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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE DE 20 AOUT 1955 SKIKDA

FACULTE DE TECHNOLOGIE

DEPARTEMENT DE GENIE DES PROCEDES

Mémoire
En vue de l’obtention du diplôme de

Master
Filière : Hygiène et sécurité industrielle
Spécialité : Hygiène et sécurité industrielle

Protection des équipements


industriels contre la corrosion, cas
de la Raffinerie (RA1K) de Skikda
Soutenu le : 29/06/2022

Réalisé par : Encadré par :

−AIB Rahma −Mme KHELFAOUI Malika

−KHORIEF NACER EDDINE Chaima

Année Universitaire 2021- 2022


‫بسم هللا الرحمان الرحيم‬
‫ملخص‬
‫صناعة مصفاة سكيكدة مثل كل الصناعات عانت من ظاهرة التآكل التي تولد ضررا للمرافق كل عام وكذلك للعمال و‬

‫البيئة∙‬

‫الهدف من عملنا هو دراسة سلوك التآكل للفوالذ لغالية صناعة مصفاة سكيكدة في وسط حمضي ‪ 0,5‬مول على اللتر من‬
‫حمض الكبريت‪ ،‬في غياب وفي وجود مستخلص بذور الكرفس‪ ،‬الذي يستخدم كمثبط اجريت هذه الدراسة بواسطة الطرق‬
‫الكيميائية المستقرة‪ :‬متابعة تطور فرق الكمون بداللة الزمن ورسم منحنيات االستقطاب وقياس المقاومة الكهروكيميائية∙‬
‫اثبتت النتائج التي تم الحصول عليها فعالية جيدة للمثبط مستخلص بذور الكرفس∙‬

‫الكلمات المفتاحية‪ :‬الفوالذ‪ ،‬حمض الكبريت‪ ،‬مولد البخار‪ ،‬التآكل‪ ،‬االستقطاب‪ ,‬مثبط طبيعي (بذور الكرفس)∙‬
Résumé
L’industrie de raffinage de SKIKDA comme toutes les industries a soufré au phénomène de
corrosion qui génère chaque année des nombreux dégâts pour les installations, les travailleurs
et l’environnement.

L’objectif de notre travail est d’étudier le comportement à la corrosion de l'acier A105 de la


chaudière de la RA1K de Skikda dans un milieu acide de 0.5 M de l’acide sulfurique, en
absence et en présence de l’extrait d’Apium Graveolens, utilisée comme inhibiteur. Cette
étude a été réalisée par des méthodes électrochimiques stationnaires : évolution du potentiel
libre en fonction du temps, le tracé des courbes de polarisation et la mesure de l’impédance
électrochimique. Les résultats obtenus montrent une bonne efficacité d’inhibition de l’extrait
de l’Apium Graveolens.

Mots clés : chaudière, A105, acide sulfurique, corrosion, impédance, inhibiteur naturel (les
graines de céleri).
Abstract
The refining industry of SKIKDA, like all industries, has suffered from the erosion
phenomenon that generates damage to facilities every year, workers and environmental
pollution.

The objective of our work is to study the corrosion behavior of the A 105 steel of the boiler of
the RA1K of SKIKDA in an acid sulfuric acid, in the absence and in the presence of the
extract of Apium Graveolens, used as an inhibitor. The study was carried out by stationary
electrochemical methods: evolution of the free potential according to time and layout of the
curves of polarization. The results obtained show that is good corrosion inhibitors in the
mediums considered.

Key words: boiler, carbon steel, sulfuric acid, corrosion, impedance, natural inhibitor (celery
seed).
Nous tenons tout d'abord à remercier Allah le to ut p uiss an t
qui nous a éclairé le bon chemin et qui nous a permis de réaliser ce
modeste travail.

Je remercie Mme KHALFAOUI Malika enseignante à la faculté de Technologie,


département de pétrochimie, pour avoir guidé dans ce mémoire, pour tous les
conseils et les informations précieuses qu’elle a donnée au cours des discussions
des résultats des différentes parties de ce travail. Pour sa gentillesse et sa
simplicité, elle a mis tous les moyens dont dispose le laboratoire pour faciliter la
tâche et rendre notre passage agréable au sein de ce laboratoire, et aussi M me
ZOUIED Daoiya pour l'aider, et l’ingénieure de l’laboratoire Mme LADAYCIA
Sana.

Nous rendons grâce aux membres de jury d’avoir accepté de juger ce


travail.

Nous remercions également le groupe de HSE dans le complexe de RA2K


« topping » pour toutes les informations précieuses et leurs gentillesses et
générosités et aussi les travailleurs de RA1K.
Je dédie ce modeste travail

À la lumière de mes yeux, mes très chers parents :

Ma mère Fella : la meilleure mère du monde, pour sa patience,


sa tendresse son assistance durant mes plus noires moments.

Et pour mon père Salah : qui était derrière moi et m’a soutenu.
Ma sœur Mina et mes frères Mohamed et Amir.

Mes anges Siradjou, Naya, et nouna.

Ma chère ami et sœur Nana elle m’a toujours donné l’énergie


positive pour continuer. À tous mes amis, À tous ceux que j’aime.

KHOREIF NACER EDDINE Chaima.


‫إلى أمي‪...‬‬
‫أمي الغالية‪ ،‬أمي التي لطالما آثرت على نفسها ألجل إسعادنا‪ ،‬أمي التي سهرت و مرضت ألجل شفاءنا‪،‬‬
‫هي ال تبين مشاعرها لكن لها قلب كبير ال يضاهي صفاءه أحد‬
‫إلى أبي‪...‬‬
‫أبي الحنون‪ ،‬أب ي الذي ال يفوقه أحد في حنانه و عطفه علينا‪ ،‬أبي الحلم الذي أتمنى أن ال يتوقف‪ ،‬أبي‬
‫الذي اعوج ظهره ألجل أن تستقيم حياتنا‬
‫أمي‪ ،‬أبي أحبكما‪...‬‬
‫إلى كل أخواتي‪...‬‬
‫مريم الحنونة‪ ،‬حليمة ركيزة البيت‪ ،‬أمينة البعيدة القريبة‪ ،‬إلى حسناء الصغيرة التي ال تكبر‪ ،‬إلى أخي‬
‫األوحد ‪ ،‬إلى أوالد أخواتي‪...‬هم فرحة و شقاء العائلة‪ ،‬رهف‪ ،‬هارون‪ ،‬آدم‪ ،‬تسنيم‪...‬حفضهم هللا و‬
‫رعاهم‪.‬‬
‫إلى صمتي‪...‬رفيقاتي‬
‫قد كنتن لي المحرض األجمل طوال مسيرتي‪ ،‬شكرا لكن شكرا البتسامتكن التي تمنحني القوة في‬
‫مواجهة الحياة‬
‫إلى كل من كان لي ظهرا عند تعبي و سندا حين جلدتني األيام و هواءا أستنشقه عند ضيقي إلى كل‬
‫شخص أحبني بصدق و تمنى لي الخير و النجاح في حياتي‬
‫إلى كل مفقود غادرنا و ال زالت روحه تسكن قلوبنا و جمعاتنا‪...‬‬
‫إلي أنا‪...‬أما بعد‬
‫اللهم يسر لنا ما تبقى و وفقنا و زدنا علما اللهم استودعناك مستقبلنا فاكتب لنا الخير فيه‪...‬‬

‫‪AIB Rahma.‬‬
SOMMAIRE
Introduction générale 1
Chapitre I : Généralité sur la corrosion et la protection des équipements industriels
Ι.1.Généralité sur la corrosion 3
I.2 Définition de la corrosion 3
I.3 La corrosion électrochimique 4
I.4 Définition de quelques données 5
I.5 Différents types de corrosions 5
I.5.1 La corrosion généralisée 5
I.5.1.a. Corrosion uniforme 6
I.5.1.b. La corrosion galvanique 6
I.5.2. Corrosion localisée 7
I.5.2.a. La corrosion caverneuse 7
I.5.2.b. La corrosion par piqûres 8
I.5.2.c. La corrosion-érosion 9
I.5.2.d. La corrosion-cavitation 9
I.5.2.e. La corrosion intergranulaire 10
I.5.2.f. La corrosion sélective 11
I.5.2.j. La corrosion-frottement 11
I.5.2.h. La corrosion sous contrainte 12
I.5.2.i. La fatigue-corrosion 12
I.5.2.g. La corrosion bactérienne 12
I.6 Les Facteurs de la corrosion 13
I.7 Méthode d’évaluation de la corrosion 14
I.7.1 Courbes de polarisation 14
I.7.2 Spectroscopie d’impédance électrochimique (SIE) 15
I.7.3 Méthode de la perte de masse 17
I.7.4 Observation optique 17
I.8 Méthode de protection contre la corrosion 18
I.8.1 Protection cathodique 18
I.8.2 Protection par revêtements 19
I.8.3 Protection par inhibiteur de corrosion 22
I.8.3.1Définition 22
I.8.3.2 Propriétés des inhibiteurs 22
I.8.3.3 Domaines d'utilisation 22
I.8.3.4. Le mécanisme d’action d’un inhibiteur 23
I.8.3.5. Classification des inhibiteurs de corrosion 23
I.8.3.5.1 Classification par réaction partielle 24
I.8.3.5.2 Classification selon le mécanisme réactionnel 25
II.8.3.5.3 Classification selon le domaine d’application 26
Conclusion 27
Chapitre II : les problèmes de corrosion dans la chaudière de la RA1K
II.1. Introduction 28
II.2. Présentation de l’unité 28
II.2.1. Historique et Aperçu sur la raffinerie de Skikda 28
II.2.2. Localisation géographique de la Raffinerie de Skikda / RA1K 28
II.2.4. Unités de la raffinerie de Skikda 29
II.2.5 Transport du pétrole brut par pipelines 30
II.2.6 Dessalage du pétrole brut 30
II.2.7. Système génération de vapeur (Les chaudières) 31
II.2.7.1 Définition d'une chaudière 31
II.2.7.2 Principaux éléments d'une chaudière 31
II.2.7.2.1Un foyer 31
II.2.7.2.2 Des échangeurs 31
II.2.7.3 Circuit eau / vapeur 33
II.2.7.3.1 Celle de l'eau 33
II.2.7.3.2 Celle de vaporisation 34
II.2.7.3.3 Celle de la vapeur saturée 34
II.3.La corrosion dans le complexe RA1K 34
II.3.1.Corrosion des pipelines 34
II.3.1.1.Corrosion externe 35
II.3.1.2.Corrosion interne 36
II.3.2.Corrosion des échangeurs 36
II.3.3.Corrosion des bacs de stockage 36
II.3.4.Corrosion des tours de refroidissement 37
II.4. La corrosion des chaudières dans la RA1K 37
II.4.1.Le tartre cause de problèmes dans la chaudière 38
II.4.2.Les solutions pour la haute valeur de pH et sa formation de tartre 38
II.4.3.La pénétration de l’eau 39
II.4.4.Corrosion dans les systèmes de chauffage à vapeur 39
II.4.5.L’oxygène provoque la corrosion 40
II.4.6.Résultats de la rouille 40
II.4.7.Conséquences 40
II.6. protection contre la corrosion dans le complexe RA1K 41
II.6.1. Application de revêtements 41
II.6.2. Utilisation des inhibiteurs de corrosion 41
II.6. 3.Application de la protection cathodique 41
II.6. 3.1.Principe de l’anode sacrificielle 42
II.6.3.2. La conception du système et l’installation 43
II.6.3.2.1. Résistivité de l’eau de refroidissement 43
II.6.3.2. 2.L’anode sacrificielle 43
II.7. La protection contre la corrosion sur les chaudières 43
II.8.Conclusion 44
Chapitre III : Matériels et Méthodes expérimentaux
III.1. Introduction 45
III.2.Matériels et Méthodes expérimentaux 45
III.2.1. Matériau 45
III.2.1.1. Composition chimique 45
III.2.1.2. Préparation des surfaces 46
III.2.1.3. Préparation de l'électrode de travail 46
III.2.2.Matériels utilisée 48
III.2.3.Les produits utilisés 48
III.2.3.1.La solution du milieu corrosif 48
III.2.3.2.Solution inhibitrice 48
III.3.Méthodes électrochimiques 49
III.3.1.Montage électrochimique 50
III.3.2.1.Les méthodes électrochimiques stationnaires 51
III.3.2.1.A.Méthode à potentiel libre (d’abandon), courbe E=f (t) 52
III.3.2.1.B.Courbes de polarisation intensité- potentiel 54
III.3.2.2.Méthodes de détermination des vitesses de corrosion 55
III.3.3.Méthodes électrochimiques 56
III.3.3.A. Méthode des droites de Tafel 56
III.3.3.B. Méthode de la résistance de polarisation (dite de Stern et Geary) 58
III.4.Conclusion 59
Chapitre IV : Résultats et discussions
IV.1. Introduction 60
IV.2. Critères de choix du matériel végétal 60
IV.3. Les graines de céleri (Apium graveolens) 60
IV.3.1. Bénéfices médicaux des graines de céleri 61
IV.3.2. Valeur nutritionnelle 61
IV.4. Résultats et discussion 62
IV.4.1. Courbes de polarisation 62
IV.4.2. La spectroscopie d’impédance électrochimique 65
IV.4.3. Isothermes d’adsorptions 69
IV.5. Conclusion 72
Conclusion générales 73
LISTE DES FIGURES

N° Nom des figures Page

Chapitre I : Généralité sur la corrosion et la protection des équipements industriels

Figure. I.1 Principe général de la « pile de corrosion » (exemple pour l’acier 5


au carbone)
Figure. I.2 Principe général de la « pile de corrosion » (exemple pour l’acier 6
au carbone)
Figure. I.3 Principe de la corrosion galvanique (généralités, exemple pour 7
l’acier au carbone)
Figure. I.4 Principe de la corrosion caverneuse ou par effet de crevasse 8
(généralités, exemple pour l’acier au carbone en eau de mer)
Figure. I.5 Principe de la corrosion par piqûres (généralités, exemple pour un 9
alliage passivé en eau de mer)
Figure. I.6 Principe de la corrosion-érosion (généralités, exemple pour un 9
alliage passivé)
Figure. I.7 Principe de la corrosion-érosion (généralités, exemple pour un 10
alliage passivé)
Figure. I.8 Principe de la corrosion intergranulaire (généralités) 10

Figure. I.9 Principe de la corrosion sélective (généralités, exemple pour un 11


alliage passivé)
Figure. I.10 Principe de la tribocorrosion (généralités) 11

Figure. I.11 Principe de la corrosion sous contrainte (généralités, exemple pour 12


un alliage passivé)
Figure. I.12 Schéma d’un système électrochimique non linéaire soumis à une 15
perturbation sinusoïdale
Figure. II.13 Schéma d’une fonction de transfert 15

Figure. II.14 Microscope optique utilisé pour la caractérisation 18

Figure. II.15 Revetement cathodique (cas du nickle sur l’acier) 20

Figure. II.16 Revetement anodique (cas du zinc sur acier) 21

Figure. II.17 Classement des inhibiteurs de corrosion 24

Chapitre II : les problèmes de corrosion dans la chaudière de la RA1K

Figure. II.1 situation géographique de la RA1K dans la zone industrielle de 29


Skikda
Figure. II.2 Présentation de la raffinerie de Skikda 29

Figure. II.3 Principaux éléments d'une chaudière à condensation 33


Figure. II.4 Circuit eau / vapeur 34

Figure. II.5 Des pipelines corrodés dans les déchées la RA1K 35

Figure. II.6 Des échangeurs thermiques corrodés dans les déchées de 36


complexe RA1K
Figure. II.7 La corrosion dans les tours de refroidissement 37

Figure. II.8 La corrosion dans les chaudières à condensation 38

Figure. II.9 anodes sacrificielles employées dans la protection des pipelines de 42


la raffinerie de Skikda
Chapitre III : Matériels et méthodes Expérimentaux

Figure. III.1 Une polisseuse 46

Figure. III.2 Préparation de l'électrode de travail 47

Figure. III.3 Le polissage de l’électrode de travail 48

Figure. III.4 Préparation de l’extrait d’apium graveolens 49

Figure. III.5 Schéma et photo de la cellule électrochimique 50

Figure. III.6 Potentiostat piloté par ordinateur 51

Figure. III.7 Position du potentiel de corrosion Ecorr et conditions de corrosion 52


selon les processus cathodiques
Figure. III.8 Courbes types potentiel/temps d’immersion : E=f (t) 54

Figure. III.9 Courbe intensité –potentielle : i=f (E) 54

Figure. III.10 détermination du courant de corrosion par la méthode des droites 57


de Tafel
Figure. III.11 Courbe de la résistance de polarisation 59

Chapitre IV: Résultats et disquisitions

Figure. IV.1 Graines de céleri 61

Figure. IV.2 La courbe de polarisation pour l'acier A105 dans une solution de 63
H2SO4 0,5 M en l'absence et en présence des différentes
concentrations de l’Apium graveolens dans une température
ambiante
Figure. IV.3 Diagrammes de Nyquist D’acier A105 dans H2SO4 à 0,5 M pour 66
différentes concentrations d’inhibiteur Apium graveolens à 25°C.

