Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
- Meryem MNAOUER
Introduction
Conclusion
Bibliographie
INTRODUCTION
Une mission diplomatique est un ensemble de personnes nommées par un Etat (accréditant)
pour exercer, sous l’autorité d’un Chef de mission, des fonctions de caractère diplomatique sur
le territoire d’un autre Etat étranger (accréditaire) .
Les origines de la pratique diplomatique remontent à l’antiquité, cette notion est liée à
l’apparition de l’Etat : les cités grecques échangeaient entre elles des conférenciers, Rome
envoyait des légats ; mais ces missions n’étaient que ponctuelles et dans un but précis
(négociations, échanges …), Cette pratique n’a été institutionnalisée qu’à partir du XVI e siècle.
Cependant ces relations restent soumises au droit coutumier jusqu’à 1815 Le congrès de
Vienne en 1815 a tenté de résoudre un problème particulier : le problème de préséance entre
agents diplomatiques en adoptant une convention, en 1818 par le Protocole d’Aix-la-
Chapelle .En 1961 fut signé le dernier grand accord touchant le domaine.
Toutefois, le Maroc n’a connu « la diplomatie » sous ce vocable qu’après l’indépendance en
1956. Avant cette date le pays ne pouvait en avoir puisque c’était la France, en tant que
puissance protectrice, qui la faisait en son nom Avant le XXe siècle, le lexique politique du
Makhzen ne faisait mention que de « shu’un al ajnas » ou « affaires des nations », chrétiennes
bien sûr. Ce qui renvoie à la question de savoir pourquoi les nations musulmanes étaient
exclues. Dans le lexique politique du Makhzen, les affaires étrangères étaient aussi désignées
sous l’appellation « Shu’un al bahr », c’est-à-dire « Les Affaires de la mer ».
La gestion des affaires étrangères de point de vue marocain comme de celui des autres états
musulmans, se réduisait donc à régir l’état de non-guerre avec l’ennemi qui venait surtout de
« l’au-delà des mers ». En effet, les relations étrangères du Maroc avec les nations chrétiennes
étaient, jusqu’au XIXe siècle, des affaires liées à la mer : course, piraterie, libération des captifs,
échanges commerciaux, etc. il était donc tout à fait naturel que la gestion de ces affaires soit
confiée aux personnes qui étaient en relation avec la mer, en premier lieu les corsaires de Rabat,
Abdallah Benaïcha, l’ambassadeur de Moulay Ismail auprès de louis XIV. Mais, il y en avait
d’autres comme Ali Lubaris ou Larbi Mestiri, des rais rbati qui avaient servi en tant
qu’ambassadeurs au XVIIIe siècle.
Les missions diplomatiques jouent un rôle très important dans le maintien des relations
internationales ainsi que la promotion des relations économiques, politiques, culturelles et
scientifiques : le nombre des ambassades représentant le Maroc atteint aujourd’hui plus que 90.
Cela nous permet de poser la problématique suivante :
Quel est le rôle joué par la diplomatie Marocaine dans l’amélioration du positionnement du
Maroc dans la scène internationale ?
De ce fait nous allons subdiviser notre sujet en deux chapitres :
Chapitre 1 : les missions diplomatiques du Maroc
Chapitre 2 : la représentation diplomatique du Maroc à l’étranger.
Chapitre 1 : les missions diplomatiques du Maroc
Pourtant, on sait peu de choses sur les contours du métier de diplomate qui défend les
intérêts suprêmes de la nation. Une occasion de revenir sur le profil du diplomate marocain, ses
compétences, les qualités nécessaires pour faire ce métier, la stratégie du ministère pour relever
le niveau de ses équipes… Le but est de rapprocher les lecteurs des artisans de la diplomatie
marocaine.
Mais nous allons traiter dans cette partie la représentation diplomatique du Maroc en Afrique
car le Maroc1 poursuit sa politique africaine et consolide son positionnement dans le continent,
en vue de mieux servir l’Afrique et les Africains.
1
Le retour du Maroc à l’Union Africaine a permis au Maroc de réaliser des percées diplomatiques remarquables
en Afrique
2
L’institut Royale des études stratégique, RAPPORT STRATEGIQUE PANORAMA DU MAROC DANS LE
MONDE, Les relations internationales du Royaume Rédaction achevée en février 2016 page 13.
Paragraphe 2 : La représentation du Maroc à l’étranger
Le Maroc dispose d’un réseau diplomatique et consulaire assez étoffé. Néanmoins, le Royaume
est faiblement représenté en Afrique de l’Est et en Afrique Australe, en Asie centrale et en
Océanie. Le Maroc possède 91 ambassades, de 53 consulats et de 75 consuls honoraires, selon
le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération en 2013
En matière de politique étrangère, la même image est recherchée à travers une ouverture
progressive dès les années 2000. Avant cette date, le Maroc avait une politique hostile envers
les pays qui reconnaissaient la RASD. Rappelons qu’en 1980, Hassan II avait fait construire
des murs de protection dans le Sahara occidental( Le Maroc considère0 le dossier du Sahara
occidental et le combat contre les indépendantistes comme une question d’intégrité territoriale).
