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Republique Algerienne Democratique Et Populaire
وزارة الت ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـع ـ ـ ـليـ ـ ـ ـ ـم العـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـايل والب ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ــحث الع ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـل ـ ـ ـمـ ـ ـ ـ ـ ــي
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
ج ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ــامعة العربـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ــي التبسـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ــي– تـ ـ ـ ـبسـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـة
Université Larbi tébessi– Tébessa –
Faculté des Sciences et de la Technologie
Département de Génie Civil
MEMOIRE
Présenté pour l’obtention du diplôme de Master Académique
En : Génie Civil
Spécialité : Structures
Sujet
Promotion : 2017/2018
Dédicace
Je dédie ce modeste travail à mes très chers parents,
pour leur soutien Et touts les efforts qui m’ont donné
le long de mon parcours, et je leurs souhaite
bonne santé et longue vie.
A tous les membres de ma famille
A tous mes amies.
En particulier : nassim, oussama, khaled, yacine,
faress
A toute personne qui m’a aidé de près ou de loin
dans la réalisation de ce
mémoire.
Sami
Remerciement
Au terme de ce travail, avons toute chose, je remercie allah,
le tout puissant, pour m’avoir donnée la force et la
patience.
J'adresse mes vifs remerciements à mon encadreur :
Monsieur Boursas Farid
Pour m’avoir constamment guidé tout long de ce projet et
pour ces conseils précieux.
J'adresse mes vifs remerciements à :
monsieur LABED Abderrahim
Je tiens à remercier tout particulièrement les membres de
jury
Je tiens à remercier tout particulièrement Les enseignants
qui ont contribué à ma formation pendant mes études.
Mes remerciements vont également à tous ceux qui m’ont
aidé, à un titre ou un autre, qu’il s’agisse de la fourniture
d’informations précieuses, ou du conseil
Enfin, Un grand merci à tous
Résumé :
Le soudage des métaux est une technique d'assemblage permanent qui établit la continuité métallique
entre les pièces soudées. L’opération de soudage des aciers engendrent des gradients thermiques très
importants dans le matériau. Qui sont conduisent à l’apparition de champs de contraintes résiduelles.
La distribution de contraintes résiduelles joue un rôle très important sur la durée de vie des structures
en favorisant les ruptures par fatigue, la fissuration et la corrosion tandis que les distorsions peuvent
poser des problèmes de tolérances dimensionnelles des structures.
Ce mémoire porte sur une recherche bibliographique sur les techniques de modélisation du soudage.
Les modèles mis en œuvre sont le modèle thermique, le modèle métallurgique, et le modèle mécanique
ainsi que le couplage thermo-mécanique et le couplage thermo-métallurgique-mécanique, La
simulation de soudage est compliquées, nécessitant souvent une représentation précise des
caractéristiques géométriques, des passes de soudage multiples, des propriétés non linéaires des
matériaux dépendant de la température, des conditions aux limites thermiques et structurelles, et plus
encore. Une extension Abaqus, sous la forme d'un Abaqus / CAE Plug-In, a été développée pour la
modélisation de la soudure. et puisque à défaut du temps on n’a pas pu continuer la modélisation en
utilisant l’AWI 2D et de tirer des résultats telle que les contraintes résiduelles, la distribution de la
température au cours de l’opération du soudage et après refroidissement.
Mots clés : soudage, contraintes résiduelles, modèle, thermique, métallurgique, mécanique, couplage
thermo-mécanique, couplage thermo-métallurgique-mécanique.
Abstract
Metal welding is a permanent assembly technique that establishes the metallic continuity between the
welded parts. The operation of welding steels generates very large thermal gradients in the materials.
Which are lead to the appearance of residual stress fields. The distribution of residual stresses plays a
very important role in the service life of structures by promoting fatigue fractures, cracking and
corrosion, while distortions can pose dimensional tolerance problems for structures.
This thesis deals with a bibliography research on welding modeling techniques. The models used are
the thermal model, the metal model, the mechanical model in addition to thermal mechanical coupling
and thermal mechanical coupling, The welding simulation is complicated, often requiring an accurate
representation of the geometrical characteristics, multiple welding passes, non-linear properties of
temperature-dependent materials, thermal and structural boundary conditions, and more.An Abaqus
extension, in the form of an Abaqus / CAE Plug-In, was developed for the modeling of the welding.
and since, in the absence of time, it was not possible to continue the modeling using the 2D AWI and to obtain
results such as the residual stresses, the distribution of the temperature during the welding operation and
after cooling.
Key words: welding, residual stresses, model, thermal, metallurgical, mechanical, thermo-mechanical
coupling, thermo-metallurgical-mechanical coupling.
ملخص:
نحاو انًعادٌ ْٕ أسهٕب ذدًٍع دائى ٌؤسس االسرًشاسٌح انًعذٍَح تٍٍ األخضاء انًهحٕيح .عًهٍح نحاو انفٕالر ذٕنذ ذذسخاخ حشاسٌح
كثٍشج خذا فً ْزِ انًٕادٔ .انرً ذؤدي إنى ظٕٓس حقٕل اإلخٓاد انًرثقٍحٌٔ .هعة ذٕصٌع اإلخٓاداخ انًرثقٍح دٔساً ْاياً نهغاٌح فً حٍاج
انٍٓاكم يٍ خالل انكسٕس ٔانرشققاخ ٔانرآكم ،فً حٍٍ أٌ انرشْٕاخ ًٌكٍ أٌ ذشكم يشاكم ذحًم األتعاد نهٍٓاكم.
ذرُأل ْزِ انشسانح تحثًا تثهٍٕغشافًٍا عٍ ذقٍُاخ ًَزخح انهحاو .انًُارج انًسرخذيح ًْ انًُٕرج انحشاسي ٔ ،انًُٕرج انًعذًَ ،
ٔانًُٕرج انًٍكاٍَكً تاإلضافح إنى االقرشاٌ انًٍكاٍَكً انحشاسي ٔاالقرشاٌ انحشاسي انًعذًَ انًٍكاٍَكً ،يحاكاج انهحاو يعقذج ،
ٔغانثا يا ذرطهة ذًثٍم دقٍق نهخصائص انُٓذسٍح ٔ ،يًشاخ انهحاو انًرعذدج ٔ ،انخصائص غٍش انخطٍح نهًٕاد انرً ذعرًذ عهى دسخح
انحشاسج ،ششٔط انحذٔد انحشاسٌح ٔانٍٓكهٍح ٔ ،أكثش يٍ رنك .ذى ذطٌٕش يهحق ، Abaqusفً شكم ، Abaqus / CAE Plug-In
يٍ أخم ًَزخح انهحاؤ .تًا أَّ ،نضٍق انٕقد ،نى ٌكٍ يٍ انًًكٍ االسرًشاس فً انًُزخح تاسرخذاو AWIثُائً األتعاد () D2
ٔانحصٕل عهى َرائح يثم اإلخٓاداخ انًرثقٍح ٔ ،ذٕصٌع انحشاسج أثُاء انهحاو ٔتعذ انرثشٌذ.
الكلمات المفتاحية :نحاو ،إخٓاداخ يرثقٍحًَٕ ،رج ،حشاسي ،يٍكاٍَكً ،يعذًَ ،إقرشاٌ حشاسي يٍكاٍَكً ،إقرشاٌ حشاسي يعذًَ
يٍكاٍَكً.
Liste des symboles
T température
λ conductivité thermique
ρ la masse volumique
cp la chaleur spécifique
q le terme source de chaleur
S la position de l’interface
Lf la chaleur latente de transformation de phase
H l’enthalpie équivalente
Tref la température de référence
g la fraction volumique de liquide
TE Température Eutectique
TL Température du Liquidus
V espace fonctionnel
𝛀 le domaine
Г Frontière de domaine 𝛀
la triangulation du domaine 𝛀 et K
la matrice diagonale
εe déformation élastique
εp déformation plastique
zi proportion de phase i
zio proportion initiale de phase i
αi coefficient de dilatation de phase i
βi taux de variation de volume dû à la transformation i
η viscosité du matériau homogène
κ variable d’écrouissage isotrope
ZF zone fondue
N° Titre Page
1.1 Schéma des différentes zones lors d’un soudage métallique avec fusion des 04
pièces.
1.2 Le soudage. 05
1.9 Résultats de soudage au diode laser standard (1KW) (9.5mm / s), acier 10
d'épaisseur 1.5mm.
Options du capteur :
Conclusion…………………………………………………………………………………………. 63
Chapitre IV : Modélisation du soudage par le logiciel Abaqus
Introduction……………………………………………………………………………………….. 64
4.1. Interface de soudage Abaqus ………………………………………………………… 64
4.1.1. Aperçu…………………………………………………………………….. 64
4.1.2. Méthodologie d'analyse………………………………………………….. 66
4.2. Définitions des soudures et configuration des passes de soudage………………….. 67
4.3. Création d'étapes et de modèles d'analyse ………………………………………….. 75
Conclusion…………………………………………………………………………………………. 76
Conclusion générale………………………………………………………………………………. 77
Références Bibliographiques……………………………………………………………………... 79
Introduction
S. LITIM Introduction
Introduction générale
Le soudage des métaux est une technique d'assemblage permanent qui établit la continuité
métallique entre les pièces soudées. Contrairement aux idées reçues, les techniques de soudage sont en
pleine évolution, pour ne pas dire révolution. Si les premières réalisations soudées ou brasées
remontent à l’âge de bronze, ce n’est que depuis le début du 20ième siècle que la maîtrise d’un arc
électrique permet de réaliser la fusion puis la solidification de matériaux pour constituer un assemblage
dit par soudage. Il faut pourtant attendre la fin de la seconde guerre mondiale pour que des
constructions soudées soient utilisées dans la réalisation de structures ou bâtis.
Avec le développement des constructions soudées de grandes dimensions au début des années
30, quelques ruptures spectaculaires se sont produites mais, ce sont surtout les pertes durant la Seconde
Guerre Mondiale de plus de deux cents constructions sur les cinq mille construits qui ont conduit à des
recherches sur les causes de ruptures fragiles observées. L’existence d'une zone fondue est à l'origine
de modifications radicales de l'état interne des assemblages. D'une part la solidification de cette zone
produit une microstructure particulière, distincte de l'état initial, d'autre part le retrait dimensionnel de
soudage induit des contraintes et des déformations résiduelles. Ces déformations sont concentrées
autour du cordon de soudure mais elles induisent en pratique des déplacements à l'échelle de la pièce
qui modifient ses caractéristiques dimensionnelles.
Les experts en modélisation numérique ont utilisé divers modèles théoriques pour rendre compte
des phénomènes physiques variés relatifs au procédé de soudage par fusion. Ces procédés de soudage
induisent des conséquences mécaniques qu’il est important de maîtriser et d’évaluer. Les méthodes de
modélisation du soudage s’orientent actuellement vers une prise en compte des interactions entre la
physique du procédé, le comportement du fluide dans le bain de soudage, la thermique, la métallurgie
et la mécanique. La pertinence des résultats dépend fortement des conditions aux limites choisies et
plus particulièrement de l’énergie transférée à la pièce.
Les simulations de soudage sont compliquées, L'interface de soudage Abaqus (AWI) abordée
dans ce mémoire fournit une capacité à améliorer considérablement les simulations de soudage
bidimensionnelles en automatisant la plupart des tâches fastidieuses associées à la construction d'un
modèle de soudage. Dans l'environnement Plug-In, l'analyste contenant des informations de base
applicables à l'ensemble du procèdes de soudage analysé, sélectionne chaque soudure dans le modèle
et, éventuellement, crée une séquence de soudage personnalisée permet au Plug-In de définir
automatiquement les passes.
