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Soudage et CND
Université Abbes Laghrour khenchela
Faculté de l’ST - Département de GM.
Mode d’évaluation : Examen final (100%)
Référence
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Cours techniques de soudage Centre d'étude thermique et électrique Sud-ouest Bordeaux
o
Le soudage et le couplage des métaux, V. Rybakov édition Mir Moscou 1980
o
Le soudage oxyacétylénique, Claude. le roux- J. Gilles Gingres , Edition Guerrin Montréal , 1980.
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Stéphane Sainson, Les diagraphies de corrosion. Acquisition et interprétation des données. Ed.
Lavoisier.2010.
Partie 1 / Soudage.
Partie 1: Soudage
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Partie 1 / Soudage.
1. Soudage
1.1. Généralités
Le soudage est une technique d'assemblage permanent qui établit une continuité
de nature entre les pièces soudées. Le terme soudure est utilisé pour désigner l'alliage
reliant les pièces à assembler formé par la fusion des bords à assembler, avec ou sans
adjonction d'un produit d'apport. La soudure peut donc être le résultat du seul mélange
des matériaux de base (les matériaux à souder) ou du mélange des matériaux de base
et d'un produit d'apport. Lors du soudage, il y a fusion locale des éléments à
assembler, contrairement à ce qui se passe dans le cas du brasage où il n'y a jamais
fusion des matériaux à assembler.
En ce qui concerne les métaux on distingue trois types de soudures :
• Soudure homogène, dans laquelle les métaux de base et le métal d'apport éventuel
sont tous de même nature,
• Soudure hétérogène de type « A » qui associe des métaux de base de même nature
avec un métal d'apport d'une autre nature.
• Soudure hétérogène de type « B » où les métaux de base et le métal d'apport sont
tous trois de natures différentes.
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Partie 1 / Soudage.
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Partie 1 / Soudage.
o Avec pression extérieure une température qui peut atteindre également la fusion (Fig.2) .
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Partie 1 / Soudage.
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Méthode SEFERIEN
Cette méthode est également basée sur le « pouvoir trempant », elle consiste,
pour un acier donné, à déterminer la température de préchauffage des pièces à souder,
de manière à éviter un refroidissement trop rapide du joint qui conduirait à la
formation d’une structure fragile (martensite) dans la Z.A.C. Le calcul de cette
température de préchauffage s’effectue en trois étapes:
1. Calcul du carbone équivalent (Ceq)
Avec :
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Partie 1 / Soudage.
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Partie 1 / Soudage.
II.1. Définition
Le soudage Oxyacéthylénique est un procédé de soudure à la flamme. Le
soudage est réalisé à partir de la chaleur d'une flamme née de la combustion d'un gaz
combustible l'acétylène C H avec un gaz comburant d'oxygène O . La température de
2 2 , 2
1. Manomètre.
2. Bouteille d’oxygène
3. Bouteille d’acétylène
4. Chariot de transport
5. Buses
6. Chalumeau
7. Raccord anti-retour
8. Tuyau Acétylène de couleur rouge
9. Tuyau Oxygène de couleur bleue
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Partie 1 / Soudage.
II.2.2. Chalumeau
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Partie 1 / Soudage.
b) Flamme oxydante
La flamme oxydante qui
correspond à un excès d’oxygène
par rapport à la flamme normale. Le
dard est court et le panache bleuté.
Ce réglage est à éviter pour le Flamme oxydante
Excès d’oxygène.
soudage de l’acier mais s’emploie
couramment pour souder le laiton et
le soudo-brasage des aciers
galvanisés.
c) Flamme comburante
La flamme carburante
comportant un excès d’acétylène. Si
cet excès est léger, le dard s’entoure
d »un halo blanc. La flamme moins
chaude que la flamme normale. Si Chalumeau comburante
(Excès d’acétylène)
l’excès d’acétylène s’accentue, le
dard est masqué par un voile blanc
et la température s’abaisse. Cette
flamme est très carburante. Elle est
utilisée pour le soudage de :
L'Aluminium et de ses alliages ;
Les revêtements avec des alliages à
base de cobalt.
