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Cours de Physique 1 – Classe de Premier Bachelier (B1)
Première partie : Mécanique classique
De « phusis =nature », la Physique a pour objet l’étude des propriétés générales de la matière de
l’espace et du temps. Elle établit en outre les lois qui rendent compte des phénomènes naturels.
La Physique moderne – longtemps appelée d’Aristote à Newton « Philosophie naturelle »– essentiellement
expérimentale et mathématique, s’est développée grâce à l’amélioration des instruments d’observation,
à l’élaboration de théories mathématiques et au rassemblement de lois disparates en un ensemble
cohérent fondé sur des définitions et des principes clairement formulés.
Selon Aristote, dont les idées ont été reprises par les savants du Moyen Age, le mouvement doit être
considéré comme une catégorie du changement, au même titre que ces changements que sont la
croissance des plantes ou la putréfaction des cadavres. Ce n’est qu’avec Galilée que le mouvement
acquiert le statut (qu’il a aujourd’hui) de déplacement n’affectant pas la structure des choses qui en sont
l’objet.
D’où le magnétisme (étude des phénomènes que présentent les matériaux aimantés) ;
l’électromagnétisme (étude des relations entre électricité et magnétisme) ; le courant alternatif (courant
périodique dont la valeur moyenne dans le temps est nulle) ; l’électrodynamique (étude des actions
dynamiques entre courants électriques) ; l’électrologie ; etc. ;
La Physique, à travers ses lois, nous aide donc à maîtriser notre environnement afin de mieux vivre avec
la nature. Par elle, nous serons à mesure de nous adapter aux multiples mutations de la société et à ses
besoins ; de résoudre divers problèmes de notre vie quotidienne (facilitation de travail, économie du
temps, résolution des conflits…). Elle peut aussi, d’une manière ou d’une autre, contribuer à la destruction
et même à la pollution de notre environnement (fabrication des bombes, les pollutions et radioactivités…).
La Mécanique, qui est l’étude des forces et des mouvements ainsi que leurs propriétés, a joué un rôle
pilote dans le développement de la Physique : c’est elle, en effet, qui a pris le plus tôt un « tour »
scientifique. Avec celle-ci commence donc le véritable essor des sciences physiques, au début du XVIIès
(Kepler, Galilée, Huygens), avant que Newton ne fonde la dynamique (1687).
Avec la démonstration par Galilée, au début du XVIIès, de l’identité de nature entre les corps célestes et
les corps terrestres, et la théorie de la gravitation Universelle, formulée par Newton à la fin du VIIès, la
Physique est désormais universelle. La Mécanique dite « classique » s’est développée depuis l’Antiquité,
avec notamment Archimède, jusqu’au XVIIès, avec Galilée, Newton ou Huygens.
Lorsque la vitesse des corps est proche de celle de la lumière, les équations de la mécanique classique
ne sont plus valables. Il faut alors appliquer les lois de la mécanique relativiste. La différence
fondamentale entre ces deux théories réside dans la définition du temps : en mécanique classique, le
temps est un paramètre identique pour chaque observateur ; alors que dans la théorie de la relativité, le
temps est une variable au même titre que les coordonnées d’espace et il ne s’écoule pas de la même
manière pour tous les observateurs. Le postulat fondamental de la relativité, énoncé par Albert Einstein
en 1905, stipule que la vitesse de la lumière est une constante fondamentale de l’Univers : elle ne dépend
pas de l’observateur ni de la vitesse à laquelle celui-ci se déplace. La vitesse de la lumière constitue une
limite infranchissable.
Les lois de la mécanique classique sont également mises en défaut lorsque l’on cherche à les appliquer
à des systèmes dont l’action est de l’ordre de (ou inférieure à) la constante de Planck (h = 6,63 × 10-
34 J.s). On entre ici dans le domaine de la mécanique quantique. Un système physique est décrit en
mécanique quantique par une fonction mathématique dite fonction d’onde, dont les variables sont les
coordonnées et le temps, et qui contient toute l’information nécessaire à sa description : toutes les
caractéristiques physiques du système (vitesse, énergie, moment magnétique) peuvent en être déduites.
I.1. La métrologie
I.1.1. Définition
La métrologie - du grec « metron = mesure » et « logos = science » - est la science des mesures.
Les unités de longueur choisies par les anciens (Grecs, Latins, Celtes) se rapportent en général aux
dimensions du corps de l’homme ou à la mesure de ses activités physiques : le pouce ou le doigt (en
largeur), le palme ou l’empan, la coudée (avant-bras), le bras (un bras étendu), les deux bras étendus
(brasse) ; le pas, l’heure de marche (lieue)… Les unités de surface et de volume étaient souvent les
mêmes unités mises au carré ou au cube (exception : la boisse celtique était la capacité des deux mains
creuses). Les unités de poids dérivaient le plus souvent des unités de capacité (tel volume de certains
corps, exemple : l’argent).
Finalement, le choix du nom « mètre » est attribué à Charles de BORDA (1773-89). Selon sa cinquième
définition, adoptée le 20 Octobre 1983 par la 17ème Conférence générale des poids et mesures, il s’appuie
sur une constante physique universelle, la vitesse de la lumière dans le vide (299 792458m/s). Les
grandeurs fondamentales sont celles choisies comme grandeurs de base en fonction desquelles, à l’aide
d’une relation mathématique, on exprimera les autres (grandeurs dérivées).
La Physique, comme toute science exacte, fonctionne à partir de la confrontation de la théorie avec
l’expérience, laquelle fait essentiellement appel aux mesures. Celles-ci doivent donc se faire à l’aide
d’étalons précis et reconnus comme universels.
Créer, conserver et si possible améliorer un système international d’unités sur la base de tels étalons
sont précisément le rôle de la métrologie.
Adopté depuis 1885 par les 44 signataires de la convention du mètre, le système international comprend
actuellement sept (7) unités de base et des unités supplémentaires et dérivées.
Les 7 grandeurs de base sont : la longueur [L] exprimée en mètre (m) ; La masse [m] a comme unité
le kilogramme (kg) ; le temps [t] est exprimé en seconde (s) ; l’intensité du courant électrique [I]
exprimée en Ampère (A) ; la température [θ ou T] en Kelvin (K) ou degré Celsius (°C) ; la quantité de
matière ou de substance [n] en mole (mol) ou molécule-gramme et l’intensité lumineuse [I ∗ ou J] en
Candela (Cd). « Chandelle ».
Facteur par lequel est multipliée l’unité. Préfixe à mettre avant le nom de l’unité et symbole à mettre avant
celui de l’unité.
Les multiples :
yotta (Y) : 1024 ; zetta (Z) : 1021 ; exa (E) : 1018 ; peta (P) : 1015 ; téra (T) : 1012 ; giga (G) : 109 ; méga (M) :
106 ; kilo (k) : 103 ; hecto (h) : 102 ; déca (da) : 101.
Les sous-multiples :
déci (d) : 10-1 ; centi (c) : 10-2 ; milli (m) : 10-3 ; micro (µ) : 10-6 ; nano (n) : 10-9 ; pico (p) : 10-12 ; femto (f) :
10-15 ; atto (a) : 10-18 ; zepto (z) : 10-21 ; yocto (y) : 10-24 .
On appelle équation aux dimensions, toute équation qui relie une grandeur dérivée G aux grandeurs
fondamentales et relie aussi l’unité dérivée g aux unités fondamentales. L’équation aux dimensions
représente l’équation mathématique qui exprime l’unité de chaque membre d’une relation en fonction des
unités de base. Il faut d’abord connaitre la formule générale et formules dérivées de la grandeur
considérée.
Le tableau ci-dessous donne les notations utilisées pour la dimension des grandeurs fondamentales :
N° Grandeurs fondamentales Leurs dimensions (symboles)
01 Longueur L
02 Temps T
03 Masse M
04 Intensité du courant électrique I
05 Température thermodynamique θ
06 Intensité lumineuse J
07 Quantité de matière N
L’utilité de l’équation aux dimensions : elle permet de vérifier la cohérence d’une formule ou d’une relation
: comme le système d’unités dérivées est cohérent, il en résulte que :
[1er membre] = [2ème membre]
Chaque membre d’une relation doit évidemment avoir la même dimension.
Mesurer une grandeur physique, c’est la comparer à une autre grandeur de même espèce prise comme
unité. Les mesures physiques sont toujours entachées d’une incertitude : défaillance ou erreur
systématique des appareils, insuffisance de l’expérimentation (accidentelle), position soit oblique de
l’expérimentateur (de parallaxe)... Il faut indiquer une valeur maximale et une valeur minimale entre
lesquelles se trouve probablement le résultat de la mesure.
Afin d’exprimer les résultats d’une mesure avec un intervalle de confiance optimal, il est indispensable de
rechercher les causes d’erreurs, de les évaluer pour en dégager une limite supérieure appelée incertitude.
I.3.2. Classification
Pour toute grandeur A, nous avons deux sortes de valeurs : la valeur exacte (ou valeur mesurée) ae celle
qu’on devrait normalement trouvée et la valeur approchée a, celle que l’on trouve.
L’erreur absolue est l’écart maximum possible entre la valeur mesurée ou expérimentale et celle exacte
de cette grandeur :
∆a = Vm − Ve (positive ou négative) (I.1)
- Pour plusieurs mesures expérimentales : on fait la moyenne arithmétique de toutes les valeurs trouvées
puis on trouve la différence entre cette valeur (moyenne) trouvée et la valeur qui s’en écarte le plus.
Cette différence constitue l’erreur absolue cherchée.
n
1 1
V = ∑ Vi = (V1 + V2 + V3 + ⋯ + Vn ) (I. 6)
N N
i=1
L’incertitude absolue est la limite supérieure de l’erreur absolue pour la valeur exacte (inconnue).
I.3.3.2. Relative
Elle est sans dimension et s’exprime en pourcentage. Elle nous renseigne sur la précision de la mesure
c’est-à-dire qu’elle doit être inférieure à 10% pour une bonne mesure : « la mesure la plus précise est
celle qui a une très petite incertitude relative ».
Théorème :
« L’incertitude absolue sur le résultat d’une somme algébrique est égale à la somme des
incertitudes sur chacun des termes ».
Théorème :
« L’incertitude relative d’un produit ou d’un quotient est égale à la somme des incertitudes
relatives sur chacun des facteurs ».
lnG = ln(A. B)oulnG = ln(A/B)
∆G ∆A ∆B ∆G ∆C ∆D
= + ou = +
G A B G C dD
∆G ∆A
Si G=An = |n|
G A
Un vecteur est une grandeur définie par une direction, un sens et une intensité.
a) La direction est la droite qui porte le vecteur. Elle est
définie par l’angle 8 mesuré entre un axe de référence
et le support.
b) Le sens représente l’orientation origine-extrémité du
vecteur et est symbolisé par une flèche.
c) L’intensité, norme ou module, représente la valeur de
la grandeur mesurée par le vecteur. Graphiquement,
elle correspond à la longueur de celui-ci. Notation :
⃗ | ou ‖V
V, |V ⃗ ‖.
d) Le point d’application est le point qui sert d’origine à un représentant (ou image) du vecteur.
Une grandeur c’est ce qui est mesuré, estimé ou une quantité en valeur approximative.
En mécanique, les vecteurs sont utilisés pour représenter les forces (F ⃗ i , ⃗A0/1 ) les moments
⃗⃗⃗ , M
(M ⃗⃗⃗ 0 (F
⃗ )), les vitesses (v ⃗ 0A1/0 ), les accélérations (a⃗, a⃗0A1/0), les contraintes (σ
⃗ ,v ⃗ , τ⃗), etc.
Un vecteur est représenté par un segment orienté, indiquant la direction et le sens, et dont la longueur
peut être proportionnelle au module du vecteur.
0 𝑟 P
- Le point d’application est l’origine O du segment ;
Kisoka Suana Pitshou – Chef de Travaux – (+243) 89 62 41 218/(+243)81 14 32 393 9
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- La direction, le sens et la grandeur du vecteur définissent entièrement la position d’un point P,
extrémité du vecteur. Le module de 𝑂𝑃 est 𝑂𝑃=𝑟 .
Nous distinguons :
- Vecteur unitaire : ⃗
v
Est celui de module unité u⃗ ⃗
u
Le vecteur v⃗ //u
⃗ :u ⃗ /Vv
⃗ =v ⃗ ⃗ =Vu
⃗ ⃗ ou ⃗Vu ⃗
- Égalité de deux vecteurs :
Deux vecteurs sont dits « égaux » ou « équipollents » lorsqu’ils sont parallèles, de même sens et de
même module ; lorsqu’ils ne diffèrent que par leur point d’application (origine).
Deux vecteurs égaux sont dits identiques lorsqu’ils ont la même origine.
- Vecteur nul :
C’est tout vecteur de module nul. Son symbole est 0.
Il y a un module mais sa direction n’est pas définie. 𝐴𝐵 + 0 = 𝐴𝐵.
- Vecteurs opposés :
Deux vecteurs sont opposés s’ils ont des supports parallèles (directions), une même intensité et de
sens contraires. Ils constituent donc un couple.
- Vecteur libre :
C’est la grandeur géométrique définie par : la direction, le sens positif (par convention) et le module
ou longueur.
- Vecteur lié :
Constitué par une origine, une direction, un sens et un module. On note (𝑉 ⃗ ,A) : 𝑉
⃗ appliqué au point
A.
- Vecteur glissant :
C’est un vecteur libre qu’on peut faire glisser (sur sa droite-support). Le vecteur glissant 𝑉 ⃗ sur la
droite est noté (𝑉 ⃗ « appliqué sur la droite ».
⃗ ,).On dit encore vecteur 𝑉
- Vecteurs colinéaires :
Ce sont des vecteurs ayant la même direction (supports parallèles). Entre ces deux vecteurs on établit
⃗ 1 = 𝑉
la relation de la forme : 𝑉 ⃗ 2 ou 𝑉
⃗ 2 =𝑉
⃗1
(A1) ⃗1
𝑉
(A2) ⃗2
𝑉
Des vecteurs de même nature peuvent être additionnés pour former un troisième vecteur appelé vecteur-
somme.
Premier cas :
La résultante de deux vecteurs ⃗A et ⃗B est donnée par :
⃗R = ⃗A + ⃗B
co
A ⃗⃗a B ca D
⃗ formant un angle :
De (4), avec a⃗ et b
2 2 2 2
⃗S=AD+DCS⃗2= (AD ) + (DC ) = (AB + BD) + (DC) ;
avecAB = a⃗, BD = ⃗bcosetDC = ⃗bsin ; ona : ⃗S 2 = (a⃗ + ⃗bcos)2 + (b
⃗ sin)2
= a⃗2 + 2a⃗⃗bcos + ⃗b2 cos2 + ⃗b2 sin2
⃗S 2 = a⃗2 + 2a⃗⃗bcos + ⃗b2 (cos 2 + sin2 )
⃗ et B
La différence entre les vecteurs A ⃗ se ramène à une addition en ajoutant le vecteur opposé (−B
⃗ ).
I.4.3.3. Commutativité
Autrement dit :
⃗A + ⃗B = ⃗B + ⃗A = ⃗R
Remarque : cette propriété est illustrée par la règle du parallélogramme. On ajoute au 1er vecteur un
vecteur opposé au 2nd.Cette différence n’est pas commutative.
I.4.3.4. Associativité
Remarque : les vecteurs unitaires des axes x, y, z sont parfois notés x⃗, y
⃗ et z.
⃗ a pour coordonnées V
Dans le plan, le vecteur V ⃗ x et V
⃗ y.
⃗V = ⃗Vx + ⃗Vy = Vx i + Vy j
Vy
Direction : tan θ = V
x
⃗ ‖ = V = √Vx2 + Vy2
Intensité : ‖V
Avec : Vx = V cos θ et Vy = V sin θ
Si u ⃗ (‖u
⃗ F est le vecteur unitaire de la direction de F ⃗ F ‖ = 1)
u 2 ⃗
⃗ F = cos θx i + cos 2 θy j + cos 2 θz k
⃗ F = Fcos θx i + Fcos θy j + Fcos θz ⃗k
⃗F = F. u
S⃗ = F
⃗1+F
⃗ 2 + ⋯+ F
⃗ n = ∑F ⃗
⃗ i = ∑ Fi x i + ∑ F i y j + ∑ Fi z k
i=1 i=1 i=1 i=1
S⃗ = Sx i + Sy j + Sz ⃗k avec Sx = ∑ Fi x ; Sy = ∑ Fi y ; Sz = ∑ Fi z
La somme ⃗S des n vecteurs ⃗F1 , ⃗F2 ,…, ⃗Fn est obtenue en ajoutant les coordonnées cartésiennes de
même axe entre elles.
A B C
= =
sina sinb sinc
C = √A2 + B2 − 2ABcosc
B = √C2 + A2 − 2CAcosb
A = √B2 + C2 − 2Bcosa
Les vecteurs positions sont utilisés pour repérer la position d’un point ou pour représenter un segment ou
une distance.
XA = OAx
{ YA = OAy }
⃗⃗⃗⃗⃗
OA ZA = OAz
{ OA = XA i + YA j + ZA ⃗k
⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗
I.4.5.2. Représentation d’un segment ou d’une distance 𝐀𝐁
XA XB
⃗⃗⃗⃗⃗
OA { YA } OB ⃗⃗⃗⃗⃗ { YB }
ZA ZB
⃗⃗⃗⃗⃗
AB = ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ = OB
AO + OB ⃗⃗⃗⃗⃗ − ⃗⃗⃗⃗⃗
OA
{⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗
AB = (XB − XA )i + (YB − YA )j + (ZB − ZA )k
Le produit scalaire du vecteur a⃗ par le vecteur ⃗b, noté a⃗. ⃗b, est égal au produit des modules des deux
vecteurs multiplié par le cosinus de l’angle θ entre leurs directions respectives.
a⃗. ⃗b = a. b cos θ = ‖a⃗‖. ‖b⃗ ‖ cos θ = ⃗b. a⃗
Si a⃗ = ax i + ay j + az ⃗k et ⃗b = bx i + by j + bz ⃗k
a⃗. ⃗b = ax . ax + ay . ay + az . az
I.4.6.2. Propriétés
⃗a. ⃗b = ⃗b. a⃗
⃗ + c) = a⃗. ⃗b + a⃗. c
a⃗. (b
⃗ ) = (ka⃗). b
k(a⃗. b ⃗ = a⃗. (kb ⃗ ) = ka⃗. b
⃗ (k étant un scalaire)
Remarques :
i. i = 1 ; j. j = 1 ; ⃗k. ⃗k = 1 ; i. j = 0 ; j. ⃗k = 0 ; ⃗k. i = 0; ; j. i = 0 ; ⃗k. j = 0 ; i. ⃗k = 0
Le produit vectoriel du vecteur a⃗ par le vecteur ⃗b, noté a⃗ ∧ ⃗b, est un vecteur c perpendiculaire au plan
(a⃗, ⃗b) et tel que :
la direction est perpendiculaire au plan formé par a ⃗ et b⃗ ;
le sens est celui de la règle de la main droite ;
le module : a ⃗ ∧ ⃗b = a. b sin θu
⃗c
Avec ⃗ = a. b sin θ et ‖u
‖c‖ = a⃗ ∧ b ⃗ c‖ = 1
I.4.7.2. Propriétés
c (ou u ⃗ c ) est à la fois perpendiculaire à a⃗ et ⃗b. a⃗, ⃗b, c pris dans cet ordre forment un trièdre direct
(analogie avec les axes x, y, z ou obéissent à la règle de trois doigts de la main droite (ou règle du tire-
bouchon). Le produit est un « pseudo-vecteur » ou vecteur axial par opposition au « vrai » appelé « vecteur
polaire » car son sens est déterminé par convention. Lorsqu’on change le sens du système de référence,
c change de sens aussi.
Parlant des propriétés :
Il est nul si = 0 ou .
N’est pas commutatif : a ⃗ b⃗ = − (b ⃗ a⃗)
Est associatif par rapport à la multiplication par un scalaire :
k( a⃗b⃗ ) = (ka⃗) b ⃗ = a⃗ (kb ⃗ ) = (a⃗b⃗ )k
Est distributif par rapport à l’addition vectorielle :
c (a⃗ + ⃗b) = ca⃗ + cb ⃗
Si a⃗ et ⃗b sont parallèles alors a⃗ ∧ ⃗b = ⃗0.
Si a⃗ = ax i + ay j + az ⃗k et ⃗b = bx i + by j + bz ⃗k alors :
⃗ = (ax . bz − az . by )i + (az . bx − ax . bz )j + (ax . by − ay . bx )k
a⃗ ∧ b ⃗
i ∧ j = ⃗k j ∧ ⃗k = i ⃗k ∧ i = j
⃗
j ∧ i = −k ⃗k ∧ j = −i i ∧ ⃗k = −j
i∧i=0 j∧j=0 ⃗k ∧ ⃗k = 0
La direction (le support) d’un vecteur est obtenue en déterminant les cosinus directeurs. On donne les
points suivants : A(xA , yA , zA ) et B(xB , yB , zB ).
Le vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗
AB s’écrit :
⃗⃗⃗⃗⃗
AB = (xB − xA )i + (yB − yA )j + (zB − zA )k⃗
Le module est :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
|AB|2 = (xB − xA )2 + (yB − yA )2 + (zB − zA )2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = √(xB − xA )2 + (yB − yA )2 + (zB − zA )2
|AB|
Après avoir déterminé le vecteur et le module, on peut donc écrire les expressions des cosinus directeurs
comme suit :
x −x x −x
cos(i, ⃗⃗⃗⃗⃗
AB) = cos ∝ = B⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ Aet∝= arccos ( B⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ A )
|AB| |AB|
y −y y −y
cos(j, ⃗⃗⃗⃗⃗
AB) = cos β = B⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ Aetβ = arccos ( B⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ A )
|AB| |AB|
z −z z −z
⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗
cos(k AB) = cos γ = B⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ A etγ = arccos ( B⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ A )
|AB| |AB|
II.0 Introduction
II.0.1. Stabilité d’un système physique :
II.0.1.1. Présentation
La statique est la qualité d'un système qui revient à son état d'équilibre après avoir subi une perturbation
de cet état. Pour un système en mouvement ou en oscillation, la stabilité nécessite en général des forces
de rappel. L’équilibre est un état de repos d’un système subissant des forces dont les actions s’annulent.
Si les forces de rappel d'un système oscillant, électrique ou mécanique, tel qu'un servomécanisme, ne
sont pas correctement synchronisées et si l'amortissement est insuffisant, ces forces ne peuvent pas
remplir leur fonction et rendent le système instable et incontrôlable.
II.0.1.2. Caractérisation
Tout système physique peut se trouver dans une infinité d’états différents. La plupart de ces états sont
transitoires, quelques-uns seulement sont des états d’équilibre. Un état d’équilibre est un état dans lequel
tous les paramètres qui définissent le système sont constants dans le temps.
On distingue les états d’équilibre stable et les états d’équilibre instable. Lorsque l’on perturbe légèrement
un système se trouvant dans un état d’équilibre stable, il évolue spontanément de manière à retourner
dans cet état d’équilibre. Inversement, dans le cas d’un état d’équilibre instable, le système perturbé
s’écarte de plus en plus de l’état d’équilibre.
Par exemple, si l’on place un ballon exactement au sommet d’une colline, il est en équilibre ; déplaçons-
le légèrement, il dégringole le long de la pente : il était dans un état d’équilibre instable. En revanche, si
le ballon est placé dans un col puis légèrement déplacé, il retombe dans le col : c’est un état d’équilibre
stable. Par extension, on parle de système stable ou de stabilité d’un système pour évoquer un système
se trouvant dans un état d’équilibre stable.
Un état d’équilibre stable est celui pour lequel l’énergie du système est minimale ; si l’énergie est
maximale, le système est dans un état d’équilibre instable. Il peut exister plusieurs minimums d’énergie,
séparés par des maximums. Le minimum le plus bas est alors appelé niveau d’énergie fondamental du
système. L’exemple du ballon dans un paysage vallonné à plusieurs cols permet à nouveau d’illustrer
cette notion : le ballon situé dans le col d’altitude la plus basse se trouve dans son niveau fondamental.
Si un minimum d’énergie est séparé du niveau fondamental par un maximum d’énergie légèrement
supérieure, alors le système est dans un état stable qui peut être facilement quitté si on le perturbe. On
parle alors d’état métastable.
Une combinaison d'instabilités directionnelles et latérales peut provoquer des glissements latéraux et,
pour certains avions (en particulier les avions de grande envergure), un effet d'instabilité spirale. Dans ce
cas, en raison de l'effet de lacet, l'avion prend un virage trop important et se déporte latéralement ; le
virage s'accentue et son rayon diminue. Les interactions entre les forces aérodynamiques oscillantes et
les structures, telles que les gouvernes des avions ou les grands ponts suspendus, peuvent provoquer
des vibrations importantes, soudaines et désastreuses, nommées flottement.
La statique étudie les forces en équilibres tandis que la dynamique, elle, a pour objet l’étude des
mouvements engendrés par un déséquilibre entre les forces. On peut donc considérer la première comme
un cas particulier de la seconde, cas particulier où toutes les accélérations sont nulles.
La statique étudie donc l’état de repos, d’équilibre des forces. Il a pour objet l’équilibre des systèmes de
forces.
L’importance des équilibres dans la vie de tous les jours est telle que la statique est le domaine le plus
propice à l’étude des systèmes de forces, souvent plus faciles à identifier et à mesurer que dans le cas
d’un corps en mouvement.
En effet, on rencontre la statique non seulement à propos des constructions fixes (ponts, bâtiments,
pylônes, etc.), mais aussi dans toutes les « machines simples », c’est-à-dire toutes les variations du levier,
de la grue au vérin et au casse-noisettes et de la balance aux membres de notre corps.
Cela explique d’ailleurs l’ancienneté de cette branche de la physique : l’usage du levier remonte à la
préhistoire, et son étude systématique à l’époque d’Archimède. Pendant la longue torpeur scientifique du
moyen Age, les « ingénieurs » n’en continuaient pas moins à perfectionner leviers et palans… Après la
renaissance, Descartes, puis Bernoulli devaient mettre au point une méthode élégante pour l’étude de
ces « machines simples » : la méthode des travaux virtuels, qui revient à stipuler la conservation de
Mais, si cette méthode a l’avantage de donner rapidement un résultat global, c’est-à-dire de permettre
d’évaluer facilement l’utilité de la machine, elle est moins commode pour l’étude des contraintes subies
par tel ou tel élément du mécanisme. On doit alors appliquer la méthode traditionnelle de la statique,
méthode parfois laborieuse ; mais dont le principe est étonnamment simple :
- isoler un solide,
- identifier les forces qu’il subit, puis
- écrire que leur somme vectorielle est nulle, ainsi que la somme de leurs moments par rapport à un
point quelconque.
Pour qu’un corps reste au repos, il faut que :
⃗ =
1) aucune force n’agisse sur lui et que la résultante des forces appliquées à ce corps soit nulle : ∑ F
0.
Dans ce cas, le corps ne prend pas le mouvement de translation ; mais, s’il est soumis à un couple
de forces, la résultante de ces deux forces est nulle et cependant, le corps ne reste pas au repos : il
prend un mouvement de rotation sous l’effet du moment de couple.
Il faut donc une seconde condition pour exprimer l’état de repos de ce corps.
2) la résultante des moments de forces qui lui sont appliqués doit être nulle : ∑ μ
⃗ = 0.
Ainsi, pour toutes les forces appliquées à un corps, les conditions pour qu’un corps reste au repos sont
donc :
∑ ⃗F = 0 et ∑ μ ⃗ = 0
Bref, en mécanique, un solide est en équilibre statique si, d’une part, la résultante des forces auxquelles
il est soumis est nulle et si, d’autre part, la somme des moments de ces forces est également nulle. La
résultante des forces correspond à la somme vectorielle des vecteurs forces. Ce solide n’est dans ce cas
soumis à aucune accélération linéaire ou radiale, et demeure dans cet état en l’absence d’une intervention
extérieure.
La 1ère condition évite au solide d’être translaté et la 2nde évite au solide de tourner autour du point O. Un
système soumis à deux forces est en équilibre si ces forces ont même ligne d’action, même intensité et
des sens opposés.
Si on écarte un corps de sa position d’équilibre, il est susceptible de pivoter ; le résultat diffère selon que
l’équilibre est stable, instable ou indifférent.
Cette bille est en équilibre instable car, à la moindre petite perturbation extérieure, elle s'éloigne de son
état d'équilibre, dévalant la pente pour s'immobiliser au pied du monticule (position 3).
Elle entre alors dans un état d'équilibre indifférent car, écartée de cet état, elle se stabilise dans sa
nouvelle position.
Un système est dans un état d’équilibre stable si, après avoir été soumis à une petite perturbation
extérieure, il est ramené à cet état de vertu des forces qui lui sont appliquées. Il est donc soumis à un
moment qui tend à l’y ramener. Par exemple, un pendule pesant est dans un état d’équilibre stable lorsque
son centre de gravité se trouve à la verticale et en dessous de son axe de rotation.
L’état d’équilibre d’un système est dit instable si, au contraire, les forces qu’il subit l’éloignent de cet état
à la moindre perturbation. Le point qui supporte ce corps se trouve plus bas que le centre de gravité, on
peut encore avoir une position d’équilibre quand le support du poids passe par ce point.
Un pendule pesant dont le centre de gravité se trouve à la verticale et au-dessus de son axe de rotation
est en état d’équilibre instable.
Un système est dans un état d’équilibre indifférent quand, écarté de cet état, il se stabilise dans sa
nouvelle position. Une sphère placée sur un plan horizontal est dans un tel état d’équilibre.
En mécanique, les forces sont utilisées pour modéliser ou schématiser des charges concentrées et des
résultantes d’actions mécaniques très diverses (poids, attraction magnétique, etc.). Les forces sont
représentées par des vecteurs-forces ayant les propriétés générales des vecteurs : opérations,
coordonnées, produit scalaire, produit vectoriel.
Un vecteur-force est défini par une intensité ou un module (en newton N ou unité dérivée daN, kN, etc.),
une direction, un sens et un point d’application (ou un point du support).
Exemple 1
L’action de contact exercée par le câble (2) sur le support (1) est schématisée par le vecteur-force ⃗A2/1
de point d’application A, de direction celle du câble, d’intensité 1 000 daN, de sens A vers I (le câble tire
sur le support).
Une force F ⃗ agissant en un point A peut toujours être remplacée par deux autres forces ou composantes
⃗⃗ et V
(U ⃗ ) agissant au même point et vérifiant la condition F
⃗ =U⃗ +V ⃗ . C’est le cas inverse de la résultante
et il existe une infinité de solutions possibles en fonction des directions choisies au départ.
Remarque : lorsque u’et &Ont orthogonales ou perpendiculaires, les composantes sont dites
orthogonales. Par exemple, dans le cas de la figure ci-dessous : ⃗F = ⃗U
⃗ x + ⃗Vy . ⃗U
⃗ x et ⃗Vy
sont des composantes orthogonales particulières suivant les directions x et y.
On peut considérer les coordonnées cartésiennes Fx et Fy comme étant des composantes orthogonales
⃗ dans les directions x et y.
particulières de la force F
Les effets d’une force sur un solide dépendent de la position de la force par rapport au corps. Pour la
navette spatiale ci-dessous, au repos dans l’espace lointain, la poussée des moteurs schématisée par la
force ⃗F engendre le mouvement de l’appareil. Si la force ⃗F passe par le centre de gravité G de Ia navette,
le vaisseau est animé d’un mouvement de translation rectiligne uniformément accéléré de même direction
que la force ⃗F (figure a ci-dessous). Le sens du mouvement est dirigé vers la gauche et c’est le cas d’une
translation.
⃗ ne passe pas par G, le vaisseau est à la fois animé d’un mouvement de translation et d’un
Si la force F
mouvement de rotation. Ces mouvements sont fonction de l’inclinaison des moteurs ou de la distance d
(figure b ci-dessous). Le sens du mouvement est dirigé vers la gauche et c’est le cas de la rotation et/ou
de la translation.
⃗)=μ
MA (F ⃗ = F. d (II.5)
a) Convention de signe
⃗ fait tourner le solide autour de A dans le sens trigonométrique, le moment est dit positif (c’est le cas
Si F
de la figure ci-dessous. Si F⃗ est inversée, le moment devient négatif (c’est le cas de la navette autour du
point G).
⃗ ) = F. AB sin ∝ (II.6)
M(F
Le moment de la force ⃗F au point A est égal à la somme des moments de ses composantes ⃗U
⃗ et ⃗Vpar
rapport au même point.
MA (F⃗ ) = MA (U ⃗⃗ ) + MA (V
⃗ ) (II.7)
II.2.2. Vecteur-moment
En statique ou en dynamique dans l’espace, la notion de moment scalaire ou algébrique ne suffit plus.
Le moment d’une force doit être décrit sous forme vectorielle (vecteur-moment) et défini à partir d’un
produit vectoriel.
II.2.2.1. Définition
Soit un point B, quelconque, appartenant à la direction de la force ⃗F. Le moment en A de ⃗F est défini par
le vecteur :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
MA (F) = ⃗⃗⃗⃗⃗AB ∧ ⃗F (II.9)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ et à ⃗⃗⃗⃗⃗
M(F) est un vecteur à la fois perpendiculaire à F AB.
