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Choukri
S5
S5
2020 / 2021
S5
Plan du cours :
La relativité restreinte est la théorie élaborée par Albert Einstein en 1905 en vue de
tirer toutes les conséquences physiques de la relativité galiléenne et du principe selon lequel
la vitesse de la lumière dans le vide a la même valeur dans tous les référentiels
galiléens (ou inertiels).
La théorie de la relativité restreinte a établi de nouvelles formules permettant de passer
d'un référentiel galiléen à un autre. Les équations correspondantes conduisent à des prévisions
de phénomènes qui heurtent le sens commun (mais aucune de ces prévisions n'a été infirmée
par l'expérience), un des plus surprenants étant le ralentissement des horloges en mouvement,
qui a permis de concevoir l'expérience de pensée souvent appelée paradoxe des jumeaux.
La relativité restreinte a eu également un impact en philosophie en éliminant toute possibilité
d'existence d'un temps et de durées absolus dans l'ensemble de l'univers (Newton). À la suite
d'Henri Poincaré, elle a forcé les philosophes à se poser différemment la question du temps et
de l'espace.
1. Les lois de la physique ont la même forme dans tous les référentiels galiléens
2. La vitesse de la lumière dans le vide a la même valeur dans tous les référentiels
galiléens
Relativité de la simultanéité
La relativité limite la notion de simultanéité aux événements vus à partir d'un seul
référentiel galiléen : si deux événements sont simultanés dans R, en deux points différents
de R, alors, en général, ils ne sont plus simultanés dans un autre référentiel R’ en mouvement
par rapport à R.
L'intervalle de temps séparant deux événements dans un référentiel est mesuré par une
quantité différente dans un autre référentiel si celui-ci est en mouvement par rapport au
premier. Ainsi, une horloge en mouvement dans un référentiel semblera ralentie par rapport à
une horloge identique mais immobile dans ce référentiel.
Une vérification expérimentale a été menée en 1960 par les physiciens Robert
Pound et Glen Rebka en accélérant des atomes, d'un cristal radioactif vibrant autour de leur
position d'équilibre, par augmentation de la chaleur, ce qui a donné une mesure plus petite de
la fréquence des rayons gamma émis (c'est-à-dire une dilatation de leur période), les mesures
étant en accord avec les prévisions avec 10 % de marge d'erreur.
Un paradoxe semble alors apparaitre : comment peut-il se faire que les horloges
de R ralentissent quand elles sont vues depuis R’, et que, par symétrie, les horloges
de R’ ralentissent quand elles sont vues depuis R ? Ceci ne pose pas de problème : chaque
référentiel voit l'autre fonctionner au ralenti, et, s'il y a une mise à zéro commune des horloges
des deux référentiels, chacun voit ce qui vient du passé de l'autre par rapport au temps écoulé
sur sa propre horloge immobile. Le cas où entre deux horloges il y a une rencontre puis un
éloignement et ensuite une nouvelle rencontre, permettant de comparer à proximité le temps
écoulé entre les deux rencontres chez l'une et l'autre, est l'objet du paradoxe des jumeaux.
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Si l'installation avec deux miroirs A et B est vue immobile, la distance parcourue par la
lumière est 2*L. Si l'installation est vue en mouvement, la distance parcourue est 2*D,
supérieure à 2*L, mais à la même vitesse par la lumière. Donc, le phénomène prend plus de
temps quand il est vu en mouvement.
Supposons qu'une barre de longueur L soit immobile dans le référentiel R’, orientée
dans la direction de la vitesse relative entre les référentiels R’ et R et qu'elle soit mesurée, au
passage, à l'aide d'une règle immobile dans le référentiel R. Cette mesure donnera un résultat
plus petit que L : dans le référentiel R’, la barre est en mouvement et est mesurée plus courte
que sa longueur propre.
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Le quadrivecteur énergie-impulsion
1897 : J.J. Thomson découvre l’électron. L’e- constituant de l’atome, ce qui montre
l’existence d’une charge positive dans l’atome neutre qui doit rester neutre
1903 : H.A. Wilson : mesure de la masse de l’e- (me- = 10-27 g) et Rutherford identifie la
particule alpha ( α = 24 He )
1932 : Chadwick découvre le neutron. Il démontra que si le rayonnement était dû à des γ, dont
la masse est nulle, leur énergie devait être d’autant plus élevée que les noyaux de la cible
étaient lourds, ce qui n’avait aucun sens. En supposant par contre que le rayonnement était dû
à des particules de masse voisine de celle du proton, ces particules avaient une énergie
constante de l’ordre de 5 MeV quelle que soit leur cible. La réaction de Bothe était en réalité
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Chadwick avait enfin fini par découvrir « son » neutron. Dès le 17 février 1934, il annonça
dans la revue Nature la « Possible existence d’un neutron », confirmant en mai ce résultat par
des expériences plus complètes ; Ce qui marqua le début des différents développements dans
le domaine du nucléaire.
Les grandes étapes du développement de la physique nucléaire sont :
- Entre 1900 et 1930 : Découverte de la radioactivité, construction de quelques
détecteurs nucléaires et premières transmutations nucléaires
- Entre 1930 et 1960 : Après la découverte du neutron (1932), Fission, Energie
Nucléaire, Développement des premiers réacteurs nucléaires, Application des
radio-isotopes, construction des accélérateurs et découverte des particules
élémentaires ;
- De 1960 à nos jours : Production d’énergie nucléaire, réacteurs de puissance, étude
des particules élémentaires, Réactions avec les ions lourds et fusion nucléaire.
La matière est constituée d’atomes ou de molécules (assemblage d’atomes). Les atomes sont
entre cent mille et un million de fois plus petits que le diamètre d’un cheveu (10-10m) et
constituent les briques élémentaires qui permettent de différencier un élément chimique d’un
autre. Au total, il existe actuellement 118 éléments regroupés dans un tableau périodique des
éléments, aussi appelé tableau de Mendeleïev.
Un atome est composé d’un noyau, situé en son centre, et d’un nuage d’électrons en
mouvement autour. Il est essentiellement composé de vide. En effet, si le noyau était une balle
de tennis, le nuage électronique s’étendrait à environ 6 kilomètres de la balle ; ce qui montre
que la matière est constituée essentiellement du vide.
Le noyau d'un atome est composé de protons et de neutrons qui tiennent ensemble grâce à la
force nucléaire forte. Protons et neutrons sont eux-mêmes composés de grains de matière
encore plus petits, les quarks. Ces derniers sont maintenus ensemble grâce à des échanges
continus de gluons, des particules élémentaires qui appartiennent à la famille des bosons.
Les électrons sont des particules qui circulent autour du noyau. La cohésion de l’atome est
assurée par la force électromagnétique. Celle-ci lie ensemble les électrons chargés
négativement avec les protons chargés positivement. Cette attraction électromagnétique est le
résultat d’un échange continu de photons, aussi appelés particules de lumière.
Dans un atome qui est neutre, il y a autant d’électrons que de protons. Les propriétés
chimiques d’un élément sont déterminées par le nombre d’électrons de l’atome, donc par le
nombre de protons du noyau. La chimie est la science qui s’intéresse à la composition et à la
transformation de la matière.
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4) Nomenclature :
Noyaux pair-impair ou impair-pair : les nucléides dont Z ou N est impair et l’autre est pair ce
qui donne un A impair.
La carte des nucléides organise leur répartition le long de l'axe X (abscisse) suivant leur
nombre de neutrons et le long de l'axe Y (ordonnée) suivant leur nombre de protons. Les axes
sont parfois inversés. Extension du tableau périodique des éléments qui permet seulement de
décrire les propriétés chimiques des éléments, cette représentation donne accès à tous les
isotopes d'un même élément qui diffèrent par leur nombre de neutrons et donc par leurs
caractéristiques radioactives.
Les isotopes sont des nucléides avec le même nombre de protons (Z) mais un nombre
de neutrons (N) différent. Ils ont donc le même numéro atomique (Z) et appartiennent
tous au même élément chimique. Les isotopes sont donc voisins sur une même rangée
horizontale de la carte des nucléides. Exemples d'isotopes : carbone 12, carbone
13, carbone 14.
Les isotones sont des nucléides avec le même nombre de neutrons (N) mais un
nombre de protons (Z) différent. Les isotones sont donc voisins dans une même colonne
verticale de la carte des nucléides. Exemple d'isotones : carbone 14, azote 15, oxygène 16.
Les isobares sont des nucléides avec le même nombre de nucléons (Z + N, ou nombre
de masse) mais un nombre de protons (Z) et de neutrons (N) différents. Les isobares sont
voisins en diagonale d'en bas à droite vers en haut à gauche. Exemples d'isobares :
carbone 14, azote 14, oxygène 14.
La vallée de stabilité est une région de la carte des nucléides qui contient la plupart des
isotopes stables.
Des isomères sont des états énergétiques différents d’un même noyau. On parle aussi
volontiers d’états excités, par analogie avec l’atome. On devrait dire en principe « isomères
nucléaires », tant le mot isomère est familier en chimie dans une autre acception, mais on
s’épargnera cette précaution tant qu’il n’y a pas d’ambiguïté sur le mot.
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Au fur et à mesure qu’on s’élève dans la carte des isotopes, la règle de symétrie se voit
peu à peu mise en défaut au profit des neutrons. Plus le noyau est lourd et plus il présente un
excès de neutrons rapport aux protons. Le déséquilibre devient même très important pour les
noyaux très lourds.
En résumé, l’ensemble des isotopes se retrouveront dans une région qui pour les noyaux
légers suivra la diagonale principale à 45°, pour laquelle Z=N, mais qui petit à petit décollera
de cette droite et s’inclinera progressivement vers l’axe N.
Sur la carte des nucléides « diagramme N-Z »), différentes couleurs sont associées aux
différents types de radioactivité :
Sur la carte des nucléides, d'autres types de radioactivités extrêmement rares sont également
mentionnés
.
5) Noyaux miroirs
La faible différence entre les masses et l'égalité des spins du proton et du neutron témoignent
que malgré la différence liée à la présence de la charge électrique chez le proton et la
différence entre les moments magnétiques de ces particules, celles-ci sont semblables par
ailleurs. Cette similitude, qui joue un rôle fondamental en physique nucléaire, se manifeste
d'une façon particulièrement nette dans les propriétés de noyaux miroirs. Ce sont deux
noyaux ayant le même nombre de masse A, l'un dérivant de l'autre en remplaçant tous les
neutrons par des protons et tous les protons par des neutrons. Un exemple d'une telle paire est
le neutron et le proton eux-mêmes. On peut en donner d'autres exemples:
3
1 H et 23 He , 47 Be et 37 Li , 115 B et 116 Li , 136C et 137 N , 157 N et 15
8 O , 178 O et 17
9 F
(Le plus lourd de chacune de ces paires est radioactif). L'expérience montre que les noyaux
miroirs possèdent, des énergies de liaison presque égales, des spectres des niveaux d'énergies
excités semblables, des spins égaux, etc. Tout cela témoigne de la similitude des forces
s'exerçant entre deux protons et deux neutrons.
Dans le cas de noyaux lourds, les différentes méthodes de mesure fournissent des
valeurs de r0 quelque peu différentes qui sont comprises cependant dans les limites
On notera qu'en physique nucléaire et en physique des particules élémentaires il est commode
de prendre pour unité de longueur le fermi (symbole fm) qui est égal à 10-13 cm.
Unité d’énergie en physique nucléaire : Le joule est une unité d'énergie inadaptée à l'échelle
microscopique. On utilise plutôt à cette échelle l'électron volt (notée eV).
Equivalence masse-énergie : La masse de toute particule est liée à son énergie totale par la
relation d'Einstein E = mc2. En physique nucléaire et en physique des particules élémentaires,
on évalue les masses en unités d'énergie, l'unité d'énergie étant le mégaélectronvolt (MeV).
On trouve ainsi mec2 = 0,511 MeV, mpc2 = 938,3 MeV, mnc2= 939,6 MeV, m désignant
toujours la masse au repos de la particule.
On évalue aussi les masses des particules en unités de masse atomiques (symbole u). C'est la
fraction 1/12 de la masse de l'atome du nucléide 12C : 1 uc2 = 931,5016 MeV
Densité nucléaire : La masse volumique du noyau est considérablement plus grande que
celle de l'atome lui-même. Elle est à peu près constante pour tous les noyaux dans leur état
fondamental (non excité) : environ 200 millions de tonnes au cm3 (2×1014 g·cm-3).