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Partie 1 / Soudage.
III.1. Définition
La soudure à l'arc est utilisée pour l'assemblage des pièces en acier, en fer, en
inox ou même en fonte ayant une épaisseur supérieure à 1,5 mm. La formation du bain
de métal fondu est assuré par un arc électrique fonctionnant en courant continue ou
alternative qui provoque la fusion d'une électrode de métal d'apport dont les
caractéristiques mécaniques, chimiques et physiques sont proches du métal de base
des deux pièces à souder ,cette fusion assure la liaison après le refroidissement des
éléments entre eux. L’arc doit s’amorcer facilement et reste stable par le réglage de la
tension d’amorçage suffisante et emploi de corps émissifs dans l’enrobage ainsi que la
protection avec un milieu gazeux adapté qui favorisant le soudage. Ce procédé
regroupe les types de soudage qui utilisent l’arc électrique comme
source de fusion sont :
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Partie 1 / Soudage.
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Partie 1 / Soudage.
et un redresseur de courant. Les postes rotatifs sont des groupes composés d'un moteur
et d'une génératrice. Ils débitent généralement du courant continu et comportent des
dispositifs appropriés d'autorégulation.
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Partie 1 / Soudage.
On aura alors 110 A pour un diamètre de 3,2 mm et 75 A pour du 2,5 mm. Une
intensité trop faible provoquera un amorçage difficile, un manque de pénétration et
une inclusion de laitier. Une intensité trop élevée facilite l’amorçage mais la fusion de
l’électrode est plus rapide, les projections abondantes, le cordon s’effondre et
l’enrobage se dégrade.
III.2.5. Préparation
Avant de commencer la soudure il est préférable de dégraisser la surface, voire de
la meuler jusqu’à ce que le métal soit apparent (dans le cas d’une surface peinte par
exemple). Pour des soudures sur une forte épaisseur il est recommandé de chanfreiner
les pièces à assembler : en V entre 4 et 15 mm d’épaisseur, et en X au-delà. Lorsque le
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Partie 1 / Soudage.
métal se refroidit après une soudure, il se rétracte, ce qui peut alors déformer
l’assemblage voulu. Pour pallier à ce problème on pointe d’abord l’assemblage avant
de faire les cordons en entier. C’est-à-dire que l’on va faire des points de soudure à
différents endroits et le plus rapidement possible afin que les points précédents n’aient
pas le temps de refroidir et se rétracter. Une fois le pointage terminé on contrôle
l’assemblage (distance, perpendicularité,…). Si la vérification est satisfaisante on peut
passer aux cordons, sinon on fait sauter les points (à la meuleuse) et on recommence.
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Partie 1 / Soudage.
III.2.7. Sécurité
Une prise de terre est obligatoire pour tout poste de soudure à l’arc Lémission de
radiations et de projection en fusion imposent le port d’un moyen de protection ; le
masque , le tablier , les gants en cuir ;
Lors de piquage du laitier se protège le visage et les mains ;
S’isoler l’humidité ;
Ne pas porter des vetements en nylon , risque de brulures ;
Saisir des pièces soudées avec des pinces ;
Mettre l’aspiration en fonctionnement afin d’éviter les vapeurs qui se dégagent lors
du soudage ;
Ne pas toucher l’électrode avec les doigts ;
Ne pas laisser la baguette coller à la pièce , risque de court circuit.
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Partie 1 / Soudage.
Le fil-électrode est alimenté dans la torche par un dévidoir. Il peut être poussé
ou tiré. Les dévidoirs sont à vitesse fixe ou variable.
On distingue deux catégories de soudage à l’arc sous protection gazeuse en
fonction de la nature du gaz de protection utilisé :
(a) Le procédé MIG (Metal Inert Gas) qui utilise un gaz de protection neutre ou inerte
(par exemple, l’argon ou l’hélium);
(b) Le procédé MAG (Metal Active Gas) qui utilise un gaz actif ou un mélange de gaz
incluant au moins un gaz actif ( par exemple le : CO2).