Figure. IV.4 circuits équivalents simule les données d'impédance pour l’acier 67
A105 sans et avec Apium graveolens.
Figure. IV.5 Isothermes d'adsorption de Langmuir pour Apium graveolens sur 70
l'acier 105 dans 0,5 M/L de H2SO4 à différentes concentrations
Figure. IV.6 Isothermes d'adsorption de Temkin pour Apium graveolens sur 70
l'acier 105 dans 0,5 M de H2SO4 à différentes concentrations.
Figure. IV.7 Isothermes d'adsorption de Frumkin pour Apium graveolens sur 71
l'acier 105 dans 0,5 M de H2SO4 à différentes concentrations.
Liste des Tableaux
N° Nom des Tableaux Page

Chapitre II : les problèmes de corrosion dans la chaudière de la RA1K

Tableau. II.1 les caractéristiques des anodes d’alliage de Magnésium 43

Chapitre III : Matériels et méthodes Expérimentaux

Tableau. III.1 La composition chimique d’A105 45

Tableau. III.2 Les propriétés mécaniques d’A105 46

Chapitre IV: Résultats et discutions

Tableau. IV.1 Classification d’Apium Graveolens (graines de céleri) 61

Tableau. IV.2 la valeur nutritionnelle d’Apium graveolens (graines de céleri) 62

Tableau. IV.3 Paramètres électrochimiques et efficacités inhibitrices de la corrosion 64


d’acier A105 dans 0.5 M de H2SO4 avec et sans inhibiteur Apium
graveolens dans une température ambiante (25°C).
Tableau. IV.4 Paramètres électrochimiques d'impédance dans une solution de 68
H2SO4 à 0.5 M en l'absence et en présence d’inhibiteur Apium
graveolens.
Tableau. IV.5 Les valeurs de coefficient de corrélation pour les différentes 71
isothermes.
Chapitre I :
Généralité sur la corrosion et la protection des équipements
industriels
CHAPITRE I : Généralité sur la corrosion et la protection des équipements industriel

I.1.Généralité sur la corrosion

L‘étude de la corrosion des métaux en milieu aqueux est destinée avant toute chose à
servir l‘action industrielle de la lutte contre la corrosion. Néanmoins, ceci n‘empêche pas les
études de corrosion de s‘appuyer en permanence sur les plus récents développements de la
connaissance scientifique. La corrosion est ainsi devenue un domaine extrêmement polyvalent
où l‘on peut confronter quotidiennement les résultats les plus avancés de la recherche
fondamentale et l‘expérience acquise par la pratique industrielle [1].

D’un point de vue économique, la corrosion est d’une importance primordiale, puisque
son coût représente, selon l’Organisation Mondiale de la Corrosion (OMC), 3 à 4 % du PIB des
pays industrialisés. On estime, par exemple, que, chaque année, le quart de la production d’acier
est détruit par la corrosion, ce qui correspond à environ 150 millions de tonnes/an ou encore 5
tonnes/ seconde [2]
. Une étude réalisée par l’association nationale des ingénieurs de corrosion
aux USA (NACE) sur les coûts directs associés à la corrosion métallique évalue le coût annuel
de la corrosion au niveau mondial à 2 500 Milliards d’USD. En mettant en place de bonnes
pratiques pour lutter contre la corrosion, les scientifiques et experts estiment que, selon les
secteurs, des économies, évaluées entre 15 et 35 % du coût de cette corrosion pourraient être
réalisées. Ce qui représente, au niveau mondial, entre 375 et 875 milliards d’USD d’économies
potentielles. En France, son coût est estimé à 1 euro par jour et par personne, soit environ 25
milliards d’euros par an, tout secteur confondu… Les structures de génie civil métalliques
n’échappent pas à cette dégradation inéluctable.

I.2 Définition de la corrosion

[3]
Le terme de corrosion provient du latin corrodere, qui signifie ronger, attaquer . La
corrosion est la dégradation de l’état métallique initial sous l’action du milieu ambiant, par un
processus autre que mécanique (essentiellement chimique, électrochimique ou biochimique).

La corrosion d'un matériau métallique est la perte en matière d'une partie de celui-ci
sous l'action d'un ou plusieurs agents agressifs qui peuvent être l'oxygène et / ou constituants
de l'air (H2O humide, CO2, SO2, H2S, brouillard salin etc.), d'un gaz chaud (O2, CO, etc.) ou
d'une solution (acide, basique, un sel fondu). Le solide ainsi corrodé tend à réagir pour former
un composé (oxyde, sulfure, carbonate, etc.) plus stable [4].

 La corrosion sèche : est le résultat de l'attaque d'un métal par un gaz

3
CHAPITRE I : Généralité sur la corrosion et la protection des équipements industriel

A solide + B gaz → AB solide

 La corrosion humide : est le résultat de l'attaque d'un métal par un électrolyte.


Elle est caractérisée par l'apparition de courant électrique en dehors de toute source extérieure,
c'est-à-dire par déplacement d'électrons au sein de la masse métallique. C'est ce qu'on appelle
corrosion électrochimique.

I.3 La corrosion électrochimique Elle se produit lorsqu'il existe une hétérogénéité dans le
métal ou dans le réactif. Il y a donc formation d'une pile et passage d'un courant de l'anode vers
la cathode dans le réactif. L'anode est attaquée [5].

 Nature électrochimique de la corrosion aqueuse


La corrosion aqueuse est le résultat de deux réactions électrochimiques simultanées :

a) réaction anodique : passage du métal en solution ou oxydation, dans le cas du fer :

Fe → Fe +2+ 2e-

b) réaction cathodique : plusieurs réactions sont possibles

 Réduction de l’oxygène dissout dans l’eau


2H2O + O2 + 4e-→ 4 OH-

 Réduction de protons avec dégagement d’hydrogène


2H+ + 2e- → H2 : En milieu acide

2H2O + 2e- → H2+2 OH- : En milieu Basique

Lorsque les concentrations en ions ferreux et en hydroxyde le permettent, les produits


des deux demi-réactions réagissent entre eux pour former un hydroxyde ferreux insoluble :

Fe2+ + 2OH-→ Fe(OH)2

Plus tard, sous l’action de l’oxygène dissout, ce composé peut ensuite s’oxyder :

o Pour former un composé mixte Fe II / Fe III : Fe3O4 (magnétite)


o Ou évoluer en espèce Fe III : Fe(OH) 3 (hydroxyde ferrique) de couleur brun foncé,
Fe2O3 (oxyde ferrique ou ferrite), α- Fe OOH ou γ- Fe OOH (respectivement goethite
et lépidocrocite) de couleur rouge – brun.

4
CHAPITRE I : Généralité sur la corrosion et la protection des équipements industriel

En fonction de l’état d’oxydation, ces oxydes peuvent atteindre un volume jusqu’à 6 fois plus
grand qu’à l’état initial [6].

Figure. I.1 : Principe général de la « pile de corrosion » (exemple pour l’acier au carbone) [7]
.

I.4 Définition de quelques données

Anode = électrode où se produit la réaction d’oxydation (dissolution du métal), où le courant


passe du métal vers la solution. [6]

Cathode = électrode où se produit la réaction de réduction (déposition à la surface du métal),


où le courant passe de la solution vers le métal. [6]

Une réaction d’oxydation

M → Mz+ + ze- = réaction anodique, pôle (-), avec perte d’électrons [6]

Une réaction de réduction

Ox + ze- → Red = réaction cathodique, pôle (+), avec gain d’électrons [6]

I.5 Différents types de corrosions Il existe une douzaine de formes de corrosion, dont certaines
résultent d’une conjonction de phénomènes. Parmi ces différentes formes, certaines sont
spécifiques à des domaines industriels ou à des environnements particuliers [7].

I.5.1 La corrosion généralisée

C’est une corrosion qui affecte toute la surface d’un métal exposé à un environnement
agressif. Cette corrosion comprend la corrosion uniforme et galvanique [8].

5
CHAPITRE I : Généralité sur la corrosion et la protection des équipements industriel

I.5.1.a. Corrosion uniforme : Cette corrosion se caractérise par une attaque de toute la surface
de l’échantillon exposé au milieu. Ce type d’attaque est responsable de la perte la plus élevée
en tonnage d’acier. Le mécanisme de corrosion électrochimique, définit parfaitement l’attaque
uniforme.

Figure. I.2 : Principe de la corrosion généralisée ou uniforme (généralités, exemple pour


l’acier au carbone) [7].

I.5.1.b. La corrosion galvanique : Est due à la formation d’une pile électrochimique entre
deux métaux. La dégradation du métal le moins résistant s’intensifie. C’est une des formes de
corrosion les plus fréquentes en milieu aqueux. Les zones où se produisent les réactions
anodique (corrosion du matériau) et cathodique (réduction de l’oxydant) sont distinctes. Cette
localisation des réactions est essentiellement liée à une hétérogénéité provenant du métal, du
milieu ou des conditions physico-chimiques à l’interface [7].

6
CHAPITRE I : Généralité sur la corrosion et la protection des équipements industriel

Figure. I.3 : Principe de la corrosion galvanique (généralités, exemple pour l’acier au


carbone) [7].

I.5.2. Corrosion localisée

C’est la forme la plus fréquente et la plus insidieuse car elle vise uniquement certaines
zones bien distingues du matériau, Cette forme présente 90% de la corrosion des métaux et
alliage Ce type de corrosion inclut : la corrosion par piqûre et corrosion intergranulaire [8].

I.5.2.a. La corrosion caverneuse (ou par effet de crevasse) : Est associée à la présence d’une
ouverture étroite (joints, interstices, dépôts), c’est-à-dire une zone confinée avec un faible
volume d’eau et une vitesse d’écoulement proche de zéro. Ce phénomène concerne tous les
matériaux. Il induit une différence d’accessibilité d’oxygène et/ou d’autres formes chimiques
entre deux parties d’une structure, créant une pile de corrosion [7].

7
CHAPITRE I : Généralité sur la corrosion et la protection des équipements industriel

Figure. I.4 : Principe de la corrosion caverneuse ou par effet de crevasse (généralités,


exemple pour l’acier au carbone en eau de mer) [7].

I.5.2.b. La corrosion par piqûres : Est produite par certains anions, notamment les chlorures,
sur les métaux protégés par un film d’oxyde mince (ce qui est typiquement le cas des alliages
passivés tels que les aciers inoxydables par exemple). Ce type de corrosion se traduit par
l’apparition de piqûres (c’est-à-dire de cavités), progressant à partir de la surface du métal. Ce
phénomène concerne une grande variété de matériaux (aciers, aciers inoxydables, alliages de
nickel, de titane, d’aluminium ou de cuivre) ; il se produit souvent en présence de paramètres
aggravants tels que les chlorures et n’engendre que de faibles pertes de masse, mais peut parfois
conduire à des perforations rapides.

8
CHAPITRE I : Généralité sur la corrosion et la protection des équipements industriel

Figure. I.5 : Principe de la corrosion par piqûres (généralités, exemple pour un alliage passivé
en eau de mer) [7].

I.5.2.c. La corrosion-érosion : Sont dues à l’action conjointe d’une réaction électrochimique


et d’un enlèvement mécanique de matière. Elles ont souvent lieu sur des métaux exposés à
l’écoulement rapide d’un fluide. Elles affectent de nombreux matériaux (aluminium, acier au
carbone...) et sont particulièrement connues pour les alliages de cuivre en milieu marin.

Figure. I.6 : Principe de la corrosion-érosion (généralités, exemple pour un alliage passivé)


[7]
.

I.5.2.d. La corrosion-cavitation : Est un phénomène résultant de l’action conjuguée de la


corrosion et de la cavitation. Le phénomène de cavitation, bien connu en mécanique des fluides,
consiste en la formation de cavités remplies de vapeur ou de gaz au sein d’un liquide en
écoulement turbulent, lorsque la pression en un point du liquide devient inférieure à la pression

9
CHAPITRE I : Généralité sur la corrosion et la protection des équipements industriel

de vapeur de celui-ci. Lorsque les bulles formées par cavitation atteignent une région de
pression plus forte, elles implosent en produisant une onde de choc. Cette dernière induit une
fatigue locale du matériau conduisant à des ruptures répétées du film passif et à une attaque
localisée.

Figure. I.7 : Principe de la corrosion-cavitation (généralités, ex : pour un alliage passivé) [7].

I.5.2.e. La corrosion intergranulaire : Est une attaque sélective aux joints de grains ou à leur
voisinage immédiat, alors que le reste du matériau n’est pas attaqué. L’alliage se désagrège et
perd toutes ses propriétés mécaniques. Ce type de corrosion peut être dû, soit à la présence
d’impuretés dans le joint, soit à l’enrichissement (ou l’appauvrissement) local en l’un des
constituants.

Figure. I.8 : Principe de la corrosion intergranulaire (généralités) [7].

10
CHAPITRE I : Généralité sur la corrosion et la protection des équipements industriel

I.5.2.f. La corrosion sélective : correspond à une oxydation d’un composant de l’alliage,


conduisant à la formation d’une structure métallique poreuse (dont les différents constituants
réagissent en proportion différente de leur teneur).

Figure. I.9 : Principe de la corrosion sélective (généralités, exemple pour un alliage passivé)
[7]
.

I.5.2.j. La corrosion-frottement : Concerne les dommages provoqués par la corrosion au


niveau du contact de deux surfaces métalliques en mouvement relatif l’une par rapport à l’autre.
Elle se produit essentiellement lorsque l’interface est soumise à des vibrations (mouvement
relatif répété de deux surfaces en contact) et à des charges de compression. Ce mouvement
relatif peut être très faible (« petits débattements » de l’ordre de quelques micromètres). En
présence d’un mouvement de frottement continu en milieu corrosif, on utilise de préférence le
vocable de tribocorrosion [7].

Figure. I.10 : Principe de la tribocorrosion (généralités) [7].

11
CHAPITRE I : Généralité sur la corrosion et la protection des équipements industriel

I.5.2.h. La corrosion sous contrainte : Résulte de l’action commune de la corrosion et d’une


contrainte mécanique (déformation du métal sous l’effet de contraintes appliquées ou
résiduelles). Ce phénomène concerne un grand nombre de matériaux, notamment passivables,
dont le film protecteur se rompt localement sous l’action des contraintes, entraînant alors une
corrosion localisée [7].

Figure. I.11 : Principe de la corrosion sous contrainte (généralités, exemple pour un alliage
passivé) [7].

I.5.2.i. La fatigue-corrosion : Est un phénomène très comparable à la corrosion sous


contrainte, la différence étant que la sollicitation est alors cyclique. La rupture peut intervenir
même si la contrainte appliquée est très inférieure à la résistance mécanique attendue pour
l’acier. Les mécanismes évoqués pour rendre compte de la fatigue-corrosion sont les mêmes
que ceux présentés pour la corrosion sous contrainte [7].

I.5.2.g. La corrosion bactérienne (ou microbienne) : Est une corrosion associée à l’action de
micro-organismes présents dans le processus de corrosion. Elle peut donc prendre n’importe
laquelle des principales formes de corrosion. Il est donc plus juste de parler de « corrosion
influencée par les micro-organismes ». Tout matériau en contact avec un milieu biologiquement
actif est susceptible d’être victime de la Corrosion Influencée par les Micro-organismes. En
réalité, les micro-organismes n’utilisent quasiment jamais les matériaux comme une source de
nutriments mais modifient, de façon drastique, de par leur métabolisme, la physico-chimie à
l’interface matériau-environnement (pH, concentration en oxygène, concentration de composés
chimiques, etc.), créant les conditions à l’origine de la corrosion. Les micro-organismes peuvent
donc être considérés comme des catalyseurs de phénomènes de nature électrochimique,

12
CHAPITRE I : Généralité sur la corrosion et la protection des équipements industriel

correspondant à des typologies de corrosion précises (pile d’aération différentielle, couplage


galvanique, etc.). Ils influencent également les produits de corrosion (par réduction ou
oxydation), pouvant ainsi modifier leurs propriétés protectrices [7].

