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MASTER : Etudes internationales et Droit international

Exposé sous le thème :

LES MISSIONS DIPLOMATIQUES DU MAROC A L’ETRANGER

Réalisé par : - Jihane NIJAD Soumis à l’appréciation du professeur :

- Zineb HABBOULY - Latifa EL CADI

- Meryem MNAOUER

Année universitaire 2019- 2020


SOMMAIRE

Introduction

Chapitre 1 : la mission diplomatique du Maroc


 Section 1 : les agents de la mission diplomatique du Maroc à
l’étranger
 Section 2 : les missions principales des agents diplomatiques

Chapitre 2 : la représentation diplomatique du Maroc à l’étranger


 Section 1 : la politique étrangère du Maroc
 Section 2 : la diplomatie marocaine en Afrique

Conclusion
Bibliographie
INTRODUCTION

Une mission diplomatique est un ensemble de personnes nommées par un Etat (accréditant)
pour exercer, sous l’autorité d’un Chef de mission, des fonctions de caractère diplomatique sur
le territoire d’un autre Etat étranger (accréditaire) .
Les origines de la pratique diplomatique remontent à l’antiquité, cette notion est liée à
l’apparition de l’Etat : les cités grecques échangeaient entre elles des conférenciers, Rome
envoyait des légats ; mais ces missions n’étaient que ponctuelles et dans un but précis
(négociations, échanges …), Cette pratique n’a été institutionnalisée qu’à partir du XVI e siècle.
Cependant ces relations restent soumises au droit coutumier jusqu’à 1815 Le congrès de
Vienne en 1815 a tenté de résoudre un problème particulier : le problème de préséance entre
agents diplomatiques en adoptant une convention, en 1818 par le Protocole d’Aix-la-
Chapelle .En 1961 fut signé le dernier grand accord touchant le domaine.
Toutefois, le Maroc n’a connu « la diplomatie » sous ce vocable qu’après l’indépendance en
1956. Avant cette date le pays ne pouvait en avoir puisque c’était la France, en tant que
puissance protectrice, qui la faisait en son nom Avant le XXe siècle, le lexique politique du
Makhzen ne faisait mention que de « shu’un al ajnas » ou « affaires des nations », chrétiennes
bien sûr. Ce qui renvoie à la question de savoir pourquoi les nations musulmanes étaient
exclues. Dans le lexique politique du Makhzen, les affaires étrangères étaient aussi désignées
sous l’appellation « Shu’un al bahr », c’est-à-dire « Les Affaires de la mer ».
La gestion des affaires étrangères de point de vue marocain comme de celui des autres états
musulmans, se réduisait donc à régir l’état de non-guerre avec l’ennemi qui venait surtout de
« l’au-delà des mers ». En effet, les relations étrangères du Maroc avec les nations chrétiennes
étaient, jusqu’au XIXe siècle, des affaires liées à la mer : course, piraterie, libération des captifs,
échanges commerciaux, etc. il était donc tout à fait naturel que la gestion de ces affaires soit
confiée aux personnes qui étaient en relation avec la mer, en premier lieu les corsaires de Rabat,
Abdallah Benaïcha, l’ambassadeur de Moulay Ismail auprès de louis XIV. Mais, il y en avait
d’autres comme Ali Lubaris ou Larbi Mestiri, des rais rbati qui avaient servi en tant
qu’ambassadeurs au XVIIIe siècle.
Les missions diplomatiques jouent un rôle très important dans le maintien des relations
internationales ainsi que la promotion des relations économiques, politiques, culturelles et
scientifiques : le nombre des ambassades représentant le Maroc atteint aujourd’hui plus que 90.
Cela nous permet de poser la problématique suivante :
Quel est le rôle joué par la diplomatie Marocaine dans l’amélioration du positionnement du
Maroc dans la scène internationale ?
De ce fait nous allons subdiviser notre sujet en deux chapitres :
 Chapitre 1 : les missions diplomatiques du Maroc
 Chapitre 2 : la représentation diplomatique du Maroc à l’étranger.
Chapitre 1 : les missions diplomatiques du Maroc
Pourtant, on sait peu de choses sur les contours du métier de diplomate qui défend les
intérêts suprêmes de la nation. Une occasion de revenir sur le profil du diplomate marocain, ses
compétences, les qualités nécessaires pour faire ce métier, la stratégie du ministère pour relever
le niveau de ses équipes… Le but est de rapprocher les lecteurs des artisans de la diplomatie
marocaine.