Le but principal de mon travail est de mettre en évidence tous les techniques de la modélisation du
soudage quelque soit le procédé utilisé et par la suite faire une évaluation des contraintes résiduelles
Un premier chapitre:
Est consacré à l’étude bibliographique sur les assemblages soudés, l’historique de l’apparitions du
soudage et des définitions ont été mis pour suivre l’évolution de ce type d’assemblage. Puis une
description des différentes procèdes de soudage utilisés jusqu’à ce jour sont illustrés, à savoir Soudage
par friction malaxage (SFM), Soudage au laser, Les procédés de soudage à l’arc, Procédé de soudage
par résistance, Le soudage au gaz (oxyacétylénique).
Un deuxième chapitre:
Est consacré à l’étude des contraintes induites par le soudage dite « contraintes résiduelles » et qui ont
une très grande importance dans l’étude de la stabilité mécanique des structures assemblées par
soudage.
Un troisième chapitre:
Traites les différents modelés proposés dans la littérature pour modéliser le phénomène du soudage à
savoir le modèle thermique, le modèle mécanique, et le modèle métallurgique, ainsi que le couplage
entre ces modèles. Les phénomènes physiques intervenants dans chaque étape de soudage sont mise en
détail dans ce chapitre afin de présenté des solutions numériques pour la modélisation du soudage.
Un quatrième chapitre:
Est consacré à la modélisation par la méthode des éléments finis du soudage, où le code de calcul
Abaqus est utilisé avec sa nouvelle interface spécialement soudage « Abaqus welding interface » ou
bien « AWI » qui nous a permet de simuler l’opération du soudage bidimensionnelle 2D,et de suivre le
logiciel dans tous ces étapes et de voir la capacité de cette nouvelle interface Abaqus à faciliter les
taches de modélisation.
Introduction :
Ce chapitre est consacré à l’étude bibliographique sur le soudage ou une description de
l’assemblage par soudure et les différentes procèdes de soudage utilisés jusqu’à ce jour sont illustrés.
Nous allons voiredétails tous les procédés de soudage que ce soit :
Soudage par friction malaxage (SFM), Soudage au laser, Les procédés de soudage à
l’arc,Procédé de soudage par résistance, Le soudage au gaz (oxyacétylénique) afin de maitriser et de
mettre en évidence toutes les conditions avant et après l’opération de soudage.
1.1. Généralités :
Le soudage des métaux est une technique d'assemblage permanent qui établit la continuité
métallique entre les pièces soudées. La soudure est le nom donné au joint formé par la fusion des bords
des pièces à souder entre elles, avec ou sans adjonction d'un métal d'apport. La soudure peut donc être
le résultat du seul mélange des métaux de base (les métaux à souder) ou du mélange des métaux de
base et d'un métal d'apport. Beaucoup de métaux sont soudables moyennant des études préalables et la
mise au point de modes opératoires spécifiques ; citons les aciers, le cuivre, l'aluminium, le nickel et
leurs alliages.
Contrairement aux idées reçues, les techniques de soudage sont en pleine évolution, pour ne pas
dire révolution. Si les premières réalisations soudées ou brasées remontent à l’âge de bronze, ce n’est
que depuis le début du 20ième siècle que la maîtrise d’un arc électrique permet de réaliser la fusion puis
la solidification de matériaux pour constituer un assemblage dit par soudage. Il faut pourtant attendre
la fin de la seconde guerre mondiale pour que des constructions soudées soient utilisées dans la
réalisation de structures ou bâtis.
On commence alors à parler de mécano-soudage. Or, les seuls procédés industrialisés de façon
importante sont la soudure oxyacétylénique et la soudure à l’arc à l’électrode enrobée. Au fur et à
mesure de la maîtrise des sources thermiques (arc électrique, laser, plasma d’arc, faisceau d’électrons)
et des systèmes automatisés, les différents procédés ont gagné en fiabilité et en qualité de réalisation.
Les ensembles mécano-soudés sont maintenant devenus irremplaçables dans de nombreuses
applications [1].
1.2. Terminologie :
Lors d’un processus de soudage, le dépôt localisé d’énergie entraine le changement de phase du
métal des pièces à souder. L’assemblage est alors caractérisé par plusieurs zones illustrées sur la
(figure 1.1):
La zone fondue (ou bain métallique) correspond à la zone liquide composée du métal de base et
de l’éventuel métal d’apport. Les forces qui agissent en surface et à l’intérieur de cette zone mettent
en mouvement le liquide métallique ce qui impacte sur la forme du bain. Plusieurs grandeurs
géométriques caractérisent alors la zone fondue : la largeur , la longueur , la profondeur ou encore
l’aire de surface supérieure. Il est commun de définir le rapport entre la largeur et la profondeur
pour évaluer les dimensions d’une soudure. Lorsque la zone fondue est peu large mais profonde on
parle d’une forme en trou de serrure (ou keyhole).
Le métal de base correspond au matériau dans la zone solide qui n’a pas été modifiée par le
transfert de chaleur. Elle inclut la partie du solide où il n’y a pas d’augmentation de la température
et celle où l’augmentation de température n’a pas d’effet sur les propriétés du métal.
La zone affectée thermiquement ZAT est la partie solide du métal de base modifiée par
l’augmentation de la température. Comme détaillé plus loin, cette partie est le siège de
transformations allotropiques et de diffusion d’éléments qui constituent le métal.
La zone de transition liquide-solide (ou zone pâteuse) dont la dimension est plus ou moins
prononcée selon les techniques de soudage. Elle correspond à une coexistence de la phase liquide et
solide (avec une structure dendritique). Dans cette zone la viscosité est élevée et le fluide de la zone
fondue est rapidement ralenti [2].
Figure 1.1 : Schéma des différentes zones lors d’un soudage métallique avec fusion des pièces.[2]
Le soudage est le procédé qui permet de reconstituer la continuité métallique entre les surfaces
des éléments à assembler. Pour activer les surfaces, la fusion est une méthode très efficace qui permet
également le nettoyage des surfaces afin d’assurer l’installation de la liaison métallique. On obtient
ainsi, après solidification, un joint homogène de même composition que le métal de base, ou un joint
hétérogène dans le cas de métaux différents.
Le soudage est un procédé qui se caractérise par une grande complexité de phénomènes physico–
chimiques. Dans l'opération de soudage, la liaison atomique réalisée au niveau du joint nécessite
l'intervention d'une source d'énergie extérieure qui crée élévation de la température dans les pièces de
soudés. La continuité entre les pièces est schématisée sur la figure (1.2)[3].
On distingue plusieurs procédés de soudage avec une mise en œuvre et des principes très
différents. Pour les uns, l’assemblage est obtenu par fusion locale des éléments à assembler, pour
d’autres, la continuité métallique est obtenue sans fusion par effet purement mécanique. On peut
aisément classer ces procédés en fonction des énergies mises en œuvre (la figure 1.3), On retrouve
rapidement le classement du soudage à l’arc électrique TIG et le soudage par friction FSW, faisant
l’objet de cette étude [4].
Les procédés de soudage les plus répandus pour l’assemblage des matériaux utilisés
dansl’aéronautique sont le soudage à l’arc avec électrode à tungstène (TIG), le soudage MIG(Metal
Inert Gaz), le soudage Laser et le soudage par Faisceau d’Electrons F.E, mais ces deuxderniers
nécessitent une grande quantité d’énergie, donc très onéreux et peu utilisés.
A ces procédés s’ajoute un récent apparu à la fin du siècle dernier (1991), toujours en
développement ; c’est le soudage par friction malaxage FSW.Celui-ci permet de surmonter quelques
problèmes rencontrés lors du soudage des alliagesd’aluminium par les procédés classiques de
fusion[4].
Le soudage par friction malaxage (SFM) est l’une des plus récentes techniques de soudage. Il a
été inventé accidentellement par The Welding Institute (TWI) en 1991 et a grandement évolué depuis
son apparition. Plusieurs utilisateurs d’alliages d’aluminium se sont intéressés à ce procédé puisqu’il
permet de joindre des matériaux jusque là difficilement soudable avec les techniques de soudure
conventionnelles. En effet, son succès vient du fait que la soudure est froide dans le sens où le
matériau n’atteint pas le point de fusion. Ainsi, les propriétés mécaniques des soudures se rapprochent
des propriétés de base du matériau en raison de l’obtention d’une microstructure plus uniforme et
d’une zone affecté thermiquement plus petite. D’ailleurs, le procédé de SFM est de plus en plus utilisé
dans divers domaines tels que l’aérospatiale, l’industrie de l’automobile, la construction navale,
l’industrie ferroviaire et les réacteurs nucléaires [5].
Le principe du procédé de SFM est assez simple. Un outil cylindrique doté d'un épaulement et
d'une tige centrale est pressé contre le matériau à souder et la tige plonge dans des plaques jusqu'à ce
que l'épaulement soit en contact avec la surface des celles-ci, tel que présenté aux figures I.5 et I.6. La
tige qui pénètre le matériau est généralement filetée et a une longueur similaire à l'épaisseur des
plaques à souder pour bien « mélanger » ou « déformer » la matière sur toute l'épaisseur. Lors du
soudage, la friction entre l’épaulement de l'outil en rotation et les plaques génère de la chaleur ce qui
augmente la température du métal. De ce fait, le métal devient naturellement plus apte à être déformé.
La tige centrale taraudée crée un vortex alors que l’épaulement crée un écoulement circulaire et
contient le matériau sous l'outil, ce qui permet de le déformer plastiquement à haute température. Les
déformations produites et les températures atteintes reforment localement la microstructure des
matériaux assemblés en une seule matrice. Une soudure est donc réalisée lors du passage de l'outil [6].
Le soudage s'effectue en trois étapes distinctes. La première étape consiste à plonger lentement
l'outil rotatif dans le matériau jusqu'à ce que l'épaulement soit appuyé sur la surface. La deuxième
étape consiste à faire la soudure elle-même. L'outil, toujours en rotation, se déplace le long de la ligne
de soudure à une vitesse d'avance constante. Finalement, lors de la troisième étape, l'outil en rotation
est retiré de la pièce [6].
Un côté avançant (c.a.) « advancing side » et un côté reculant (c.r.) « retreating side » peuvent
être observés au joint de soudure dû à la rotation et la translation de l'outil (voir figure 1.5). En effet,
du côté avançant, la vitesse tangentielle induite par la rotation de l'outil est dans le même sens que la
vitesse de translation de ce dernier, on parle alors de travail en avalant tandis que pour le côté reculant,
les deux vitesses (tangentielle et longitudinale) sont opposées, on parle alors de travail en opposition.
Cela provoque une asymétrie dans l'écoulement du matériau qui influence la microstructure et
généralement les propriétés mécaniques de ce dernier. Une analyse métallographique permet
d'observer facilement cette asymétrie comme le présente la figure 1.7 [6].
Figure 1.7 : Métallographie démontrant l'asymétrie entre le côté avançant et le côté reculant
La qualité d’un joint SFM dépend grandement de l’outil et des paramètres de soudage. La
géométrie de l’outil est un facteur déterminant dans la distribution de la chaleur et la quantité de métal
entraîné par l’outil. Cependant, la vitesse d’avance, la vitesse de rotation de l’outil, la distance entre le
pion et la racine du joint, la force verticale exercée par l’outil et l’inclinaison de l’épaulement par
rapport à la surface du joint sont des paramètres du procédé qui influencent la qualité du joint. Ces
paramètres varient en fonction du métal à souder, de la configuration du joint et de la géométrie de
l’outil utilisé. Ils sont normalement déterminés expérimentalement après le choix de l’outil.
Le soudage au laser est un processus d'assemblage par fusion avancé qui applique l'énergie
convertie à partir d'un faisceau laser pour fondre et assembler des pièces métalliques. Les faisceaux
laser peuvent être continus ou pulsés. Les systèmes laser continus sont principalement utilisés pour le
soudage très profond, alors que les lasers à impulsions sont utilisés pour souder des matériaux très
minces ensemble. Selon la façon dont la lumière laser est générée, le laser peut être catégorisé en
lasers à l'état solide et en lasers à gaz. Les lasers à l'état solide utilisent des supports solides, tels que le
rubis synthétique et le cristal, pour former le faisceau laser, tels que le laser Nd: YAG et le laser Diode.