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Partie 1 / Soudage.
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Partie 1 / Soudage.
1. Pistolet MIG ;
2. Pièce à souder ;
3. Galets d'alimentation ;
4. Bobine de fi/-électrode ;
5. Courant de soudage ;
6. Source de courant ;
7. Arrivée d'argon ;
8. Bouteille d'argon et détendeur ;
9. Retour d'eau ;
10. Arrivée d'eau.
Éventuellement
en circuit fermé
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Partie 1 / Soudage.
Le fil amené et maintenu par une torche pistolet est protégé pendant sa fusion par
un gaz inerte diffusé par une buse, réfractaire concentrique au fil électrode. Le gaz de
protection est composé de gaz inertes (Argon ou hélium) ou d:un mélange de ces gaz
avec éventuellement une adjonction de CO2, d'hydrogène ou d'oxygène.
III.3.3. Soudage MAG
Procédé de soudage identique au procédé MIG. La différence entre les deux
procédés réside dans la nature du. gaz de protection utilisé (CO2 ou mélange Argon +
O2 ou Argon + CO2 + Oxygène). Des éléments désoxydants, tels que le Mn et le Si
contenus dans le fil électrode forment avec le gaz oxydant (CO 2) au contact de l'arc
électrique une réaction chimique protégeant ainsi le bain de fusion de l'oxygène et de
l'azote de l'air.
(a) Fil-électrode
On choisit un fil électrode de composition chimique similaire à celle du métal
à souder, particulièrement pour les aciers alliés, les aciers inoxydables et les métaux
non ferreux. Pour le soudage de l’acier, certains fils-électrodes contiennent plus de
désoxydants et
permettent de souder des aciers difficilement soudables autrement, incluant des pièces
recouvertes d’une certaine quantité de saleté ou de rouille. Les facteurs à considérer
pour le choix du fil-électrode pour un acier sont :
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Partie 1 / Soudage.
souder
(Fig.).
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Partie 1 / Soudage.
Gaz Application
Argon (Ar) La majorité des métaux non ferreux
Hélium (He) Soudage de l’aluminium et du cuivre
CO2 Soudage des aciers au carbone et des aciers faiblement alliés
Ar (75 %) et He (25 %)
Ar (50 %) et He (50 %) Soudage de l’aluminium, du cuivre et de leurs alliages
Ar (25 %) et He (75 %)
Ar (98 %) et O2 (2 %) Soudage des aciers alliés et inoxydables
Ar (90 %) et CO2 (10 %)
Ar (85 %) et CO2 (15 %)
Soudage des aciers inoxydables
Ar (75 %) et CO2 (25 %)
Ar (98 %) et O2 (2 %)
Ar (95 %) et O2 (5 %)
La (Fig.1) illustre les effets des gaz de protection sur le dépôt du métal d’apport
tandis
que la (Fig.2) montre l’apparence du cordon, sur de l’acier, en fonction de différents
gaz ou mélanges gazeux utilisés lors du procédé de soudage sous protection gazeuse.
Fig.1. Illustration des effets des gaz de protection sur le dépôt du métal.
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Partie 1 / Soudage.
III.3.3.2. Applications
Le soudage à l’arc sous protection gazeuse est très répandu dans pratiquement
tous les domaines de la fabrication. Généralement, toutes les entreprises qui ont
souvent recours au soudage possèdent un ou plusieurs postes permettant l’utilisation
de ce procédé. Les applications spécifiques dépendent généralement du mode de
transfert choisi.