Section 1 : les agents de la mission diplomatique du Maroc à l’étranger


Les listes établies par les Missions diplomatiques (Ambassades, Missions Permanentes,
Délégation Permanente) du Royaume du Maroc, fournissent les indications permettant de
connaître le rang de représentation qu’occupent leurs différents agents. Les listes diplomatiques
sont notifiées, par les Missions, au Ministère des Affaires Etrangères de l’Etat d’accréditation
ou à l’Organisation intergouvernementale auprès de laquelle elles sont accréditées.
Paragraphe 1 : la composition des agents de la mission diplomatique
A- Les Ambassadeurs de Sa Majesté Le Roi
L’Ambassadeur, en sa qualité de chef de la Mission diplomatique ou de Représentant
Permanent, est nommé par Sa Majesté Le Roi en vertu des dispositions de l’article 31 de la
Constitution du Royaume du Maroc. L’article 31 de la charte fondamentale du Royaume du
Maroc stipule ce qui suit : « Le Roi accrédite les ambassadeurs auprès des puissances étrangères
et des organismes internationaux… ».
B- Les Chargés d’Affaires
Qu’ils soient nommés d’une manière permanente ou temporaire à la tête d’une Mission
diplomatique du Royaume du Maroc, les Chargés d’Affaires constituent un autre échelon de
représentation diplomatique.
C- Les Ministres Conseillers
Les Ministres Conseillers des Missions diplomatiques (Ambassades, Missions Permanentes,
Délégation Permanente) du Royaume du Maroc sont des agents ayant généralement le grade de
ministre plénipotentiaire. Les Ministres Conseillers sont chargés de coordonner l’action des
différents services des Missions diplomatiques et de veiller à leur bon fonctionnement. En
l’absence de l’Ambassadeur de Sa Majesté Le Roi, les Ministres Conseillers peuvent être
désignés, en tant que Chargés d’Affaires (ad interim), pour assurer la direction temporaire de
la Mission diplomatique.
D- Les Conseillers

 Les Conseillers politiques : Les Conseillers politiques des Missions diplomatiques


