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El Amine
I
I
Remerciement :
Nous tiens tous d’abord remercions « Allah » qui nous donne
problèmes.
l’institut.
II
Résumé :
Le Comportement en rupture d’un pipeline sous pression interne en présence de
fissures des différentes formes géométriques est analysé dans le présent travail. La sécurité des
pipelines nécessite de connaitre l’évolution des fissures au cours du chargement. Le
comportement en rupture des pipelines dépend de plusieurs paramètres de nature
métallurgiques, des propriétés mécaniques et des conditions de service caractérisé par la
pression mise en œuvre. Du point de vue numérique, la forme géométrique de la fissure influe
beaucoup sur le facteur d’intensité de contrainte en fond de fissure.
Mots clés : API 5L X70, rupture, ABAQUS, facteur d’intensité de contrainte, pipeline.
Abstract :
The fracture behavior of a pipeline under internal pressure, in the presence of cracks of
different geometric shapes, is analyzed in this work. Pipeline safety requires knowing the
evolution of cracks during loading. The fracture behavior of pipelines depends on several
metallurgical nature of parameters, mechanical properties and operating conditions
characterized by the implementation pressure. From a numerical point of view, the geometry
of the crack greatly affects the crack tip stress intensity factor.
Keywords: API 5L X70, fracture, ABAQUS, stress intensity factor, pipeline.
: ملخص
يحلل في،سلوك التمزق في أنابيب تحت الضغط الداخلي في وجود تشققات لها عدة اشكال هندسية
سلوك الشق في األنابيب يعتمد على عدة. تتطلب سالمة خط األنابيب معرفة تطور الشقوق وكيفية تضخمها،هذا العمل
من وجهة. الخواص الميكانيكية والظروف التي تميز الضغط المنفّذ عليها،عوامل هي طبيعته المعدنية
. الشكل الهندسي يؤثر بشكل كبير على عامل شدة اإلجبار،نظر رقمية
. خطوط االنابيب، عامل شدة اإلجبار، اتالف: كلمات مفتاحية
III
Liste des figures :
Figure I. 1 : (a) : la soudure manuelle des tubes, (b) : la soudure automatique par machine
des tubes. .................................................................................................................................. 10
Figure I. 2: Opération de soudage sous flux solide. ................................................................ 13
Figure I. 3 : Les trois modes de rupture. ................................................................................. 18
Figure I. 4 : Comparaison de l’approche classique (a) et de l’approche utilisant la MLR (b) 19
Figure I. 5 : Fissure traversant de longueur 2a dans une plaque infinie. ................................. 21
Figure I. 6 : Comparaison entre l’approche classique et celle de la MLR. ............................. 22
Figure I. 7 : Amorçage et propagation quasi-statique.[23] ..................................................... 23
Figure I. 8 : (a) champ de contraintes, (b) Première estimation de la zone plastifiée. [23] .... 24
Figure II. 1 : Plan des éprouvettes de traction lisses axisymétriques, dimensions en mm. .... 27
Figure II. 2 : Essais de traction dans les sens transverse et longitudinal du pipeline de X70. 27
Figure II. 3 : Représentation schématique d'un chargement de fatigue [6]............................. 29
Figure II. 4 : Amorçage de microfissures dû à la formation d'intrusions et extrusions [10]... 30
Figure II. 5 : Evolution de la longueur de fissure en fonction du nombre de cycle [10] ........ 31
Figure II. 6 : Régimes de propagation des fissures de fatigue [6] .......................................... 32
Figure II. 7 : Phénomène de fermeture de la fissure [13] ....................................................... 33
Figure II. 8 : Schématisation du cycle de chargement et de la géométrie. ............................. 36
Figure II. 9 : Schématisation des défauts dans le tube ............................................................ 37
Figure II. 10 : Diagramme définissant le domaine sécurité dans le plan a–σ sous chargement
monotone et en fatigue. ............................................................................................................ 38
Figure II. 11 : Causes des ruptures de pipelines en cours d’exploitation enregistrées par les
membres de L’ACPRÈ de 1985 à 1995 (Association Canadienne des Pipelines de Ressources
Energétiques).[28] .................................................................................................................... 41
Figure II. 12 : Fonction des domaines du calcul du tube avec la fissure (I-domaine de la
Rupture fragile, IIA et IIB –quasi fragiles, III-ductile). ............................................................. 45
IV
Figure III. 6 : Création de fissure elliptique / ABAQUS ........................................................ 53
Figure III. 7 : maillage d’un pipe fissuré sous pression interne. ............................................. 55
Figure III. 8 : Résultat de propagation de fissure transversal / ABAQUS .............................. 56
Figure III. 9 : Résultat de propagation de fissure longitudinal /ABAQUS ............................. 56
Figure III. 10 : Résultat de propagation de fissure elliptique / ABAQUS .............................. 57
Figure III. 11 : assemblage de pipeline avec les trois appuis / ABAQUS .............................. 57
Figure III. 12 : maillage de pipe avec les appuis / ABAQUS ................................................. 58
Figure III. 13 : résultat de flexion 3 points avec fissure/ ABAQUS ....................................... 59
Figure III. 14 : La variation de facteur d’intensité de contrainte en fonction de diamètre. .... 60
Figure III. 15: La variation de facteur d’intensité de contrainte en fonction de l’épaisseur. .. 61
Figure III. 16 : La variation de facteur d’intensité de contrainte en fonction de l’épaisseur en
flexion trois points .................................................................................................................... 62
V
Liste des tableaux :
Chapitre II : Rupture et fatigue des pipelines
Tableau II. 1 : Composition chimique de l’acier X70 en fonction de la position angulaire en %
massique............................................................................................................................................... 27
Tableau II. 2 Acier au carbone couramment utilisé dans l'industrie pétrolière. .................................. 39
Tableau II. 3 : Acier au carbone couramment utilisé dans l'industrie pétrolière. ................................ 40
VI
Liste des symboles :
L : Longueur de pipeline [m]
P: Pression [Pa]
μ : Module cisaillement
λ : Coefficient de Lamé
ν : Coefficient de poisson
Re : Limite d’élasticité
Rm : Résistance à la traction
a : Longueur de la fissure
r : Rayon
KC : La ténacité du matériau
VII
σa : L’amplitude de contrainte
σm : Contrainte moyenne
T : La période
VIII
Sommaire :
Dédicaces…………………………………………………………………..……………….…I
Remerciements……………………………………………………………..………………...II
Résumé……………………………………………………………………..……………......III
Liste des figures……………………………………………………………..………..……..IV
Liste des tableaux………………………………………………………….………..………VI
Liste des symboles………………………………………………………...……...………...VII
Introduction générale............................................................................................................... 1
Introduction générale
Le transport par canalisation (appelé aussi parfois par le biais de l'anglicisme pipeline,
dont la prononciation approximative serait païplaïne) est un mode de transport de matières
gazeuses, liquides, solides ou polyphasiques réalisé au moyen de conduites constituant
généralement un réseau. L'évacuation gravitaire des effluents (eaux usées, eaux pluviales, tout-
à-l'égout...) et le transit de produits alimentaires (bière, lait, grains...) par tuyauteries peut entrer
dans cette acception. Cependant, les produits généralement visés par le terme « transport par
canalisation » sont : le pétrole et autres hydrocarbures liquides, le gaz naturel et autres gaz
combustibles, les produits chimiques. Selon le produit transporté, les canalisations ont des noms
ainsi que des règlementations, des techniques de construction et d'exploitation différentes.
Les principaux systèmes de transport par canalisation sont le gaz naturel transporté par
gazoduc et les hydrocarbures liquides dont surtout le pétrole transportés par oléoduc.
Il existe bien d'autres produits acheminés sur des distances parfois importantes, justifiant
le terme de « transport », par différenciation avec des distributions locales : l'eau douce
principalement pour l'irrigation dans des conduites ou émissaires ou aqueducs, l'eau salée ou
saumâtre appelée « saumure » dans des saumoducs, l'oxygène dans des oxygénoducs,
l'hydrogène dans des hydrogénoducs, l'éthylène dans des éthylénoducs, etc.
1
Introduction général Elamine ABDELOUAHED
par d'autres textes, pour ce qui concerne le gaz naturel, les hydrocarbures liquides ou liquéfiés
et les produits chimiques.
Dans ce projet de fin d’études, une analyse de la rupture des pipelines est réalisée en
tenant compte de l’effet de la pression interne du fluide transporté. Trois différentes fissures
sont étudiées : fissure elliptique, longitudinale et transversale. Une autre étude est réalisée en
tenant compte de l’effet de la flexion et de l’épaisseur de pipeline sur le facteur d’intensité de
contrainte en mode I.
