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Epuration et Centrifugation.

EC1

EPURATION CENTRIFUGATION
1 - EPURATION PAR DIFFERENCE DE DENSITE
1.1 - Décantation discontinue.
Elle consiste en un séjour au repos de l’huile dans un récipient large et peu profond.
Sous l’action de la pesanteur, les impuretés de densité supérieure à celle du
fluide considéré (huile ou fioul), se déposent sur le fond du récipient.
La séparation est rapide pour les grosses particules, mais très lente si elles sont fines, et
presque nulle si elles forment des suspensions colloïdales ou des émulsions tenaces.
Pour accélérer la séparation, on peut :
- diminuer le chemin à parcourir : bac large et peu profond ;
- abaisser la viscosité du fluide à épurer par réchauffage, ce qui augmente en
même temps la différence de densités entre le fluide et les impuretés ;
- éliminer les impuretés par un robinet de vidange : le fond du bac ayant une pente
amenant les impuretés vers le robinet.
C’est une opération longue entraînant une perte de fluide à chaque purge des impuretés.

1.10 Vitesse de sédimentation.


Une particule solide ou liquide, placée dans un médium visqueux, est soumise :
- à l’action de la pesanteur : P = m.g
- à la poussée d’Archimède : Pa
Les masses volumiques de la particule et du milieu visqueux étant différentes, la
résultante R des forces appliquées n’est pas nulle. 2
La particule prend alors un mouvement uniformément accéléré : R = m d 2x
dt
Du fait de ce mouvement apparaît alors une force de frottement visqueux Ff
proportionnelle au module de la vitesse de déplacement, et dirigée en sens inverse de celui ci.
d2x
Equation du mouvement de la particule : mg – Pa – Ff = m. 2 (1)
dt
Suite à l’accélération qui en résulte, le module de Ff augmente, et au bout d’un
certain temps (très court) cette force de frottement, augmentée de la poussée
d’Archimède, équilibre exactement le poids mg.
Le 1er membre de l’expression précédente s’annule et donc l’accélération : le
mouvement devient uniforme et la vitesse correspondante est dite vitesse limite Vl .
La loi de Stokes donne : Ff = 3 π . η . d . Vl
η = viscosité du liquide d = Ø particule sphérique de rayon r
La relation (1) : 4/3  3 4
1 . g – /3
3
   
2 . g-    
l=0
! " 1 – # 2) . d . g
$ % &
2
Loi de stokes : Vl = (2)

  11   2 ⇒   1 –  2) < 0 et la particule se déplace vers la surface (flottage).
 2 ⇒   1 –  2) > 0 et la particule se déplace dans le sens d’action du champ de
la pesanteur, et Vl ⇒ Vs : vitesse de sédimentation.
A partir de (2), Vs est d’autant plus grande que :
- la ∆ est plus importante ;
- le ∅ d de la particule est plus grand ;
- la viscosité du médium est plus faible.
Epuration et Centrifugation. EC2

1.11 Amélioration des performances de la décantation.


Dans les bacs de stockage (soute ou caisse), pour obtenir une séparation totale
des particules, il importe que le fluide y séjourne un certain temps pour que les
particules initialement en surface traversent la totalité de l’épaisseur liquide.
V
Temps de séjour dans la capacité : t = s/h
Il faut réduire ce délai au maximum :
- action sur h ( ) : capacité de faible hauteur et de section horizontale importante ;
limitation dans cette voie par des considérations d’encombrement et l’apparition
de carènes liquides (stabilité) ;
- action sur Vs (  ) :
• diminution du diamètre d : possibilités très réduites (additifs) ;
• ∆              -3, toute augmentation de la
température se traduit par un accroissement de la ∆! ;
• diminution de η : par augmentation de la température ;
• réchauffage de l’ensemble du système.

1.2 - Décantation continue.


1.20 Clarification.
Cette opération consiste à séparer une suspension, c-à-d la dispersion dans une
phase continue de particules solides.
Pour permettre aux caisses de décantation discontinue précédemment définies de
fonctionner en continu, il suffit d’adjoindre un déversoir à l’une de ses extrémités.
Condition de débit
Débit Q du fluide permettant l’élimination de toutes les particules de diamètre
équivalent, supérieur à une valeur d préalablement fixée.
V
Temps de séjour du produit à épurer dans la cuve : t = /Q
V : volume capacité Q : débit du fluide
Durant ce temps t, toute particule de Ø = d, doit avoir le temps
t= L.l.h de parcourir la distance h pour être considérée décantée.
Q
t = h/Vs h = L.l.h L . l = S, surface libre du liquide
Vs Q
– la hauteur h de la capacité n’influence pas le débit max admissible
Q = S . Vs
– débit possible directement proportionnel à S.
Séparation en couches minces
Il est possible d’améliorer les performances de la cuve de décantation en y
plaçant un certain nombre de plateaux horizontaux.
Débit de la cuve : Q = N . S . Vs N : nb de plateaux ayant chacun une aire S.
C’est la surface totale N . S qui conditionne le débit max. de la cuve.
En pratique, on est limité par N, suite à l’obstruction des canaux par les
particules séparées.
Séparation de l’alimentation et utilisation de plateaux inclinés
Une cloison est placée à l’entrée de la cuve obligeant les particules à partir d’une
position basse, plus favorable à la décantation.
Pour éviter que les canaux, entre plateaux, ne soient obturés par les sédiments,
on incline les plateaux d’un certain angle par rapport à l’horizontale ce qui se traduit
par un décolmatage permanent des canaux.
Les sédiments se retrouveront en fond de cuve.
Epuration et Centrifugation. EC3

1.21 Epuration.
1°) Principe du vase Florentin.

L’émulsion est introduite en A, pénètre l’espace B et sous l’action de la


pesanteur la phase la plus lourde se retrouve à la partie basse de la cuve, alors la
phase légère se dirige vars la partie supérieure de l’espace B.
Lorsque la cuve est entièrement remplie et en fonctionnement continu, la phase
légère sort par le déversoir C, et le produit lourd par le déversoir D.
L’interface de séparation (yy’) entre les deux liquides s’établit à la distance d
d’un axe de référence horizontal xx’.
A partir de la relation fondamentale de l’hydrostatique :
(d – d1 1 . g = (d – d2 2 . g indice 1 : paramètres phase légère
indice 2 : paramètres phase lourde (eau)
d – d1 = (d – d2) . 2
1
2
k= : d – d1 = (d – d2) k ⇒ d (1 – k) = d1 – d2 . k (3)
1 d = d1 – d2 .k
1-k

2°) Influence de la position de l’interface.


