
•
* a-s : 13-14
e-A : 3-9 O-D 6-8
•
•
2«2.2 Consonnes
p-b : 17-18 p-kp • 17-66 p-f : 27-28 p - t 17-30
b-p : 18-17 b-gb : 63-62 b-w : 25-26 b-m: 21-22 b-d : 20-31
f-p : 28-27 f-s ; 75-10
m-b : 22-21 m-w l 24-19 m-n : 29-38
t-d : 30-31 t-c ; 39-40 t-s : 30-10 t-p : 30-17
d-t : 31-30 d-i l 45-44 d-n : 37-36 d-1 : 34-33 d-b : 31-20
s-f : 10-75 s-t î 10-30 s-c : 46-42
n-d : 36-37 n-1 • 36-35 1-j : 32-47
c-t : 40-39 c-k • 64-65 c-j : 51-50 c-$ : 41-42
3-d : 44-45 j-c : 50-51 J-g : 43-59 M : 49-48
9-c : 42-41 £-h : 42-60 ç~s : 42-46
j-w : 53-52 j-i : 47-32 j-j : 48-49
k -c : 65-64 k-kp 54-66 k~g : 58-59 k-h : 55-57
g-i : 59-43 g-gb : 62-59 g-k : 59-58
h-k : 5 7-55 h-c : 60-42
kp-k : 66-54 kp-p : 66-17 kp-gb:61-62
gb-g: 59-62 gb-b : 62-63 gb-kp:62-61
w-b : 2 6-25 w -j •52-53 w-gb :52-62 w-m: 19-24
- 161 -
résonantes 1
nasales m [n]
non-nasales •m j w j
- 162 -
2.4,3, Consonnes
2.4.3.1 labiales et la&ioyélaires
Les phonèm es /p/ et /gb/ ont un statut très faible en agni sanvi*
Le phonème /p/ n}apparatt que dans des mots d1emprunt. En agni indénié
et sefw i /p/ correspond â /kp/. En agni sanvt /kp/ et /gb/ ont des va
riantes Intéressantes. D evant les voyelles antérieures* ces consonnes
deviennent labio-dentales et plostves: [tp] et [db]*
/jûé/ -i "finir0
/èjÛ A/ [ 4y X j "soleil
/ Coi / -> r~ ^ *lf"*îrer"
u
k «i - .h
3.0 Grammaire
3.1 Ordre des éléments dans la proposition
En agni*1 'ordre des constituants principaux est généralement le
suivant:
sujet + verbe + complément
SN SV SN
exemples de phrases sans compléments:
b do "c’est chaud”
11/être chaud-Présent
S V
t^ltfX înv M jàso "la fille se lève"
fille / la / Progressif/se lever
S V
exemples de pVases avec compléments:
Æk^sf tà àk6 "Akassi élève des poules"
Akassi / élever-Présent/poule
S V 0
bât©m£ înf Md^bèdè
enfant / le / Progressif / manger/ manioc
S V 0
S'il y a un objet indirect dans 1‘énoncé, celui-ci précède l1objet
direct:
&mk à nlcf Kbff àlté "Ama a donné àmanger $ Kof
Ama / Résultatif / donner / Koffi / nourriture
S V or 0D
Cette construction peut être remplacée par une série verbale. Dans ce
cas, l'objet direct suit le premier verbe et l’objet indirect suit le deuxiè»
verbe:
£mà h fà &llé A ml K&ff "Ama a donné
• Ama / Résultatif / prendre/ nourrit./Résult./donner /Koffi S manger à Ki
6 Iâ ma 1 1 1è •’
il n ’
a pas de tête (il est fou)’
’
il/avoir/nég./tête
palme", [ojt] "sel". Comme nous l’ avons déjà vu plus haut (2.4.4.), les préfixes
nasals et vocaliques sont employés pour la formation de noms à partir de radi
caux verbaux. Le préfixe a*- figure aussi dans la formation de certains noms à
partir de phrases qui concernent les parties du corps ;
168 -
par ex. [Ihkjlé] “satisfaction11, vient de tj{ k£>àjf] “son ventre est
rempli", [lUIomgbifci'é] "niai de tête", vient de [jt t^i lé kpàct jf j “sa
tête se fend".
Le pluriel est marqué soit par un préfixe nasal homorganique, soit
par le suffixe tmo, soit encore par la combinaison des deux. Pour cer
tains noms, le pluriel se marque aussi par le redoublement, par ex, [£ko]
“poule", devient [^gok;S] au pluriel. Le radical nominal tout seul exprime
la valeur générique:
âkésf tb êkè “Akassi élève des poules"
Akass1/élever-Prësent/poule
Ici, 11Identification des poules ne ressort pas, C*est le suffixe Bn&Tqut
ajoute un sens d’identification. Le suffixe peut se combiner avec la marque
de l'indéfini [b^é] pour donner le sens de "plusieurs", ou avec la marque
du défini [int] pour donner un sens bien défini:
hgoko fonrtéïmo "plusieurs/quelques poules"
fcgokoinflmo “les poules (ctont on a déjà parlé)"
L’adjectif s’accorde en nombre aumoyen du préfixe nasal:
hgoko ïjrogbflf Vnfimo “les grosses poules"
3.4 Les pronoms personnels
Il y a deux séries de pronoms personnels. Emis isolément, ils ont la
forme suivante:
1ère pers. sing. m£ plur. jé
2e pers. “ wo ■ " éîmo
3e pers. " jt " bé
Cette série de formes toniques s’emploie pour renforcer un sujet, comme
complément d’objet ou indirect, dans la phrase nominaleet la mise en relief.
mf, mt ko "mol, je pars"
moi/je**Progr./partir
b 'à bè mt "on m'a frappé"
11s/résul-/frapper/moi
tatif
à mS j£ à!lé & 1f. ,
Ama/Résultatîf/donner/lui/nourri ture/Consécutif/manger
"Ama lui adonné quelque chose âmanger"
■m£ b "c’est moi"
moi/prédicatif nominal
- I # ~
à wà
j‘ ”
11 vient de roourir"
il-Résultatif/niourlr
J *à bf "c'est cuit"
il-Résultatif/cuire
3.5.3 Impératif
L'impératif exprime un ordre adressé â un interlocuteur, C ’
est la forme
la plus simple du verbe, elle n'est pas précédée d ‘
un sujet.
k4 "pars!'1 "couche-toi!" "lêyertolî" t^é “écoutel"
nH "regarde!'1 fi té"sors!"
Le ton de l'Impératif est toujours haut sur la dernière syllabe, sauf
devant un complément où 11 devient 5as,
fi ko “
apporte i" f'à ml mf "donne-mot. •ri'1
prendre/partir prendre/donner/moi
3.5.4 Injonctif
3.5.5 Futur
Pigo ho "j’
irai {mais je ne veux pas)" yh k*> ho "nous Irons"
1 ko hi "tu iras" £!mo kb ho "vous Irez"
o kb hi "11 ira" bï kb ho "Ils Iront".
ni
Burmeister, J., 1978, "A comparison of day names in Anyi dialects and related
languages", communication to XIIïth Congress of the West
African Linguistic Society, Fourah.Bay College, Freetown,
Sierra Leone.
Cardona, G., 1973. "Phonologie descriptive et comparaison historique: re
marques sur les liens entre Nzëma et Agni". Annales de l 'Uni- -
versité d*Abidjan, Série H, p p t 33-45.
Chamberlain, A., 1930. A brief account of the Brissa langùage , Government
Printing Office, Accra.
Pyne, P., 1977. "Anyi", West African Language Data Sheets, Vol,1, H,E, Kropp
Dakubu, éd., West African Ltngutstîc Society,
Retord, G,, 1969, "Les différents parlers Anyi et le Baoulë11, Actes du Huitième
Congrès de 1a Société dé Ltrigufstigue de 1 *Afrique Occidentale,
Vol.1, pp.293-310.
Retord G., 1972, L'Agni. Variété dialectale Sahvt: phonologie, analyses tomo-
graphiques, documents. Annales de 1 ‘
Université d'Abidjan, Série H.
Groupe I : Tiagba
Nigui Saff
Nigui Assoko
Tiémié
Groupe II : Téfrédj i
Attoutou A
Attoutou B
Koko
Alaba A
Alaba B
Tabot
Groupe I :
Nous n ’
avons pas rempli le questionnaire de 555 mots dans ce premier
groupe, à cause du travail déjà fait par Hérault :
Nous ne pouvons que confirmer les faits présentés' dans V A t l a s (p, 305-307)•
cf. en godié : .
................... ....kl a - pl a - po ...............
brousse-entrer-celui
dobu - ba - po
chose-brûler-celui
6 . A Tiagba, nous avons appris des vieux qu'au moins un quartier de Tiagba
est o Jorigine dida.
Ce dialecte est parlé dans les villages suivants :■Téfrédji, Attoutou A, Attou-
tcuB, Koko, T a b o t 3 Alaba A et Alaba B.
Nous n ’
avons trouvé que 21 mots sur un total de 555 dans l ’
aïzi de Téfrédji,
ayant des formes correspondantes en krou :
ufu b lanc po OU p A
nëmâ bouche na
t •v
canari p î de
p o w lu cheveu p i
abô cou bl 6
enana il marche d na
QeQf. nom 0 l«
tu pleurer tu
pepa sein P ït î
kwa la tortue k W A 1À
toto uriner do
eta trois ta
ata guerre to
rrip<5pro froid
nno boire
i^kokc chapeau
Ôkâr^ chien
Groupe III :
Conclusions :
Laurent DUPONCHEL et
MEL G nanti a Bertin
1 - Abrébi * èbrebC
— n
2 - Sassako-Begniny * loboc£ -- ama ou sIsëTké beprî
3 » Avagou * avâgù
4 - Akrou ® akru ou êkru
p *
5 - Adoumanga « addmagâ
6 - Diessé - j-ésè
- 182 -
10 - Adjué = êgqè ^
11 - Adjacoutié = 'êcakTîtjè ou "êcâkïïsè
12 - MboKrou - çl?6 kru
\
13 - Baviama =
bàjàmâ
- *
14 - Addah ** âdâ
Les Alladian ont constitué vraisenrblab 1 ement une des premières va
gues des grandes migrations agni-ashanti venues de la région de Koumassi dans
l’actuel Ghana. Leur installation a du s'effectuer au début du XVIIè siècle.
ï.- PHONOLOGIE
1 - Corpus de référence
1 - kà grimper 12 - be filtrer
2 - kê accoster 13 - je montrer
3 - bâ approcher 14 - ji remplir
i A
4 - bo casser 15 - tre redresser
7 - ‘
ê kqè hameçon 18 - fë se moucher
28 - ëso poisson ■
(esp.) 56 - ëvu brousse
44 - ëbwé balai 72 - r* ■
débroussdi lier
\
45 - PÙ jachère 73 - ce faire frire 1
V
46 - "nmù entier 74 - fë s fagenouiller
82 - pa regarder 106 - ’
ÏÏi f igname
92 - wî dépasser 116 - ne il
entendre
. A
93 - agbàtà la porte 1i7 ja
introduire
A
96 - wrâ insulter 120 - wa
2.- VOYELLES
e / i (13 / 14) e / e ( 7 / 8 )
e / z (1 2 2 / 2 2 )
e e / e ( 8 / 7 ) e / a ( 2 / 1 )
e / 0 (9/10) e / ë (11 / 1 2 )
a a / e ( 1 / 2 ) . a. /. a . ( \5 6 )
a / 0 ( 3 / 4)
0 / a ( 4 / 3 ) 0 / e (1 0 / 9)
L / e (22 /1 2 2 ) l / ë (19 / 1 2 )
189 -
a a / ô (37/38) a / o (39/40)
a / a ( 6 / 5 )
S tE R I E
t------------------ n------------------ --- ;------------- -
| avant j arrière
aperture 1 j i , u:
aperture 2 } i
j
I------------------- ----------------------- ,-------------
ORDRE • aperture 3 j e . „ j o
J aperture 5 j a
d’
occurrence très élevé dans le discours et ils entrent dans des oppositions
fréquentes sur le plan diachronique il est intéressant de noter ce système à
ti voyelles. Il se situe entre le système à7. voyelles courant dans les langues
Kwa et le système à 9 voyelles (agni) qui lui-même dériverait du système a 10
voyelles du "dernier ancêtre commun" (STEWART).
a) /e/ et /e/ peuvent seuls apparaître si la syllabe suivante comporte .une vo
yelle antérieure orale ou nasale (.ëbî ). mais les variantes libres S ^ o sont pos
sibles dans les autres cas : (ëbù ^ 5bù ^ 0 bù)
du noyau syllabique de--la .syllabe 1. Aucune règle; simple faisant intervenir des
critères d ’
ouverture, de tension ou de lieu d'articulation ne peut-,rendre compte
des autres limitations constatées.
3.- CONSONNES
- 191 -
a) occlusives : 10
c/ f l69../ 7 jj ( G7 / 68)
j/n ( 73 / 7 4 ) / 5 ( 77 / 78)
j/d ( 64 / 63) / j
b) Fricatives : B
2 z / 3 (106/107) z / n (102/103)
.. z / V (66 / 56) z / s (102/103)
z / d (66 / 65)
.f I / 3 (.108/107) J / p (108/109)
f / c ( 74/73 ) I / S (105/104)
5 3 / P (107/109) 5 / z (107/106)
3 / J (107/106) 5 / i ( 80/79 )
3 / J (107/110) 3 / M (107/111)
c) Nasales
d) Fricatives larges 3
j / q (110/111 ) j / p (110/109)
j / 5 (110/107) j / j (117/ 72 )
q q / v (-111/116) u / j (1 1 1 / 1 1 0 )
q / 3 (111 107) (
©3 Vibrante et latérale
! / r (114/115) l / n (114/116)
I/ d (123/124) .. (
(125/126)
r / d
- 194 -
3.2.- T a b l e a u des c o n s o n n e s
Hors-corrélation = I et r
a) /\/, /r/ et /n/ attestes comme phonèmes par quelques rares paires
m inim ales vrairent satisfaisantes présentent de très nombreux cas de neutrali
s a tio n :
- après consonne : toujours /T.J
- après nasale syllabique initiale : jamais /r/, /I/ et /n/ en variante
l i b r e s i le noyau de syllabe est oral, toujours /n/ si le noyau de syllabe est
n a s a l.
- à 1 1 intervocalique et à l'initiale /I/, /r/ et /r./ peuvent apparaî
t r e s i la voyelle suivante est orale - si la voyelle est nasale toujours /n/,
<•?
...i.4-
\ \ \\V\
/
...// V
\N ]
LM i/
iw — ~:l
'
v S
— ...t.
i\ " LJ
//
t -
!M V- .c
4'
- les radicaux nominaux peuvent être du type CVCV (CV...) ils sont alors
obligatoirement plurisyllabiques,
- quand les radicaux norninauxl.sont précédés d ’
une voyelle initiale, ils
peuvent être monosyllabiques ou plurisyllabiques. Cette voyelle initiale a soit
un ton moyen soit un ton bas - elle n'appartient jamais aux degrés d ’
aperture
1 et 2 .
Ces tons sont utilises dans la distinction des unités lexicales mais
aussi dans la grammaire, en particulier dans la conjugaison. Les réalisations
des tons mettent en ieu 6 hauteurs : haut, haut-abaissé, moyen, moyen-abaissé.
Les tons ponctuels ont une fréquence totale de 93 %. Ils peuvent appa
raître en toute position. Les tons modulés n ’
apparaissent q u ’
en finale de monè-
mes.
Laurent DUPONCHEL
X X
- 197 -
11 " GRAMMAIRE
1.- LA PROPOSITION
nip kê bâ
enfant/inacc./s *approcher
L 'enfant s A p p r o c h e 1
màmbe ke va
flambe /inacc./ venir
Manbé vient
'nq ï e bâ
anfant/ncc./ s ’
approcher
L’
enfant s fest approché.
A
e ba
i
pé va
2 è p. pl. + inacc./venir
Vous venez.
1 *2 ,- L'expansion objeictalë
ëbt 1 o ënêvrf
Ebi / acc./ acheter / banane
Ebi a acheté de la banane.
- 198 -
më d f . a kwà
1 e.p, sg + acc/manger/attiéké
J'ai mangé de l 7attiéké
\
ëbt kê 6 ëkoso ama
Ebi/inacc/acheter/poulet/village
Ebi achète un poulet au village .
A
më o ëgëvrf ëgqënu ënë
1 ° p, sg+acc/acheter/banane/marché/hier
J'ai acheté de la banane au marché h ie r,
S
ë n fc ï ëbî kê vé ama
>
ënë më 6 ë n ë v rf egqëniï
1 .4 - - T ra n s fo rm a tio n s em phatiques
' • 4 . 1 . - T o p ic a li3 a t io n
S o it la phrase : ..
L’
objet topicalisé peut être spécifié par le morphème du défini lo
ëkoso lo ëbl 1 o ne
Le -poulet(en question)s Ebi lia acheté
1,1.2.- Focalisation
ëbî ë o ëkoso ë’
gqënu; ënfdï...
Ebi/Acc/acheter/po.ulet/marché/au jourd 'hui
Ebi a acheté un po u le t au marché aujourd'hui.
- 201 -
Focalisation du sujet
F o c a lis a t io n de l ' o b j e t
F o c a lis a t io n du c ir c o n s ta n t de l i e u _
F o c a lis a t io n du c ir c o n s ta n t de temps
1 . 4 . 3 . - L ’ in t e r r o g a t io n
A
ëwrô tl 1 và
homme/que1/Acc. / v e n i r
Quel homme est venu ? (Qui est venu ?)
çkf ta dé màmbè 8 lé
c h o s e /q u e l l e / ( c ’ e s t )/M am bé/A cc. /m anger
Qu'est-ce que Marribé a mangé ?..
- 202 -
nvrâ ta dë êbî ë va
moment/quel/(c'est)/Ebi/Acc./venir
Quand Ebi est-il venu ?
a) forme simple
Le constituant se présente d ’
après le schéma suivant :
/ Préfixe + base_./
è b o Iu ( è~bolu ) haricot
b) forme dérivée
kwë aimer ■
+■ êkwë amour
- 203 -
— f /
nj i-mou
V *
soif -* la faim (êmoù) de l'eau (njî)
Par ailleurs les nominaux composés ont la faculté de présenter des séquences
différentes de celles que nous venons d*exposer.