1) Notations
A A
Un atome Z X neutre = un noyau Z X + Z électrons.
N.B. Lorsque 2 ou plusieurs particules s’associent pour former un seul système, elles
perdent une partie de la somme de leurs masses (l’équivalent à l’énergie de liaison qui
assure la cohésion du système).
On peut montrer par un calcul simple que l’énergie de liaison des électrons est très
négligeable devant les autre termes donc on peut écrire
2) Excès de masse
On appelle excès de masse d'un noyau la différence entre la masse et le numéro de masse tel
que :
ΔM(u) = M(u) – A(u).
3) Défaut de masse
La masse d’un noyau est toujours inférieure à la somme de ses constituants à l’état libre. On
appelle défaut de masse d’un noyau, la différence
Δm(A,Z) = ZMH + (A-Z)mn - M(A,Z)
M(A,Z) est toujours inférieure à (ZMH + (A-Z)mn) donc le défaut de masse Δm(A,Z) est
toujours positif.
Attention :
Il ne faut jamais confondre excès de masse et défaut de masse.
Il est important de souligner que chaque nucléon individuel n’est pas réellement lié au
noyau par la même énergie ; il s’agit d’une valeur moyenne. Ainsi l’énergie de séparation qui
est l’énergie nécessaire pour enlever au noyau son dernier nucléon est toujours différente de
B.
On remarque que
A( A 1)
Le nombre de liaison dans un noyau est proportionnel à A2. Donc B doit être
2
proportionnel à A ; càd théoriquement B doit augmenter. Or l’expérience ne confirme pas la
théorie,
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Ce résultat témoigne de ce que les forces nucléaires sont des forces de faible portée,
leur rayon d'action étant du même ordre de grandeur que les dimensions des nucléons ou
même inférieur à ces dernières. Cela se traduit par le phénomène de saturation de ces forces.
La saturation implique que chaque nucléon n'interagit dans le noyau qu'avec quelques
nucléons voisins.
et représente, donc la différence entre les énergies de liaison dans le noyau initial et dans le
noyau ayant perdu un proton.
8) Energie nucléaire
On note mnuc la masse nucléaire moyenne dans le noyau par
m
B est une perte de masse par nucléon B =
A
a) Fission nucléaire
C’est la cassure d’un noyau très lourds (A> 230) en 2 fragments de masses voisines (A 120)
Energie dégagée par nucléon ΔEfiss= Δ mnuc *C2 8,5 – 7,6 0,9 MeN/nucléon
Donc l’énergie dégagée par un noyau 235 qui contient 235 nucléons sera
b) Fusion nucléaire
C’est le regroupement de 2 noyaux légers en un seul noyau plus lourd
2 3 4 1
Exemple : 1 H + 1 H 2 He + 0 n
B (2) = 1,11 MeV B (3) = 2,83 MeV, B (2H +3H) 2 MeV, B (4) = B (α) 7 MeV
Donc l’énergie dégagée par unité de masse par fusion est à peu près 5 fois plus
importante que l’énergie dégagée par la fission.
D'autre part l'énergie de liaison est amoindrie par la répulsion coulombienne mutuelle des
protons. Cet effet est peu important dans les noyaux légers puisque dans ce cas l'intensité des
forces nucléaires est de deux ordres de grandeur plus grande que celle des forces
coulombiennes. Or les forces coulombiennes sont des forces à grande distance dont l'énergie
est proportionnelle à Z (Z - 1) ou à ~Z2 pour les grands Z, tandis que l'énergie des interactions
nucléaires est ~ Z. De ce fait, pour Z grand, l'énergie coulombienne commence à prédominer,
c'est ce qui explique la diminution de l'énergie de liaison par nucléon des noyaux lourds à
mesure que Z augmente.
Outre les énergies de surface, de volume et coulombienne, l'énergie de liaison du noyau
comporte encore deux termes. Le premier de ces termes tient compte de l'observation que
dans le cas des noyaux légers un noyau contenant un nombre égal de protons et de neutrons (Z
= N) est plus stable que les autres noyaux de même nombre de masse A = Z + N. Dans le cas
des noyaux lourds une stabilité réduite est liée à la répulsion coulombienne des protons, dont
il a été déjà tenu compte dans ce qui précède. On généralisera donc les résultats
expérimentaux en admettant que la tendance à une stabilité accrue resterait valable pour les
noyaux lourds si l'on supprimait l'effet de l'interaction électromagnétique. Lorsque les
nombres Z et N cessent d'être égaux, on voit apparaître dans l'expression de l'énergie
nucléaire, en plus de l'énergie coulombienne, un terme négatif appelé énergie d'asymétrie.
L'essence physique de cette énergie reste imprécise, mais son existence implique que le
proton diffère du neutron non seulement par sa charge électrique, mais qu'il existe entre ces
deux particules d'autres différences moins importantes cependant. Tout en écartant la question
de la nature de l'énergie d'asymétrie cherchons à établir une expression approchée de cette
énergie à partir des données empiriques.
Donc L’énergie de liaison peut être exprimé selon le modèle de la goute liquide ( Formule de
Bethe et weizsacker)
2
Z2 (N Z ) 2
B(A,Z) = Bv +Bs +BC + Bas + Bapp = av A - as A 3 a c 1 a a ( A)
A
A3
Avec : ( A ) 0 si A est impair.
33 ,5
( A) 3
si A est pair [- si (noyau impair- impair) et + si (noyau pair- pair)].
4
A
Bv : L'énergie de volume : L'énergie de volume rend compte du fait que chaque nucléon d'un
noyau est entouré par d'autres nucléons. Chaque nucléon va donner une certaine énergie
potentielle nucléaire aux autres nucléons du noyau. L'énergie potentielle nucléaire du noyau
est donc la somme de l'énergie potentielle nucléaire de chaque nucléon. Pour rappel, la force
nucléaire a une portée limitée : chaque nucléon interagit avec ses voisins immédiats, mais pas
avec les autres nucléons du noyau. Ainsi, chaque nucléon n'interagit qu'avec un nombre
constant de nucléons voisins. Dit autrement, l'énergie potentielle est égale au nombre de
nucléon, multiplié par une constante qui rend compte du nombre de voisins et de la force
nucléaire entre deux nucléons.
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BS : L'énergie de surface
Les nucléons situés à la surface ont un nombre de voisins qui est inférieur : ils ne sont pas
totalement entourés. En conséquence, on doit corriger l'énergie de volume pour en tenir
compte. On doit donc retrancher une énergie de surface à l'énergie de volume, cette énergie
de surface dépendant du nombre de nucléons situés à la surface du noyau. Cette énergie est
donc proportionnelle à la surface du noyau, qui est elle-même proportionnelle à R2 donc à A2/3
D'après ce raisonnement, on obtient l'équation suivante :
BS = aS A2/3 , avec aS une constante qui englobe toutes les constantes parues dans le
calcul .
BC : L'énergie de répulsion électrostatique
Enfin, il faut aussi tenir compte du fait que les protons d'un noyau se repoussent à cause de
leur charge électrique. Cette répulsion est causée par une énergie potentielle électrostatique,
qui s'ajoute à l'énergie du noyau. En clair, cette répulsion diminue l'énergie de liaison en
ajoutant un terme d'énergie coulombienne. Sans rentrer dans les détails, on peut considérer
que le noyau est une sphère dont la densité de charge (la charge électrique par unité de
volume) est constante. Sous une telle hypothèse, les lois de l’électrostatique nous disent que
l'énergie potentielle électrostatique est donnée par la formule qui suit, où BC est l'énergie
coulombienne, Q est la charge totale de la sphère et R est le rayon de la sphère.
(EC= BC)
Pour le noyau, on a : Q=Ze et R = rnA1/3 (avec rn le rayon d'un nucléon, qui est une
constante). En injectant dans la formule précédente, on trouve :
Regroupons tous les termes constants dans un même terme, séparé du terme avec Z et A (les
deux seules variables).
L'énergie d'asymétrie, rend compte du fait que les noyaux sont plus stables quand le nombre
de neutrons et de protons est identique (si on néglige l'effet de la répulsion électrostatique).
Tout excès de neutrons ou de protons entraine une hausse de l'énergie du noyau. Néanmoins,
cet effet dépend du nombre de nucléons dans le noyau : un excès de deux protons n'a pas le
même effet dans un noyau composé de 50 nucléons que dans un noyau composé de 2
nucléons. Rendre compte de ce phénomène demande juste d'ajouter un terme qui est
proportionnel à la différence entre nombre de protons et de neutrons, et inversement
proportionnel au nombre de nucléons. Ainsi, l'énergie d'asymétrie vaut : (Ea = Bas)
Bap : L'énergie d'appariement tente de rendre compte du fait que les noyaux avec un
nombre pair de neutrons ou de protons sont plus stables que les autres. Empiriquement, il
semblerait que cette énergie a une valeur absolue proportionnelle à la racine carrée de A. Pour
les noyaux avec Z et N pair, cette énergie est comptée en positif, additionnée à l'énergie de
liaison. Pour les noyaux avec Z et N impair, cette énergie est comptée en négatif, soustraite à
l'énergie de liaison. Pour les noyaux avec Z et N de parité différente, cette énergie est nulle.
(Bap = Eap = δ(A)
( A) 0 si A est impair.
33 ,5
( A) 3
si A est pair [- si (noyau impair- impair) et + si (noyau pair- pair)].
4
A
B(A,Z) =
aa c’est aas
Ce qui donne :
M(A,Z)*C2 = α(A) + β*Z + γ(A)*Z2 ± δ(A)
Avec
α(A) = A*mn – A*aV + aS*A2/3 + aas*A
β = mp + m0 – mn – 4aas
aC a as
γ(A) = 1 + 4*
3 A
A
33 ,5
( A) 3
A4
δ(A)= 0 si A est impair. Si A est pair [+ si (noyau impair- impair) et - si (noyau pair- pair)].
Le noyau le plus stable d’une série d’isobares est celui ayant la masse la plus faible et
l’énergie de liaison la plus grande.
Donc pour A donné, M(A,Z) = f(Z) est une parabole que l’on appelle parabole de masse. Le
minimum de la parabole permettra de déterminer l’élément le plus stable ( il peut y avoir 2
éléments plus stable selon les cas)
Pour A impair :
δ(A)= 0 M(A,Z)*C2 = α(A) + β*Z + γ(A)*Z2 ( une seule parabole)
M ( A, Z )
le minimum de la parabole est obtenu par = 0 ; cad β + 2*γ*Z0 = 0
Z
ce qui donne Z0 = - .
2
Z de l’élément le plus stable est le nombre entier le plus proche de la valeur réelle calculée.
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Les isobares sur la parabole tels que Z < Z0 sont radioactifs et se désintègrent chacun vers le
suivant par β-.
Les isobares tels que Z>Z0 se désintègrent par β+ et/ou Capture électronique (C.E.)
Donc pour un A impair, on a une seule parabole avec en principe un seul élément stable mais
cette règle souffre en réalité de 2 exceptions
113
A=113 on a 2 isobares stables ( 48 C d et 113
49 I )
Pour A pair :
A
Dans ce cas, l’élément Z0 X sera placé sur la parabole impair-impair donc n’est pas stable.
A
Z0 X
va donc se désintégrer par β- d’un côté et par β+ et/ou C.E d’un autre côté pour donner 2
éléments plus stable que lui
Un noyau stable se trouve dans son état fondamental qui correspond à la masse la plus
faible possible. Si le noyau a un excès d »énergie interne, il est dans un état excité et retourne
à l’état fondamental après un temps caractéristique de chaque noyau excité.
Les désintégrations proviennent donc du noyau qui passe d’un état quantique excité
initial instable vers un état final plus stable que l’état initial ;
Le passage de l’état instable à l’état stable se fait selon plusieurs processus ( transition
gamma, conversion interne, désintégration β-, désintégration β+, capture électronique et
désintégration alpha, …
Carte des nucléides par type de désintégration. Les zones rose et bleue figurent des nucléides
instables, séparées par la ligne en noir des nucléides stables. Un nucléide stable se définit
comme ayant a une demi-vie au moins égale à 1012 a. À part le protium et l'hélium 3 aucun
nucléide stable n'a un plus grand nombre de protons que de neutrons. Au-delà de 20 protons
(40 nucléons) un nucléide doit nécessairement avoir un plus grand nombre de neutrons que de
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protons pour être stable. Les discontinuités de la courbe noire en neutrons (19, 21, 35, 39, 45,
84, 115 et 123) et en protons (43 et 61) correspondent aux cas où il n'y a aucun noyau stable
avec ces quantités. Les nombres magiques de neutrons et protons sont repérés suivant les
marches d'escalier de la courbe noire (2, 8, 20, 28, 50, 82 et 126). En limites périphériques des
zones bleue et orange on distingue les zones peu étendues où des protons ou neutrons sont
éjectés par le noyau très fortement instable.
a) Désintégration gamma
Les désintégrations γ sont souvent produites en même temps que d'autres formes de
radiations comme les désintégrations α et β. Quand un noyau émet une particule
alpha ou bêta, il se retrouve souvent dans un état excité. Il peut alors redescendre vers un
niveau de moindre énergie en émettant un rayon gamma de la même façon
qu'un électron atomique peut descendre de niveau d'énergie en émettant un photon ultraviolet.