- Si d est trop petit (interface trop haut) : un certain nombre de particules de la
phase lourde se retrouveront au niveau du déversoir de la phase légère (C) ; la
séparation perdra de son efficacité.
- Si d est trop grand (interface trop bas) : de nombreuses particules de la phase
légère seront entraînées avec la phase lourde ; il en résulte une perte du produit
le plus noble (combustible ou huile) donc le plus cher.

3°) Diaphragme.
D’après ce qui précède, l’interface doit avoir une position bien déterminée si
l’on désire une séparation optimale.
La relation (3) montre que la valeur de d, donc la position yy’ est fonction de k.
Si on envisage de traiter dans cet appareil des produits de masses volumiques
différentes, il faut pour maintenir d constant, pouvoir agir sur d1 ou d2, c’est à dire
sur les caractéristiques géométriques de la cuve ; étant hors de question de modifier
les dimensions de la cuve elle-même suivant le produit traité, on utilise un barrage
qui prendra le nom de « diaphragme ».
Supposons un produit à traiter ayant une   1  1 ⇒k’ < k.
Comme d1 est fixé par construction et que l’on désire garder d constant :
d – d1 = (d – d2) k = (d – d’2) k comme : k’ < k ⇒ d – d2 < d – d’2 et donc : d2 > d’1

Il en résulte que lorsque la masse volumique du produit traité augmente, il est


nécessaire, pour maintenir en position l’interface, d’élever le barrage.
Epuration et Centrifugation. EC4

1.3 – Séparation dans un champ centrifuge.


1.30 Effet centrifuge.
Dans la séparation centrifuge, on substitue à l’action de la pesanteur un champ
de forces beaucoup plus intense : celui de la force centrifuge.
Cette technique obéit à des lois analogues à celle de la décantation gravitaire (ou
statique), mais les effets déjà envisagés sont multipliés par un coefficient
amplificateur très important ce qui permet :
- de réduire la durée de la séparation ;
- de réduire l’encombrement des appareils de traitement ;
- d’accroître l’efficacité de l’opération.
Pour ce faire, il suffit de reprendre la caisse de décantation gravitaire précédente
et après une rotation de 90°, de la faire tourner d’un mouvement uniforme autour
d’un axe vertical à la vitesse angulaire de ω rad/s.
Le produit ( 2) contenu dans le récipient (ou bol) tourne à
la même vitesse que celui-ci      1), située à la
distance R de l’axe de rotation du bol, sera soumise :
- à l’action du champ de la pesanteur : g = 9,81 m.s-2 ;
- à l’accélération (a = ω2.R) du champ de forces centrifuges.
Dans les appareils centrifuges, le rapport a/g ≅ 8000 :
l’action de la pesanteur est négligeable par rapport à l’action centrifuge.
   
1 – 2) . d
 
 
2
1 – 2) . d
 
 
2
Vs ω2 . R
Vg = . g (1) Vs =   . R (2)
2
⇒ V : g =K
g

ω2 . R
Vs = . Vg
g

Le coefficient K, « Effet centrifuge » ou « Nombre de g », caractérise


l’accroissement de la Vs d’une particule placée dans un champ de force centrifuge
par comparaison à l’action de la pesanteur.

1.31 Centrifugeuse à disques.


L’efficacité correcte de l’appareil est obtenue en assurant la
constance du rayon Rs de l’interface.
La position de l’interface par rapport à l’axe de rotation est
fixée par l’utilisation de diaphragmes  de Ø intérieurs différents,
selon la densité, et placés à la sortie de la phase lourde.
Le choix du diaphragme conditionne le type d’épuration :
- interface très extérieur à l’axe  des trous de distribution : le
liquide occupe la presque totalité de la pile d’assiettes,
position (a), et est donc très bien purifié (léger) ;
- interface très à l’intérieur, position (b) : le liquide
lourd est bien épuré alors que le liquide léger risque de
contenir une quantité de phase lourde.
La distance Rs restant fixe, la meilleure séparation dés
l’entrée du fluide dans l’appareil est obtenue en perçant, dans
le cône de distribution, des trous ayant leur centre dans le plan de l’interface.
On en déduit que plus la masse volumique du produit traité est importante plus le
diamètre intérieur du diaphragme doit être réduit.
Epuration et Centrifugation. EC5

2 - LA CENTRIFUGATION

2.1 – Principe.
But de la centrifugation : débarrasser le combustible ou huile, de l’eau (présente
sous forme de gouttelettes ou d’émulsion) et des particules solides de toute nature.
La séparation se fait par différence de densité entre les divers composants.
Dans les centrifugeuses, la pesanteur agissant dans le cas d’une décantation, est remplacée
par la force centrifuge laquelle permet d’améliorer considérablement la séparation.
La force de séparation (Fs), dans le cas d’une séparation centrifuge, appliquée à une
particule de sédiment est :
ρe = masse volumique de l’eau r = rayon giration de la
Fs = π d3
(ρe - ρf) ω . r
2
ρf = masse volumique fioul particule dans centrifugeuse
6
D = ∅ particule ω = vitesse angulaire du bol
La force de séparation est fonction :
- du volume de la particule ;
- de la différence des densités ;
- du rayon de giration de la particule (par rapport à l’axe de rotation du bol) ;
- de la vitesse de rotation du bol.

