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1. LES ESSAIS
Les tests conduits sur les distributeurs d'irrigation localisés et les tuyaux distributeurs
sont axés sur la détermination de :

• L’homogénéité de fabrication,
• La loi débit-pression,
• La sensibilité à l’obstruction physique,

1.1. Homogénéité de fabrication

1.1.1. Conditions des essais

Ce test est réalisé dans les conditions définies dans la norme ISO 9261 2004 portant sur
les « distributeurs de microirrigation, spécifications et méthode d’essais ».

25 goutteurs choisis parmi 500 échantillons préalablement numérotés sont montés pour
constituer 5 rampes.

La mise en pression de ces 5 rampes est assurée par un groupe électropompe

multicellulaire équipé d'un by-pass à débit réglable, puisant dans un bac de 500 l de
contenance. A l'amont, les rampes sont protégées par un filtre à tamis à maille de 10 µm.
La pression d'essai est contrôlée en tête de rampes par un capteur électronique de
pression. Elle est maintenue constante par une vanne automatique (electro-
pneumatique) pilotée par ordinateur.

La pression d'essai est égale à la pression nominale dans le cas des goutteurs non
autorégulants et à la médiane de la plage de variation de pression dans le cas des
goutteurs autorégulants.

La mesure du débit de chaque goutteur est effectuée par la mesure des volumes écoulés
par empotement dans une éprouvette de 2 litres environ. Chaque éprouvette comporte à
sa base un capteur de pression permettant de déterminer les volumes d’eau recueillis
dans l’éprouvette. Les temps de remplissage sont donnés par l’horloge du micro-
ordinateur.

La température de l'eau au cours des essais est maintenue automatiquement à 23° avec
une variation maximale de plus ou moins 1 degrés.
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1.1.2. Interprétation des essais

A ) L'homogénéité de fabrication

L'homogénéité de fabrication est appréciée à partir de la valeur du coefficient de variation

CV calculé à partir des valeurs de débit mesurées, avec les appréciations définies selon
le protocole du Cemagref.

CV = (σ(Q) / Qm ) x100

σ(Q) = Ecart type des débits mesurés

Qm = Débit moyen l/h

Valeur du 0 5 7 10 12
CV en %

Classification Très Bon Bon Médiocre Mauvais

(5pts) (4pts) (3pts) (2pts)

B ) L’écart entre le débit moyen mesuré et le débit nominal

Ec = (Qm-Qn)/ Qn
Qm : Débit moyen mesuré
Qn : Débit nominal du constructeur

L’écart entre le débit moyen mesuré et le débit nominal (donnée par le constructeur) est
apprécié à partir de la valeur du coefficient EC, avec les classes et appréciations définies
selon le protocole du Cemagref.

Valeur du 0 4 7 10 12
Ec en %

Classification Très Bon Bon Médiocre Mauvais

(5pts) (4pts) (3pts) (2pts)
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1.2. Loi débit-pression

1.2.1. Formulation de la loi

La loi qui lie le débit q d'un orifice de sortie à la pression H qui règne dans un
distributeur est de la forme :
q = k×Hx
k et x étant 2 constantes caractérisant le distributeur au plan hydraulique.

En utilisant une transformation logarithmique, cette équation devient linéaire et permet un

ajustement des valeurs de k et x à partir des mesures par la méthode des moindres
carrés.

1.2.2. Conditions des essais

Comme le précédent, cet essai a été conduit conformément aux spécifications de la
norme ISO 9261 2004.

Les essais de détermination de la loi débit-pression sont effectués sur les 25 goutteurs
par la mesure du débit pour différentes valeurs de pression.

Les débits sont mesurés de la même manière que celle indiquée dans l'essai précédent.

1.2.3. Interprétation
La tolérance aux variations de pression est appréciée à partir de la valeur de l'exposant
x dans la loi débit pression.
q = K×Hx
selon le protocole du Cemagref deux classifications différentes, l'une pour les
distributeurs non auto-régulants (Tableau 1) et l'autre pour les distributeurs auto-
régulants (Tableau 2)

Tableau 1 : Distributeurs non auto-régulants

Valeur
de x 0.5 0.6 0.8 0.9

Classification Très tolérant Tolérant Peu tolérant Pas Tolérant

(5pts) (4pts) (3pts) (2pts)

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Tableau 2 : Distributeurs auto-régulants