Un exemple de production de rayon gamma.
Le cobalt 60 se transforme en nickel 60* (donc avec un noyau excité) par une désintégration
bêta :
Puis le nickel 60* retombe à l'état fondamental en émettant deux photons gamma :
Les rayons gamma, les rayons X, les UV et la lumière visible sont chacun une forme
de rayonnement électromagnétique, différenciés simplement par leur fréquence, et donc
l'énergie de leurs photons ; les rayons gamma ont la fréquence la plus élevée, la longueur
d'onde la plus courte, et sont donc les plus énergétiques des rayonnements
électromagnétiques.
Les rayons gamma sont plus pénétrants que les particules alpha et bêta, mais sont
moins ionisants. Ils sont de même nature que les rayons X mais sont d'origine et de fréquence
différente.
Les rayons gamma sont produits par des transitions nucléaires tandis que les rayons X
sont produits par des transitions électroniques provoquées en général par la collision d'un
électron avec un atome, à haute vitesse. La fréquence de leurs ondes est de l'ordre de 1017 à
1019 (en Hz). Comme il est possible pour certaines transitions électroniques d'être plus
énergétiques que des transitions nucléaires, il existe un certain chevauchement entre
les rayons X de haute énergie et les rayons gamma de faible énergie.
La radioactivité γ a été découverte en 1900 par Paul Villard, suite à son observation de
rayonnements radioactifs non déviés dans un champ magnétique et 160 fois plus pénétrants
que les rayons β.
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Figure … :
Figure …. :
Comme on peut le voir, si un noyau émet un rayon gamma, les nombres atomiques et
de masse du noyau fille restent les mêmes, mais le noyau fille formera un état d’énergie
différent du même élément. Il convient de noter que les nucléides ayant un nombre de protons
et un nombre de masses égaux (ce qui en fait par définition le même isotope), mais dans un
état d’énergie différent, sont appelés isomères nucléaires. Nous indiquons généralement
les isomères avec un exposant m, donc: 241m Am ou 110m Ag.
La désexcitation d'un noyau X* (énergie d'excitation Ei*) vers son état fondamental X peut se
faire de deux manières :
- soit par émission de rayonnement gamma () (transition directe "au fondamental "
d'énergie E = Ei*, ou cascade de rayonnements γ dont la somme des énergies est égale à Ei*)
- soit par conversion interne, c'est-à-dire un transfert direct de l'énergie d'excitation nucléaire
à un électron atomique, qui est alors éjecté avec une énergie Te- = Ei* - Be-
(Be représentant l'énergie de liaison de l'électron avant éjection): ce processus est moins
général que le précédent.
Désexcitation gamma
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b) Conversion interne
La plupart des électrons de conversion interne viennent de la couche K (l’état « 1s »), étant
donné que les deux électrons se trouvant sur cette couche ont la plus grande probabilité de se
trouver à l’intérieur du noyau. Cependant, les états « s » des couches L, M et N (c’est-à-dire
les états « 2s », « 3s » et « 4s ») sont également capables de se coupler aux champs nucléaires,
et provoquent l’éjection d’électron de conversion interne depuis ces couches (appelées
conversion interne L, M ou N).
L’énergie fournie à l’électron « s » doit être au minimum égale à l'énergie de liaison atomique
de cet électron, afin de l’éjecter de l’atome pour aboutir à une conversion interne ; c’est-à-dire
que la conversion interne ne peut pas avoir lieu si l’énergie de décroissance du noyau est
insuffisante pour surpasser l’énergie de liaison atomique
On peut mesurer la conversion interne à l’aide des rayons X caractéristiques émis lors du
réarrangement des électrons suite à l’éjection de l’électron heurté par gamma.
Exemples
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L'énergie libérée lors d'une désintégration alpha se retrouve sous forme d'énergie
cinétique partagée entre la particule alpha et le noyau qui recule. Comme dans un tir
d'artillerie où l'obus emporte pratiquement toute l'énergie de la déflagration, les particules a
emportent environ 98 % de l'énergie et le noyau de recul (la culasse du canon) le reste.
L'énergie de la particule alpha est unique pour une désintégration donnée. Elle est supérieure
à celle des électrons bêta et rayons gamma, de l'ordre de 4 millions d'électronvolts (MeV) ou
davantage.
Un exemple de désintégration alpha est celui, historique, du radium-226 qui se
transforme en un noyau de radon-222 en éjectant une particule alpha. La réaction libère 4,6
MeV. Le noyau résiduel de radon-222 est un gaz rare lui-même radioactif, ce qui permit à
Rutherford de le détecter en 1898 à Montréal.
Les périodes des désintégrations alpha sont souvent longues. Ainsi, certains émetteurs alpha
comme le thorium-232 et l'uranium-238 mettent des milliards d'années à se désintégrer. Le
radium-226 se désintègre lui avec une période de 1600 ans.
Le noyau 226Ra peut se désintégrer par émission alpha selon l'une ou l'autre des deux
possibilités suivantes :
Branche α1 : Probabilité d'émission ~ 95 % Energie cinétique de α 1 : T α 1 = 4,782 MeV
Branche α 2 : Probabilité d'émission ~ 5 % Energie cinétique de α 2 : T α 2 = 4,599 MeV
La probabilité d'émission alpha est d'autant plus grande que T α est plus grand, c'est-à-dire
que le bilan est plus grand.
M MY A
A l’état fondamental : Qα = Tα* Tα*
MY A4
(Rapport des masses atomiques = rapport des A)
M MY A
Dans un état d’excitation Qα* = Tα* Tα*
MY A4
Ce qui permet de calculer les énergies cinétiques des particules alpha émises à l’état
fondamental et dans les différents états d’excitation
A4
Tα = (Qα – E*)
A
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Le bilan énergétique s'écrit Q = [m (66Cu) - {m (66Zn) + me}] c2 avec les masses des
noyaux, soit encore Q = [M (66Cu) - M (66Zn)] c2 avec les masses des atomes. L'énergie Q
disponible pour la désintégration se partage entre l'énergie cinétique de l'e- et l'énergie
cinétique de l’anti-neutrino (l'énergie cinétique de 66Zn est négligeable puisqu’il émet une
particule légère) :
Définition :
Le noyau expulse un positron (particule de charge +e et de même masse que l'e-) c'est-
à-dire qu'un proton du noyau se transforme en neutron, et l'émission du positron
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p---- n + e+ + ( = neutrino)
(bien que mp < mn, cette transformation est possible par prélèvement d'énergie au sein du
noyau)
f) Capture électronique
Définition :
Re
marque :
L'atome fils Y est excité car l'électron capturé a laissé une place inoccupée (une lacune
électronique, c'est-à-dire un "trou") dans une couche électronique profonde: le nombre total
d'électrons est bien égal à celui des protons du noyau, mais leur répartition n'est pas celle qui
correspond à un atome dans son état fondamental. Le réarrangement des électrons de l'atome
s'accompagne d'une émission secondaire : émission de rayons X ou d'électrons Auger.
L'émission d'un photon X correspond, par exemple, à la transition d'un électron de la couche
L vers un "trou" dans la couche K (transition créant un "trou" dans la couche L qui sera à son
tour comblé par une autre transition d'un électron de la couche M vers la couche L, etc..)
L'émission d'un électron Auger correspond à un phénomène d'auto-ionisation : l'énergie
d'excitation de l'atome est transférée à un électron du cortège atomique qui est alors éjecté de
l'atome, et il y a donc formation d'un ion.
On arrive à distinguer la désintégration et la C.E. grâce à l’émission de ces rayons X
caractéristiques de la Capture Electronique.
L'émission de rayons X est un phénomène de désexcitation, alors que l'émission d'électrons
Auger est un phénomène d'ionisation.
55 55
• Exemple : Fe + e Mn +
La désintégration radioactive de 55Fe se fait à 100% par capture électronique. L'atome excité
de 55Mn se désexcite par émission de rayonnements X d'énergies 5,9 KeV et 6,5 KeV
caractéristiques de l'atome Mn. Le bilan énergétique de la désintégration par capture
électronique est :
Le schéma ci-dessous illustre les différents modes de désintégrations autres que gamma.
La radioactivité est le phénomène physique par lequel des noyaux atomiques instables (dits
radionucléides ou radio-isotopes) se transforment spontanément en d'autres atomes
(désintégration) en émettant simultanément des particules de matière
(électrons, noyaux d'hélium, neutrons, etc.) et de l'énergie (photons et énergie cinétique). La
radioactivité a été découverte en 1896 par Henri Becquerel dans le cas de l'uranium, et très
vite confirmée par Marie Curie pour le radium.
L'émission de particules matérielles et immatérielles est appelée rayonnement, et l'énergie des
particules est suffisante pour entraîner l'ionisation de la matière traversée, d'où le nom
de rayonnements ionisants. On distingue classiquement les rayons α constitués de noyaux
d'hélium (également appelés particules α), les rayons β constitués d'électrons (particules β) et
les rayons γ constitués de photons, auxquels il faut ajouter les neutrons qui dérivent
des fissions spontanées.
Les effets sur un organisme vivant d'une exposition aux rayonnements ionisants (irradiation)
dépendent du niveau et de la durée de l'exposition (aiguë ou chronique), de la nature
du rayonnement ainsi que de la localisation de la radioactivité (exposition externe, interne, en
surface, etc.).
Les rayonnements provenant de substances radioactives sont largement utilisés dans
l'industrie pour le contrôle de pièces manufacturées, les soudures, l'usure, et en médecine
nucléaire à des fins de diagnostic à faible dose, et à des fins thérapeutiques à forte dose pour
soigner les cancers. Lors des différents usages de la radioactivité, il convient naturellement de
suivre les mesures de prévention, de protection et de contrôle adaptées au niveau de
radioactivité.
La radioactivité est un phénomène totalement spontané ; l’état chimique, l’action de hautes
pressions, de températures élevées, de radiations lumineuses, de champs électriques ou
magnétiques n’ont aucun effet décelable sur la loi d’émission radioactive.
La probabilité que présente un noyau radioactif de se désintégrer pendant l'unité de temps
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s'appelle la constante radioactive . Elle s'exprime comme l'inverse d'un temps, soit en
seconde-1.
Mais ce nombre de désintégrations est aussi le nombre de radionucléides qui disparaîtront (se
transformeront par radioactivité) dans l'intervalle de temps [t, t + dt]. On peut donc écrire pour
la variation du nombre N(t) des radionucléides, pendant [t, t + dt]:
• La constante radioactive d'un nucléide est une caractéristique de ce nucléide. Elle est
indépendante de l'âge des noyaux (c'est une constante!). Elle ne dépend pas non plus des
conditions physiques (pression, température) du matériau contenant ce nucléide au sein des
atomes, ni de la combinaison chimique dans laquelle se trouvent les atomes (hormis un effet
très faible dans certains cas, lié au cortège électronique). En règle générale est d'autant plus
grand (et donc la période radioactive T d'autant plus courte) que les noyaux sont plus éloignés
de la ligne de stabilité.
A l'instant t, le nombre de noyaux radioactifs (d'une espèce donnée) est N(t). Pendant
l'intervalle de temps [t, t + dt], ce nombre varie de dN = - . N(t) dt. On peut donc écrire que
• Période radioactive : T
. Vie moyenne
Au bout d'un temps T, statistiquement, la moitié des noyaux auront été désintégrés. Mais,
pour un noyau donné, quel est le temps moyen pendant lequel il survivra à la désintégration,
sachant qu'à l'instant t il existe ?
On peut aussi définir l'activité comme cela : c'est l'activité au bout de n périodes
radioactives, une période étant égale à T1/2, le temps au bout duquel l'activité radioactive est
divisée par 2 :
Unité d’activité
1 Ci=3.7 1010 Bq
C’est à dire que A se désintègre beaucoup plus lentement que B, et observons la situation à un
temps t >> TB .