Entre autres nous avons pu observer les associations suivantes :
nto-srê blennoragie ■
* urine (nto) t couler goutte à goutte (srê)
*
ënâ-và cuisse -*■jcçmhe (ênâ) + venir (va)
Pans tous les cas, en dehors des composés incluant des onomatopées dont
on examinera le problème plus loin, les constituants nominaux composés gardent
comme préfixe celui du nominal complétant, ou du nominal qualifié, ou encore
du nominal qui précède le verbe dans la séquence (nom-verbe”.
- 204 -
2 -2 . 2 . Le syntagme complétif..
/ complétant complété /
bodo rprâ •
V
N» bodo ërnra ... le tambour de Bodo
/ Qualifié Qualifiant /
më o ëkoso tô j’
ai acheté..un poulet
ml o ëkoso zrfj ’
ai acheté...un seul poulet (un poulet unique)
2.2.4.** La quantification
Apparemment l ’
ordre est le même que dans les syntagmes qualificatifs,
c’
est à dire que la quantificateur suit le constituant nominal.
me df saka brèbrèbrê dô lo j.'.ai mangé (ce) beaucoup .de riz (ce plat où
il y a. beaucoup de r i z )
më ka ëbt ma mambè j’
ai Vu Ebi et Manibé
Comme nous l ’
avons indiqué dans le chapitre 2-1, les constituants nomi
naux de l'alladian sont associés à des préfixes qui seraient probablement des
- 208 -
Il faut souligner q u ’
en position initiale (préfixe) l ’
opposition voye
d'avant/voyelle d ’
arrière est n e u t r a l i s é e A i n s i les réalisations suivantes
sont des variantes libres :
Avant Arrière
e ^ o
e ^ o
ë 'v. ô
êVcî % ov a crocodile
„ (^ }
Le préfixe e ^ o est transcrit par 1 1archiphonème /N/ qui est une na
sale syllabique à l'initiale des mots. En fait pour simplifier la transcription
nous adoptone la graphie n pour N. La pertinence de cet archiphonème tient au
fait q u ’
en dehors d ’
une prononciation particulièrement soignée, les voyelles
ô et ë se réalisent avec une apertuVe zéro, ne laissant subsister que le trait
de nasalité. Ainsi, phonologiquement du moins, la nasale syllabique n est en
fait une voyelle nasale o ^ ë,
\ S \ \ •\
nbrô kaolin ëbrô ^ 5b rô
L’
inventaire de ces préfixes nominaux permet le classement suivant qui
rend compte de l'opposition singulier/pluriel, tout aussi bien que du ton du
préfixe.
3.1." Classe e - v
3.2.- Classe en e - â
3.2.1.- Sous-groupe en e / I
ëé corde " a£
3 1 2 .1.- Sous-groupe eb h / a
Les termes qui entrent dans cette catégorie sont peu nombreux. Et la
liste qui suit regroupe tous les termes que nous avons pu recueillir.
ètrëtrë large ’
’ atrëtrë
3.3.- Classe sn a - a
Dans cette catégorie sont classés les termes dont le préfixe est porteur
du ton m o y e n .
ai P*"**" pluriel" ST
âà guerre " âà
On notera que, dans une grande mesure,. on trouve, dans cette sous-classe
des termes référant à la flore.
3.3-2.- Sous-groupe en à / â
a) n / â
b) h / I
n^ ubeurre de karité
- 212 -
\ \
nno champignon pluriel ânô
3.5»- Classe en â - â
3.5.1. - Sous-groupe en â / 3
\
1^0 abeille âjrëko morve
■
j' — *•
akwà attiéké awôsë rouge* mû r
\ \
3=5.2. - Sous-groupe en â / a
' ¥ \ *
apa caoutchouc agba- v e r de terre
\ v %
â^ràwo chat anâwr^* vérité
\ \
agâgo corbeau
- 213 -
Dss onomatopées.
cecrevg
èv^ pluriel. cëcrèva-'O sauterelle
(1 )
prftu fer < preto [pretu] nègre (portugais brésilien)
gojavë goyave
kp^kpa papaye
\
bèdè manioc
j-èsê coton
roùku farine
Ainsi le pluriel du mot rïwf peigne est : Ëfwî, mais ,on peut aussi avoir
\ .V,
L’
opposition singulier/pluriel est marquée sur le préfixe ce qui a été
mis en évidence par les classements que nous venons de présenter. Le tableau
suivant regroupe l ’
ensemble du système de formation du pluriel par les préfixes.
- 215 -
a
e - v e
e
•ë a
v
m
Cü
t
a
L ~ ____________ L
i _ ,
i
I
i
!
------------------------------------------------------------------------------------------------------------- j
_
ÜfO i
i(0
a - a
I
l
I
I
i
i
i
!
l
i
i
i
i
i
i
à J â
■ ........ ... .
p
n
à
n - v ____________ r___________ i
.
i n a- i!
■ i \
: a
:I
----------
'’
.§Si fi-
a
- 21 fi -
Soit la phrase :
1 - më o ëkoso dô lo
:_1 'ai- acheté poulet ce
J'ai acheté ce p ou l e t .
On peut avoir :
2 - me o âkoso dô lo
J'ai acheté ces poulets
Mais aussi :
3 - më o ëkoso - ô dô lo
J fai acheté ces poulets
N
4 - më o âkoso - ô dô. lo
J fai acheté ces po ul e t s .
5 - më o akoso - ô dô -ô lo
J'ai acheté poulets ces
J 7ai acheté ces poulets
Il ressort de cet exposé que les formes de pluriel les. plus économi
ques (celles qui sont, d ’
ailleurs couramment utilisées) sont les 2 et 3.
-•■A •■ A
a) Des noms composés terminés par wrô (ëwro'; homme font leur plu
riel par adjonction d'un.suffixe -bo-
A .
On y notera l ’
arrondissement de la voyelle du radical o, peut-être sous
l'influence du suffire qui est une voyelle arrondie.
i. ■ »i
■ Indépendant
O vJ J t-* U» Objet t
Topicalisé Focalisé i
___ i
!
’1 ère p. sg. më o. më me më më !
|
* * f
2 ° p. sg. ë 'Xi ë vë vë I vë vi
* * i
3° p. sg. ne % ne ne ne
1■ ......... I . ne .
1 ère p. pl* bo bô ' bo bo bo ^ bo
i 4 .. \n ' ...
r -
.2 ° ! pë pë pë pë j pG pe
H
Q.
CL
: 4
i
% .> T
3° p. pl. i je j© J5 JO j j= jë ^ jô
. ...J'
i
i i
vë de ë df akwà (toi,
’toi, présent^tif, 2 è p. sg. + inacc, manger,attiéké)
c'est toi qui manges de l ’
attiéké
Ils fonctionnent comme déterminants d'un nom. Ils sont tous marqués
d’
un ton moyen. On notera les formcss libres bo ^ bo , je 'V/ jo des 1ères et
- 220 -
5 '~ QUELQUES c o n j u g a i s o n s
- le ton du pronom
- la modalité verbale tpour certaines conjugaisons)
* le ton du verbe (à certaines personnes et è certaines conjugaisons)
kê ^ ko pour l ’
inaccompli (ou progressif)
1 pour l'accompli
vé ^ pour le f u t u r . ..
_ _✓
2 ° p. sg; e e e e
i
_/
3° sg, . ne ni ne ne
1 ° P- pl. bô bo bo bô !
i
_jT
2 ° P- pl. pe pë pe pë
.—z'
3° P- pl. j£ A : je jë
r 'J ■ i
Apparemment l ’
opposition est neutralisée lorsqu'une expansion suit
le verbe. Dans ce cas la seule réalisation tonale attestée est le ton Haut.
- 222 -
bf nt)'! Id
/?/ enfant / déf../
5.3.- L ?inaccompli
La modalité de l ’
inaccompli, nous l ’
avons vue, est le morphème kê", à
ton moyen. Elle s ’
amalgame aux prpnoms sujets dont le paradigme est présenté
en 4.1. Ces pronoms sont tous de ton moyen. Le verbe à l ’
inaccompli garde son
ton propre lorsqu'il n ’
est pas suivi d ’
expansion. En présence de toute expan
sion le ton du verbe est Haut.
5.4.- L 1 accompli
5.5.- Le futur
-Le futur est marqué par ,1e modalité verbale vé à ton Haut, lorsque le
sujet est un pronom. Contrairement aux prédicatifs de l ’
inaccompli et de l ’
ac
compli, celui du futur peut se présenter librement amalgamé ou non amalgamé au
pronom sujet. Lorsque la modalité est associé au.pronom sujet ; le ton de cet
amalgame est un modulé Moyen-Haut ).
- 223 -
me vê ; srê }
} je Qourvais je fuierai
me sré }
------------ !---------H
Modalité verbale '
. Prônom sujet vè ■
Nom sujet kê
!
5.6.- L* impératif
srè débrousse !
srê cours !
o achète !
A l’
impératif, on voit apparaître deux schèmes tonaux : Bas et Haut-
Bas, qui permettent par ailleurs de çjéterminer les tons propres des verbes
(cf. : 5-2)
5.7.- L 8injonctif
e o ekoso ë bf màmbè
— — - \ \
ë srê
i
Futur (avec .j _/
ne ëkoso ne bf màmbè
f
ne srê 0
amalgame b'o
A /•
bo bf
sre bo 0 ëkoso màmbè
Pronom sujet A — , N N j
ekoso pe bf
t
pe sre • pe 0 màmbè
prédicatif) ._/ A
je
f
n i *' B I B L I O G R A P H I E
Constance
111
KUTSCH LOJENGA
■■■■ ■ 111
" ................— ■— r -
Elisabeth HOOD
LA R E G I O N A T T I E
Le parler du sud s ’
appelle nindin (nSdîj. A l'est on trouve également
des villages bodin et nindin.
1. tchoia [tjôjs]
2. n'kadzin [nkizf]
- 228 -
4. ananpin [à n â p ë ]
Les Attié sont entourés par les Agni , les Abouré , les Mbato , les
Ebrié et les Abè . Dans la langue attié ces peuples sont désignés comme suit
(tsâ veut dire gens) :
Agni apitsâ
Abouré kàd^îtsâ
Mbato kpàtotsâ
Ebrié bftsâ
Abé mut sa
BIBLIOGRAPHIE
Adattié ’
• àdàce V
Adonkoua àdokwâ N C
Ahéouahikoua àjèwâjTkwë N C
ATT5E
~ 231
Aoué f tSD N V
t a w e (non ébrjé)
Fb.Lmpé bTpt N V
»
Gogofun gôngofu N et B C
Mbonoua mbonwa N V
* *i
Mbouaby 1 gbabi 1 N V.
"Rjouabÿ 2 gbabT 2
Mpodi mpodf N V
Z a. ^ w
Nyangon-attié pago ace B C
Km.17
Quatre croix àdagbè Jàpo kwâ
Anyama Yapokoua
■"T-"-
N.B. N n'édT bodë kotf
- 232 -
Ahoutoué f awuthwê
v. àwùt fwê
\ r
Angrouan 1 et 2 âgrwâ 1 , 2 B C dépendant de
Akèkoua
Danguikoua tâjâ B
-^ v
Kodioussou t kod^ùsu B V
t kwèd^u.fu
/
Kossandji ko sa 3 ï B
KouassiKoua kwaJ fkwa
l tf
M' Bohoin gbuhwT ' ' '' B C
\ V
Memni mamIT V
Monékoua munekwa N C
Montézo mutézo N V
\
flopodji î^pôd^T B
N* Zoghi nzld^T B V
Petit Alépé
Adikokoua adîkcSkweî K C
Agbaou àgbàhu K V
Ahéoua àhêwcî K V
Akoupé àkupa K V
Assangbadji àsagbad'5 T k v
\
Bacon bàko
Békouéfin békpèfë
Bonahouin bùnawë
Kodian koj-â
Yadio JS£
f4
Yafan attié
V ~ \
jafa ace
Abongoua àbogwâ B at V
A
Kong 1 , 2 ko B at V
\ . A Xt **
'B at
\
M’
basso Attié ngbaso ace V
Mimbiéfon mëb'fo B at C
\ \ i » \ ** X,
Yakassé Attobrou jakase atobuha B at V
- 234 -
Ananguié anâj-é B n V
P V
Annépé ànëpa B an V
Apiadji àpjad^T B an V
Assikoua asfkwâ ^ ajfkwë B an V
>
Bassadzin bàsazë B an V
Biasso (Djoméan) bjàsü ^ bjàso (d^ù mlâ) B tsh V
f x,
Bouapé bwapa B n V
p
Diasson j-àsu B an V
Djoubosso
y
Hopé opa B an V
V
Massandji masad57 B an V ■
X\
Moapé mwàpè B n V
Nyan na B an V
......-NOT E S . S U R L A P H O N O L O G IE DE L ' A T T I E (p a r l e r d 1A n y a m a )
A. Les Tons
Le s y s tè m e to n a l de? l ' a t t i é c o m p re n d 5 t o n è m e .s :
1. le to n trè s haut fl
2. le to n haut '
3. le to n m oyen
4. le to n bas ' ■
5. le to n to m b a n t A
(d u n iv e a u m oyen au n iv e a u bas)
E x e m p le s
Q u e lq u e s re m a rq u e s s u r le s to n s
- Le to n 1 (t r è s h a u t) e s t p ro n o n c é com m e un to n p o n c tu e l par un c e r ta in
1. En p lu s de ce s 5 to n è m e s le s to n s p h o n é t iq u e s sont n o té s de la fa ço n
s u iv a n te ; to n m o n ta n t (d e b a s à h a u t): v
to n m o n ta n t (d e b a s à trè s h a u t) : >■//
to n to m b a n t (d e t r è s haut à b a s ): ’
Il n 'e s t pas e n c o re c la ir si ces d e rn ie rs sont des to n è m e s ou des
v a ria n te s des 5 to n è m e s d é jà é ta b lis .
- 237 -
- En plus des 5 tons mentionnés ci-dessus, un ton montant (du niveau bas
au niveau haut) est également attesté. Comme ce ton est assez rare et
ne se manifeste pas dans le système verbal, nous préférons le considérer
comme hors système•
V
Exemples t kpï "battant de la porte"
'
asice
1 i "sucre"
V j
batsu "mangouste"
2 e i o
3 • e e 0 3,4 5
S
4 a
- 238 -
// \
ku " é c u re u il"
ko " c o -é p o u s e "
ko "e sp , de f r u it "
R e m a rq u e s sur le s v o y e lle s
le s la n g u e s de c e tte ré g io n .
sur le s c o n ju g a is o n s v e r b a le s , 2.
' y, \ v
Nko "e sp . de p o is s o n " a lt o "p e rro q u e t"
Les Consonnes
so u rd e s P t c k kp
o c c lu s iv e s
s o n o re s b d J (g) g*>
so u rd e s f s J
f ric a tiv e s
s o n o re s v z
s o u rd e s ts t j
a f f r iq u é e s
s o n o re s d 3
s o n a n te s m 1 j h w
CORPUS DE REFERENCE
f
i. po "c h o u p a lm is te "
2. to "p e a u "
//
3. co " p e t it " (a d je c t if )
4. ko "e sp . de f r u it "
6. bo "b ra s , m a in "
12. SO "é te n d u e d ’
eau"
«
14. vo " c lô tu re "
.%
C M
rH
"p a re n ts " (p a t e rn e l)
1. Lés affriguées
occlusives palatales /c/ et /$/. Ces déux derniers phonèmes sont pourtant
Sur un corpus d'à peu près 1500 mots nous comptons environ 20 mots avec /c/
et une dizaine avec /$/. Dans plusieurs de ces mots, les locuteurs varient
différence phonétique entre [c] lt EfcJ.3 et entre [ 5 3 et Cd^l «lit très nette,
mentionnées).
3. Le son [g3
Bien que le son [ g 3 soit attesté, nous hésitons à lui donner un statut
certains noms propres, ex. àgo (nom propre m a s c .), et dans quelques
Lâ consonne /k/ du mot kà, 'chose1 est souvent affaiblie sous la forme de
[gà3 ou [jà].
- 242 -
4. Les s o n a n te s
n a s a lis é :
i
j s u iv i d 'u n e V n a s a lis é e e s t ré a lis é p : je [p e ] "h a ch e * 1
-v v £ '/ /
■h s u iv i d 'u n e V n a s a lis é e e s t ré a lis é h : kâha [k a n a ] "d o s "
\ "V
w s u iv i d 'u n e V n a s a lis é e est r é a lis é tynx wo [r jw o ] " a b e i l l e ’J
s \ \
/!/ est ré a lis é [ l ] ou [ r ] ex. / h lo / 'v e r * est p ro n o n c é [h lo ] ou [h ro ]
« ~ f Z
a, o, o, a et 5 ex, jè m jë "b u tte d 'ig n a m e "
b jé k o " p im e n t"
■
£ G»*. Temp. 1 Gr. Nom. sujet + Gt\ Verbal f £ Gr. Nom. obj. ind. +; Gr. Nom. obj. dir.
j Hh Glr- L o c .
Remarques:
le groupe temporel peut également se trouver en fin d'énoncé.
nous avons considéré les énoncés avec un groupe locatif à part, parce que nous
n’avons pas d'exemple où un groupe nominal objet coexiste avec un groupe
locatif.
Exemples :
Groupe Verbal
la [na] "marcheî"
marcher
wo là "il a dormi"
il-dormir
Groupe Nominal sujet •+» Groupe Verbal 4- Groupe Nominal objet direct
r— * N £
Jîmwê / ma / sa "la femme a bu de l'eau"
femme boire eau
Gr. Verbal + Gr. Nominal objet indirect «f- Gr. Nominal objet direct
wo zè / wcr b j? / latà "il a donné le livre à son enfant"
il-donner-son-enfant-livre
Gr. Nom, sujet -t- G r . Verbal 4» Gr. Nom, objet indirect Gr. Nom* objet direct
S v / s ■
apo / ze / wo kî / w ü "Apo a donné 1*attiéké à son mari"
nom p r .-donner-son-mari-attiéké
Le r a d ic a l n o m in a l peut à lu i seul fo rm e r le c o n s t it u a n t n o m in a l.
\
wo ha kpe " il a vu une a n t ilo p e "
S y n ta g m e s de d é te rm in a tio n .
a. S y n ta g m e s c o m p lé t if s . L ’o rd re des é lé m e n t s est c o m p lé ta n t - c o m p lé té .
P ro n o m P o s s e s s i f -f- N o m .
Le p ro n o m p o s s e s s if est le seul é lé m e n t qui p ré c è d e le ra d ic a l n o m in a l?
to u s le s a u tre s é lé m e n ts le s u iv e n t.