Remarque : ⃗⃗⃗⃗⃗
AB, ⃗F et M(F) suivent la règle des trois doigts (figure ci-dessous). La règle des trois doigts
(figure ci-dessous). Le produit vectoriel n’est pas commutatif :
⃗⃗⃗⃗⃗
AB ∧ ⃗F = −F ⃗ ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗
AB (II.10)
Le moment de la force ⃗F par rapport à un rapport à un axe U est égal au produit scalaire de u
⃗ par le
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
vecteur moment MA (F) dans lequel A est un point quelconque appartenant au support de u ⃗.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Mu (F) = u ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ . MA (F) (II.12)
Remarque :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Mu (F) est la projection de ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
MA (F) sur u ⃗.u
⃗ est un vecteur unitaire de la direction (u).
Le moment engendré par deux forces égales et opposées ayant des lignes d’action différentes (non
colinéaires) constitue un couple (M). L’intensité F.d du couple est indépendante du point 0 choisi ou de
la valeur de a. Elle ne dépend que de la distance d entre les deux forces et de l’intensité ⃗F.
II.2.4.2. Vecteur-couple
Remarques
‖M ⃗⃗⃗ ‖ = AB. Fsinθ = F. d
⃗M ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗ = M ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
0 (F) + M0 (−F)
= ⃗⃗⃗⃗⃗
OB ∧ ⃗F + ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗
OA ∧ −F
= (OB ⃗⃗⃗⃗⃗ − ⃗⃗⃗⃗⃗
OA) ∧ ⃗F
= ⃗⃗⃗⃗⃗
AB ∧ F ⃗
Un couple positif amène une rotation dans le sens trigonométrique.
Les résultantes ont un rôle fondamental en mécanique et sont indispensables aux résolutions graphiques.
Elles ne sont ni des forces de contact, ni des forces à distance (poids), mais des forces calculées à partir
d’autres, connues.
Remarques
- Tous les systèmes de forces ne sont pas réductibles à une résultante unique.
Cependant, tout système de forces peut-être réduit à un ensemble (force + couple).
- Dans l’espace, l’équation (II.16) est remplacée par une équation vectorielle.
2. Propriétés
La droite servant de support ou de ligne d’action à la résultante est unique et la position du point
d’application sur cette droite est sans importance (vecteur glissant).
La résultante est dite équivalente aux n forces considérées et peut les remplacer dans n’importe quel
problème sans en modifier les résultats.
La résultante de deux forces concourantes passe par le point de concours de celles-ci. Son intensité et
sa direction peuvent être obtenues par la règle du parallélogramme (fig. l-a) ou par un triangle de
construction fig. l-b).
⃗ 1 et F
Exemple : déterminons la résultante des actions F ⃗ 2 indiquées fig. 1.
⃗ 1 et F
Remarque 1 : si les forces F ⃗ 2 ont des points d’application différents (fig. 21, il est possible de les
translater le long de leur ligne d’action jusqu’au point de concours I puis de les additionner
suivant la règle du parallélogramme ou du triangle.
Figure 2
⃗
Remarque 2 : R représente l’action conjuguée des deux câbles et à même effet physique que ceux-ci
⃗ 1 et F
sur le support. Autrement dit, les deux câbles (tension F ⃗ 2 ) pourraient être remplacés
par un câble unique tirant dans la direction (I, R).
Remarque 3 : ⃗R vérifie la relation (IV.2) de la définition du paragraphe I. Si I est le point de concours des
deux forces, alors MI (F ⃗ 1 ) = 0 et MI (F⃗ 2 ) = 0 (les bras de levier sont nuls). Il en résulte
que MI (F ⃗ 2 ) = 0. Comme R ⃗ est différent de 0, R
⃗ ne peut que passer par I.
Soit un système de n forces ⃗F1 , ⃗F2 , ⃗F3 ,… ⃗Fn concourantes en un même point I. La résultante ⃗R des n
forces passe aussi par I et est égale à la somme vectorielle des n forces :
La méthode décrite s’utilise dans le cas des résolutions graphiques. La méthode du dynamique et du
funiculaire est également utilisable (voir chapitre “statique plane”) ainsi que les méthodes calculées en
utilisant la définition du paragraphe 1.
Principe : si les forces connues ne sont plus toutes concourantes au même point, il est nécessaire de
déterminer graphiquement la ligne d’action de la résultante par approches successives, en
combinant les forces deux à deux.
Ce cas particulier peut se résoudre par calcul à partir de la définition du paragraphe 1 ou graphiquement
(plusieurs méthodes possibles : dynamique + funiculaire, en se ramenant à des forces concourantes,
etc.).
En mécanique, la statique a pour objectif l’étude de l’équilibre des corps. On peut la considérer comme
une composante particulière de la dynamique ; cependant sur un plan historique ses principes ont été
découverts les premiers.
Pour deux solides 0 et 1 en contact, l’action exercée par le solide 0 sur le solide 1 est égale et opposée
à l’action exercée par le solide 1 sur le solide 0.
L’équilibre ou le mouvement d’un solide, reste inchangé si une force 𝐹 agissant en un point I est
remplacée par une force 𝐹 de même intensité, de même direction et de même sens, agissant en un point
M appartenant à la ligne d’action (ou support) de la force 𝐹 .
Autrement dit, l’effet d’une force sur un solide dépend uniquement de l’intensité, de la ligne d’action et du
sens de la force. Le point d’application sur la ligne d’action ne joue aucun rôle et n’a aucune influence en
statique sur l’équilibre des solides, leur mouvement éventuel à vitesse constante et sur les résultats
numériques obtenus.
⃗F2 = −F
⃗1
II.4.3. Équations d’équilibre – Principaux cas
Après isolement du solide et réalisation du bilan des inconnues, l’application du principe fondamental
conduit à des résolutions que l’on peut regrouper par famille.
Les deux forces ont même support ou même ligne d’action, même intensité, mais sont de sens opposés.
Un solide soumis à l’action de eux forces reste en équilibre si les deux forces sont égales et opposées.
Un solide soumis à l’action de trois forces reste en équilibre si les trois forces sont concourantes au même
point et si la somme vectorielle des trois forces est nulle.
⃗2
F
⃗1
F
⃗2
F ⃗F3
⃗1
F
I
⃗1+F
F ⃗2+F
⃗3=0
⃗3
F
⃗ 1 ) + MI (F
MI (F ⃗ 2 ) + MI (F
⃗ 3) = 0 + 0 + 0 = 0
3. Cas général
a) ⃗F1 + ⃗F2 + ⋯ ⃗Fn = ⃗0 = ∑ ⃗FI donne deux équations scalaires de projection sur les axes x et y.
∑ FI x = F1 x + F2 x + ⋯ + Fn x = 0 (II.20)
∑ FI y = F1 y + F2 y + ⋯ + Fn y = 0 (II.21)
b) L’équation de moment en n’importe quel point I fournit une troisième équation scalaire :
∑ MI (F⃗ I ) + MI (F
⃗ 1 ) + MI (F
⃗ 2 ) + ⋯ + MI (F
⃗ n ) = 0 (II.22)
Remarque : les coordonnées cartésiennes FI x et FI y de ⃗FI représentent chacune une inconnue. Les
équations disponibles permettront de déterminer au plus trois inconnues (pour trois équations à trois
inconnues).
En statique dans l’espace, les actions, les vecteurs-forces et les vecteurs-positions sont définis dans les
trois dimensions (x, y, z). La notion de moment algébrique ou scalaire utilisée en statique plane ne suffit
pas. 11 est nécessaire d’utiliser la notion de vecteur-moment (voir point « moments et couples ») pour
appliquer le principe fondamental et résoudre les exercices. Sauf cas particuliers de symétries, les
résolutions graphiques ne sont plus utilisables. Pour ce chapitre, l’utilisation des vecteurs-forces est
suffisante pour schématiser les actions mécaniques. S’il est nécessaire de détailler les actions exercées
sur les liaisons. Le passage du plan (x, y) à l’espace amène une dimension supplémentaire (z) et multiplie
par deux le nombre des équations et les difficultés de calculs.
II.5.1. Rappels
II.5.1.1. Vecteurs positions
À partir de ⃗⃗⃗⃗⃗
OA et OB ⃗⃗⃗⃗⃗ , on peut déterminer ⃗⃗⃗⃗⃗
AB tel que :
⃗⃗⃗⃗⃗
AB = ⃗⃗⃗⃗⃗ AO + OB⃗⃗⃗⃗⃗ = OB
⃗⃗⃗⃗⃗ − ⃗⃗⃗⃗⃗
OA
⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ = (XB − XA )i + (YB − YA )j + (ZB − ZA )k
AB
Si B est un point quelconque appartenant à la ligne d’action de ⃗F, le moment au point A de ⃗F est défini
par le produit vectoriel :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
MA (F) = ⃗⃗⃗⃗⃗AB ∧ ⃗F
Le principe fondamental a été énoncé une première fois dans la partie de la statique plane.
L’énoncé qui suit n’en diffère que par l’équation du moment résultant, écrite sous forme vectorielle en
utilisant des vecteurs-moments. Le principe des actions mutuelles, le principe de transmissibilité des
forces, l’isolement d’un solide, la méthode générale de résolution d’un problème de statique et
l’application aux ensembles de solides sont inchangés (voir statique plane).
II.5.2.1. Énoncé
Un solide en équilibre sous l’action de n forces extérieures ⃗F1 , ⃗F2 , ⃗F3 , … . . ⃗Fn reste en équilibre si :
a) la somme vectorielle des n forces est nulle
n
∑ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
MA (Fi ) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
MA (F1 ) + M⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
A (F2 ) + MA (F3 ) + ⋯ MA (Fn ) = 0
⃗ (II. 24)
i=0
Les équations vectorielles (1) et (2) donnent chacune trois équations scalaires de projection sur les axes
x, y et z.
Dans le cas le plus général, on disposera de six équations scalaires qui permettront de déterminer, au
plus, six inconnues. Les inconnues sont les coordonnées Fi x, Fi y et Fi z des forces ⃗Fi , (on peut
également utiliser le module de la force et deux angles).
⃗Fi = Fi xi + Fi yj + Fi zk⃗
F1 x F2 x F3 x Fn x
⃗F1 {F1 y} ⃗F2 {F2 y} ⃗F3 {F3 y} … ⃗Fn {Fn y}
F1 z F2 z F3 z Fn z
∑ Fi x = F1 x + F2 x + F3 x + ⋯ + F3 x = 0 (1)
n
Fi = ⃗0 ⟹ ∑ Fi y = F1 y + F2 y + F3 y + ⋯ + F3 y = 0 (2)
∑ ⃗⃗⃗ (II. 25)
i=0
{ ∑ Fi z = F1 z + F2 z + F3 z + ⋯ + F3 z = 0 (3) }
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
M ⃗
A (Fi ) = MA x(Fi )i + MA y(Fi )j + MA z(Fi )k
⃗ i ) = MA y(F
⟹ ∑ MA y (F ⃗ 1 ) + MA y(F
⃗ 2 ) + MA y(F
⃗ 3 ) + ⋯ + MA y(F
⃗ n ) = 0(5)
⃗ ⃗ ⃗ ⃗ ⃗
{ ∑ MA z (Fi ) = MA z(F1 ) + MA z(F2 ) + MA z(F3 ) + ⋯ + MA z(Fn ) = 0(6) }
⃗ 1 , M2 un point quelconque de F
Remarque : Si M1 est un point quelconque de la direction de F ⃗ 2 , M3 un
⃗ 3 , etc.
point de F
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
M ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
A (F1 ) = AM1 ∧ F1 ; MA (F2 ) = AM2 ∧ F2 ; MA (F3 ) = AM3 ∧ F3 ; etc.
⃗
III.1. Introduction
La cinématique est la partie de la mécanique qui étudie les mouvements des corps dans leurs rapports
avec le temps, l’espace…Elle est la description de l’espace, du temps et des mouvements
indépendamment de leurs causes.
Dans la vie courante, être en mouvement signifie tout simplement bouger mais tout n'est pas aussi simple.
Reprenons l'exemple du voyageur assis dans un train en marche. Il est en mouvement par rapport au sol
terrestre, au paysage, à la vache qui regarde le train mais il est immobile par rapport aux autres voyageurs
assis ou encore par rapport au train.
Le mouvement est donc relatif : l'homme est en mouvement par rapport à certains objets mais il est au
repos par rapport à d'autres.
Pour décrire le mouvement d'un objet, il faut donc commencer par préciser par rapport à quel autre objet
on étudie ce mouvement. Cet autre objet sert d'objet de référence. On l'appelle le référentiel ou système
de référence (association du repère et du système de coordonnées).L'objet en mouvement s'appelle le
mobile.
Dans la vie courante, le référentiel qui nous permet de décrire un mouvement est généralement le sol :
c'est le référentiel terrestre. Lorsqu'on marche dans une rue, on est en mouvement par rapport au
référentiel terrestre ; lorsqu'on dort, on est au repos par rapport à ce même référentiel. Certains satellites
appelés géostationnaires se situent toujours au-dessus du même point terrestre car ils effectuent avec la
Terre un tour complet en 24 heures : ils ont donc l'air immobiles pour un observateur terrestre fixe.
Étudions un lancer de poids : dans le référentiel terrestre, le centre du poids prend, à des intervalles de
temps réguliers, des positions successives dans l'espace. L'ensemble des positions occupées par ce
point au cours du temps définit la trajectoire de ce point. Elle dépend d'un certain nombre de facteurs : la
vitesse initiale, l'angle du lancer et la masse du poids. Cette trajectoire s'appelle une parabole.
Lors de son parcours, le poids prend des positions bien déterminées au cours du temps. Ce ne seront
pas les mêmes positions si les conditions du lancer diffèrent (ici l'angle n'est pas le même).
Lors des jeux Olympiques d'Atlanta, en 1996, Michael Johnson a battu le record du monde du 200 m
avec un temps de 19,32 s. À quelle vitesse a-t-il couru ?
Réponse :
Pour connaître la vitesse, il suffit de diviser la distance parcourue par la durée du parcours. Quelle vitesse
obtient-on alors ? Peut-on la comparer à la vitesse indiquée par le compteur d'une voiture ?
Lorsqu'on demande à quelle vitesse un coureur a parcouru une distance donnée, c'est la vitesse moyenne
qu'il faut calculer. Ainsi, la vitesse de Michael Johnson pendant sa course a été de :
distance d parcourue 200 m
v(moyenne) = = = 10,35 m. s −1
durée t du parcours 19,32 s
d est exprimée en mètres (m), t en secondes (s) et v en mètres par seconde (m/s)
Nous avons déterminé la vitesse moyenne de Michael Johnson par rapport au sol.
L'unité de vitesse la plus couramment utilisée est le kilomètre par heure (km/h). Sachant qu'une heure
équivaut à 3 600 s et qu'un km est égal à 1 000 m, il est facile de calculer la correspondance entre les
deux unités : 1 m/s = 3,6 km/h.
Considérons le point matériel P au temps t et, un instant plus tard, au temps t’.
V = v . e⃗r (III.10.)
Où 𝑒𝑟 est le vecteur unitaire tangentiel.
C’est la limite du rapport s/t lorsque t 0. Elle est aussi appelée vitesse des aires à l’instant t.
1
S = Ω = 2 r⋀v(III.11.)
Son expression analytique est :
1
en coordonnées cartésiennes : Ωz = 2 (ẋ y − ẏ x)
1
en coordonnées polaires : Ωz = 2 r 2 θ
C’est la résultante de la vitesse relative Vr de A et de la vitesse d’entrainement Ve. D’où la relation entre
les accélérations : a = e + r .
Dans le cas général, a = e + r + c ;c : avec l’accélération de Coriolis. Si le mouvement de
rotation, de vitesse angulaire , intervient, c = 2Vr.
III.4.2. Accélération
III.4.2.1. Présentation
L’accélération est la variation de la vitesse d'un corps par unité de temps. Elle s'exprime en m/s2.
L'accélération, tout comme la vitesse, s'exprime sous forme d'un vecteur, objet mathématique caractérisé
par une direction, un sens, une norme et un point d'application. La direction et le sens de ce vecteur
définissent l'orientation de l'accélération, tandis que la norme, que l'on appelle également accélération,
représente son intensité.
L'accélération d'un corps est égale à la dérivée de son vecteur vitesse par rapport au temps. Elle est
donnée par la formule :
⃗
dv
⃗γ = (III.12.)
dt
où représente le vecteur vitesse de ce corps.
de⃗t 1 ds de⃗t v
or = e⃗n et = v; D′ où, = e⃗n
ds R dt dt R
Ainsi, on a :
Dans le plan, tout vecteur accélération d'un corps animé d'un mouvement quelconque peut se
décomposer en deux vecteurs, une composante tangentielle et une composante normale. La composante
dv
tangentielle est tangente à la trajectoire et a pour norme γt = dt , où v est l'intensité du vecteur vitesse.
La composante normale est perpendiculaire à la trajectoire, pointant vers son centre de courbure. Sa
v2
norme est donnée par γn = , où R est le rayon de courbure de la trajectoire.
R
Le module de l’accélération est donc : γ = √γ2t + γ2n .Un corps accélère lorsque l'intensité de sa vitesse
augmente, décélère lorsque cette intensité diminue.
Il est animé d'un mouvement rectiligne uniforme si son accélération est nulle, autrement dit si son vecteur
vitesse reste constante. Il décrit un mouvement circulaire uniforme si la composante tangentielle de son
accélération est nulle.
Lorsqu'un corps est en rotation, on préfère souvent définir sa vitesse angulaire, qui correspond au nombre
de tours effectués en une seconde par ce corps. Cette vitesse s'exprime généralement en radians par
seconde, de symbole rad/s. On introduit alors l'accélération angulaire, qui est la dérivée de la vitesse
angulaire par rapport au temps.
L'ascenseur se déplace dans le référentiel terrestre de bas en haut ou de haut en bas : si on veut décrire
le mouvement d'un ascenseur, il faut donc commencer par donner un sens à la trajectoire. Si on observe
n'importe lequel des points de l'ascenseur, on constate que sa trajectoire est une droite : c'est une
trajectoire rectiligne.
Prenons maintenant deux points quelconques de cet ascenseur : le segment qui les relie conserve la
même direction pendant tout le parcours : il en est de même pour n'importe quelle autre droite passant
par deux points de l'ascenseur. Cette condition définit le mouvement de translation.
III.5.1.1.2. La rotation
Un autre mouvement très courant est celui de rotation ; dans la remarque ci-dessus, on vient de voir qu'il
ne suffit pas simplement que l'objet tourne pour qu'il effectue un mouvement de rotation.
Étudions le mouvement d'un disque qui tourne autour d'un axe fixe par rapport à la Terre. Au cours du
mouvement, on constate que le centre du disque n'est animé d'aucun mouvement et que deux rayons
quelconques de ce disque balaient le même arc de cercle pendant le même intervalle de temps : cela
définit un mouvement de rotation.
Reprenons l'exemple de l'ascenseur. Durant son ascension, la cabine est soumise à trois types de
mouvement :
- Lorsque la cabine commence à monter, sa vitesse instantanée augmente progressivement : la cabine
parcourt pendant des durées égales des distances de plus en plus grandes : le mouvement est
accéléré ;
- Lorsque la cabine a atteint sa vitesse normale, sa vitesse instantanée reste constante au cours du
temps : la cabine parcourt pendant des durées égales des distances égales : le mouvement est
uniforme ;
- Lorsque la cabine s'approche de sa destination, sa vitesse instantanée diminue progressivement : la
cabine parcourt pendant des durées égales des distances de plus en plus petites : le mouvement est
décéléré.
Il existe aussi les mouvements quelconque, de chute libre, périodique (Sinusoïdal) et des projectiles ; etc.
Pour déterminer la nature du mouvement, on peut réaliser une chronophotographie : cette technique
consiste à obtenir sur la même photographie des images successives d'un mobile prises à intervalles de
temps égaux. Elle est souvent utilisée dans le sport pour analyser les imperfections du mouvement d'un
athlète.
Un mouvement est dit rectiligne uniforme lorsque la vitesse est constante, c’est-à-dire l’abscisse est une
équation du 1er degré du temps ou une fonction linéaire du temps.
Cette distance est appelée espace initial et, est désigné par 𝑥0.
dx
Si v = =b ∶ best la vitesse, invariable, notée v. L’accélération est donc nulle.
dt
III.5.2.3 Graphiques
x x
x-t : x=x0+vt x0 x=x0-vt
x0
Si v>0 t Si v<0 t
v-t : v -t:
x0 v=cte =0
t t
Un mouvement est dit rectiligne uniformément varié lorsque l’abscisse est une équation du 2nd degré du
temps par seconde dans laquelle la vitesse est une fonction linéaire du temps.
Dans un Mouvement Rectiligne Uniformément Varié d’accélération , les espaces parcourus dans des
intervalles de temps successifs égaux à n forment une progression arithmétique de raison .n2.
III.5.3.4.3. Espace parcouru pendant la nième seconde du mouvement par un mobile animé d’un
Mouvement Rectiligne Uniformément Varié
Un mouvement rectiligne quelconque a comme trajectoire une droite. La position du mobile a comme
équation horaire :
x = an . t n + an−1 . t n−1 + an−2 . t n−2 + … + a2 . t 2 + a1 . t + a0
Un mouvement circulaire est celui dont la trajectoire est une circonférence (cercle).
Exemple : Le mouvement de la rotation de la Terre autour du Soleil.
Un mouvement circulaire est dit uniforme si la valeur numérique de la vitesse reste constante au cours
du temps ; la direction et le sens varient :
t = 0 ; n = cte et v = cte.
Exemple : Le mouvement de pédale.
La position d’un mobile M est définie soit par l’abscisse curviligne S = M̃N.
ds
v = dt ⟹ s = ∫ vdt = vt + C ; au temps t = 0, C = s0, on a alors :
dθ
ω= ⟹ θ = ∫ ωdt = ωt + C ; au temps t = 0, C = θ0, on a alors :
dt
NB :
v est la vitesse linéaire, exprimée en m/s et la vitesse angulaire exprimée en rad/s. est un vecteur
d’origine O. Sa direction est perpendiculaire au plan du cercle (de la trajectoire) ; son sens est obtenu par
la règle du tire-bouchon.
Sachant que
ds 1
v= ⟹ s = ∫ vdt = ∫(v0 + γt)dt = v0 . t + γt 2 + C ;
dt 2
pour t = 0, s0 = C ; d′ où
1
s = s0 + v0 t + 2 γt 2 (III.38)
dω d2 θ
L’accélération angulaire α = dt = dt2 (III.39) : en rad/s2
Nous pouvons déduire,
1
ω = ω0 + αt (III.40) et θ = θ0 + ω0 t + 2 αt 2 (III.41)
Si > 0 : MCUA et si < 0 : MCUD ou MCUR.
NB : La seconde est la 86 400è partie du jour.
Parlant de l’accélération, elle est soit tangentielle (T) ou soit radiale R (normale : N , ou centripète : C
). T et R sont les composantes de l’accélération linéaire .
Vectoriellement, γ = γT + γR (III.42)
d d2 v2
Avec T = R . (III. 44) et γR = R . dt = R . dt2 = R . ω2 = (III.45)
R
NB :
Un mouvement circulaire quelconque (MCQ) est celui qui n’a ni vitesse ni accélération angulaire
constante. = f(t).
C’est un mouvement qui se reproduit (répète) identiquement à lui-même à des intervalles de temps
successifs de même durée T appelée Période.
Exemple : Le mouvement circulaire uniforme est un mouvement périodique.
Le mouvement sinusoïdal (MS) est le mouvement périodique le plus important dont la trajectoire est un
segment de droite et dont l’abscisse est une fonction sinusoïdale du temps.
Note importante : On dit qu’un point M est animé d’un MRS quand son abscisse 𝑋 = ̅̅̅̅̅
𝑂𝑀 sur un axe.
1. L’abscisse
x = a sin (. t + ) (III.47)
x : abscisse ou élongation du point mobile à l’instant t ;
a : amplitude du mouvement qui est la valeur maximale ou absolue de l’élongation maximale ;
.t + : La phase à l’instant t ou angle de phase.
π
Avec : la phase à l’origine (φ = 2 + 2kπ), à t=0 et : La pulsation (en rad/s) ;
N : La fréquence.
C’est le nombre de mouvements (cycles) par seconde. Elle est l’inverse de la période. Elle se mesure
en Hertz (Hz) ou en cycle par seconde (Cycle/s) ou encore en tour par seconde (tr/s).
Si > 0 : On est en avance de phase et Si < 0 : On est en retard de phase.
2. Relation entre , T et N
2π 1
ω= = 2πN (II. 482) ; avec N = (III. 49)
T T
D’où, (1) devient :
2 t
x = a sin (2N t + ) = a sin ( + ) (III. 50)
T
4. L’accélération
dv d
γ= = [a . ω cos (t + )] = −a . ω2 sin(t + )
dt dt
γ = −ω2 . x (III. 58)
« L’accélération est proportionnelle à l’élongation mais de sens contraire ».
Le mot « oscillation » évoque d’abord le pendule, ou tout objet suspendu, qui oscille autour de sa position
d’équilibre si on le lâche après l’en avoir écarté. Or dans tous les domaines, les oscillations les plus
simples correspondent toujours à un échange périodique entre les énergies cinétique et gravitationnelle
dans le cas du pendule ; cinétique et élastique pour un système de masse-ressort ; électrique et
magnétique pour un circuit oscillant en courant alternatif ; etc.
Dans l’exemple du pendule simple, le mouvement d’oscillation est lent ; l’usage du terme de vibration est
en général réservé à des fréquences plus élevées, comme les vibrations du réseau cristallin dans un
solide, les vibrations sonores ou électromagnétiques. Cette notion un peu abstraite peut être illustrée par
l’exemple du pendule oscillant. Supposons qu’un pendule écarté de la verticale soit lâché sans vitesse
initiale.
« En l’absence de forces de frottement, il va osciller indéfiniment entre deux points symétriques autour de
sa position d’équilibre ». La période est donc l’intervalle de temps constant T séparant deux passages
consécutifs du mobile au même point dans le même sens.
La fréquence de la fonction sinusoïdale du temps est appelée fréquence propre du système ; qui est aussi
la fréquence de la résonance. La fréquence propre est celle à laquelle oscille le système, livré à lui-même
après avoir été mis en déséquilibre.
Pour la définir il faut d’abord négliger les frottements ; sans cela, le mouvement est amorti, il cesse d’être
périodique et, à fortiori sinusoïdal. Suspendre une masse au bout d’un long fil, l’écarter légèrement de
sa position d’équilibre et la lâcher. Peu à peu, ces oscillations deviennent plus petites ; on dit que le
mouvement s’amortit, par suite des frottements.
Kisoka Suana Pitshou – Chef de Travaux – (+243) 89 62 41 218/(+243)81 14 32 393 46
Cours de Physique 1 – Classe de Premier Bachelier (B1)
Si on étudie ce mouvement pendant un temps assez court pour que cet amortissement ne soit pas
sensible, son mouvement se reproduit, pratiquement identique à lui-même à intervalles réguliers. Il est
périodique et l’on peut définir :
sa période : le temps qu’il met à faire un aller et retour ;
sa fréquence : le nombre d’allers et retours effectués en une seconde ;
son amplitude : la distance maximale dont il s’écarte de sa position d’équilibre, ou encore la moitié
du segment qu’il parcourt.
A un moment où elles sont bien synchronisées, le résultat est une oscillation d’amplitude double.
Il y a résonance(mécanique, atomique…) lorsque le système oscillant est soumis à une force extérieure
oscillante, à une fréquence déterminée et enfin il faut que le système soit siège de forces de frottement
susceptibles de freiner le mouvement en dissipant une partie de l’énergie du système. Par après, on
réalisera que l’amplitude des oscillations du système dépend de la fréquence de la force « excitatrice »
et passe par un maximum lorsque la fréquence excitatrice est égale à la fréquence propre du système ;
ce maximum étant d’autant plus prononcé que les forces de frottement sont plus petites par rapport à la
force excitatrice.
Exemples : la balançoire.
Considérons deux mobiles animés de deux mouvements harmoniques de même période s’effectuant ou
non suivant la même droite. Leurs équations sont :
Y1 = a1 sin(ω1 t + φ1 ) et Y2 = a2 sin(ω2 t + φ2 )(III.60)
∆φ = φ2 − φ1 (III.61) : est la différence de phase entre deux mobiles. Elle traduit l’effet que deux
mobiles ne passent en même temps par leur position d’équilibre et n’atteignent pas en même temps leur
élongation maximum. Elle peut présenter les valeurs suivantes :
∆φ = φ2 − φ1 = 0 : les deux mobiles sont en concordance de phases. Ils passent en même
temps par leur position d’équilibre.
∆φ = φ2 − φ1 = π : les deux mobiles sont en opposition de phases. Ils passent en même temps
par leur position d’équilibre mais en sens inverse l’un de l’autre ou se trouvent en même temps aux
extrémités opposées de la trajectoire.
π
∆φ = φ2 − φ1 = ± : les deux mobiles sont en quadrature de phases. Lorsque l’un atteint sa
2
position d’équilibre, l’autre se trouve à l’une des extrémités de sa trajectoire.
0 < ∆𝜑 = φ2 − φ1 < 𝜋 : le second mobile est en avance de phase par rapport au premier, il
atteint donc son élongation maximum avant le premier.
0 < ∆𝜑 = φ2 − φ1 < −𝜋 : le second mobile est en retard de phase par rapport au premier, il
atteint donc son élongation maximum après le premier.
Si ∆φ = φ2 = φ et si l’instant initial est choisi de telle sorte que φ1 = 0, alors les équations (III.60)
peuvent s’écrire :
2π
Y1 = a1 sinωt = a1 sin T t (III.61)
2π 2π φ
Y2 = a2 sin(ωt + φ) = a2 sin [ T t + φ] = a2 sin [ T (t + 2π T)] (III.62)
IV.1. Introduction
La dynamique est l’étude des mouvements des corps sous l’action des forces et des masses. C’est donc
l’étude des relations entre les forces et les mouvements qu’elles produisent. Étant donné que les
mouvements sont lents, tout repère terrestre peut être considéré comme galiléen.
On peut parfois lire, sur une boîte de conserve, la mention « poids net : 0,85 kg ». Pourquoi cette formule
n'est-elle pas correcte ?
Réponse :
Le kilogramme est une unité de masse et non l'unité de poids.
Quelle est la différence entre la masse et le poids ?
« Être massif », « peser lourd » sont des expressions du langage courant qui se réfèrent respectivement à
la masse et au poids. On voit parfois les spationautes « rebondir » sur le sol de la Lune. Serait-on plus
« léger » sur la Lune ? Un voyage sur notre satellite serait-il le meilleur moyen de « perdre du poids » ?
Tous les objets sont constitués de matière mais certains contiennent plus de matière que d'autres.
Lorsqu'on mesure la masse d'un objet à l'aide d'une balance, cela revient en fait à évaluer la quantité de
matière qu'il contient. Un objet qui a une masse plus grande qu'un autre contient donc plus de matière.
La masse se mesure en kilogrammes (kg).
Quand une masse (corps ou pomme) est en mouvement, c'est qu'elle est soumise au moins à une force.
Cette dernière est due à l'action à distance appelée attraction gravitationnelle qu'exerce la Terre sur
n'importe quel objet. Tous les objets sur la Terre sont soumis à cette force d'attraction appelée poids.
Comme toute force, le poids peut être représenté par un vecteur noté𝑃⃗ dont les caractéristiques sont les
suivantes :
son point d'application est le centre de gravité (G) de l'objet ;
sa direction est donnée par la verticale ;
son sens est orienté vers le centre de la Terre ;
son intensité P est exprimée en newtons (N).
Si la masse et le poids sont des grandeurs différentes, elles n'en sont pas moins liées. Pour retrouver
expérimentalement cette relation, il suffit de mesurer, à l'aide d'un dynamomètre, le poids de différentes
masses marquées.
La valeur de g varie d’un point à un autre de la surface du globe, mais sa valeur moyenne sur Terre est
d’environ 9,8 N/kg. En particulier, la valeur de g varie avec l’altitude : à 6 400 km d’altitude, sa valeur est
divisée par 4 et à 12 800 km d’altitude elle est divisée par 9 ; ainsi, tous les satellites qui naviguent à ces
altitudes sont encore soumis à la pesanteur terrestre.
Contrairement à la masse qui est invariable (sans tenir compte de la vitesse de la lumière avec laquelle
cette masse pourra être mise en mouvement), le poids est donc variable (il dépend
de g).C’est le poids qui provoque la chute d’un corps. Un corps lâché sans vitesse tombe verticalement,
car seul son poids, dirigé vers le centre de la Terre, agit sur lui (exemple d’une pomme tombant d’un arbre
sous l’effet de son poids).
La masse représentant la quantité de matière contenue dans un objet, elle n'a aucune raison de changer
avec le lieu où se trouve l'objet. La masse est la même à la surface de la Terre, en haut de l'Everest, sur
la Lune, dans tout l'Univers. Mais lorsqu’elle doit parcourir une certaine distance x à la vitesse de la
lumière, elle perd une infime quantité d’elle-même (Einstein). Dans ce cas, elle devient donc variable.
Si, en haut du mont Everest, on mesurait à nouveau très précisément le poids des masses marquées, on
constaterait qu'elles n'ont pas le même poids qu'au niveau de la mer. Comme P = m × g et que la masse m
est « invariable », cela signifie que l'intensité de la pesanteur g varie. De fait, g varie avec l'altitude mais
faiblement : sa valeur est de 9,81 N/kg à Paris et de 9,78 N/kg à 9 km d'altitude ; il faut s'élever à 6 400 km
pour voir sa valeur divisée par 4 et à 12 800 km pour qu'elle soit divisée par 9. À ces altitudes, tous les
objets sont donc encore soumis à la pesanteur terrestre.
