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La Faute Bancaire
2016-2018
***********La faute bancaire **********
Avant –propos
Au cours de mon parcours universitaire j'ai pu, entre autre, être sensibilisée au
domaine du droit affaires. Ce domaine, a suscité chez moi un grand intérêt et m'a
notamment donné envie d'approfondir mes connaissances en la matière.
Dans cette optique, j‟ai commencé la recherche en droit pénal des affaires par une
étude théorique à titre d‟un projet de fin d‟étude en licence sous le thème „‟ la
disparition de l’élément moral dans la criminalité des affaires’’, et je l‟ai
illustré par deux types d‟infraction d‟affaires : Les infractions boursières et les
infractions douanières.
Ainsi, pour plus se familiariser avec le côté pratique et rester toujours dans le
même domaine de recherche que j‟ai choisi au début, j‟ai opté pour l'exercice de
mon rapport de stage au sein du conseil déontologique des valeurs mobilières
qui constituait à mes yeux un bon moyen d'enrichir mes connaissances en droit
boursier , tout en mettant en évidence le rôle de cet organisme dans lutte
contre les comportements proscrits sur le marché boursier marocain.
Tout l'intérêt du sujet réside dans ces quelques points : Je voulais apporter ici
quelques éclaircissements sur une approche particulière des composants éparses
du droit marocain en la matière, et ce par le biais d‟une analyse des réformes qu‟a
connu ce dernier, tout on relevant les normes ainsi que la jurisprudence et la
doctrine y relatives.
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Sommaire
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Dédicaces
A ma famille
Samah
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Remerciements
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Art : Article
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Introduction
Définition du sujet
La spécificité du secteur bancaire se reflète directement sur son
activité, qui connait actuellement selon le degré d‟ouverture de chaque
pays un tournant décisif, aussi bien sur le plan national que sur le plan
international.
En effet, la banque est une profession qui bouge , elle a conne ces derniers
décennies une évolution surprenante due notamment à l‟extension de
l‟informatique et c‟est ce que Mr Mernissi a qualifié « de bancarisation de
la société ».1
1
Mohamed MERNISSI « Revue a o ai e de d oit et d’ o o ie du devloppe e t »n°16, 1988,P 9-10.
2
au Maroc les premiers textes en la matiére datent du 1943 « arrété du directeur des finaces du 31 mars
1943 », cette date marque le point de départ de la responsabilité disciplinaire du banquier .
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3
La banquier dans ce cadre est à la fois en qualité de dépositaire et en qualité de madataire , car il
procéde aux paiements pour le compte de son client en vertu du mandat lui est confié , et il restitue
par-là les lo s u’il avait e d pôt. Les se vi es de aisse e glo e les op atio s paie e ts ,
encaissements, change.
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Intérêt de sujet :
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avoir une importance non négligeable par rapport aux études des règles et
des principes généraux du droit.
Problématique du sujet :
Ainsi borné, nous verrons dans cette étude, et afin d'apporter quelques
éléments de réponse à cette problématique qu'on a choisi pour notre travail ,
on va commencer par une revue de certaines opérations susceptibles de
causer aux clients et aux tiers des dommages, et une analyse des
dispositions légales régissant le régime de la faute bancaire au Maroc , et ce
dans une première partie avant d‟envisager la deuxième partie qui, elle,
portera sur la mise en œuvre de ces dispositions régissant cette
responsabilité par les tribunaux étatiques en tenant compte bien évident de
la spécificité de la matière.
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Cet article constitue le droit commun de la responsabilité de la banque dans la mesure où celle-ci est
u e pe so e o ale, e pouva t agi da s la vie ju idi ue ue pa l’i te diai e de ses espo sa les
légaux et préposés.
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Certes, les fautes qui peuvent être commises par le banquier quel que soit la
mission accomplie, ne sortent pas du cadre de la non-exécution, mauvaise
ou retard d‟exécution d‟une obligation contractuelle (chapitre I), ou de
celui d‟une observation d‟une obligation découlant de la loi , source de
responsabilité délictuelle ou quasi-délictuelle(chapitre 2).
5
Le o etta t est elui ui, faisa t appel pou so o pte et so p ofit pe so el au se vi es d’u e
autre personne, a le droit de lui donner des ordres et des instructions sur la manière de remplir les
fo tio s u’il lui a o fi es. Le p pos toute pe so e su la uelle s’e e e le d oit de di e tio , de
surveillance et de contrôle du commettant. Le lien de préposition étant le lien de subordination qui place
le préposé sous les ordres du commettant.
6
Cour de cassation chambre commerciale Audience publique du 14 décembre 1999 N° de pourvoi: 97-
15241
7
A t de la ou d’appel de FES ° e du le -2-2012.
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8
Khalid ELYAZIDI « la responsabilité civile du banquier au Maroc »,édition 1985.p 56
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L’a ti le du DOC stipule ue : « le a dat est u o t at pa le uel u e pe so e ha ge u e aut e
d’a o pli u a te li ite pou le o pte du o etta t. Le a dat peut t e do aussi da s l’i t t
du a da t et du a datai e, ou da s elui du a da t et d’u tie s, et e e lusive e t da s
l’i t t d’u tie s ».
10
l’a ti le du DOC p ise ue « le a datai e est te u d’appo te à la gestio do t il est ha g la
dilige e d’u ho e atte tif et s upuleuses , et il po d du do age aus au a dat pa le d faut
de ette dilige e , tel ue l’i e utio volo tai e de so a dat ou des i st u tio s sp iales u’il a
eçus , ou l’o issio de e ui est d’usage da s les affai es»
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il est rare que les parties en effectuant une opération bancaire précisent
préalablement et en détail leurs obligations respectives.11
En effet, le manquement à un usage reconnu peut s‟analyser comme un
manquement à une obligation de diligence, c‟est-à-dire comme une faute à
la charge du banquier qui ne s‟est pas comporté comme un professionnel
avisé et agissant dans des conditions similaires .Plus précisément, la faute
professionnelle pouvant entraîner sa responsabilité contractuelle résulte de
son défaut de ne pas agir en « bon père de famille ». 12 De ce fait, le
banquier doit faire preuve de diligence .Dans le cadre du mandat dont il a la
charge du service rendu, le banquier assure diverses tâches pour lesquelles
il doit agir avec diligence, prudence et soin.
Dans cet ordre d‟idées , le tribunal de commerce de Tanger avait décider
que le fait pour la banque de refuser le paiement d‟un chèque pour motif de
la non-conformité de signature alors que la véritable raison en est le blocage
du compte du client sous prétexte que le montant y figurant provient d‟un
vol commis par son mari à l‟encontre du même établissement bancaire ,
engage la responsabilité du banquier , du fait du principe de l‟indépendance
des comptes , ce qui rend la demande de la demanderesse appuyée sur une
base légale et doit être statué comme demandé.. »13
Une autre illustration jurisprudentielle française qui justifie le pouvoir de
mandant et l‟obligation qui pèse sur le banquier dans le cadre de ce type de
contrat, rentre dans le cadre notamment de l‟obligation de suivre les
instructions du client, il s‟agit notamment d‟un arrêt de la cour de cassation
qui argument sa décision comme suit « Attendu que les époux X... ont
confié à la société Barclays bank la gestion d‟un portefeuille de valeurs
mobilières ; que cette société a adressé le 17 décembre 1986, un projet
d‟investissement en précisant que selon les instructions données par les
11
Mohamed SABRI « les fautes bancaires : la base de la responsabilité du banquier de la non-conformité
du dit ave l’i t t du lie t » e ditio , A ajah Aljadida, 2007.p 83.
12
Mohamed Larbi BENOTHMANE « la profession bancaire au Maroc » , ed la porte 2007.p :47.
13
Jugement du tribunal de commerce de Tanger n° 1188 du 20/10/2009 , dossier n° 287/31/2007.
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époux X... une première répartition devait être fait entre des placements de
trésorerie à court terme….. Attendu que la société Barclays bank fait grief à
l‟arrêt (Dijon,51 novembre 5992), d‟avoir dit que la société Barclays bank a
commis dans l‟exécution de son mandat de gestion du portefeuille de
valeurs des époux X... une faute qui engage sa responsabilité et d‟avoir
nommé un expert en vue de l‟évaluation du préjudice, alors, selon le
moyen, que, de première part, l‟arrêt ne pouvait déclarer que le projet
d‟investissement avait été accepté par ses destinataires avant que ceux-ci ne
l‟ait reçu ; alors, de seconde part, qu‟en retenant que la banque ne pouvait
agir que conformément aux directives du projet, la cour d‟appel a méconnu
les dispositions du mandant, laissant à la seule appréciation de la banque le
choix des placements …..Mais attendu qu‟ayant recherché la commune
intention des parties lors de l‟établissement du “projet” d‟investissement, la
cour d‟appel a pu estimer, sans encourir les griefs du moyen, que la banque
avait transgressé son mandat ; Non-respect du mandat donné par le client.
.. ».14
2 - La portée du devoir de diligence.
Agissant en qualité de mandataire, le banquier doit suivre les instructions de
son client. De même, « 15la banque agissant que mandataire de son client
donc il est tenu de la diligence autant qu‟un homme attentif et scrupuleuses
conformément aux dispositions de l‟article 924 du code de commerce ».
14
Arrêt de la cour de cassation française chambre commerciale , audience publique 23/02/2013.
15
Jugement du tribunal de commerce de Oujda rendu le 01/12/2005 dossier n° 146/2005/16.