Les lasers à gaz utilisent des milieux gazeux, tels que l'hélium, l'azote et le dioxyde de carbone pour
former le faisceau laser, tel que le laser CO2. Les lasers à semi-conducteurs fonctionnent sur une
longueur d'onde beaucoup plus courte que les lasers à gaz, mais ils ont des puissances de sortie
beaucoup plus faibles.
Comme le montre la figure I.9, l'avantage du soudage au laser est remarquable, par ex. faible
distorsion, haute vitesse et petite zone touchée par la chaleur. C'est principalement parce que le
soudage au laser applique un faisceau de lumière monochromatique, collimaté et de densité de
puissance suffisante. Avec une densité de puissance d'ajustement, des valeurs très élevées d'irradiance
et un chauffage localisé peuvent être facilement obtenus. Parce que la lumière est collimatée et
monochromatique, la zone affectée par la chaleur peut être très petite sans nécessiter de post-
traitement, en particulier dans le cas du soudage par points avec un diamètre de soudure extrêmement
petit. L'installation et la configuration du système sont également relativement plus faciles et il n'y a
aucun contact de n'importe quel matériel avec la pièce à usiner. L'inconvénient de la soudure au laser
est son coût et sa capacité éventuellement limitée. Le coût en capital initial de la machine laser est
généralement très élevé. En fonction de la capacité du système laser, la profondeur de pénétration dans
le soudage laser est également limitée. Une surveillance et un contrôle minutieux du processus sont
également requis pour éviter la vaporisation du matériau due à la température élevée autour de la
soudure [8].
Figure 1.8 : Procédé de soudage au laser Figure 1.9 : Résultats de soudage au diode
simple [8] laser standard (1KW) (9.5mm / s), acier
d'épaisseur 1.5mm[8]
Le faisceau laser est orienté par un jeu de miroirs ou par fibre optique de la source vers une tête
de soudage où il passe par un système de focalisation permettant de réduire son diamètre. Après
focalisation, le faisceau est envoyé directement sur la surface des pièces à souder. L’effet du rayon
laser sur la matière est dû à son absorption en surface où il se transforme en chaleur. Le processus de
soudage par faisceau laser se caractérise par des densités de puissances laser élevées comprises entre 1
et 20 MW/cm². On distingue deux types de soudage laser :
Le soudage laser par conduction, qui nécessite de faible densité de puissance (< 1 MW/cm²).
Dans son principe, ce processus est proche du soudage conventionnel, les faibles densités de
puissances impliquées n’affectant que superficiellement le métal à souder. Dès lors, les cordons
de soudure obtenus sont peu profonds (< 3 mm) et étroits. A la différence des processus
conventionnels, le soudage laser par conduction permet d’obtenir des zones affectées
thermiquement (ZAT) moins larges, ce qui limite de manière importante les déformations
thermiques de la tôle. C’est le principal avantage de ce type de soudage laser face aux autres
techniques de soudage conventionnel.
Le soudage laser de forte profondeur nécessite des densités de puissance laser à la surface du
matériau beaucoup plus élevées (>5 MW/cm²) (Figure I.10). Ce processus se caractérise par un
apport d’énergie important à la surface du matériau qui élève sa température au-delà de son
point de vaporisation. La détente de cette phase vapeur donne lieu à une pression de recul qui
enfonce localement le bain de métal en fusion dans la zone d’interaction. Un capillaire de
vapeur étroit et profond se forme alors dans le bain. Typiquement le diamètre de ce capillaire
est de l’ordre de celui de la tache focale du laser et sa profondeur peut atteindre plusieurs
millimètres (1 à 20 mm). Le capillaire est entouré d’un bain de métal en fusion qui, en se
solidifiant, laisse place à un cordon de soudure étroit et profond. Ces fortes pénétrations sont
liées aux multiples réflexions du faisceau laser le long des parois du capillaire qui guident ce
dernier en profondeur et permettent une absorption de l’énergie laser au cœur du matériau.
Comme dans le cas du soudage laser par conduction, le soudage laser de forte profondeur
conserve une zone thermiquement affecté (ZAT) étroite. Lorsque le faisceau se déplace le long
du plan de joint, le métal en fusion est rejeté vers l’arrière et referme le capillaire en formant un
cordon de soudure et assurant la continuité métallurgique entre les pièces (Figure I.11) [1].
Le soudage à l’arc est un terme générique qui caractérise l’ensemble des procédés de soudage
utilisant un arc électrique comme source de chaleur pour fondre et lier les matériaux métalliques. On
retrouve dans cette famille quatre principaux procédés, qui se distinguent par des natures différentes
d’électrodes (baguette ou fil fusible, électrode réfractaire) et par la nature du milieu protecteur vis-à-
vis de l’atmosphère ambiante (laitier ou gaz) [9].
Soudage à l’électrode enrobée : L’électrode enrobée est formée d’une âme métallique
constituant le métal d’apport, de composition généralement proche de celle des matériaux
constituant les pièces à souder, entourée d’un enrobage, de nature différente selon la qualité de
soudure recherchée (oxydant, acide, basique, cellulosique ou rutile). L’enrobage a pour but de
faciliter l’amorçage de l’arc, d’empêcher le métal de la soudure de s’oxyder au contact de l’air
Le soudage sous flux en poudre est un procédé automatisé, quoiqu'on le rencontre très rarement
sous forme semi-automatique. Il originerait des États-Unis et aurait été inventé aux environs de 1935-
37. On l'utilise principalement pour le soudage des "aciers" et/ou de sections importantes, par exemple
dans le cas de constructions navales, d'appareils à pression, de poutres, de tubes de gros diamètre, de
réservoirs, de réacteurs nucléaires, etc...
Dans ce procédé, la fusion du fil d'apport avec les bords de la pièce â assembler se fait sous flux
dit électro-conducteur. L'alimentation de ce flux en poudre est assurée séparément, et l'excès peut être
récupéré par la suite. Â l'amorçage, l'arc éclate au sein de la poudre, puis il se crée une cavité remplie
de gaz (CO et C02) et entourée de flux fondu. Le résidu de la fusion de ce flux, aussi appelé laitier,
protège le bain de fusion et, par la suite, la soudure pendant le refroidissement de celle-ci (voir figure
1.13)[11].
Afin de mieux briser la couche d’oxyde située en surface, l'opération de soudage est réalisée en
courant alternatif. En complément de l’utilisation de l’argon ainsi que des mélanges argon-hélium, une
autre solution a été développée, à savoir un gaz de protection sous forme de mélanges à deux et trois
constituants: Aluline N et Aluline He N. L’ajout d’azote dans l'Aluline N stabilise, concentre l’arc
électrique et améliore la pénétration. Il diminue également le taux de porosité en zone fondue. Le soudage
TIG en courant continu avec une polarité inverse n’est pas très répandu. Il nécessite l'utilisation de l’hélium
pur ou d'un gaz à haute teneur en hélium.
Un arc électrique éclate entre une électrode non fusible en tungstène et la pièce à souder. S'il faut un
métal d'apport, celui-ci est apporté dans le bain de fusion à la main (baguette d'apport) ou mécaniquement
(bobine de fil d'apport (figure I.14)
Aussi on trouve dans la famille de procédé de soudage TIG les types suivants :
Procédé TIG manuel ;
Procédé TIG automatique ;
Procédé TIG à courant alternatif ;
Procédé TIG à courant continu, à polarité inversée [12].
1.4.3.4. Soudage sous flux gazeux avec électrode fusible (MIG/MAG)
La fusion est obtenue grâce à un arc électrique s’établissant entre le fil-électrode, continu et
fusible, et le métal de base (Figure1.15). Un gaz ou un mélange de gaz provenant d’une source externe
assure la protection du bain de fusion contre la contamination atmosphérique durant le soudage. La
chaleur que dégage l’arc provoque la fusion de l’extrémité du fil-électrode et du métal de base.
Différentes formes de gouttelettes de métal fondu, projetées du fil-électrode vers le bain de fusion où
elles se solidifient, produisent la soudure désirée. Le fil-électrode, généralement de petit diamètre, est
continuellement amené à l’arc de soudage, par un mécanisme de dévidage, où il fond sous l’effet de la
chaleur qui y est générée.
Selon la nature du gaz de protection employé, le procédé GMAW se divise en deux catégories et
est désigné par un acronyme spécifique. Ainsi, on distingue :
Le procédé MAG (Metal Active Gas) qui utilise un gaz actif. Il peut s’agir de gaz carbonique
(CO2), d’un mélange d’argon et de gaz carbonique (Ar-CO2) ou d’un mélange d’argon et
d’oxygène (Ar-O2).
Le procédé MIG (Metal Inert Gas) qui emploie un gaz inerte, à savoir de l’argon (Ar), de
l’hélium (He) ou un mélange d’argon et d’hélium (Ar-He) [1].
1.4.4. Procédé de soudage par résistance :
1.4.4.1. Généralités :
Le soudage par résistance est un procédé simple et rapide, qui produit la chaleur grâce à la
résistance électrique à l’interface en appliquant un effort de serrage, et une forte intensité électrique.
C’est un procédé de soudage sans atmosphère protectrice.
La première technique du soudage par résistance électrique était le soudage par points inventée
par Pr. Elihu Thomson en 1877. Puis, la première machine de soudage a été construite et brevetée en
1885. Les raisons pour lesquelles le soudage par point est largement répandu dans l’industriel
automobile sont le faible coût de fabrication par rapport à la qualité de l’assemblage obtenu, et
l’automatisation de procédé. Environ 3000- 4000 points soudés par ce procédé se trouvent dans une
structure caisse en blanc-[NAT92].
Figure 1.16 : Procédés de soudage par résistance électrique, a) soudage par point, b) soudage à la
molette, c) soudage par bossage, et d) soudage par bossage pour un goujon-(Thre aded stud with
projection welding)
Les procédés de soudage par résistance électrique incluent le soudage par point, le soudage à la
molette, et le soudage par bossage. Typiquement pour ces procédés, des électrodes en cuivre sont
utilisées pour passer le courant et pour appliquer l’effort de serrage. Les paramètres de soudage sont
l’intensité, le temps, l’effort, et l’électrode. La plupart de ces procédés se réalisent par l’usage du
courant AC monophasé avec une forte intensité, qui est l’ordre de dizaine de kilo-Ampère. Le courant
DC "moyenne fréquence" s’envisage également dans la pratique.
Pour le soudage à la molette, les molettes sont en cuivre et fonctionnent comme des électrodes,
qui sont un passage d’intensité en serrant des pièces. Les pièces des tôles sont mises bout à bout et la
soudure continue se fait par le mouvement de rotation des électrodes (Fig. I-16b). Ce procédé est
commode dans l’industrie automobile, e.g. la fabrication de réservoir de carburant.
Le soudage par bossage illustré sur la Fig. I.16c nécessite que des pièces soient préalablement
forgées pour préparer des points de concentration de courant entre des pièces. Les électrodes utilisées
dans ce procédé sont usinées avec une dimension précise, qui permet de localiser précisément les
points de bossage. Le noyau se produit lorsque l’intensité passe avec l’effort de serrage. Un procédé
dérivé du soudage par bossage est le « resistance stud welding », (Fig. I.16d). Dans ce cas, le "stud" ou
goujon doit être usiné pour créer, typiquement, deux ou trois points de contact. La hauteur des points
de bossage doit être précise afin d’obtenir une pression uniforme lorsqu’un effort est appliqué [13].