L'uranium 238 est l'isotope d'uranium qui représente en abondance plus de 99,2743 %
de l'uranium naturel, il se désintègre naturellement en plomb 206, stable et non radioactif.
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Le plutonium 239 est un métal lourd artificiel, utilisé pour fabriquer des têtes
nucléaires et du combustible MOX. Le plutonium 239 est aussi contenu dans certains déchets
radioactifs, il est cependant difficile à détecter.
Il se désintègre dans sa première étape en uranium 235, qui est 30 000 fois moins radioactif
que lui : en première approximation, le plutonium 239 se convertit en uranium 235 qui est un
élément fissile et présent à raison de 0,7202 % de l'uranium à l'état naturel. La chaîne de
désintégration du plutonium 239 se confond ensuite avec celle de l'uranium 235.
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Cette série est entièrement artificielle. La durée de vie de cette série est insuffisante
pour que l'on en trouve des traces minéralogiques. Les radioisotopes correspondants n'ont été
isolés qu'après l'invention du réacteur nucléaire, et n'ont donc pas de désignation historique.
Le plutonium 241 est un isotope fissile, mais rarement utilisé séparément en raison de la
difficulté à le produire en grande quantité, du coût élevé de sa production, de sa demi-vie
brève, et de sa radioactivité plus élevée que celle du plutonium 239. Le plutonium 241
possède un descendant radiotoxique, l'américium 241, qui, s'il s'accumule dans les tissus, en
particulier les reins et les os, y crée un danger semblable à celui du plutonium.
À plus long terme (échelle du millénaire) la radioactivité du plutonium 241 est dominée par
son descendant le neptunium 237, dont la demi-vie est de 2 millions d'années.
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Les particules ne changent pas de nature et restent dans leur état d’énergie fondamental : elles
ne sont pas excitées dans la collision, Il n’y a donc pas de transformation d’énergie cinétique
incidente en énergie de masse. Il y a toutefois transfert d’énergie cinétique de la particule
incidente à la particule cible (“élastique’ signifie qu’il y a conservation de l’énergie cinétique
totale, et non pas conservation de l’énergie cinétique du proton incident!)
Diffusion inélastique
Les particules ne changent pas de nature mais l’une des particules au moins se retrouve dans
un état excité, après la collision: il y a donc transformation d’énergie cinétique incidente en
énergie masse.
Réaction Nucléaire
On notera X + Y —> C + D la réaction nucléaire induite par une collision entre le noyau X
(possédant une énergie cinétique notée TX ) et le noyau Y (au repos).
Les nucléides C et D produits dans la réaction ont nécessairement une certaine énergie
cinétique (ils ne peuvent pas être produits au repos en raison de la loi de conservation de la
quanti mouvement.
- Pour qu’une réaction nucléaire puisse éventuellement avoir lieu, il faut que les
deux nucléides X et Y entrent en contact. Sauf si X (ou Y) est un neutron, la mise
en contact de X et Y exige de vaincre la répulsion coulombienne (X et Y portent
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des charges de même signe +); nous supposerons que TX, énergie cinétique du
projectile X, est suffisante pour vaincre la répulsion coulombienne.
L’expression générale d’un bilan énergétique pour une réaction nucléaire est de la forme
Q = ( mi c2 - mf c2)
(où les indices i et f correspondent respectivement aux masses nucléaires initiales et finales)
Si Q > O il y a perte de masse (soit encore gain d’énergie de liaison) et libération d’énergie
Q = [(mX+mY)-(mC+mD)]c2
Dès lors que les noyaux sont en contact, la réaction est énergétiquement possible puisque l’on
a mX + mY> mC + mD. L’énergie de masse Q libérée est transformée en énergie cinétique et
en énergie d’excitation des nucléides produits C et D.
Les noyaux sont considérés ici comme des particules ponctuelles (sans dimensions propres.
Quel que soit le type de collision, trois lois fondamentales de conservation sont toujours
vérifiées, relatives à l’énergie totale, à la charge électrique et à la quantité de mouvement.
Exemple : A+B---C+D
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2) Quelques définitions :
C’est la surface qui entoure le noyau cible de façon que si le projectile passe à travers cette
surface, il y aura réaction nucléaire.
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4) Activation neutronique :
L’activation neutronique est définie comme étant une technique pour laquelle son analyse est
fondée sur l’identification ainsi que la mesure des rayonnements spécifiques
de radionucléides formés par réaction nucléaire. Cette définition est aussi valide pour toutes
les réactions nucléaires obtenues par bombardement soit de photons, soit de particules
chargées ou neutrons. Les neutrons, tout comme les photons, ont la possibilité de pénétrer
dans la matière sans interactions électrostatiques. De plus, ces derniers vont interagir avec les
noyaux de deux manières différentes :
1. Ils vont créer des défauts par collision ou par diffusion élastique et inélastique
2. Ils vont produire des noyaux différents des noyaux cibles par réactions nucléaires2.
Dans le cas où les neutrons vont interagir avec les noyaux pour produire des noyaux différents
des noyaux cibles par réaction nucléaire, deux possibilités peuvent survenir :
1. Si le noyau « résiduel » est stable, tout se passera comme s’il n’y avait pas eu
d’activation
2. Par contre si ce dernier est instable, ce sera la mesure de son activité qui permettra de
remonter au nombre de noyaux cibles afin d’effectuer un dosage de l’élément
considéré2.
Le principe d’une analyse d’activation neutronique est fondé sur l’irradiation d’un échantillon
avec des neutrons, n’ayant aucune charge électrique pour pouvoir après doser par mesure de
radioactivité le radio-isotope qui ont été créés par une transmutation des éléments que l’on
retrouve à l’intérieur de l’échantillon.
Le taux de production, R, est donné par l’équation suivante:
Des neutrons thermiques qui sont agités par leur température. Ces derniers ont une
énergie moyenne de 0 à 0,25 eV à la température de 300 K.
Des neutrons ayant une énergie entre 1 eV et 0,5 MeV, qui seront des neutrons
épithermiques. Dans ce domaine d’énergie, apparaissent les niveaux d’excitation qui
créent les phénomènes de résonance.
Des neutrons ayant une énergie supérieure à 0,5 MeV, seront appelés des neutrons
rapides. Dans un réacteur, ces derniers représentent une fraction des neutrons de fission
qui n’interagissent pas avec le modérateur, soit la barrière limitant l'énergie de ceux-ci.
Soit un nombre N0 de noyaux stables cibles bombardés par un flux de neutrons ɸ. Le taux de
production des noyaux radioactifs par activation étant N0σɸ (σ la section efficace qui dépend
de l’énergie incidente)
Donc pendant un temps dt, le nombre de noyaux radioactifs formés est donné par
dN/dt = N0σɸ - λN
N 0
N(ti) = (1- e-λ ti) et l’activité est a(ti) = N0σɸ (1- e
-λ ti
)
L'ionisation et l'excitation
Les électrons interagissent de manière prépondérante avec les électrons des atomes
constituant le milieu traversé.
Si l'énergie transférée par l'électron incident est supérieure à l'énergie de liaison (E >
30 eV) d'un électron de l'atome cible, celui-ci est expulsé du cortège et il y a ionisation
de l'atome. Les électrons atomiques concernés sont les électrons fortement liés de la
couche K.
Si l'énergie transférée par l'électron incident est exactement égale à la différence entre
les énergies de liaison de 2 couches électroniques de l'atome cible, un électron de cet
atome saute sur une couche moins liée et il y a excitation. Les électrons atomiques
concernés sont les électrons faiblement liés des couches externes.
Les ionisations et les excitations sont à l'origine des lésions biologiques
On peut montrer que Pour un milieu donné, Le pouvoir d’arrêt d’une particule (M,z,V,E)) :
z2 Mz 2
S(E) ∝ ∝
V2 E
La courbe de Bragg pour les particules alpha de 5,49 MeV dans l'air
Dans la figure ci-dessus, on voit que le pouvoir d'arrêt des particules
α de 5,49 MeV dans l'air monte avant d'atteindre un maximum puis il chute brutalement pour
s’annuler. La chute est due au fait qu’au fur et à mesure la distance parcourue augmente,
l’énergie des particules diminuent et finissent par se combiner avec le milieu pour s’annuler à
la fin ; c’est le principe de la loi de Bragg ;
le pouvoir d'arrêt linéaire peut être exprimé en unités comme MeV/mm, par
exemple. Très souvent, S(E) est divisé par la densité du matériau ; de cette manière-là, on
arrive au pouvoir d'arrêt de masse qui peut être exprimé en unités comme MeV/mg/cm2, par
exemple. Le pouvoir d'arrêt de masse ne dépend pas de la densité, approximativement.
On peut calculer le parcours moyen en intégrant la réciproque du pouvoir d'arrêt S(E) sur la
quantité d'énergie.
Donc pour 2 particules de même vitesse, on a pour α, z=2 et S= Sα et pour le proton,
z=1 et S= Sp.
S1 z
= ( 1 ) 2 ce qui donne Sα = 4 Sp.
S2 z2
S1 M z A1 z1 2
= 1 ( 1 )2 ( ) ce qui donne Sα = 16 Sp.
S2 M 2 z2 A2 z 2
S (E )
L’ionisation spécifique Is = ∝ à S(E) avec l’énergie moyenne nécessaire pour
produire une ionisation.
Donc lorsque E Is
Mais à la fin du parcours la vitesse des particules devient très faible et les particules
chargées peuvent capturer des électrons et deviennent neutres, ce qui montre que
l’ionisation spécifique Is chute à la fin du parcours ce qui donne la loi de Bragg.
Le parcours
Le parcours R est la distance parcourue dans le matériau par une particule jusqu’à ce qu’elle
s’arrête
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Des particules identiques de même énergie n’auront pas à la fin du parcours exactement le
même parcours ce qui montre qu’il y a un effet statistique de perte d’énergie et du nombre de
collisions.
Jusqu’à une épaisseur x0, toutes les particules lourdes ayant la même énergie sont transmises ;
a partir de cette épaisseur x0, le nombre de particules transmises chute brutalement. On définit
le parcours moyen comme étant l’épaisseur qui absorbe la moitié du faisceau incident ; c’est
la valeur la plus probable. La statistique autour R moyen est appelée Straggling.
Les électrons et les positons bêta sont des corpuscules extrêmement légers, porteurs d'une
charge électrique. Lors des désintégrations, ils sont émis avec des vitesses pouvant approcher
celle de la lumière, beaucoup plus élevées que celle des particules alpha
.
Une particule bêta perd sa vitesse et son énergie en arrachant des électrons aux atomes qu'elle
rencontre : elle ionise la matière le long de son parcours. Le parcours d'un électron ou positon
diffère cependant sensiblement de celui d'une particule alpha, un noyau certes petit mais 7300
fois plus lourd.
Electron et positons possèdent la même masse que les électrons arrachés aux atomes. Un
électron bêta est identique à ces électrons atomiques. Comment les distinguer alors les deux
corpuscules après la collision ? L'énergie se partage entre deux minuscules boules identiques
et l'électron atomique expulsé peut emporter 100 % de l'énergie initiale.
Les noyaux freinent également les électrons et positons quand ils passent à immédiate
proximité : il y a alors émission d'un photon gamma appelé photon de freinage
(Bremsstrahlung en allemand), qui emporte une partie de l'énergie et qui sera lui-même
absorbé à distance.
Au total, les bêta sont moins ionisants que les particules alpha. Leur parcours est aléatoire,
long et sinueux. Le rayonnement est plus pénétrant, mais l'énergie étant déposée sur une plus
longue distance, ils sont moins nocifs en cas d'absorption. Il est un peu plus difficile de les
arrêter : il faut trois mètres d'air ou une plaque d'aluminium de 7 millimètres d'épaisseur pour
stopper sûrement un électron bêta. Il peut traverser la peau de personnes exposées
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La trajectoire d'un électron dans un milieu donné peut être trés sinueuse, puisque les électrons
peuvent subir des déviations de 180° dans le cas de la rétrodiffusion. En conséquence,
la profondeur maximale atteinte par un électron dans la direction incidente initiale est
inférieure à la longueur de sa trajectoire.
Cette profondeur maximale est ce que l'on appelle le parcours (ou profondeur de pénétration
ou portée). Le parcours d'un électron dans un milieu donné est fonction de son énergie et ce
parcours peut être estimé par la relation empirique suivante :
Parcours = 0,412 . En / r avec : n = 1,265 - 0,0954 . Ln(E)
Le parcours s'exprime en cm, E en MeV et r en g.cm-3.