2.2 – Elimination de l’eau. (Purificateur ou séparateur)


Pour cette opération, la centrifugeuse est montée en purificateur.
Le bol a 2 sorties :
- une pour le liquide lourd (eau) ;
- une pour le liquide léger (fioul ou huile).
L’anneau d’eau, constitué par addition d’eau au démarrage de l’appareil
(amorçage), empêche le liquide léger de dépasser le bord extérieur du disque supérieur.
L’efficacité de la séparation dépend de la position de l’interface fioul/eau à
l’intérieur du bol.
Une meilleur séparation est obtenue quand l’interface est située à l’extérieur de
la pile de disques.
Dans les centrifugeuses de conception classique, le maintien impératif de
l’interface impose une limite de la densité des fiouls à une valeur de 0,991 à 15° C, et
une viscosité < à 50 cSt à la température de centrifugation.

2.3 – Elimination des solides. (Clarification)


Des particules solides sont partiellement éliminées dans le purificateur,
cependant une meilleure efficacité sera obtenue avec un montage en clarificateur.
En effet, dans ce cas, le bol n’a q’une sortie (phase légère : fioul ou huile).
Il n’y a :
- ni anneau d’eau ;
- ni diaphragme.
La centrifugation permet d’assurer une meilleure épuration que les filtres :
- abaisse le teneur en eau élevée d’un fioul au dessous de 0,10 % (filtres ≥ 0,2%) ;
- élimination des particules solides > 5µm (filtres : particules > 50µm) ;
- élimination par lavage à l’eau, de certains sels solubles (abaisse la teneur en
sodium soluble au-dessous de 20 ppm) ;
- diminution des cendres de 15 à 20 % par élimination simultanée du sodium et
des asphaltènes.
Epuration et Centrifugation. EC6

2.4 – Facteurs essentiels influençant les résultats de la séparation.


2.41 Différence de densité.
C’est la différence de densité entre combustible et particules à éliminer.
Pour une bonne séparation de l’eau, l’expérience a montré que l’écart de densité
entre le combustible et l’eau doit être au moins de l’ordre de 4% à la        
La différence entre les masses volumétriques de l’eau et du fioul augmente entre
15 et 60° C et qu’elle reste pratiquement constante de 60 à 100° C.
Il faut constater également la difficulté de séparation de l’eau lorsque la densité
du fioul est supérieure à 0,991.

2.42 Viscosité du combustible.


Le déplacement de la phase lourde (eau et solides) au sein de la masse de liquide
à traiter est d’autant ralenti que la viscosité est grande.
Plus la viscosité du combustible sera faible, meilleure sera l’élimination de l’eau
et des particules solides.

2.43 Position de l’interface.


Dans un séparateur monté en purificateur, la position de l’interface fioul/eau,
paramètre de réglage capital est fonction de divers facteurs tels que :
- la densité du produit traité ;
- la température (qui a elle même une action sur la densité) ;
- le débit ;
- la viscosité (dans une moindre mesure).
Son réglage se fait par le diaphragme dont le diamètre est ajusté en conséquence.
Pour obtenir la meilleure épuration possible, l’interface doit se situer entre la
périphérie du disque supérieur et celle de la pile de disques :
- bonne position : le fioul à épurer passe par les canaux entre les disques, et ce sur
toute la hauteur de la pile.
- mauvaise position : le fioul à épurer ne peut passer que dans les canaux
inférieurs de la pile, alors que les canaux supérieurs sont obturés par l’eau d’où
une épuration inefficace car une partie seulement des disques sera utilisée.
Densité Viscosité Débit ∅ Température Déplacement de l’interface en
diaphragme fonction des différents paramètres
   
 vers le centre du bol

    vers la périphérie du bol
La position de l’interface est modifiée par le changement de contrepression au
refoulement du séparateur (sortie phase légère). Une  de cette
 contrepression provoque
un déplacement de l’interface vers la périphérie alors qu’une provoque l’inverse, c-à-d
vers l’axe du bol.

2.44 Débit.
Le temps de séjour dans le champ d’accélération centrifuge est un facteur
prépondérant pour obtenir un effet de séparation maximum.
Une diminution du débit du séparateur (c’est à dire une diminution de la force
d’entraînement par le courant de liquide, ce qui augmente l’influence de l’action de
l’action centrifuge) permet d’éliminer des particules de taille inférieure.

2.45 Fréquence des chasses.


Elle dépend de la teneur en sédiments séparables du combustible et de certaines
propriétés de ceux ci comme leur adhérence au bol.
Epuration et Centrifugation. EC7

2.5 – Amélioration de la centrifugation.


La centrifugation, associée à la filtration, est un moyen indispensable pour
limiter les effets du fuel résiduel dans les moteurs ; aussi une attention particulière
sera apportée pour ce qui est du choix du matériel, de son montage et de sa conduite.

Recommandation essentielles de conduite.

2.51 Réglage de la température de centrifugation.


La température agit sur la viscosité, la densité et par effet secondaire, sur la
position de l’interface eau / fuel et sur la débit masse.
Le réglage de la température doit être stable et précis (± 1° C est souhaitable).
Les constructeurs préconisent en général une viscosité < à 40 cSt et ce à la
température de centrifugation.
Plus la viscosité du combustible sera relativement faible, meilleure sera
l’élimination de l’eau et des particules solides.
La température de réchauffage à adopter pour la centrifugation est :
70 ≤ θ ≤ 98° C
Pour θ < 70° C la viscosité de certains FO peut être trop élevée pour permettre
une bonne séparation de l’eau et des sédiments.
La meilleure séparation étant obtenue à haute température, le FO doit être
réchauffé au maximum sans toutefois dépasser 98° C.
Cette limite maximum est imposée par le fait que :
- une partie de l’eau de poche est soumise à la Patm ; si la température vient à
dépasser cette valeur, on peut craindre surtout lorsque les teneurs en eau sont
relativement élevées, une rupture de l’anneau par vaporisation ;
- les asphaltènes se solubilisent et ne sont plus éliminés.
Les variations de température devront être les plus faibles possibles de façon à
maintenir constante la différence de densité eau / fuel lorsque celles ci sot très proches :
on évitera le remplissage par à coups de la caisse de décantation avec du FO froid.