1.4.4.2. Le Soudage par résistance par points
1.4.4.2.1. Définition
Le soudage par résistance par points a été inventé en 1877 par E.Thomson et continue
aujourd'hui à être largement employé dans l'industrie automobile [Réf 1]. Le soudage électrique par
résistance par points est un procédé de soudage sans métal d'apport dit autogène. La fusion du métal
localisée entre les tôles à assembler, est obtenue par effet Joule (courant électrique de quelques
kiloampères).
1.4.4.2.2. Principe
Le soudage par points s'applique généralement à des assemblages de deux tôles de faibles
épaisseurs (0.1 à quelques millimètres mm) que l'on cherche à joindre par un point de soudure. Les
tôles, mises en contact et soumises à un effort de pression par l'intermédiaire de deux électrodes reliées
aux bornes du secondaire d'un transformateur, sont ainsi traversées par un courant alternatif de forte
intensité sous une faible tension. Les figures 1.l7 et I.18 représentent respectivement les schémas d'une
machine à souder par points et les différentes phases d'une opération de soudage par points [14].
Figure 1.18 : Représentation schématique des différentes phases d'une opération de soudage.
(A) Eléments à souder posés l'un sur l'autre;
(B) Descente de l'électrode supérieure;
(C) Passage du courant alternatif de soudage;
(D) Interruption du courant de soudage;
(E) Fin de l'application de l'effort sur le point de soudure, l'électrode remonte.
1.4.4.2.3. Paramètre du procédé :
Les paramètres sont adaptés en fonction des caractéristiques des tôles à souder. Les paramètres
principaux décrits dans l’ordre de chronologie du procédé sont l’effort de soudage, l‘intensité, le temps
de soudage, et le temps de maintien.
Effort de soudage : l’effort d’applique dès la phase d’accostage et la valeur à appliquer dépend
essentiellement des caractéristiques mécaniques et de l’épaisseur des tôles à souder. Dans la
pratique, l’incrément de l’effort pendant la phase d’accostage n’est pas linéaire, mais dépend
des systèmes de mise en charge de la soudeuse.
Intensité de soudage : l’intensité de soudage est considérée comme un paramètre important
pour engendrer l’énergie dissipée. Car elle gouverne la génération de chaleur par effet Joule.
L’intensité utilisée soit en courant alternatif monophasé, (AC-50Hz), ou soit courant continu
moyenne fréquence, (MFDC-1000Hz) [13].
Temps de soudage : intervient pendant la phase de chauffage. L’ordre de grandeur typique est
de quelques dixièmes de secondes. Selon la norme, le temps de soudage dépend de la nuance
d’acier et son épaisseur. Dans certains cas de soudage de tôle épaisse, et haute résistance
mécanique, le courant pulsé est souvent à appliquer afin de stabiliser le développement du
noyau. Cette pulsation comporte le temps de chaud, séparé par le temps de maintien ou le
temps de froid. Le nombre de cycles supplémentaires pour le posttraitement thermique est
souvent adapté à l’assemblage de tôles hautes résistances.
Temps de maintien : le temps de maintien est nécessaire à la solidification par l’évacuation de
la chaleur de l’assemblage vers le circuit d’eau de refroidissement. En général, les ordres de
grandeur des paramètres de soudage sont les suivants :
Intensité de soudage en kA, sous quelques V, (environ 7 à 10 kA)
Effort de serrage en daN, (comprise entre 230-600 daN et dépend du comportement
mécanique de l’acier)
Durée d’un cycle, environ 1 seconde. (Sans modification particulière des conditions de
soudage, ni pré-, ni post-chauffage) La détermination de ces paramètres se base
préalablement sur la norme française ; [NFA 87-001]/ISO No. 18278/2.
Électrode : Les électrodes sont des éléments essentiels pour ce procédé. Un type d’électrode en
profil tronconique à face active hémisphérique est présenté sur la Fig. I.19 C’est un paramètre
externe, qui influe directement sur le domaine de soudabilité car il gouverne la taille du contact
aux interfaces par son profil de face active. L’électrode joue trois rôles principaux mécanique ,
électrique et thermique [13].
Figure 1.19: Section d’une électrode tronconique à face active hémisphérique de diamètre de 6-
mm : TH6[13]
Le soudage au gaz (oxyacétylénique) est l’un des procédés de soudage les plus anciens et a
longtemps été le plus répandu. Beaucoup moins utilisé aujourd’hui, il a toujours le triple avantage de
sa polyvalence, de sa simplicité de mise en œuvre et du faible coût du matériel nécessaire. Il convient
parfaitement pour les travaux de réparation ou de construction ou encore pour le soudage de tubes et
de structures faits de matériaux (comme la fonte) particulièrement sujets à la fissuration, avec des
parois de 0,5 à 6 mm d’épaisseur. Il est également très utilisé pour la soudure de métaux non ferreux
ainsi que pour le placage ou le rechargement dur, mais aussi pour le coupage, le chauffage et le
redressage à la flamme.
L’apport de chaleur est fourni par la combustion d’acétylène dans l’oxygène. La température de
la flamme atteint environ 3 100 °C. Cette température est inférieure à celle de l’arc et la chaleur est
moins concentrée. Le soudeur dirige la flamme sur les surfaces du joint, qui fondent. Un métal
d’apport peut alors être ajouté selon le besoin. Le bain de fusion est protégé de l’air par la zone
réductrice et par la zone secondaire de la flamme. Il faut par conséquent retirer la flamme
progressivement à la fin de l’opération de soudage.
La flamme étant moins concentrée, le refroidissement est plus lent, ce qui constitue un avantage
certain lorsqu’on soude des aciers, qui ont tendance à durcir. Mais, en même temps, le processus étant
relativement lent, l’apport de chaleur est plus important et les risques de tensions thermiques et de
déformation augmentent [15].
Conclusion :
Après avoir vue dans ce chapitre c’est quoi l’assemblage par soudure et aussi les différentes
procèdes de soudage en détail .et afin de bien maitriser l’opération de soudage pour proposer le modèle
approprié pour la modélisation par élément finit ,il faut voir et comprendre les différentes paramètres
intervenant dans l’opération du soudage pour chaqueprocèdeset aussi les contraintes résiduelles
induites par chaque procédé.
Introduction
Dans l'industrie, on rencontre souvent des pièces rompues en service sous des sollicitations très
inférieures aux prévisions, parce qu'il existait en leur sein des contraintes, avant même leur intégration
dans les machines, sans qu'aucune sollicitation extérieure ne leur soit appliquée. De même lorsqu'on
découpe certaines tôles laminées, les plaques obtenues se déforment, parce qu'on y a libéré des
contraintes internes. Ces contraintes internes sont appelées "Contraintes résiduelles ". Les méthodes
expérimentales scientifiques consistent à tester par des expériences répétées la validité d'une
hypothèse. L'obtention de données nouvelles, qualitatives ou quantitatives, confirme ou infirme
l'hypothèse initiale Dans ce chapitre on va définir les contraintes résiduelles, leur classification, les
différentes causes des contraintes résiduelles, méthodes et techniques de mesures de contraintes
résiduelles avec une explication du programme expérimental utilisé.
2.1 les contraintes résiduelles :
2.1.1. Définition des contraintes résiduelles :
Par définition classique, les contraintes résiduelles sont les contraintes qui restent dans un corps
lorsque toutes les forces externes (sauf la gravité) été enlevé. Ces contraintes sont parfois appelées
« Stress » qui existe dans un corps au repos. Comme le corps contenant les contraintes résiduelles doit
être en équilibre (si il est au repos et sans aucune application externe forces), il est clair que les
contraintes résiduelles dans le corps doivent être à la fois positive (tension) et négative (compression)
en signe à maintenir l'état d'équilibre. En outre, les contraintes doivent les trois directions principales
dans le corps. Dans cette considération, nous ne nous occuperons qu'avec Les contraintes résiduelles,
ou celles qui existent dans un corps à une échelle Plus grande que la micro-échelle. sont celles qui
existent dans un corps presque à l'échelle d'un atome, ou du moins sur le Des caractéristiques
matérielles qui ne peuvent être vues qu'avec l'aide De microscopie à grand grossissement. Ces tensions
locales sont parfois Appelé« Stress tesselle ». S'il est vrai que le système De micro-contraintes peut, en
fait, produire un stress macro-stress Distribution à travers, ou à l'intérieur, d'un corps au repos, le
Propriétés et les caractéristiques du matériau peuvent être Compris uniquement en accordant une
attention aux macro-contraintes[16].
Les contraintes résiduelles peuvent être classées par rapport à l'échelle sur laquelle elles sont
significatives, aussi le type de technique de mesure utilisée pour les étudier. Les matériaux métalliques
présentent un caractère hétérogène poly cristallin, alors qu’une approche mécanique des poly cristaux
et du champ de contraintes et de déformation peut alors être décrit suivant 3 type échelles
d’observation : macroscopique mésoscopique et microscopique.
2.1.2.1. contraintes résiduelles macroscopiques : qui se développent sur certaines zones
d’un même corps sur une échelle plus grande que la taille de grain du matériau et sont aussi appelés
contraintes résiduelles de premier ordre σI. Ces zones peuvent atteindre localement un état de
contraintes de grande intensité. Ces contraintes sont suscitent un intérêt capital pour la conception et
l'analyse des défaillances, l’ampleur, la direction, et les propriétés résultantes peuvent être mesurées
par des méthodes physiques ou mécaniques communs.
2.1.2.2 Contraintes résiduelles à l’échelle mésoscopique : qui varient à l'échelle d'un grain
individuel (α ou β de), ces contraintes en moyenne sur un seul grain, appelées contraintes résiduelles
du second ordre σII dues la structure granulaire du poly cristal. A cause des désorientations cristallines
entre les grains et du glissement plastique, la déformation plastique est incompatible de grain à grain et
responsable de contraintes internes ; Les contraintes résiduelles du second ordre seront alors
considérées comme homogènes seulement sur des petits domaines du matériau, c’est-à-dire un grain
ou une phase (quelques microns).
Figure 2.2 : Représentation schématique de trois types de contraintes résiduelles. (a) Trois types
de contraintes résiduelles. (b) les microstructures cristallines relatives aux types de contraintes.
[19]
Les origines de contraintes résiduelles peuvent être répertoriées sur quatre types :
Déformation plastique hétérogène, Contraintes thermiques, la transformation de phase, et réactions
chimiques. Chaque type a des raisons extérieures et internes.
Sous un chargement mécanique, chaque partie d'un objet se déforme de manière non
uniforme. Certaines zones subissent de grandes déformations plastiques par rapport à d’autres qui ont
subissent des petites déformations plastiques, tandis que certaines parties subissent seulement
déformations élastiques ; sauf que l'objet en entier doit garder son intégrité. En conséquence, lorsqu’on
enlève un chargement mécanique appliqué à l'extérieur, les contraintes résiduelles sont générées à
l'intérieur de l'objet. La cause externe est les contraintes appliquées de manière non uniforme, tandis
que la cause interne peut être attribuée aux différentes concentrations de compositions chimiques et
des orientations des grains, de telles sortes que chaque partie présente un comportement d'élasticité
différent[19].
Figure 2.3 : Une illustration de l'effet de la déformation mécanique sur les contraintes résiduelles
induites dans un composant. [19]
Ce genre de contraintes résiduelles est produit lorsque les couches de surface du matériau sont
à un compactage. La chaleur provoquée par le procédé en surface n’est pas considérable et les
contraintes résiduelles résultantes sont de natures compressives. Le procédé de grenaillage peut être
un exemple pour un tel phénomène, voir la figure 2.3 ci-dessus.