— s
m? su “ ma m a i s o n ”
✓
wo gba "so n cham p”
Nom A d je c tif
Nom + N o m b re
s # '
su kem wa "d e u x m a is o n s "
m a is o n -d e u x
t - nNs o^
kpe "se p t a n t ilo p e s "
a n t ilo p e -s e p t
- 245 -
V o ic i q u e lq u e s e x e m p le s de s y n ta g m e s c o m p le x e s .
P ro n o m p o s s e s s if Nota + N o m b re
/ '-// s -
— v. -> / /
ha kwe jI kw +kw * "n o tre v ie u x c h e f de v illa g e "
n o t r e -v illa g e -p è r e -v ie u x
- 246 -
LES PREFIXES NOMINAUX
p lu s a v o ir de fo n c tio n .
LA FORME DU PLURIEL
com m e o u v r i e r , é tra n g e r e tc .
de c e u x -c i.
E x e m p le s :
v A -
m â le sg. sî dans le s m o ts com posés: o u v rie r sg, d^um asS
ss \ C ^
p l. sa p l . d^umaso
Dans ce cas la fo rm e du p lu r ie l dans le m ot
com posé n ’est pas la même q u e pour le m ot is o lé .
p l. vT
am i sg. kë
p l. kz
m è re sg. 1S [-në]
p l. l£ [n!]
p è re sg. jT
p l.
p e rs o n n e sg. tsâbi
p l. tsabjex
4.
247
LES PRONOMS
(T A B L E A U X )
R e m a rq u e s sur le ta b le a u 2.
e x e m p le s ;
wo zè
m? !at^ "il m'a donné le livre"
i 1-donner **moi~l ivre
\ S V — v \ /
wo lu £ n O ] lato ze rrtë"il m fa donné le livre"
il-prendre-livre-donner-moi
- 248 -
P R 0 M 0 M S
Tableau 1 Tableau 2
SUJET NON SUJET
ml
(mg)
bu
w6
j«
ke
hâ
p i
(ha) ;
mu
- 249 -
LE VERBE
gba" c la s s e 1 ., a c c o m p li n é g a t i f
(T A B L E A U )
R e m a rq u e s sur le s c o n ju g a is o n s .
c la s s e v e rb a le : 1 2 3 4 5
N é g a tif ; Ç In a c c o m p li et Im p é r a tif :
J é lé m e n t a u x ilia ir e m it et ra d ic a l v e rb a l p o rta n t
mu
\ le to n de base: 1 2 3 4 5
A c c o m p li, F u tu r et In jo n c tif :
ra d ic a l v e rb a l à to n trè s h a u t: 1 1 1 1 1
o
t' C O M J U Q A i S O /V S V €& & A L t S -
«o 2 5 0 -
Af/.
cT
g b a g b a b à qbci g b a . g b e i
e> O
cs>
cr*
P»
r* M, i ^
D~ N'S h>a g b a g b a b a q b a g b a m a Q b a
cp-
© A ft. b a f £
F é f è f é F i
o>
f&'T
=C
r*
l’ r t // r /
;T h ia r £
:*- F é b d f i f £ m a f-£
cx>*
r
<■*V
(g) Aff.. l â l à b a l â l â l à
p~
~s 1 u n i .
î?
H ia lâ l a b a la a m a l a
A f/ b a b a b à b a b à b à
Cr
eu
Afej
<t>
3 £ / * // , ^
h ia b a b â b a b a j b a m a b a
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(a)
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I - »
S V.
*r m; M \ \ ? ti // \ A
P >
S
l/ a j D B v/ci i l/ a i m a v a
! : 1
I i i
- 251 -
1. O rd re des m o ts
+ Pn t Aux -b V
L 'o r d r e de ces é lé m e n ts est to u jo u rs le m êm e. Dans c e r ta in s a s p e c ts ce g ro u p e
v e rb a l ne peut ê tre in te rro m p u ; dans d ’ a u tre s a s p e c ts (in a c c o m p li a ff. et nég,
et im p é r a tif n é g .) une in te r ru p tio n causée par la p ré s e n c e d ’ un c o m p lé m e n t
peut a v o ir lie u avant le ra d ic a l v e r b a l.
e x e m p le s :
G ro u p e v e rb a l com m e u n i t é in s é p a ra b le G ro u p e v e rb a l s é p a ré en 2 p a rt ie s
A c c .A f f . ba ____ f e wu In a c c ,A f f . bà wu fe "
ils a c h e te r a ttié k é ils a ttié k é a c h e te r
A c c ,N é g , ba fe ' wu In a c c .N é g . ba
t
■
ma
-
wu fe
/
F u t .A f f . ba ba fe wu Im p . N é g . mû ma wu fe
\y
Tf t /
vous
F u t .N é g . ba ba fe wu
j
In j.A f f . ba fe wu i
!
i
In j.N é g . ba fe wu
s
Im p . A f f . mü fe wu \
i
vous
2. A lt e r n a n c e v o c a liq u e .
e x e m p le s : 1. fi "m a n g e r”
2. b i " d e v e n ir/ ê tre s a le ”
3. ku “ d e v e n ir/ ê tre v ie u x "
2 Je bje kw+
kw + A c c .A f f . et N é g .? F u t. et In j.N é g .*
3 Je bje kwe In a c c .A f f .
Im p .A f f .
- 252 -
3 . C h a n g e m e n ts dans le sy s tè m e p r o n o m in a l.
a. c h a n g e m e n ts to n a ls . V o ir le ta b le a u des p ro n o m s .
bà la " i l s d o rm e n t”
4. E lé m e n ts a u x ilia ir e s *
b© , fu tu r
et mâ , n é g a tio n
G. H E R A U L T
Les Avikam sont en contact avec les Alladian et les Aïzi à l'Est,
avec les Dida au Nord et à l ’ Ouest. La population qu'ils représentent est esti-
(1 )
mée à 8.447 habitants . "Ils se répartissent en six tribus : Kpanda [kpada],
Akouli [akuli], Affè [afe], Braffè [brafe], Saoua [sawa] et Likpilezie
[ I ikpi l e s j e ] " / 2 ^
(1 )
0’
après L. DUPONCHEL , les villages avikam sont au nombre de 26 :
N’
zida z ida ■Agnafoutou awupafutu
Ahouanou awuanu Bakanda bakada
L'appartenance de N ’
Zida au domaine avikam ne fait aucun doute, mais nous
n’
avons pas pu vérifier s'il en était de même pour les trois autres qui se
situent sur les rives du Bandama à peu près à mi-chemin entre Tiassalé et
son embouchure, à une cinquantaine de kilomètres au Nord du pays avikam propre
ment dit.
A l’
instar des peuples de la Côte, le peuple Avikam est fortement
christianisé : catholiques, protestants et harristes.
eyi feuilles
eku bouquet -*• eyi-ku-awa
awa villages pays
(1 )
qui aurait évolué en avlkuama, a v i k a m ”
I.- PHONOLOGIE
2 - 6 m margouillat 17 - eau
w
3 - v,/
ba een tir bon 18 - et u plume3 poil
0 0
4 - va offrir 19 - ecu mer
63 - ' if
35 - du faire egba claie
35 - zu se lever 64 - e' ba
if enfant
37 - lo aiguiser 65 - ge vomir
39 - (G se b a t t r e . 67 - me rire
f t
40 - eu cuire 68 - eva concession
ï i
41 - p5 boire 69 - èwa gros
47 - 't ' f
aj-rowa chat 75 - yra rmeher
51 - 'i f
C3kU régime de bananes 79 - vo être frais
» »
52 - GVVU os 80 - f0 cru
55 - ka allumer 84 - mortier
T î u u
L L O
9 O
e e o 5
a
a
/!/ et /u/ sont rares mais les quelques mots où ils sont attestés en
contexte non nasal (gbrT, renvoyer3 ègru, barbeÿ jû, p r i e r etc.) et les quel
ques paires q u ’
ils permettent de former suffisent pour reconnaître leur sta
tut phonologique.
Compte tenu de l ’
harmonie vocalique qui se manifeste - avec exceptions-
dans le cadre du nnonème et certair.s affixes (harmonie qui tend à regrouper
ensemble les voyelles rétractées, ou. les voyelles non rétractées, /a/ fonc
tionnant dans les deux ensembles), on peut établir ainsi le système vocalique
de 1 ’
avikam :
Oral Nasal Oral IMa9 ol Oral Nasal . Oral Nasal Oral Nasal
Fermées i T 1 u u 0
moyennes e e g 0 0 5
ouvertes a 3
i
ainsi que le prouvent les paires du corpus.On observera cependant que /p/ ne
joue qu'un rôle marginal,n'étant attesté que dans très peu de mots dont beaucoup
sontempruntes pu communs à plusieurs langues (prutùj fer* mpa., foutou,...). Sans
qu’
il connaisse les mêmes limitations, /g/ est assez peu fréquent : aucune
paire n'est présentée où il s ’
opposerait à /gb/, mais tous deux apparaissent
dans les mêmes contextes (égbra, crapaud / pagra, scorpion) .
f s
v 7.
dont le statut phonologique ne fait aucun doute. Il n'en est pas de même
s’
agissant des deux prépalatales [J, 5 ] (souvent [p. £ ]). La sourde a été
relevée six fois, précédant [j, i, t, r], la sonore trois fois devant [r]
suivi de voyelle non postérieure. Dans la mesure où àflke* et àslke, or*
\ *' \ *
czrS et eÿrë., piXoni etc., sont attestés, elles seront interprétées comme
variantes de /s/ et /z/ respectivement devant voyelle non postérieure.
C ! 1 et. [r] constituent par contre deux variantes combinatoires d'un
même phonème i [r] est exclu de l ’
initiale et de 1'intervocalique (où [l]
fonctionne : loj parler * biîl6, tout^ ... ) et n'apparaît qu'entre consonne
et voyelle (£fro.j fièvre ékra, palis s ad e ô ...) on entre semi-consonne et
voyelle (ébwnS, puitSj,...) . On observe néanmoins qu' entre consonne labiale
(b, S, f, v] et voyelle non postérieure [l j fluctue avec [r] o u lui est
même préféré (àtff'l)* charbon de bois éflé* gombos ...).
/j/ et /w/ s ’
opposent à l ’
initiale (devant voyelle) et à 1 ’intervoca
lique, mais /w/ est réalisé Cqj devant voyelle antérieure [&je ] m o r t i e r ) .
. /j/ et /w/ sont tous deux attestés en première position dans les syl
labes CrV, mais /j/ est réalisé [q] si la voyelle de la syllabe est posté
rieure (qrOj oourrir ),
E I j v w
ma / 6a / et pa /ja / marcher
la b ia le s d e n ta le s p a la ta le s v é la ir e s l a b i o - v é l a i
re s
o c c lu s iv e s sour P t c k kp
des
o c c lu s iv e s sono
b d i 9 9b
res
résonantes 6 1 j Y w
f r i c a t i v e s so u r
f s
des
f r i c a t i v e s sono
V z
re s
4 . - Les tons
Plus rare est le modulé descendant /HB/ : le verbe zû, se lever3 cons
titue une exception notoire dans la classe des verbes (cf.. 16s paragraphes
concernant la conjugaison ci-dessous). Ce ton n ’
est jamais présent en première
syllabe et semble caractériser nombre de mots communs à beaucoup de langues
• ' a
du groupe ; ogwe^ huile de karité ; padra., proverbe t misja_, gendre9 ...
s A f a ■'
Les types de syllabes les plus complexes sont constitués des séquen
ces CCV et CCCV. Dans le type triphonématique 1'inventaire des consonnes pos
sibles en deuxième position'est restreint à /j, j, w/ { dans' le type qua-
driphonématique, seuls /j, w / restent possibles, la troisième position n ’
étant
- 268 -
V 0 pronom 1ère p.
cv 2i entrer
ESQUISSE GRAMMATICALE
1 . - L ’ o rd re des c o n s titu a n ts de p h ra se .
p
Les informateurs suggèrent que é-to et tèkrf, tous deux signifia it
un, s ’
opposent en tant q u ’
indéfinis à lé . Tel ne semble pas être le cas
•• p l
étant donné q u ’
ils s ’
intégrent au paradigme des numéraux (dont e-to est le
premier membre) et q u ’
ils sont partout compatibles avec le défini :
p
ètjé to Un chien
> t
ètjé to në Le certain chien en, question
L’
adjectif se place au contraire à la suite du nom q u ’
il détermine
et tous deux conservent leur(s) ton(s) :
P
èfS fo une pagaie neuve , (èfo) ,
êsb wàwà aza (poulet, gros, trois) Trois gros poulets : avec les nu
méraux et quantificateurs pluriels, la marque -5 du pluriel est susceptible
d’
être suffixée au nom mais jamais de manière obligatoire.
Ce préfixe n ’
est maintenu dans le discours que si le nom qui le porte est
initial : il disparaît (non sans laisser de trace tonale, cf. ci-dessous les
conjugaisons) dans tous les autres cas :
é-to-bà pénis
Beaucoup sont des noms de parties du.corps mais pas tous. Ce suffixe ne sem
ble tomber que dans le cas où le nom fonctionne comme déterminant d'un compo
sé :
* f
é-në-Da jambe + é-n?-rjrù-6a (jambe, tête) genou
- 271 -
etc...
» ;
| indépen- ! associa- sujet objet
| dant j tif
]
i /
1e p. sg. * amê m m~ -m
/ p I \
2è p. sg. I aye à a- -a
l
I
3è p. Sg r 1 f •f
eJ * è 'v» è ©- ^ e- (devant c) -*è -è (suff. au v b )
j- (devant v) jf (forme libre)
/ /
1e p. p l . awa 0 ^ 0 . o- 'v o- (devant c)
w- (devant v) -wa
> r \ \
2è p. pl. awa o 5- (devant c)
-wa
w- (devant v)
x » p
3è p . p l . po po PO -po
Les pronoms associatifs de 3è p. sg. et de 1ère p.- pl. varient par harmonie
vocalique avec le nom qu'ils déterminent : on pourrait y voir un argument
pour avancer qu'à l ’
exception de celui de 3è p. pl., ils sont en fait des
préfixes.
;
En fonction de sujet, le pronom est préfixé à la forme verbale, po
(3è p. pl.) excepté, le ton qu'il prend est fonction de la conjugaison à
laquelle le verbe est employé (cf.infra). Ceux de 3è p. sg. et de 1è p. pl.
varient par harmonie vocalique :
Les deux mêmes, auxquels s'ajoute celui de 2è p. pl., possèdent ane variante
consonantique utilisée devant morphème à initiale vocalique :
J —a z l il entre (inacc.)
En fonction d ’
objet, le pronom est suffixe à la forme verbale et ne
semble pas varier de ton : il est haut à la 3è p. pl. et bas à toutes les
autres. Celui de 3è p. sg. s ’
incorpore à la voyelle finale du verbe si celle-
ci est /a/ :
è-n? fluba = è-nâ-è fluEa (il-donner + acc - lui, livre)
H lui a donné un livre.
Il ne semble pas q u ’
aux autres personnes cette pronominalisation d'un second
objet soit possible.
a) L*accompli.
Pronom à ton bas, aucun morphème segmentai et schème tonal bas sur le
verbe caractérisent l'accompli :
*
3~bà vous êtes arrivés
è-fwà ça a bouilli
(a) la dernière (ou unique) syllabe du v.erbe adoptç le ton qui lui
fait suite si elle n ’
en est séparée par aucune consonne (cette règle de
copie s ’
appliquant au ton virtuel subsistant après chute segmentale des pré
fixes nominaux).
m-po alaba J’
ai attrapé une perle
P
m-po aswa J’
ai attrapé une souris
~ 274 -
b) L'inaccompli (progressif)
En dehors du verbe zû / zùzù qt;i conserve partout son schème tonal, on obser
ve à l ’
inaccompli le comportement particulier de deux.verbes : ba, venirs
arriver, et le* aller3 partir. Le premier utilise, au lieu de a-, le nrorphè-
me ji- :
m-jV-bà ■ Je viens
à-jî-.bà Tu viens j, e t c .
Le second ne refuse pas -a, mais, fait alternativement usage d'un autre mor
phème spécifique, jrà- :
v
m-a~le / m-jrà-lè Je m'en vais
- 275 -
c) L’
impératif n'existe q u ’
à la deuxième personne du singulier, cette
conjugaison étant en distribution complémentaire avec celle de 1'injonctif
qui existe à toutes les autres personnes. L'impératif n'est mar-
qué que par le schème tonal haut du verbe figurant sans pronom. Mais ce schè
me tonal est soumis aux règles contextuelles formulées à propos de l'accom
pli, les verbes CrV. prenant une modulation.BH là où ceux des autres types
adoptent un ton haut (cf. l'inaccompli) :
zf entre !
drë arrête-toi î
gbret f promène-toi !
d) L ’
injonctif
L’
injonctif, absent de la 2è p. sg. (cf* supra), n'est marqué que par
le schème tonal haut du pronom et du verbe. Cette conjugaison se démarque de
celle de l ’
impératif par le fait que le verbe ne subit aucune influence en
provenance du ton suivant î
e) Le futur
m- (j )à-gè Je vomirai
ni.- E~‘X I O G R A P H I E
LE B A O U L E
(1 )
Parlé par environ 1.300.000 personnes le baoulê constitue l ’
un
des principaux groupes linguistiques de la Côte d ’
ivoire. Les Baoulé occupent
la partie centrale de la Côte d ’
ivoire, zone de savane qui s ’
étend entre les
fleuves Bandama et Nzi et s ’
enfonce vers le sud en V, le ”
V baoulé", dans
la forêt côtière. Le domaine baoulé est limité au nord par l,es Tagwana et
les Djimini, à l'est par les Ano, les Abron et les Agni, à l ’
ouest par les
Gouro, au sud par les Dida, les Abidji, les Abé et les Agni. :Les différents
groupes baoulé sont :
Faafouë Nanafouê
Akouê Saa
Aïtou Satikran
Ouarêbo Katienou
Kodê Ayaou
Elomoné Sondg .
A ha r i Agba
G
l’
emploi de , £ comme forme du pronom de 3 personne du singulier,
là où les autres parlers utilisent o (l’
agba quant à lui utilise
'è' 'ou o (à ton haut) pour la deuxième personne du singulier).
1. - PHONOLOGIE
(1) Cette étude est en grande partie basée sur Description Phonologique
et Grammaticale d'un parler baoulé, D. CREISSELS - N. KOUADIO, ILA,
Vol. LIX, 1977
BAOULE
7 - ST passer 33 - pl a pépinière
pleurer 34 - dî manger
8■
- su
p i q u e r (insecte) 35 - cê digne.
