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Correction des exercices du chapitre 2

Calcul du travail réversible – Energie interne


V2
1) W=− ∫ PdV or P= kn
V1 V
V2
V2
−ndV=−k⋅ V
1−n  V12−n −V11−n
donc W=−k⋅ ∫ V  1−n  = k⋅
V1   V1 n −1

or k =P1V1n =P2Vn2 donc W= P2V2 P1V1
n −1

2) d’après le premier principe :

Q + W = ∆U donc Q = ∆U – W
1,02
 
sachant que P2=P1⋅ V1  donc W = -20651 J
 V2 
et Q = 20251 J

Energie Interne d’un pneumatique


Avant le voyage : Etat 1 P1 = 270 kPa
V1 = 57 l

Après le voyage : Etat 2 P2 = 300 kPa


V2 = V1 = 57 l

Pour un gaz parfait dont la capacité calorifique isochore Cv est constante avec la température :

∆U = n Cv (T2 - T1)
or P2V2 = nRT2
P1V1 = nRT1

donc n R(T2-T1) = V1(P2 – P1)

⋅ ( − )
Et par conséquent ∆U= CV V1 P2 P1
R

A.N. : ∆U = 4295 J
Grandeurs d’état – grandeurs de transfert
1) T = aP + B et Pv = RT (v : volume molaire v = V/n)

Donc P= T−b
a

a) pour un gaz parfait d’après la loi de JOULE :

dU = nCvdT = CVdT = aCv dP car dT = adP

δW = -PdV

expression de δW en variable P :

v = RT/P = R(aP + b)/ P donc dv=− Rb2 dP


P
et
δW= Rb dP
P

expression de δW en variable T :

v = aRT/(T – b) donc dv=− aRb 2 dT


(T −b)
et
δW = T −b ⋅ aRb 2 dT = Rb dT
a (T −b ) (T −b )

D’après le premier principe :

dU = δW + δq
et donc
δq = dU - δW

Expression de δq en variable P :

( )
δq = a⋅CV − Rb dP
P

Expression de δq en variable T :

δq = CV − Rb dT
 (T −b ) 
b) Applications numériques : le système suivant :

T1 = a P 1 + b
T2 = a P 2 + b
permet de déterminer les valeurs des constantes a et b : a = 100 K/atm et b = 200 K

Les valeurs numériques s’obtiennent alors par intégration des expressions de dU, δW et δq
dans lesquelles Cv= 5/2 R, a et b sont des constantes, indépendantes de la pression et la
température. Les bornes d’intégration sont [T1, T2] ou [P1, P2]. On obtient les résultats
suivants :

∆U = 2078,6 J
WAC = 1152,6 J
QAC = 926 J

2) Transformation isotherme (AB) pour laquelle on a plus : T = aP + b

Etat initial A : T1, P1 ____________ > Etat Final B : T1, P2


Dans ce cas, les relations suivantes sont vérifiées (voir cours) :

∆U = 0 (car la température est constante – loi de JOULE)


WAB =−QAB = RTLn P 2 =1728,9 J
P1
____________
3) Transformation ISOBARE BC : Etat initial B : T1, P2 > Etat Final C : T2, P2

Dans ce cas :

dU = Cv dT (toujours vérifié pour un gaz parfait)


donc ∆U = Cv (T2 – T1) = 2078,6 J

D’autre part, sachant que : Pv = RT, alors


vdP + Pdv = RdT
Et à pression constante (dP = 0), on a :
Pdv = RdT

Donc finalement :
dW = -PdV = -RdT
Et
W = -R(T2 – T1) = -831,4 J

D’après le premier principe :

δq = du – δW
donc
δq = (Cv + R) dT = Cp dT = dH (car Cp – Cv = R : relation de MAYER)
Et
Q = ∆H = Cp (T2 – T1) = 7R /2 (T2 – T1)= 2910 J

La chaleur échangée à pression constante est égale à la variation d’enthalpie du système (voir
cours)
4) La succession des transformations AB (question 2) et BC (question 3) définit un trajet
(ABC) différent du trajet AC de la question 1. Cependant les deux trajets ont les mêmes états
initiaux et finaux. On constate que

∆U (AC) = 2078,6 = ∆U (AB) + ∆U ( BC) = 0 + 2078,6 = ∆U (ABC) .

