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Ici, en l’espèce, M Picsou souhaite insérer une clause de non-rétablissement dans l’acte
de cession de fonds de commerce afin d’empêcher le rétablissement de Grandmarnier sur
l’ensemble de la région pour une durée de 50 ans. La clause de non-rétablissement est une
variété de clause de non-concurrence post contractuelle. Elle interdit d’exercer une activité
concurrente après la fin de-u contrat. Les conditions de validité d’une clause de non-
concurrence ne sont pas définit par la loi mais par les juges. Néanmoins, la clause de non-
rétablissement st présente afin de borner l’obligation de non-concurrence d’origine légale de
par l’existence de la garantie d’éviction du vendeur. ART 1626 du code civil. Cette clause doit
être proportionnée au regard de la contrariété à la liberté fondamentale du commerce et de
l’industrie. (+liberté d’entreprendre) En effet, cette obligation de non-concurrence a pour
objectifs de sauvegarder les intérêts du cessionnaire en lui donnant les meilleures chances
de recouvrer la clientèle cédée via l’acquisition du fonds de commerce mais cette
sauvegarde ne saura contrarier la liberté de commerce et d’industrie. Pour être valable, une
clause de non-concurrence doit être, premièrement, délimitée géographiquement et
temporairement, deuxièmement, être conforme aux intérêts légitimes de la société et du
vendeur, troisièmement, être proportionnée. Ces conditions sont cumulatives et la clause de
non-concurrence qui n’est pas conforme à ces conditions est susceptible d’être annulée par
un tribunal de commerce. Elle sera donc réputée comme non-écrite. Si l’on reprend les deux
conditions, la clause de non-concurrence doit être déterminée géographiquement et pour
une certaine durée : Arrêt de la chambre commerciale du 16 janvier 2001.
En l’espèce, la clause envisagée est prévue pour une durée de 50 ans et prévoit donc bien
une durée délimitée. Le premier critère de limitation dans le temps de la clause est bien
respecté bien que la durée proposée soit excessive. S’agissant de la géographie, celui-ci doit
bien être délimité (Arrêt de la chambre sociale du 12 mars 2019) et doit se limiter aux
hommes dans lesquels l’activité du vendeur peut éventuellement concurrencer l’activité du
vendeur. Le périmètre peut s’étendre à la région pour vu que l’ancien salarié puisse
continuer à exercer une activité professionnelle. Arrêt de la chambre sociale du 15
décembre 2019. Il peut aussi s’étendre à un territoire plus vaste, que celui de la nation, par
exemple. En l’espace, la clause borne cette obligation de non-concurrence à une limite
géographique. Donc la condition de limitation géographique est respectée. Néanmoins, la
clause limitant la reprise ou la limitation d’activité sur la région est excessive aux regards de
la vive activité. On envisage ici difficilement comment M Grandmarnier avec une simple
activité de restauration pourrait faire concurrence à M Picsou dans toute l’Occitanie. Il ne
pourrait lui faire concurrence que dans périmètre géographique raisonnable, notamment
une ville pommée. Sur la deuxième condition, une clause de non-concurrence doit être
limitée dans son objet, c’est-à-dire, qu’elle ne doit pas interdire purement et simplement
l’exercice par l’intéressé de son activité professionnelle, ce qui constituerait une atteinte
excessive à sa liberté d’entreprendre. Cette clause de non-concurrence ne peut que
restreindre cette liberté mais pas que simplement la supprimer, c’est pourquoi que sera
réputée non écrite la clause qui dépossédera le vendeur de toute sa clientèle et qui
l’empêcherait d’exercer sa profession, par exemple. En l’espèce, ce n’est pas le cas ici, car
elle limite ma m-liberté de M Grandmanier et ne lui interdit pas d’exercer sa profession.
Le dernier critère. Pour être valable, a clause de non-concurrence ne doit pas comporter de
restrictions excessives de concurrence. Devront être strictement proportionnées à la
fonction qu’elle remplit. Chambre commerciale du 4 mai 1993. A titre d’exemple, la
disproportion que tenir aux faits, que la clause est stipulée pour une durée trop longue ou
s’étendre à un territoire trop important. = Conseil constitutionnel du 10 mars.
ART L 1224-1 du code du travail : lorsque survient une modification dans la situation
juridique de l’employeur, notamment par succession, vente, fusion, transformation du
fonds, mise en société de l’entreprise, tous les contrats de travail en cours au jour de la
modification subsistent entre le nouvel employeur et le personnel de l’entreprise. Ce texte
est d’ordre public (Les parties ne peuvent pas y déroger et que toutes preuve contraire serait
dérogé dans l’écrit.) En principe, le fond étant une universalité de faits, en cas de cession, les
contrats ne sont pas cédés automatiquement sauf stipulation conventionnelle contraire.
Néanmoins, il existe des exceptions réservées au contrat de bail et au contrat de travail. Dès
lors, M GM peut se rassurer. M Picsou devra reprendre ses anciens salariés. Les contrats de
travail seront repris dans les mêmes condition qu’auparavant. Dans les cas contraires, M
Picsou devra se tourner vers une procédure de licenciement et donc octroyer différentes
indemnités aux salariés évincés.