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Université Mohammed V de Rabat

Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales

Rapport de Projet de fin d’Etude en Programmation

Sous le thème

La Gestion des risques


bancaires.

Niveau : Licence fondamentale

Filière : Economie et Gestion

Réalisé par : Encadrées par :

SOUKAINA CHAFIA M. ABDELMOUMEN BERJAOUI


IMANE
ACHAATAOU

2021-2022
Remerciements

C’est pour nous plus un plaisir qu’un devoir d’exprimer notre immense gratitude à notre
respectueux encadrant du projet de fin d’études, Monsieur le Professeur ABDELMOUMEN
BERJAOUI, pour le choix du sujet qui, en cette conjoncture présente, est un thème
d’actualité. Le remercier des conseils et des encouragements qu’il a bien voulus nous
prodiguer et de nous avoir guidé pour la réalisation de ce projet avec pédagogie et patience
paternelle. Ses qualités humaines, ses conseils judicieux et son soutien ont été des appuis très
précieux pour l’alimentation de nos connaissances en la matière et l’accomplissement de ce
travail que nous espérons avoir réussi.

Nous le prions, encore une fois, de trouver ici l’expression de notre sincère reconnaissance.

Avant et après tout, nous remercions Dieu Le Miséricordieux de nous avoir donné la force et
le courage de mener à bien ce modeste travail et pour nous avoir prodigué la complicité et
l’entente mutuelle.

Nous témoignons notre amour à nos très chers parents qui sont toujours présents, ainsi que
pour leur soutien et encouragements constant.

Nous remercions également nos amis pour leur grande aide morale durant toute la période de
préparation.

J’ai été ravie de travailler avec Imane ACHAATAOU ma partenaire de travail, mon binôme,
mon amie, une personne formidable, serviable et surtout travailleuse. Je tiens à la remercier
pour son soutien et ce lien particulier qui s'est créé entre nous.

Je tiens à remercier mon binôme SOUKAINA CHAFIA avec laquelle j'ai pris beaucoup de
plaisir à travailler, parce qu'elle est active, qu’elle maitrise bien le travail. Je suis vraiment
honorée de travailler avec elle, nous avons formé ensemble une belle équipe.
Sommaire

Introduction générale................................................................................................................4
CHAPITRE I : NOTION DE BASE SUR LES BANQUES ET LES CREDITS BANCAIRES
Premier Chapitre
Le cadre réglementaire international du secteur bancaire

Section 1. Système bancaire...................................................................................................8


Section 2. Le comité de Bâle.................................................................................................13
Section 3. Les accords de Bâle.............................................................................................14
Conclusion du premier chapitre..........................................................................................21

Deuxième Chapitre
La gestion des risques : concepts et techniques

Section 1. Risques encourus par les institutions financières................................................22


Section 2. Les objectifs et démarches de la gestion des risques bancaires..........................26
Section 3. Les Méthodes de couverture des risques bancaires.............................................28
Conclusion du deuxième chapitre.......................................................................................32

Troisième Chapitre
Etude de cas : Crédit Agricole

Section 1. Présentation de l’organigramme d’une banque (Crédit Agricole)......................34


Section 2. Les types de crédits dominant l’activité du CAM................................................42
Conclusion du troisième chapitre.......................................................................................49

Conclusion Générale...............................................................................................................50

Bibliographie............................................................................................................................52
Introduction générale

Dans ce travail de recherche, nous essayons de mettre en évidence tout ce qui concerne la
gestion des risques bancaire, une banque est une société financière qui gère les dépôts,
collecte l'épargne des clients excédentaires, prête de l'argent aux clients déficitaires et fournit
des services de qualité, tant au niveau local qu'international L'économie joue un rôle très
important, et étant l'un des fournisseurs fondateurs de nombreuses entreprises, le client » très
simple de l'entreprise fait que la moindre difficulté peut avoir un effet d'entraînement négatif
sur l'économie d'un pays.

Le phénomène de globalisation financière qui s'est amorcé au début des années 1980 s'est
accompagné d'une augmentation significative des risques bancaires. En effet, les activités de
marché et bancaires se sont de plus en plus fragmentées et les flux de capitaux internationaux
se sont intensifiés.

Cela a conduit à une concurrence accrue, qui à son tour a entraîné une baisse des marges dans
le secteur bancaire, ce qui a conduit à la diversification de l'activité bancaire. Ces nouvelles
activités, notamment les activités de marché, sont souvent plus risquées qu’e les activités
bancaires traditionnelles, contribuant à un certain type de financement : les faillites bancaires
se multiplient.

Ce constat a conduit les régulateurs à remplacer le régime réglementaire destiné à limiter le


risque de défaillance bancaire (réglementation prudentielle). Initialement basé sur la
surveillance des risques par les autorités (contrôles externes), le système a progressivement
évolué pour permettre aux établissements bancaires de mesurer leurs propres risques en
suivant un certain nombre de règles (contrôles internes).

Les contrôles externes se traduisent par le respect d'un certain nombre de ratios prudentiels.
Ces règles portent notamment sur le risque de contrepartie (solvabilité et contrôle des grands
risques), le risque de liquidité et de transition (facteurs de liquidité et facteurs de fonds
propres et ressources permanentes) et le risque de marché (adéquation de la propreté du
financement).

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Le contrôle interne permet de prévoir l'évolution du risque d'une banque à partir de la
simulation de l'évolution des paramètres externes de la banque. Commission de surveillance
bancaire et financière Règlement n° 97-02 du 21 février 1997 relatif au contrôle interne des
établissements de crédit, modifié par le règlement n° 2001-01 du 26 juin 2001 relatif au
contrôle interne des établissements de crédit et des entreprises de crédit. , il est recommandé
de renforcer le système de contrôle interne. Ce règlement stipule que le système de contrôle
interne doit inclure des organismes comptables et informatiques.

Les systèmes qui contrôlent les opérations et les procédures, mesurent les risques et les
résultats, surveillent et contrôlent les risques, ainsi que les documents et informations sont
également concernés.

Parmi les risques à mesurer, ces réglementations distinguent les risques de crédit, de marché
(y compris de change), de taux d'intérêt global, de liquidité, de règlement, opérationnel,
juridique, de perte potentielle maximale et d'intermédiaire. Ces réglementations suggèrent des
règles que les systèmes de contrôle interne doivent suivre, mais ne proposent aucune manière
de gérer ces risques bancaires.

Toutefois, le dispositif de contrôle interne doit accorder une attention particulière aux risques
de crédit, de marché, de change et de taux d'intérêt global les plus susceptibles d'affecter
l'établissement de crédit.

Le risque de crédit ou risque de contrepartie est le risque de défaillance d'une contrepartie


(client, établissement de crédit) vis-à-vis de laquelle un établissement de crédit a des créances
ou tout autre engagement de même nature. Concernant la gestion de ce risque, le Comité de
Bâle est en train de finaliser un nouvel accord relatif aux ratios de solvabilité pour mettre à
jour les ratios Cook établis en 1988, compte tenu de ses faiblesses dans la situation actuelle.
Ce nouvel accord devrait déboucher sur des méthodes standardisées, des ratios « McDonough
» et des méthodes de notation interne. L'approche standardisée propose l'établissement d'une
nouvelle matrice pondérée des risques basée sur les normes institutionnelles et la probabilité
de défaut appréciée par les agences de notation professionnelles.

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La méthode de notation interne couvrir la volatilité des pertes attendues avec des fonds
propres. Par conséquent, la banque doit comprendre la probabilité de défaut de la personne
qui a accordé le crédit, la perte en cas de défaut, en tenant compte du montant qui peut être
récupéré et de l'encours du crédit exposé. La version finale du nouvel accord de Bâle devrait
être publiée au second semestre 2003 et les établissements de crédit doivent commencer à la
mettre en œuvre à partir de la fin 2006.

Le risque de marché correspond à l'ensemble des risques liés au portefeuille de négociation


d'une banque et est lui-même défini comme la somme de la valeur de marché des titres
négociés, la valeur comptable des titres d'investissement, la valeur notionnelle du contrat à
terme, le prix d'exercice de l'option et la valeur de l'option. - Opérations sur titres au bilan.
Gérer le risque de marché.

Le risque global de taux d'intérêt est le risque qui survient lorsque les taux d'intérêt changent à
la suite de toutes les opérations du bilan et hors bilan, qu'elles soient liées à un portefeuille de
transactions ou liées aux activités commerciales d'un établissement de crédit. Le risque de
taux d'intérêt lié au portefeuille de négociation de la banque est intégré au dispositif de
contrôle des risques de marché. En revanche, aucune méthode n'a été proposée pour gérer le
risque de taux d'intérêt lié aux activités commerciales. De plus, la réglementation prudentielle
ne prend pas explicitement en compte ce risque.

En 1997, le Comité de Bâle a élaboré 11 principes de gestion du risque de taux d'intérêt des
banques, sur la base des souhaits des autorités bancaires de leurs pays membres et des
commentaires du secteur bancaire sur la recommandation d'avril 1993 sur la mesure de
l'exposition des banques au risque de taux d'intérêt. Onze principes de gestion du risque de
taux d'intérêt bancaire ont été formulés. Ces principes portent sur le rôle du Comité de
Direction, l'application des politiques et procédures, les modalités de mesure, de suivi et de
contrôle du risque de taux et enfin le dispositif de contrôle interne. Il s'agit de principes
généraux qui permettent aux autorités bancaires d'évaluer les approches de gestion du risque
de taux d'intérêt, mais qui ne fournissent pas une mesure standardisée du risque de taux
d'intérêt entre risques diversifiables et non diversifiables. Cependant, le risque de taux
d'intérêt global n'est pas diversifiable car l'évolution des taux d'intérêt affecte l'ensemble du
bilan et du hors bilan de la banque.

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Ainsi, si le risque de taux peut être couvert avec certains instruments financiers à terme
(micro-couverture), en revanche, il ne peut pas être diversifié. Il existe en effet une grande
variété de produits négociés sur le marché de gré à gré (contrats de taux à terme, caps, floor,
swaps, etc.) qui protègent certaines transactions d'une exposition défavorable aux taux
d'intérêt ou permettent de bénéficier d'expositions favorables aux taux d'intérêt Risque de taux
d’intérêt Touche. Si la maîtrise de ce risque est importante, il faut d'abord bien le comprendre
(macro-couverture). Précisément parce que la réglementation ne propose pas d'approche
spécifique de la gestion globale du risque de taux, l'objectif de cet article est d'établir une
approche globale de la gestion du risque de taux lié à l'activité des établissements de crédit.
Les banques sont inévitablement exposées au risque de taux d'intérêt à travers leurs activités
d'intermédiation. En effet, les opérations de bilan à taux d'intérêt variables, modifiables ou
réglementés rendent des banques sensibles à l'évolution des taux d'intérêt.

De plus, les taux de prêt et les taux de dépôt ne sont pas parfaitement corrélés. En particulier,
les taux de dépôt sont souvent réglementés et suivent dans une certaine mesure l'évolution des
taux du marché.

De ce fait, une partie importante de leurs ressources est à des vitesses régulées. Par
conséquent, pendant les périodes de baisse des taux d'intérêt du marché, les taux de prêt
peuvent parfois baisser davantage que les taux d'intérêt sur certaines ressources. Cela a
provoqué une contraction des spreads. Précisément parce que les Caisses d'Epargne sont plus
exposées au risque de taux que les autres établissements de crédit français, il est intéressant de
les étudier, et pour elles il est crucial d'avoir les compétences pour mesurer et gérer ce risque.