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crédit accordé par une banque à deux sociétés devait servir à apurer les
découverts des comptes courants débiteurs de ces entreprises, les juges du
fond ont pu en déduire que l‟affectation d‟initiative par la banque à cet
apurement constituait de sa part une faute génératrice de
responsabilité…. ». 16
Pour que le mandataire banquier ne voie pas sa responsabilité engagée, il
lui faut agir dans les strictes limites des pouvoirs qui lui sont donné par le
client mandant. Le cas de force majeure, tel que l‟ordre de la loi, ne peut
être invoqué à sa décharge qu‟autant que le texte de la loi invoquée
s‟applique sans discussion possible.17
Ainsi, une banque étant mandataire salariée de son client, a le devoir strict
de l‟avertir d‟une difficulté rencontrée dans l‟accomplissement de sa
mission et de solliciter de sa part des instructions nouvelles pour
sauvegarder sa propre responsabilité. Si elle manque à ce devoir, elle
commet par la même une faute caractérisée dont elle doit rendre compte à
son mandant. La banque est d‟autre part responsable vis-à-vis de son
mandant, d‟un manque de diligence dans obligations. Mais le mandant a
également le devoir de ne pas rester inactif.18
Ainsi, le banquier qui exécute mal une opération de paiement engage sa
responsabilité tout à la fois, à l‟égard de son client qui est son mandat et de
celui à qui revient la provision, devenu son créancier.19
En outre, vis-à-vis du mandant, la responsabilité du banquier est encourue
dans les cas d‟exécution défectueuse ou d‟inexécution injustifiés. Un
jugement de tribunal de première instance de Casablanca a en effet décidé
que celui-ci doit s‟assurer de la conformité de l‟ordre de son client.
16
Cour de cassation chambre commerciale Audience publique du 3 novembre 1992 N° de pourvoi: 90-
19304
17
Mohamed Azzedine BERRADA « le casse-tête des erreurs bancaire sur les intérêts et les commissions
au Maroc », édition Secea, Casablanca, 2012.p 59.
18
Mohamed Larbi BENOTHMANE « la profession bancaire au Maroc » , ed la porte 2007.p :68.
19
,الدار الب ض ء- أس س المس ل البنك عن عد مائم اائتم ن مع مص ح الزب ن"النج ح الجد دة: محمد صبر " الخط ء البنك
. ص الطبع اأ ل
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La eptio ou l’e utio d’u o d e de vi e e t au p ofit du lie t e soul ve pas de diffi ult s, le
banquier doit se conformer aux instructions de celui- i et à l’usage p ofessio el o pte te u des
particularités de chaque opération.
21
Cou d’appel de Lyon , Audience publique du 13 décembre 2007 N° de RG: 06/07439
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; Attendu qu‟il résulte en outre de l‟audition de Monsieur A..., directeur
de l‟agence du CREDIT AGRICOLE de MEYZIEU, recueillie au cours de
l‟enquête effectuée par le conseiller de la mise en état que Monsieur X...
effectuait des placements à partir de son compte courant personnel depuis
de nombreuses années et qu‟il suivant de très près l‟évolution de ses titres
.; » 23
Paragraphe 2 : la faute du banquier dépositaire
C‟est ainsi, qu‟à défaut de prudence et de diligence de la part du banquier
préposé, le banquier commettant ou l‟établissement bancaire pourra voire sa
responsabilité civile engagée dans le cadre des dispositions de l‟article 81
du DOC.
Le dépôt de fonds est le contrat par lequel une personne dépose des fonds
auprès d'un établissement bancaire quel que soit le procédé de dépôt et lui
confère le droit d'en disposer pour son propre compte à charge de les
24
restituer dans les conditions prévues au contrat. Par conséquent,
l‟obligation principale qui pèse sur le banquier dans le cadre de contrat de
dépôt est l‟obligation de restitution outre l‟obligation de garde. En effet, Le
banquier est dépositaire à double titre :
Dans le cadre du dépôt de fonds(1) ;
Dans le cadre du dépôt de titres (2).
1- Le dépôt de fonds en banque
L‟opération de dépôt de fonds est actuellement régie par le code du
commerce25, le dahir des obligations et contrats (D.O.C) 26
et par la loi
n°103-12 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés.
22
L’o ligatio de p ude e et de dilige e d’u e a ue à l’ ga d de so lie t doit s’app ie e
fonction des connaissances de celui- i. E l’esp e, e peut t e o sid o e p ofa e e ati e de
pla e e ts fi a ie s u p side t d’u e so i t de t a spo ts u’il a lui-même créée et qui effectue par
ailleurs des placements à partir de son compte courant personnel depuis de nombreuses années tout en
suiva t de t s p s l’ volutio de ses tit es.
23
Cou d’appel de L o , Audie e pu li ue du f v ier 2002
24
Article 509 du code de commerce
25
Article 509 du code de commerce
26
Article 926 du code des obligations et des contrats.
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L‟article 0 de cette loi définit les fonds reçus du public comme étant des
fonds qu‟une personne recueille de tiers sous forme de dépôt ou autrement,
avec le droit d‟en disposer pour son propre compte à charge pour elle de les
restituer .27 il faut procéder dans un premier temps, à l‟analyse le régime
juridique du contrat de dépôt fonds (a); ensuite présenter les fautes qui
peuvent engagé la responsabilité qui découle de la réalisation de cette
opération pour le banquier dépositaire (b).
a- Régime juridique du contrat de dépôt de fonds
Considéré comme l‟un des principaux critères de la définition de la
profession bancaire. , le dépôt de fonds a depuis toujours fait l‟objet d‟une
large discussion doctrinale, notamment sur sa nature. 28
La nature juridique du contrat de dépôt de fonds en banque a longtemps fait
l‟objet de controverse doctrinale. Ce débat a évolué et on tend actuellement
vers une reconnaissance de la nature « sui generis » de ce contrat.29
D‟abord, pour les économistes les fonds déposés se confondent avec le
solde créditeur des comptes en banque, peu importe l‟opération qui a donné
naissance à cette créance.30
Pour les juristes les avis sont nombreux. Certains considèrent le contrat de
dépôt de fonds comme un dépôt irrégulier par opposition au dépôt régulier
en droit commun. D‟autres, par contre traitent cette opération d‟un contrat
de prêt à consommation ; cela en se basant sur l‟article 782 du D.O.C.31
Actuellement, on accorde à qualifier cette opération bancaire de contrat
27
Article 3 loi n° 103-12
28
Pou e tai s auteu s, p o hes de la visio iviliste, e o t at s’a al se o e u d pôt irrégulier, car
le d positai e devie t p op i tai e des fo ds d pos s. Le d positai e ’est do pas o lig de estitue la
hose à l’ide ti ue, ais seule e t l’ uivale t. A l’i ve se, d’aut es auteu s o sid e t e o t at
comme un prêt de consommation. Ils o sid e t ue le lie t p te l’a ge t i s it à so o pte à so
banquier.
29
Tahar DAOUDI « Les opérations de banque »collection BANQUE ; 2003. P : 35.
30
Article 2 al.2 loi n° 1.3-12.
31
« Lorsqu'on remet à quelqu'un des choses fongibles, des titres au porteur ou des actions industrielles à
titre de dépôt, mais en autorisant le dépositaire à en faire usage, à charge de restituer une quantité
égale de choses de mêmes espèce et qualité, le contrat qui se forme est régi par les règles relatives au
prêt de consommation ».
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32
L’o igi alit du o t at a ai e de d pôt de fo ds s’e pli ue pa le fait ue le a uie d positai e
peut librement disposer des reçus de ses clients, il est seulement tenu de restituer son équivalent.
Autrement dit, il devient prop i tai e des fo ds d pos s. Les d posa ts ’o t u’u d oit de a e
o te lui. Il s’agit là d’u e e eptio i po ta te au gles du d oit o u du o t at de d pôt telles
que prévues par les articles 781 à 817 du D.O.C.
33
La ou d’appel de o e e de FEZ a jugé dans son arrêt n° 1042 du 03/10/2002 dossier n° 745/02
juge que le banquier dépositaire agit entant que salarié de son client , et de ce fait sa responsabilité de
garder la chose déposée est soumise aux règles des articles 804 et 807 du DOC Et l’a ti le du ode de
commerce.
34
l’a ti le de la loi ° -12
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35
Jugement de tribunal de commerce de Tanger n°901 du 29/09/2009 dossier n°1362/31/2007.
36
Cette o ligatio de estitutio peut s’e ute de dive ses a i es :
o e d’u h ue ou de tout aut e tit e ou pa vi e e t ;
E p ati ue, ette o ligatio s’effe tue selo plusieu s odalit s. S’il s’agit d’u d pôt à te e, le
banquier doit restitue les fo ds d pos s ave ve tuelle e t des i t ts s’ils avaie t t stipul s.
37
Article.803 du DOC
38
ط اأ ل,قرارا المح ك التج ر "مطبع أمبل الرب ط عبد الع ل العضرا '' المس ل المدن لأبن ف ض ء أحك
.
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39
COUR D’APPEL DE VERSAILLES CM-MIR Arrêt n° du 9 mars 2000 RG n° 1543-96, Audience publique du 9
mars 2000
40
Jugement de tribunal de commerce de MEKNES rendu le 23/03/2006 dossier n°4/4/816 non publié.
41
Jugement du tribunal de commerce de Tanger rendu le 26/07/2005 dossier n° 83/6/2005.
42
Jugement du tribunal de commerce de OUAJDA rendu le 28/06/2005 dossier n° 383/03/05.
43
Article 114 de la loi 103-12.
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44
Les articles 781 et suivant du code des obligations et des contrats.