Les rayonnements émis par β- émis par une source β- ont de énergies comprises entre 0 MeV
-μx
et Eβmax. L’absorption des rayonnements obéit à la loi N(x)=N0e où : N0 est le nombre
initial correspondant à x=0 et μ est le coefficient d’atténuation linéique.
On définit l’épaisseur moitié x1/2 = épaisseur qui absorbe la moitié du faisceau incident N0.
L’étude de ln(N(x) = f(x) = - μx qui est une droite linéaire permet de déterminer à la fois :
- Le parcours maximum des dans le matériau étudié
- Le coefficient d’atténuation linéique μ
Le rayonnement de freinage
Dans un milieu matériel, la lumière se déplace à une vitesse c1 = c/n où c est la vitesse de la
lumière dans le vide et n est l'indice de réfraction du milieu. Une particule chargée peut se
déplacer dans ce milieu à une vitesse v supérieure à c1 mais reste inférieure à c ce qui ne
contredit pas la théorie de la relativité. La particule chargée interagit, tout au long de sa
trajectoire, avec le milieu qu'elle traverse en perturbant temporairement la polarisation des
couches électroniques des atomes rencontrés, ce qui provoque une émission radiative. Chaque
atome rencontré par la particule devient donc émetteur d'un rayonnement à son passage. Or
l'onde émise se propage à la vitesse c1 inférieure à v. L'interférence des ondes émises par
chaque atome perturbé est alors constructive ; un front d'onde cohérent apparaît sous la forme
d'un cône de lumière. La fréquence de cette onde constructive correspond généralement, pour
l'effet Tcherenkov dans l'eau, à celle du bleu ou de l'ultraviolet.
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Les photons interagissent avec la matière selon 3 processus que l’on appelle 3 effets
a) L'effet photoélectrique
Un photon d'énergie incidente EI qui interagit avec un électron d'un atome cible peut éjecter
cet électron de son orbite en lui communiquant une énergie cinétique, EC : EC = EI - EL
Effet photoélectrique
- Le photoélectron mis en mouvement perd son énergie par phénomène d'ionisation du milieu,
ces ionisations sont à l'origine des radiolésions.
Il en résulte essentiellement l'émission d'un autre électron d'une couche encore plus
périphérique que l'on appelle un électron Auger.
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Le photon incident interagit encore une fois avec un électron, mais cet électron a une énergie
de liaison beaucoup plus faible que celui impliqué dans l'effet photoélectrique.
Effet Compton
La diffusion Compton concerne donc des électrons moins liés, voire libres.
L'électron cible est expulsé dans une direction donnée: c'est l'électron Compton. Le photon
incident est quant à lui, diffusé dans une direction qui fait un certain angle avec la direction de
l'électron Compton.
Lorsque l'énergie du photon incident croît, l'énergie emportée par l'électron Compton devient
de plus en plus importante par rapport à celle du photon diffusé.
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Le champs électrique intense qui entoure un noyau peut transformer un photon en négaton et
positon: c'est l'effet de production de paires.
Cette matérialisation nécessite une énergie minimale du photon incident d'au moins 2
fois 511 keV, soit Emin = 1,02 MeV.
Le négaton et le positon créés perdent leur énergie par phénomène d'ionisation du milieu
(comme vu précédemment).
Enfin, le positon s'annihile avec un électron négatif du milieu et il en résulte un rayonnement
de 2 photons gamma d'énergie individuelle 511 keV à 180° l'un de l'autre ; c’est la
dématérialisation ( ou annihilation) qui est l’inverse de la matérialisation
Au contraire des particules chargées qui cèdent progressivement leur énergie à la matière,
les rayonnements électromagnétiques disparaissent brutalement à la suite d'une interaction.
On ne peut plus parler de ralentissement. Il faut introduire la notion d'atténuation en nombre.
Loi d'atténuation
Dans le cas d'un faisceau monochromatique parallèle de rayons X ou γ, le nombre de rayons émergeant
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(N) n'ayant subit aucune interaction dans la traversée d'un écran d'épaisseur X est lié au nombre de rayons
incidents (N0) par la relation :
N(X) = N0 . e-µX
µ est le coefficient linéique global d'atténuation dont l'unité est cm-1; µ dépend de l'énergie des photons
incidents et de la nature du matériau. Puisque les photons considérés sont monochromatiques,
L'émission de rayonnements est toujours associée à la radioactivité. Aucun des sens dont
dispose l'être humain n'est sensible aux rayonnements émis par les substances radioactives.
On ne peut détecter ces rayonnements donc déceler la radioactivité qu'en utilisant deux des
types d'interaction entre les rayonnements ionisants et la matière : l'ionisation et l'excitation.
Quel que soit le mode de fonctionnement d'un détecteur et donc le principe sur lequel s'appuie
la détection des rayonnements, il est toujours constitué des mêmes éléments:
DE
S5
2020/2021
EXERCICE 1:
Calculer, en utilisant les relations de la mécanique classique, les vitesses
respectives d’un neutron thermique (énergie cinétique = 0,025 eV) et d’un neutron très
rapide (énergie cinétique = 100 MeV).
Un calcul relativiste est-il nécessaire ? Dans l’affirmative, comparer les valeurs
obtenues pour la vitesse selon les deux mécaniques.
On donne : mn = 1,6729286.10-27 kg
Solution :
Si En > 50 MeV, le neutron est relativiste. Les neutrons à cette énergie sont produits dans les
accélérateurs
Ec = ½ mv2
1 eV = 1,602 10-19 J 1 MeV = 1,602 10-13 J ou 1 J = 6,24 1012 MeV
donc ce neutron de 100 MeV est relativiste d’où l’utilisation des calculs relativistes
m02c4 = E2 –p2c2.
Avec E= Ec + E0 = Ec + m0c2.
E= 1,66584 10-10 J
m0c2 = 1,50564 10-10
ce qui donne v = p/m0 ≈ 1,42 108 m/s. les 2 résultats sont un peu différent ;
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 3
Exercice 2:
Calculer l’équivalent en énergie de la masse de l’électron au repos, sachant que :
m0 = 9,1095. 10-31 kg, c = 2,9979.108 m/s et e = 1,602.10-19 C.
1. Faire le calcul en joule et convertir le résultat en MeV.
2. Faire le même calcul pour le proton et le neutron.
On donne : mp = 1,6726231.10-27 kg
mn = 1,6729286.10-27 kg
Solution :
Soit un électron au repos
1 eV = 1,602 10-19 J
2
Après calcul, m0c = 0,511 MeV
Exercice 3:
Dans le système actuel de mesure des masses atomiques, l’atome de carbonne-12
est choisi comme référence, sa masse valant 12 u.
Lorsque l’oxygène naturel servait de référence, sa masse valant alors 16 u.m.a.
(ancien symbole de l’unité de masse atomique), quelle était la masse du carbone-12 dans
cet ancien système ?
On rappelle la composition isotopique de l’oxygène naturel ainsi que, pour
chacun des isotopes, indiquée entre parenthèses, la masse atomique dans le système
actuel de base : carbone-12 :
16
O : 99,760% (15,99451 u)
17
O : 0,036% (16,99913 u)
18
O : 0,204% (17,99915 u)
Solution :
M(12C) = 12 u ( le 12C est la référence en spectrométrie de masse moderne) . ΔM (12C) = 0 u.
Le nombre d’Avogadro est NA = 1,6022 1023. C’est un nombre sans dimension ; il représente
le nombre d’atomes (nombre de noyaux aussi ) dans une mole d’une substance quelconque.
12 * NA u = 12 g.
Dans l’ancien système (avant 1960), on utilisait le uma à la place de u actuellement dans le
nouveau système.
Le uma a été défini par rapport à la référence de 16O tel que M(16O) = 16 uma.
Donc pour exprimer la masse de 12C dans l’ancien système ou celle de 16O dans le nouveau
système, il suffit d’exprimer le u en fonction du uma et par la suite NA en fonction de NA0.
La masse est la même en passant d’un système à l’autre ; ce qui change c’est son expression
en fonction de l’unité
Donc la masse de 12C =12 u dans l’ancien système de 16O était 12 * 1,003432 = 12,03984 uma
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 5
Exercice 4:
Montrer que l'on peut calculer l'énergie de liaison B(A,Z) d'un noyau X(A,Z) en
utilisant les unités de masse atomique, moyennant une certaine approximation que l'on
justifiera numériquement, en considérant l'exemple du noyau de fer (Z= 26, A= 57) pour
lequel la masse atomique est 56,935389 u. Les énergies de liaison électronique dans les
atomes d'hydrogène et de fer sont respectivement 0,0137 keV et 31,50 keV.
Solution :
L’énergie de liaison dans le noyau est l’énergie qu’il faut fournir à un noyau pour lui arracher
tous ses nucléons .
2
On note B(A,Z) cette énergie qui est égale à [Zmp + NMn – m(A,Z)]c .
A
m(A,Z) = masse nucléaire du noyau Z X , mp masse du proton et mn masse du neutron
B(A,Z) est toujours > 0 car la masse du noutau est toujours < à la somme des masses de tous
ses nucléons qui le constituent.
Mpc2 = MHc2 = mpc2 + mec2 – b(e-) avec b(e-) l’énergie de liaison d’un seul électron
1
dans l’atome d’hydrogène ( 1 H ) qui contient un proton et un électron
Le neutron ne contient pas d’électrons mn= Mn.
On cherche à comparer le terme des énergies de liaison de électrons au terme des masses
Donc on peut aisément négliger dans les calculs le terme dû aux énergies de liaison des
électrons ; ce qui donne
2
B(A,Z) = [ZMp + NMn – M(A,Z)]c
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 6
Exercice 5:
On considère des ensembles constitués de 3 protons et 3 neutrons répartis de trois
façons différentes :
Cas n°1 : 6 nucléons pris isolément,
Cas n°2 : 1 noyau 4He et 1 noyau 2H (une particule et un deuton),
Cas n°3 : 1 noyau de 6Li.
1) Sachant que l’énergie de liaison par nucléon est égale à 7,07 MeV pour la
particule et que l’énergie de liaison du deuton vaut 2,225 MeV, calculer, en u,
les masses des deux premiers ensembles.
2) La masse de 6Li étant égale à 6,01348 u, comparer les masses respectives des trois
ensembles. Que peut-on en conclure ?
3) Calculer l’énergie de liaison par nucléon pour 6Li
mp = 1,007277 u ; mn = 1,008665 u
Solution:
On considère 3 ensembles constitués chacun du même nombre de nucléons 3 protons et 3
neutrons chacun)
mS2 = mHe + mH
= 2 mp + 2 mn – 7,07 * 4/ 931,5 + mp + mn – 2,225/931,5 = 6,0150 u
7,07 MeV c’est l’énergie de liaison par nucléon pour l’He par contre 2,225 MeV c’est
l’énergie de liaison totale pour l’ H et 1 u*c2 = 931,5 MeV
6
mS3 = m ( 3 Li ) = 6,01348 u ( donné).
Ce qui confirme que lorsque des particules s’associent pour former un système, elles perdent
de leurs masses qui se transforme en énergie de liaison qui assure la cohésion du nouveau
système.
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 7
Exercice 6:
1) Exprimer les énergies de séparation du neutron Sn(A,Z), du proton Sp(A,Z) et de la
particule alpha S(A,Z) en fonction des masses atomiques des atomes considérés et
des énergies de liaisons totales des noyaux considérés.
87
2) Calculer Sn et Sp dans le noyau 37 Rb . On donne les masses atomiques suivantes:
86 87 86
M ( 37 Rb ) = 85,93736 u ; M ( 37 Rb ) = 86,92950 u ; M ( 36 Kr ) = 85,93658 u
1
M ( 1 H ) = 1,007825 u ; mn = 1,008665 u
Solution :
L’énergie de séparation d’un neutron est l’énergie qu’il faut fournir au noyau pour lui arracher
un neutron
Ce qui donne Sn = B(A,Z) - B(A-1,Z). Sn peut être donc calculée soit à partir des masses
atomiques, soit à partir des énergies de liaison des noyaux mis en jeu ;
87
37 Rb contient Z = 37 protons ; A=87 nucléons (nombre de masse) et N=50 neutrons.
86 87
Sn = Mnc2 + M( 37 Rb )c2 – M( 37 Rb )c2 ≈ 15,3 MeV.
Sp = ?