III.3.4. Le procédé TIG (de l'anglais Tungsten-Inert-Gas)
Dans ce procédé, on utilise comme source de chaleur un arc électrique jaillissant
entre
une électrode réfractaire en Tungstène et la pièce à souder. L'électrode, l'arc et la zone
de soudage sont efficacement protégés contre l'action de l'oxygène et de l'azote de l'air
par un jet de gaz neutre par exemple : Hélium, Argon. En règle générale, les métaux
ferreux et cuivreux doivent être soudés en courant continu, polarité négative à
l'électrode de Tungstène (Fig.1–2) . Le courant alternatif est employé pour
l'aluminium, le magnésium et leurs alliages, ainsi que pour le cupro-aluminium, où il
est nécessaire de briser la couche d'oxyde susceptible de se former à la surface du bain
de fusion. Dans le cas du soudage avec du courant alternatif, un courant à haute
fréquence, permettra l'amorçage de l'électrode par simple rapprochement sans qu'un
contact électrode-pièce soit nécessaire. Il aura pour effet également de stabiliser l'arc
et de pallier aux interruptions qui pourraient se -produire chaque fois que le courant
alternatif de soudage passerait par zéro (Fig.1-2).
Éventuellement en
circuit fermé
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La température de la flamme peut atteindre 25000 °C, elle permet ainsi de porter
à fusion les métaux réfractaires, les oxydes et les mélanges d'oxydes. L'alliage projeté
sur la
pièce, atteint une température très élevée permettant la fusion superficielle du métal de
base. Les gaz, le courant et l'eau de refroidissement sont contrôlés depuis le pupitre de
commande, sur lequel les paramètres sont clairement indiqués, permettant ainsi à
l'opérateur
de juger la qualité du travail en cours. Les dépôts réalisés résistent bien à
d'importantes usures occasionnées en frottement. Ils constituent également
d'excellentes barrières thermiques et électriques et ont de bonnes propriétés anti-
mouillage face à certains métaux liquides.
III.4. Soudage par résistance électrique
III.4.1. Introduction
Le soudage par résistance est réalisé par la combinaison d'une forte intensité électrique
(500 à 150.000Ampères) et d'une pression ponctuelle. Ce procédé ne nécessite pas d'apport
extérieur (sauf en Soudo-brasage). L'intensité électrique traverse la matière (durant 5ms à
3secondes suivant les épaisseurs et nuances matières) et chauffe la matière jusqu'à sa fusion.
La pression maintient le contact et donc les résistances entre l'électrode et l'assemblage. Cette
technique est donc dépendante de la résistivité (résistance électrique) des matières, de
l'épaisseur totale de l'assemblage et du diamètre des électrodes. Ce procédé est
majoritairement utilisé dans l'assemblage de tôle d'acier de faible épaisseur (6mm). Cette
technique bénéficie d'un savoir-faire très important et d'une productivité incomparable (dans le
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Partie 1 / Soudage.
domaine d'application). Pour exemple, un châssis automobile est assemblé à plus de 80% par
des points soudés.
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Partie 1 / Soudage.
Soudage par points donnant lieu à une soudure par recouvrement discontinue.
Soudage par bossages a le même principe de soudage par points, la différence
entre eux c’est que le passage du courant électrique est localisé par des reliefs
appelés bossages qui ont créé sur une seul surface des deux pièces à souder et
qui assurent une bonnerégularité des conditions de contact des pièces et
favorisent ainsi la régularité de la quantité d’énergie dégagée à l’endroit du
joint à réaliser ;
III.4.4. Avantage du soudage par résistance, par rapport aux autres procédés
Soudure propre et de très haute qualité (face d’aspect) ;
Pas de déformation des pièces soudées ;
Il assure une continuité métallique de la pièce, lui conférant ainsi des caractéristiques
au niveau de l’assemblage équivalentes à celles du métal assemblé (mécaniques,
thermiques, chimiques, électriques, d’étanchéité, de durabilité …) ;
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Partie 1 / Soudage.
III.4.5. Inconvénients
Assemblage par recouvrement ;
Epaisseur limitée à la capacité machine ;
Vu le coût élevé, les applications sont limitées, en principe, un poste à souder ne peut
réaliser qu’un seul type de soudage ;
Soudure collée ;
Projection en métal en fusion ;
Usure anormale des fusions.
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Partie II_________________________________________________ Contrôle non destructif.
Partie 2 : CND
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Partie II_________________________________________________ Contrôle non destructif.
