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Introduction
Ainsi, les Etats pour assurer leur pérennité se doivent désormais de composer
avec les entrepreuneurs et les investisseurs nationaux ; de les accompagner dans
leur quête des marchés et des contrats à l’extérieur, et parfois de péser de leur
poids diplomatique sur la scène internationale, afin de garantir à leurs
entreprises nationales la signature du plus grand nombre d’accords et contrats
commerciaux. C’est à ce juste titre que, la France dans ses rapports avec les pays
se trouvant dans son pré-carré utilise généralement tous les ascenceurs pour
favoriser l’emergence et la prosperité des entreprises françaises. Au démeurant
d’une telle analyse, on peut conclure que, les Etats malgré les différentes
mutations continuent de garder une main forte sur les questions internationales,
et partant sur la diplomatie économique ; dans la mesure où, ils doivent
coordonner, accompagner et soutenir les entreprises nationales et privées qui
ambitionnent de trouver, mieux de gagner des marchés à l’extérieur. Tout aussi,
ils doivent péser de leur poids et influence afin de favoriser le rayonnement et
l’expansion des entreprises, des entrepreneurs, et des investisseurs de leur pays
au plan international.
La question des rapports entre les acteurs transnationaux (ATN) et les États a
donné lieu, depuis le début des années 1990, à une littérature conséquente. À en
croire certains auteurs, en pratiquement trois décennies, un nouvel équilibre des
pouvoirs se serait instauré entre les États et cet ensemble hétéroclite constitué
par les ONG (organisations non gouvernementales), les firmes multinationales,
les opérateurs financiers, les migrants, les terroristes, les trafiquants de drogue,
les mafias et une infinité d’autres acteurs privés. La montée en puissance des
ATN aurait considérablement transformé le paysage international, abolissant la
position de monopole que détenaient les États sur la scène mondiale. La
politique étrangère, nous dit-on, serait devenue « obsolète ». Le discours sur le
« déclin » de la souveraineté étatique s’est progressivement imposé dans l’esprit
des scientistes , et cela a donné naissance à une nouvelle doxa.
négociées dans les forums internationaux oú se discutent les questions qui ont
des implications sur le bien-être économique des pays.
Ce n’est qu’en préservant l’être et l’agir du collectif national que l’État assure sa
pérennité et remplit son rôle. Le retour de l’économie comme principal terrain
de la compétition entre les nations l’amène donc à soutenir les acteurs
économiques nationaux. Il s’agit autant de les protéger des menaces que de leur
permettre de saisir toutes les opportunités de développement en leur garantissant
un accès libre et permanent aux marchés mondiaux.
Le rôle d’un État est aujourd’hui de garantir le succès de ses entreprises, même
lorsque l’excellence de leurs offres n’est pas établie. L’objectif commun des
acteurs publics et privés est de l’emporter coûte que coûte sur la concurrence,
voire de l’éliminer. Dans cette perspective, la fonction de la diplomatie
économique est de rendre les marchés étrangers « réceptifs » aux produits que
proposent leurs entreprises et de réduire l’influence des autres compétiteurs,
parfois en usant de méthodes contestables. En changeant les règles du jeu de la
compétition, elle s’attache davantage à battre l’adversaire qu’à s’adapter aux
marchés. Dans le meme ordre d’idée, L’État appuie notamment le déploiement
international de ses entreprises en orientant le renseignement national sur les
questions commerciales. Cette démarche est souvent l’une des clés de leurs
succès sur leurs concurrents. Ainsi, dans une compétition économique où la
concurrence internationale s’oppose sur le moindre contrat, les campagnes
commerciales des firmes exportatrices s’appuient sur des opérations de
renseignement, d’influence et bénéficient de soutiens gouvernementaux de
toutes sortes.
Ainsi, au démeurant d’une telle analyse il ressort clairement que l’enjeu
fondamental de la diplomatie economique est d’assurer, et préserver la
puissance économique des Etats ; en leur permettant de gagner le plus grand
nombre de contrats commerciaux via tous les rélais que cela nécessite.
C’est logiquement dans ses domaines de compétence exclusive que l’UE pourra
prétendre être un acteur de la diplomatie économique. Le commerce demeure le
véritable dénominateur commun des politiques extérieures européennes - qui
s’appuient à la fois sur des politiques communautaires, des politiques nationales
et des accords intergouvernementaux – et de la diplomatie économique
européenne.
Les Etats, pour coexister ont de tout temps observer certains principes, dans le
but de favoriser une collaboration harmonieuse, et la manifestation de
l’interdépendance si chère à la diplomatie. En effet, les Etats qu’ils soient grands
ou petits, puissants économiquement ou faibles ont toujours besoin de coopérer,
pour subsister. Ainsi dans le présent chapitre de notre cours qui porte sur les
principes, les outils et les mecanismes de la diplomatie économique, il sera
question pour nous de visiter tour à tour chacunes de ces trois notions, et au
démeurant d’en tirer les leçons nécessaires pour notre édification.
Un tel titre est certainement très évocateur dans l’esprit de l’étudiant car celui ci
veut tout de suite comprendre quelles sont les motivations profondes de
l’enseignant quand il choisit un tel énoncé. En réalité, il nous a parut très
important de mettre en exergue le fait que la pratique officielle de la diplomatie
dans son ensemble devait respecter des différents principes énoncés dans les
deux conventions de viennes, mais à l’observation il s’avère très décevant de
constater que, le fossé de démarcation entre la théorie et la pratique de la
diplomatie est si considérable, que l’on hesite pas parfois à se poser les
questions sur l’importance des règles internationales dans le jeu de la politique
internationale, et ces manquements sont aussi observable en diplomatie
économique. Cependant, pour la suite de notre réflexion nous exposerons en
quelques lignes ce que les règles internationales prevoient en matière de
diplomatie économique, et ensuite nous expliquerons pourquoi dans la pratique
ces règles apparaissent incompatibles avec la réalité.
- La réciprocité
- Le respect de la souvérainété
- La prise en compte de la situation d’un Etat lors des relations
commerciales
- Le reglement pacifique des differends qui peuvent subvenir lors des
relations commerciales entre Etats
- Le respect du principe de la liberté de chaque peuple à disposer de lui
meme, ainsi qu’à disposer de ses ressources
- Le respect des intérêts stratégiques de chaque Etat
- Eviter la propension d’un climat de conccurence déloyale entre Etats
- La protection et l’encadrement des Etats faibles surtout dans le cadre des
relations commerciales
- La préservation d’un climat de paix et de stabilité, afin d’encourager les
investissements directs étrangers
- Developper des stratégies, devant permettre l’attraction des investisseurs
étrangers, notamment en adoptant des mesures fiscales exceptionnelles
pour les entreprises étrangères
- Accompagner « L’Etat », les Hommes d’affaires nationaux dans leur
quete de contrats commericaux à l’étranger.
Dans cette partie de notre cours, il sera question pour nous de montrer que les
Etats deploient leurs stratégies en matière de diplomatie économique, en
fonction du niveau de developpement de l’Etat parténaire ou de l’Etat dans
lequel on veut conquerir et gagner des marchés et des contrats commerciaux.