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: L’information et l’accès aux mesures de prévention et de traitement des difficultés des entreprises
Vous serez capable lors du 1er TD, à l’oral, d’informer le chef d’une entreprise de moins de 10 salariés, située à
Bordeaux, sur les différentes procédures amiables et collectives qui existent et qui permettent de traiter ses
difficultés.
- Le mandat ad hoc
Création : loi du 10 juin 1994 puis a fait l’objet depuis la loi de sauvegarde de 2005 d’un dispositif fixé à l’art
L611-3 du Code de commerce.
Conditions :
- Le chef d’entreprise peut demander par voie de requête solliciter du tribunal la désignation d’un
mandataire ad hoc même il peut proposer un nom
- Toute entreprise peut en bénéficier mais pas en cessation de paiement - Pas de condition en ce qui
concerne la nature des difficultés
- En cas de refus de désignation d’un mandataire ad hoc, le débiteur peut faire appel de l’ordonnance
de rejet du président de la juridiction
Mission : ne remplace pas le chef d’entreprise mais l’assiste négocier un accord avec les principaux
créanciers (des rééchelonnements de dettes, abandon de créances…) en accord avec le dirigeant accord signé
et accepté par les créanciers et les contractants habituels = dernière étape de la procédure
Réforme : depuis 2014, il lui est permis de préparer en amont une cessation totale ou partielle de l’entreprise qui
sera ensuite réalisée dans le cadre judiciaire
Durée de mission : pas de précisions légales. Seul un décret prévoit « lorsque le débiteur en fait la demande »
maitrise de la mise en œuvre de la mesure le tribunal ne peut pas refuser
Fin de mission : Le mandataire ad hoc rend compte au président du tribunal de l’accord ou de l’échec. A défaut
de solution amiable, le président y met fin aucune passerelle directe vers d’autres procédures.
- La procédure de conciliation
Entreprises éligibles :
Conditions :
- Entreprise doit éprouver une difficulté juridique économique ou financière, avérée ou prévisible
- Ne doit pas se trouver en état de cessation des paiements depuis - de 45 jours
- La désignation d’un conciliateur fait d’obstacle au prononcé du redressement ou du liquidateur
judiciaire
Initiative du débiteur
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Ouverture de la conciliation :
- Le président du tribunal est saisi par une requête du débiteur exposant sa situation économique, sociale et
financière, ses moyens de financement ainsi que, le cas échéant, les moyens d'y faire face. La requête est
accompagnée de justificatifs Le débiteur peut proposer le nom d’un conciliateur
- Ensuite, le président du tribunal doit convoquer le débiteur pour recueillir des explications enquête pour
vérifier les informations + experts peuvent être nommés
Donc si demande accueillie, une conciliation le président du tribunal désigne un conciliateur pour quatre
mois maximums.
Mission du conciliateur :
Donc pousser les créanciers et le débiteur à conclure un accord de différentes façons : remises de dettes, délais
de paiement (durée max de 2 ans) …
L'ordonnance 15 septembre 2021 l'entreprise peut également solliciter des délais, avant toute mise en
demeure ou poursuite, à l'égard d'un créancier qui n'a pas accepté, dans le temps imparti par le conciliateur, la
demande faite par ce dernier de suspendre l'exigibilité de la créance. Dans ce cas, le juge peut reporter ou
échelonner le règlement des créances non échues dans la limite de la durée de la mission du conciliateur
Accord trouvé :
- Constatation de l’accord amiable : sur requête conjointe des parties le président du tribunal
constate et donne force exécutoire. Il statue au vu d'une déclaration certifiée du débiteur attestant qu'il
ne se trouvait pas en état de cessation des paiements lors de la conclusion de l'accord ou que ce dernier
y met fin
- Homologation de l’accord amiable : (pas de confidentialité – priorité de paiement) l’une des parties
peut soumettre le constat à homologation au juge afin qu’il lui confère force exécutoire : trois
conditions : (recours possible si refus)
- L’absence de cessation des paiements ;
- Un accord de nature à assurer la pérennité de l'entreprise
- L'absence d'atteinte aux intérêts des créanciers non-signataires
- Effet commun
- Respect des engagements de l’accord + profitent aux garants et coobligés
- L’accord interdit toute action en justice et toute poursuite individuelle dans le but d'obtenir le paiement des
créances qui en font l'objet. En contrepartie, les délais impartis aux créanciers parties à l'accord à peine de
déchéance ou de résolution des droits afférents aux créances concernées sont également interrompus
Le conciliateur a l'obligation de rendre compte au président du tribunal. En cas d'échec des négociations, il
présente à ce dernier un rapport, qui met fin à sa mission et à la procédure de conciliation.
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Fin de l’accord amiable L'ouverture d'une procédure collective met fin de plein droit à l'accord, les
créanciers recouvrant l'intégralité de leurs créances et sûretés, déduction faite des sommes perçues.
