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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, UNIVERSITAIRE ET RECHERCHE


SCIENTIFIQUE

INSTITUT SUPERIEUR D’ARCHITECTURE ET D’URBANISME


KINSHASA/GOMBE

I.S.A.U.

COUR S D’EQUIPEMENT A L’USAGE DES ETUDIANTS DE


2eme ANNE D’ARCHITECTURE

CAHIER 1

par :

J.M. LUAKA et
Victor BAY MUKANYA

Année académique 2017-2018

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AVERTISSEMENT

Le présent syllabus est une compilation de plusieurs ouvrages et syllabus de cours


enseignés à l’Institut Supérieur d’Architecture et d’Urbanisme. Il est rédigé pour aider
les étudiants et les architectes en stage de formation à faire face aux problèmes
rencontrés dans la conception et l’installation des équipements de bâtiments.
Essentiellement pratique, il est orienté vers l’énumération des différents équipements.
Le lecteur devra également prendre garde à ne pas l’utiliser comme dictionnaire de
bâtiment.

Le but du syllabus n’est pas d’être exhaustif mais de mettre en évidence les problèmes
d’équipements les plus fréquemment rencontrés dans notre métier, en soulignant
certains aspects spécifiques souvent peu ou non abordés dans le curriculum des études
d’architecte. L’étudiant ne devra donc jamais oublier que l’étude d’un bâtiment peut
présenter des complications sans rapport avec le contenu de ce syllabus et il lui faudra
les diagnostiquer et les traiter en conséquence comme il lui a été enseigné dans sa
formation générale.

L’étudiant ne doit pas mémoriser le contenu de ce syllabus. Il est conçu comme un


soutien à l'enseignement de l’architecture, qu’il convient d’utiliser à tout moment
durant sa formation. En guidant ainsi le lecteur vers les solutions sur une série de
problèmes auxquels il n’avait peut-être pas pensé, le syllabus a pour ambition de lui
permettre d’acquérir une méthode de travail qu’il pourra, s’il le désire, transposer à
d’autres types de projet.

Enfin, aucune attitude n’étant parfaite et définitive, le syllabus est destiné à être mis à
jour très régulièrement. Il est donc important au lecteur de s’assurer d’avoir la dernière
édition. Nous lui serons d’ailleurs reconnaissants de nous faire part de ses
commentaires et suggestions.

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PREMIERE PARTIE : ADDUCTION ET EVACUATION D’EAU

CHAPITRE I : ADDUCTION D'EAU1

DEFINITION

On désigne par adduction d’eau, l’ensemble de techniques et procédés pour


transporter l’eau d’une source vers son point de consommation. Dans notre cas, le
point de consommation sera le bâtiment.

1 Cahier 2, techno eaux sanitaires, Les installations techniques dans les bâtiments.
Institut supérieur d'architecture st Luc Rue d’Irlande 57, B -1060 Bruxelles,
septembre 2005
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COMPOSITION

L’adduction d’eau est composée


a) d’une source (rivière, plan d’eau, nappe, etc.) à partir de laquelle on pompe de
l’eau.
b) D’un réseau de transport (canal, canalisation, aqueducs, etc.)
c) D’un équipement de stockage (réservoirs, bassins, château d’eaux)
d) Et enfin d’un réseau de distribution vers le consommateur (robinets, fontaines,
etc.)

SYSTEMES D’ADDUCTION

On utilise différents systèmes d'adduction.


a) L'adduction par refoulement ; on utilise un système de pompes pour créer une
pression dans le réseau
b) L'adduction gravitaire ; on utilise les différences d'altitude de l'eau, c'est le cas
pour les châteaux d'eau.

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OBSERVATION.

Dans le cas où les pompes cessent brusquement de fonctionner, l'eau va refluer et


soumettre les canalisations à de fortes pressions. D'autre part, en cas d'inondations,
le niveau des eaux usées peut atteindre le circuit d'eau potable et s'y mélanger. On
parle ainsi de refoulement.

1. ALIMENTATION EN EAU

L'alimentation en eau d'un bâtiment reposera au moins sur deux installations


séparées d'une part, l'installation des eaux non potables (ENP) et d'autre part, les
installations d'adduction d'eau froide sanitaire (EPS) et eau chaude sanitaire(ECS)
alimentée par le réseau public de distribution d'eau potable. Dans le cadre de ce
cours, nous allons plus nous appesantir sur l'installation des eaux sanitaires EPS et
ECS.

1.1- Alimentation en eau potable sanitaire (EPS)

Cette installation nécessite :


En amont, un branchement particulier ou commun au réseau public de distribution
d'eau potable ;
En aval, des dispositifs d'alimentation des appareils sanitaires et domestiques et
aussi des dispositifs de lutte contre l'incendie. Ces dispositifs d'extinction d'incendie
peuvent être soit manuels autrement appelés hydrants ou dévidoirs soit
automatique (sprinkler),

1.2- Alimentation en eau chaudes sanitaires (ECS)

Elle est reliée à l'installation d'eau froide sanitaire. Elle ne sera jamais reliée à
l'installation d'adduction d'eau non potable. Elle comportera néanmoins :
En amont, un dispositif de production d'eau chaude sanitaire :
En aval, les dispositifs d'alimentation des appareils sanitaire et domestique et une
continuité de liaisons entre la production d'eau chaude sanitaire et l'alimentation
des appareils sanitaire et domestique.

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2. REGULATION DES PRESSIONS DANS UN IMMEUBLE A ETAGES2

2.1- principe des pressions dans un bâtiment

Dans les sous-sols et les premiers étages d'un bâtiment, les pressions fournies par
le réseau public de distribution varient entre 6.105Pa et 10.105Pa. Ces pressions
élevées sont à la base des dommages causés sur certains appareils. Dans de tels cas,
il est tout indiqué et indispensable de prévoir des dispositifs de réduction de
pression.

Par contre, dans les étages supérieurs d'un immeuble de grande hauteur, les
pressions fournies par le réseau public de distribution peuvent y être trop faibles.
Les limites de pression de service aux dispositifs d'alimentation (1,5.105Pa) ne sont
pas toujours atteintes. Il est également tout indiqué et nécessaire dans ce cas, de
prévoir un dispositif d'augmentation de pression dans cette zone.

2.2- les réducteurs de pression

La pression maximum dans l'installation d'alimentation contrôlée par un réducteur


de pression sera limitée à 3.105 Pa et cela quelle que soit la pression de départ au
réseau public de distribution.

2.3- les groupes de surpression

Comme dit plus haut, dans les immeubles de grande hauteur, la pression
hydrostatique du réseau urbain peut être insuffisante pour que l'eau atteigne les

2 Syllabus du cours d'équipement par Tshibanda Kashadi


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étages supérieurs. Aussi emploie-t-on pour alimenter ceux-ci, l'un des dispositifs
suivants '.

2.3.1- la pompe

Elle refoule l'eau vers un réservoir en partie haute, d'où les canalisations descendent
vers les logements (distribution en parapluie)

2.3.2- le surpresseur

Le réservoir est situé au point bas, mais une couche d'air comprimé crée une
pression suffisante pour faire monter l'eau. Une pompe fournit l'eau au réservoir
tandis qu'un compresseur renouvelle l'air. Ces équipements mécaniques sont
bruyants et des précautions particulières doivent être préconisées afin d'en
atténuer les inconvénients (supports anti-vibratiles, suspension de l'équipement
dans le plan horizontal du centre de gravité de l'ensemble pompe-massif, manchons
souples en caoutchouc ou en métal plissé au départ des canalisations.

Un surpresseur

Action du surpresseur

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2.3.- zones de pression dans un bâtiment

3. LES PHENOMENES ACCOUSTIQUES LIES

Compte tenu de la vitesse de circulation de l'eau couramment obtenue dans les


canalisations (1 à 2m/s), le matériau n'a que peu d'influence sur le niveau de bruit ; les
niveaux de bruit perceptibles, c'est-à-dire supérieurs à 35 dB, ne sont atteints que pour
les vitesses supérieures à 3 m/s.

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En revanche, le bruit produit par les robinets est très supérieur et le fait qu'il se trouve
véhiculé par les canalisations et le fluide, nécessite des dispositions protectrices sur
l'ensemble des tracés (appareils et leurs supports, canalisations et leurs modes de
fixation).

3.1 - la turbulence à l'intérieur d'un robinet

Le volume d'un robinet est de forme complexe : les sections changent sans transition,
la direction de l'écoulement également, d'où des survitesses locales. L'écoulement
laminaire ne peut s'y établir et des turbulences plus ou moins violentes sont inévitables.
Le mouvement provoqué par la turbulence au sein de liquide s'accompagne de
compressions et de dépressions locales perpétuellement fluctuantes. Or on sait que,
sous l'effet d'une baisse de pression, les gaz dissous dans l'eau se libèrent (dégazage).
Par un mécanisme analogue, l'eau se vaporise localement là où la pression est
fortement réduite par les turbulences ; c'est la cavitation.

De petites bulles de gaz ou de vapeur se forment, pour se dissoudre ou se condenser


aussitôt, bu fait de leur instabilité, ces phénomènes sont générateurs de vibrations.
Dégazage et cavitation sont favorisés par une température élevée, ce qui rend
l'alimentation en eau chaude particulièrement sujette à ce risque.

De plus, sous l'effet des chocs que crée la condensation brutale des bulles de vapeur, la
cavitation provoque un véritable sablage des surfaces au contact desquelles elle se
produit *. Il en résulte une intense érosion.

3.2- Détendeur, coup de bélier

Pour maintenir la pression dans des limites acceptables (1 à 2 bars) ; on peut munir la
canalisation d'un détendeur en amont de l'installation inférieure au logement. On le
monte alors entre deux manchons souples afin qu'il ne communique pas son bruit
propre aux canalisations.
La pratique montre que, lorsque la pression à la colonne montante atteint ou dépasse
2,5 à 3 bars pendant les heures de faible consommation, la présence d'un détendeur
est très bénéfique.

Lorsqu'un robinet est ouvert, l'eau, circulant dans la canalisation qui l'alimente, acquiert
une certaine vitesse en fonction du débit et du diamètre du tuyau. Si le robinet,
brutalement fermé, interrompt instantanément le débit du liquide, la force vive de
celui-ci - en d'autres termes, son élan - provoque un choc, le coup de bélier, d'autant
plus brutal que la masse d'eau intéressée est plus grande et que sa vitesse est plus

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élevée. En effet, l'énergie de l'impact croît en proportion directe de la masse du liquide
et comme le carré de la vitesse.

Cette constatation du coup de bélier est non seulement bruyante et désagréable par sa
soudaineté, mais elle a encore les effets néfastes d'un coup de marteau sur la longévité
de l'installation.
Pour réduire, voire éliminer les coups de bélier, on peut appliquer un ensemble de
prescriptions que nous résumons ci-dessous :

 éviter les coudes trop fermés qui ralentissent la veine liquide ;


 choisir des robinets à fermeture progressive. Les joints demi-sphériques du
clapet sont préférables aux joints cylindriques droits ;
 éviter de fixer les canalisations sur des cloisons trop minces, qui transmettent
les vibrations. Choisir de préférence la pose sur mur. On peut même placer des
manchons amortisseurs en caoutchouc entre collier et conduite. Les
canalisations en plastique, par leur nature, paraissent devoir apporter une
amélioration sensible ;
 installer des antis béliers. Ces régulateurs anti béliers contenant de l'eau et de
l'air se fixent au point haut de l'installation, en les branchant sur la tuyauterie
par un té de dérivation à collets battus.