Lorsque la chaleur est ajoutée à la plupart des matériaux, l'amplitude moyenne de vibration des
atomes augmente. Ceci, à son tour, augmente la distance entre les atomes en étirant les liaisons
moléculaires provoquant l'expansion du matériau Si les déformations résultantes de contraintes
thermiques lors des procédés de chauffage ou de refroidissement restent dans le domaine élastique et le
matériau ne subit un changement de phase provoquant un changement de volume, alors les contraintes
thermiques sont réversibles. Quand la température à l'intérieur du corps s’égalise, les contraintes
intérieures disparaissent. Quand certaines parties d’un même objet sont exposés à de hautes
températures lors des procèdes de chauffage ou de refroidissement, la limite d'élasticité du matériau est
souvent dépassées ce qui provoquera par la suite des déformations plastiques ;
Les contraintes thermiques induites ne sont plus réversibles. Bien que la température finale
dans tout l’objet soit identique, les contraintes thermiques provoqueront des contraintes résiduelles à
l'intérieur du corps.
Figure 2.4 : Illustration de l'effet de la transformation de phase thermique sur les contraintes
résiduelles. [19]
2.1.3.4.Réactions chimiques :
Les réactions chimiques sont principalement causées par des facteurs externes. Par exemple, un
acier de nitruration forme une couche de nitrure sur la surface. Le volume spécifique des nitrures est
plus élevé que celui de la matrice de l'acier. Pour que l'objet maintien son intégrité, des contraintes
résiduelles de compression avec des valeurs relativement élevées sont créés dans la couche de surface
nitrurée, tandis que les contraintes résiduelles de traction sont introduits dans la matrice.
Au cours des dernières décennies, diverses méthodes quantitatives et qualitatives pour l'analyse
des contraintes résiduelles ont été développées. En général, une distinction est généralement faite entre
les techniques destructives et non destructives pour mesure des contraintes résiduelles.
Figure 2.5 : Montage expérimental pour l’analyse des contraintes par diffraction des neutrons
de soudure FSW sur des tôles en alliage de magnésium de nuance AZ31 (HMI).[20]
de magnésium est très faiblement anisotrope élastiquement. Par contre il est tout de même nécessaire
de connaître la texture du matériau pour choisir de façon optimale les directions d’analyse. Ces
analyses de texture ont été parallèlement en laboratoire en diffraction des rayons X. Ces résultats
montrent la dissymétrie du joint soudée dans l’épaisseur de la tôle. Ceci peut être lié à un gradient de
température lors du soudage entre l’épaulement de l’outil et la plaque support. Les mouvements de
matière lors du malaxage peuvent être également être très différents suivant le coté de la tôle d’autant
plus que celle-ci est de faible épaisseur[20].
Figure 2.6: a) Contrainte dans l’épaisseur au niveau de l’interface joint soudé / métal de base
soit approximativement 5 mm du centre de la soudure (soudure FSW d’une tôle de 2 mm
D’épaisseur en AZ31) – b) Évolution correspondante de l’angle de diffraction (2Θ0) du
paramètre de maille non contraint (plans {212}, λ=0,137 nm)[20]
Le procédé du soudage TIG (Tungsten Inert Gaz) génère une distribution de contraintes
résiduelles au voisinage du cordon de soudure. La présence de ces contraintes résiduelles peut avoir un
sérieux impact sur le comportement mécanique d’une pièce. En pratique, il existe plusieurs méthodes
et techniques de mesures des contraintes résiduelles découlant du soudage. Cependant, celles-ci sont
bien souvent difficiles à mettre en œuvre et peuvent s’avérer imprécises. En utilisant les méthodes
numériques telle que la méthode des éléments finis, il est possible d’établir l’état de contraintes
résiduelles dans une pièce et leurs distributions. Pratiquement tout assemblage soudé fait apparaître à
la fois des déformations et des contraintes permanentes [21].
contraintes de traction agissent. Dans le reste de la plaque, des contraintes de compression se créent
pour équilibrer les premières jusqu'à atteindre une valeur pratiquement nulle aux abords de la plaque.
Concernant les contraintes longitudinales (voir figure 2.10), les valeurs maximales se situent
dans la zone fondue (ZF) et la zone affectée thermiquement (ZAT) avec des valeurs comprises entre -
185 MPa et 254 MPa. Aussi, les valeurs des contraintes transversales (voir figure 2.14) varient entre -
254 MPa et 117 MPa et se localisent principalement le long du cordon de soudure [21].
La figure 2.11 montre la distribution des contraintes résiduelles superficielles dans les
échantillons d'acier P20, déterminées par DRX, le long des directions longitudinale et transversale de
l'échantillon. Les échantillons ont été broyés seulement après l'opération de soudage par dépôt laser.
Apparemment, les spécimens ont un état de contrainte résiduelle bénéfique, puisque les contraintes
résiduelles normales sont compressives dans les deux directions. Cependant, cet état final n'apparaît
que dans la couche superficielle et a été induit par la procédure de broyage, comme cela sera montré
dans ce qui suit. Il convient de rappeler la profondeur de pénétration plus faible du rayonnement X sur
les matériaux métalliques, dans le plus souvent des cas. Par exemple, sur les matériaux en acier, la
profondeur de pénétration du rayonnement Cr est seulement d'environ 5 µm[22].
Figure 2.11: Répartition résiduelle des contraintes à la surface du matériau, dans le sens
longitudinal et transversal, des échantillons d'acier P20. [22]
complètement éliminé après le traitement thermique, mais il était considérablement réduit. Les tests de
fatigue réalisés avec des échantillons soumis à un traitement thermique révèlent des durées de vie en
fatigue similaires à celles des échantillons non traités. [22]
Figure 2.12 :.Répartition en profondeur des contraintes résiduelles dans l'acier P20, au centre de
la soudure. (a) Sans traitement thermique pour la relaxation des contraintes. (b) Après le
traitement thermique. [22]
Conclusion
Les contraintes résiduelles sont des contraintes existant dans des pièces, en l'absence des
sollicitations extérieures, le soudage engendre localement des défauts ou des transformations
métallurgiques ; et des contraintes et distorsions résiduelles.
Pour l’évaluation des contraintes résiduelles induites par les procédés de soudage, il existe
différentes méthodes quantitatives et qualitatives, méthodes destructives, méthodes semi-destructives
et les méthodes non destructives.
Introduction
Ce chapitre porte sur la simulation du soudage par la méthode des éléments finis. Depuis le début
des années 70, la méthode des éléments finit a été utilisé pour simuler le problème mécanique du
soudage.
3.1. Généralités :
Les opérations de trempe ou de soudage des aciers engendrent des gradients thermiques très
importants dans le matériau. Ces gradients thermiques sont généralement très localisés et entraînent
des dilatations hétérogènes, et par conséquence conduisent l’apparition de champs de déformations et
de contraintes résiduelles. La distribution de contraintes résiduelles joue un rôle très important sur la
durée de vie des structures en favorisant les ruptures par fatigue, la fissuration et la corrosion tandis
que les distorsions peuvent poser des problèmes de tolérances dimensionnelles des structures.
Les différentes interactions entre les phénomènes thermiques, métallurgiques et mécaniques sont
souvent représentés par le schéma classique suivant [23] :
Les experts en analyse numérique ont utilisé divers modèles théoriques pour rendre compte des
phénomènes physiques variés relatifs au procédé de soudage par fusion. Ces procédés de soudage
induisent des conséquences mécaniques qu’il est important de maîtriser et d’évaluer. Les méthodes de
modélisation du soudage s’orientent actuellement vers une prise en compte des interactions entre la
physique du procédé, le comportement du fluide dans le bain de soudage, la thermique, la métallurgie
et la mécanique. La pertinence des résultats dépend fortement des conditions aux limites choisies et
plus particulièrement de l’énergie transférée à la pièce. Pour définir précisément cette source de
chaleur, une voie prometteuse est de modéliser la pièce ainsi que la source, c’est-à-dire modéliser le
procédé. Par exemple, pour le soudage à l’arc TIG, des modèles magnétohydrodynamiques traitant à la
fois les interactions électromagnétiques (forces de Lorentz, effet Joule) et les transferts thermiques
(diffusion, convection, rayonnement) dans l’arc et le bain de soudage ont été développés. Le lecteur
trouvera une revue de ces travaux dans.
Une autre approche consiste à représenter l’apport de chaleur par une source de chaleur ou par
une densité de flux de chaleur dans le système d’équations de la conservation d’énergie. Le transfert de
chaleur se fait préférentiellement par conduction et la modélisation considère les déperditions
thermiques par convection et éventuellement par rayonnement. Les diagrammes de phase peuvent être
introduits en utilisant des modèles thermodynamiques. Enfin, le calcul des contraintes et déformations
s’appuie sur des modèles mécaniques, souvent non linéaires qui définissent le comportement du
matériau. Les approches mathématiques utilisées pour résoudre ces problèmes spécifiques sont
connues mais il est nécessaire de donner des valeurs plausibles en entrée des modèles et de spécifier
les conditions aux limites.
Au stade actuel des développements en simulation numérique du soudage, l’étape de calibration,
qui permet d’augmenter l’adéquation entre le résultat de la simulation et les mesures expérimentales,
est encore incontournable. En ce sens, il semble illusoire de qualifier de prédictif un modèle de
simulation du soudage puisque la validation n’a généralement lieu qu’en un point du domaine matériau
et dans une configuration de soudage particulière.
De plus, les modèles utilisés lors d’une simulation de soudage font appel à des variables d’entrée
sur lesquelles il n’est pas toujours possible d’obtenir un haut niveau de confiance. Dans ces conditions,
un enjeu capital de la simulation numérique du soudage est de développer des démarches critiques vis-
à vis de la complexité des modèles mis en œuvre, de considérer les paramètres des modèles comme
incertains et de mesurer l’impact de ces incertitudes sur la sortie du calcul[24].
Modéliser une opération de soudage soulève deux difficultés majeures. La première, au-delà
d’un chargement thermomécanique complexe avec de forts gradients spatiaux et temporels, est
d’atteindre la température de fusion dans une zone très limitée appelée zone fondue (ZF). La seconde
difficulté concerne la modélisation des conséquences mécaniques de transformations microstructurales
pour certains matériaux susceptibles de présenter des transformations structurales dans la ZF et la zone
affectée thermiquement (ZAT). En effet, en raison de l’histoire thermique associée au soudage, les
points matériels situés dans la ZF sont le siège de transformation de phase solide-liquide puis liquide
solide. Les points matériels situés dans les ZF et ZAT peuvent subir des transformations de phases
solide-solide dont il ne faut pas sous-estimer l’importance mais qui ne seront pas traitées dans le
présent travail. L’état biphasé liquide-solide n’est généralement pas modélisé pour l’étude de
distorsions et contraintes résiduelles. La solution adoptée par une immense majorité des auteurs est de
définir une température au-delà de laquelle est utilisée une loi de comportement sans écrouissage ni
viscosité ainsi que les caractéristiques matériau d’un matériau extrêmement mou, et donc incapable de
développer des contraintes significatives[24].
3.2. Phénomènes physiques dus au soudage :
3.2.1. Phénomènes thermiques
Lors d'une opération de soudage, d'énormes quantités d'énergie calorifique sont transmises à des
zones localisées des pièces soudées engendrant des modifications sévères des températures de ces
zones. Bien que la simulation de l'arc électrique fait l'objet d'une étude à part, il est quand même
primordial de comprendre comment se déroule ce transfert de chaleur afin de pouvoir expliquer le
cycle thermique qu'il génère en tout point de la pièce assemblée et par là-même comprendre les
modifications métallurgiques et mécaniques qui s'en suivent[25].