Le présent mémoire sera divisé en trois chapitre : le premier chapitre nous donne certains
concepts du système bancaire avec les comités de Bâle, le deuxième chapitre est consacré aux
typologies des risques bancaires avec leur méthodes d’évaluation et le troisième chapitre,
s’intéresse à traiter l’état de lieux du secteur bancaire en matière de risque du marché, en
choisissant le cas du Crédit Agricole du Maroc (CAM)

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Premier Chapitre

Le cadre réglementaire
international du secteur bancaire

Section 1. Système bancaire

1. Qu'est-ce qu'un système bancaire ?

Le système bancaire se compose de banques centrales et de banques commerciales (également


appelées banques secondaires, banques ordinaires, banques privées ou simplement banques).
Comme nous le verrons, chacune des deux parties à un rôle bien précis.

Fixe le taux
d’intérêts

Veille sur la

Fixe le taux BANQUE monnaie ,le


crédit et le bon

CENTRALE
d’intérêts fonctionnement
du système
bancaire

Préteur en
dernier
recours

Figure 1. La Banque Centrale et ses prérogatives

La Banque Centrale agit dans le cadre d'une mission, elle veille au bon fonctionnement des
systèmes monétaires, de crédits et bancaires.

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La banque centrale est la banque des banques, toutes les banques commerciales ont un
compte pour lequel elles sont obligées de provisionner (réserves obligatoires).

C'est à partir de ces comptes qu'ils pourront quotidiennement compenser les chèques et les
paiements électroniques des clients. Si les banques commerciales ne disposent pas de
liquidités suffisantes (argent immédiatement disponible), elles peuvent être obtenues auprès
d'autres institutions financières privées sur le marché monétaire, ou directement auprès de la
banque centrale

Par conséquent, un rôle important de la banque centrale est de refinancer les banques
commerciales, c'est-à-dire de leur fournir des liquidités (monnaie scripturale) en "reprenant"
les actifs qu'elles possèdent (la qualité privée des bons du Trésor et des créances).

Ces refinancements sont le plus souvent d'une durée très courte, de un à quelques jours. La
monnaie ainsi créée disparaît dès son retour à la Banque Centrale à la fin de la prise en
pension.

Ce refinancement n'est pas gratuit et son taux d'intérêt est déterminé par la banque centrale.
Le taux est déterminé en fonction du risque de stabilité monétaire et des besoins de liquidité
des banques commerciales.

La menace d'inflation va inciter les Banques Centrales à remonter les taux d'intérêt, alors que
le besoin de liquidité tend à faire baisser les taux d'intérêt.

En cas de crise de liquidité (pénurie de fonds) sur le marché monétaire, la banque centrale doit
créer la monnaie nécessaire au bon fonctionnement du système bancaire.

Elle est le prêteur en dernier ressort. Ainsi, la crise du crédit « subprime » de 2007 a conduit
à un refinancement massif des banques commerciales par la banque centrale.

Si à d'autres époques les Banques Centrales créaient de la monnaie pour compenser


directement les titres du Trésor public, ce n'est plus le cas aujourd'hui. L'État se finance
désormais par le biais des banques et des marchés financiers.

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Collectent les dépôts des ménages des
entreprises et administrations

Reprêtent les Les banques Créent de la monnaie


dépôts collectés
commerciales scripturale

Servent
d’intermédiaires
financiers

Figure 2. Les banques commerciales et leurs rôles

Les banques commerciales collectent les dépôts des ménages (particuliers), des entreprises et
des gouvernements. Ces dépôts sont principalement des revenus des ménages et des rentrées
de fonds des entreprises et sont généralement déposés directement sur des comptes de dépôt
ou payés par chèque ou carte de paiement. Il s'agit également de l'épargne des ménages,
déposée sur des « comptes sur livret », ou d'autres formes de placement principalement
utilisées par les entreprises en situation de surliquidité temporaire.

La grande somme d'argent collectée (M=B+D) n'est pas gardée comme inutile (inutile) par la
banque, mais est bien sûr prêtée. Soit leurs clients réguliers, soit par le biais des marchés
monétaires ou financiers.

Une partie de l'activité d'une banque consiste à agir en tant qu'intermédiaire financier.
Lorsqu'une entreprise ou un pays souhaite se refinancer, il émet des titres qui sont vendus par
l'intermédiaire de banques commerciales. Ainsi, ces banques proposent à leurs clients divers
produits financiers (actions d'entreprises, obligations d'entreprises, bons du Trésor, etc.) et la
gestion de ces produits.

Un autre rôle des banques commerciales, moins connu qu'auparavant, était de créer de la
monnaie scripturale.

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2. Les caractéristiques d’une banque

a. La gestion de l’argent des clients

Une banque est une institution financière qui gère les fonds des clients et mène leurs activités
commerciales en facilitant leurs clients. Afin d'attirer le plus de clients, les gens proposent des
services auxiliaires compétitifs (services complémentaires) pour inciter les gens à déposer de
l'argent chez eux.

b. Individu / société / entreprise

Le rôle d'une banque ne se limite pas à une institution bien précise, une banque peut être un
particulier, une entreprise ou une société.

Une société bancaire est une entreprise qui fait affaire avec une banque.

c. Acceptation des dépôts

Les banques collectent et réservent l'argent des particuliers sous forme de dépôts qui sont
généralement remboursés sur demande ou après l'expiration d'un délai déterminé. Le dépôt
d'argent auprès de ces institutions financières offre aux clients plus de sécurité.

d. L’accord de crédits

Les banques accordent des prêts aux personnes dans le besoin sous la forme de prêts bancaires
pour couvrir les intérêts et les garanties.

Il s'agit de l'activité bancaire la plus rentable car elle représente plus des deux tiers des
revenus bancaires.

e. Facilité des opérations de paiement

L'un des services sur lesquels les banques s'appuient pour attirer le plus de clients est la
variété des modes de paiement qu'elles proposent à leurs clients : cartes de crédit, chèques
bancaires, virements bancaires, distributeurs automatiques de billets, etc.

f. Une tendance continue vers la perfection des services

Une banque est une institution qui cherche à améliorer les services qu'elle fournit jour après
jour.

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g. Fonctions croissantes

La banque est un concept évolutif. Les fonctions, services et activités bancaires continuent de
se développer et de se diversifier.

h. Un lien entre les différents acteurs économiques

Les banques agissent comme lien de liaison entre les emprunteurs et les prêteurs. C'est le
point de rencontre de l'offre et de la demande de monnaie.

i. Finance des entreprises

Les banques jouent également un rôle de financement des investissements à travers les prêts
qu'elles accordent.

j. Identité du nom

L'une des caractéristiques les plus spécifiques des banques est qu'elles doivent toujours
ajouter le mot "banque" à leur nom pour faire savoir qu'il s'agit d'une banque spécialisée dans
les opérations de change.

Le grand changement s'est accompagné d'une merveilleuse intégration technologique qui a


complètement changé la structure du système bancaire marocain.

Au cours des deux dernières décennies, le secteur bancaire marocain a été réhabilité,
libéralisé et modernisé, grâce à un processus de réforme initié par le gouvernement en étroite
collaboration entre la Banque mondiale et le FMI.

En particulier, les amendements à la loi bancaire ont permis d'assurer l'autonomie de la


supervision bancaire, d'aménager les difficiles procédures de redressement des établissements
de crédit et d'éliminer les banques publiques.

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Section 2. Le comité de Bâle

1. Historique

Le comité de Bâle a été créé fin 1974 par les gouverneurs des banques centrales du G11
(Allemagne, Belgique, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon, Pays-Bas, Royaume-Uni,
Suède et Suisse). La Commission s'appelait à l'origine la « Commission Cook » et portait le
nom de Peter Cook, directeur de la Banque d'Angleterre.

La Commission est actuellement composée de représentants des banques centrales et des


agences de régulation de 27 pays. Le Luxembourg et l'Espagne ont rejoint les 11 premiers
pays, suivis de l'Australie, du Brésil, de la Chine, de la Corée du Sud, de l'Inde, du Mexique et
de la Russie en mars 2009, suivis de Hong Kong et de Singapour, Afrique du Sud, Arabie
Saoudite, Argentine, Indonésie, Turquie, juin 2009.

La Commission actuelle est présidée par Nout Wellink, gouverneur de la Banque centrale des
Pays-Bas, en remplacement de Jaime Caruana le 1 er juillet 2006. Le secrétariat du comité est
basé à la Banque des règlements internationaux à Bâle. Son secrétaire exécutif, Stephen
Walter, est soutenu par une équipe de 14 membres composée d'experts et de superviseurs
d'institutions affiliées.

Le Comité de Bâle se réunit généralement quatre fois par an. Historiquement, les activités du
Comité de Bâle ont annoncé trois accords majeurs : Bâle I en 1988, Bâle II en 2004 et
Bâle III, généralement jusqu'à fin 2010.

2. Missions

Les missions du Comité de Bâle sont :

 le renforcement de la sécurité et de la fiabilité du système financier ;

 l’établissement de standards minimaux en matière de contrôle prudentiel ;

 la diffusion et la promotion des meilleures pratiques bancaires et de surveillance ;

 la promotion de la coopération internationale en matière de contrôle prudentiel guidée


par deux principes fondamentaux : Qu’aucun établissement bancaire Étranger ne puisse
échapper à la surveillance ; que le contrôle soit adéquat et efficace.

Enfin, le Comité joue le rôle de forum informel pour l’échange d’informations sur l’évolution
de la réglementation et des pratiques de surveillance à l’échelon national ainsi que sur les
événements actuels dans le domaine financier.

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Section 3. Les accords de Bâle

1. Le dispositif de Bâle I ou ratio Cooke

1.1. Présentation

Pour réduire le risque de faillite des grandes banques internationales, les gouverneurs des
banques centrales et les superviseurs des pays les plus développés (banques publiques et
régulateurs financiers) rejoignent le Comité de Bâle sous l'égide de la Banque des règlements
internationaux (BRI). Le ratio de solvabilité, Cook Ratio, créé en 1988, porte le nom de Peter
Cook, alors président du comité.

Pour renforcer la santé du bilan et rendre les prêts plus conscients, les banques doivent
allouer 8 % de leurs fonds propres à leur exposition. Il fait l'objet d'une pondération
représentative du risque de contrepartie. D'autres modifications complètent la règle de 1988 et
reflètent à la fois l'importance de l'évolution des conditions économiques et les progrès
technologiques réalisés par les banques dans le calcul des niveaux de capital.

La conclusion de 1988 du comité sur les règles et pratiques bancaires, connue sous le nom
d'"Accord de Bâle I", fournit une définition inchangée et répétée du capital dans les
dispositions suivantes :

 du capital de base ou noyau des fonds propres (Tier I) : composé du capital social et
des réserves déclarées de bénéfices après impôt non distribués. Il s'agit d'une donnée
commune à tous les systèmes bancaires d'un pays et qui est à la base de la plupart des
jugements de marché pour évaluer les niveaux de capitalisation. Le noyau doit
représenter au moins 50% de fonds propres. C'est le capital avec la plus grande
durabilité et capacité à absorber les pertes.
 du capital complémentaire (Tier II) : y compris les réserves non divulguées (mais
toujours par le biais des comptes de profits et pertes et acceptées par les régulateurs
bancaires) ; les réserves de réévaluation (du fait de la comptabilisation au bilan des
détentions de titres valorisés à leur coût d'origine et des plus-values latentes de la
réévaluation des immeubles destinés à l'usage propre de la banque) et des pertes de
réserve générale en prévision d'éventuelles créances douteuses.

