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CPPH 3002 TD no 2

- Comportement ondulatoire -

• constante de Planck : h = 6, 63.10−34 J.s


Données : • vitesse de la lumière dans le vide : c = 2, 99792458.108 m.s−1

• masse de l’électron : me = 9, 1.10−31 kg

 Ex. no 1 L’expérience de Jönsson


En 1961, C. Jönsson (1930-) réussit pour la première fois l’observation des figures d’interférence d’élec-
trons au travers d’une plaque en cuivre percée de 2 fentes distantes de a.

Chaque électron incident est associé à une onde plane. De l’autre côté de la plaque, cette onde plane se
transforme en 2 ondes sphériques Ψ1 et Ψ2 :

Ψ1 = A.e2iπ(R1 /λ−ν.t) et Ψ1 = A.e2iπ(R2 /λ−ν.t)

1. Exprimer l’onde totale Ψ(M ) en un point M dans le plan du capteur.

2. En déduire la probabilité de présence |Ψ|2 = Ψ.Ψ∗ de l’électron en M

3. Exprimer les distances R1 et R2 en fonction de a, D et x.

4. On suppose x et a très petit par rapport à la distance D. A l’aide d’un développement limité, trouver
une expression simplifiée pour la différence R1 − R2 .

5. En déduire l’expression simplifiée pour |Ψ|2 (x) et montrer que la figure obtenue sur le capteur est
constituée de franges.
Exprimer la distance i entre deux franges successives (interfrange) en fonction de a, D et de λ.

6. D = 10 cm et a = 0, 3 µm. L’énergie de l’électron incident est E = 50 keV


En supposant l’électron non relativiste, calculer sa quantité de mouvement, puis sa longueur d’onde.
En déduire la valeur de l’interfrange.

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TD no 2 CPPH 3002
 Ex. no 2 Expérience de Davisson et Germer
En 1926, . Davisson (1881-1958) et L. Germer (1896-1971) exposent la surface d’un
cristal à un faisceau d’électrons.
Ils observent observent alors une figure de diffraction sur la surface d’une pellicule placée
devant le cristal.
Les électrons du faisceau sont accélérés par une différence de potentiel U = 54 V .
1. En supposant les électrons non-relativistes, calculer leur énergie, puis leur vitesse.
2. Calculer la quantité de mouvement des électrons, puis leur longueur d’onde.

On considère la réflexion de l’onde sur deux plan succes-


sifs à la surface du cristal.
La différence de chemin parcouru entre les réflexion est
noté 2δ.

3. Exprimer δ en fonction de l’inclinaison θ du fais-


ceau incident.

4. À quelle condition l’interférence entre les deux faisceaux réfléchis est-elle constructive ?
5. Expérimentalement, la plus petite valeur de θ1 pour laquelle on observe une interférence constructive
vaut 50O .
En déduire la valeur de la distance a entre les deux rangées d’atomes dans le cristal.
6. Quelle serait la valeur de θ1 si on remplaçait le faisceau d’électron par un faisceau de neutrons avec
la même énergie (masse d’un neutron mn = 1, 67.10−27 kg) ?

 Ex. no 3 Électron dans un atome d’hydrogène

On considère l’électron d’un atome d’hydrogène. Le noyau (proton)


est supposé immobile et la seule interaction est électrostatique.
Dans le cadre du modèle de Bohr, le mouvement est supposé circu-
laire et uniforme.

1. Retrouver l’expression de l’accélération pour un mouvement


circulaire uniforme et en déduire une relation entre la quantité
de mouvement p, le rayon R, la masse m et la charge e de
l’électron.

2. En supposant que la circonférence de la trajectoire est un multiple de la longueur d’onde de l’électron,


en déduire l’expression du rayon R de la trajectoire.
E0
3. Exprimer l’énergie totale de l’électron et montrer qu’elle s’écrit sous la forme : E = −
n2

1 q.q 0
• Expression de la force électrique : F~ = . ~ur
4π 0 r2
Données :
1 q.q 0
• Énergie potentielle : Ep = .
4π 0 r

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CPPH 3002 TD no 2
solution Ex.no 1 L’expérience de Jönsson
h i
1. Ψtot = Ψ1 (x) = Ψ2 (x) = A. e 2iπ(R1 /λ−ν.t)
+e2iπ(R2 /λ−ν.t)
h i
Ψtot = A.e−2iπ.ν.t . e2iπ R1 /λ + e2iπ R2 /λ