Comme la Terre n'est pas sphérique (elle est aplatie aux pôles), tous les points de sa surface ne se
situent pas à la même distance du centre de la Terre et l'intensité de la pesanteur g varie donc également
avec la latitude : elle vaut 9,81 N/kg à Paris, 9,83 N/kg aux pôles et 9,78 N/kg à l'équateur. Même si elles
existent, ces variations sont cependant très faibles et on considère que l'intensité de la pesanteur g sur
la Terre est d'environ 9,8 N/kg. Cette valeur signifie qu'une masse de 1 kg sur Terre aura pour poids
9,8 N.
IV.2.5. Apesanteur
Ne rien peser ou être en apesanteur signifie être suffisamment loin de tout astre pour ne ressentir aucune
attraction. Mais est-ce possible ?
Cela paraît difficile quand on sait que, certaines comètes, pourtant situées à une année-lumière du Soleil,
sont encore attirées par ce corps céleste. Sur les vidéos ou photographies des astronautes dans les
stations orbitales, on les voit pourtant flotter dans leur cabine. Sont-ils en apesanteur ?
À la distance où se situait la station Mir (environ 300 km d'altitude), l'attraction de la Terre est encore bien
présente et les astronautes sont donc encore soumis à leur poids. Pourtant, manifestement ils ne le
Pourquoi les astronautes ne ressentent-ils plus leur poids ? En fait, la station orbitale dans laquelle ils se
trouvent se déplace à la même vitesse qu'eux, ce qui leur donne l'impression d'être immobiles dans le
référentiel lié à la station et donc de ne plus être soumis à leur poids.
Connaissant le rayon du cercle qu’elle décrit et sa vitesse, on peut calculer l’accélération centripète de
son mouvement et la comparer à l’accélération de la chute des corps à la surface de la Terre. Newton
trouve que ces accélérations sont dans un rapport inverse de celui des carrés des distances au centre
de la Terre. D’où l’idée d’une attraction proportionnelle aux masses et inversement proportionnelle au
carré de la distance : attraction universelle.
G.m.m’
F = d2 (IV.1)
G : Constante de la gravitation universelle, déterminée par le britannique Cavendish Henry(1731-1810) :
G = 6,673 . 10-11 Nm2/kg2 ; m : la masse du corps ; m’ : la masse de la Terre = 5,985 . 1024 kg et d : la
distance entre les deux centres = Rayon polaire de la terre (R) = 6 400 km.
IV.3.2. Énoncés
IV.3.2.1. Première Loi de Newton ou Principe de l’inertie
« A l’absence de forces, un corps garde la même vitesse ; il a donc un mouvement rectiligne et uniforme »
ou encore « Un corps qui n’est soumis à aucune action extérieure (force) est au repos ou en mouvement
rectiligne uniforme c’est-à-dire tout corps conserve son état de repos ou de mouvement rectiligne
uniforme si aucune force n’agit sur lui ». v = cte ; = 0 F = 0.
a. Moment d’inertie
D’un point de vue quantitatif, l’inertie d’un corps se mesure au moyen de sa masse et de son moment
d’inertie, ce dernier mesurant par rapport à un axe donné la résistance que le corps oppose à tout
changement de sa vitesse de rotation par rapport à l’axe considéré. Pour un corps ponctuel, ce moment
d’inertie est égal au produit de sa masse par le carré de sa distance à l’axe. Pour un corps de géométrie
quelconque, il s’obtient généralement au moyen du calcul intégral, qui permet de déterminer la somme
des moments d’inertie des particules élémentaires de matière qui composent ce corps.
b. Forces d’inertie
Pour imprimer une certaine accélération à un corps matériel, il faut lui appliquer une force d’autant plus
importante que sa masse est élevée. Cette résistance que les corps opposent au mouvement, en raison
de leur masse, constitue ce qu’on appelle les forces d’inertie. Leur existence s’explique par la deuxième
c. Centre d’inertie
On nomme centre d’inertie d’un ensemble de points pondérés le barycentre de ces points affectés de
coefficients correspondant à leurs masses respectives. Ce centre d’inertie se confond avec le centre de
gravité. La Terre est un système d’inertie en très bonne approximation. Les mouvements rapportés à des
référentiels galiléens sont dits « absolus ». C’est dans ce sens qu’on dit de la mécanique newtonienne que
c’est une mécanique absolue.
« L’accélération produite par la force F agissant sur un point matériel de même masse m est inversement
proportionnelle à la masse. »
m F
1
= m FF = m . (IV.3)
La deuxième loi de Newton stipule que l'accélération d'un corps est proportionnelle à la somme des forces
auxquelles il est soumis. D'après cette loi, la somme des forces s'exerçant sur un solide en équilibre est
donc nulle puisque ce solide n'a pas d'accélération. On illustre ici ce résultat par l'exemple d'un livre posé
sur une table, qui s'avère soumis à la force de gravitation et à la réaction de la table (force normale).
NB :
On distingue souvent deux masses : la masse inerte qui exprime l’opposition que manifeste un corps à
toute modification de son mouvement et la masse pesante qui exprime dans quelle mesure le corps est
sensible à l’attraction terrestre. Un choix convenable d’unités permet de les considérer égales. Elles sont
au fait deux aspects d’une même grandeur.
1. Action ou force ?
Le marteau exerce une action mécanique sur le clou puisque celui-ci est mis en mouvement lorsque
l'action s'applique. Imaginons que l'on ne tape pas sur la tête mais sur le côté du clou. Le marteau exerce
également une action mécanique sur le clou, mais celle-ci n'a pas les mêmes effets. Dire qu'un objet
exerce une action mécanique sur un autre ne suffit pas. Il faut également préciser comment s'effectue
cette action en indiquant :
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le point d'application de l'action (ici, elle s'exerce sur la tête du clou, assimilable à un point) ;
le sens de l'action (vers le mur) ;
la direction de l'action (dans la direction du clou) ;
l'intensité avec laquelle s'exerce l'action.
Une action mécanique caractérisée par son point d'application, sa direction, son sens et son intensité
s'appelle une force.
Pour représenter une force, on utilise un objet mathématique appelé vecteur. Celui-ci est désigné par une
lettre surmontée d'une flèche (par exemple, la force𝐹 ).
Sur un dessin, on trace une flèche. La direction et le sens de la flèche sont ceux de la force. Son origine
est le point d'application de la force :
le point de contact pour une force de contact,
un point particulier de cet objet pour une force répartie (par exemple, le poids d'un objet s'exerce en
son centre de gravité).
Sa longueur est proportionnelle à l'intensité F de la force (cette intensité F se mesure en newtons, de
symbole N, à l'aide d'un dynamomètre).
Remarque :
On peut également préciser dans l'écriture du vecteur l'objet qui exerce l'action et celui qui la subit. Si on
appelle A l'objet qui exerce l'action et B celui qui la subit, le vecteur s'écrit𝐹𝐴/𝐵 et se lit : la force exercée
par A sur B.
La force s’exprime, dans le SI, en Newton (N) ; en dyne (dyn) dans le système C.G.S : 1N = 105 dyn ;
en sthène (sn) dans le système M.T.S : 1sn = 103 N et en kilogramme-force (kgf) ou kilogramme-poids
(kgp) pratiquement : 1kgf = 9,8N.
Ces deux forces ont donc même grandeur, même direction, de sens contraires et les points d’applications
sont différents en ce sens que ces forces s’exercent sur des corps différents, de masse M et M’.
Ff F sens du déplacement
P
Bilan des forces :
F : force appliquée, force de tractions.
P : Poids du corps, vertical (force de pesanteur).
R : Réaction du plan (résistance de la réaction des rails aux points de contact).
Ff : Force de frottement ou de freinage. (Ff=0 si le frottement est négligeable).
Le mouvement de chute libre d’un corps est un Mouvement Rectiligne Uniformément Varié de direction
verticale. En un lieu donné, l’accélération est la même pour tous les corps. Pour cela, on lui donne le nom
d’accélération de chute libre ou accélération de la pesanteur : g = 9,8m/s2 soit g = 10m/s2 .
IV.4.2.1.2. Variation de 𝐠
⃗
L’accélération ⃗g varie légèrement avec l’altitude (élévation verticale d’un point du niveau moyen de la
mer : c’est-à-dire g diminue plus qu’on s’éloigne du centre de la terre) et la latitude (distance angulaire à
l’équateur comptée vers le nord ou vers le sud, dans un système de coordonnées sphériques : c’est-à-
dire 𝑔 augmente plus qu’on se rapproche du centre de la terre).
(e+5)2
Si g = 10m/s2 : h= (IV.16)
20
5. Mouvement d’un corps lancé verticalement vers le haut (puis, qui redescend vers le bas)
(a) (b) : v0=0
(-) (+)
h0=0
(g< 0) (g> 0)
A. Phase ascendante
1
Comme g < 0, h0 = 0 : h = v0 t − 2 gt 2 (IV.20)et v = v0 − gt(IV.21)
Quand le mobile monte sa trajectoire jusqu’à ce que sa vitesse devienne nulle c’est-à-dire pendant une
durée telle que :
V
0 = v0 – gt t = g0 (IV.22)
L’altitude du point de départ du sommet de la trajectoire ou la hauteur maximale atteinte sera :
v0 1 v0 2 vO2
h = v0 − g ( ) soit h = (IV. 23) ⟹ v0 = √2gh(IV. 24)
g 2 g 2g
B. Phase descendante
1
Comme g > 0, V0 = 0 : h = 2 gt 2 (IV.25)et v = gt(IV.26)
Parvenu au sol, le mobile a parcouru la hauteur :
1 2h
h = 2 gt 2 et t = √ g (IV.27)
D’où v = √2gh(IV.28)
C’est le mouvement des corps lancés dans l’espace avec une vitesse initiale v0, faisant un angle de tir
avec le plan horizontal appelé angle de tir (K, ox). Le mouvement sera étudié sur les deux axes ox et
oy.
IV.4.2.2.2. Présentation
1. Quelles sont les différentes relations à connaître pour étudier un mouvement plan ?
Lorsqu’un objet (assimilé au point M) se déplace, sa position évolue avec le temps. On dit que chacune
x(t)
de ses coordonnées est une fonction du temps et le vecteur position est alors noté : OM ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (t) = (y(t))
z(t)
Le vecteur vitesse est obtenu en dérivant le vecteur position du mobile :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (t)
dOM ⃗)
d(xi+yj+zk dx(t) dy(t) dz(t)
⃗ (t) =
v = = i+ j+ ⃗k (IV.30)
dt dt dt dt dt
dx(t)
En remplaçant l’écriture de la dérivée dt par l’écriture ẋ (t), on obtient les coordonnées du vecteur
vx (t) = ẋ (t)
vitesse v
⃗ (t) (vy (t) = ẏ (t)) que l’on simplifie en écrivant :
vz (t) = ż (t)
vx = ẋ
⃗ (vy = ẏ )
v
vz = ż
Le vecteur accélération est obtenu en dérivant le vecteur vitesse :
dvx (t)
En remplaçant l’écriture de la dérivée par l’écriture v̇ x (t), on obtient les coordonnées du vecteur
dt
γx (t) = v̇ x (t)
accélération γ
⃗ (t) (γy (t) = v̇ y (t)) que l’on simplifie en écrivant :
γz (t) = v̇ z (t)
γx = v̇ x = ẍ
⃗ (γy = v̇ y = ÿ )
γ
γz = v̇ z = z̈
Un objet sera animé d’un mouvement plan si l’étude du mouvement montre qu’il évolue dans deux
dimensions.
Ainsi, si l’équation horaire du vecteur position d’un objet est
𝑥≠0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑦 = 0), son mouvement a lieu dans le plan 𝑥𝑂𝑧.
𝑂𝑀
𝑧≠0
Considérons le mouvement plan d’un projectile lancé avec une vitesse initiale v
⃗ 0 dans le champ de
pesanteur.
Si l’on néglige les frottements de l’air, l’objet n’est soumis qu’à la force de pesanteur. Il est animé d’un
mouvement de chute libre, son vecteur accélération est ⃗α = ⃗g.
Dans le repère (O, i, j, ⃗k), les coordonnées du vecteur accélération sont :
γx = 0
⃗ ( y=0)
γ γ
γz = −g
3. Comment obtenir les équations horaires et l’équation de la trajectoire du projectile ?
Poursuivons l’exemple précédent. Connaissant les coordonnées du vecteur accélération, il est possible
de déterminer les coordonnées du vecteur vitesse v ⃗.
v0 . cosα
⃗
dv
En effet, on sait que α = dt et qu’initialement v
⃗( 0 ).
v0 . sinα
Ces équations qui permettent de calculer la position de l’objet à une date quelconque sont nommées
« équations horaires paramétriques ».
x
En remplaçant t par v dans l’équation horaire de z, on obtient l’équation de la trajectoire parabolique :
0 cosα
g
x = − 2(v 2
x 2 + tgα. x
0 cosα)
Équation de la parabole où x est la distance de la droite issue du point de lancement ou point d’impact.
PX = 0 ; PY= m.g
0 X vOX= v0cos
v0cos A vOY= v0sin
La trajectoire du mobile est une parabole d’axe vertical, de concavité tournée vers le bas.
L’abscisse du point où la trajectoire rencontre l’axe ox nous donne la portée. C’est la distance entre le
point du lancement du projectile et le point d’impact.
Exemple : Un missile lancé de Téhéran atteint New-York.
Pour trouver son équation, posons, de la relation (IV.40)du tir oblique, 𝑦 = 0, nous avons :
1 x2
x . tgα − g 2 2 = 0 ⟺ 2 v02 . tgα . cos 2 α = g . x
2 v0 cos α
sinα sinα
Or tgα = cosα ; 2 v02 . cosα . cos2 α = g . x ⟺ v02 . 2 sinα . cosα = g . x
v20 .sin2α
Or 2sinα . cosα = sin2α ; v02 . sin2α = g. x ⟹ x = (IV.41): portée de tir dépendant de α.
g
Elle sera maximale ssisin2 = 1 sin2 = sin90° = 45°
v20
xm = (IV.42)
g
Avec les coordonnées du sommet de la trajectoire du mobile, l’abscisse est la moitié de la portée du tir
v20 .sin2α
c’est-à-dire x = 2g
Elle est atteinte quand la vitesse verticale s’annule. Or en dérivant par rapport au temps t la relation
(IV.38)du tir oblique, on a :
dy
= v = v0 sinα − g . t
dt
Lorsque la vitesse s’annule v = 0, le temps devient :
v sinα
t = 0 g (IV.43)
C’est la durée de montée du projectile. Et, le temps d’arrivée au sol c’est-à-dire le temps écoulé entre le
tir et l’impact du projectile sera donné par :
2 v sinα
t = 0g (IV.44)
v0 sinα 1 v0 sinα 2 1
yS = H = (v0 sin). – 2g( ) = 2g v02 . sin2 α (IV.45)
g g
NB :
1
La hauteur est maximale ssisin2 = 1 : Hm = 2g v02 (IV.46)
N R’’
P
A C
Les forces extérieures agissant sur le système sont :
P : poids du mobile, vertical ; il se décompose en F et N ; P = F + N ;
R : résultat des forces de réaction du plan ; perpendiculaire à la ligne de pente ;
R’ et R’’ : réactions exercées par les rails sur le mobile ;
N : force normale responsable de l’accélération normale
F : force tangentielle responsable de l’accélération tangentielle. F = m. g
D’autre part,
F = P. sin = m. g. sin (IV.47)
m. = m. g. sin
= g. sin (IV.48)
Si sin = h/X = g. h/x (IV.49)
Remarques :
Le mouvement sur un plan incliné est une chute ralentie (<g) d’accélération constante, indépendante
de masse entraînée ;
0 < sin< 1
est l’angle ou l’inclinaison exprimé en % : le rapport de la différence de hauteur et le chemin
parcouru : la pente h/X.
Si =0, la force motrice est nulle, car le mouvement est RU = 0
Si =90°, sin = 1 F = P et = g : chute libre.
C’est la force s’exerçant sur tout corps en mouvement à la surface terrestre, et produite par l’accélération
complémentaire due à la rotation de notre planète. Ce phénomène a été mis en évidence au XIXe siècle
par le mathématicien et ingénieur français Gaspard Coriolis. La force de Coriolis, bien que de faible
intensité, joue un rôle prépondérant dans la direction des vents et des courants océaniques. Ceux-ci sont
déviés vers la droite dans l’hémisphère Nord et vers la gauche dans l’hémisphère Sud. La force de Coriolis
est nulle à l’équateur et maximale aux pôles : c’est une force centrifuge.
En faisant tournoyer à vitesse constante une balle fixée au bout d'un fil, on crée une force centripète qui
a pour intensité mv 2/r, où m est la masse de la balle, v sa vitesse, et r le rayon du cercle qu'elle décrit.
Décélération
F Fc
Force centripète : Fà la F a une direction quelconque
trajectoire ; pas de modification par rapport à la trajectoire.
de vitesse.
On a une centripète :
v2
C = = 2 . r V = r . (IV.50)
r
r : rayon de la trajectoire ; v : vitesse linéaire et : vitesse angulaire.
(force centripète) F3 F4 (force centrifuge)
(poids) F1
1
F3 m.v2 v2
tg = = r
tg = (IV.52)
F2 m.g r .g
Force centrifuge et satellite de la Terre : soit un satellite artificiel tournant autour de la Terre à une
altitude h avec m : la masse du satellite ; g0 : la pesanteur terrestre ; R : le rayon de la Terre (40000km)
et h : l’altitude où tourne le satellite.
Avec cette vitesse, la période d’un tour du satellite, situé à une altitude h est :
2π v
T= ω où ω = R+h (IV.56)
2π 2π 2π (R+h) 2π (R+h) R+h
T= v = g
= T= √ (IV.57)
R√ 0 g R g0
R+h R+h R√ 0
R+h
R+h
IV.4.4.4. La force de frottement
Frottements entre deux solides : Lorsque deux solides en contact sont en mouvement l'un par rapport
à l'autre, des frottements s'opposent aux forces de déplacement. Les frottements se produisent au niveau
des microscopiques irrégularités des surfaces en contact. Pour les atténuer, on peut appliquer un
lubrifiant entre les deux surfaces. Quand le solide est en mouvement, la force de frottement est toujours
dirigée en sens inverse du mouvement. Quand le solide est au repos, il faut, pour le mettre en mouvement,
exercer une force qui soit supérieure à la force de frottement.
Le poids est une force, un vecteur dont la longueur est proportionnelle à la masse mais qui dépend aussi
de l’attraction par la Terre ou par un autre corps. Il s’exprime en kgf ou en Newton.
P = m .g
avec g l’accélération de la pesanteur.
La masse d’un corps reste « invariable » alors que son poids sur la Lune est six fois plus faible que sur
la Terre.
C’est la résistance que les corps, en raison de leur masse, opposent au mouvement. Elle est toujours
contraire à la force qui lui donne naissance.
Au démarrage brusqué d’un véhicule, les voyageurs sont repoussés vers l’arrière ; à l’arrêt brusqué, ils
sont repoussés vers l’avant. Ce mouvement opposé est dû à une force appelée force d’inertie ().
= − m . (IV.61)
Propriétés :
est une force fictive ;
naît avec l’accélération et disparaît aussi avec elle ;
n’est pas la cause du mouvement mais la conséquence de la modification de l’état de
mouvement ou de repos du corps ;
est toujours opposée à l’accélération du mouvement.
IV.4.4.7. La tension
IV.4.4.7.1. Définition
Un ascenseur est un appareil permettant de transporter des personnes dans une cabine qui se déplace
verticalement.
La tension T du fil qui assure la liaison entre deux parties d’un système ou entre un système et l’extérieur
est l’effort ou la force qu’il faudrait appliquer à chacun des brins du fil (ressort) pour que rien ne soit
changé au mouvement ou au repos du système.
Soit un ascenseur contenant un dynamomètre de compression soutenant un passager. Considérons le
mouvement de translation verticale de l’ascenseur et déterminons les indications du dynamomètre dans
le cas F + P = Ravec F = mγ et P = mg.
TA TB
A m
B
P P’
(*) En A : T>P
m.g
=
(2M+m)
P = poids de la masse A
TA = tension du fil en A
Selon le principe fond. de la dyn., T + P = R ; en module,
TA – P = M.
m. g
TA = M. + P = M. + M. g = M + M. g
(2M + m)
m
TA = M. g [(2M+m) + 1](III.62)
avec TA > 𝑃
(**) En B : P+P’>T
m.g
=
(2M+m)
P’ = poids de la surcharge
P = poids de la masse en B
TB = tension du fil en B
Selon le principe fond. de la dyn., P’ + P + TB = R ; en module, P’ + P − TB = Mt .
TB = − Mt . + P’ + P
avec Mt = M + m ; P’ = m. g et P = M. g
on a,
TB = − (M + m). + m. g + M. g
m. g
TB = − (M + m) + g(m + M)
(2M + m)
m
TB = g(m + M) [1 − (2M+m)](IV.63)
avec TB < 𝑃’ + P
c’est − à − dire TB < 𝑎𝑢 𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒𝑠 𝑞𝑢’𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑠𝑜𝑢𝑡𝑖𝑒𝑛𝑛𝑒𝑛𝑡.
M+m
TA = TB = 2 M. g (2M+m) (IV.64)
(***) S’agissant de la force agissant sur l’axe de la poulie :
M+m
F = TA + TB = 4 M. g (2M+m) (IV.65)
Un fil à plomb est suspendu à un véhicule en MRU. On demande de calculer l’inclinaison et la tension
T du fil :
P + T + = 0 (1)
Or, P + = P’ (2) dans (1)
T = − P’ FR = − P’ = √2 + P 2
m γ
T L’inclinaison : tg = = = g (IV.72)
P mg
La tension du fil sera :
P
P’ P P’ = cos (IV. 73) et P’ = sin(IV.74)
Or en module, T = P’
P
T = P’ = cos = sin (IV.75)
Relation de Pythagore :
T 2 = 2 + P 2 T 2 = m2 . 2 + m2 . g 2
T = m √(2 + g 2 ) (IV.76)
C’est une force exercée par l’air sur un mobile. Elle existe si le corps se déplace dans l’air ou si l’air se
déplace pendant que le corps est immobile.
Elle est a deux composantes :
RZ R
- La traînée : RX // V
V RX
- La portance : RZ V
P
Selon le principe fondamental de la dynamique, F = P + R et en moduleF = P – R et si F =
m. et que = 0 (MRU) ; F = 0 ; alors la vitesse limite vl s’écrira :
P m g m g
P = R = K. S. vl2 vl2 = K S = vl = √ K (IV.79)
K S S
V= S x V = 4r3(IV.81)
ρ 4πr3 g 4ρrg
vl = √ =√ (IV.82)
K π r2 K
Un ressort mécanique est un organe constitué d'un matériau élastique pouvant subir une déformation
relativement importante et réversible, lorsqu'une charge ou une force lui est appliquée.
IV.4.4.9.2 Principe
Un ressort possède une longueur d’équilibre. Lorsqu’il est étiré ou comprimé, il exerce en retour une force
qui tend à le ramener à sa longueur initiale. La force qu’il exerce est proportionnelle à l’élongation qu’il
subit. Dans le cas le plus simple d’un ressort linéaire (du type ressort boudin), la force exercée par le
ressort s’écrit :
F = kΔl(IV.83)
oùΔl représente l’élongation du ressort et k une constante caractéristique du ressort ; cette dernière,
appelée constante de raideur ou constante d’élasticité du ressort, est exprimée en newtons par mètre
(N.m-1).
L’énergie fait partie de ces notions omniprésentes dans notre vie quotidienne. Elle signifie « effort créé ».
Ainsi une voiture en mouvement possède une énergie dite mécanique, puisqu’il a fallu fournir un effort
pour lui communiquer sa vitesse. De même, l’eau d’un barrage possède (potentiellement) une énergie,
puisqu’on pourra l’utiliser pour créer un effort sur des turbines.
Bien que « force » et « effort » ne soient pas synonymes, puisqu’un effort est d’autant plus longtemps,
une énergie est toujours la conséquence d’une force.
L’énergie est l’un des quatre concepts prédéfinis de la physique, avec la matière, l’espace et le temps.
Malgré l’apparente multitude des forces qui interviennent dans notre vie courante, seules deux forces
fondamentales entrent en jeu : les forces gravitationnelle et électromagnétique. Par exemple, l’énergie
chimique emmagasinée par les êtres vivants a pour origine la force électromagnétique responsable des
liaisons chimiques entre atomes au sein des molécules. De même, c’est la force de gravitation qui est à
l’origine des pluies et des chutes d’eau.
Un système possède de l’énergie quand il est susceptible de produire un travail. L’énergie est la capacité
que possède un corps à pouvoir fournir un effort : c’est ce qui rend un système capable de fournir un
effort.
Energie utile
ENERGIE CONVERTISSEUR
DISPONIBLE
Energie perdue
(gaspillage)
Exemples :
Carburant Moteur Déplacement et échappement
Sucre Estomac Production du travail et transpiration /évacuation
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D’un point de vue pratique, c’est la variété des formes, sources et des possibilités de conversion d’une
forme d’énergie en une autre qui rendent possible l’exploitation de l’énergie.
L'énergie se manifeste sous différentes formes et peut passer d'une forme à une autre, ou se décomposer
en plusieurs formes, mais l'énergie totale d’un système isolé demeure constante.
En particulier, l’énergie totale de l’Univers est constante, elle ne fait que se transformer ou se propager.
Mis en évidence par les physiciens du début du XIXe siècle, ce principe de la conservation de l'énergie
constitue l'une des bases de la physique et résulte de l’homogénéité de l’Univers.
Certaines formes d’énergie sont plus facilement utilisables que d’autres. Elles peuvent être dégradées
(crise d’énergie) mais la quantité globale est invariable. Il n’y a donc pas « crise d’énergie » possible mais
seulement une crise de la qualité de l’énergie. L’énergie est donc un nombre abstrait qui ne varie pas,
même quand tous les objets (concrets) à partir desquels ce nombre est calculé subissent des
transformations. L’énergie peut être renouvelable ou non renouvelable selon la rapidité avec laquelle elle
est utilisée.
L’ensemble des phénomènes physiques sont gérés par des considérations énergétiques : l’évolution
spontanée d’un système physique se fera toujours de l’état de plus haute énergie vers un état de plus
faible énergie. En effet, pour accéder à un état de plus haute énergie, il faut qu’une énergie
supplémentaire soit fournie au système, ce qui ne peut se faire sans l’intervention du milieu extérieur. À
l’inverse, le système peut spontanément libérer de l’énergie (par exemple en rayonnant) sans aucune
aide extérieure, et se retrouver ainsi dans un état d’énergie plus faible. L’état le plus stable d’un système
physique est donc l’état de plus basse énergie, appelé état fondamental du système. Tous les autres
états (d’énergies supérieures) sont appelés états excités.
Ces états sont pour la plupart instables ; toutefois il existe des états dits métastables, dont l’énergie est
supérieure à celle du niveau fondamental.
Lorsqu’un système se trouve dans un état métastable, autrement dit un minimum énergétique relatif, il lui
faut passer par des états intermédiaires d’énergies supérieures pour atteindre son état fondamental. Ce
processus ne peut avoir lieu sans qu’une certaine énergie lui soit préalablement fournie : il est bloqué
dans son état métastable. On dit que le système doit franchir une barrière de potentiel pour atteindre son
niveau fondamental.
1. Énergie mécanique
Les turbines hydrauliques convertissent l'énergie potentielle ou cinétique d'une masse d'eau en énergie
mécanique. La turbine Kaplan est dotée d'une hélice à pales mobiles. En s'écoulant, l'eau provoque la
rotation de l'hélice, qui entraîne l'arbre de la turbine. La turbine Pelton fonctionne selon le principe de la
roue à eau.
Dans de tels systèmes mécaniques, les variations d'énergie cinétique et d'énergie potentielle
s'équilibrent, de façon que leur somme reste toujours la même.
C’est l’énergie que possède un corps en mouvement. Elle est due à la vitesse.
2) Expressions mathématiques :
3) Théorème de l’Ec :
« La variation de l’énergie cinétique d’un système entre deux instants est égale à la somme des
travaux, entre ces deux instants, de toutes les forces, intérieures et extérieures, agissant sur les diverses
parties du système »:
W = Ec2 – Ec1 (IV.86)
Si le solide est indéformable, le travail des forces intérieures est nul ; seules interviennent les forces
extérieures. Il y a donc relation directe entre l’énergie et le travail. C’est-à-dire :
dv
F = m. = m. dt (IV.87)
or plus loin, le travail
dW = F. dx et dx = vdt dW = F. vdt
dv
dW = (m. dt ) . vdt = m. v. dv (IV.88)
B B B
v2 1 1
WA→B = ∫ m. v. dv = m ∫ v. dv = m [ ] = mvB2 − mvA2
2 A 2 2
A A
1
WA→B = m(vB2 − vA2 ) = ∆Ec (IV.89)
2
D’où, le travail effectué par une force arbitraire appliquée à une particule relativement à un repère galiléen
est égal à la variation de l’énergie cinétique de la particule.
C’est l’énergie que possède un corps à cause de sa position ou de sa déformation élastique. Elle existe
lorsqu’un système passe du niveau 1 à un niveau 2 de référence. Une force dérivant d’un potentiel est
celle dont le travail ne dépend pas du chemin suivi mais des positions extrêmes. Le travail obtenu mesure
la variation de l’Ep.
Exemple : Le poids.
2) Expressions mathématiques :
Ep = P. h = m. g. h (IV.91)
L’énergie totale d’un système isolé (n’échangeant rien avec l’extérieur) reste constante ; les éventuels
échanges internes se compensent exactement.
L’énergie mécanique totale est la somme des énergies cinétique et potentielle :
EMT = Ec + Ep (IV.94)
« La sommation des énergies cinétique et potentielle d’une particule P est une constante indépendante
du temps. » :
d(Ec + Ep) = 0 (IV.95)
« Quand les forces sont conservatives, l’énergie totale de la particule reste constante ».
Dans un système isolé (qui ne subit aucune action extérieure) où les frottements sont négligeables,
l’énergie mécanique totale reste constante. S’il existe des frottements, une partie de l’énergie mécanique
se transforme en chaleur.
NB :
Si un système isolé reçoit de l’énergie mécanique, il restitue de l’énergie calorifique et inversement ; le
taux de transformation est :
W
J = Q (IV.97)
Avec 1Kcal=4185J et Q = m. C. (IV.98)
2. Énergie chimique
La matière peut également renfermer de l'énergie chimique, libérée lors de réactions exothermiques.
Un morceau de magnésium, par exemple, relâche son énergie chimique potentielle sous forme de chaleur
et de lumière lors de sa combustion dans l’oxygène.
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Certaines réactions peuvent être réalisées pour obtenir de l’énergie cinétique. Ainsi, dans une arme à
feu, l'énergie chimique potentielle de la poudre à canon est transformée en chaleur et en bruit, mais
surtout en énergie cinétique du projectile.
Ce principe est également à la base du moteur à réaction et du moteur de fusée. L’énergie chimique n’est
rien d’autre que l’énergie de liaison entre les atomes dans les molécules. En brisant ces liaisons, on libère
l’énergie qu’elles contiennent ; pour en reformer d’autres, il faut fournir de l’énergie.
3. Énergie électrique
Les éléments fonctionnels d'une pile sèche sont le pôle négatif (une enceinte de zinc qui entoure les
matériaux de la pile), le pôle positif (la barre de carbone et le mélange carbone / bioxyde de manganèse
qui l'entoure) et la pâte électrolytique située entre les deux pôles. La pâte électrolytique favorise une
réaction chimique (réaction d'oxydoréduction) mettant en œuvre les composants des deux pôles ; cette
réaction provoque la circulation d'un courant à travers un conducteur (la barre de carbone) connectant le
pôle positif au pôle négatif. Dans le principe de la pile électrique, une énergie potentielle chimique est
convertie en mouvement d'électrons, c'est-à-dire en courant électrique. Cette énergie électrique peut
également être obtenue en convertissant l'énergie cinétique d'une dynamo en rotation, selon le principe
de l'induction électromagnétique.
Du point de vue microscopique, l’énergie électrique provient du mouvement des électrons dans le milieu
conducteur, donc de leur énergie cinétique. L'énergie électrique obtenue peut elle-même être transformée
en mouvement ou en travail dans les moteurs et les appareils électriques.
4. Énergie rayonnante
Un rayonnement électromagnétique, pour sa part, possède une énergie qui dépend de sa longueur d'onde
et de sa fréquence. Du point de vue quantique, cette énergie est la somme de l’énergie des photons qui
constituent ce rayonnement.
Cette énergie est impliquée dans de nombreuses transformations : elle est emmagasinée par la matière
lorsque celle-ci absorbe un rayonnement, et peut être restituée à l'environnement sous forme de lumière
ou de chaleur.
5. Énergie thermique
La chaleur est la forme d'énergie la plus commune. Elle consiste en un mouvement désordonné de
molécules et d'atomes, appelé agitation thermique. Elle est omniprésente dans les transformations
d'énergie, dont elle constitue souvent un déchet inutilisable.
