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diplomatiques et consulaires
Immunités et privilèges de la mission
diplomatique :
Conformément au préambule de la convention de Vienne de 1961 sur
les relations diplomatiques, « les privilèges et immunités diplomatiques
[contribuent] à favoriser les relations d'amitié entre les pays, quelle que
soit la diversité de leurs régimes constitutionnels et sociaux ». Aussi, ils
ne sont pas destinés à « avantager des individus mais [à] assurer
l'accomplissement efficace des fonctions des missions diplomatiques en
tant que représentant des États ». En d'autres termes, ils permettent
notamment l'indépendance et l'autonomie totale des missions et des
personnels diplomatiques vis-à-vis de l'État accréditaire.
Cependant, bien que les agents diplomatiques bénéficient de privilèges
et immunités les rendant presque intouchables, ils ont l'obligation de
respecter les lois nationales de l'État accréditaire et de ne pas s'ingérer
dans les affaires intérieurs de cet État.
Immunités
Inviolabilité des locaux
Inviolabilité de la correspondance
Avantages
Avantages fiscaux
Conformément à l’article 34 de la convention de Vienne, les agents
diplomatiques ne peuvent pas être contribuables de l'État accréditaire et
sont donc exemptés d'impôts et de taxes dans l'État accréditaire ; à
l'exception, des impôts indirects (TVA, par exemple), des taxes sur les
biens immeubles (sauf s'il s'agit de biens immeubles utiles pour la
mission diplomatique), des droits de succession, des impôts sur les
revenus privés, des droits d'enregistrement, de greffe, d'hypothèque et
de timbre en ce qui concerne les biens immobiliers. Dans certains cas,
relevant de la courtoisie internationale et selon la volonté de l'État
accréditaire, ils peuvent être exonérés des droits de douane.
Immunités et privilèges de la mission
consulaire :
Les immunités et les privilèges des missions consulaires sont moins
importants que ceux des missions diplomatiques. Les missions
consulaires sont protégées par une autre convention, la convention de
Vienne sur les relations consulaires de 1963.
Immunités
Inviolabilité des locaux
Inviolabilité de la correspondance
Avantages
Avantages fiscaux
Levée de l'immunité
Selon l’article 32 de la convention de Vienne sur les relations
diplomatiques, « l'État accréditant peut renoncer à l'immunité de
juridiction des agents diplomatiques et des personnes qui bénéficient de
l'immunité ». En d'autres termes, l'État qui envoie un agent dans une
mission diplomatique peut retirer son immunité diplomatique à tout
moment sans que la personne n’y est à consentir quoi que ce soit. La
levée de l’immunité diplomatique intervient régulièrement dans le cadre
d'une affaire judiciaire grave dans laquelle est impliquée un agent dans
l'État accréditaire.
Il existe également une autre possibilité pour lever l'immunité
diplomatique d'un agent voire l'expulser sans le consentement de l'État
accréditant : c'est la déclaration de persona non grata (PNG). Cette
procédure est reconnu par l’article 9 de la convention sur les relations
diplomatiques. Elle permet à l’État accréditaire de déclarer à tout
moment et sans avoir à justifier la décision de déclarer un membre d'une
mission diplomatique non acceptable. Cette déclaration oblige alors l'État
accréditaire à rappeler la personne mise en cause. L'article 9 précise
qu'« une personne peut être déclarée non grata ou non acceptable avant
d'arriver sur le territoire de l'Etat accréditaire ». Néanmoins, si l'État
accréditant ne satisfait pas ses obligations et ne rappelle pas son agent,
l’État accréditaire n'est plus dans l’obligation de reconnaître le statut de
l’agent et peut prendre lui-même les mesures prévues par sa législation.
Cette procédure, décrite à l’article 23 de la convention sur les relations
consulaires, est similaire pour les agents consulaires.