( ) (3-1)
Les premières publications traitant d’un problème thermique avec changement de phase
remontent à Stefan (1891). Le changement de phase est considéré dans ces travaux comme une
transformation isotherme instantanée. Les méthodes numériques développées plus récemment tentent
de positionner l’interface solide /liquide et se divisent en deux catégories:
Dans la résolution de problèmes thermiques avec changement de phase par éléments finis, les
méthodes à grille mobile sont utilisées pour des cas de fusion / solidification de corps pur. Dans ce
cadre, on cherche à résoudre séparément l’équation de la chaleur (3-1) dans les deux domaines
représentant les phases solides et liquides. Le problème est alors formulé comme suit :
( ) ( ) (3-2)
Avec s et l les indices des phases solide et liquide. L’équation 3-2 est couplée à une condition de flux à
l’interface prenant en compte l’enthalpie de changement de phase[27] :
⃗ ⃗ ⃗ ⃗ (3-3)
Les méthodes enthalpiques et à terme source sont les plus utilisées actuellement du fait de leur
facilité d’implémentation dans les codes de calcul industriels et de leur flexibilité. Swaminathan et
Voller décrivent précisément ces méthodes dans lesquelles l’équation de conservation de l’énergie est
résolue à la fois dans la phase liquide et dans la phase solide
a. Formulation enthalpique :
( )
( ) ( ) (3-4)
( )∫ ∫ (3-5)
Avec les indices « s » et « l » correspondant respectivement aux phases solides et liquides, T ref la
température de référence, c la chaleur spécifique, g la fraction volumique de liquide et L la chaleur
latente de fusion. Cette formulation permet de considérer un changement de phase isotherme ou sur
une plage de température. La Figure 3.3 montre l’évolution de l’enthalpie en fonction de la
température pour un alliage hypo-eutectique[27].
Dans le cas d’un problème de conduction pure sans transport de matière, on pose u = 0 et
l’équation 3-4 devient alors :
( )(3-6)
(3-7)
Cette méthode permet donc de tenir compte de la chaleur latente de fusion dans la formulation de
l’enthalpie et est facilement utilisable dans un code de calcul industriel type ANSYS[27].
( )
(3-8)
On en déduit alors :
(3-9)
( ) (3-10)
Cette méthode consiste à imposer un terme source dans l’équation de la chaleur, qui dépend de la
fraction volumique de liquide et de la température. L’équation 3-1 s’écrit alors [27] :
( )
( ) (3-11)
( )
| (3-12)
( ( ))
Il convient, en outre, d'adjoindre au système (3-12) une condition initiale et des conditions
limites :
( )( ) (3-15)
( )
{
( )( )
La résolution par la méthode des éléments finis nécessite l'obtention d'une formulation
variationnelle. Pour cela, on multiplie l'équation de conservation d’énergie par une fonction test
; où V est un espace fonctionnel tel que :
|∫ ∫ ( ) ∫ ∫ ( ) ∫ (3-16)
Où k désigne l'élément fini de Lagrange d'ordre k. Nous utiliserons dans ce travail une approximation
1 pour l'enthalpie et nous noterons Hh l'approximation de l'enthalpie.
Enfin, signalons que nous ne rentrerons pas dans les détails de l'établissement des systèmes
algébriques et des intégrations numériques, cela serait inutile dans le sens où nous utilisons des
approximations classiques et cela alourdirait inutilement la lecture de cette partie. Ainsi, la méthode
des éléments finis consiste alors à écrire une approximation de H sous la forme suivante : ( )
∑ ( ) i La procédure de discrétisation et d'assemblage conduit à l'équation matricielle
suivante :
, - ̇, - (3-18)
Où H est le vecteur des enthalpies massiques et T celui des températures aux nœuds. Et :
∫
⏞
∫ ⏞
∫ ⏞
∫
(3-19)
{ ∫ ∫ ∫
La discrétisation en temps est effectuée selon un schéma de type Euler implicite, qui présente
l'avantage d'être inconditionnellement stable et permet, par conséquent, l'utilisation d'un pas de temps
Δt bien plus important qu'un schéma explicite [28] :
techniques de modélisation du soudage Page 43
S. LITIM Chapitre III
, - , - (3-20)
La solution de ce problème non-linéaire à chaque pas de temps est obtenue par la méthode de
Newton-Raphson en calculant une correction ôH des enthalpies nodales à chaque itération k à partir de
la résolution du système linéaire suivant [28] :
( ) ( )
( )( )
( )( )
0 1 ( )
(3-22)
Où est la matrice diagonale contenant les dérivées de la fonction T(H) estimées aux nœuds. Dans le
cas de la solidification, une relation (courbe), H(T), reliant l'enthalpie à la température, peut être
calculée sur la base des propriétés physiques, du diagramme de phases et d'un modèle de
microségrégation. Cette relation permet alors de déduire à chaque itération la valeur de Ti à partir de Hi
ainsi que d'estimer la dérivée pour chaque nœud. Dans le cadre de notre étude, nous avons fait
l'hypothèse que le chemin de solidification est fonction de la température T seulement. A partir de cette
relation, et de la définition de l'enthalpie (3-5), il est possible de reconstruire l'enthalpie pour chaque
température[28].
3.3.2. Modélisation Métallurgique :
Pour les aciers faiblement alliés, les cycles thermiques induits par les procédés de soudage
engendrent des modifications microstructurales dans le matériau. Ces modifications microstructurales
influent fortement sur l’état résiduel mécanique des structures soudées. L’objectif de cette
modélisation est de déterminer l’état métallurgique des structures, les facteurs influençant la
transformation de phase ainsi que les cinétiques de transformation de phase à l’état solide [26].
On appelle phase métallurgique la partie d’un matériau, physiquement distincte, mécaniquement
séparable, dont la composition (nature et proportion) et l’organisation atomique (structure cristalline
ou autre) des éléments qui la composent ne dépendent que de sa température et de son niveau de
pression[26].
3.3.2.1. Diagramme d’équilibre et transformation au chauffage :
Les diagrammes d’équilibre permettent de définir, pour un niveau de pression donné, la nature et
la composition chimique des différentes phases en présence à l’état d’équilibre thermodynamique dans
Figure 3.4 : Présentation schématique des différentes parties constitutives d’un joint soudé
Pour le soudage, le chauffage est fortement localisé et la température maximale atteinte est très
hétérogène. En se rapprochant de la zone fondue, on rencontre successivement les zones suivantes (cf.
Figure 3.4) :
Le métal de base où les transformations de phase au chauffage (austénitisation) n’ont pas eu lieu
et qui ne sera le siège d’aucune transformation microstructurale au refroidissement. La
température maximale atteinte dans cette zone est inférieure à la température de début de
l’austénitisation Ac1[26].
Une zone affectée thermiquement (ZAT) pour laquelle la température maximale atteinte en
chaque point est supérieure à la température Ac1. Elle se subdivise encore en deux zones : une où
l’austénitisation n’a été que partielle et autre où elle a été totale. Dans la zone de transformation
dilatométriques dues aux changements de volume spécifique lors de transformations de phases. Par
exemple, le diagramme T.T.T et le diagramme T.R.C de l’acier41Cr4 sont présentés sur la Figure 3.5.
Sur le diagramme T.R.C, on observe que selon la vitesse de refroidissement, différents types de
microstructures peuvent être obtenus lors de la décomposition de l’austénite [26] :
pour des vitesses de refroidissement très lentes, on obtient des structures ferrito-perlitiques,
des structures martensitiques se forment pour des vitesses de refroidissement très rapides,
pour des vitesses de refroidissement intermédiaires, des structures bainitiques se sont formées.
Il est à noter que les essais dilatométriques sont réalisés à des températures relativement basses
(900-950˚C) et pour de longs temps de maintien. Cette situation est effectivement contraire à celle
rencontrée en ZAT des structures soudées. Afin de se placer dans des conditions plus représentatives,
on peut utiliser les diagrammes T.R.C établis à partir des essais dilatométriques réalisés avec des
cycles thermiques proches de ceux rélévés dans les conditions de soudage[26].
Figure 3.5: Diagramme T.T.T (gauche) et T.R.C (droite) de l’acier 41Cr4, (A : austénite, F
: ferrite, C : cémentite, M : martensite)[26].
3.3.2.3. Cinétique :
3.3.2.3.1. Cinétique isotherme
. / (3-24)
oùf est la fraction volumique de la phase formée au temps t Avrami (1940) a obtenu la même relation
en introduisant la notion de volumes étendus. En 1956, Cahn (1956a) a repris le développement
d'Avrami pour l'appliquer au cas de la germination aux joints de grains. En supposant que les sites de
germination sont immédiatement saturés, il a obtenu les relations suivantes :
( ) (3-25)
( ) (3-26)
. / (3-27)
oùs, L et C sont respectivement la surface des joints de grains, la longueur d'arêtes et le nombre
de sommets par unité de volume. La dernière relation est d'un intérêt général car elle décrit la cinétique
d'une transformation de phase par germination et croissance pour le cas où les sites de germination
sont répartis aléatoirement dans le volume et activés simultanément De manière générale, la cinétique
isotherme des transformations de phase peut être décrite par une relation du type:
( ) (3-28)
où b est un coefficient dépendant de la température et n un paramètre représentatif des
mécanismes de germination. Umemoto (1981) a introduit dans la relation 2.8 l'influence de la taille de
grain sur la cinétique de transformation:
. / (3-29)
oùd est la taille du grain austenitique et m un coefficient dépendant de l'acier et de la phase (perlite ou
bainite)[29].
En pratique, pour des raisons techniques et économiques surtout, les transformations de phase
interviennent le plus souvent au cours d'un refroidissement continu. Cette observation est à l'origine du
diagramme TRC (Transformation en Refroidissement Continu), qui est construit en superposant des
courbes de début et de fin de transformation sur une famille de courbes de refroidissement (figure 3.6).
Comme pour les diagrammes TTT, ils sont répertoriés dans des atlas et disponibles pour la plupart des
aciers[29].
Grange et Kiefer (1941) ont mis au point une méthode empirique permettant d'utiliser des
données isothermes (diagramme TTT) pour estimer le début d'une transformation anisotherme.
Considérons une courbe de refroidissement continu interceptant la courbe de début de transformation
du diagramme TTT, décrite par la fonction , T), en un temps t, et une température T (Figure 3.7). La
méthode prédit alors un début de transformation en un temps y et à une température T donnés par la
relation:
. / (3-30)
Cette méthode revient à considérer que la transformation démarre lorsque le temps écoulé depuis
l'intersection avec la courbe TTT est égal au temps d'incubation en condition isotherme à une
température égale à la moyenne arithmétique entre la température de démarrage T2 et la température
d'intersection T1 [29].
Figure 3.7 : illustration de la méthode de Grange et Kiefer pour prédire le début d’une
transformation en refroidissement continu à partir de données isothermes[29].
La cinétique de décomposition de l'austénite a été abordée par diverses approches Certaines sont
basées sur un grand nombre de mesures et tentent de reproduire la cinétique à l'aide de fonctions
ajustées (modèles empiriques). D'autres s'appuient sur une règle d'additivité permettant d'utiliser des
données isothermes (diagramme TTT) pour calculer les cinétiques en refroidissement continu. Plus
proches de la physique, on trouvera des modèles phénoménologiques décrivant les mécanismes de
germination et croissance et finalement des modèles diffusifs résolvant les équations fondamentales à
l'échelle d'une particule[29].
La modélisation mécanique a pour but de déterminer l’état mécanique des structures sous
chargements extérieurs. En effet, la détermination de l’état de contraintes et de déformations produit
lors d’une opération de soudage ou de traitement thermique nécessite des lois de comportements
thermomécaniques qui peuvent être généralement élastoplastiques ou élastoviscoplastiques. Les
caractéristiques du matériau dépendent éventuellement de la température. Ces lois de comportement
sont aujourd’hui assez classiques, elles sont implantées dans la plupart des codes de calcul permettant
de simuler des structures sous chargements thermomécaniques [23].
3.3.3.1. Lois de comportement :
Le comportement plastique des matériaux métalliques est défini par les trois propriétés suivantes :
L’état f (σ, AI, T) = 0 est le critère de plasticité qui définit la frontière du domaine d’élasticité
(Seuil d’écoulement plastique). La fonction de charge f, aussi appelée critère de plasticité par abus de
langage, doit être indépendant de l’orientation du système de coordonnées employé et c’est la raison
pour laquelle elle est définie à l’aide des trois invariants du tenseur des contraintes.
