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Chapitre 6. Mousses ou

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solides cellulaires
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Introduction
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Un matériau cellulaire, aussi appelé mousse solide, est un solide poreux

.
dont les pores, ou cellules, sont remplies d’u e phase fluide (un gaz

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dans le cas qui nous intéresse dans ce cours) et sont séparées les unes
des autres par des parois solides.

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Les matériaux cellulaires peuvent être soit d’o igi e naturelle comme le
bois, les os et le liège; le réseau poreux permet alors les échanges avec

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le milieu extérieur, soit ils sont synthétisés.

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Ces derniers sont extrêmement répandus dans de nombreux secteurs

.
industriels comme l’auto o ile (sièges…), la sécurité (absorbeurs de

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chocs dans les casques et les emballages), les revêtements
(insonorisation et isolation thermique), la filtration ...

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Les mousses: C'est l'assemblage d'un solide et cellules de gaz. Les
mousses peuvent être à cellules ouvertes ou fermées, micro cellulaires
ou grades de filtrage.
Mousses Naturelles

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1. Le bois
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Figure . Coupe transversale de bois, on peut voir les vaisseaux (les pores), les

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rayons ligneux (lignes blanches), et les limites entre les cernes.
Les Mousses Naturelles
. L’os
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1.

i .
L'ensemble des os d'un animal forme le système osseux (ou squelette), rigide servant de

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support pour les muscles et les organes. Cette structure « à un organisme
pluricellulaire de protéger ses organes et de garder une certaine forme malgré la

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force exercée par la gravité terrestre. Grâce à leur structure (cellulaire), les os sont à

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la fois légers, souples et solides.

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w w Figure 2. La structure cellulaire des os.
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Les Mousses Naturelles
3. Le liège:

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Le liège est une mousse naturelle à cellules fermées, il est étanche et remarquablement stable,

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survivant dans le col d'une bouteille de vin pendant 50 ans ou plus sans se dégrader ou

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contaminer le vin. Les planches en liège sont faites en comprimant à chaud le liège granulé, elles

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sont utilisées pour l'isolation des murs et des plafonds, est imperméable aux liquides,
chimiquement stable et résistant au feu. Applications typiques : bouchons de bouteilles;

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flotteurs, gilets de sauvetage; décoration des murs et des sols; isolation; chaussures; emballage;

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articles de fantaisie; la décoration; joints; amortissement des vibrations

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Figure 3. Le liège, écorce d'une variété de chêne (à gauche) et liège expansé (à droite).
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Les mousses naturelles
Liège expansé

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Le liège provient de l'écorce du chêne-liège. Les écorces sont réduites en grains qui sont ensuite

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agglomérés à chaud par la résine du liège (la subérine). Il est préférable d'éviter les panneaux renforcés

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avec des colles synthétiques : ceux-ci dégagent du formaldéhyde (cancérigène).
Caractéristiques :
•Bon isolant acoustique et thermique.
•Imperméable à l'eau.

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•difficilement inflammable.

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Bouchons agglomérés, panneau d'affichage, des semelles de chaussures et des

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revêtements de sol.

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Isolation de la toiture, isolation des murs creux et des toitures et des combles isolés.
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Les mousses synthétiques
L'argile expansée

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Argile expansée
Elle est vendue en vrac pour être incorporée dans des bétons ou mortiers légers. Elle est

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utilisée comme constituant de blocs de construction préfabriqués.

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Caractéristiques :
•Excellente résistance au feu.

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•Insensibilité à l'eau.
•En vrac, c'est un isolant assez médiocre et relativement coûteux.

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Les mousses synthétiques
Le verre cellulaire

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Le verre cellulaire est fabriqué à partir de sable siliceux. Fondu à une température de 1000°C et

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moussé avec du CO2, le verre cellulaire produit un matériau léger à cellules fermées.

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Caractéristiques :

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•Insensible à l'eau et au feu.
•Incompressible.

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•Bonnes qualités isolantes.
•D'un coût relativement élevé, il est utilisé prioritairement pour l'isolation des parois enterrées et

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des toitures plates soumises à de fortes sollicitations.

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Les mousses synthétiques

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Polymères expansés

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Les mousses polymériques sont fabriquées par l'expansion contrôlée et la solidification d'un

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liquide ou d'une masse fondue par un agent gonflant qui peut être physique, chimique ou
mécanique. Le matériau cellulaire qui en résulte a une densité plus basse, ainsi qu'une rigidité

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et une résistance plus faibles que le matériau parent. Cette diminution de propriétés dépend de

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sa densité relative – la fraction en volume de matériau solide dans la mousse. Les polyuréthanes
sont facilement mousses en les mélangeant avec un agent gonflant. Applications typiques :

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Isolation thermique, parties centrales pour structures sandwich, panneaux, partitions,

.
réfrigération, absorption d'energie, emballages,…….
Sur le même principe

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• la laine qui emprisonne beaucoup d'air voir est un isolant thermique qui a inspire ceux en
laine de roche et de verre très utilises dans le bâtiment

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• la brique d'argile extrude avec des cellules d'air,

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Les mousses synthétiques
Les isolants synthétiques

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Polyuréthane et polystyrène

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Produites à grande échelle et donc peu coûteuses, les plaques en mousse de

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polyuréthane et de polystyrène se retrouvent dans la plupart des constructions
actuelles.