3.3- trépidation

Un autre phénomène, particulièrement désagréable et assimilable au coup de bélier,


apparaît parfois dans les installations, comprenant une robinetterie usagée. Il s'agit de
la trépidation que provoque un robinet à une certaine ouverture. Cette succession
rapide d'impacts se transmet à distance ; elle est bruyante et, de surcroît, fatigue
l'installation.

Elle provient de l'usure du disque qui oscille en interrompant et en libérant


alternativement le passage du liquide : d'où une succession rapide de coups de bélier.

II convient donc de maintenir la robinetterie en bon état, par changement périodique


des têtes de robinet.

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4. LES APPAREILS SANITAIRES3

4.1. La baignoire

Grand récipient alimenté en eau courante et destiné aux bains. Plusieurs matériaux sont
employés : la fonte émaillée, l'acier émaillé et l'acrylique. Ce dernier, constitué de
résines de synthèse renforcées par des fibres de verre est le plus utilisé. Il existe
plusieurs formes de baignoires : rectangulaires (ordinaires, baignoires sabot) ou en
angle

4.2. La baignoire de
balnéothérapie :

Baignoire équipée de jets et


d'un système de brassage
d'air et/ou d'eau qui crée
un bain bouillonnant. Il
existe trois procédés de
balnéothérapie

4.3. Le receveur de douche


ou bac a douche :

Récipient à fond plat aux rebords peu élevés destiné aux douches. Le receveur peut être
en céramique (grès émaillé), en acrylique et plus rarement en acier émaillé ou en fonte

3 GERARD CALVAT, La maison de A a Z, Ed. Alternatives (Paris) octobre 2007.


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émaillée. Il existe plusieurs formes de receveurs : carrée (la plus courante)
rectangulaire, pentagonale et en angle. Selon le mode de pose et le type d'évacuation,
on distingue :

4.3.1 Le receveur à poser

Qui s'installe sur le plancher, sur un support préfabriqué ou maçonné suivant


l'emplacement de la conduite d'évacuation des eaux.

4.3.2 Le receveur surélevé

Dont les parois se prolongent au-


dessous du fond. Il se pose sur le
plancher et ne nécessite aucune
surélévation quel que soit le
type d'évacuation prévu.

4.3.3 Le receveur à encastrer

Mis en place dans l'épaisseur de la chape de pose du revêtement de soi. Une fois posé,
il affleure ce dernier et évite l'effet de marche pour entrer et sortir de la douche

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4.3.4. Le pare-douche ou écran de douche :

Paroi formée de un ou plusieurs panneaux (fixes et/ou mobiles) en verre trempé ou en


vitrage synthétique, installée devant une douche ou une baignoire pour contenir les
projections d'eau.

4.3.5. La cabine de douche :

Protection de douche constituée de plusieurs parois assemblées et d'une porte


pivotante, coulissante ou pliante.

4.3.6. La cabine d'hydro massage :

Cabine de douche monobloc comprenant le receveur de douche, les parois, un siège,


un repose-pied, la robinetterie et le dispositif d'hydro-massage.

4.3.7. La cabine multi jets

Est équipée de plusieurs douchettes latérales orientables qui fonctionnent


simultanément. La cabine à jets séquentiels est munie de douchettes qui fonctionnent
les unes après les autres. Un boîtier de commande permet une multitude de réglages
(massage alternatif, localisé pression de l'eau, température...). D'autres cabines
disposent d'équipements complémentaires tels que les jets plantaires, le bain de
vapeur (hammam), la « douche cascade » pour la nuque.

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4.4. L’évier :

Appareil sanitaire de forme généralement rectangulaire, à un ou deux bacs, muni le plus


souvent d'un égouttoir, alimenté en eau et destiné au lavage de la vaisselle et des
aliments. Plusieurs matériaux sont employés pour la fabrication des éviers : l'acier
inoxydable, la céramique et les matières composites (mélanges de poudre de quartz,
de granité d'acrylique, polyester et fibres de verre...). Il existe deux principaux types
d'évier :
« L'évier à encastrer ou évier encastrable » : destiné à être insérer dans un plan de
travail.

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« L'évier à poser » : destiné à être mis en place sur un meuble.

4.5. Le timbre d'office ou bac à laver :

Évier profond de forme parallélépipédique à un ou deux bacs, installé dans une


buanderie.

4.6. Le lavabo
Alimenté en eau courante et destiné à la toilette. Le
lavabo peut être en grés émaillé, en porcelaine vitrifiée,
en résine de synthèse. Suivant leur forme et leur mode
de fixation, on distingue :

4.6.1. Le lavabo suspendu


Qui est supporté par deux consoles fixées au mur. Certains modèles peuvent être
équipés d'un cache-siphon qui dissimule le siphon et les
canalisations. » Le lavabo sur colonne qui est le plus
souvent suspendu. Un pied central évidé sert à cacher le
siphon et les canalisations.

4.6.2. Le lavabo sur pieds

Appelé aussi lavabo sur colonnettes ou lavabo table :


lavabo fixé au mur, à l'arrière et soutenu à l'avant par

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deux pied en bois ou en céramique. « Le lave-mains : petit lavabo installé dans les
toilettes souvent alimenté par un seul robinet d'eau froide
4.6.3. La vasque

Lavabo de forme circulaire ou ovale destiné à être


encastré dans un meuble ou un plan de toilette. Les
matériaux employés sont variés : la céramique, la
porcelaine, l'acrylique, l'acier inoxydable,
l'aluminium, les matières composites et le verre
(clair, dépoli ou sérigraphie). Il existe également des
vasques qui se fixent sous le plan de toilette. Le plan
vasque réunit dans en un seul élément la fonction de
vasque et de plan de toilette supprimant ainsi toute
infiltration d'eau entre la vasque et le plan

4.7. Le bidet :

Appareil sanitaire à cuvette allongé destiné aux ablutions intimes. Les bidets se
caractérisent par leur mode de fixation. On distingue les bidets à poser (sur pied), les
bidets suspendus et les bidets escamotables.

4.8. Le w-c (de l'anglais water-closet)

Appelé aussi W-C à siège, ÏÏ-C à l'anglaise ou cuvette de W-C : appareil sanitaire en grés
émaillé ou en porcelaine, alimenté en eau et destiné à recueillir les déjections humaines
et à les évacuer à l'égout. Un WC à poser comprend habituellement une cuvette à
évacuation verticale ou horizontale, un réservoir d'eau attenant et un abattant
composé d'une lunette et d'un couvercle. Il existe des modèles de W-C à cuvette
suspendue dont le réservoir est caché à l'intérieur d'une double cloison ou encastré
dans un bâti support prévu à cet effet.

4.8.1. Le w-c à broyeur ou broyeur :


W-C équipé d'un appareil électrique installé à la sortie
de la cuvette et destiné à réduire les déjections en fines
particules et à les évacuer sous pression dans une
tuyauterie de faible diamètre. Deux types d'appareils
sont commercialisés :
- Le broyeur indépendant : Placé à l'arrière d'une
cuvette de W-C ordinaire.
- Le broyeur incorporé : À une cuvette spéciale.

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5. LE MECANISME DE CHASSE D'EAU :

Dispositif assurant le vidage et le remplissage du réservoir d'eau d'une cuvette de WC.


Il comprend :

Un corps central immergé cylindrique dont l'extrémité inférieure est fixée sur l'orifice
d'évacuation du réservoir et dont la partie supérieure est équipée d'une tirette ou d'un
bouton poussoir.

Un robinet qui alimente le réservoir en eau et dont la fermeture est commandée par
un flotteur relié par un bras métallique au robinet. Certains mécanismes dits à «
économie d'eau » possèdent un double bouton poussoir permettant de délivrer deux
volumes d'eau.

6. LA ROBINETTERIE ET LES ACCESSOIRES4

La robinetterie désigne l’ensemble des robinets d'une installation d'alimentation en eau


ou d'un dispositif particulier.

6.1. Le robinet :

Dispositif placé sur une canalisation permettant de régler à volonté ou d'interrompre


l'écoulement de l'eau. Les matériaux utilisés pour la fabrication sont variés : l'acier, le
bronze, les alliages divers, les résines de synthèse. Il existe de très nombreux modèles
de robinets dont les principaux, utilisés sur les appareils sanitaires et les conduites
d'alimentation en eau sont décrits ci-après Quel que soit son type, un robinet comprend
:
- Une partie fixe, le corps, raccordée à la canalisation et munie souvent d'une
extrémité allongée, fixe ou mobile, le bec, par laquelle l'eau s'écoule.
- Un mécanisme interne, différent suivant le type de robinet, qui agit sur la
quantité d'eau débitée et éventuellement sur le mélange eau chaude eau
froide et sur la température de sortie.
- Une ou plusieurs têtes

4 GERARD CALVAT, La maison de A a Z, Ed. Alternatives (Paris) octobre 2007.


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6.1.1. Le robinet de puisage :

Terme général utilisé pour désigner les robinets qui délivrent de l'eau à leur extrémité.
De nos jours, s'emploie plus fréquemment pour nommer le robinet de service que l'on
trouve souvent à l'extérieur de l'habitation, sur un balcon ou une terrasse. Ce robinet
est souvent équipé d'un raccord de nez permettant de le relier à un tuyau souple
d'arrosage.

6.1.2. Le robinet d'arrêt :

Robinet installé sur une canalisation et destiné à interrompre la circulation de l'eau dans
la canalisation.

6.1.2. Le robinet de vidange ou robinet de purge :

Petit robinet situé au point le plus bas d'une canalisation et servante vidanger son
contenu.

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6.1.3. Le robinet mélangeur ou mélangeur :

Appareil composé de deux robinets (l'un pour l'eau chaude et l'autre pour l'eau froide)
regroupés dans un corps unique et reliés à une même sortie (bec, flexible de douche...).

La température et le débit sont réglés manuellement par action sur les deux robinets.
Presque tous les mélangeurs sont munis de disques en céramique (voir ci-dessous).

6.1.4. Le robinet mitigeur appelé aussi mitigeur mono commande

(Fig. 14.38) : robinet dont la commande unique (levier ou poignée), manœuvrable dans
deux directions, latéralement et en profondeur, assure à la fois le réglage du débit et
de la température. Les mitigeurs sont équipés d'une cartouche contenant deux disques
en céramique superposés : le disque inférieur est fixe, solidaire du corps du robinet,
tandis que le disque supérieur est mobile, relié au levier de

commande. Les deux disques dont les surfaces en contact sont parfaitement lisses sont
munis d'orifices excentrés au travers desquels l'eau circule.

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En déplaçant le levier, on modifie les positions relatives des orifices, en laissant passer
plus ou moins d'eau chaude ou d'eau froide.

6.2. La pomme de douche :

Pièce arrondie et percée de petits trous, vissée à l'extrémité d'un tuyau de douche. Elle
peut être fixe ou articulée. De nos jours, la pomme de douche traditionnelle est
remplacée par une douchette reliée à un flexible.

6.3. La douchette :

Pomme de douche munie d'une poignée et reliée par un flexible au mitigeur ou au


mélangeur. Certaines douchettes sont
équipées d'un système antitartre et d'un
bouton économiseur d'eau. L'ensemble
comprend une barre verticale qui permet,
à l'aide d'un curseur, de positionner la
douchette à la hauteur voulue. Certains
modèles de mitigeurs d'évier ou de salle
de bains disposent d'une douchette reliée
à un flexible rétractable.