Valeur
de x 0. 0.05 0.1 0.15 0.2

Classification Très Tolérant Tolérant Peu Tolérant Pas Tolérant

(5pts) (4pts) (3pts) (2pts)

1.3. Sensibilité à l’obstruction physique

On distingue plusieurs modes d'obstruction d'un distributeur :

• l'obstruction physique due à des particules d'origine minérale (sable, limons,

argile) ou organique, qui sont transportées par l'eau d'irrigation et peuvent
obstruer soit l'orifice, soit le cheminement lui-même,
• l'obstruction chimique due à des précipités calcaires ou magnésiens qui se
forment dans le cheminement lui-même ou de préférence à sa sortie du
distributeur lorsque l'équilibre carbonate bicarbonates de l'eau est modifié,
• l'obstruction biologique due au développement dans l'eau d'irrigation d'organismes
vivants (algues, bactéries) à partir des spores et œufs transportés par l'eau.
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1.4. Condition des essais
Le dispositif général d'essai est dans son ensemble identique à celui qui a servi à l'étude
de l'homogénéité de fabrication.

Toutefois, afin d'éviter la formation d'agrégats à l'extrémité aval de la rampe, un débit

d'extrémité est maintenu par une vanne de réglage en bout de rampe.

Parmi les distributeurs ayant servi à l'établissement de la loi débit-pression et classés par
ordre croissant de débit, ceux portant les numéros 3, 12, 13 et 23 subissent le test
d'obstruction physique. Leur débit mesuré en eau claire sert par la suite de référence
pour la détermination du degré d'obstruction des distributeurs dans le test de colmatage.
La pression d’essai est égale à la pression nominale pour les émetteurs, non
autorégulants et à la médiane de la plage de variation de pression dans le cas des
goutteurs autorégulants.

L'essai d'obstruction proprement dit comporte 4 phases distinctes et successives de 40

heures distribuées sur une semaine. Chaque semaine est divisée en 5 périodes de
fonctionnement de 8 heures chacune séparés par un temps de repos de 16 heures. Ceci
permet de simuler un fonctionnement pratique en plein champ.

La succession des diverses phases résulte en une augmentation de la charge en

particules minérales par additions successives de grains de granulométrie connue.

1ère phase : 125 mg par litre de particules de granulométrie inférieure à

80 µm

2ème phase : + 125 mg par litre de particules de granulométrie comprise

entre 80 et 100 µm

3ème phase : + 125 mg par litre de particules de granulométrie comprise

entre 100 et 200 µm

4ème phase : + 125 mg par litre de particules de granulométrie comprise

entre 200 et 500 µm.

Il y a donc eu un enrichissement progressif de l'eau de la cuve en éléments de

granulométrie de plus en plus grossière, sans retrait des éléments déjà ajoutés.

L'ensemble du débit prélevé (distributeurs + débit d'extrémité) étant réinjecté dans la

cuve, la teneur en eau en éléments solides reste pratiquement constante.
Un agitateur à hélice installé au fond du bac et fonctionnant simultanément avec le
groupe électro-pompe de mise en pression permet de maintenir une bonne homogénéité
du mélange, les particules étant maintenues en suspension dans l'eau.
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1.4.1. Interprétation des résultats

La sensibilité à l’obstruction physique est appréciée à partir du comportement de
l’échantillon au cours de ces quatre phases d’obstruction. Des mesures de débit sont
effectuées sur les 4 distributeurs après 8 -16 - 24 - 32 et 40 heures de fonctionnement
dans chaque phase, donc chaque fois après un temps de fonctionnement de 8 heures.

L’échantillon des 4 distributeurs est considéré comme ayant passé une phase si la
variation du débit moyen mesuré par rapport au débit de référence est inférieure ou
égale à 30 %. A partir des résultats obtenus, il est possible de recommander une
finesse de filtration à adopter pour éviter le bouchage selon la classification définie
par le Cemagref ci-dessous.

Appréciation par Finesse de

Classe filtration

Ultra Sensible
Phase 1 (0pts) < 80 microns
Distributeur bouché

Phase 2 Très Sensible

(2pts) 80 microns
Distributeur bouché

Phase 3 Sensible
(3pts) 100 microns
Distributeur bouché

Phase 4 Peu Sensible

125 microns
Distributeur bouché (4pts)

Phase 5 Très Peu Sensible

(5pts) 150 microns
Distributeur pas bouché