9 - sa
10 - so défricher 36 - jê y. solitaire
12 - to tomber 38 - ko il moignon
16 - ta péter 42 - b îa mentir
20 - cë grossir 46 - fo se tromper
22 - fë blanchir £1 - bl h potasse
\
23 - be cuire 48 - so ainsi
24 - bo sortir 49 - zo filet
28 - bS enfant 53 -■ ké que
29 - wu mourir 54 - cé seulement
30 - më avaler 55 - ka mordre 1
32 - b la ferme 57 - bo sentir(odeur)
- 282 -
64 - b ja siège 79 - à jë mariage
ou >
trou d ’
aisances intestin
cr
80 -
c_
65 - à jS
67 - fT venir de 82 - bo fesse
1 .2 . OPPOSITIONS DE PHONEMES
1.2.1. - V o y e lle s
: 1 - 2 e - T : 2 - 7
1 - 3 e - 1 : 63 - 64
: 1 - 6 e - a : 2 6 - 2 8
r : 1 - 7 e “ 0 : 3 - 5
: 1 - 8 6 - T : 3 - 7
e 1 - 3 e - ï : 1 9 - 2 0
e : 23 - 24 e - â : 3 - 9
263
8 10
e 30 31
18 13
T /1 p,
8 w
o 12 15
22 62
o 12 13
9 10
3 11 16
O - O 13 15
1.2.2, Lonsonnes
p - 33 32 kp P 45 44
m - 56 57 9 k 37 36
t " 14 34 gb kp 39 40
s 4. 43 V f 74 73
c - 52 14 i d 75 72
k - 53 54 j 77 76
kp - 56 55 I 61 '71
w 41 42 j 3 ao 79
b - 24 13 s c 3 19
b - 23 72 t k 11 55
m - 31 59 t kp 11 56
c - 35 36 b 9b 82 81
s - 5 12 -b 9- .83. 84
b i 85 96
- 204 -
I u T u
e o £ 5
e d a
a
Consonnes
Occlu Sourdes P t c k kp
sives
Sonores b d Ü 9 9b
Frica Sourdes f s
tives
Sonores; v z
Résonan nasales m [ n ] [ P ] [ Qw ]
tes
non-
nasales 1 j w [q ]
- 285 -
1.4.2. - Remarques
L’
identité phonologique de la plupart des consonnes du baoulé est
prouvée par les rapprochements établis à partir du corpus de référence (cf.
1. 2 . 2 . )
1.4.4. - Remarques
pl a - pépinière b Ia ferme
2°) Problème de b et de w
bT excrément wT •a m e r :
L’
alternance b/w est un problème important de dialectologie dans
toute l ’
ère agni-baoulé.
3 °) L'opposition |/n
- dans une syllabe comme [ni] la voyelle est toujours au moins légère
ment nasale sans que cette nasalité soit utilisée à des fins distinctives.
' i *i
wo-1 il est parti' o sT-nf il passe
1 °) [ i + v] (v = voyelle nasale )
2 °) [ n + v ] (v = voyelle orale )
4 °) Le problème de | ?t r
- à l’
initiale de syllabe de structure CV devant i :
1.5. - LA SYLLABE
Dans les syllabes de ce type la deuxième position est occupée par les
éléments énumérés . . en 1.5.1. à
l’
exception de la| nasale syllabique. La première position peut être occupée par
tous les phonèmes) recensés dans le tableau des consonnes. Seul l'élément o ccu
pant la deuxième position est porteur de ton.
- I (représenté par l ’
allophone r si la position C est occupée par une
dentale ou par une palatale)
’ .M -4 .... - _ :
- j -+■ [ bj â ] chaise
'••5.4. - Remarques
F ra n ç a is Baoulé A g n i-s a n v i
noir : tlS
“ S y lla b e s de s tr u c tu r e CcoV
gwÊê poi@8ôn~oapitaîm
k#1a pouvait»
sw lé termitière
on devrait pouvoir trouver une distinct ion entre les syllabes de structure
k'v et des syllabes de structure kuV~. Nous n ’
avons pas d'exemple de ce
type. Cependant la question reste posée.
En baoulé les tons jouent ;un rôle de premier plan t ^ n t a u niveau lexical
qu'au niveau grammatical où le ton permet souvent de différencier les valeurs
aspectuelle ou modale d'un verbe. Il faut toutefois préciser qup dans le
système verbal, le ton n'a aucune fonction de discrimination lexicale, fonction
qui est par contre importante l o rsqu’
il s ’
agit des noms.
Les tons jouent dans le système nominal et dans lesystème verbal des
rôles différents :
de l ’
entourage
2°) Dans le système verbal par contre les réalisations tonales dépendent :
- de l ’
entourage tonal de la forme verbale
- 292 -
f
ton de base haut ( ') l S'3 main , fia peul' , je dent
1ère loi : Le premier d'une succession de tons hauts est réalisé presque bas,
le deuxième presque haut, et c'est seulement à partir du troisième
que lé niveau haut est atteint.
Exemple
/ f ja cqa blu jé / [ _ ~ ** ] Voici dix lances peul
2ème loi ;Dans une séquence de tons bas, seul le dernier est réalisé vraiment
bas, les autres sont légèrement relevés.
Exemple
3ème loi :Le premier d'une série de t o n s h a u t s suivant un ton bas est réalisé
bas, le second étant réalisé moyen tandis que le ton bas lui-même
subit un léger relèvement.
293 -
Exemple
, * / f . L r - - * n -prends-lui beaucoup de
/ fa i a ko kpangba L- _ “ J
■poulets.
4ème loi : Inséré entre ton bas et ton haut, un ton descendant est réalisé
haut et abaisse le ton haut suivant.
Exemple
Exemple
A / /
6 ème loi : Après un ton montant le premier d'une séquence de-tons hauts ne
subit pas l'abaissement au niveau minimum q u ’
il subit lorsqu'il
succède à un ton bas.
Exemple
> / _
7ème loi Le premier d'une séquence de tons bas succédant à un ton haut
subit un relèvement pratiquement au même niveau que le ton haut
en question.
2.1. - L’
o r d r e des c o n s t i t u a n t s de la p r o p o s i t i o n
/koff o / c’
est Kofi
f Kofi / c 'est/
/ Kofi/ voici /
\
/t<î|wa n) su jaso / là fille se lève
— „ ( P ) ---------------
-29 6
b) Schème N(S) + V + V + N CE ) :
L(P) J
L ------ (p>----- J
/o 'tùt’
ùli' ndrê bà-lf/ il a apporté des champignons
d) Schème N(S) + V + V ;
L ( P)J
/il/progr./courir/venir/
/poulet/noir/
/mouton/deux/
- Formation d B - ’
'noms d'instruments" avec l'aide d'un affixe - (jë ajouté
à un radical verbal.
Exemple :
"Noms d ’
action" formés du préfixe vocalique à- ou préfixe nasal n-
(au contact duquel les sourdes se sonorisent, le b se nasaliàe) et d ’
un radical
verbal
* . V
a-^a vie conjugale J* epouser
urvne bj e uriner
Exemple
/filles/mod.pl./
- 299 -
Par exemple :
1° p e rs . sg mf p l.
t \
2° p e rs . sg, wo p l. amu
3 ° p e rs . sg. f p l. bé
/ mr b / o’
est moi
/ moi/c 1est /
/ mf jé / me voioi
/ moi/voici/
- 300 -
1 ) L 'impératif
fa prends
Ia couche-toi
C’
est une forme verbale dont la valeur est la simple constatation d'un
fait ou d'un état. Le radical verbal a le même ton qu'à 'l’
impératif avec ceci
de particulier q u ’
il est affecté d ’
un préfixe tonal bas.
r
o trâ bwàkê il habite Bouaké
/il/habiter/Bouaké/
30 3 L’
intentionnel
/ o * la / il veut se coucher
/il/se coucher+int./
4°) L’
injonctif
L’
injonctif exprime ordres, souhaits, désirs, etc. De ce fait il apparaît
fréquemment à la suite de verbes signifiant vouloir3 chercher à etc...
- Ton haut suivi de ton bas (si CVCV et suivi ou non suivi d ’
expansion)
3*3.2. - L 1 aspect
1 *) L*aspect zéro
La forme que nous avons appelée constatatif peut, du point de vue aspec-
tuel être qualifiée d ’
”aspect zéro" ou "neutre” : par elle-même, elle ne compor
te sémantiquement aucune, référence à telle ou telle phase ou modalité du
déroulement d'un processus. Elle est apte à exprimer en particulier un fait non
lié à un point précis dans le temps : fait habituel, une virtualité.
/i l/parler/français/
2 °) L’
aspect progressif : préfixe su
L’
aspect progressif souligne le déroulement d ’
un processus. La valeur la
plus fréquente de cet aspect est "le présent actuel”.
/ o ' sô la / il se couche
/ il/prog./se coucher/
303 -
/il/cont./parler/
r . . .
/o 'te su / il continue de pleurer
/il/cont/pleurer/ 1
b) L’
aspect résultatif (préfixe à) qui est sémantiquement une forme
d'accompli, saisit en quelque sorte le processus au moment même de son aboutis
sement. On peut le rendre en français par "venir de + infinitif". On notera la
différence de sens entre les couples d ’
énoncés suivants :
/il/mourir-acc./
/ o à wu / il vient de mourir
/ il/rês./mourir/
/ o à dï à l j ë / il a fini'de manger .
/il/ré suit/manger/nourriture/
5°) Le futur
/ o f w£ ko / il partira
/ il+aux./ailer+int./
- 305 -
B I B L I 0 6 R A PHI E
KÛUADIG,(N) - L’
Enseignement du français en milieu baoulé. 'Problèmes des
interférences linguistiques et socio-culturelles.
Thèse de Doctorat 3ème cycle, Grenoble, France 1977, 249 p.
,rÆ M Y BÛLE-RICHARD
La ville d ’
Abidjan a été fondée en plein coeur du territoire ébrié,
englobant rapidement plusieurs villages dont certains ont même été déplacés dans
des quartiers plus périphériques - Les Ebrié forment donc la, population autoch
tone d'Abidjan et de sa région, bien q u ’
ils soient très minoritaires dans l ’
actuel
le agglomération et même dans leurs propres quartiers (comme Adjamé, Lokodjro,
Anoumabo etc.,.). Leur domaine s'étend de la rivière Agnéby à l ’
Ouest (avec 4
villages sur la rive droite de ce cours d ’
eau) aux lagunes Adj.in et Potou à l ’
Esc,
et de la lagune ébrié au Sud jusqu'a Anonkoua-kouté et GuébQ au Nord. Tous les
villages sont sur la rive nord de cette lagune ou sur l ’
île de Petit-Bassam au
centre d ’
Abidjan, sauf les villages de Abouabou, Ancien Koumassi et Petit-
Bassam qui sont sur' la rive sud - On peut estimer à 50.000 personnes environ la
population de ce peuple.
/
Les Ebrié se nomment eux-mêmes [cs-ma] qui est le pluriel rie [c.a~èf-wo]
/ V
un Ebrié et [ca-Sf-jà] une Ebrié. Leur langue est le [ca-ma.-ncâ] langue des Ebrié.
Le nom d ’
Ebrié leur e été donne par des peuples voisins, mais ce terme n'est pas
.utilisé en Ebrié. Le terme cama est maintenant couramment utilisé par certains
auteurs (Stewart, iladdieson, ...) pour désigner la langue ébrié, mais il faut le
t
signaler comme une impropriété,, [c.a-ni^] désignant les Ebrié et non la langue.
- 308 -
\
1 ) le nom du lignage : ébfj'â akhwé etc...
2) le nom du village d ’
origine : ékwalo pour Eloka-té et Eloka-to
*'
- dù-më : au bord de l ’
eau
\
- go le champ (peut-être un campement à l ’
origine du village).
EBRIE
- 311 -
1- Adjamé abf^a-ième
f•,•*"‘
i
2- Santé abfja-safë
\ \
3- Agban abf^â-gbâ
\ \^
4- Anoumabo ànomâbô (ou = anwâBô)
5- Attiécoubé athé-khij6é
6- Lokodjrc lokojro
7- Cocody k<5k6cTf
8 - Abata abat ha
312 -
\
9- Ana anâ
10 Brégbo firègbo
f
1 1 - AKandje ékhâjè
1 2 - Adjin
\
c) Lignage des nokv/a :
\•
1 Anonkoua-Kouté anokwa-khuthé
\ N
2 - Nonkouagon anokwa-go
3- Abiaté abfjà-thé
* /
4- Abobodoumé agbo-go-dùm£
5- Blokosso brokoso
6- Eloka-té cîkwal<5-thé
7- Eloka-to akwalo-tho
\
d) Lignage des jbphugo :
\
1 - Vopougon-Kouté jophu-go-khuth
^ t
2 - Yopougon-Santé jophu-go-sâté
3- Azito clzï-tho
4- Béago Séjàgo
Lignage des sogo *
» \ \
1 - Songon-Agban so-go-gbâ
* \ \ t
2- Songon-Dagbé so-go-dagbe
3- Songon-Té s o -g o -th é
a y y y
4- Songon-Kassemblé so-go-kasam rè
> \ y \
5- Songon-Mbratté s o -g o -g b ra te
1 - Adiapo-To à jè p h o -t ho
2- Adiapo-Té à jè p h o -th e
f
3- Adiapo-üoumé à^èpho-dùme
4- Godoumé go-dùme
r \
Lignage des pago :
% V
1- Niangon-Adjamé pa-g o -jèm ê
r y
2- Niangon-Lokoa pa~go~lokéwà
1- Abobo-té aÈobb-thé
2- Abobo-Baoulé abobo-Êawrè
3- Güébo agé-Éobo
/
4- Bimbresso gbéogbré-so
\
5- Abadjin-Kouté a b a je -k h u th é
- 314 -
6- Abadjin-Doume
, (1 )
2- Biétry cîbèth f
1- Bago Gago
2 - Kossihouen kosfhwa
PHONOLOGIE
La phonologie de 1 ’
ébrié est relativement bienSonnue depuis les articles
de DUMESTRE (1970). Il suffit ici d ’
en rappeler l'essensiel.
L’
ébrié est une langue à tendance monosyllabique : la majorité des
lexèmes sont monosyllabiques. Les plurisyllabes sont souvent des dérivés, des
composés, ou des lexèmes nominaux affectée d’
une voyelle initiale.
(1) Ces trois derniers villages sont parfois considérés comme un autre lignage,
celui des , / . 1
bajg-
- 315 -
1 .1 . - Monosyllabes
£a venir bo attendre
et quelques noms ;
sè c homme 6 je ferme
\
brâ ~
•',k-- •
animal cha python
bwr^ rôtii'
1 .2 . - Disyllfebes
Il y a quelques verbes :
tordre
èphcî personne
kwèkwe • lamantin
gùphrè tortue
f ./ poisson .... ,
aja arbre aco
V / margouillat
awo chat asa
1.3, - Trisyllabes
Ià IàGô canard
\ \
nanâmpwè araignée
thàthàphré blatte
La voyelle initiale s ’
élide habituellement en fonction objet ou en
composition.
1.5. - Amuïssement d ’
une consonne
2. - La syllabe
des pronoms . :
t
ï tu ë ils elle
at quelques morphèmes
2 .2 . - syllabe /CV/-
Y"
té faire de accepter
go buffle du serpent
\
kpè~kpè carpe më je, me, moi
h5 vous
gwè mer
3. - Tonalité
Haut ou H ou
Bas ou B ou
Descendant ou D ou a
Haute [ H ] [ '
Moyenne [ M ] [ -
Basse [ B ] [ '
Descendante [ D ] [ a
- 319 -
Il n ’
est pas possible ici de détailler toutes les règles de. variation
contextuelle des tons dans l ’
énoncé qui sont très complexes. Mous n'en donnerons
que les principes de base, lesquels reposent essentiellement sur une relation
entre la réalisation tonale de la syllabe et la consonne initiale de celle-ci.
W - respect aj f chose
\ . A
agbo palabre a^a héritage
\,N
agbo porte patronyme m a s c .
Nous n ’
avons pu trouver d ’
opposition 0/H ce qui laisse posée la question
de l ’
identité phonologique du ton Descendant qui sera, dans l'état actuel des
connaissances, considéré comme différent du ton Haut.
àhrâ no c’
est une pirogue [ àhra no ]
- 320 -
1) Le ton bas se réalise [Très Bas] avec les sonores fortes, et celui-ci ne
varie jamais, quel que soit son contexte :
2) Avec les autres consonnes, le ton Bas a en général une réalisation [Basse]
qui peut exceptionnellement’être abaissée à [Très Basse], mais' qui est souvent
relevée à [Moyenne] ou parfois [ H a u t e ] sous l ’
influence des syllabes environ
nantes. Ces réalisations du ton Bas avec les consonnes non-sonores-fortes sont
les suivantes :
[Très Basse] : uniquement, après une réalisation [Très Basse] et devant une
pause :
- 321 -
ce qui n ’
est pas le cas avec une autre forme du pluriel :
r \ > \
£gùphrè-h5 des tortues [ ëgù'phriho ]
p \ \ r \ \ \
Singulier Pluriel
/ /
[ khù ] [ ëkhuma ] mouàhe/s
/ /
[ lè ] . . [ ënêma ] chenille/s
/
[chràla] [ëchrala] pangolin
9
que l ’
on peut comparer à la non variation avec les consonnes sonores fortes :
Cette élévation du ton Bas à [Moyen] apparaît aussi dans les faits de composition;
[aphb] ♦ [£hro] ■
+ [£phohro]
[haute] : le ton Bas av.ec consonne non-sonore forte remonte au niveau [Haut]
entre un ton Haut et un ton Bas*
Singulier Pluriel
*
[ kwèkwè ] [ ekwèkwè ] lamantin/s
y f y
[ ièphâ ] [ enépha ] personne/s
P
po offrir / pb aimer
ff balayer / fï tirer
bo attendre
En résumé, on peut conclure que le ton BAS est abaissé et stable avec les
consonnes sonores fortes, et q u ’
il est instable et souvent relevé avec les autres
consonnes.