Dans les appareils mécaniques, par exemple, on ne peut éviter la conversion d'un certain pourcentage
d'énergie en chaleur de friction dans les pièces. De même, dans les circuits électriques, des pertes de
travail utile proviennent de la conversion de l'énergie électrique en chaleur dans les fils (effet Joule). C'est
cette détérioration de la « qualité » de l'énergie au cours de ses multiples transformations qui est exprimée
dans le principe d'entropie.
6. Énergie nucléaire
Découverte en 1938 par Hahn et Strassmann, la fission nucléaire est la division d'un noyau atomique
en plusieurs fragments, sous l'impact d'une particule (généralement un neutron), alors que la fusion
La théorie de la relativité d’Einstein permet de démontrer que la matière peut se transformer en énergie
et inversement : c’est le principe d’équivalence masse-énergie. Cette équivalence est à la base des
réactions nucléaires de fission et de fusion.
Dans la fission, un noyau atomique se sépare en deux noyaux dont la masse totale est inférieure à la
masse du noyau initial. Le défaut de masse est transformé en énergie, qui est libérée sous forme
d’énergie cinétique des fragments et de rayons gamma.
C’est une grandeur (scalaire) caractérisant l’énergie mise en jeu lors du déplacement du point
d’application de cette force. C’est donc un coefficient ou une grandeur physique exprimant le transfert de
l’énergie :
W = effort à fournir + le trajet à parcourir.
Pour qu’il y ait travail, il faut que la force déplace son point d’application, c’est-à-dire :
W = F. d. cos (IV.99)
Selon Chasles
W = F. AB (IV.100)
« Le travail est indépendant du chemin suivi, il ne dépend que de deux positions extrêmes ». C’est pour
cela qu’on dit qu’il dérive d’un potentiel.
Le travail s’exprime en joules (S.I) ; en Ergs (C.G.S), en Kgm (pratique)… Le travail et le moment d’une
force ont les mêmes dimensions mais lui, qui est un scalaire, diffère du moment qui est un vecteur.
Si un point décrit un arc ds = Rd sous l’influence d’une force, il suffit, pour le calcul du travail, de
considérer la force efficace c’est-à-dire celle qui agit dans la direction du mouvement : la force tangentielle
F.
ds
F ds = R. d
d La force centripète, au déplacement,
R P n’effectue aucun travail.
Pour un couple,
W = C. (IV.103)
C : moment résultant ou couple du moment et = 2n avec n le nombre de tours.
La puissance mesure la rapidité à laquelle le travail est fourni. Lorsqu'une personne veut pousser une
caisse, elle doit appliquer à la caisse une force horizontale.
La puissance est une grandeur physique traduisant la performance d’un mobile dans l’exécution d’une
tâche (travail).
La puissance (P) est ici égale au travail (W) divisé par l'intervalle de temps (t) durant lequel il est fourni
c’est-à-dire de l’énergie transférée par unité de temps, soit :
dW W
= dt P = t (IV.106)
Cette formulation mathématique n'est cependant valable que dans les cas simples.
Par la puissance intervient donc la notion de rendement d’un mobile (machine) en vue d’évaluer sa
performance. De par ces notions qu’on pourra bien comprendre les notions de rendements des entités
de production (machines et outils), de la fatigue et de l’usure des machines.
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La puissance administrative est celle d’un moteur d’automobile ou de motocyclette, calculée pour servir
de base à l’imposition fiscale. La puissance effective d’un moteur est celle mesurée au banc d’essai.
IV.5.2.3.3 Unités
La puissance est toujours exprimée en unité d'énergie divisée par une unité de temps.
Ainsi, l'unité de puissance dans le Système international (SI) est le watt (W), qui vaut un joule (J) par
seconde (s).
Le nom de watt a été choisi en hommage à l’ingénieur et mécanicien écossais James Watt, célèbre pour
les améliorations qu’il a apportées à la machine à vapeur à la fin du XVIIIe siècle.
Une unité traditionnelle de puissance est le cheval-vapeur (de symbole ch). Dans sa définition historique,
un cheval-vapeur équivaut à la puissance nécessaire pour soulever 250 kg à une vitesse de 30,5 cm/s.
Sa correspondance en watts est définie par la relation : 1 ch équivaut à 736 W.
Une masse ponctuelle m animée d’une vitesse v ⃗ possède une quantité de mouvement p⃗ =mv ⃗ dont le
module s’exprime, dans le système international, en Kilogramme-mètre par seconde (Kgm/s).
La quantité de mouvement d’un ensemble de points matériels p ⃗ = m. v ⃗ est égale à celle de son
centre de gravité considéré comme un point matériel de masse égale à la somme des masses p =
MV0 .
La quantité totale de mouvement d'un ensemble de systèmes est le vecteur somme de toutes les
quantités de mouvement.
Cette loi stipule que, pour un système, la dérivée du vecteur quantité de mouvement par rapport au temps
est égale à la somme des forces appliquées au système :
∑F ⃗ = dp⃗ (IV.111)
dt
Ainsi, la quantité de mouvement d'un système isolé ne varie pas au cours du temps. Le principe
fondamental de la dynamique s'applique même dans les situations extrêmes où les théories classiques
de la physique ne sont plus valables. En particulier, le principe fondamental de la dynamique s'applique
aux particules relativistes, c'est-à-dire qui se déplacent à des vitesses proches de la vitesse de la lumière
(c = 3.108m/s). Dans ce cas, le vecteur quantité de mouvement est défini par :
⃗
mv v ⃗
mv
⃗ =
p où β = C → p
⃗ = (IV.112)
2
√1−v2 √1−β2
C
1
En posant γ = , p ⃗ (IV.113)
⃗ =γmv
√1−β2
Si la somme des forces appliquées au système est nulle, la quantité de mouvement se conserve.
A. Cas de masses égales évoluant dans le même sens
Dans les encadrés de ces illustrations, les quantités de mouvement et les vitesses sont désignées par
leurs modules (ou normes).
B. Cas de masses égales évoluant dans le sens contraire
L’impulsion 𝜁 (Zêta) d’une force F qui agit sur un corps pendant une durée t est la grandeur définie par :
ζ = F . t (IV.118)
Elle est une grandeur vectorielle de même sens et même direction que la force. Elle s’exprime en Newton-
seconde (N.s).
« La variation de la quantité de mouvement d’un corps est égale à l’impulsion reçue par ce corps ».
D’autre part,
dv
F = m. or =
dt
dv dp
F =m = (IV.122)
dt dt
Si les forces s’exercent plus longtemps dans un temps très court dt, on écrit :
t2 v2
∫t F dt = ∫v m dv ↔ F ∆t = m ∆v (IV.123)
1 1
t2 p
∫t F dt = ∫p 2 dp ↔ d = p2 − p1 (IV.124)
1 1
Un choc est une rencontre violente (heurt) entre des corps. Il y a choc entre deux corps quand, par la
suite d’une impulsion importante de courte durée, les vitesses de ces deux corps sont modifiées. Au cours
d’un choc, il y a conservation de la quantité de mouvement et de l’énergie cinétique. On négligera dès
lors les poids de ces deux corps en plein choc.
A. Choc élastique
Lorsqu’un élastique est tendu entre deux points et qu’une impulsion (un choc par exemple) est donnée à
l’une des extrémités, une déformation sinueuse progresse d’un bout à l’autre de l’élastique et en affecte
successivement tous les points : c’est une onde progressive. De façon générale, une onde progressive
se caractérise par sa direction et sa vitesse de propagation, son intensité et sa fréquence.
Considérons deux corps qui peuvent glisser sans frottement et qui se cognent : ils forment un système
pour lequel il y a conservation de la quantité de mouvement et de l’énergie. En se cognant, les corps se
déforment, même si nous ne parvenons pas à la percevoir.
Si la déformation est élastique, les corps reprennent leur forme initiale et même leur volume et se
repoussent : il y a conservation de l’énergie sous forme cinétique et potentielle. Si l’élasticité est parfaite,
il n’y aucune perte d’énergie par frottement c’est-à-dire aucune transformation d’énergie cinétique en
énergie calorifique. Quand le mouvement s’effectue dans un plan horizontal, il n’y a pas variation
d’énergie potentielle : il y a conservation de l’énergie cinétique.
C’est une collision au cours de laquelle l’Ec totale n’est pas conservée. Lorsqu’une balle de tennis tombe
sur le sol, son énergie potentielle diminue et se transforme en énergie cinétique. Au moment de toucher
le sol, la vitesse de la bille s’annule ; donc son Ec s’annule : cette énergie sert à déformer la balle qui
s’aplatie.
Si la déformation est élastique, la balle, en reprenant sa forme, est soumise à une force qui lui donne une
vitesse v0 : donc à nouveau une Ec, la balle rebondit. Si la balle était en cire, sa déformation serait
plastique : la balle ne rebondit donc pas. Dans la déformation, il y a des frottements internes et des
frottements avec le sol : l’énergie se transforme en chaleur.
C. Illustrations :
1) Choc élastique :
Deux corps solides (billes) de masse m1 et m2 glissent sans frottement sur un plan horizontal le long d’une
droite horizontale ; la première a une vitesse V1 et la seconde V2. Ils se heurtent de plein fouet, le choc
Solution :
a) v1 et v2 sont de même sens
(+)
m1 V1 m2 V2 m1 V’1 m2 V’2
De (IV.123), on a :
v2′ = v1 + v1′ − v2 (IV.194’)
Faisons (IV.123’) dans (IV.122), on a enfin :
m1 . (v1 − v1′ ) = m2 . (v1 + v1′ − v2 − v2 )
m1 v1 + m2 v2 = m1 v1′ + m2 (v1 + v1′ − v2 )
m1 v1 + m2 v2 = m1 v1′ + m2 v1 + m2 v1′ − m2 v2
m1 v1 − m2 v1 + m2 v2 + m2 v2 = m1 v1′ + m2 v1′
(m1 − m2 )v1 + m2 v2 + m2 v2 = m1 v1′ + m2 v1′
(m1 − m2 )v1 + 2m2 v2 = (m1 + m2 )v1′
D’où :
(m −m )v1 +2m2 v2
v1′ = 1 m2 +m (IV.124)
1 2
D’où,
(m2 – m1 ).v2 +2m1 v1
v′2 = (IV.125)
m1 + m2
De (III.126), on a :
m1 . v12 + m2 . v22 = m1 . v1′2 + m2 . v2′2
m1 . v12 − m1 . v1′2 = m2 . v2′2 − m2 . v22
m1 . (v12 − v1′2 ) = m2 . (v2′2 − v22 )
m1 . (v1 − v′1 ). (v1 + v′1 ) = m2 . (v′2 − v2 ). (v′2 + v2 ) (IV.126’)
En multipliant les deux membres de cette équation par –1, la nouvelle équation est donnée par :
(m2 − m1 ). v1 + 2m2 . v2 = (m1 + m2 ). v′1
De deux objets de masses différentes, lequel atteint le sol en premier lorsqu’ils sont lâchés dans le vide ?
Galilée répond le premier à cette question en faisant l’expérience du haut de la tour de Pise avec deux
boules d’acier de masses différentes. Il observe que les deux boules atteignent le sol en même temps
(ayant la même forme, elles sont freinées de la même manière par l’air).
Plus tard Isaac Newton donne une explication physique à ce phénomène en découvrant la gravitation et
la loi de l’attraction gravitationnelle.
La gravitation est parfois appelée gravité, ou pesanteur, ou encore attraction terrestre : ce sont des
synonymes qui désignent le phénomène par lequel un corps est attiré vers le centre de la Terre.
L’attraction terrestre est donc simplement un cas particulier de la gravitation.
La gravitation est donc un phénomène d'attraction mutuelle entre les corps matériels, dépendant de leur
masse et du carré de leur distance. Cette interaction est inhérente aux masses de ces corps. Le terme
de gravité est parfois utilisé comme synonyme.
Cependant, il ne se réfère précisément qu'à la force d'interaction gravitationnelle entre la Terre et les
corps placés à proximité. Dans ce cas, on parle également de pesanteur. La gravitation est l'une des
quatre forces d'interaction fondamentales de la matière ; les autres sont les interactions nucléaires fortes
et faibles, et la force d'interaction électromagnétique.
Les tentatives d'unification de ces forces dans une seule théorie n'ont pas encore abouti. Il en va de
même pour les tentatives de détection des ondes gravitationnelles, dont l'existence est suggérée par la
théorie de la relativité. Ces ondes pourraient être observées en perturbant le champ gravitationnel d'un
corps très massif de l'Univers.
La loi de la gravitation, formulée pour la première fois en 1684 par le physicien anglais sir Isaac Newton,
stipule que :
« L’attraction gravitationnelle entre deux corps est directement proportionnelle au produit des masses des
deux corps, et inversement proportionnelle au carré de la distance les séparant ».
La loi s'exprime sous forme algébrique :
⃗ = G m1 m
F 2
⃗ (IV.131)
μ
d2
où
F : la force de gravitation (N),
m1 et m2 : les masses respectives des deux corps (kg),
Il découvrit aussi que la densité moyenne de la Terre est 5,45 fois celle de l’eau (ce rapport est
précisément égal à 5,5268).
C’est notamment l’attraction gravitationnelle du Soleil qui explique le mouvement des planètes autour de
lui : la gravité a pour effet d’incurver la trajectoire des planètes qui, du fait de leur vitesse, ne tombent pas
sur le Soleil mais ne peuvent pas non plus trop s’en éloigner. La trajectoire (ou orbite) des planètes est
ainsi elliptique.
La Terre elle-même exerce sur les autres corps de masses non nulles une force qui attire les objets vers
le sol : c’est l’attraction terrestre. Cette force, appelée poids de l’objet, s’exprime en newtons (N) comme
c’est le cas pour toutes les forces. C’est le poids qui provoque la chute d’un corps selon une verticale
lorsqu’il est lâché sans vitesse, car seul son poids (dirigé vers le centre de la Terre) agit sur lui.
Le poids est proportionnel à la masse de l’objet (m) et à l’intensité de la pesanteur (g) :
P = m × g (IV.132)
L’intensité de la pesanteur sur Terre est d’environ 9,8 N/kg ; mais sa valeur peut légèrement varier d’un
point à un autre de la surface du globe. À la surface de la Lune, l’intensité de la pesanteur est environ six
fois plus faible, car la masse de la Lune est très inférieure à celle de la Terre. C’est cette faible pesanteur
qui explique la sensation de légèreté éprouvée par les astronautes qui se sont déplacés sur la Lune.
Puisque le poids est une force, il est possible d’écrire en appliquant la troisième loi de Newton :
F = m. a = m. g (IV.133)
On obtient ainsi : a = g, qui indique que l’accélération est égale à l’intensité gravitationnelle. Celle-ci ne
dépend donc pas de la masse de l’objet. C’est pourquoi tous les objets en chute libre subissent la même
accélération, quelle que soit leur masse.
Ainsi, dans le vide (ou en négligeant les forces de frottement de l’air), deux objets de masses différentes,
lâchés au même moment et sans vitesse de départ, auront la même vitesse tout au long de leur chute et
atteindront le sol en même temps.
On peut représenter sur un graphe la distance parcourue par un solide en chute libre en fonction du
temps. L'instant t = 0 correspond au moment où le corps est lâché. On constate que, sous l'action du
champ gravitationnel, la vitesse du solide s'accélère : il parcourt 20 m pendant les deux premières
secondes, puis environ 60 m durant les deux suivantes.
La force de gravitation s'exerçant sur un objet n'est pas identique sur toute la surface de la Terre. C'est
principalement la rotation de la Terre qui explique ce phénomène. La force de gravitation mesurée est
À l'équateur, la force centrifuge est importante, ce qui diminue relativement la force gravitationnelle
mesurée. En revanche, la force centrifuge aux pôles est nulle, ce qui augmente relativement la force
gravitationnelle. Ce qu'on appelle couramment la « force de gravité » est donc en fait une combinaison de
forces.
La gravité, ou pesanteur, est ordinairement mesurée par l'accélération d'un objet en chute libre, à la
surface de la Terre.
À l'équateur, l'accélération de la pesanteur, notée g, est de 9,7799 m.s-2, alors qu'aux pôles cette
accélération est supérieure à 9,83 m.s-2. Dans les calculs, on utilise la valeur normalisée de 9,80665 m.s-
2.
Une force dont la direction passe constamment par un point fixe (centre de force ou centre) est appelée
force centrale. On dit alors qu’une particule P est soumise à l’action d’une force centrale quand la
résultante des forces qui la sollicitent passe par un point fixe O.
dL0
μ0 (F) = = 0 (IV.135)
dt
IV.7.5.2. Illustrations
Si
(r.v.dt.sinφ)
dS = (IV.136)
2
avec
L0 = m. r. v. sinφ (IV.137)
dS (r.v.sinφ) L0
= = = cte (IV.138)
dt 2 2m
Comme la trajectoire est plane, choisissons un système des coordonnées polaires avec l’origine et le
centre. La force qui agit sur le point A est centrale.
Y
F A(n)
er
O x
r.C2 C2
m (r − ) = Fr → Fr = m (r − r3 ) (IV.144)
r4
Comme,
1 1
dr = − r (IV.147)
r2
De (IV.145) :
1
dr d2 ( ) C
r = dθ θ = − C r
(IV.149)
dθ2 r2
r2
Multiplions les deux membres par − C2 , on a :
1
r2 C2 r2 d2 ( ) 1
r
−Fr = −m 2 (− 2) [
+ ]
C2 r C dθ2 r
1
r2 d2 ( ) 1
r
−Fr C2 = m [ + r]
dθ2
Ainsi, la formule de Binet s’écrit:
1
r2 d2 ( ) 1
r
−Fr mC2 = [ + r]
dθ2
ou encore :
1
Fr 1 1 d2 ( )
r
− = r2 [ r + ]
mC2 dθ2
Cette formule s’applique aux mouvements des planètes et des satellites : aux lois de Kepler.
L'idée que la Terre est immobile et placée au centre de l'Univers a dominé la pensée scientifique jusqu'en
1543, date à laquelle Nicolas Copernic a rejeté le système géocentrique pour proposer le système
héliocentrique déjà envisagé par Aristarque de Samos au IIIe siècle av. J.-C.
Comment ces différentes théories se sont-elles mises en place ?
Dès le début des diverses civilisations, l'observation de phénomènes célestes réguliers a fourni aux
hommes des moyens de se repérer dans le temps : l'alternance du jour et de la nuit, les saisons, etc.
Les Grecs tentent les premiers d'expliquer le mouvement des astres. Voici quelques découvertes et
modèles importants durant cette période :
Anaxagore (Ve siècle av. J.-C.) : la Terre, la Lune, les planètes sont des corps solides en mouvement
dans l'espace ;
Cette nouvelle conception cosmologique d’Aristarque de Samos, confirmée ensuite par Copernic 1800
ans plus tard, ouvre la porte à Newton, car, dans ce repère lié au Soleil, on va pouvoir non seulement
décrire plus facilement les mouvements des planètes, mais aussi les expliquer par l’attraction exercée
par le Soleil.
Jusqu’à Copernic et Galilée, l’Astronomie maintenait en vigueur deux principes hérités des anciens
Athéniens : la Terre est immobile au centre de l’Univers ; tous les mouvements des corps célestes sont
« parfaits », c’est-à-dire représentables par des combinaisons de mouvements circulaires uniformes.
Ce n’est d’ailleurs pas étonnant : avant de pouvoir appliquer aux mouvements célestes les lois de la
physique, il fallait rompre la barrière millénaire édifiée entre le Ciel et la Terre, et renoncer aux
« mouvements parfaits » des corps célestes, comme à l’immobilité de la Terre.
Vers 1510, Nicolas Copernic propose un système héliocentrique, comme Aristarque de Samos dix-huit
siècles plus tôt. Giordano Bruno et Galilée, partisans des théories de Copernic, doivent affronter l'Église
catholique toute puissante, pour laquelle la Terre (en raison d'arguments théologiques) est située au
centre du monde. Grâce à la lunette astronomique qui vient d'être inventée, Galilée montre notamment
que la Terre n'est qu'un astre parmi d’autres évoluant autour du Soleil.
Les trajectoires des planètes ne sont pas des cercles mais des ellipses. Le mouvement des planètes n'est
donc pas uniforme.
En 1687, Isaac Newton élabore une théorie expliquant les observations de Johannes Kepler : l'attraction
gravitationnelle (ou la loi de la gravitation).
Cette théorie explique aussi bien le poids des corps que le mouvement des astres (mécanique céleste).
Toutes les planètes tournent autour de leur axe de façon uniforme mais à des vitesses différentes :
24 heures environ pour la Terre, 10 heures pour Jupiter, 243 jours pour Vénus (dans le sens inverse des
autres planètes), etc. La vitesse angulaire Terrestre : 7,27.10-5 rd/s et le rayon terrestre : 6378 km.
Toutes les planètes (sauf Mercure et Pluton qui ont des orbites inclinées) décrivent leur trajectoire dans
un même plan : le plan de l'écliptique.
Les satellites (naturels et artificiels) décrivent autour de leur planète des trajectoires semblables à celles
des planètes autour du Soleil. La distance moyenne de la Terre au Soleil est d’environ 149,6 millions de
kilomètres. La Terre et son satellite naturel, la Lune, se déplacent sur une orbite elliptique autour du Soleil.
L’excentricité de cette orbite étant faible, la trajectoire est pratiquement circulaire. Une année correspond
au temps mis par la Terre pour effectuer un tour complet autour du Soleil, soit environ 365 jours. La Terre
tourne autour de son axe de rotation en un jour, soit 23 h 56 min 4,1 s. Un point de l’équateur tourne à
une vitesse légèrement supérieure à 1 600 km/h et un point situé à 45° de latitude nord tourne à environ
1 073 km/h.
Le satellite est un engin placé en orbite autour de la Terre ou d’un astre quelconque pour des fins
scientifiques, militaires, industrielles ou économiques. Aussi, le satellite est un corps en mouvement
orbital autour d’une planète ; c’est un astre qui gravite autour d’un autre, de masse plus importante.
Exemple : La Terre est un satellite du Soleil.
1. Naturels
Les gros (3000 à 6000 km de diamètre) : la Lune, Europe, Callisto… ; les petits (200 à 1600 km de
diamètre) : Rhéa, Téthys… et les petits corps de forme irrégulière : astéroïdes (diamètre < 200 km) :
Hypérion, Atlas…
2. Artificiels
Lancés par l’homme. Les satellites géostationnaires (à 36000 km d’altitude. C’est l’outil idéal de la
télécommunication. Fixés par rapport au sol, ils couvrent d’un seul regard 40% de la surface terrestre.) ,
satellites de diffusion directe de forte puissance… La mise en orbite d’un satellite artificiel autour d’un
astre est la satellisation.
Une orbite est une trajectoire courbe et calculée que décrit un engin spatial autour d’un corps céleste. La
trajectoire d’un satellite est établie par les lois de Kepler. Autour de la Terre, son orbite se définit au
moyen 4 paramètres dont :
le périgée (point le plus proche de la Terre),
l’Apogée (point le plus éloigné de la terre),
l’Inclinaison (angle formé par le plan de l’orbite et celui de l’équateur) et
la période (durée de révolution complète du satellite).
C’est une durée qui s’écoule avant qu’il ne retombe au sol. Plus il tourne près de la Terre, plus sa durée
de vie orbitale est courte en raison de freinages subits au contact de l’atmosphère.
Les satellites sont directement reliés à des stations terriennes assurant l’émission et la réception des
signaux ainsi que la connexion aux réseaux terrestres de télécommunication. Une station terrienne
comprend 4 parties dont :
- L’émetteur ;
- le récepteur avec amplificateur d’entrée très sensible ;
- les équipements de modulation (de l’amplitude, de la fréquence ou de la phase du signal qui transmet
les informations), démodulation, filtrage et transposition en fréquence du signal ; et
- l’antenne.
La vitesse circulaire v0 d’un satellite artificiel, pour une altitude déterminée, sera :
M
(V0 )2 = G. (IV.150)
0
où G : la constante de la gravitation universelle ; M : la masse de la Terre et 0 : la distance du point initial
au centre de la Terre.
Pour une altitude de 1000 km, on obtient (v0 ) = 7 349 m/s.
La durée de révolution :
2
T0 = (v )0 (IV.151)
0
Pour cette même altitude T0 = 6 283 s. Pour une vitesse inférieure à v0 , le satellite se rapproche de
la Terre ; supérieure, le point de lancement est son périgée.
Pour avoir la vitesse du projectile par rapport au soleil, il faut composer la vitesse restante par rapport à
la Terre avec la valeur qu’avait cette dernière par rapport au soleil au moment du lancement (environ 30
000 m/s).
Pour déterminer la vitesse relative par rapport à la Terre, on doit tenir compte de la vitesse de rotation de
la terre sur elle-même. Suivant que le lancement est fait vers l’est ou vers l’ouest, la rotation de la Terre
introduit un appoint positif ou négatif à la vitesse de lancement. Cet appoint (ce qui s’ajoute à quelque
chose pour le compléter), non négligeable, est de : 450 x cos m/s
étant la latitude du lieu de lancement.
Kisoka Suana Pitshou – Chef de Travaux – (+243) 89 62 41 218/(+243)81 14 32 393 88
Cours de Physique 1 – Classe de Premier Bachelier (B1)
Soit un satellite de masse m décrivant autour de la Terre, à la vitesse v, une orbite circulaire à l’altitude
h ; la force centripète produisant le mouvement est la force de gravitation :
m g0 R2
F= (R+h)2
(IV.153)
Cette vitesse est d’autant plus faible que l’altitude est plus grande.
Pour qu’un projectile lancé du sol ne retombe pas sur Terre, sa vitesse initiale doit être supérieure à la
vitesse de libération :
Ve = 2.g 0 .R ; soit 11,2 km/s (IV.157)
Kepler établit ces lois d'après les coordonnées planétaires mesurées à l'astrolabe par TychoBrahé, dont
il était assistant. Tentant de calculer pour Mars une orbite circulaire compatible avec les positions notées
par TychoBrahé, Kepler n’y parvient qu’à huit minutes d’arc près. TychoBrahé n’ayant pas pu se tromper
de huit minutes, c’est que l’orbite n’est pas un cercle. Kepler recommence ses calculs et trouve une
trajectoire elliptique…
Et le physicien britannique Henry Cavendish, en 1798, mesura pour la première fois, avec une balance
de torsion, la constante gravitationnelle G. La meilleure valeur actuelle pour cette constante est 6,67.10 -
11 N.m2.kg-2. Ainsi, si on considère deux corps sphériques de 1 kg, séparés d'1 m (distance mesurée entre
les deux centres), la force de gravitation s'exerçant entre ces deux corps est de 6,67.10 -11 N. Cette force
est très faible : elle est égale au poids, mesuré à la surface terrestre, d'un objet ayant une masse d'environ
(1/150).10-9 kg. Il stipula aussi que : « la densité moyenne de la Terre est 5,45 fois celle de l’eau,
précisément égal à 5,5268) ».
IV.7.7.2 Énoncés
Les lois de Kepler régissent donc le mouvement de la Terre, de la Lune et des planètes, ainsi que celui
des satellites d'un astre quelconque. C'est en s'inspirant des lois de Kepler que Isaac Newton découvrit
les lois de la gravitation universelle au XVIIe siècle.
⃗ = −G M 2.m n
F ⃗ (IV.158)
r
M : masse du Soleil ;
m : masse de la planète ;
r : distance planète-Soleil ;
G : constante de Cavendish ;
F : force d’attraction.
2. Les aires décrites par le rayon vecteur joignant la planète au Soleil sont égales pour des intervalles
de temps égaux.
« Par conséquent, la planète tourne plus vite lorsque sa trajectoire la rapproche du Soleil ; elle tourne
4π2 r2 4π2 r3 r3 G. M
T2 = M ⟹ T2 = ⟹ = (IV.162)
G G. M T2 4π2
r
R : rayon de la Terre.
Cette relation est démontrée à partir d’une loi unique : celle de la pesanteur.
NB :
L’équation de l’ellipse en coordonnées polaires est :
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(1 – e2 )
a. = 1 + e. cosθ(IV.163)
R
Les causes physiques des trois lois de Kepler furent plus tard expliquées par le mathématicien et
physicien anglais Isaac Newton à partir des lois générales de la dynamique qu'il énonça. En fait, la
seconde loi de Kepler exprime la conservation du moment cinétique. La troisième loi permet d'instaurer
une relation de proportionnalité entre le carré de la période de révolution mesurée en années, la masse
totale de l'astre exprimée en masse solaire, et le cube de la distance moyenne mesurée en ua (unités
astronomiques).
On peut ainsi déterminer la masse des planètes en mesurant les dimensions et la période des orbites de
leurs satellites.
À retenir :
- Dans le repère de Frenet, la force de gravitation universelle exercée par un objet A de masse mA sur
m . m
un objet B de masse mB a pour expression : ⃗F = G AR2 B n ⃗ (IV.164)
- On utilise le repère de Frenet pour étudier le mouvement circulaire d’un satellite autour d’une planète
de masse M. Dans ce repère, l’accélération d’un satellite est :
M
- γ ⃗ = G R2 n⃗
- D’après la troisième loi de Kepler, le carré de la période de révolution est proportionnel au cube du
demi-grand axe de l’orbite.
Un mouvement périodique est un mouvement qui se reproduit (répète) identiquement à lui-même à des
intervalles de temps successifs de même durée T appelée Période.
Exemple : Le mouvement circulaire uniforme est un mouvement périodique.
Lorsque le pendule atteint une amplitude d’oscillation telle que l’énergie fournie au pendule est
exactement égale à l’énergie dissipée dans le même temps, un régime permanent est atteint. C’est
un régime périodique et la trajectoire correspondant à l’évolution du pendule dans l’espace des
phases est décrite par un cercle limite.
Ce cercle limite est lui aussi un attracteur, puisque si on perturbe le mouvement du pendule, celui-ci
reviendra nécessairement vers le même régime permanent. »
Le mot « oscillation » évoque d’abord le pendule, ou tout objet suspendu, qui oscille autour de sa position
d’équilibre si on le lâche après l’en avoir écarté. Or dans tous les domaines, les oscillations les plus
simples correspondent toujours à un échange périodique entre les énergies cinétique et gravitationnelle
La fréquence de la fonction sinusoïdale du temps est appelée fréquence propre du système ; qui est aussi
la fréquence de la résonance. La fréquence propre est celle à laquelle oscille le système, livré à lui-même
après avoir été mis en déséquilibre. Pour la définir il faut d’abord négliger les frottements ; sans cela, le
mouvement est amorti, il cesse d’être périodique et, à fortiori sinusoïdal.
La période est donc l’intervalle de temps constant T séparant deux passages consécutifs du mobile au
même point dans le même sens.
Un mouvement périodique est un mouvement qui se reproduit (répète) identiquement à lui-même à des
intervalles de temps successifs de même durée T appelée Période.
Exemple : Le mouvement circulaire uniforme est un mouvement périodique.
Une oscillation sinusoïdale est obtenue en suspendant une masse au bout d’un long fil, en l’écartant
légèrement de sa position d’équilibre et en la lâchant. Peu à peu, ces oscillations deviennent plus petites ;
on dit que le mouvement s’amortit, par suite des frottements.
Si on étudie ce mouvement pendant un temps assez court pour que cet amortissement ne soit pas
sensible, son mouvement se reproduit, pratiquement identique à lui-même à intervalles réguliers. Il est
périodique et l’on peut définir :
sa période : le temps qu’il met à faire un aller et retour ;
sa fréquence : le nombre d’allers et retours effectués en une seconde ;
son amplitude : la distance maximale dont il s’écarte de sa position d’équilibre, ou encore la moitié
du segment qu’il parcourt.
En ce qui est de l’accélération, elle est déterminée en dérivant la vitesse par rapport au temps t.
dv d
γ= = [a . ω cos (t + )] = −a . ω2 sin(t + )
dt dt
γ = −ω2 . x (I.7)
Si le corps de masse m subit une accélération γ, ce qu’il est soumis à une force :
F = m. γ (I.9)
γ = −ω2 x (I.10)
Pour le cas d’un ressort, la force de rappel est fonction de la constante de raideur k :
F = −kx (I.11)
En mettant (I.10) dans (I.9), nous pouvons écrire :
F = −mω2 x (I.12)
k = mω 2
(I.13)
Le mouvement sinusoïdal (MS) est le mouvement périodique le plus important dont la trajectoire est un
segment de droite et dont l’abscisse est une fonction sinusoïdale du temps.
Considérons deux mobiles animés de deux mouvements harmoniques de même période s’effectuant ou
non suivant la même droite. Leurs équations sont :
Y1 = a1 sin(ω1 t + φ1 ) et Y2 = a2 sin(ω2 t + φ2 ) (I.20)
∆φ = φ2 − φ1 (I.21)
∆φest la différence de phase entre deux mobiles. Elle traduit l’effet que deux mobiles ne passent en
même temps par leur position d’équilibre et n’atteignent pas en même temps leur élongation maximum.
Elle peut présenter les valeurs suivantes :
∆φ = φ2 − φ1 = 0 : les deux mobiles sont en concordance de phases. Ils passent en même
temps par leur position d’équilibre.
∆φ = φ2 − φ1 = π : les deux mobiles sont en opposition de phases. Ils passent en même temps
par leur position d’équilibre mais en sens inverse l’un de l’autre ou se trouvent en même temps aux
extrémités opposées de la trajectoire.
