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‫الجــــمهوريـــة الجـــــزائرية الــديمقـــــراطية الشـــــعبية‬

‫جامعة قاصدي مرباح ورقلة‬

‫كلية المحروقات والطاقات المتجددة وعلوم األرض والكون‬

‫قسم إنتـــاج المــــحــروقـــات‬

‫‪Cours du Module :‬‬


‫‪Sciences des matériaux‬‬
‫‪Troisième année Licence Productions des Hydrocarbures‬‬
‫‪Option : Production Professionnelle‬‬
‫‪Préparé par : Dr/ HADJADJ Sadok‬‬

‫‪1‬‬
Chapitre-IV: La Corrosion

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Chapitre-IV: La Corrosion

2. 1. Définition de la corrosion

Le nom « corrosion » vient du latin « corroder » qui signifie ronger ou attaquer. En effet, la
corrosion est une dégradation du matériau ou de ses propriétés (physicochimiques,
mécaniques, etc.) par interaction chimique avec le milieu environnant, est un phénomène
nuisible car il détruit le matériau et réduit ses propriétés, le rendant inutilisable pour une
application prévue. Mais d’un autre point de vue la corrosion est un phénomène bien venu, voir
souhaité, car elle détruit et élimine un nombre d’objets abandonnés dans la nature. Certains
procédés industriels font également appel à la corrosion (anodisation de l’aluminium, polissage
électrochimique, etc.)

2. 2. Importance économique de la corrosion

Les conséquences de la corrosion sur le plan économique et social peuvent être résumées
dans les points suivants : Pertes directes : remplacement des matériaux corrodés et des
équipements dégradés,

 Pertes indirectes: couts des réparations et pertes de production (temps),


 Mesures de protection : inspections, entretiens, etc.

2. 3. Cause de la corrosion

Dans la nature tous les métaux, à l’exception des métaux nobles tels que l’or (Au) et le
platine (Pt), se présentent dans la nature sous forme d’oxydes et de sulfures métalliques. Cet
état de point de vue thermodynamique est très stable.

Cependant, l’énergie considérable fournit pour l’obtention des métaux de ces minerais
fait que les métaux obtenus se trouvent dans un niveau énergétique élevé, ils sont
thermodynamiquement instables. C’est pour cette raison que tous les métaux usuels ont
tendance à retourner à leur état initial en énergie, cela se fait à l’aide du milieu environnant.

2. 4. Classification de la corrosion

Selon la nature du milieu environnant avec lequel le matériau rentre en interaction, la


corrosion peut être classée en trois grandes classes : chimique, bactérienne et électrochimique.

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2. 4. 1. La corrosion chimique

C’est la réaction entre le métal et une phase gazeuse ou liquide. Si cette corrosion se produit à
haute température elle est alors appelée « corrosion sèche » ou corrosion à haute température.

Au cours de la corrosion chimique, l’oxydation du métal et la réduction de l’oxydant se fait en


une seule action, c’est-à-dire les atomes du métal forment directement des liaisons chimique
savec l’oxydant qui arrache les électrons de valence des atomes métalliques.

2. 4. 2. La corrosion bactérienne

Ce type de corrosion, appelé aussi bio-corrosion, rassemble tous les phénomènes de


corrosion dans lesquels les bactéries agissent directement ou par l’intermédiaire de leur
métabolisme en jouant un rôle primordial, soit en accélérant un processus déjà établi, soit en
créant les conditions favorables à son établissement (ex : production de H2SO4 par certains
types de bactéries).

2. 4. 3. La corrosion électrochimique

La corrosion électrochimique, appelée encore corrosion humide, est le mode de


corrosion le plus important et le plus fréquent. Elle réside essentiellement dans l’oxydation du
métal sous forme d’ions ou d’oxydes. La corrosion ékectrochimique fait appelle à la fois à une
réaction chimique et un transfert de charges électriques (circulation d’un courant). Cette
corrosion nécessite la présence d’un agent réducteur (H2O, O2, H2, etc.), sans celui-ci la
corrosion du métal ne peut se produire. La corrosion lectrochimique d’un matériau correspond à
une réaction d’oxydo-réduction, dont :- la réaction d’oxydation d’un métal est appelée réaction
«anodique», -la réaction de réduction d’un agent oxydant est appelée réaction «cathodique».
Dans la corrosion électrochimique, la réaction cathodique et la réaction anodique sont
indissociables.

