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La rupture des relations consulaires est moins fréquente que la rupture des relations
diplomatiques. En cas de rupture de relations diplomatiques, les relations consulaires se
poursuivent soit par les membres du corps consulaire soit par les sections d’intérêts ouvertes
dans les missions diplomatiques d’Etats tiers.
On peut aussi avoir des relations diplomatiques sans relations consulaires ou rupture de
relations consulaires avant la rupture de relations diplomatiques.
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Distinction, différence
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Les relations consulaires sont normalement exercées par des agents de carrière épaulés par des
consuls honoraires ; on distingue donc les consuls de carrière et les consuls horaires. Les
premiers exercent exclusivement des fonctions consulaires et n’ont pas d’autres activités. Ils
sont appelés consuls effectifs ou consuls rétribués, car ils sont rémunérés. Les seconds sont
appelés consuls marchands ou consuls non rétribués. Ce sont généralement des commerçants
de la nationalité de l’Etat où ils exercent ces fonctions.
La distinction entre les deux types de consuls est difficile à établir faute de critères convenus
par les Etats ; mais une distinction idéale tournerait autour des critères suivants :
Consuls honoraires :
Ne sont pas rémunérés
Ne sont pas liés par un contrat de service
Peuvent ne pas être de la nationalité de l’Etat d’envoi ; le plus souvent, ils sont
nationaux de l’Etat de résidence
N’ont pas de formation consulaire spéciale
Exercent en général une autre fonction (commerçants, banquiers, hommes de loi : les
avocats par exemple)
Ont des fonctions relativement réduites
Ne jouissent pas d’immunité sauf pour les actes de fonction.
Consuls de carrière
Sont rétribués
Sont liés par un contrat de service
Possèdent la nationalité de l’Etat d’envoi
Ont reçu une formation, une préparation technique
Exercent des fonctions étendues
Ne peuvent exercer une autre profession
Jouissent d’immunités étendues.
L’Etat d’envoi peut faire régir la totalité du territoire de l’Etat de résidence par l’ambassadeur
ou bien simplement les parties du territoire qui ne sont pas couvertes par la circonscription de
postes consulaires. Le système sera le plus souvent mixte lorsque le pays de résidence est
important et géographiquement vaste.
3. Le régime juridique des relations consulaires exercées par la mission
diplomatique
La question qui se pose est quel est le régime qui l’emporte, celui de la Convention de Vienne
de 1963 ou celui de la Convention de Vienne de 1961 lorsque les relations consulaires sont
exercées par une mission diplomatique ?
La réponse se trouve dans l’article 70§1 de la Convention de Vienne de 1963 : « les
dispositions de la présente Convention s’appliquent également, dans la mesure où le contexte
le permet, à l’exerce de fonctions consulaires par une mission diplomatique ». Ceci signifie
que pour l’exercice d’une activité consulaire, il convient de se rapporter à l’article 5 de cette
Convention qui indique en quoi consistent les fonctions consulaires.
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Y a-t-il alors nécessité pour un diplomate d’avoir un Exequatur pour exercer de telles
fonctions consulaires ? La Convention est reste muette : certains pays l’exigent, d’autres ne le
font pas. Un problème peut se poser qui découle de l’existence de deux règles diamétralement
opposées quant au canal des relations avec les autorités locales. Le partenaire obligé pour un
diplomate est le MAE, alors que pour le consul, il ne peut entrer en contact qu’avec les
autorités locales de sa circonscription ou avec les autorités centrales compétentes de l’Etat de
résidence si et dans la mesure où cela est admis par les lois de l’Etat de résidence ou par les
accords internationaux en la matière (article 38 de la Convention de Vienne de 1963).
Là aussi, la Convention de Vienne a résolu le problème dans son article 70§3 (lire l’article).
Certains Etats exigent l’Exequatur pour que les missions diplomatiques puissent entrer en
contacts directe avec les autorités locales de la circonscription.
Pour les privilèges et immunités, c’est le régime diplomatique qui l’emporte puisqu’il s’agit
d’un diplomate qui exerce des fonctions consulaires. La solution est la même en ce qui
concerne les préséances (il est d’abord un diplomate avant d’être un consul général.
Il reste bien entendu que le consul amené à accomplir des actes occasionnels diplomatiques
reste un consul et n’a droit qu’aux privilèges et immunités reliées à sa fonction. Il n’y aura
d’exception que s’il change de statut et devient un membre du corps diplomatique par
exemple un chargé d’affaires ou un membre d’une représentation permanente d’une
organisation internationale.
Un fonctionnaire consulaire peut être chargé de représenter l’Etat d’envoi auprès d’une
organisation intergouvernementale. L’article 17 §2 de la Convention de Vienne prend en
charge la matière.