45
Mohamed Larbi BENOTHMANE « la profession bancaire au Maroc » , ed la porte 2007.p 96
46
Conformément aux dispositions des articles 791, 792 et 807 du D.O.C.
47
Khalid ELYAZIDI « la responsabilité civile du banquier au Maroc »,édition 1985.p 65.
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niveau de cette section on va mettre le point sur les fautes qui peuvent être
commises lors de l‟opération de distribution de crédit (paragraphe 1), et
celles liées notamment aux prestations de services dites annexes
(paragraphe 2).
52
e ui est pa fois ep o h au a uie da s la dist i utio des dits ’est pas l’o t oi p op e e t
dit , ui est la aiso e de so a tivit , ais u d faut de dis e e e t da s l’app iatio de la
situation financière du lie t ui p de la d isio d’o t oi ou de ai tie du dit ; le a uie ’a
pas le droit de prendre des risques illégitimes.
53
Cette dernière, qui repose en général sur la confiance que vient conforter les informations recueillies
sur le client, pourra aller du refus à l'acceptation, en passant par une acceptation conditionnelle avec ou
sans prises de garanties.
54
Ce professionnel averti est soumis à des obligations et devoirs bancaires. Il ne peut se satisfaire des
données brutes délivrées par son client, mais il doit :
- da s le ad e de so devoi d’i fo atio , s'i fo e su la situatio fi a i e elle
- da s le ad e de so devoi de o seil, tudie l’oppo tu it et la e ta ilit de l’op atio p ojet e
pour ne pas faire courir de risques inconsidérés au client
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La Loi bancaire n'évoque pas cet aspect, mais le montant du crédit excessif
peut devenir pénal pour la banque qui a fourni des moyens inadéquats dans
son activité de crédit. Mais il n'y a pas de faute si le préjudice résulte autant
de la mauvaise gestion que de l'octroi de concours bancaire ou si le montant
accordé n'est pas anormal.57
55
. ص. ,'' محم د مخت ر أحمد بربر '' المس ل الت ص ر ل مصرف عند ط فتح ااعتم دا
56
,الدار الب ض ء- أس س المس ل البنك عن عد مائم اائتم ن مع مص ح الزب ن"النج ح الجد دة: محمد صبر " الخط ء البنك
. ص. الطبع اأ ل
57
Ayoub BERDAI « Le cadre juridique du crédit bancaire en droit marocain » Université Hassan II-
Casablanca - Licence en droit privé 2015, p 69.
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58
Cou d’appel d’Ai -en-Provence , Audience publique du 31 mai 2005
59
Mimoun CHARQUI « droit bancaire marocain » éd 2009, p : 47.
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60
Il commet une faute car il manque à son devoir de discernement que la doctrine a dégagé au travers
de multiples applications jurisprudentielles. Peu importe que le banquier se soit trompé dans ses
appréciations, qu’il ait t si ple e t i pude t, u’il se soit laiss te te pa la fuite e ava t.
61
il ’appa aît pas de faute pou favo ise u ed esse e t p se ta t des ha es aiso a les de
su s, au o e t de l’o t oi ou au o e t du ai tie des dits.
62
Andre Buthurieux : « Responsabilité du banquier, Edition litec , paris 1999. P 56.
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suffisent pas à caractériser une situation sans issue, la banque n‟a, donc,
commis aucune faute en maintenant le découvert ». 63
Et dans le même logique la dite cour d‟appel a rendu un autre arrêt jugeant
« la banque responsable d‟un octroi abusif de crédit, cas où elle commet
une faute et se rend coupable de soutien abusif la banque qui octroie un
3ème prêt à son client, sans le mettre en garde sur les risques qu‟il avait à
financer un emprunt par un autre ».64
63
Cou d’appel de L o ha e ivile Audie e pu li ue du as
64
Cou d’appel de L o Audie e pu li ue du jui N° de RG: /
65
Cou d’appel de L o Audience publique du 27 janvier 2004 N° de RG: 2002/04757
66
Abdelhamid EL BOUHADI « Introduction à la technique bancaire »,impression top presse Rabat , éd
décembre 2007. P : 98.
67
. الطبع اأ ل, E.N.J.U.D.A.E ," ع ض ء ال ن ن المتع ق بتداب ر حم المست: محمد جنكل '' المس ل المدن
. ص
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Tout d'abord il est à préciser que l'action en responsabilité peut être intentée
par l'emprunteur bénéficiaire à titre principal du concours ou par toute
personne ayant souffert par la dite rupture intempestive, et ce sur la base des
principes de la responsabilité civile édictée par les dispositions des articles
77 et 78 du D.O.C. et qui engagent la responsabilité du professionnel qui a
manqué de prudence et de diligence.68
Enfin et comme tout principe a ses exceptions, la rupture abusive de crédit
en connait une multitude. En effet il existe des exceptions d'origines légales
-respect des conditions posées : Article 525 du code de commerce : «
L'ouverture de crédit à durée illimitée, expresse ou tacite, ne peut être
résiliée ou réduite que sur notification écrite et à l'expiration d'un délai fixé
lors de l'ouverture de crédit, ce délai ne peut être inférieur à 60 jours », par
cet article, conventionnelles -volonté des parties- et même purement
prétoriennes, où la rupture brutale n'engagera pas la responsabilité du
banquier.69
Au-delà d'un simple préjudice financier, la rupture abusive peut entraîner un
redressement judiciaire qui s'analyse en une perte de chance. Cela peut être
encore plus grave pour la banque.
En guise d‟illustration jurisprudentiel , la Cour d‟appel de Riom a rendu
son arrêt conformément aux termes de l‟article L 252-12 du Code
monétaire et financier, pour juger « tout concours à durée indéterminée
qu‟un établissement bancaire consent à une entreprise, ne peut être réduit ou
interrompu que sur notification écrite et à l‟expiration d‟un préavis ; cette
double exigence cède, selon l‟alinéa deux du même article, en cas de
comportement gravement répréhensible du bénéficiaire du crédit ou au cas
où la situation de ce dernier s‟avérerait irrémédiablement compromise ; la
68
ط اأ ل, ال راق ال طن المطبع, محمد صبر " اائتم ن البنك " مس ل البن المدن عند تج ز أذ ن ااعتم دا
. ص
69
Qu'elle soit à durée limitée ou illimitée, l'établissement bancaire peut y mettre fin sans délai en cas de
cessation notoire de paiements du bénéficiaire ou de faute lourde commise à l'égard dudit établissement
ou dans l'utilisation du crédit [...] »
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conjonction “ou” montre que l‟une des deux constatations suffit pour que la
banque cesse ses concours sans forme ni délai, et pour que les juges
refusent toute indemnisation à l‟entrepreneur. Est répréhensible le
comportement de l‟entrepreneur qui altère notablement la confiance de la
banque, même en dehors de tout acte pénalement punissable et même si
l‟unité économique reste viable ; le dépassement de découvert autorisé est
indéniablement de nature à perturber la relation entre une banque et
l‟entreprise ; il altère profondément la confiance surtout lorsque la
convention des parties est toute récente, a été mise au point à la suite de
premières difficultés et est immédiatement et plusieurs fois violée par
l‟entrepreneur ».70
Tous ces aspects ne sont pas évoqués par la loi bancaire, mais le Code
Marocain de Commerce (loi 15-95), dans le volet relatif aux contrats
bancaires, donne les démarches à suivre pour la clôture d‟un compte. Il fait
une distinction entre le compte à vue et le compte à terme.71
En principe, lorsqu‟il s‟agit d‟un contrat d‟ouverture de crédit à durée
déterminée, le banquier est tenu de respecter son engagement jusqu‟au
terme prévu dans le contrat ; en effet, les conventions légalement formées
tiennent lieu de loi à ceux qui les ont conclues et une rupture unilatérale de
la part du banquier serait abusive et engagerait sa responsabilité.72
70
Cou d’appel de Rio Audie e pu li ue du o to e N° de RG: /
71
La loi 15-95, articles 503 et 504 pour le compte à vue et 508 pour le compte à terme
72
Vu l'énorme carence législative et jurisprudentielle marocaine en la matière, on s'est trouvé dans
l'obligation de recourir à la jurisprudence française afin de mieux cerner les conditions nécessaires pour
déterminer la responsabilité du banquier en la matière.
Page 32
***********La faute bancaire **********
73
Pou ue ette espo sa ilit puisse t e e gag e, t ois o ditio s doive t t e u ies à savoi u’ :
– il faut en premier lieu que le client ait subi un préjudice du fait de la rupture de crédit.
– Il faut en second lieu, que la rupture de crédit ait un caractère abusif, ce qui implique la faute du
banquier.
– Il faut e t oisi e lieu, u’il ait u lie de ausalit e t e la faute du a uie et le p judi e su i pa
le client.
Page 33
***********La faute bancaire **********
74
Mohamed Larbi BENOTHMANE « la profession bancaire au Maroc » , ed la porte 2007. P : 63.
75
Mohamed LAFROUJI « les contrats bancaires entre le code du commerce et la loi bancaire » série
études juridiques, 1 ère édition, Annajah Aljadida, 1998
Page 34
***********La faute bancaire **********
nature à rendre le vol impossible pendant “la durée très courte” dont
disposait le voleur ». 76 Dans ce même ordre d‟idées un autre arrêt statut en
cas de vol des choses mises dans un coffre-fort « faute de surveillance ,la
responsabilité d‟une banque dans un vol d‟espèces placées dans un placard
de la salle des coffres mis gratuitement à la disposition de la victime , les
juges du fond peuvent estimer, sans contradiction, que l‟espace de quatre
heures séparant les rondes des veilleurs ne permettait pas d‟ouvrir un coffre
blinde, mais laissait a un individu le temps de faire un trou dans le plafond
du placard, sans être inquiète, et estimer ainsi qu‟à cet égard cette mesure de
surveillance était moins efficace ». 77
76
Cour de cassation française, chambre civile 1, Audience publique du 3 juin 1982
77
Cour de cassation française, chambre civile 1, Audience publique du 10 octobre 1960
78
Cour de cassation française, chambre commerciale, audience publique du 23/04/2013.