(Ambassades, Missions Permanentes, Délégation Permanente) du Royaume du Maroc
sont des agents ayant le grade de conseiller des affaires étrangères. Au sein des
Missions diplomatiques, les Conseillers politiques sont classés selon un ordre
hiérarchique et protocolaire (Premier conseiller, Deuxième conseiller, Troisième
conseiller) lorsqu’ils sont présents en nombre élevé. Ces agents occupent les plus
hautes fonctions diplomatiques après celles assurées par l’Ambassadeur de Sa Majesté
Le Roi et les Ministres Conseillers.
 Les Conseillers spécialisés : Les Conseillers spécialisés (Conseiller Economique,
Conseiller en Communication, Conseiller Culturel et Scientifique) des Missions
diplomatiques (Ambassades, Missions Permanentes, Délégation Permanente) du
Royaume du Maroc sont des agents diplomatiques ayant, soit le grade de conseiller des
affaires étrangères, soit un grade équivalent au sein de la fonction publique. Dans ce
dernier cas, il s’agit de fonctionnaires détachés des autres corps de la fonction publique.
Paragraphe 2 : les qualités humaines et professionnelles requises chez les agents des
missions diplomatiques
La réussite de l’action diplomatique marocaine est donc fortement liée aux compétences et à
la qualité de ces fonctionnaires que le ministère nourrit tout au long de la carrière du diplomate.
Car pour les responsables au sein de ce département stratégique : «La diplomatie et un métier
qui suscite un processus continue de veille et de monitoring en terme de compétences».
• Le patriotisme : Le rôle de l’agent diplomatique est de promouvoir le Maroc à l’étranger sur
tous les plans et de veiller au développement permanent des relations bilatérales et
multilatérales. Cette tâche impose à l’agent diplomatique une connaissance approfondie des
spécificités politiques, économiques, sociales et culturelles du Maroc. L’agent diplomatique
marocain ne doit pas être pour autant intransigeant et doit savoir faire la part des choses. Ses
connaissances lui permettront d’intervenir à bon escient sans pour autant passer pour un
propagandiste. Il n’usera en public de cette qualité permanente en lui qu’avec subtilité et raison.
• La dignité : l’agent diplomatique marocain doit s’estimer lui-même avant tout. Cela lui
permettra de jouir de l’estime des autres. Le respect aux autres sera un rempart pour l’agent
diplomatique marocain. En préservant sa dignité, l’agent diplomatique s’évitera des critiques
inutiles et des jugements de valeurs réducteurs à son égard et envers son pays. La dignité ne
doit en aucun cas être assimilée à de la prétention.
• La discrétion : dans l’exercice de ses fonctions, l’agent diplomatique marocain doit réussir
à obtenir progressivement la confiance de l’ensemble de ses partenaires. En revanche, l’agent
diplomatique évitera de tout dire et de tout dévoiler à ses partenaires. L’agent diplomatique doit
savoir, ainsi, garder confidentiels les éléments qui sont ou qui parviennent à sa connaissance.
La discrétion permettra à l’agent diplomatique d’obtenir le maximum d’informations en en
divulguant un minimum.
• La polyvalence : l’agent diplomatique marocain doit être suffisamment formé et outillé sur
le plan académique pour assurer un traitement efficient de l’ensemble des questions qui lui
seront soumises et pour remplir avec succès les différents rôles qui lui seront confiés.
• La patience : la patience est l’une des qualités fondamentales d’un agent diplomatique
exemplaire. Il s’agit de patienter et de ne pas se montrer excessivement insistant auprès d’un
interlocuteur désireux de marquer un temps de réflexion pour répondre à une requête. Maîtriser
la patience sera, pour l’agent diplomatique marocain, un instrument efficient qui le conduira à
