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Géomorphologie côtière & morphodynamique sédimentaire

Plan
I- Les zones côtières (Qu’est qu’une zone côtière ?)
I-1 Les côtes primaires
I-2 Les côtes secondaires
I-3 Les littoraux rocheux
I-4 les littoraux sableux
I-5 Phénomènes intervenants dans la propagation de la houle
I-6 Diversité morphologique des littoraux: les dunes côtières, les
zones humides, etc.,

1
Morphodynamique sédimentaire Géomorphologie côtière

Environnements côtiers
Phénomènes intervenant dans la propagation de la houle

Mastère Professionnel EEC (2022-2023)


Oula Amrouni_Mahdia
(Tunisie, 2003) ISTEUB
Morphodynamique sédimentaire Géomorphologie côtière

Dynamique côtière et mouvement sédimentaire


Les côtes, qui se présentent en plage sableuse et/ou rocheuse, constituent
une zone de transition entre la mer et le continent et un domaine complexe,
caractérisé par une haute énergie mécanique due à l’action mutuelle des
vagues et houles associée à celle des vents de terre.

Ce domaine pourtant complexe mais fragile a connu une grande fréquentation


anthropique pendant au cours de la dernière décennie, laquelle a déstabiliser
et amener le littoral à une érosion parfois irréversible.

Ce TP/TD consiste à une assimilation des notions de base des différentes


composantes de ce système côtier, et des mouvements et d’équilibre des
sables, pour une meilleure compréhension des causes d’érosion et/ou
accumulation, les localiser et proposer par la suite les mesure de protection
nécessaire via les aménagements côtiers.
VAGUES ET COURANTS
Introduction
Les masses d’eau océaniques ne sont pas immobiles ; elles sont soumises
à des forces d’origine diverses qui les mettent en mouvement :
✓L’attraction qu’exercent le soleil et la lune sur la terre engendre la marée qui
montre une montée des eaux marines.

A proximité des côtes, l'amplitude est augmentée par un phénomène de résonnance et peut
dépasser la dizaine de mètres. La période peut être également modifiée jusqu'à ne produire qu'un
cycle de marée par jour (marée diurne). Le régime des côtes est macrotidal lorsque l'amplitude est
grande (côtes de la Manche), mésotidal pour une amplitude moyenne de quelques mètres (côtes
de l'Atlantique), microtidal quand l'amplitude est voisine du mètre (Méditerranée). En France,
l’amplitude de la marée, ou marnage, est mesuré par un nombre sans dimension, le coefficient de
marée, qui est compris entre 20 et 120. Sur chaque point de la côte, ce coefficient correspond à
une certaine valeur en mètre du marnage.
VAGUES ET COURANTS
Introduction

✓Les vents qui mettent en mouvement les eaux marines superficielles par
frottement à la surface de la mer. Ainsi se créent des mouvements ondulatoires qui
agitent la surface de la mer. Ce sont les VAGUES. Celles ci se propagent ensuite
d’elles même hors de la présence du vent, qui en a été la cause initiale et
acquièrent une grande régularité : C’est la HOULE.
VAGUES ET COURANTS

DU VENT A LA HOULE
A l’origine, le vent

En soufflant sur l’océan, le vent issu des


dépressions (vents généraux) ride la surface
de cette étendue d’eau. Rapidement, ces rides
se transforment en clapots puis en une
énergie qui va se propager sous la forme
d’une onde : la houle.

L’importance du phénomène dépendra de :


•La force du vent.
•Le temps pendant lequel le vent souffle.
•L’étendue sur laquelle il souffle (Zone de fetch).

Une fois créée, la houle va se propager à travers l’océan jusqu’à rencontrer un


obstacle en l’occurrence ici nos côtes.
DE LA HOULE AUX VAGUES

A l’approche de nos rivages, la hauteur d’eau diminuant, la houle “subira”la remontée


des fonds.
En effet, et pour simplifier, les particules d’eau à la base de la houle sont freinées par le
frottement sur le fond et vont donc moins vite que celles situées en surface.