6.4. La colonne de douche

Appelée aussi colonne hydromassante :


ensemble de douche multifonctions
constitué d'une coque en acrylique (plus
rarement en aluminium ou en bois traité)
comprenant généralement un mitigeur
thermostatique encastré, une douchette
à main, des buses orientables, des robinets d'arrêt et une tablette de rangement.

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6.5. Le trop-plein :

Dispositif permettant une évacuation de ('eau contenue dans un appareil sanitaire


(lavabo, évier, baignoire...) lorsque celle-ci dépasse un certain niveau situé nettement
au-dessus de l'évacuation principale.

6.6. Le vidage :

Dispositif fixé sur l'appareil sanitaire (lavabo, baignoire, bidet) permettant l'évacuation
de l'eau.

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CHAPITRE 2 : EVACUATION DES EAUX USEES 5

1. TYPES D’EAUX A EVACUER

On distingue trois types d’eaux à évacuer ;

1.1. Les eaux pluviales (EP) :

Eaux provenant de toitures, balcons, cour,


etc. et susceptible d'être accumulées dans
des réservoirs (des citernes d'eau pluviale par
exemple.)

1.2. Les eaux vannes (EV):

Les eaux fécales (eaux noires) (F).


Eaux provenant de l'évacuation de W.C.,
d'urinoirs
1.3. Les eaux usées. (EU):

1.3.1. Les eaux usées domestiques

Eaux usées de bâtiments d'habitation ou de


bâtiments assimilés, sont aussi dites eaux
ménagères (M). Elles proviennent de
l'évacuation des baignoires, des douches, des
lavabos, des bidets, des éviers, de lave-
vaisselles, de lave-linge, etc.

1.3.2. Les eaux usées industrielles (U).

Eaux usées d'une autre nature que les eaux


usées domestiques.

1.3.3. Les eaux de drainage (D).


Eaux recueillies dans le sol autour du bâtiment.

5 Cahier 2 : Techno eaux usées, Les installations techniques dans les bâtiments.
Institut supérieur d'architecture st Luc Rue d’Irlande 57,B -1060 Bruxelles, septembre 2005
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2. LES COMPOSANTS D’UN SYSTEME D’EVACUATION

2.1. Les systèmes d'égouts publics (dans le domaine public)

2.1.1. Les égouts publics souterrains

Les eaux usées domestiques doivent être rejetées dans l'égout public s'il
existe. C'est soit :
a). un égout public unitaire:
égout souterrain qui permet l'évacuation des eaux usées et des eaux
pluviales.
b). un égout public séparatif:
les eaux usées et les eaux pluviales sont évacuées dans deux égouts
souterrains séparés.
c). un égout public global:
permet l'évacuation des eaux usées et pluviales sans traitement
préalable.
d). un égout public partiel:
l'évacuation des eaux usées et pluviales y est permise après leur
traitement.
2.1.2. En l'absence d'un égout public.

L'autorisation doit être sollicitée pour déverser les eaux, après leur
traitement dans une eau de surface, une voie artificielle d'évacuation d'eaux
pluviales ou dans le sol.
En République démocratique du Congo, les eaux vannes sont directement
conduites dans une fosse septique, tandis que les eaux usées sont évacuées
dans un puits perdu.

2.2. Les tuyauteries d'évacuation - Le système d'évacuation vertical.

2.2.1. Les colonnes d'évacuation (colonne, chute, descente, décharge),

Il y a :
- les colonnes d'eaux pluviales (descentes)
- les colonnes d'eaux fécales (chutes)
- les colonnes d'eaux ménagères (décharges)
- les colonnes d'évacuation mixtes (chutes uniques) -
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les colonnes à ventilation primaire uniquement
- les colonnes à ventilation secondaire
à ventilation secondaire directe de la colonne
à ventilation secondaire terminale

2.2.2. Les tuyaux de branchement


canalisation d'allure horizontale entre raccordement et colonne d'évacuation

2.2.3. Les tuyaux de raccordement


canalisation entre un appareil et un branchement, une colonne d'évacuation
ou l'égout privé.

2.3. Les tuyauteries de ventilation.

2.3.1. Les tuyauteries de ventilation primaire.


Prolongement de la colonne d'évacuation ou de l'égout privé vers l'air
extérieur.

2.3.2. Les conduites de ventilation secondaire


- les conduites de ventilation terminale
- les conduites de ventilation directe.

3.-CIRCUITS D'EVACUATION A L'INTERIEUR DE L'IMMEUBLE

On distingue dans un réseau d'évacuation intérieur les éléments ci-après :

3.1. le branchement de chaque appareil : le diamètre varie avec l'appareil, mais


dépasse 50mm seulement pour les WC.

3.2. les collecteurs d'appareils: canalisations d'allure horizontale sur lesquelles se


raccordent les branchements

3.3. les canalisations verticales : faisant suite aux collecteurs, là aussi il existe ;
a) les descentes d'eaux ménagères. Elles reçoivent les décharges d'éviers
lavabos, douches, baignoires, bidets, urinoirs.
b) les chutes desservent uniquement les WC
c) les chutes uniques : association de 2 premières.

3.4. les collecteurs principaux : canalisations d'allure horizontale recueillant en cave


les descentes et les chutes

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3.5. le branchement d'égouts : qui sont des galeries souterraines accessibles reliant
l'égout public aux diverses propriétés.
Chaque immeuble doit avoir un branchement d'égout particulier qui va du mur
de face de l'immeuble à l'égout public auquel il se raccorde le long du piédroit.
Ce branchement d'égout particulier doit être muré du côté de l'égout public.
C'est à l'intérieur que l'on dispose le tuyau d'évacuation générale de
l'immeuble ainsi que le plus souvent les conduites d'arrivée d'eau avec leurs
compteurs.

3.6. le relèvement des eaux usées : dans le cas général, l'évacuation des eaux usées
se fait par gravité grâce à la pente donnée à la canalisation depuis les appareils
jusqu'à l'égout. Il existe pourtant des cas où le point bas du circuit d'évacuation
se trouve au-dessous de l'égout. On est alors obligé de monter les eaux usées
du point bas à l'égout. Il existe pour cela différents procédés :
- relèvement par air comprimé commandé à main
- par aéro-éjecteur
- par éjecteurs à vapeur ; on utilise la pression de la vapeur pour aspirer les eaux
usées.

RAPPEL : si la ville possède le tout-à-l'égout, les collecteurs principaux y conduisent


indistinctement les eaux de pluie, les eaux usées et les eaux vannes ou
excrémentielles.

Si l'égout ne reçoit pas les eaux vannes, celles-ci doivent être envoyées soit
dans des fosses fixes qu'il faut vidanger périodiquement, soit dans des fosses
septiques dont les effluents peuvent après filtration être reçus par l'égout
public.

4.-VENTILATION PRIMAIRE ET SECONDAIRE

4.1-ventilation primaire

Les tuyaux de chute des eaux vannes et les descentes des eaux usées sont en
communication constante avec les égouts publics. Ces tuyaux doivent être prolongés
dans leur diamètre jusqu'à l'air libre au-dessus de la toiture. C'est ce qu'on appelle la
ventilation primaire ; obligatoire pour toutes les installations afin de permettre le bon
fonctionnement des différents siphons des appareils sanitaires.

25
4.2-ventilation secondaire

La ventilation secondaire est assurée par une canalisation placée entre le siphon de
garde de l'appareil sanitaire et le tuyau de chute. Ce dispositif s'impose pour tous les
appareils autres que les WC lorsqu'ils sont raccordés sur une chute unique évacuant les
eaux vannes et tes eaux usées. Il est surtout utilisé dans les vidanges collectives.

En communiquant avec l'air libre de la ventilation primaire, il rétablit la pression


atmosphérique dans la tuyauterie de vidange. Dans le cas de deux chutes séparées,
pour les eaux vannes et les eaux usées, cette ventilation secondaire n'est pas
nécessaire.

5.-CRITERES D'UN BON FONCTIONNEMENT

5.1. Les critères généraux


Une installation sanitaire pour l'évacuation d'eau doit répondre aux critères généraux
suivants :

- évacuer le plus vite, et dans les meilleures conditions possibles, les eaux usées
;
- limiter les variations de pressions dans les tuyauteries, afin de conserver une
garde d'eau maximale dans les coupe-air. On peut la conserver en adaptant le
diamètre ;
- limiter au maximum les sources de bruits propres à l'évacuation (Gargouilles,
etc..,

- éviter l'accumulation de résidus dans les tuyauteries par une mise en œuvre
adéquate (pente)

- obtenir un rapport optimum : PRIX- QUALITE- CONFORT

5.2. Les facteurs influençant le débit d'évacuation

Pour permettre de déterminer les diamètres des tuyauteries d'évacuation, il faut tenir
compte des données suivantes :

26
- le nombre et le type des appareils sanitaires
- le débit individuel des appareils sanitaires
- le type d'immeuble :
Appartements
Bureaux
Hôtels
Hôpitaux
Écoles
Laboratoires / industries
- la technique d'évacuation choisie (avec ou sans ventilation secondaire et ou
anti siphonage des coupe-airs)
- le parcours (rectiligne ou dévié) des tuyauteries d'évacuation
- La hauteur de l'immeuble

5.3-le débit individuel des appareils


27
Débit L/s appareils Ǿ min conduits. Raccord en mm
0,25 Fontaine d'eau potable 40
Rinçoir pour dentiste 40
Petit vidoir de labo 40
Lave-mains sans bouchon 40
0,5 lavabo 50
Lave-main avec bouchon 50
bidet 50
douche 50
Essoreuse ménagère 50
1 baignoire 56
Lavabo. double à coupe-air 56
Lavabo commun 56
Evier de cuisine 56
déversoir 56
Avaloir de sol (0 63mm) 56
Machine à laver (max. 6kg) 56
Lave-vaisselle ménager 56
1,5 Baignoire thérapeutique. 63
Lave-vaisselle (hôtels, resto) 63
Machine à laver 7 à 12 kg 63
Avaloir de sol (0 75mm) 63
2 Wc avec rinçage de 7,5 L 90
Machine à laver industrielle 90
2,5 Wc avec rinçage de 9 L 70-90 et 70-110
Déversoir déchets fécaux 90

5.4-le débit probable d'une tuyauterie d'évacuation

Connaissant le débit de chacun des appareils, il y a lieu, d'additionner la totalité du débit


s'écoulant dans un même tronçon. Cependant, du fait que ces appareils ne

28
fonctionnent pas tous en même temps, il faut tenir compte par tronçon, d'une certaine
simultanéité de fonctionnement.

Cette simultanéité des débits varie en fonction :


- du nombre total d'appareils s'écoulant dans le tronçon considéré ;
- du type de bâtiment (écoles=recréation)

Dans différents pays, il existe des tableaux 'déterminant un coefficient de simultanéité


tenant compte uniquement du nombre d'appareils. Nous recommandons vivement de
tenir compte également du type d'utilisation.

Le débit probable est obtenu suivant les formules suivantes

Type genre de bâtiment Dp


1 Habitations, immeubles/appartement, bureaux 0,5 x √Dt
2 Hôtels, hôpitaux, grands restaurants, écoles 0,7 x √Dt
3 Toilettes et douches publiques 1,0 x √Dt
4 Labo industriels, industries, applications spéciales 1,2 x √Dt

Dp = Débit probable
Dt = Débit total

5.5-calcul du débit probable

Exemple :

a) 5 lavabos sont raccordés sur un même collecteur. Déterminer le débit probable.