79
Cour de cassation chambre commerciale Audience publique du 15 janvier 1985 N° de pourvoi: 83-
12226
Page 35
***********La faute bancaire **********
80
Mohamed Larbi BENOTHMANE « la profession bancaire au Maroc » , ed la porte 2007. P : 67.
81
Dedier R.MARION « Droit commercial et bancaire Marocain »,éd AL madariss 3 éme éd 2003.p 42.
82
Mohamed Larbi BENOTHMANE « la profession bancaire au Maroc » , ed la porte 2007p 68.
Page 36
***********La faute bancaire **********
83
Cou d’appel de Besa ço deu ie e ha e o e iale , Audie e pu li ue du as , N°
de RG: 06/014801
Page 37
***********La faute bancaire **********
Le champ de la faute bancaire est très vaste. Ces fautes qui ne sont
pas, dans la plupart des cas, intentionnelles ou recherchés par leurs auteurs,
sont difficiles à détecter et surtout à justifier. Parmi les principales fautes
bancaires nous pouvons citer, celles liées à la mauvaise foi du banquier (1)
et au moment de l‟ouverture de compte bancaire (2).
1- La faute due à la mauvaise foi du banquier
Bien que le banquier doive informer et conseiller en bonne foi, il
arrive, parfois, que des comportements fautifs soient enregistrés. La loi
bancaire n‟évoque pas l‟aspect de ce comportement du à la mauvaise foi. 84
Mais, c‟est lorsqu‟on peu reproché au banquier d'user de manœuvres
dolosives en vue de bénéficier d‟avantages que le comportement de ce
dernier peut être mis en cause.85
C'est, surtout, au moment de l'octroi de crédits (contrats de prêts) que l'on
peut se placer pour déterminer la faute bancaire du la mauvaise foi. Si un
des contractants n'agit pas de bonne foi, le juge peut prononcer la résolution
du contrat sur le fondement de l‟article 10 du DOC (Dahir Obligations et
Contrats), qui précise que le dol donne ouverture à la rescision lorsque les
manœuvres ou les réticences de l‟une des parties, de celui qui la représente
ou qui est de complicité avec elle, sont de telle nature que, sans ces
manœuvres ou ces réticences, l‟autre partie n‟aurait pas contracté. Il ajoute
que le dol pratiqué par un tiers a le même effet, lorsque la partie qui en
profite en avait connaissance.86
Ainsi, on remarque que le dol, manœuvre illicite est une cause de nullité des
contrats qui lient le banquier à ses clients. Lorsqu'il peut être établi qu'il y a
84
Mimoun CHARQUI « droit bancaire marocain » éd 2009. P : 96.
85
Le dol ne se présume pas, il doit t e p ouv p so ptio s, t oig ages,…et . . Mais il peut t e
simplement constitué par le silence dissimulateur d'un fait (réticence dolosive), qui s'il avait été connu
par l'autre, il ne l'aurait pas fait contracter ou apporter sa garantie
86
Ayoub BERDAI « Le cadre juridique du crédit bancaire en droit marocain » Université Hassan II-
Casablanca - Licence en droit privé 2015, p : 65.
Page 38
***********La faute bancaire **********
eu manœuvre d'une des parties et que sans cela l'autre n'aurait pas contracté,
le dol est une cause de nullité du contrat de financement.87
2- La faute à l‟ouverture de compte
Outre le droit commercial qui régit les contrats et obligations en général, la
nouvelle loi bancaire précise la relation de partenariat qui lie la banque à
son client. Elle introduit la notion de droit au compte bancaire et de
transparence de la tarification des produits et services bancaires.
La question qui se pose, est ce que toutes les banques, qui exercent sur tout
le territoire Marocain, établissent ces conventions conformément aux
88
exigences de la loi bancaire? Aussi, ces banques remettent-elles aux
clients des copies de ces conventions ? Cela constitue-il une faute
bancaire ? Sûrement oui. C‟est une violation des termes de la loi en vigueur
qui précise bel et bien que l‟ouverture de compte doit faire l‟objet d‟une
convention, entre les parties, qui précise les conditions de fonctionnement et
de clôture de ce nouveau compte.
L‟article 559 de la loi précitée, précise que «toute personne s‟estimant
lésée, du fait d‟un manquement par un établissement de crédit aux
prescriptions de la présente loi et des textes pris pour leur application, peut
saisir Bank Al-Maghrib qui réservera à la demande la suite qu‟elle juge
appropriée. A cette fin, Bank Al-Maghrib peut procéder à des contrôles sur
place ou demander à l‟établissement concerné de lui fournir, dans les délais
fixés par ses soins, tous les documents et renseignements qu‟elle estime
nécessaires pour l‟examen de ces demandes ». 89
87
L’a ti le du DOC stipule ue le dol ui po te su les a essoi es de l’o ligatio et ui e l’a pas
déterminée e peut do e lieu u’à des do ages-intérêts
88
L’a ti le de la loi - , elative au ta lisse e ts de dits, stipule ue «toute ouve tu e d’u
o pte à vue ou à te e ou d’u o pte tit es doit fai e l’o jet d’u e o ve tio ite e t e le lient et
son établissement de crédit. Cette convention, dont copie est remise au client, doit notamment préciser
les conditions de fonctionnement et de clôture dudit compte».
89
Malheu euse e t, e ge e de faute ’est pas, souve t, po t à la o aissa e de l’i stitutio de
o t ôle BAM et ela est dû, esse tielle e t, à des o sta les d’o d e su tout ultu el, ue ous
essayerons de dévoiler au deuxième chapitre de cette partie.
Page 39
***********La faute bancaire **********
Ainsi, toute personne, qui s'est vu refuser l'ouverture d'un compte de dépôt,
peut demander à Bank Al-Maghrib de désigner un établissement de crédit
auprès duquel elle pourra se faire ouvrir un tel compte. 90 Donc le refus des
banques n'est pas fondé, la banque centrale désigne l'établissement auprès
duquel le compte sera ouvert.
La convention de compte bancaire est un contrat passé entre le client et sa
banque, qui régissent les rapports entre le détenteur du compte en banque et
son établissement.
Le banquier est tenu de respecter les formalités exigées par la loi avant de
procéder à la rupture d‟un compte bancaire, il s‟agit notamment de se
rassurer de la situation du compte de son client (1) après il doit respecter le
délai de préavis(2).
fonds et valeurs sont versés à la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) qui les
détiendra pour le compte de leurs titulaires ou ayants droit jusqu‟à
l‟expiration d‟un nouveau délai de 1 ans. Passé ce délai, ces fonds et valeurs
sont prescrits à l‟égard de leurs titulaires ou ayants droit et acquis de droit
au profit du Trésor.
Par ailleurs, la deuxième situation est celle où le compte est débiteur. Dans
ce cas, la banque est soumise aux dispositions de l‟article 122 du code du
commerce, faisant obligation de clôture du compte. En effet, Le client qui
cesse d'alimenter son compte pendant une année à compter de la date du
dernier solde débiteur inscrit en son compte donnera droit à la banque de
mettre fin à son compte. Toutefois, celle-ci est tenue d‟informer
préalablement le client de cette clôture.92
Dans tous les cas, le banquier ne peut pas clôturer le compte de façon
abusive, sinon sa responsabilité pourrait être engagée. Il doit envoyer une
lettre recommandée avec accusé de réception pour informer son client de sa
décision.93
92
C’est le dahi ° -14-142 du 22 août 2014 pris pour l'application de la loi n° 134-12, abrogeant et
remplaçant les dispositions de l'article 503 de la loi formant code de commerce, publiée au bulletin
officiel du 11 septembre 2014, qui a introduit cette nouvelle règle qui va assainir la relation entre les
banques et leurs clients.
93
A et de la ou d’appel de FES ° e du le -12-2004 dossier n° 04-892 et 04-1146.
94
Arrêt n° 757 rendu le 5/7/06 dossier n° 06/508.
Page 41
***********La faute bancaire **********
être ouverts. Mais il est fréquent que les banques acceptent de débloquer
une partie du solde ou la totalité afin de permettre au conjoint survivant ou
héritiers de faire face à certaines dépenses. Lorsque le titulaire d'un compte-
joint décède, ce décès n'entraîne pas le blocage du compte. Le survivant
peut continuer de l'utiliser. Lorsque le titulaire a donné antérieurement une
procuration et décède, son décès entraîne automatiquement la révocation de
la procuration.95
Le compte à vue prend fin par la volonté de l'une des parties, sans préavis
lorsque l'initiative de la rupture a été prise par le client, sous réserve du
préavis prévu au chapitre régissant l'ouverture de crédit lorsque la banque a
pris l‟initiative de la rupture. Le compte est également clôturé par le décès,
l'incapacité, le redressement ou la liquidation judiciaire du client.96
95
Mohamed EL ABDAIMI, « Le système de financier marocain face au problème de l'endettement »,
édition 1989, p : 28.
96
Selo l’a ti le du ode de o e e,
97
Aicha CHERKAOUI MALKI » Précis du droit bancaire marocain »,2 éme édition, Bourgreg 2007. P : 49.