Le sommet se déplace alors


plus vite que la base :
La houle se courbe,
la vague déferle.
Morphodynamique sédimentaire Géomorphologie côtière

Les caractéristiques physiques de la houle

Les paramètres qui caractérisent la houle sont: la hauteur, la période, la direction et la


longueur d’onde. Ces paramètres dépendent de la vitesse et de la durée du vent, ainsi
que de l’étendue d’eau ou course (Fetch). Les différentes approches théoriques
assimilent la houle à une onde périodique progressive simple, dont la côte (Z) de la
surface libre est représentée par l’équation suivante :

Z (x, t)= A sin 2α (t/T – x/L)


(O.N.M., 1972)

✓La longueur d’onde L : c’est la distance horizontale qui sépare deux crêtes successives.
✓La période T: C’est l’intervalle de temps séparant deux crêtes ou deux creux successifs.
✓La hauteur H: dénivellation entre les creux et les crêtes.
✓La cambrure C : de la vague correspond au rapport H/L.
✓L’amplitude A : la demi hauteur (Fig. 1).
Morphodynamique sédimentaire Géomorphologie côtière

Les caractéristiques physiques de la houle

✓La longueur d’onde L : c’est la distance horizontale qui sépare deux crêtes successives.
✓La période T: C’est l’intervalle de temps séparant deux crêtes ou deux creux successifs.
✓La hauteur H: dénivellation entre les creux et les crêtes.
✓La cambrure C : de la vague correspond au rapport H/L.
✓L’amplitude A : la demi hauteur (Fig. 1).
Les caractéristiques physiques de la houle
I. les vagues en eaux profondes

La taille ou la hauteur des vagues en milieu profond dépend non seulement de la vitesse
du vent, mais aussi de la durée pendant laquelle il souffle à cette vitesse, et également
du Fetch (étendue d’eau affectée par un vent constant).
Avec un vent soufflant à vitesse constante assez longtemps sur un certain fetch, un
équilibre peur être atteint dans lequel l’énergie libérée par les vagues est égale à celle
que les vagues reçoivent du vent.

Les particules se déplacent en trajectoire circulaire dans le plan vertical. Au sommet


des vagues, les particules se déplacent en même sens que celui de la vague qui se
propage et de sens opposé dans les creux. En surface, le diamètre orbital correspond à
la hauteur de la vague .
Les caractéristiques physiques de la houle
I. les vagues en eaux profondes

La vitesse de la houle ou célérité est exprimée par la relation : C= L / T (m/s)

A une profondeur des fonds supérieure à L / 2 ; l’influence des frottements du fond


est considérée comme négligeable.

Ainsi C = √ g L/ 2π C=gT/2π G : pesanteur

Et si L = 1,56 T 2 (m) alors C = 1,56 T (m)


II. Les vagues en eaux peu profondes
Dans les milieux moins profonds, d < L / 2 la houle commence à être influencée par le
fond. Les cercles d’eau s’aplatissent au fur et à mesure que l’on se rapproche et se
transforment en ellipses de plus en plus plates. Au fond, les ellipses elles même passent
à une série de déplacements horizontaux en avant et en arrière

Et tout ceci, cependant, un élément est resté inchangé : la période.


La vitesse de la houle ou célérité sera alors exprimée par la relation :