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Nous avons également ajouté des instruments hybrides de dette et de capitaux propres
(instruments financiers qui combinent certaines caractéristiques du capital avec certaines
spécificités de la dette) et de la dette subordonnée.

Le montant admis pour ces éléments de fonds propres complémentaires n'excède pas le
montant du capital de base. Le Cook Ratio atteint quatre objectifs principaux :

1. Développer et promouvoir la solidité et la stabilité d'un système financier dont les


ratios de solvabilité sont plus sensibles aux risques effectivement encourus par
l'institution ;

2. Éliminer le potentiel d'arbitrage réglementaire et améliorer les conditions de


concurrence dans le secteur bancaire ;

3. Développer une approche plus globale du contrôle des risques bancaires ;

4. Principalement destiné aux banques actives à l'international, tout en permettant une


application à des banques de différents niveaux de sophistication et de maturité.

Exemple : Fonds propres

Actif Passif

-Actifs immobilise -Fonds propres (capital)

-Crédits et prêtes -Dette

- Titres (portefeuilles de négociation, de placement et -Dépôts


d’investissement Trésorerie)

Les fonds propres (ou capital) sont un passif de la banque. Ils incluent:

 Actions ordinaires et certificats d'investissement


 Réserve
 Résultat non attribué

 Objectifs :
 Renforcer la solidité et la stabilité du système bancaire international.
 Promouvoir des conditions de jeu équitables entre les banques ayant un mandat
international

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1.2. Les limites

Les choix méthodologiques qui ont été faits, qui ont largement contribué au succès de
l'adoption du Cook Ratio, en sont aussi la principale limite Des estimations corrélées et
efficaces (Faguet 2003).

Le montant de risque associé à chaque niveau de pondération devient trop limité et ne change
donc pas, le nombre de catégories de risque ne tient pas compte de l'évolution de la qualité de
crédit de la contrepartie et peut évoluer dans le temps et la maturité de l'engagement ou sa
durée résiduelle. La durée et la diversification du portefeuille ne préservent pas le risque de
marché. Le ratio Cook est donc une norme de gestion prudentielle ex post et non un outil de
prévision

Tout en reconnaissant qu'il est impossible de calculer un ratio objectif pour l'ensemble du
système bancaire, selon nous, les régulateurs exigent strictement un ratio de fonds propres
supérieur à 8% et la probabilité de faillite est faible.

Il n'y a aucune raison pour que des banques opérant dans des secteurs complètement différents
(cycliques, contra cycliques, différentes zones géographiques, etc.) aient besoin du même
ratio de fonds propres pour faire face à leurs problèmes, qui risque d'être élevé pour certaines
banques sous-estimées, alors que pour d'autres banques ce ratio est sous-estimé.

Si le ratio est basé sur des observations antérieures à 1987, sa pertinence serait également
remise en question. Cependant, les changements survenus dans l'activité bancaire depuis lors
peuvent modifier les facteurs de pondération ou s'ajouter à d'autres innovations financières
(Mikdashi 1998 I 67).

Les pondérations du risque de crédit ont été critiquées pour ne pas tenir compte de manière
adéquate de toutes les banques, de tous les emprunteurs et de la complexité des transactions.
Cela signifie qu'il est difficile d'envisager une manière appropriée de lier les exigences de
fonds propres et le risque de crédit effectif.

Par conséquent, les distorsions entre les capitaux requis par le marché et les capitaux imposés
par les régulateurs sont inévitables. Si les contraintes réglementaires sont actives (k < 0,08),
les banques peuvent prêter à des taux plus élevés pour augmenter les fonds propres. Ce
faisant, il peut également approcher des débiteurs à risque et défaillants (sélection adverse).

Ce comportement révèle l'interdépendance entre réglementation et politique des prix. La


réglementation est susceptible de fausser l'allocation du capital (Hall 1994 395).

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2. Les dispositions de Bâle II ou ratio Mc Donough :

2.1. Présentation

Le nouvel accord prudentiel de Bâle de 2004 ou "Bâle II" vise à mieux évaluer les risques
dans le secteur bancaire et à mettre en place un système de surveillance prudentielle et de
transparence. Le ratio de Cook est une méthode quantitative (la principale variable considérée
au dénominateur du ratio est le montant de crédit alloué) :

La qualité de l'emprunteur est ignorée, et donc le risque de crédit qu'il représente est
également ignoré. Après 5 ans de consultations et 3 études d'impact consécutives, le Comité
de Bâle a donc produit un nouveau jeu de recommandations qui permet d'affiner la mesure du
risque de crédit et de l'intégrer dans ses calculs au même titre que le risque de crédit et le
risque opérationnel de marché.

L'architecture du dispositif repose sur les trois piliers complémentaires suivants :

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2.2. Les limites

Les critiques n'ont pas directement contesté les résultats observés. Au lieu de cela, ils se
concentrent sur les défauts internes du système choisi : complexité, titrisation et aléa moral
pro-cyclicité.

a. La complexité :

Le nouveau système Bâle II a été jugé trop complexe étant donné que de nombreuses banques
n'étaient pas en mesure de mettre en œuvre des techniques avancées de mesure des risques.
Même si c'était le cas, serait-il sain d'encourager la concurrence entre les agences pour fournir
aux emprunteurs des évaluations de risque plus favorables, par exemple en les incitant à
dépenser des ressources pour arbitrer entre ces estimations ?

Le compromis entre les probabilités de défaut estimées créerait un aléa moral supplémentaire
et des conflits d'intérêts potentiels pour le secteur bancaire responsable de cette recherche.
Bâle II a également été jugé inutile. Les banques de détail sans activité internationale
continuent d'utiliser une approche standardisée.

Quant aux grandes banques, leur niveau de capitalisation a été surveillé, les plus grandes
institutions atteignant en moyenne plus de 13 % en 2007 ce qui n'a pas empêché la crise
financière.

b. La titrisation et l’aléa moral

Bâle II présente un deuxième problème. Les nouvelles exigences de financement entraînent


des conflits d'intérêts pour les banques. D'une part, les régulateurs veulent que les banques
satisfassent aux exigences de solvabilité. Les bailleurs de fonds, quant à eux, contrôlent le
rendement des capitaux propres ; ils veulent une rentabilité élevée et craignent que de
nouveaux besoins en capital ne réduisent l'effet de levier, ce qui réduirait leur rentabilité. Une
solution que les banques adopteront consistera à supprimer la majeure partie du risque qu'elles
génèrent en transférant le risque à d'autres intermédiaires financiers non tenus par des
exigences de fonds propres via la titrisation1, le négoce de dérivés de crédit ou la structuration
de produits.

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En conséquence, ces transferts de risques dans les opérations bancaires réduisent
considérablement l'incitation à choisir des prêts et à surveiller les risques qui y sont associés.
Son rôle de collecteur d'informations (et donc de réducteur d'asymétrie d'information) est ici
amoindri car il est moins motivé à rechercher des informations. Ainsi, la mise en œuvre de
Bâle II a eu un impact direct sur le recours croissant à la titrisation par les banques. De plus,
l'aléa moral a ici un effet grossissant sur la titrisation.

c. Pro-cyclicité:

Le nouveau ratio de solvabilité repose sur la plus grande sensibilité des exigences de fonds
propres aux risques liés aux activités bancaires.

Tout en permettant une analyse plus fine du risque de crédit, ce principe peut conduire à une
trop grande variabilité du rapport aux fluctuations conjoncturelles de l'activité économique.
Ainsi, il existe un conflit entre l'objectif d'amélioration de la gestion des risques et l'objectif
macroéconomique de maintien de la stabilité financière.

Pour les ratios de solvabilité sensibles au risque, la procyclicité est définie comme une
variabilité accrue du niveau des exigences de fonds propres, ces dernières réagissant de
manière excessive à la hausse et à la baisse en cas de ralentissement de la croissance ou de
récession. Croître. Dans le premier cas, le risque d'une contraction du crédit (un crédit
Crunch) n'est pas exclu a priori, dans le second cas, le risque d'un boom du crédit l'est
également. L'un contrairementl’autreaccentuentl’amplitude du soulèvement conjoncturel et
exercent une domination déstabilisante dans l’activité.

3. Le Dispositif de Bâle III

3.1. Présentation

Bâle III, publiée le 16 décembre 2010, est une recommandation sur la supervision bancaire.
Portées par le FSB (Financial Stability Board 10) et le G2011, les réformes de Bâle III
s'inscrivent dans une dynamique de renforcement du système financier suite à la crise
financière de 2007 (crise du "surcharge").

Elle commence par le constat que la sévérité de la crise s'explique en grande partie par une
croissance excessive des bilans et hors bilan des banques (par exemple par le biais de produits
dérivés), alors que le niveau attendu des fonds propres et la qualité des risques de couverture
se détériorent.

19
En outre, de nombreuses institutions manquent également de réserves suffisantes
pour faire face à une crise de liquidité. Dans ce cas, le système bancaire s 'est
révélé incapable d'absorber les pertes survenues d'abord sur les produits de
titrisation structurés, puis de réintermédier une partie de l'exposition hors bilan.

Au plus fort de la crise, les incertitudes affectant la qualité des bilans, la


solvabilité des banques et les risques liés à leur interdépendance (la défaillance
d'un établissement pouvant entraîner la défaillance d'un autre) ont conduit à une
crise de méfiance et de liquidité.

Une intervention coordonnée des régulateurs internationaux semble raisonnable


étant donné le rôle du système financier dans le financement de l'économie
réelle, la nature internationale des institutions financières et le coût final
supporté par l'État à travers les programmes de soutien public.

Des fonds propres d'une meilleure qualité : L'un des objectifs de Bâle III est de mieux
protéger les banques en améliorant la qualité du capital en cas de pertes.

Des fonds propres à un niveau plus élevé : Il a été observé que le niveau de capital des
banques était trop faible lors de la crise de 2007.

Bâle III propose d'augmenter le niveau de capital en introduisant de nouvelles règles, ainsi
que d'augmenter le niveau de capital :

Niveau 1 (actions ordinaires)

• Exiger des ratios "Coretier One" plus élevés : de 2 % à 4,5 % ;

• 2,5 % de nouveaux matelas de sécurité (prévus en 2019) ;

• Niveau de copropriété fixé à un minimum de 7% (objectif 2019) .

Capital social total :

• Ratio de solvabilité plus élevé : de 8 % à 10,5 % (y/c le coussin de sécurité)

• Créer un autre coussin de sécurité contra cyclique pour le risque industriel


Ces nouvelles mesures devraient inciter les banques à se séparer des actifs
éligibles et à viser des niveaux de solvabilité et des ratios « core 1 » plus
élevés pour maintenir une politique de distribution attractive.