Parmi les critères de plasticité usuels, peuvent être cités le critère de Von Mises, le critère de
Tresca. La formulation de critères faisant intervenir la pression hydrostatique (critère de Drucker-
Prager ou critère de Mohr-Coulomb) est très rare en simulation numérique du soudage[24].
3.3.3.1.2. une loi d’écoulement :
reliant les incréments de déformations plastiques aux incréments de contraintes. Ce sont les
règles qui vont permettre de définir la vitesse de déformation plastique ou viscoplastique lorsque le
comportement n’est plus élastique. La direction de l’écoulement doit alors être définie par un tenseur
dans l’espace vectoriel de dimension 6 des tenseurs du second ordre symétriques.
3.3.3.1.3. une loi d’écrouissage
spécifiant comment évolue le critère de plasticité au cours de l’écoulement plastique du fait de la
modification (ou du réarrangement) de la structure intime du matériau. Les lois d’écrouissage sont
l’ensemble des règles qui caractérisent l’évolution des variables d’écrouissage au cours de la
déformation inélastique. La déformation peut laisser le domaine d’élasticité De inchangé (écrouissage
nul, cas de la plasticité parfaite), ou conduire à un domaine d’élasticité plus petit (écrouissage négatif),
ou plus grand (écrouissage positif)[24].
Le module plastique étant nul en plasticité parfaite, il existe une infinité de positions
équivalentes en déformation plastique pour un état de contrainte admissible donné, tel que f = 0. Le
multiplicateur plastique ˙λ peut être déterminé en combinant la loi de comportement élastique et la
Le comportement élastoplastique parfait est donné par les équations suivantes [24] :
Comportement élastique : ( ) (3-37)
Dans un tel modèle, les coefficients dépendant du matériau sont le module de Young E, le
coefficient de Poisson ν, le coefficient de dilatation thermique α et la limite d’élasticité initiale σy.
Modèle de comportement élastoplastique à écrouissage isotrope
Dans le modèle à écrouissage isotrope, le domaine d’élasticité se transforme par homothétie
centrée à son origine. L’écrouissage dépend donc d’un paramètre scalaire, la variable d’écrouissage
isotrope R. La loi obtenue en utilisant le critère de Von Mises et une règle d’écrouissage isotrope est
une loi particulière en plasticité connue sous le nom de Prandtl-Reuss. Dans ce cas, la fonction de
charge est donc :
( ) √ ( ) ( ) (3-39)
L’écrouissage isotrope est décrit par la fonction R(p) qui, dans le cas linéaire, s’écrit simplement
( ) ,oùp représente la déformation plastique cumulée telle que √( ⁄ ) Quelle
que soit la forme choisie pour R, la condition de cohérence permet de trouver le multiplicateur
plastique,
( )
(3-40)
Le comportement élastoplastique à écrouissage isotrope linéaire est donné par les équations
suivantes :
Comportement élastique : ( )
( )
Loi d’écoulement normal :
Dans un tel modèle, les coefficients dépendant du matériau sont le module de Young E, le coefficient
de Poisson ν, le coefficient de dilatation thermique α, la limite d’élasticité initiale σyet le module
d’écrouissage H.
Modèle de comportement élastoplastique à écrouissage cinématique linéaire
Dans le modèle à écrouissage cinématique, le domaine d’élasticité se translate dans l’espace des
contraintes. L’écrouissage dépend donc d’un paramètre vectoriel. L’utilisation du critère de Von Mises
et d’une règle d’écrouissage cinématique linéaire, aboutit à une seconde loi particulière en plasticité, la
loi de Prager. Il faut pour cela introduire une variable d’écrouissage X, associée à la déformation
plastique, qui s’écrit . Cette variable est déviatorique et la fonction de charge s’écrit
simplement [24] :
( ) √ ( ) (3-41)
Le comportement élastoplastique à écrouissage cinématique linéaire est donné par les équations
suivantes :
Comportement élastique : ( )
( )
Loi d’écoulement normal :
Dans un tel modèle, les coefficients dépendant du matériau sont le module de Young E, le coefficient
de Poisson ν, le coefficient de dilatation thermique α, la limite d’élasticité initiale σy et le module
d’écrouissage H.
Modèle de comportement élastoviscoplastique à écrouissage cinématique non
linéaire
Cette formulation fait appel à un centre actuel du domaine d’élasticité, noté X. L’utilisation du critère
de Von Mises abouti à la fonction de charge suivante :
( ) √ ( ) (3-42)
Le comportement élastoviscoplastique à écrouissage cinématique non linéaire est donné par les
équations suivantes :
Comportement élastique : ( )
Dans un tel modèle, les coefficients dépendant du matériau sont le module de Young E, le coefficient
de Poisson ν, le coefficient de dilatation thermique α, la limite d’élasticité initiale σy, les paramètres
d’écrouissage A et C, l’exposant du seuil de viscoplasticité n et la résistance viscoplastique K.[24]
(3-43)
( ) (3-44)
- Sur la frontière à chargement imposé Γf, le vecteur contrainte est égal au vecteur contrainte imposé
Timp tel que : T = ϭn = Timp
- La vitesse est imposée sur la frontière Γv : v = vimpavec vimp la vitesse imposée.
- Enfin le matériau est en contact avec les outils (appuis, système de bridage) au niveau de la surface
Γc. On distingue deux types de conditions :
- Une condition de frottement qui exprime l'effort tangentiel de cission du frottement :
г= ϭn — (ϭn• n) n
Cette condition est tangentielle et est associée à une loi tribologique.
- Une condition de contact qui exprime la non pénétration des nœuds dans l'outil (appuis ou système de
bridage) appelée condition de Signorini :
( )
{ (3-45)
,( ) -
Ou voutil est la vitesse de l’outil et = (ϭn) n est la contrainte normale de contact, n’étant le vecteur
normal sortant de Ω.
Pour plus de détails sur cette partie ainsi que les différentes techniques de gestion du contact le lecteur
est invité à consulter[28].
3.3.3.3. Le système d'équations à résoudre
En tenant compte des hypothèses énoncées précédemment, le problème mécanique s'exprime par le
système suivant [28] :
{ (3-46)
(̇ )
La forme de la seconde équation varie en fonction de l'état de l'alliage métallique, c'est à- dire en
fonction de la température. Dans le cas d'une équation de comportement de type solide, on a :
( )
( ̇ ) ̇ (3-47)
Tandis que dans le cas d'un comportement de type viscoplastique, la contribution élastique disparaît, ce
qui conduit à :
( ̇ ) (3-48)
De la même manière, l'expression du déviateur des contraintes 5 dans la première équation du système
provient soit d'une loi élasto-viscoplastique, soit d'une loi viscoplastique [28].
Certains matériaux voient leur structure métallurgique modifiée sous chargement thermique. En
l'occurrence, certains alliages ferreux, passent d'une structure ferritique à température ambiante, à une
structure austénitique au cours du chauffage et réciproquement au cours du refroidissement. La phase
ferritique produite au refroidissement peut être constituée d'une seule structure ferritique comme de
plusieurs suivant la vitesse de refroidissement suivie. Parmi les structures ferritiques susceptibles
d'exister, nous avons la ferrite, la perlite, la bainite et la martensite. Ce sont donc ces transformations
structurales qui sont la source des conséquences d'ordre métallurgique, thermique, et mécanique. Nous
nous concentrons au cours de cette partie essentiellement sur les principales conséquences d'ordre
mécanique, au cours des transformations structurales au refroidissement[28].
3.3.4.1. Plasticité de transformation
Lors des transformations de phases à l'état solide et en présence de contraintes externes mêmes
inférieures à la limite élastique de la phase la plus faible (à la température considérée), une
déformation plastique macroscopique se crée et s'ajoute à la déformation de transformation due au
changement de volume. Cette déformation est appelée : déformation de plasticité de transformation
Le premier mécanisme responsable de la plasticité de transformation, dit : mécanisme de Greenwood-
Johnson, s'explique par le fait que la différence de volume, entre les régions de la phase initiale et
celles de la nouvelle phase, crée un état de contrainte interne qui provoque à son tour des déformations
plastiques microscopiques des premières régions et éventuellement des deuxièmes aussi. Ces
déformations ont des orientations aléatoires et n'ont donc aucune valeur sensible à l'échelle
macroscopique. La présence d'une contrainte externe, par contre, va les orienter dans sa direction ce
qui permet leur accumulation en une déformation plastique macroscopique (voir Figure 3.8-a).
Le mécanisme de Magee quant à lui rend compte de la plasticité de transformation qui s'opère durant
la transformation martensitique. La martensite se crée sous forme de plaquettes, orientées
aléatoirement, à l'intérieur de la phase austénitique. Des contraintes de cisaillement naissent alors entre
les deux phases à cause de la différence de leurs propriétés thermomécaniques. L'effet macroscopique
de cet état de contrainte reste isotrope sauf si une contrainte externe est appliquée. Dans ce cas, celle-ci
va donner aux plaquettes de martensite une orientation privilégiée ce qui engendre une déformation
plastique macroscopique (voir Figure 3.8-b).
À noter finalement que la transformation de phase inverse n'annule pas la déformation de
plasticité de transformation, c'est pourquoi celle-ci est qualifiée d'irréversible[25].
.∑ / .∑ / ( ) .∫ ∑ ∑ ( )/ (3-55)
( )
̇ 〈 〉( ) (3-56)
( )
où :
εeetε psont respectivement la déformation élastique et la déformation plastique,
Ei et νi: coefficients élastiques de la phase i,
zi: proportion de phase i,
zio: proportion initiale de phase i,
αi: coefficient de dilatation de phase i,
βi: taux de variation de volume dû à la transformation i,
η: viscosité du matériau homogène,
κ: variable d’écrouissage isotrope,
K et X : écrouissages isotrope et cinématique.
Le comportement est celui d’un fluide visqueux pour K = 0, quand η tend vers zéro, le comportement
devient quasi-plastique (K tend alors vers J2(S −X) pour éviter des déformations infinies). Dans ce cas,
le taux de déformation plastique s’écrit :
̇
̇ . ,( ) - ∑ /( ) (3-57)
Pour définir les évolutions des déformations inélastiques, ils prennent deux surfaces
d’écoulement, l’une relative à la déformation viscoplastique classique f vp(S), l’autre à la déformation
de plasticité de transformation f pt(S) :
( ) ( )
{ (3-58)
( ) ( )
Les lois d’écoulement s’écrivent à l’aide des lois de normalité :
̇ ( )
(3-59)
̇ ( )
(3-60)
Les multiplicateurs λvp et λpt sont respectivement égaux aux déformations viscoplastiques
cumulées et à la plasticité de transformation cumulée. Le premier est défini à partir du potentiel
viscoplastique de Chaboche:
( )
〈 〉 (3-61)
( ) . /( ) (3-63)
̇
2 (3-64)
̇
̇ . ( )/
{ (3-65)
̇ ( )
techniques de modélisation du soudage Page 61
S. LITIM Chapitre III
C, Cvp, Cpt, dvp, dpt, bvp et bpt sont les caractéristiques du matériau.
Les coefficients du matériau intervenant dans les lois d’état et d’évolution sont déterminés par une loi
de mélange linéaire :
( ) ∑ ( ) (3-66)
Di est le coefficient du matériau de la phase i pure.
Finalement, le taux de déformation total s’écrit [26] :
̇ ̇ ̇ ̇ ̇ (3-67)
d’écrouissage de la phase produite en fonction des variables d’écrouissage de la phase mère et de cette
nouvelle variable. En général, ils considèrent que les transformations bainitiques ont tendance à
oublier ce qui s’est passé tandis que les transformations martensitiques ont tendance à se souvenir de
l’écrouissage préalable de l’austénite.
