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Straté gie
 D’évaluer les effets possibles de l’environnement général sur
l’activité de l’organisation.

i- Analyse du Marco environnement : Méthode


La stratégie d’entreprise consiste à étudier l’environnement de PESTEL
l’entreprise et réaliser un diagnostic interne en vue d’atteindre des Le macro-environnement influence certains DAS ou l’ensemble de
objectifs fixés, et dans le but d’améliorer son avantage concurrentiel. l’organisation. L’analyse PESTEL permet de faire ressortir les facteurs
significatifs pour l’entreprise et les hiérarchisé.
Un domaine d’activité stratégique (DAS ou Strategic Business Unit)
correspond à un sous-ensemble de l’entreprise dédié à un type de produit a- Composants :
(ou de service). Une entreprise peut être composée d’un seul ou de P : Politique :
plusieurs DAS.  Nationale (interventionnisme de l’état, politiques de soutien,
restrictions, stabilité politique, …)
 Internationale (risque de guerre, d’embargo, de protectionnisme,
I- Le Diagnostic de l’environnement relations diplomatiques, accords privilégiés, …)
 Relations entre l’État et les entreprises. L’État peut décider ou
a. Diagnostique Externe non d’intervenir et ainsi nouer des relations particulières avec les
Le diagnostic externe a pour but de déterminer l’attractivité des DAS : entreprises
 Stabilité gouvernementale. Quand une entreprise décide d’entrer
 Repérer les facteurs clé de succès dont la maîtrise apporte un sur un nouveau marché, la question de la stabilité
avantage concurrentiel décisif ; gouvernementale peut être cruciale.
 Déceler les opportunités (facteurs extérieurs favorables au succès E : Economique :
de la stratégie) ;
 Identifier les menaces (facteurs extérieurs pouvant faire échouer  L’état de santé général du système économique dans lequel
la stratégie). l’entreprise évolue.
 La Détermination de ce que l’organisation peut faire et de ce qu’il  Evolutions économiques nationales et internationales.
faut faire.  Influence de l’OMC, des ONG, des pays émergents, …
Le diagnostic peut suivre différentes méthodes et utiliser de nombreux
 PNB, cycles, politique monétaire, chômage, coût des énergies, …
outils, mais il repose essentiellement sur le jugement humain et il doit
 PIB. Le produit intérieur brut est un indicateur économique qui
permettre :
permet de mesurer le niveau de production d’un pays. Un pays
 De situer les métiers et les produits de l’entreprise par rapport à est considéré comme « développé » lorsqu’il dépasse les 20 000
la concurrence ; dollars US de PIB par an et par habitant.

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 Taux d’intérêt et inflation. Afin de lutter contre une hausse des  Comportement par rapport au consumérisme ou à
prix (des prix pétroliers, par exemple) qui entraîne un taux l’environnement. La prise de conscience et la sensibilisation des
d’inflation élevé, il est possible d’augmenter les taux d’intérêt afin individus aux questions environnementales et à leur mode de
de soutenir l’économie. consommation favorisent le développement de certains marchés
 Taux de change. Les variations du taux de change peuvent avoir et produits.
des conséquences positives ou négatives sur le résultat d’une
T : Technologique :
entreprise.
 Coûts salariaux. Les coûts salariaux vont avoir un impact sur la  En rapport direct avec les activités. Influençant indirectement la
compétitivité des entreprises et de ses coûts de production. demande.
 Revenu disponible. Le revenu disponible est un indicateur du  Dépenses publiques en RD, investissements, découvertes, …
pouvoir d’achat des consommateurs dans un pays.  Lancement de nouveaux produits et taux d’obsolescence. Le taux
S : Socioculturel : d’obsolescence indique à partir de quel moment un produit doit
être remplacé car usagé. La situation idéale correspond à une
 Démographie, évolution des revenus, mobilité, pratiques égalité parfaite entre le taux d’obsolescence et le taux de
culturelles, évolution des habitudes, éducation, … remplacement des équipements, ce qui peut être perturbé par
 La distribution des individus dans une société en fonction de leur des lancements soutenus de nouveaux produits
âge, de leur sexe, de leur statut marital, de leur revenu, de leur  Investissement public et privé en R&D. Le niveau d’investissement
religion et d’autres attributs personnels peut déterminer leurs en R&D, public ou privé, est un indicateur du niveau de
comportements d’achat. compétitivité d’un pays ou d’une entreprise et illustre sa capacité
 Rôle des hommes et des femmes dans la société, mobilité sociale à maintenir son avantage concurrentiel.
ou géographique. Une répartition plus ou moins égalitaire des  Vitesse de transfert des technologies. Le développement des
rôles entre les hommes et les femmes, l’existence ou non d’une technologies de l’information et de la communication a
mobilité sociale ou géographique sont autant de phénomènes rapidement permis des délocalisations en réduisant les distances
sociaux qui vont avoir une répercussion sur la consommation de et le temps.
certains produits ou services.
E : Ecologique :
 Temps et argent accordés au loisir et niveau d’éducation. La
répartition entre le temps de travail et de loisir et le niveau  Ecologie et développement durable.
d’éducation dans une société orientent les individus vers la  Responsabilité sociétale des entreprises
consommation de certains biens.