Page 42
***********La faute bancaire **********
Dans cette même logique un autre arrêt de la cour de cassation française est
rendu « Deux époux avaient souscrit auprès de la Caisse de crédit agricole
…ce compte étant devenu débiteur, le Crédit agricole avait, courant 1986 et
de sa propre initiative, clôturé les plans d‟épargne logement pour en
transférer les soldes sur le compte de dépôt…. Ils avaient obtenu
partiellement satisfaction en première instance mais la cour d‟appel avait
infirmé le jugement en retenant, d‟une part, « que la faute de la banque est
très atténuée par la propre faute des époux »……. La Chambre commerciale
a cassé cet arrêt, le 21 novembre 0222, en reprochant à la cour d‟appel de
n‟avoir pas recherché si le préjudice des époux n‟avait pas consisté dans la
98
L’a ti le du ode de o e e.
99
Arrêt de la cour de cassation n°1142 rendu le 11/09/2002 dossier n°153/02
Page 43
***********La faute bancaire **********
perte des avantages financiers liés aux plans qu‟ils avaient souscrits.
Cependant, la cour d‟appel de renvoi, devait, comme précédemment,
infirmer le jugement et rejeter les demandes en considérant, cette fois, que
le mari, qui n‟avait pas protesté à réception de la lettre que lui avait adressée
le Crédit agricole pour l‟aviser de la clôture de son plan d‟épargne logement
et qui avait continué à effectuer des retraits sur le compte de dépôt
réalimenté par ce transfert, avait entériné le transfert et que la clôture du
plan de l‟épouse, qui était intervenue après une mise en demeure d‟avoir à
régulariser le compte de dépôt, n‟avait pas non plus été fautive. Il s‟en
déduit qu‟en le clôturant de sa propre initiative en dehors de ces hypothèses,
l‟établissement co-contractant commet une faute dont il doit répondre. Il
était acquis, qu‟en l‟espèce, les titulaires des plans n‟avaient jamais
demandé le retrait partiel ou total des fonds déposés….. Or, pour statuer
comme elle l‟avait fait,et, ensuite, que le mari avait tacitement approuvé
l‟opération litigieuse en s‟abstenant de protester à réception de ses relevés
de compte ».100
100
Cour cassation française Chambre commerciale, 22 novembre 2005 (pourvoi n° 04-14 142)
Page 44
***********La faute bancaire **********
101
Abdelhamid EL BOUHADI « Introduction à la technique bancaire »,impression top presse Rabat , éd
décembre 2007. P : 83.
102
L'information donnée doit être pertinente afin de permettre la compréhension des avantages liés au
contrat en tenant compte de la situation personnelle du souscripteur.
103
Le devoir de mise en garde du banquier envers son client se décompose en réalité en trois obligations
particulières, à savoir : L’o ligatio de e pas a o de à u e p u teu u dit e essif ou
disp opo tio o pte te u de so pat i oi e et de ses eve us ;L’o ligatio de se e seig e su les
apa it s de e ou se e t de l’e p u teu ;L’o ligatio d’ale te su les is ues encourus en cas de
o e ou se e t du dit pa l’e p u teu .
Page 45
***********La faute bancaire **********
104
L’e p u teu ave ti est elui ui dispose de o p te es et o aissa es effe tives e ati e
financière.
105
Cass. Civ. I, 4 juin 2014, no 13-10975)
106
Le professionnel est tenu de fournir au consommateur toutes les informations utiles et nécessaires
ava t la o lusio du o t at, ota e t les o ditio s de l’assu a e p opos e, sa du e, les is ues
couverts et ceux exclus, le coût global du crédit et du taux effectif global, le montant de l'échéance, dont
la part correspondant aux intérêts, le montant de la TVA, etc.
107
L’o ga is e a ai e est o lig de lui sou ett e g a ieuse e t u e off e p ala le de dit OPC .
Page 46
***********La faute bancaire **********
110
Cou d’appel d’Ai -en-Provence , Audience publique du 28 mars 2008 N° de RG: 06/08605
111
Cour de cassation chambre civile 1 Audience publique du 12 juillet 2005 N° de pourvoi: 02-13155
112
C. Gavalda et J- Stoufflet « Droit bancaire » 7 è édition, Litec, 2008, n°250, T. Bonneau. P 113.
Page 48
***********La faute bancaire **********
113
DECOCQ, GERARD, YVES, MOREL-MAROYER, JULIETTE « Droit bancaire », RB édition, 2010, p 126.
Page 49
***********La faute bancaire **********
114
Cass. Civ. I, 12 juillet. 2005, pourvoi n° 03-10921
115
. الطبع اأ ل, E.N.J.U.D.A.E ," ض ء ال ن ن المتع ق بتداب ر حم المست ع: محمد جنكل '' المس ل المدن
. ص
Page 50
***********La faute bancaire **********
116
Article 491 de la loi 15-95 formant Code de commerce
117
Article 496 de la loi 15-95 formant Code de commerce
118
L’a ti le de la loi -12 stipule que :« En matière judiciaire, les relevés de comptes, établis par les
établissements de crédit selon les modalités fixées par circulaire du gouverneur de Bank Al-Maghrib,
après avis du Comité des établissements de crédit, sont admis comme moyens de preuve entre eux et
leu s lie ts, da s les o te tieu les opposa t, jus u’à p euve du o t ai e».
Page 51
***********La faute bancaire **********
119
DECOCQ, GERARD, YVES, MOREL-MAROYER, JULIETTE « Droit bancaire », RB édition, 2010 p : 102.
120
Cour de cassation chambre civile 2 Audience publique du 13 janvier 2005 N° de pourvoi: 03-17199
121
Cou d’appel d’Age ha e ivile Audie e pu li ue du ja vie N° de RG: /
Page 52
***********La faute bancaire **********
2- Le secret professionnel
Le secret bancaire étant un concept flou d‟autant plus que les textes de lois
n‟en donnent aucune précision quant à son objet : les textes de lois
bancaires ne donnent aucune information quant aux informations couvertes
par le secret bancaire ; c‟est ce qui résulte en tout cas de l‟analyse de ces
122
Cou d’appel de Douai ha e o e iale Audie e pu li ue du ja vie N° de RG:
05/06724
123
L’a ti le ali a ue « toute pe so e a le d oit au espe t de sa vie p iv e ».
124
Olivier JEREZ : « le secret Bancaire au Maroc».paris septembre 2000, p : 89.
Page 53
***********La faute bancaire **********
Ainsi quant aux personnes qui sont tenues au secret bancaire : toutes les
personnes, même à titre quelconque qui participent à l‟administration, à la
direction ou à la gestion d‟un établissement de crédit, ou qui sont
employées de cet établissement, les membres du conseil national du crédit
et de l‟épargne, du comité des établissements de crédit, de la commission de
coordination des organes de supervision du secteur financier et même les
personnes chargées exceptionnellement, de travaux se rapportant au
contrôle des établissements. A cela, s‟ajoute, toute personne appelée à titre
quelconque, à connaître ou à exploiter des informations se rapportant à ces
établissements. Incontestablement, le secret protège le client. Mais il se
trouve que la notion de client est difficile à définir. Couvrant non seulement
le client au sens strict en plus de toute personne faisant « partie du cercle
des ayants droit aux informations couvertes par le secret ».127
125
Olivier JEREZ : « le secret Bancaire au Maroc».paris septembre 2000 ; p 102.
126
Une jurisprudence Française en date de 2007, clarifie que ne sont pas couvertes par la confidentialité
des i fo atio s d’o d e g al et o o i ue su la solva ilit d’u de ses lie ts do es pa u
banquier à un tiers dans le cadre de renseignements commerciaux.
127
Dedier R.MARION « Droit commercial et bancaire Marocain »,éd AL madariss 3 éme éd 2003. P : 105.
128
l’a ti le de la loi -12 formant code bancaire.
Page 54
***********La faute bancaire **********
129
l’auto it judi iai e agissa t da s le ad e d’u e p o du e p ale su o issio ogatoi e d’u juge
d’i st u tio ou i st u tio du p o u eu du Roi peut eleve le se et a ai e. Et selo la ju isp ude e
Française, le banquier ne peut informe so lie t d’u e telle de a de
130
Les dispositions de la loi 03-03 d relative à la lutte contre le terroriseme.
131
par exemple, du dahir n°1-00- du av il po ta t pu li atio de l’a o d o lu à Pa is le
Mai 200 entre le Maroc et la France, relatif à la coopération en matière de sécurité.
132
Mohamed Azzedine BERRADA « le casse-tête des erreurs bancaire sur les intérêts et les commissions
au Maroc », édition Secea, Casablanca, 2012. P : 153.
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***********La faute bancaire **********
133
Cour de cassation chambre commerciale Audience publique du 9 janvier 1978 N° de pourvoi: 76-
13107
Page 56
***********La faute bancaire **********
recouvrement ».134
A l'occasion d'une affaire du genre, le tribunal de commerce de Casablanca
avait tranché par retenir la responsabilité de la banque qui a refusé de
déléguer des renseignements sur l'identité du tireur du chèque à son
bénéficiaire qui n'a pas obtenu paiement dudit chèque. Le tribunal a
considéré que :
« .. . La délivrance des informations sur l'identité du tireur du chèque à son
bénéficiaire ne constitue pas un préjudice à ce premier, dire le contraire de
cette vérité ne permet pas de dépasser le phénomène des chèques impayés.
