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TD Droit des affaires

ANTHEAUME Aurélie GROUPE 5 – L1 AES

Fiche jurisprudentielle)

Cour de cassation, assemblée plénière, du 24 avril 1970

La Cour de cassation a rendu un arrêt de rejet, publié en bulletin, le 24 avril 1970,


en son Assemblée plénière, portant sur un renouvellement de bail d’une clientèle du fonds
de commerce.

En l’espèce, une société de courses rouennaise a donné au bayait, dans un contrat


de trois ans, la concession exclusive de l’installation de l’exploitation des buffets-buvettes
ainsi que comptoirs sur le champ de course de Rouen en 1961. De plus, la société lui a
accordé par lettre, en 1962, le droit de traiter des clients en dehors des jours de courses.
Enfin, cette société qui tient des buvettes a demandé le renouvellement de son bail, ce que
le Cour lui a refusé car elle prétend que ce commerçant n’a pas de clientèle personnelle du
fait que les clients qui venaient au champ de course ne venaient justement que pour les
courses. Un pourvoi en cassation a donc alors été formé au numéro 68-10.914.

Une juridiction de première a été saisi, un jugement a été rendu et un appel a été
interjeté. La cour d’Appel d’Amiens, dans un arrêt rendu le 18 décembre 1967, le
renouvellement du bail de la société de courses rouennaise aux motifs que ce commerçant
n’ait pas de clientèle personnelle, élément essentiel du fonds de commerce, du fait que les
clients qui venaient au champ de course ne venaient justement que pour les courses. En
appel, le défendeur a mis en avant le fait que d’une part, il avait une clientèle effective les
jours de courses et que d’autre part, la société de courses l’ayant autorisée par la lettre à
commencer les jours de non-courses sous la double condition de l’en avertir et de lui verser
une redevance, elle prouvait bien qu’elle avait une clientèle et que donc sa demande de
renouvellement de bail ne pouvait lui être refusée. En cassation, la Cour d’appel à bon
droit que d’une part, cette lettre qui lui avait été adressé n’avait pas été acceptée et donc
n’avait aucune valeur juridique et que, d’autre part, les gens qui venaient aux courses
n’étaient pas des clients mais que des parieurs qui ne s’intéressaient nullement à la
buvette.

Les Hauts magistrats ont été amenés à s’interrogés sur le cas de la société et si
cette dernière détenait bien toutes les conditions d’un fonds de commerce.

Dans un arrêt rendu le 18 décembre 1967, l’Assemblée plénière de la Cour de


cassation confirme l’arrêt des juges du fond et ont réfuté le pourvoi formé par le
demandeur. Les juges du droit ont considéré et déduit que la société ne remplissait pas les
conditions exigées par l’article 1er du décret du 30 septembre 1953.
Cour de cassation, chambre commerciale, 12 mars 1985

L’arrêt de cassation de la chambre commerciale de la Cour de cassation, publié en


bulletin, en date du 12 mars 1985 est consacré au droit patrimonial de la société sur sa
dénomination sociale, plus précisément sur la dénomination sociale pouvant inclure le
nom d’un associé. Il porte donc a trait au régime juridique de l’identité entre le nom
patronymique et le nom commercial.

En l’espèce, deux frères, Monsieur Pierre x et son frère y., associés ont fondé, par
acte sous seing, une entreprise sur la responsabilité limitée, qui est devenue par la suite,
une société anonyme portant la dénomination « Edition x », en 1946. A la suite de son
licenciement, par cette même entreprise, un des frères a demandé à celle-ci de cesser tout
l’utilisation du nom « Bordas » dans ses dénominations sociales et commerciales.
Monsieur X, demandeur a assigné la société.

Une juridiction de première instance a été saisi, un jugement a été rendu et par la
suite un appel a été interjeté. La Cour d’appel de Paris, dans un arrêt rendu le 8 novembre
1984 fait droit à la demande de M.X. Ce dernier forme un pourvoi.

Les juges de droit ont été amenés à se demander si le nom patronymique utilisé
comme nom commercial ne devenait pas, par la même occasion, un droit de propriété
incorporel.

Dans son arrêt Bordas, la Cour de cassation a cassé l'arrêt rendu par la cour d'appel
de Paris, autorisant ainsi la société "Éditions Bordas" à continuer d'utiliser le nom
"Bordas" dans sa dénomination sociale ou en tant que nom commercial. La Cour de
cassation a d'abord affirmé dans un attendu de principe que "le principe de l'inaliénabilité
et de l'imprescriptibilité du nom patronymique, qui empêche son titulaire d'en disposer
librement pour identifier au même titre une autre personne physique, ne s'oppose pas à la
conclusion d'un accord portant sur l'utilisation de ce nom comme dénomination sociale ou
nom commercial". Il énonce alors le principe fondamental selon lequel le nom
patronymique, inséré dans le nom commercial, change de nature pour se rattacher au
fonds de commerce, et devient ainsi l’objet d’une propriété incorporelle. La Cour de
cassation considère que le nom « Bordas » constitue « un signe distinctif qui s’est détaché
de la personne physique qui le porte, pour s’appliquer à la personne morale qu’il distingue
et devenir ainsi un objet de propriété incorporelle.

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