π
∆φ = φ2 − φ1 = ± 2 : les deux mobiles sont en quadrature de phases. Lorsque l’un atteint sa
position d’équilibre, l’autre se trouve à l’une des extrémités de sa trajectoire.
0 < ∆𝜑 = φ2 − φ1 < 𝜋 : le second mobile est en avance de phase par rapport au premier, il
atteint donc son élongation maximum avant le premier.
0 < ∆𝜑 = φ2 − φ1 < −𝜋 : le second mobile est en retard de phase par rapport au premier, il
atteint donc son élongation maximum après le premier.
Si ∆φ = φ2 = φ et si l’instant initial est choisi de telle sorte que φ1 = 0, alors les équations (I.20)
peuvent s’écrire :
2π
Y1 = a1 sinωt = a1 sin T t (I.22)
2π 2π φ
Y2 = a2 sin(ωt + φ) = a2 sin [ T t + φ] = a2 sin [ T (t + 2π T)] (I.23)
2π T
Y2 = a2 sin [ T (t + n)] (I.24)
1 𝑒
Si n > 0, le second mobile atteint son amplitude maximum (𝑛) de période après le premier. Il est
donc en retard de phase sur celui-ci.
1 𝑒
Si n < 0, le second mobile atteint son amplitude maximum (𝑛) de période avant le premier. Il est
donc en avance de phase sur celui-ci.
Méthode de Fresnel :
La méthode de Fresnel est basée sur le fait que le déplacement d’un point matériel animé d’un MS le
long de l’axe des y, par exemple, peut être considéré comme la composante selon cet axe d’un vecteur
⃗⃗⃗⃗⃗ tel que son module vaut |𝑂𝑃
𝑂𝑃 ⃗⃗⃗⃗⃗ | = 𝐴.
P’ P
y
t=0
Ψ 𝜔𝑡
𝜑
0 x
Ψ = 𝑎 sin(𝜔𝑡 + 𝜑)
Le problème est à présent d’analyser la nature du mouvement d’un point matériel soumis simultanément
à deux mouvements périodiques dont les caractéristiques sont définies.
Le vecteur symbolique de Fresnel aurait pour composantes, sur les deux axes OX et OY :
𝑥 = 𝑎 𝑐𝑜𝑠𝜑 𝑒𝑡 𝑦 = 𝑎 sin 𝜑
En tenant compte de l’ensemble des deux nombres algébriques x et y c’est-à-dire par le nombre
imaginaire z, 𝑧 = 𝑥 + 𝑗𝑦 où j est le symbole des imaginaires, avec 𝑗 2 = −1. On a,
z = a(cosφ + jsinφ) = a ejφ
z est appelé amplitude complexe de la vibration. D’où,
l’amplitude de la vibration est le module de l’amplitude complexe
la phase de la vibration est l’argument de l’amplitude complexe.
Note :
Dans le Mouvement oscillatoire harmonique, 𝜔 n’est pas une vitesse angulaire mais une
pulsation de grandeur proportionnelle à la fréquence et s’exprime en Hertz.
Le stroboscope est un appareil qui permet d'observer un phénomène rapide en le faisant apparaître à
l'arrêt ou au ralenti. Il émet des éclairs lumineux avec une fréquence réglable.
« La fréquence du mouvement apparent est la différence entre la fréquence réelle et la fréquence des
éclairs ».
Considérons un disque animé d’un mouvement de rotation uniforme ayant une période, une vitesse
angulaire et une fréquence (trop élevée pour être mesurée directement). D’où l’observation d’un
phénomène apparent de fréquence plus petite que celle d’avant. Supposons que ce disque tourne dans
le sens trigonométrique et fixons sur ce disque un repère P (un point coloré) puis éclairons-le par
intermittence des éclairs de courte durée dont la fréquence et 𝑁𝐸 .
1
Le temps entre les deux éclairs successifs est donc 𝑇𝐸 = 𝑁 > T.
𝐸
Enfin, si nous considérons le cas où la fréquence des éclairs est supérieure à celle de rotation du disque,
𝑇𝐸 = < T, le repère semblera tourner en sens inverse du mouvement réel du disque. C’est le phénomène
que l’on voit quelque fois à la Télévision quand les roues des voitures semblent tourner en sens inverse.
En effet, pendant le temps 𝑇𝐸 , le disque tourne d’un angle (2𝜋 + 𝛼).
Na = N − NE
Où :
N : fréquence ; Na : fréquence de rotation et NE : fréquence de l’éclair.
1. Oscillateur
En mécanique, c’est un système électrique, mécanique, magnétique, lumineux ou sonore, qui est animé
d'un mouvement périodique et alternatif.
En électricité, c’est un dispositif électrique qui sert à produire un courant alternatif périodique de fréquence
déterminée.
On appelle oscillateur harmonique tout système dont le paramètre ou degré de liberté x(t) peut se mettre
sous la forme :
x(t) = xmax cos(ωt + φ)
2. Harmonique :
En musique : Une musique fondée sur l'utilisation d'accords et sur leur enchaînement improviser sur la
structure harmonique d'un thème de jazz.
En Physique : Système constitué des fréquences complémentaires d'un son fondamental le spectre
harmonique d'une note de piano. C’est donc chacune des fréquences complémentaires constitutives du
timbre produites à l'émission d'un son fondamental l'émission d'harmoniques par la voix.
Un oscillateur harmonique est tout système qui crée des oscillations. C’est donc tout système animé d’un
mouvement périodique dont les fréquences complémentaires sont ainsi produites à partir d’un son
fondamental.
La forme de la solution de l’équation différentielle peut être écrite de différentes façons ; toutefois si
l’écriture diffère (voir ci-dessus) la solution x(t) reste la même. La somme d’un sinus et d’un cosinus
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affectés d’amplitudes A et B est bien équivalente à un cosinus ou un sinus affecté d’une certaine phase.
La dernière forme .x(t) est la solution dans l’espace des complexes et seule la partie réelle de .x(t)
correspond à la solution physique de l’équation différentielle.
Dans ce cas, il y a absence de frottement (𝛽 = 0). On choisit le cas du mouvement pendulaire pour
étudier le mouvement d’un oscillateur harmonique sans frottement.
Une masse liée à un ressort, écartée de sa position d’équilibre 0, subit une poussée de rappel élastique
en oscillant de part et d’autre de 0.
Partant de l’équation générale du mouvement, on
a : ẍ + ω2 x = 0(I.25)
P
Figure I.2: Masse attachée à un ressort.
Nous avons que F = −kx (I.11) et F = −mω2 x (I.12). En égalant les deux formules, on a :
−kx = −mω2 x ⇒ k = mω2
k
ω=√ (I.27)
m
La tension (exprimée en Newton) du fil qui assure la liaison entre deux parties d’un système ou entre un
système et l’extérieur est l’effort ou la force qu’il faudrait appliquer à chacun des brins du fil (ressort) pour
que rien ne soit changé au mouvement ou au repos du système.T − P = R.
mv2
T = mg cos θ + (I.37)
l
mgd mgd
La pulsation propre est donnée par : ω2 = ⇒ω=√ (I.40)
J J
1 mgd
La fréquence propre est donnée par : N = 2 √ (I.41)
J
J
La période est donc calculée par : T = 2√mgd (I.42)
NB :
Quand le pendule bat la seconde, sa période vaut 2 secondes (T = 2s).La période d’un pendule pesant
effectuant les oscillations de faibles amplitudes est indépendante de l’amplitude et de son mouvement
qui est sinusoïdal.
On appelle pendule de torsion solide composé de deux masselottes m et 𝑚′ qu’une fois écartées
de leur position d’équilibre, par torsion, sont ramenées à l’équilibre par un couple de rappel
(couple de torsion). Il est aussi appelé pendule élastique à ressort spiral.
Fil de torsion
d θ 2
Le moment du couple est donc : μ = −Cθ(III.43)or μ = J dt2 = Jθ̈ (I.44)
En égalant les formules (I.43) et (I.44), nous pouvons écrire et obtenir l’équation différentielle du pendule
de torsion.
d2 θ d2 θ Cθ
J = −Cθ ⇒ + = 0 (I.45)
dt2 dt2 J
C C
La pulsation propre est donnée par : ω2 = J ⇒ ω = √ J (I.47)
1 C
La fréquence propre est donnée par : N = 2 √ J (I.48)
J
La période est donc calculée par : T = 2√C (I.49)
S N
On appelle pendule magnétique toute aiguille aimantée
tournant autour de son axe suite à la présence d’un
champ magnétique au voisinage.
N
S
De la relation (I.56), nous pouvons tirer respectivement la pulsation, la fréquence et la période propres.
μB μB
La pulsation propre est donnée par : ω2 = ⇒ω=√ (I.57)
J J
1 μB
La fréquence propre est donnée par : N = 2 √ (I.58)
J
J
La période est donc calculée par : T = 2√μB (I.59)
Dans la pratique, les forces d’amortissement, qui s’exercent sur un oscillateur harmonique de masse m,
tendent à réduire l’amplitude des oscillations successives. Les oscillations libres sont toujours amorties
sous l’effet du frottement. D’où, un modèle approché de la forme :
⃗FA = −βvi == −βẋ i (I.60)
où β est une constante positive ou le coefficient de frottement ; la force et la vitesse sont de sens
contraires.
β k
On aura comme équation différentielle : mẍ + βẋ + kx = 0 ou ẍ + m ẋ + m x = 0
On suppose qu’une solution particulière du type x = eλt , introduite dans notre précédente équation
différentielle nous donnera :
β k β k
λ2 eλt + λeλt + eλt = 0 ⇔ λ2 eλt + λ eλt + eλt = 0
m m m m
D’où,
β k
λ2 + λ m + m = 0 : C’est l’équation caractéristique. (I.61)
L’oscillateur est soumis à : une force élastique −kx, une force de frottement −βẋ et une force extérieure
périodique F = F0 cosαt.
L’équation différentielle du mouvement sera alors :
β k F
ẍ + m ẋ + m x = m0 cosαt (I.62)
β k F
En posant = γ ; m = ω20 et m0 = f0
2m
ẍ + 2γẋ + ω20 x = f0 cosαt : Équation générale des oscillations forcées.
De ceci :
f0
L’amplitude du mouvement est : A = où ω0 est la fréquence propre et α la
2
√(α2 −ω20 ) +4γ2 α2
fréquence extérieure.
2γα
Le déphasage est : tgφ = α2 −ω2
0
Une vibration est un mouvement d’un système dont chaque particule ou élément va et vient
périodiquement autour d’une position d’équilibre.
Les phonons sont les quanta d'énergie associés aux modes de vibration d'un cristal soumis à un type
quelconque de radiations incidentes (lumière, son ou encore particules). L'origine de ce phénomène
vibratoire est le couplage entre l'énergie élastique du réseau cristallin et l'énergie d'excitation des
électrons atomiques. La figure 3 montre la courbe de l'énergie totale E (élastique + électronique) d'un
atome du cristal à l'état fondamental (bleu) et à l'état excité (rouge), en fonction de sa position p dans le
réseau ; les points a et b correspondent respectivement aux positions d'équilibre de l'atome à l'état
fondamental et à l'état excité. Le mécanisme de ce phénomène vibratoire comprend quatre étapes : dans
un premier temps, l'atome absorbe une radiation et passe à un état excité (transition a → a 1) ; puis il
tend naturellement vers sa position d'équilibre b en émettant une partie de l'énergie absorbée sous la
forme d'un phonon d'oscillation (transition a 1 → b) ; dans un troisième temps, de très courte durée,
l'atome se désexcite spontanément et retourne dans son état fondamental (transition b → b 1), mais ne
retrouve pas directement sa position d'équilibre a ; il y parvient en transférant l'énergie résiduelle au
réseau (transition b 1 → a) sous la forme d'un nouveau phonon d'oscillation.
Le mouvement vibratoire (ou mouvement oscillatoire) est fondamental en physique, et peut être trouvé
sous les formes les plus variées : mouvement d’un pendule ou d’un poids suspendu à un ressort,
mouvement des atomes à l’intérieur d’un solide ou d’une molécule, ou encore déplacement des électrons
dans une antenne émettrice ou réceptrice d’ondes électromagnétiques.
Dans ce dernier cas, le mouvement vibratoire est à l’origine de phénomènes ondulatoires : pour une onde
électromagnétique, c’est l’amplitude du champ électrique qui est variable dans le temps et dans l’espace.
Enfin, une vibration acoustique est une onde de pression qui se propage. Cette onde de pression peut
être créée soit par la vibration d’une colonne d’air (c’est le principe des orgues) ou par la vibration d’une
corde (c’est le principe du violon).
Les modes normaux de vibration sont les modes de vibration d’un système lorsqu’il est excité puis laissé
libre d’évoluer. Par opposition, lorsque les oscillations sont forcées, il se produit soit un fort
amortissement, soit une résonance.
Une application technologique des modes normaux de vibration est le test de vibration, qui sert pour
vérifier la qualité de pièces en aéronautique, ou pour la construction de ponts. Les pièces à tester sont
soumises à une contrainte, et la fréquence de vibration qui en résulte est mesurée : celle-ci est
caractéristique de la masse et de l’état de contrainte de la pièce ainsi testée.
Le mouvement vibratoire harmonique est souvent appelé soit mouvement vibratoire, soit mouvement
harmonique.
En faisant une composition des vibrations de même période et d’élongation parallèle où 𝜑1 𝑒𝑡 𝜑2 sont
les angles à l’instant 𝑡 = 0, on trouve :
A sinφ = a1 sinφ1 + a2 sinφ2 (I.63)
A cosφ = a1 cosφ1 + a2 cosφ2 (I.64)
Alors,
a sinφ +a sinφ
tgφ = a 1cosφ1+a2 cosφ2 (I.65)
1 1 2 2
Note :
Une vibration est en concordance de phases si ∆φ = 0 et a = a1 + a2
Une vibration est en opposition de phases si ∆φ = π et a = |a1 − a2 |
π
Une vibration est en quadrature de phases si ∆φ = 2 et a = √a21 + a22
Si nous sommes en présence d’un battement c’est-à-dire φ1 = φ2 = ∆ωt (I.66)
a sinφ +a sin(∆ωt)
tgφ = a 1cosφ1+a2 cos(∆ωt) (I.67)
1 1 2
L’amplitude est alors :
A = √a21 + a22 + 2a1 . a2 cos ∆φ (I.68)
Et la période du battement vaut alors,
2π 2π T T
TB = Δω = 1 1 ⟹ TB = T 1−T2 (I.69)
2π | − | 2 1
T1 T 2
Aussi, la fréquence du battement vaudra :
1 T −T 1 1
NB = T = T2 T 1 = |T − T | ⟹ NB = |N1 − N2 | (I.70)
B 1 2 1 2
Aux siècles derniers, la notion de champ continu s’est peu à peu substituée à l’idée d’action à distance.
La théorie électromagnétique qui s’est alors constituée englobe une très grande partie de la Physique
puisqu’elle permet la description des phénomènes permanents, électrostatiques, magnétostatiques et
aussi des phénomènes variables. Elle prévoit l’existence d’ondes et la théorie de la lumière vient ainsi
s’agréger à ce vaste domaine.
La relativité est une théorie tentant initialement d'expliquer le mouvement relatif des corps.
La physique moderne connaît en fait deux concepts très différents, la relativité restreinte et la relativité
générale, tous deux développés au début du XXe siècle, notamment par Albert Einstein. La théorie de la
relativité et ses ramifications font aujourd'hui partie des concepts fondamentaux de la physique.
Par ¨théorie relativiste¨ on entend une théorie satisfaisant à un principe de la Relativité (Restreinte :
translation uniforme d’un référentiel par rapport à un autre ou Générale : translation quelconque d’un
référentiel par rapport à un autre).
La théorie de la relativité est donc une théorie physique qui précise la structure que doivent avoir l’espace
et le temps de manière que le principe de relativité considéré soit satisfait.
Les résultats de la théorie de la Relativité Restreinte d’Einstein ne valent que pour des systèmes en
translation uniforme l’un par rapport à l’autre, sans accélération relative.
Albert Einstein (1879-1955) est un physicien américain d’origine allemande, inventeur de l’une des
théories les plus importantes de la physique du XXe siècle : la théorie de la relativité.
Après des études médiocres, Einstein occupe un emploi d’ingénieur à Zurich (Suisse). En 1905, à l’âge
de 26 ans, il obtient son doctorat de physique et révolutionne la physique avec la publication de ses
découvertes sur l’effet photoélectrique (émission d’électrons par un métal sous l’action de radiations
lumineuses), sur le mouvement brownien (description mathématique du mouvement de particules
microscopiques dans un liquide ou un gaz), la relativité restreinte et l’équivalence matière-énergie
(traduite par la célèbre équation E = mc 2 ).
La théorie de la relativité permet de donner une description logique et correcte des événements physiques
dans des repères inertiels différents. Elle reste longtemps très controversée par la communauté
scientifique.
La Relativité restreinte est un lien qui unit la théorie de Maxwell et celle de la Relativité générale. Son
principe affirme le caractère objectif des lois de la Physique et à cet effet postule l’équivalence des ¨points
de vue¨ relatifs, associés aux référentiels galiléens. Il exige donc l’invariance mathématique des équations
Or, il s’est trouvé que les équations maxwelliennes ne conservaient pas la même forme quand on les
rapportait aux systèmes de référence liés à deux observateurs en mouvement rectiligne et uniforme l’un
par rapport à l’autre, pourvus l’un et l’autre du temps absolu qui fait intervenir la mécanique classique.
Remarquable !
En effet, dès qu’on a voulu éprouver les conséquences de la cinématique classique au moyen
d’expériences portant sur la propagation de la lumière, on s’est heurté à une série de contradictions qui
ont engendré des révisions expérimentales diverses. Il fallait donc une mécanique basée sur une
conception beaucoup plus judicieuse et réaliste des notions de simultanéité d’espace et de temps à
distance.
En 1905, Einstein publia le premier article important sur la théorie de la relativité. Le scientifique nie alors
l'existence du mouvement absolu. Selon lui, dans l'Univers, aucun corps particulier ne peut fournir de
système de coordonnées de référence universel qui soit au repos absolu. Tout corps fournit par contre
un système de référence convenable, dans lequel tout mouvement peut être étudié. Il est donc tout aussi
correct d'affirmer qu'un train passe devant une gare, ou que la gare se déplace par rapport au train. Selon
Einstein, tout mouvement est donc relatif et on doit préciser le référentiel d'étude.
Aucune des hypothèses fondamentales d'Einstein n'est révolutionnaire, surtout si l'on se borne à
l'exemple du train. En effet, Newton avait déjà affirmé que le repos absolu ne pouvait pas être défini par
rapport à la position des corps qui nous entourent. Ce qui fut nouveau, c'était d'affirmer que la vitesse
relative de tout observateur par rapport à un rayon lumineux est toujours la même, soit approximativement
300 000 km/s.
Ainsi, si deux observateurs se déplacent l'un par rapport à l'autre à une vitesse de 160 000 km/s, et
mesurent la vitesse d'un même rayon de lumière, ils trouveront tous les deux que ce dernier se déplace
à 300 000 km/s. Ce résultat apparemment anormal fut démontré par l'expérience de Michelson-Morley.
Selon la physique classique, l'un des observateurs peut être au repos, pendant que l'autre fait une erreur
de mesure due à la contraction de Lorentz-Fitzgerald. Selon Einstein, les deux observateurs peuvent se
considérer au repos, et aucun d'entre eux n'a commis d'erreur de mesure. Chaque observateur utilise en
effet un système de coordonnées propre comme référentiel. On peut passer d'un système de
coordonnées à l'autre par une transformation mathématique. Les équations de cette transformation,
connues sous le nom de groupe de transformations de Lorentz, furent adoptées par Einstein. Celui-ci les
a cependant différemment interprétées, en avançant que la vitesse de la lumière reste invariable dans
toute transformation de Lorentz.
D'après la théorie relativiste, les distances sont modifiées dans le sens du mouvement de l'objet, ainsi
que la masse et le temps. Ces transformations sont déterminées par le facteur gamma. L'électron,
découvert au début du XXe siècle, constitue un bon objet d'étude pour vérifier de telles assertions. Les
électrons émis par des substances radioactives ont des vitesses proches de celle de la lumière. Lorsqu'un
électron se déplace rapidement dans un champ magnétique, sa masse peut être facilement déterminée
en mesurant la courbure de sa trajectoire. Lorsque le champ est constant, plus l'électron est lourd, plus
L'hypothèse fondamentale soutenant la théorie d'Einstein est la non-existence du repos absolu dans
l'Univers. Einstein postula que deux observateurs, se déplaçant l'un par rapport à l'autre à une vitesse
constante, observent des « lois de la nature » identiques. Toutefois, l'un des observateurs peut enregistrer
deux événements sur des étoiles éloignées comme s'ils avaient lieu simultanément, pendant que le
second observateur constate qu'un événement s'est produit avant l'autre. Cette divergence des
observations n'est pas une objection valable à la théorie de la relativité. En effet, selon cette dernière, la
simultanéité n'existe pas pour des événements éloignés.
En 1915, Einstein introduisit la théorie de la relativité générale dans laquelle il considère des corps
accélérés les uns par rapport aux autres. Son but initial était d'expliquer les divergences apparentes entre
les lois relativistes et la loi de la gravitation. Il adopta alors une nouvelle approche du concept de gravité,
fondée sur le principe de l'équivalence.
D'après ce principe, les forces de gravitation sont en tout point équivalentes aux forces d'accélération.
Ainsi, dans une expérience, il est théoriquement impossible de différencier les deux types de forces.
En 1916, Einstein publie sa théorie de la relativité générale, qui englobe les lois de la relativité restreinte
et les lois de la gravitation d’Isaac Newton. L’année suivante, il applique sa nouvelle théorie à la
cosmologie (science de l’univers) et propose un modèle d’Univers statique (en équilibre, sans
mouvement).Mais en 1929, Edwin Hubble démontre que l’Univers est en expansion (et donc non
statique).
Einstein, partant de son paradoxe des jumeaux, développa alors une théorie mathématique modifiant les
conceptions de l’espace et du temps en ces termes :
¨L’espace n’est pas un réceptacle vide sur lequel les objets ne produisent aucun effet ; il est modifié par
la présence des masses qui s’y trouvent : chaque masse est nichée dans une sorte de creux d’espace-
temps, d’autant plus prononcé que la masse est grande.¨
La masse gravitationnelle et celle inertielle seraient donc identiques car inertie et gravitation seraient un
seul et même phénomène envisagé différemment.
D'après la théorie de la relativité restreinte, une personne située dans une voiture qui roule sur une route
lisse ne peut pas savoir si elle est au repos ou animée d'un mouvement uniforme. Selon la théorie de la
relativité générale, lorsque la voiture est accélérée, ralentie, ou engagée dans un virage, l'occupant ne
peut savoir si les forces produites sont dues à la gravitation ou à l'accélération.
L'accélération est la variation de la vitesse au cours du temps. Considérons un astronaute debout dans
une fusée avant son décollage. En raison de la gravité, l'astronaute est maintenu debout par une force
équivalente à son poids p.
Considérons la même fusée dans l'espace interplanétaire, loin de tout corps et ne subissant aucune
gravité. Lorsque la fusée accélère, l'astronaute subit à nouveau la poussée qui le maintient debout. Si
l'accélération est de 9,8 m/s2 (accélération de la pesanteur à la surface de la Terre), la poussée qui
s'exerce sur l'astronaute est égale à p, poids de l'astronaute. S'il ne regarde pas à travers le hublot,
l'astronaute ne sait pas si la fusée est au repos sur la Terre ou en accélération constante dans l'espace
interplanétaire.
L'hypothèse de Newton, selon laquelle deux corps sont soumis à une attraction mutuelle proportionnelle
à leur masse, est donc remplacée par l'hypothèse relativiste, selon laquelle le continuum est courbe à
proximité des corps massifs.
La loi de la gravitation d'Einstein affirme alors simplement que la ligne universelle de chaque corps est
une géodésique dans le continuum. Une géodésique est le « chemin » le plus court entre deux points.
Dans un espace courbe, les géodésiques ne sont pas nécessairement des droites.
La théorie de la relativité générale fut confirmée de plusieurs façons. Nous fournirons ici quelques
exemples. La théorie prédit notamment que la trajectoire d'un rayon lumineux est courbe au voisinage
immédiat d'un corps massif comme le Soleil. Pour vérifier cette prédiction, les scientifiques choisirent
d'abord d'observer des étoiles apparaissant à proximité du Soleil. Leurs positions apparentes furent
relevées, puis comparées à leurs positions quelques mois plus tard, une fois qu'elles s'étaient éloignées
du Soleil. Les prédictions d'Einstein furent alors validées. Ces dernières années, des tests comparables
ont été faits sur les déflexions des ondes radio provenant de quasars éloignés. Ces tests ont confirmé la
théorie de la relativité générale.
Après 1915, la théorie de la relativité fut développée et prit de l'importance grâce à Einstein, mais aussi
aux astronomes britanniques James Jeans, Arthur Eddington et Edward Arthur Milne, à l'astronome
hollandais Willem de Sitter, et au mathématicien germano-américain Hermann Weyl. Beaucoup de leurs
travaux s'efforcent d'élargir la théorie de la relativité pour y inclure des phénomènes électromagnétiques.
Plus récemment, plusieurs chercheurs ont tenté d'unifier la théorie gravitationnelle relativiste avec
l'électromagnétisme et les interactions nucléaires fortes et faibles (théorie des champs unifiée). Bien que
quelques progrès aient été réalisés, aucune théorie n'est aujourd'hui acceptée de façon générale.
Les physiciens ont aussi consacré beaucoup d'efforts au développement des conséquences
cosmologiques de la théorie de la relativité. Dans le cadre des axiomes d'Einstein, plusieurs voies de
développement sont possibles. L'espace, par exemple, est courbe, et son degré exact de courbure à
proximité des corps lourds est connu ; mais sa courbure dans l'espace vide, causée par la matière et le
rayonnement de l'Univers tout entier, demeure incertaine.
Par ailleurs, les scientifiques ne savent pas encore si cette courbe est fermée (c'est-à-dire analogue à
une sphère), ou ouverte (analogue à un cylindre ou à un bol aux parois infinies). La théorie de la relativité
implique également la possibilité d'expansion de l'Univers. Cette théorie de l'expansion rend crédible
l'hypothèse selon laquelle l'histoire passée de l'Univers est finie. Elle ouvre également de nombreux
champs d'investigation encore peu explorés.
À la suite des prédictions d'Einstein, un autre sujet important de la recherche en physique est l'étude des
ondes gravitationnelles, qui sont par exemple issues de l'oscillation ou de l'effondrement d'étoiles
massives, et qui perturbent le continuum espace-temps.
Une grande part des dernières recherches sur la relativité est consacrée à la création d'une mécanique
quantique relativiste qui soit pratique à manipuler.
Une théorie relativiste de l'électron fut développée en 1928 par le mathématicien et physicien Paul Dirac.
Par la suite, une théorie satisfaisante, appelée électrodynamique quantique, unifia les concepts de la
relativité et de la physique quantique ; cette théorie est particulière à l'étude de l'interaction entre les
électrons, les positrons et le rayonnement électromagnétique. Plus récemment, les travaux du physicien
britannique Stephen Hawking constituaient une tentative d'intégration totale de la mécanique quantique
et de la théorie relativiste. Finalement, les théories de la relativité ont totalement bouleversé la notion
d'espace-temps.
En relativité générale, Vérifier le principe de covariance générale et bien modéliser la gravitation sont les
principales raisons d'être de cette théorie.
Principe de relativité ou de covariance générale : les lois de la physique sont identiques dans tous les
référentiels, inertiels ou non.
Définition : Un référentiel inertiel est un référentiel dans lequel tout corps libre (non influencé par
l'extérieur) qui est au repos y reste indéfiniment, et tout corps libre en mouvement reste à vitesse
constante (et donc aussi à moment angulaire constant). Du fait des autres contraintes indiquées ci-
dessous, un tel référentiel ne peut être défini que localement et temporairement.
Commentaire :
Ici, le principe signifie qu'une expérience vérifie une loi qui s'exprime de la même manière (même formule)
pour tous les référentiels (galiléens ou non) des différents observateurs. Dans les référentiels galiléens,
on observe toujours exactement les mêmes résultats pour des expériences identiques; et de manière
plus générale, dans deux référentiels soumis exactement au même champ de gravitation et ayant une
expérience identiquement faite dans chacun, la loi de l'expérience sera rigoureusement la même dans
les deux référentiels, les observations de l'expérience et les mesures aussi.
Dans des référentiels ayant des contraintes gravitationnelles différentes, les mesures d'une expérience
seront influencées par le champ gravitationnel de chaque référentiel, suivant la même loi.
Principe d'équivalence : la gravitation est localement équivalente à une accélération du référentiel, tout
référentiel en chute libre dans un champ de gravitation est un référentiel inertiel où les lois physiques sont
celles de la relativité restreinte.
Remarque : partant de l'hypothèse qu'il doit y avoir continuité des propriétés avec la relativité restreinte,
une expérience par la pensée faite par Einstein lui fit comprendre que dans un référentiel accéléré les
mesures des longueurs ne sont pas compatibles avec une géométrie euclidienne, c'est-à-dire avec un
espace plat.
Propriété :
Là où l'espace est courbe (courbure principale non-nulle), les seuls référentiels inertiels sont les
référentiels en chute libre dans le champ de gravitation, et ils ne sont inertiels que sur une étendue
d'espace-temps localement plate (ce qui n'est jamais qu'une approximation). Dans une telle étendue, la
En physique quantique
Le principe de relativité n'est pas un principe explicite de la physique quantique, mais toute la construction
de cette théorie l'utilise, plus ou moins implicitement.
Ainsi, l'équation de Schrödinger est construite à partir de l'équivalence des principes de moindre action
et de Fermat (pour la physique non-relativiste), donc elle respecte le principe de relativité dans le cadre
non relativiste. Les équations de Klein-Gordon et de Dirac ont été construites à partir d'équations de la
relativité restreinte, et respectent donc le principe de relativité dans le cadre relativiste.
En physique quantique, les symétries et invariances des équations étant écrites à l'aide des notions de
groupe de Lie et d'algèbre de Lie, le principe de relativité (invariance par rapport à certaines
transformations de l'espace-temps) s'y exprime par l'invariance des équations par le groupe de Poincaré
qui est un groupe de Lie.
Le principe de relativité est un principe d’invariance c’est-à-dire un énoncé très général imposant
certaines restrictions à la forme que peuvent prendre les lois de la Physique.
Le principe de relativité peut en effet être débarrassé de tout adjuvant qui invoquerait la constance de
la vitesse de la lumière. Ce principe se borne alors à postuler seulement l’équivalence de tous les
référentiels galiléens en ce qui concerne l’expression mathématique des lois de la physique. Ce postulat
implique alors que les équations correspondantes sont invariantes sous l’effet des transformations
mathématiques qui réalisent ces changements de référentiels.
Les transformations de Lorentz prétendaient alors seulement corriger les mesures faussées par ces effets
électromagnétiques. Ensuite, Einstein a retrouvé la même expression de ces transformations, en
postulant seulement l’invariance de la vitesse de la lumière dans tous ces référentiels galiléens, mais
sans pouvoir justifier bien évidemment ce postulat.
Toutefois, dans cette expression apparaît nécessairement une constante universelle 𝛾 qui a les
dimensions physiques d’une vitesse, mais dont la valeur et même encore l’éventuelle signification
Dès lors les phénomènes de contraction des longueurs et des durées mesurées apparaissent comme
des conséquences directes du principe de relativité et non comme des phénomènes physiques
électromagnétiques à la manière de Lorentz et qui avaient pour effet de nous introduire dans un monde
tellement truqué, qu’il permettait à « la nature » de nous cacher (notamment à Michelson) l’existence de
l’Ether. Aujourd’hui, on comprend donc pourquoi ces phénomènes de contraction et de dilatation sont
indépendants de la nature des interactions physiques mises en jeu, qu’elles soient électromagnétiques,
nucléaires ou même éventuellement faibles. La géométrie relativiste de l’espace-temps s’impose à la
dynamique qui doit s’en accommoder pour la satisfaire.
En effet, la théorie de la relativité nous révèle encore mieux combien les propriétés attribuées aux objets,
leurs dimensions notamment, et aux phénomènes, leur durée de vie par exemple, ne sont que des
propriétés de leurs mesures, c’est-à-dire de leurs interactions avec un appareillage. Déjà, Galilée, peut
être le premier, nous avait appris qu’un objet n’a pas de vitesse absolue, mais seulement relative à un
observateur. Elle nous apprend donc la quasi-totalité des propriétés que nous pensons pouvoir attribuer
à un objet : ses dimensions, sa masse … ou même à un champ qui peut apparaître de nature électrique
dans un référentiel et de nature magnétique dans un autre.
Le principe de relativité peut aussi être considéré comme un principe de symétrie. Dire qu’un objet est
symétrique par réflexion ou translation ou encore rotation, signifie que ces opérations laissent invariantes
ses apparences, par rapport à un observateur, soit quand ses opérations sont appliquées seulement à
cet objet, soit quand elles sont appliquées seulement à cet observateur. On dit alors que ces opérations
constituent des transformations de symétrie, parce qu’elles laissent invariantes les observations relatives
entre l’objet et l’observateur. De manière semblable et conformément aux principes de relativité, les
transformations de Lorentz-Einstein doivent laisser invariantes les équations fondamentales de la
physique, quand on change les référentiels d’observation. Es transformations constituent donc des
transformations de symétrie, mais dont la nature est abstraite parce qu’elles concernent non pas des
choses mais des ensembles d’équations, c’est-à-dire d’objets mathématiques.
