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Définir la radioactivité
transformations radioactives
1-RAPPELS
1.1-STRUCTURE DE L’ATOME
2.2-PHENOMENES SECONDAIRES
CONCLUSION
La radioactivité est un phénomène spontané au cours duquel des noyaux instables deviennent
stables en émettant des particules et / ou photons.
HISTORIQUE
Celle naturelle a été découverte par Henry BECQUEREL en l’an 1898, et plus tard les
recherches se sont approfondies grâce aux travaux du couple Français Pierre et Marie CURIE
en 1898. Quant à la radioactivité artificielle, elle fût découverte par Irène et Frédéric Joliot
CURIE en 1934.
INTERET
La radioactivité a de multiples applications aussi bien médicales que non médicales.Elle est
potentiellement dangereuse même dans ses applications médicales, d’où la nécessité
d’encadrer ses applications médicales par des mesures de radioprotection. Son étude est donc
également très importante en médecine du travail
L’atome est pris comme un ensemble de nucléons (protons et neutrons) formant le noyau
autour duquel gravitent des électrons.
ATOME
NOYAU
Z PROTONS
N NEUTRONS
Figure 1
La masse M d’un noyau n’est pas égale à la somme des masses des protons et des neutrons
qu’elle contient, du fait de l’existence d’énergies de liaisons entre les nucléons. Il existe un
défaut de masse ΔM défini ainsi :
ΔM = Zmp + (A-Z)mn - M
Figure 2
o Pour les éléments légers (A< 40), la croissance de Len fonction de A est globalement
rapide. La fusion éventuelle de deux noyaux légers (par exemple le deutérium) donne
ainsi un noyau dont l’énergie de liaison par nucléon est plus grande. Il y’a alors
libération d’énergie.
o Pour les éléments dont le nombre de masse A est compris entre 40 et 100, la variation
de L est faible. Le maximum de L se situe autour de A = 60.
o Pour les éléments lourds (A> 100), la courbe de variation de L décroît lentement. La
fission d’un noyau lourd donne ainsi naissance à deux noyaux plus légers avec une
libération d’énergie : la fission est exo-énergétique. Elle est utilisée pour la production
d’énergie dans les centrales nucléaires.
Ces noyaux tels que (N / Z)instable> (N / Z)stable sont excédentaires en neutrons. Ils évoluent
spontanément vers des noyaux stables en transformant les neutrons en surplus en protons. Le
nombre de masse restant inchangé.
Ces noyaux tels que (N / Z)instable< (N / Z)stable sont excédentaires en protons. Ils évoluent
vers la stabilité en transformant les protons en surplus en neutrons. Le nombre de masse est le
même.
NB : il y’a aussi des noyaux excédentaires en protons et en neutrons ; la fission pourra leur
permettre de revenir à la stabilité.
Examinons un diagramme (diagramme de stabilité N-Z : figure 3) dans lequel pour chaque
noyau existant dans la nature, la valeur du nombre de neutrons N est portée en ordonnée
tandis que celle du nombre de protons Z est portée en abscisse.
Figure 3
Phénomènes primaires :
Transformations isobariques (β+, β- , capture électronique CE)
Transformation par partition (α et fission)
Phénomènes secondaires
Transformations isomériques (γ et conversion interne CI)
2.1-PHENOMENES PRIMAIRES
2.1.1-TRANSFORMATIONS ISOBARIQUES
Le nombre de protons du noyau fils est supérieur d’une unité à celui du noyau père. Cette
réaction s’accompagne de l’émission de 2 particules : un électron appelé particule β-, et un
antineutrino. Le noyau fils peut être stable ou non (état excité).
Dans le cas où le noyau fils est dans un état excité ou métastable, l’excès d’énergie donne lieu
à un ou plusieurs types de photons γ, soit à un mécanisme de conversion interne CI.
Condition énergétique
La réaction n’est possible que si la masse du noyau père est supérieure à la masse des noyaux
M et des particules créées :
Énergie de réaction
Les 2 dernières relations peuvent être écrites en fonction des masses atomiques
correspondantes, en négligeant les énergies de liaison des électrons atomiques :
Exemples
- Exemple 1 : cas du Molybdène 99 (figure 6)
Figure 6
Figure 7
Le nombre de protons du noyau fils Y est inférieur d’une unité par rapport à celui du
noyau père X. Cette transition s’accompagne de l’émission de 2 particules : un positon
(électron de charge positive) ou particule β+ , et une autre particule de masse et de
charge toutes nulles : c’est le neutrino. Le positon ou positron est l’antiparticule de
l’électron, c’est – à – dire qu’ils sont de masse identique mais de charge opposée. Le
neutrino est l’antiparticule de l’antineutrino. Le noyau fils Y peut-être dans un état
stable ou excité.