Un lavage du FO à l’eau distillée chaude à très faible débit (1 à 3% du débit du


FO) permet d’éliminer :
- jusqu’à 20% des cendres et 20 à 30% des asphaltes ;
- certains composés acides que peuvent contenir les FO.

Il faut veiller en particulier :


- à la propreté des réchauffeurs ;
- au bon fonctionnement de la régulation de température (cf : réchauffage).
Epuration et Centrifugation. EC8

2.52 Réglage du débit de fuel.


L’influence du débit est importante dans la centrifugation, puisqu’elle intervient sur :
- la position de l’interface ;
- la température : selon le temps de réponse et le statisme de réchauffage ;
- le temps de séjour du fuel dans le champ de centrifugation.
Le débit doit donc être mesuré et réglé de façon précise.
La règle usuelle est d’ajuster le débit des séparateurs sur la consommation réelle des
moteurs à alimenter de manière que le niveau dans la caisse journalière reste constant.
Cependant, le débit maximum est fixé en fonction :
- de la viscosité du liquide à traiter ;
- et de la « capacité nominale » de la centrifugeuse.

Tableau donnant le débit maximum envisageable en fonction de la viscosité.

Viscosité cst à Température de séparation (° C) Débit maximum


50 % mini - maxi % capacité nominale
Jusqu’à 30 70 – 98 62
40 80 – 98 62
60 80 – 98 47
100 90 – 98 45
180 90 – 98 31
380 98 26
460 98 22
600 98 18

Ceci conduit à remarquer que, selon l’installation existante, les centrifugeuses


peuvent ne pas avoir la capacités nominale requise pour assurer, avec un FO d’une
viscosité de 380 ou 420 cSt, le débit de traitement suffisant permettant d’alimenter le
moteur à puissance nominale, d’où la nécessité pour avoir une centrifugation correcte :
- soit de réduire la puissance de la machine ;
- soit de mettre un 2e séparateur en parallèle.
Sur certains navires, il peut être utile d’adjoindre une centrifugeuse afin
d’obtenir le traitement convenable du débit nécessaire au fonctionnement à la
puissance d’exploitation habituelle du moteur.

Par ailleurs, le débit de centrifugation devant être constant, il faut éviter les
perturbation qui le font varier, autant sur l’alimentation, que sur la sortie de la
centrifugeuse.
La stabilité du réglage de la contre pression au refoulement de la turbine
centripète d’extraction du liquide épuré a pour cela une incidence non négligeable et
intervient par ailleurs sur la position de l’interface.
Epuration et Centrifugation. EC9

2.53 Réglage du diaphragme.


L’influence du choix du diaphragme est importante, car cette pièce contribue à
positionner l’interface dans un séparateur.
Le diamètre du diaphragme est déterminé en fonction de la densité du
combustible à traiter à la température de centrifugation à l’aide d’abaques fournies
par le constructeur et ce pour chaque séparateur ; sur certaines centrifugeuses, le
diagramme de choix du diaphragme tient compte aussi du débit à traiter.
La sélection du diamètre doit être précise :
- trop grand : l’interface est trop près de la périphérie du bol ; la poche à eau est
détruite et du fuel risque de s’écouler par la sortie d’eau.
- trop petit : l’interface est trop près du centre du bol ; de l’eau risque de passer
par la sortie de combustible et ne sera donc pas complètement élimée.
La méthode idéale pour obtenir la meilleure purification est de choisir le
diaphragme de plus grand diamètre possible, lequel ne doit pas :
- entraîner la perte de l’anneau d’eau ;
- faire apparaître d’émulsion à la sortie d’eau ;
- placer l’interface sur les disques.
Il est possible de s’assurer de cette dernière condition, à chaque démontage du bol,
en vérifiant qu’il n’apparaît pas sur les disques une zone de délimitation fuel / eau et
d’en déduire les mesures correctives à apporter.

2.54 Réglage de la fréquence des chasses.


Il faut régler la fréquence des chasses de sorte que, les sédiments soient
totalement évacués et ne colmatent pas le pile de disques.
Cette fréquence est propre à chaque installation, en fonction du produit traité :

4 à 6h pour du FO de 200 – 1000 sec Red I à 100F.


2 à 4h pour du FO de 1000 – 3500 sec Red I à 100F.
4 à 6h pour de l’huile de graissage minérale.
1 à 3h pour de l’huile de graissage détergente.

2.55 Qualité de l’eau de manœuvre.


On utilisera de préférence l’eau distillée du bord ou de l’eau adoucie, exempte
de matières en suspension, et en plus un filtre (de 30µ) sur l’alimentation de la
centrifugeuse.

2.56 Additivation.
Deux aspects des fuels peuvent altérer les résultats de la centrifugation :
- l’eau émulsionnée empêchant la séparation de l’eau ;
- la floculation des asphaltènes conduisant à une salissure très rapide du bol.
Une additivation adaptée :
- dés émulsionnants dans le 1er cas ;
- additifs de renforcement des résines dans le 2è cas, peut permettre de réduire les
difficultés.
Ces additifs doivent être choisis de façon spécifique, notamment les additif anti
floculation dont l’action de renforcement des résines doit être adaptée à l’effet de la
force centrifuge.
L’additivation peut être effectuée par pompe doseuse, avant centrifugeuse.
Epuration et Centrifugation. E C 10

2.57 Disposition des centrifugeuses.


1°) Montage en série de 2 séparateurs.
Le 1er séparateur fonctionne toujours en purificateur et le 2e en clarificateur.
La mise en marche se fera dans l’ordre purificateur-clarificateur.
Chaque séparateur traite 100 % du débit de combustible nécessaire au moteur.
Dans ce cas, on peut pour un même effet de séparation, traiter environ un débit
de 30 % supérieur au débit du centrifugeur de même taille travaillant seul.
Cette disposition :
- convient dans le cas de fuel chargé en fines de catalyse ;
- élimine moins de grosses particules qu’avec le montage en parallèle ;
- ne convient pas dans le cas de fuel très chargé en sédiments et en eau, le débit
traité pouvant s’avérer alors insuffisant.
La solution pour pallier cette dernière difficulté est la disposition en parallèle.