I.6 Les Facteurs de la corrosion

Les facteurs de la corrosion suivant différents paramètres [9] :

a) Milieu d’attaque
 Concentration du réactif ;
 Teneur en oxygène ;
 PH du milieu ;
 Température ;
 Impuretés ;
 Particules solides.
b) Nature du métal
 Composition du métal ou de l’alliage ;
 Procédé d’élaboration ;
 Traitements thermiques ;
 Additions protectrices ;
 Impuretés.
c) Conditions d’emploi
 États de surface ;
 Moyens de protection ;
 Forme des pièces ;
 Emploi d’inhibiteur ;
 Sollicitations mécaniques ;
 Procédés d’assemblage (soudure, brasure, etc.) ;
 Conditions d’entretien.
d) Indice du temps
 Métaux ne subissant pas le vieillissement ;
 Tensions mécaniques ;
 Températures ;
 Modification des enduits de protection ;

13
CHAPITRE I : Généralité sur la corrosion et la protection des équipements industriel

 Conditions d’entretien.
I.7 Méthode d’évaluation de la corrosion

I.7.1 Courbes de polarisation

Les courbes courant-tension stationnaires ont permis d’estimer la vitesse de corrosion


et d’appréhender la formation du film inhibiteur. En effet, la présence du film formé peut se
caractériser sur ces courbes par l’invariance du courant sur un large domaine de surtension
appliquée. Les courbes de polarisation sont déterminées en appliquant un potentiel entre une
électrode de travail et une électrode de référence (ECS). Un courant stationnaire s'établit après
un certain temps. Il est mesuré entre l'électrode de travail et une contre-électrode (ou électrode
auxiliaire). D'un point de vue cinétique, deux modes de contrôle sont à distinguer selon l'étape
réactionnelle limitante : [10]

 Le transport de charges à l'interface métal/électrolyte (activation),


 Le transport de masse de l'espèce électroactive ou des produits de réaction (diffusion).
Les courbes de polarisation des réactions contrôlées par l'activation suivent la loi de
Butler-Volmer d’un processus hétérogène (cas de la corrosion) :

𝛼𝐴. 𝑛. 𝐹 (1 − 𝛼𝑐 ). 𝑛. 𝐹
𝑖 = 𝑖𝑐𝑜𝑟𝑟. [𝑒 −𝑒 𝜂] (𝐼. 1)
𝑅𝑇 𝑅𝑇

Où : i : la densité du courant ; icorr : la densité du courant d’échange ;

αA et αB =(1- αC) : les coefficients de transfert de charges anodique et cathodique ;

η : La surtension à l’électrode (E - Ecorr).

Leur tracé en échelle semi-logarithmique laisse apparaître, loin de l'équilibre, l'existence de


deux branches linéaires, dites droites de Tafel, d'équation :

log i = log io± βɳ

Qui signifient que la réaction liée à la polarisation appliquée est prédominante Les
pentes des droites, ou coefficients de Tafel βA et βC, et la densité de courant d'échange i0, liée

14
CHAPITRE I : Généralité sur la corrosion et la protection des équipements industriel

aux vitesses des réactions partielles anodique et cathodique à l'équilibre, sont représentatives
[11]
du mécanisme réactionnel et de la vitesse de dissolution du métal.

I.7.2 Spectroscopie d’impédance électrochimique (SIE)

Le principe : La mesure de l’impédance électrochimique consiste à étudier la réponse du


système électrochimique, suite à une perturbation qui est, le plus souvent, un signal alternatif
de faible amplitude. Son principe consiste à superposer au potentiel de l’électrode une
modulation de potentiel sinusoïdale de faible amplitude et à suivre la réponse en courant pour
différentes fréquences du signal perturbateur. La réponse en courant est également sinusoïdale,
superposée à un courant stationnaire mais déphasée d’un angle ϕ par rapport au potentiel.
Inversement, un courant peut-être imposé et le potentiel enregistré. ( Figure.I.12)

Figure. I.12 : Schéma d’un système électrochimique non linéaire soumis à une perturbation
sinusoïdale [12].

Le système électrochimique peut, en effet, être considéré comme une "boîte noire" qui réagit
en émettant un signal 𝑦 (𝑡) quand il est soumis à une perturbation 𝑥 (𝑡). ( Figure.I.15)

Figure. I.13 : Schéma d’une fonction de transfert [12]


.

Les deux signaux sont alors reliés par une fonction de transfert H(ω) telle que :

15
CHAPITRE I : Généralité sur la corrosion et la protection des équipements industriel

𝑌(𝜔)= H(ω) 𝑋 (𝜔) (I.2)

𝑋 (𝜔) et 𝑌(𝜔) étant respectivement les transformées de Fourier de 𝑥(𝑡) et 𝑦(𝑡). L’expression
totale de la tension est donnée par l’Équation :

E(t) = E0 + │∆E│ sin(𝜔𝑡) (I.3)

Avec 𝜔 = 2𝜋ƒ (pulsation), ƒ correspond à la fréquence de perturbation en Hz.

La réponse en courant sinusoïdal obtenue après un temps de relaxation, se superpose alors au


courant continu de polarisationI0 qui définit l’état stationnaire étudié, avec un déphasage φ
entre ΔE et ΔI. Son expression est donnée par l’Équation (I.4) :

I(t)=I0 + │∆E│sin(𝜔𝑡 + 𝜑) (I.4)

Pour chaque fréquence d’excitation, l’impédance Z(ω) autour du point de fonctionnement (𝑋


(𝜔), I0) se définit alors comme étant le rapport entre le signal de perturbation et la réponse
associée :

(I.5)

L’impédance Z(ω) est un nombre complexe caractérisé par son module |Z| et sa phase ϕ. En
utilisant sa partie réelle 𝑍𝑟 et sa partie imaginaire 𝑍𝑖𝑚, ce nombre peut s’écrire sous la forme
de l’équation (I.6) avec 𝑗 = −1

(I.6)

Le module vaut : (I.7)

Et la phase : (I.8)

L’analyse en fréquence de l’impédance électrochimique permettra de différencier les


divers phénomènes élémentaires en fonction de leur fréquence caractéristique (ou constante de
temps).

16
CHAPITRE I : Généralité sur la corrosion et la protection des équipements industriel

Chaque processus perturbé revient à l’état stationnaire avec son propre temps de
réponse. Les réactions partielles se produisant à l’interface électrode/électrolyte peuvent donc
être différenciées les unes des autres : les phénomènes électrochimiques rapides (transfert de
charge) sont sollicités dans le domaine des hautes fréquences, tandis que les phénomènes lents
(transport de matière : diffusion, adsorption) se manifestent à basses fréquences.

I.7.3 Méthode de la perte de masse

Cette méthode présente l’avantage d’être d’une mise en œuvre simple, et de ne pas
nécessiter un appareillage important, mais ne permet pas l’approche des mécanismes mis en jeu
lors de la corrosion. Son principe repose sur la perte de masse subie par un échantillon de
surface s, pendant un temps d’immersion t, dans une solution corrosive maintenue à une
[13]
température constante. La vitesse de corrosion est donnée par la relation suivante :

𝚫𝐦
V=
𝑠𝑡

V peut être exprimé en [mg/cm2.h]

Δm = mi - mf

mi : masse de l’échantillon avant test en [g]

mf : masse de l’échantillon après test en [g]

s : surface de l’échantillon exposé au milieu corrosif en [cm2]

t : temps d’immersion en [h]

I.7.4 Observation optique

Les observations ont été réalisées à l’aide d’un microscope optique ; Le MO est utilisé
pour la caractérisation de la microstructure du métal et déterminer la composition en phase de
la structure et la texture du matériau étudié, la dimension des grains et les différentes phases
présentes, et pour aider à la compréhension des phénomènes intervenant à l’interface
métal/solution et de caractériser la morphologie de dégradation des échantillons après
corrosion. [14]

17
CHAPITRE I : Généralité sur la corrosion et la protection des équipements industriel

Figure.I.14. Microscope optique utilisé pour la caractérisation [14].

I.8 Méthode de protection contre la corrosion

Étant donné que la corrosion résulte de l’action de deux partenaires, le métal ou l’alliage
d’une part, le milieu agressif d’autre part, il sera possible de lutter contre ces effets en agissant
sur l’un ou l’autre des deux partenaires. [15]

I.8.1 Protection cathodique

La protection cathodique se définit comme une méthode de protection où le métal est


déplacé dans sa zone d’immunité [16].

Deux méthodes sont utilisées pour rendre un ouvrage cathodique par rapport à une anode
extérieure :

- L’anode sacrificielle appelée encore anode réactive,

- Le soutirage de courant ou dispositif à courant imposé.

a) Protection cathodique par anode sacrificielle : On couple électriquement le métal à


protéger de potentiel d’équilibre E1, à un métal plus facilement oxydable de potentiel
d’équilibre E2 de sorte que E1> E2.
Le système par anode sacrificielle utilise en fait les propriétés électrochimiques
intrinsèques des métaux. Il fonctionne en utilisant une anode connectée à la structure.

18
CHAPITRE I : Généralité sur la corrosion et la protection des équipements industriel

L’anode est faite d’un métal moins noble que celui de la structure à protéger. Ceci se
traduit par le fait que le métal le moins noble se consomme en déchargeant du courant
assurant ainsi la protection cathodique de la structure [16].

b) Protection cathodique par courant imposé : Le système à courant imposé fonctionne


en utilisant des anodes constituées d’alliages de métaux nobles, assurant ainsi une
longévité du système et d’un redresseur de courant, alimenté par une source CA de
courant alternatif. Par l’intermédiaire de ce dernier, un voltage est appliqué à la structure
à protéger, ce qui génère une différence de potentiel entre l’anode et la structure à
protégée. On ajuste la tension générée de telle sorte que l’intensité de l’énergie de
protection soit supérieure à celle de la corrosion. La structure à protéger se trouve portée
à un potentiel électrochimique qui inverse le processus de corrosion. Dans ces
conditions, l’oxydation anodique du métal ne peut se produire et le métal se voit ainsi
protégé contre la corrosion [16].
La tension est fixée à une valeur telle que le potentiel du métal à protéger correspond au
domaine d’immunité du métal.

 Domaine d’application : L’application de la protection cathodique comme moyen de


lutte contre la corrosion est utilisée pour des structures dont les surfaces à protéger
baignent dans un milieu conducteur, comme le sol, le béton, l’eau ou toutes autres
substances conductrices.

I.8.2 Protection par revêtements

a. Revêtements métalliques :Il existe deux types de revêtements métalliques suivant les
places relatives qu’occupent dans la classification électrochimique le métal qui consiste le
revêtement et le métal à protéger. Ainsi, dans le cas d’acier les revêtements de zinc,
cadmium et aluminium sont anodiques ; les revêtements de plombs, étain, nickel cuivre
argent, or, rhodium, platine sont cathodiques. On cherche à effectuer des revêtements aussi
étanches que possible. Si une discontinuité apparaît dans le revêtement, le comportement
du couple électrochimique formé dépend de la nature des métaux qui le constituent.
Considérons le cas de la protection d’acier [16].

a. 1 Classification des revêtements :Tous les revêtements métalliques préparés sont


poreux à un certain degré. En outre, les revêtements ont tendance à être détruits au cours
du transport ou de l’utilisation. L’action galvanique à la base d’un pore ou d’une rayure

19
CHAPITRE I : Généralité sur la corrosion et la protection des équipements industriel

devient donc un facteur important pour déterminer la valeur du revêtement. Selon la


nature du couple substrat- revêtement, les revêtements métalliques se divisent en deux
groupes [16].

a .1.1 Les nobles : dits aussi cathodiques, comme leur nom l’indique, les revêtements
nobles de Ni, Ag, Cu, Pb ou Cr sur l’acier sont nobles dans la classification des
potentiels de dissolution par rapport au métal de base. Il est important que les
revêtements nobles soient toujours préparés avec un nombre minimum de pores et que
de tels pores s’ils doivent exister soient aussi petits que possible pour empêcher l’accès
de l’eau jusqu’au métal de base. Ceci implique souvent une augmentation de l’épaisseur
du revêtement figure I.15.

a. 1.2 Les sacrificiels : dits aussi anodiques ou consommables, tels que ceux de Zn ou
de Cd, et également dans certains milieux ceux d’aluminium et d’étain sur l’acier. Le
courant galvanique à travers l’électrolyte va du revêtement vers le métal de base, ce qui
provoque une protection cathodique du métal. Tant qu’un courant suffisant s’écoule et
que le revêtement reste en contact électrique, la corrosion du métal de base ne se produit
pas. C’est pourquoi le degré de porosité des revêtements sacrificiels, contrairement à ce
qui se passe pour les revêtements nobles, n’a pas une grande importance. Par
conséquent, plus le revêtement est épais, plus la protection cathodique est de longue
durée Figure. I.16 [12].

Figure. I.15 : Revetement cathodique (cas du nickle sur l’acier) [12].

20
CHAPITRE I : Généralité sur la corrosion et la protection des équipements industriel

Figure. I.16 : Revetement anodique (cas du zinc sur acier) [12].

a. 2 Procédés d’application des revêtements métalliques :Les revêtements


métalliques peuvent être appliqués de plusieurs façons selon l’épaisseur voulue et les
caractéristiques du support.

b. Revêtement non métallique : Il s’agit principalement des peintures et des matières


plastiques. Elles doivent posséder un certain nombre de qualités, imperméabilité à l’eau et
aux gaz, grande adhérence, stabilité chimique [12].

b. 1 Peinture : il est nécessaire d’appliquer successivement deux types de peinture :


b. 1. 1 Peintures primaires : Elles sont le plus souvent à base de minium Pb3O4, l’huile
de lin servant de liant. Ce procédé est utilisé depuis très longtemps mais on connaît
encore assez mal de mode d’action du minium. On emploie également les peintures
glécyro-Phtaliques au chromate de zinc. Elles assurent une très bonne protection d’une
part à cause de leur adhérence et de leur imperméabilité, d’autre part grâce à l’action
électrochimique du zinc qui exerce une protection cathodique.

b. 1. 2 Peintures primaires :La peinture de finition sert à protéger la peinture primaire,


destinée plus particulièrement à éviter la corrosion, et à donner aux structures
métalliques un aspect agréable.

21
CHAPITRE I : Généralité sur la corrosion et la protection des équipements industriel

I.8.3 Protection par inhibiteur de corrosion

I.8.3.1Définition

Le mot « inhiber » est dérivé du latin inhibere qui signifie arrêté, retenir. Le mot «
inhibition » est employé en chimie et en corrosion depuis 1907 [17].

Un inhibiteur de corrosion est « une substance chimique qui, ajoutée à faible


concentration au milieu corrosif, ralentit ou stoppe le processus de corrosion d’un métal placé
au contact de ce milieu » [16]

Un inhibiteur est une substance chimique que l'on ajoute en petite quantité au milieu
pour diminuer la vitesse de corrosion du matériau métallique à protéger par formation couche
superficielle sur le métal soit direct ou bien indirect [18].

Les inhibiteurs sont utilisés dans les ateliers de décapage, dans l’industrie mécanique et
électronique (inhibiteurs volatils), l’industrie de pétrole (dans les huiles et carburants), les
canalisations, l’industrie alimentaire…

I.8.3.2 Propriétés des inhibiteurs

Un inhibiteur de corrosion doit vérifier un certain nombre de propriétés fondamentales :

 Abaisser la vitesse de corrosion du métal tout en conservant les caractéristiques physico-


chimiques de ce dernier ;
 Être stable en présence d’autres constituants ;
 Être stable dans le domaine de températures utilisées ;
 Être efficace à faible concentration ;
 Être efficace dans les conditions d’utilisation ;
 Peu onéreux par rapport aux économies qu’ils permettent de réaliser ;
 Être compatible avec les normes en vigueur de non-toxicité et de protection de
 L’environnement. Il faut noter que la non-toxicité est le point faible des molécules
inhibitrices actuellement utilisées. En effet, un certain nombre d’entre elles sont sur le
point d’être interdites et c’est pour cela que les recherches tendent à proposer des
molécules moins dangereuses pour l’environnement. [19]
I.8.3.3 Domaines d'utilisation

Les inhibiteurs ont plusieurs domaines traditionnels d’application :

22
CHAPITRE I : Généralité sur la corrosion et la protection des équipements industriel

 Le traitement des eaux (eaux sanitaires, eaux des procédés industriels, eaux de
chaudières, etc.) ;
 Les peintures où les inhibiteurs de corrosion sont des additifs assurant la protection anti
corrosion des métaux ;
 La protection temporaire des métaux, que ce soit pendant le décapage acide, le nettoyage
des Installations ou le stockage à l’atmosphère (inhibiteurs volatils, incorporation au
huiles et graisses de protection temporaire) ou pour le traitement des huiles de coupe ;
 L’industrie du pétrole : forage, extraction, raffinage, stockage et transport etc.
I.8.3.4. Le mécanisme d’action d’un inhibiteur

De manière générale, le mécanisme d’action d’un inhibiteur est l’un ou plus de ces trois
sites ci-dessous [20] :

 L’inhibiteur est adsorbé sur la surface du métal, formant une couche protectrice qui
inhibe la corrosion, ou par une attraction électrostatique entre les groupes fonctionnels
polaires des molécules de l’inhibiteur et le surface métallique ;
 L’inhibiteur oxyde les atomes métalliques à la surface, formant ainsi une couche
d’oxyde qui protège le métal par passivation ;
 L’inhibiteur réagit avec une espèce corrosive dans le milieu agressif, formant ainsi un
complexe, ce qui diminue le pouvoir oxydant de l’électrolyte.