2. Densité de probabilité de présence de l’électron en x :


h ih i
|Ψ|2 = Ψ.Ψ∗ = A2 . e2iπ R1 /λ + e2iπ R2 /λ . e−2iπ R1 /λ + e−2iπ R2 /λ
2 2
h
2iπ (R1 −R2 )/λ −2iπ (R1 −R2 )/λ
i
2
h e2iπ (R1 −R2 )/λ + e−2iπ (R1 −R2 )/λ i
|Ψ| = A . 2 + e + e =A . 2 + 2
2
i.x −ix
e +e
en utilisant le fait que : cos x =
 2 
2π (R1 − R2 )
on obtient finalement : |Ψ| = 2 A . 1 + cos
2 2
λ

3. En utilisant le théorème de Pythagore :


s  2
a/2 + x
• dans le triangle (A1 , M, H) : R12 2
= D + (a/2 + x) 2
⇒ R1 = D. 1+
D
s  2
a/2 − x
• dans le triangle (A2 , M, H) : R22 2
= D + (a/2 − x) 2
⇒ R2 = D. 1+
D

 2
a/2 − x
4. Si x et a sont très petits par rapport à D, en posant  = , un développement limité au
√ D
1er ordre des racines carrées donne ( 1 +  ' 1 + 12 ) :

(a/2 + x)2
  
R1 ' D 1 +

(a/2 + x)2 − (a/2 − x)2

2 D2 
 a.x
⇒ R1 − R2 ' R1 − R2 '
(a/2 − x)2

2D D
R2 ' D 1 +


2 D2

  
2πa.x
5. |Ψ| ' 2 A . 1 + cos
2 2
D.λ
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TD no 2 CPPH 3002
2πa.i
La figure obtenue sur le capteur est périodique. La période i est donnée par : = 2π
D.λ
λ.D
Soit i=
a

p2 √
6. Ec = 12 m.v 2 = ⇒ p= 2 m.Ec p = 1, 2.10−22 kg.m.s−1
2m
h
Longueur d’onde de l’électron : λ= λ = 5, 5.10−12 m
p

Interfrange : i = 2, 3.10−6 m

solution Ex.no 2 Expérience de Davisson et Germer

1. L’énergie cinétique des électron vaut 54 eV = 8, 6.10−18 J


Si les électrons ne sont pas relativistes, alors : Ec = 12 m.v 2
r
2 Ec
⇒ v= v = 4, 3.106 m.s−1
m

p2 √
2. Quantité de mouvement : Ec = ⇒ p = 2 m.Ec p = 4, 0.10−24 kg.m.s−1
2m
h h
Longueur d’onde : p = ⇒ λ= λ = 1, 7.10−10 m
λ p

δ
3. sin θ = ⇒ δ = a. sin θ
a

4. Différence de marche entre les deux faisceaux : ∆ = 2 δ = 2 a. sin θ


L’interférence entre les deux faisceaux est constructive si ∆ est un multiple de la longueur d’onde :
∆=n·λ ⇒ 2 a. sin θ = n · λ avec n ∈ N

5. La plus petite valeur de θ correspondant à une interférence constructive vérifie (n = 1) :


λ
2 a. sin θ1 = λ ⇒ a= a = 1, 1.10−10 m
2 sin θ1

6. Si on remplaçait le faisceau d’électron par un faisceau de neutrons, on obtiendrait :



pn = 2 mn .Ec pn = 1, 7.10−22 kg.m.s−1 et λn = 3, 9.10−12 m
λ
et donc pour l’angle θ1 : sin θ1 = θ1 = 1o
2a

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CPPH 3002 TD no 2
solution Ex.no 3 Électron dans un atome d’hydrogène

v2
1. Accélération dans le cas d’un mouvement circulaire uniforme : ~a = − ~ur
R
p2
ou, en fonction de la quantité de mouvement (p = m.v) : ~a = − ~ur
m2 .R
1 e2 p2 1 e2
Seconde loi de Newton : m.~a = F~e = − . ~ur ⇒ = .
4π 0 R2 m.R 4π 0 R2
m e2
et donc : p2 = .
4π 0 R

2π.R
2. 2π.R = n.λ ⇒ λ = avec n un nombre entier
n
h h h.n
Or, λ = ⇒ p= soit p =
p λ 2π.R
En substituant cette expression dans le résultat obtenu à la question précédente, on obtient :
(h.n)2 m e2 h2 .0 . 2
= . et donc R = .n
(2π.R)2 4π 0 R π.m.e2

p2 1 e2
3. Énergie totale de l’électron : E = Ec + Ep = − .
2 m 4π 0 R
A près avoir remplacé p et R par les expressions trouvées précédemment, on obtient :
e2 e2 e2 m.e2 1
E= − =− et finalement E = − .
8π0 .R 4π0 .R 8π0 .R 8 h2 .20 n2

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