Ce résultat illustre le fait que l’énergie interne est une fonction d’état dont la variation est
indépendante du chemin suivi.
On a également les résultats suivants :

QABC = QAB + QBC = -1728,9 + 2910 = 1181,1 J et QAC = 926 J


WABC = WAB + WBC = 1728,9 – 831,4 = 897,5 J et WAC = 1152,6 J

qui montrent que :

QABC ≠ QAC
WABC ≠ WAC

c’est à dire que la quantité de chaleur et le travail échangés par le système avec l’extérieur
dépendent des trajets suivis et ne sont donc pas des fonctions d’état à la différence de U.
Par contre la somme (W + Q) possède la même valeur quel que soit le trajet puisque :

(W + Q) ABC = 1181,1 + 897,5 = 2078,6 J = (W+ Q)AC = 1152,6 + 926 = 2078,6 J

W et Q ne sont pas des fonctions d’état mais la somme (W + Q) en est une : elle est d’ailleurs
égale à la variation de la fonction d’état énergie interne d’après le premier principe.

Compression du gaz parfait


1) Etat initial T0 = 300 K, P0 = 1 bar et V0 = 3,011 l
Etat final V1 = 1 l, P1 = ?, T1 = ?

D’après l’énoncé, le gaz parfait subit une compression adiabatique et réversible (on enfonce
lentement) en système fermé donc la loi de LAPLACE peut s’appliquer :

P V γ =Cte

Ici Cv = Cp – R = 2,5 R et γ = Cp/Cv = 3,5/2,5 = 1,4.


La pression P1 dans l’état initial s’obtient donc grâce à la relation :
γ
 V0 
P1=P 0  = 4,68 bar
 V1 
La température est :
T1 = P1V1/Rn avec n = P0V0/RT0 = 0,12 mol
Donc
T1 = 466,25 K

Le travail reçu par le gaz est directement égal à la variation d’énergie interne d’après le
premier principe :
δW = dU –δq = dU car δq = 0 dans une transformation adiabatique
et
W = nCv(T1 – T0) = 414,7 J

2) Quand on comprime sans précaution, la transformation n’est plus réversible : la loi de


LAPLACE ne s’applique plus et l’état final est différent de celui obtenu dans la question
précédente :

Etat initial T0 = 300 K, P0 = 1 bar et V0 = 3,011 l


Etat final V1 = 1 l, P’1 = ?, T’1 = ?

Par contre, la transformation est toujours adiabatique et si on appelle W’, le travail reçu par le
système au cours de cette transformation, on a :

W’ = ∆U’ = 2W = 2 ∆U
Donc
n Cv (T’1 –T0) = 2 n Cv (T1 – T0)

C’est à dire T’1 = 2T1 – T0 = 632,5 K

Et P’1 = nRT’1/V1 = 6,35 bar

1er principe en système fermé à composition constante


Préliminaires (à ne jamais négliger ….)

P0 P0 P2 P1
Résistance Résistance T2 T1
électrique T0 T0 électrique
V0 V2 V1
II V0 I II I

(paroi calorifugée)

Etat initial Etat final

Dans le compartiment I, P varie de P0 à P1


T varie de T0 à T1
V varie de V0 à V1
Dans le compartiment II, P varie de P0 à P2
T varie de T0 à T2
V varie de V0 à V2

• Le volume total du cylindre est VI + VII = 2V0.


• Le nombre de moles dans chaque compartiment est identique (aussi bien dans l’état final
que dans l’état initial) :
nI = nII = n = P0V0/RT0

• Dans l’état initial, la pression est identique sur chaque face du piston dans les deux
compartiments : PI = PII =P0 (le piston est arrêté).
Pendant la transformation, le déplacement du piston est très lent, donc la transformation est
quasistatique. : on a toujours PI = PII (≠ P0 évidemment) de part et d’autre du piston.
Dans l’état final, la relation précédente est vérifiée : P1 = P2. Or, d’après l’énoncé P1 = 2 P0.
Donc dans l’état final : P1 = P2 = 2P0.