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Caractéristiques :

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Très isolantes.

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Bonne résistance à l'humidité et à la compression (ex. support de chape).

.
En cas d'incendie, elles sont à l'origine d'émanations de gaz toxiques, responsables
d'asphyxie rapide.

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Très peu perméables à la vapeur d'eau, elles ne trouvent pas leur place dans un
système de paroi ouverte à la diffusion de la vapeur d'eau. Ceci dit, des plaques de

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mousses synthétiques perméables à la vapeur d'eau apparaissent sur le marché.
Utilisation :

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Utilisation possible en milieu humide.
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Les mousses synthétiques
Une mousse métallique est une structure alvéolaire
constituée d'un métal solide, souvent en aluminium,

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contenant un volume important de gaz (des pores

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remplis). Les pores peuvent être scellés (mousse à

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cellules fermées) ou ils peuvent former un réseau
interconnecté (mousse à cellules ouvertes). La

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principale caractéristique des mousses métalliques

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est une porosité très élevée, en général 75-95% du
volume, ce qui rend ces matériaux ultralégers. La

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stabilité de la mousse métallique est inversement

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proportionnelle à sa densité.

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En général, les mousses métalliques conservent
certaines propriétés physiques de leur matériau de

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base. Les mousses à base de métal non inflammable
restent non inflammable et la mousse est

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généralement recyclable, comme son matériau de
base. Le coefficient de dilatation thermique reste
également similaire tandis que la conductivité Mousse d'aluminium.
thermique est généralement réduite.
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Les mousses métalliques comme éléments
de structure : une grande légèreté et une

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remarquable capacité d'absorption des

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chocs rapides

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1. Qu'est-ce qu'une mousse
métallique ?

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Métal cellulaire ou poreux, mousse, ou éponge métallique : les termes sont nombreux pour

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désigner les différentes structures de systèmes biphasés composés d'une phase solide et d'une

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phase gazeuse. La phase solide est homogène et constituée du matériau de base. La phase

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gazeuse est présente dans des vides, des pores ou des cellules. Elle confère à la mousse une

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densité apparente faible par rapport à celle du matériau massif. On distingue deux types de

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mousses :

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(1) mousses à cellules ouvertes ou à pores interconnectés,

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(2) mousses à cellules fermées ou à pores isolés.
Dans le cas des structures à cellules fermées, chaque cellule présente dans la mousse métallique

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est isolée des autres par une fine paroi de métal. Par contre, dans le cas des structures à cellules
ouvertes, les cellules à proprement parler n'existent pas du fait de l’i te o exio des pores.
2. Mode de fabrication des mousses
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La fabrication des mousses métalliques est assez empirique, et les recettes sont confidentielles.

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Du fait de son point de fusion assez bas (650°C), l'aluminium est l'ingrédient idéal pour fabriquer

n
des mousses métalliques. Quant au procédé, on connaît aujourd'hui au moins trois voies de

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fabrication :

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1. Voie gazeuse : condensation de vapeurs métalliques avec mousses polymères, puis

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destruction des mousses.

w .
w w Figure 1: Procédé de fabrication de mousse par voie gazeuse
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2. Voie liquide : Moulage et élimination d'une préforme : on peut par exemple fritter un

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mélange de poudre de sel pour s'en servir de préforme, l'infiltrer avec de l'aluminium fondu
puis éliminer le sel par simple dissolution dans l'eau.

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Figure 2: Procédé de fabrication de mousse par voie liquide
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3. Voie solide : L'aluminium en poudre est mélangé à un agent dégageant du gaz à haute

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température (hydrure de titane ou de zirconium); le mélange est extrudé puis chauffé vers

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600°C; l'agent gazant libère alors son hydrogène qui forme les cellules de la mousse en

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gonflant l'aluminium dans son état semi solide à cette température.

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Epaississant
680 °C
w . Moussant Refroidissement Bloc de Trancher

w
680°C mousse

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Figure 3: Procédé de fabrication de mousse par voie solide
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3. Applications des mousses dans
l’i dust ie

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Construction automobile

Construction aéronautique

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Construction navale

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w .
w w Figure 5: Exemples de pièces dans l’i dust ie
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4. Caractéristiques mécaniques des
ousses d’alu i iu

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Les paramètres importants pour caractériser une mousse sont sa densité relative ρr et les

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propriétés du matériau constitutif. La densité relative ρr est définie par le rapport volume de
la mousse Vmousse par celle du solide Vsolide dont elle est constituée :

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Cependant, il a été prouvé que pour une même densité et un même matériau, on peut
obtenir des comportements physiques et mécaniques relativement différents selon la

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microstructure (orientation des cellules, distribution des tailles, épaisseur des parois...). Les