2°) Montage en parallèle de 2 séparateurs.


Les deux centrifugeuses fonctionnent en purificateur.
Chaque séparateur est traversé par seulement 50 % du débit total de combustible,
ce qui permet, pour des machines identiques aux précédentes, de soumettre le produit
à traiter à l’action du champ centrifuge pendant un temps deux fois plus long, et donc
d’éliminer davantage de grosses particules.
Les deux séparateurs fonctionnant indépendamment l’un de l’autre, chacun
d’eux est pourvu d’un programmateur qui gère son propre appareil.
Cependant, comme seulement 50 % du débit alimente chaque séparateur, la
contre pression en sortie tombe en dessous de sa valeur normale. Le réglage de cette
grandeur se fait par une vanne sur la sortie du fluide épuré.

3°) Capacité du séparateur à combustible.


Q : débit optimal du séparateur en m3/h.
P : puissance effective du moteur en kw.
Q= P . Cs . 24
  : masse volumique du produit traité en kg/m3
Cs : consommation spécifique effective en kg/kw.h.
T : temps journalier de fonct. effectif du séparateur en h.
Pour le FO
T = 24 h pour les centrifugeuses à chasses partielles contrôlées.
T = 23 h pour les centrifugeuses à chasses totales.
T = 20 h pour les centrifugeuses à nettoyage manuel.
Pour le DO : T = 8 h (normalement).

Il n’existe pas de critère permettant de mesurer immédiatement l’efficacité de la


centrifugation, et les réglages effectués ; les précautions prises pour améliorer la
conduite de cette opération sont seulement sanctionnées à posteriori :
- eau dans les caisses journalières ;
- salissures de filtres trop rapides ;
- voire défauts sur moteur ;
autant de causes d’incidents qu’il n’est pas toujours aisé à imputer à la
centrifugation.
L’appréciation de la qualité de la séparation de l’eau peut se faire par l’analyse
régulière d’échantillons prélevés avant et après centrifugation. Il existe pour cela des
moyens d’analyse de l’eau à bord. (cf : cours de technologie)
Epuration et Centrifugation. E C 11

CENTRIFUGEUSE
Epuration et Centrifugation. E C 12

Clarificateur :
Un seul orifice de décharge (pour l’huile épurée).
L’eau et les sédiments restent dans le bol.
Fonctionnement sans addition d’eau.

Séparateur :
L’eau et les sédiments sont évacués de façon continue.
Le mélange fuel et eau traverse le distributeur et remonte dans la pile d’assiettes.
Le mélange s’y répartit en couches minces, ce qui réduit le trajet de séparation et
accroît, en conséquence, l’effet de séparation et d’épuration. La pente et le poli de la
surface des assiettes favorisent le rejet des boues vers la périphérie du bol et, par
conséquent, le nettoyage automatique des assiettes. Le réglage s’effectue par un
diaphragme d’un diamètre adapté au pourcentage d’eau + sédiments dans l’huile.

MONTAGE EN CLARIFICATEUR
Epuration et Centrifugation. E C 13
Epuration et Centrifugation. E C 14
Epuration et Centrifugation. E C 15

3 - SEPARATEURS (WHPX)
3.1 – Description.
Avec ce type d’appareil, la boue peut s’expulser sans qu’il soit nécessaire
d’interrompre l’écoulement du flux d’huile
à travers le séparateur et en pratique sans
aucune perte d’huile.

A – Vanne d’arrêt.
B – Tamis.
C – pompe d’alimentation.
D – Bol.
E – Frein.
F – Thermomètre.
G – Débitmètre.
H – Manomètre.
J – Vanne d’arrêt.

BOL
10 et 5 sont maintenus ensemble par 21.
Dans cet espace fermé sont logés 8 et
7 à travers lequel s’écoule l’huile impure,
et où la séparation s’opère.
Au dessus de 7 est placé 6 dont le col
et l’anneau de niveau forment une chambre
d’évacuation où 3 rejette à l’extérieur du
bol l’huile propre.
L’eau séparée s’écoule à la chambre
d’évacuation supérieure du bol à travers 2
lequel est maintenu contre 5 par 22 qui
constitue la partie supérieure de la chambre
d’évacuation supérieure.
Pièces du bol
Le bol est soumis à un équilibrage 1 Turbine centripète, eau.
statique et dynamique en usine, mais 2 Disque de réglage.
3 Turbine centripète, huile.
uniquement comme ensemble complets du 4 Bague de niveau.
bol. 5 Chapeau de bol.
6 Disque supérieur.
Par conséquent, on ne peut remplacer les 7 Jeu de disques.
8 Distributeur.
pièces principales du bol sans équilibrer à 9 Fond mobile du bol.
nouveau le bol entier. 10 Fond du bol.
11 Anneau coulissant de manœuvre.
Il ne faut pas interchanger les éléments 12 Ressort.
13 Turbine centripète de manœuvre.
d’un bol et ceux d’un autre. 14 Bague de dosage.
15 Arrivée d’eau d’ouverture.
16 Arrivée d’eau d’appoint et de fermeture.
17 Chambre de dosage.
18 Vanne de décharge.
19 Sortie des boues.
20 Arrivée du liquide de fermeture et de
l’eau de décharge.
21 Grand anneau de serrage.
22 Petit anneau de serrage.
Epuration et Centrifugation. E C 16

3.2 – Fonctionnement mécanique.


1°) Transmission de force.
1 – Arbre de bol.
2 – Arbre de la roue hélicoïdale.
3 – Vis sans fin.
4 – Roue hélicoïdale.
5 – Embrayage à fiction.
6 – Coussinet supérieur.