Débit total = 5 x 0, 50 l/s = 2,5 I / s

Débit probable = 0,5 x √2,5 = 0,790 I / s

b) Une colonne reçoit les eaux de 12 éviers, 30 lavabos, 10 bidets, et 30 douches.


Déterminer le débit probable pour un immeuble à appartements, un immeuble
hospitalier et un groupement scolaire.

29
c) Debit total = 12 enviers x 1, 00 l/s = 12 l/s
30 lavabo x 0, 50 l/s = 15 l/s
10 bidets x 0, 50 l/s = 5 l/s
30 douches x 0, 50 l/s = 15 l/s
82 appareils = 47 l/s

- Débit probable pour un immeuble à appartements :


Type = 1 : 0,50 x √47 =3,43 l/s

- Débit probable pour un hôpital :


Type = 2 : 0,70 x √47 =4,80 l/s
- Débit probable pour une école :
Type = 2 : 0,70 x √47 =4,80 l/s

Ces différences entre débits probables sont fonction du type de bâtiments et trouvent
une explication logique étant donné que :

- les probabilités du fonctionnement simultané sont beaucoup plus grandes


dans un hôpital ou une école que dans un immeuble à appartements.

Par exemple : le lever et les soins de santé se situant pour tout l'établissement
à la même heure pratiquement. La probabilité est donc plus grande d'avoir un
nombre élevé d'appareils en fonctionnement simultanément. La simultanéité
sera également plus importante pour une école puisqu'il faut tenir compte des
interruptions de cours ou de récréations.

- La simultanéité dans un laboratoire sera beaucoup plus importante du fait que


les débits ont une plus longue durée.

6.-EQUIPEMENT SANITAIRES6

6.1. Regard de visite

Un regard de visite est ouvrage qui permet de visiter et de curer les canalisations et
d’en assurer l’évacuation jusqu’à la fosse septique ou au puis perdu. Il est mieux de
placer les regards ce visite à proximité ou au pied d’une chutes des Eaux Usées et Eaux

6 PAUL DEQUEKER - KANENEN MUDIMU BADU PAUL DEQUEKER, ARCHITECTURE TROPICALE, théorie et
mise en pratique en Afrique tropicale humide. Centre des recherches pédagogiques, Kinshasa, 1992
30
Vannes. La distance entre deux regards ne doit pas dépasser 6m dans une section
droite.

6.2. Chambre dégraisseuse

Un bac à graisse est un ouvrage en maçonnerie installé en amont d’un puis perdu et/ou
d’une fosse septique afin de recueillir les graisses des eaux provenant par de la cuisine.

6.4. Fosse septique

La fosse septique est un contenant étanche en béton, en polyéthylène ou en fibre de


verre enfoui dans le sol. D’anciennes fosses septiques peuvent être en acier ou en bois
mais les risques sont respectivement la rouille et le pourrissement.

Les dimensions de la fosse septique dépendent de la taille de l’habitation elle-même,


du nombre de ses habitants et de leur consommation en eau. En République
Démocratique du Congo, La fosse septique est généralement composée de 3 chambres
(deux chambres de digestion et le lit bactérien). Elle peut aussi être cloisonnée en 2
volumes distincts (reliés par des fentes ou de petits tuyaux) pour faciliter

31
l’acheminement des eaux clarifiées après le processus de rétention des matières solides
ainsi que leur digestion anaérobie.
La fosse septique permet le traitement préliminaire des eaux usées domestiques.
Quand on parle de fosse septique, il faut distinguer la fosse septique « eaux vannes »
de la fosse septique « toutes eaux ».
L’installation a une fonction non seulement physique (en retenant les matières solides
grâce aux lois de la gravité) mais aussi biologique (en digérant une partie des matières
polluantes).
La fosse septique permet au final la décantation des eaux usées et amorce la
décomposition de leurs composants organiques.
La fosse septique « eaux vannes » accueille les eaux provenant des toilettes.
La fosse septique « toutes eaux » reçoit l’ensemble des eaux domestiques polluées
(c’est-à-dire à la fois les eaux vannes et les eaux ménagères).

Le bon fonctionnement d’une fosse septique dépend de trois étapes :


 L’arrivée des eaux dans la fosse septique ;
 Le séjour des eaux dans la fosse septique ;
 La sortie des eaux de la fosse septique.

A l’arrivée des eaux dans la fosse, les excrétions sont désagrégées sous l’action des
microbes anaérobiques (microbes se développant à l’abri de l’air) contenu dans les
déjections mêmes. Cette désagrégation se fait sans l’intervention d’agents extérieurs ni
produits chimiques.

Pendant le séjour dans la fosse, les matières organiques solides sont attaquées par les
anaérobies qui leur empruntent l’oxygène nécessaire à leur existence, sont ainsi
désagrégées et liquéfiées. La fosse septique doit recevoir 10 à 20 litres d’eau par usager
chaque jour pour assurer son bon fonctionnement.

32
De la première chambre, les eaux liquéfiées passent dans la seconde chambre par un
trop-plein, celle-ci est ventilée par un tuyau d’aspiration d’air et sont ensuite filtrées
lentement sur des lits bactériens (troisième chambre) avant d’être évacuées vers le puis
perdu.

6.5. Puits perdu

Dans le jargon technique, le puits perdu est aussi appelé « puits perdant » ; cette
différence de terminologie pourrait être accordée au fait qu’un puits est dit « perdu »
lorsqu’on considère qu’il est complètement enfui dans le sol. Cette appellation est donc
relative à son emplacement, par contre, le puits est dit « perdant » lorsqu’on fait
allusion à son fonctionnement étant donné que son rôle est de perdre les eaux dans le
sol.

33
6.6. Citerne d’eau

Une citerne est un ouvrage dans lequel on recueille et on réserve l’eau pluviale ou l’eau
d’adduction au niveau du sol ou au sous-sol.

6.7. Château d’eau

Le château d’eau est un ouvrage surélevé qui permet de stocker l’eau potable et de la
redistribuer par gravitation sous l’effet de la pression vers les robinets de puisage.

34
DEUXIEME PARTIE : ELECTRICITE, ECLAIRAGE

CHAPITRE 1 : ELECTRICITE 7

1.1. Notion de circuits électriques

Les réseaux sont souvent composés d'association de


récepteurs

Exemple : Soit 4 lampes de 100 ohms et un générateur de 220 volts.

7Cahier 10 : électricité, Les installations techniques dans les bâtiments.


Institut supérieur d'architecture st Luc Rue d’Irlande 57,B -1060 Bruxelles, septembre 2005

35
1.2. Montage en série
Chacune ayant une résistance de 100 ohms,
elles vont engendrer une résistance totale
de 400 ohms, si elles sont placées en série.
Le courant qui va les traverser sera de :

I = U / R = 220 / 400 = 0,55 ampère.

Chacune d'entre-elles sera soumise à une


tension de

U = I x R = 0, 55 x 100 = 55 volts.

La puissance développée par chaque lampe


sera de P = U x I x cosᵠ = 55 x 0,55x

1 = 30,25 Watts

1.3. Montage en parallèle

Ces mêmes lampes placées en parallèle


engendreront une résistance globale de

Rtot = 1/ (1/R1 + 1/R2 + 1/R3 + 1/R4) = 1/(1/100 +


1/100 + 1/100 + 1/100) = 25 ohms.

Le courant total délivré par la source sera de :

I = U / R = 220 / 25 = 8,8 ampères.

Chaque lampe sera soumise à une tension de


220 Volts, et sera traversée par un courant de

I = U / R = 220 / 100 = 2,2 ampères.

La puissance développée par chaque lampe sera de :

36
P = U x I x cosᵠ = 220 x 2,2 x 1= 484 Watts

C'est pour cela que tous les équipements électriques du bâtiment sont placés en
parallèle.

1.4. Puissance et Cosᵠ

Dans les circuits à courant continu, l'expression de la puissance électrique est très
simple :
Puissance = Tension x Courant
P=UxI
1 Watt = 1 volt x 1 ampère

Exemple :
Une machine à café qui demande 3 ampères sous 220 volts développe une puissance
de :
P = U x I = 220 x 3 = 660 Watts.
Sa consommation énergétique, si elle chauffe en continu durant 2 heures, sera de :
660 x 2 = 1320 Wh = 1,32 kWh
Dans les circuits a courant alternatif, le calcul est un peu plus complexe. En alternatif, il
existe trois types de récepteur : des résistances, des inductances, des condensateurs.
Or, seule la résistance va effectivement développer de la puissance !

En moyenne, une inductance pure (un bobinage de moteur) ou un condensateur pur


ne consomment rien au réseau, ils ne font pas tourner le disque du compteur. Et
pourtant ils appellent du courant !

On pourrait comparer cette situation à celle d'un ressort qui doit être tendu par une
force oblique : la composante perpendiculaire au chemin de déplacement "F" ne
produit aucun effet, aucun travail. Et pourtant, la force est bien réelle !

37
Lorsque qu'une installation appelle 10 ampères au réseau, il ne faudra considérer dans
ce courant que la composante qui est en phase avec la tension, qui agit en
synchronisme avec le réseau : on parle de composante active ou de courant actif. C'est
ce courant qui va développer de la puissance, encore appelée puissance "active".

De là, la formule de la puissance en alternatif :


Puissance = Tension x Courant actif

P = U x I x cosᵠ
Où "ᵠ" (ou "phi") est le déphasage du courant par rapport à la tension.

Exemple :

Une lampe fluorescente est alimentée sous 220 volts alternatifs. Un courant total de
0,3 ampère est mesuré. La lampe comporte un récepteur résistif, le tube lumineux,
et un récepteur inductif, le ballast.

Le courant total sera déphasé de phi = 60°.


Il est constitué par la somme de la
composante en phase avec la tension pour
le tube (Iw) et de la composante déphasée
de 90° pour le ballast (Ib).

La puissance est donnée par :

P = U x I x cos phi
P = 220 x 0,3 x cos 60°
P = 220 x 0,3 x 1/2
P = 33 Watts
C'est la puissance "active" développée par la lampe.

Le facteur "cos phi" s'appelle "facteur de puissance". Il est indiqué sur la plaquette
électrique de la plupart des machines électriques.

1.5. Transformateurs

38
D'une manière simplifiée, un transformateur est composé d'un noyau magnétique
(acier doux au silicium) sur lequel sont disposés deux enroulements en cuivre :
l'enroulement branché sur la source d'énergie est le "primaire" et l'enroulement
branché vers les récepteurs est le "secondaire".

Les deux enroulements ont un nombre de spires (tours) différents : le plus grand est
l'enroulement "haute tension (HT)" et le plus petit, l'enroulement "basse tension(BT)

Transformateur monophasé

Le rapport de transformation de la tension est proportionnel au rapport entre le


nombre de spires de chaque enroulement

Transformateur à huile minérale Transformateur sec

Le transformateur est défini par sa "puissance apparente" : le produit de la tension qu'il


admet par le courant qui le traverse.

39
Exemple : un transfo de 460 kVa (= kilo-Volts-Ampères !), tension primaire de 20 kV et
tension secondaire de 230 V. Il s'agit d'un transfo qui admet 23 Ampères max au primaire
et 2000 A max au secondaire. S'il est raccordé à une charge purement résistive, il délivrera
460 kW.