2
Chapitre I
Etude Bibliographique
Chapitre I : Etude bibliographique
En général, le pétrole brut, le gaz naturel, les gaz de pétrole liquéfiés (GPL) et les
produits pétroliers empruntent un pipeline, à un moment ou à un autre, pour passer du puits de
production à une raffinerie, puis de là à un terminal et arriver finalement au consommateur. Des
pipelines de surface, sous-marins ou souterrains, de quelques centimètres à un mètre ou plus de
diamètre, transportent de grandes quantités de pétrole brut, de gaz naturel, de gaz
d’hydrocarbures liquéfiés et de produits liquides à travers le monde, des toundras gelées de
l’Alaska et de la Sibérie aux déserts torrides du Moyen-Orient, traversant des cours d’eau, des
lacs, des mers, des marécages, des forêts et des montagnes, ou passant sous des villes. Bien que
les pipelines soient difficiles et coûteux à construire, une fois installés, convenablement
entretenus et exploités, ils sont l’un des moyens les plus sûrs et les plus économiques de
transporter ces produits.[1]
Les quatre principaux types de pipelines, dans l’industrie pétrolière et gazière, sont les
conduites d’écoulement, les conduites d’amenée, les conduites principales de brut et les
conduites principales de produits pétroliers.
3
Chapitre I : Etude bibliographique
Elles transportent le brut ou le gaz naturel des puits de production aux réservoirs de
stockage du champ pétrolifère. Leur diamètre va de 5 cm dans les gisements anciens à faible
pression ne comptant que quelques puits à des valeurs beaucoup plus importantes dans les
champs à haute pression multi puits. Les plates-formes en mer utilisent des conduites
d’écoulement pour amener le brut et le gaz des puits jusqu’aux installations de stockage et de
chargement de la plate-forme. On appelle ligne de concession un type de conduite d’écoulement
qui transporte tout le pétrole extrait d’une même concession vers un réservoir de stockage.
4
Chapitre I : Etude bibliographique
Les pipelines sont construits et exploités en conformité avec les normes de sécurité et
de protection de l’environnement établies par les organismes réglementaires et les associations
professionnelles. Aux Etats-Unis, le ministère des Transports (US Department of
Transportation (USDOT)) réglemente l’exploitation des pipelines; l’Agence de protection de
l’environnement (Environmental Protection Agency (EPA)) réglemente les déversements
accidentels et les rejets; l’Administration de la sécurité et de la santé au travail (Occupational
Safety and Health Administration (OSHA)) promulgue des normes relatives à la sécurité et à la
santé des travailleurs; et la Commission du commerce interEtats (Interstate Commerce
Commission (ICC)) réglemente les pipelines de transport en commun (pipelines
multiutilisateurs transportant pour le compte de tiers). Diverses organisations professionnelles,
comme l’Institut américain du pétrole (American Petroleum Institute (API)) et l’Association
américaine du gaz (American Gas Association (AGA)), publient également des
recommandations sur l’exploitation des pipelines.
Les tracés des pipelines sont préparés à l’aide de cartes topographiques établies à partir
de relevés photo-grammétriques aériens, suivis de relevés au sol. Après l’établissement du
tracé, l’obtention des emprises et l’autorisation des travaux, il faut installer des camps de base
et ouvrir des voies d’accès pour les engins de construction. On peut construire les pipelines en
partant de leurs deux extrémités ou en réalisant simultanément les différents tronçons que l’on
relie par la suite.
La première étape dans la pose d’un pipeline consiste à construire une voie de desserte
de 15 à 30 m de large le long du tracé prévu, afin de disposer d’une base stable pour le matériel
de pose et d’assemblage des tubes, et le cas échéant, pour les engins d’excavation et de
remblayage. Les différents tronçons sont posés sur le sol le long de la voie de desserte. Les
extrémités des tubes sont nettoyées, les tubes sont cintrés horizontalement ou verticalement si
nécessaire et mis sur bois au-dessus du sol,
Le pipeline est ensuite nettoyé, enduit d’une couche de peinture à froid, puis revêtu d’un
matériau goudronneux posé à chaud pour éviter la corrosion ; il est enfin enveloppé d’une
couche extérieure de papier fort, de laine minérale ou de plastique. S’il doit être enterré, le fond
de la tranchée est garni d’un lit de sable ou de gravier. On leste parfois les tubes de courts
manchons de béton pour empêcher qu’ils ne se soulèvent sous l’effet de la pression des eaux
5
Chapitre I : Etude bibliographique
souterraines. Après que le pipeline a été mis en place, la tranchée est remblayée et le sol rendu
à son aspect normal. Les conduites en surface, une fois revêtues et enveloppées, sont levées sur
des pilotis ou des châssis préparés à l’avance, qui peuvent comporter des amortisseurs
antisismiques ou d’autres dispositifs. Les pipelines peuvent être isolés ou équipés de matériel
de détection de la chaleur pour maintenir les produits à la température voulue pendant la durée
du transport. Tous les tronçons sont soumis à des essais hydrostatiques avant d’être mis en
service.
Un pipeline peut être détenu et exploité par une entreprise privée et ne transporter que
les produits de son propriétaire, ou servir de transporteur public et être tenu d’acheminer les
produits de n’importe quelle société, à condition que les prescriptions techniques du pipeline et
les tarifs soient respectés. L’exploitation d’un pipeline couvre trois grands types d’opérations :
la régulation, les stations de pompage du pétrole et de compression des gaz et les terminaux de
livraison. Le stockage, le nettoyage, les communications et l’expédition sont également des
fonctions importantes.
6
Chapitre I : Etude bibliographique
gaz naturel comprimé ou des gaz de pétrole liquéfiés. Des détecteurs de chute de pression
signalent toute fuite, et des soupapes de surdébit ou d’autres dispositifs limitent l’écoulement
en cas de fuite. Les cuves et les réservoirs de stockage peuvent être isolés de la canalisation
principale par des vannes de réglage, des vannes automatiques ou des vannes à élément fusible,
commandées manuellement ou à distance.
∵ Le stockage des produits : Les terminaux des pipelines de brut et de produits
pétroliers comportent des cuves de stockage de dégagement vers lesquelles les produits peuvent
être dirigés jusqu’à ce qu’une raffinerie, un utilisateur ou un autre terminal en ait besoin (voir
figure 102.14). D’autres cuves, dans les stations de pompage, contiennent le combustible
nécessaire au fonctionnement des moteurs diesel des pompes ou des groupes électrogènes. Le
gaz étant extrait et transporté en continu, on procède, dans les périodes de faible demande
comme l’été, au stockage du gaz naturel liquéfié et des gaz de pétrole dans des grottes naturelles
ou des dômes de sel, en attendant de l’utiliser.
7
Chapitre I : Etude bibliographique
à produire un lot d’essence appelé «frangible», élaboré pour répondre aux spécifications
«produits» de l’exploitant d’un pipeline multiutilisateur, et à l’expédier aux terminaux de toute
compagnie raccordés au pipeline. Dans une troisième méthode, les compagnies s’échangent des
produits entre leurs terminaux afin d’éviter des transports et des manutentions supplémentaires.
Les frangibles et les produits d’échange sont généralement mélangés et reçoivent des additifs
au terminal d’arrivée, selon les spécifications de chaque compagnie qui s’y approvisionne.
Enfin, certains produits sont expédiés par pipeline directement à de gros consommateurs
commerciaux (carburéacteur aux aéroports, gaz aux compagnies de distribution et fioul aux
centrales thermiques).
8
Chapitre I : Etude bibliographique
l'aide d'un instrument à ultrasons ou à rayons X pour détecter d'éventuelles défectuosités et les
retirer. Le revêtement de la canalisation est effectué par avance en usine, mais les points de
soudure sont revêtus sur place à l'emprise afin de prévenir toute corrosion future.
Le soudage assure une continuité métallique de la pièce lui conférant ainsi des
caractéristiques au niveau de l'assemblage équivalent à celles du métal assemblé.
Caractéristiques mécaniques, thermiques, chimiques, électriques, d'étanchéité, de durabilité.Il
9
Chapitre I : Etude bibliographique
répond à des sollicitations élevées. Il est durable car insensible aux variations de température,
aux conditions climatiques... pour finir il garantit l'étanchéité de la pièce à souder.
