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Une procédure collective est un mécanisme légal permettant de placer les biens d’un
débiteur défaillant sous contrôle de justice afin d’organiser une procédure réunissant
les créanciers, en vue d’un traitement égalitaire, et aboutissant à d’éventuelles
sanctions contre le débiteur insolvable.
Elle regroupe autour du livre VI du Code du commerce intitulé : des difficultés des
entreprise (articles L 610-1 à L 696-1), l'ensemble des textes utiles à la prévention et
au traitement des difficultés des entreprises1. Le décret n°2022-890 du 14 juin 2022
précisant les modalités et coordinations entre différentes procédures collectives, les
classe en trois2.
1
Alain Lienhard, Pascal Pisoni, Code des procédures collectives annoté et commenté,Dalloz,20e édition 2022.
2
Bien avant, les lois du 25 janvier 1985 et du 10 juin 1994.
1
La procédure collective s’applique : au commerçants, artisans, agriculteurs
(uniquement en cas d'échec de la procédure de règlement amiable), membres de
professions libérales exerçant leur activité à titre individuel, sociétés.
Ainsi donc, il sied de préciser que les conditions d’ouverture sont propres à chaque
cas de procédure collective (I), et en cas d’insolvabilité, l’entrepreneur individuel ne
peut plus saisir la commission de surendettement. Il doit plutôt saisir le tribunal de
commerce ou la juridiction judicaire compétente dans cadre de son activité.
A - OUVERTURE DE LA SAUVEGARDE
1- Conditions de forme
2- Conditions de fond
2
1- Conditions de forme
L’ouverture de cette la procédure peut être à l’initiative du débiteur. Ceci dans dans un
délai de 45 jours à compter de la cessation des paiements. Ce cas est valable s’il n’a
pas, dans ce délai, demandé l’ouverture d’une procédure de conciliation.
La procédure de redressement peut aussi être ouverte d’office par le tribunal, ou sur
requête du Ministère public, ou sur assignation d’un créancier, dès lors qu’il n’y a pas
de procédure de conciliation en cours.
2- Conditions de fond
Le débiteur doit être en cessation des paiements, autrement dit, qu’il doit être dans
l’impossibilité de faire face à son passif exigible avec son actif disponible. Le débiteur
ne doit pas déjà être soumis à une procédure de sauvegarde, ou à un redressement
ou une liquidation judiciaires, tant qu’il n’a pas été mis fin aux opérations du plan ou
que la procédure de liquidation n’a pas été clôturée.
Cette procédure est fondée sur les dispositions des articles L. 640-1 et suivants du
code de commerce.
1- Conditions de forme
- Une procédure de conciliation ne doit pas être en cours.
- L’ouverture de la procédure peut se faire à l’initiative de plusieurs personnes :
sur demande du débiteur dans un délai de 45 jours à compter de la cessation
des paiements, sur requête du Ministère public, d’office par le tribunal, sur
assignation d’un créancier.
2- Conditions de fond
- Dans cette procédure, le débiteur doit être en état de cessation des paiements.
- Le redressement du débiteur doit être manifestement impossible.
3
- Le débiteur ne doit pas déjà être soumis à une procédure de liquidation non
clôturée ou à une procédure de sauvegarde ou de redressement judiciaire, tant
qu’il n’a pas été mis fin aux opérations du plan qui en résulte. La procédure peut
intervenir après la cessation de l’activité professionnelle du débiteur si tout ou
partie de son passif provient de cette dernière.
Il sied de se demander si l’on a qualité à agir (B), mais aussi connaitre la nature de la
juridiction à saisir (A).
Le tribunal de commerce est compétent quand il s'agit : d'un commerçant, d'un artisan.
Le tribunal de grande instance est compétent dans les autres cas.
Aussi, le tribunal territorialement compétent est celui dans le ressort duquel le débiteur
a le siège social de son entreprise.
B- LA QUALITE DU REQUERANT