1.6. Le schéma d’installation électrique

On distingue les schémas multifilaires et les schémas mono ou unifilaire d'une même
installation :

Schéma de principe unifilaire d'une installation :

40
41
Voici un exemple de schéma unifilaire de distribution d’une installation domestique :

42
Les indications devront correspondre avec celles reprises sur la vue en plan du
bâtiment :
Schéma de position des éléments.

43
2. LES INSTALLATIONS DITES "COURANTS FORTS" 8

2.1. Le réseau de distribution


Il alimente les équipements électriques sous 230 V (force motrice, éclairage,…)
L'énergie produite dans les centrales électriques passe par des transformateurs
élévateurs pour être amenée à une très haute tension sur de longues distances. A
proximité des villes et villages, la tension est abaissée (11 kV par exemple). Elle est alors
distribuée :
 Soit directement à des gros utilisateurs (de plus de 250 kVA, généralement), via
une cabine de transformation HT (Haute Tension) sur le site même de l'utilisateur,
 Soit à l'ensemble des petits consommateurs, via des postes de transformations
publiques.

1 - Centrale électrique
2 - Transformateur élévateur
3 - Ligne THT (Très Haute Tension)
4 - Transformateur abaisseur
5 - Réseau de distribution 11 kV
6 - Poste de transformation d'un client "Haute Tension" (cabine propre)
7 - Poste de transformation de distribution publique
8 - Réseau de distribution "Basse Tension"

Le raccordement d'un bâtiment peut être envisagé de multiples façons, mais le plus
courant est le raccordement TT : le fil Neutre est raccordé à la Terre dans la cabine et
les masses de l'installation sont raccordées sur la Terre du bâtiment par l'intermédiaire
de conducteurs (vert-jaune) dits de protection (PE).

8Cahier 10 : électricité, Les installations techniques dans les bâtiments.


Institut supérieur d'architecture st Luc Rue d’Irlande 57,B -1060 Bruxelles, septembre 2005

44
Sur le site, on rencontrera successivement

a) le TGBT (Tableau Général Basse


Tension)

b) les TD (Tableaux Divisionnaires),


s'il y a par exemple plusieurs
bâtiments sur le site.

c) Les TT (Tableaux Terminaux)


auxquels sont raccordés les
récepteurs

Dans le bâtiment, différents supports achemineront les câbles vers les récepteurs :

- fixés sur le plafond (1)


- Fixés sur les murs (2)
- fixés sur les chemins (3)
- fixés dans les caniveaux (4)

45
(1) (2) (3) (4)

2.2. La gestion de la coupure électrique

Dans les bâtiments pouvant recevoir du Public, des équipements doivent permettre
d'alimenter temporairement certains équipements (éclairage et informatique,
principalement) en cas de panne de la tension du réseau. Il existera donc une
installation indépendante, comportant ses propres tableaux de distribution à partir
desquels ils reprennent les parties d'installation secourues en cas de panne. Dans un
hôpital, ce réseau peut être très développé (salle d'opération, salle de réanimation, …!
En voici un exemple :

46
Suivant la vitesse de reprise de la charge lors de la coupure, on aura :

a) des petits blocs accumulateurs dans les luminaires, maintenus en charge


à partir de la source normale. Ils peuvent tenir 1 heure (ce sont les blocs
d'éclairage que l'on voit dans la cage d'escalier, etc.), cet éclairage
d'évacuation doit guider le public vers les issues de sorties.

b) une batterie d'accumulateurs centralisée et une détection automatique


qui provoque le raccordement de celle-ci aux utilisateurs concernés, avec

47
une microcoupure (acceptable pour l'éclairage mais pas pour les
ordinateurs…).

c) Un groupe électrogène qui demandera en général 15 secondes de


démarrage pour reprendre en charge les équipements de sécurité.

d) Un groupe électrogène en rotation permanente qui, par son inertie,


mettra moins d'une seconde pour démarrer et prendre en charge les
équipements du réseau secours. On ajoute parfois un volant d'inertie
complémentaire pour éviter toute coupure.

e) Une batterie d'accumulateurs centralisée, mise en série, maintenue en


état de charge permanente pendant l'état de veille, n'entraînant aucune
coupure (d'où le nom de No-Break).

f) Une association entre la batterie d'accumulateurs (pour l'absence de


coupures) et le groupe électrogène (pour gérer le long terme… car les
batteries n'ont pas une grande autonomie !).

48
CHAPITRE 2 : ECLAIRAGE

INTRODUCTION

La sensation de confort est une synthèse de nombreux éléments, tels que le confort
thermique, le confort acoustiques, la qualité de l’air et la qualité lumineuse des espaces.
Cette dernière provient de l’adéquation entre l’activité définie d’un local, la quantité de
lumière, et la qualité de cette lumière : sa couleur, sa variabilité, les contrastes plus ou
moins fort qu’elle crée, etc. 9

Dans ce cours, nous n’allons pas « mesurer le confort », mais nous donnerons des
indications sur comment maximiser la quantité la lumière naturelle et éviter les
phénomènes tels que l’éblouissement.

Dans une démarche de construction ou de rénovation durable, on privilégiera


l’utilisation de la lumière naturelle à la place de l’éclairage artificiel. La qualité «
spectrale » de la lumière naturelle ainsi que sa variabilité et ses nuances offrent une
perception optimale des formes et des couleurs.
L’éclairage artificiel doit être donc considéré comme un complément à la lumière
naturelle.

Pour le concepteur, la plus grande difficulté sera de s’assurer que son projet offre un
niveau d’éclairement naturel suffisant pour une période maximale au cours de l’année.
Deux notions théoriques définissent scientifiquement la quantité de lumière :

 L’éclairement : qui caractérise la quantité de lumière reçue par une surface. Il


se mesure en lux (lx) ;

 Le facteur lumière du jour : qui est le rapport entre l’éclairement reçu en un


point de référence à l’intérieur du local et un point à l’extérieur en un site
dégagé, par ciel couvert. C’est un indicateur dédié spécifiquement à la lumière
naturelle. Il s’exprime en%.

Dans un bâtiment existant, une simple mesure d’éclairement intérieur et extérieur


permet d’évaluer ce facteur. Dans un nouveau projet, son évaluation nécessite la
construction d’une maquette ou d’une simulation pour pouvoir être chiffrée.

9 OPTIMISER L’ECLAIRAGE NATUREL – JUILLET 2010


GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS

49
1. APERÇU GENERALE

1.1. OBJECTIFS

Comment maximiser la lumière dans un bâtiment ?

L’objectif de tout architecte étant d’obtenir un maximum de lumière sans


éblouissement dans un local, il faut donc ;

 éviter les locaux sans éclairage naturel,


 prévoir : une surface vitrée correspondant à 1/5 de la surface plancher dans
les locaux habitables et à 1/12 de la surface plancher si les surfaces éclairantes
sont dans les versants de toiture.
 réfléchir, lors de l’esquisse, à l’organisation du plan de façon à profiter au
mieux du potentiel lumineux. Par exemple, placer les locaux les plus utilisés en
journée dans les parties les plus ensoleillées du bâtiment.
 Dessiner des ouvertures de façon à ce que, pour une surface éclairante
donnée, le confort lumineux soit optimisé. Sauf application particulière, on
cherchera à maximiser la quantité de lumière, à limiter l’éblouissement, les
contrastes trop importants, etc.

1.2. ASPECTS TECHNIQUES

Qu’est-ce que la transmission lumineuse ?

Lorsque la lumière visible du soleil est interceptée par une paroi translucide comme par
exemple une feuille de verre, une première partie de la lumière est réfléchie vers
l'extérieur, une seconde partie est absorbée par les matériaux, et une troisième partie
est transmise à l'intérieur.

La part de lumière transmise est appelée transmission lumineuse de la paroi (TL),


exprimée en pourcents ou en nombres décimaux.

Un double vitrage basse émissivité offre une transmission lumineuse d’environ 75%, ou
0,75, tandis qu’un simple vitrage peut avoir une transmission lumineuse de 90%. Les
vitrages spéciaux colorés ou avec un effet miroir parfois utilisés pour les bureaux ont
une transmission

50
lumineuse qui peut descendre jusqu’à 0,3. De tels vitrages sont choisis pour leur
capacité à réduire le passage du rayonnement thermique du soleil, limitant ainsi les
surchauffes en périodes chaudes. Il est cependant préférable de choisir des vitrages
clairs, pour augmenter la quantité de lumière naturelle, et de les équiper de protections
solaires types auvents, brise-soleil, etc.

Si l’on craint, avec un vitrage clair, un éblouissement inconfortable ou des reflets sur les
écrans d’ordinateurs dans des locaux tertiaires, on équipera la fenêtre d’équipements
type stores intérieurs.

Comment évaluer une ambiance lumineuse ?

Lors d’un projet d’architecture, tant en construction qu’en rénovation, si l’on souhaite
avoir une idée de l’ambiance lumineuse, il faut soit réaliser une simulation
informatique, soit construire une maquette. La simulation implique l’achat et
l’apprentissage de logiciels spécifiques. Il est donc nécessaire de passer par un bureau
d’étude spécialisé. La construction d’une maquette est par contre à la portée de tout
bureau d’architecture. Cependant, pour qu’elle soit représentative, il est nécessaire de
suivre certaines règles de construction, notamment pour éviter les « fuites lumineuses
» aux jonctions, ou pour choisir les bons matériaux. Il existe un guide pour la
construction de maquettes adaptées à l’étude de la lumière naturelle.

Quels sont les quantités de lumières nécessaires ?10

Idéalement dans les pièces de vie, à occupation prolongée, d’un logement (chambre,
salon, cuisine, bureau), le facteur lumière du jour recherché sera supérieur à 2%. La
qualité de l’éclairage sera considérée comme satisfaisante pour un FLJ (facteur lumière
du jour) supérieur à 1%. En deçà de 0,5 % il est considéré que la zone n’est pas
correctement éclairée naturellement.

FLJ < 0.5 % Insuffisant


0,5 % < FLJ < 1 % Faible
1 % < FLJ < 2 % Satisfaisant
2 % < FLJ < 3 % Bon

10 OPTIMISER L’ECLAIRAGE NATUREL – JUILLET 2010


GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS

51
3 % < FLJ < 5 % Très bon
5 % < FLJ Excellent

L’éclairement est plus souvent utilisé pour décrire une installation d’éclairage artificiel.
Nous reprenons néanmoins ici des valeurs guides. Lorsque le niveau d’éclairement
diminue, les détails des objets et les textes en petits caractères seront plus difficiles à
distinguer.
Un éclairement trop important est également inconfortable.

Pièce et activité Eclairement moyen [lux]11

Hall d’entrée, couloir, escalier, toilettes : 50 – 100


Sanitaires : 200-300
Cuisine : 200-500
Séjour : 100-300
Salle à manger : 100-200
Chambres 100-200
Buanderies, cave, débarras, etc. 50-100

Minimal Recommandé Idéal

Bibliothèque : 300 lux 500 lux 750 lux


Classe : 300 lux 500 lux 750 lux
Cuisine : 300 lux 500 lux 750 lux
Salle de réunion : 300 lux 500 lux 750 lux
Bureaux (travaux généraux) 300 lux 500 lux 750 lux
Bureau (lecture et écriture continue) 500 lux 750 lux 1000 lux
Parking : 50 lux 75 lux 100 lux
Couloir : 100 lux 150 lux 200 lux
Réfectoires : 150 lux 200 lux 300 lux
Sanitaires : 100 lux 150 lux 200 lux

11 OPTIMISER L’ECLAIRAGE NATUREL – JUILLET 2010


GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS

52
1.3. ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX ET ECONOMIQUES

Le coût de l’éclairage artificiel des locaux peut être important surtout si aucune
réflexion n’est faite autour de l’éclairage naturel.
Par exemple, un local de bureau de 20m² dans lequel un éclairage artificiel « efficace »
est allumé en continu (2000 heures par an) consommera environ 416 kWh/an (126 kg
de CO2 par an). Cette consommation sera doublée pour une installation de « qualité
moyenne ».
Le coût financier de l’éclairage artificiel dans ce bureau est relativement élevé.