I.8.3.5. Classification des inhibiteurs de corrosion

On peut classer les inhibiteurs de plusieurs façons : par réaction partielle ; par domaine
d’application ; par mécanisme réactionnel.

23
CHAPITRE I : Généralité sur la corrosion et la protection des équipements industriel

Figure I.17. Classement des inhibiteurs de corrosion [21].

I.8.3.5.1 Classification par réaction partielle

D'après leur influence sur la vitesse des réactions électrochimiques partielles, on


distingue trois types d'inhibiteurs : Inhibiteurs anodiques ; Inhibiteurs cathodiques ; Inhibiteurs
mixtes.

a) Inhibiteurs anodiques : Ils ne modifient pas l’apparence du métal, mais un film


mince s’y installe. Ils comportent des agents oxydants tels que les chromates et les
nirites, ou d’autres sels comme : les hydroxydes, les silicates, les borates, les
phosphates, les carbonates et les benzonates. Ces types d’inhibiteurs nécessitent de
l’oxygène. Lorsque leur teneur en oxygène est insuffisante, les inhibiteurs anodiques
peuvent augmenter la corrosion [16].

24
CHAPITRE I : Généralité sur la corrosion et la protection des équipements industriel

b) Inhibiteurs cathodiques : Ils réduisent la réaction cathodique en empêchant


l’oxygène d’atteindre la surface à protéger. Les sels de magnésium, de manganèse,
de zinc et de nickel font partie de ces inhibiteurs. Ces sels diminuent les taux de
corrosion de l’acier et de fer. Les inhibiteurs cathodiques forment un film visible sur
le métal mais n’arrêtent pas complètement l’attaque. Ils sont donc moins efficaces
que les inhibiteurs anodiques [16].
c) Inhibiteurs mixtes : Les inhibiteurs mixtes agissent en même temps sur les surfaces
anodiques et cathodiques, ils diminuent la vitesse des deux réactions partielles, mais
modifient peu le potentiel de corrosion.

I.8.3.5.2 Classification selon le mécanisme réactionnel

a) Inhibition de corrosion par adsorption : L’action du milieu agressif par la fixation de


ces espèces sur la surface métallique. Cette fixation s’effectue principalement par la
fonction active de l’inhibiteur ; mais d’autres parties polaires peuvent aussi être
adsorbées. Les inhibiteurs aigrissant par la chimisorption s’avèrent souvent plus
efficaces que ceux agissant par la physisorption, car le partage des électrons renforce la
liaison entre le substrat métallique et l’espèce inhibitrice. Pour la chimisorption, la
molécule inhibitrice se comporte comme donneur d’électrons et le métal se comporte
comme un récepteur de ces mêmes [22].
b) Inhibition de corrosion par passivation : La passivation est le fait de rendre un métal
non-réactif suit à l’application d’un revêtement ou au moyen d’une modification plus
spécialisé de sa surface. Certains inhibiteurs oxydants agissent en provoquant une
passivation spontanée du métal, ce qui diminue la vitesse de corrosion. La passivation
peut être favorisée également par des agents tampons qui augmentent le pH près de la
surface métallique [23].
c) Inhibition de corrosion par précipitation : Certains inhibiteurs provoquent la
formation de films superficiels par précipitation de sels minéraux ou de complexes
organiques peu solubles. Ces films réduisent l'accessibilité de l'oxygène à la surface et,
en plus, ils bloquent partiellement la dissolution anodique [24].
d) Inhibition de corrosion par élimination de l'agent corrosif : Ce type d'inhibition n'est
applicable que dans les systèmes fermés. Il se pratique notamment dans les circuits d'eau
chaude des centrales thermiques. Une faible quantité de sulfite de sodium (Na2SO3) ou

25
CHAPITRE I : Généralité sur la corrosion et la protection des équipements industriel

d‘hydrazine (N2H4) ajoutée à l'eau, préalablement dégazée et déionisée, supprime les


dernières traces d'oxygène et élimine ainsi la corrosion [24].

I.8.3.5.3 Classification selon le domaine d’application

a) Inhibition en milieu acide : Les inhibiteurs en milieu acide sont employés pour éviter
l'attaque de l'acier lors du décapage acide. Dans l'industrie pétrolière, on les ajoute aux
fluides de forage. Les inhibiteurs les plus fréquemment utilisés sont des molécules de
type organique. Ces molécules s'adsorbent à la surface du métal et ralentissent ainsi la
corrosion. Elles contiennent une partie non polaire, hydrophobe et relativement
volumineuse, constituée principalement d'atomes de carbone et d'hydrogène, et une
partie polaire hydrophile, constituée d'un ou plusieurs groupes fonctionnels, tels –NH2
(amine), - SH (mercapto), - OH (hydroxyle), - COOH (carboxyle), - PO3 (phosphate),
et leurs dérivés. La molécule se lie (par adsorption) à la surface du métal avec son groupe
fonctionnel, alors que sa partie non polaire bloque partiellement la surface active [25].
b) Inhibition en milieu neutre : La corrosion en milieu neutre est normalement due à
l'oxygène dissous. Les risques d'une attaque diminuent si l'on empêche l'oxygène
d'accéder à la surface (inhibition cathodique). Alternativement, on peut diminuer la
vitesse de la réaction partielle anodique en rendant le métal passif (inhibition anodique).
On peut encore inhiber la corrosion par des substances, telles que les benzoates, les
tartrates ou les salicylates etc. qui s'adsorbent à la surface et bloquent les sites de réaction
[25]
.
c) Inhibition en phase gazeuse : Ces inhibiteurs sont appliqués pour une protection
temporaire des pièces métalliques durant leur transport et stockage. Exemples de telles
pièces métalliques sont les machines et les pièces électroniques. Pour les applications
en phase gazeuse, des composés organiques avec des pressions de vapeur élevées sont
souvent utilisés [26].
d) Inhibiteurs pour le milieu organique : De manière générale, les inhibiteurs employés
en milieu organique sont incorporés dans l’essence, dans les lubrifiants pour moteurs,
et aussi dans les peintures. L'utilisation de ce type d'inhibiteurs permet la formation
d'une barrière physique entre le milieu agressif et le métal à protéger. Les peintures
contiennent des pigments inorganiques ou des tanins qui agissent comme inhibiteur de
corrosion.
Les pigments les plus connus sont :

26
CHAPITRE I : Généralité sur la corrosion et la protection des équipements industriel

- L’oxyde de plomb Pb3O4 ;


- Le chromate de zinc ZnCrO4 [27].
e) Inhibiteurs naturels de corrosion : En général, les inhibiteurs naturels sont des
inhibiteurs organiques, agissant donc par adsorption. Ce sont toujours des extraits des
plantes qui ne demande ni purification ni prétraitement, et ils sont éco-compatibles
également, n’étant pas toxique. Leur adsorption sur les surfaces métalliques empêche
l’action du milieu agressif par la fixation de ces espèces sur la surface métallique. Cette
fixation s’effectue principalement par la fonction active de l’inhibiteur ; mais d’autres
parties polaires peuvent aussi être adsorbées [28].

Conclusion

Les ouvrages étant par ailleurs bien souvent exposés à des ambiances de corrosivité
pouvant être sévères, le risque en est d’autant plus élevé et les conséquences économiques
importantes, Représenté dans des effets (pertes) directs :

o Coût dû à l’utilisation de matériaux plus nobles ;


o Augmentation des coefficients de sécurité ;
o Protection passive (mise en peinture) et active (protection cathodique) ;
o Coût de l’entretien, du contrôle et de maintenance industrielle.

Et des effets indirects :

o Coût des pièces et des équipements à remplacer ;


o Coût des réparations à effectuer ;
o Contamination du produit par les produits de corrosion ;
o Arrêt de production ;
o Fuites.

27
Chapitre II :
Les problèmes de corrosion dans la chaudière RA1K
CHAPITRE II : Les problèmes de corrosion dans la chaudière de la RA1K

II.1. Introduction

Afin de découvrir les problèmes de corrosion dans l’industrie du pétrole, nous avons
réalisé un stage au niveau du service technique d’inspection du département technique de la
raffinerie de Skikda pendant 5 jours. Ce service a pour mission principale d’assurer les
travaux d’inspection, contrôles techniques, suivi et gestion des dossiers techniques en
conformité avec les aspects engineering de base, normes, procédures, et règlements en
vigueur. Les inspections et les visites de routines sont quotidiennement réalisées, en
collaboration avec les chefs des unités de production.

Durant ce stage, nous avons eu la chance de découvrir les milieux de l’industrie du


pétrole et en particulier son raffinage, tout en se penchant sur les matériaux (aciers) qui ont été
utilisés pour la construction du complexe de la raffinerie de Skikda, en évoquant
exclusivement les problèmes de corrosion des aciers au sein du complexe et les moyens
utilisés pour lutter contre ce phénomène. Nous avons également assisté l’organisation des
travaux des inspecteurs relatifs aux visites, inspections et contrôle.

II.2. Présentation de l’unité

II.2.1. Historique et Aperçu sur la raffinerie de Skikda

La raffinerie a été construite en janvier 1976 à la suite d’un contrat signé le 30 avril
1974 entre le gouvernement algérien et le constructeur Italien SNAM PROGETTI et
SAIPEM, il a été mis en vigueur du contrat une année après (le 11 mars 1975) assisté par la
sous-traitance de trois principales sociétés nationales : SONATRO, SONATIBA et
SNMETAL. Le démarrage du chantier a commencé le 02 janvier 1976, et pris fin en mars
1980, En 01 Juillet 2009, la raffinerie de Skikda (RA1K) s’été alignée à la SONATRACH la
société mère [29].

II.2.2. Localisation géographique de la Raffinerie de Skikda / RA1K

La transformation de pétrole brut s’effectue au niveau des complexes de raffinage, tel


que le complexe de raffinage de Skikda (RA1K). Cette raffinerie est située dans la zone
industrielle à 7 Km à l’est de Skikda et à 2 Km de la mer, elle est aménagée sur une superficie
de 256 hectares avec un effectif au mois de Mars 2016 arrêté à 13O1 travailleurs environ. Elle
est alimentée en pétrole brut algérien par l’unité de transport est ETU de Skikda (c’est une
station intermédiaire de Hassi Messaoud).

28
CHAPITRE II : Les problèmes de corrosion dans la chaudière de la RA1K

Le transport du pétrole brut est réalisé à l’aide de Pipe-line, à partir du terminal Skikda
en provenance de champs pétroliers jusqu’au complexe de raffinage Skikda à une distance de
760 Km [29].

Figure.II.1 : situation géographique de la RA1K dans la zone industrielle de Skikda [29].

Figure.II.2 : Présentation de la raffinerie de Skikda [29].

II.2.4. Unités de la raffinerie de Skikda

La raffinerie de Skikda comporte les unités et les utilités suivantes :

29
CHAPITRE II : Les problèmes de corrosion dans la chaudière de la RA1K

 Unité 10/11 : distillation atmosphérique (TOPPING) ;


 Unité 100 : prétraitement et de reformage catalytique (MAGNAFORMING) ; (avant
réhabilitation) ;
 Unité101/103 : prétraitement et de reformage catalytique (PLATFORMING) ;
 Unité 30/31 et 104 : traitement et séparation des gaz (GPL) ;
 Unité 200 : extraction des aromatiques ;
 Unité 400 : cristallisation et séparation du para xylène ;
 Unité 500 : isomérisation de m, ortho xylène en para xylène ;
 Unité 700/701/702/703 : isomérisation du naphta léger ;
 Unité 70 : distillation sous vide (Production des bitumes) [29].

Les utilités sont :

 Unité 600 : stockage, mélange et expédition (MELEX) ;


 Unité 62 : déminéralisation des eaux ;
 Unité 1050 : centrale thermique électrique et utilités (C. T. E) ;
 Unité 900 : purification de l’hydrogène [29].

II.2.5 Transport du pétrole brut par pipelines

Le transport du pétrole brut et du gaz nature au niveau de la raffinerie de Skikda est


assuré par des pipelines qui constituent généralement un réseau. Les pipelines des
hydrocarbures sont constitués des tubes en acier, soudés bout à bout et revêtus par enrobage
pour mieux résister à la corrosion et aux agressions chimiques ou mécaniques [29].

II.2.6 Dessalage du pétrole brut

La charge (le brut de Hassi Messaoud) de l’unité de distillation atmosphérique (U10)


est aspirée des bacs de stockage à la pression absolue de 1,3 kg/cm2 et la température de 15 à
36°C par la pompe de charge (P71A/B) puis refoulée à la pression absolue de 18 kg/cm2. Le
brut est ensuite chauffé, côté tubes, dans les échangeurs (E107 A/B) par une partie du gasoil
léger à la température de 33°C puis, côté tubes, dans l’échangeur (E72) par l’autre partie du
gasoil léger à la température de 55°C. Dans le cas où la température du brut provenant des
réservoirs de stockage est de 36°C, les échangeurs (E107 A/B) doivent être complètement
bypassés. Le brut, chauffé à 55°C, est envoyé dans le dessaleur (V51) afin d’éliminer les sels
contenus dans le brut. L’eau provenant du ballon (V52) est mélangée avec le brut avant

30
CHAPITRE II : Les problèmes de corrosion dans la chaudière de la RA1K

l’entrée au dessaleur. Le dessaleur fonctionne à une température de 50°C et une pression


absolue de 11,7 kg/cm2. Un indicateur de la teneur en hydrocarbures dans l’eau purgée
permet de vérifier cette performance du dessaleur. En fonctionnement normal, 90 % environ
des sels contenus dans le brut sont éliminés par le dessaleur [29].

II.2.7. Système génération de vapeur (Les chaudières) :

Cette unité fournie de la vapeur nécessaire aux procédés. La raffinerie dispose 4


chaudières qui peuvent fournir trois types de vapeur :

1. de la vapeur haute pression HS (High Stream) à 60 bars, utilisée exclusivement pour les
Turbo alternateurs ;

2. de la vapeur moyenne pression MS (Medium Stream) à 30 bars, utilisée pour les turbos
pompes.

3. de la vapeur Basse pression LS (Low Stream) à 4 bars, utilisée pour la vapeur de stripage,
les serpentins de bacs… [29]

II.2.7.1 Définition d'une chaudière

Une chaudière est un dispositif permettant de chauffer l'eau et de produire de la vapeur


par transmission de l'énergie apparaissant sous forme de chaleur à de l'eau. De plus, les
chaudières à vapeur de grande puissance sont en général associées à une turbine à vapeur pour
produire de l'énergie électrique [29].

II.2.7.2 Principaux éléments d'une chaudière

D'un point de vue très schématique, une chaudière à combustible peut se ramener à [29] :

II.2.7.2.1Un foyer

Servant à convertir l'énergie potentielle contenue dans le combustible (pouvoir


[29]
calorifique) en gaz chauds et en rayonnement .

II.2.7.2.2 Des échangeurs

Utilisés principalement pour transférer l'énergie contenue dans ces gaz à de l'eau sous
forme liquide ou vapeur. Les principaux échangeurs sont les suivants [29] :

31
CHAPITRE II : Les problèmes de corrosion dans la chaudière de la RA1K

 L'économiseur
Il extrait des gaz d'échappement de la chaudière la chaleur en excès, que la chaudière
elle-même ne peut plus absorber [29].
 Les vaporisateurs
[29]
Ils assurent la fin de l'échauffement de l'eau et la production de la vapeur .
 Les surchauffeurs
Il ne reçoit que de la vapeur plus ou moins sèche, à laquelle il ajoute de La chaleur ;
son but est, pour les turbines, d'améliorer leur rendement global tout en préservant de
l’érosion leurs ailettes, puisque aucune présence de gouttelettes d'eau n'est possible
dans la vapeur surchauffée. Pour les réseaux de grande longueur la vapeur surchauffée
réduit ou évite la présence de condensats qui ne peuvent se former que si la vapeur est
saturée. Cela permet de réduire les pertes thermiques parasites dues au refroidissement
des tuyauteries [29].
 Les resurchauffeurs
Ils ont un rôle identique à celui des surchauffeurs, à savoir élever la température de la
Vapeur resurchauffée provenant de la turbine [29].
 Les désurchauffeurs
Ils sont destinés à refroidir et à moduler la température de la vapeur surchauffée ou ne
surchauffée, ils sont rarement tubulaires mais généralement assimilables à des
[29]
échangeurs par mélange puisqu'ils procèdent par injection d'eau dans la vapeur .
 Les autres échangeurs associés à la chaudière
Non directement en liaison avec l’eau ou la vapeur du cycle, ils n'en sont pas moins
indispensables au bon fonctionnement de l'installation [29].
 Le réchauffeur d'air
C'est un échangeur air de combustion /gaz de combustion [29].
 Le préchauffeur d'air
Dans le but principal de protéger le réchauffeur d'air et les gaines de fumées placées
en aval des risques de corrosion par condensation d'acide, il est nécessaire de
préchauffer de quelques dizaines de degrés l'air entrant dans le réchauffeur d'air. Cette
fonction est assurée généralement par un échangeur à tubes ailettes où l'air est
réchauffé par de la vapeur ou de l'eau [29].