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 Dégradation de l’environnement o La différenciation des produits. Plus les concurrents


 Risques écologique : catastrophes naturelles, sécheresse, proposent des produits ou des services similaires, plus la
changements climatiques. concurrence est forte.
o Les barrières à la sortie. La présence d’actifs
L : Légal : irrécupérables peut provoquer une crise de surcapacité
 Politique fiscale. Afin de conserver ou d’attirer sur son territoire au sein d’un secteur
les entreprises, des pays peuvent choisir d’adopter des conditions  Pouvoir de négociation des clients :
fiscales avantageuses. o Sensibilité prix / qualité,
 Contraintes réglementaires. L’existence de mesures o différenciation du produit,
protectionnistes peut rendre un pays ou une zone inintéressants o importance du service associé,
pour des entreprises étrangères. o degré d’information,
 Droit du travail o concentration des achats,
o possibilité d’intégration amont dans l’industrie client,
b- Présentation : o coût de remplacement
Facteur Opportunité Menace o Le pouvoir des clients (qui ne sont pas nécessairement
Politique des consommateurs) sera d’autant plus fort que ceux-ci
Economique sont concentrés et achètent en grande quantité, et que
Socioculturel les produits sont peu différenciés.
Technologique  Pourvoir de négociation des fournisseurs :
Ecologique o substituabilité et différenciation des produits
Légal o importance du service associé
o degré de concentration des achats
o force de la marque
ii- Analyse du Micro environnement o possibilité d’intégration aval
1- Les cinq forces concurrentielles de Michel Porter o coût de remplacement
o concentration des fournisseurs
 Concurrence du secteur ou rivalité : o Les fournisseurs vont, de leur côté, chercher à augmenter
o Le taux de croissance de l’activité. Sur un secteur en leur concentration, la différenciation de leurs produits (et
déclin, la conquête de parts de marché va se faire au donc à augmenter le coût de transfert d’un fournisseur à
détriment des concurrents. un autre pour le client) de façon à élever leur pouvoir de
o La structure concurrentielle. Lorsque les concurrents sont négociation.
nombreux et de taille comparable, on assiste  Nouveaux entrants :
généralement à une vive concurrence.