Connaissant e langage quadri-vectoriel imposé par la théorie de la relativité, il faudra exposer une
méthode qui permet de construire en mécanique relativiste et de retrouver naturellement les équations
de Maxwell. En prévision d’extensions et de généralisations de cette méthode, il est préférable d’utiliser
la formulation lagrangienne. Celle-ci permet en effet de mieux faire apparaître comment la mécanique
classique peut être reliée continûment à ses successives métamorphoses, d’abord relativiste puis
quantique, pour finalement aboutir à la théorie quantique des champs. Cette formulation donne du
principe de Maupertuis une expression mathématique connue sous le nom de principe de moindre action,
et dont dérive les équations de Lagrange.
En résumé, tout ceci relève la puissance synthétique des symétries et donc aussi explicative, puisque
comprendre c’est unifier. Les symétries de l’espace-temps observées dans les référentiels galiléens
suffisent pour rétablir les transformations de Lorentz-Einstein. Le principe de la relativité restreinte
consiste à postuler que ces transformations constituent un groupe symétrie, ce qui veut dire que les
équations fondamentales de la physique sont invariantes sous l’effet des éléments de ce groupe. Grâce
à la physique expérimentale qui lui fournit la bonne paramétrisation des systèmes physiques étudiés,
l’invariance relativiste postulée suffit pour déterminer les équations dynamiques les plus simples. Ce sont
les bonnes. Ainsi, la symétrie dicte la dynamique et d’une certaine manière les interactions sont
géométrisées.
À la fin du XVIIe siècle, Isaac Newton énonça les principes fondamentaux de la mécanique, résumés par
ce qu'on appelle aujourd'hui les lois de la mécanique classique.
Avant l'introduction de la théorie de la relativité, les lois de la mécanique étaient communément acceptées
par les scientifiques. La mécanique newtonienne et la mécanique relativiste diffèrent par leurs hypothèses
fondamentales et leur traitement mathématique.
Cependant, les résultats globaux qu'elles permettent d'établir ne sont pas toujours contradictoires, surtout
lorsque l'on étudie des situations physiques « simples ». Par exemple, lorsque l'on cherche à prédire le
comportement de deux boules de billard qui viennent de s'entrechoquer, la mécanique classique et la
mécanique relativiste donnent des résultats quasiment identiques. Les calculs mathématiques classiques
étant bien plus simples que les calculs en mécanique relativiste, on préfère les utiliser pour étudier de
tels cas. Par contre, lorsque la vitesse des corps, ou particules, est proche de la vitesse de la lumière, les
deux théories prédisent des comportements très différents. Il faut alors appliquer les lois de la mécanique
relativiste.
La limite d'application de la mécanique classique à un corps en mouvement est définie par un facteur
introduit par les physiciens Lorentz et Fitzgerald à la fin du XIXe siècle. Ce facteur est représenté par la
lettre grecque β (bêta) et est défini par : β = v/c, avec v la vitesse du corps et c la vitesse de la lumière,
soit 3.108 m/s. On utilise la mécanique classique lorsque β est négligeable devant 1. Pour β proche de 1,
il faut appliquer la mécanique relativiste.
Ainsi, pour les phénomènes terrestres courants (mécanique du solide, balistique), les corrections
relativistes peuvent être négligées. Par contre, lorsque les vitesses des corps deviennent très élevées,
comme dans certains phénomènes astronomiques, les corrections relativistes sont significatives. De
même, lorsque les distances considérées sont très grandes, ou lorsque l'on étudie des agrégats de
matière quantitativement importants, l'utilisation des principes relativistes est indispensable. De la même
façon que la théorie quantique s'applique à l'infiniment petit, la théorie de la relativité s'applique à
l'infiniment grand.
Les principes de la physique classique étaient universellement acceptés jusqu'en 1887. Cette année-là,
le physicien Albert Michelson et le chimiste Edward Williams Morley réalisèrent l'expérience portant leurs
noms. Les deux scientifiques tentèrent de déterminer la vitesse de la Terre dans l'éther, substance censée
transmettre les rayonnements électromagnétiques et supposée occuper tout l'espace. Si le Soleil était
immobile dans l'espace, la Terre aurait une vitesse constante de 29 km/s du fait de sa révolution autour
du Soleil. En revanche, si le Soleil et le Système solaire étaient en mouvement dans l'espace, la direction
variable du mouvement orbital de la Terre impliquerait que sa vitesse apparente est une combinaison de
sa vitesse propre et de la vitesse du Soleil. Le résultat de l'expérience fut inattendu et fut à cette époque
inexplicable : la vitesse apparente de la Terre dans l'éther hypothétique est nulle.
Dans la pratique, l'expérience de Michelson-Morley devait permettre de détecter une différence de vitesse
de la lumière, en utilisant deux faisceaux lumineux se propageant dans deux directions différentes de
l'espace. En effet, si un rayon lumineux et un observateur se déplaçaient dans la même direction de
l'espace aux vitesses respectives de 300 000 km/s et 29 km/s, la lumière dépasserait l'observateur, avec
une vitesse apparente qui serait la différence entre ces deux vitesses.
Si l'observateur se déplaçait dans la direction opposée à celle de la lumière, la vitesse apparente du Soleil
serait la somme des deux vitesses. C'est cette différence que l'expérience de Michelson-Morley n'est pas
parvenue à détecter.
En 1921, Einstein reçoit le prix Nobel pour ses travaux sur l’effet photoélectrique. Son hypothèse que la
lumière est constituée de « grains d’énergie » (qui sont par la suite appelés photons) possédant une
énergie proportionnelle à la fréquence du rayonnement ne sera confirmée que 18 ans plus tard par le
physicien américain Arthur Compton. Einstein apporte sa contribution à la physique quantique en
étudiant le comportement des photons. Il fait publier en 1924 un article du physicien indien
Satyendranath Bose sur ce sujet, et élabore ensuite avec lui la théorie statistique de Bose-Einstein.
Dès les années 1920, Einstein est un savant respecté, mais aussi un véritable héros populaire. Il n’hésite
pas à utiliser son immense renommée pour défendre ses convictions politiques.
En 1933, Hitler prend le pouvoir, et Albert Einstein quitte l’Allemagne. Après un passage par Paris et la
Belgique, il accepte un poste de professeur à l’université de Princeton (États-Unis).
En 1939, il écrit au président américain Franklin D. Roosevelt pour lui demander de lancer un programme
de recherche sur l’énergie nucléaire, afin de ne pas laisser l’Allemagne nazie prendre de l’avance dans
ce domaine (ce programme prendra le nom de projet Manhattan). Il ne fait cependant pas partie de
l’équipe qui fabrique la première bombe atomique. En 1945, il réécrit au président américain pour tenter
de le convaincre de ne pas utiliser cette arme. Lui qui est à l’origine de la physique nucléaire, il luttera
jusqu’à sa mort contre la prolifération des armes atomiques.
Au-delà de la portée de ses travaux, qui sont à l’origine de la physique contemporaine, sa personnalité
marginale et ses engagements politiques en ont fait un personnage mythique du XXe siècle.
À la suite de la publication d'Albert Einstein sur la théorie de la relativité restreinte en 1905, Hermann
Minkowski développe son concept d'espace-temps à quatre dimensions et parvient à établir une théorie
mathématique de la relativité de son ancien élève en 1909.
Selon le principe de la relativité, le repère et le mouvement absolus n’existent pas car tout mouvement
n’est que relatif. Expérimentalement, il est donc difficile de déterminer le référentiel de l’espace absolu.
Du point de vue cinématique, le référentiel privilégié lié à un espace absolu n’existe pas car tous les
référentiels sont équivalents et en mouvement relatif : tous les mouvements sont relatifs.
Du point de vue dynamique, ceux galiléens sont privilégiés les uns par rapport aux autres en mouvement
relatif rectiligne et uniforme.
Au XVIIe siècle, Isaac Newton le croit. Selon lui, cette conception permet notamment d’expliquer très
simplement les phénomènes de « rebond » (la réflexion) et de propagation rectiligne de la lumière. C’est
la théorie corpusculaire de la lumière.
En 1801, Thomas Young perce deux trous dans une plaque opaque. En éclairant l’un des côtés de la
plaque, il observe sur un écran placé de l’autre côté une série de franges, alternativement sombres et
brillantes : les franges d’interférences. Le phénomène d’interférences lumineuses peut être expliqué en
considérant que la lumière se comporte comme une onde. C’est donc la théorie ondulatoire de la lumière
qui s’impose au début du XIXe siècle.
Au début du XXe siècle, Albert Einstein remet finalement en question la nature ondulatoire de la lumière
en imaginant l’existence de très petites particules de lumière qu’il appelle photons. Les photons n’ont pas
de masse ni de charges électriques, mais ils possèdent une énergie qui dépend de leur longueur d’onde.
Dès lors, la conception corpusculaire de la lumière ne s’oppose plus à la conception ondulatoire. Les
deux modèles sont complémentaires : la lumière se comporte à la fois comme une onde et comme un
ensemble de particules ; le comportement de la lumière dépend en fait des conditions d’observation.
La lumière semble se propager instantanément : lorsque l’on pointe le faisceau d’une lampe électrique
vers un objet, n’est-il pas éclairé immédiatement ?
Pourtant la lumière possède une vitesse dont la mesure a constitué l’un des plus grands défis de la
science.
Au XVIIe siècle, le savant italien Galilée tente de mesurer la vitesse de la lumière grâce à un ingénieux
système de lampes clignotantes. Pourtant son système s’avère inadapté, la lumière se propageant à une
vitesse trop rapide pour être mesurée de cette façon.
Puis les physiciens, notamment le Danois OLE Römer et le Britannique James Bradley, se tournent vers
l’astronomie et mettent à profit leurs connaissances des mouvements réguliers des planètes. C’est ainsi
qu’ils effectuent les premières mesures de la vitesse de la lumière : environ 225 000 km/s pour Römer en
1676 et 301 000 km/s pour Bradley en 1728.
Au XIXe siècle, Hippolyte Fizeau puis Léon Foucault obtiennent des résultats encore plus précis
(299 796 km/s) en utilisant un système mécanique de miroirs mobiles.
Finalement, en 1983, grâce notamment aux progrès réalisés dans la fabrication des lasers, les physiciens
fixent la valeur de la vitesse de la lumière dans le vide (appelée aussi célérité et notée c) à
299 792 458 m/s, soit environ 300 000 km/s.
Autrement dit, la lumière parcourt 299 792 458 m en 1 s (ce qui permet de redéfinir le mètre comme la
longueur du chemin parcouru par la lumière dans le vide pendant 1/299 792 458 s). Par exemple, la
lumière du Soleil parcourt le chemin entre le Soleil et la Terre en 8 minutes environ.
La vitesse de la lumière dans le vide est ainsi devenue une constante physique fondamentale qui sert
d’étalon dans le Système international d’unités et qui intervient dans de nombreuses équations, en
particulier dans la célèbre équation d’Einstein : E = mc², qui associe à toute masse m une
énergie E,c étant la vitesse de la lumière.
Il est même possible de ralentir la vitesse de la lumière à 1,5 km/h (au lieu de 300 000 km/s dans le vide)
en la faisant traverser un milieu extrêmement froid (proche du zéro absolu fixé à - 273,16 °C), appelé
condensat de Bose-Einstein. Dans une expérience de ce type (la première a été réalisée par la
physicienne danoise Lene Hau en 2000), si on marche vite à côté du dispositif de l’expérience, on va plus
vite que la lumière !
Toutefois, ce caractère absolu de l’espace était déjà atténué par et combattu par un principe de relativité
dû à Newton, fondé sur les expériences de mécanique, et antérieur à la théorie de la relativité de Einstein
qui n’a fait que généraliser celui de Newton pour en faire un des postulats de base de sa théorie.
Un espace est un réceptacle indépendant des objets qu’il contient. Il détermine la position et le
mouvement d’un objet.
L’espace est une notion acquise lentement au cours de la toute première enfance à la suite de multiples
observations et expériences. L’enfant se meut au milieu d’êtres et de choses qui l’entourent et dont il
apprend à se servir. Pour cela, il constate certaines régularités, certaines répétitions dans ses
observations. Il sait alors qu’en faisant tel geste, il atteindra à coup sûr tel objet. Ce principe « savoir-
faire » constitue le premier sens de l’espace, et l’homme au cours de son histoire en est longtemps resté
à cette première étape.
Puis un désir de systématisation est venu. Les hommes ont créé la géométrie. En schématisant certains
objets, les hommes ont conçu le point, la droite, le cercle…
Un point est une boule infiniment petite. Un segment de droite est une corde fine tendue entre deux points
et il en résulte que la droite est le plus court chemin d’un point à un autre…
Un espace absolu est similaire et immobile. Par ailleurs, certains mouvements nous paraissent même
pouvoir être mis en évidence sans aucune référence aux autres corps et en ce sens être des mouvements
« absolus » par rapport à l’espace lui-même. Sur un manège par exemple, l’enfant éprouve une force qui
le pousse vers l’extérieur et cette force ne semble rien devoir aux autres corps. De même, on constate
expérimentalement que la terre est aplatie sur son équateur et attribuons ce fait à son mouvement de
rotation sur elle-même. Il nous semble que cet aplatissement de la terre demeurerait le même si tous les
corps extérieurs à la terre n’existaient plus et dans ce cas, il faut bien admettre que l’aplatissement de la
terre est dû à son mouvement de rotation non pas par rapport aux astres qui l’entourent, mais par rapport
à cet espace absolu.
Newton (1642-1727) considérait bien en effet l’apparition de forces centrifuges comme un effet qui se
manifeste quand un corps est en rotation par rapport à l’espace absolu. Cet effet serait alors une preuve
de l’existence de cet espace absolu à propos duquel Newton écrivait :
« L’espace absolu, sans relation avec les choses externes, demeure toujours similaire et
immobile. L’espace relatif est cette mesure ou dimension mobile de l’espace absolu, laquelle
tombe sous nos sens par la relation avec les corps et que le vulgaire confond avec l’espace
immobile ».
Ainsi pour Newton, la position et le mouvement d’un objet doivent pouvoir être repérés par rapport à cet
espace absolu. Nous verrons que c’est précisément la recherche de cet espace absolu qui conduisit à la
construction de la théorie de la relativité restreinte.
Cette idée d’un espace absolu n’était d’ailleurs pas une idée nouvelle et originale de Newton, mais au
contraire l’aboutissement d’une longue tradition. Peut-être a-t-elle était due d’abord à ce sentiment
subconscient pour un terrien qu’il existe une « terre-ferme ». Selon une remarque de O. Costa de
Beauregard : « cette conviction d’un espace absolu n’apparaitrait peut-être pas chez un peuple supposé
ne vivre que sur des embarcations, sans nulle attache insulaire ». Déjà, cette idée d’un espace absolu
était naturelle aux anciens grecs et la cosmologie d’Aristote définissait des lieux privilégiés dans cet
espace absolu. Non seulement la terre avait un lieu naturel qui était le centre de l’univers, mais chaque
objet lui-même avait un lieu naturel vers lequel il retournait spontanément lorsqu’aucune force ne s’y
opposait. L’espace avait une structure constituée de sept sphères de cristal, etc.
Une notion aussi précise et détaillée de l’espace absolu n’a pu être sauvegardée. L’espace absolu a
perdu progressivement toutes ses propriétés comme nous allons le voir et la théorie d’Einstein lui a
finalement enlevé toute réalité.
Le ciel a d’abord perdu ses sphères de cristal. Beaucoup plus tard, le système de Ptolémée (90-168)
dans lequel toutes les planètes et tous les astres tournaient autour de la terre a été remplacé par le
système de Copernic (1473-1543) dans lequel les planètes tournent comme la terre autour du soleil. Dès
En résumé, le choix d’une géométrie est conventionnel. Une géométrie n’est pas plus vraie qu’une autre,
mais seulement éventuellement plus utile. Ce choix est important car les lois physiques s’expriment
différemment selon la géométrie choisie. Ce point de vue de Poincaré (1854-1912) a été résumé par
Einstein (1879-1955) de la manière suivante :
« La géométrie (G) n’énonce rien en ce qui concerne le comportement des objets réels, mais la
géométrie et l’ensemble (P) des lois physiques. Symboliquement, nous pouvons dire que c’est la
somme (G) + (P) seule qui est soumise au contrôle de l’expérience. On peut, par conséquent,
choisir (G) arbitrairement, de même certaines parties de (P). Toutes ces lois sont des
conventions. Pour éviter les désaccords avec l’expérience, il est seulement nécessaire de choisir
le reste de (P) de telle façon que (G) et la totalité de (P) soient ensemble conformes à
l’expérience ».
Ainsi, selon cette conception, aucune géométrie particulière ne peut prétendre être la seule vraie et définir
des propriétés qui seraient celles d’un espace absolu en lui-même indépendamment des objets qu’il
contient.
Si la lumière était une onde, il semble nécessaire de concevoir un support matériel à cette onde ; un
milieu imperceptible privilégié : L’éther universel, la réalisation de l’espace absolu.
Dès lors, l’espace vide serait rempli par un milieu imperceptible au sens, mais dans lequel se
propageraient la lumière et toutes les ondes électromagnétiques avec une vitesse C de propagation bien
définie par rapport à ce milieu : Ether.
Dès lors, C dépendrait du mouvement du référentiel dans l’éther et, aussi, sa mesure doit, en principe,
permettre de déterminer le mouvement absolu de ce référentiel c’est-à-dire son mouvement par rapport
à l’éther.
La mesure de la vitesse de la lumière dans un référentiel doit donc permettre, au moins en principe, de
déterminer le mouvement absolu de ce référentiel par rapport à l’éther.
⃗
R1𝑉 R2
S
l1 l2
Considérons un appareillage (interféromètre) constitué d’une source lumineuse S qui émet à l’instant O
deux impulsions lumineuses dans deux directions opposées. Ces impulsions sont reçues par des
récepteurs R1 et R2 respectivement aux instants t1 et t2. Si l’appareillage est animé d’une vitesse 𝑣 par
rapport à l’éther, nous obtiendrons :
l1 l2
t1 = C+V ; t 2 = C−V (II.1)
de sorte que même si l1 = l2 = l, il se produit un retard :
l l l(C + V) − l(C − V) lC + lV − lC + lV
∆t = t 2 − t1 = − = = 2
C−V C+V (C − V)(C + V) C + CV − VC − V 2
2lV
⟹ ∆t = C2 −V2 (II.2)
Où V ⃗ est la vitesse absolue de l’appareillage dans l’éther. Or, la vitesse maximum V que nous pouvons
utiliser est celle de la Terre elle-même au cours de son mouvement orbital autour du Soleil et qui est de
30 km/s, par rapport au référentiel de Copernic. Par suite, pour l = 30km et avec C = 3. 105 km/s,
2x30x30
on obtient : ∆t = 10
= 2. 10−8 sec.
9.10
Mesurer des intervalles de temps aussi petits était impossible au XIXè Siècle. Par ailleurs, il y a lieu de
remarquer que la mesure précédente exige que les deux horloges placées en R 1 et R2 aient été
préalablement synchronisées en un même point avec une précision meilleure que 10−8 sec et que cette
synchronisation précise ait été conservée pendant que les deux horloges étaient déplacées pour venir en
R1 et R2.
Par exemple, si ce déplacement exige une heure (3 600 sec), les deux horloges doivent demeurer
synchronisées à 10−8 sec près pendant 3 600 sec, c’est-à-dire ne pas se désaccorder de plus de 1 sec
en 3,6.1011 secondes, c’est-à-dire en plus de 10 000 années. Une telle précision de synchronisme n’était
alors pas réalisable.
R1 R2
S
Si l’appareillage est supposé animé d’une vitesse V ⃗ par rapport à l’éther, les durées t1 et t2 des trajets
aller et retour auront encore pour expression :
l l l l 2lC
t1 = et t 2 = ; t1 + t 2 = + = 2 2 (II.3)
C+V C−V C+V C−V C −V
C’est alors que Michelson eut l’idée de remplacer la mesure de l’intervalle de temps par l’observation d’un
phénomène d’interférence.
M2
l2
t=0 l2
S l1 M1 t1=t2
L
T Vt2
Une source S émet de la lumière partagée en deux faisceaux par une lame L semi-argentée inclinée à
45°, l’un des faisceaux suit le parcours SLM1T et l’autre le parcours SLM2LT. Ces deux faisceaux
interfèrent en T et on y observe les franges d’interférences dues à la différence de marche de deux
faisceaux. Le retard éventuel de l’un des deux faisceaux par rapport à l’autre est dû à la différence entre
la durée t1 du trajet LM1L et la durée t2 du trajet LM2L.
Supposons que l’interféromètre de Michelson, lié à la Terre, est animé d’une vitesse V dans la direction
SL par rapport à l’éther. Si le temps est absolu, t1 et t2 seront calculés dans n’importe quel système de
référence.
2 2 v 2 t 22 4 v 2 t 22 4 v 2 t 22 v 2 t 22 4
t2 = √l2 + ⇔ t 22 = 2 (l22 + ) = 2 l22 + 2 ⇒ t 22 − 2 = 2 l22
C 4 C 4 C C C C
4 2 2
C2 t 22 − v 2 t 22 4 2 t 22 (C2 −v 2 ) 4 2 l C
2 C2 2
⟹ = l2 ⟹ = l2 ⟹ t 2 =
C2 C2 C2 C2 (C2 −v 2 )
4l2
⟹ t 22 = C2 −V
2
2
(II.6)
Divisons le numérateur et le dénominateur par C2,
4l22
C2 2l2 1 2l2
t 22 = C2 −V2
⟹ t2 = > (II.7)
C √(1−V2 ) C
C2 2 C
2l2 1 2l1 1 2 l2 l1
∆t = t 2 − t1 = − ⟹ ∆t = C ( − ) (II.8)
C √(1−V2 ) C 1−V2 2 V2
2 C 2 C √1−V2 1− 2
C
C
V V2
Si V = 30 km/s (vitesse orbitale de la Terre autour du Soleil), C ≅ 10−4 et que = 10−8 , la
C2
mesure exigerait donc que l1 et l2 soient mesurées avec une précision irréalisable.
Faisons tourner l’appareil de 90° autour de L et primons les quantités mesurées avec cette nouvelle
orientation. (Pour éviter toute déformation accidentelle, l’interféromètre de Michelson flottait dans un bain
de mercure contenu dans un support massif).
Dans ce cas,
2 l2 l1
∆t′ = t 2 ′ − t1 ′ = C ( V2
− 2
) (II.9)
1− 2
C √1−V2
C
Alors,
2 l2 l1 2 l2 l1
∆t ′ − ∆t = 2 − − − V2
C 1−V V2 C V2 1 −
C 2 √1 − 2 √1 − 2 C2
( C ) ( C )
2 l +l2 l1 +l2
∆t ′ − ∆t = C ( 1 V2
− 2
) (II.10)
1− 2
C √1−V2
C
Et en utilisant la formule du binôme développée jusqu’au 2nd ordre :
l1 +l2 V2 ∆l V2
∆t ′ − ∆t ≈ ⇔ ∆t ′ − ∆t ≈ (II.11)
C C2 C C2
De cette expérience, V = 0, c’est-à-dire que les vitesses de la lumière gardent la même valeur constante
dans toutes les directions :
C = 299 796 km/s ≈ 3. 105 km/s .
« Dans tous les référentiels galiléens, la lumière a une vitesse isotrope et constante. » Comme si la Terre
était au repos dans l’éther avec 𝑉 = 0.
Ainsi, il apparaît que la constance de la vitesse de la lumière est incompatible avec la loi classique de
composition des vitesses et que les équations mathématiques de l’électromagnétisme sont incompatibles
avec la loi de transformations de Galilée.
Une dernière tentative a enfin été faite pour sauvegarder les idées de temps et d’espace absolus et les
transformations de Galilée qui en résultent : La théorie de Lorentz.
Plusieurs théories et/ou expériences d’avant Einstein ont malheureusement tenu compte de l’existence
d’un fluide immatériel et invisible supposé immobile, dans lequel les ondes lumineuses sont censées se
propager, appelé ¨Ether¨ et qui occuperait tout l’univers ; d’où ¨Ether universel¨. Parmi ces théories
précédentes nous citons celles de : Michelson et Morley ; de Lorentz et Fitzgerald ; de Descartes ; de
Huygens Christiaan ; de Maxwell ; de Römer ; de Stokes ; de Fresnel, d’Arago, de Hoek et de Fizeau ;
de Tomashek ; de Zeeman ; de Kennedy, de Illingsworth, de Piccard et de Stahel… En 1874, Mascart,
E., Veltmann, W. et Potier, A. ont mis en évidence l’échec certain et préétabli de toute recherche par les
méthodes optiques d’un mouvement absolu par rapport à l’éther, mais aussi, par rapport à un repère
galiléen privilégié et sur un effet du 1er ordre produit par un mouvement absolu et dû au ¨vent d’éther¨ :
entraînement possible de l’éther et des ondes lumineuses se propageant à l’intérieur d’un milieu
transparent.
Cette hypothèse semble bien justifiée pour les phénomènes du 1 er ordre mais paraît en défaut dans le
cas de ceux du 2nd ordre : entraînement total de l’éther par la matière en mouvement ou encore une
modification de la vitesse de la lumière par les sources en mouvement. Cet effet contredit
malheureusement l’étude des étoiles doubles.
C’est la mesure de l’espace absolu. Il détermine le choix de la géométrie à utiliser (une convention). La
théorie de la relativité restreinte continue à utiliser la géométrie euclidienne. Ce n’est que dans l’étude de
la théorie de la relativité généralisée qu’il serait nécessaire d’introduire d’autres géométries. Toutefois, il
est important de comprendre que le choix d’une géométrie est arbitraire et que ce choix vise seulement
à rendre plus simple l’expression des lois physiques.
L’espace propre est celui dont les mesures sont liées à son système de référence. Les mesures d’espace
sont celles des propriétés de ces mesures mais pas celles de l’espace.
Le temps est une réalité de l’Univers et est le même pour tous les observateurs. C’est un milieu infini
dans lequel se succèdent les événements (tout ce qui arrive dans le temps et dans l’espace).
Si la notion du temps est difficile à acquérir, beaucoup plus difficile encore fut l’élaboration du temps
universel, mesurable objectivement, s’écoulant de la même manière pour tous les systèmes physiques
et indépendamment des observateurs, c’est-à-dire ayant même mesure pour tous les observateurs.
La durée vécue, en effet, n’a pas la même mesure pour tous. Elle s’écoule différemment pour celui qui
attend et celui qui est pressé par exemple, et cependant, nous pensons qu’il s’agit d’une même durée,
celle au cours de laquelle s’effectuent notamment certains mouvements réguliers (mouvements des
astres, rythme des jours et des saisons …) indépendants des hommes et qui constituent par suite un
point de repère commun pour évaluer l’écoulement du temps. C’est donc en définitif l’astronomie qui a
permis de dégager la notion d’un temps objectif et régulier et le plein succès de cette notion a finalement
entrainé celui de la mécanique classique.
En effet, comment cherchons-nous à mesurer le temps sinon par le mouvement de certains corps.
Aristote (384-382) écrivait déjà : « le temps est le nombre du mouvement. Nous mesurons le temps au
moyen du mouvement et le mouvement au moyen du temps ». Le mouvement établit en effet une relation
entre le temps et l’espace parcouru pendant ce temps. Pour mesurer les durées, l’homme a utilisé deux
types de mouvements.
a) Le temps peut d’abord être mesuré en observant des mouvements continus et supposés uniformes
Si en effet, on observe un mobile dont la vitesse est constante, il suffit de mesurer la distance parcourue
par ce mobile pour en déduire la durée écoulée durant ce parcours. Grâce à cette méthode, on réalise
une sorte de spatialisation du temps. On remarquera que le mouvement observé ne peut être que
supposé uniforme puisqu’une vérification de cette uniformité de sa vitesse supposerait déjà connue une
méthode de mesure du temps alors qu’il s’agit précisément de trouver cette méthode.
Cette remarque fournit un premier exemple de correction d’horloge, c’est-à-dire d’un changement de
mesure des temps. C’est en comparant les mesures de durée du clepsydre avec celles d’autres types
d’horloge (rattachés au mouvement des astres par exemple) que les Égyptiens ont jugé plus naturel ou
plus simple de corriger le clepsydre plutôt que d’admettre l’irrégularité du mouvement du mouvement de
ces autres horloges. Ainsi, dès l’aube de la chronométrie, la méthode de mesure des intervalles de temps
était choisie de manière à simplifier les lois des mouvements observés.
Finalement, nous remarquons qu’il n’y a pas dans l’univers de vitesse constante. Un mouvement à vitesse
constante supposerait d’ailleurs, selon la mécanique classique, un univers sans force et donc vide. Au
mieux, on peut utiliser le mouvement des étoiles, mais la constance de ce mouvement n’est encore
qu’approximative.
b) Le temps peut encore être mesuré en comptant des phénomènes supposés périodiques
Ces phénomènes supposés périodiques, c’est-à-dire de durée constante, furent d’abord des
phénomènes naturels tels que la succession des saisons et des jours avant d’être créés par des appareils
construits par l’homme, tels que le pendule et aujourd’hui les diverses horloges de précision. La difficulté
de cette méthode est qu’à chaque phénomène périodique, correspond une périodique particulière et que
ces diverses périodes sont incommensurables entre elles. Par ailleurs, il est difficile de définir avec
précision le début de chaque période.
Est-ce dire que chaque horloge définit un temps qui lui est propre ? S’il en était ainsi, la mécanique
classique n’aurait pu être construite. Au contraire, le point important est qu’avec toutes ces horloges
imparfaites et qui indiquent des désaccords faibles mais réels entre elles dans leur mesure des durées,
on ait pu, grâce à l’introduction de cette nouvelle variable ¨ temps ¨ ainsi mesurée, découvrir tout un
ensemble de lois mécaniques approximativement satisfaites par la nature, au moins dans le domaine de
réalité exploré au XIXè siècle. A la fin du XIXè siècle, tous les légers désaccords observés entre ces lois
et l’expérience pouvaient toujours être imputés à des imperfections des appareils de mesure utilisés.
Cette constatation expérimentale a permis alors de postuler l’exactitude parfaite des lois de la mécanique
et d’un déduire l’existence d’un temps universel qui peut être atteint et mesuré de plus en plus
parfaitement grâce à un perfectionnement technique croissant des horloges.
Dès lors, comment raccorder entre elles les indications discordantes de durée données par diverses
horloges ? Cet accord s’obtient par un recours à la mécanique qui parvient à régir tous les mouvements
des corps dans une loi unique. En effet, le temps scientifique n’est plus alors ce temps imparfaitement
mesuré par les horloges mais c’est la variable t qui figure dans les équations de la mécanique et ces
équations universellement valables régissent tous les mouvements de la nature.
Mais, objecte-t-il, c’est là une vue de physicien et non celle d’un être psychologique, dans la mesure où
la relativité, pour concevable qu’elle soit, reste extrinsèque au monde vécu, car elle ne s’éprouve ni ne
se vit intrinsèquement : elle est d’ordre symbolique. Elle postule, par exemple, entre les perceptions du
temps relatives de Pierre à Paul, et inversement, un tiers temps qui les exclut réciproquement selon la
durée respectivement vécue, en « ne retenant du personnage que son enveloppe extérieure ».
C’est là, encore, une autre manière de spatialiser la durée, dans un mixte d’espace et de temps, de
tradition prérelativiste, qu’on se représente alors comme s’ingurgitant ou s’absorbant l’un et l’autre, ou
s’entrelaçant l’un l’autre pour donner lieu à une improbable quatrième dimension. Aussi Bergson pose-t-
il la nécessité d’un seul et unique temps vécu, actuel et impersonnel, en lui reconnaissant toutefois une
multiplicité : la coexistence virtuelle de tous les niveaux de passé. Et comme nous avons dans l’attention,
la possibilité de nous « partager sans [nous diviser] », nous nous « surprenons dédoublant et multipliant
notre conscience », sans pour autant perdre de vue que « nous appelons alors simultanés deux flux
extérieurs qui occupent la même durée parce qu’ils tiennent l’un et l’autre dans la durée d’un même
troisième, la nôtre », celle-là même « qui nous ramène à la durée interne, à la durée réelle ».
C’est celui qui est vrai, sans relation avec l’extérieur et qui s’écoule uniformément. Il devient apparent ou
vulgaire lorsqu’il est mesuré.
Comme le pensait Laplace (1749-1827), « une intelligence qui, pour un instant donné connaitrait toutes
les forces dont la nature est animée et la situation respective des êtres qui la composent si d’ailleurs elle
En résumé, à partir d’un temps conventionnellement mesuré par des horloges choisies arbitrairement,
les mécaniciens ont trouvé que certaines lois simples (par exemple 𝑓 = 𝑚. 𝛾) étaient vérifiées au moins
approximativement par l’expérience. Dès lors, l’exactitude parfaite de ces lois a été postulée et une
nouvelle définition du temps mesuré en a résulté. Ce n’est plus tel ou tel mécanisme particulier, fut-il
céleste, qui sert alors à mesurer le temps, mais ce sont désormais les lois universelles de la mécanique.
Par exemple, en 1955, on préféra évidemment déclarer irrégulière la rotation terrestre et changer la
mesure du temps plutôt que de déclarer inexactes les lois de la mécanique.