2. 5. 2. Corrosion localisée (zonale)

Ce mode de corrosion est le mode le plus fréquent et le plus ennuyeux car il vise
uniquement certaines zones bien distingues du matériau, on distingue plusieurs types, à savoir:

A. La corrosion galvanique (bimétallique) :

La corrosion galvanique ou bimétallique peut se définir simplement par l'effet résultant


du contact de deux métaux ou alliages différents dans un environnement corrosif conducteur.
Ce contact conduit à la formation d’une pile électrochimique entre les deux métaux ou alliage.
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Le métal le moins résistant, moins noble, se dégrade et sa dégradation s’intensifie avec le
temps.

B. La corrosion caverneuse (par crevasse) :

Cette forme d'attaque est généralement associée à la présence de petits volumes de solution
électrolytique stagnante dans des interstices, sous des dépôts et des joints, ou dans des
cavernes oucrevasses, par exemple sous les écrous et têtes de rivets. Le sable, la poussière,
le tartre, les produits de corrosion sont autant de corps solides susceptibles de créer des zones
dans lesquelles le liquide n'est que difficilement renouvelé.

C. La corrosion par piqûres :

C’est une forme de corrosion qui se produit par certains anions, notamment les ions chlorures,
sur les métaux dit « passivables » (aluminium, chrome, cobalt, cuivre, acier inoxydable, acier
dans le béton, etc.) qui sont protégés par un film d’oxyde passif. Cette forme de corrosion est
particulièrement insidieuse, l'attaque se limite à des piqûres, très localisées et pouvant
progresser très rapidement en profondeur, alors que le reste de la surface reste indemne.
L'installation peut être perforée en quelques jours sans qu'une perte de poids appréciable de la
structure apparaisse.

D. La corrosion inter granulaire :

La corrosion intergranulaire est une attaque sélective aux joints de grains ou à leur
voisinage immédiat, alors que le reste du matériau n'est pas attaqué. L'alliage se désagrège et
perd toutes ses propriétés mécaniques. Cette forme de corrosion est due soit à la présence
d'impuretés dans le joint, soit à l'enrichissement (ou l'appauvrissement) local en l'un des
constituants ou bien à la précipitation des phases et combinaisons chimiques lors d’un
traitement thermique (martensite, nitrures, carbures, etc.).

E. La corrosion sélective :

La corrosion se traduit par la dissolution sélective de l'un des éléments de l'alliage si celui-ci
est homogène, ou de l'une des phases si l'alliage est polyphasé, conduisant ainsi à la formation
d'une structure métallique poreuse. La dézincification (dissolution sélective du zinc) dans un
laiton est l'exemple le plus connu.

F. La corrosion érosion :
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Elle est due à l’action conjointe d’une réaction électrochimique et d’un enlèvement
mécanique de matière. Elle a lieu, souvent, sur des métaux exposés à un écoulement rapide
d’un fluide (air, eau, etc.). La plupart des métaux et alliages y sont sensibles, en particulier les
métaux mous (cuivre, plomb,etc.) ou ceux dont la résistance à la corrosion dépend de
l'existence d'un film superficiel (aluminium, aciers inoxydables).

G. Corrosion frottement (tribo corrosion) :

La corrosion-frottement concerne les dommages provoqués par la corrosion au niveau du


contact de deux surfaces métalliques en mouvement relatif l'une par rapport à l'autre. Elle se
produit essentiellement lorsque l'interface est soumise à des vibrations (mouvement relatif
répété de deux surfaces en contact) et à des charges de compression. En présence d'un
mouvement de frottement continu en milieu corrosif, on utilise de préférence le vocable de tribo
corrosion.

H. La corrosion sous contrainte :

Une fissuration du métal qui résulte d’une action commune d’une contrainte mécanique et
d’une réaction électrochimique. Elle se définit comme un processus de développement de
fissures, pouvant aller jusqu'à la rupture complète de la pièce sous l'action combinée d'une
tension mécanique et d'un milieu corrosif. Ce sont les contraintes de tension, d'où le nom
donné parfois à ce mode de corrosion, qui sont dangereuses. Les contraintes de compression
exerçant au contraire une action protectrice. Un autre phénomène très comparable à la
corrosion sous contrainte, il s’agite de la fatigue-corrosion.

I. Fragilisation par hydrogène :

La présence d'hydrogène dans un réseau métallique génère de très fortes pressions à


l’intérieur du métal pouvant aboutir à une rupture différée. Ces atomes d'hydrogène ont pour
origine : l'atmosphère environnante, les procédés d'électrolyse et la corrosion électrochimique.