La figure II.3 permet de visualiser les différents éléments constituant la chaudière.

32
CHAPITRE II : Les problèmes de corrosion dans la chaudière de la RA1K

Figure II.3 : Principaux éléments d'une chaudière à condensation [30].

II.2.7.3 Circuit eau / vapeur

Dans le parcours de l'eau chauffée et vaporisée dans la chaudière, il faut distinguer plusieurs
zones différentes [29] :

II.2.7.3.1 Celle de l'eau

Où l'eau d'alimentation est progressivement réchauffée dans l'économiseur pour


aboutir à une température un peu inférieure à celle de la saturation dans un réservoir, ou
directement dans la zone de vaporisation [29].

Une partie de l'eau est dérivée avant son entrée dans l'économiseur, dans un circuit
annexe, et injectée dans de la vapeur surchauffée pour régler la température de la vapeur à la
sortie de la dernière surchauffeur. L'injection de cette eau de désurchauffe dans la vapeur se
fait par pulvérisation dans le désurchauffeur [29].

33
CHAPITRE II : Les problèmes de corrosion dans la chaudière de la RA1K

II.2.7.3.2 Celle de vaporisation

Où les bulles de vapeur sont générées en quantité de plus en plus grande, ce mélange
d'eau et de vapeur étant appelé émulsion [29].

II.2.7.3.3 Celle de la vapeur saturée

Qui soit du réservoir ou de l'extrémité du circuit vaporisant. Elle passe ensuite dans la
surchauffeur, dans lequel la vapeur s'échauffe progressivement. Le resurchauffeur permet
d'élever la température de vapeur envoyée à moyenne pression depuis la turbine jusqu'à une
valeur en général égale à celle de sortie de la vapeur surchauffée [29].

Figure II.4 : Circuit eau / vapeur [29].

II.3. La corrosion dans le complexe RA1K

Dans les systèmes de refroidissement, la corrosion entraine de problèmes


fondamentaux. Le premier problème, le plus évident, est la panne de l’équipement avec le
cout de remplacement qui s’ensuit, ainsi que le temps d’arrêt de l’installation. Le second
problème est la diminution du rendement de l'installation provoquée par une perte de
l’efficacité du transfert thermique [29].

II.3.1. Corrosion des pipelines

Dans le TOPPING de Skikda, les pipelines sont des outils essentiels de transport
massif des hydrocarbures, sur de grandes distances, ils transportent des débits importants et
confirment année après année qu’ils sont le mode le plus sûr et le plus économique de
transport des hydrocarbures. Cependant, leur enfouissement conduit à une série de pertes

34
CHAPITRE II : Les problèmes de corrosion dans la chaudière de la RA1K

systématiques et accidentelles. Les pertes par corrosion, représentent une composante


importante du pourcentage des pertes technologiques au cours du processus de transport par
pipelines, ainsi qu'une considérable source de pollution.

La cause principale de la corrosion des pipelines est la présence des faibles quantités
d’eau dans le condensat [29].

Figure.II.5 : Des pipelines corrodés dans les déchets la RA1K [29].

II.3.1.1. Corrosion externe

Pour recueillir des informations sur la corrosion des pipelines, nous avons fait un
contrôle visuel à l’œil nu. Les résultats de l’examen visuel montrent que les pipes sont
recouvertes d’une couche d’oxyde de couleur marron foncée formée à la suite de la corrosion
humide (atmosphère marine) selon les réactions électrochimiques suivantes :

Réaction anodique :

Réaction cathodique :

L’examen visuel montre aussi que la corrosion des pipes est une corrosion localisée due
essentiellement à :

- L’acidité des terrains ;


- Protection cathodique défaillante ;
- Corrosion sous contrainte ;
- Présence des courants vagabonds [29].

35
CHAPITRE II : Les problèmes de corrosion dans la chaudière de la RA1K

II.3.1.2. Corrosion interne

L’examen visuel de la section interne des pipelines montre la formation d’un dépôt
épais, non continu et de couleur marron sur les parois internes des pipelines. Ce dépôt est
formé par les oxydes métalliques générés par la corrosion de l’acier des pipelines et les boues
du condensat. La corrosion des pipelines est due essentiellement à la présence de l’eau, les
sels minéraux (NaCl, MgCl2), les gaz corrosifs (CO2). Le mécanisme de la corrosion est
électrochimique (corrosion humide) [29].

II.3.2. Corrosion des échangeurs

Échangeur thermique est un système qui permet de transférer un flux de chaleur d’un
fluide chaud à un fluide froid à travers une paroi sans contact direct entre les deux fluides.

La corrosion est l’un des problèmes les plus rencontrés dans ce type de condenseur.
Ainsi que la formation d’un entartrage (dépôt) sur la surface de la plaque tubulaire, sous
l’effet de la circulation de l’eau de refroidissement, est considéré comme un autre problème
rencontré. Ce tartre bouche les tubes de condenseur, ce qui empêche la circulation régulière
de l’eau [29].

Figure.II.6 : Des échangeurs thermiques corrodés dans les déchets de complexe RA1K [29].

II.3.3. Corrosion des bacs de stockage

Selon les règles d’installation des bacs de stockage, la surface des charpentes
métalliques exposées à l’air libre doit être peinte avec des matériaux de peinture laquée. Lors
du choix de la couleur du revêtement de protection contre la corrosion pour l’acier, le facteur
de réflexion de la lumière doit être pris en compte.

Les bacs de stockage de ce complexe sa sécurité est prise en charge régulièrement [29].

36
CHAPITRE II : Les problèmes de corrosion dans la chaudière de la RA1K

II.3.4. Corrosion des tours de refroidissement

L’eau est la principale cause de la corrosion dans ce complexe (la corrosion


électrochimique), Lors que les circuits d’eaux de refroidissement industrielles connaissent,
comme les circuits domestiques ou de collectivités, deux problèmes majeurs à résoudre : la
corrosion. Car l’eau ne connait pas les lois mathématiques. Pour elle, les ennemis de leurs
ennemis ne sont pas des amis. En effet, l’anticorrosion ne se marient pas bien. Quand pas bien
on agit sur l’un, on augmente le risque de subir l’autre [29].

Figure.II.7 : La corrosion dans les tours de refroidissement [29].

II.4. La corrosion des chaudières de condensat dans la RA1K

Le dioxyde de carbone qui se trouve dans la solution du condensat forme l’acide


carbonique. La corrosion qui est provoquée comme le résultat de sa cause la fusion du métal
en le taillant. Le dioxyde de carbone et l’oxygène rentrent dans le système de vapeur en
générale s’ils existent dissous dans l’eau d’alimentation de la chaudière ou dans l’eau de la
chaudière. Même l’eau de pluie qui est considéré pure tende à mener de l’oxygène et du
dioxyde de carbone dissous de l’atmosphère. Les carbonates premiers dissous dans le
souterraine conduisent le dioxyde de carbone a un système ; même qu’il y a de techniques de
traitement d’eau qui retirent les dioxydes de carbone [29].

L’oxygène n’est pas mené au système seulement quand elle est dissoute dans l’eau
d’alimentation. En même temps elle entre des fuites qui se trouvent dans les lignes de retour à
vide et des points qui s’ouvrent à l’atmosphère. Ils existent beaucoup et divers remèdes pour
la prévention de la corrosion causée par l’oxygène et le dioxyde de carbone. Entre eux : les

37
CHAPITRE II : Les problèmes de corrosion dans la chaudière de la RA1K

chauffes eau d’alimentation a désaération dans les chauffe-eau d’alimentation, les évents et
traitement chimique [29].

La raison du tartre est l’eau dure. Ça veut dire que c’est de l’eau qui contient des sels
minéraux comme des carbonates, calcium, sulfates de magnésium dissous. L’eau souterraine
contient des substances étrangères minérales dans des grandes concentrations prise de la terre,
mais même l’eau d’un lac intérieur est de l’eau de très haute valeur pH pour installations de
vapeur. L’eau qui a subi un traitement de filtrage et ramollissement est significativement de
l’eau à une haute valeur de Ph [29].

[29]
Figure.II.8 : La corrosion dans les chaudières du condensat .

II.4.1. Le tartre cause de problèmes dans la chaudière :

1. Baisse du niveau d’efficacité de transfert de chaleur - Réduit l’efficacité de


l’entreprise et augmente le cout. Le tartre dans les tuyaux peut causer la baisse du
niveau d’efficacité de transfert de chaleur et un important gaspillage de carburant dans
une année.
2. Endommagement de tubes de chaudières - C’est un grand danger que le tartre crée. Le
tartre diminue le niveau d’efficacité de transfert de chaleur, les flux et circulation de
telle façon que la chaleur des métaux augmente beaucoup et par conséquence des
cloques et des fragmentations se forment sur les tuyaux. Le tartre dans les chaudières
est une situation non désirée [29].

II.4.2. Les solutions pour la haute valeur de pH et sa formation de tartre

Général simples, mais peuvent devenir aussi très complexes. La plupart des
consommateurs connaissent et utilisent les produits chimiques standards qui résout le
problème d’une façon satisfaisante.

38
CHAPITRE II : Les problèmes de corrosion dans la chaudière de la RA1K

Il faut coopérer avec les entreprises de traitement d’eau pour les recommandations et
produits chimiques contre le tartre. Il y a beaucoup de preuves que quand l’eau a passé un
traitement approprié le tartre est éloigné et la formation de tartre dans le système de vapeur est
empêchée. Un investissement au service de traitement d’eau s’amortira avec une haute
efficacité d’entreprise et moins de processus de maintenance [29].

II.4.3. La pénétration de l’eau

Si de l’eau pure passe de la chaudière aux lignes de vapeur, comment se fait-il que du
tartre ce forme dans les lignes de retour. La réponse est que la mauvaise qualité de l’eau est la
cause et qu’il y a un autre problème qui est nommé avec des termes comme la pénétration de
l’eau, moussage, ébullition de chaudière et élévation de l’eau.

Le moussage d’une chaudière provient en général de substances solides dissous dans


l’eau, de l’huile ou alcalinité excessive. Le surplus des substances solides peut être contrôlés
par des applications bluff appropriés. Le traitement correct de l’eau et les applications
correctes d’opération par des spécialistes de traitement d’eau sont en général suffisants pour la
solution du problème. L’augmentation de l’eau de la chaudière provient des surcharges et en
conséquent la baisse rapide de la pression. Parfois l’augmentation de l’eau provient de ce que
la capacité de la chaudière est très petite pour la charge quotidienne [29].

II.4.4. Corrosion dans les systèmes de chauffage à vapeur

Une corrosion se forme dans un système de chauffage, c’est clair que la raison est la
présence des matériaux qui sont dissous avec les condensats et réagissent à la surface
métallique. L’oxygène et le dioxyde de carbone sont les composés principaux qui se trouvent
dans le condensat. Tous les deux gaz ont la qualité de dissolution et sont responsables de leur
action créatrice de corrosion. L’oxygène et le dioxyde de carbone peuvent rentrer dans le
système de chauffage à vapeur comme résultat de la présence de ces deux gaz dans l’eau
d’alimentation et dans l’eau de la chaudière. Dans les systèmes de vapeur et retour qui
fonctionnent sous la pression réduite, l’oxygène atmosphérique peut rentrer au système par
cette source. Même si c’est très simple d’éviter l’oxygène dans l’eau de la chaudière, en
général la formation des carbonates et ensuite en raison de leur fragmentation sous les
températures de l’eau de la chaudière, il est très difficile de faire face au dioxyde de carbone
[29]
.

39
CHAPITRE II : Les problèmes de corrosion dans la chaudière de la RA1K

II.4.5. L’oxygène provoque la corrosion

Quand le dioxyde de carbone manque et quand l’oxygène dissous est présent, une
corrosion se formera dans les lignes de retour à cause de l’effet d’accélération de l’oxygène
dans le cycle de corrosion. Cette situation peut causer la corrosion, mais en général comme
résultat de la formation des domaines taillés une action locale se développe. Il se peut que les
causes de la formation des domaines anodiques sont le contact de métaux différents, l’entrée
de scories au système, des tensions qui se forment comme dans les raccords filetés.

L’effet de l’oxygène, d’accélération de la corrosion de ce type provient normalement


de l’action l’enlèvement de la polarité avec le film protecteur d’hydrogène qui s’accumule sur
les domaines cathodiques [29].

II.4.6. Résultats de la rouille

La corrosion dans les lignes de retour qui provient en général de l’existence de


l’oxygène dissous, la rouille se forme et les matériels insolubles comme de l’oxyde de fer
s’accumule dans des points étroits et causent des problèmes. Essentiellement la corrosion qui
provient du dioxyde de carbone forme une action de tailler. Ici le métal se dissout dans la
situation de toute légère solution d’acide comme la concernée. Quand le dioxyde de carbone
est un facteur de contrôle, l’action corrosif est la fonction et de la concentration de l’acide
carbonique et aussi du condensat qui dépasse un certain point.

La quantité de dioxyde de carbone qui se dissout avec le condensat détermine l’acidité


de la solution. Autant que le-quantité de dioxyde de carbone sera de plus, la réaction de
l’acide plus forte et en conséquence la vitesse de la corrosion plus haute. Quand condensat a
acide dissous le fer, la valeur pH monte à un stade, au quel normalement une attaque de
l’acide ne sera pas possible. Après ce stade là l’oxygène se transforme en facteur de contrôle
et généralement des creuses se forment [29].

II.4.7. Conséquences :

1. L’eau n’est jamais pure a cause de sa nature ;


2. L’eau impure est la cause des calcaires, de la corrosion et de la pénétration de l’eau ;
3. Le traitement correct de l’eau, le système bluff, les équipements et les procédures
d’exploitation peuvent surmonter les problèmes des eaux mauvaises ;

40
CHAPITRE II : Les problèmes de corrosion dans la chaudière de la RA1K

4. L’investissement dans le traitement correct de l’eau s’amortira avec l’augmentation de


l’efficacité, réductions des couts de fonctionnement et d’entretien [29].

II.6. Protection contre la corrosion dans le complexe RA1K

La corrosion étant le résultat de l'action entre deux partenaires, le métal ou l'alliage


d'une part, et la solution (réactif), d'autre part. Il sera impossible de lutter contre ce
phénomène, en agissant sur l'un ou l'autre des deux partenaires. En ce qui concerne la
solution, il est, la plupart du temps, impossible de modifier sa nature. Seule l'addition de
faibles quantités d’un corps appelé inhibiteur de corrosion pourra être faite. Généralement, il
est plus facile d'agir sur la nature du métal, par exemple, en utilisant un métal noble ou un
alliage inerte chimiquement ou passif dans le milieu considéré.

Donc la protection contre la corrosion a pour but de garantir une certaine durée de vie
à un matériau pour un coût minimal. Les méthodes essentielles de protection contre la
corrosion, utilisées dans le complexe RA1K, sont les suivantes [29] :

II.6.1. Application de revêtements

Une protection par une matière plastique thermodurcissable qui est l’époxy avec une
épaisseur de 100 à 500 µm, a pour but d’isoler le métal électriquement et d’éliminer tout
contact direct avec le milieu environnant (milieu corrosif) [29].

II.6.2. Utilisation des inhibiteurs de corrosion

Le complexeRA1K, utilise un inhibiteur de corrosion dans les condenseurs, avec un


dosage de 18 L d’inhibiteur de corrosion dans 500L d’eau de barrage. Ce type de protection
est destiné à la protection des surfaces internes de la conduite. Il forme une couche passive sur
la paroi interne de la conduite avant d’empêcher la production des cellules de corrosion [29].

II.6. 3.Application de la protection cathodique

La corrosion d'une pièce métallique peut être empêchée par la protection cathodique.
Elle est surtout utilisée pour la protection des canalisations métalliques (tuyauteries)
souterraines ou les constructions se trouvant en contact avec l'eau, tels que les câbles, les
réservoirs, les condenseurs, etc. L'avantage de la protection cathodique est la grande
économie avec une utilisation pratiquement illimitée [29].