Ainsi, de même qu’une géométrie particulière choisie de façon à fournir un langage dans lequel des lois
de la physique prennent leur expression la plus simple, de même la mesure du temps est définie de
manière à simplifier elle aussi l’expression de ces lois physiques.
En partant d’une conception différente et plus réaliste de l’espace et du temps, Einstein a pu édifier une
théorie plus satisfaisante que celle de Lorentz.
II.3.2.1. Les mesures des longueurs et des temps dans un référentiel galiléen
Einstein, dès sa première publication, analyse les notions du temps en ces termes :
« Nous devons tenir compte du fait que tous nos jugements où le temps entre en jeu sont toujours des
jugements d’événements simultanés. Si je dis par exemple : ¨ ce train est arrivé à sept heures ¨, je veux
dire quelque chose de ce genre : ¨ le fait que la petite aiguille de ma montre se trouvait sur le sept et
l’arrivée du train sont des événements simultanés ¨. »
Dans cette phrase apparaissent les deux notions fondamentales de sa théorie : celle d’événement et celle
de simultanéité.
La réalité du monde est faite d’événements et le temps lui-même est repéré par des événements
simultanés. Comment les repérer dans un référentiel galiléen ?
La date ou le temps d’un événement est mesuré par une horloge placée là où cet événement apparaît.
De même, les coordonnées d’un événement sont celles d’une borne placée, elle aussi, là où cet
événement apparaît.
Mais comment repérer ces bornes et comment régler ces horloges dans un référentiel ?
Nous adopterons une géométrie euclidienne dans laquelle la droite est définie comme étant une
trajectoire de la lumière dans le vide et dans laquelle il est supposé que les corps solides rigides se
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Cours de Physique 1 – Classe de Premier Bachelier (B1)
comportent, quant à leurs possibilités de position, comme des corps à trois dimensions de cette
géométrie. On choisira une origine O et des axes trirectangles arbitraires.
Il s’agit de placer en chaque point M du référentiel une horloge synchronisée avec une horloge étalon
placée arbitrairement à l’origine O. Il faut donc les synchroniser en les laissant chacune à leur place.
t
t1 V2
t1′
V1
t0 L x
0 M
Pour cela, il faut évidemment utiliser des signaux d’information qui iront porter l’heure de l’horloge O à
l’horloge M ou vice versa, mais en tenant compte de la durée de transmission des signaux.
Supposons qu’un signal est émis de O à l’instant t0 (mesuré par l’horloge O) et parvienne à l’instant t’1
(mesuré par l’horloge M) en étant réémis immédiatement vers O où il parvient au temps t2 (mesuré par
l’horloge O).
Si V1 et V2 sont les vitesses de propagation du signal le long des trajets OM et MO, les horloges O et M
sont synchronisées si la condition suivante demeure vérifiée dans le temps (synchronisation postulée) :
L L
t1′ = t 0 + V = t 2 − V (II.14)
1 2
Mais il est impossible de mesurer V1 et V2 si préalablement les horloges O et M n’ont pas été
synchronisées.
L L
t 0 + V = t 2 − V ; si V1 = V2 = V (II.15)
1 2
L L L L 2L 2L
t0 + = t2 − → t2 − − t0 − = 0 ↔ t2 − t0 − = 0 → t2 − t0 = →
V V V V V V
2L L t2 − t0
V=t ou = (II.16)
2 − t0 V 2
D’où,
L L 2L 2L
Avec t1′ = t 2 − = t 2 − car V2 = V et t 2 − t 0 = → t2 = + t0
V2 V V V
2L L L t2 − t0 2t0 +t2 − t0 t0 +t2
t1′ = + t0 − V = t0 + V = t0 + = ⇒ t1′ = (II.17)
V 2 2 2
Mais, il n’y a aucune raison de postuler que V1 = V2 . Le signal peut être véhiculé par un milieu porteur
comme dans le cas des ondes acoustiques.
±v V
Milieu porteur
𝐕𝟏 = 𝐯 + 𝐕 𝐞𝐭 𝐕𝟐 = −𝐯 + 𝐕 < 𝟎 (II.19)
Deux personnes peuvent accorder leurs montres et convenir de se téléphoner deux jours plus tard lorsque
l’une sera à Paris dans tel hôtel et l’autre à Tokyo dans tel autre hôtel. Effectivement, lorsque l’une de
ces deux personnes appellera au téléphone, l’autre sera là dans son hôtel prête à l’écouter. Cette
expérience indique bien que le temps s’est écoulé de la même manière pour les deux personnes et qu’une
date déterminée (nous nous téléphonerons dans deux jours à 8 heures indiquées par nos deux montres)
a la même signification pour ces deux personnes séparées dans l’espace. Il existe donc un « maintenant »
universel, un état présent de l’univers et, nous pensons que le monde évolue au cours de ce temps absolu
ou universel.
Tant que nos expériences se déroulent sur Terre, les retards d’observation peuvent être négligés et même
totalement ignorés.
Par contre, comment être assurés que deux événements l’un sur Terre et l’autre sur Mars sont bien
simultanés ? Si un tel événement survient sur Mars, nous en serons informés nécessairement avec un
certain retard, 8 minutes par exemple et comment calculer ce retard avec précision ?
Déjà dans la théorie de Lorentz, la simultanéité absolue n’est qu’imagée mais irréalisable
expérimentalement car la distance qui sépare Terre et Mars est contractée et les horloges qui s’y trouvent
sont ralenties sans que nous puissions mesurer cette contraction et ce ralentissement.
Les signaux d’information envisagés précédemment seront des signaux lumineux et nous poserons :
V1 = V2 = C = 3. 108 m/s
Les deux horloges O et M seront dites en repos l’une par rapport à l’autre si la durée du trajet OMO
effectué par la lumière, soit t 2 − t 0 , est constante quelque soit l’instant d’émission t 0 .
Les deux horloges seront dites synchronisées, si quelque soit l’instant d’émission t 0 , on trouve :
2L L L
Avec V = C, t1′ = C + t 0 − C ⇒ t1′ = t 0 + C (II.20)
L t2 − t0 t 2 − t 0 2t 0 + t 2 − t 0
Or, = ; d′ où, t1′ = t 0 + =
C 2 2 2
1
⇒ t1′ = 2 (t 0 + t 2 ) (II.21)
Cette condition de synchronisation exige évidemment, pour être cohérente, que, si deux horloges M et N
sont synchrones à une même troisième O, elles soient synchrones entre elles.
Le temps est une notion difficile à définir et à analyser ; comme tenter de répondre à la question : qu’est-
ce que le temps ? Il est donc préférable de ne pas chercher à analyser sa signification mais simplement
étudier comment les durées peuvent être mesurées. Saint Augustin (354-430) a stipulé : « Quand je
pense au sujet du temps, je trouve que je ne sais rien ; mais quand je ne pense rien à son sujet, je sais
très bien ce qu’il est ». La notion de temps ne devient scientifique que lorsqu’elle devient mesurable !
Une indication de temps, par conséquent, n’a de sens que si l’on indique le corps de référence auquel
elle se rapporte … le temps d’un physicien est bien éloigné du temps ordinaire.
Dans un système S(x0, x1), tous les événements situés sur OX sont simultanés mais ils sont successifs
dans le système S’(x’0, x’1) puisqu’ils se projettent en des points différents de OX’0.
On appelle intervalle de temps propre 𝑑𝜏 séparant deux événements survenus au même corps, cet
intervalle de temps mesuré par une horloge attachée à ce corps.
On appelle temps propre, le temps mesuré par une horloge liée au système de référence. Un intervalle
infiniment petit du temps propre de S est :
V2 V
dτ = dt√1 − β2 = dt√1 − C2 où β = C (II.22)
V2 dx 2 dy 2 dz 2
dτ2 = dt 2 (1 − C2 ) où V 2 = ( dt ) + ( dt ) + ( dt ) (II.23)
1 dx 2 dy 2 dz 2
dτ2 = dt 2 {1 − [( ) + ( ) + ( ) ]}
C2 dt dt dt
2 2
dt 2 dx 2 dy 2 dz 2
dτ = dt − 2 [( ) + ( ) + ( ) ]
C dt dt dt
2
1 dt
dτ2 = 2 {C2 dt 2 − 2 [dx 2 + dy 2 + dz 2 ]}
C dt
1
dτ2 = 2 [C2 dt 2 − dx 2 − dy 2 − dz 2 ]
C
1
dτ = 2 ds2 ⟺ dτ2 C2 = ds2
2
C
1
dτ = C ds ∶ temps propre et invariant (II.24)
Un référentiel est un système à partir duquel on détermine un événement dans l’espace et dans le temps.
Tout phénomène (ou événement) est un fait qui apparaît en un lieu de l’espace et à un instant du temps
(par exemple collision de deux particules ou allumage d’une source ponctuelle de lumière). Un tel lieu est
défini par rapport à un repère spatial et par exemple au moyen des coordonnées x, y , z par rapport à un
système d’axes trirectangle oxyz.
« Tous les référentiels sont donc équivalents cinétiquement » : considérons deux référentiels S et
S’animés d’un mouvement relatif quelconque et appelons respectivement x, y, z, t et x’, y’, z’ et t’ les
coordonnées d’un même événement mesurées dans les référentiels S et S’. Puisque nous avons supposé
que le temps indiqué par une horloge est indépendant de son état de mouvement, l’horloge étalon du
référentiel S’ pourra être synchronisée avec celle du référentiel S de telle sorte que : t = t′.
Autrement dit, un même événement aura la même date dans les deux référentiels et toutes les horloges
de S et S’ seront toutes synchronisées entre elles. Par suite, l’intervalle de temps séparant les apparitions
de deux événements E1 et E2 aura même mesure pour l’observateur S’, t ′2 − t1′ = t 2 − t1 , et plus
généralement pour les observateurs de tous les référentiels.
En particulier, deux événements simultanés dans S(t1 = t 2 ) seront aussi simultanés dans S ′ (t1′ = t ′2 ).
La simultanéité est dite absolue puisqu’indépendante du système de référence.
Comparons à présent les mesures d’espace dans ces deux référentiels. Afin de comparer une règle
étalon M1M2 de S avec une règle étalon M’1M’2 de S’, supposons que les extrémités M1 et M’1 coïncident
à un instant t1 mesuré dans S et t’1 mesuré dans S’ et que les autres extrémités M2 et M’2 coïncident à un
instant t2 mesuré dans S et t’2 dans S’.
t ′1 S′ t ′2
M1′ M2′
M1 M2
t1 S t2
L’observateur S dira que la règle M’1M’2 de S’ a même longueur que la sienne M1M2. Si 𝑡1 = 𝑡2 = 𝑡3
et l’observateur S’ dira que la règle M1M2 de S a même longueur que la sienne si t’ 1=t’2=t’. Or, puisque
le temps est absolu : 𝑡1 = 𝑡′1 𝑒𝑡 𝑡2 = 𝑡′2 . 𝐷′ 𝑜ù, 𝑀2′ 𝑀1′ = 𝑀2 𝑀1 .
Ainsi, des étalons communs de longueur pourront être choisis de telle sorte que les longueurs des objets
aient même mesure dans tous les référentiels. Cette propriété est une conséquence de l’hypothèse d’un
temps absolu.
En résumé, en ce qui concerne les mesures de temps et d’espace, tous les référentiels sont équivalents.
Les théorèmes de cinématique (par exemple : vecteur accélération en un point d’une trajectoire est situé
dans le plan osculateur en ce point) y ont mêmes expressions. Nous dirons que tous ces référentiels sont
cinématiquement équivalents.
Les observations faites aujourd’hui dans deux référentiels distincts en mouvement relatif sont si souvent
identiques que le rôle essentiel joué par le référentiel tend à passer inaperçu et à être oublié. C’est ainsi
que, dans une gare, le voyageur qui attend le départ de son train ne sait plus, quand son train est parallèle
à un autre, lequel des deux est effectivement en mouvement. Il en est ainsi parce que le mouvement
relatif est linéaire et uniforme et s’effectue sans vibrations et donc sans accélération. Il fallut en effet
attendre le seizième siècle et Galilée, pour remarquer qu’un tel mouvement relatif, par exemple celui du
navire sur la lagune de Venise, était sans effet et donc ¨ comme nul ¨, inexistant. Cette observation
aujourd’hui banale est à l’origine de deux principes essentiels examinés ci-après : celui de relativité et
celui d’inertie.
Aux trois dimensions de l'espace, Minkowski ajouta le concept d'une quatrième dimension, le temps. Il
développa ce concept à partir de la théorie de la relativité d'Albert Einstein (1905) et elle servit, à son
tour, de cadre à la théorie d'Einstein sur la relativité générale, en 1916.
Ces deux notions sont tellement liées que le monde n’est pas un présent spatial qui évoluerait au cours
du temps mais un espace-temps dans lequel chaque observateur construit son point de vue, sa
perspective ou le langage mathématique avec lequel il exprime les lois de la Physique : aucun lange n’est
donc privilégié, tous sont relatifs ou équivalents.
Considérons donc un référentiel galiléen S oxyz et soit un autre référentiel S’ d’axes o’x’y’z’, animé, par
rapport au premier, d’un mouvement de translation rectiligne uniforme défini par :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
00′ = ⃗Vt (IV. 25), ⃗V désignant un vecteur constant de S.
Choisissons dans ces deux référentiels S et S’ des règles étalons superposables entre elles, ce qui est
possible s’il existe une simultanéité absolue.
Choisissons de même dans ces deux référentiels des horloges étalons synchronisées, de telle sorte que
t ′ = t. Ce qui est possible s’il existe un temps absolu.
Si les deux hypothèses sont fausses, la démonstration qui suit n’est pas valable et les transformations de
Galilée sont elles-mêmes contestables.
Les relations reliant ces ensembles de mesure constituent une transformation appelée transformation de
Galilée.
OM = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ OO′ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
O′M
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ : vecteur de composantes xyz dans S et O′M : vecteur de composantes x’y’z’ dans S’.
Où OM
y y’
O O’ xx’
⃗.
o'x’ glisse sur ox dans la direction de V
′
x = x + Vt
y = y′ (II. 26)
z = z′
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ sur les axes oxyz sont égales à celles de x’y’z’ sur les axes o’x’y’z’. D’où, la
Les projections de O′M
transformation de Galilée :
x = x ′ + Vt′ x ′ = x − Vt
′
y=y y′ = y
z=z ′
z′et= z (II. 27)
′
t=t t′ = t
Un événement E de date t = t′ a pour abscisse une longueur Wt. (voir figure ci-dessus).
W est la vitesse quelconque qui précise l’échelle des abscisses. L’angle φ est :
φ V V
sin = avec W ≥ (II.27)
2 2W 2
De (3), x − x ′ = Vt (II.30)
En faisant (II.29)et (II.30) dans (II. 28) , on trouve :
V
Vt = 2L . sinθ . 2W ⇔ L . sinθ = Wt = Wt′(II.31)
Dans le cas général où V ⃗ et les orientations relatives des axes oxyz et o’x’y’z’ sont quelconques, on
obtient le système d’équations linéaires :
x = a11 x ′ + a12 y ′ + a13 z ′ + Vx t ′
t = t′ (II.33)
Où a11 , a21 et a31 sont les cosinus directeurs de l’axe ox mesurés dans S’…
dz dz dz ′
= = ou encore Vz = Vz′
dt dt ′ dt ′
Où Vx Vy Vz sont les composantes de la vitesse v ⃗ de M dans S (vitesse résultante) et V’x V’y V’z celles de
⃗ ′ de M dans S’ (vitesse relative). Vectoriellement,
v
⃗ =v
v ⃗ ′ + ⃗V (6) : Loi de composition des vitesses en mécanique classique.
Avec t = t′ :
⃗
dv ⃗
dv
= dt′ ou γ
⃗ =γ
⃗′ (II.35)
dt
Les transformations de Lorentz sont des transformations linéaires des coordonnées d'un point dans
l'espace-temps de Minkowski, à quatre dimensions (trois d'espace et une de temps) et relativiste. La
terminologie subit quelques variations : suivant que la théorie dans laquelle on travaille a trait ou non à la
physique quantique, le terme « transformations de Lorentz » désigne des transformations qui peuvent
être différentes. Dans tous les cas, l'ensemble des transformations désigné forme un sous-groupe du
groupe de Poincaré.
Dans le cadre de la relativité restreinte, les transformations de Lorentz correspondent à la loi de
changement de référentiel galiléen pour laquelle les équations de la physique doivent être préservées,
ainsi que la vitesse de la lumière qui est la même dans tout référentiel galiléen, tout en préservant les
orientations de l'espace et du temps. L'ensemble de ces transformations des coordonnées, aussi
appelées « transformations de Lorentz propres et orthochrones », est composé de transformations
spécifiques à la relativité restreinte et des rotations dans l'espace à trois dimensions et forme un groupe
nommé « groupe spécial de Lorentz ». Les transformations de Lorentz du champ électromagnétique sont
identiques.
2(l01 − l02 ) 1 1
∆t ′ − ∆t = ( − ) avec ∆N = 0 (II.34)
C √1−β′2 √1−β2
Lorentz admet que l’éther existe et que les équations de Maxwell de l’électromagnétisme classique sont
exactes quand elles sont écrites dans un référentiel lié à cet éther.
Par ses expériences, il fait remarquer que les dimensions des objets perpendiculaires au mouvement ne
sont pas affectées par ce phénomène de contraction et demeurent inchangées. Ce phénomène de
contraction des objets en mouvement dans l’éther s’appelle la contraction de Lorentz.
En effet, l’expérience de Fizeau permet de mesurer la durée de trajet aller-retour de la lumière sur une
distance l :
2l 1
t = t1 + t 2 = C V2 (II.35)
1− 2
C
Puis, de la contraction de Lorentz où
2l 1
l = l0 √1 − β2 , t = C0 V2
(II.36)
1− 2
C
Où V est la vitesse de la Terre dans l’éther.
Une horloge réalise un phénomène périodique au cours duquel un corps de masse M oscille autour de
sa position d’équilibre sous l’effet d’une force F proportionnelle à l’écart X entre ce corps et sa position
d’équilibre.
x M
O x
F = −kx
Considérons par exemple une masse astreinte à se déplacer sur un axe horizontal Ox et liée une origine
O par un ressort qui l’attire vers O avec une force F = −kx proportionnelle à l’écart x de cette masse
par rapport à O.
L’équation s’écrit :
k
Mγ = F → Mγ − F = 0 ↔ Mx ′′ + kx = 0 ↔ x ′′ + x=0
M
k
Si ω2 = , x ′′ + ω2 x = 0 avec x = x0 cos(ωt + φ)
M
2π 4π 4π M M
T= ↔ T 2 = ω2 = k = 4π → T = 2π√ k (II.37)
ω k
M
Dans le cas d’un électron en mouvement dans l’éther, la force d’inertie (force de résistance à
l’accélération) ⃗Fr = −μ γ⃗ où μ est une constante qui dépend de la taille et de la distribution de charge
de l’électron. D’où, l’équation du mouvement de l’électron de masse m et soumis à une force extérieure
⃗ s’écrit :
F
⃗F + ⃗Fr = mγ ⃗ ↔ ⃗F − μγ ⃗ = mγ⃗ → ⃗F = mγ ⃗ + μγ⃗ = (m + μ)γ ⃗ =Mγ ⃗ car M = m + μ
⃗
M est la masse effective, observée lors de l’accélération de l’électron avec F ; sachant que μ est une
masse d’origine électromagnétique et est fonction de vitesse V de l’électron dans l’éther selon la formule :
μ V
μ = 0 2 avec β = C (II.38)
√1−β
μ0 est la masse électromagnétique au repos dans l’éther.
Ce premier résultat indique que chaque particule d’une horloge en mouvement dans l’éther deviendra
plus lourde et, par suite, l’horloge oscillera plus lentement. Par ailleurs, la force de rappel sera :
k = k 0 √1 − β2 (II.40)
Il en résulte qu’une horloge de période T0 quand elle est au repos dans l’éther aura une période T, plus
grande, quand elle se déplace avec une vitesse V dans l’éther et, nous obtenons :
M 1 M0 1 M0 1
T = 2π√ = 2π√M = 2π √ . = 2π √ .
k k √1 − β2 k 0 √1 − β2 k 0 √1 − β2
1 V
T = T0 . avec β =
√1 − β2 C
z S z’ S’
y y’
O O’ xx’
Les transformations de Lorentz sont les relations qui existent entre les deux ensembles de coordonnées
(xyzt) dans S et (x’y’z’t’) dans S’.
V
t ′ + C2 x′ V2 V2
′ ′ ′√ ′√
Avec t = ; y = y ; z = z ; l = x − Vt et l = l 1 − 2 ↔ x − Vt = l 1 − 2
V2 C C
√1 −
C2
V
t ′ + C2 x′ V2
x−V = x ′ √1 −
V2 C2
√1 −
( C2 )
V V2 V
V2 t ′ + C2 x′ x′ (1 − C2 ) + V (t ′ + C2 x′)
x = x ′ √1 − +V =
C2 V2 V2
√1 − 2 √1 −
C C2
x′ V2 V2 x′ V2 x′ V2
(x′ − ) + (Vt ′ + C2 x′) x′ − + Vt ′ + x ′ + Vt ′
C2 C2 C2
x= = → x=
V2 V2 V2
√1 − √1 − √1 −
C2 C2 C2
L’ensemble des relations qui viennent d’être établies constitue les transformations de Lorentz cherchées
et elles peuvent être inversées en donnant les résultats suivants :
x′ +Vt′ x −Vt
1) x = 2
; x′ = 2
√1−V2 √1−V2
C C
2) y = y ′ ; y′ = y
3) z = z ′ ; z′ = z
V V
t′ + 2 x′ t − 2x
4) t = C
2
; t′ = C
2
√1−V2 √1−V2
C C
Si donc nous rejetons cette théorie de Lorentz, il est nécessaire de montrer que ces notions classiques
de temps absolu et d’espace absolu ne sont pas les fondements préalables nécessaires à l’établissement
de toute théorie cohérente, comme celle élaborée en 1905 par Albert Einstein.
En effet, il apparaîtra progressivement que ces notions ne sont pas foncièrement fausses mais que leur
domaine de validité est limité.
1er Principe :
« Dans le vide, la vitesse de la lumière est constante et isotrope et a même mesure dans tous les
2ème Principe :
« Toutes les lois de l’électromagnétisme et de la mécanique sont les mêmes, c’est-à-dire ont
même expressions mathématiques, dans tous les référentiels galiléens en mouvement relatif. »
La vitesse de la lumière peut être déduite des équations de Maxwell de l’électromagnétisme et
par suite puisque ces équations sont les mêmes dans tous les référentiels, selon ce 2nd principe,
il en résulte que la vitesse de la lumière est aussi la même dans tous ces référentiels.
Le 1er principe est donc un cas particulier du 2nd principe. Ce grand principe de relativité a ensuite été
encore généralisé de façon à englober toutes les lois de la physique c’est-à-dire toutes les lois concernant
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non seulement les forces électromagnétiques et les forces de gravitation mais aussi toutes les autres
interactions fondamentales.
Aussi, il stipule qu’il n’existe aucun système galiléen privilégié que l’on puisse considérer comme étant
au repos absolu. Par suite, il n’existe aucun repère absolu et aucun mouvement absolu. Tout mouvement
ne peut être que relatif.
On remarquera immédiatement que ces deux principes paraissent contradictoires. En effet, selon le 2 nd
principe, toutes les lois physiques doivent être les mêmes et s’écrire de la même manière dans tous les
référentiels galiléens. Or, nous savons que l’on passe d’un référentiel galiléen à un autre en effectuant
un changement de variables qui est une transformation de Galilée. Dans ce cas, chaque loi de la physique
devait avoir une forme mathématique telle, qu’elle demeure la même (invariante) dans toute
transformation de Galilée.
Dans le cas particulier de la loi de propagation de la lumière qui détermine la vitesse de la lumière, la
transformation de Galilée se réduit à la loi classique de composition des vitesses qui en a été déduite
dans le chapitre I. Or, cette loi de composition des vitesses ne permet pas à la lumière d’avoir la même
vitesse dans tous les référentiels. Si la lumière a une vitesse 𝐶 ′ dans un référentiel S’ animé lui-même
⃗ par rapport à un autre référentiel S, la vitesse résultante de la lumière dans S sera égale
d’une vitesse 𝑉
à la somme de la vitesse relative 𝐶 ′ de la lumière par rapport à S’ et la vitesse d’entrainement de S’ par
rapport à S.
⃗C = ⃗C′ + ⃗V et |C ⃗ | ≠ |C
⃗ ′| (II.40)
Ce résultat est bien compatible avec le premier principe.
Le génie d’Einstein a été de montrer que cette contradiction n’était qu’apparente et résultait de ce que les
notions classiques de vitesse et plus profondément les notions d’espace et de temps absolus étaient mal
adaptées à une description expérimentale des phénomènes physiques.
Il en résultera que les transformations qui relient entre elles les mesures faites dans deux référentiels
galiléens en MRU relatif ne sont pas celles de Galilée, mais de nouvelles transformations qui sont celles
de Lorentz. En particulier, la loi classique de composition des vitesses est inexacte et que les deux
postulats de relativité sont compatibles.
V
y y’
O O’ xx’
Supposons que le référentiel S’ soit équipé de bornes et d’horloges mises en place, comme dans S puis
comparons leurs règles étalons et leurs horloges. Si donc, à un même instant t pour S, l’extrémité A’
B B’
A’ B’ 2 ⃗
𝑉
M M’
A M B’ A A’
Première situation :
Supposons que dans un train roulant à vitesse constante (sans les accélérations, petites ou grandes,
perceptibles dans le cas d'un train réel), un voyageur se tient debout, immobile par rapport à ce train, et
tient un objet dans la main. S’il lâche l’objet, celui-ci tombe à la verticale de la main qui le tenait (vitesse
initiale par rapport au train nulle) et selon une certaine loi en fonction du temps.
Le principe de relativité ne dit pas que le mouvement de cet objet sera le même si, après l’avoir rapporté
à un référentiel lié au train on le rapporte à un référentiel lié au sol : l’expérience montre que ce serait
erroné puisque, vu du train l’objet décrit une droite verticale, tandis que, vu du sol il décrit une parabole.
Vues depuis l'un ou l'autre de ces référentiels les conditions initiales de l'expérience ne sont pas les
mêmes : l'attraction gravitationnelle est identique dans les deux, mais par rapport au référentiel lié au
train la vitesse initiale de l’objet lâché est nulle, tandis que par rapport à celui référentiel lié au sol, elle ne
l’est pas.
Toutefois, une même loi mathématique pour chacun des deux référentiels permet de décrire cette
expérience, cette loi tient compte de la vitesse initiale par rapport au référentiel.
Deuxième situation :
En revanche, si quelqu’un, immobile par rapport au sol, lâche un objet qu’il tient dans la main, les
conditions générales ainsi que les conditions initiales sont identiques pour l'expérience faite au sol et celle
faite dans le train. Selon le principe de relativité, l’objet doit tomber de manière identique que ce soit dans
le cas où il est lâché dans le train (et l'observation faite depuis le train aussi) ou au sol (et l'observation
faite depuis le sol aussi) : c’est bien ce que l’expérience confirme.
Conclusion
Dans les deux cas exposés, le principe de relativité s'applique différemment : pour l'expérience vue depuis
deux référentiels différents, les observations sont différentes mais une même loi mathématique les décrit
toutes les deux (où il est tenu compte de la vitesse initiale, nulle ou non) ; pour les deux expériences
faites dans deux référentiels distincts, où les conditions de l'expérience sont identiques, les observations
sont rigoureusement identiques (aux imprécisions de mesures près).
En mécanique classique
Définition :
Un référentiel galiléen (ou inertiel) est un référentiel dans lequel tout corps libre (non influencé par
l'extérieur) qui est au repos y reste indéfiniment, et tout corps libre en mouvement reste à vecteur vitesse
constant (et donc aussi à moment angulaire constant).
Principe de relativité de Galilée : toutes les lois de la mécanique sont identiques dans tous les référentiels
galiléens.
Hypothèses sur l'espace physique : l'espace physique, supposé homogène et isotrope, est identifié à un
espace affine de dimension 3, on utilise alors l'espace vectoriel associé, le temps (supposé indépendant
du référentiel de l'observateur, de manière évidente) paramétrant les trajectoires et les états du système
étudié.
Propriété : soit ( ) un référentiel galiléen, si ( ) est un référentiel se déplaçant par translation à vitesse
constante V par rapport à ( ), alors ( ) est lui aussi galiléen.
Remarque : on prendra garde au fait que la réciproque de la propriété n'est pas vraie, contrairement à ce
qui a semblé évident à tous jusqu'à ce qu'Albert Einstein élabore le principe d'équivalence.
Qu'une même expérience vue depuis les deux référentiels galiléens différents, ( ) et ( ), suit une loi
qui s'exprime de la même manière quand elle est formulée dans les coordonnées de l'un ou de l'autre
des référentiels.
Et aussi qu'une expérience faite à l'identique dans deux référentiels galiléens quelconques suit, dans
chacun, la même loi et donne exactement les mêmes observations.
En reliant entre elles les coordonnées (xyzt) d’un événement repéré dans S aux coordonnées (x’y’z’t’) de
ce même événement dans S’,
y ′ = y(1) ; z ′ = z(II. 41) ; x ′ = a = cste(II. 42) ; t ′ = c = cste(II. 43)et
x − Vt = b = cste (II. 44)
Considérons p et q, deux constantes dépendant de V et V’ de S et S’,
Avec p,
a a
p = ⟹ b = (II. 45)dans (II. 46)
b p
a x′
x − Vt = = ⟹ x ′ = p(x − Vt) (II. 47)
p p
V
Avec qenposantt − αx = d (II. 48) où α = C2 (II. 49)dans (II. 48) :
V
t − C2 x = d (II. 50),
c c
q = ⟹ d = (II. 51) dans (II. 50)
d q
V c t′ V
t− 2x = = ⟹ t ′ = q (t − 2 x) (I. 52)
C q q C
On écrit :
Pour que ces deux ensembles de formules soient symétriques, il faut que :
p = p′ etq = q′ ; p2 = q2 ; V = V ′ etV 2 = V ′2
En portant ensuite les expressions de x et t dans celles de x’ et t’, on a :
V′
x ′ = p {p′(x ′ + V′t′) − Vq′ (t ′ + 2 x′)} (II. 53)
C
V′ V
t ′ = q {q′ (t ′ + 2 x′) − 2 (p′(x ′ + V′t′))} (II. 54)
C C
pqVV′ ′ pqVV′ ′
= p2 x ′ + pV ′ t ′ − pqVt ′ − 2
x ⟺ x ′ = (p2 − ) x + p(pV ′ − qV)t ′ (II. 53)
C C2
q2 V′ pqV pqVV′ ′
t ′ = q2 t ′ + 2 x ′ − 2 x ′ − t ⟺ t′
C C C2
pqVV′ ′ qV ′ − pV
= (q2 − ) t + q ( ) x′(II. 54)
C2 C2
Si t ′ = 0
pqVV′ ′ pqVV′ pVqV′
x ′ = (p2 − 2
) x ⟺ 1 = p2 − 2
= p2 − (II. 53′)
C C C2
qV′ −pV
0 = q( ) x ′ ⟺ 0 = qV ′ − pV ⟹ qV′ = pV (I. 54′) dans (II. 53′)
C2
2
pV(pV) 2
p2 V 2 2
V2 2
1
1= p − ⟺ 1 = p − ⟺ 1 = p (1 − ) ⟹ p = V2
C2 C2 C2 1 − C2
1
p= 2
=q ≥ 0 (II. 55)
√1−V2
C
D’où le groupe de transformations de Lorentz − Einstein,
III
(x−Vt′) (x′ +Vt′)
x′ = 2
x= 2
√1−V2 √1−V2
C C
y′ = y y = y′
z′ = z z = z′
V V
t− 2 x t′ + 2 x′
′ C C
t = 2
t= 2
√1−V2 √1−V2
C C
V2
𝑆i 2 = β2 ≈ 0 , 𝑜𝑛 𝑟𝑒𝑡𝑟𝑜𝑢𝑣𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑑𝑒 𝐺𝑎𝑙𝑖𝑙é𝑒, 𝑞𝑢𝑖, 𝑑é𝑠𝑜𝑟𝑚𝑎𝑖𝑠, 𝑠𝑜𝑛𝑡
C
𝑐𝑜𝑛𝑠𝑖𝑑é𝑟é𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑢𝑛𝑒 𝑎𝑝𝑝𝑟𝑜𝑥𝑖𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛.
Discussion :
Les transformations de Lorentz sont donc vraies et de même pour les équations de Maxwell qui s’y
écrivent alors de la même manière dans tous les référentiels galiléens. La simultanéité et le
La symétrie reste alors le fondement de la théorie de la Relativité mais pas l’invariance de C. D’où, les
conservations de l’énergie, de l’impulsion et du moment angulaire.
𝐶 est alors la vitesse absolue car elle a même mesure dans tous ces référentiels.
Les mesures d’intervalles d’espace et de temps séparant des événements physiques sont toujours
relativistes c’est-à-dire ne sont pas les mêmes dans les référentiels galiléens en mouvement relatifs, ni
indépendantes. De même pour le temps qui se dilate pour qui les mesures d’intervalles dépendent du
référentiel dans lequel elles sont faites : s’agissant d’un phénomène quelconque, le temps dure plus pour
un observateur au repos que pour celui qui est en mouvement.