• Diminuer l'effet de levier sous Bâle III :

20
Bâle III s'est fixé pour objectif de limiter la croissance des bilans des banques. L'effet de
levier est défini comme le rapport entre le capital et le risque total. Les nouvelles mesures y
afférentes sont :

L'effet de levier est fixé à 3 % au niveau 1 : l'exposition ne pourra pas :

• Plusieurs fois plus grand que le Tiers 1.

• Recherche commencée en 2013

• Ratio minimum introduit en 2018

Conclusion du premier chapitre

Dans le premier chapitre de notre travail, nous avons présenté la supervision


bancaire. Depuis 1988, celui-ci a connu une forte évolution en réponse aux
contraintes et problèmes auxquels est confronté le système bancaire. Bâle 1 vise
à répondre à l'harmonisation réglementaire.

Ainsi que la question du non prise en compte des risques dans le calcul des fonds
propres, l'accord comporte également certaines limites, le Comité de Bâle a par la
suite élaboré un nouvel accord Bâle 2 respectant ces limites, et le Comité de Bâle
a élaboré un nouvel accord Bâle 3 en 2010.

Les principales caractéristiques du protocole sont la redéfinition des fonds


propres et l'introduction de ratios de sécurité et de liquidité. Dans ce chapitre,
nous concluons que, malgré l'existence de dérivés dans la titrisation, la
réglementation bancaire a joué et continuera de jouer un rôle dans la résolution
des problèmes bancaires décrits ci-dessus. Cependant, on peut se demander si ces
problèmes à résoudre ne relèveraient pas de règles procédurales (problèmes
d'endogénéité).

21
Deuxième Chapitre

La gestion des risques : concepts et techniques

Les institutions bancaires sur les marchés financiers évoluent chaque jour, ce qui
peut les exposer à de nombreux risques.

Dans la première section nous aborderons les différents types de risques, dans la
seconde nous aborderons les objectifs et les méthodes de gestion des risques dans
les banques, et enfin dans la dernière section nous aborderons les moyens de faire
face aux risques.

Section 1. Risques encourus par les institutions financières


Le risque fait référence à un danger clairement identifié associé à la survenance d'un
événement ou d'une série d'événements, entièrement descriptifs, dont nous ne savons pas
qu'ils se produiront, mais dont nous savons qu'ils se produiront probablement à un endroit
exposé.

On comprend aisément pourquoi la notion de risque ainsi définie ne peut décrire une situation
incertaine et expliquer la démarche décisionnelle face à une telle situation. Nous savons ce
que nous ne savons pas, mais c'est à peu près ce que nous savons : il n'y a pas de meilleure
définition de l'incertitude sachant comment prévoir, suivre les déversements potentiels, établir
la surveillance du système et la collecte de données du système pour déclencher des
déclencheurs immédiats en cas de événement anormal L'alarme sonne :

La longue liste d'actions à entreprendre montre que l'ignorance n'est pas une fatalité, et que le
raisonnement est basé sur l'incertitude.

Il peut être divisé en risque financier et risque non financier. Le risque financier est divisé en
risque de marché et risque de crédit. Le risque non financier peut être divisé en risque
opérationnel, risque réglementaire, risque juridique et risque de souscription.

22
1. Le risque de marché

Il correspond à la baisse du portefeuille d'actifs (obligations, actions, etc.) détenu par la


banque suite à une évolution défavorable de la valeur du prix de marché, autrement dit, ce
risque découle de l'incertitude des rendements due aux variations dans les conditions du
marché.

Ce type de risque découle principalement de l'instabilité des paramètres de marché (taux


d'intérêt, indices boursiers et taux de change), et donc le risque de marché augmente
considérablement sous l'influence de la volatilité des marchés, de la libéralisation et des
nouvelles technologies.

Le risque, de marché ou autre, a deux composantes qui doivent exister ensemble pour être
vraiment risqué (Holden) :

 une exposition : Dans ce cas, la détention d'un portefeuille d'instruments financiers ;

 une incertitude : Dans le cas du risque de marché, l'incertitude réside dans l'évolution
future de la valeur de marché des biens détenus. En cas de tendances défavorables du
marché, les investisseurs risquent de réaliser des pertes plutôt que des bénéfices
attendus.

Ne confondez pas ce risque avec le risque économique.

Cette gestion finale est basée sur un plan d'investissement à long terme et utilise le ROI
(retour sur investissement) comme indicateur de base. La gestion du risque de marché est une
gestion à court terme (pas nécessairement à court terme) et vise à éviter des pertes importantes
à long terme en la limitant à des périodes de court terme.

2. Le risque de taux intérêt

Il s'agit d'un risque associé à la hausse des taux d'intérêt en réaction aux tendances du marché
et à la politique monétaire de la Colombie-Britannique (banque centrale). Les fluctuations des
taux d'intérêt créent le risque de certificats de dette, même à taux fixes (comme les
"obligations").

En fait, les obligations se comportent de manière inverse, leur valeur baisse lorsque les taux
d'intérêt augmentent, et vice versa.

Il s'agit essentiellement d'un risque qui affecte à la fois les transactions sur marge et sur le
marché, et ce type de risque affecte les participants de toutes les catégories, qu'ils soient
financiers ou non, tant qu'ils sont prêteurs ou emprunteurs du marché. Ce risque se caractérise

23
par le fait que les conséquences sont négativement affectées par les fluctuations des taux
d'intérêt. De plus, les banques courent le risque d'une hausse des taux d'intérêt si elles prêtent
à taux fixe et se refinancent à taux variable, et inversement si le taux d'intérêt baisse. De
même, des fluctuations inattendues des taux d'intérêt peuvent nuire aux opérations bancaires,
saper la crédibilité des banques et entraîner le retrait des dépôts des clients.

3. Le risque de crédit ou risque de contrepartie

Si le débiteur ne respecte pas ses obligations contractuelles à l'échéance.

C'est le principal risque qui menace l'existence des établissements de crédit et représente donc
le risque de défaillance du client et de détérioration de la situation financière de l'emprunteur
au regard de ces obligations.

Le risque de crédit peut être défini comme un défaut de la contrepartie et peut entraîner des
pertes au niveau de la banque. Cela dépend également de la possibilité de défaillance de la
contrepartie, que le crédit provienne de l'État, d'un particulier, d'une entreprise ou d'un
établissement de crédit dans lequel la banque est impliquée.

De plus, le risque de crédit associé aux activités de la Banque découle de l'incapacité du


débiteur à respecter ses obligations contractuelles ou d'une intention malveillante. Cela peut
créer un risque de liquidation si les parties décident de payer ou de fournir leurs biens avant
de les recevoir, les exposant ainsi à des pertes potentielles.

4. Le risque de liquidité

Se produit lorsqu'il n'y a pas assez de liquidités pour les besoins commerciaux courants, ce qui
réduit la capacité des banques à répondre à la demande des clients. Ce risque peut résulter de
la difficulté à se procurer des ressources à un coût raisonnable par emprunt ou de la difficulté
à vendre le produit. L'un des aspects de la gestion de l'actif et du passif d'une banque consiste
à atténuer le risque de liquidité.

Alors Le risque de financement peut être maîtrisé en planifiant adéquatement les besoins de
trésorerie et en trouvant de nouvelles sources de financement, tandis que le risque de liquidité
lié à l'utilisation des fonds est la diversification des portefeuilles et certains produits à faible
liquidité et peut être atténué par une utilisation limitée.

24
5. Le risque opérationnel

Ce n'est pas un concept bien défini, mais le résultat d'accidents et d'erreurs humaines et
techniques.

Il existe un risque de perte directe ou indirecte résultant de processus internes, de personnel,


de technologie ou d'événements externes inadéquats ou défectueux.

Les risques humains résultent de l'incompétence ou de la malhonnêteté, tandis que les risques
techniques résultent des défaillances du système de communication et des programmes
inappropriés.

Le risque de litige peut survenir pour diverses raisons, notamment : B. Erreurs de


spécification de modèle, exécution inexacte des transactions, violations des règles de contrôle
des transactions. Les problèmes causés par des inexactitudes dans le processus d'exécution,
des failles dans le système d'enregistrement, des violations des réglementations applicables,
etc. sont susceptibles d'entraîner des coûts d'exploitation inattendus, qui peuvent avoir un
impact négatif sur le résultat net d'une banque.

6. Les risques légaux ou juridiques

Ils portent sur l'inopposabilité des contrats financiers, ainsi que sur le statut juridique, les lois
et règlements régissant l'exécution des contrats et la conduite des affaires. Ce risque peut être
externe (réglementation affectant certaines activités commerciales) ou interne à notre
direction ou à ses employés (fraude, violation des lois et règlements, etc.).

Le risque juridique peut être considéré comme faisant partie du risque opérationnel. Le risque
réglementaire résulte des évolutions réglementaires dans chaque pays.

7. Le risque de souscription

Le risque de souscription (l'un des risques posés par l'activité d'assurance) est le risque de
perte ou de changement défavorable de la valeur d'un passif d'assurance en raison d'une
tarification et d'hypothèses de réserves de risque inappropriées.

Les banques opérant des assurances par l'intermédiaire de filiales sont confrontées de facto à
une gestion des risques de souscription. Ce risque est particulièrement perceptible si les coûts
des sinistres d'assurance s'avèrent supérieurs aux prévisions ayant permis de calculer les
primes perçues.

25
Section 2. Les objectifs et démarches de la gestion des risques
bancaires

1. Les objectifs

La gestion des risques vise à atteindre sept objectifs :

 Effets pervers de l'exploitation sur le « silo » et tous ses impacts potentiels (impacts
non financiers tels que finance et réputation, savoir-faire). Le cadre d'analyse comprend le
FRR et ses parties prenantes, ses gardiens (Caisses Dépôts), les gestionnaires externes, les
fournisseurs d'indices et d'autres prestataires de services. L'une des valeurs ajoutées de cette
approche est d'agréger tous les risques critiques et d'assurer la cohérence globale de l'analyse
des risques et des plans d'action au niveau organisationnel.
 Avertir le conseil d'administration des risques matériels et potentiels inacceptables.
 Proposer des plans d'action et coordonner leur mise en œuvre pour réduire et/ou
modifier ces profils de risques.
 Accompagner la diffusion des bonnes pratiques et de la culture de gestion des risques
au sein du FRR (Fonds de Réservation des Retraites)
 Fournir au Conseil d'administration des avis indépendants sur les indicateurs de
gestion que la Trésorerie du FRR a retenu pour sa gestion.
 Proposer ou valider des limites de risques par famille de risques clés ou domaine
d'activité.
 Analyser les nouveaux processus d'investissement avant leur lancement en ce qui
concerne les risques financiers et opérationnels. Fixez des limites à ces nouveaux processus
d'investissement.

2. Les étapes de la gestion des risques

La gestion des risques repose sur un processus de six étapes :

2.1- Identification des risques

Cette étape consiste à créer une carte des risques auxquels les banques sont confrontées.
Compte tenu des évolutions internes et externes pouvant affecter l'environnement bancaire et
conduire à l'émergence de nouveaux risques, cet exercice ne doit pas être limité dans le temps.

Cela peut conduire à l'émergence de nouveaux risques.