• Dans l’état initial on a : P0V0 = nRT0 (a)


Dans l’état final : P1V1 = nRT1 (compartiment I)
P2V2 = nRT2 (compartiment II)
Ce qui nous conduit à l’expression :
2P0(V1 + V2) = nR(T1 + T2) (par sommation des 2 expressions précédentes)
or compte tenu que le cylindre est indilatable est indéformable : V1 + V2 = 2V0
qui donne finalement
4P0V0 =nR(T1 + T2)
et comme d’après la relation (a)
4P0V0 = 4nRT0
donc
T1 + T2 = 4T0 (b)

1) on peut écrire le premier principe sur 3 systèmes différents :

le compartiment I : ∆U (I) = WI + QI = WI (c) car le système est calorifugé

le compartiment II : ∆U (II) = WII + QII + Wel = WII + Wel car le système est calorifugé

le compartiment (I+II) : ∆U(I+II) = Wel car le système (I + II) est calorifugé et sans variation
de volume (le volume total est conservé donc W = 0).
Or l’énergie interne est une fonction d’état extensive c’est à dire que pour un système
constitué de deux sous systèmes adjacents I + II, on a : U I+II = UI + UII et donc

∆U (I + II) = ∆U (I) + ∆U (II)

et donc
∆U (I) + ∆U (II) = Wel (d)

ce qui signifie évidemment que le travail mécanique reçu par le compartiment I est l’opposé
de celui qui est cédé par le compartiment II : WI = -WII.

Remarques importantes :

- Le premier principe considère toutes les formes d’énergies échangées par le système avec
l’extérieur, c’est à dire le travail mécanique des forces pressantes, la quantité de chaleur et
également le travail électrique, Wel, quand il y en a (comme dans ce cas).

- Il ne faut pas confondre travail électrique et quantité de chaleur. La quantité de chaleur


suppose un transfert de chaleur à travers la paroi du système, ce qui est ici supposé impossible
(système calorifugé). Par contre le travail électrique fourni est entièrement dégradé en chaleur
mais cette dégradation est INTERNE au système.

Dans le compartiment I, la transformation est quasistatique et sans frottement : les hypothèses


de la loi de LAPLACE, c’est à dire adiabatique et réversible, sont vérifiées :

1− γ
T P γ =cte
c’est à dire que la température T1 s’obtient par :

γ −1
P  γ
T1=T0 1 
 P0 
A.N. : T1 = 363,5 K

Et compte tenu de la relation (b) : T2 = 4T0 – T1 = 829,14 K

2) Le travail reçu par le compartiment de droite (compartiment I) se calcule avec la


relation (c)

∆U = WI = nCv(T1 – T0)

Sachant que le nombre de moles se calcule par : n = P0V0/RT0, et que Cv = 5/2 R on obtient :

WI = P0V0 ⋅ 5 R(T1−T 0) = 1110 J


RT 0 2

3) Le travail électrique s’obtient avec la relation (d) :

∆U (I) + ∆U (II) = Wel = nCv(T1 – T0) + nCv (T2 – T0) = nCv (T1 + T2 –2T0)

qui devient, compte tenu de la relation (b)

Wel = nCv2T0
C’est à dire

Wel= P0V0 ⋅ 5 R ⋅2⋅T 0=5⋅P0V0 = 10133 J


RT 0 2

Vidange
Système dans l’état initial (états 0):

Compartiment (1) : T1(0) = 293,15K


P1(0) = 1,2 bar donc n1(0) = 0,4923 mol
V1(0) = 10 l
Compartiment (2) : T2(0) = 293,15K
P2(0) = P1(0) + mg/S = 1,25 bar donc n2(0) = 0,5125 mol
V2(0) = 10 l

Système dans l’état final (états 1):

Compartiment (1) : T1(1) = 293,15K car comme la paroi est conductrice, la transformation est
ISOTHERME
P1(1) = 1,0 bar car à l’équilibre la pression dans le compartiment (1) est
égale à celle de l’extérieur
V1(1) = ?
n1(1) = ?

Compartiment (2) : P2(1) = 1,05 bar


n2(1) = n2(0) car le système (2) est fermé
V2(1) = ?
T2(1) = ?

La transformation dans le compartiment (2) est réversible (pas de frottement – quasistatique)


et adiabatique. Donc les conditions de la loi de LAPLACE sont réunies :

P V γ =Cte

et on peut donc calculer le volume du compartiment (2) après transformation V2(1) :

1
γ
(1)  P 2 
(0)
V 2 = (1)  ⋅V(20) = 11,326 l
 P2 

donc la température du compartiment (2) après transformation est :

(1) P 2 ⋅V 2
(1) (1)
T2 = = 278,93 K
n 2 ⋅R
(1)

Le volume du compartiment (1) à l’état final V1(1) peut alors se calculer car le volume total
(1 + 2) est constant pendant la transformation :

V1(0) + V2(0) = V1(1) + V2(1)


donc
V1(1) = (V1(0) + V2(0)) – V2(1) = 8,674 l

et le nombre de moles final dans ce compartiment n1(1) est :