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o Les barrières qui freinent l’entrée de nouveaux  Produit de substitution :


concurrents sur un DAS peuvent résulter de o Les produits de substitution ne font pas partie du marché
l’investissement nécessaire, de l’importance des charges mais représentent une alternative potentielle à l’offre
fixes liées à l’activité, d’un effet d’expérience possédé par existante.
les concurrents, de contrainte légale…. 2- Analyse de l’offre et de la demande
o Les barrières à la sortie peuvent résulter de coûts de
reconversion ou de désinvestissement, d’une perte de  Analyse de la demande
synergie, de charges de remise en état des sites…
o La menace de nouveaux entrants dans le secteur dépend o L’analyse de la demande permet d’identifier le marché
essentiellement de l’existence de barrières à l’entrée, actuel et futur des entreprises présentes dans le secteur
c’est-à-dire d’obstacles qui vont rendre difficile o Elle permet de se forger une idée sur les perspectives des
l’établissement de nouveaux concurrents : marchés en termes d’opportunités ou risques
o Barrières financières. L’intensité capitalistique, qui o Quelles sont les quantités actuellement vendues?
correspond à la masse critique en capitaux nécessaire o Quelle en peut être l’évolution?
pour exercer l’activité peut constituer un obstacle o Quelle est la sensibilité aux marques?
considérable.  Analyse de l’offre
o Barrières techniques. Les entreprises en place peuvent
préempter des ressources rares, comme l’accès à o Le diagnostic de l'offre appréhende, dans sa globalité, la
certaines matières premières. structure du secteur et non pas les produits offerts par
o Barrières commerciales. Dans des secteurs où l’image de l'entreprise.
marque est déterminante pour fidéliser les clients, les o Le secteur est-il en surcapacité globale (offre > demande)
entreprises investissent des sommes considérables en ou sous-capacité?
publicité et en promotion (ex. : Nike, Adidas et Reebok o Quelle est la structure des coûts du secteur? (charges
sur le marché des chaussures et des vêtements de sport). fixes ou variables)
o L’accès aux canaux de distribution peut également être o Peut-on réaliser des économies d’échelle?
problématique pour un nouvel entrant qui doit, par o Quel est le rapport entre la valeur ajoutée et la
exemple dans la grande distribution, consentir des production?
remises supplémentaires pour prendre la place d´un o Le secteur est-il concentré?
fournisseur concurrent. o Existe-t-il des réglementations spécifiques concernant
o Pour des entreprises menant des stratégies l'hygiène et la sécurité ?
d’internationalisation, des mesures protectionnistes o Quels sont les circuits de distribution ?
(quotas, droits de douane) et des barrières légales
peuvent bloquer l’accès à un marché national.

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iii- Les facteurs clés de succès


Le diagnostic externe permet également de définir les facteurs clés de
succès
Les (FCS) sont les éléments stratégiques qu'une entreprise doit maîtriser
pour être compétitive dans une activité donnée.
 Ils sont objectifs et propres à une activité particulière.
 Les facteurs clés de succès constituent les règles du jeu d'une
activité.
 Dans les domaines des chaussures de sport, il existe plusieurs
FCS : maîtrise des coûts, innovation technologique, connaissance
du marché, créativité et capacité à sortir plusieurs collections par b. Diagnostique Interne
an, compétence marketing et investissements lourds dans la
 Le diagnostic interne détermine les forces et les faiblesses de
publicité et le sponsoring de grands sportifs.
l’organisation.
 Les facteurs clés de succès d'une activité ne sont pas immuables,
 On en déduit ses capacités stratégiques, ce que l’organisation sait
ils sont évolutifs et leur importance change avec le temps.
faire.
 Certains FCS se banalisent et sont progressivement maîtrisés par
 Les capacités sont ensuite combinées avec le diagnostic externe
l'ensemble des entreprises du secteur ;
pour choisir des alternatives stratégiques réalisables.
 → Maîtriser un facteur clé de succès peut donc être nécessaire
 Le diagnostic interne est généralement posé en rapport avec des
mais non suffisant pour posséder un avantage concurrentiel.
éléments externes.
 Typologie des FCS :
 La position sur le marché : part de marché (absolue ou relative)  Ressources et compétences
son évolution (croissance ou décroissance) ;  Caractéristique des Ressources de l'entreprise :
 La maitrise des coûts : d’approvisionnement, de production, de
commercialisation ;  Rare
 Les compétences techniques et la maîtrise technologique  Difficile à imiter
 L’image et l'implantation commerciale ;  Non substituables
 La rentabilité et la puissance financière.  Valorisables
 On peut distinguer entre 6 types de Ressources :
 Facteur clé de succès dominant et maturité sectorielle  Ressources physiques : Matériaux, Usines, Emplacement, Accès
aux matières premières, réseau de distribution, infrastructures
 Ressources Technologique : Brevet, Maitrise d'un Standards (Sony
et Blu-ray), Savoir faire