Un éclairage naturel de qualité combiné à une gestion adaptée des installations


permettra de réduire considérablement cette consommation électrique.
Idéalement, dans les bureaux, on prévoira une gestion automatisée de l’éclairage
artificiel prenant en compte aux différents endroits d’un local, le potentiel d’éclairage
naturel et la présence des occupants. Les systèmes de gestion les plus efficaces d’un
point de vue énergétique sont ceux qui intègrent :
 une commande manuelle pour l’allumage (interrupteur)
 un dimming de l’éclairage en fonction de la lumière naturelle disponible
 un arrêt automatique sur base d’une détection de présence des personnes

Dans les logements, on insistera essentiellement sur la bonne gestion par les occupants
: n’oubliez pas d’éteindre la lumière en quittant la pièce. Le choix d’ampoules
économiques est également très rentable.

1.4. ASPECTS SOCIAUX ET CULTURELS

Différents aspects du confort lumineux

Le confort visuel est un paramètre important de la qualité des ambiances. Si la quantité


de lumière entre en jeu, d’autres paramètres interviennent :

 La répartition de la lumière dans l’espace : uniformisation ou division spatiale


 Les rapports de luminance dans le local (risque d’éblouissement)
 L’absence d’ombres gênantes
 La mise en valeur du relief et du modelé des objets
 La vue vers l’extérieur
 Le rendu des couleurs
 La teinte de la lumière

53
D’autre part, la lumière naturelle est un élément fondamental intervenant dans la
composition architecturale. Elle sert à la définition des espaces (séparation intérieur-
extérieur, liaison ou séparation de volumes, etc.), des formes, des matériaux et des
couleurs.
.
La fenêtre joue un rôle social important de l'extérieur également. La fenêtre en tant
que telle permet une communication vers l'extérieur. Placer du vitrage réfléchissant ou
occulter les ouvertures via des volets entraîne un sentiment d'insécurité dans la rue et
d'appauvrissement de la qualité de vie en ville.

1.5. ARBITRAGE

Superficie vitrée
Économie d’énergie et confort thermique :

Il est intéressant d’augmenter la surface des fenêtres afin de maximiser la quantité de


lumière dans les locaux. Or, des considérations de confort thermique et d’économie
d’énergie recommandent de limiter la surface vitrée.

Pour offrir un bon compromis entre pertes thermiques et qualité de l’éclairage naturel,
la surface nette éclairante d’une pièce de vie sera comprise entre 20% et 25 % de la
superficie du local avec des fenêtres idéalement positionnées (fenêtres situées le plus
haut possible sans allèges vitrées qui n’influencent pas la qualité de l’éclairage naturel
et dommageables du point de vue thermique)

Niveau d’éclairement
Relation au monde extérieur

Les allèges vitrées sont inutiles du point de vue de l’éclairement et augmentent les
déperditions thermiques. Cependant ces allèges permettent des vues vers les paysages
extérieurs. Une allège basse peut représenter un compromis intéressant.

Eclairage naturel
Compacité du bâtiment : Un bon éclairement naturel implique des profondeurs de
locaux limitées, ce qui est contraire aux démarches d’économie d’énergie. On peut
considérer qu’une pièce est correctement éclairée jusqu’à une profondeur :

Profondeur chambres < 2,5 x (hLi - 0,8)


Profondeur séjour < 3 x (hLi - 0,8)

54
Profondeur cuisines < 2,5 x (hLi - 0,8) où hLi est la hauteur du linteau par rapport au sol
[m] ;

Il est important de souligner que :


 Plus les parois intérieures sont foncées, plus grand sera l’écart entre les
niveaux d’éclairements de la pièce. Il convient de privilégier des revêtements
de teinte claire qui rendent la pièce plus lumineuse.
 Si la profondeur du local a une grande influence sur la quantité de lumière
naturelle, la hauteur sous plafond en a beaucoup moins.
 Le niveau d’éclairement est d’autant plus élevé dans un local que celui-ci est
large (Pour un rapport de surface vitrée/surface au sol constant).

Eclairage naturel
Intimité

Des rideaux, stores ou voiles sont indispensables pour assurer l’intimité de la pièce et
limiter le risque d’éblouissement. Mais ceux-ci peuvent réduire la transmission de la
lumière. Il est donc essentiel d’intégrer l’emprise de rideaux ou de stores lors du dessin
des ouvertures en façades.

1.6. ENTRETIEN

L’entretien des vitrages a un impact important sur la transmission lumineuse. Un


nettoyage régulier est donc important. A cet effet, il conviendra d’intégrer dans la
conception la nécessité d’accès à l’ensemble des surfaces vitrées. Notons qu’il existe
des verres autonettoyants, qui permettent de réduire la fréquence des lavages, sans
pour autant les supprimer complètement.

2. ECLAIRAGE NATUREL

Le droit civil prussien exigeait.il y a 160 ans, que de l'étage inférieur on voit le ciel à
travers la fenêtre. Suivant les prescriptions actuelles, toutes les pièces destinées au
séjour des êtres humains, doivent recevoir la lumière du jour.
Cet éclairage naturel est soumis à des variations quantitatives et qualitatives,
constantes conditionnées par les nuages, la situation géographique, l'orientation et
l'heure du jour.

55
2.1. DIMENSIONS DES FENETRES12

Selon les recherches du Dr. W. KLEFFNER, l'augmentation de l'éclairage horizontal


moyen d'une pièce, n'est plus proportionnelle à l'agrandissement des fenêtres au-
dessus de 1/10 -1/8 de la surface du plancher

De l'étage inférieur on doit voir le ciel lorsque la fenêtre est fermée.


En agrandissant les fenêtres de 1/6 à 1/3 de la surface du plancher, on obtient un
accroissement de l'éclairage de 59% .L’emploi des fenêtres de dimensions supérieures
à 1/8 de la surface du plancher doit donc faire l'objet de recherches précises pour
chaque cas particulier.

2.2. UNIFORMITE DE L'ECLAIRAGE

Dans les pièces orientées au nord , l'uniformité est obtenue en plaçant les fenêtres
assez haut, en utilisant des petits bois étroits, en choisissant des murs et des planchers
clairs, avec des grandes fenêtres ,peu profondes et munies de voilages . Cependant, les
voilages diminuent considérablement le rendement lumineux ; il ne faut les employer
que dans le cas d'un éclairage trop intense (lumière du soleil). Les stores à la partie
inférieure sont plus judicieux, car ils ne diminuent l'éclairage que dans le voisinage des
fenêtres où il est généralement trop intense.

12 Syllabus du cours d'équipement par Luaka Jean Marie,


56
2.3. ECLAIRAGE HORIZONTAL MOYEN D'UNE PIECE

En ce qui concerne l'uniformité d'une pièce, il existe un point où l'intensité de l’éclairage


est égale à l'éclairage horizontal moyen de la pièce (obtenu au moyen de repères
uniformément répartis sur toute la surface). Ce point est situé aux 1/3 antérieurs de la
pièce, ou vers le milieu, là où se trouvent généralement les lieux de travail. L'intensité
lumineuse est rapportée au plan de référence à 1 m au-dessus du plancher.

2.4. REFLEXIONS INTERIEURES

Suivant les recherches du Dr W. Kleffner, la part de la réflexion dans l'éclairage


horizontal moyen d'une pièce est particulièrement importante dans la moitié arrière de
la pièce. Les facteurs les plus importants dans cette réflexion sont :
1° les murs latéraux
2° Le plafond
3° Le mur arrière
4° Le plancher et enfin la façade comprenant la fenêtre.

Même pour les fenêtres jouissant d'une vue sans aucune obstruction (angle de
construction = 0), la part de l'éclairage n'est prédominante qu'à proximité de la
fenêtre, car la luminosité dans la pièce est déterminée par la réflexion moyen des
surfaces limitant la pièce,

57
La part de l’éclairage indirecte « E » pour un point ne recevant aucune lumière directe
est donnée par la formule ci-après :

E ind= Edir.1 /1-Ǿm

La courbe Eind tombe brutalement pour les murs peints avec la couleur noire, elle
tombe moins vite pour les murs colores et reste presque constante pour les murs peints
en blanc. D’où les impératifs du mémorandum d’hygiène de 1949.

a) La distance du bord de vitrage latéral doit être inférieure ou égale à 150 cm. Il
en est de même de la largeur des piliers entre deux bords de fenêtres
contiguës.

b) Le coefficient moyen de réflexion doit être égal à 30 %

2.5. HAUTEUR DES FENETRES DANS LA PIECE

Plus la fenêtre est haut placée, plus faible est le rendement lumineux ; mais l'uniformité
est d'autant plus grande, et les points correspondants à l'éclairage horizontal moyen
sont situés plus en arrière. La partie arrière de la pièce peut aussi être utilisée plus
avantageusement, surtout si la lumière éclairant l'arrière de la pièce tombe selon un
angle suffisamment aigu, ce qui n'a pas lieu lorsque les fenêtres sont placées basses. La
meilleure lumière est celle qui tombe selon un angle de 20°, sur la surface du travail.
Un angle plus obtus crée des ombres gênantes et longues. La hauteur du linteau doit
être < 30 cm. Eviter les rideaux jalousies de bois, etc... Qui cachent la partie supérieure
de la fenêtre.

58
2.6. INTENSITE LUMINEUSE

Ces chiffres sont valables pour les emplacements de travail. Si la place de ceux-ci n'est
pas connue, ils valent pour l'éclairage horizontal moyen à 1m au-dessus du plancher
ainsi que pour les verrières au milieu de la pièce et pour les fenêtres latérales au point
dont l'écart perpendiculaire au milieu du mur de la fenêtre est de 2 m. Les intensités
données sont encore valables quand l'éclairage horizontal en plein air est de 3000 lux.

59
2.7. ECLAIRAGE HORIZONTAL EN PLEIN AIR

La clarté de la lumière du jour varie en l'espace de quelques minutes dans la proportion


de 100 à 200%, mais lorsque le ciel est uniformément couvert. Dans le cas d'un soleil
éclatant et de nuages rapides, elle varie de plusieurs fois 100% en l'espace de quelques
secondes. Dans les calculs de la lumière du jour pour l'intérieur d'une pièce, il ne peut
donc s'agir que de valeurs comparatives fondées sur un certain éclairage horizontal en
plein air. Pour simplifier, on conviendra que l'éclairage diurne provient d'un ciel
uniformément clair. L'éclairage horizontal en plein air varie suivant les heures et les
saisons de 0 à 100.000 lux, ordinairement jusqu'à 70.000 lux.
Sur les 8.760 heures de l’année, il y a 5.000 heures de clarté .dont 1.000 heures environ
d'une clarté de 0 à 3.000 lux, entrent à peine en ligne de compte pour l'éclairage de
l'intérieur d'une pièce.