26
2.2 Evaluation et mesure des risques

Elle consiste à quantifier les coûts associés aux risques identifiés lors de la première étape.
1JoelBESSIS Banque gestion des risques et gestion actif-passif. Dallos. Paris. 1995 P48

La mesure du risque dépend de la nature de ce dernier, quantifiable ou non. Le concept de


valeur à risque est le plus couramment utilisé lorsque le risque peut être quantifié, comme
dans le cas du risque de crédit et du risque de marché. Pour les risques non quantifiables,
utilisez une méthode objective pour estimer le risque en fonction de deux variables :

• Probabilité d'un événement négatif. Vous pouvez lui attribuer des valeurs relatives
sans quantification : probabilités élevées, moyennes, faibles.
• Gravité de l'événement lorsque le risque devient apparent : même s'il n'existe pas

Des variables relatives peuvent être affectées à des données quantifiables (élevé, moyen,
faible).

L'intersection des deux ensembles de variables donne une idée relative du risque.

2.3. Sélection des techniques de gestion des risques

Les techniques de gestion des risques visent principalement l'un des trois objectifs suivants:

 Eviter le risque

 Transférer le risque

 Encourir le risque

2.4. La mise en œuvre

Cette étape consiste à mettre en œuvre la technique de votre choix. Par exemple, la salle des
marchés du risque de marché, l'engagement du secteur du risque de crédit, l'ALM de liquidité
et la gestion du risque de taux d'intérêt doivent être effectués par une entité clairement dédiée.

Le risque opérationnel se caractérise par le fait qu'il est omniprésent et plus difficile à
attribuer à une entité particulière.

La raison d'être de cette étape de gestion des risques est de minimiser le coût de mise en
œuvre de la solution.

27
2.5. Surveillance des risques

Une surveillance continue des risques est essentielle pour s'assurer que les stratégies
appliquées donnent des résultats optimaux. En fait, avec le temps, dans certaines situations, le
premier choix que vous avez fait peut devenir incompatible avec la situation et peut devoir
être corrigé ou complètement remplacé.

2.6. Reporting des risques

Le rapport est le résultat logique de tout processus de gestion, une synthèse qui met en
évidence les éléments clés dans un format analytique, et est envoyé au gestionnaire sous la
forme d'un rapport. Son contenu et son niveau de détail dépendent des capacités du
destinataire.

Section 3. Les Méthodes de couverture des risques bancaires

1. Méthodes de couverture de risque de marché :

1.1. Risque de taux d’intérêt

a. Contrat swaps

Un swap est un contrat entre deux parties qui conviennent d'échanger un montant particulier
selon un calendrier particulier.

Les swaps de taux d'intérêt peuvent être utilisés pour faire des suppositions, se protéger contre
des variations défavorables des taux d'intérêt ou s'engager dans des transactions d'arbitrage, y
compris des transactions d'arbitrage financier. Cela permet aux entreprises de lever des fonds
à un coût net inférieur à celui qu'elles peuvent obtenir sur les marchés financiers.

b. Les options

Les options sont de tels instruments. Il s’agit de contrat qui permettent à l’acheteur,
moyennant le versement d’une prime au vendeur, d’acheteur (ou de vendeur) à(ou avant) une
date déterminée des actifs financiers à un prix fixé à l’avance.

28
1.2. Risque de taux de change

a. Couvertures sur le physique ou traditionnelles

 Le termaillage :

Il s'agit d'une technique qui permet à une entreprise d'accélérer ou de différer les paiements en
devises étrangères en réponse aux prévisions ou à la hausse ou à la baisse des taux de change.

 Le netting :

La compensation a tendance à évoluer car elle vise à organiser le règlement général de toutes
les créances, dettes et transferts de fonds au niveau du groupe.

Le principe du netting consiste à effectuer le règlement multilatéral des positions mutuelles


débitrices ou créditrices de différentes filiales d'un groupe multinational par l'intermédiaire
d'un centre de règlement situé dans un pays qui accepte ce type de procédure.

Le système de récompense évite le double achat et la vente de devises, réduisant


considérablement le montant couvert et réduisant ainsi considérablement l'importance des
coûts.

 La couverture à terme :

La couverture des contrats à terme se fait à l'aide de contrats à terme. Ce type de contrat
comporte un risque symétrique. Cela signifie que chaque partie contractante est aussi
susceptible de gagner ou de perdre le même montant à l'avenir que n'importe quelle autre
partie.

 Avance :

le prépaiement devises est une méthode de protection contre le risque de change, mais elle est
également et simultanément une technique de financement du commerce international.

Ainsi, une entreprise résidente peut obtenir n'importe quel prêt dans n'importe quelle devise
auprès d'un établissement de crédit résident ou non résident pour cette période, quels que
soient le type et la devise de l'activité financée (notamment importations et exportations).

29
b. Nouveaux instruments

 Les options de change

Une option sur devises est un contrat qui donne à un acheteur le droit d'acheter ou de vendre
un montant spécifié de devises avant la date d'expiration convenue à un prix donné, appelé
prix d'exercice. Les prix des actions sont appelés primes. Ceci est le résultat d'une
comparaison constante des ordres d'achat et de vente offerts sur le marché.

 Produit bancaire (package)

Cela représente une garantie gratuite pour un seul cours. Aucun engagement de durée pour
toutes les transactions (commerciales ou financières), généralement sur les 6 à 12 prochains
mois.

 Swaps de change

 Swaps de devises fixes / variables où l'une des contreparties paie des intérêts sur des
devises à taux variable.

 Swap de devises fixe/fixe. Les intérêts sur les deux jambes du swap sont calculés sur
la base d'un taux d'intérêt fixe.

 Swap de devises flottantes/variables où les taux d'intérêt sont indexés sur des
références variables.

2. Méthode de couverture de risque opérationnel

2-1 Processus de surveillance :

a. Contrôle interne

Le contrôle interne désigne l'ensemble des moyens et procédures que les managers utilisent
pour gérer efficacement leurs activités. Grâce à eux, la direction et les employés peuvent
raisonnablement être sûrs que leurs objectifs seront atteints.

Ils aident à corriger les incohérences et à révéler les anomalies qui se produisent entre
différents centres de décision (comme les ingénieurs en chef) avec différents degrés
d'autonomie.

Le contrôle interne doit être prophylactique, détective et correctif.

30
Une gestion efficace du risque opérationnel consiste à :
 Contrôles de prévention : conçus pour éviter les incidents indésirables avant leur survenue.
 Contrôles de détection : conçus pour identifier les incidents indésirables lorsqu’ils
surviennent. Ils identifient les erreurs après qu’elles soient survenues.
 Contrôles de correction : conçus pour s’assurer que des mesures correctives sont prises en
vue de réparer les incidents indésirables ou d’éviter qu’ils se renouvellent.

b. Audit interne

L'audit interne est une évaluation systématique et objective des différentes activités et
contrôles d'une organisation par un auditeur interne. Le but de l'audit interne est de déterminer
si une institution financière peut identifier les risques auxquels elle est exposée en examinant
les éléments suivants :
 Les données financières et opérationnelles sont exactes et fiables.
 Suivre les politiques et procédures internes.
 Les risques liés au fonctionnement du laboratoire sont identifiés et minimisés.
 Conforme aux réglementations externes.
 Des normes de fonctionnement satisfaisantes sont respectées.
 Les ressources sont utilisées efficacement et discrètement.
 Les objectifs de l’institution sont effectivement atteints.

c. Audit externe

Les services de garantie externes sont une enquête formelle et indépendante sur le
fonctionnement des états financiers, des registres, des transactions et des structures par des
tiers dans le but de fournir des opinions sur les états financiers de la banque. Les avantages
des audits bancaires externes sont :
 Donner de la crédibilité aux états financiers et autres rapports de gestion.
 Garantir la transparence sur l’utilisation des fonds des investisseurs
 Identifier les faiblesses dans les contrôles internes et les systèmes les termes de
référence de l’auditeur externe
 Peuvent varier de façon significative entre les institutions
 Comprennent les objectifs spécifiques de la banque

Ainsi, un système de contrôle interne efficace est le mécanisme primaire pour identifier,
mesuré, les risques opérationnels.

31
2.2. Reporting

Un outil de suivi et d'évaluation des performances pour notifier la progression et la hiérarchie


de développement des entités distribuées.

Il s'agit essentiellement d'un système standardisé de communication des informations


comptables et budgétaires après composition et tri. L'application du rapport met en évidence
deux aspects principaux : (i) comparer les réalisations par rapport aux prévisions et (ii)
identifier les causes des écarts et définir les actions correctrices.

Pour y parvenir trois principes de bases sont à la disposition des preneurs de décisions :

 Exception : pour faciliter la vérification par la direction générale, un seuil de tolérance est fixé.
 Contrôlabilité : chaque rubrique a un responsable, on ne juge les gens que ce sur quoi ils
sont responsables.
 Correction : s’il y a un écart, le responsable du centre doit pouvoir proposer une action
corrective.

2.3. Plan de secours

Les plans de secours visent à reprendre les opérations après une catastrophe majeure affectant
l000000000e0 système bancaire. Il s'agit de reprendre l'activité dès que possible tout en
minimisant la perte de données. Ce plan est un élément important de la politique de sécurité
d'une banque. Il y a trois étapes pour créer un plan de sauvegarde : (i) Analyse du risque et
d’impact, (ii) Choix de stratégie de sécurisation et (iii) Développement.

Conclusion du deuxième chapitre


Ce chapitre met l’accent sur les opérations effectuer par les secteur bancaires qui sont la
distribution des crédits et collecter des liquidités, ainsi que leur gestion utilisant plusieurs
méthode qualitative et quantitative qui sont traitées dans ce chapitre de manière précise

Inutile de dire que la situation conjoncturelle n'a cessé d'évoluer depuis plusieurs années, tant
les entrepreneurs, les militants, que divers investissements se multiplient afin de maintenir la
croissance économique.

En tant que tel, le risque constitue l'obstacle le plus connu, conduisant souvent à un
financement basé sur les besoins primaires de l'activité économique.

Le secteur bancaire se concentre sur la gestion efficace de ces obstacles

32
Troisième Chapitre

Etude de cas

Le secteur bancaire joue un rôle important dans l'économie marocaine. Il a subi diverses
réformes et en fait aujourd'hui un système moderne, adapté aux besoins de la société et des
entreprises. La banque est un secteur stratégique de toute économie. C'est un centre de
financement important pour les entités économiques. Les entreprises empruntent auprès des
banques pour financer leurs investissements. Les ménages demandent également des prêts
pour acheter des maisons, des biens d'équipement...

Il est vrai que le marché financier, notamment le marché boursier, commence à concurrencer
le marché bancaire car il constitue une autre option pour les entreprises de lever des capitaux.
Placements rentables pour les épargnants dans certains cas. Mais compte tenu du faible
nombre d'entreprises entrant à la Bourse de Casablanca, les banques dominent toujours dans
le financement de l'économie marocaine, Bien que les taux d'intérêt bancaires soient bas. Il
n'y a pas si longtemps, les activités bancaires s'exerçaient dans un environnement stable,
surtout protégé, dans le cadre d'un environnement hétérogène, incomplet, voire dépassé.