Le soudage trouve des applications dans des secteurs d'activité très diversifiés comme
la production, la construction, la réparation et la maintenance.
(a) (b)
Figure I. 1 : (a) : la soudure manuelle des tubes, (b) : la soudure automatique par machine des tubes.
10
Chapitre I : Etude bibliographique
Soudage aluminothermique,
Soudage Oxyacétylénique. [18]
D'après la norme API 5L (44eme édition), les procédés de soudage utilisés dans la
fabrication des pipes sont les suivants :
11
Chapitre I : Etude bibliographique
Procédé de soudage engendrant une fusion et une coalescence des métaux par chauffage
grâce à un ou plusieurs arcs passant entre une (des) électrode(s) consommable(s) métallique(s)
nue(s) et la pièce, l'arc et le métal fondu y étant protégés par un matelas de flux granulé.
procédé consistant à réaliser une soudure par le procédé de soudage par résistance
électrique, dans lequel les rives devant être soudées sont pressées mécaniquement l'une contre
l'autre et la chaleur nécessaire au soudage est produite par la résistance au passage du courant
électrique appliqué par induction ou par conduction.
Procédé de soudage engendrant une fusion et une coalescence des métaux par chauffage
grâce à un ou plusieurs arcs passant entre une électrode consommable continue et la pièce, l'arc
et le métal fondu y étant protégés par un gaz ou mélange de gaz fourni extérieurement.
I.2.4.1. Principe:
Un arc électrique libre, jaillit à l'intérieur du flux en poudre déversé en talus autour du
fil électrode.
12
Chapitre I : Etude bibliographique
Ceci assure la fusion simultanée des pièces à souder avec appui d'un ou plusieurs fils
électrodes fournissant le métal d'apport. Le transfert du métal fondu dans l'arc de soudage se
fait par gouttelette enrobée de flux fondu protégé par sa gangue de laitier (auto détachable), le
métal déposé est lisse et brillant. L'excédent du flux qui n'a pas été fondu est aspiré.
Le procédé ne s'applique qu'au soudage des aciers. Les fils sont choisis en fonction de
la nature de l'acier à souder, associé parfois à un flux aggloméré permettant l'amélioration de la
quantité du métal déposé. Les diamètres les plus couramment utilisés vont de 1 à 6 mm, livrés
en bobine de plusieurs centaines de mètre.
I.2.4.3. Le flux:
Le soudage automatique sous flux solide est utilisé par le soudage des aciers. Le soudage
se fait à plat ou légèrement incliné (le flux protège l'arc). Le cordon de métal déposé doit avoir
une certaine longueur pour être pleinement rentable.
13
Chapitre I : Etude bibliographique
Une pénétration importante due à une énergie de soudage très élevée (soudage de 2 tôles
bout à bout et 20mm sans chanfrein, en 2 faces recto-verso). Une très grande vitesse de soudage
supérieur à 2 m'min. Un dépôt de cordon de soudure de très bel aspect ne nécessitant aucun
usinage et de très bonnes caractéristiques du joint soudé (physique, mécanique), l'arc invisible,
le soudeur travaille sans masque de protection et sans gêner l'entourage. Le prix de revient du
mètre de soudure est bas au regard de quelques autres procédés de soudure.
Eviter la rupture n’est pas en soi une idée nouvelle. Les concepteurs des structures
de l’Egypte des pharaons (pyramides) ou ceux de l’empire romain nous ont laissé des édifices
que l’on peut encore contempler ce qui prouve bien qu’ils avaient le souci d’éviter la ruine des
structures. Les matériaux utilisés avant la révolution industrielle étaient cependant limités pour
l’essentiel au bois de construction, à la pierre ou à la brique et au mortier. La brique et le mortier
sont relativement fragiles lorsqu’on les utilise en traction ; les structures anciennes qui ont
résisté au temps, étaient chargées en compression (pyramides, ponts romains…) et de façon
générale toutes les structures de l’époque qui précède la révolution industrielle étaient conçues
pour des chargements en compression. Il a fallu attendre la révolution industrielle au début du
19e siècle, avec l’utilisation de l’acier dont les propriétés mécaniques permettaient de concevoir
14
Chapitre I : Etude bibliographique
des structures pouvant résister à des charges de traction. La comparaison des anciens ponts
romains avec les ponts modernes de structure métallique montre bien que les premiers étaient
chargés en compression alors que les seconds le sont plutôt en traction. [22]
Les premiers essais de rupture ont été menés par Léonard de Vinci bien avant la
révolution industrielle, qui a montré que la résistance à la traction de fils de fer variait
inversement avec leur longueur. Ces résultats suggéraient que les défauts contenus dans le
matériau contrôlaient sa résistance ; plus le volume est important (fil de fer long) plus la
probabilité de présence de fissure par exemple est importante. [22]
Cette interprétation qualitative fût précisée plus tard en 1920 par Griffith qui établit une
relation directe entre la taille du défaut et la contrainte de rupture. S’appuyant sur les travaux
d’Inglis, Griffith appliqua l’analyse des contraintes autour d’un trou elliptique à la propagation
instable d’une fissure ; il formule ainsi à partir du premier principe de la thermodynamique, une
théorie de la rupture. Selon cette théorie, un défaut devient instable et conduit à la rupture
lorsque la variation d’énergie liée à une propagation du défaut atteint l’énergie spécifique du
matériau. Cette théorie prédit correctement la relation entre la contrainte de rupture et la taille
du défaut dans les matériaux fragiles. Dans les matériaux ductiles et notamment les alliages
métalliques, l’avancée d’un défaut s’accompagne d’une importante dissipation d’énergie due à
la plastification qui se développe à l’extrémité d’une fissure et la théorie de Griffith qui ne
considère que l’énergie de création de surface ne peut en rendre compte. Il a fallu attendre les
travaux d’Irwin en 1948 qui proposa une modification de la théorie de Griffith en incluant
justement dans le bilan énergétique, l’énergie due à la plastification, pour que l’approche de
Griffith soit applicable aux matériaux ductiles.[22]
15
Chapitre I : Etude bibliographique
bateaux avec une coque entièrement soudée constituait un grand succès jusqu’au jour où un de
ces navires se fissura en deux parties entre la Sibérie et l’Alaska dans une mer très froide. Une
dizaine d’autres navires sur les 2700 en service, subira ensuite le même sort. Les analyses des
causes de rupture montraient que celles-ci étaient dues à la combinaison de trois paramètres :
Irwin considéra que les outils fondamentaux pour étudier la rupture existaient et proposa
en 1948, une extension de l’approche de Griffith aux matériaux ductiles en y incluant le terme
de dissipation d’énergie due à l’écoulement plastique près des extrémités d’une fissure. Il
développa ensuite en 1956 le concept de taux de restitution d’énergie à partir toujours de la
théorie de Griffith mais sous une forme facilement exploitable par les concepteurs de structures.
En 1957, s’appuyant sur les travaux de Westergaard qui analysa les champs de déplacements et
de contraintes élastiques près de l’extrémité d’une fissure sous chargement donné, Irwin montra
que les déplacements et les contraintes au voisinage de l’extrémité d’une fissure peuvent être
décrits à l’aide d’un paramètre unique qui était relié au taux de restitution d’énergie ; ce
paramètre issu de la mécanique linéaire de la rupture, est le facteur d’intensité des contraintes
(FIC).
16
Chapitre I : Etude bibliographique
vapeur furent aussi expliquées grâce à l’application de ces nouveaux concepts. Le concept de
FIC fut également utilisé par Paris pour décrire la propagation des fissures de fatigue et
progressivement les courbes de propagation des fissures de fatigue proposées par ces auteurs
remplacèrent les courbes d’endurance pour une meilleure prédiction des durées de vie des
structures.
La période entre 1960 et 1980 vit une intensification des recherches sur la rupture avec
deux écoles qui s’affrontaient. D’une part les tenants de l’approche utilisant la mécanique
linéaire de la rupture et ceux qui s’intéressaient essentiellement à la plastification qui se
développe à l’extrémité d’une fissure. La mécanique linéaire de la rupture cesse d’être valable
lorsqu’une plastification importante précède la rupture. Pour tenir compte de l’effet de cette
plastification sur les champs de contraintes et de déplacements à l’extrémité d’une fissure,
plusieurs auteurs (Irwin, Dugdale et Barenblatt …) proposèrent ce qu’on appelle une correction
de zone plastique ; la taille de la fissure est alors augmentée de cette zone plastique pour
retrouver les champs de contraintes élastiques décrits par le FIC.[22]
17
Chapitre I : Etude bibliographique
approches micro-macro deviennent parfois nécessaires lorsqu’on atteint les limites d’utilisation
des autres approches plus classiques.