Les battements du cœur d’Arthur semblaient ralentir comme ceux de ses horloges aussi. Il a donc subi 3
périodes d’accélération : Départ, Retournement et Retour. Il a vécu dans deux référentiels différents dont
un n’est pas galiléen (Cosmos). Or la théorie de la Relativité stipule l’équivalence entre deux référentiels
galiléens seulement et entre eux.
Dans l’infiniment petit, le temps est presque inexistant et la contraction n’est qu’apparente car elle est une
propriété des mesures d’intervalles.
Comme les deux horloges A et E retardent mutuellement l’une par rapport à l’autre, le retard serait donc
produit pendant le retournement de A c’est-à-dire pendant qu’il n’appartenait plus au référentiel galiléen
(champ de gravitation) :
(∆t1 + ∆t 2 ) − 2∆τ = 10 − 6 = 4 ansderetarddeshorloges
Par matière, on entend tout ce qui est localisable et possédant une masse : le contraire donne
l’antimatière.
En dehors des états liquide, solide et gazeux, on peut trouver aussi les plasmas et les états super-denses,
exotiques (Etna), intermédiaires (mésophases).
Dans l’Univers, on suppose l’existence de l’antimatière de façon transitoire et locale. La matière est
composée, au sens général, de particules élémentaires (neutron, proton, électron…) pouvant s’associer
de manière stable ou instable (muon)
Ainsi, à toute particule doit correspondre une antiparticule ayant exactement la même masse. Si la charge
électrique, le moment magnétique propre… de la particule sont toutes nulles (neutres), la particule est
alors identique à son antiparticule : c’est le cas du proton, particule du champ électromagnétique (ondes
hertziennes, lumière, rayons ultraviolets, X et gamma). Le positon (ou électron positive), l’antiproton,
l’antineutron… sont des antiparticules.
L’atome est un concept, un modèle permettant de décrire la matière et ses comportements. C'est un
composant de la matière, défini du point de vue de la chimie comme la plus petite partie d'un corps simple
pouvant se combiner avec une autre.
L’atome comprend un noyau et des électrons.
Il est constitué par le nucléon, assemblage de protons (+) et de neutrons (non chargés).
Les deux sont caractérisés par des masses égales, un moment magnétique et un spin (mouvement de
rotation sur soi-même). Ils s’attirent mutuellement grâce à une force nucléaire résultant de l’échange de
pions entre nucléons.
Un noyau est stable, comme la plupart des cas, lorsque p et n sont si bien liés ensemble qu’aucun n’y
échappe. Il y a des proportions à peu près égales. Dans le cas contraire, p ou n peuvent s’échapper ou
se transformer l’un en l’autre : éléments radioactifs ou radioéléments (subissant des mutations
spontanées) telles que les trois familles aboutissant au plomb : uranium, Thorium, Actinium et celle
aboutissant au Bismuth (Neptunium).
Un nucléide est un ensemble d’atomes ou d’ions possédant des noyaux identiques. Il est caractérisé par
son nombre de nucléons A et son nombre de protons Z.
On le note 𝐴𝑍𝑋 où X est le symbole de Lewis ou le symbole de l’élément correspondant. Un élément est
constitué par les nucléides de même numéro atomique Z.
Lorsque plusieurs nucléides appartiennent au même élément, ce sont des isotopes. Ainsi 11𝐻 , 21𝐻 , 31𝐻
sont des isotopes de l’élément hydrogène. Les noyaux des isotopes diffèrent par le nombre de neutrons.
Ils gravitent autour du noyau sur une ou plusieurs couches : la 1ère peut en avoir deux, la 2ème huit, la 3ème
seize, la 4ème trente-deux.
Seuls les éléments transuraniens ont plus de 7 couches et, chaque couche est divisée en sous-couches.
Ainsi, les 8 électrons de la 2ème couche sont répartis en 2 sous-couches de deux et six électrons. La 3ème
couche est divisée en 3 sous-couches de deux, six et dix électrons.
Les isotopes sont des éléments ou atomes ayant des masses différentes. Ce sont des noyaux ayant
même nombre de protons et un nombre différent de neutrons. Les noyaux sont donc de même nature,
mais de poids atomiques différents.
238𝑈 235𝑈
Exemples : 92 𝑝𝑟𝑜𝑡𝑜𝑛𝑠
92
; 92
143 𝑛𝑒𝑢𝑡𝑟𝑜𝑛𝑠
Les isobares sont des noyaux ayant même nombre de nucléons, mais qui contiennent des quantités
différentes de neutrons et de protons. Les noyaux sont donc de natures différentes, mais de même masse
atomique.
Exemple : hydrogène très lourd 31𝐻 , hélium léger 32𝐻𝑒
Les isotones sont des noyaux ayant même nombre de neutrons et un nombre différent de protons. Bien
que possédant le même nombre de neutrons, ils sont de natures différentes.
Exemple : hydrogène très lourd 31𝐻 , hélium normal 42𝐻𝑒
Les isomères sont des noyaux ayant même nombre de neutrons et même nombre de protons, mais
possédant des propriétés nucléaires différentes. Bien qu’étant de même nature et de même masse
atomique, les uns peuvent, par exemple, être radioactifs, les autres pas. On connait plus de 70 de ces
substances. La classe la plus utilisée est celle des isotopes
Exemple : Krypton radioactif 83 86
36𝐾𝑟 ; Krypton stable 36𝐾𝑟
La charge électrique d’un électron est de −1,6. 10−19 𝐶𝑜𝑢𝑙𝑜𝑚𝑏 tandis que la charge totale d’un
atome est nulle.
1
La permittivité du vide est : 𝜀0 = 𝜇 𝐶 2 ≈ 8,85. 1012 𝑆𝐼.
0
Le travail ou l’effort accompli par un électron quand il subit une variation de potentiel de 1 volt (Energie)
est de −1,6. 10−19 𝐽𝑜𝑢𝑙𝑒.
Si un atome perd un ou plusieurs électrons, il devient chargé positivement (Cation ou ion positif). Dans
le cas contraire, c’est un Anion ou ion négatif.
Les particules lourdes libèrent des quantités importantes d’énergie pour provoquer des phénomènes
intenses d’ionisation. Leur parcours est bref et de l’ordre de quelques millimètres à plusieurs dizaines de
millimètres. Elles pénètrent dans la matière solide, sous des épaisseurs insignifiantes ne dépassant guère
quelques minions.
Quant aux particules légères, leur pouvoir ionisant est beaucoup plus faible, mais elles traversent des
épaisseurs de matière solide de l’ordre de plusieurs millimètres.
Les particules peuvent être des « électrons » ou des positons présentant la capacité de dématérialiser par
choc contre un électron, avec apparition d’énergie correspondante : les deux corpusculaires disparaissent
et l’énergie correspondante aux deux masses est émise sous forme de photons.
Les photons ou « rayons gamma » sont des particules non chargées qui ont la propriété de déclencher un
mouvement rapide des électrons. Parmi les particules légères, le méson (composant du rayonnement
cosmique) a des manifestations intermédiaires entre celles protons et des électrons (ou des positons).
Les premières idées sur la physique quantique remontent à la période située entre 1900 et 1925. Le
point de départ fut la difficulté d’interpréter, dans le cadre des lois physiques connues à l’époque, trois
faits précis :
- La courbe de variation en fonction de la longueur d’onde, du flux lumineux émis par le corps noir ;
- L’extraction d’un électron d’un métal à l’aide d’une onde électromagnétique ou effet photo-électrique ;
- Le spectre de raies émis par les atomes et notamment par le plus simple d’entre eux, l’atome
d’hydrogène.
Pour les hautes fréquences (catastrophe de l’ultraviolet), il y a désaccord total entre les valeurs des
densités de RJ (𝜇𝑅𝐽 ) et des fréquences (𝜇𝜈 ).
La mécanique classique n’y peut rien. C’est grâce à l’expérience de Rayleigh-Jeans en mécanique
quantique que l’on trouve l’explication de ce désaccord où la densité 𝜇𝜈 est donnée par :
8πν2
μν = 3 kT où k = 1,38. 10−23 JK −1 ; avec 1J = 107 ergs
C
Il n’y a accord que dans les faibles fréquences.
En effet, à la fin du XIXè siècle, on distinguait dans les phénomènes physiques deux entités : matière et
rayonnement, pour lesquelles on disposait de lois complètement différentes. Pour prédire le mouvement
des corps matériels, on utilisait les lois de la mécanique newtonienne. En ce qui concerne le
rayonnement, la théorie de l'électromagnétisme de Maxwell avait abouti à une compréhension globale
des phénomènes électriques, magnétiques et optiques. Enfin, les interactions entre rayonnement et
matière s'interprétaient bien à partir de la force de Lorentz.
Cet ensemble de lois avait conduit la physique à un état qui pouvait, compte tenu des données
expérimentales de cette époque, être considéré comme satisfaisant. C’est la Physique Classique ou la
Mécanique Classique, avec comme caractéristiques :
la particule est un objet ponctuel localisé en un point de l’espace à un temps donné : l’état d’une
particule est défini par sa position et sa vitesse ;
le couple position-impulsion (𝑥, 𝑝) donne l’état mécanique de la particule à chaque instant t ;
le mouvement de la particule est décrit par les équations de Newton ou celles canoniques de
Hamilton ;
les objets étudiés sont macroscopiques.
Cependant, la Physique Classique ne s’apprête pas aisément à l’interprétation de trois faits cités ci-haut.
Nous nous proposons ici de donner un aperçu des théories élaborées respectivement par M. Planck, A.
Einstein et N. Bohr, pour interpréter ces trois faits. Ces trois théories introduisent une même idée la
quantification, c’est-à-dire la restriction à des valeurs particulières des résultats de la mesure de certaines
grandeurs physiques.
Selon la mécanique élaborée par Louis de Broglie, conciliant les aspects ondulatoire et corpusculaire,
« tout corpuscule de quantité de mouvement p est guidé par une onde associée de longueur d’onde » :
h h
λ= =
p mv
Le rayonnement d’un corps dépend de sa température. Un morceau de fer quand il commence à chauffer
prend la couleur noir, rouge foncé, rouge vif, jaune enfin blanc, au fur et à mesure que la température
augmente. Toute cette gamme de couleurs forme une radiation on sinon le spectre de radiation. Le
spectre d’une longueur d’onde émise par un corps dépend donc de sa composition.
Tous les corps émettent de l’énergie sous forme de radiations électromagnétiques. Porté à une
température donnée, un corps rayonne de la chaleur.
Ce rayonnement ne nécessite pas de support matériel et peut donc s’effectuer dans le vide. Il est formé
par la superposition d’une infinité de radiations monochromatiques caractérisées chacune par leur
longueur d’onde 𝜆.
Le mode de répartition de l’énergie rayonnante suivant les différentes radiations (longueur d’onde ou
fréquence) dépend de la nature du corps émetteur et de sa température. A basse température (inférieure
à 500°C environ), on n’obtient que des radiations infrarouges.
Si la température du corps émetteur est suffisante, des radiations visibles (0,4𝜇 < 𝜆 < 0,8𝜇)
apparaissent ; la couleur passe progressivement du rouge sombre au rouge vif puis au blanc. A haute
température, on a en plus des radiations ultra-violettes.
En général, les sources de rayonnement sont des solides, et le rayonnement se fait par la surface.
Par définition, un corps noir est un corps qui absorbe toute les radiations électromagnétiques
quelles que soient la longueur d’onde et la direction (facteur d’absorption toujours égal à 1). Son
spectre d’émission est universel.
Kisoka Suana Pitshou – Chef de Travaux – (+243) 89 62 41 218/(+243)81 14 32 393 146
Cours de Physique 1 – Classe de Premier Bachelier (B1)
On qualifie ce corps de noir car, à température ordinaire (27°C), un tel corps n’émet aucun rayonnement
dans le visible et donc paraît noir. Cependant au-dessus de 500°C, il devient visible et il restitue toute
l’énergie absorbée par rayonnement afin de créer une équation énergétique d’équivalence à la même
température. Tous les corps noirs émettent un spectre identique.
On réalise un corps noir en perçant un petit trou dans une cavité dont les parois sont portées à une
température T. Ainsi, toutes les vibrations qui pénètrent dans la cavité ne peuvent en sortir. Le trou se
comporte donc comme un corps noir.
L’analyse spectrale d’une telle source consiste à déterminer expérimentalement la courbe donnant, en
fonction de la fréquence 𝜈 (ou longueur d’onde), la densité énergétique 𝜌(𝜈, 𝑇) appelée émittance
monochromatique :
dΦ(υ, T)
ρ(ν, T) =
dS
dΦ étant le flux du rayonnement monochromatique élémentaire et
dS est l’aire élémentaire de la source.
La fonction 𝜌(𝜈, 𝑇)definit en effet la distribution spectrale. On obtient, à une température donnée T, une
courbe isotherme ayant l’allure représentée sur la figure suivante : elle passe par un maximum pour 𝜈 =
𝜈𝑚 .
Parmi les applications émanant des corps noirs nous avons : L’émission et l’absorption, le laser, le bruit
du fond cosmique, l’expansion de l’univers…
Le champ électrique d’une onde électromagnétique stationnaire à une dimension est donné par :
2πx
E(x, t) = E0 sin ( ) sin(2πNt)
λ
C
Où la fréquence f = ν = λ , et la pulsation ω = 2πν.
8πV 2 8πV 2
N(f)df = f df ou N(f)df = ν
C3 C3
Afin de tenter de donner une interprétation de la courbe expérimentale de 𝜌(𝜈, 𝑇). Lord Raleigh publia
en 1900 une théorie qui aboutissait à une expression en accord avec les résultats expérimentaux
seulement pour de faibles fréquences (entre l’infrarouge et le vert). Par contre, dans le domaine du bleu,
du violet et de l’ultra-violet, les prévisions théoriques de Raleigh et Jeans étaient en désaccord avec la
courbe expérimentale (Catastrophe de l’ultraviolet).
Ψ(f)
1
Selon la loi de répartition de l’énergie : E = 2 kT
Pour obtenir ces résultats, Raleigh s’est appuyé sur l’électromagnétisme afin de pouvoir calculer l’énergie
totale des ondes électromagnétiques contenues dans une cavité vide de volume V. Il déduit que ρ(ν, T)
devra avoir la forme suivante :
8π
ρ(ν, T)=( c3 ) ν2 kT
kT : énergie d’agitation thermique ou énergie de liaison.
Cette loi est utilisée dans tous les domaines de faibles et hautes fréquences. Elle diverge surtout pour les
grandes ou hautes fréquences : catastrophe ultraviolet. Cette loi reproduit au mieux l’expérience sur les
basses fréquences et son intensité est donnée par :
2πCkT
I(λ, T) = λ4
En observant Rayleigh-Jeans, Planck a émis les hypothèses suivantes : « Dans une cavité (creux), les
ondes stationnaires ne prenaient que des énergies discrètes » :
En = nhυ
Ces ondes suivaient des distributions de Boltzmann où le nombre des ondes de l’énergie Ei est :
−2hυ⁄ −2hυ⁄
Ni = N0 e kT = N0 ∑ e kT
Ni =0
k étant la constante de Boltzmann directement reliée à la constante R des gaz parfaits et au nombre
R
d’Avogadro NA par l’équation : k = N .
A
En conclusion, l’énergie d’un oscillateur harmonique, de fréquence propre, ne peut pas varier
continuellement, elle doit varier en discontinue ou par saut d’énergie indivisible appelé « quanta ».Les
seules énergies possibles sont des multiples entiers du quantum.
C’en était ainsi fini avec l’hypothèse de la continuité de la matière et du rayonnement qui a toujours
prévalu en Physique Classique.
A des grandes fréquences, les sauts d’énergie deviennent importants. A l’équilibre thermique, le nombre
de particules dans l’état d’énergie E1 et dans l’état E2 constitue le rapport.
n(E2 ) −(E2 −E1 )⁄
=e kT
n(E1 )
Hypothèses :
1ère Hypothèse
Les particules ne peuvent avoir que des unités discrètes d’énergie E :
(E2 − E1 ) = hυ
∆𝐸 = ℎ𝜐
2ème Hypothèse
Ces particules ne peuvent échanger d’énergie que pour un transfert d’unité discrète d’énergie lumineuse
appelée quanta ou photons ou grains d’énergie.
Il stipule que la température varie à raison inverse par rapport à la longueur d’onde maximale.
ℎ𝐶
𝑏 = 𝑇. 𝜆𝑚𝑎𝑥 = = 2,9. 10−3 𝑚𝐾
4 965 𝐾
Cette loi permet de calculer la température d’une étoile lointaine (CN) ou l’extérieur d’un four inaccessible
(Boukin). La quantité d’énergie reçue par cette étoile de l’extérieur ou rayonnée vers l’intérieur est
négligeable devant l’énergie interne U du système.
Wien a été appuyé par Stefan qui énonça la même loi à travers la puissance émissive du Soleil.
P = σT 4
2π5 k 4
σ=
15h3 C2
Où
σ =5,670 × 10-8 W/m2.K4
Il consiste à la production d’une émission d’électrons lorsqu’un ultraviolet est bombardé sur un métal.
Comme conséquence, nous aurons :
- Le nombre d’électron émis par unité de temps est proportionnel à l’intensité de radiation.
- L’énergie des électrons émis est indépendante de l’intensité de radiation incidente.
- Cette énergie augmente quand la fréquence de radiation aussi augmente.
III.2.3.2. Expérience
Lorsqu’on envoie une onde électromagnétique sur un métal, on observe que, dans certaines conditions,
ce métal émet des électrons. Le montage représenté ci-dessous permet de faire une analyse quantitative
du phénomène. La cathode métallique k, enfermée dans une ampoule vide, reçoit le rayonnement ; elle
émet des électrons qui sont attirés par l’anode A lorsque celle-ci est portée à un potentiel V positif. Un
ampèremètre permet de mesurer l’intensité du courant i dans le circuit.
D’autre part, |𝑉𝑜 | augmente linéairement lorsqu’augmente 𝜈 augmente. Dans le cadre classique de la
théorie électromagnétique de la lumière, l’énergie transportée par l’onde est proportionnelle au carré de
son amplitude et indépendante de la fréquence, ce qui rend inexplicable l’existence d’un courant de
saturation dépendant du flux lumineux incident.
Découvert par Hertz en 1887 et mise en évidence par Einstein, cet effet permet de calculer
expérimentalement la valeur de la constante de Planck h, sachant que :
E = hυ = hf = pc
c'est-à-dire
pc pc
h= =
υ f
La couche du métal (cathode) est reliée au pôle négatif du générateur. L’électrode en tige (anode) est
reliée au pôle positif du générateur par intermédiaire d’un microampèremètre, un voltmètre mesure la
différence de potentielle aux bornes de la cellule. On éclaire la cellule par une lumière monochromatique
de longueur d’onde 𝜆. Si 𝜆 est > au seuil ne dévie pas pour ce faire, il faut υ > υ0 pour d’un courant I
s’établisse jusqu’à sa saturation. Pour annuler le courant photoélectrique il faut repousser les électrons
émis par la cathode en portant l’anode à un potentiel d’arrêt qui ne dépend pas de l’intensité du faisceau
monochromatique.
Selon Einstein pour extraire un électron d’un métal pur (Césium) il faut lui communiquer une énergie E
> E0 (E0 : énergie d’extraction).
III.2.3.3. Applications
Si le flux est le travail d’extraction de l’électron du métal considéré atteint le maximal de photon émis :
c’est l’énergie requise pour extraire l’électron de son site lorsque l’on varie ν.
Avec un décalage de l’ordre de 10-9s, un électron est arraché de la plaque en emportant une énergie
maximale égale à :
1
Em = mv02 = hυ − Ø
2
Où Ø est la fonction d’extraction ou work function
Ø = h. υ0
Em = hυ − h. υ0 = h(υ − υ0 )
Le photon agit comme une particule entrant en collision avec l’électron. Selon la relativité restreinte, la
masse relativiste du photon est :
hν
mC2 = hν ; m = 2
C
E 2 = m20 C4 + p2 C2
Où p est le moment linéaire du mobile ponctuel.
1
⃗ =∫
P ⃗ +H
(E ⃗⃗ )dV
V 4πC
⃗ et H
Où E ⃗⃗ : vecteur pointying
⃗ i − ωt)
⃗E = ⃗AE0 sin(k
ω2 2T
H ⃗ ×E
̅=k ⃗ où k 2 = ou k =
E 2 λ
Nhν
L’impulsion p
⃗ = × ⃗k
C
Si E = h. ν et que ω = 2πν
ω
hν h. ℎ𝜔
Avec h. ν = pc ⇒ p = = ,𝑝=
2π
c c 2𝜋𝑐
h ћω
En posant ћ : spin entier, = ћ et p =
2π c
Et
E
p= ; |E = ћω|
c
Compton explique la diffusion de rayon X par des électrons en considérant le photon comme les
ℎ𝜈
particules ponctuelles d’énergie h𝜈 et de quantité de mouvement 𝐶 . Il énonça : « si il est vrai que les
rayons X sont constitués de particules, on doit admettre qu’il y a des collusions élastiques entre elles et
les électrons atomiques »
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n n
∑ ⃗⃗Pi = ∑ pf
i=1 i=1
Newton considérait la lumière comme un jet de corpuscules, qui par exemple rebondissaient lors de la
réflexion sur un miroir. Durant la première moitié du XIX siècle, démonstration fut faite de la nature
ondulatoire de la lumière (interférences, diffraction), ce qui permit par la suite l'intégration de l'optique
dans la théorie électromagnétique. Dans ce cadre, la vitesse de la lumière est reliée à des constantes
électriques et magnétiques, et les phénomènes de polarisation lumineuse s'interprètent comme des
manifestations du caractère vectoriel du champ électrique.
Cependant, l'étude du rayonnement du corps noir, que la théorie électromagnétique était impuissante à
expliquer, amena Planck à émettre l'hypothèse de la quantification de l'énergie (1900) : pour une onde
électromagnétique de fréquence les seules énergies possibles sont des multiples entiers du quantum
, où est une nouvelle constante fondamentale.
Puis Einstein, donnant à cette hypothèse une portée beaucoup plus générale, proposa un retour à la
théorie corpusculaire (1905) : la lumière est constituée d'un jet de photons dont chacun possède l'énergie
.
Einstein montra comment l'introduction des photons permettait de comprendre de manière très simple
certaines caractéristiques de l'effet photoélectrique inexpliquées jusque-là. Il fallut attendre presque
vingt ans pour que le photon soit directement mis en évidence, en tant que corpuscule individualisé, par
l'effet Compton (1924).
Ces résultats conduisent à la conclusion suivante : l'interaction d'une onde électromagnétique avec la
matière se fait par processus élémentaires indivisibles, où le rayonnement apparaît comme constitué de
corpuscules, les photons.
ℎ
Où ℏ = 2𝜋 est défini à partir de la constante de Planck : ℎ ≈ 6,62. 10−34 𝐽𝑜𝑢𝑙𝑒 𝑥 𝑠𝑒𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒.
En 1911, le physicien britannique Ernest Rutherford énonce sa théorie atomique, révélant l’existence du
noyau atomique. Se fondant sur des résultats expérimentaux obtenus notamment par le bombardement
d’une fine feuille d’or par des particules alpha (déviation de certaines particules alpha par les atomes
d’or), il émet l’hypothèse que tous les atomes sont constitués d’un noyau dense chargé positivement et
autour duquel tournent, comme les planètes autour du Soleil, les électrons chargés négativement. La
théorie électromagnétique classique développée par le physicien britannique James Maxwell prédit sans
équivoque qu’un électron tournant autour du noyau rayonne continuellement de l’énergie
électromagnétique jusqu’à épuisement total de son énergie. Ainsi, d’après la théorie classique, un atome
tel que le décrit Ernest Rutherford serait instable. Cette lacune conduit le physicien danois Niels Bohr à
postuler, en 1913, que la théorie classique n’est pas valable à l’échelle atomique. Selon lui, les électrons
se déplacent sur des orbites placées à des distances déterminées du noyau, et chaque
changement d’orbite d’un électron s’accompagne d’une absorption d’énergie (s’il s’éloigne du
noyau) ou d’une émission d’énergie (s’il s’en approche).
La théorie atomique de Bohr connaît un succès retentissant pour son application à l’atome d’hydrogène ;
cependant son application aux atomes de plus d’un électron révèle des difficultés. Les équations
mathématiques relatives au prochain atome le plus simple, celui de l’hélium, sont résolues pendant la
deuxième et la troisième décennie du siècle, mais les résultats ne sont pas en parfait accord avec les
données expérimentales. Pour des atomes plus complexes, seules des solutions approximatives des
équations sont possibles tout en ne demeurant que partiellement en accord avec les observations.
Il n’était donc pas surprenant que des mesures spectroscopiques précises aient été mises en évidence
que l’hydrogène présentait le spectre le plus simple parmi tous les éléments. On avait également mis en
évidence que les raies, que ce soit dans les domaines optiques ou non, étaient systématiquement
groupées en plusieurs séries. De façon surprenante, il apparut que toutes les longueurs d’onde de
l’hydrogène atomique pouvaient être données par une relation empirique simple : la formule de
Rydberg :
1 1 1
= 𝑅 ( 2 − 2 ) 𝑜ù 𝑅 = 1,0967758. 10−3 𝐴̇−1
𝜆 𝑛𝑖 𝑛𝑢
Le point de départ de Bohr fut le modèle planétaire de l’atome d’hydrogène qu’avait élaboré Rutherford
à Cambridge. Bohr proposa ce modèle alors qu’il travaillait dans ce même laboratoire. L’électron décrit
uniformément un cercle autour du proton sous l’action de la force électrostatique.
Pour expliquer la stabilité des atomes, Bohr s’est basé sur les postulations suivantes :
1. Dans un atome, un électron (particule chargée) se meut sur une orbite circulaire (trajectoire
stationnaire) autour du noyau sans l’influence de l’attraction coulombienne et obéit à la loi de
mécanique classique.
2. Sur cette orbite l’électron ne rayonne pas bien que son accélération radiale soit une constante.
3. Sur l’infinité d’orbite permise l’électron ne peut être sur les orbites dont le moment angulaire L est un
h
multiple entier de ћ : ℏ = 2π ≈ 10−34 J. s
L = n ℏ ; n = 1, 2, …
4. Un rayonnement électromagnétique est émis ou absorbé si l’électron passe d’une orbite initiale à
celle finale. E2 − E1 = h ν
En d’autres termes,
1. La trajectoire stationnaire des électrons est circulaire.
2. L’électron n’y émet aucun rayonnement : L= n. ћ
3. A chaque transition vers une couche inférieure il y a émission d’un photon h.𝜈.
« Dès que je vis la formule de Balmer tout était clair pour moi », déclara Bohr.
Bohr introduisit alors deux idées nouvelles en contradiction avec la physique classique :
1. Sur certaines trajectoires privilégiées, l’électron, bien qu’accéléré, ne rayonne pas
d’énergie. Ces trajectoires sont définies par la relation :
Moment cinétique = nombre entier x ℏ,
ℎ
ℏ étant égal à 2𝜋 .
Cette relation s’écrit donc :
𝐿 = 𝑚𝑣𝑛 𝑟𝑛 = nℏ
2. l’émission de lumières doit être attribuée à des transitions de l’électron d’une trajectoire à une
autre d’énergie plus faible.
F
𝑒𝑛
p
e2
La force d’attraction coulombienne entre l’électron et le photon est : F = r2
L’orientation de l’énergie est faite selon le vecteur unitaire e⃗n normal, orienté vers le centre selon le
deuxième principe de Newton :
mv 2 e2 2
e2
= 2 ⟹ mv = (∗)
r r r
Comme l’électron ne peut jamais s’éloigner indéfiniment du photon, et selon la 1 ère hypothèse de Bohr,
‖r ∧ p‖ = L = mvr et la 2ème hypothèse L= n.ћ, on a :
nℏ
mvr = nℏ ⟹ v = (∗∗)dans (∗)
mr
nℏ 2 e2 n2 ℏ2
m( ) = ⟹r= (∗∗∗)
mr r me2
Puisque
e2 e2
E=− ou En = − (a)
2r 2rn
e2 me2 me4 1
En = − ⟹ E n = − (c)
2 n2 ℏ2 2ℏ2 n2
ℏ2
En y introduisant l’orbite de Bohr a0 = me2 , l’énergie devient,
𝑒2
𝐸0 = − ≡ 𝑅𝑦
2 𝑎0
𝑅𝑦 est appelée le Rydberg
Toute substance émettant un rayonnement thermique est caractérisée par une distribution continue de
longueur d’onde dont la forme dépend de la température et des propriétés de cette substance.
n. ћ n. ћ
m v r = n. ћ ⇒ r = ou r =
mv p
p: Quantité de mouvement
n2 ћ2
v2 =
m2 r 2
Si E est l’énergie nécessaire pour arracher un électron de sa couche orbitale, son intensité est, en posant
que n=1 à insérer dans la relation (c) précédente :
me4 e2
I0 = −E1 = 2 = = 13,6 eV
2ћ 2a0
me4 1 1
Eq − Ep = 2
( 2 − 2 ) (d)
2ℏ p q
Cette relation donne lieu aux différentes séries spectroscopiques.
Jusqu’ici, nous avons considéré des systèmes à plusieurs niveaux d’énergie mais qui ne comportaient
qu’un seul électron effectif, soit des atomes hydrogénoïdes. Nous avons vu qu’en l’absence de couplages
spin-orbite intenses, le comportement de l’électron pouvait être décrit par la spécification de ses quatre
nombres quantiques (n, l, mp et mS ), respectivement associés à son énergie, à son moment cinétique
orbital, à la composante sur Z de son moment cinétique orbital et à la composante en Z de son spin.
Quand ces quatre nombres sont donnés, on dit que l’état du système (à un électron) est complètement
spécifié.
Ici, et dans les chapitres suivants, nous étudierons des systèmes qui posséderont de nombreux états
d’énergie et plus d’un électron.
Sachant que le moment cinétique total d’un électron atomique est la somme de l’orbitale et de spin du
moment cinétique :
⃗ + S⃗
J=L
Où J: moment cinétique
Jz = Lz + S z
Jz = (ml + mS )ћ
Comme les ondes électromagnétiques ont des caractéristiques de particules, le physicien français Louis
de Broglie suggère, en 1924, que les particules pourraient aussi, dans certains cas, montrer des
propriétés d’ondes.
Quelques années plus tard, cette prédiction est vérifiée expérimentalement par les physiciens américains
Clinton Joseph Davisson et Lester Halbert Germer et le physicien britannique George Paget Thomson.
Ils montrent qu’un faisceau d’électrons dispersés par un cristal génère une diffraction caractéristique
d’une onde. La notion ondulatoire de la particule permet au physicien autrichien Erwin Schrödinger de
développer une équation dite équation d’onde pour décrire les propriétés ondulatoires de la particule et,
plus particulièrement, le comportement de l’électron dans l’atome d’hydrogène.
Quoique cette équation différentielle soit continue et ait des solutions en tous les points de l’espace, les
solutions admissibles sont limitées par certaines conditions exprimées par les équations mathématiques,
appelées équations caractéristiques.
L’équation d’onde de Schrödinger ne présente donc que quelques solutions discrètes ; ces solutions sont
des expressions mathématiques dont les paramètres représentent les nombres quantiques. Les nombres
quantiques sont des entiers introduits dans la physique des particules pour exprimer la grandeur de
certaines quantités caractéristiques des particules ou des systèmes.
L’équation de Schrödinger est résolue pour l’atome d’hydrogène et amène à des conclusions en accord
substantiel avec la théorie quantique précédente. De plus, elle apporte une solution pour l’atome d’hélium,
problème que la première théorie n’avait pas pu expliquer de façon satisfaisante, et demeure ici aussi en
parfait accord avec les mesures expérimentales. Les solutions de l’équation de Schrödinger indiquent
aussi que les quatre nombres quantiques de deux électrons ne peuvent pas être les mêmes (deux
électrons ne peuvent pas occuper le même état énergétique).
Cette règle, déjà établie empiriquement par le physicien américain d’origine autrichienne Wolfgang Pauli
en 1924, est appelée principe d’exclusion.
En 1924, en analysant les données spectroscopiques correspondant à des atomes à plusieurs électrons,
Wolfgang Pauli parvint à la conclusion que :
« dans un système quantique, deux électrons ne peuvent pas occuper le même état c’est-à-dire deux
électrons ne peuvent posséder le même ensemble de nombres quantiques (𝑛, 𝑙, 𝑚𝑝 𝑒𝑡 𝑚𝑆 ). » C’est le
principe d’exclusion de Pauli !
Ce principe permet de corréler un nombre important de résultats expérimentaux concernant la structure de l’atome
et conduit à une interprétation de la table périodique des éléments. Pour illustrer le principe de Pauli, nous allons
étudier ici le problème simple constitué par une ou plusieurs particules de masse m se déplaçant en ligne droite et
astreintes à demeurer sur un intervalle borné, entre les points 0 et 𝑎, c’est-à-dire des particules dans une boîte à
une dimension de longueur 𝑎.
III.1. Idées fondamentales (Corps noir, Effet photoélectrique, Effet Compton, Quanta de lumière, Atome
de Bohr, Atomes à plusieurs électrons, Fonction d’onde et équation de Schrödinger (énoncé de
l’opérateur Hamiltonien, principe de Heisenberg, Particules libres et postulats, Quelques applications).