Attendu que la responsabilité de la défenderesse est établie dans cette
affaire, considérant que les banques doivent disposer de la confiance de ses
clients, et veiller pertinemment à ne pas tripoter leurs fonds ou les moyens
de leur recouvrement. Attendu que le fait de ne pas transmettre ces
renseignements à son demandeur lui a engendré une perte d'occasion de
recouvrer la valeur du chèque, chose qui rend la défenderesse responsable
des dommages qu'il a atteint ».135
134
Cour de cassation chambre commerciale Audience publique du 9 juin 1980 N° de pourvoi: 78-15100
135
Jugement du tribunal de commerce de Tanger no 638 du 28/05/2009, dossier no 86/31/2008
Page 57
***********La faute bancaire **********
Le contrat librement formé, entre le banquier et son client, tient lieu de loi.
De ce fait, la base de la détermination de la faute contractuelle part du texte
même du contrat signé par les parties. L'inexécution fautive, partielle, totale
voir défectueuse, de l‟obligation principale d'un contrat est constitutive
d'une faute. Cela peut engendrer des dommages intérêts compensatoires ou
en cas de retard, des dommages intérêts moratoires. Lorsque la faute est liée
à une obligation de résultat non atteint, dont le banquier s'engage
contractuellement sur un résultat promis, le client peut obtenir réparation
par la simple preuve de l'inexécution de l'obligation.
Le contrat recèle également des obligations de moyens, appelé aussi
obligations accessoires, envers le client profane. En cas d'obligation de
moyens, le comportement fautif peut parvenir du banquier qui doit, en tant
que professionnel, attirer l'attention du client, dans le cadre de ses devoirs
d‟information et de conseil, sur les conditions particulières d'utilisation des
produits bancaires. Dans ce cas, le client doit prouver que le banquier n'a
pas agi au mieux. Pour ce genre d‟obligation de moyens, dont le résultat ne
peut être garanti, la victime doit prouver une diligence insuffisante eu égard
aux usages de la profession du banquier.
Ainsi , Le banquier a pour principales missions la collecte de l‟épargne,
l‟octroi de crédit ainsi que le paiement et l‟encaissement. A Chacune de ses
opérations correspond une responsabilité spécifique.
Dans les développements qui suivent, il ne s‟agira nullement d‟étudier en
détail chaque opération de banque, mais plutôt en une étude jurisprudentiel
afin de rechercher les fondements de la responsabilité et la sanction
(Chapitre 2) et le régime de la preuve qui en découlent (Chapitre 1).
Page 58
*********La faute bancaire*********
Le principe en matière de preuve est que la victime est tenu de prouvé la faute
qui lui a fait subir un préjudice (1) , ce principe se trouve atténué par une
préemption (2).
136
Mohamed SABRI « les fautes bancaires : la base de la responsabilité du banquier de la non-conformité du
dit ave l’i t t du lie t » e ditio , A ajah Aljadida, .p .
Page 59
*********La faute bancaire*********
137
Dans ce cas, le client doit prouver que le banquier n'a pas agi au mieux
138
Andre Buthurieux : « Responsabilité du banquier, Edition litec , paris 1999. P 31.
139
L’a ti le du ode des o ligatio s et des o t ats
Page 60
*********La faute bancaire*********
140
M’ha ed KETTANI « la a ue au Ma o », op atio s a ai es ou a tes et sp ialis es, o eptio
et impression Phedirrint, 1 ed 2001.
141
Elle fait supporter aux inpidus, par exemple aux employeurs qui créent des risques graves pour autrui en
aiso des a tivit s u’ils p ati ue t.
142
Il suppo te e uel ue so te le is ue d’avoi al hoisi le p pos u’il a e au h et, de e fait
garantira les réparations de la victime.
Page 61
*********La faute bancaire*********
143
Khalid LYA)ID « la espo sa ilit du a uie au MAROC » oi e pou le diplô e d’Etudes sup ieu e
en sciences juridiques univeristé Mohamed V , année universitaire 1981-1982. P : 53.
144
L’a ti le ali a disposant que « les maîtres et les commettants répondent des dommages causés par
leurs domestiques et préposés dans les fonctions auxquelles ils les ont employés ».
145
Cour de cassation chambre commerciale Audience publique du 12 décembre 2002 N° de pourvoi: 87-
12235
Page 62
*********La faute bancaire*********
moindre précision à cet égard, il ne prouvait pas qu‟il n‟avait pas commis la
faute ayant consisté dans le défaut de surveillance de ses chéquiers, que lui
imputait le banquier pour s‟exonérer de sa responsabilité contractuelle » .146
-la preuve, par celui qui l'invoque de la violation du contrat : le client doit
établir que la banque a commis une faute dans l'exécution de ses obligations et
a ainsi mal accompli l'une des différentes opérations bancaires qui le lient
contractuellement à son client. -1 'existence d'un lien de causalité entre la faute
contractuelle et le dommage.
Le tribunal de commerce de Casablanca, à l'occasion d'un différend entre un
client et une banque, a décidé de retenir la responsabilité du banquier qui n'a
pas honoré son engagement sans motif acceptable, alors que son client a
exécuté sa part de l'obligation. Dans l'affaire, le tribunal a motivé sa décision
comme : « Attendu qu 'il est établi que le demandeur a exécuté sa part des
engagements, il a souscrit le contrat d'assurance et a inscrit l'hypothèque,
alors que la banque n'a pas confié le montant du crédit au client, chose qui
fait que la faute de la banque est établie et engage se responsabilité,
puisqu'elle a consenti le crédit ….Attendu que devant la responsabilité de la
banque sur le défaut de remise du montant de crédit, elle endosse une autre
faute résultante du fait de ne pas lever la main sur l'hypothèque, pour que le
demandeur puisse chercher d'autres sources de financement, ce qui engage sa
responsabilité sur cette faute aussi ».147 La jurisprudence au Maroc semble
faire largement application à cette philosophie. Les juridictions tiennent les
banques responsables des dommages chaque fois qu'il y a preuve de leurs
fautes. Les illustrations ne manquent pas , par exemple , le tribunal de
commerce de Casablanca a déclaré la banque responsable du fait de refuser à
tort de payer la valeur d'un chèque pour motif d'insuffisance de provision,
146
Cour de cassation chambre commerciale Audience publique du 13 décembre 1988 N° de pourvoi: 87-
12661
147
Jugement de tribunal de commerce de Casablanca n° 10823 du 04/10/2006 dossier n° 5590/17/2004.
Page 63
*********La faute bancaire*********
alors que compte était amplement débiteur d'un montant dépassant la valeur
dudit chèque. La motivation du tribunal était irréfragable : «attendu qu'il est
avéré, de ce qui précède, que la faute de la banque, consistant dans le fait de
remettre le chèque portant le montant de ...Dhs impayé, pour insuffisance de
provision, est établie ; alors que son solde était débiteur d'un montant de
…. ». Attendu que la faute indiquée en haut est une faute bancaire émanant
du défendeur et engageant sa responsabilité ; et partant elle implique devoir
de réparation du préjudice éprouvé par le client . . . ».148. Étant donné qu'il est
très difficile de retenir la responsabilité du banquier fondée sur un délit
exercé volontairement à l'encontre de son client, le plus souvent pour défaut
de preuve c'est sa faute absorbée qui est le plus souvent recherchée. Sa
preuve et son appréciation ne revêt pas la même difficulté. Pour en
témoigner, le tribunal commercial de Rabat a retenu la banque responsable
du montant soustrait du compte du client sans ordre de sa part. Il lui a chargé
en plus de dédommager le client, du fait que sa responsabilité est établie sur
sa privation du bénéfice de ses fonds sans aucune voie de droit »149
148
Jugement du tribunal de commerce de Casablanca n° 9922 du 17/10/2005, dossier no 10405/5 Inédit.
Traduction officieuse.
149
Jugement du tribunal de commerce de Casablanca n° 2319 du 17/07/2008, dossier no 1202/15/2008
Inédit.
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*********La faute bancaire*********
De même, puisque le contrat fait la loi des parties, le banquier peut prévoir de
telles clauses. Cependant, dans ces clauses, il n'est pas toujours facile de
distinguer les dispositions qui suppriment une obligation de celles qui portent
seulement exonération de responsabilité en cas d'inexécution. Dans les deux
cas, l'efficacité est subordonnée à la connaissance de la stipulation par le client
et à son acceptation, au moins tacite.152
Les clauses qui aménagent une répartition des risques entre le banquier et son
client sont souvent stipulées à l'occasion des contrats de la mise à disposition
150
Mohammed Drissi Alami : Droit et pratique Bancaires : Rapport de synthèse. Revue Marocaine de Droit et
d’ o o ie du d veloppe e t. N° . .
151
A t de la ou d’appel de FES ° du / / dossie ° / .
152
Mohamed Wargui "Les réformes financières au Maroc : séquences et agendas" Économies du Maghreb,
2009.
Page 65
*********La faute bancaire*********
153
des moyens de paiement ; il est dégagé de la responsabilité pour les
opérations faites après l'opposition sur lesdites opérations.
153
En cas de carte bancaire et chéquier par exemple selon ces clauses, le client porteur de la carte ou du
chéquier est responsable des opérations effectuées avant l'opposition, même en l'absence de toute faute de
sa part
154
Arrêt de la cour suprême no 439 du 22/03/2000, dossier commercial no 819/1999. Publié dans la revue
o
Jurisprudence de la cour suprême, n 56, PP. 297 et s. Traduction officieuse.
155
La responsabilité née des fautes légères peut être supprimée, mais en cas de fautes lourdes, la clause
d'exonération n'a pour seul effet que de renverser la charge de la preuve
Page 66
*********La faute bancaire*********
156
. ص ط اأ ل, الرب ط, مكتب الت م, الش, السند أمر, الكمب ل: ل س م ن لبعب د " اأ راق التج ر ف التشر ع المغرب
157
A t de la ou d’appel o e iale de FES du / / dossie / .