41
CHAPITRE II : Les problèmes de corrosion dans la chaudière de la RA1K

Le principe de la protection cathodique consiste à abaisser la tension métal-milieu de


manière à l'emmener dans sa zone d'immunité. Par convention, le courant circule du positif
(+) vers le négatif (-), par conséquent le métal est protégé si le courant entre dans la structure
en provenance de l'électrolyte. Dans le cas contraire, si le courant passe de la structure à
l'électrolyte, la corrosion est accélérée, le courant de protection est produit par l’anode
réactive ou sacrificielle. Dans ce cas la force électromotrice (f-e-m) nécessaire, est obtenue à
partir de la différence entre la tension moyenne du couple de corrosion et la tension propre
(plus négative) d'une anode dite sacrificielle [29].

Figure.II.9 : anodes sacrificielles employées dans la protection des pipelines de la raffinerie


de Skikda [29].

II.6. 3.1. Principe de l’anode sacrificielle

Le métal à protéger est relié électriquement à une électrode constituée par un métal
moins noble que lui et qui joue le rôle d'anode sacrificielle. L'anode sacrificielle forme une
pile électrochimique avec le métal à protéger qui joue le rôle de cathode. Si le potentiel que
prend le métal à protéger est suffisamment négatif, celui-ci n'est plus attaqué car la réaction
élémentaire anodique ne peut plus se produire.

Un courant imposé, en utilisant un générateur extérieur de f-e-m, réglable et une anode


auxiliaire.

Le complexe RA1K, utilise la protection cathodique comme solution contre la corrosion des
condenseurs, en utilisant des anodes sacrificielles en alliages de Magnésium [29].

42
CHAPITRE II : Les problèmes de corrosion dans la chaudière de la RA1K

II.6.3.2. La conception du système et l’installation

II.6.3.2.1. Résistivité de l’eau de refroidissement

Variable entre 1460 et 1710 Ω. Cm (en moyenne elle est de 1600 Ω. Cm à la T° de service)
[29].

II.6.3.2. 2.L’anode sacrificielle :

 Type d’anodes de sacrifices : anodes d'alliage de Magnésium (3%Zn, 6%Al) ;


 Les caractéristiques des anodes en alliage de Magnésium, sont regroupées dans le
tableau suivant [29] :
Tableau II.1 : les caractéristiques des anodes d’alliage de Magnésium [29].

II.7. La protection contre la corrosion sur les chaudières

 Chaudières à condensation : aucune précaution particulière n’est à prendre. Mieux :

leur rendement va augmenter lors de l’arrivée du paquet d’eau froide de la relance !


Attention : si la chaudière à condensation n’est pas prévue pour un fonctionnement à
débit nul, il faudra s’assurer que la circulation d’eau est toujours enclenchée
simultanément au fonctionnement de la flamme.
 Chaudières dites « Très Basse Température » : elles peuvent être coupées

également sans dégât suite aux retours d’eau froide (ex : chaudière biférrale).
 Très vieilles chaudières en fonte épaisse du type Chaudière HF d’Ideal Standard :

leur échangeur est tellement médiocre que la température du foyer est toujours
élevée et qu’il n’y a aucun risque de condensation. On les reconnait aussi au fait que
leur T° de fumée est très élevée (>250°C). On peut les couper.Les circulateurs sont
alors également coupés [29].

43
CHAPITRE II : Les problèmes de corrosion dans la chaudière de la RA1K

II.8. Conclusion

Les résultats de ce chapitre permettent de conclure que les chaudières de la raffinerie


de Skikda et quelques équipements comme les pipelines subissent à la corrosion. Cette
corrosion est due essentiellement à l’effet corrosif des constituants du pétrole brut et à
l’humidité de l’air. En vue d’allonger la durée de vie des chaudières et les équipements
précisés dans ce chapitre, la protection constitué si dessus.

44
Chapitre III :
Matériels et Méthodes expérimentaux
CHAPITRE III : Matériels et Méthodes expérimentaux

III.1. Introduction

Ce chapitre a pour but de présenter les méthodes expérimentales et électrochimiques,


utilisées dans cette étude. Une description du matériau, de l'électrolyte et du montage, permet,
dans un premier temps, de fixer une démarche expérimentale assurant une bonne
reproductibilité des résultats. Les techniques électrochimiques sont à leur tour présentées de
manière à souligner leur intérêt dans l'étude des phénomènes de corrosion.

III.2. Matériels et Méthodes expérimentaux

III.2.1. Matériau

Nous avons retenu dans cette étude un échantillon d'un tube vaporisateur en acier au
carbone, de nuance A105. Ce matériau nous a été fourni par la raffinerie de SKIKDA RA1K.

III.2.1.1. Composition chimique

A105 Barres rondes en acier pour les canalisations et raccords et brides.

La norme ASTM A105 en acier au Carbone à la spécification ASTM (American Society for
Testing and Materials) traitant avec des composants de tuyauterie en acier carbone forgé tels
que les raccords de tuyauterie de bride. La norme ASTM A105 est faible en acier carbone, le
manganèse et contenant de l’acier au silicium similaire à l’AISI1330 mais avec une faible
teneur en manganèse [31].

a) La spécification ASTM A105 :


➢ La norme ASTM A105 Barres rondes en acier est utilisé pour produire des records de
tuyaux en acier et les brides ;
➢ La norme ASTM A105 ligne de production de barres rondes en acier :
l’AEP+LF+CC+HR ;
➢ La norme ASTM A105 traitement ultérieur à barre ronde comprend étiré à froid, le
forgeage, peeling, tournant…etc ;
➢ La norme ASTM A105 la composition chimique de barres rondes en acier [31]:
Tableau.III.1 : La composition chimique d’A105 [31].
C SI MN S P TI
0.35(MAX) 0.15-0.35 0.60-1.05 0.035(MAX) 0.035(MAX) 0.05-0.10

45
CHAPITRE III : Matériels et Méthodes expérimentaux

b) Des propriétés mécaniques


Tableau.III.2 : Les propriétés mécaniques d’A105 [31].
Résistance à la traction(Mpa) Limite d’élasticité(Mpa) L’élongation Zone de réduction
Min Min Min Min
485 250 22 30

III.2.1.2. Préparation des surfaces

Puisque la corrosion est un phénomène interracial entre le métal et son environnement,


alors l’état de surface joue un rôle très important dans le comportement du métal vis-à-vis de
la corrosion. La préparation des surfaces d’échantillon a été effectuée en utilisant le matériel
suivant : Une polisseuse mécanique du papier abrasif et l’eau distillée [32].

Figure.III.1 : Une polisseuse [32].

L’opération de polissage a été effectuée avec du papier abrasif de différentes


granulométries :

220, 280, 320, 360, 400, 600,800 1000 et 1200 afin d’obtenir un état de surface adéquat.

Ensuite, les échantillons ont été lavés avec une solution savonneuse, puis rincés avec
de l’eau distillée. Une fois séchés, ils ont été de nouveau rincés avec de l’acétone [32].

III.2.1.3. Préparation de l'électrode de travail

L'électrode de travail est un acier au carbone, de nuance A105. Elle est réalisée selon le
protocole ci- dessous :

• On coupe le tube en acier pour obtenir des plaquettes rectangulaires de (1cm. 3cm)
de surface et de 5,4 mm d'épaisseur ;
• On introduit ces morceaux dans une polisseuse pour rendre la surface plane ;

46
CHAPITRE III : Matériels et Méthodes expérimentaux

• Ensuite les échantillons sont reliés à un fil en cuivre enfoncé dans un tube en verre
et enrobés à froid dans une résine inerte chimiquement qui permet de délimiter une
section plane de 1 cm2 et qui évite toute infiltration d'électrolyte [33].

Figure.III.2 : Préparation de l'électrode de travail [33].

➢ Polissage :

Afin d'obtenir des résultats fiables, l'électrode de travail subit, avant chaque essai,
prétraitement, qui consiste à :

• Un polissage de la surface de l'électrode au papier abrasif de granulométrie


croissante allant de 100 jusqu'à 1200 pour rendre la surface plane, lisse, brillante et
supprimer les fissures et les aspérités ;
• Un rinçage à l'eau distillée, puis un dégraissage à l'acétone et un rinçage à l'eau
distillée ;
• Un séchage sous un flux d'air pour éviter toute sorte de réaction entre l'eau distillée
et la surface de l'échantillon avant les mesures [32].

47
CHAPITRE III : Matériels et Méthodes expérimentaux

Figure.III.3 : Le polissage de l’électrode de travail.

III.2.2. Matériels utilisée :

➢ Bécher ;
➢ Plaque chauffante avec agitateur ;
➢ Barreau magnétique ;
➢ Tire barreaux magnétique ;
➢ Thermomètre ;
➢ Boite de pétrie ;
➢ L’étuve ;
➢ Spatule ;
➢ Balance analytique ;
➢ Dispositif expérimental des tests de polarisation.

III.2.3. Les produits utilisés

III.2.3.1. La solution du milieu corrosif : Pour préparer la solution du milieu corrosif on a


utilisé l’acide sulfurique (H2SO4) de concentration 0,5 M.

III.2.3.2. Solution inhibitrice

L’inhibiteur utilisé dans ce travail :

• Extrait d’apium graveolens (les graines de céleri) : Nous préparons 30 g des graines
de céleri (apium graveolens) et 600ml de l’eau distillé installer-le dans un bécher,
après on le met le sur la plaque chauffante avec agitateur jusqu'à la solution sa
température atteint 80°, on laisse 15min comme ça, puis nous filtrons la solution
résultante après avoir mis le papier filtre sur un entonnoir dans une fiole. Après le
filtrage de solution, on le vide le dans des boites de pétrie jusqu'à ce qu’on le mette

48
CHAPITRE III : Matériels et Méthodes expérimentaux

dans l’étuve, après l’absorption complète de l’eau de solutions à cause de l’étuve, on


le récupéré le produit qui reste, c’est l’extrait de apium graveolens. (Comme le
montre la figure.III.4)

Figure.III.4 : Préparation de l’extrait d’apium graveolens.

III.3. Méthodes électrochimiques

Parmi les méthodes de contrôle du phénomène de corrosion, les méthodes


électrochimiques s’avèrent d’une importance capitale pour la compréhension du phénomène
étant donné les informations qu’elles fournissent.

L’intérêt de ces méthodes tient au fait qu’il est possible en quelques heures de réaliser
les essais dont les principes sont basés sur la mesure du courant (I) en fonction de la variation
de la tension appliquée (E) à l’échantillon [34].

Ces méthodes ont certains avantages et inconvénients, on cite [35] :

❖ Permettent d’estimer assez rapidement les vitesses de corrosion ;


❖ Elles sont suffisamment sensibles pour déterminer à la fois les fortes et faibles vitesses
de corrosion ;
❖ Sa mise en œuvre est relativement aisée dans le cadre d’un laboratoire.

Néanmoins, il faut noter que leurs principes reposent essentiellement sur l’hypothèse
selon laquelle les réactions anodiques et cathodiques occupent chacune la totalité de la surface
et prend en considération le potentiel mixte et non pas le potentiel d’équilibre
thermodynamique.

Les méthodes électrochimiques d’étude de la corrosion peuvent être classées en deux


grands groupes : un premier groupe intéresse les méthodes dites stationnaires (classiques) et le
second groupe les méthodes non stationnaires dites transitoires.

49
CHAPITRE III : Matériels et Méthodes expérimentaux

Les méthodes électrochimiques classiques présentent l’inconvénient de négliger


certaines composantes caractéristiques de l’interface métal/solution et de ne pas pouvoir
séparer et analyser les étapes élémentaires d’un processus complexe.

C’est le cas en particulier des termes capacitifs ou selfiques de la double couche


électrochimique. D’autre part, ni la méthode de Tafel, ni celle de Stern et Geary ne permettent
de déterminer directement la contribution de la résistance de la solution à l’évaluation des
courants de corrosion [36].

La spectroscopie d’impédance est une méthode non stationnaire non destructive qui a certains
avantages à savoir :

L’étude des processus électrochimiques complexes ;


La modélisation « analogique » par des circuits électriques équivalents ;
Information sur :
✓ Les réactions électrochimiques ;
✓ Les propriétés diélectriques des interfaces ;
✓ Les processus de transport.

III.3.1. Montage électrochimique

De manière à pouvoir imposer un potentiel tout en suivant l’évolution du courant lors


du phénomène d’électropolissage, un montage à 3 électrodes a été utilisé.

Figure.III.5 : Schéma et photo de la cellule électrochimique [37].

∞ L’électrode de travail : est constituée d’une électrode tournante munie d’un porte-
échantillon dans lequel on peut fixer des pastilles de 8 mm de diamètre (Figure.III.5).

50
CHAPITRE III : Matériels et Méthodes expérimentaux

La surface active de cette dernière est un disque de 6 mm de diamètre (0,283 cm²). La


vitesse de l’électrode tournante sera donnée en fonction de la manipulation effectuée.
∞ La contre électrode : qui permet le passage du courant est une grille de titane platiné.
Cette grille est placée au fond de la cellule électrochimique, en face de l’électrode de
travail.
∞ L’électrode de référence : permet d’imposer une différence de potentiel à l’électrode
de travail. Il s’agit d’une électrode au calomel saturé (ECS) plongée dans une allonge
contenant du KCl saturé.

Les potentiostats utilisés sont un modèle PGZ 301 de la marque Radiometer®


accompagné du logiciel VoltaMaster 4™ et un SP-240 de la marque Bio-Logic® accompagné
du logiciel EC-Lab™.

La cellule électrochimique est un réacteur cylindrique à double enveloppe dans lequel


un volume de 200 ml d’électrolyte est introduit [37].

PGZ 301

Figure.III.6 : Potentiostat piloté par ordinateur.

III.3.2.1. Les méthodes électrochimiques stationnaires

Dans les méthodes électrochimiques stationnaires les paramètres de l’électrolyse ne


varient pas dans le temps où que leur vitesse de variation est faible devant la vitesse des
processus électrochimiques.

Les expériences se font alors lorsque les états stationnaires ou quasi-stationnaires sont atteints.

51
CHAPITRE III : Matériels et Méthodes expérimentaux

Il est très important, dans l’étude des phénomènes de corrosion, d’avoir le maximum
de renseignements susceptibles de caractériser la surface de l’échantillon, car c’est à partir
d’elle que l’attaque se fait [38].

III.3.2.1.A. Méthode à potentiel libre (d’abandon), courbe E=f (t)

Le suivi temporel du potentiel de corrosion a un double objectif : d’une part, il permet


d’avoir une première idée du comportement de la surface en milieu corrosif (corrosion,
formation d’une couche passive…), et d’autre part, il permet de déterminer le temps
nécessaire à l’obtention d’un régime stationnaire, indispensable pour les tracés
potentiodynamiques et les spectres d’impédances.

Cette mesure est effectuée entre l’électrode de travail et l’électrode de référence.


Egalement désigné par potentiel en circuit ouvert, potentiel spontané, potentiel d’abandon, de
repos ou encore libre, il s’agit de la grandeur électrochimique la plus immédiatement
mesurable.

En outre c’est la seule mesure électrochimique qui n’apporte absolument aucune


perturbation à l’état du système étudié. L’interprétation repose sur le diagramme dit d’Evans
qui exprime graphiquement que le courant global correspond à la somme algébrique des
composants anodiques et cathodiques [39].

Figure.III.7 : Position du potentiel de corrosion Ecorr et conditions de corrosion selon les


processus cathodiques [39].

52
CHAPITRE III : Matériels et Méthodes expérimentaux

Bien qu’il s’agisse d’un potentiel mixte, qui n’est pas une quantité thermodynamique,
sa valeur peut être interprétée à l’aide des diagrammes potentiel-pH-température de Pourbaix
qui définissent pour chaque couple métal milieu/milieu les domaines de stabilité de l’état
métallique (immunité par protection cathodique), du cation en solution (corrosion active), de
composés solides en surface (passivation) [39].

Ce potentiel n’est pas caractéristique du métal. Il dépend des conditions


expérimentales liées au milieu (nature, concentration, température, pH) et à l’état de surface
du métal (substrat) ; D’autre part, l’interface métal solution peut être modifiée en continue par
la formation de produits de corrosion [40].

Il faut toutefois garder présent à l’esprit qu’il s’agit là d’une information issue de la
thermodynamique qui ne donne donc aucune indication sur la vitesse effective de dissolution
dans les domaines de corrosion ou de passivation. Les mesures de potentiel de corrosion sont
donc systématiquement complétées par des tracés de courbe intensité potentielle, ou courant
tension [39].

Les courbes de la (Figure.III.8) illustrent les différents cas de l’évolution du potentiel


dans le temps (évolution du potentiel en fonction du temps d’immersion) [41].

Cette évolution peut donner une indication sur l’évolution des phénomènes de corrosion ou
passivation.

Courbe a : le potentiel augmente au cours du temps (devient de plus en plus cathodique),


c’est le cas d’une réaction de passivation conduisant par exemple à la formation sur la surface
du métal d’un produit de corrosion insoluble, adhérant, compact et par conséquent d’une
couche protectrice.