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 Ressources Financières : Avantages Fiscaux, Valeur sur le marché définir une chaîne de valeur optimale qui crée plus de valeur qu’elle
financier, Caf, Endettement n’engendre de coûts.
 Ressources Humaines : Attirer les compétences, les garder et les
développer, Nombres de personnel 1. La structure de la Chaine de Valeur
 Ressources Organisationnelles : Système d'information, Normes La chaîne de valeur décompose l’entreprise en deux types d’activités : les
ISO, Savoir-faire tacite activités principales qui créent directement de la valeur et les activités de
 Ressources Réputationnelles : Image de marque, Notoriété, soutien qui permettent aux premières de fonctionner. L’analyse ne se
légitimité limite pas à l’étude de chaque activité mais au lien qui les unit. En effet,
 Les compétences c’est l’interdépendance de toutes ces activités qui crée (ou, au contraire,
Les Compétences constituent ce que l'entreprise fait mieux que les autres, détruit) de la valeur et de la marge.
peut lui donner un avantage concurrentiel
 Les différents types de compétences

 Activités principales
Les activités principales servent à délivrer le produit ou service au client et
sont directement impliquées dans la création de valeur.
 Logistique interne et externe. Cela concerne le transport, la
distribution, la réception, le stockage ou la manutention tant dans
l’entreprise qu’à l’extérieur, chez le client.
 Production. La maîtrise de la fabrication, de l’assemblage ou de
l’emballage peut permettre à une entreprise de créer de la valeur
pour son client.
 Marketing et commercialisation. La force de vente ou la publicité
 Chaine de Valeur sont des moyens utilisés par les entreprises pour présenter leur
La chaîne de valeur permet de comprendre comment l’entreprise crée de offre aux consommateurs et construire une image de marque.
la valeur pour ses clients en produisant ses produits ou services et ainsi,
d’identifier ses sources d’avantage concurrentiel. L’objectif est donc de

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 Service. Afin de créer de la valeur, une entreprise peut s’appuyer voire même en détruire, comme une logistique défaillante.
sur son service après-vente (installation, réparation, formation, L’entreprise peut alors décider d’externaliser les activités
pièces détachées, suivi). principales ou de support
 Activités de soutien  Réorganisation des activités au sein de l’entreprise
Les activités de soutien permettent aux activités principales de L’analyse de la chaîne de valeur peut conduire à une réorganisation des
fonctionner de manière efficace et efficiente. activités de l’entreprise.
 Approvisionnement. L’achat de certains actifs dont les matières  Reconfiguration de la chaîne de valeur. Afin de rendre plus
premières sont source de création de valeur pour une entreprise. difficile l’imitation et la diffusion des meilleures pratiques au sein
 Recherche et développement. La technologie, à travers la d’une industrie, une entreprise peut chercher à configurer sa
conception et le développement de nouveaux produits permet à chaîne de valeur de manière différente de celle de ses
l’entreprise d’être toujours innovante concurrents.
 Gestion des ressources humaines. Le recrutement, la formation,  Business Process Reengineering. L’analyse de la chaîne de valeur
la rémunération ou la progression des individus dans l’entreprise peut conduire l’entreprise à remettre en cause
peuvent générer de la valeur. fondamentalement et à redéfinir les processus organisationnels.
 Infrastructures et systèmes. Ce sont les systèmes de gestion de la Traduit en français par « réingénierie des processus de gestion »,
qualité, de traitement de l’information, de planification, de le Business Process Reengineering permet d’améliorer de manière
contrôle. spectaculaire les coûts, la rapidité, le service et la qualité. Afin
d’être plus efficace, il s’agit de constituer des équipes qui sont en
2. L’analyse de la chaine de valeur charge de l’intégralité d’un processus et non de raisonner en
L’analyse de la chaîne de valeur permet d’opérer des choix au niveau fonction de chaque activité de la chaîne de valeur.
stratégique afin de renforcer l’avantage concurrentiel de l’entreprise. 3. De nouvelles configurations de création de valeur
Cette analyse a également des répercussions au niveau de la structure de Afin de faire face à l’une des limites de la chaîne de valeur, surtout utile
l’organisation. pour les entreprises qui sont intégrées, de nouvelles configurations de
 Renforcement de l’avantage concurrentiel création de valeur sont proposées.
En comparant sa chaîne de valeur à celle de ses concurrents, l’entreprise  Système de valeur. En plus de celle de l’entreprise, il peut être
peut analyser les sources de son avantage concurrentiel et la pertinence utile d’analyser les chaînes de valeur de ses fournisseurs,
de ses frontières. distributeurs et clients afin d’identifier les sources d’avantages
 Déterminer les sources de l’avantage concurrentiel. Cette concurrentiels qui émergent des liens privilégiés avec ces
comparaison avec les concurrents permet à l’entreprise de différents partenaires.
comprendre où se crée sa valeur ajoutée et quelle stratégie  Réseau de valeur. Quand l’entreprise assure l’interface entre
générique adopter. plusieurs entreprises, l’unité d’analyse pertinente est le réseau de
 Externaliser les activités non-génératrices de valeur. Certaines valeur. C’est au sein de ce réseau de valeur qu’une rente va être
fonctions de la chaîne de valeur peuvent ne pas créer de valeur, générée et partagée entre les différents acteurs du réseau.

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 Benchmarking  Cependant elle à des inconvénients, toutes les ressources étant


Le Benchmarking ou étalonnage est une méthode qui permet de focalisées sur une activité, l'entreprise est moins réactive à son
comparer les performances d'une entreprise avec le meilleur niveau environnement ; elle perd donc en flexibilité. Ainsi qu’elle n’a pas
constaté du secteur ; elle consiste à : de domaine ou compenser si le marché est dans une situation
 sélectionner et identifier les variables à mesurer : services, critique.
produits, savoir-faire, etc. ;  Sur un métier neuf et très attractif, le concurrent victorieux sera
 rechercher l'entreprise qui réussit le mieux parmi tous les celui qui aura su croître le plus rapidement, en concentrant tous
concurrents ; ses efforts sur la croissance de la production dans ce domaine
 collecter et traduire l'information sur ces variables, leurs d'activité (spécialisation intensive).
performances, leurs méthodes ;
2- Diversification
 analyser les données, calculer les écarts de performances, fixer les
objectifs à atteindre ; La diversification consiste pour l’entreprise à élargir son portefeuille
 mettre en place de nouvelles actions pour réduire les écarts de d’activités. Le développement peut s’effectuer soit en conservant un lien
performance. avec l’activité d’origine de manière à générer des synergies, soit en ne
Le Benchmarking s'apparente donc à une veille concurrentielle doublée cherchant pas à conserver de lien avec l’activité d’origine pour répartir les
d'une volonté d'appliquer ce qui «marche» le mieux chez les autres risques.

 La diversification est mercatique dès lors qu’elle ne nécessite pas


II- Les Choix Stratégiques la mise en œuvre de compétences nouvelles.
 Extension de la gamme par de nouveaux produits destinées à la
A- Stratégies Primaires (centré sur le métier) clientèle traditionnelle de l’Ese (exemple de fabriquant de biscuits
qui lancent des produits avec sel/ sans sel; diététiques/ normal)
1- Spécialisation  Dans de nombreuses activités, une gamme large constitue un FCS
 La spécialisation consiste à fonder les activités de l’Ese sur un seul notamment lorsque les clients ont des besoins et des goûts
métier; différents ou lorsque les produits sont commercialisés par la
 Elle repose sur la maîtrise d'un savoir-faire et l’accumulation de grande distribution (cas des PME agroalimentaires)
l’expérience (technologique, commerciale, etc.) qui permet à  L’expansion peut également provenir du changement de type de
l'entreprise de diminuer ses coûts, d’être vu comme spécialiste clientèle auquel s’adresse l’Ese
dans son domaine, ainsi qu’il pourra bénéficier d’un certain  Dans de nombreux cas, la conquête d’une nouvelle clientèle
monopole nécessite l’acquisition de nouvelles compétences
 La spécialisation peut également être associée à une stratégie de  Types de la diversification :
différenciation en présentant une offre dont la valeur est perçue  Intégration verticale
comme différente par tout ou partie du marché.

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L’entreprise développe des activités qui se situent en amont ou en aval  Compétences de gestion. Exemple : En complément des produits
dans sa filière afin de générer plusieurs types d’avantages. bancaires classiques, les banques proposent des services
 Bénéficier des profits réalisés à chaque stade de la production. d’assurance qui mettent en jeu les mêmes outils de modélisation
L’intégration verticale permet de s’approprier les marges du risque comme la banque Caisse d’Épargne et ses nombreux
bénéficiaires qui étaient celles des fournisseurs et/ou des clients. services d’assurance tels que MonAuto&Moi pour l’automobile
 L’intégration verticale permet d’augmenter le pouvoir de ou encore Garanties Santé, une complémentaire santé.
négociation vis-à-vis des clients et des fournisseurs, en  Marque. Exemple : En plus de la vente de billets pour assister au
supprimant des interlocuteurs intermédiaires. tournoi de Roland-Garros, les produits dérivés (vêtements de
 Néanmoins, en cas de détérioration des conditions économiques, sport, chaussures, raquettes, etc.) portant la griffe RolandGarros
l’ensemble de la filière peut être touché et les pertes s’accumuler ont généré 120 millions d’euros de chiffre d’affaires lors de
à chaque maillon. l’édition 2009 du tournoi de tennis.
 Diversification liée  Diversification non liée
Dans le cas de la diversification liée ou concentrique, l’entreprise s’engage Dans le cas d’une diversification non liée ou conglomérale, l’entreprise se
dans une activité nouvelle en s’appuyant sur son métier d’origine. Il s’agit lance dans de nouvelles activités sans rapport les unes avec les autres et
de générer des économies de champ. notamment sans lien opérationnel avec son activité d’origine.
Les économies de champ permettent de réduire les coûts en regroupant Plusieurs raisons justifient le recours à ce type de diversification.
plusieurs activités au lieu de réaliser ces différentes activités de manière  Répartir les risques liés à la conjoncture. En constituant son
indépendante. Opérations postales courantes, la Poste a successivement portefeuille avec des activités n’ayant pas de lien apparent entre
introduit dans ses 17 000 agences de nouveaux services : financiers (la elles et donc, n’étant pas soumises aux mêmes influences macro-
Banque Postale), de proximité (comme les cartes postales), et à la économiques au même moment, cela permet de répartir les
personne (comme les chèques emploi service) et ainsi, créé des synergies. risques.
 Plusieurs facteurs permettent de générer des économies de  Financer les investissements d’une activité. Grâce au revenu
champ. généré par une activité, il est possible de financer les
 Clientèle. Exemple : Que ce soit pour la vente de ses consoles de investissements nécessaires à l’achat et/ou au développement
jeux ou de ses jeux vidéo, le fabricant et éditeur Nintendo vise la d’une autre activité.
même clientèle.  Améliorer la rentabilité. En s’orientant vers de nouveaux marchés
 Technologie. Exemple : Les quarante-cinq technologies de base, et de nouvelles activités plus porteurs, la diversification non liée
maîtrisées en 2008 par la société 3M, sont appliquées dans six permet d’améliorer la rentabilité et de prévenir le risque de déclin
métiers, à travers plus de 75 000 produits sous des marques à de la demande d’une activité donnée.
forte notoriété comme Scotch, Scotch-Brite, Post-it ou Nexcare.  Risque de diversification
 Distribution. Exemple : La majorité des espresso bars McCafé  Echec de la nouvelle activité
lancés par la chaîne de restauration rapide McDonald’s en 2007  L’incertitude et la complexité croissante de l’environnement
sont installés à l’intérieur des restaurants existants. augmentant le coût des informations et des contrôles

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 Incertitude distinctions comme the International Industrial Excellence Award,


 Perte d’expérience dans le métier de base pour garantir leur qualité.
 L’écologie. Exemple : Dell propose, depuis fin 2008, le modèle
B- Stratégies génériques (Centré les coûts et les Studio Hybrid qui utilise 70 % d’énergie de moins qu’un ordinateur
valeurs perçues) de bureau standard et possède un emballage constitué à 95 % de
Une entreprise peut mettre en place trois stratégies génériques, en matériaux recyclables.
fonction de la source de l’avantage concurrentiel (coûts moins élevés ou  Le service. Exemple : Dell a étendu sa gamme de service en
différenciation) et du champ concurrentiel (large ou étroit). proposant à ses clients le classique support matériel (garantie de 1 à
4 ans) mais aussi le support logiciel, une protection contre les
a) La domination par les coûts dommages accidentels, une installation à domicile, des services de
Cette stratégie consiste à réduire au maximum le coût de revient d’un
formation et la sauvegarde de données en ligne.
produit ou service, en réduisant éventuellement la valeur (on parle alors
 La distribution. Exemple : Si le modèle de Dell de vente directe n’est
de stratégie d’épuration). Cette domination peut s’obtenir par :
plus différenciant, la distribution exclusive d’Apple, avec 415 Apple
 L’effet volume permettant d’amortir les coûts fixes.
Stores ouverts en 2008 dans 10 pays, est une stratégie unique dans
 L’effet d’expérience entraînant la baisse des coûts variables.
le secteur.
 La chasse aux gaspillages
 La délocalisation, ou le transfert d’activités, dans des zones
c) La focalisation
bénéficiant de coûts de main-d’oeuvre inférieurs. L’entreprise se concentre sur une niche de marché. Cela implique un
 La suppression d’éléments de l’offre ayant un rapport coût/valeur
accès au marché restreint. Exemple : La chaîne de restauration rapide In
and Out Burger, présente uniquement en Californie, Nevada et Arizona,
élevé, ou no frills strategy (pas d’éléments surplus).
n’aura jamais la taille de ses concurrents mondiaux.
b) La différenciation  Cela implique également des investissements suffisamment
L’entreprise propose aux clients des produits et services ayant des spécifiques pour ériger des barrières à l’entrée.
caractéristiques différentes de l’offre de la concurrence et une valeur  La stratégie de focalisation est parfois la seule manière de
perçue supérieure. Dans le secteur informatique, la différenciation de pénétrer un marché.
l’offre peut par exemple s’obtenir par :
 La technologie. Exemple : Sony compte sur sa maîtrise du standard C- Les choix de positionnement sur la filière :
Blu-ray pour différencier ses modèles.
 Intégration
 Le design et l’ergonomie. Exemple : Asus propose des modèles à
Elle consiste pour une entreprise à prendre en charge des opérations en
plus de 2 000 euros avec parement cuir ou signature de
amont et/ou en aval de son activité habituelle, le long de sa filière de
Lamborghini, mais également des modèles avec écran tactile.
production (on achète ses clients et ses fournisseurs).
 La fiabilité et la qualité. Exemple : Les portables de Fujitsu-Siemens
 L'intégration est en aval lorsque l'entreprise fait ce qui jusqu'alors
bénéficient de claviers waterproof, et s’appuient sur des
était l'activité de ses clients.