Cependant, le secteur bancaire a subi de profonds changements ces dernières années en raison
de la mondialisation, de la révolution technologique et de la déréglementation, et devrait
connaître davantage de changements dans les années à venir. Le secteur bancaire a subi de
nombreuses réformes depuis le début des années 1990 : Harmoniser le cadre juridique,
instaurer le principe d'universalité, supprimer le travail coercitif, supprimer les contrôles du
crédit, libéraliser progressivement les taux d'intérêt, redynamiser les marchés monétaires et
renforcer les règles prudentielles visent tous à inscrire la banque et la finance dans une
dynamique concurrentielle déterminée par les forces du marché.

33
Section 1. Présentation de l’organigramme d’une banque (Crédit Agricole)

34
1. Historique

Conscients de l'importance de l'agriculture dans l'économie nationale et du rôle important du


financement dans le développement de ce secteur, les pouvoirs publics décident en 1961 de
créer un organisme de financement spécialisé (caisse agricole) dont la mission principale est
de servir l'agriculture et le monde rural en général.

A l’instar des autres organismes financière spécialise, la CNCA devenu plus tard le Crédit
Agricole du Maroc (CAM), a connu plusieurs phase de développement visant à consolider son
rôle de banque au service de développement de l’Etat .

Les principales phases de développement du CAM depuis sa création en 1961 s’articulent


autour des événements suivants :

Tableau 1. Historique de la CAM

1961 Création de la "Caisse Nationale du Crédit Agricole " CNCA


1961-67 Implantation des caisses locales sous forme de succursales.
1970 Lancement de la collecte des dépôts et des activités bancaires
1979 Financement de l’agro−industrie.
1987 Réorientation de la CNCA et financement de nouveaux secteurs dont la pêche côtière, la
forêt, le tourisme, le commerce et les services.
1988 Soumission à l’impôt sur les sociétés.
1996 Soumission aux dispositions de la nouvelle loi bancaire.
1999  Plan d’entreprise Oufok 2003 : une nouvelle stratégie visant principalement à mettre
à niveau l’institution et à engager les actions de redressement de sa situation financière
et ce, dans le cadre d’un positionnement rénové en tant que banque rurale généraliste de
proximité, agissant en partenaire actif de toute la filière agricole et de l’ensemble du
monde rural ;
 Adoption de la nouvelle réforme institutionnelle du Crédit Agricole par le conseil des
Ministres au mois d’avril 1999
2001 Signature de la convention Etat−CNCA relative au traitement du surendettement des
agriculteurs.
2003  Transformation en Société Anonyme à Directoire et à Conseil de Surveillance,
dénommée « Crédit Agricole du Maroc » régie par la loi relative aux Sociétés Anonymes
ainsi que par la loi relative à l’exercice de l’activité des établissements de crédit et de leur
contrôle, réforme traduisant la volonté des pouvoirs publics de doter le CAM de modes
de gouvernance aptes à lui permettre de répondre aux exigences de ses clients et de ses
actionnaires ;
 Formalisation du plan stratégique « CAP 2008 ».
2004  Lancement du plan d’action sociale CAP 2008 ;
 Mise à niveau des process et des outils de gestion (système d’information, système
comptable, contrôle interne…).

35
2005  Signature du contrat programme Etat−CAM 2005−2008 portant principalement sur la
restructuration financière du CAM par l’ouverture de son capital à des partenaires autres
que l’Etat, l’intégration de la BMAO et de la banque commerciale de la BNDE ;
 Annulation des créances détenues sur 100 000 petits agriculteurs en difficulté, ne
détenant pas de foncier et représentant un encours de 3 milliards de DH suite à un accord
conclu avec les pouvoirs publics;
 Acquisition du siège social de la BNDE ;
 Fusion Absorption de la BMAO ;
 Augmentation du capital social pour le porter à 2,8 milliards de DH et ouverture du
capital aux partenaires stratégiques ;
 Transformation de l’encours des bons CNCA en emprunt financier sur 10 ans.
2006  Institution du Comité d’investissement, chargé de mettre en œuvre la stratégie
d’intervention du CAM sur les marchés financiers ;
 Création du fonds de solidarité en faveur du personnel du CAM ;
 Migration des Agences BMAO vers le système d’information du CAM dans le cadre de
la fusion informatique et comptable.
2007  Création du Pôle Vert dédié au développement du secteur agricole et du monde rural ;
 Adoption d’une organisation générale pour la mise en place du programme de refonte du
système d’information « Phœnix » ;
 Mise en place des mesures d’accompagnement des agriculteurs pour la campagne
agricole 2007−2008 au profit de toute la clientèle agricole qui a souffert des aléas
climatiques.
2008  FDA (Fonds de Développement Agricole) : Nouvelles procédures d’octroi des aides
financières de l’Etat ;
 Présence du CAM au forum international « Maghrib 2030 dans son environnement
euro−méditerranéen et dans la perspective de l’Union pour la Méditerranée », les 23−24
Mai 2008 ;
 Première année de certification des comptes sans réserves des CAC.
2009  Accompagnement du Plan Maroc Vert par la mobilisation d’une enveloppe de 20 Mrds
DH sur la période 2009−2013, et ce au travers d’une offre structurée par filière ;
 Mise en place du plan stratégique 2009−2013.
2010 Augmentation de capital portant le capital du CAM à 3,46 Gdh
2011  Emission d’un programme de Certificat de Dépôt pour un montant global de 4 Gdh ;
 Lancement de l’opération de réhabilitation financière des petits agriculteurs ;
 Démarrage de l’activité de Tamil Al Fellah ;
 Lancement du nouveau portail Fellah−Trade ;
2012  Extension du programme de Certificat de Dépôt de 4 Gdh à 8 Gdh.
 Mise en place d’une charte de la déontologie du Groupe CAM ;
 Achèvement de la cartographie des risques opérationnels ;
 Renforcement du système de contrôle par la mise en place d'un bloc «sécurité et
contrôle» composé de quatre grandes structures distinctes, directement rattachées au
Président du Directoire: le Contrôle Général, la Direction Centrale de la Conformité et de
la déontologie, la Direction Centrale du Risque Opérationnel et du Contrôle permanent et
la Direction Centrale du Reporting réglementaire et de la fiabilisation des données ;
 Validation du programme d’émission d’obligations subordonnées par l’assemblée
générale ordinaire ;
 Mise en place d’un dispositif exceptionnel d’accompagnement des agriculteurs
victimes de la sécheresse par la mobilisation d’une enveloppe de 1 Mrd DH à travers
le lancement de 3 nouveaux produits

36
2013  La signature devant sa Majesté le Roi Mohammed VI et le Président de la République
Française, d’une convention de financement pour un montant de 20 Millions d’euros
entre l’Agence Française pour le Développement et « Tamwil El Fellah ».
 La réalisation d’une opération de titrisation d’actifs immobiliers par la création du
fonds à compartiments IMMOVERT avec une première sortie sur le marché pour un
montant de 534 Millions Dhs.
 Le CAM a été élue par ses pairs meilleure institution africaine de financement du
développement en Afrique, en marge des assemblées générales de la BAD.
 Organisation du Forum international de l’olive.
 Accompagnement du Plan Maroc Vert à travers les tournées du Directoire dans les
régions du Maroc.
 Consolidation des parts de marché du Crédit Agricole du Maroc, malgré un contexte
économique difficile.
 Gestion active de la collecte des ressources « marché » suivant l’évolution des taux
d’intérêts.
 Lancement du projet « ECLORE » dans le cadre du déploiement de la stratégie de
développement du Marché des particuliers et professionnels

2014  Elaboration pour la première fois du GCAM des comptes consolidés en normes IFRS.
 Poursuite de l’extension du réseau dans le cadre de Cap 2016 3en créant 44 agences.
 Au niveau gouvernance, création de 3 comités émanant du conseil de surveillance :
Comité grands risques, comité de rémunération et de nomination et comité
d’investissement.
 Finalisation du projet de la revue de la politique générale des crédits corroboré par la
formalisation des procédures d’octroi de crédit, recouvrement et contentieux
 Le CAM prévoit la création d’un fonds de soutien au capital des sociétés
agroalimentaires. Ce fonds sera doté dans un premier temps de 1 milliard de DH. CAM,
MAMDA−MCMA et d’autres partenaires apporteront les capitaux.
 Signature de plusieurs conventions lors du Salon International de l’Agriculture:
- Signature d’un accord de partenariat entre le CAM et la centrale laitière pour la
réalisation en commun d’actions de coopération au profit de la filière laitière : la
convention porte sur l’importation de près de 10.000 têtes en 2014 pour un montant
de 300 millions de dirhams;
- Signature d’une convention entre le Crédit Agricole du Maroc et LESIEUR
CRISTAL pour le développement de la chaine de l’olivier;
- Signature d’une convention entre le CAM et la Société engraissement des
DOUKKALA pour le financement de la compagne fourragère : la convention a
pour objectif de financer la culture fourragère de 1.000 agriculteurs de
DOUKKALA sur une superficie de 3.000 hectares;
- Signature d’un partenariat entre le Crédit Agricole du Maroc et l’Union nationale
des maisons familiales rurales du Maroc (UNFAMR).
 Le GCAM a signé, le lundi 16 Juin 2014 à ROME, un accord dans lequel il s’engage à
participer au fonds fiduciaire FAO−Maroc.
 Lancement de pack compétences pro conçu pour les professions libérales et pack
ITKANE pour les artisans.
 Déploiement de la stratégie « particuliers et professionnels » résultant du projet
ECLORE4.

37
2015  Le GCAM a contribué au fond fiduciaire, dédié au financement de la coopération
maroco−africaine ;
 Une caravane de bancarisation, en particulier chez les jeunes et dans le milieu rural, a
été lancée par le Groupe Crédit Agricole du Maroc, du 26 Février au 3 Avril 2015,
baptisée « caravane de savoir, d’expertise et d’appui », et ce dans 9 Maisons Rurales et
Familiales. Cette initiative a pour objectif une meilleure insertion socio−économique et
financière des jeunes ruraux ;
 Création du fonds Immovert II, de titrisation d’actifs immobiliers pour un montant de
398 millions de Dhs, en Mai 2015 ;
 Le GCAM a lancé un produit de mécanisation dénommé « MAKNANA ». Il a
également signé une convention avec l’Association Marocaine des Importateurs,
permettant aux agriculteurs d’accéder plus facilement aux engins dont ils ont besoin.
 Le 30 avril, en marge du SIAM, le Groupe CAM, a organisé en partenariat avec le
magazine international Les Afriques un forum sur le financement de l'agriculture en
Afrique et le soutien du développement du secteur agricole en Afrique ;
 Clôture avec succès de l’émission d’un emprunt obligataire subordonné d’un montant
de 900 MDH (Maturités 7 et 10 ans) avec un taux de souscription supérieur à 2,7 fois;
 Signature de deux conventions d’emprunts extérieurs avec la KFW et le Fonds Arabe
dont les montants sont respectivement de 50 Millions d’euros et 50 Millions de Dollars
(USD);
 Acquisition de la société de bourse MSIN et cession des parts de CDG Capital Bourse;
 Signature d’une convention entre le CAM et le Haut−Commissariat aux Eaux et Forets
pour la Lutte Contre la Désertification et mise en place du dispositif « Carte Verte »
visant à verser les commissions générées lors des paiements par cartes monétaires dans
des projets de préservation des écosystèmes forestiers;
 Mobilisation d’une enveloppe additionnelle de 5 Milliards de Dirhams pour
accompagner les agriculteurs lors de la campagne agricole 2015− 2016;
 Mobilisation d’une enveloppe supplémentaire de 1,5 Milliards de Dirhams pour
permettre aux agriculteurs de faire face aux difficultés liées aux conditions climatiques
(Dans le cadre des programmes AL GHARS, LEKSIBA, AL FILAHA ARABIIA).
2016  Lancement de l’opération de soutien aux agriculteurs et mobilisation d’une enveloppe
additionnelle de 1.5 milliards de dhs pour lutter contre les effets du retard de pluies.
 Participation à la 11ème édition du SIAM.
 Organisation de la 3ème édition du Forum du financement de l’agriculture.
 Sponsoring des événements suivants: la MED COP 22, le Forum marocain sur les
métiers verts et la conférence de Rabat pour le développement Durable.
 Signature d’une convention de prêt avec le fonds arabe de développement économique et
social pour un montant de 50 millions de dollars.
 Signature d’une convention de prêt de 60 millions d’euros avec l’Agence Française du
Développement.
 Signature de la convention de l’auto entrepreneur avec Barid Al Maghrib.
 Le Crédit Agricole du Maroc a reçu l'autorisation pour la création d'une banque
participative en joint−venture avec la banque islamique de développement.
 Poursuite de la stratégie de développement à travers la promotion de CAM digital,
notamment la banque en ligne rendant l’ensemble des services fournis par la banque plus
accessibles.