Le moteur entraîne la rotation du bol par


l’embrayage à friction et l’engrenage.
L’embrayage à friction :
- assure le démarrage et l’accélération en
douceur ;
- évite toute surcharge de l’engrenage et du
moteur.
L’engrenage permet d’adapter la vitesse du bol
à celle du moteur.
Pour réduire l’usure du palier et éviter la transmission des vibrations du bol au
bâti et à la plaque de fondation, le palier supérieur de l’arbre du bol est isolé.

2°) Turbine centripète.


C’est une roue de pompe fixe qui plonge dans un
anneau liquide enfermé dans une pièce rotative et décharge
ce liquide.
Ci-contre, une turbine centripète montée dans une
chambre du col du disque supérieur et servant de pompe de
décharge pour l’huile purifiée.

3°) Pompe à engrenages.


La pompe d’alimentation encastrée est une pompe à
engrenages, directement entraînée par l’arbre de la roue
hélicoïdale.

4°) Force centrifuge.


Le bol constitue une unité équilibrée qui se déséquilibre s’il est monté
incorrectement ou insuffisamment nettoyé.
Sa vitesse de rotation est normalement de 4000 à 9000 tr/min.
Epuration et Centrifugation. E C 17

3.3 – Séparation
1°) Purification
A – Séparateur
B – Réchauffeur
X – Recirculation

1 – entrée de l’huile non séparée


4 – sortie de l’huile séparée
5 – sortie de l’eau
6 – sortie de la boue
10 – entrée du liquide de fermeture
61 – pompe d’alimentation
V1 – vanne 3 voies
V5 – clapet à bille

Le séparateur A est réglé pour purification liquide / liquide et séparation des solides.

2°) Clarification

Le séparateur est réglé pour


clarification – séparation liquide /
solides.

3°) Ecoulement du liquide dans le bol


1 – Entrée de l’huile non séparée
4 – Sortie de l’huile séparée
5 – Sortie de l’eau
10 – Entrée de l’eau pour la poche de liquide

C – Tuyau alimentation
D – Disques du bol
E – Paroi du bol
F – Disques supérieur
G – Poche de liquide
H – Interface
I – Diaphragme
K – Turbine centripète à huile
M – Disque de réglage
N – Turbine centripète à eau
O – Distributeur

De , l’huile s’écoule par dans l’espace libre, entre les disques de (D) où


s’opère la séparation.
En cas de purification l’eau sort par à travers (M) et (N).


L’huile purifiée est entraînée vers le centre du bol et s’achemine vers à travers


(I) et (K).
Epuration et Centrifugation. E C 18

4°) Poche de liquide en purification.


Pour empêcher l’huile de déborder par le bord supérieur de (F) et de s’échapper
par la voie extérieure avec l’eau, par (5), une poche à eau (G) doit être aménagée
dans le bol.
A cette fin, le bol doit être rempli d’eau, par (10), avant que l’huile souillée ne
pénètre dans l’appareil. Cette dernière repoussera l’eau vers la périphérie du bol.
Une interface (H) se constituera entre l’eau et l’huile, et dont la position peut se
régler par modification du diamètre de (M). Cette eau s’évacue par (5).

5°) disque de réglage et diaphragme.

Le disque de réglage (M)


détermine le niveau de l’eau libre
(∅ Dm) dans le bol ainsi que la
position (H) de l’interface.
Le diaphragme (I) détermine
le niveau de l’huile libre (∅ Di
diamètre extérieur de l’orifice)
dans le bol.

6°) Déplacement de l’huile en purification.


Pour éviter la décharge de l’huile par les orifices du bol destinés à la boue et ce à
la suite de cette dernière (et de l’eau), de l’eau de déplacement est envoyée dans
l’espace du bol réservé à la boue.
Avant la décharge de la boue, la vanne (V5) sur la sortie de l’eau est fermée
tandis que l’alimentation en eau se fait par l’entrée (10) et ce par (V10). Cette eau va
repousser l’interface huile eau (H) vers le centre du bol, de telle façon que seules la
boue et l’eau seront évacuées.
Epuration et Centrifugation. E C 19

3.4 – Cycle de décharge.


Le liquide à traiter est alimenté pendant toute la durée du cycle de décharge.
La vanne de réglage SV 10 sera ajustée suivant les indications données lors de la
mise au point.

1°) Avant la décharge.


- V 16 est ouverte.
- Compartiment sous fond mobile
du bol (a) rempli.
- Fond mobile du bol (a) pressé
contre joint d’étanchéité (b)
F2>F1.
- Anneau coulissant de manœuvre
(c) maintient les soupapes de
vidange (d) fermées au moyen de
la force F produite par les
ressorts en spirale (f).
- V5 est ouverte.
- La séparation se poursuit et les
particules solides se déplacent
vers la paroi du bol.

2°) Mise en route de la décharge.


- V16 ouverte.
- Fermer V5.
- Ouvrir V10 pour le déplacement
de l’interface huile eau H1 vers le
centre du bol, position H2.
- Ouvrir V15.
- La chambre à la bague de dosage
(e) au dessus de l’anneau
coulissant de manœuvre (c) se
remplit.
- F3 (liquide) > F (ressort).
- (c) s’abaisse découvrant (d).
- le compartiment au dessous du
fond mobile (a) est purgé et la
force F2 décroît.
- Echappement lent par
l’embouchure g1.
- Le débordement commence à se produire à la chambre formée par la bague de
dosage (e) au dessous de l’anneau coulissant de manœuvre (c).
Epuration et Centrifugation. E C 20

3°) Décharge.
- Le compartiment se trouvant au
dessous du fond mobile (a) est
purgé et F2 devient < F1.
- (a) s’abaissent et la décharge de
la boue et de l’eau s’effectue par
les orifices (h). Le niveau limite
(H2) se déplace vers la paroi du
bol en position H3.
- Fermer V15.
- La chambre se trouvant dans (e)
au dessous de (c) s’est remplie :
F4 + F1 > F3.
- (c) ferme et bloque les vannes de
décharge (d).
- Les chambres se trouvant dans
(e) sont purgées par g1 et g2.
- Le compartiment se trouvant au dessous de (a) se remplit d’eau en provenance
du réservoir de manœuvre (76) par V16 – accroissement de F2.
- L’espace de séparation au dessus de (a) se remplit – accroissement de F1.
- La poche à eau est alimentée sans interruption par V10.