se maîtriser lui-même, à attendre le moment opportun pour agir et atteindre ainsi ses objectifs.
Section 2 : les missions principales des agents diplomatiques marocains
Les principales missions de l’agent diplomatique sont la représentation du Royaume du
Maroc auprès des Etats d’accréditation et auprès des instances dirigeantes des Organisations
intergouvernementales internationales et régionales.
Paragraphe 1 : Les missions d’attribution de l’agent diplomatique
A- La représentation du Royaume du Maroc :
Etant le représentant de Sa Majesté Le Roi et de son Gouvernement, l’Ambassadeur est investi
de l’autorité pour parler officiellement en leur nom. Cette autorité confère à l’Ambassadeur un
statut diplomatique dont il usera pour remplir sa mission au service du Royaume du Maroc. Ce
faisant, l’Ambassadeur est considéré comme un intermédiaire permanent et fiable par les
autorités de l’Etat d’accréditation ainsi que par les instances dirigeantes de l’Organisation
intergouvernementale. L’Ambassadeur est chargé de recevoir les divers messages émanant des
autorités de l’Etat d’accréditation et des instances dirigeantes de l’Organisation. Il lui incombe
de transmettre le contenu de ces messages fidèlement. A ce titre, l’Ambassadeur demeure la
source d’information officielle sur le Royaume du Maroc. Ainsi, l’Ambassadeur sera amené à
employer, selon les cas, les outils de la correspondance diplomatique (Note verbale, Note
officielle, Lettre, Mémorandum, Compte-rendu, Rapport…) pour communiquer avec son
environnement.
L’Ambassadeur et les membres de la Mission diplomatique (Ambassade, Mission Permanente,
Délégation Permanente) veilleront, à travers une attitude exemplaire et un comportement
irréprochable, à ce que les autorités de l’Etat d’accréditation et les instances de l’Organisation
intergouvernementale aient une perception positive du Royaume du Maroc. Les membres de la
Mission diplomatique, y compris l’Ambassadeur, assureront une gestion efficiente des
questions qui leur sont confiées et un suivi permanent des différentes activités prévues
(Démarches diplomatiques, Conférences et séminaires, réceptions diplomatiques, etc.). A
travers ces différentes activités, l’Ambassadeur et les membres de la Mission diplomatique
œuvreront pour la mise sur pied d’un réseau de connaissances et de relations (Patronat,
Syndicat, Associations, Parlementaires, Hauts fonctionnaires civils et militaires, etc.) qui leur
permettra d’intervenir ou d’exercer une influence pour la défense des intérêts nationaux.
B- La collecte, le traitement et la transmission de l’information
L’Ambassadeur est tenu d’informer régulièrement le Ministère sur la situation politique,
économique, sociale et culturelle qui prévaut dans l’Etat d’accréditation. Ainsi, le Ministère
évaluera en permanence la situation politique, économique, sociale et culturelle dans l’Etat
d’accréditation et l’impact de cette situation sur les relations bilatérales. La collecte de
l’information s’effectue grâce aux diverses sources officielles et publiques (Presse, Contacts,
Entretiens officiels) existantes. Cette tâche incombe à l’Ambassadeur et aux autres membres de
la Mission diplomatique. L’information recueillie sera soigneusement consignée dans une note,
une fiche, un compte-rendu, un rapport, et elle doit être transmise avec célérité au Ministère.
L’information consignée doit être au préalable recoupée et vérifiée par l’Ambassadeur qui
demeure le canal d’information officiel du Ministère. Elle sera, en outre, accompagnée d’une
analyse pertinente et des suggestions.
C- La négociation diplomatique portant sur les questions politiques, économiques,
sociales et culturelles
La négociation occupe une place importante dans l’activité de l’Ambassadeur et des agents