C = √ g х d (m/s)
ECHELLE BEAUFORT
Force Description Vitesse du vent Etat de la surface H1/3
de la mer
n° Beaufort noeuds m.s-1 (m)
0 Calme <1 0,0 - 0,2 Semblable à un 0
miroir.
2 Brise légère 4-6 1,6 – 3,3 Petite ondulation. 0,3 – 0,5
4 Brise modérée 11 - 16 5,5 – 7,9 Petites vagues, 1,5
moutons assez
fréquents.
6 Brise forte 22 - 27 10,8 – 13,8 Grandes vagues, 3,5
nombreux
moutons,
possibilités
d’embrun
8 Coup de vent 34 - 40 17,2 – 20,7 Vagues assez 7,5
hautes, de grande
longueur, paquet
d’écumes soufflées
10 Fort coup de 48 - 55 24,5 – 28,4 Très hautes vagues, 12
vent crêtes en surplomb,
écume soufflée en
grands lambeaux.
11 Tempête 56 - 64 28,5 – 32,7 Vagues 15
exceptionnellement
grandes, mer
partiellement
couvertes d’écume.
12 Ouragon > 64 > 32 Air empli d’écume >15
et d’embruns, mer
totalement blanche.
Les caractéristiques physiques de la houle
Génération et propagation des vagues
Il est nécessaire d’avoir quelques connaissances sur les processus en cause de la
croissance des vagues pour apprécier l’effet des facteurs qui jouent un rôle
important dans le calcul des vagues à partir des caractéristiques du champ de vent.

Ces rides apparaissent sous la force de poussée et d’entraînement du vent. D’abord les
vagues croissent rapidement, puis lentement, jusqu'à atteindre un équilibre entre les
pressions responsables des vagues et la dissipation de l’énergie causée par les
frottement internes et la résistance de l’air.

Ainsi, la hauteur des vagues est en fonction de la durée du vent, mais également de la
longueur du parcours du vent au dessus de la zone maritime, c.a.d la longueur de
l’aire génératrice ou Fetch.
Morphodynamique sédimentaire Géomorphologie côtière

Les caractéristiques physiques de la houle


Prévision des vagues
Durant ces quatre dernières décennies, de nombreuses études ont été menées en
vue de permettre le calcul des paramètres des vagues océaniques à partir de propriétés
connues du champ du vent, en particulier de la vitesse du vent, sa durée et les
dimensions de l’air génératrice. La plus part des abaques construits dans ce but et
améliorés par les spécialistes sont basés sur des données empiriques réunissant autant
d’observation que possible.

Diagramme de prévision des vagues

Ces diagrammes se réfèrent aux conditions en eau profondes. Ils ont été conçus pour
correspondre aux hauteurs et périodes relevées dans les observations visuelles pour
autant que celles-ci soient effectuées correctement.
Les caractéristiques physiques de la houle

Diagramme de prévision des vagues


Le diagramme suivant illustre ce type de graphique. Il représente la relation entre la
hauteur caractéristique des vagues Hc et la vitesse du vent U d’une part et, d’autre
part, la durée t et le fetch F. de plus on peut lire la période caractéristique des vagues
Tc à l’aide de courbes tiretées.

Il faut remarquer la courbure des lignes


en trait gras relatives à la vitesse du
vent. Sur la droite du diagramme, elles
tendent vers l’horizontale. Cela signifie
qu’à une vitesse donnée du vent, les
vagues ne croissent pratiquement plus
après une certaine durée d’action du
vent et, aussi, que l’influence de la
longueur du fetch devient négligeable à
partir de grandes valeurs de ce fetch.
Cependant,, en réalité, le fetch et/ou la
durée du vent sont souvent limités. Le
diagramme indique quand t ou F doivent
être utilisés comme facteurs limitatifs.
Les caractéristiques physiques de la houle

Facteurs limitatifs
i/ Exemple1
Pour un U =15m/s, F= 200Km, t= 6heures. Selon le diagramme, pour U=15m/s et
F= 200Km, c’est la durée t de plus de 6heures qui est nécessaire pour atteindre une
mer relativement élevée. Dans ce cas, la durée t de 6h est non le fetch de 200Km
représente le facteur limitatif.

ii/ Exemple 2
Pour U=15m/s, F= 200Km et t= 18heures ; le diagramme indique que, pour cette longue
durée d’action du vent, le fetch est devenu le facteur limitatif, car, pour les grands
fetches, les plus hautes vagues peuvent engendrées lorsque la durée du vent est de
18heures. Dans ces conditions, le diagramme donne une hauteur caractéristiques Hc=4
m et une période Tc= 7.3 s.
DEFORMATION DES VAGUES SANS MODIFICATION DE LA DIRECTION

I- L’Énergie des vagues

Elle représente l’énergie moyenne contenue dans le mouvement des vagues


par unité de surface ; la moitié de cette énergie est de l’énergie potentielle, l’autre
moitié représente l’énergie cinétique.