Une fissure est définie comme la surface Σ séparant localement un solide en deux
parties. Le champ des déplacements est alors discontinu à travers cette surface et les trois
composantes vectorielles de cette discontinuité forment les trois modes de rupture (Figure. I.1):
le mode I pour une ouverture et le mode II pour un glissement plan (dans un cas tridimensionnel,
le mode III pour un glissement anti-plan). Le cas réel est une superposition de ces modes, on
parle alors de mode mixte [22].
18
Chapitre I : Etude bibliographique
Dans le premier cas, on dimensionne les structures pour que les contraintes
appliquées restent inférieures à la limite d’élasticité (𝜎 < 𝜎𝐸 ). On utilise en général un
coefficient de sécurité pour prévenir tout risque de rupture fragile ( 𝜎 < 𝛼 𝜎𝐸 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝛼 < 1)
.Cette approche est à deux variables 𝜎 et 𝜎𝐸 ; elle fait abstraction de l’existence d’éventuels
défauts sous forme de microfissures par exemple.
19
Chapitre I : Etude bibliographique
L’approche énergétique est basée sur le postulat suivant : l’extension d’une fissure qui
conduit à la rupture se produit lorsque l’énergie fournie est suffisante pour vaincre la résistance
du matériau : cette résistance se compose de l’énergie de création de surface, de l’énergie de
plastification de l’extrémité de la fissure, et éventuellement d’autres types d’énergies
dissipatives associées à la propagation d’une fissure.
Griffith fut le premier à proposer un critère d’énergie pour la rupture des matériaux
fragiles, qui fut ensuite étendu aux matériaux ductiles par d’autres auteurs : Irwin et Orowan.
L’énergie de Griffith notée G (qu’on appelle aussi taux de restitution d’énergie) est définie par
la variation d’énergie par unité de surface fissurée, associée à la propagation d’une fissure dans
un matériau linéaire élastique. La rupture se produit lorsque G atteint une valeur critique G C ;
GC est une mesure de la ténacité du matériau.
Pour une fissure de longueur 2a (figure I.3) dans une plaque de dimensions infinies (ce
qui équivaut à dire que la longueur de fissure est très petite par rapport aux dimensions de la
plaque dans la plan de chargement), constituée d’un matériau de module d’Young E et soumise
à une contrainte de traction, l’énergie de Griffith G par unité de surface fissurée est donnée par:
𝜋(𝜎 ∞ )2 𝑎
𝐺= (I.1)
𝐸
20
Chapitre I : Etude bibliographique
∞,
Si on continue à augmenter la contrainte appliquée la rupture se produira lorsque
l’énergie G atteint sa valeur critique pour une contrainte appliquée On a alors d’après la
relation précédente :
𝜋𝜎𝑅2 𝑎
𝐺= (I.2)
𝐸
1
On peut noter qu’à valeur de 𝐺𝑐 fixée, la contrainte à rupture 𝜎𝑅 varie avec 𝑎−2 ; de
même à 𝐺𝑐 et 𝜎 ∞ fixées, la longueur critique de défaut 𝑎𝑐 est donnée par :
𝐸𝐺𝑐
𝑎𝑐 = (I.3)
𝜋(𝜎 ∞ )2
La figure I.4 illustre bien la différence entre l’approche classique qui fait abstraction de
l’existence d’une fissure (le critère de rupture est (𝜎 ∞ < 𝜎𝐸 ) et l’approche par la MLR qui prend
en compte la présence de la fissure (𝜎 ∞ proportionnelle à 1⁄√𝑎 ). La zone de non rupture
située sous les deux courbes représentant les approches précédentes, montre que de part et
d’autre de la longueur de défaut a0, on utilisera l’une ou l’autre des approches.
21
Chapitre I : Etude bibliographique
la contrainte qui joue le rôle de force motrice dans un matériau dont la résistance à la
déformation plastique est donnée par la limite d’élasticité .
Cette analogie est utilisée aussi pour illustrer le concept de similitude. La limite
d’élasticité d’un matériau mesurée à partir d’essais sur des éprouvettes de laboratoire est
indépendante de la taille des éprouvettes et peut donc être utilisée pour des structures de tailles
différentes dès lors que le matériau est raisonnablement homogène. Ce principe de similitude
est une des hypothèses fondamentales de la mécanique de la rupture : la ténacité d’un matériau
(mesurée par GC) est indépendante de la taille et de la géométrie de la structure fissurée. Cette
hypothèse de similitude reste valable tant que le comportement du matériau demeure linéaire
élastique [22].
22
Chapitre I : Etude bibliographique
d'amorçage,
de propagation,
d'arrêt,
de bifurcation,
de branchement.
I.6.3. Critères d'amorçage
Pour l'amorçage, c'est-à-dire juste avant qu'une fissure, déjà existante, ne se propage, on
choisit, en quasi-statique (Figure 1.5), communément un critère du type G ≤ GC où GC est un
taux de restitution critique pour le matériau. Ceci est équivalent en mode I à un critère du type
K ≤ KC.
Dans les deux cas, la connaissance de la forme et de la taille de la zone plastifiée à fond
de fissure est utile.
23
Chapitre I : Etude bibliographique
Figure I. 8 : (a) champ de contraintes, (b) Première estimation de la zone plastifiée. [23]
𝐼
𝜎𝑖𝑗 = 𝑓 (𝜃) (i, j= x, y)
√2𝜋𝑟 𝑖𝑗
(I.4)
𝐾𝐼
𝜀𝑖𝑗 = 𝑔𝑖𝑗 (𝜃, υ)
𝐸 √2𝜋𝑟
1
𝜀𝑧𝑧 = [𝜎 − υ(𝜎𝑋𝑋 + 𝜎𝑦𝑦 )]
𝐸 𝑧𝑧
24
Chapitre I : Etude bibliographique
E : module d’Young
En contrainte planes, la composante 𝜎𝑧𝑧 est nulle. De plus si l’on fait l’hypothèse
simplificatrice que les composantes 𝜎𝑥𝑥 et 𝜎𝑦𝑦 n’interviennent pas dans la plastification en
fond de fissure, la seule composante active est donc 𝜎1 =𝜎𝑦𝑦 , pour θ=0, 𝑓𝑖𝑗 (θ = 0) = 1 et on
a:
1
𝜎1 = (I.5)
√2𝜋𝑟
𝐾
𝜎1 = 𝑅𝑒 = (I.6)
√2𝜋𝑟𝑦
Soit :
𝐾𝐼2
𝑟𝑦 = (I.7)
2𝜋 𝑅𝑒 2
Ce modèle simple défini par Irwin, en contraintes planes, fait l’hypothèse que la forme
de la zone plastique est circulaire (Figure. I.5.b). et que le matériau est élastique parfaitement
plastique. En réalité, la taille de cette zone dépend de nombreux paramètres tels que le
coefficient d’écrouissage, l’état de contraintes, le mode de rupture, etc [23].
25
Chapitre II
Rupture et fatigue
des pipelines
Chapitre II : Rupture et fatigue des pipelines
Le matériau étudié est un acier à haute limite d'élasticité de grade API X70 utilisé
pour la construction de pipelines. La mise en forme du tronçon, réalisé à partir d'une tôle, a
été faite par le procédé UOE. Celui-ci comporte trois étapes :
o Formage :
La tôle est déformée par craquage en forme de U, puis de O.
o Soudage :
Le soudage longitudinal du tronçon est effectué. Généralement, il est réalisé à l'aide de
têtes soudeuses automatiques, le cordon interne étant réalisé en premier.
o Calibrage :
Cette dernière étape permet d'obtenir des sections circulaires. Pour ce faire, un
expanseur mécanique de forme circulaire est inséré à l'intérieur du tronçon et en assure la mise
en forme.
La microstructure de l'acier a été étudiée via l'analyse d'échantillons prélevés dans les
trois directions principales (longitudinale, transverse et épaisseur). Ceux-ci ont été polis
mécaniquement jusqu'au grade 1 µm, puis attaqués pendant 7 secondes dans une solution de
Nital à 4 % (solution d'éthanol avec 4 % volumique d'acide nitrique) à température ambiante.
Les observations (microscopie optique et MEB) révèlent que l'acier X80 est ferrito-perlitique
(Fig.II.2) avec une proportion volumique de perlite, déterminée par traitement d'image,
d'environ 12 %. Cette proportion est cependant une moyenne et, est très variable selon la zone
observée.