4. - LES VOYELLES
8- phâ dégager
Ce corpus permet d ’
établir les oppositions suivantes
D’
où 1g tableau phonologique des'voyelles :
Fermées î u
Moyennes e o
Ou vb 2'les r â o
Nasales e I 5
- 325 -
5. - LES CONSONNES
A p a r t i r du corpus s u iv a n t :
2- fà trembler 2 3- wa courir
On peut é t a b l i r le s o p p o s itio n s :
tiÙ
- 327 -
P a la ta le ;
.
v é la ir e
v é la ir e s
to <3
•H ! P
n
l a b io -
i c
5 «
— 1 r-
. , .
F r ic a t iv e s f(v) s(z) h _
F o rte s ph th çh kh
|Sourdes
douces P t c k kp,
W
fo rte s b d i g: 'gb:
CD
U
o
C douces j f> 1 J ' W i
o ■
f
•
on ■
58 [ abg ]
[ è fè ] tu es venu iS [è Sâ 3
* U th ]
[ anë ] houe
/
.. [ ëna ] sorméil
/ /
[ ëna ] viande
\ , ,
[ më no ] -je suis allé ' ■ j
[ è lo ] . tu es allé
[ë no ] il est allé
[ àk‘
& Gà lé Ba ] Aka. ne viendra pas
/Aka/FUT/NEG/venir/
\ \ t
[ â ma në ma] Elle ne viendra pas
On trouve les même conditionnements dans les noms lorsqu'il y a alternance des
préfixes vocaliques a/ë pour marquer l ’
opposition singulier/pluriel :
Singulier • Pluriel
/ /
[ aja ] [ ëpa ] arbre/s
cimetière tombe
[tomobf] automobile
5 . 2 . t- A llophones de / I /
/M/ -*•
[ df ] manger
/aljh/ -*•
[ifjk] le rire
/Iwèlwt/ - V
[cfwèdwê ] ferme enceinte
/ M b/ C Cfrè ] écrire
\ V
/ bl e / [ br£ ] dépasser
/ Si € / [ sre ] qlisser
/M t / [ Sri ] écrire
\ \
/ IwlE / [nwr? ] être froid
/ a Ié / ■
* Calé] langue
/la \ê / ■
+ [ la lé ] se coucher
L’
Ebrié se caractérise par une double corrélation = celle de sonorité et
celle de f o r c e .Stewart (1373) pose l ’
hypothèse que c'est un vestige d’
une corré
lation qui aurait existé en Proto-Volta-Congo. On a ainsi en ébrié, au niveau des
occlusives, quatre séries = Sourdes - P o r t e s , Soùrdës-Doucës, Sonores-Fortes-et
Sonores-DOuces. Elles se caractérisent ainsi :
4) Sonores douces ; elles se distinguent des sonores fortes par leur faible
articulation : occlusion incomplète pour [ I, j, w 3 et les réalisations
nasales, donc pas d ’
élévation de la pression de l'air. Pour les réalisations
[ f et <T ] , l ’
arrière de la langue se rétracte au moment de l'occlusion,
créant ainsi lors de la réouverture du canal un appel d ’
air -qui leur donne
leur caractère ingressif (mais non glottalisé). Cette série a aussi en propre
le fait de se nasaliser en contexte nasal.
Les phonèmes /z / et /v/ sont très rares en Ebrié. Outre les mots
d’
emprunts, on les trouve dans quelques items :
*
evrâ appâtant
«
£zro sac de jute
?Z 0 coquillage sp.
qui sont insuffisants pour poser des oppositions, sans q u 'apparaissent des faits
de distribution complémentaire. Il faut donc les considérer comme des phonèmes
marginaux dans la langue.
- 332 -
NOTES DE GRAMMAIRE
1 . - LA PROPOSITION
L’
ordre habituel dans l ’
énoncé est :
àka lé nce
f \
ne? àka lo i^go
mrr.Djà sè më nthè nâ •
/Moya/a d o n n é / d ’
elle/père/viande/
bf h <fi (h )
àb£ wo e wù fe)
/d’
elle/père-part/Aka/a donné/lui/viande/
A
nna jwa thà
/viande/Youa/a mangé/
»
ou : rtnâ no jwa thà o
/viande/c'est/Youa/a mangé.part./
2. - LE GROUPE NOMINAL
( Interrogatif y '(numéral)-(démonstr. )j
#7 '^-(v)-base nominale-(PL)-(Qualifiant) - * H#
}Défini / ^ ‘(quantificateur) ]
( i ) ' ■
- 335 -
më wù lè
/je/ai vu / chenille/ J’
ai vu une chenille
m
e wù ri-ni-ma
më wù Iè-mro
më wu lo n-ne-ma mro
'
m? wù
#
rt-ne*-mâ mro
- rbwàdji
»r- ■
'
f
loko
/Je/ai acheté/PL-poulet/noir/beaucoup/
Il n’
y a pas de règle absolue permettant de prévoir le pluriel d'un nom
Ebrié à partir de son singulier.
En effet :
pluriel en / £** /
al é riné conte (q )
/
pluriel en / é- -ma/
> t
édo ridoma singe (s)
* r
ato -► rit oma sanglier (s)
/
êfe -> rifëma antilope (s) sp
/
adè -*■ ridèma antilope (s) sp
- 338 -
Dans l'état actuel de l'enquête, on. ne trouve dans les ..groupes 2.2.1. b)
et 2.2.2. b) que des noms d ’
animaux (mais pas tous). Il est toutefois prématuré
d'y voir une motivation sémantique d ’
une éventuelle classification nominale.
\
2.2.3. - Singulier à initiale / a-/ et pluriel /£-/-
'
Dans le corpus disponible, tous ces noms font leur pluriel
de la même façon :
Une petite partie de ces nom$ ont une forme du pluriel. Les autres
échappent à la dichotomie singulier / Pluriel,
\
npi
V
demain hgwë du karité
» t
ripa du foutou nsaka du riz
soit q u ’
ils aient une valeur de générique :
' 'S' r t t
nnudu poussière nsusu sueur
La plupart des termes désignant des parties du corps entrent dans cette
catégorie :
r t
nmo bras bouohe
2*3. Qualification
Qualifié - Qualifiant.
Comme on l ’
a vu en 2.1. , les marques du pluriel suffixées le sont
directement à la base nominale, l ’
adjectif ne venant q u ’
ensuite i d ’
autre part
le numéral suit l ’
adjectif :
2.4. - Quantification
Il n’
est pas encore possible de dire si les quantificateurs sont des
nominaux, des adjectifs ou autre chose. Ils se placent en fin du syntagme
nominal (comme on l ’
a vu en 2.1.). Il faut toutefois signaler l ’
existence d'un
- 342 -
Il s’
agit en fait d'un verbe, utilisé ici en série verbale, mais qui
fonctionne par ailleurs comme verbe plein, avec le sens de devenir nombreux
(inaccompli) être nombreux (accompli) :
10 è~thuEo
nmjo thtfÊb
2.5. - Interrogation
àbë Ea è
bf ê cfi b
\ A
thàbë Djé è wù è
2» 6 . - Syntagme complétif
Complété - Complétant
J’
ai coupé la queue du chat(d 9un chat)
\ \ \
më jë lo-wo t hcigo
J’
ai coupé la queue du chat en question
\ v \
X \ %
m£ jà m£ mthè wo thago
/je/ai coupé/de moi/père /chat/queue/
Où l’
on voit que les pronoms dit •'possessifs" sont en fait des personnels
en fonction complétant.
2.7. •- La Coordination
x f \
më wù aka lé nogbù omo
Les pronoms dits personnels ont une forme qui peut varier, pour certains
avec la fonction., suivant le tableau suivant :
*1 Forme
j
! Objet
Sujet
j1 '
Forte 1
i ' j
1. Sg | më |
I
2. Sg j è hè j
\
3. Sg ë / â më . Qkè, I
(nè)
1. Pl lo I
i
I /
2 . Pl j ho
\ ^ \
3. Pl wo | wo y oko
Inanimés a é
■
La forme dite forte apparaît en toute autre fonction que sujet et objet
(focalisation, topicalisation, complément de nom etc ..,)
o
Le pronom singulier de 3 personne est le plus diversifié, comme sujet
/
on a /E / ou /a / (à ton variable) suivant le choix de la «conjugaison. Comme
objet, on utilise indifféremment / Qkè / réalisé [ nè ] ou [ oè ] par certains
locuteurs, ou le pronom / 1 / dont l ’
aperture et la résonance s ’
assimile à
celle de la voyelle qui précède : C I L [è], [è], [g], Ils ne è-utilisent que
pour les animés. Les inanimés sujet sont représenté par /a/ ça, et n ’
ent aucun
substitutif expansion.
- 346
La plupart des bases verbales de 1 'Ebrié sont formées sur des lexèmes
verbo-nominaux. Ces verbo-nominaux peuvent participer à des constituants
verbaux :
Pj3
lo e -thf
/nous/INAC -vieillir/ Nous vieillissons
t .f
apja le jeu
at h f la vieillesse
ko vomir 6k 6 vomissement
/ /
wa courir awa course
se réconcilier p >
po apo accord
Eventuellement peut exister un autre nom fondé sur le même lexème, mais
il n ’
empêche pas la possibilité d ’
un nom de forme /a * f \
- 347 -
/
pë prêter apë action de prêter
apë dette
ata insulte
npg setn
/acheter/chose
/acheter/riz/
/descendre/en bas/
/parler/parole/
go ndù ndùgo
3. - CONJUGAISON
L, majorité des verbes en Ebrié est formée sur des lexèmes monosyllabiques
Les disyllabes étant peu nombreux, seule la conjugaison des monosyllabes sera
exposée ici.
3 ) L’
utilisation de certains morphèmes vocaliques préfixés au verbe.
4) L'emploi d ’
auxiliaires de conjugaison.
më j'ë Ib nous
f
è tu ho vous
f
e il, elle wo ils3 elles
;
Le pronom 3 Sg. varie entre /ë / et /a/ suivant les conjugaisons.
L’
Ebrié a 2 classes tonales de verbes : Haut et Bas. Ceux à ton bas
gardent leur ton dans toutes les conjugaisons. Ceux à ton haut prennent un ton
bas dans certaines conjugaisons (impératif, accompli, accompli négatif), auquel
cas les oppositions tonales entre verbes sont neutralisées :
- 349 -
3.4. - Auxiliaires
Il s ’
agit du verbe /£a / "venir" qui est-utilisé comme auxiliaire
de conjugaison aux futurs. Les critères qui permettent d ’
en faire un auxilaire
existent, mais seraient trop longs pour être développés ici.
Pour chaque conjugaison, nous donnons un exemple de verbe à ton haut /£a/
venir et un à ton bas /bo/ attendre. A la 3° personne du singulier sera
ajouté le sujet /nogbù / , nom propre féminin, afin de laisser apparaître les
morphèmes qui-s'amalgament au pronom sujet.
3.5.1. - IMPERATIF
*3.5.2. - ACCOMPLI
A l’
accompli, tous les verbes ont un ton bas. L ’
initiale de oà se
nasalise après un pronom è voyelle nasale ( voir phonologie 5.1.)
2 Sg b Gà e bo
f
3 Sg g ma s bo
3 Sg nogbu 6 a nogbù bo
1 Pl lo Gà lo bo
f
2 Pl ho ma ho bo
3 Pl wo fe wo bo
3.5.3. - INACCOMPLI
Il y a deux formes de l ’
inaccompli : le progressif (action en train de
se faire) et l ’
habituel. Le progressif est caractérisé par le morphème: verbal
préfixé /e-/ à ton bas devant un verbe haut et à ton haut devant un verbe bas.
Ce préfixe s'amalgame aux pronoms singulier" :..
\ v
m? më
»
+ e. •f m ? + e -> me
\
e
V \
e
> ■
+ e à + '
a -> ë
V t
V
â + e -y a a + é -> â
L’
habituel n ’
a pas ce morphème, mais tous les pronoms sujet prennent un ton haut
avec les verbes bas. Il en va.de même.de la syllabe :finale d ’
un nom sujet
( nogbù -* nogbu ). On peut remarquer que 1 Sg, 2 Sg, 3 Sg ont la même
forme pour les deux conjugaisons de l ’
inaccompli avec les verb’
es à ton haut.
- 351 -
PROGRESSIF
\ v
1 Sg më ma • më bo
2 Sg è ba ë bo
\ /
3 Sg a ma â bo
3 Pl wo WO é-bo
HABITUEL
1 S më ma më bo
2 S è k è bo
\
3 S â ma â .bo
1 p lo 6a lo bo
/ f
2 p I~i0 ma ho bo
3 p WO ba wo bo
3.5.4. - FUTUR
L’
ébrié distingue deux futurs : l ’
un, PROCHE, marquant une action
imminente, 1 'autre, LOINTAIN, une action envisagée à long terme.
- 352
.r,.
Dans tous les cas,- la marque du futur est le verbs /b a / v e m r 3 utilise
comme auxiliaire. Son comportement face h la nasalisation est différent de
celui de /Sa/ employé comme verbe - le verbe /f>a/ nasalise sa consonne après
un pronom nasal (1 Gg, 3 Sg, 2 Pl) :
me ma a ma ^ho ma
/
l’
auxiliaire se nasalise complètement et est perméable à la nasalisation après
les pronoms 1 S et 3 S (mais non 2 P) =
/
më ma ma ma ma, mais' : ho ma
L’
auxiliaire de la négation /le/ a le même comportement face à la nasalisation
më në ma à ë në ma è
* , P\
mais ho ne- bà à
bà \è b
ma ne ma
FUTUR PROCHE
2 Sg è ev C'
ba k'
bo
- 353 -
' f y *
3 Sg a ma ma a ma bo
1 Sg lo è-Ga Ëa lo è-£é bo
*
.i K £, bo
2 Pl ho e-ba Ba ho
3 Pl wo è-ba U wo è-ù bo
FUTUR LOINTAIN
2 Sg i U £é ê k bo
P / f p
3 Sg â ma ma a ma bo
1 pi lo 6a £ê lo Gâ bo
f i
2 pi ho ma U ho ma bo
3 pi wo Ca U wo Gé bo
3.5.5. - INJONCTIF
2 Sg (tèmé) è ba (tèmél h bo
\
3 Sg (tèmd) a ma a bè
3.5.6. - NEGATION
En outre, il n ’
y a pas de correspondance bi-univoque entre conjugaisons
négatives et positives. Les deux futurs proche et lointain, n ’
ont q u ’
un seul
correspondant, négatif..Accompli et inaccompli progressif ont le même correspon
dant négatif, alors que 1 ’
inaccompli habituel a un autre correspondant négatif.
Quelques exemples suffiront à illustrer ce propos :
me ma
Je suis venu më në ma h
\ Jè ne viens pas
më ma
Je ne suis pas venu
Je viens
\ \ *
më ma më në ma à
y /
më ma ma
J e viendrai bientôt
y* '\ A . .f-
maâ më me ma ne ma à
Je viendrai plus tard Je ne viendrai pas
-355 -
B I B L I O G R A P H I E
1971 - ”
L’Ebriéi:, in Atlas Linguistique de Côte d'ivoire -
Les langues de la région lagunaire, ILA n°19, Abidjan.
MADDIESON I., 1974 ; "A possible new cause of tone. splitting : evidence
from Cama, Yoruba and other languages", in : Studies on tone from
the UCLA tone "Project, UCLA Working Papers in Phonetics, 27, sept
74, University of California, Los Angeles, pp. 28-46.
Rémy BQLE-RICHARO
Les Ega form ent unè p e t i t e e n c la v e Kwa au m ilie u des Kru. Ils ont pour
v o is in s le s Dida au N ord, à V 'E s t e t à l'O u e s t, e t le s Godié. au Sud- Leur p o p u la
t io n e s t d i f f i c i l e à é v a lu e r. La p lu p a r t des Ega sont b ilin g u e s , le u r seconde
langue é ta n t h a b itu e lle m e n t le D id a . Aussi o n t - i l s souvent:; é té recensés parm i
le s D ida avec le s q u e ls i l s e n tr e tie n n e n t des r e la t io n s de bon v o is in a g e . Le
V ; ' *
- * - r- ' - - -
Les 21 v il l a g e s éga form ent t r o i s groupes = e d e lî , edalco e t evape :
- 360 -
Dairo édê Iw
Didizo duduàtt
Béhiri
Zoukoubéko u5oyIobot ù
Zigrigbi ozlg I)gbê
Bouboudi fbdbddl
\
Groupe evapê : (6 villages)
Gly TglY
Kopidougou
Cochem • ikwsi
Dadiedou
Broudougou-Penda ivape-kpadà
Borodou
SG A
- 363 -
V
La langue éga C iga ) est longtemps restée non-classée - Lavergne de
Tressan la classe dans le groupe Krou. Les ethnologues rapprochent les éga des
Akan. En fait, la structure..-ds 1 'éga est conforme; aux langiiés,:^9 * notamment par
l'existence systématique de préfixes vocaliques nominaux, totalement absents des
langues Krou. De plus, Lynell MARCHESE qui a recueilli la liste lexicale pour
cet atlas a relevé 56 mots éga qui peuvent être mis en rapport avec-des mots de
la famille Krou, soit 10 % du vocabulaire. La présente étude montre que ce
rapport dépasse 30 % avec la famille Kwa. Enfin, les 56 mots eh: cause ne portent
pas sur le vocabulaire fondamental de base, et peuvent fort frier» être des
emprunts. Dans l'état actuel des connaissances, il semble donc .bien qu'il faille
classer l ’
éga dans le groupe des langues Kwa.