Courbe b : Le potentiel devient de plus en plus anodique, c’est le cas d’une attaque par
dissolution continue du métal (le potentiel de l’électrode devient de moins en moins noble).

Courbe c : Le potentiel devient d’abord négatif (anodique) puis tend vers des valeurs plus
positives, c’est le cas d’un début d’attaque suivie d’une passivation.

Courbe d : Le potentiel devient d’abord plus noble puis tend vers de valeurs plus négatives. Il
s’agit d’un métal qui se passive mais la couche de passivation formée est instable ; elle se
détruit après un certain temps (disparition d’un film protecteur préexistant à l’immersion) La
mesure du potentiel E= f (t) a de nombreuses applications, dont on cite :

53
CHAPITRE III : Matériels et Méthodes expérimentaux

La détermination des conditions d’emploi d’un métal ou d’un alliage en fonction de la


concentration d’un réactif donné (corrosion et passivation).
La détermination du comportement vis-à-vis d’un réactif donné d’un alliage en
fonction de sa composition.

Figure.III.8 : Courbes types potentiel/temps d’immersion : E=f (t).

III.3.2.1.B. Courbes de polarisation intensité- potentiel

À l’aide d’un générateur extérieur et d’une contre électrode de platine, on fait passer
un courant à travers l’électrode métallique, son état stationnaire est modifié, sa surface prend
une nouvelle valeur de potentiel. Les courbes intensités potentielles E=f (I) ou i=f(E)
constituent les courbes de polarisation.

Figure.III.9 : Courbe intensité –potentielle : i=f (E).

Le tracé des courbes de polarisation renseigne sur la cinétique de l’étape la plus lente du
processus global de corrosion qui se compose de différentes réactions élémentaires :

54
CHAPITRE III : Matériels et Méthodes expérimentaux

Transfert de charge ;
Transfert de matière ;
Adsorption des espèces sur l’électrode.

La courbe de polarisation i=f(E) d’un métal dans une solution aqueuse est composée de deux
branches :

➢ Une branche anodique correspondant à la superposition des courants résultant des

réactions d’oxydations : M→Mn++n e-


➢ Une branche cathodique correspondant à la superposition des courants résultant des
réactions de réduction : O2+H2O+4e-→4OH-

Par convention, la densité de courant est négative dans le domaine cathodique et positif dans
le domaine anodique. Le potentiel de corrosion se situe à la valeur pour laquelle les
composantes anodique et cathodique sont égales en valeurs absolues : ia=‫׀‬ic‫׀‬.

La forme des courbes et les potentiels qui les caractérisent sont très sensibles à un
certain nombre de facteurs tels que l’état de surface du métal, l’état structural du métal,
l’agitation de la solution, la vitesse de balayage des potentiels, etc.…

III.3.2.2. Méthodes de détermination des vitesses de corrosion

Comme pour tous les cas d’utilisation de matériaux en milieu agressif, le problème
majeur reste celui de l’évaluation de la vitesse de corrosion, qui n’est jamais aisée. Il est bien
clair que la notion de vitesse de corrosion n’a de sens que si le phénomène de corrosion
concerne la totalité de la surface métallique de manière uniforme (corrosion généralisée).

La vitesse de cette attaque est reliée aux éléments suivants :

➢ La composition chimique : nature et proportions des constituants fondamentaux, des


éléments d’addition et des impuretés,
➢ La microstructure : grosseur des grains, nombre de phases présentes et composition
de chacune de celles-ci, les défauts de structure,
➢ Les caractéristiques technologiques : méthodes de préparation et de traitement,
conditions de stockage, transport,
➢ Etat et traitement de surface : pièce travaillée ou « brute », rugosité, couche
protectrice naturelle, film de protection temporaire, etc.

55
CHAPITRE III : Matériels et Méthodes expérimentaux

Deux méthodes peuvent être employées pour mesurer les vitesses de corrosion : les
méthodes électrochimiques sont des mesures directes, tandis que les méthodes gravimétriques
(perte de masse et d’épaisseur) sont des méthodes indirectes [38].

III.3.3. Méthodes électrochimiques

Il est possible de définir le courant de corrosion par voie électrochimique. Les méthodes
suivantes sont les plus utilisées :

III.3.3.A. Méthode des droites de Tafel

Une des méthodes les plus couramment employées pour la détermination de la vitesse
de corrosion est l’extrapolation des droites de Tafel au potentiel de corrosion.

Il s’agit en fait d’une méthode d’extrapolation basée sur l’équation i=f(E) de Butler-Volmer.

i/nFs=Ka(CR)x=0 exp2.3(E/ba)-Kc(C0)x=0exp.[-2.3(E/bc)] (III.1)

n : le nombre d’électrons échangés globalement dans la solution

F : le Faraday (96500 C/mole)

S : la surface de l’électrode

Ka et Kc sont les constantes de vitesse des réactions anodiques et cathodique

(CR) x=0 et (C0) x=0 sont les concentrations des réactifs anodique et cathodique au voisinage
de l’électrode.

E : le potentiel appliqué à l’électrode

ba et bc sont les pentes de Tafel anodique et cathodique (comptées positivement) exprimées


en volts par unité de log décimal.

La relation fondamentale de Butler-Volmer contient des paramètres tels que Ka, Kc, (CR)
x=0 et (C0) x=0 non connus et difficiles à déterminer [36].

D'autre part, le paramètre recherché icorr n’y figure pas. C’est ainsi qu’une relation plus simple
et contenant icorr a été déduite de cette relation. Elle est de la forme :

i=icorr[exp2.3(E-Ecorr)/ba-exp-2.3(E-Ecorr)/bc] (III.2)

56
CHAPITRE III : Matériels et Méthodes expérimentaux

Le système de corrosion est représenté par les réactions simultanées :

M→Mn++ne-

Et :

Ox + ne-→Red

Figure.III.10 : détermination du courant de corrosion par la méthode des droites de Tafel [38].

Si on représente la courbe de polarisation obtenue en coordonnées logi (densité de courant) =


f(E) (Figure.III.10), l’intersection des droites anodique et cathodique, extrapolées au
potentiel de corrosion, donne la densité de courant de corrosion icorr (A.cm2-) [36].

À partir de la loi de Faraday, et en faisant l’hypothèse que les corrosions observées sont
uniformes, il est alors possible de définir une relation permettant d’estimer la vitesse de
corrosion [36] :

Vcorr=icorr.t.M/n.F.ρ (III.3)

M : la masse molaire du métal (g/mol)

Ρ : la masse volumique du métal (g/cm3)

t : la durée de l’immersion du métal dans la solution (seconde)

n : le nombre d’électrons échangés globalement dans la solution

57
CHAPITRE III : Matériels et Méthodes expérimentaux

F : le Faraday (96500 C/mole).

Cette méthode peut être aisément mise en œuvre en laboratoire (par l’utilisation d’un
potentiostat), mais elle présente un certain nombre de limitations :

Les écarts de potentiel imposés à l’électrode doivent être relativement importants


(généralement plus de 100 mV) ; il est donc probable qu’une modification appréciable
de l’état de surface du métal et donc de icorr se produise pendant le tracé de ces
courbes.
Les courbes E=f (log i) doivent être linéaires sur au moins une décade en courant, ce
qui ne peut pas toujours être vérifié à cause de la présence de dégagement gazeux ou
d’un processus de polarisation par diffusion [36].

III.3.3.B. Méthode de la résistance de polarisation (dite de Stern et Geary)

La mesure de la résistance de polarisation consiste à faire un balayage de quelques


millivolts ∆V autour du potentiel naturel de la corrosion et de déterminer le courant ∆I
correspondant (Figure.III.11).

La pente de la droite permet de calculer la résistance de polarisation RP inverse de la pente).


Elle est définie par la formule classique de Stern et Geary [42.43] :

Icorr= [ba.bc/2.3 (ba+bc)]. ∆i/∆E

Soit

∆i/∆E= 2.3(ba+bc).icorr/ ba.bc=1/Rp (III.4)

Expression dans laquelle ba et bc représentent respectivement les pentes anodique et


cathodique des droites de Tafel, ∆i/∆E étant la pente des courbes i=f(E) au potentiel de
corrosion.

58
CHAPITRE III : Matériels et Méthodes expérimentaux

Figure.III.11 : Courbe de la résistance de polarisation.

La résistance de polarisation à certains avantages et inconvénients, on cite :

Permet des mesures rapides en raison de la simplicité du principe ;


Ne nécessite qu’un balayage faible de ±10, 12, 15 mV autour du potentiel à courant
nul ;
Ne perturbe pas l’état de la surface de l’échantillon.

L’interprétation de ces mesures est très souvent délicate, du fait, d’une part de la
détermination des coefficients de Tafel ba et bc, et d’autre part, son application est limitée
principalement aux études comparatives [35].

III.4. Conclusion

L’étude des inhibiteurs de corrosion peut s'effectuer par de nombreuses façons. Dans
notre travail, on a utilisé les méthodes électrochimiques (courbes de polarisation et de
spectroscopie d’impédance électrochimique).

59
Chapitre IV :
Résultats et discussions
CHAPITRE IV : Résultats et discussions

IV.1. Introduction
Les inhibiteurs de corrosion sont des substances qui, lorsqu'elles sont ajoutées à de
faibles concentrations dans des milieux corrosifs, diminuent ou empêchent la réaction du
métal avec son environnement.

La plupart des composés synthétiques présentent une bonne action anticorrosion, mais
la plupart d'entre eux sont hautement toxiques pour les êtres humains et l'environnement. Ces
inhibiteurs peuvent causer des dommages temporaires ou permanents au système d'organes
tels que les reins ou le foie, ou de perturber le système enzymatique dans le corps. Par
conséquent, en raison des préoccupations environnementales le développement de
technologies vertes est durable et hautement souhaitable à cause de la prise de conscience
écologique croissante et de réglementations environnementales strictes.

Nous somme intéressé dans notre étude à l‘inhibition de la corrosion de l‘acier A105
par l'inhibiteur naturel des graines de céleri, qui présentent des propriétés intrinsèque très
importantes.

IV.2. Critères de choix du matériel végétal

Le choix de la plante à étudier doit être fait selon trois critères essentiels, à savoir, sa
richesse en éléments antioxydants, son abondance dans la nature et son prix de revient. Les
extraits des plantes ne demandent ni purification ni prétraitement, ils sont éco-compatibles et
pas toxique ; Suite à l’étude bibliographique et compte tenu des différents travaux réalisés par
les chercheurs sur les inhibiteurs à base de plantes et au vu des résultats obtenus nous avons
porté notre choix sur les graines de céleri parce qu'elle est riche en éléments antioxydants,
disponibles dans la nature et sa coût est faible.

IV.3. Les graines de céleri (Apium graveolens)

La plante de céleri est considérée comme une plante bisannuelle, et elle a d'abord été
plantée en Europe, mais elle pousse maintenant et est utilisée partout dans le monde. C'est un
légume à feuilles vertes foncées avec des bords dentelés, et ses petites fleurs blanches
poussent entre juin et juillet, puis il produit de petites graines lisses, grises ou marron clair,
qui se caractérisent par leurs bienfaits pour la santé à mesure que leur teneur en nutriments
augmente. En plus de son goût légèrement amer, il est couramment utilisé dans les recettes de
cuisine, et ses extraits sont également disponibles sous forme de compléments alimentaires ou
de gélules. [44] [45]

60
CHAPITRE IV : Résultats et discussions

Tableau.IV.1 : classification de Apium


graveolens (graines de céleri) [46].
Classification de Cronquist
Règne Plantae
Sous-règne Viridiplantae
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Sous-classe Rosidées
Ordre Apiales
Famille Apiacées
Genre Apium
Espèce graveolens
Nom binominal
Apium graveolens

Figure IV.1. Graines de céleri.

IV.3.1 Bénéfices médicaux des graines de céleri

Les graines de céleri ont des propriétés antibactériennes, c'est-à-dire qu'elles travaillent
pour les combattre et en protéger le corps. En plus, les graines de céleri ont également des
propriétés antioxydants qui protègent les cellules des dommages et aident à réparer celles qui
sont endommagées, elle a aussi d'autres avantages : Diurétique, Prévention des maladies
cardiaques, diminuer le cholestérol, Prévention du cancer, Stimuler le désir sexuel, Perdre du
poids Anti-arthrite et goutte, Il est également utilisé dans la médecine indienne ancienne pour
traiter les maladies du foie et de la rate, tandis que les Chinois l'utilisaient comme
antispasmodique, laxatif et sédatif. [47][48]

IV.3.2. Valeur nutritionnelle

Les graines de céleri contiennent de nombreux minéraux et vitamines nécessaires à la


[47]
santé du corps, car 100 grammes de graines de céleri contiennent les éléments suivants :

61
CHAPITRE IV : Résultats et discussions

Tableau.IV.2 : la valeur nutritionnelle d’Apium graveolens (graines de céleri).

Contenu nutritionnel valeur nutritionnelle

Énergie 392 calories

Glucides 41350 mg

Protéines 18070 mg

Fibres alimentaires 11800 mg

Calcium 1767 mg

Zinc 6,93 mg

Manganèse 7,567 mg

Fer 44,9 mg

Magnésium 440 mg

Phosphore 547 mg
Graisses 25.27 g
Sodium 160 mg
Vitamine C, acide ascorbique ultime 17,1 mg
Potassium, K 1400 mg

IV.4. Résultats et discussion

Dans le même objectif de l'étude de l'inhibition de l'acier A105, nous nous sommes
intéressés dans notre travail à l’effet de composée organique de l’extrait de Apium
graveolens.

Le pouvoir inhibiteur de ce composé organique sera évalué en utilisant différentes


techniques : l’extrapolation des droites de Tafel à partir du tracé des courbes de polarisation,
et les diagrammes d’impédance de type Nyquist. Puis, nous avons calculé certaines valeurs
thermodynamiques du processus d’adsorption (G) à partir des isothermes d’adsorption.

IV.4.1. Courbes de polarisation

62
CHAPITRE IV : Résultats et discussions

La figure. IV.2 présente la courbe de polarisation pour l'acier A105 dans une solution
de H2SO4 de concentration 0,5 M en l'absence et en présence des différentes concentrations
d’Apium graveolens dans une température ambiante.

Blank
2 C150ppm
C250ppm
C500ppm
1 C750ppm

0
Logi(A.cm-2)

-1

-2

-3

-4

-0,75 -0,70 -0,65 -0,60 -0,55 -0,50 -0,45 -0,40 -0,35 -0,30
E(mV/ECS)

Figure. IV.2. La courbe de polarisation pour l'acier A105 dans une solution de H2SO4 de 0,5
M en l'absence et en présence des différentes concentrations d’Apium graveolens à une
température ambiante.

 Sur les représentations log I = f(E) (figure IV.2), on distingue deux parties, Une partie
cathodique qui correspond à la réaction de réduction de l’oxygène à la surface du
l'acier A105, et une partie anodique qui représente l’oxydation d'acier A105.
 Les valeurs de densité de courant de corrosion (icorr), le potentiel de corrosion (Ecorr),
les pentes de Tafel cathodique et anodique (Bc et Ba), l’efficacité d’inhibition E (%)
et le taux de recouvrement (θ) pour différentes concentrations d’Apium graveolens en
milieu H2SO4 à 0,5 M sont rassemblées dans le tableau IV.3.

63
CHAPITRE IV : Résultats et discussions

L’efficacité inhibitrice (E%) et le taux de recouvrement (θ) sont donnés par les
équations suivantes [51] :

𝑖𝑐𝑜𝑟𝑟 − 𝑖𝑐𝑜𝑟𝑟(𝑖𝑛ℎ)
𝜃= (IV. 1)
𝑖𝑐𝑜𝑟𝑟

%E = θ × 100 (IV.2)

Ɵ = le taux de recouvrement d'inhibiteur sur la surface métallique ;

icorr = valeurs de densité de courant de corrosion de l’acier sans inhibiteur ;

icorr (inh) = valeurs de densité de courant de corrosion de l’acier avec inhibiteur.

Tableau IV. 3 : Paramètres électrochimiques et efficacités inhibitrices de la corrosion d’acier


A105 dans 0,5 M de H2SO4 avec et sans inhibiteur d’Apium graveolens dans une température
ambiante (25°C).
C -E(i=0) Icorr -Bc Ba Vc E% Ɵ
(ppm) (Ma/cm²) (mv) (mv) (mm/Y)
H2SO4 blank 523,7 2,4081 274,4 209,8 28,16 / /
(0,5M) ppm
150 498,4 0,475 167,5 62,4 5,603 80,04 0,8004
250 510 0,217 135,8 73,3 2,54 91 0,91
500 509,7 0,13 123,9 67,9 1,322 94,6 0,946
750 507,4 0,11 120,3 64,2 1,286 95,43 0,9543

Selon les résultats du (Tableau IV.3), nous avons remarqué que l'augmentation des
concentrations d’inhibiteur, diminue la densité de courant de corrosion (icorr) jusqu'à atteindre
la valeur minimale 0,11 (mA/cm²) avec la concentration de 750 ppm (concentration
optimale) pour les graines de céleri, par conséquent de cette diminution de (icorr), l'efficacité
inhibitrice E (%) augmente et atteint respectivement 95,43%. Cet accroissement suggère que
les molécules inhibitrices forment une couche adsorbée sur la surface de l'acier A 105

64
CHAPITRE IV : Résultats et discussions

bloquant le processus de corrosion, son effet est progressivement élevé avec l'addition de
l‘inhibiteur.