De la meme manière
86 87 86
Sp = Mpc2 + M( 36 K r )c2 – M( 37 Rb )c2 ≈ 13,37 MeV. 36 K r c’est le Krypton.
Sn ≈ 15,3 MeV > Sp ≈ 13,37 MeV ; c’est normal puisque N est pair donc tous
les neutrons sont appariés 2 à 2 tandis que Z est impair avec un proton non
apparié (célibataire). Donc le dernier neutron de la couche est plus lié que le
dernier proton de la couche de remplissage.
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 8
Exercice 7:
Les excès de masse M des noyaux 156C , 157N et 158O sont respectivement égaux à
9,87 MeV/c2, 0,1 MeV/c2 et 2,86 MeV/c2.
Lequel de ces trois noyaux est stable ? Quel (s) type (s) de transformation (s)
radioactive (s) subissent les deux autres ?
C , 157N et 158O sont des isotopes de la série A= 15. Donc les moins stables peuvent se
15
6
désintégrer vers l’élément le plus stable soit par β- soit par β+ et/ou Capture électronique.
L’élément le plus stable pour une série d’isobares est celui ayant l’énergie de liaison la plus
grande cad la masse la plus faible.
15
C
6
15
7N + β- +
15
7N + β +
15 +
O
8
15
O + e- 7N +
15 -
8
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 9
Exercice 8:
La masse d’un atome dont le noyau comprend Z protons et N neutrons peut-être
calculée par la formule semi-empirique de Weizsäcker:
2 2
2 Z2
2 (N Z ) 3
M (A,Z)c = (ZMH + NMn)c - avA + as A + a c 1 + aa + (A)
3
A
A
Avec: (A) = 0 si A est impair
33,5
(A) = 3
si A est pair (noyau pair - pair)
4
A
33,5
(A) = 3
si A est pair (noyau impair - impair)
4
A
av = 14,1 MeV, as = 13 MeV, ac = 0,595 MeV, aa = 19 MeV
(N.B: il existe d'autres séries de valeurs pour les constantes av, as, ac et aa )
Solution :
N.B. : pour comprendre cet exercice et les exercices suivants, il est indispensable de réviser
et comprendre le cours.
1) Voir cours
235
2) Energie de liaison moyenne par nucléon dans le noyau U ( Z= 92, A = 235 et
92
235
235 B( U )
92
N=143) est B ( U)=
92
235
Bv = 3313,5 MeV
Bs = - 495,07 MeV
Bc = - 816,087 MeV
Bas = _210,294 MeV
Bapp = 0 MeV
Donc B( 235
92 U ) = 1792,062 MeV et B(
235
U ) ≈ 7,623 MeV. Energie de liaison moyenne
92
235
par nucléon dans le noyau U.
92
235
3) Energie de séparation d’un neutron dans U
92
On a Sn ( 235 235
92 U ) = B(A,Z) - B(A-1,Z). Ici B(A,Z) = B( 92 U ) et B(A-1,Z) = B( 234
92 U )
B( 234 235
92 U ) se calcule de la même manière que B( 92 U ) avec une différence dans δ puisque A
= 234 est pair (noyau pair-pair)
234
Pour U
92
Bv = 3299,4 MeV
Bs = - 493,6( MeV
BC = - 817,248 MeV
Bas = - 202,991 MeV
Bapp = + 0,5599 MeV ( + car noyau pair-pair)
B( 234
92 U ) = 1786,071 MeV
236
B( U ) = 3327,6 -496,46 – 814,933 – 217,695 -+ 0,556 = 1799,068 MeV.
92
236
Et Sn ( 92 U ) ≈ 7 MeV
236
On voit bien que Sn ( U ) ≈ 7 MeV
92 > Sn ( 235
92 U ) = 5,991 MeV .
236 235
Dans 92 U tous les nucléons sont appariés 2 à 2 tandis que dans U (A impair) , il y a le
92
236
dernier neutron non apparié moins lié que le dernier neutron dans 92 U ( A pair (noyau pair-
pair)).
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 11
5) Fission symétrique :
A A/ 2
Z U + neutron 2 Z /2 X + 1 ou 2 neutrons + Efission (dégagée)
M(A,Z)c2 = 2 M(A/2,Z/2)c2 + Ef
En remplaçant les masses atomiques en fonction des masses de leurs constituants, on obtient :
Ef = 2 B(A/2,Z/2) – B(A,Z)
A= 236, Z =92 ; A/2 = 118 et Z/2 = 46
B(A,Z) = B( 236
92 U ) = 1799,068 MeV (Déjà calculée).
236
Donc l’énergie de fission dégagée par cette fission symétrique de U est ≈
92
173,83 MeV.
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 12
Exercice 9:
La masse d'un atome dont le noyau comprend Z protons et N neutrons peut-être
calculée par la formule semi- empirique de Weizäcker:
2
Z2 ( N Z )2
M(A,Z)c2 = (Z MH + N mn)c2 - av A + as A 3 ac 1 aa ( A)
A
A3
Avec : ( A ) 0 si A est impair.
33 ,5
( A) 3 si A est pair [+ si (noyau impair- impair) et - si (noyau pair- pair)].
A4
(av= 14,1 MeV, as= 13 MeV, ac= 0,595 MeV, aa= 19 MeV)
1) Montrer que pour une série d'isobares, M (A,Z) peut se mettre sous la forme:
M(A,Z)c2 = + Z + Z2 + Ep
3) Quelle relation approchée existe-il- entre N et Z pour les noyaux stables. Calculer la
valeur numérique du rapport N/Z pour les noyaux lourds dont A = 231.
64 64 64
6) Calculer la différence de masse en (MeV) entre 29 Cu et Ni , puis entre
28 Cu et 3064Zn.
29
Solution :
Nous avons déjà vu avant que la masse atomique est donnée par :
2
2 2 Z2 ( N Z )2
3
M(A,Z)c = (Z MH + N mn)c - av A + as A ac 1 aa ( A)
3
A
A
Avec : ( A ) 0 si A est impair.
33 ,5
( A) 3 si A est pair [+ si (noyau impair- impair) et - si (noyau pair- pair)].
A4
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 13
1) (Voir cours)
2 2
Après regroupement des termes on a : M(A,Z)*C = α(A) + β*Z + γ(A)*Z ± δ(A)
Avec :
α(A) = A*mn – A*aV + aS*A2/3 + aas*A
β = mp + m0 – mn – 4aas
aC a as
γ(A) = 1 + 4*
3 A
A
33 ,5
( A) 3
4
A
δ(A)= 0 si A est impair. Si A est pair [+ si (noyau impair- impair) et - si (noyau pair- pair)].
Le noyau le plus stable d’une série d’isobares est celui ayant la masse la plus faible et
l’énergie de liaison la plus grande.
Donc pour A donné, M(A,Z) = f(Z) est une parabole que l’on appelle parabole de masse. Le
minimum de la parabole permettra de déterminer l’élément le plus stable ( il peut y avoir 2
éléments plus stable selon les cas)
Les isobares sur la parabole tels que Z < Z0 sont radioactifs et se désintègrent chacun vers le
suivant par β-.
Les isobares tels que Z>Z0 se désintègrent par β+ et/ou Capture électronique (C.E.)
Donc pour un A impair, on a une seule parabole avec en principe un seul élément stable
( M n M p )c 2 4a a 76,78
Z0 = - = =
2 ac aa 1,19 152
2 1
8 1
3
A 3
A
A A
2
76,78 A N Z
Z0 = 2
Ce qui donne = 1,98 + 0,015 A 3
3
Z
1,19 A 152
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 15
2
N
et = 0,98 + 0,015 A 3 ( Relation entre N et Z pour les éléments stables).
Z
N
Pour A < 20 ; on a ≈ Constante = 1
Z
Lorsque A croit ( à partir de A= 20) et devient grand ; on peut plus négliger le terme en A
N
pour A= 231 par exemple, = 1,55.
Z
On sait que pour un noyau lourd, le nombre de noyaux doit être plus grand que le nombre de
protons pour compenser la répulsion coulombienne et assurer la cohésion du noyau .
4) Pour un A pair :
A
1er cas : Z0 est un entier impair ; Dans ce cas, l’élément Z0 X sera placé sur la parabole
A
impair-impair donc n’est pas stable. Z 0 X va donc se désintégrer par β- d’un côté et par β+
et/ou C.E d’un autre côté pour donner 2 éléments plus stable que lui
A
2ème cas : Z0 est un entier pair ; Dans ce cas, l’élément Z 0 X sera placé directement sur la
parabole pair-pair donc stable ( donc il y aura un seul élément stable dans ce cas).
5) A = 64
64
Z0 = 28,73 l’entier le plus proche est Z0 = 29 ( correspond au 29 Cu )
Or Z0 = 29 est impair ce qui montre que le ne sera pas l’élément le plus stable de
cette série d’isobares (A=64) et il va se placer sur la parabole impair-impair et il va se
désintégrer par les transitions isobariques pour donner 2 autres éléments plus stables
que lui et placés sur la parabole pair-pair.
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 16
c)
64
29 Cu 64
30 Z n + β- +
64
29 Cu 64
28 N i + β+ +
64
29 Cu + e- - 64
28 Ni +
64
6) M( 29 Cu ) – M( 28
64
N i ) = M(64,29) – M(64,28) = 2,34825 MeV ( après calcul)
64
M( 29 Cu ) – M( 3064 Z n ) = 0,90125 MeV
64
Dans les 2 cas on confirme que la masse du 29 Cu est supérieur aux deux autres
éléments ça montre qu’il est plus instable que eux.
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 17
Exercice 10:
1)
238
a 92 U par gamma.
238 238
U*
92 γ + 92 U
226
b 88 Ra par alpha sachant que le Z du Rn est 86.
226 222
88 Ra α + 86 Rn
c- 14
6 C par -
14 14
6 C 7 N + β- +
d- 30
15 P par +
30
15 P 30
14 S i + β+ +
30
e- 15 P par capture électronique.
30
15 P + e- - 30
14 Si +
2) les désintégrations d) (β+) et e) (C.E.) donnent lieu au même noyau produit ; On distingue
entre les deux processus grâce à l’émission des rayons X dus aux réarrangements du
cortège électronique après capture de l’électron.
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 18
A
3) Z X A
Y
Z 1 + β+ +
Ce qui donne
2 2 2
[M(A,Z)c - M(A,Z-1)c - 2mec ] = Tβ+max + Wex ( Trec négligeable)
Pour que le processus β+ soit possible il faut que Tβ+max ≥ 0 à l’état fondamental ( Wex =0)
2 2 2
Cad [M(A,Z)c - M(A,Z-1)c - 2mec ] ≥ 0
Ce qui donne la condition sur les masses pour que le processus β+ soit possible, il faut que
A
Z X A 4
Y
Z 2 +α
M MY A
A l’état fondamental : Qα = Tα* Tα*
MY A4
(Rapport des masses atomiques = rapport des A)
M MY A
Dans un état d’excitation Qα* = Tα* Tα*
MY A4
Ce qui permet de calculer les énergies cinétiques des particules alpha émises à l’état
fondamental et dans les différents états d’excitation
A4
Tα = (Qα – Wex)
A
A4
A l’état fondamental, Wex = 0, Tα0 = Qα
A
A4
Un un état d’excitation i (Wexi) ona Tαi = (Qα – Wexi)
A
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 20
Soit Q=180 MeV, l'énergie libérée par la fission d'un noyau 235U .
1- Calculer l'énergie produite par la fission complète d'un gramme de 235U .
2- Calculer le nombre de fissions correspondant à une énergie égale à 1 Joule.
Solution :
235
1) Soit Q = 180 MeV libérée par la fission d’un noyau U.
235
235 g de U contient NA = 6,023 1023 noyaux
235
Donc 1 gramme de U contiendra N noyaux
235
Et l’énergie totale dégagée par la fission d’un gramme de U est :
23
1 * NA /235 * 180 = 4,6 10 MeV = 7,37 1010 J
Exercice 12:
Les - de désintégrations de 141Ce se
58
répartissent sur deux spectres dont les
énergies Emax sont respectivement 0,435 et 0,58 MeV. L’expérience montre que 30 %
environ des - sont émis en coincidence avec des d’énergie 0,145 MeV.
Solution :
Compte tenu des valeurs données, on peut tracer le diagramme énergétique de cette
désintégration ( Schéma de désintégration)
2 2 -
Donc M( 141
58
Ce )c = M( 141 Pr )c + Tβ max (en MeV)
59
-
M( 141
58
Ce ) = M( 141 Pr ) + Tβ max / 931,5 (en u)
59
Donc M( 141
58
Ce ) = 140,90829 u
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 22
2
p rec + p = 0 p 2 = p rec
Valeur que l’on peut aisément négliger devant les autres énergies intervenant dans les calculs
de l’énergie.