I.1. Définition
L’appellation Contrôle Non Destructif fait naturellement penser au diagnostic que le
médecin formule lors de l’examen de son patient : le même principe appliqué aux pièces
mécaniques consiste à mettre en œuvre des méthodes d'investigation permettant de juger «
sans destruction » l’état de santé des pièces et de formuler un avis sur leur aptitude à remplir
la fonction pour laquelle elles sont destinées. Considérée sous cet aspect d’aptitude au bon
fonctionnement, la définition suppose une bonne connaissance de tous les phénomènes mis en
jeu, en particulier de la nocivité des défauts, de leur évolution dans le temps et des lois
générales de la mécanique de la rupture. Dans la pratique, les spécialistes en contrôle non
destructif chargés de l’inspection sont davantage confrontés à des problèmes d’interprétation
des résultats de contrôle par rapport à des critères établis en liaison avec le concepteur de la
pièce. Dans cet esprit, la définition suivante des Contrôles Non Destructifs apparaît plus
proche de la réalité industrielle : il s’agit de :
« Qualifier, sans nécessairement quantifier, l’état d’un produit, sans altération de
ses caractéristiques par rapport à des normes de recette ».
En ce sens, le contrôle non destructif (CND) apparaît comme un élément majeur du
contrôle de la qualité des produits. Il se différencie de l’instrumentation de laboratoire et
industrielle puisque l’objet est de détecter des hétérogénéités et anomalies plutôt que de
mesurer des paramètres physiques tels que le poids ou les cotes d’une pièce.
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Partie II_________________________________________________ Contrôle non destructif.
produit ou d’un objet peut être effectué à trois stades différents de sa vie, conduisant à trois
types d’applications (Fig.1).
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Partie II_________________________________________________ Contrôle non destructif.
I.3.2.Défauts de surface
Les défauts de surface, accessibles à l’observation directe mais pas toujours visibles à
l’œil nu, peuvent se classer en deux catégories distinctes : les défauts ponctuels et les défauts
d’aspect (Fig.2) .
(a) défauts ponctuels qui correspondent aux défauts les plus nocifs sur le plan
technologique, puisqu’il s’agit des criques, piqûres, fissures, craquelures, généralement
aptes à provoquer à terme la rupture de la pièce, en initiant par exemple des fissures de
fatigue. Dans les pièces métalliques, l’épaisseur de ces fissures est souvent infime
(quelques m) et elles peuvent être nocives dès que leur profondeur dépasse quelques
dixièmes de millimètre, ce qui implique l’emploi pour leur détection de méthodes non
destructives sensibles, telles que le ressuage, la magnétoscopie, les courants de Foucault,
les ultrasons.
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Partie II_________________________________________________ Contrôle non destructif.
(b) Défauts d’aspect qui correspondent à des plages dans lesquelles une variation de
paramètres géométriques ou physiques (rugosité, surépaisseur, taches diverses) attire le
regard et rend le produit inutilisable. Ici, le contrôle visuel est possible, mais on cherche à
le remplacer par des contrôles optiques automatiques.
I.3.3.Défauts internes
Ils sont des hétérogénéités de natures, de formes, de dimensions extrêmement variées,
localisées dans le volume du corps à contrôler. Leur nomenclature est très étoffée et
spécifique à chaque branche d’activité technologique et industrielle. Dans les industries des
métaux, il s’agira de criques internes, de porosités, de soufflures, d’inclusions diverses
susceptibles d’affecter la santé des pièces moulées, forgées, laminées, soudées. Dans d’autres
cas, il s’agira simplement de la présence d’un corps étranger au sein d’une enceinte ou d’un
produit emballé (Fig.3).
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Partie II_________________________________________________ Contrôle non destructif.
I.5.1.Examen visuel
I.5.1.1. Principe
L'examen visuel est le procédés de contrôle le plus ancien, le plus simple et le plus
général. L'examen visuel est aussi utilisé dans l'étape finale de plusieurs autres procédés de
contrôle non destructifs. L'examen visuel direct des pièces peut constituer un contrôle
suffisant pour la détection des défauts débouchant en surface à savoir :
défauts d’hétérogénéités locales et superficielles ;
défauts évidents (comme des cassures, de la corrosion, fissures, …)
défauts cachés sous-jacents présentant une irrégularité sur la surface extérieure peut
être une indication de défaut plus grave à l’intérieur.