Eb = Efxx (F'/Fb)

60
Si l'on part des données suivantes : éclairage horizontal en plein air = Ea =3.000 lux,
facteur-fenêtre Sf = 30%, rendement tf = 40%, dimensions des de fenêtres Ff = 1/8 de
la surface du plancher (Sb), alors Eb = Ea x Sf xltfx Ff = 3.000 x 0,3x0,4x1/8 = 45 lux.

Cela suffit pour l'éclairage local concernant les gros travaux, si l'on doit dessiner dans le
local, ce qui nécessite 150 lux. Les dimensions de fenêtres devront être agrandies
d'après la formule ci-après :
EL = Eb = 150 = 0,417 de la surface du plancher. F 7i x E 0,4x900
Le facteur-fenêtre pour les fenêtres sur- cour est plus faible que pour les fenêtres sur
rue à cause des constructions avoisinantes. Il faut tenir compte du rapport entre
l'éloignement du bâtiment opposé et la hauteur (milieu de la fenêtre ou faîtage du toit
de bâtiment opposé) ., soit B/H, rapport entre la longueur de a cour et sa hauteur (si les
côtés de a cour ou les hauteurs sont differentes.il faut faire la moyenne). On pourra
alors à l'aide des tableaux de la figure 32 obtenir immédiatement le facteur-fenêtre
correspondant. Ce tableau est basé sur le cas le plus défavorable, fa fenêtre se trouvant
dans l'angle de la cour.

Si la fenêtre se trouve placée vers le milieu de la cour .on divise la cour en deux parties
par une perpendiculaire sur l'axe de la fenêtre et on calcule le facteur-fenêtre pour
chaque partie séparément. Les deux facteurs-fenêtre additionnés donnent alors le
facteur fenêtre cherché. Le tableau ne tient compte que de la lumière du ciel ; la
réflexion de murs et l'ombre tombant sur le mur contenant la fenêtre ne sont pas pris
en considération, pour ces deux facteurs équivalents dans les conditions normales. En
effet .plus la direction sous laquelle tombe la lumière est voisine de la verticale .plus
l'ombre projetée par le linteau de la fenêtre est petite, et plus grande est la réflexion
du mur opposé qui se trouve nécessairement plus près de la fenêtre considérée.

2.8. FENETRES RENFORCEES

Lorsque les fenêtres sont particulièrement renforcées dans les murs, le facteur - fenêtre
obtenu à l'aide du tableau 32 et du tableau de la figure 33 doit être réduit. Ce tableau
permet de calculer facilement le coefficient de réduction par lequel on doit multiplier
le facteur - fenêtre correspondant au renforcement considéré.

2.9. REFLEXION

Lorsque les murs opposés à la fenêtre ou encadrant la cour sont peints avec la couleur
claire, la bonification de l'éclairage résultant de la réflexion devient considérable. La
part de la réflexion surpasse parfois surtout aux étages inférieurs, celle de la lumière
tombant directement sur la fenêtre ; parfois le mur réfléchissant est l'unique source

61
d'éclairage de la fenêtre. L'intensité de ce courant lumineux peut être également
calculée sous réserve de certaines simplifications. On considère

L’éclairage vertical moyen général des surfaces murales créant la réflexion, leur
puissance moyenne de réflexion et la distance moyenne de ces surfaces à la fenêtre.
Mais comme le mur opposé reçoit non seulement la lumière du ciel, mais aussi la
lumière réfléchie des murs latéraux et opposés et comme les calculs seraient trop
difficiles, on se reporte aux exemples résultants de valeurs pratiques. • D'après les
mesures effectuées par le Dr. FRUHING, le facteur - fenêtre mesuré dans la cour d'un
immeuble à cinq étages (briques émaillées, puissance de réflexion est de 70 %) serait
supérieur de 10 -100 % au facteur calculé en laissant de côté la réflexion. La différence
la plus considérable se trouverait au rez-de-chaussée où la part de la lumière du ciel est
minime, elle de la réflexion du sol (clair) de la cour au contraire est grande.

2.10. ORIENTATION

L'intensité de l'éclairage vertical d'une fenêtre varie beaucoup, indépendamment de la


hauteur du soleil dans le ciel, avec l'orientation de la fenêtre. L'uniformité de l'éclairage
maxima est obtenue avec les fenêtres donnant sur ie nord.

Exemple : Calcul de l'éclairage horizontal moyen pour une pièce de 30 m2. Une fenêtre
de 2 m de hauteur, 1,50 m de largeur et 50 cm de profondeur donnant sur une cour
encadrée d'immeubles en briques émaillées et à sol clair de 20 m de long. 6 m de large

62
et 10 m de haut. L'axe vertical de la fenêtre éloigné de l'angle de la cour est de 7 m,
l'axe horizontal est de 2 m au-dessus du sol.
3° Part de réflexion évaluée à 80% suivant les rapports indiqués ci-dessus ;
4° Facteur définitif : 9% x 0,78 x 1,8 = 12,6% pour Ea = 3000 lux = 378 Im
5° Eclairage horizontal moyen = Ef xԈ x (Eb/Fb) = 378 x 0,4 x (3/30) = 15,1 lux
6° Si l'on veut un local suffisamment éclairé pour le travail qui exige 40 lux, la fenêtre
devra être agrandie.

Ef = Fb x Eb = 30x40 = 8 m2 soit 2m de haut et 4 m de large


Ԉ x Ef 0,4 x 378

Les locaux situés en dessous de la toiture (halls d'usine) peuvent recevoir la lumière du
jour par des lanterneaux. Le facteur.de lumière du jour T en % montre le rapport de
l'éclairement horizontal E, en un point donné de l'intérieur de local à l'éclairement
horizontal simultané à l'extérieur Ea. Donc la formule :
T = Ea x100
E1

La figure III-23 donne le moyen de trouver T pour un point quelconque P de la surface


de travail. La zone du ciel visible de P est limitée par L1 et L2 (arêtes lumineuses). Les
rayons tirés de P vers L1 et L2 découpent dans une circonférence de diamètre D, tracé
autour de P, l’arc M1M2. Cet arc de cercle projeté sur la surface de travail donne le
segment S tel que :
T=SX100/D
Si l'on pose D = 100 mm, la longueur S en mm donne directement la valeur de T. Ceci
s'applique aux longues bandes lumineuses et aux calculs dans, ce qu'on appelle la

63
section moyenne ƛ/2. L'uniformité de T dépend de la distance de Taxe de la bande
lumineuse, de sa largeur et de la hauteur de la pièce.

Plus la hauteur est proche de la distance axiale, plus T est uniforme. Pour toutes les
constructions sans étages, ayant des lanterneaux parallèles à distance régulière.
Le rendement ŋ= T
d/e

Il dépend de l'inclinaison du toit :


Pour l'horizontal => ŋ= 0,8 - 0,9
Pour un angle de 60° => ŋ= 0,5 - 0,6
Pour la verticale => ŋ= 0,25 - 0,35

3. ECLAIRAGE ARTIFICIEL

La puissance rayonnée émise par une source lumineuse est appelée flux lumineux et
est mesurée en « lumen » (Im).

Si ce flux se projette sur une surface, il règne sur celle-ci un éclairement déterminé,
mesuré en lux (Ix) et l'on a 1 Ix = 1 Im/m2. La luminance par contre, est la mesure de
luminosité d'une surface rayonnant de la lumière, qu'il s'agisse d'une surface émettant
elle-même cette lumière (source secondaire).

La luminance est mesurée dans la source primaire en stilb (sb) et dans les sources
secondaires en Apo stilb (asb).

Les unités de mesure concernant l'éclairage, la normalisation a été définie par la «


Commission Internationale de l'Eclairage » (CIE). Les luminaires sont ;
de 0,75 sb pour les bougies de stéarine,
de 0,35-0,85 sb pour les lampes à fluorescence
de 200-2000 sb pour les ampoules à incandescence mâles,
de 1 - 5 sb pour tes lampes à incandescence dépolies
de 0,1 - 0,8 sb pour les tubes à incandescence.

Il faut autant que possible placer les sources lumineuses hors du champ de vision, éviter
les luminances élevées dans un milieu sombre, habiller les lampes à fluorescence par
des grilles ou du verre dépoli.

64
Selon la répartition de la lumière, on distingue 5 groupes principaux de luminances :

1- Direct

2- Semi-direct

3- Mixte

4- Semi-direct

5- Indirect

L'éclairement moyen d'une pièce par


luminosité sur un plan de référence
horizontal à 0,85m de la hauteur de
table doit être éclairé uniformément
que possible.
Em = Eclairement moyen
Emin = Eclairement minimal Emin :
Em =1:2

L'éclairement moyen sur le plan de référence se compose de flux lumineux direct et


indirect (réfléchi par les plafonds, murs et sol).
L'éclairement moyen recommandé (tableau 111-1)

Exigences d'éclairage pour travaux et métiers divers (tableau 111-1)

BESOIN DE LUMIERE ECLAIRAGE GENERAL MOYEN ECLAIRAGE DE


ECLAIREMENT L'EMPLACEMENT DE TRAVAIL

NIVEAU A2 LUX NIVEAUX B2 LUX NIVEAU A2 NIVEAU B2 LUX


LUX

TRES FAIBLE 30 60 - -
FAIBLE 60 120 - -
MOYEN 120 120 250 500
ELEVE 250 500 500 1000
TRES ELEVE 600 1000 1000 2000
EXTREMEMENTELEVE - - 4000 4000-8000

65
1. C’est le coefficient moyen d'éclairement, soit dans la pièce entière, soit dans la
zone considérée.

2. Le niveau A s'applique à des conditions de travail et de vue favorable, dans le cas


d'un matériau clair, avec des bons contrastes ou lorsque le travail n'est exécuté
que par intermittence.

3. Le niveau B s'applique à un travail continu, dans des conditions difficiles en ce qui


concerne la couleur, la réflexion, le contraste de matériau, le rythme de travail ainsi
que des mauvaises conditions d:éc!airement naturel.

Tableau 111-1 Eclairement moyen recommandé.

Pour l'établissement des projets d'éclairage intérieur, on a besoins des données ci-après
:

1° Plan côté du local à éclairer


2° Indication des pièces à éclairer
3° Elévation des pièces à éclairer
4° Nature des plafonds (par ex. plat, poutres, tuyaux).
5° Couleurs des murs, plafonds et rideaux.
6° Indications des machines, bureaux, meubles de rangement
7° En cas des machines compliquées ; faire le dessin et la description.
8° Indication des emplacements de travail débout et assis.
9° Nature des cloisons entre pièces à éclairer (par ex mur plein ,vitré, glace, etc...).
10° Description exacte du travail à exécuter
11 ° Nature et couleur du matériau à travailler
12° Emplacement et mode de fixation des luminaires
13° Type d'éclairage (direct ou indirect)
14° Type d'éclairage existant et raisons de sa modification.
15° Hauteur souhaitée du niveau d'éclairage
16° Type des lampes (fluorescentes, à incandescence, etc...)
17° Nature et tension du courant (par ex - courant alternatif 220 Courant triphasé220
V, etc.)