26
Chapitre II : Rupture et fatigue des pipelines
Tableau II.1 : Composition chimique de l’acier X70 en fonction de la position angulaire en % massique.
Orientation C Mn Si Nb V Cu P S
45° 0,075 1,86 0,35 0,05 <0,01 0,22 0,015 <0,003
90° 0,076 1,84 0,35 0,05 <0,01 0,22 0,015 <0,003
135° 0,076 1,83 0,35 0,05 <0,01 0,22 0,015 <0,003
180° 0,075 1,82 0,35 0,05 <0,01 0,22 0,015 <0,003
Des éprouvettes de traction lisses axisymétriques (Fig.II.1) ont été prélevées dans
l'épaisseur de la tôle parallèlement aux sens longitudinal et transverse. Les essais ont été réalisés
sous air à une vitesse de déformation de 10-4 s-1.
Figure II. 1 : Plan des éprouvettes de traction lisses axisymétriques, dimensions en mm.
Les courbes de traction (Fig.II.2) et les faciès de rupture sont typiques d'un acier à
rupture ductile.
Figure II. 2 : Essais de traction dans les sens transverse et longitudinal du pipeline.
27
Chapitre II : Rupture et fatigue des pipelines
La mécanique de la rupture est un outil efficace qui permet aux concepteurs et aux
ingénieurs de prendre en compte l'apparition des défauts dans les matériaux et d'éviter ainsi
toute rupture brutale. Dans le cas de charges statiques ou monotones et en s'appuyant sur la
ténacité du matériau considéré, les charges maximales que la structure contenant des défauts
peut supporter peuvent être calculées. Inversement, lorsque l'on connaît la valeur de charge
agissant sur la structure, on peut déduire la taille critique des défauts tolérables.
Or, il suffit de considérer les structures qui nous entourent pour constater qu'elles sont
soumises, en service, à des charges d'amplitude variable dans le temps, qu'il s'agisse des ailes
ou du train d'atterrissage d'un avion, des pièces de tous les tubes active. L'application et le retrait
d'une charge, même si sa valeur est inférieure à la charge maximale admissible calculée par
l'approche de mécanique de la rupture, répétés un grand nombre de fois, peuvent entraîner la
rupture de la structure. Il s'agit du phénomène de fatigue.
28
Chapitre II : Rupture et fatigue des pipelines
Une fois qu'elle est formée, la fissure principale se propage à l'intérieur du matériau. Le
stade de propagation commence. Notons que sous de fortes amplitudes de contraintes, la durée
de propagation peut représenter jusqu'à 90% de la durée de vie totale. Notre attention sera fixée,
en particulier, sur le stade de fissuration.
D'une façon générale nous pouvons expliciter une loi semi - théorique « loi de
propagation de fissure » Si nous considère une structure contenant une fissure de longueur "a",
et on suit le comportement de cette fissure (la longueur en fonction du nombre de cycle appliqué
N) pendant un essai de fissuration, sous un chargement à amplitude constant, on constant que
cette croissance continue jusqu'à la rupture (fig.II.5).
30
Chapitre II : Rupture et fatigue des pipelines
Les mécanismes de fatigue montrent qu'il faut bien souvent tenir compte non seulement
de la possibilité d'amorçage de fissures, mais également évaluer leur propagation éventuelle,
afin de s'assurer que les fissures n'atteignent pas la longueur critique qui entraînera
inévitablement une rupture brutale de la pièce. Pour cela, il est nécessaire de disposer de
données quantitatives caractérisant la vitesse de propagation d'une fissure de fatigue.
Dans les années 1960, Paris et al. [11]. Ont montré qu'il existe une relation entre la
vitesse de fissuration (da/dN) et le facteur d'intensité de contraintes K. Puisque la valeur de la
contrainte varie, on définit l'amplitude du facteur d'intensité de contraintes:
Où 𝐾𝑚𝑎𝑥 et 𝐾𝑚𝑖𝑛 sont les valeurs extrêmes de K pendant le cycle. En échelle bi-
logarithmique, la vitesse de propagation (da/dN) en fonction de AK a l'allure donnée dans la
(Fig.II.6), sur laquelle on distingue trois régimes.
31
Chapitre II : Rupture et fatigue des pipelines
la fissure est fermée est considérée comme inopérante pour le mécanisme de propagation
(Fig.II.7).
Elber a donc proposé de définir une valeur effective du chargement avec une amplitude
effective du facteur d'intensité de contrainte ∆𝐾 = 𝐾𝑚𝑎𝑥 − 𝐾𝑜𝑢𝑣 . Une correction de
l'équation de Paris est alors introduite.
𝑑𝑎
= 𝑐(∆𝐾𝑒𝑓𝑓 )𝑚 (II.3)
𝑑𝑁
o Taux d'écrouissage
L'écrouissage résultant des opérations de formage a pour effet de consolider le matériau
(augmentation de la limite d'élasticité), et par suite, améliore la tenue en fatigue.
o Traitement thermique
Suivant que le traitement thermique provoque un adoucissement ou un durcissement du
matériau, la tenue en fatigue sera diminuée ou augmentée. De plus, le traitement thermique peut
modifier la taille des grains.
Le chargement peut être monotone ou variable (spectre). Dans le cas des chargements
monotones, les paramètres prépondérants sont :
• La période du signal a peu d'influence sur la durée de vie. Cette règle est infirmée
quand le phénomène de fatigue est associé à d'autres modes d'endommagement fonction du
temps : fatigue-corrosion, fatigue-fluage.. .etc.
34
Chapitre II : Rupture et fatigue des pipelines
Une fissure est définie comme la surface ∑ séparant localement un solide en deux
parties. Le champ des déplacements est alors discontinu à travers cette surface L'objet de
mécanique de la rupture est l'étude des évolutions de cette surface (propagation de la fissure)
en fonction des chargements appliqués et des caractéristiques du matériau constituant [24].
La présence d'une fissure dans une structure présente une flexibilité locale qui affecte
la réponse dynamique, d'ailleurs, une fissure de fatigue est une fissure qui s'ouvre et se ferme
dans le temps selon les conditions de charge et l'amplitude de la vibration [6].
II.5.1. Dimensionnement d’un tube sous pression concept de fuite avant rupture :
35
Chapitre II : Rupture et fatigue des pipelines
Donner les différentes composantes du tenseur des contraintes en supposant que le tube
est mince.
La contrainte orthoradiale 𝜎𝜃𝜃 est largement plus grande que toutes les autres dès lors
que e/R est petit devant 1. On considérera donc un état de contrainte uniaxiale, avec pour seule
composante non nulle 𝜎𝜃𝜃 = PR/e.
Pour prévenir la rupture par charge limite, il faut que σθθ reste inférieure à σy , ce qui
impose que l’épaisseur reste supérieure à une valeur limite 𝑒𝑙
𝑒 ≥ 𝑒𝑙 = 𝑃𝑅⁄𝜎𝑦 (II.4)
Dans l’épaisseur du cylindre, les défauts sont modélisés par des disques de diamètre 2a.
Les défauts qui débouchent en surface ont en général une section elliptique, le petit axe étant
situé en direction radiale. On effectue donc une évaluation conservative en les assimilant à des
demi-disques de diamètre 2a. Dans les deux configurations de défaut le facteur d’intensité de
contrainte K sera approché par la relation : 𝐾 = 𝜎𝜃𝜃 √𝜋𝑎.
36
Chapitre II : Rupture et fatigue des pipelines
2
1 𝐾𝑐
𝑎𝑐 = ( ) (II.5)
𝜋 𝜎𝑦
– si on augmente P depuis A, le réservoir casse par charge limite. C’est un mode de rupture
qui n’est pas considéré comme dangereux, car il est associé à des déformations élevées, qui
peuvent être repérées avant rupture (par exemple par la pose de capteurs sur la surface extérieure
du réservoir). Par ailleurs ces déformations conduisent à des chutes de pression qui stabilisent
le système.
– Si on augmente P depuis B, le réservoir casse par fissuration rapide. C’est un mode de
ruine catastrophique qu’il faut absolument éviter. Pour ce là il suffit d’être sûr que tous les
défauts présents dans le matériau sont de taille inférieure à la taille du défaut critique ac. Cela
est vérifié si 𝑒 ≤ 2𝑎𝑐.