En 1984, le Maroc a quitté l’Organisation de l’union africaine (OUA), en signe de protestation
contre l’admission de la RASD (République arabe sahraouie démocratique) comme
51e membre de l’organisation. A l’inverse, à partir des années 2000, la politique étrangère s’est
caractérisée par une diplomatie visant l’intégration économique avec ces mêmes pays (y
compris l’Algérie) et par des tentatives de coopération en matière de sécurité et une stratégie
d’influence douce par la diffusion de l’identité culturelle marocaine.
Situation au 15 juillet 2016 de la représentation diplomatique du Maroc en Afrique.
Le retour du Maroc à l’Union Africaine et les visites royales effectués par le roi Mohammed
VI sur le continent africain ont permis au Maroc de réaliser des percées diplomatiques
remarquables.
Par exemple : Le 20 août 2019, le roi Mohammed VI nommait le diplomate marocain Youssef
Amrani ambassadeur du Maroc à Pretoria. En raison des tensions entre l’Afrique du sud et le
royaume, le pays de Nelson Mandela a mis 7 mois avant d’accepter cette nomination, qui a été
validée, C’est la première nomination d’un ambassadeur du Maroc en 15 ans qui marque le
réchauffement des relations entre les deux pays.
3
https://www.h24info.ma/maroc/diplomatie-9-pays-africains-souhaitent-ouvrir-des-ambassades-au-maroc/
« La diplomatie marocaine aujourd’hui a devant elle plusieurs défis et enjeux, à leur tête
l’affaire du Sahara, considérée par l’ensemble des Marocains comme une cause nationale et une
affaire prioritaire », estime-t-il.
Et d’expliquer qu’il s’agit en fait « d’un intérêt vital pour la diplomatie marocaine, avec pour
objectif de geler le statut de la RASD au sein de l’Union africaine jusqu’à ce que l’affaire soit
tranchée par les Etas Unis ou bien carrément la renvoyer de l’organisation ».
Les enjeux économiques sont bien plus fondamentaux pour nous que les enjeux politiques, car
en ce qui concerne la question du Sahara, la solution passera inévitablement par l’adoption du
Plan d’autonomie proposé, il y a une dizaine d’années, par le Maroc et qui constitue, d’une
certaine manière, une plateforme de travail jugée crédible par l’ensemble de la communauté
internationale. Les gesticulations du pouvoir algérien vieillissant et de son instrument fantoche,
tentent vainement de déstabiliser le Maroc dont les modèles économique, politique, pluriel,
pluraliste, multiculturel, sont enviés par nos ennemis », a-t-il déclaré. Et d’ajouter que l’Europe
et les Etats-Unis ont besoin d’un Maroc fort et stable ne serait-ce que pour lutter contre le
terrorisme et les flux migratoires.
L’institut Royale des études stratégique, RAPPORT STRATEGIQUE PANORAMA DU MAROC DANS LE
44
MONDE, Les relations internationales du Royaume Rédaction achevée en février 2016 page 68.
CONCLUSION
IL est vrai que l’action diplomatique marocaine gagnerait à intégrer de nouveaux profils,
avec des visions et des approches différentes. Les enjeux et défis sont aujourd’hui tels que la
diplomatie classique ne suffit plus et doit être appuyée par une offensive multidimensionnelle
qui permettra au Maroc d’être mieux armé pour investir tous les fronts et défendre ses intérêts
à l’international.
Le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale a pour mission
d'apporter une lumière à la diplomatie du Maroc sur la scène mondiale, et soigner l'image du
Maroc au regard de la communauté internationale. Bref, il coordonne et dirige les activités des
missions diplomatiques et consulaires à l'étranger. Ses actions et ses activités s'avèrent capitales
et nécessaires pour l'ensemble du pays mais surtout pour la réalisation de la politique globale
du Gouvernement. Pour accomplir, il est le principal artisan des ratifications, des accords, de la
participation du Maroc aux différentes rencontres internationales et régionales, et s'attèle de
plus en plus au rayonnement politique et diplomatique du Maroc.
Le comportement du Maroc à l’international est ainsi caractérisé par une lutte pour la
visibilité, à travers la représentation, mais son rôle reste très faible. Rappelons que son absence
de l’UA l’a mis à l’écart de certaines interventions majeures, comme en Centrafrique. C’est
principalement sur le plan sécuritaire que son rôle est limité. Bien que sa vision stratégique
révèle une prise de conscience des défis sécuritaires, de la région sud-atlantique notamment
(trafic de drogue, piraterie maritime, terrorisme et immigration clandestine), le Maroc ne
constitue pas encore une force de proposition crédible.
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrage :
Youssef AMRANI, guide du diplomate marocain, Conception et réalisation : Clé
Concept Communication, Rabat, 2009
Webographie :
https://www.h24info.ma/maroc/diplomatie-9-pays-africains-souhaitent-ouvrir-des-
ambassades-au-maroc
file:///C:/Users/acer/Desktop/image%20politique%20etrengere.pdf
https://fr.hespress.com/80870-les-nouveaux-defis-de-la-diplomatie-marocaine.html
https://books.openedition.org/cjb/1086?lang=en
https://www.medias24.com/MAROC/MANAGEMENT/182505-Etre-diplomate-
marocain-c-est-quoi.html
https://zamane.ma/fr/dans-le-secret-des-premiers-diplomates/