PHONOLOGIE
1. - Structure du mot
dwam machette
mais
chat
gwt
PO
karité
mit
bouteille
Mais la plupart des noms ont une voyelle initiale.(qui est différente au
singulier et au pluriel) ;
- 364 -
/ * '
êf i oeil o>fe lune
onia bouche ojr& peau
Tkp&jù place de village ïodowné proverbe
ph acheter
f ld peroer
vj£ couper
2. - La s y lla b e
2 .1 . - s y lla b e s /V /
6 , 6 tu
e t quelques morphèmes i
ni s jé i
/je/se fàtiguer/NEG/ je ne me fatigue pas
nf co )gbê ê
/ je /f e r m ë r /p d r te /N Ë G / je ne ferme pas la porte
- 365 -
2 . 2 . - S y lla b e s /C V /
; d r£ glisser
sauce
M nager
pnl vieillir
i-mnf excréments
o-Qwnl année
kp Ia
If
coudre
rat
ï-gblï
f Id
. c.mpmgnt
, percer ,
wlé chanter
3s ' TONALITE
L’
éga a trois tons ponctuels Haut/Moyen/BAS qu'on met a,isèment en éviden
ce. :
nt je parle
ni ta j rai parlé
ni ta je mâche
Cette opposition n ’
est pas manifeste dans les nominaux, où l'existence
d’
un préfixe vocalique et l'influence des consonnes sur sa réalisation tonale
empêche de trouver des paires parfaites. On peut toutefois proposer les opposi
tions de schèmes tonals suivants ;
èda kola
êdâ enterrement
êta parole
êta doigt
Outre les trois tonèmes H/M/B, on trouve en éga des tons modulés qui ne
\ •
* '
üleële arc-en-ciel .......
odobda co-épouse
ciékpà peu de
na pè Rachèterai 5Î ni a pfc
li . pè qu*il achète "► 11 C pè
L’
influence de la consonne sur le ton se manifeste de deux façons :
1) Le ton haut, :
Le ton haut d ’
une syllabe dont l ’
initiale est une sonore forte se réalise
toujours MONTANT :
Si 1 ‘
.initiale-de la syllabe est. une autre consonne, le ton haut se
réalise toujours HAUT.,.
tbtù) plume
èdà) hache
fownè dos
jambe
4. - LES VOYELLES
3 nf 6è j 'avale 7 nf Bb je pourris
4 ni Bè je bats 8 nf Bb je monte
16 opw cuisse
î ui
X
\ 1/2 5/6
l
17/18% 19/20 21/22 V ^ 22/23
kpago cheval
\
-pintade
no mil
5. - L* HARMONIE VOCALIQUE
Les 9 voyelles de l ’
éga se divisent en deux séries harmoniques :
série avancée » i, e, o, u
/il/appeler/toi/
/il/attrap'èr/toi/
6 . - LES CONSONNES
f 15
1 pa jouer è agrandir
9 iê parler 23 Bà tomber
11 cé comprendre 25 wà venir
12 va pardonner 26 gà cuire
32 do boxer 58 àso . ■
sang
36 r .y
ko faire 62 ni jo j 1accompagne
37 t .x
go se battre ' 63 ni 3 0 je me tais
36 Oo griller 64 nf #0 je prends
45 remplir
46 pé porter au dos
47 d é descendre
48 \ê acquérir
49 kpé peler
50 gbé maigrir
53 * *V
oji froid
54 bl) pa Imier-raphia
- 373
Ce corpus permet d ’
établir les oppositions nécessaires à 1 'identification
des phonèmes consonantiques. Afin de ne pas l'alourdir, toutes les oppositions
utiles ne sont pas reportées sur le tableau suivant. Ainsi, chc je labiale peut-
être opposée à chacune des autres :
1 - pa
On peu t a l o r s d r e s s e r le t a b l e a u p h o n o l o g i q u e des c o n s o n n e s :
Ü) .
cü1
vélaires
vélaires
dentales
•labiales
rH
labio-
(0
-p
tü
r .....
H
lü
Cl
■
Fricatives f s xCy)
C
ourdas
Fricatives v 2
Fortes
Occlusives..;
i- b d • g; gb
Sonores ■
cr>
douces C cf g
CD
Continues i j w
Sonantes
nasales m n P Cq w 3
Réalisations particulières
NOTES DE GRAMMAIRE
L’
ordre des Constituants dans l ’
énoncé est
Si l ’
énoncé est interrogatif (interrogation totale.}; l'ordre des
mots ne varie pas, et l ’
énoncé est marqué d ’
une particule interrogative
finale /ma / :
ou
1 -2 . ~ Mise en valeur d ’
un constituant
ê n a -ta 9^9^ )t é o t.
*
g ïg é It po ocfo-ta-Qo
• . / _ / . \ . *
tji ni wlo ji
Luij je le vois
tji ni wlo
/lui / je / vois /
ina - éni gi It
gï gé - ij l nf wl o
g i gé — i j i - o po o c fo -ta -rp
2. - LE GROUPE N O M I N A L .
^ : g é n ériq u e
- ta ~ té : d é fin i
èdo un boeuf
èdô-t é le boeuf
èdo-mé ce boeuf-ci
ldô-fù)fùi)“
ma ces boeufs blanos
/»
'dô-tJ fit tous les boeufs
2 -2 . - Système de c la s s e s e t fo rm a tio n du p l u r i e l
L’
ensemble des noms de la langue se divise en sous-ensembles ou genres,
caractérisés par un couple de préfixes de classe en corrélation singulier/
pluriel, ou par un seul préfixe, hors corrélation de nombre. On a donc des genres
binaires (corrélation de 2 classes) et des genres unitaires £ùn seul préfixe de
classe).
Le numéral s ’
accorde en classe avec le nom q u ’
il marque :
C1
Cl
ô ti ologb«$ un arbre
in i è lôgbo un animal
\ *
a nu apo deux, têtes
V \
)gê tpo deux tortues
v\ \
bùcré ptoapo deux souris
- 383 -
... L’
adjectif prédiqué.par la copule /wi/ s’
accorde en classe avec, le
sujet :
êwia.-.ma wi éfwfw
èdô-ffil wi êfùfù
ôte - me wi ofwfà)'
/ \
sg : 1i 1ë Ln l sg lè- t. t
i, i
PI : T , t M P1 : i 1
ë , i énl è, è 1 , è
e, e
en!
r \ < \
0 , 0 oni 0 , 0 6, 6
0 ,0
» \
orn
\ \ '■
ü , w 6$ni U , 0) 6, à
U,U)
dm
Sg : 1 i II Sg : j f jL
a
*
PI : mü, mco PI ; ml, mé a a
Sg : 1 i II Sg : jf jf :Sg : 0
4>
PI : mü mtü PI : ml nié 6, o
PI : pù>à-
Remarque : les pronoms sujet et objet de classe ne sont pas utilisés pour les
humains. Pour ceux-ci, on utilise toujours les pronoms personnels
li , I l (sg) et mü , mû (PI) pour le sujet, jf , ji (Sg) et
ml , mé (PI) pour l ’
objet, quelle que soit la classe du nom. Les
autres faits d ’
accord ne font pas exception.
e, t , t ------------- ^ U i LÜ
o, o
e, o, o
u, ü)
1) Genre î i / a
2) Genre e e / a
3) Genre e , e / I , i
êpI îp i gravne
4) Genre o, o / a :
5) Genre o, o / i, t
6 ) Genre o, o / e, e
ofï ' i■
ef 'i enfant
7 (Genre u, ü) / î, l :
ü je T je fagot
u, tü / e, e
f
uf lo ef lo ver de terre
\ »
ü)Ba e&a esclave
gojavw goyave
387 -
pè acheter achat
- 368 -
£■ -, 1
Oanà ces^exemples, les faits d ’
accord sont régis par le préfixe de^classe,
et sont donc les mêmes au singulier et au pluriel. Le suffixe /-ma/ doit donc
être considéré comme une modalité nominale et non comme un affixe de c la s s e .
Lorsque les objets désignés par ces génériques doivent être comptés (1 grain
de maïs, 2 piments, 3 haricots .... ) on utilise alors ces noms en composition
avec un nom du genre e / i, qui est epf tïpf) graine ou î{ej f C ij f3 '
non attesté isolément :
V,\ .V /
bàjè èbàjè-pf ibaje-pi piment
\ \
awa ewê-j f âwê-j f graine de palme
\ r t t \ / t t
oomf eoorn i-p i iQomi-pi moustique
2.3. - Qualification
L’
adjectif est un lexème spéciaiisé dans la fonction qualifiant. Il suit
le nom q u ’
il détermine, selon l ’
ordre ; Qualifié - Qualifiant, et se place avant
les modalités nominales :
L’
énoncé j'ai acheté ce gros poulet pourra être rendu de trois façons diffé
rentes :
/*
no p£--wa wwla - gà - mi
Comme an l ’
a signalé en 2.1. les quantificateurs et les numéraux suivent
le constituant nominal, et se placent après les modalités nominales. Le numéral
s'accorde en classe avec le nom q u ’
il détermine (voir 2 .2 .1 .) :
//
ni pi èf! - mé fît
/je/connais/ enfant s--ces/ tous/
ni pi êwfa-fàfto-ma èp.o
/je/ai acheté/poulets-blancs-ces/deux:
L’
ordre des constituants est inverse de celui du groupe qualifie, et la
séquence est immédiate (sans connectif) *
Complétant - Complété
wçflo - mi ïkpooù-tè
La place de ce village
nl U cow Ia*“
ta \ fü)-t ê
/je/ai mangé/poule-la/oeuf-le/
J’
ai mangé l ’
oeuf de la, poule
2 * * - Nom composé .
adiî + tgbo “
► icfjgbo
3 Sg lî , Il j t » j' ijî I j -
1 PI wi , wé j iwé ! w -
tI ”
• ..... M
*
j 2 PI Qü> ( QU oê , oê ioê j o_
t
| 3 PI | mw ; mil mé , mé imè m -
I
- 393
r
n- + înu -v ni nu ma tête
/de m o i / tête
«
f \
ni a pè na pe
f ,_
li - pë ë + * 1i pee , ; y,
3. - CONJUGAISON
Avant d ’
étudier ces faits en détail, il faut rappeler que le groupe du
verbe forme un tout marqué par l'harmonie vocalique avec le lexème verbal. Ce
groupe comprend :
à)wla-ta nf o bo we tînl [ no bo ]
/poulet-le/ je/ACC/attraper/PAS.l/lui/
Le poulet, je l'ai a t t r a p é •
- 395 -
ni wà je viens
ni wa je tue
no wa Ii j 1étais venu
no wa li j 'avais tué
t
bw monte r ni bo je monte
bù pourrir nf bo je pourris
cl rire ni co je ris
Certaines conjugaisons n ’
ont pas de prédicatifs verbaux explicites en
du ton du verbe. Ce sont l ’
inaccompli, l ’
accompli et ,1 ’
impératif
*
pe achète ! po balaye !
/ % t p
ni pe j 1achète ni po je balaye
t
ni pi j 1ai acheté ni pô j 'ai balayé
gïgé a pè saka
la pe saka (1 1 -fa la J
Il achètera du riz
na pè saka f ni -f â na J
J 1achèterai du riz
Prohibitif = voyelle / o ou o /:
9 *
gïge o p£ s£ka
f f *
10 pe saka ( li + o -*• lo'J
b pê saka (6 + o + o )
N’
achète pas de riz !
/o d / j Passé 1 négatif.
/ a / Futur négatif.
P P
nf + ~■
*nf il +- + li
, ' r. , • - . .
wa -+• wa qcü — -* qoo etc ...
11 pè saka. Qu’
il achète du riz !
no ;jf wë Je me suis tu
gigé o po ocfo-ta-Qo b
i i I
I pè acheter j po balayer !
j 'achète je balaye |
/ r P f !
Inaccompli ni pe ni po !
11 pè IL PO I
!
j 7achèterai je balaierai
S- f
Futur na pè na po
Iâ pè la po
t
ï \ ï P I
Injonctif ni p pe ru no
' !
!
)t oè Ii
i’’
po *
I
I
\
j■
ai acheté
’ j 'ai balayé
ni pê nf po
Accompli 1 Il pê Ii po ■
- 40 0 -
4
j achète ! balaie
Impératif j ^ /
PO
BIBLIOGRAPHIE
TERRAY, EMMANUEL, L’
organisation sociale des Dida de Côte d'ivoire3
Annales de l ’
Université d'Abidjan, série F, tome 1, fascicule 2 1969.
1
L ' E 0 T I L E
G, HÉRAULT
Tels que nous avons pu les recueillir, les noms éotilé des neuf
villages concernés diffèrent sensiblement de ceux q u ’ avance G.
Retord (1971) :
Abiati ci bï nj fwo Etuossika ècu Js Ché
Akounougbé a kp fmb4 ftè Mbrati masihé
Assomlan nzuomra Mélékoukro émubdn Jd<5
Eplemlan èprèmro Vitré bec I
Etioboué h t u4bùè
bbcî est ie terme qui réfère à un membre de l ’ ethnie éotilé; son
pluriel, meclbo, désigne également la langue (cf. Stewart, i n
Sebeok, 1971 : betlbe, mekyîbo, vître ). Le vocable de "éotilé”
aurait été donné par les Agoua.
L’éotilé de Vitré présente par rapport à celui de la lagune Abi
un certain nombre de variations (lexicales, morphologiques,...) en
général mineures mais suffisantes pour le marquer comme dialectale-
ment distinct. La langue qui fait l ’ objet de cette esquisse est
celle de la lagune Abi, et notre informateur a pris*’soin de préciser
qu’il ne s ’
agissait ni de "la langue des feticheurs", ni de "la
langue vulgaire" plus ou moins édulcorée au contact de l ’ agni, mais
du "vrai éotilé de Monobaha", l ’île de la lagune dont sont issus les
ancêtres.
I. ESQUISSE PHONOLOGIQUE
1. Les voyelles.
pî 'attraper ce so u rire
pt vom ir ca fin ir
Cl frapper ka mordre
ce monter ko a lle r
f0 être c u it gbo la ver
fo e n fle r gbo ferm er
co tire r he d ire
eu pousser hg :p a s s e r
gba coudre hu p le u re r
gba envoyer ho co u ler
EOTILE
- 407 ~
i o
e o
e o
a
2. Les consonnes
1 II est tout de même plausible que les. deux verbes aient une ori
gine distincte car, dans une élocution soignée, ils semblent ne pas
conditionner la même harmonie vocalique : o-lè-wà il f a i t - ( inaccompli)
o-là-wà il p o r t e . La différence ne résiderait-elle pas alors au
niveau de la voyelle?
- 413 -
FRICATIVES f s h
NASALES m n p 0
FRICATIVES w -f
LARGES I j
3. Les tons
o o
1. La phrase
Sont attestées des phrases intransitives :
D-ba-lè (3e p. sg,-venir- acc) I l e s t v e n u
aussi bien que transitives ou doublement transitives :
D-cl-lfc bà pô ï (3e p. sg. -frapper- a c c ,enfant, jeune, def) I l a
f r a p p é l *e n f a n t .
- 415 -
2 . Le syntagme nominal
Ponctionne au niveau du syntagme nominal un morphème è du défini
s’ opposant à son absence pour marquer un usage spécifique par rap
port à un usage générique :
nzd h do-lè (eau, def, être chaud-acc ) L ’e a u e s t c h a u d e .
o-pù-rè àbo (3e p. sg. -creuser-acc,trou) I l a c r e u s é un t r o u .
Lorsqu'ils sont coprésents, lemorphème du défini précède la marque
mé du pluriel (cf. le 3ème exemple du paragraphe ci-dessus)
Il semble q u 'appartiennent au même paradigme les démonstratifs
èbé ce...ci. et cwë c e ... . là 3 mais le statut de ces morphèmes deman
derait à être précisé,
ato èbé ce c a n a r i - c i
àto cwë ce c a n a r i - l à
Dans le cadre du syntagme complétif, la détermination d ’ un nom par
un autre s ’ effectue dans l ’ ordre complétant complété :
mono nlgbé le c h e f { n igbé - a î n é 3 v i e u x ) d u v i l l a g e
bàné ndo le t r a n c h a n t (hd6 - b o u c h e ) d e la m a c h e t t e . Dans des
usages non génériques, il semble que le.complétant puisse être facul
tativement repris par un pronom personnel :
pâ ou ajè o pâ la m a l l e d ' A d j é
mbiipwé so ou mbtjpwé o so le p i e d . d e , l a t a b l e 3
les syntagmes o pâ et o so signifiant respectivement s a m a l l e ét
s o n p i e d . On observera que lorsqu’ il e$t le seul terme ,à•fonctionner
comme complétant dans le syntagme, le pronom personnel est régulière
ment à ton bas; mais lorsqu’ il reprend un terme complétant déjà
- 416 -
4. Pronoms personnels
ï
J forme réduite forme pleine
suj et objet
le sg. N- me mie
2e sg. e fo fo
3e sg. o o wo
le pl. je je je
2e pl. mo mo mo
3e pl. wa wa wa
d) (è )t^ mu m b u p w è
manger/poisson prendre/table
E x:j ’
ai mangé du .poisson ,j 'ai p r i s une table
le sg. n f-l e t£ m u - Ie mbtîpwè
2e sg. è~d)- le ta \ \
è-mù-lè mbLjpwè
3e sg. o » d i - l è t l o - m ù - Iè mbijpwè
le pl. j è - d i - l è tê jè-mù-lè mbupwè
2 e pl. m o “d ) - Iè ta mo-mù-Iè mbupwè
3 e p l . wa- d t - Iè ta w à - m ù - lè m b u p w è
- 422 -
6) (fc)té mu m b u p w è
Ex : j e m a n g e d u v o i s s o n je p r e n d s une t able
le sg. m r l - d l té mr£-lmu mbdpwè
2e sg. è - l è - d ï té è-lè-mu mbtfpwè-
3e sg. o - l è - d î té o-lè-md mbdpwè
le pl. j è - l è - d î té jè-Ie-mu mbupwè
2e p l . m è - l è - d l té mo-lè-md mbdpwè
3e pl. w à - l è - d ) ta wà-lè-mu mbijpwè
c) L'impératif
Quelle que soit sa structure phonématique etson ton intrinsèque,
l'impératif impose au verbe un schème tonal bas assorti d’ aucun
autre morphème :
d) té (mange, poisson) Mange du p o i s s o n !
wà s6 (faire, eau) Nage!
dè k à s f Appelle K a s s i !
d) L ’ hortatif
Conjugué à l'hortatif, le verbe est uniformément porteur d'un
schème tonal haut; il est précédé de deux personnels, le premier
de forme pleine et le second de forme réduite sujet :
% /% \ \
d) (è)té sa (e)su
Ex : q u ’il m q n g e .du p o i s s o n ! qu'il c onstruise une maison!
le sg. m f é n f 1 1 ê mfé rt-zé s6
2e sg. f<5 4 - d f lté f6 6 - sé su
3e sg.__ w<5 <5~d f 1 té vi6 6 - s ê sh
le pl. j£ j 4 - d f *té Jé j ê - s ê su
2e pl. m<5 m<5-df ^té m<5 m o - d f su
3e pl. w é w é - d f ^té wé w-é-d f 511
N.B. Le downstep manifesté devant le lexème té p o i s s o n est évidemment
attribuable à la chute (facultative) de son préfixe à ton bas. En
- 423 -
o o
III. BIBLIOGRAPHIE-
v
- 426 -
X X
P H O N O L O . G I E
*
Corpus d'oppositions
a) Lexèmes nominaux
4. po fort 1 2 . bo chien
8 . p rî ne u f 15. fo étranger
KROBOU
- 48® -
•A
17. f5 bonne odeur 32. Ja mère
b) Verbes
1 .- L E S V 0 Y E L L E S
----- II
— --- III
---- - IV
----- V
Ces positions qui varient peu servent de base pour la réalisation des voyelles
orales et nasales. Ainsi, chaque voyelle orale a, sur le plan phonétique, son
équivalent nasal. Mais en fait, et comme nous' le verrons plus loin, au niveau
phonologique les voyelles orales se réduisent à sept avec l ’
élimination de
[o] et les nasales à Ginq avec l ’
élimination de [ë] [o] et [o].