de la Mission diplomatique placés sous sa responsabilité (Ministre conseiller, Conseillers,
Secrétaires). En principe, les agents de la Mission diplomatique ne mènent pas directement la
négociation au nom du Royaume du Maroc mais ils fournissent un appui technique permanent
aux Ambassadeurs. Toutefois, le Ministre des Affaires Etrangères peut désigner, si cela se
révèle nécessaire pour les intérêts nationaux, l’un de ces agents pour mener une négociation au
nom du Royaume du Maroc.
Accrédité auprès des autorités d’un Gouvernement étranger, l’Ambassadeur peut être amené
à ouvrir des négociations pour la conclusion d’un traité dans le domaine politique, économique,
social ou culturel. L’ouverture d’une négociation bilatérale implique l’existence d’un intérêt
commun parfaitement identifié et la manifestation d’une réelle volonté politique pour la
conclusion d’un traité. A cela, il est important de noter qu’aucune négociation bilatérale ne peut
être entamée au nom du Royaume du Maroc en l’absence d’instructions précises du Ministère.
Le Ministère est seul habilité à préciser l’étendue des prérogatives de l’Ambassadeur engagé
dans une négociation avec les autorités de l’Etat d’accréditation. L’étendue de ces prérogatives
est déterminée par les pleins pouvoirs délivrés par le Ministre des Affaires Etrangères.
D- La protection diplomatique des intérêts du Royaume du Maroc et de ses
ressortissants
La protection diplomatique des intérêts du Royaume du Maroc et de ses ressortissants relève
de la compétence de l’Ambassadeur et des Consuls Généraux placés sous son autorité. La
protection diplomatique est assurée, principalement, par les Ambassadeurs de Sa Majesté Le
Roi accrédités auprès des Etats. Toutefois, l’Ambassadeur et les Consuls Généraux exercent
cette protection dans les limites admises par le droit international.
Paragraphe 2 : Les missions d’exception de l’agent diplomatique
A- La protection des intérêts d’un Etat tiers ayant rompu ses relations diplomatiques
avec l’Etat d’accréditation
Les Missions diplomatiques du Royaume du Maroc peuvent être amenées, sur instructions
du Ministère, à assurer la protection des intérêts d’un Etat ayant rompu ses relations
diplomatiques avec l’Etat d’accréditation (Etat d’accueil). Dès lors, l’Ambassadeur et les agents
placés sous son autorité seront amenés à entreprendre des démarches (Garde des locaux de la
Mission de l’Etat tiers, garde des biens et des archives se trouvant à l’intérieur des locaux de la
Mission de l’Etat tiers,) pour garantir la protection des intérêts de l’Etat tiers et de ses
ressortissants.
B- La prise en charge des affaires consulaires et sociales
Les Mission diplomatiques du Royaume du Maroc peuvent être amenées, sur instructions du
Ministère, à assurer des missions relevant de la compétence des Consulats. A cet effet, une
section consulaire est mise en place au sein de la Mission diplomatique pour pallier l’absence
d’un Consulat. L’Ambassadeur et les agents affectés auprès de cette section assureront les
missions traditionnellement remplies par un Consulat du Royaume du Maroc :
• Protéger, dans l’Etat de résidence, les intérêts du Royaume du Maroc et de ses ressortissants,
personnes physiques et morales, dans les limites du droit international.
• Favoriser le développement de relations commerciales, économiques, culturelles et
scientifiques entre le Royaume du Maroc et l’Etat de résidence et promouvoir de toute manière
des relations amicales entre eux dans le cadre des dispositions de la Convention de 1963.
• S’informer, par tous les moyens licites, des conditions et de l’évolution de la vie commerciale,
économique, culturelle et scientifique de l’Etat de résidence, faire rapport à ce sujet au
Gouvernement de Sa Majesté Le Roi et donner des renseignements aux personnes intéressées.