4°) Après la décharge.


- F2 > F1.
- (a) ferme.
- Le compartiment en dessous et
l’espace de séparation au dessus
du fond mobile du bol sont
pleins.
- Le niveau limite se retire de la
position (H3) en position (H1).
- Fermer V10.
- Ouvrir V5.
- Tout surplus éventuel d’eau est
évacué du bol par la sortie 5.
- La décharge est achevée.
Epuration et Centrifugation. E C 21

4 - BOLS AUTO NETTOYANTS (Alfa Laval)

4.1 – Description générale.


Un bol auto nettoyant diffère principalement du bol à rétention de boues par le
dispositif de vidange du bol et le système de commande de celui ci.
Le bol porte à sa périphérie une douzaine de lumières d’évacuation (1).
A l’intérieur du bol un fond mobile (2) coulissant verticalement est susceptible
selon les circonstances d’obturer (position haute) ou de découvrir (position basse) les
lumières périphériques.
Sous le fond mobile est ménagée la chambre de fermeture (3), alimentée par une
caisse en charge à niveau constant et par l’intermédiaire de la turbine centripète (4),
cette dernière assurant la pression dans la chambre de fermeture.
Deux forces en présence s’exercent sur le bol :
- une force F1, dirigée selon la verticale ascendante, créée par l’eau de fermeture ;
- une force F2, dirigée selon la verticale descendante, créée par la pesanteur.
La résultante de ces deux forces est dirigée vers le haut et assure le maintien du
fond mobile en position haute.
Pour effectuer la vidange du bol, il suffit de purger l’eau de la chambre de
fermeture ; le fond mobile n’étant plus alors soumis qu’à la seule force F2, se
déplace vers sa position inférieure ce qui découvre les lumières de chasses.
Epuration et Centrifugation. E C 22

4.2 – Limites d’utilisation.


Avec ces appareils, les sédiments déposées à la périphérie du bol de même que
l’eau de poche sont périodiquement éliminés du bol, celui ci restant en rotation.
L’effet de choc occasionné par cette « chasse », permet d’éliminer les particules
solides déposées sur les assiettes.
Cette disposition permet :
- d’espacer considérablement l’intervention du personnel ;
- autorise une automatisation totale de l’installation ;
- augmente le temps de travail effectif de l’appareil.

La fréquence des nettoyages est fonction de la concentration en boues du produit


à traiter.
La figure ci dessous donne, en fonction de la teneur en boues de la phase
polluée, l’intervalle de temps entre deux nettoyages successifs.
Selon les produits traités, le nettoyage complet du bol est recommandé toutes les
2000 à 3000 h de fonctionnement.

Le principe mis en œuvre pour assurer la vidange du bol est le même chez tous
les constructeurs, seul le système de commande diffère quelque peu d’une marque à
l’autre.
La figure ci dessous donne le diagramme

On y remarque que même pour des solutions qui, dans, le contexte actuel, sont
considérées comme peu chargées, la fréquence des interventions est inacceptable.
Epuration et Centrifugation. E C 23

4.3 – Bol à chasses totales.


Les premiers bols auto nettoyants furent des bols à chasses totales, c’est à dire
qu’à chaque chasse la presque totalité du contenu du bol est expulsée.
Une séquence de chasse de ce type comprend chronologiquement :
- la coupure de l’alimentation en produit traité ;
- l’introduction d’eau de déplacement en lieu et place de l’alimentation. Cette
opération permet de remplacer une certaine quantité de produit à traiter par de
l’eau et de limiter ainsi la perte du produit noble lors de la chasse et de
« mouiller » les boues ce qui favorise leur élimination ;
- la vidange du bol par ouverture des lumières ;
- la reconstitution de la poche à eau ;
- la réouverture de l’alimentation.

4.31 Mécanisme de commande.


La turbine centripète comprend deux lignes d’alimentation :
- la ligne dite de fermeture (1) laquelle :
• assure le remplissage de la chambre de même nom ;
• règle le rayon intérieur de l’anneau liquide de la chambre de fermeture à une
certaine valeur (ru).
- la ligne d’ouverture (2) ou de commande qui, lorsqu’elle est alimentée, fait
diminuer le rayon de l’anneau liquide jusqu’à une valeur (rc). Le liquide déborde
alors du rebord du disque inférieur (3) et est dirigé par un forage interne au fond
de bol vers le mécanisme de commande.

(1) : ligne de fermeture


(2) : ligne d’ouverture
(3) : disque inférieur
Epuration et Centrifugation. E C 24

4.32 Fonctionnement du mécanisme de commande.

Fig. A Fig. B Fig. C

A l’initialisation du cycle de décharge (fig. A), l’eau de commande distribuée


par la turbine centripète traverse les orifices (4) et pénètre dans la chambre
d’ouverture (5) délimitée par l’anneau de manœuvre (6), qui à cet instant est forcé en
position haute par les ressorts (7).
Dans cette position, les plots (8) obturent les orifices de purges (9) de la chambre
de fermeture du bol.

L’eau de commande forme dans la chambre de commande un anneau liquide


dont le rayon interne va en croissant car le débit des orifices (4) est supérieur à celui
des gicleurs périphériques (10).
Lorsque le rayon interne de cet anneau liquide est suffisant, la force exercée par
ce fluide sur l’anneau de manœuvre est suffisante pour assurer le déplacement de
celui ci vers sa position inférieure (fig. B).