Il implique l’utilisation de gabarits et de calibres. Pour le cas de la soudure on utilise des
loupes, des caméras vidéo, des calibres et des règles graduées. L'examen purement visuel
présente toutefois des limites à différents niveaux. Ceci justifie d'ailleurs, l'éclosion de toute
une gamme de procédés de contrôle optique.
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Partie II_________________________________________________ Contrôle non destructif.
I.5.1.4. Equipements
Il faut toutefois rappeler que les outils naturels de cette technique (l'œil et le cerveau)
sont très sensibles à différents facteurs difficiles à chiffrer et à répertorier comme ceux d'ordre
psychique ou physiologiques. La qualité d'observation de l'œil se dégrade avec l'âge, elle est
très sensible à l'état d'esprit et à l'expérience de l'observateur, elle reste limitée en termes de
dimension du défaut et rend problématique le contrôle des objets en mouvement.
L'utilisation de moyens d'aide optique à la vision tels qu'une loupe binoculaire, un
microscope, un endoscope, un microscope, la télévision…, donne au contrôle visuel une
nouvelle dimension. Ces techniques, bénéficient actuellement des moyens numériques
d'acquisition et de traitement d'images, qui leurs donnent beaucoup plus de rapidité,
d'efficacité et de fiabilité, à savoir :
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Partie II_________________________________________________ Contrôle non destructif.
(a) L'endoscopie est une méthode d'exploration et d'imagerie industrielle (ou médicale) qui
permet de visualiser l'intérieur de conduits ou de cavités inaccessible à l'œil. L'endoscope
est composé d'un tube optique muni d'un système d'éclairage. Couplé à une caméra vidéo
on peut ainsi retransmettre l'image sur un écran.
(b) Le boroscope ou fibroscope est un appareil permettant de voir dans des endroits extrêmement
petits et difficiles d'accès. Il est constitué de fibres optiques situées dans un câble et permettant de
visualiser une image située à l'extrémité de celui-ci.
I.5.1.5. Restrictions
Technique limitée aux surfaces visibles ;
La surface doit être propre ;
Besoin de formation des opérateurs ;
La caractérisation des défauts est limitée ;
Pas d’enregistrement (sauf par vidéo ou photo).
I.5.1.6. Application
Le champ d'application concerné par cette rapide évolution est celui du contrôle
industriel en ligne, qu'il s'agisse du contrôle des produits fabriqués en continu tels que les
bandes de tôle, de papier, de verre, de plastique ou du contrôle de pièces fabriquées en grande
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Partie II_________________________________________________ Contrôle non destructif.
série, pour lesquelles on s'intéresse non seulement à l'absence de défaut de surface mais aussi
à celle de défauts d'aspect ou d'irrégularités dimensionnelles ( contrôle de tuiles, de boites, de
pièces moulées, forgées, usinées ).
Indépendamment du contrôle en fabrication, le contrôle optique visuel, direct, par
endoscope ou relayé par un équipement de télévision est de pratique courante dans les
opérations de maintenance telles qu'on les effectue dans les domaines de l'aéronautique, du
génie nucléaire ou chimique, et dans le génie civil. Le contrôle optique intervient enfin
comme étape ultime des procédés de contrôle décrits par ailleurs tels que le ressuage ou la
magnétoscopie dont le rôle n'est d'ailleurs autre que d'améliorer la lisibilité optique des petits
défauts. Il est utile aussi de rappeler que les principales techniques de contrôle non destructif
délivrent en fait des images qu'il faudra lire et éventuellement traiter : c'est le cas pour la
radiographie ou la thermographie, mais la cartographie des défauts devient petit à petit un
élément important des contrôles ultrasonores ou par courants de Foucault.
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Partie II_________________________________________________ Contrôle non destructif.