38
Tableau 2. Renseignements généraux

39
2. Missions

Depuis sa création, le Crédit Agricole Maroc œuvre au développement agricole et socio-


économique des zones rurales. En coopération avec les pouvoirs publics, son objectif est de
promouvoir les activités agricoles et de stabiliser les populations rurales en élevant
durablement leur niveau de vie.

La mission du Crédit Agricole du Maroc se décline à travers trois axes principaux :

 Le financement des exploitations agricoles

 La mise à niveau des structures de production

 L’amélioration des conditions de vie en milieu rural

Suivant la spécificité et le potentiel de développement de chaque région, la banque met en


place des stratégies de développement rural dont les objectifs sont de :

 Faciliter l’accès des agriculteurs à des formes modernes et rentables d'exploitation

 Développer la bancarisation des agriculteurs et des ruraux grâce à une offre de


services financiers adaptés

 Appuyer la création d’entreprises agricoles et améliorer leur accès au crédit

 Promouvoir le conseil et l'expertise au profit des exploitants agricoles en vue


d'accroître leur production

 Valoriser la production agricole par l'intégration agroindustrielle et la


commercialisation

Le Crédit Agricole remplit sa mission à travers deux grands pôles d'activités. La Banque
Mission de Service Public souhaite soutenir l'agriculture et les territoires ruraux (notamment
dans le cadre des programmes nationaux d'investissement) en proposant des financements
solidaires adaptés à chaque projet. Dans ce cadre, les banques commerciales visent à apporter
des solutions innovantes et efficaces aux problèmes de financement du monde local.

Parallèlement, le Crédit Agricole du Maroc apporte son savoir-faire au secteur agricole et


agricole, notamment à travers un portail d'information spécialisé (Fellah Trade ou CAM
Trade). Par ailleurs, les banques s'emploient activement à développer des synergies entre les
différents acteurs du monde agricole, tant publics que privés.

40
Section 2. Les types de crédits dominant l’activité du CAM
 L’agriculture et les services qui lui sont liés.
 La foresterie, l’industrie forestière et le service du bois.
 L’habitat en milieu rural et les activités annexe.
 Le commerce et les services en milieu rural.
 Et tout activité économique indépendamment de sa localisation en milieu urbain ou
rural et qui présente un intérêt sur le plan bancaire, et autre activité.
 Les crédits sont généralement divisés à 2 catégories : les crédits accordés aux
entreprises et les crédits accordés aux particuliers.

1. Les crédits accordés aux entreprises

Le crédit d’investissement : Il s'agit d'un prêt à moyen et long terme. Il a pour objet de
financer des ratios d'endettement en fonction de conditions ou de critères (type
d'investissement, capital d'activité, montant du prêt, durée, etc.), tels que des projets, des
achats de fonds de roulement, etc.

2. Les crédits accordés aux particuliers

Les crédits particuliers sont plusieurs mais on s’intéresse à quatre types :

Crédit à la consommation : Crédits à court terme et à moyen terme accordés aux clients des
banques remplissant les conditions requises, et destinés à une consommation indéfinie. Le
taux d'endettement ne doit pas dépasser 40% des revenus.

Avance sur salaire : Il est destiné à couvrir la demande de trésorerie jusqu'au prochain
salaire, qui peut être prolongé de 12 mois (court terme) et ce type n'est disponible que pour les
clients à salaire fixe (employés, employés, fonctionnaires, etc.) Sera fait.

Crédit immobilier :(logement) : Il a pour objet de financer l'achat d'un appartement


(appartement, maison, etc.) ou l'achat d'un terrain ou d'un immeuble. Le taux d'endettement du
prêt est de 40% des revenus et peut atteindre jusqu'à 50% si le client bénéficie déjà d'un crédit
à la consommation.

Crédit Auto : Il s'agit d'un prêt en vue de l'achat d'une voiture qui est inclus dans la garantie
exigée pour ce prêt par un client remplissant les conditions d'octroi des avantages, et est un
gage du véhicule matérialisé par une carte grise barrée.

41
3. Renseignements sur le capital du CAM

3.1. Evolution du capital social

A l’origine, la Caisse Nationale du Crédit Agricole a été instituée par le Dahir n˚ 1−60−106
du 26 Joumada II 1381 (4 décembre 1961) relatif à l’organisation du Crédit Agricole. Créée
sous forme d’établissement public en 1961, laCNCA n’avait pas de capital social.

Le 18 décembre 2003, la Caisse Nationale du Crédit Agricole est transformée en SA en vertu


de la loi 15−99 promulguée par le Dahir n˚1−03−221 du 16 Ramadan 1424 (11 novembre
2003) portant réforme du Crédit Agricole du Maroc.

Les fonds et les dotations alloués à la CNCA en tant qu’établissement public à la date de
la transformation en SA sont convertis en capital divisé en actions selon les dispositions de la
loi 17−95.

Ainsi, depuis cette réforme et jusqu’au 30/04/2016, le capital du CAM a connu les
évolutions suivantes :

Tableau 3. Evolution du capital de la CAM

Capital Montant de Nombre Capital


Prix
Date initial en Nature de l’opération l’opération d’actions initial en
d’émission
(KDH) (en kdh) émises (KDH)

18−déc−03 Transformation en SA 1200000 12000000 100 1200000

Augmentation de capital en numéraire


2005 1200000 1099983 6205128 177 ,27 1820513
et incorporation de créances

2005 1820513 Augmentation de capital en numéraire 1000000 10000000 100 2820513

Augmentation de capital en
2010 2820513 par incorporation de l'écart de 361368 3613684 100 3181881
réévaluation

2010 3181881 Augmentation de capital en numéraire 700018 2784146 251,43 34602996

2011 3460296 Augmentation de capital en numéraire 900000 3579525 251,43 3818248

Augmentation de capital par


2015 3818248 incorporation de l'écart de 409428 4094282 100 4227677
réévaluation

42
Première augmentation du capital en 2005 :

En 2005, suite à la décision des pouvoirs publics d’ouvrir le capital du CAM, une
augmentation de capital de 620 MDH (hors prime d’émission) a été réalisée pour le compte
de la BNDE (423 MDH) et de la MAMDA et MCMA (197 MDH).Cette opération a été
réalisée avec une prime d’émission de 479 MDH.

Pour le compte de la BNDE :

Dans le cadre du schéma de redéploiement de ses activités initié par les pouvoirs publics en
2003, la BNDE a souscrit à 4 230 769 actions du CAM (soit 15% du capital), entièrement
libérées à la souscription par compensation avec les créances résultant de la cession au profit
du CAM des encours de créances à moyen et long terme de la BNDE, pour un montant de
750 MDH incluant une prime d’émission de 327 MDH.

Suite à cette opération, la BNDE, dans le cadre de la liquidation de son passif, a cédé en
2007 sa participation dans le capital du CAM à la CDG, à hauteur de 10% soient 2 820 513
actions, à Atlanta et à Sanad à hauteur de 2,5% chacune soit 705 128 actions chacune.

Pour le compte de la MAMDA et MCMA :

Sur la base de l’évaluation retenue, la MAMDA et la MCMA ont souscrit à 1 974 359 actions
(soient 987 180 actions pour la MAMDA et 987 179 actions pour la MCMA) pour un montant
de 350 MDH incluant une prime d’émission de 152,5 MDH.

Deuxième augmentation de capital en 2005

Par ailleurs, l’Assemblée Générale Extraordinaire du 22 décembre 2005 a décidé de porter le


capital social à 2 820 MDH, par la création et l’émission de 10.000.000 d’actions nouvelles,
au prix de 100 DH chacune, à souscrire entièrement par l’Etat marocain et à libérer par
tranches. La première tranche devait être libérée avant mars 2006 et la dernière avant mars
2008.

Augmentations de capital en 2010

L’Assemblée Générale Extraordinaire du 11 décembre 2009 a décidé de procéder à deux


augmentations de capital :

 Une première augmentation de capital par incorporation de l’écart de réévaluation (a)


pour un montant de 361 368 KDH. A la suite de cette première augmentation, le capital
du CAM est porté à 3 181 881 KDH constitué de 31 818 812 actions de 100 DH ;

43
 Une seconde augmentation de capital en numéraire (b) pour un montant de 700 000
KDH par la création de 2 784 146 actions de nominal 100 DH assorties d’une prime
d’émission de 151,43 DH réservée aux actionnaires actuels avec souscription à titre
irréductible et réductible.

Les deux augmentations de capital portent jouissance au 1 er janvier 2010. Par ces opérations,
le capital du CAM a été porté à 3 460 296KDH.

Augmentation de capital en 2011:

L’Assemblée Générale Extraordinaire du 29 Juin 2011 à décider de procéder à une


augmentation du capital par apport en numéraire pour un montant de 900 Millions DH par la
création de 3 579 525 actions de nominal 100 DH, assorties d’une prime d’émission de
151,43 DH par action, réservée aux actionnaires actuels avec souscription à titre
irréductible et réductible.

Augmentation de capital en 2015:

L’Assemblée Générale Extraordinaire du 7 Mai 2015 a décidé de procéder à une


augmentation de capital par incorporation de l’écart de réévaluation pour un montant de 409
428 KDH. A la suite de cette augmentation, le capital du CAM est porté à 4 227 676 KDH
constitué de 42 276 765 actions de 100 DH.

3.2. Evolution de la part de marché du CAM :

L’évolution de la part de marché 9 du CAM en termes de ressources et d’emplois est présentée


dans le tableau suivant :

Tableau 4. Evolution de la part de marché du CAM

PDM 2013 2014 o% 2015 o% juin-16 o%

RESSOURCES 7,92% 8,11% +19 pbs 8,01% −10 pbs 7,83% −18 pbs

EMPLOIS 7,64% 8,14% +50 pbs 8,23% +9 pbs 8,06% −17 pbs

44
Durant la période étudiée, les parts de marché du CAM évoluent de la manière suivante :

 Ressources : la part de marché du CAM reste relativement stable durant la période


analysée et passe de 7,92% en 2013 à 7,83% en fin juin 2016;

 Emplois : la part de marché du CAM est en progression et passe de 7,64% en 2013


à 8,06% au terme du premier semestre 2016, soit une progression globale de 42
points de base.