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 23
Exercice 13:
141 Ba
La désintégration bêta du 137 55 Cs conduit à un état isomérique du 56 qui se
désintègre par transition de 0,661MeV.
Calculer les énergies des électrons de conversion K et L. Les énergies de liaisons
K et L, pour le césium, sont : 35,9 et 5,7 keV, et pour le baryum : 37,4 et 6,0 keV
respectivement.
Solution :
En réalité, le Eγ attribué au Cs est émis par son fils le Ba qui a une courte période radioactive.
Exercice 14 :
Le Curium 243 96 C m est émetteur alpha. Le noyau fils Pu ( plutonium ) est
obtenu dans un état excité d’énergie E* ;
1) Calculer le Q de la désintégration à partir des excès de masse en micro u.m.a
suivants : 61370 µu pour le Cm, 52160 µu pour le Pu et 2603 µu pour la particule
.
2) En écrivant la conservation de l’énergie et de l’impulsion au cours de la
désintégration, établir la relation existant entre Q ,A, E* et l’énergie cinétique
T des alpha émis.
3) Les particules alpha émises possèdent les énergies suivantes : T1 = 5,985 MeV ;
T2 = 5,777 MeV ; T3 = 5,732 MeV. Déterminer les énergies d’excitations du
noyau fils qui leur correspondent.
4) L’émission de la particule alpha de 5,777 MeV donne lieu à l’émission simultanée
d’un photon 1 de 0,226 MeV ou d’un photon 2 de 0,277 MeV. Compléter les
valeurs des énergies d’excitation du noyau fils et tracer le schéma de
96Cm .
désintégration du 243
Solution :
1)
243
96 Cm α+
239
94 Pu
Qα = MCm – Mα – MPu
On a ΔM = M – A
ACm = APu + Aα ;
ce qui donne Qα = ΔMCm – ΔMα – ΔMPu = ( les A s’annulent) = 6607 μu = 6,154 MeV.
1 μu = 10-6 u
3) A = 243
Wex = 6,154 – 243/239 Tα .
Etat fondamental : Wex = 0 ; Tα0 = 6,053 MeV
Il y a 3 états d’excitation ce qui donne 4 groupes de particules alpha puisque un groupe alpha
est émis dans l’état fondamental.
Exercice 15:
L'isotope 116C a une période T égale à 20,4 mn.
1) Qu'appelle t-on période radioactive? Etablir la relation entre la période et la
constante de désintégration radioactive . Calculer et préciser son unité.
2) Nous voulons trouver l'activité d'un échantillon de cet isotope. Rappeler la
définition et l'expression définissant l'activité.
3) Combien de noyaux y a t-il dans un échantillons de 6,2 g de cet isotope? En
déduire son activité.
4) Combien de noyaux reste t-il une heure plus tard? Et combien de noyaux se sont
désintégrés pendant ce temps ?
5) Quelle est alors l'activité de l'échantillon à cet instant?
N(t) = N0e-λ*t
N(t=0) = N0
N(t=T) = N0/2
N(t=2T) = N0/4
N(t=3T) = N0/8
N(t=4T) = N0/16
N(t=5T)= N0/32
N(t=6T) =N0/64
N(t=7T) = N0/128, etc …..
On remarque que après 7 périodes, le nombre de noyaux radioactifs encore présents est
inférieur à 1 %. On peut considérer que la substance radioactive a pratiquement disparu.
Théoriquement, on considère qu’après 10 périodes l’élément radioactif n’existe plus ;
Donc pour 116C , λ = ln 2/ 20,4 = 0,0339778 mn-1 = 3,4 10-2 mn-1 = 5,663 10-4 s-1.
2) L’activité d’un radioélément est le nombre de désintégrations par unité de temps. Elle
est souvent notée a(t) avec a(t) = a0 e-λT (a0 est l’activité initiale = a(t=0))
3) On a 6,2 μg de 116C = 6,2 10-6 g.
Nombre de noyaux en appliquant la notion de mole
Exercice 16:
Notion de mole
Après un an
0 , 693*1
1, 41.1010
N(1an) = N0 e N0 le nombre de noyaux décroit très lentement vu la très grande
période et l’activité ne sera vue diminuée qu’après plusieurs années.
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 28
Exercice 17:
On dispose d’une source de 100 µCi de Pu-239 dont la période est égale à 24 000
ans. Calculer le poids en mg de cette source de plutonium.
Solution :
On a une source de 239
94 Pu a0= 100 µCi = 3,7 106 Bq , 1 Ci = 3,7 1010 Bq et 1 Bq ^1 des/s
3,710 6 * 24000 * 365 * 24 * 3600
T = 24 000 ans donc N0 = = 4,04 1018 noyaux.
0,693
4,041018 * 239
donc m0 = 23
= 1,6 10-3 g = 1,6 mg
6,02310
Exercice 18:
L’iode –131 a une période T = 8 jours. Quelle est l’activité d’un gramme d’iode ?
Au bout de combien de temps, l’activité sera –t-elle de 1 % de l’activité initiale ?
Solution :
L’Iode ( 131I) de période radioactive T = 8 jours ^
l’activité sera 1 %
ln 0,01 ln 0,01 * T
t= = = 6,644*T = 53,15 jours.
0,693
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 29
Exercice 19:
L’uranium naturel se compose de deux isotopes radioactifs 235U et 238U, dont les
caractéristiques seront indiquées par les indices 5 et 8 respectivement.
On donne :
Les périodes : T5 = 7,038.108 ans et T8 = 4,468.109 ans.
Les abondances isotopiques : a5 = 0,7 % et a8 = 99,3 %.
La masse molaire de l’uranium naturel : Mu = 237,97g
1) Calculer le rapport des activités A5 / A8 .
2) Calculer la masse m d’uranium naturel ayant la même activité qu’un gramme de 226Ra.
3) En notant N5(t) et N8(t) les nombres de noyaux présents au temps t, donner les
expressions des abondances isotopiques a5(t) et a8(t).
Solution :
Unat = U5 + U8 (T5 = 7,038 108 ans et T8 = 4,468 109 ans)
Tandis que les activités seront notées dans cette exercice par A5(t) et A8(t).
0,7 99,3
U5 = U et U8 = U. masse atomique de U est MU = 237,97 g
100 100
1)
A5 5 N 5 a N a Ta
R= = = 5 5 U = 5 5 = 8 5 = 4,475 Constante.
A8 8 N 8 8 a 8 N U 8 a 8 T5 a8
2)
AU = A(1 g de 226Ra) = 1 Ci = 3,7 1010 Bq.
N 8 (t ) N 8 (t ) 1 1
a8(t) = = = =
N (t ) N 5 (t ) N 8 (t ) N (t ) 0,7 ( 8 5 )t
1 8 1 e
N 5 (t ) 99,3
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 31
4) Exercice 20:
Un échantillon de l'isotope 131
53 I a eu son activité divisée par 16 en 32 jours.
Solution :
1)
ln 2*t
t
3) a(t) = a0 e = a0 e T
ln 2*32
a 1
4) = =e T
a0 16
Ln16 =ln 24 = ln2 *32 / T
T = 32/4 = 8 j
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 32
Exercice 21 :
238
On considère la filiation radioactive suivante de la famille U:
226 222 218 214
Ra Rn Po Pb
1600a 3,8 j 3mn 27 mn
226
Un milligramme de Ra pur est enfermé dans une capsule étanche.
Solution :
226 222 218
Ra Rn Po
10 3 * 6,02310 23
N0 = = 2,665 1018 noyaux.
226
ln 2 * 2,6651018
L’activité est a0 = λ*N0 = = 3,66 107 Bq
1600 * 365 * 24 * 3600
C’est normal puisque l’activité d’un gramme de 226Ra est 1 Ci = 3,7 1010 Bq.
1 mg = 10-3 g. a(1mg de 226Ra) = 3,7 107 Bq.
2)
N1(t) = N0e-λt
1 N 0 1 2 N 0 t
N2(t) = (e t e 2t ) et
1
a(Rn(t)) = (e e 2t ) (voir cours).
1
( 2 1 ) ( 2 1 )
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 33
3) Calcul du temps (te) au bout duquel l'équilibre radioactif maximal (99,9%) est atteint
entre le radon et le radium.
dN 2
= λ1N1 - λ2N2.
dt
dN 2
A l’équilibre maximal, a1 = a2 = λ1N1 - λ2N2 = a1 - a2 = 0
dt
dN 2 1 N 0
)te = 0 = (1e t 2 e t ) = 0 à t = te
1e 2 e
dt 2 1
1e t 2 e t
1e 2 e
1
ln
2
Ce qui donne après calcul te =
1 2
T1
T1T2 ln
T2
Et en fonction des périodes, on aura : te =
(T1 T2 ) ln 2
T1
ln
T2
et te T2
ln 2
La datation par le carbone-14 est une méthode de datation radiométrique fondée sur la mesure
de l'activité radiologique du carbone 14 (14C) contenu dans la matière organique dont on
souhaite connaître l'âge absolu, c'est-à-dire le temps écoulé depuis la mort de l'organisme
(animal ou végétal) qui le constitue.
La datation par le carbone 14 se fonde ainsi sur la présence dans tout organisme de
radiocarbone même en infime proportion. À partir de l'instant où un organisme meurt, la
quantité de radiocarbone qu'il contient ainsi que son activité radiologique décroissent au cours
du temps selon une loi exponentielle. Un échantillon de matière organique issu de cet
organisme peut donc être daté en mesurant son activité X années après la mort de l'organisme.
14 14
L’équation de désintégration de 14C : 6 C 7 N + β- +
avec a0 = l’activité initiale de 14C par unité de masse juste au Moment de la mort et la
fossilisation
a(t) : activité de 14C par unité de masse mesurée actuellement dans l’échantillon à dater.
ln 2*t
a
Le rapport = e T permet de déduire le temps qui représente l’âge s’il n y avait pas eu
a0
échange de 14C pendant la fossilisation.
T a
Ce qui donne l’âge = t = ln 0 (T= 5600 ans d’aprèe l’énoncé)
ln 2 a
a0 = 20 Bq/ gramme de carbone et a(mesurée) = 15,24 Bq par gramme de carbone ce qui
donne un âge de 2196 ans.
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 35
Solution :
On suppose que le nombre de noyaux de 27Al ne change pas (N1 = N0 = constante)
Le nombre de 24Na radioactifs (N2) formés au cours de l’irradiation est géré par :
dN 2 dN 2
= σɸN0 – λ2N2 . + λ2N2 = σɸN0
dt dt
N 0
*eλt des 2 cotés ce qui donne en intégrant : N2(t) = (1- e 2t )
2
N 0
Et à la fin d’irradiation qui a duré tirr on a : N2(tirr) = (1- e 2tirr )
2
2tirr
a2(tirr) = λ2 N2(tirr) = N 0 (1- e )
2) avant de commencer le comptage on a besoin d’un temps pour placer la source devant le
détecteur ( ce temps est appelé temps de décroissance ou temps de refroidissement et il es
souvent noté td)
N 0 tirr t
Donc N2(tirr + td) = (1- e 2 )e 2 d
2
2tirr
ce qui donne l’activité au début du comptage ( tc=0). a2(tirr + td) = N 0 (1- e ) e 2 t d
le nombre de comptage sera donc le nombre de noyaux 24Na disparus pendant le temps de
comptage tc.
N 0 tirr t t
Nc(tc) = N2(tirr + td) - N2(tirr + td+tc ) = (1- e 2 )e 2 d (1 e 2 c )
2
3)pour remonter à l’activité réelle délivrée par la cible irradiée, il faut tenir compte, comme en
toute mesure de radioactivité qui nécessite un étalonnage adéquat utilisant des standards
prouvés, d’un certain nombre de facteurs de correction parmi lesquels on peut citer
- Facteurs de géométrie dus à l’emplacement de l’échantillon par rapport au
détecteur,
- Facteurs d’auto-absorption dus à la matrice de l’échantillon irradié
- Facteurs liés au détecteur tels que le temps mort, l’efficacité qui dépend du
détecteur et de l’énergie du rayonnement mesuré
- Intensités relatives des raies utilisées
- ….
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 37
4) Exercice 24 :
I. Dans le cas des particules chargées lourdes non relativistes traversant un milieu
ralentisseur constitué d'une substance pure monoatomique, la formule de
dE 4e 4 z 2
perte d'énergie s'écrit sous la forme: S NZ .B
dx m0 v 2
où B est un terme qui dépend du milieu ralentisseur.