Condition : toute entreprise qui justifie de difficultés qu'elle n'est pas en mesure de surmonter mais pas en
cessation de paiement
Ouverture de la procédure :
- Le mandataire judiciaire est toujours désigné. Son rôle est de défendre les intérets des créanciers.
- L’administrateur judiciaire doit agir dans l’intéret de l’entreprise. Il est désigné oblg si les seuils sont 20
salariés et 3 M de CA. Le tribunal peut aussi choisir de le désigner même si les seuils sont en dessous
Effet de la procédure :
- Interdiction du paiement des crénaces antéreiuers
- Suspension des poursuites individuelles (coobligés + garants depuis ordonnance de 2021)
- Continuation des contrats en cours
- Situation des créances postérieures au jugement d’ouverture : exception : salaires
Issu de la procédure :
- Plan de suavgerade : ensemble de mesures pour restructurer son entreprise et en permettre la sauvegarde
– durée max de 10 ans
- Cession partielle de l’entreprise possible
- Disparition des conditions ayant justifié l’ouverture
- Transformation de la procédure de sauvegarde en RJ
L’entreprise remplisse au moins l’une des conditions suivantes : pr les grosses entreprises
- L’entreprise a des comptes certifiés par un commissaire au compte ou par un expert-comptable, dont le
nombre de salariés est supérieur à 20 ou le chiffre d’affaires est supérieur à 3 millions d’euros HT (ou le
total du bilan = 1,5 millions d’euros),
- L’entreprise établit des comptes consolidés.
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S'il ne respecte pas ce délai interdiction de gérer ou à combler le passif de l'entreprise pour faute de gestion.
+ demandée par un créancier : ou à la demande du ministère public
- Fixe une date provisoire de cessation des paiements fixe le début de la période dite suspecte.
Certains actes passés pendant cette période peuvent être annulés par le tribunal qui considère que le
dirigeant a pris une décision pouvant être annulée.
- Ouvre une période d'observation : réaliser un diagnostic + préparer un plan de redressement une
durée maximum de 6 mois (prolongation possible de 6 mois à la demande de l'administrateur, de
l'entreprise en difficulté ou du ministère public + second renouvellement possible jusqu’à 18 mois)
Effet sur le dirigeant : Il peut être contraint de céder ses titres sociaux soit dès l’ouverture de la PC soit dans le
cadre du plan qui sera adopté.
Le plan de redressement judiciaire (plan de continuation) prévoir une série de mesures pr traiter les
difficultés. L’ordonnance de 2021 a imposé que les délais et remises consenties au débiteur profitent
également à ses garants et coobligés
Par la fin du redressement judiciaire sommes suffisantes
Par la cession partielle ou totale de l'entreprise en principe d’une durée de 10 ans. Si pendant son
exécution, les engagements ne sont pas tenus, il y aura une résolution du plan et ouverture d’une nouvelle
PC.
Par la liquidation judiciaire
Condition d’ouverture : L’entreprise doit être en cessation des paiements et dont le RJ est impossible. Pas de
mode simplifié car le nombre de salariés est de 10 – le max est de 5 salariés
Déroulement de la procédure :
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- En principe, entraîne la cessation de l'activité de l'entreprise ( sauf autorisé par le tribunal 6 mois )
- Dirigeant dessaisi de ses fonctions et la gestion de l'entreprise est confiée au liquidateur judiciaire.
- Il a l'interdiction de modifier son patrimoine professionnel si cela entraîne une diminution de l'actif.
1 organe : le liquidateur représente l’intérêt des créanciers et l’intérêt de l’entreprise. Mais, l’intérêt prépondérant
est celui des créanciers. Par exception, si poursuite d’activité, le tribunal peut désigner une adm judiciaire.
Effet du jugement :
- Rupture des contrats de travail
- Arrêt des poursuites individuelles
- Arrêt du cours des intérêts
- Règlement des créanciers
- Lorsque tous les créanciers sont désintéressés (situation exceptionnelle), c'est-à-dire que l'entreprise a
pu rembourser tous les créanciers et a encore de l'argent qu'elle va distribuer aux associés
-
- Lorsque l'entreprise fait face à une insuffisance d'actifs, c'est-à-dire que l'entreprise n'a plus assez
d'argent pour rembourser l'ensemble des créances
Après la clôture de la liquidation judiciaire, les poursuites individuelles des créanciers contre l'entreprise en
liquidation ne sont plus possibles.
Exception : en cas de fraude fiscale, de dissimulation d'actif ou de sanction personnelle ou pénale prononcée
contre le dirigeant ou l'entrepreneur individuel, les créanciers retrouvent leur droit de poursuivre l'entreprise en
liquidation.
Sources :