3.3. Aperçu du secteur agricole

Figure 3. Emploi par branche d'activité de la population active

Le secteur agricole marocain joue un rôle déterminant dans les équilibres


macro−économiques du pays. Il demeure le principal pourvoyeur d’emplois, suivi, loin
derrière, par les autres secteurs économiques. En milieu rural, près des trois quarts de la
population active tire son revenu de la branche agricole.

Les opportunités d’investissement dans le secteur agricole en milieu rural mises en relief par
les objectifs du Plan Maroc Vert offriront davantage d’emploi aux populations rurales.

Il est également à rappeler le rôle crucial qui incombe à ce secteur quant à la sécurité
alimentaire de plus de 30 millions de consommateurs, ce qui en fait un pilier fondamental de
la stabilité économique et sociale de notre pays.

45
Figure 5. Valeur Ajoutée Agricole (En GDH)

La campagne agricole 2014 a connu un début plutôt favorable, grâce aux précipitations
abondantes et généralisées, reçues notamment au cours de la phase d’installation des cultures.
Depuis le début de la campagne et jusqu’à fin décembre 2014, le cumul pluviométrique a
enregistré une hausse de 146,3% par rapport à la même période de l’année qui précède. Les
travaux de sol se sont, également, accélérés, favorisant une hausse des superficies emblavées
de céréales de près de 12,4%. L’utilisation des semences sélectionnées et des engrais
chimiques aurait progressé de 16% et 3% respectivement, au cours de la même période. Les
perspectives de croissance de la production laissent, ainsi, augurer un retour rapide de la
production agricole vers sa dynamique de moyen terme, après une légère inflexion à la baisse
en 2014.

L’activité agricole est restée atone au deuxième trimestre 2016, affichant une contraction de
12,1%, en variation annuelle. Elle aurait, particulièrement, pâti du repli de la production des
céréales, essentiellement du fait de la sécheresse automnale excessive ayant entraîné une
réduction de leurs superficies semées de près 33% et unebaisse de leurs rendements de plus
de 12 points.

La suspension, au mois de mars 2016, des droits à l’importation applicables aux lentilles et
aux pois chiches. Le potentiel de production des fèves, du petit pois et des lentilles se serait
sensiblement contracté pour l’ensemble de l’année 2016, suite à la pénurie de pluies qui s’est
prolongée pendant 98 jours de la phase du développement de leurs semis. Dans l’ensemble,
la récolte des légumineuses se serait infléchie de 58%, en variation annuelle, après s’être
établie à 3,5 millions de tonnes en 2015.

46
4. Organisation du Crédit Agricole du Maroc

Etroitement lié au monde agricole et rural depuis sa création, le Groupe Crédit Agricole du
Maroc ambitionne d’élargir son champ d’action. Ainsi, tout en restant le banquier privilégié
de l’agriculteur, le Groupe Crédit Agricole du Maroc (par le biais de l’acquisition des
réseaux BNDE et BMAO) met tous ses moyens en œuvre pour confirmer son statut de
banque universelle.

Depuis 2003, le Crédit Agricole du Maroc a entrepris une politique de diversification de ses
activités notamment par :

 Une organisation dédiée au positionnement agricole et non agricole par une


filialisation progressive des activités dédiées à la mission de service public et au
financement de l’agriculture à partir de 2009 ;

 La création d’un équilibre entre l’agricole et le non agricole. Cette vision tend à se
concrétiser via la poursuite d’une stratégie d’octroi depuis 2008 de plus de 40% des
financements à des secteurs non agricoles et non agro−business

Figure 6. Organisation du Crédit Agricole du Maroc

47
Conclusion du troisième chapitre

Depuis la libéralisation, le secteur bancaire n'a cessé de croître et de se développer jusqu'à ce


jour. C'est, en effet, l'un des piliers de l'économie nationale.

La concurrence entre les banques n'a pas faibli, et les règles du jeu ont été modifiées en une
phrase : «Que le meilleur gagne !».

Le Crédit Agricole du Maroc, autrefois considéré comme un établissement financier


professionnel, semble avoir la situation et la stratégie en main, à destination des agriculteurs
et des professionnels.

Le développement du réseau du Crédit Agricole du Maroc ces dernières années témoigne de


sa volonté de participer au développement et à la croissance de notre pays.

48
Conclusion Générale

Pour résumer ces travaux, il convient de noter que dans le passé, les régulateurs et les cadres
se sont principalement concentrés sur le risque de crédit et de marché, comme en témoigne
l'Accord de Bâle de 1988, qui contenait des mesures d'agence sur le risque de crédit, et a été
modifié en 1996 pour lire y compris le risque de marché risque.

Le nouveau cadre d'adéquation des fonds propres, également connu sous le nom de Bâle II,
élargit cette vision pour inclure le risque opérationnel, tenant ainsi compte de l'importance que
l'industrie accorde à ces risques. Il convient également de noter que les banques continuent de
maintenir un cadre solide de gestion des risques de marché grâce à des stratégies spécifiques
d'atténuation des risques, des restrictions prudentielles, des contreparties qualifiées, des
exigences de notation minimale, des garanties d'exposition au risque de contrepartie, etc.

Les stratégies de gestion des risques ont été testées pendant la crise financière et ont
efficacement aidé les banques à éviter des pertes importantes. Bien que la stratégie de gestion
des risques de la banque ait bien fonctionné jusqu'à présent, l'incertitude sur les marchés
financiers internationaux continuera de poser des défis à la gestion des risques de marché.

Par ailleurs, il convient de rappeler que la gestion des risques n'est pas qu'un exercice
quantitatif, notamment dans le cadre du risque opérationnel. Les aspects qualitatifs de la
gestion des risques sont sans doute plus importants que les aspects quantitatifs, car sans eux
les aspects quantitatifs n'ont aucun sens et, pire, ils peuvent être trompeurs. Il est important de
ne pas se fier uniquement aux modèles pour prendre des décisions

Enfin, les institutions financières marocaines dans leur ensemble, et la CAM en particulier,
doivent prendre au sérieux les dispositions des accords de BALE III et mettre en œuvre de
toute urgence des plans structurels répondant aux exigences de ces accords, ce qui leur fait
actuellement défaut, les mettant en grand danger.

De profondes mutations se sont accompagnées d'une admirable intégration technologique qui


a révolutionné la structure du système bancaire marocain.

49
Depuis deux décennies, le secteur bancaire marocain a été assaini, libéralisé et modernisé
grâce à un processus de réforme initié par le gouvernement en étroite collaboration avec la
Banque mondiale et le Fonds monétaire international.

Ils ont notamment conduit à la révision des lois bancaires, pour assurer l'autonomie de la
supervision bancaire, à la mise en place de procédures de restructuration des établissements
de crédit en difficulté ou à la restructuration des banques publiques.

50
Bibliographie

Webgraphie
http://www.banque-credit.org/pages/comite-de-bale.html
http://www.jybaudot.fr/Banque/bale.htmlhttp://www.banque-credit.org/pages/comite-de-
bale.htmlhttp://www.jybaudot.fr/Banque/bale.html

http://www.ammc.ma/sites/default/files/NIP_EO_CAM_027_2016_P.pdf

Ouvrages

- RONCALLI T,(Octobre 2001) Introduction à la gestion des risques, Cours ENSAI 3éme
année ;

- MISHKIN . F Monnaie, Banque et Marchés financiers, Université́ de Columbia .Etats-Unis ;

- BAMBA DIAGNE.CH.A .Economie et Gestion Bancaire : Evolution du système bancaire et


financier de l’UEMOA ;

- HENNIE VA N.G ; SONJAB .B (2004) .Eska, Banque Mondiale

- BOUCHAT et ROMATO (2010- Financement de l’entreprise, risques et rôles des


2011),
banques .Thèse de Master

51
Table des matières

Introduction générale................................................................................................................4

Premier Chapitre
Le cadre réglementaire international du secteur bancaire

Section 1. Système bancaire..................................................................................................8


1. Qu'est-ce qu'un système bancaire ?...............................................................................8
2. Les caractéristiques d’une banque...............................................................................11
Section 2. Le comité de Bâle................................................................................................13
1. Historique....................................................................................................................13.
2. Missions.......................................................................................................................13
Section 3. Les accords de Bâle............................................................................................14
1. Le dispositif de Bâle I ou ratio Cooke.........................................................................14
1.1. Présentation.....................................................................................................14
1.2. Les limites.......................................................................................................16
2. Les dispositions de Bâle II ou ratio Mc Donough.......................................................17
2.1. Présentation.....................................................................................................17
2.2. Les limites.......................................................................................................18
3. Le Dispositif de Bâle III..............................................................................................19
Conclusion du premier chapitre..........................................................................................21

Deuxième Chapitre
La gestion des risques : concepts et techniques

Section 1. Risques encourus par les institutions financières.............................................22


1. Le risque de marché....................................................................................................23.
2. Le risque de taux intérêt...............................................................................................23
3. Le risque de crédit ou risque de contrepartie...............................................................24
4. Le risque de liquidité...................................................................................................24
5. Le risque opérationnel..................................................................................................25
6. Les risques légaux ou juridiques..................................................................................25
7. Le risque de souscription.............................................................................................25
Section 2. Les objectifs et démarches de la gestion des risques bancaires........................26
1. Les objectifs.................................................................................................................26
2. Les étapes de la gestion des risques.............................................................................26
2.1- Identification des risques.................................................................................26
2.2 Evaluation et mesure des risques......................................................................27
2.3. Sélection des techniques de gestion des risques..............................................27
2.4. La mise en œuvre............................................................................................27
2.5. Surveillance des risques..................................................................................28
2.6. Reporting des risques......................................................................................28

52
Section 3. Les Méthodes de couverture des risques bancaires...........................................28
1. Méthodes de couverture de risque de marché..............................................................28
1.1. Risque de taux d’intérêt...................................................................................28
1.2. Risque de taux de change................................................................................29
2. Méthode de couverture de risque opérationnel............................................................30
2.1 Processus de surveillance.................................................................................30
2.2. Reporting........................................................................................................32.
2.3. Plan de secours................................................................................................32
Conclusion du deuxième chapitre.......................................................................................32

Troisième Chapitre
Etude de cas : Crédit Agricole

Section 1. Présentation de l’organigramme d’une banque (Crédit Agricole)...................34


1. Historique.....................................................................................................................35
2. Missions.......................................................................................................................41
Section 2. Les types de crédits dominant l’activité du CAM..............................................42
1. Les crédits accordés aux entreprises............................................................................42
2. Les crédits accordés aux particuliers...........................................................................42
3. Renseignements sur le capital du CAM.......................................................................43
3.1. Evolution du capital social..............................................................................43
3.2. Evolution de la part de marché du CAM.........................................................45
3.3. Aperçu du secteur agricole..............................................................................46
4. Organisation du Crédit Agricole du Maroc.................................................................48
Conclusion du troisième chapitre.......................................................................................49

Conclusion Générale...............................................................................................................50

Bibliographie............................................................................................................................52

53

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