Page 67
*********La faute bancaire*********
À moins qu'il y ait une convention entre le client et son banquier fixant le
plafond de facilitées accordées, les pratiques, bancaire comme celle judiciaire,
restent laconiques sur ce point, particulièrement lorsque le montant accordé est
clairement affiché ; et partant, la responsabilité du banquier sur les dommages
subis par le client est engagée chaque fois qu‟il arrête unilatéralement ces
facilités.158
158
Abdelhamid EL BOUHADI « Introduction à la technique bancaire »,impression top presse Rabat , éd
décembre 2007. P : 153.
159
Jugement du tribunal de commerce de Casablanca n° 10633 du 2/10/2006 dossier n° 6274/17/2004.
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La juridiction du second degré partage cet avis. Elle a admis dans un arrêt du
genre que : « la continuité des transactions entre la banque et son client, après
l'arrêt du compte, et le bénéfice de ce client du tableau d'utilisation, et le
virement du montant résultant du crédit de consolidation au débit du compte
courant, est considérée comme renouvellement du compte, même à défaut de
contrat expresse ; et partant, il n y a lieu de demander le créancier en justice
que dans le cadre des actions relatives à la nouvelle obligation, dont il y a
aucun élément de preuve de sa méconnaissance par l'appelant. Dès lors, la
décision attaquée par cet appel, jugeant d'une autre manière, n'est pas bien
fondée et il échet de la déclarer rejetée».161
160
Jugement du tribunal de commerce de Casablanca no 7969 du 02/07/2002, dossier no 5201/98. Publié
dans le guide intégral des opérations et documents des banques, Op. Cit PP. 26 et s.
161
Arrêt de la cour d'appel commerciale de Fès no 615 du 24/05/2001, dossier no 878/2000. Publié dans la
magazine Al monadara, no 8, juin 2003, P. 198
162
Arrêt de la cour suprême no 1194 du 23/11/2005, dossier commercial no 442/3/1/2004. inédit officieuse
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Afin d‟étudier les règles générales de preuve, il fallait mettre l‟accent sur le
principe de la preuve en droit commercial notamment les dispositions de
l‟article 334 du c.com (1), avant de s‟étaller sur la spécificité des régles de
preuve en matière bancaire (2).
163
Il s’agi a de la auvaise e utio d’u e op atio de a ue, ou d’u e e utio ta dive ui ’est pas
sa s o s ue e su les affai es du lie t do eu d’o d e.
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La preuve peut faire l‟objet soit d‟un fait ou d‟un acte juridique :
164
Dedier R.MARION « Droit commercial et bancaire Marocain »,éd AL madariss 3 éme éd 2003. P :15.
165
Art.400 du D.O.C
166
Ils tirent toute leur valeur de la signature des parties intéressées dont ils sont revêtus
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167
ص. الطبع اأ ل, E.N.J.U.D.A.E ," المست ض ء ال ن ن المتع ق بتداب ر حم ع: محمد جنكل '' المس ل المدن
.
168
Jugement du tribuna de commerce de FES n° 523/12 rendu le 12/09/2008.
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attestant l‟arrêt provisoire de compte sont des documents établis par la banque
elle-même, et que leur contenu fait foi jusqu‟à preuve de faux.. ».169
La matière bancaire garde une spécificité au sein du monde des affaires, cette
particularité s‟apparente à différents niveaux .En fait, les modalités de la
preuve n‟échappe pas à ses aspects de particularité.
169
Jugement n° 523 rendu le 03/02/2005 dossier n° 02/4/243.
170
comnféremement aux dispositions de la loi 53- elative à l’ ha ge le t o i ue de do es
juridiques
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Les litiges entre citoyens et banques sont légion, ce qui est d‟ailleurs normal et
témoigne d‟une certaine vitalité de l‟économie nationale. Etant donné qu‟en
cas de conflit les avis des deux parties divergent, le législateur, dans sa grande
sagesse, a instauré des règles précises, afin de faciliter le traitement de ce
genre d‟affaires. Ainsi lors d‟un désaccord bancaire porté devant la justice, le
dahir du 2 juillet 5992, réglementant l‟activité des institutions bancaires
prévoit que le relevé de compte, issu des registres comptables de la banque fait
foi entre les parties, jusqu‟à preuve du contraire. C‟est le fameux article 522
dont l‟application a fait, et fait encore, couler beaucoup d‟encre. Cet article
précise, notamment, que ces relevés doivent respecter les mesures édictées par
la Banque du Maroc, entre autres la présence obligatoire de certaines
mentions comme le mode de calcul des intérêts, le taux d‟intérêt appliqué ou
encore la nature et le montant des taxes prélevées.172
En effet, les relevés de comptes sont une transcription réputée fidèle de toutes
les transactions faites sur le compte d‟une personne. Ils sont très précis et
171
Jugement n° 5536 rendu le 12/09/2006dossier n° 4/06/322.
172
Art. 1 et 2 de la circulaire n° 4/98 du wali de Bank Al Maghrib
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donnent des renseignements tels que le lieu de l‟achat, sa date ainsi que le
moyen de paiement utilisé, tous les retraits y apparaissent également. L‟envoi
de relevés de comptes bancaires, que ce soit par support papier ou électronique
est une obligation qui pèse sur le banquier. Ce dernier engage sa responsabilité
s‟il ne le communique pas à son client et que des anomalies apparaissent sur le
compte.
173
Plusieurs jugements et arrêts sont rendu , en confirmant cette règle.
174
Si la jurisprudence française reconnait au consommateur le droit de contester son relevé de compte il est
dans son intérêt de se manifester le plus vite possible , dans le cas contraire il risque de voir son silence
interpréter comme une approbation du relevé.
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175
Arrêt de la cour de cassation française ,com., 29 janv. 1985
176
Cass. com., 3 nov. 2004, no 01-16.238, Bull. civ. IV, no 187.
177
Cass. com., 22 nov. 2005, no 04-12.900, RTD com. 2006,
178
Cass. 1re civ., 8 janv. 2009, no 06-17.630, RTD com. 2009.
Page 76
*********La faute bancaire*********
; le juge pourra considérer que son silence est fautif, en fonction des
circonstances.179
179
La Cour a récemment ajouté que le fait pour le client de recevoir des relevés de comptes contenant des
i fo atio s su le tau des ’i t ts p ati u s e as de solde d iteu et de e pas les o teste e po te
acceptation de ce taux .
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180
les articles 77 et 78 du code des obligations et des contrats.
Page 78
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181
Jugement du tribunal de commerce de Tanger no 674 du 22/05/2008, dossier no 140/31/2006. Inédit
182
A t de la ou d’appel de FES ° du / / dossie ° / .
183
Jugement de tribunal de commerce de Oujda rendu le 07/10/2004 dossier n° 03/05/326
184
Arrêt de la cour de cassation marocaine n° 214 rendu le 11/2/2009 dossier commercial n°
1280/3/1/2007.
Page 79
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190
Khalid ELYAZIDI « la responsabilité civile du banquier au Maroc »,édition 1985. P : 36.
Page 83
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191
Jugement du tribunal de commerce de Casablanca no 5795 du 12/05/2009, dossier no 12600/17/2007.
Page 84
*********La faute bancaire*********
Pourtant, force est de relever que nombre d'experts désignés comme tels par
les tribunaux ne sont pas en mesure et/ou ne s'acquittent pas correctement de
leurs missions selon les règles de l'art. Il ne suffit pas d'être un expert
généraliste des écritures comptables pour connaître des réalités, du droit et de
192
. ص. ,'' محم د مخت ر أحمد بربر '' المس ل الت ص ر ل مصرف عند ط فتح ااعتم دا
193
Les dispositions des articles 526 et suivants du code de procédure civile.
194
Les conditions requises afin de se retrouver "expert" et de surcroit agréé par les tribunaux ou près les
tribunaux sont décisives. N'importe qui ne devrait pas se retrouver "expert" et encore moins agrée près les
tribunaux.
Page 85
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la pratique bancaires. Or, si les banques avec leurs compétences, leurs savoirs
et leurs moyens trouvent des difficultés en raison et en relation avec la qualité
des "expertises" qui leur sont opposées et auxquelles il leur faut faire face, que
dire du simple citoyen, du commun des justiciables?
Et dans un autre arrêt la cour d‟appel juge que « le tribunal repose dans son
appréciation des faits du procès sur l‟expertise judiciaires qui respecte les
dispositions et les formalités exigées par la loi ».196
195
Arrêt n° 1319 rendu le 27-10-2005 dossier n ° 05-1439 / 05-949
196
Arrêt n° 791 rendu le 07-06-2005 dossier n ° 201/2005.
197
Aut e e t dit, selo l’app iatio i o eto, l’ a t de o duite se a app i e o sid atio des
seules aptitudes propres de la personne mise en cause.
Page 86
*********La faute bancaire*********
Pour que les lois, qui sont en vigueur dans un pays, constituent un système
cohérent, il est nécessaire de les interpréter dans un même esprit, sans
s‟attarder aux circonstances, dans lesquelles les unes et les autres ont été
promulguées.
201
Arrêt de la cour de cassation marocaine n° 588 rendu le 15/04/2006 dossier commercial n°
1449/3/1/2006.
Page 88
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202
ص. الطبع اأ ل, E.N.J.U.D.A.E ," المست ض ء ال ن ن المتع ق بتداب ر حم ع: محمد جنكل '' المس ل المدن
.