Les orifices (9) sont alors découverts et il se produit un afflux brutal d’eau de
fermeture dans la chambre de commande ce qui renforce l’action de l’anneau liquide
et chasse violemment l’anneau de commande vers sa position basse.
L’admission de l’eau de commande est arrêtée ; l’eau de fermeture continue à
s’écouler dans la chambre d’ouverture d’où elle s’échappe à la fois par les gicleurs et
par les canaux (11) de l’anneau de commande.
Lorsque la chambre de fermeture du bol est vide, l’anneau liquide diminué
progressivement de volume par l’intermédiaire des gicleurs (fig. C).

Quand l’action de l’anneau liquide devient inférieure à la force exercée par les
ressorts, l’anneau de commande se déplace vers sa position haute.
La chambre de fermeture est à nouveau obstruée et son alimentation par la ligne
de fermeture permet la remise en position haute du fond de bol mobile.

Dans ce processus, lorsque l’initialisation a été effectuée par injection d’eau de


manœuvre, l’anneau ne peut remonter que lorsque la totalité de l’eau de la chambre
de fermeture a été purgée ce qui demande un laps de temps suffisamment long pour
que l’ensemble du contenu du bol soit évacué.
Il s’agit don d’un bol à chasses totales.
Epuration et Centrifugation. E C 25

4.33 Inconvénients du bol à chasses totales.


La durée d’une séquence de chasse depuis la coupure de l’alimentation jusqu’au
retour à la stabilisation du système est réglable mais ne peut guère être inférieure à
deux minutes.
Compte tenu de la périodicité des chasses, variable avec le produit traité, mais
qui dans la plupart des cas n’excède pas une heure, le temps de fonctionnement
effectif journalier de l’appareil est de l’ordre de 23 heures.
Avec ce type de bol, on obtient donc une machine nettement plus performante
que les modèles à rétention de boues.
Néanmoins, cet appareil présente deux inconvénients majeurs :

1°) Pour assurer le déplacement avant la chasse et éviter de perdre trop de produit
noble, on introduit de l’eau par le conduit d’alimentation du bol, il y a donc
mélange d’eau et d’hydrocarbure. Dans le but d’éviter la formation d’une
émulsion, il est impératif de réchauffer l’eau de déplacement afin de l’amener
à une température aussi voisine que possible de celle du produit traité.
2°) Lors de la chasse et selon la dimension du bol, la perte d’huile ou de
combustible varie entre 6 et 10 litres, ce qui se traduit par :

a) Un accroissement substantiel du coût de fonctionnement surtout s’il


s’agit d’un épurateur d’huile de graissage. En effet, pour un moteur 4
temps, l’intervalle entre chasse se situe aux environs d’une demi heure (8
minutes sur certains navires).
b) S’il s’agit du traitement d’un combustible cet inconvénient est minoré car
le prix du FO est plus faible que celui de l’huile. Cependant, il subsiste le
problème du stockage et du traitement des « eaux mazouteuses ».

4.4 – Bol à chasses partielles.


Afin de remédier aux inconvénients du bol à chasses totales, il a été mis au point
le bol à chasses partielles qui se distingue des précédents :

1°) Par la conception du système d’introduction d’eau de déplacement dans le bol


qui ne s’effectue plus par la canalisation d’alimentation du bol, mais par la
sortie normale d’eau extraite du produit traité. De ce fait, il n’y a plus de
mélange eau hydrocarbure, donc plus de risque d’émulsion.
On peut alors utiliser de l’eau froide pour effectuer le déplacement d’où un
gain non négligeable de réchauffage.
2°) Par le temps d’ouverture du bol qui est réglé en usine à 80/100 de seconde.
Durant ce délai, on expulse du bol les sédiments et environ 70 % du volume
de la poche à eau.
On évite ainsi la disparition totale de la poche à eau d’où un gain de temps sur
la remise en centrifugation effective de l’appareil et surtout la disparition des
pertes de produit noble.

Le volume des chasses étant réduit, il en va de même des appareils de stockage


et de traitement des eaux mazouteuses.
La consommation en eau de déplacement est plus faible que pour les bols à
chasses totales et comme il n’est plus nécessaire de couper l’alimentation du produit
à traiter, on admet que le fonctionnement effectif de l’appareil est de 24 h / 24 h.
Epuration et Centrifugation. E C 26

4.41 Mécanisme de commande


Il déroule du dispositif précédent et on y retrouve :
- les orifices (4) d’alimentation du système en eau de commande ;
- la chambre d’ouverture subdivisée maintenant en chambre supérieure (5) et inférieure
(5’) à l’intérieur desquelles se meut l’anneau de manœuvre (6) percé des canaux (11) ;
- les ressorts (7) ;
- les plots (8) ;
- les orifices de purges (9) de la chambre de fermeture du bol.

La modification principale provient de la plaque inférieure de fond de bol (12)


qui délimite la chambre d’ouverture inférieure (5’) en communication avec
l’extérieur par les gicleurs (10’).

4.42 Fonctionnement du mécanisme

Fig. A Fig. B Fig. C

Le déroulement de la chasse s’effectue selon la chronologie suivante :


- Lancement du cycle par introduction d’eau d’ouverture dans (5) au travers des
orifices (4) (fig. A).
Le débit des orifices (4) étant supérieur à celui des gicleurs, il se forme un
anneau liquide dans la chambre d’ouverture supérieure qui, lorsqu’il est
suffisamment développé, déplace l’anneau de manœuvre vers le bas.
La chambre de fermeture du bol se déverse alors dans (5) et renforce l’action de
l’anneau liquide (fig. B).
- Lorsque l’anneau de manœuvre est en butée, l’alimentation en eau d’ouverture
est supprimée (fig. C).
L’eau de fermeture se déverse par (11) dans la chambre inférieure (5’) et crée un
second anneau liquide.
Les rayons intérieurs des deux anneaux s’égalisent progressivement, et seule
subsiste alors l’action du jeu des ressorts de rappel.
L’anneau de manœuvre revient en position haute.

Le temps d’ouverture du bol est principalement fonction du débit des gicleurs (10)
et (10’) calibrés de manière à permettre une vidange du bol durant 80/00 de seconde
environ, ce qui correspond à l’évacuation de 70 % du volume de la poche d’eau.

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