37
Chapitre II : Rupture et fatigue des pipelines
Figure II. 10 : Diagramme définissant le domaine sécurité dans le plan a–σ sous chargement monotone et en
fatigue.[8]
Une structure peut se rompre pour des chargements inférieurs à la limite de rupture
monotone si elle est soumise à des sollicitations cycliques. La (fig. II.3) montre qu’il existe
ainsi un seuil 𝜎𝑙 inférieur à 𝜎𝑦 , et un seuil ∆𝐾𝑠 pour le phénomène de propagation.
𝑑𝑎
= 𝐴(𝑃𝑚𝑎𝑥 )𝑚 (𝑅⁄𝑒)𝑚 𝜋 𝑚⁄2 𝑎𝑚⁄2 (II.6)
𝑁
Il s’agit d’une équation différentielle à variables séparables, qui, intégrée sur les N
cycles nécessaires pour que la fissure croisse de a0 à a1 fournit :
−𝑚
1 𝑅𝑃𝑚𝑎𝑥 √𝜋 1−𝑚⁄2 1−𝑚⁄2
𝑁= ( ) (𝑎1 − 𝑎0 ) (II.7)
𝐴(1 − 𝑚⁄2) 𝑒
38
Chapitre II : Rupture et fatigue des pipelines
Les tubes caloporteurs utilisés en fabrication courante sont conformes aux normes
françaises suivantes ou équivalentes :
Les deux tableaux suivant (Tab.II.2 et Tab.II.3) reflète la composition chimique et les
caractéristiques mécaniques de l'acier type API 5L, Tubes de conduite PSL 1et PSL 2 qui utilisé
beaucoup dans l'industrie de tube de pipeline, acertaine temps nous remarquons les valeurs de
la Résistance rupture d'un même acier sont dévers, même chose pour la limite élastique, cela
est dû à les résultats des essais expérimentale. Les caractéristiques mécaniques obtenues sont
les suivantes :
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Chapitre II : Rupture et fatigue des pipelines
Résistance rupture
565
2
N/mm min maxi
Limite élastique
483
0,2 % N/mm2 mini maxi
Les causes des défaillances des tubes ou tuyaux sous pression sont de diverses natures.
Elles peuvent se manifester soit par une rupture, soit par une fuite « fissure ». La plupart de ces
défaillances sont causées par des piqûres de corrosion ou par des fissurations de corrosion sous
contrainte, mais il existe également des problèmes liés aux défauts de soudage. Les
mouvements de terrain (glissements du sol, tremblement de terre,…) peuvent aussi être la cause
de dommage sur tubes enterrés. Les exploitants des tubes étudient ces problèmes depuis
longtemps et possèdent une bonne connaissance des méthodes permettant de les gérer, Voir
(Fig.II.9).
40
Chapitre II : Rupture et fatigue des pipelines
Figure II. 11 : Causes des ruptures de pipelines en cours d’exploitation enregistrées par les membres de
L’ACPRÈ de 1985 à 1995 (Association Canadienne des Pipelines de Ressources Energétiques).[27]
Mais il ne faut tout de même pas négliger les agressions mécaniques extérieures. En
effet, il arrive que les tubes soient endommagés ou perforés ou accidentellement lors de travaux
d’excavation par des engins de chantier.
Jusqu’au 19éme siècle, toutes les constructions ont été conçues et exécutées en grande
partie de matériaux empiriques. L’invention de la construction métallique a entrainé le
développement de la résistance des matériaux. Le principe de sécurité adopté d’emblée
consistait à s’assurer que l’effet maximal, dans la partie la plus critique de la construction,
restait inférieur à une contrainte admissible. Celle-ci étant obtenue en divisant la résistance de
matériau utilisé par un coefficient de sécurité fixé de façon conventionnelle.
41
Chapitre II : Rupture et fatigue des pipelines
Pour la méthode déterministe le facteur de sécurité peut être défini à l’aide des
diagrammes Intégrité-Rupture en utilisant l’hypothèse d’un trajet radial, ce qui laisse supposer
que le défaut n’évolue pas au cours du chargement. Le domaine de fiabilité est obtenu en
divisant l’équation de la courbe d’interpolation par un facteur de sécurité dont la valeur est
conventionnelle (généralement 2) [26].
Sur la base des critères de rupture qui ont été établis et à partir des données
expérimentales de ténacité des matériaux, on élabore dans différents pays des méthodes et des
codes pour la détermination des défauts critiques et admissibles dans les constructions que ce
soit pour la construction ou l’exploitation.
Les divers éléments des codes donnent une présentation assez complète du calcul des
éléments des constructions et en particulier des tubes en présence de fissures.
Sans examiner en détail les limites des domaines du calcul (fragile, quasi fragile et
ductile), nous nous limiterons aux calculs des dimensions critiques de fissure par les méthodes
de la mécanique de rupture.
Le critère de résistance à la rupture fragile d’un tube fissuré selon la méthode présentée
est donné par la relation 𝐾𝐼 < 𝐾𝐼𝑐 . Pour le calcul des dimensions critiques de fissure dans un
tube il est nécessaire de connaitre, la formule spécifique du facteur d’intensité de contrainte K I
qui définira les composantes du champ local des contraintes ( et des déplacements) dans la
région de la pointe de fissure pour un tube avec un chargement donné en prenant en
considération les particularités géométriques du tube et de la fissure.il faut aussi connaitre la
ténacité du matériau de construction 𝐾𝐼𝑐 ou la capacité du matériau à résister au développement
d’une rupture fragile.
42
Chapitre II : Rupture et fatigue des pipelines
Pour le calcul des longueurs admissibles des fissures, on utilise la valeur admissible
résistance à la rupture :
n : Coefficient de sécurité.
𝐾𝐼 = 𝐾𝑎𝑑 (II.9)
𝑀𝑡 = 1 + 0,12[1 − (𝑎 ⁄𝑐 )]
43
Chapitre II : Rupture et fatigue des pipelines
Où
2 − 0,82(𝑎 ⁄𝑐 )
𝑌= 3,25
3 (II.13)
[1 − (0,89 − 0,57√𝑎 ⁄𝑐 ) 1,5
(𝑎 ⁄𝑡 ) ]
Dans les domaines quasi fragile et ductile, les conditions de rupture sont alors décrites
par application des critères de la mécanique non linéaire de rupture. En utilisant le critère de
rupture en déformation :
Ce critère est une extension naturelle de la mécanique non linéaire par introduction du
concept de facteur d’intensité de déformation 𝐾𝐼𝑒 analogue au facteur d’intensité de contraintes
𝐾𝐼 .
𝑃𝑒𝑐
𝐾𝐼𝑒 = (𝐾𝐼 ⁄𝐼𝑅0,2 ) , 𝜎𝑛 ≤ 𝐼𝑅0,2
(II.15)
𝑃𝑒𝑐 (1−𝑚)⁄𝑚(1+𝑚)
𝐾𝐼𝑒 = (𝐾𝐼 ⁄𝐼𝑅0,2 ) (𝜎𝑛 ⁄𝐼𝑅0,2 ) , 𝜎𝑛 ≤ 𝐼𝑅0,2
• I : Coefficient prend en considération l’état de contrainte bi axial du tube,
• m : Paramètre d’écrouissage du matériau,
• 𝑃𝑒𝑐 : Paramètre fonction des caractéristiques mécanique du métal.
44
Chapitre II : Rupture et fatigue des pipelines
Dans la (Figure. II.4), 𝜎𝑐 est la contrainte globale critique de rupture ; I est le domaine
𝑇
de la rupture fragile ; IIA et IIB sont les domaines de ruptures quasi fragile ou 𝜎𝑐 ≤ 𝑅0,2 et
𝑇
𝜎𝑐 > 𝑅0,2 respectivement, III est le domaine de la rupture ductile. La valeur de la contrainte
𝑇 𝑇
globale critique au point 1 et 2 : 𝜎𝑐 = 𝑅0,2 , et au point 3 : 𝜎𝑐 = 𝐾𝐹 𝑅𝑚 est :
𝑇
𝜎𝑐 = 𝐾𝐹 𝑅0,2 (II.16)
𝑎 ⁄𝑡
𝐾𝐹 = 1 − (II.17)
1 + [(2𝑎 ⁄𝐶 )⁄(𝜋𝑎 ⁄𝑡)]
Figure II. 12 : Fonction des domaines du calcul du tube avec la fissure (I-domaine de la Rupture fragile, IIA et
IIB –quasi fragiles, III-ductile).