- 431 -
i e e a u o o 0
antérieure + + + - - - -
postérieure - ■- - • + + + +
fermée + - - _ + - +
ouverte - - - + ‘- - -
retractée - - + - - + +
Règles de redondance.
1) Si : [ + postérieure ]
alors : [ + arrondie ]
2) Si : [ + antérieure ]
l
alors [ - postérieure ]
3) Si [ + postérieure ]
i
alors [ - antérieure ]
négatives de ces deux traits n'impliquent pas nécessairement des valeurs posi
tives pour le trait opposé, (voir les spécifications pour la voyelle [a]).
4) Si : [ + ouverte ]
i
W *
alors : j - antérieure >
j - postérieure j
i
- fermée i
Cette condition qui concerne la voyelle [a] exprime une particularité articu-
latoire de cette voyelle en ce sens qu'elle e s t l a seule à être centrale et/ou
ouverte. Sa position centrale se vérifie sur le fait,et ceci est confirmé par
les réactions de nos informateurs, que son articulation requiert une position
neutre, c'est à dire proche, de la position de repos de la langue.
Voyelles orales
Voyelle s .nasal es
1.3.- Le cas de o
Par contre on la retrouve plus fréquemment devant /a/ et /e/ dans des mots à
structures CVV. Mais dans ces cas là elle est aussi en variation libre avec
[o] ou même [w].
ex.
Non rétractées rétractées
»■
t6h7 balance nan£ autre ..
f
6 frumundu âne àbràko cache-sexe
Il faut noter toutefois que ce. type d'harmonie existe également dans
les différentes manifestations de la marque du défini qui est soit -e soit -e
selon que la dernière voyelle du ..radical auquel elle est suffixée est rétrac
tée ou non rétractée.
f
ex. : në nz 6 -e tu fèdè -ê
Sur la base des oppositions attestées (cf. 1-2) seules sont considérées
comme voyelles nasales à statut phonologique : 7, ë, a, u, 5.
Cette réduction à cinq unités s'explique par les faits suivants :
a) Tout comme son équivalent oral ô est relativement rare et, en plus, elle
est en variation, libre avec u,
* /
ex. : trêkô •/ trêku peu de„;
- 435 -
2.~ L E S C 0 N S O N N E S
Sourdes p t c k kp
OCCLUSIVES
Sonores b d i g gb
Sourdes f s J h
CONSTRICTIVES
Sonores v z 3 fî
NASALES m n p o qm
Latérale I
LIQUIDES
Vibrante r
SEMI-CONSONNES ET CONTINUES j w q
(b) d ’
une manière générale les occlusives sourdes sont, inaspirées.
(c) La position articulatoire de [h] est buccale et non glottale car la fic
tion qui l a c a r a c t u i eeest produite entièrement dans la bouche. Elle est fran
chement vélaire quand elle se trouve en contexte neutre, c'est à dire, devant
la voyelle [a].
a) oppositions
b/f (48/49)
k/h (36/45)
kp/gb (80/86)
da posez* un piège
ba toucans
D'autre part, [ q ] variante de /g/,: est aussi une variante libre de /h/ devant
voyelle nasale
........... . . . .p . . *■
ex. ; hr£ / rçrg ; nam
(c) Palatalisation
Les consonnes loi et [om l sont très limitées sur le plan distribution-
nel. Nous avons seulement relevé trois occurrences de Loni]. Par contre les
occurrences de /g/ semblent se limiter aux groupes consonantiques, à savoir
après consonne nasale ou devant, [w] (excepté gé ce.o.Zch)
ni [t] générale
/kp/ I kP ] générale
/j/ [ j ] ,générale
- 440 -
î
lab. alvéol. pal. vélaire lab.-vél»
Sourdes p t c k kp
OCCLUSIVES .
Sonores b d :j- g gb
Constiict. f s h
CONTINUES
Constrict.
i j w
"larges"
Les-phonèmes consonantiques
Le Krobou est une langue à syllabe ouverte. Les schèmès de syllabe que
l’
on retrouve le plus fréquemment dans la langue sont : V, CV, CCV.
3.1.1.- Schème V
ex ; ô 3è personne du singulier
à 3è personne du pluriel
ex : foê filet
tuu fusil
D’
une occurrence fort élevée le schème CCV se manifeste de 3 manières :
(a) CjV
(b) CwV
(c) CrV
Exemples :
Ci
—a—V bjê
t corde CwV qwâ-bo
--- *• marché
mjë avaler (autres ex. en 1-3)
tjo descendre
3.1.3.- CrV
hrâ marcher
3.1.4.- Structure N
ex : mvo os
rçkra sang
nto bagarre
u o o i e a u o r j w n -
p
t
c
K
Kp
b
d
i
9
gb
m
n
- 443 -
i e e a u o o î ë â u o r j w N -
P + ♦ + + +
0
+
om + +
f + + + ♦ + + + + + +
s + + + ■
*• + + + + + + + + +
£ ■¥ + + +
v ■f + ♦ + + + +
z + + +
3 + +
h + + + +
w + + + ♦ -f ♦ +
M
1 + + + ♦
j + + + +
3 . 2 . - R e s tr ic tio n s s y lla b iq u e s
rv CcV
bu caillou. (V o ir ex.
acheter
df manger
sT épouse
3 . 3 . 2 . - Mots d ls y lla b iq u e s
de V, CV, CCV, N.
t
tio n s
*\
CW î p35 Dieu
manioc se coucher
i®
+->
fèdfc
drSdro crapaud
- 445 -
3*3.3.- Mots t r i s y ll a b iq u e s
»>
ex. : àbràko"cache-sexe masculin
ic r ifla pangolin
Relativement peu nombreux* la plupart d 'e n tre eux sont des mots redou
blés à caractère onomatopéique j
f D t *
ex. : wStEwSt?, moustique
lâkïïlâfciï rond
hzéfrzé liquide
débudébù canard
- 446 -
àfffjélo aiguille
' 4. - L È S T O N S
' Ex- ! — • ■
ponctuels :
j CV (C)jV CrV ;....
Haut : b& caillou dj<5 pagne kpr 6 peau
Comme dans la plupart des langues à ton, les tons en Krobou ont un dou
ble rôle : rôle îlexical qui consiste à distinguer entre.les mots-et un rôle
grammatical grâce auquel certaines modalités verbales së discernent. Ce der
nier rôle sera examiné en détail dans le chapitre 5' de notre esquisse gramma
ticale.
Le statut phonologique de ces tons es" it* esté par les oppositions lexi
cales suivantes : (les items mis entre parenthèses sont des verbes à l ’
impé
ratif) :
447 -
•A
ja jS ...
mère cent
gba gt>3...
gratter gale
dé de
appeler tcmce
V-
ta ta
balai arc
4 . 2 Neutralisation tonale j
Les oppositions à trois termes (ou plus) entre des paires minimales d rune
(1 )
même classe grammaticale sont fort rares. Hormis quelques cas insolites
n o u s ,n'avons pas relevé d ’
oppositions de ce genre entre ton Haut et ton Moyen.
Par contre le ton Moyen s'oppose très souvent au ton;Bas. On pourrait donc
supposer que l'opposition ton Haut ton Moyen se trouve neutralisée et que de
cé fait; il n'existe que deux oppositions dé base (ou érchitonèmes) entre ton
Bas et ton Non-Bas.
Une autre hypothèse relative aux tons modulés consisterait à les ana
lyser comme une simple succession des tons ponctuels. Mais ceci ne simpli
fierait pas pour autant-les’faits car bien que les tons modulés des lexèmes
à structure CcV puissent être déduits des tons ponctuels des structures sous-
jacentes CVCV, une telle démarche ne serait pas valable pour les modulés des
lexèmes à structure CV dans la mesure ou il n'est pas du tout évident que ces
derniers soient aussi dérivés de structures disyllabiques.
Ton Non-Bas
Dans l'ensemble il nous a semblé que les registres Haut et Moyen chan
gent peu dans l a •chaine-parlée ; d ’
où une relative facilité pour l'identifi
cation de ces tons. De plus des failles tonales intentionnellement glissées
•par nous dans des énoncés ayant des tons Hauts ont été aussitôt corrigées par
nos informateurs, Sur le plan synchronique il n ’
est donc pas possiblô, en
l'état actuel de nos recherches, de parler de "downstep”mais ceci n'est q u ’
une
première impression qui pourrait être l'objet d ’
une étude plus approfondie.
Ton Bas
Par contre nous avons remarqué que le ton Bas subit certains change
ments de registre dûs essentiellement à des facteurs contextuels. Ainsi,
E S Q U I S S E G R A M M A T I C A L E
A
ex. (la) ô pa
/il-HAB/ venir /
II vient
(lb) o dï
/il-HAB/ manger /
Il mange
ex. (2 a) ô dl wè
/il-HAB/ manger / poisson/
Il mange du poisson
(2 b) o ne hza
/il-HAB/ boire / vin /
Il boit du vin
L’
ordre pour deux expansions objectales est le suivant
- 450
S V C (ANI) C (INA)
t
(3 a) o wàjè m? hz<5
il-Acc / apporter / moi /eau/
Il m !a apporté de l *eau
(3 b) bru jè àmu si kâ
Brou / donner-Acc / Amou / argent
Brou a donné de l fargent à Amou
ex. :
» A
(4a) o pà Ja kunë
il-Acc / être / maison / dans /
Il est dans la maison
* s *
(4b) Je pè panne jàne
maison / être / arbre / è côté /
La maison est à côté de l ’
arbre
\ tr
(4c) ëmpo ê pà hzo-bjë é krênë
campement/ DEF / être / eau-lit / DEF /derrière /
Le campement est derrière la rivière
ex. :
*
(5a) o 30 ^ibY^a
il-Acc / aller / Abidjan /
Iï est allé à Abidjan
ex. :
(6 a) nâsë o krôbu
hier /il-Acc/aller/krobu/
tiiers il est allé à Krobou
\ t
( 6b) o 30 krôbu nâsë
il-Acc/ aller / Krobou/ hier /
Il est allé à Krobou hier
ex. :
ex. :
C0 b 3 wè è na o di
poisson/DEF/que/il-Acc/manger/
C’
est le poisson qu'il a mangé
ex. :
f »
(9b) bru naàmu bru
parler/que/Amou/parler/
C'est parler q u fAmou a fait
2 *~ LE SYNTAGME NOMINAL
a) lexème simple
(2 a) ô d'i wè
il-HAB / manger/ poisson /
il ma-i'ige du poisson
(1 0 ) o to se
il-Acc / acheter/chèvre/
il a acheté une chèvre
nzé-bjë
eau lit = rivière
>
jàng-njo
corps chair * la chair
(1 1 ) o dï hcèkê
il-acc/manger/ attiéké /
Il a mangé de l*attiéké
EXPANSIONS NOMINALES
se
chèvre queue
ko ko
poulet
ex : 6 bT
de lui/enfant/ son enfant
*
me hu
de moi/ tête / ma tête
\
pâme g£
arbre / là / cet arbre-là
(1 2 c) nto se c (SPECIFIQUE-DEF)
je-Acc/acheter/chêvre/DEF/
( 1)
QUalifié Qualifiant
ex. ko ko br£
poulet / noir / un poulet noir
se ndéroëbï
chèvre / petit / une petite chèvre
s’
il y a un déterminant celui-ci suit toujours le qualifiant :
ex. ko ko brl gè
poulet / noir / là / Ce petit poulet noir
(14b) n to sè £p5
je-Acc/achster/chèvre/deux/
J !ai acheté deux chèvres
3■
~ AFFIXËS NOMINAUX ET MARQUES DU PLURIEL
3.1,- AFFIXES
ex. :
sg. pi.
V
br'sf na ferme
V
kc$oso nâ genou
V
okpo nâ marguouillat
ex. : P^me na
arbre / pl. /
r v
pâmg gb£gb£ gé na
arbre/ grand / lô / pl. /
Dans le cas d ’
une expansion numérale la marque du pluriel peut précéder ou
suivre le numéral.
"\ V >
gb è gbégbê grarud
1 ùre p. sp; . me m? me / n me
i
i
2 è p. sg. bo bo bo bô
3è p. sg. 6 <5 o ô
f
2 è p. pl. bë bë be be
a ê
t
3ô p, pl. i a
- 456
Les formes de base des pronoms personnels sont celles qui fonctionnent
librement dans la langue. Il est à noter dans ce cas que les deux premières
personnes portent dès tons Moyens et que la troisième, personne perte un ton
Haut. Les pronoms dits "possessifs” ou associatifs sont phonologiquement iden
tiques aux pronoms libres ; la sèu.le différence est d'ordre syntaxique car,
précédant toujours des noms, ils fonctionnent comme les déterminants de ces
derniers.
Comme objet du verbe les tons des deux premières personnes, tout comme
ceux de la troisième, sont hauts et nous n ’
avons pas observé de variations
à ce niveau.
4.2.- TON
Comme sujet les pronoms personnels n'ont pas de ton propre. Ce dernier,
d’
une manière générale dépend du type de conjugaison dans lequel se trouve
le pronom.
>
ex. : n tô m bru Ô wa
je-Acc/acheter/ je-Aec/parler/ .. je-Acc/venir
- 459 -
5. - SYSTEME DE CONJUGAISON
Inaccompli
sg.
1 ère ma d! ma sfsl ma' d<$
2 è bë dl bë s îsl bë
t \
3è wë dl wë SI SI wë
* >p
/ v
pi. 1 ère nîa dl nîc! Sf SI nîa
P V
2 è blë dl bia SISI bia
p \
3è ë dï ë SISI ë ià
Accompli
sg.
V \ * •i
1 ère ii dl fi SISI Q
bo dl
\ v
2 è bo SISI bô 30
S v
3è o di o SISI o io
pl.
<
V v
1 ère n? dl ne SISI ng jo
2 è bè dl bè si si l* 3•0*
be
a' d *i
s \ .\
3è j
a si si a 30
- 460 -
Futur
sg A P A ¥ A P
1 ère ma ma dl ma ma sfs'i ma ma j6
1A i/ V ,A ,/ .t
28 bâ b<5 dï ba bo sisi ba bo 30
A \ ,V A / t S
3e wa o d » wa o s is i wa <$ ■$&
\ ; f * A .>
pl. 1 ère nfa ne dl nia ne sfsï nîa në
Impératif
* V .p
dï SISI û°
f
di wè s fs'î dukunê
mange/poisson/ balaie/cour/ vas /
Injonctif
* * >
1 e ma dï ma sfsï mo j6
2 è
3è o dï Oi S *1 s *1 6 36
p >
1 è ne dï në sfsï në jé
2 è bê dï bê sfsï bê 36
3e a dï ê sfsï a
5.1.1.- Inaccompli
Comme nous l ’
avons déjà observé l'inaccompli se réalise par un amalgame
du prcnom personnel et du morphème aspecto-modal a. Pour ,1a première personne
du singulier les tons sousjacents sont. Haut et Bas, Pour les autres personnes
cet ordre est inversé en Bas Haut. Le(s) ton(s) du radical v e r b a l e s changent
pas.
- 461 *
5.1.2.- Accompli
5.1.3,- Futur
Parmi les conjugaisons que noua avons pu analyser» celle du futur est
da loln la plus complexe, E lle se forme essentiellement de <d*ix'.façons,
te) sous une forme plus développée le futur se caractérise par iSamalgmi
du pronom et du préfixe verbal d'une part et une reprise du pronom siwple
de l*autre. Pour la première personne du singulier c ’
est toute la f w m m
m m l g m é e qui est reprise, jEn voici lo schème t
fl fe vends $
vends / poulet /
V&nâ& un f&ylêp /
- 462 -
to ko ko tô achète f
achète/poulet/
achète un poulet !
dl koko dï mange î
mange / poulet /
Mange du poulet !
A 1'encontre de l ’
impératif l'injonctif est introduit par le pronom personnel,
5.2.1.- La négation
¥
La négation est marquée par le morphème hë avec des variations tonales
au niveau du radical verbal à l ’
accompli. D'une manière générale le morphème
de négation se place en fin d'énoncé.
Dans des énoncés émis avec un débit relativement rapide la v.oyelle du
morphème prend le timbre de la voyelle précédente.
\ >
ex. t o jf so ho
il/voir--Acc/feu/ NEG /
Il n }a pas vu le feu
*
° jf rtêbf h7
il/voir-Acc/doigt/NEG/
P
o tru biÜ hu
i1/prendre/caillou/NEG/
5.2.3.- A l ’
impératif la négation est en plus marquée par l'introduction de
la particule ka
ex. . por£ nz 6
nager / eau / nage
P
kà por£ hz 6 ne
Ua nage pas
- 463 -
ABREVIATIONS
ACC : Accompli
ANI : Animé
OEF : Défini
FUT ; Futur
HAB : Habituel
INACC : Inaccompli
NEC- : Négation
BIBLIOGRAPHIE
LAOEFOGED, P.- A Phonetic Study of West African Languages. Cambridge Univ. Press,
(1964).
I E M'B A T T 0 (NGULA)
A.-GRASSIAS et R. BOLE-RICHARD
(1)
O.1.- Le pays Mbatto, situé à une trentaine de Kilomètres à l'est
d'Abidjan, est presque tout entier compris dans un triangle formé par la rou-
( 2)
te Aiépé-Abidjan au Nord, la Comoé à l'Est , et la lagune Potou à l'Ouest.
Trois villages se trouvent à l'extérieur de ces limites : un sur la rive
gauche de la lagune Adjin, un sur la rive gauche de la langue Potou; et un sur
la rive droite de la Comoé. Les Mbatto sont entourés au Nord et au Nord-Ouest
par les Attiê, à l'Ouest par les Ebrié, au Sud par les Abouré, et à l ’
Est
par les Agni.
