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(UTESA)
La Francophonie, ce sont tout d’abord des femmes et des hommes qui partagent une
langue commune, le français, une langue mondiale, non pas la plus parlée, mais la
plus répandue et la plus enseignée après l’anglais. Le rapport de l’Observatoire de
la langue française (2018) évalue leur nombre à 300 millions de locuteurs répartis
sur les cinq continents. Le français est : la 5e langue la plus parlée après le chinois,
l’anglais, l’espagnol et l’arabe ; la 4e langue sur Internet ; la 2e langue étrangère la
plus apprise. Les principaux locuteurs quotidiens sont en Afrique.
Il faut distinguer les pays où le français est la langue officielle (unique ou non), ceux
où le français est la langue maternelle d'une grande partie de la population, ceux où
il est langue de culture, ceux où il est utilisé par certaines classes sociales de la
population, etc. Or, ces catégories ne se recoupent pas. Dans certains pays par
exemple, bien qu'étant langue officielle, le français n'est pas la langue maternelle de
la population, ni celle couramment utilisée par celle-ci.
Le terme Francophonie vient du mot francophone, dont le sens est la personne qui
parle français. Sachant cela, Reclus a donné à la francophonie son sens linguistique
: le fait de parler français. À ce sens linguistique, il a ajouté le sens géographique,
qui se résume ainsi : La francophonie est composée de personnes qui, dans le monde
entier, parlent français. Bien que ce terme ait été d'une grande importance pour la
solidarité et la coopération entre francophones, son sens et son usage ont été vite
oubliés.
La francophonie est à l'origine une idée promue par Léopold Sédar Senghor
(président du Sénégal), Hamani Diori (président du Niger), Habib Bourguiba
(président de la Tunisie) et Norodom Sihanouk (chef de l'État du Cambodge). Cette
idée s'est largement exprimée lors de la première conférence de Niamey (1969), à
laquelle a participé André Malraux, ministre de la Culture de la France envoyé par
le général de Gaulle. Selon les mots de Senghor, « la création d'une communauté de
langue française… exprime le besoin de notre époque, où l'homme, menacé par le
progrès scientifique dont il est l'auteur, veut construire un nouvel humanisme qui
soit, en même temps, à sa propre mesure et à celle du cosmos ».
Organisation générale
L’Organisation internationale de la francophonie (OIF) s'inscrit dans une solide
tradition française d'interventionnisme linguistique. La coopération multilatérale
francophone est mise en œuvre par cette organisation et quatre opérateurs directs
spécialisés :
Partenaires de l’OIF
L'Organisation internationale de la francophonie collabore en priorité avec de
nombreux opérateurs directs de la francophonie, et les autres institutions de la
Francophonie autour de ses activités politiques et de coopération. L'OIF associe la
société civile en donnant un rôle consultatif à 63 associations accréditées dans les
domaines d'intervention de la Francophonie (diversité culturelle, gouvernance
démocratique, éducation). Ces associations se réunissent tous les deux ans dans
une conférence des OING (organisations internationales non gouvernementales).
Culture et création
Diversité culturelle
Dès 1962, le président Léopold Sédar Senghor soulignait la dimension culturelle
de la francophonie dans un article fondateur : « Le français langue de culture ».Dès
les années 1990, les pays de la Francophonie ont cherché à exclure les biens
culturels des accords internationaux sur le commerce : au Ve Sommet de la
Francophonie de Grande Baie en 1993, les États participants ont adopté une
résolution sur l'exception culturelle au GATT60. Au VIIIe Sommet de la
Francophonie de Moncton en 1999, les États francophones ont décidé de se
concerter pour dégager des positions communes dans les organisations et
conférences internationales afin de défendre la diversité culturelle.
Médias et communication
Quel que soit leur support, les médias ont aujourd'hui, la possibilité de toucher un
public international grâce à internet ce qui ne suffit cependant pas à leur donner
une envergure internationale. Pour atteindre cette dimension, il faut avoir la
capacité de s'adresser à des publics diversifiés, et pouvoir traiter, de manière
informée et structurée, de sujets intéressant la planète tout entière. Ceci suppose
une stratégie et des moyens. Beaucoup de médias francophones restent encore
confinés au territoire de la France. Il existe néanmoins quelques grands vecteurs
internationaux.
Medias comme : télévisions (TV5 Monde et France 24), radios (Radio France
international, RTBF International, Africa no 1, Radio Méditerranée
Internationale), Agences de presse (Agence France-Presse (AFP), Agence
panafricaine de presse, Agence Syfia), Associations (Union internationale de la
presse francophone (UPF), Association internationale de la presse francophone
(AIPF)…), etc.
Développement durable
Dans le cadre de la préparation du Sommet de la Terre de Johannesburg du 26 août
au 4 septembre 2002, s'est tenu un colloque international à Dakar sur le thème «
francophonie et développement durable : quels enjeux, quelles priorités pour
l’horizon 2012 ? ». Ce colloque a été organisé par l’Institut de l’énergie et de
l’environnement de la Francophonie (IEPF) et en collaboration avec le ministère
de la Jeunesse, de l’Environnement et de l’Hygiène publique du Sénégal et
l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF).