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Importante en nombre, c’est une société extrêmement réglementée (inverse de la SAS). Articles
L.223-1 et suivants du CCom. Règles sur les cessions de part et les agréments + conventions
réglementées sont importantes. Cessions de titres à des tiers = L.223-14 QUESTIONS DE COURS
IMPORTANT.
Conventions : L.223-19. C’est l’idée qu’il existe des conventions qui peuvent amener à des conflits
d’intérêt qui font l’objet d’un traitement spécifique dès lors. Pour obliger les gérants de mettre en
avant ces conventions, l’article prévoit un régime juridique spécifique à ces conventions. Il est assez
clair puisqu’il prévoit à la fois la définition de la convention, son régime avec la double particularité
qui sont l’AGO a posteriori et l’intéressé qui ne prend pas part au vote. Ce régime est assez risqué et
source de conflits car l’AGO peut décider de ne pas reprendre la convention, l’approbation intervient
a posteriori. Le risque est le refus des associés alors même que la convention a été passée et
effectuée. L’article prévoit les sanctions également : ce n’est pas la nullité du contrat, il demeure
valable tant pour la société que pour le tiers. Le gérant ou la personne intéressée supporte
individuellement (ou solidairement si plusieurs signataires) des conséquences préjudiciables à la
société du contrat :
L’article L. 223-20 du CCom porte sur les conventions libres. Les deux articles vont ensemble car il
prévoit des cas de figure ou des conventions réglementées qui rentreraient dans l’article 223-19 sont
exonérées de son régime juridique.
Si on identifie une convention interdite, il ne faut pas développer en amont tout le régime des
conventions réglementées, puisque les conventions interdites sont également des conventions
réglementées. On applique directement l’article L.223-21 et la JP de 2006 (document 2).
L’article L. 223-19 du CCom et l’arrêt du 4 mai 2010. En m’espèce l’AG s’est réunie pour voter à
l’unanimité à la rémunération de Pierre, la JP considère que la fixation par AG ne procède pas d’une
convention, cela exclue l’application de l’article L.223-19 (on s’arrête donc à la première étape). Il
n’existe aucune disposition légale qui interdit à pierre de ne pas participer au vote. En tout état de
cause, quand bien même l’article L2323-19 aurait été applicable, la nullité n’aurait pas été possible
car ce n’est pas la sanction prévue.
L. 223-20 : on doit trancher et argumenter si on pense que c’est des conditions normales ou activité
courante. On ne dit pas ‘’si’’.
Vu que l’on ne connait pas le prix d’achat du logiciel en l’espèce, pour les conditions normales, on
peut considérer qu’elles étaient normales car tout le monde a accepté, mais il faut surtout dire que
l’on n’a pas d’informations.
C’est surtout sur l’activité courante qu’il fallait se prononcer (c’est l’activité usuelle la plus
fréquemment réalisée quasiment quotidiennement). Acheter un logiciel n’est donc pas une activité
courante pour la société Trobon car elle ne le fait pas tous les jours (société spécialisée dans la vente
de produits gastronomiques), même si cela rentre dans l’objet social. En l’espèce, la convention de
vente ne peut être exonérée de l’article L. 223-20. La convention a été irrégulièrement approuvée en
violation de l’article L. 223-19.
Pour les sanctions, on cite l’arrêt L. 223-19, en l’espèce ils veulent la nullité des actes et des
délibérations mais ce n’est pas possible. En l’espèce, les conséquences préjudiciables que le gérant
pourra supporter sont celles qu’il faudra que les associés déterminent car on n’en voit pas en
l’espèce (le prix n’a pas l’air trop élevé, + l’achat n’est pas tant démesuré, il est même plutôt utile au
vu des faits que l’on nous a apporté).
Arrêts :
Cass. Com. 28 juin 1988
On a des AG en espèce qui fixe la rémunération des gérants de la SARL. On s’est demandé si ce
n’était pas une convention réglementée.
Que dit la CA en l’espèce ? Elle dit qu’on applique le régime des conventions réglementées lors des
AG. En l’espèce cela n’était pas appliqué donc elle a annulé des délibérations.
La CCASS ne répond que sur les conséquences, elle casse l’arrêt de la CA qui a prononcé la nullité.
Elle rappelle que la sanction prévue à L ;223-19 est la mise à la charge de l’intéressé des
conséquences préjudiciables et non pas de la nullité. Elle répond sans pour autant s’exprimer sur
l’application du régime : c’est une validation implicite de l’application du régime juridique des
conventions réglementées aux fixations des rémunérations des gérants en AG.
La sanction est la nullité absolue, c’est une disposition d’ordre public. Cela ne peut être aménagé
contractuellement ni statutairement. Elle est censée donc n’avoir jamais existé. C’est une sanction
puissante, personne ne peut y déroger.
Met fin au débat doctrinal sur la nature de la fixation du gérant par rapport à l’application du régime
des conventions réglementées.
La CCASS se prononce lorsqu’il y a fixation de la rémunération du gérant par AG ce n’est pas une
convention réglementée. Car elle ouvre la possibilité pour le gérant peut prendre part au vote s’il
est associé. La rémunération peut aussi se faire s’il est salarié (donc dans ce cas c’est une convention
réglementée).
Le gérant est souvent associé, surtout majoritaire. La fixation a donc une conséquence pratique très
concrète, cela l’empêche de fixer son salaire dans sa propre société alors même qu’il est majoritaire.
Cela veut dire que des associés avec seulement 1% de parts pouvaient décider de la rémunération
d’un gérant qui en détenait 99%.