1) Discuter la variation de l’énergie et du pouvoir d’arrêt en fonction de la distance
parcourue. En déduire la loi de Bragg.
2) Comment peut-on évaluer le parcours des particules légères dans les deux cas
suivants
a. Un flux d’électrons homogènes
b. Un flux de particules bêta moins émises par une source radioactive.
3) Pour le même milieu, exprimer le pouvoir d’arrêt de la particule alpha en
fonction de celui du proton dans les 2 cas suivants
a. Le proton et l’alpha ont la même vitesse
b. Les 2 particules ont même énergie
II. Décrire brièvement les 3 processus d’interaction des rayonnements gamma avec
la matière. Donner l’allure d’un spectre gamma correspondant à une source
gamma d’énergie E supérieure à 1,5 MeV et expliquer l’origine des
différentes parties du spectre y compris des petites raies à 0,511 MeV, E-
0,511 MeV et E-1,022 MeV.
Solution :
I.
1) On peut montrer que le pouvoir d’arrêt S(E) est proportionnel à l’inverse de
l’énergie E pour un milieu traversé donné.
S (E )
L’ionisation spécifique Is = ∝ à S(E) avec l’énergie moyenne nécessaire pour
produire une ionisation.
Donc lorsque E Is
Mais à la fin du parcours la vitesse des particules devient très faible et les particules
chargées peuvent capturer des électrons et deviennent neutres, ce qui montre que
l’ionisation spécifique Is chute à la fin du parcours ce qui donne la loi de Bragg.
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 38
S1 z
= ( 1 ) 2 ce qui donne Sα = 4 Sp.
S2 z2
S1 M z A1 z1 2
= 1 ( 1 )2 ( ) ce qui donne Sα = 16 Sp.
S2 M 2 z2 A2 z 2
Exercice 1 : (8 points)
La masse d'un atome dont le noyau comprend Z protons et N neutrons peut-être
calculée par la formule semi- empirique de Weizäcker:
2
Z2 ( N Z )2
M(A,Z)c2 = (Z MH + N mn)c2 - av A + as A 3 ac 1 aa ( A)
A
A3
33 ,5
Avec : ( A ) 0 si A est impair. ( A) 3 si A est pair
A4
(av= 14,1 MeV, as= 13 MeV, ac= 0,595 MeV, aa= 19 MeV)
On donne également : M (11H ) = 938,3 MeV. et M ( 01n) = 939,6 MeV.
7) Montrer que pour une série d'isobares, M (A,Z) peut se mettre sous la forme:
M(A,Z)c2 = + Z + Z2 + Ep ( expliquer les différentes étapes de calcul )
Donner les expressions de , , et Ep.
8) Calculer les valeurs de et de et déterminer l’élément ou les éléments les plus
64 64 64 64 64
stables de la série d’isobares A= 64 ( 31 Ga , 30 Zn , 29 Cu , 28 Ni et 27 Co. ) (tous les
calculs doivent être effectués et justifiés)
9) Placer l’ensemble des isobares données sur le digramme M=f(Z) correspondant à
A=64 et indiquer sur le diagramme comment ces isobares se transforment vers
l’élément ou les éléments les plus stables.
64
10) Calculer (en MeV) la différence de masse entre le 31 Ga et son noyau miroir
A
Z As dont on déterminera le A et le Z.
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 41
Exercice 2 : (8 points)
231
T( 231
90 Th ) = 25,52 h et T( 91 Pa ) = 32760 ans.
Solution :
Questions de cours
-μx
1) L’absorption des rayonnements obéit à la loi N(x)=N0e où : N0 est le nombre
initial correspondant à x=0 et μ est le coefficient d’atténuation linéique.
On définit l’épaisseur moitié x1/2 = épaisseur qui absorbe la moitié du faisceau incident N0.
L’étude de ln(N(x) = f(x)= lnN(x) = - μx qui est une droite linéaire permet de déterminer à la
fois :
- Le parcours maximum des dans le matériau étudié
- Le coefficient d’atténuation linéique μ
A + a b + B
Avec a : projectile, A : Cible,
b : particule émise B : noyau résiduel formé (noyau de recul)
la section efficace est la probabilité d’une réaction nucléaire. C’est la surface qui
entoure le noyau cible de façon si le projectile passe à travers cette surface, il y aura
réaction. Son unité est le barn avec 1 b = 10-24 cm2.
Exercice 1 :
2
2 2 Z2 ( N Z )2
1) M(A,Z)c = (Z MH + N mn)c - av A + as A ac 3
1
aa ( A)
A
A3
33 ,5
Avec : ( A ) 0 si A est impair. ( A) 3 si A est pair
4
A
2
On regroupe les termes en Z et en Z , on trouve
M(A,Z)*C2 = α(A) + β*Z + γ(A)*Z2 ± δ(A)
Avec
aC a as
γ(A) = 1 + 4*
3 A
A
33 ,5
( A) 3
4
A
On donne : (av= 14,1 MeV, as= 13 MeV, ac= 0,595 MeV, aa= 19 MeV)
On donne également : M (11H ) = 938,3 MeV. et M ( 01n) = 939,6 MeV.
2)
β = mp + m0 – mn – 4aas = -77,3 MeV
64
29 Cu 64
30 Z n + β- +
64
29 Cu 64
28 N i + β+ +
64
29 Cu + e- - 64
28 Ni +
64 A
11) On Calcule (en MeV) la différence de masse entre le 31 Ga et son noyau miroir Z As dont
on déterminera le A et le Z.
64 A
31 Ga et Z As sont des noyaux miroirs donc le Z de l’un = le N de l’autre
A 64
As = 33
Z As A = 64 et Z = 33.
Deux noyaux miroirs ont même A et le N de l’un = le Z de l’autre, donc dans leur
différence il ne restera que
Exercice 2 :
235 238
L’uranium naturel se compose de deux isotopes radioactifs U et
92 U
92
On donne :
Les périodes : T5 = 7,038.108 ans et T8 = 4,468.109 ans.
Les abondances isotopiques : a5 = 0,7 % et a8 = 99,3 %.
1) Le rapport des activités A5 de l’235U et A8 de l’238U dans l’uranium naturel qui est
constant parce que les périodes sont très longues.
A5 5 N 5 a N a Ta
R= = = 5 5 U = 5 5 = 8 5 = 4,475 Constante.
A8 8 N 8 8 a 8 N U 8 a 8 T5 a8
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 45
235
2) Calcul de l’activité A5 de 92 U dans 1 kg de l’uranium naturel.
1 kg = 103 g A = λ5N5.
Pour calculer N5, on utilise la notion de mole et on tient compte de l’abondance
isotopique ;
0,7
103 g N5
100
0,7 3 6,02310 23
Donc N5 = 10 * = 1,794 1022 noyaux.
100 235
0,693
Et l’activité est A5 = λ5N5 = 8
*1,79410 22 = 5,6 105 Bq .
7,03810 * 365 * 24 * 3600
A0 A
L’activité est réduite de 87,5 % cad il reste 0,125 % cad A(t) = = 30
8 2
3 est le nombre de périodes nécessaires pour que l’activité initiale soit réduite de 87,5 % donc
le temps nécessaire est : 3* 7,038 107 ans = 2,114 108 années.
3) L’uranium-235 se désintègre en chaîne selon le schéma suivant :
231
T( 231
90 Th ) = 25,52 h et T( 91 Pa ) = 32760 ans.
235 231
a) U
92 90 Th + α
231
Th
90 Pa + β- +
231
91
Calcul des masses m(231Th) et m(231Pa) en équilibre radioactif avec l’235U contenu dans 1
kg de l’uranium naturel.
231
T( 231
90 Th ) = 25,52 h et T( 91 Pa ) = 32760 ans.
Calcul de m(231Th)
0,693
A(231Th) = 5,6 105 Bq (déjà calculée) = λ231ThN231Th = * N231Th
25,52 * 3600
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 46
ce qui donne N231Th = 5728,4 noyaux ( très peu) ce qui donne la masse en utilisant la notion
de mole
231 g NA = 6,0231923
m= ? 57628,4
4) Dans le temps le 231Th se désintègre très vite par rapport à son fils 231Pa et ce dernier
suit sa désintégration dans le temps selon sa période. Tout se passera comme si le
231Th n’a jamais existé et donne l’impression que le 231Pa provient directement de
l’235U.
L’âge maximum qui pourra être déterminé par cette méthode (à condition de les
séparer de leur père 235U) est 10 fois la période radioactive de 231Th ; après 10 fois sa
période d, le 231Th séparé de l’235U disparaitra et le 231Pa continuera sa désintégration
dans le temps.
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Exercice 3: (5 points)
Le carbone-14 radioactif est produit spontanément dans l’atmosphère par
irradiation aux rayons cosmiques. Il est absorbé par les êtres vivants en donnant 20 Bq
et par gramme de carbone. A la mort, le 14C décroît avec une période de 5620 ans et
l’absorption s’arrête. Le carbone extrait du bois tiré d’une tombe ancienne manifeste 2,5
Bq par gramme de carbone.
1) Ecrire les équations de production et de désintégration du 14C.
2) Quel est l’âge de la tombe ? justifier votre réponse
3) Calculer le nombre de noyaux et la masse de 14C présents dans un gramme de
carbone dans l’organisme d’un être vivant
Solution :
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Questions de cours :
1)
- +
Si Eγ > 1,02 MeV = 2 mec2 il y aura probablement création de paires e -e : c’est la
matérialisation
Le e+ perd son énergie et finit par une combinaison avec un e- du milieu pour donner
lieu à une annihilaion cad une émission de 2 photons de 0,511 Mev chacun dans des sens
opposés l’un par rapport à l’autre ( angle entre les 2 photons = 180°) : c’est la
dématérialisation .
Exercice 1 :
0,7
La masse réelle de l’235U est 30010 6 = 2,1 10-6 g
100
2,110 6 6,02310 23
Donc le nombre de noyaux est N0 = = 5,38 1015 noyaux.
235
Donc l’énergie dégagée par fission de l’235U contenu dans 300 μg de
l’uranium naturel est :
A A 1 1
Sn + Z X Z X + 0 n
Conservation de l’énergie totale dans le noyau puis passage aux masses atomiques et
en remplaçant les masses de AZ1 X et AZ1 X en fonction de celles de leurs constituants,
on obtient :
Sn = B(A,Z) - B(A-1,Z)
Séparation d’un neutron dans 235U est donnée par Sn = B(235U) – B(234U)
On voit bien que Sn (236U) = 7,153 MeV > Sn (235U) = 5,753 MeV
236
U est un noyau pair-pair
235
U est un noyau pair-impair
Donc dans 236U tous les neutrons sont appariés 2 à 2 donc le dernier
neutron dans 236U est plus lié que le dernier neutron (célibataire, non
apparié) dans 235U.
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Exercice 2 :
1)
2)
Pour A = 59 impair (une seule parabole),
M ( A, Z )
= 0 ; cad β + 2*γ*Z0 = 0 ce qui donne
Z
Z0 = - = 26,64 donc Z0 = 27 ( l’entier le plus proche)
2
59
Puisqu’on une seule parabole donc on a un seul élément stable qui est 27 C o
Pour A = 64 :
64
Z0 = - = 28,72 donc Z0 = 29 ( l’entier le plus proche) ce qui correspond au 27 Cu A est
2
64
pair et on a 2 paraboles de masse ( pair-pair et impair-impair) ; le 27 Cu est placé sur la
parabole impair-impair donc il y a 2 autres éléments plus stables que lui obtenus par les
désintégrations isobariques (β- ; β+ et ou C.E)
64
29 Cu 64
30 Z n + β- +
64
29 Cu 64
28 N i + β+ +
64
29 Cu + e- - 64
28 Ni +
64 64
Donc les éléments les plus stables de la série d’isobares (A=64) sont : 30 Z n et 28 Ni
3)
64
29 Cu 64
28 N i + β+ +
Conservation d’énergie totale dans le noyau :
mCuc2 = mec2 + mNic2 + Tβ+ + Tneutrino + Wex
à l’état fondamental (Wex = 0) on remplace par les masses des constituants et on passe
aux masses atomiques:
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14
6 C
Equation de désintégration de
14 14
6 C 7 N + β- +
ln 2*t
14 t
2) La décroissance de suit la loi 6 C a(t) = a0 e = a0 e T
avec T = 5620 ans