(1) P1 ⋅V1
(1) (1)
n1 = (1)
= 0,1364 mol
RT1

Commentaire : exercice très facile avec le corrigé sous le yeux mais assez délicat à trouver
tout seul !!
Transformations du gaz parfait
2)
Trajet AB : adiabatique réversible
Les hypothèses de la relation de LAPLACE sont vérifiées donc :

γ
V 
PB =  A  ⋅ PA = 62,8 bar
 VB 
Les températures TA et TB s’obtiennent grâce à la relation des gaz parfaits :

TA = PAVA/R = 300,68 K
TB = PBVB/R = 755,3 K
QAB = 0
donc d’après le premier principe : WAB = ∆U = nCv(TB – TA) = 9515 J

Trajet BC : isochore
WBC = 0
QBC = + 1046 J (d’après l’énoncé)

On peut utiliser la donnée précédente pour calculer TC et PC. En effet


QBC = ∆U = Cv(TB – TC)
Et donc

TC = TB +(QBC/Cv) = 805,12 K et PC = RTC/VC = 66,94 bar

Trajet CD : isotherme réversible


D’après le cours :

PD
W CD=−QCD=RT DLn
PC
sachant que TD = TC et PD = PA = 2,5 bar
WCD = -QCD = -22007 J

Bilan sur le trajet total :

WT = WAB + WBC + WCD = -12492 J


QT = QAB + QBC + QCD = 23053 J
Compression d’un réfrigérant

On comprime un réfrigérant adiabatiquement dans un piston de la vapeur saturante à 0°C à


l’état final P=0.7 Mpa. Déterminer le travail minimal théorique nécessaire par unité de masse.

On donne u1=227.06 kJ/K


A 0.7 Mpa s2S=s1=0.919kJ/kg
u2S=244.32 kJ/kg

Réfrigérant

On applique le 1er Principe au réfrigérant (système fermé adiabatique):

dUsyst=δQ+δW= δW

Soit par unité de masse: u2-u1=W/m

Appliquons le 2nd Principe:

dS=δSR+δSc= δSc

Soit par unité de masse s2-s1=SC/m

Or dUsyst=δW= TdS-PdV= T δSc -PdV

Puisque δSc est toujours ≥0 et -PdV>0 (dV<0 car compression), le travail sera minimun
lorsque:

δSc=0 cad dS=0. La compression devra donc être isentropique.

Le 1er Principe s’écrit alors: u2S-u1=(W/m)min=17.26kJ/kg où u2S est l’énergie interne de l’état
final lors de la transformation isentropique.

Représentation de la transformation réelle et isentropique dans le diagramme (T,s).


T U diminue

2
2s

Compression réelle
1

s
Compression
isentropique

Mélange de deux gaz

On met en communication un récipient de volume V1= 10 l contenant 0.5 mole d’oxygène


sous la pression atmosphérique avec un récipient de volume V2= 15 l contenant 0.5 mole
d’oxygène. Les deux récipients sont parfaitement calorifugés et les gaz sont supposés parfaits.

Déterminer la variation d’entropie du système des deux gaz en fonction des températures T1 et
T2 de l’oxygène dans chaque récipient.

On donne: Cp=7/2R

O2 O2
n=0.5 n=0.5
mole mole
V1=10 l V2=15 l
P=1 atm P=1 atm
Solution

Puisque les 2 récipients sont calorifugés, il n’y a pas d’échange de chaleur avec le milieu
extérieur. Par contre, la quantité de chaleur cédée par le gaz “chaud” de température initiale
T2 (T2>T1) est égale à la quantité de chaleur reçu par le gaz de température T1. Soit Q2=-Q1.
A l’équilibre, la tempéture du mélange est T et on obtient que:

T1 + T2
nC p (T - T2 ) = nC p (T1 - T) et donc T =
2

La variation d’entropie de l’oxygène contenu dans le récipient 1 est:

T
∆S1 = nC P ln 
 T1 

La variation d’entropie de l’oxygène contenu dans le récipient 2 est:

T 
∆S1 = nC P ln 
 T2 

Et la variation d’entropie du système est:

 T  T   T2   T 
∆S = nC P ln  + ln  = nC P ln  = 2nC P ln 
 T   T   T T   TT 
 1 2  1 2  1 2

Application numérique:

Pv 1
Dans le récipient 1: T1 = = 240.4K
nR
Pv 2
Dans le récipient 2: T2 = = 360.6K
nR

∆S = 0.59J / K

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