La limite des domaines IIA et IIB est la température 𝑇𝑏 déterminée par la relation :
𝑙𝑛𝐾𝐹
𝑇𝑏 = 𝑇𝑐𝑟2 + 70 𝑇 ⁄ 𝑇 (II.18)
𝑙𝑛(𝑅0,2 𝑅𝑚 )
Le facteur d’intensité de déformation critique 𝐾𝐼𝑒𝑐 dans le domaine quasi fragile IIA
(𝑇𝑐𝑟2 < 𝑇 < 𝑇𝑏 ) est donné par la relation :
45
Chapitre II : Rupture et fatigue des pipelines
𝑇 𝛼1 𝑇
𝑅𝑚 𝑅0,2
𝐾𝐼𝑒𝑐 = 𝐾𝐼𝑐 ( 𝑇 ) . 𝑇 (II.20)
𝑅0,2 𝑐𝑟2
𝑅0,2
Dans le domaine quasi fragile IIB 𝑇𝑏 < 𝑇 < 𝑇𝑐𝑟1 nous avons :
𝑇 𝛼2⁄𝜗 𝑇
𝐾𝐼𝑐 𝑅𝑚 𝑅0,2
𝐾𝐼𝑒𝑐 = . (𝐾𝐹 𝑇 ) . 𝑇 (II.21)
𝐾𝐹 𝑅0,2 𝑐𝑟2
𝑅0,2
𝑇 ⁄ 𝑇
𝑇 − 𝑇𝑐𝑟2 − 70𝑙𝑛70/𝑙𝑛(𝑅0,2 𝑅𝑚 )
𝛼2 =
𝑙𝑛𝐾𝐹 (II.22)
70 [1 − 𝑇 ⁄ 𝑇 ]
𝑙𝑛(𝑅0,2 𝑅𝑚 )
𝑇 ⁄𝑅 𝑇 )(1 + 1,4𝑍 𝑇 )]
𝑙𝑛[(𝑅𝑚 0,2
𝜗=
1 𝑙𝑛𝐾𝐹 1 (II.23)
𝑙𝑛 [ − . 𝑙𝑛 ]
𝑇 ⁄
0,2. 10−2 + (𝑅0,2 𝑇 ⁄ 𝑇
𝐸 ) 𝑙𝑛(𝑅0,2 𝑅𝑚 ) 1 − 𝑍𝑇
Dans le domaine ductile III (𝑇 > 𝑇𝑐𝑟1 ) le facteur d’intensité de déformation critique
est déterminé par la relation :
𝑇 1⁄𝜗 𝑇
𝐾𝐼𝑐 𝑅𝑚 𝑅0,2
𝐾𝐼𝑒𝑐 = . (𝐾𝐹 𝑇 ) . 𝑇𝑐𝑟2
(II.24)
𝐾𝐹 𝑅0,2 𝑅0,2
46
Chapitre III
Simulation numérique
Chapitre III : Simulation numérique
Il faut savoir que les logiciels de conception et de calculs assistés par ordinateur sont
très nombreux sur le marché. Les plus utilisés sont Nastran, Catia, ABAQUS, ANSYS et
SolidWorks.
Tous ces logiciels effectuent les mêmes tâches, c’est à dire qu’ils génèrent des
structures, ses caractéristiques et celles du problème étudié, ensuite ils calculent le devenir de
cette structure (déformations, ruptures, plastification…) et enfin ils permettent de traiter ces
résultats afin d’en sortir des données utilisables et exploitables.
La plupart des entreprises utilisent un assortiment de ces logiciels qui sont plus ou moins
performants dans l’une ou l’autre de ces tâches, par exemple, dessiner avec Catia, calculer avec
ABAQUS et faire du post traitement avec Nastran. Il vous sera donc certainement demandé
dans le monde de l’entreprise une maîtrise de plusieurs de ces outils, d’où l’intérêt de
commencer avec ABAQUS.[27]
ABAQUS a été développé par Hibbit, Karlsson & Sorensen (HKS) (devenue ABAQUS,
Inc depuis) depuis 30 ans et le début de la théorie des éléments finis et a été amélioré au fur et
à mesure pour intégrer toutes les nouveautés de la théorie et des besoins de l’entreprise, jusqu’à
ce que l’entreprise soit rachetée par Dassault industries en Octobre de l’année 2005 (donc si ça
vous intéresse vous savez où aller frapper).
ABAQUS est avant tout un logiciel de simulation par éléments finis de problèmes très
variés en mécanique. Il est connu et répandu, en particulier pour ses traitements performants de
problèmes non-linéaires.
À partir d’un fichier de données (caractérisé par le suffixe .inp), qui décrit l’ensemble
du problème mécanique, le logiciel analyse les données, effectue les simulations demandées et
fournit les résultats dans un fichier .odb. Deux tâches restent à accomplir : générer le fichier de
données (cela s’appelle aussi effectuer le prétraitement) , et exploiter les résultats contenus dans
le fichier .odb (ou post traitement).
47
Chapitre III : Simulation numérique
La fissuration du pipe est simulée au moyen du logiciel ABAQUS. Les étapes à suivre
pour la simulation se résument aux points suivants :
Créer un pipe
Créer un matériau (API 5L X70)
Définir et affecter les propriétés de section
Assembler le modèle
Définir des pas d’analyse
Appliquer des conditions limites et des chargements sur le modèle
Crée une fissure au pipe (transversal, longitudinal et elliptique)
Mailler le modèle
Créer et soumettre un travail d’analyse
Visualiser les résultats
a) Création du pipe :
Pour créer la géométrie, nous allons suivre les étapes suivantes :
1. Ouvrir la boîte de dialogue créer un objet. Pour cela double-cliquer sur l’onglet PART
dans l’arbre.
Dans la boîte de dialogue, il nous faut aussi définir l’approximative taille du dessin, s’il s’agit
d’un objet 3D, 2D ou 1D et certaines caractéristiques :
Objet Deformable : qui peut être soumis à des forces (pression, thermique ou électrique).
48
Chapitre III : Simulation numérique
Objet Discrete rigid : qui ne peut pas être soumis à des chargements mais qui peut être de
n’importe quelle forme. Utilisé pour les contacts.
Objet Analytical rigid : Similaire aux objets Discrete rigid car rigide mais ne peut être
constitué que de formes simples.
2. Ici nous voulons créer un pipe déformable, nous allons choisir objet 3D par extrusion,
de taille approximative 300, et deformable.
Lorsque l’objet est défini, ABAQUS entre automatiquement dans la table à dessin (sketcher).
49
Chapitre III : Simulation numérique
Double clic sur Materials pour ouvrir Edit Material. Nommez le matériau Acier.
Ensuite, donner les caractéristiques du matériau (plasticité, conductivité…),
Sélectionnez Mechanical -> Elasticity-> Elastic. (module d’Young à 207000 MPa et
le coefficient de Poisson à 0.3. )
Cliquez sur OK pour valider.
Les propriétés des objets (Parts) sont définies à travers des sections. Un objet peut
comporter une ou plusieurs sections qui vont définir le matériau affecté au solide. Pour notre
pipe, nous allons créer une section homogène solide que nous allons ensuite affecter à notre
pipe. Cette section contiendra une référence au matériau que nous avons créé.
Double clic sur Sections dans le menu afin de créer une section,
Create Section, Elle devra être de catégorie solide et de type homogène (ceci étant les
paramètres par défaut, vous n’avez qu’à appuyer sur Continue),
Sélectionner le matériau et acceptez la valeur 1 pour Plane stress/strain thickness.
Cliquez sur OK pour valider,
Affecter une section au pipe. Pour cela, double-clic sur Section Assignement. Ensuite
valider (Done),
Edit Section Assignement s’ouvre alors, affecter section à objet puis valider (OK). Lorsque
vous avez affecté une section à un objet, ABAQUS colore l’objet en vert pour signifier qu’il
50
Chapitre III : Simulation numérique
est défini. De plus, le matériau défini dans la section est affecté à l’objet.
c) Assemblage du Modèle.
Pour l’assemblage du modèle, nous procédons de la manière suivante :
Chaque objet que vous créez est orienté dans son propre repère d’orientation. Même si
un modèle peut contenir plusieurs objets, il ne peut contenir qu’un seul assemblage. Le module
Assembly permet donc de créer des instances et de positionner ces instances dans un repère
global les unes par rapport aux autres. Une instance peut être indépendante ou dépendante. Les
instances indépendantes sont maillées individuellement alors que les dépendantes sont maillées
en association avec le maillage de la pièce originale.