Chapitre2 : la représentation diplomatique du Maroc


La représentation de l’Etat auprès des instances internationales et régionales s’est également
multipliée. Cette politique de représentation a accompagné une politique de rapprochement
avec l’Union européenne (UE) à travers le « Statut avancé ». On constate également une
politique de rapprochement avec l’Afrique sub-saharienne ou encore l’Amérique latine.

Mais nous allons traiter dans cette partie la représentation diplomatique du Maroc en Afrique
car le Maroc1 poursuit sa politique africaine et consolide son positionnement dans le continent,
en vue de mieux servir l’Afrique et les Africains.

Section1 : la politique étrangère du Maroc


Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, est
l’administration marocaine chargée de mettre en œuvre la politique extérieure du Maroc et
d’assurer les relations avec les États étrangers.

Paragraphe1 : la mise en œuvre de la politique étrangère

La politique étrangère2 du Royaume du Maroc se fait à travers :

• les Visites de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI à l'étranger,

• les représentations diplomatiques à l’étranger,

• les missions diplomatiques auprès du système multilatéral,

• une diplomatie multiforme (économique, culturelle, spirituelle, climatique), mais aussi


parlementaire et citoyenne.

• la contribution des Marocains du Monde.

1
Le retour du Maroc à l’Union Africaine a permis au Maroc de réaliser des percées diplomatiques remarquables
en Afrique
2
L’institut Royale des études stratégique, RAPPORT STRATEGIQUE PANORAMA DU MAROC DANS LE
MONDE, Les relations internationales du Royaume Rédaction achevée en février 2016 page 13.
Paragraphe 2 : La représentation du Maroc à l’étranger

Le Maroc dispose d’un réseau diplomatique et consulaire assez étoffé. Néanmoins, le Royaume
est faiblement représenté en Afrique de l’Est et en Afrique Australe, en Asie centrale et en
Océanie. Le Maroc possède 91 ambassades, de 53 consulats et de 75 consuls honoraires, selon
le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération en 2013

Les Visites officielles effectuées par Sa Majesté Le Roi Mohammed VI à l’Afrique

Paragraphe 3 : la politique étrangère du Maroc en Afrique

En matière de politique étrangère, la même image est recherchée à travers une ouverture
progressive dès les années 2000. Avant cette date, le Maroc avait une politique hostile envers
les pays qui reconnaissaient la RASD. Rappelons qu’en 1980, Hassan II avait fait construire
des murs de protection dans le Sahara occidental( Le Maroc considère0 le dossier du Sahara
occidental et le combat contre les indépendantistes comme une question d’intégrité territoriale).
En 1984, le Maroc a quitté l’Organisation de l’union africaine (OUA), en signe de protestation
contre l’admission de la RASD (République arabe sahraouie démocratique) comme
51e membre de l’organisation. A l’inverse, à partir des années 2000, la politique étrangère s’est
caractérisée par une diplomatie visant l’intégration économique avec ces mêmes pays (y
compris l’Algérie) et par des tentatives de coopération en matière de sécurité et une stratégie
d’influence douce par la diffusion de l’identité culturelle marocaine.
Situation au 15 juillet 2016 de la représentation diplomatique du Maroc en Afrique.

Section 2 : la diplomatie du Maroc en Afrique :


Depuis3 le retour du Maroc au sein de l’Union Africaine ( le 30 janvier2017) , la relation entre
le royaume et plusieurs pays du continent a connu un grand essor. Plusieurs pays ont souhaité
avoir une représentation diplomatique au Maroc.
Paragraphe 1 : les relations diplomatiques Maroc-Afrique

Le retour du Maroc à l’Union Africaine et les visites royales effectués par le roi Mohammed
VI sur le continent africain ont permis au Maroc de réaliser des percées diplomatiques
remarquables.

Par exemple : Le 20 août 2019, le roi Mohammed VI nommait le diplomate marocain Youssef
Amrani ambassadeur du Maroc à Pretoria. En raison des tensions entre l’Afrique du sud et le
royaume, le pays de Nelson Mandela a mis 7 mois avant d’accepter cette nomination, qui a été
validée, C’est la première nomination d’un ambassadeur du Maroc en 15 ans qui marque le
réchauffement des relations entre les deux pays.

Tajeddine El Husseini, professeur universitaire et expert en relations internationales, confirme.

3
https://www.h24info.ma/maroc/diplomatie-9-pays-africains-souhaitent-ouvrir-des-ambassades-au-maroc/
« La diplomatie marocaine aujourd’hui a devant elle plusieurs défis et enjeux, à leur tête
l’affaire du Sahara, considérée par l’ensemble des Marocains comme une cause nationale et une
affaire prioritaire », estime-t-il.

Et d’expliquer qu’il s’agit en fait « d’un intérêt vital pour la diplomatie marocaine, avec pour
objectif de geler le statut de la RASD au sein de l’Union africaine jusqu’à ce que l’affaire soit
tranchée par les Etas Unis ou bien carrément la renvoyer de l’organisation ».

Paragraphe 2 : Les enjeux de la mission diplomatique du Maroc en Afrique

Les enjeux économiques sont bien plus fondamentaux pour nous que les enjeux politiques, car
en ce qui concerne la question du Sahara, la solution passera inévitablement par l’adoption du
Plan d’autonomie proposé, il y a une dizaine d’années, par le Maroc et qui constitue, d’une
certaine manière, une plateforme de travail jugée crédible par l’ensemble de la communauté
internationale. Les gesticulations du pouvoir algérien vieillissant et de son instrument fantoche,
tentent vainement de déstabiliser le Maroc dont les modèles économique, politique, pluriel,
pluraliste, multiculturel, sont enviés par nos ennemis », a-t-il déclaré. Et d’ajouter que l’Europe
et les Etats-Unis ont besoin d’un Maroc fort et stable ne serait-ce que pour lutter contre le
terrorisme et les flux migratoires.