2. 6. Facteurs de corrosion

Le phénomène de corrosion dépend d’un nombre de facteurs généralement en relation les uns
avec les autres. Ces facteurs peuvent être d’origine interne ou externe, à savoir :

Facteurs du milieu et définissant le mode d’attaque : T, P, pH, teneur en O2,teneur en


impuretés, etc.

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Facteurs métallurgiques : composition chimique du matériau (alliage métallique), traitements
thermiques, etc.

Facteurs définissant les conditions d’emploi (du service) : état de surface, forme des pièces,
sollicitation, etc.

Facteurs dépendant du temps : vieillissement, mode de diffusion d’oxygène ou d’autres gaz


(CO2), modification des revêtements protecteur (peintures).

La protection des métaux

a. La protection par revêtement

Elle s’effectue par un revêtement chimique, organique ou non‐organique. Il s’agira en premier li


eu d’une peinture qui adhère à la pièce et qui est imperméable à l’eau et à l’oxygène. Le revête
ment chimique sera une oxydation chimique, par exemple
en augmentant la couche d’alumine.

On réalisera aussi une phosphatation dans plongeant la pièce dans de l’acide phosphorique. L
a présence de Fe3(PO4)2 favorise l’adhérence des peintures et vernis. On pourra aussi réalis
er un dépôt de nickel ou plaquer par électrolyse de cuivre, du nickel, du zinc, de l’argent, du chr
ome. Couramment aussi, on plongera la pièce dans un bain de zinc, c’est la galvanisation. Nat
urellement,suivant la nature du revêtement, il faudra faire attention à une corrosion ultérieure s
oit parce que la couche extérieure ne protège que lorsqu’elle est intégrale, soit tant qu’elle exist
e puisqu’elle peut s’oxyder elle‐même.

b. La protection cathodique

1. Principes généraux de la protection cathodique

Il s’agit d’un système de prévention électrochimique basé sur la diminution du potentiel de


corrosion jusqu'à un niveau où la vitesse de corrosion du métal est réduite de manière
significative. La protection cathodique est obtenue par l'application d'une tension capable de
fournir un courant cathodique suffisant à la surface métallique pour diminuer son potentiel à un
niveau correspondant à une vitesse de corrosion résiduelle suffisamment faible pour
l’application concernée.

La variation de potentiel sous l’effet du courant est appelée « polarisation ». Quand elle est
dans le

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sens négatif il s’agit d’une « polarisation cathodique ». La diminution du potentiel de corrosion
du métal se traduit par une réduction de la vitesse d’oxydation (anodique) du métal et une
augmentation de la ou des réactions de réduction (cathodiques) des espèces oxydantes
présentes dans l’électrolyte.

Figure III.1: Principe de la protection cathodique.

2. Critères de protection

C'est la valeur du potentiel ainsi obtenu qui sert de critère pour estimer l'efficacité de la
protection. Une installation de protection cathodique doit être suivie et contrôlée régulièrement
pour s'assurer du respect de ce critère. Dans les milieux électrolytiques naturels comme les
sols ou les eaux, une protection

cathodique est efficace si le potentiel réel de l'acier au carbone (hors chute ohmique dans
l’électrolyte entre la position de l’électrode de référence et la surface du métal) est plus négatif
que –850 mV par rapport à une électrode au cuivre/sulfate de cuivre saturé, ce qui
équivaut à –780 mV (généralement arrondi à -800 mV) par rapport à une électrode
Ag/AgCl/eau de mer. Au contraire, dans les sols sableux très peu conducteurs, il est possible
de se contenter de valeurs de potentiel moins négatives. La norme NF EN 12954 accepte -750
mV si la résistivité de l’électrolyte se situe entre 100 et 1000 Ω.m et même -650 mV au-dessus
de 1000 Ω.m.

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3. Systèmes de protection cathodique

Le courant de protection cathodique peut être appliqué par l’un des deux systèmes :

Protection par courant imposé

Dans les installations de protection cathodique par courant imposé, l'alimentation électrique
permet

de polariser cathodiquement la structure à protéger en faisant circuler un courant continu entre


l’ouvrage à protéger et une anode auxiliaire dite « déversoir ». La méthode est illustrée par la
Fig. III.2.

Figure III.2 : Principe de la protection cathodique par courant impose.

Protection cathodique galvanique

Lorsqu'un tel métal est relié électriquement à la structure à protéger, son potentiel tend à
augmenter, alors que celui du métal de la structure tend à diminuer, ce qui conduit à faire
décroître sa vitesse de corrosion. La méthode est illustrée par la FigIII.3. Les anodes
galvaniques (parfois appelées anodes sacrificielles ou consommables) sont à base de
magnésium, de zinc ou d’aluminium.