Cependant, les résultats expérimentaux obtenus par Petit-Grostabussiat ne semblent pas aller
dans ce sens. Plus précisément, pour les transformations bainitiques, l’écrouissage de l’austénite est
partiellement transmis à la bainite formée. Ceci peut être du au fait que les réarrangements dus aux
transformations microstructurales ne semblent pas suffisants pour effacer les modifications engendrées
dans la microstructure par l’écrouissage de l’austénite. Dans le cas des transformations martensitiques,
il semble que l’écrouissage préalable de l’austénite n’a aucune incidence sur le comportement de la
martensite formée[26].
Conclusion :
Nous avons présenté dans ce chapitre et les différentes techniques et modelés qui nous a permis
de décortiquer tous les phénomènes liées au soudage, a savoir le modèle thermique, métallurgique et
aussi mécanique ainsi que le couplage entre tous ces modelés.
Les équations qui gère chaque phénomène seront résolus a l’aide des méthodes numériques et
notamment la méthode des éléments finis .dans le prochain chapitre nous traitons un exemple
d’application pour un procède de soudage en utilisant le code à base d’éléments finis « Abaqus ».
Introduction
La simulation de soudage est une opération très compliquée, et nécessitant souvent une
représentation précise des caractéristiques géométriques des passes de soudure multiples, des
propriétés non linéaires de matériaux dépendant de la température, des conditions en limites
thermiques et structurelles, etc. Alors que les capacités d'analyse pour la modélisation des procédés de
soudage ont toujours été disponibles dans « Abaqus » (solveur non linéaire robuste, capacité à gérer
de grandes déformations et déformations finies, et une vaste sélection de modèles de matériaux
complétés par la fonction étendue des sous-routines) en particulier l'aspect de prétraitement - est resté
une partie longue du flux de travail de modélisation de la soudure.
Abaqus a été utilisé (exclusivement ou conjointement avec d'autres logiciels) dans le travail
présenté par (Arnold, 2005), (Yaghi, 2006), (Warren, 2006) et (Dawson, 2008).
Bien qu'Abaqus / CAE ait la capacité de configurer une simulation de soudage précise, le
processus est fastidieux et demande beaucoup de temps. Par exemple, une simulation de soudage à 80
passes en utilisant Abaqus / CAE tel qu'il est aujourd'hui nécessiterait un analyste pour créer 240
étapes (en supposant une moyenne de 3 étapes par passage), chaque étape nécessitant l'insertion du
temps de pas, incrément de temps initial, incrément maximal, température maximale admissible, etc.
Les mécanismes de transport de l'énergie doivent être capturés telles que la convection, le
rayonnement et les conditions limites d'entrée d'énergie pour les analyses thermiques. Chacun d'entre
eux nécessite plusieurs entrées de données. De plus, les surfaces doivent être définies manuellement
pour prescrire les interactions de surface et les charges thermiques en surface.
La configuration du modèle peut prendre plusieurs jours. L'interface « AbaqusWelding
Interface (AWI) », existe sous la forme d'un Abaqus / CAE Plug-In. Il offre la possibilité d'améliorer
considérablement les simulations de soudage bidimensionnelles en automatisant la plupart des tâches
fastidieuses associées à la construction d'un modèle de soudage par éléments finis[30].
4.1. Interface de soudage Abaqus :
4.1.1. Aperçu :
Une approche pratique d'Abaqus / CAE a été adoptée pour cette interface utilisateur graphique
de soudage (GUI). Comme le montre la Figure IV.1, un onglet nommé "Weld Modeler" apparaît dans
l'arborescence du modèle lorsque le Plug-In est activé (via le menu Plug-In dans Abaqus / CAE), en
plus des onglets standard d'Abaqus / CAE. "Et" Résultats "(et tout autre onglet personnalisé).
C'est dans ce nouvel onglet que tous les aspects de la mise en place de l'analyse de soudage sont
réalisés comme décrit plus loin. L'onglet «Modeler» Abaqus / CAE standard est utilisé pour les aspects
de la configuration du modèle qui ne sont pas propres à l'analyse de soudage, tels que:
Module de « parts »:
Importation de la géométrie ou génération de géométrie Abaqus / CAE
Créer des pièces dans l'espace de modélisation actuellement supporté par le Plug-In (2D
planaire ou axisymétrique)
Partitionnement
Partitions pour représenter les cordons individuelles (regroupement des perles traitées
dans AWI)
Partitions pour représenter les régions d'usinage, le cas échéant
Module de « propriété »:
Création d'un modèle de matériau, suivi d'une affectation à l'aide de méthodes Abaqus /
CAE typiques (les propriétés de section et les définitions peuvent être définies mais ne
sont pas nécessaires)
Module « d'assemblage »:
Assemblage du modèle de soudure actuel
Positionnement du modèle (si nécessaire) en utilisant la capacité Abaqus / CAE actuelle
Module de « maille »:
Création de maillage sur tous les composants du modèle
Affectation des types d'éléments thermiques appropriés (éléments structurels équivalents
créés par AWI dans le modèle structurel)
L'AWI suppose actuellement une approche couplée séquentiellement pour l'analyse de contrainte
thermique associée à la simulation de soudage. Cela signifie que l'analyse thermique est effectuée en
premier, suivie de l'analyse mécanique pour calculer les contraintes résiduelles et les déformations
résultant du processus de soudage. L'AWI construit à la fois les modèles thermiques et mécaniques, y
compris les définitions d'étapes nécessaires, les conditions limites de (rayonnement, température / flux
etc. pour l'analyse thermique) et les spécifications de champ de température dépendent de l'étape à
prendre en compte dans le calcul, la géométrie évolutive d'un passage de soudure à l'autre est en
fonction des sélections et de la saisie via l'interface graphique[32].
Les cordons de soudure sont toujours actives pendant l'analyse des contraintes. Cependant,
pour s'assurer que les cordons à déposer n'influencent pas la déformation, ces billes non
déposées ont des températures nodales proches de la température de fusion comme spécifié par
les conditions initiales. Cela conduit à des propriétés mécaniques très douces ou conformes. La
présence de toutes les cordons dès le début de l'analyse (mais avec des propriétés de fusion)
permet aux billes de se déplacer avec la déformation dans la zone de soudure sans affecter la
réponse globale jusqu'à ce qu'elles soient «actives» ou déposées. Ceci est nécessaire pour les
grands problèmes de déformation dans les simulations de soudage. Afin d'assurer une
"activation" totalement exempte de contraintes (y compris des déformations élastiques nulles),
les billes correspondant à un passage particulier sont retirées et réintroduites juste avant l'étape
de refroidissement pour ce passage[34].
Les opérations d'usinage sont modélisées en utilisant la technique du "changement de modèle"
au cours de l'analyse mécanique pour éliminer les éléments finis associés à toute région usinée.
Le plug-in met automatiquement à jour la liste des cordons pour inclure uniquement les cordons
(de toutes les soudures) qui doivent encore être associées à une passe. Alternativement, l'utilisateur
peut sélectionner l'option de création de passe automatique. Ici, le plug-in crée des passes avec
exactement un cordon par passe, ce qui entraîne le même nombre de passes que le nombre total de
billes dans toutes les soudures Figure 4.6.
La boîte de dialogue « Pass Controls » Figure 4.7 sert à contrôler toutes les passes de soudure.
L'analyste peut fournir à l'AWI les informations sur les définitions de charge, les conditions de
rayonnement et les étapes d'analyse qui seraient incluses pour toutes les passes de soudage. Il est à
noter que toutes les options disponibles à partir de l'interface utilisateur standard Abaqus / CAE pour
les définitions d'interaction et rayonnement sont prises en charge dans l'AWI via les onglets
"Propriétés de la conduction" et "Propriétés du rayonnement", respectivement. Les conditions de
conductions peuvent être définies bord par bord ou une condition par défaut simple peut être appliquée
à tous les bords du matériau de base Figure 4.7. Les paramètres des conditions aux limites de
rayonnement sont actuellement supposés être constants pour l'ensemble du modèle. Le coefficient de
conduction par défaut (et le rayonnement si activé) est appliqué à toutes les surfaces de cordon de
soudure exposées à «l'environnement» pendant le processus de soudage. Le Plug-In conserve une trace
des bords limites évolutifs actifs pour chaque passe de soudage et active ou désactive de manière
appropriée les conditions de la conduction et de rayonnement sur chaque bord en conséquence.
la surface (pour l'étape "Appliquer la torche") et à l'emplacement des surfaces sans soudure (pour
l'étape "Refroidissement") désactivent l'étape d'analyse.
La température du capteur spécifiée par l'utilisateur (par exemple fusion ou interpass) est
atteinte.
Le plug-in crée les ensembles de nœuds et les définitions de capteurs nécessaires pour les deux
types de capteurs pour chaque passe de soudage. Ces capteurs sont accessibles pendant la solution
thermique à partir de la sub-routine utilisateur UAMP pour contrôler les données de chaleur et le temps
de refroidissement.
La pièce doit être maillée par l'utilisateur avant la définition des capteurs. Les capteurs peuvent
être régénérés selon les besoins (par exemple, lorsque le maillage de pièce change) comme représenté
sur la Figure 4.9 et peuvent être resélectionnés au niveau de passage Figure 4.9, Figure 4.10.
Figure 4.9 : Options du capteur (a) régénérer les capteurs pour l'ensemble du modèle (à
gauche) et (b) resélectionner les capteurs (à droite) au niveau de la passe, si nécessaire.
Le modèle développé est montré dans la Figure 4.11. Les différents conteneurs ont été
développés pour montrer la hiérarchie.
Il est possible de mettre en évidence les bords actifs où des conditions en limite ont été
appliquées pour une étape particulière d'une passe. Cela facilite la vérification visuelle de leur
application correcte (les bords sont surlignés en rouge sur la Figure 4.12, Figure 4.13, Figure 4.14). Le
modèle d’arbre permet également l'édition d'attributs (d'une passe et / ou d'une étape particulière ainsi
que l'insertion d'étapes d'analyse en plus des étapes par défaut communes à tous les passages. Par
exemple, il peut y avoir une étape intermédiaire de maintien au fluage après une passe qui doit être
présente dans le modèle mécanique (contrainte). Toutes les étapes d'usinage sont également
incorporées de cette manière en sélectionnant "Changement de modèle" comme type d'étape. Le choix
d'un type "Step défini par l'utilisateur" permet encore plus de flexibilité. Par exemple, l'utilisateur peut
insérer une étape de «préchauffage» n'importe où au cours du processus [37].
Figure 4.12 : conditions en limite pour simuler l'application de la torche pour la passe
sélectionnée.
Figure 4.13 : conditions en limite pour la charge (retrait de chaleur) pendant l'application
de la torche pour la passe sélectionnée.
Conclusion :
Une interface utilisateur graphique personnalisée riche en fonctionnalités (appelée AWI) a été
développée par « SIMULIA »pour la mise en place de modèles de soudage au sein d'Abaqus / CAE.
L’utilisation de l'AWI entraînera des gains de temps significatifs dans la modélisation de tous
les procédés de soudage.
Comme nous avons vu dans ce chapitre, l'interface utilisateur personnalisée permet de configurer
facilement un modèle de soudage multi-passe en automatisant la plupart des aspects chronophages de
la construction du modèle tels que :
la configuration de la séquence de passes,
la création d'étapes d'analyse appropriées et la spécification des charges.
conditions aux limites (analyse thermique seulement) pour les analyses thermiques et de
contraintes.
À l'heure actuelle, l'interface graphique n'est applicable qu'aux modèles de soudage 2D, mais
SIMULIA prévoit qu'elle sera étendue à la modélisation 3D, où les avantages par rapport à l'approche
manuelle actuelle devraient être encore plus importants.
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