L’énergie des vagues est proportionnelle au carré de la hauteur qui se propage à la


vitesse de groupe. Une expression commune pour représenter l’énergie des vagues
est :
E = 1/8 g ρ H2
DEFORMATION DES VAGUES SANS MODIFICATION DE LA DIRECTION

II- Le déferlement de la houle à l’approche du rivage

II- 1 Déformations indépendantes des modifications de direction

En général, lorsque les vagues se propagent en eau peu profonde, par exemple à
l’approche des côtes, la quasi-totalité des caractéristiques des vagues changent
lorsque celles-ci commencent à « ressentir » le fond.

Seule la période reste constante.

D’après l’équation C= √gd la célérité décroît lorsque la


profondeur diminue. Il en est de même pour la longueur
d’onde, ainsi que cela ressort de l’équation L= C х T.
DEFORMATION DES VAGUES SANS MODIFICATION DE LA DIRECTION
II- Le déferlement de la houle à l’approche du rivage
II- 1 Déformations indépendantes des modifications de direction
En fait, lorsque la profondeur de l’eau devient inférieure à L/2, il y a d’abord une
légère diminution de la hauteur des vagues. La hauteur d’origine Ho augmente
ensuite rapidement ainsi que la cambrure de la vague jusqu’à atteindre le point de
déferlement. La vague évolue dans deux zones bien distinctes séparées par un point
dit « point de cassure ».
En approchant de la côte, la profondeur de l'eau devient si faible que les vagues
"s'évanouissent" ou déferlent.
i/ La zone des hauts fonds ou shoaling zone
Dans cette zone, la dissipation d’énergie est essentiellement dominée par les
effets de frottement du fond ; les autres causes de dissipation telles que le vent ne
joue ici qu’un rôle négligeable.
ii/ Le point de cassure ou point de déferlement
En s’approchant du rivage, la profondeur de l’eau devient si faible que les vagues
déferlent. Différents critères déterminent ce point de déferlement :
- Si la hauteur d’eau est estimée à 1,28 fois la hauteur de la vague en eaux
profondes.
DEFORMATION DES VAGUES SANS MODIFICATION DE LA DIRECTION

II- Le déferlement de la houle à l’approche du rivage


ii/ Le point de cassure ou point de déferlement
En s’approchant du rivage, la profondeur de l’eau devient si faible que les vagues
déferlent. Différents critères déterminent ce point de déferlement :
- Si la hauteur d’eau est estimée à 1,28 fois la hauteur de la vague en eaux profondes.

db = 1,28 Hb

Dans la zone de déferlement, les vagues vont subir un changement de caractéristiqu


Soient :
L : longueur d’onde.
Ho : hauteur de la houle au large.
Lo : longueur d’onde de la houle au large.
H’ : hauteur de la houle au déferlement.
d : profondeur de déferlement.
On admet très souvent par approximation que :

H’=1.3 (H0) Et que d =1.55 H0


DEFORMATION DES VAGUES SANS MODIFICATION DE LA DIRECTION

II- Le déferlement de la houle à l’approche du rivage


II-2 La zone de déferlement ou surf zone

Quand les vagues progressent sur un fond plus ou moins pentu en eaux peu profondes,
elles déferlent. L’énergie d’une vague déferlante est dissipée. Une partie est réfléchie
hors de la mer. Mais majoritairement elle est dissipée en chaleur sur le rivage en un
mouvement turbulent