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FigureIII.3 : Principe de la protection cathodique par anodes galvaniques

Dans tous les cas, les anodes pour protection cathodique doivent être impérativement
constituées d’alliages spécifiques qui ont été préalablement qualifiés par des mesures
permettant de connaître leurs caractéristiques électrochimiques, notamment leur réactivité et
leur polarisabilité, sur le long terme.

Dans le cas des ouvrages au contact du sol, seules les anodes à base de zinc ou de
magnésium entouré d'un mélange régulateur ou « backfill » constitué de bentonite et de sulfate
de calcium sont utilisables. Les anodes à base d’aluminium sont à exclure car les sols ne
contiennent généralement pas assez d’ions chlorures pour éviter leur passivation qui conduit à
une chute du débit du courant galvanique.

c.Choix des matériaux :

On utilisera des aciers inoxydables à base nickel, contenant du chrome du molybdène et


éventuellementde l’azote. Ils résistent aux milieux marins et aux milieux chlorés. En réduisant l
e pourcentage de carbone,on évite la formation des carbures de chrome Cr23C6.

Ils entrainent une corrosion intergranulaire.Les alliages de titane sont très sûrs en eau d
e mer. Seuls les milieux chlorés concentrés et chaud sont dangereuxLe nickel et ses alliages, le
cuivre, les laitons et les bronzes, l’aluminium et ses alliages ont chacun des qualités notables c
ontre la corrosion.La déposition par procédés CVD (chemical vapor deposition) ey PVD (physic
al vapor deposition) de métaux ou de composés réfractaires (borure, nitrure, carbure de titane)
protège le métal.
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Entartrage

L'entartrage est le dépôt de tartre sur un objet ou à l'intérieur d'une canalisation. L'eau,
ou d'autres fluides contenant de l'eau provenant du sous-sol, des fleuves, rivières
FigureIII.4,

FigureIII.4: Dépôt concentrique detartre dans une tuyauterie.

Ce type de dépôt, constitué principalement de carbonate de calcium, est


fréquent dans les zones où l'eau est très calcaire.

Lacs, puits ou du robinet, contiennent en plus ou moins grande quantité des minéraux
dissous sous forme de sels, tels que des ions calcium, magnésium, potassium et de
nombreux autres sels minéraux. Dans certaines conditions (brutale dépression de fluides
saturés en minéraux, augmentation de la température, catalyseurs appropriés ou noyaux de
cristallisation, bactéries), ces minéraux peuvent précipiter, cristalliser ou être utilisés par des
biofilms bactériens, comme c'est le cas avec le tartre dentaire. Quand l'épaisseur de tartre est
importante, on parle de« bio concrétion ».

Dans les canalisations

Le tartre est généralement constitué par des sels de calcium se déposant dans des
canalisations. Il peut s'agir de : carbonate de calcium; oxalate de calcium ; phosphate de
calcium; silicates. Prévention / Traitements: L'entartrage peut être combattu préventivement ou
a posteriori : Préventivement par un contrôle de la minéralisation des fluides, quand cela est
possible, par exemple en déminéralisant l'eau circulant dans les conduites, mais avec le risque
qu'elle soit plus corrosive et qu'elle se charge en éléments traces métalliques (cuivre, zinc
notamment) ou en calcium prélevé dans les conduites de ciment). Dans le cas de forages
profonds (géothermie), le maintien de l'eau sous très haute pression limite la cristallisation et
empêche l'ébullition, mais est une source de danger et de risque à maitriser pour les

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installations et le personnel (risque d'explosion, de brûlures graves ou mortelles par eau ou
vapeur). Postérieurement par le détartrage. Ce dernier peut être mécanique et/ou utiliser des
produits chimiques dits détartrants, qui peuvent parfois aussi être source decorrosion ou d'un
entartrage facilité (s'il dégrade les surfaces lisses par exemple).

Eau potable

L’eau dure, l’eau douce

Une eau dure:


Est une eau qui contient beaucoup de sels dissous, en particulier des sels de calcium
(le bicarbonate de calcium pouvant se transformer en calcaire) et de magnésium; c'est pourquoi
la dureté d'une eau est mesurée par sa teneur en calcium et magnésium.