Les enjeux Politiques4

• Défense de l’intégrité territoriale du Maroc.

• Développement du réseau diplomatique, notamment en Afrique Australe et en Afrique de


l’Est.

Les enjeux Economiques

 Concrétisation du positionnement du Maroc en tant que hub régional dans le domaine


économique, financier et du transport, mais aussi de l'éducation et de la recherche
scientifique.
 Développement des investissements marocains en Afrique et leur sécurisation.

Les enjeux sécuritaires

 Le terrorisme la lutte contre le terrorisme en Afrique de l’ouest est un enjeu pour le


Maroc du fait du conflit saharien, il m’en demeure pas moins que l’intensification des
relations diplomatiques et politiques avec cette région permettra au Maroc de demeurer
un leader dans cette partie du continent africain.
 La migration : En intégrant la CEDEAO (la Communauté Economiques des Etats de
l’Afrique de l’Ouest), le Maroc devra accepter le principe de libre circulation des
personnes ressortissant des pays membre. De même, le royaume adoptera le passeport
et la carte d’identité de la CEDEAO.

L’institut Royale des études stratégique, RAPPORT STRATEGIQUE PANORAMA DU MAROC DANS LE
44

MONDE, Les relations internationales du Royaume Rédaction achevée en février 2016 page 68.
CONCLUSION

IL est vrai que l’action diplomatique marocaine gagnerait à intégrer de nouveaux profils,
avec des visions et des approches différentes. Les enjeux et défis sont aujourd’hui tels que la
diplomatie classique ne suffit plus et doit être appuyée par une offensive multidimensionnelle
qui permettra au Maroc d’être mieux armé pour investir tous les fronts et défendre ses intérêts
à l’international.
Le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale a pour mission
d'apporter une lumière à la diplomatie du Maroc sur la scène mondiale, et soigner l'image du
Maroc au regard de la communauté internationale. Bref, il coordonne et dirige les activités des
missions diplomatiques et consulaires à l'étranger. Ses actions et ses activités s'avèrent capitales
et nécessaires pour l'ensemble du pays mais surtout pour la réalisation de la politique globale
du Gouvernement. Pour accomplir, il est le principal artisan des ratifications, des accords, de la
participation du Maroc aux différentes rencontres internationales et régionales, et s'attèle de
plus en plus au rayonnement politique et diplomatique du Maroc.
Le comportement du Maroc à l’international est ainsi caractérisé par une lutte pour la
visibilité, à travers la représentation, mais son rôle reste très faible. Rappelons que son absence
de l’UA l’a mis à l’écart de certaines interventions majeures, comme en Centrafrique. C’est
principalement sur le plan sécuritaire que son rôle est limité. Bien que sa vision stratégique
révèle une prise de conscience des défis sécuritaires, de la région sud-atlantique notamment
(trafic de drogue, piraterie maritime, terrorisme et immigration clandestine), le Maroc ne
constitue pas encore une force de proposition crédible.
BIBLIOGRAPHIE

 Ouvrage :
Youssef AMRANI, guide du diplomate marocain, Conception et réalisation : Clé
Concept Communication, Rabat, 2009
 Webographie :
https://www.h24info.ma/maroc/diplomatie-9-pays-africains-souhaitent-ouvrir-des-
ambassades-au-maroc
file:///C:/Users/acer/Desktop/image%20politique%20etrengere.pdf
https://fr.hespress.com/80870-les-nouveaux-defis-de-la-diplomatie-marocaine.html
https://books.openedition.org/cjb/1086?lang=en
https://www.medias24.com/MAROC/MANAGEMENT/182505-Etre-diplomate-
marocain-c-est-quoi.html
https://zamane.ma/fr/dans-le-secret-des-premiers-diplomates/

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