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 L'intégration est en amont lorsque l'entreprise absorbe l'activité  La concertation sur les Activités créatrices de valeurs permettant
de ses fournisseurs. à l'entreprise d'améliorer sa qualité
 Lorsque l'intégration se fait simultanément en amont et en aval,
c'est une stratégie de filière.  Les Risques liée à l'externalisation :
 Impartition/externalisation  Dépendance vis-à-vis du partenaire.
 Définitions  L’abandon de l’autorité hiérarchique pour une gouvernance par
Externalisation : Externaliser une ou plusieurs fonctions (Certainement les le marché ne permet pas d’assurer un contrôle direct et autorise
activités jugées non essentielles et non stratégiques) de l'entreprise à des donc des comportements opportunistes du prestataire.
prestataires extérieures.  Tension sociale. L’éclatement d’une communauté de travail, la
La sous-traitance : un contrat par lequel une entreprise demande à une perte du sens du collectif peuvent être des conséquences
autre entreprise de réaliser une partie de sa production ou des négatives de l’externalisation.
entreprises auxquelles sont agréées certaines parties de travail.  Les cadres et le personnel perdront leur productivité vu la crainte
Délocalisation : Le déplacement des ateliers de productions vers des d'être remplacé à chaque instant via une externalisation de
régions du monde offrant pour elle un avantage compétitif. l'activité.
Offshoring : C'est le fait d'externaliser une activité tout en la délocalisant.  Atteinte à l'image du marque si le sous-traitent ne respecte pas le
droit de travail...
L'externalisation diffère de la simple prestation extérieure de services, et  Asymétrie d'information : Situation d'un marché dans lequel une
de la simple sous-traitance, dans la mesure où il y a : des parties prenantes est mieux informée que les autres. Par
 pilotage étroit par l'entreprise donneuse d'ordre ; exemple, le sous-traitant ne dévoila pas tout pour l'E/SE , ce qui
 engagement du prestataire externe. fait fausser le choix de l'entreprise :
 Aléa Moral
 Pourquoi avons-nous recours à l'externalisation :  Sélection adverse
 Variabilisation des Charges fixes : Vu que l’entreprise a recours à
un intermédiaire alors il n'achète pas de machine… d’où les  Perte de compétences. Si elle concerne des fonctions clés, comme
charges fixes liée à cette activité deviennent variable. la R&D, l’externalisation peut entraîner la perte d’expertise et
 Maitrise des couts : Profiter de l'effet d'expérience du prestataire être ainsi irréversible.
Profiter d'économie d'échelles
 Meilleure qualité : Le prestataire de services peut disposer de  Internationalisation :
compétences spécifiques pour traiter des problèmes complexes l’internationalisation est une stratégie de développement d'une
 Répartition des risques : L’incertitude est ainsi supportée par le entreprise au-delà de son marché national d'origine. Elle peut se
prestataire et permet à la grande entreprise de gagner en manifester par l'implantation d'unités de production dans d'autres pays
flexibilité ou la conquête de plusieurs marchés nationaux.

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 Les motifs de l'internationalisation :


 Les Facteurs Economiques :
 La qualification et des niveaux de salaire différents selon
les pays peuvent rendre plus compétitifs certains pays par
rapport à d’autres.
 La saturation de la demande dans les pays industrialisés
incite les entreprises à s’internationaliser.
 L’uniformisation partielle des modes de consommation
peut être un facteur déclenchant.
 Une meilleure répartition des risques :
 Risques liés au cycle de vie du produit : en phase de
maturité en pays d'origine, le produit peut se trouver en
croissance à l'étranger
 Risques liés à la conjoncture du pays
 A la Recherche D'avantages concurrentiels liés :
 Maitrise d'approvisionnement
 Niveau de main d’œuvre
 Facteurs Techniques :
 Le développement des transports internationaux permet
de réduire les coûts et temps de transport.
 L'internet permet une communication plus efficiente
 Division internationale du travail
 Facteurs Politiques :
 La réduction des barrières douanières, des obstacles non
tarifaires ou la création de zones de libre-échange et de
communautés économiques facilitent les échanges entre
les pays avec, par exemple, l’élimination des droits de
douane entre les pays membres de l’Union européenne.
 Les pouvoirs publics peuvent mettre en place des mesures
incitatives afin de favoriser l’internationalisation des
entreprises.

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