À l’inverse, une eau douce est une eau qui en contient peu. Dans la nature, toutes les
eaux n’ont pas la même dureté : les eaux du Massif Central, des Vosges et du Massif
Armoricain par exemple sont douces (moins de 200 milligrammes de calcaire dissous par litre
d’eau), alors que certaines eaux de la Région parisienne sont très dures (jusqu’à 900
milligrammes de calcaire dissous par litre d’eau). Il n’y a aucun danger à boire une eau dure
lorsqu’on est en bonne santé. Contrairement à ce qui est souvent affirmé, la présence d’ions
calcium dans l’eau aurait même tendance à diminuer le risque de formation de calculs rénaux.
Cependant, une eau trop dure peut présenter des inconvénients d’utilisation.

L’eau dure diminue en effet les propriétés détergentes des lessives et savons qu’il faut
utiliser en plus grande quantité. Par ailleurs, son usage en agriculture augmente la
concentration de sels dans les sols et favorise leur stérilisation. Enfin, certains sels, en
particulier le calcaire, peuvent se déposer, sous une forme solide appelée tartre, sur les parois
des canalisations, des ballons d’eau chaude ou des chaudières.

À l’inverse, une eau trop douce est une eau corrosive qui ronge les parois des
canalisations favorisant la formation de fuites. Or les bactéries se développent
préférentiellement aux points de fuite et de corrosion. En outre, la corrosion augmente la
concentration en cuivre, étain ou plomb de l’eau, suivant le matériau dont sont faites les
conduites, toutes substances nocives à la consommation. Une eau trop douce est donc une
eau qui contribue à la dégradation de la qualité de l’eau dans les canalisations. Pour à la fois
protéger les équipements de l’encrassement et maintenir la qualité de l’eau lors de sa
distribution, l’eau doit donc être juste assez dure pour qu’une couche protectrice de carbonate
de calcium se dépose sur les parois des canalisations, les isolant de l’eau transportée.
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Eau d'alimentation des chaudières

Une chaudière est une unité pour générer de la vapeur, qui est composée de deux parties:
le four, qui fournit la chaleur, habituellement en brulant des combustibles, et la chaudière, une
unité dans laquelle la chaleur transforme l'eau en vapeur. La vapeur ou le fluide chaud sont
alors recyclés hors de la chaudière pour l'usage dans divers procédés dans les applications de
chauffage. La chaudière reçoit l'eau d'alimentation, qui se compose de diverses proportions.
La composition de l'eau d'alimentation dépend ainsi de la qualité de l'eau d'appoint et la
quantité de condensat qui retourne dans la chaudière. La vapeur (steam), qui s'échappe de la
chaudière, contient fréquemment des gouttelettes liquides et des gaz. L'eau restante sous
forme liquide au bas de la chaudière ramasse toutes les matières organiques étrangères
provenant de l'eau convertie en vapeur.

Les impuretés doivent être purgées par des rejets d'une partie de l'eau par les drains.
Comme de la vapeur est produite, la concentration en solide dissous devient plus grande et
forme des dépôts à l'intérieur de la chaudière. Ceci conduit à desfaibles transferts de chaleur et
réduit l'efficacité de la chaudière. Les gaz dissous tel que l'oxygène et le dioxyde de
carbone réagiront avec les métaux dans les systèmes de chaudière et entraîner ont une
corrosion. Afin de protéger la chaudière de ces contaminants, ils devraient être contrôlés ou
éliminés, grâce à des traitements internes ou externes.

Entartrage des chaudières

L'entartrage des chaudières est causé par les impuretés ayant précipitées hors de l'eau
directement sur les surfaces de transfert de chaleur ou par les matières en suspension se
déposants sur le métal et devenant dures et adhérentes. L'évaporation dans les chaudières
augmente la concentration en impuretés. Le mécanisme de l'entartrage est l'excès des limites
de solubilité des substances minérales dues à l'élévation de la température et la concentration
en solides à l'interface tube/eau.

Les dépôts de précipités cristallins sur les parois des chaudières interfèrent avec le
transfert de chaleur et peut causer des points chauds, menant à des surchauffes locales. Moins
la chaleur est conduite, plus les surchauffes peuvent être dangereuses. Les contaminants
courants de l'eau d'alimentation qui peuvent former des dépôts dans les chaudières inclus
le calcium, le magnésium, le fer, l'aluminium, et la silice. L'entartrage est formé par des sels qui
ont une solubilité limitée et qui ne sont pas totalement insoluble dans l'eau. Ces sels atteignent
les sites de dépôts sous forme soluble ou précipitée.

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Les valeurs correspondant à leur conductivité thermique sont:

- Acier 15 kcal/m2.h par degré Celsius

- CaSO4 1-2 kcal/m2.h par degré Celsius

- CaCO3 0.5-1 kcal/m2.h par degré Celsius

- SiO2 0.2-0.5 kcal/m2.h par degré Celsius

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