Fig. : Différentes zones de réfraction de la houle. Dissipation de l’énergie engendrant les courants.
II- Le déferlement de la houle à l’approche du rivage
II-2 La zone de déferlement ou surf zone

Haouaria, Tunisie, Tempête NNW, 06 mars 2015


II- Le déferlement de la houle à l’approche du rivage
II-2 La zone de déferlement ou surf zone
Il existe trois types de déferlement :
II- Le déferlement de la houle à l’approche du rivage
II-2 La zone de déferlement ou surf zone
Il existe trois types de déferlement :
Le déferlement en voluté : ou plongeant
(plunging breaker) dans lequel la crête plonge
en avant de la lame et qui constitue à
proprement parler un rouleau. Ce type
concerne les houles régulières, peu
cambrées, en propagation et brisant un fond
régulier. Un tel déferlement est caractéristique
d'un rivage peu pentu.
Déferlement plongeant

Cotonou, Bénin, Océan Atlantique, Novembre 2021


II- Le déferlement de la houle à l’approche du rivage
II-2 La zone de déferlement ou surf zone

Le déferlement déversant ou glissant


: (spilling breaker) dans lequel l’eau coule en
mouvement turbulent sur la face avant de la
vague, sans qu’il y ait de volute arrondie. Il est
caractérisé par de l ‘écume et de la turbulence
au sommet de la vague. Ce phénomène prend
naissance avant la côte à rivage de faible pente.
II- Le déferlement de la houle à l’approche du rivage
II-2 La zone de déferlement ou surf zone

Le déferlement à gonflement :
(surging breaker) dans lequel l’écume
apparaît d’abord à mi-hauteur de la
face avant de la vague, et non, comme
dans les deux autres types, à son
sommet. Ceci s’observe dans le cas
d’une plage à forte pente.
II- Le déferlement de la houle à l’approche du rivage
II-3 La zone de swash ou de jet de rive
Lorsque la lame a brisé, il se produit un violent mouvement d’eau en avant avec une
forte turbulence : on observe une montée d’eau tourbillonnante et écumante, c’est le jet
de rive ou uprush. Puis ce mouvement se ralentit et enfin s’arrête, surtout sous l’action
de la pesanteur. Ensuite se produit un retrait de l’eau qui est montée, et qui consiste en
un écoulement beaucoup plus proche d’un mouvement laminaire : c’est le retrait, ou
backwash. L’ensemble du uprush et du backwash est le swash.
II- Le déferlement de la houle à l’approche du rivage
II-3 La zone de swash ou de jet de rive

Ces courants de houle qui s’exercent perpendiculairement à la côte engendrent des


mouvements dans le profil. Pour qu’il y ait mouvement des grains sous l’action de cette
houle, il faut que la force tangentielle qui s’exerce sur ces grains soit supérieure à celle
qui s’oppose à leurs mouvements. Les masses déplacées dans le profil sont
proportionnelles au bilan d’énergie de la houle.
Il convient alors de distinguer deux états de profil :
Profil d’hiver Profil d’été

Mahdia, décembre 2011 Mahdia, Août 2003


Mahdia, décembre 2013
Phénomènes intervenant dans la propagation de la houle

La réfraction est un phénomène qui intervient lorsque une houle approche une
côte. En fait, ce phénomène est directement lié à la réaction de la houle à la
présence de plus en plus pressante du fond
(celui ci a tendance à freiner l'onde).
Lorsque la direction de la houle incidente est quelconque par rapport aux
lignes bathymétriques, les vitesses de déplacement (célérité) de deux points
voisins d'une même crête de houle sont différentes. Les fronts d'onde ne
restent donc pas parallèles et se resserrent du côté des faibles profondeurs :