La réaction n’est possible que si la masse du noyau père est supérieure à la masse des
noyaux et particules crées :
Cette relation peut aussi être écrite en fonction des masses atomiques Mat correspondantes :
L’énergie libérée Q se répartie aléatoirement entre les énergies cinétiques emportées par la
particule β+ et par le neutrino. Le spectre d’émission de la particule β+ est tel que son énergie
cinétique varie continûment de 0, quand le neutrino emporte toute l’énergie, à Eβ+ (max),
quand le neutrino n’emporte aucune énergie.
Devenir de la particule β+
Lors de la traversée d’un matériau, le positon épuise progressivement son énergie cinétique
sous forme de collisions multiples. En fin de parcours, il se combine à un électron. Il y’a alors
une réaction d’annihilation des 2 particules qui donne naissance à 2 photons γ de 511 keV
chacun qui partent dans la même direction mais dans des sens opposés (figures 4 et 5). C’est
Figure 4 figure5
Équation de la transition
Ce mécanisme correspond à la capture par le noyau, d’un électron appartenant à une couche
profonde de l’atome, qui est K : on parle alors de capture K. par ailleurs, il existe aussi des
captures L ou M.
Condition énergétique
La réaction n’est possible que si la masse initiale est supérieure à la masse des noyaux M
créés :
L’écriture de cette relation en fonction des masses atomiques nécessite de tenir compte de
l’énergie de liaison W de l’électron capturé :
Effets secondaires
Les effets secondaires consécutifs à une capture électronique sont identiques à ceux d’une
conversion interne. Suite à la capture d’électron atomique, la place laissée vacante dans la
couche électronique correspondante provoque un réarrangement du cortège électronique
donnant naissance simultanément à des photons de fluorescence et à des électrons Auger.
a. L’émission alpha
Équation de la transition
Au cours de cette réaction, les valeurs de A et Z varient. Le noyau père instable donne
naissance au noyau fils stable ou non. Le noyau d’Hélium est la particule α. Les valeurs de
l’énergie cinétique des particules α sont caractéristiques du type du noyau émetteur.
Énergie de réaction
M est la masse des noyaux. Cette énergie est essentiellement emportée sous forme d’énergie
cinétique Par la particule alpha, l’énergie de recul du noyau étant négligeable.
Le spectre d’émission
Par définition, c’est le nombre N de particules α émises en fonction de leur énergie. Il est
discret (non continu) et composé d’une ou plusieurs raies, comme le montre la figure 8 :
Exemples
- Exemple 1 : cas du polonium 210
Figure 9
Le radium 226 peut se désexciter, soit directement vers l’état fondamental du radon Rn, soit
vers un état excité du radon. Le spectre d’émission du radium est donc composé de 2 raies. Le
radon, dans son état excité, se désintègre ensuite vers son état stable, par émission de photons
γ.
b. La fission nucléaire
C’est la fragmentation spontanée d’un noyau instable. Elle ne se produit que dans le cas de
noyaux pères très lourds. Elle est souvent accompagnée par une émission de neutrons et est
utilisée dans les réacteurs nucléaires, pour la production d’énergie.
2.2-PHENOMENES SECONDAIRES
a. L’émission gamma
Soit N(t) le nombre de noyaux radioactifs pères X présents à l’instant t. leur nombre diminue
de dN pendant un intervalle de temps dt :
𝐝𝐍
= −λdt
𝐍
λ est la constante radioactive c’est-à-dire la probabilité de désintégration d’un noyau par unité
de temps.
Figure 12
3.1.5-Activité
C’est le nombre moyen de noyaux qui se désintègrent par unité de temps (seconde).
Au bout de n périodes :
Soit N(t) le nombre de noyaux radioactifs contenus dans un ensemble de masse m(t). SiMmol
est la masse molaire d’un noyau et NAV le nombre d’Avogadro, nous avons :
Ou mieux encore :
3.2-FILIATIONS RADIOACTIVES
La figure 13 nous montre les courbes de variation de noyaux père et fils en fonction du
temps :
Figure 13
T1 (β- ) ≈ 67 h et T2 (γ) ≈ 6h
La quantité de technétium formée est prélevée toutes les 24h, pendant plusieurs jours
successifs (figure 14). Cette technique permet d’effectuer les examens scintigraphiques
utilisant du technétium 99m, pendant plusieurs jours à partir d’une seule livraison de
molybdène.
Figure 14
Figure 15
Cas particuliers
- Équilibre de régime :
Si t est suffisamment grand, exp (-λ2t) tend plus vite vers 0 que exp (-λ1t), on a un équilibre de
régime.
- Équilibre séculaire :
C’est le cas où T1 >> T2 ou encore λ1 << λ2, les activités sont alors égales à tout instant.
- Cas où T1 << T2
Le terme exp (-λ1t) tend très vite vers 0. Le noyau fils, très vite formé, se désintègre ensuite
selon sa propre période.
CONCLUSION
Les transformations radioactives comprennent des phénomènes primaires représentés par les
transformations isobariques et par partition et les phénomènes secondaires représentés par des
transformations isomériques.
Les sources radioactives émettent des particules ou des photons qui constituent des
rayonnements et qui sont ionisants et donc dangereux.