Une fois que l’objet est créé, il faut définir les analyses à effectuer.
Un pas initial dans lequel seront appliquées les conditions aux limites.
Un pas général, statique dans lequel on appliquera une force de pression sur le pipe.
51
Chapitre III : Simulation numérique
Figure III. 3 : Présentation de Conditions aux limites de la structure Etudiée et l’application de la charge /
ABAQUS
52
Chapitre III : Simulation numérique
53
Chapitre III : Simulation numérique
g) Maillage du modèle :
Dans le modèle sous Parts, Pipe, double clic sur Mesh, Mesh->Controls, des couleurs
permettent de voir quelle technique ABAQUS va utiliser pour mailler chaque région.
Choisissez un maillage Hex (hexaédrique) et une technique Structured.
Le maillage Structured : une méthode qui utilise un maillage par défaut de pièces de
topologie particulière (ex : cube, pavé, sphère…).
Le maillage Swept : permet de mailler un côté ou une surface puis de copier ce maillage
le long d’un chemin, c’est-à-dire balayer (sweep) le modèle avec un maillage de base.
Le maillage Free : est le maillage le plus souple, en effet il permet de mailler notre modèle
de la manière que l’on veut.
54
Chapitre III : Simulation numérique
Une fois que toutes les analyses ont été créées, il faut lancer l’exécution du Job.
Job, Create Job, ensuite Continue pour créer le travail. L’Edit Job apparaît alors.
Restart : Lancer un job qui est la continuation d’une analyse précédente du modèle.
55
Chapitre III : Simulation numérique
Par exemple on peut visualiser la forme extérieur non déformée en allant dans la barre
de menu : Plot-> Undeformed Shape ou alors la déformée du modèle grâce à Plot-> Deformed
Shape.
Il est possible de visualiser aussi les efforts de Von Mises grâce à Plot-> Contour.
Pour choisir les différentes options de visualisation allez dans Contour Options.
1. Pour regarder toutes les options possibles pour le contour, allez dans Result-> Field
Output.
56
Chapitre III : Simulation numérique
57
Chapitre III : Simulation numérique
58
Chapitre III : Simulation numérique
Visualiser les résultats : nous avons provenir la valeur de facteur d’intensité aussi
que les contraintes de Von Mises maximale sur le modèle.
59
Chapitre III : Simulation numérique
III.2.2. Résultat :
60
Chapitre III : Simulation numérique
61
Chapitre III : Simulation numérique
Une autre simulation numérique a été faite, relative cette fois-ci à un chargement flexion
trois points en présence d’une fissure longitudinale. Le chargement utilisée est une pression
interne de 10 bars, avec une charge concentrée de 10 kN.
Figure III. 16 : La variation de facteur d’intensité de contrainte en fonction de l’épaisseur en flexion trois points
62
Conclusion générale
Conclusion générale
Conclusion générale :
A l’heure actuelle, le transport par pipeline présente un grand intérêt et constitue une
partie fondamentale pour l’acheminement des hydrocarbures entre les raffineries et les centres
de stockage.
Après quelques années d’exploitation, les pipelines subissent des différents types
d’altérations comme l’encrassement, les dépôts et plus particulièrement l’endommagement par
rupture qui affecte l’exploitation normale de ces ouvrages.
Aux vues des résultats obtenus par la simulation numérique avec ABAQUS, nous avons
constaté que la comportement d’une fissure contenue dans un pipeline sous pression interne est
commandée par l’amplitude d’intensité de contraintes au niveau du front fissure. Cette
hypothèse n’est pas mise totalement en défaut en raison de la dispersion obtenue généralement
sur la loi de fissuration.
Par le biais des résultats de simulation et de calculs par éléments finis, nous avons
examiné en même temps la valeur et l’évolution d’intensité de contraintes pour la déformation
en trois dimensions de la fissure.
63
Références
Bibliographiques
Références bibliographiques
Références bibliographiques :
64
Références bibliographiques
[15] A review of fatigue crack growth for pipeline steels exposed to hydrogen.
Journal of research of the national institute of tandards and technology, 115 (2010)
[16] M. Augusto Neves, (2005). Propagation de fissures par fatigue des tubes d'acier
soudés longitudinales, grade API 5L X-70”. Université Fédérale de Rio de Janeiro, 2005.
[17] Industrie du pétrole et du gaz - tube en acier pour les systèmes de transport par
conduites (IS03183,2010).
[18] Corrosion et protection cathodique. Par MAREC ; TRAN 96,2 1996.
[19] Les procédés de soudage. VINÇOTTE INTERNATIONAL Algérie, Mai 2007.
M.K. BENCHARIF.
[20] Fateh AGGOUNE. Thèse de Magister en Génie Mécanique option : «
Mécanique Appliquée en Engineering» : évaluation de l’endommagement des tubes dans leurs
conditions d’exploitation 2010.
[21] Zoumana SOUMAHORO, « Etude du couplage thermomécanique dans la
propagation dynamique de fissure », Thèse de Doctorat. l'Ecole Polytechnique, 2005.
[22] Taoufik BOUKHAROUBA « Etude du comportement en fatigue des fissures
semi-elliptiques, application aux plaques en flexion et aux tubes sous pression interne ». Thèse
Doctorat, Université de Metz 04 juillet 1995.
[23] Saïd Hariri, Mansour Afzali & Haïdar Jaffal «Nocivité des défauts et
propagation de fissures dans les équipements sous pression». Ecole des Mines de Douai 2007.
[24] Seyed Mohammad SEYEDI « Formation, propagation et coalescence dans un
réseau de fissures en fatigue thermique». Thèse Doctorat, 16 février 2004.
[25] G.Pl uvinage, J.Capelle . « Etudes d’un dimensionnement de conduite de gaz
basée sur la mécanique de rupture et l’analyse limite». Recherche, Laboratoire de Fiabilité
Mécanique de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Metz (ENIM), 57045 Metz, 2006
[26] Julien Briche, « Thermomécanique. Introduction à la CAO sur le logiciel
ABAQUS ».
[27] Ahmed BENHAMOUDA, « Etude du comportement des fissures dans les tubes
sous pression interne », mémoire magistère, Université Mentouri Constantine, 23 Juin
2010.
[28] MECHERNENE Abderrahim, « Etude du comportement en fatigue des aciers
pour pipelines », Université Abou Bekr Belkaid Tlemcen, octobre 2013
65
Annexes
Annexes
Annexes :
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PROBLEM SIZE
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STEP 1 INCREMENT 1
TIME COMPLETED IN THIS STEP 0.00
STEP 1 STATIC ANALYSIS
AUTOMATIC TIME CONTROL WITH -
A SUGGESTED INITIAL TIME INCREMENT OF 1.00
AND A TOTAL TIME PERIOD OF 1.00
THE MINIMUM TIME INCREMENT ALLOWED IS 1.000E-05
THE MAXIMUM TIME INCREMENT ALLOWED IS 1.00
67
Annexes
MEMORY ESTIMATE
INCREMENT 1 SUMMARY
J-INTEGRAL ESTIMATES
H-OUTPUT-1_CRACK-1
-5- 4.4415E-02 8.8467E-02 8.8621E-02 8.8692E-02
8.9155E-02
-5- ASSEMBLY__PICKEDSET17-1_
68
Annexes
-6- ASSEMBLY__PICKEDSET17-2_
-7- ASSEMBLY__PICKEDSET17-3_
K FACTOR ESTIMATES
H-OUTPUT-2_CRACK-1
-5- K1: 171.8 743.7 759.4 760.8 762.2
K2: 83.30 -6.648 70.65 73.76 76.05
K3: -15.05 -31.51 -29.57 -29.51 -29.51
MTS DIRECTION (DEG): -39.54 1.024 -10.45 -10.88 -
11.18
J from Ks: 0.1618 2.438 2.563 2.574 2.585
-5- ASSEMBLY__PICKEDSET17-1_
-6- ASSEMBLY__PICKEDSET17-2_
-7- ASSEMBLY__PICKEDSET17-3_
ANALYSIS COMPLETE
WITH 1 WARNING MESSAGES ON THE DAT FILE
AND 3 WARNING MESSAGES ON THE MSG FILE
3 WARNINGS ARE FOR NUMERICAL PROBLEMS
JOB TIME SUMMARY
USER TIME (SEC) = 119.00
SYSTEM TIME (SEC) = 3.9000
TOTAL CPU TIME (SEC) = 122.90
WALLCLOCK TIME (SEC) = 230
70