Les fronts de houle s'incurvent et tournent donc de manière à ce que les lignes
de crête s'alignent avec les lignes bathymétriques. Lorsque la pente du fond est
très faible (fond sableux) cet état d'équilibre est atteint avant le déferlement, par
exemple pour des plages au fond des baies.
La réfraction implique aussi souvent une focalisation de l'énergie de la houle
sur les caps convergence des rayons et un déferlement beaucoup plus calme
dans le fond des baies.
La réflexion : c’est le renvoi de la houle par un obstacle.. Elle est
surtout liée à l’angle que fait l’obstacle réfléchissant avec l’horizontale. La
réflexion est d’autant plus grande que cet angle est voisin de l’horizontal.
Pourtant, on observe des réflexions encore sensibles par des cordons de galets
ayant des pentes de 14 à 18°.
Par contre pour une houle très oblique par rapport à la côte ou si le fond varie
rapidement cet équilibre n'est pas atteint :

On peut noter que dans le cas d'une houle se propageant sur une singularité
du fond telle qu'un haut fond, la réfraction bathymétrique implique une
convergence des rayons d'onde. La hauteur de houle augmente donc du fait de
la conservation de l'énergie entre les rayons et la houle peut même aller jusqu'à
déferler. Cette convergence des rayons peut aussi impliquer un phénomène de
diffraction.
La diffraction : qui se produit lorsqu’un obstacle est heurté à l’une de ses
extrémités. Les houles le contournent en s’amortissant. Ce phénomène se
présente sous le vent de brise- lames ou d’autres constructions

Crête Le contournement de
Direction des la houle à la rencontre
vagues d’un obstacle

Isobathes

Figure : Rotation de la houle sur un obstacle (Migniot, 1981).


Formation des salients et tombolos

http://hmf.enseeiht.fr/travaux/CD0102/travaux/optsee/bei/2/g22/p09.htm

Oula Amrouni_Mahdia
(Tunisie, 2003)
Formation des salients et tombolos

http://hmf.enseeiht.fr/travaux/CD0102/travaux/optsee/bei/2/g22/p09.htm

Oula Amrouni_Mahdia
(Tunisie, 2003)
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=223423000570&set=pb.212220255570.-2207520000.1382728539.&type=3&theater
Morphodynamique sédimentaire Géomorphologie côtière

Brise lames

Tombolo

Alvéoles

Oula Amrouni_Mahdia
(Tunisie, 2003)
Morphodynamique sédimentaire Géomorphologie côtière

Brise lames

Alvéoles

Haut de plage

Mahdia (Aout 2003)

Oula Amrouni_Mahdia
(Tunisie, 2003)
Morphodynamique sédimentaire Géomorphologie côtière

Haut de plage

Mahdia (Janvier 2005)


Oula Amrouni_Mahdia
(Tunisie, 2005)
Sur la frange côtière ou les houles déferlent avec une certaine
obliquité, un courant parallèle à la côte prend naissance dans le sens
de la houle en transportant en suspension ou par charriage des sédiments:
C’est le COURANT LITTORAL, localisé dans la zone comprise entre
la zone de déferlement et la côte.
Deux autres courants prennent aussi naissance :

Rivage
Crête des vagues
Vent

Déplacement résultant :
DERIVE LITTORALE
Ou
« long shore currents »

Vague déferlante

Trajectoire des particules


mises en suspension

Figure : Transport du sable par la houle sous l’effet du courant longitudinal


et transversal de jets de rive (ou « rip current »)
Deux autres courants prennent aussi naissance :
Un courant de retour (courants sagittaux) :
Un courant en dent de scie sur la plage, l’afflux d’eau à la côte, consécutif au
appelé courant de « jet de rive » : là où déferlement, est compensé par des courants de
le transport sédimentaire présente deux retour vers le large. Ces courants exercent une
composantes : L’une dirigée vers le haut action érosive sur les fonds meubles. Ils sont
de la plage et l’autre dans la direction du capables de transporter, hors de l’espace littoral
trait de côte. du matériel sableux, en particulier, qui va se
déposer au large.

Figure: Action de la houle frontale sur le profil de la côte (Guilcher, 1979 ; Larras, 1957).

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