(1) (2 )
Dialecte de Domolon Dialecte de Oabré
(2 ) (2 )
f A |
ogiuia po
v
oçJUila p5
1 - Domolon 1 - Dabré
p- i~o
cornl
1lable
'U I ge-te
' 4. ^^
2 - Monea '
omocfa
(4) 2 - Akouré àkurë
3 - Ingrakon -'i-
-o ra du-me i (5) 3 - Oguédôume Âogei du-me
^ s C6)
Si l ’
on se reporte à la carte, on constate que les deux aires dialec
tales sont en contact au niveau de Domolon et de Dabré, villages à peine
.distants de deux kilomètres, et s ’
étendent ensuite dans deux directions op
posées., l ’
une vers la Comoé, l ’
autre vers la lagune Potou. Le N g u l a dont
nous présentons ci-dessous 1s système phonologique est celui de Domolon,
(1 ) - Nous avons donné à chèque dialecte le nom du village^ qui peut en être
considéré comme la "capitale", du fait que les fêtés de génération pro
pres à chaque aire dialectale s ’
y déroulent.
(2) - C ’est à dire ; la concession du gula, autrement dit : "la capitale”.
(3) - En bas du champ de L a b l è .
(4) - Anciennement odomoga, l * ê t e m i t é
(5) - Anciennement : <$lâwu dur-me* la rive d'Olawou
(6 ) -C’est-à-dire ; le point de passage sur la rive par où l'on se rend aux
champs (champ-rive); Ce point est doté d ’installations permettant d'at
tacher les pirogues.
(7) - Signifie en agni : le village de l'huile.
MBATTO
4ÜS -
Les gwa se reconnaissent des liens de parenté avec les Abidji, qu'ils
considèrent comme leurs frères, et qu'ils invitent à leurs fêtes de généra
tion. Dans les récits*historiques, ils ne se nomment plus eux-mêmes les
"gwa" mais les "gomon", ([gôm5 ]), terme qui désigne les membres d ’
une entité
ethnique c o m m u n ft.j<Abidji et aux Mbato, et que l'on retrouve dans l'appella
tion du village Abidji de Gomon, où se déroulent chaque année de très impor
tantes fêtes traditorïnelles. Il n'est donc pas impossible que les Gwa soient
en réalité d'anciens Abidji.
I.- P HOMEHATIQUE
(A. GRASSIAS)
1.1.1.- Corpus
(1) Le ton porté par les verbaux dans le corpus est celui qui apparaît à l'im
pératif et au passé.
(2) La graphie du corpus est phonologique, sauf pour les tons mélodiques dont
le statut fonctionnel n ’
est pas encore définitivement établi.
470 -
26.- ndë j’
ai planté 54.- ko ressembler
7 9 .- ne grandir 1 0 5 ,- jà . réunir
a) Nous nous sommes limités à une seule paire par opposition, cette
paire suffisant à attester l'existence d'un trait distinctif. C ’
est à l ’
étu
de distributionnelle de déceler ultérieurement d ’
éventuelles neutralisations
des oppositions en certains contextes. Toutefois pour les oppositions /§/ -
/j/ et Ijl - /j/, nous avons fourni une deuxième paire opposant ikl et /jl à
la variante conditionnée de /j/ en contexte nasal [p], afin de montrer que
/f/ et Ijl ne se nasalisent pas dans ce contexte.
Il n ’
a pas toujours été possible de respecter intégralement ces cri
tères pour les phonèmes très peu fréquents ou apparaissant dans un nombre
limité de contextes.
p/b (5/9 )
- 473 -
t/c (2 1 /4 1 ) t/s (1 8 /9 3 )
/d / d/b cf /b / d /c f (2 3 /3 0 ) d /z (2 7 /9 5 )
'* t' ’
d/j- (2 4 /4 3 ) d /n (2 6 /7 9 ) d /l (2 5 /1 0 1 )
d /t cf / t /
cT/f (3 6 /5 1 ) d /n (3 1 /8 1 ) c f/l (3 2 /1 0 2 )
d /t (3 5 /2 0 )
/c/ c /t cf / t / c/j (4 2 /3 7 )
c/K ( 4 0 /5 )
j/g (4 5 /5 8 ) (4 5 /4 7 ) j/P (4 4 /1 0 9 )
/k / k /c cf /c / k /h (5 3 /9 7 )
k/g (5 2 /5 8 )
f/v (85/86
h/k cf /k/
-475 -
CD
0 X
TJ
Sourdes P t c k
r i—*
O
C O)
H-
Sonores b* : d i 9
L <
0
U tn
S 'h -
□
0Q Orales 6 cf
I *1 A
V (0
U) f . 9 gt>
E en h
H-
S < Nasales m n
CD
to
Sourdes f s
FRICA
TIVES Sonores v" z îî
FRICATIVES pc
J w
LARGES V
1.13.2,- Remarques
1.13.22.- C ’
est également pour des raisons d ’
ordre fonctionnel que
nous avons classé /!/ avec /j/ et /w/. Ces trois phonèmes en effet ont en
commun la particularité d ’
être sensibles à la nasalisation j ils sont par
ailleurs les seuls à pouvoir figurer en position C 2 ou C^ dans les groupes
consonantiques.
1.21.- L ’
existence phonologique de 11 phonèmes vocaliques
est provuée par le rapprochement des unités ci-dessous i
/sr/ fils
/oBë/ vagin
/obe/ c rétait
/obâ/ année
/oÊô/ c’
est venu
/oÊô/ c’
est couvé
/obïï/ pierre.
ORALES NASALES
1 i u
e 0 1
2 e °. :
3 e ■0 e D 2 •
4 a l 3 '
LES VOYELLES
Nous signalerons simplement, ici que /e/, /o/, /e/, /o/ se réa
lisent plus fermées que leurs homologues françaises.
(1 )
2.21.1,- /p/ et /t/ se réalisent aspirées (ou plus exacte
ment expirées).
/b/ et /d/ également ; mais il semble que pour [d]
l'aspiration ne soit constante que devant [ i], [u], [c], et facultative ail
leurs .
/k/ ne l ’
est pas du tout, du moins chez les informa
teurs que nous avons consultés»
(2 )
2.22.- Les Ingressives
(1) L ’
aspiration est d ’
autant mieux perceptible que la voyelle subséquente est
plus fermée, et que son registre est plus bas. C ’
est donc devant [ i ]et [u]
porteurs de ton bas, que l ’
aspiration est la plus aisément audible.
(2) Nous préférons le terme d ’”
ingressive*’è celui d ' “implosives" : ce dernier
terme nous paraît décrire moins fidèlement que le premier le mécanisme de
production de ce type d ’
occlusives, et présente d ’ autre part l ’
inconvé
nient d ’
être employé en phonétique avec un autre sens.
- 480 -
Le problème s ’
est posé de savoir quel statut phonclogique conférer au
phonème auquel nous réduisions toutes ces réalisations : celui d ’
une voyelle
(/ô/), , ou celui d'une consonne C/n/). Nous avons
opté en définitive pour la consonne /n/, cette solution ne us étant apparue
la plus économique, puisqu’
il suffirait, pour rendre compte de l'alternance
consonne/voyelle de stipuler que /n/ devant consonne ou à l ’
état isolé se
vocalise (ce qui explique q u ’
il soit intoné dans ce cas) et perd ou reporte
son ton en contexte.
2.22.3.- Point d ’
articulation de /cf/ et /n/
Il est à remarquer q u ’
en Ngula les ingressives dentales /cf/ et /n/
ont exactement le même point d ’
articulation apico-prépalatal que /l/.
2.23.1.- /s/ se réalise [f] devant /i/, /u/, /j/, /w/. Certains
locuteurs toutefois conservent la prononciation [s] dans ces contextes.
2.23.2.- /h/ se réalise [h] après /n/-. Dans le fil du discours,
comme nous l'avons vu en 2.22.2., /n/ disparaît et ne subsiste plus que par
la nasalité de [h].
Phonologiquement, il n ’
existe en Ngula que des groupes de.consonnes
(à l ’intérieur des constituants).
Seules les trois fricatives larges /l/, /j/, /w/ peuvent figurer en
position C 2 *
(13 II s'agit bien d'un [mW ] et non [ q w ]. Lorsque l'on fait prononcer ce son
à un informateur, l'ocdlusion bilabiale est tout à fait visible.
- 482 -
quant aux séquences [p, t + oa], elles peuvent tout aussi bien être trans
crites Cp t + owa], et c'est cette transcription dissyllabique que nous adop
terons, pour rendre compte de l'opposition -Co]- / -Cu]- dans le contexte
t — V.
(1)
premier cas est réalisé suivant'les règles"indiquées en 2.31.3 j dans le
second, il çst réalisé par la voyelle [w], ou [w] si la voyelle subséquente
est ;nasale. ..
.
TANCE- .. ... ■
’
la seule remarque que :nQus ayons.à faire à ce sujet concerne les sé
quences de voyelles nasales fermées ,(aperture: 1).,. Lçrsque deux /ë/ ou deux
/ô/ se trouvent dans des syllabes contigües, le premier se dénasalise, sans
toutefois que son timbre, qui demeure plus sourd et plus fermé, se confonde
avec celui de la voyelle orale correspondant^. Cette dénasalisation ne se
produit pas pour les séquences de /e/ et de /3/, mais /ë/ et /o/ se dénasa
lisent de la même manière lorsqu'ils sont respectivement suivis dans la sylla
be suivante par /t/ et /o/.
- ceux qui se présentent sous la forme (-) ci, cjV (-), (-) CuCwV (-)
- et ceux qui se présentent sous la -formé (-) CjVCjV ( - ) , ( - ) CwVCwV
(- 0 .
(1) Toutefois, entre consonne palatale et i,./w/ ne sa ..réalise plus [y], mais
[q]. •:
- 484 -
3.11.- Fréquence
Il ressort d'un comptage que nous avons effectué pour les besoins
(1 )
d’
une publication sur un échantillon de 750 constituants non Verbaux que
les phonèmes consonantiques les plus fréquents soit dans l ’
ordre /6/, /m/ et
/K/ (respectivement 10,5, 8,5 et 8,2 % des occurrences), et les moins fré
quents /V/, /z/ et /b/ (respectivement 7, 6 et 5 occurrences, soit une fré
quence de 0,7, 0,6 et 0,5 %). La fréquence élevée de /b/ et /m/ trouve son
explication dans les remarques qui suivent.
NON V E R B A U X V E R B A U X
....
r - U i
1 w1
t
n- me -V Jo-vJ n - V
i
|,n-V jn-Vj jn “ |o-V ;o -v
<
0
ln !
<
î- i-v
l i l i 1 1 i 1 i i 1
; /v - x i ; x X
1 .1 .! i • i x ! i x ! x ! x î i i
l /n / ! x ! x l x x ! x 1 ! ! ! x ! X i ! x 1 x ! x !
! ! ! i j i j 1 1 1 i i 1 i
[ /m/ x 1 x X X X
! X ! X ! x x i I 1 X 1 x ! X !
! /p/ Ix 1 x ! xi x ! x ! ) ; i x 1 X i i x 1 X i x !
! ! ! l; ! 1 i 1 ! 1 !
! x
! /j/ 1 i ! l !.X ! 1 X i X 1 X I !
! / w/ i ! ! x x ! x ! x 1 1 x i ! x î X i j
! i i ! i î ! ! j J ! !
! t 1 i j ! . ! i ! ! J i ! ! 1
3.14.2.- L ’
examen de ce tableau permet de constater les faits suivants
3 . 2 . - LES VOYELLES
Par ailleurs les oppositions /ë/ - /e/, /ô/ - /o/ sont neutralisées
après C + W puisque seuls /?/ et /o/ apparaissent en cette position.
3.23.- L ’
opposition V orale - V nasale n'est pas neutralisée
dans le contexte C - NC, sauf si les deux C sont des nasales.
Cette opposition n ’
est pas non plus neutralisée dans le contexte
C orale - C nasale + V nasale.
4.1 TONETIQUE
L’
analyse auditive par la méthode du sifflement des constituants non
Verbaux Ngula révèle l ’
existence de trois tons ponctuels (Haut-Moyen-Bas,
notés 9 ~ ' ) et des six tons mélodiques correspondants (HM, HB, MH, MB, BM,
BH notés respectivement /- /\ -/ -N x, v )• Aucune alétration de ces
4.2.- TONEMATIQUE
* (S * '
b)- Admettre l ’
existence de quatre mélodiques, le quatrième se réali
sant de trois façons différentes.
(R. BOLE-RICHARD)
1.- LA PROPOSITION
èf f nô iège
àBf no ;}ègë
Abi est allé au marché aujourd’
hui
ou • n àBf no jège
Aujourd'hui Abi est allée au marché
- 492 -
è6îu se 'e te na
/. Oblou/ a donné / de lui / père / viande
nenë a cfT
/quoi/ tu / as mangé /
Qu’
as-tu mangé ?
nënë àwo aa wu
wïï
/Quoi ? / chat / t u / as vu
Quel chat as-tu vu ?
à6 f , ri wu he iègë
/A b i/ je / a i vu / e llle / marché /
A b i s je l ’
ai vue au marché.
t
5na, à6f pê <5
/v ia n d e / A bi / a acheté/ elle /
Là viande, Abi l'a achetée.
e te , âB f sê he
/d 'e lle / p ère / Abi / a donné / lu i / v ian d e /
Son père, Abi lui a donné de la viande.
6^ègë-më à 6f n§
/m a r c h é - c 'e s t / Abi / e s t a l l é e / a u jo u r d 'h u i /
C*est au marché q u ’
Abi est allée aujourd'hui.
2 . 1 LE CONSTITUANT NOHINAL
é pê çfosj
/il / a acheté / poulet / Il a acheté un poulet
é pê nçjoso-ci
/il/ a acheté/ poulet-s/ Il a acheté des poulets
i pê nçjoso-a-ml ïï
/il/ a acheté /poület-s-noirs / Il a acheté des poulets noirs
n wiï àwo-o
/je/ ai vu / chat-le / J fai vu lechat
/ — v /^
n wu awo-mluno
/je/ ai vu / chat - noir- ce / J'ai Vu ce chat noir
pluri e l ^ Y défini v
# (Interrogatif)-Base nom.- ) ( -(Qualifiant) - j démonstr. ^ ^
(numéral) <■quantifie. J
0 : i>
Les animés seuls peuvent prendre une marque du pluriel, suivant des
règles dont on peut seulement dégager les grandes lignes.
- 495 -
2.2.1.- L e s non-humains
blatte : p lé p l . - riplé£
chat : àw3 p l . : h wo é
chien : àdwà p l . ; n d6 a
escargot : à lo p l. nnoé
nno£
àdwà p l. : n dè é
Les autres noms d'êtres humains ont leur pluriel en /n .... 5/. Ce
pluriel est beaucoup plus rare ;
qualifié - qualifiant
n wïï àwo-mlïï - p
/je/ ai vu / chat - noir - le /
j’
ai vu le chat noir.
2 , 4 . - QUANTIFICATION
t
n pê n<fôsD-é gf>5kô
/je / a i a ch e té / p o u le t-s / beaucoup /
t
n wïï nw o-a-m lïï g 6okô
/je / a i vu / c h a t - s - n o ir / beaucoup
2 -S ‘
~ in t e r r o g a t io n
' c.
mpe bo
quiest venu ?
~ i / (W-
nene a di
/q u o i ? / tu /a s mangé /
Qu 'as-tu mangé ?
mp £ g6e a wïï
/qui ? / femme / tu / as vu /
Quelle fenme as-tu vue ?
Complétant - Complété.
\ / t, f a \ / , / —
awo o tag e awo ta g e
chat queue queue de chat
chacun des deux noms peut éventuellement recevoir les marques habituelles
'c *i \ /—
wu ab awo~o
/je/ ai vu / d'Abi / chat-le J'ai vu le chat d'Abi
\ t —
awo-o "tclge
chat-le queue La queue du chat
àwo-no tclgë
chat-ce queue La queue de ce chat
àwo-mlu-no tagë
chat-noir-ce queue La queue de ce chat noir
Les pronoms dits "possessifs” sont en fait les personnels utilisés comme com
plétant :
n wïï me te àwo ta g e -o
j e / a i vu / de moi / p ère / chat / q u e u e -la /
J'ai vu la queue du ehat de mon père
\ ' .. ....
ne me 6a 6a gë në me te je
/ v o i c i /d e m o i/o n c le / champ / v o ic i / de m o i/ père / c e lu i
Voici le champ de mon oncleâ voici celui de mon père
àBf ocfr 06 lu 60
Abi et Oblou sont venus
»
Une v a r ia n te l i b r e de / 6dT / est / ( 5 d T . . . ......... nnoo /
Les pronoms sujet n'ont pas de ton propre, leur ton étant lié au
choix de la conjugiaison. D ’
autre part, il y a deux séries de pronoms sujet,
chaque conjugaison faisant un choix parmi l ’
une de ces deux séries.
2 Sg a a hê a hê
3 Sg e / 0 ë he / 6 e hë
1 Pl lo no io lo lô
/ /
2 Pl ncü na hë na hë
3 Pl bo mo 60 Bo Bô
d) - /jà/ = se réunir
/ojà/ * réunion
3,- CONJUGAISON
je n ma
tu a a
il e ë
nous lo nô
vous na na
cr>
ils mo
O
a ♦ N ■s
e + N ë
lo + N -V nô
na + N -* nâ
Go + N -V mo
n, â, ê etc.. pour l ’
injonctif
pe et go pour l ’
accompli, et 1/impératif
pé et go pour le progressif, l ’
habituel, le futur, l'injonctif,
le prohibitif
3 *4 ‘
~ AFvFIXE SUPPLEMENTAIRE
A ces diverses marques s'en ajoute une autre pour 3 aspects i futur 2,
futur négatif, prohibitif. Il n*est pas possible ici de dire s ’
il s ’
agit de
morphèmes de type copule ou affixe ou d'auxiliaires.
(se + n) sô
(pé. )
->
-¥
(se + a) )
go
(pé,
(se ♦ é) ->
si
)
go
(p£,
sél<5 (pé )
sê go
sena
go
f «w
}
se6o (pé
ipé go
go )
- 504 -
3» 5 .- LE NOM SUJET
1 no à 6 f T nô
*
loffa à no loSa â nô
࣠f n nô
f
îo b ë h nô
il / A b i / L o b a / va h a b i t u e l l e m e n t :
r f
a nô
abi
à6 f n no
t
!ô 6 â n nô
3 .6.- LA N E G A T I O N
S
Le ÜDatto n ’
a:pas de marque de négation spécialisée. Les conjugaisons
négatives se forment comme les autres par le jeu des variations tonales. La
négation ne peut être déduite de la forme positive, mais forme bien des con
jugaisons différentes ;
*»,- BIBLIOGRAPHIE
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- 509 -
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