Cette trace à cause de la diffusion du pénétrant dans le révélateur, est toujours plus
importante que la discontinuité. L'efficacité de cette méthode de contrôle repose sur la
possibilité de détecter les indications de discontinuité afin d'améliorer cette détectabilité. Le
pénétrant contient en général un produit coloré visible à la lumière blanche ou un produit
fluorescent visible à la lumière noire (ultra violet).
d- Le révélateur extrait le
c- Application du révélateur. pénétrant retenu par les fissures.
I.5.2.4.Procédure générale
Sur une surface propre, exempte de pollution susceptible de colmater les défauts
débouchant (les traces d’huile et de graisse, les résines inorganiques, les matières
charbonneuses, les peintures, les produits de corrosion, les oxydes, etc.), est appliqué un
liquide contenant des traceurs colorés et (ou) fluorescents. Ce liquide est appelé liquide
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Partie II_________________________________________________ Contrôle non destructif.
Action du pénétrant
Un deuxième produit appelé révélateur est alors appliqué à sec ou en suspension sur la
surface de la pièce. Son but est de faire « ressuer » c’est-à-dire d’attirer le pénétrant resté en
rétention dans les discontinuités.
Action du révélateur
Une inspection par pénétrant liquide se fait en six temps schématisés ci-après.
1e temps : Nettoyage de la surface à contrôler de toutes traces de matériaux étrangers solides
ou liquides qui risqueraient de gêner l’entrée du pénétrant dan les discontinuités.
2e temps : Application du pénétrant sur toute la surface à examiner et maintien d’une couche
continue de pénétrant pendant tout le temps d’imprégnation.
3e temps : Elimination du pénétrant étalé à la surface de la pièce (c'est une phase très délicate:
il ne faut pas enlever le pénétrant situé dans les défauts).
4e temps : Application régulière du révélateur sur toute la surface à examiner.
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Partie II_________________________________________________ Contrôle non destructif.
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Partie II_________________________________________________ Contrôle non destructif.
l’utilisation ou non d’un émulsifiant dans la phase de l’élimination de l’excès de liquide, dans
le choix du révélateur de ressuage qui peut être poudreux ou liquide.
Il faut retenir que, dans tous les cas, les opérations sont relativement lentes, prenant
chacune plusieurs minutes, de 3 à 30 minutes en ce qui concerne l’imprégnation des fissures
par le pénétrant. Ces différentes variantes sont codifiées dans les normes internationales et la
norme NF A 09-120. La figure suivante illustre la succession des opérations dans chacun des
procédés, sachant que le contrôle proprement dit doit être précédé et suivi d’une opération de
nettoyage de la pièce extrêmement soigneuse.
On utilise essentiellement deux techniques de traçage du pénétrant en ressuage : Le
traçage coloré ou le traçage fluorescent.
o Le premier implique d’utiliser un révélateur à fond blanc sur lequel on
visualisera des empreintes de défauts généralement colorés en rouge ;
o Le second implique un examen fait en lumière noire, dans l’obscurité, au cours
duquel les défauts seront révélés par une fluorescence excitée par un projecteur
de rayons ultraviolets (UV).
Ce deuxième type de procédé conduit presque toujours à de meilleures performances de
détection que celles obtenues avec l’utilisation des traceurs colorés, au prix toutefois de
conditions d’examen optique plus contraignantes. L’élimination de l’excès de pénétrant est
sans doute l’opération essentielle en contrôle par ressuage, car la fiabilité du résultat va en
grande partie dépendre de la bonne exécution de cette étape : une action de lavage trop forte
risquera de vider les fissures de leur pénétrant avant qu’il soit révélé ; une action insuffisante
risquera de laisser du pénétrant sur la surface, en particulier si elle est rugueuse, entraînant du
même coup des indications erronées lors de l’examen. Cette élimination du pénétrant en excès
s’effectue par émulsification et selon deux techniques, suivant que l’agent émulsifiant est
incorporé à l’origine dans le liquide pénétrant ou que celui-ci est projeté sur la pièce
préalablement au lavage; on utilise dans ce cas un pénétrant dit post-émulsifiant.
(Voir la suite )
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