203
Le p ofa e est elui ui ’est pas e esu e d’ value les is ues u’il p e d e sous iva t u dit pa
e e ple, ota e t pa e u’il ’a pas toutes les o p te es pou le fai e ; Le lie t ave ti est elui
apa le d’ value les is ues u’il p e d e sous iva t u e p u t. C’est le as des p ofessio els ou des
spécialistes qui ont à leur disposition toutes les informations nécessaires pour les anticiper, ou de
l’i vestisseu hev o .
Page 89
*********La faute bancaire*********
204
Arrêt de la cour de cassation marocaine n°588 daté de 15/04/2006 dossier commercial n°
1449/3/1/2006.
205
Arrêt n° 400 daté de 2/4/2008 dossier commercial 287/3/1/2005.
206
Thierry BONNEAU « Droit bancaire », éd Montchrtien,Paris, 4 éme 2 éd , 2001. P : 58.
Page 90
*********La faute bancaire*********
En effet, les juges français sont de plus en plus sévères à l‟égard des
professionnels du conseil : en l‟absence de définition légale du « devoir de
conseil » ou de « l‟obligation d‟information », les juges ont été amenés à
préciser ces notions et à les relier à une obligation générale de prudence, de
diligence et à un devoir de mise en garde. Et à définir ce qui était constitutif
d‟un manquement à ce devoir de conseil, constitutif d‟une faute. D‟une -
profession à l‟autre, le contenu et l‟étendue de ces obligations varient, mais à
l‟égard de toutes, la tendance jurisprudentielle se caractérise par une sévérité
accrue à l‟encontre des professionnels. Ainsi, depuis quelques années, assiste-
t-on à un renversement de la charge de la preuve. La tendance a été amorcée
vis-à-vis des professionnels. En matière de respect du devoir d‟information et
de conseil, la jurisprudence admet à leur encontre une « présomption de
207
Jean –pierre DESCHANEL « Droit bancaire », éd Dalloz 1995.p : 125
Page 91
*********La faute bancaire*********
faute ». Ce n‟est plus au client accusateur de prouver qu‟il y a eu une faute (ou
un manquement), mais au professionnel de prouver, face à ces accusations,
qu‟il a bien rempli son obligation de conseil.208 Néanmoins, la responsabilité
peut être atténuée si le client est un professionnel : La jurisprudence fait en
effet une distinction entre le client averti et le client profane209
Face à un client averti, la banque ne peut être tenue pour responsable, sauf si
le client démontre qu‟elle possédait sur sa situation financière des
renseignements que lui-même avait ignorés. Face à un client profane, la
banque peut se voir accuser d‟avoir méconnu ses obligations et ce sera à elle
de prouver qu‟elle a bien vérifié les capacités financières de son client avant
de lui accorder le prêt.210
208
ass. iv. e du . . , ° - ; pou u otai e : ass. iv. e du . . , ° -13201
209
ass. o . du . . , ° -11489 et cass. civ. 1re du 12.7.05, n° 02-13155
210
cass. civ. du 30.4.09, n° 07-18334
Page 92
*********La faute bancaire*********
Conclusion
211
Cette situation de déséquilibre a suscité notre curiosité pour la recherche et l'évaluation de l'autorité de
la justice commerciale dans le domaine juridico-économique.
Page 93
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212
La loi 31-08 édictant des mesures de protection de consommateur.
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Lexique
securities
المن ل ال
Valeurs Mobiliéres
Deposit contract
Contrat de dépôt ع د ال د ع
Résumé
Dans ce sens, et par un survol des jugements émis par les juridictions
commerciales, on se rend compte que ces juridictions ont décidé de retenir la
banque comme responsable des dommages subis par les clients pour son
ignorance de l'obligation de vigilance quand elle a omis de prêter conseil, dont
elle est obligée, à son client ; pour sa méconnaissance du devoir du secret
professionnel et du devoir général d'information, à l'occasion du non-respect
des dispositions du livre V du code de commerce qui instaure des procédures
particulières concernant les entreprises en difficultés, à l'occasion de
l'escompte des effets de commerce. Bref, la jurisprudence marocaine, quoi que
fidèle au régime classique de responsabilité, marque une avancée considérable
et concrète dans le domaine de la faute bancaire, et encercle de plus en plus les
côtés du sujet. Ces juridictions produisent depuis pas mal de temps des
décisions et des principes féconds permettant la stimulation des meilleurs
pratiques juridictionnelles, voire professionnelles bancaires.
Page 97
******************La faute bancaire
ملخص
Page 98
*********La faute bancaire*********
Avant-propos………………………………………………………………....1
Dédicaces………………………………………………..…………………….2
Remercîment……………………………………………………………….....3
Abréviations………………………………………………………………….4
INTRODUCTION…………………………………………………………...5
- Définition de sujet
- Intérêt de sujet
- Problématique
Première Partie : L‟appréciation des fautes liées à l‟exercice de
l‟activité bancaire par le juge de fond..……………………………..7
Chapitre 1 : La faute due à la responsabilité liée aux principaux contrats
bancaires…………………………………………….………………………..55
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Annexes
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Annexe 1 :
Décisions et arrêts
de justice des
juridictions
marocaines
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*********La faute bancaire*********
Annexe 2 :
Décisions et arrêts de
justice des
juridictions
françaises
Page 104
*********La faute bancaire*********
Bibliographie
Ouvrages :
o Aicha CHERKAOUI MALKI » Précis du droit bancaire marocain »,2 éme édition,
Bourgreg 2007.
o Abdelhamid EL BOUHADI « Introduction à la technique bancaire »,impression top
presse Rabat , éd décembre 2007.
o Andre Buthurieux : « Responsabilité du banquier, Edition litec , paris 1999.
o C. Gavalda et J- Stoufflet « Droit bancaire » 7 è édition, Litec, 2008, n°250, T.
Bonneau.
o DECOCQ, GERARD, YVES, MOREL-MAROYER, JULIETTE « Droit bancaire
», RB édition, 2010
o Dedier R.MARION « Droit commercial et bancaire Marocain »,éd AL madariss 3
éme éd 2003.
o Jean –pierre DESCHANEL « Droit bancaire », éd Dalloz 1995.
o Khalid ELYAZIDI « la responsabilité civile du banquier au Maroc »,édition 1985.
o Mohamed SABRI « les fautes bancaires : la base de la responsabilité du banquier
de la non-conformité du crédit avec l‟intérêt du client » 1 er édition, Annajah
Aljadida, 2007.
o Mimoun CHARQUI « droit bancaire marocain » éd 2009.
o Mohamed Azzedine BERRADA « le casse-tête des erreurs bancaire sur les intérêts
et les commissions au Maroc », édition Secea, Casablanca, 2012.
o Mohamed LAFROUJI « les contrats bancaires entre le code du commerce et la loi
bancaire » série études juridiques, 1 ère édition, Annajah Aljadida, 1998.
o Mohamed EL ABDAIMI, « Le système de financier marocain face au problème de
l'endettement », édition 1989
o Mohamed Larbi BENOTHMANE « la profession bancaire au Maroc » , ed la porte
2007.
o Olivier JEREZ : « le secret Bancaire au Maroc».paris septembre 2000.
o T.BONNEAU. F.DRUMMOND, « droit des marchés financiers », éd economica
2010.
o Tahar DAOUDI « Les opérations de banque »collection BANQUE ; 2003.
o M‟hamed KETTANI « la banque au Maroc », opérations bancaires courantes et
spécialisées, conception et impression Phedirrint, 1 ed 2001.
o Thierry BONNEAU « Droit bancaire », éd Montchrtien,Paris, 4 éme 2 éd , 2001.
Page 105
*********La faute bancaire*********
Mémoires et Thèses :
o Ayoub BERDAI « Le cadre juridique du crédit bancaire en droit marocain »
Université Hassan II- Casablanca - Licence en droit privé 2015
o Fatimazehra HAJJI : « La libéralisation du marché financier marocain », Thèse de
Doctorat en Sciences Economiques, Faculté Agdal, année universitaire 2005-2006.
o Hayat BERDOUZ "Les réformes du système financier international: quelle
adaptabilité du système financier marocain?" Université Mohammed I Oujda
FSJES- DESA, 2005.
o Khalid LYAZID « la responsabilité du banquier au MAROC » mémoire pour le
diplôme d‟Etudes supérieure en sciences juridiques univeristé Mohamed V , année
universitaire 1981-1982.
Rapports :
o Rapport du Haut-commissariat Au Plan « PROSPECTIVE MAROC 2030 : LE
SYSTÈME FINANCIER MAROCAIN » 2006.
References législative :.
o Dahir (9 ramadan 1331) formant Code des obligations et des contrats (B.O. 12
septembre 1913
o .Dahir n°1.96.83 du 15 Rabii I 1417 (1er aout 1996) portant promulgation de la loi
n° 15-95 formant code de commerce
Page 106
*********La faute bancaire*********
o Dahir n°1-14-193 du 1er Rabii I 1436 (24 décembre 2014) portant promulgation de
la loi n°103-12 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés.
o Dahir n°1-11-03 du 14 Rabii I 1432 (18 février 2011) portant promulgation de la loi
n° 3108 relative à la protection des droits des consommateurs.
References Webographiques :
o Site Banque ALMAGHRIB
o Site de la cours de cassation française
o Site de la cours de cassation marocaine
o www.leconomistes.fr
o www.monjuriste.com
o www.dictionnaire.com
o www.easydroit.fr/jurisprudence/courdecassation.
o www.dictionnaire.reverso.net
o www.revuebanque.fr
o www.lexinter.fr
o www.wikipedia.org
o www.justice.gov.ma
o www.worldbank.org.ma
Page 107
******************La faute bancaire
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