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propriétés mécaniques des mousses sont donc fonction de la porosité relative et d’u facteur

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Kpropriété (constante dépendant de la propriété concernée, pour un matériau donné) de la
mousse :
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4.1. Contrainte-déformation:

o
La résistance à la compression, la résistance à la flexion et le module de Young augmentent

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rapidement avec la densité. Les mousses d'aluminium de haute densité ont une densité de

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0,3 à 1,03g/cm3 , pour un module en compression de 1,4 à 14,8 GPa . Les mousses basse

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densité, de 0,064 à 0,3 g/cm3 pour un module en compression de 0,045 à 0,9 GPa. Les

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mousses de nickel sont le plus souvent livrées avec des densités de 0,4 à 0,5g/cm3, et

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celles de nickel chrome de 0.6 à 0,65g/cm3. Dans les applications, les mousses sont

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principalement sollicitées en compression. La courbe de compression typique d’u e

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mousse d’alu i iu (voir figure 7,p age 8) est décomposée en trois phases :

w .
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Figu e 7: Cou e o t ai te/défo atio a a té isti ue d’u e ousse
d’alu i iu
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4.1.1. Phase élastique réversible:

o
Le comportement des mousses d’alu i iu en compression dans la zone élastique peut être

c
décrit par le choix classique de trois modules (module de Young E, coefficient de Poisson Ѵ et

iv .
module cisaillement G). La mesure du module de Young par des essais destructifs de traction
ou de compression est compliquée en raison de la déformation élastique limitée de mousses

n
métalliques. La méthode d'essai non destructif est une analyse des vibrations qui conduit aux

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valeurs suivantes (voir Tableau 1). Les valeurs indiquées sont calculées à l'approximation

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suivante, qui est basée sur des résultats expérimentaux sur des mousses AlSi12 (figure 6).

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Tableau 1: Module de Young en fonction de la densité de la mousse AlSi12
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Figure 6: Module de Young de la mousse AlSi12

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4.1.2. Phase plastique irréversible:
Lorsque la contrainte dépasse un certain seuil, les cellules de la mousse s’effo d e t

c
plastiquement. Ce Il en résulte en un long plateau quasi horizontal (figure 7)
de contrainte (Tableau 2), donnée par la relation:

. o
iv
u n
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w .
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Tableau 2: Contrainte plateau en fonction de la densité et du type de matériau de la mousse
4.1.3. Phase de densification:

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Une déformation irrecevable importante en compression produit une densification des cellules

o
effondrées, ce qui conduit à une augmentation de la contrainte qui tend alors vers l’i fi i pour
un certain niveau de déformation

. c
. Cette déformation élimine la porosité initiale de la

v
i
mousse, car elle correspond à la déformation pour laquelle tous les pores ont disparu.

n
. . E e gie d’a so ptio :

u
L'absorption d'énergie d'une mousse métallique peut être déterminée par des essais de

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compression. Dans la figure 8, la courbe force-déplacement d'une mousse métallique en
compression est illustrée. La quantité d'énergie absorbée est l'intégrale de la force de

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compression par la distance de compression. Pour effectuer une comparaison des différents

w
matériaux comme les absorbeurs d'énergie, la mesure de « l'efficacité » est utilisée. A
déformation définie, l'efficacité est le quotient de l'énergie absorbée par le produit de la force

w
maximale et la durée de déformation.

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Figu e 7: Cou e o t ai te/défo atio a a té isti ue d’u e ousse d’alu i iu
La forme caractéristique de la courbe de l’essai de compression d’u e mousse d’alu i iu

m
comporte trois zones principales :

c o
2. Une première phase élastique linéaire, limitée aux faibles déformations.

.
3. Une deuxième phase de plateau zone d’a so ptio d’é e gie.

v
4. Une troisième de phase de densification caractérisée par une forte hausse de l’effo t.
Si l’o

n i
considère les deux premières phases, cette courbe se rapproche de celle de
l’a so eu de choc idéal qui consiste en un plateau parfaitement plastique. On voit alors
tout l’i t t de l’utilisatio

z u
des mousses d’alu i iu
u’a so eu d’ e gie mécanique : la mousse d’alu i iu
pour des applications en tant
est donc un matériau efficace

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qui propose une courbe de compression plus régulière que des structures à base de profilé
pour dissiper l’ e gie mécanique lors de chocs. Comme pour la plupart des mousses, le

w
niveau du plateau est essentiellement piloté par la densité : une densité plus forte

w
augmente le niveau du plateau. Par rapport aux autres mousses métalliques, la mousse
d’alu i iu est celle qui possède le meilleur potentiel d’a so ptio d’ e gie spécifique

w
(voir Tableau 3). La figure 9 illustre l’effet de l’ e gie de déformation en fonction de la
porosité. Plus cette dernière augmente et plus l’ e gie augmente.
Ta leau : E e gie d’a so ptio des ousses

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w Figu e 9: E e gie d’a so ptio e fo tio de la po osité

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