66
Exigences d'éclairage selon la pièce (tableau 111-2).

Pièces FAIBLE MOYEN FORT TRES EXTRAORD


destinées aux FORT INAIRE
services gé- cage salle assortiments, contrôle,
néraux d'escalier, machines, lecture révision
corridor, emballage, d'instrument
magasin expédition
Usine Coulées de Coulées au Fabrication
sidérurgiques grandes jet coquilles des noyaux
, fonderies, pièces étirages des
laminoirs laminoirs fils fins

Transformati Forge sur Tournage, Travaux fins


Constructi Gravure,
on des enclume perçage, de tournage,
on d'outils ciselage,
matériaux fraisage, perçage et
de calibre orfèvrerie
rabotage, rabotage,
et de
rectification rectification
mouveme
, fine nt
d'horlogeri
e
Industrie de Fabrique de Grossière, Rectification, Rectificati Taillage
la céramique, ciment, Soufflage gravure à on de des
verrerie Briqueterie du verre, l'acide, verres pierres
laminage polissage, optiques; précieuses
emboutissa travaux de Rectificati
ge décor on à la
main
Industrie Fabrication Montage Montage
électrotechni des câbles d'appareils d'instrume
que et lignes, téléphonique nts de
bobinage s et mesure
d'enroulem radiophoniqu fins,
ent, es, petits ajustage,
montagne moteurs; essais
Bobinage des Bobinage
petits des petits
enroulement enrouleme
s nts
67
Industries Travaux au Installation Travaux de Vérificatio
chimiques four et -en de filtrage contrôle. n des
cuve électrolyse; Analyse, couleurs
travaux au préparation
laboratoire des formules

Alimentation Nettoyage Boulangerie Contrôle de


des , grillerie couleur de
récipients; café, sucre,
travaux en crémerie, assortiments
sucrerie, abattoir de produits
brasserie travaux en du tabac
cuisine

Industrie et Masticage Coupage Coiffure.


artisanats des vitrages des vitres, Soins de
divers travaux de beauté,
peinture peinture au
pistolet

Transformati Travaux à la Travaux à la Fabrication


ons du bois scie raboteuse, des modèles,
collage, polissage,
sciage vernissage,
tournage

Fabrication et Travaux au cadrage, Filature, réception Broderie


transformatio bain Repassage, bobinage. des
n des textiles lavage, Retordage, machines,
teinture, Raclage. raclage,
filature de débourrage, débourrag
chanvre tissage, e, tissage,
travail travail
métier métier
couture, couture,
vérification vérificatio
couleur n couleur
Massicotage, Retouches Gravure
dorure, lithographi sur acier

68
Papeterie et Reliure à la impression à e contrôle et sur
transformatio main et à la la main des cuivre
n du papier machine couleurs
Bureaux Travaux Travaux Travaux
généraux généraux de généraux
de bureau bureau, de bureau
.dessins dessins dessins
techniques techniques technique
s
Tableau III-2 : Classification des pièces et travaux en différentes branches
professionnelles en fonction des impératifs imposés à l'éclairage.

On calcule le flux lumineux nécessaire (0) selon la formule ci-après :

1,25 = Facteur d’affaiblissement (salissure, diminution du flux lumineux, etc.)


Em = Luminance moyenne selon points de vue définis
A = Hauteur a partir du niveau de plancher jusqu’au point lumineux
ŋR = Rendement de la pièce selon l’index K de la pièce, soit K=6,30
ŋL = Rendement lumineux (suivant le catalogue des luminaires)
Rendement lumineux ŋL pour Lu=25%

69
Pour les luminaires sans courbes de répartition lumineuse symétrique (avec lampes
fluorescentes), il faut prendre la courbe de la valeur moyenne résultant de la courbe de
répartition lumineuse prise dans l’axe de la lampe et verticalement à celle-ci.

Dans les locaux où l’on travaille, si possible, il faut prévoir éclairage général (l'orienter
suivant les postes de travail). Un éclairage de 100 lux à 2000 lux avec lampes
fluorescentes est rentable.

Dans le cas particulier et pour travaux de précision, on y adjoint un éclairage d'appoint


pour les postes .de travail, mais seulement en liaison avec éclairage général au moins
20 % de l'éclairage du lieu de travail.

Il faut éviter les éblouissements, soit directement par la source lumineuse, soit par
réflexion sur le plan de travail.

L'éclairage du poste de travail ainsi que l'éclairage général orienté vers le poste de
travail doivent venir si possible de la gauche, afin d’éviter les ombres gênantes sur le
plan de travail. Plus la lumière est dirigée, plus les ombres sont dures.

70
Pour les lampes à incandescence, la lumière est produite par la chaleur dégagée par
l'effet joule du passage de courant dans un conducteur électrique (température du fil
de tungstène jusqu'à 2500 à 3000°C). En dehors des lampes, tout usage de la série
normale, on dispose d'un grand nombre de types de lampes -pour usages spéciaux.

Les lampes normales de 15 à 200W sont en verre transparent ou dépoli. Outre les
ampoules à incandescence, on utilise de plus en plus les lampes (tubes) fluorescentes,
basse tension dans lesquelles les matériaux fluorescents servent à transformer les
rayonnements. La durée de vie des types normaux est de 7500 heures et leur coefficient
d'efficacité lumineuse est de 3 à 4 fois plus grand que celui des ampoules à
incandescence correspondantes.

L'utilisation d'une lampe fluorescente à basse tension, nécessite un appareillage destiné


à limiter le courant et assurer l'allumage conjointement au starter. La température
ambiante influence le flux lumineux et le coefficient d'efficacité lumineuse qui
atteignent au maximum 25°C. Pour les pièces froides et à l'extérieur (éclairage public),
il faut envisager des luminaires fermés.

L'amplitude de fluctuation de l'intensité lumineuse entraînée par le courant alternatif


est en général peu gênante, mais dans les cas spéciaux, elle est réduite par le montage
en biphasé et le montage en triphasé.

La couleur de la lumière : de la lumière du jour, presque jusqu'aux tons chauds,


rougeâtres des ampoules à incandescence.
a) Lampes fluorescentes à grande efficacité lumineuse (couleurs normales)
b) Lampes fluorescentes avec très bonne restitution des couleurs (couleurs de luxe).
71
Pour les installations dont l'économie prime (éclairage public, des usines, des ateliers,
des bureaux, etc...), il faut utiliser des sources lumineuses à grandes efficacité
lumineuse.

Pour des pièces d'habitation, salle des fêtes, magasins, pièces de réception et
restaurants, dans lesquels une bonne restitution des couleurs avec une très grande
partie de rouge est importante, il faut utiliser les couleurs de luxe.

Si l'on veut une restitution semblable à celle de la lumière du jour (industries textiles,
imprimerie, etc...), utiliser les lampes fluorescentes lumière du jour HNT. Pour obtenir
dans ces pièces une impression semblable à celle de la lumière du jour, il est important
d'utiliser de l'éclairage particulièrement élevée.

Pour les effets publicitaires et décoratifs sur les façades et pièces intérieures, utiliser les
tubes fluorescents haute tension raccordés directement jusqu'à 7.500 volts.

Ces lampes permettent toutes sortes de tracé, d'écritures, d'ornements et de figures.


Comme elles sont facilement réglables (le réglage s'effectue par l'intermédiaire d'une
résistance ou d'un transformateur de réglage), elles sont courantes pour les salles de
cinéma et de théâtres.

Pour les installations publicitaires, tubes fluorescents « Lumilux ». Pour l’intérieur :


tubes fluorescents «Décolux». Les plafonds éclairants (plafonds lumineux Marlux)
pour bureaux et bâtiments commerciaux .sont constitués par des lampes fluorescentes
à basse tension, derrière un paralume qui laisse passer la lumière directe vers le bas et
légèrement vers le côté et ne prend que peu la poussière.

Les bandes lumineuses constituées de luminaires à flux longitudinal assurent un


éclairage d'ambiance régulière avec un effet d'ombres douces semblable à celui de la
lumière du jour.

Les lampes à vapeur de mercure à haute pression en ampoules fluorescentes sont


utilisées non seulement pour l'éclairage des fabriques et halls ateliers, mais surtout
pour l'éclairage extérieur. Leur lumière donnant une teinte jaunâtre empêche une
utilisation plus grande de ces lampes très économiques. Lorsqu’on peut renoncer au
bon rendu des couleurs (éclairage public), on utilise des lampes à vapeur de mercure à
haute pression en ampoules dépolies. Leur lumière verte convient particulièrement à
l'éclairage des parcs.

72
DOCUMENTS DE REFERENCE

1. Les installations techniques dans les bâtiments.


par Prof. Dr Arch. Ph. GRULOOS, Ir Jacques CLAESSENS, et Arch MA Jean-François
ROGER FRANCE

2. Henri Charlent,
Traité pratique de plomberie et d’installation sanitaire,
Garnier, Paris 14e édition, 1980.

3. Marcel Croisé,
Précis d’hydraulique appliquée d’installations sanitaires et tuyauteries en
bâtiment,
CNC, 1980.

4. Recknagel,
Manuel pratique du génie climatique,
PYC, 1985.

5. K. De Cuyper,
Système de conduites de distribution d’eau chaude sanitaire (EcS),
in Sanitaire & Couverture n°119.

6. K. De Cuyper et K. Dinne,
Réduire les risques de maladie du légionnaire
in revue du CSTC, printemps 1997.

7. Prescriptions techniques pour les installations intérieures,


Belga qua (Bruxelles), février 1996.

8. RENAUD Henri
Branchements : eaux potable & assainissement, Ed. Eyrolles (Paris) juin 2002.

9. GERARD CALVAT
La maison de A a Z, Ed. Alternatives (Paris) octobre 2007.

10. G.TEXLER :
Ascenseurs et monte-charge, notions sur les appareils, leur installation, leur
emploi,
Edit. Eyrolles, Parts 1965

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11. PAUL DEQUEKER - KANENEN MUDIMU BADU PAUL DEQUEKER,
Architecture tropicale, théorie et mise en pratique en Afrique tropicale humide.
Centre des recherches pédagogiques, Kinshasa, 1992

12. MITTAG :
Pratique de la construction des bâtiments, aide-mémoire encyclopédique à
l'usage des ingénieurs, architectes et entrepreneurs, Edit Eyrolles 1958

13. MITTAG :
Détails d'architecture, répertoire des solutions d'utilité pratique pour la
construction, Edit. Eyrolles, 1954

14. Syllabus du cours d'équipement par Tshibanda Kashadi

15. Syllabus du cours d'équipement par Luaka Jean Marie

16. Le site Internet « l’éclairage naturel des bâtiments », de l’Université Catholique de


Louvain : http://www-energie.arch.ucl.ac.be/eclairage/

17. NBN L 13-002, Eclairage naturel des bâtiments, prédétermination de l’éclairement


naturel pour des conditions de ciel couvert (méthodologie graphique approchée),
Institut belge de Normalisation, Bruxelles, 1972

18. S.Reiter, A. De Herde, L’éclairage naturel des bâtiments, Presses Universitaires de


Louvain, 2004 (http://www.i6doc.com/doc/eclairage)

19. Projet RELOSO, Fiche 5 : Assurer le confort visuel dans un logement, Région
Wallonne 2010, Informations sur les types de vitrage :

20. La fédération de l’industrie du verre : www.vgi-fiv.be Informations sur l’étude de


maquettes sous ciel artificiel :

21. Le centre scientifique et technique de la construction : www.bbri.be

22. Guide précis d’aide à la construction de modèles réduits : http://wwwenergie.


arch.ucl.ac.be/eclairage/documents%20pdf/Guide_maquettes_juin04.pdf

23. optimiser l’éclairage naturel – juillet 2010, guide pratique pour la construction et
la rénovation durables de petits bâtiments - recommandation pratique css06 –

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