L’ajout de l’extraie d’Apium graveolens au milieu corrosif entraine une modification


des valeurs des pentes de Tafel, indiquant que les deux réactions anodique et cathodique sont
affectées.

En présence d’Apium graveolens, le potentiel de corrosion se déplace vers des valeurs


[48]
positives. Selon Ferreira et col, et Li et col , si le potentiel de corrosion en présence de
l’inhibiteur se déplace d’une valeur supérieure à 85 mV par rapport au blanc, l’inhibiteur peut
être considéré comme inhibiteur anodique ou cathodique. Dans notre cas, la variation du
potentiel est inférieure à 85mV. Ce résultat nous amène à dire que l’extrait d’Apium
graveolens est un inhibiteur de type mixte (anodique et cathodique). En absence d’inhibiteur,
les réactions anodique et cathodique de d'acier A105 dans une solution sont caractérisées par
oxydation de l’acier A105 et par réduction de l’oxygène dissous :

Réaction anodique : Fe Fe2+ +2e-

Réaction cathodique : ½O2+H2O+2e- 2OH-

Donc : Fe2+ +2OH - Fe (OH)2


Fe(OH)2 FeO +H2O

L’oxygène dissous diffuse vers la surface ou il génère des ions hydroxyde qui sont utilisés
pour former l’hydroxyde de fer, qui sous l’effet de l’oxydation se transforme en oxyde de fer.

IV.4.2. La spectroscopie d’impédance électrochimique

L'impédance électrochimique est un outil puissant dans l'étude des phénomènes de


corrosion et d'adsorption. Elle a été étudiée dans le but de compléter la compréhension des
mécanismes de corrosion et d’inhibition d’acier A105 en milieu H 2SO4 à 0,5 M.

La Figure IV.3 représente le diagramme d'impédance Nyquist pour l'acier 105 dans
une solution de H2SO4 0,5 M en absence et en présence des différentes concentrations de
l’extrait de l’Apium graveolens.

65
CHAPITRE IV : Résultats et discussions

Blank
c150ppm
70
c250ppm
65
c500ppm
60
c750ppm
55
50
45
40
Im(Z)/ohm.cm2

35
30
25
20
15
10
5
0
-5
-10

-10 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160 170


Re(Z)/ohm.cm2

Figure IV.3. Diagrammes de Nyquist de l’acier A105 dans H2SO4 à 0,5 M pour différentes
concentrations d’inhibiteur Apium graveolens à 25°C.

Les formes des courbes de Nyquist en l'absence et en présence de l’extrait d’Apium


graveolens dans le milieu étudié sont similaires, ce qui indique que l'introduction du composé
étudié dans le milieu corrosif n'a pas altéré le mécanisme du processus de corrosion. Les
courbes de Nyquist sont caractérisées par un arc de cercle capacitif montrant que le processus
de corrosion était contrôlé par transfert de charge et cela est attribué à la dispersion de la
fréquence de l’impédance inter-faciale, généralement due à l'hétérogénéité de la surface de
l’électrode. On constate à travers la courbe d’impédance que plus on augmente la
concentration de l’inhibiteur, plus l’arc de cercle capacitif est important, là où l’on a constaté
dans l’arc noir qu’il s’agit d’un arc faible dû à l’absence d’inhibiteur, alors que lorsqu’on a
ajouté l’inhibiteur à la solution avec des concentrations différentes et des proportions
croissantes, nous avons remarqué que la résistance de l’inhibiteur croissante et atteint son
maximum à 750 ppm.

Le circuit équivalent donnant la réponse de l’interface électrochimique est présenté


dans la Figure IV.4.

66
CHAPITRE IV : Résultats et discussions

Figure IV.4: circuits équivalents simule les données d'impédance pour l’acier A105 sans et
avec Apium graveolens.

Le circuit est constitué de la résistance d’électrolyte Rs (R1), R film (R2) montre la


résistance de la couche poreuse et Rct (R3) est la résistance de transfert de charge. CPE film
et Cdl sont les paramètres CPE pour la couche poreuse et la double couche, respectivement.
Ces éléments de phase constants sont substitués aux condensateurs respectifs Cdl et C film
afin de modéliser les phénomènes de dépression [50].
L’élément à phase constante (CPE), comprenant respectivement un composé Q et un
coefficient n. Le coefficient n peut caractériser différents phénomènes physiques comme les
inhomogénéités de surface résultant des rugosités de surface, des impuretés, de l’adsorption
de l’inhibiteur, de la formation d’une couche poreuse… [51].
L'impédance (Z) de CPE est donnée avec l'expression :

𝑍𝐶𝑃𝐸 = 𝑄−1 (𝑗𝜔)−𝑛 (IV.3)

Où Q est la constante CPE, ω est la fréquence angulaire (ω=2 Π ƒ), j = (-1)1 /2 est le nombre
imaginaire et n est l'exposant CPE. Les valeurs de n peuvent servir de mesure de
l'hétérogénéité de surface.

Q ont été calculées à partir de capacités (C) et Rct en utilisant l'équation :

(𝐶×𝑅𝑐𝑡 )𝑛
𝑄= (IV.4)
𝑅𝑐𝑡

67
CHAPITRE IV : Résultats et discussions

Les valeurs de Q et n, Rs et Rct, sont déterminées par ajustement, à l'aide du logiciel,


des spectres d'impédance expérimentaux par rapport aux modèles obtenus par le circuit
électrique équivalent. Dans tous les cas les paramètres déterminent à l'aide du logiciel, en
utilisant les valeurs expérimentales et en postulant le circuit électrique équivalent.
Les valeurs de la résistance de transfert de charge, de la capacité de la double couche,
et de l’efficacité inhibitrice obtenues par spectroscopie d’impédance électrochimique sont
regroupées dans le tableau IV.4.

Tableau IV.4: Paramètres électrochimiques d'impédance dans une solution de H2SO4 à 0,5 M
en l'absence et en présence d’inhibiteur Apium graveolens.
C RS Q2 a2 Rflim Q3 a3 R ct E%
(ppm) (ohm) (F/cm ) 2 (ohm) 2 (ohm)
(F/cm )
H2SO4 blank 7,239 0,0387 0,7953 2,324 0,2456 0,9025 9,557 /
0,5M (ppm) e-3
150 2,114 0,09048 0,06463 4,621 0,4751 0,843 55,96 82,9
e -3
250 5,045 5,896 1 -64,94 0,1164 0,8855 79,16 87,9
e 12 e 12 e-3
500 5,361 0,05646 0,9457 0,8562 0,103 0,8774 119,4 92
e -3
750 4,488 0,0377 0,49 -2,004 79,35 0,9027 152 93,71
e-9 e -6

L’efficacité inhibitrice de la corrosion de A105 est calculée à partir des valeurs de la


résistance de transfert de charge Rct selon la relation suivante :

0
𝑅𝑐𝑡 − 𝑅𝑐𝑡
𝐸% = × 100 (IV. 5)
𝑅𝑐𝑡

Où 𝑹𝟎𝒄𝒕 et 𝑹𝒄𝒕 sont la résistance au transfert de charge en l'absence et en présence de


l'inhibiteur respectivement

68
CHAPITRE IV : Résultats et discussions

L‘analyse des résultats du (Tableau.IV.4) concernant les extraits nous permet de


constater que :

-Lorsque la concentration de l‘inhibiteur augmente, nous remarquons que l‘augmentation de


la taille de la boucle capacitive, qui peut être attribuée au processus de transfert de charges,
est bien marquée et que la valeur de l‘impédance obtenue dans le cas de la solution
référentielle est plus faible que celles obtenues avec l’inhibiteur. Ce résultat traduit l‘influence
de la présence de l‘inhibiteur sur le processus à l‘interface métal/solution.
-Les valeurs de résistance de transfert de charge (Rct) deviennent plus importantes avec
l‘augmentation de la concentration d’inhibiteur qui atteint une valeur maximale de 152 (ohm)
à 750 ppm. L‘augmentation de la résistance de transfert Rct est due à la formation d‘un film
passif protecteur sur la surface de l‘acier.

IV.4.3. Isothermes d’adsorptions


L'adsorption de molécules organiques fournit des informations sur l'interaction entre
les molécules adsorbées elles-mêmes ainsi que leur interaction avec la surface de l'électrode.
Des mesures ont été effectuées pour connaître le type d'adsorption de l'inhibiteur. Dans la
littérature il existe une gamme de modèles d'isothermes tels que Langmuir, Temkin, Frumkin
etc.
Le taux de recouvrement (θ) pour différentes concentrations de molécules inhibitrices dans
H2SO4 à 0,5M a été calculé à partir de l'équation suivante :
θ = Rct (inb ) − R0 /Rct (inb ) (IV. 6)

Selon les résultats obtenus dans le Tableau IV.2, la valeur de (θ) augmente avec
l'addition de Apium graveolens. Les données ont été testées sous forme graphique par
ajustement avec l'isotherme de Langmuir, Temkin et Frumkin correspondantes aux Figures
(IV.5) ; (IV.6) ; (IV.7).

69
CHAPITRE IV : Résultats et discussions

900
800 y = 1.0326x + 26.326
R² = 1
700
600
500
C/Ɵ

400
300
200
100
0
0 100 200 300 400 500 600 700 800
Cinh

Figure.IV.5 : Isothermes d'adsorption de Langmuir pour Apium graveolens sur l'acier 105
dans 0,5 M de H2SO4 à différentes concentrations.

0.96
y = 0.0663x + 0.504
0.94 R² = 0.9737

0.92

0.9
Ɵ

0.88

0.86

0.84

0.82
0 1 2 3 4 5 6 7
ln Cinh

Figure.IV.6 : Isothermes d'adsorption de Temkin pour Apium graveolens sur l'acier 105 dans
0,5 M de H2SO4 à différentes concentrations.

70
CHAPITRE IV : Résultats et discussions

0.96
y = 0.2124x + 0.1143
0.94 R² = 0.9244

0.92

0.9
Ɵ

0.88

0.86

0.84

0.82
3.4 3.5 3.6 3.7 3.8 3.9 4
ln(Cinh (1-Ɵ)/Ɵ)

Figure.IV.7 : Isothermes d'adsorption de Frumkin pour Apium graveolens sur l'acier 105
dans 0,5 M de H2SO4 à différentes concentrations.

Sont donnée par les équations suivantes [49] :

𝐶𝑖𝑛ℎ 1
= + 𝐶𝑖𝑛ℎ (Isotherme de Langmuir)(IV. 7)
𝜃 𝐾𝑎𝑑𝑠
exp(−2𝑎𝜃) = 𝐾𝐶𝑖𝑛ℎ (Isotherme de Temkin) (IV. 8)
Où (θ)𝜃est le taux de recouvrement fractionnaire ; Cinb la concentration d’inhibiteur ; Kads est
( ) exp(2𝑎𝜃) = 𝐾𝐶𝑖𝑛ℎ (Isotherme de Frumkin) (IV. 9)
1 − 𝜃 d'équilibre du processus
la constante d'adsorption-désorption.

K : Constante d’équilibre du processus d’adsorption


a : Constante d’interaction entre particules adsorbées, Cinh : Concentration de l’inhibiteur.

Tableau IV.5 : Les valeurs de coefficient de corrélation pour les différentes isothermes.
R2 Langmuir Temkin Frumkin
Inhibiteur
Apium graveolens 1 0,9737 0,9244

D’après les valeurs de R2 (Tableau IV.5), l’isotherme d'adsorption de Langmuir


répond bien aux données expérimentales.
Une relation linéaire peut être trouvée entre Cinh / Ɵ et Cinh avec des coefficients de
corrélation (R2) =1.

71
CHAPITRE IV : Résultats et discussions

L'énergie libre d'adsorption standard ΔGads (kJ / mol) est évaluée à partir de l'équation
suivante :
1 (−∆𝐺𝑎𝑑𝑠)
𝐾𝑎𝑑𝑠 = ( ) exp ( ) (IV. 10)
55,55 𝑅𝑇
Où : R est la constante de gaz parfait (8.314 J. mol-1. K-1), T est la température absolue
(25°C) 298,15K et la valeur 55.5 est la concentration d'eau en solution exprimée en M.
La valeur de ΔGads est égale à -1,84331 (kJ / mol) pour Apium graveolens
Les valeurs négatives de ΔGads pour les systèmes étudiés impliquent que l'adsorption
des inhibiteurs sur la surface de l'acier au carbone était spontanée, et le film adsorbé sur la
surface métallique est stable.
Dans ce cas, nous avons remarqués que les valeurs de ΔGads d'adsorption sont autour
de -20 kJ/ mol, ceci correspond aux interactions électrostatiques entre les molécules chargées
ainsi les charges du métal (physisorption). L‘ajustement de coefficient de corrélation par une
droite nous donne une pente de 1 ce qui suggère que chaque molécule de graines de céleri
occupe environ 100% des sites d'adsorption sur la surface du métal.

IV.5. Conclusion
L’étude de l’effet d’inhibition de Apium graveolens sur la corrosion de l’acier A105
dans une solution de l’acide sulfurique montre que :
 L’inhibiteur Apium graveolens est un excellent inhibiteur de la corrosion de l’acier
A105 en milieu de H2SO4 à 0,5M, même à faibles concentrations.
 Les courbes de polarisation pour l’électrode de l’acier A105 montrent la nature
cathodique de L’inhibiteur Apium graveolens mixte.
 Les meilleures efficacités d'inhibition pour l’extraie de Apium graveolens. Obtenues à
partir de courbe de polarisation est obtenue pour 95,43% pour la concentration 750
ppm.
 Le processus d'adsorption est spontané et suit l'isotherme Langmuir d'adsorption. Les
valeurs de ΔGads ont indiqué que Apium graveolens est physisorbés sur la surface
métallique.

72
Conclusion générale
Conclusion Générale

Un inhibiteur de corrosion est un composé chimique qui, ajouté à faible concentration


au milieu corrosif, ralentit au stoppe le processus de corrosion d’un métal placé au contact de
ce milieu.

Plusieurs inhibiteurs synthétisés au laboratoire ont permis de réduire notablement la


corrosion des métaux et alliages en milieu H 2 SO 4 . Toutefois, leurs toxicités élevées et leurs
impacts sur l’environnement ont favorisé l’utilisation de plus en plus importante d’une nouvelle
génération d’inhibiteurs à base de plantes, qui se distinguent d’une part par des efficacités
inhibitrices des alliages métalliques en milieu H 2 SO 4 très élevées, et d’autre part par leur effet
écologique, respect les normes de santé et d’environnement.

L'objectif principal de ce travail est d'étudier le phénomène de corrosion dans les


installations pétrolières. L’étude a été réalisée sur l'acier A105 utilisé pour la fabrication des
tubes vaporisateurs de la chaudière de la raffinerie de Skikda, le comportement électrochimique
de l’acier dans un milieu acide d’acide sulfurique H 2 SO 4 à 0.5 M et l’efficacité inhibitrice de
l’extrait d’Apium Graveolens ont été également étudié par une série de mesures
électrochimiques.

Les résultats obtenus permettent de tirer les conclusions suivantes :

 L'Apium Graveolens a un effet bénéfique vis à vis de la corrosion de l'alliage A105 dans
le milieu considéré.
 Les courbes de polarisation pour l’électrode de l’acier au carbone montrent la nature
mixte de l’inhibiteur de l’extrait de L'Apium Graveolens.
 L'emploi de L'Apium Graveolens dans l'acide sulfurique 0.5M, doit être effectué avec
beaucoup de précautions car l'augmentation de la concentration de cet inhibiteur au-delà
de la concentration critique provoque un déplacement du potentiel de corrosion vers des
valeurs moins nobles.
 L’efficacité inhibitrice de l’extrait d'Apium Graveolens sur l’acier A105 dans l'acide
sulfurique augmente avec l’augmentation de la concentration de l’extrait
 L’adsorption d’inhibiteur d’Apium Graveolens sur la surface de l’acier au carbone A105
allié suit l’isotherme de Langmuir.
 Le processus d'adsorption est spontané. Les valeurs de ΔGads ont indiqué que l'Apium
Graveolens est physisorbée sur la surface métallique.

73
Références bibliographiques
Les références
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