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Université Abdelmalek Essaadi

Faculté polydisciplinaire de LARACHE

RAPPORT DE PROJET DE FIN D’ETUDES


Intitulé

Le système Bancaire au
Maroc

Réalisé par : Encadré par :

 Ouassima El Otmani.  Ejbari Abdelbar.


SEG : 280/11.

ANNÉE UNIVERSITAIRE 2016/2017

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1 Rapport de projet de fin d’études

Dédicace

J’offre ce modeste travail :

A mes chers parents, Aucune dédicace ne pourra faire témoin de mon profond amour, mon immense
gratitude et mon plus grand respect à votre égard.

Je n’oublierai jamais la tendresse et l’amour dont vous m’avez entouré depuis mon enfance. A toute ma
famille, frères et sœurs, pour leur soutien moral.

A tous mes amis, et à tous ceux que j’aime et à toutes les personnes qui m’ont encouragé et se sont
données la peine de me soutenir durant ma période d’études.

A mes chers enseignants sans exception. A tous les membres de la direction de la FPL de Larache,
notamment le département d’économie,

Et A tous les professeurs de notre établissement, qui nous ont bien encadrés et qui m’ont fait sentir
comme si j’étais chez moi. A ceux qui sont chers pour moi.

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2 Rapport de projet de fin d’études

Remerciement

J’exprime toute ma gratitude à mon professeur EJBARI Abdelbar, pour tous ses conseils, ses

orientations, pour l’effort fourni, sa patience et sa persévérance dans le suivi. Aussi, mes

remerciements, à tous mes enseignants qui m’ont donné la base de la science.

Je remercie fortement mes chers parents, « mon père et ma mère » pour leurs énormes sacrifices,

leur patience, et leur encouragement. Ce travail leur est entièrement offert. Je tiens aussi à

remercie tous mes frères et mes sœurs qui m’encouragé et tous les responsables et les

enseignants de la faculté polydisciplinaire de Larache.

Je remercie tous ceux qui vivent pour un idéal et se battent pour lui. Je remercie toutes les

personnes qui ont participés de près ou de loin pour l’accomplissement de ce modeste travail.

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3 Rapport de projet de fin d’études

Liste des abréviations

OFS : Organismes financiers spécialisés


OPCVM : Organismes de Placements Collectifs en Valeurs Mobilières
FEC : Fonds d'Equipement Communal
CDG : La Caisse de Dépôt et de Gestion
CEN : Caisse d'Epargne Nationale
BNDE : Banque Nationale pour le Développement Economique
BMCE : Banque Marocaine du Commerce Extérieur
AMMC : L’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux
FGDBP : Fonds de Garantie des Dépôts des Banques Participatives
CMM : Caisse marocaine des marchés
SBRM : Système des règlements bruts du Maroc
SIMT : Le système interbancaire marocain de télé-compensation
BDT : Bons du trésor
CMI : Centre Monétaire Interbancaire
SWIFT : Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication
GBP : Groupe banque populaire
BMCI : Banque marocaine pour le commerce et l'industrie
SGMB : Société générale marocaine de banques
AWB : Attijariwafa Bank
CNME : Conseil National de la Monnaie et de l’Epargne
CEC : Comité des Etablissements de Crédit
CDEC : Commission de Discipline des Etablissements de Crédit
GPBM : Groupement Professionnel des Banques du Maroc
APSF : L’Association Professionnelle des Sociétés de Financement
CPM : Le Crédit Populaire du Maroc
BCP : Banque Centrale Populaire
BPR : Banques populaires régionales
PME : Petites et Moyennes Entreprises
CIH : Crédit Immobilier et Hôtelier

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4 Rapport de projet de fin d’études

CAM : Crédit Agricole du Maroc


CDG : Caisse de Dépôt et de Gestion
GCE : Groupe français Caisses d’Epargne
PAS : Programme d’ajustement structurel
CNCA : Caisse Nationale de Crédit Agricole

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5 Rapport de projet de fin d’études

Table des matières


Dédicace .......................................................................................................................................... 1

Remerciement.................................................................................................................................. 2

Liste des abréviations ...................................................................................................................... 3

Introduction générale....................................................................................................................... 7

Chapitre I : Généralités sur le système bancaire marocain ............................................................. 8

Introduction : ............................................................................................................................... 8

Section I : spécificités du système bancaire marocain : .............................................................. 8

1.1. rappel historique : ........................................................................................................ 8

1.2. La Nouvelle loi bancaire de 2014 : ............................................................................. 10

1.2.1. Introduction de nouveaux acteurs et services financiers : ....................................... 10

1.2.2. Elargissement du périmètre de la supervision bancaire : ........................................ 11

1.2.3. Renforcement des règles relatives à la gouvernance bancaire : .............................. 11

1.2.4. Nouveau dispositif de surveillance macro-prudentielle des risques systémiques : . 12

1.2.5. Renforcement du régime de traitement des difficultés bancaires : ......................... 12

1.2.6. Renforcement de la protection de la clientèle : ....................................................... 13

1.2.7. Mise en conformité de la loi bancaire avec d’autres textes législatifs : .................. 13

1.3. La réforme du système bancaire ................................................................................. 13

Section II : présentation des établissements de crédit : ............................................................. 14

A. les banques :.................................................................................................................... 14

B. Les sociétés de financement : ......................................................................................... 14

C. Chiffres-clés du système bancaire marocain : ................................................................ 15

Section III : les nouveaux systèmes de paiement au Maroc : .................................................... 16

1.4. système des règlements bruts du Maroc (SRBM) : .................................................... 16

1.5. Le système interbancaire marocain de télé-compensation (SIMT) : .......................... 17

1.6. SYSTÈME DE Règlement/Livraison DE Maroclear (dépositaire central) : .............. 17

1.7. Centre Monétaire Interbancaire (CMI) : ..................................................................... 18

1.8. Les systèmes de règlements internationaux : .............................................................. 19

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6 Rapport de projet de fin d’études

2. Conclusion :........................................................................................................................ 19

Chapitre II : Structure et évolution du système bancaire marocain : ............................................ 20

Introduction : ............................................................................................................................. 20

Section I : Structure et organisation du système bancaire marocain : ....................................... 20

1.1. Le système bancaire marocain se structure comme suit : ........................................... 20

1.2. Les types d’établissement composant le secteur bancaire : ........................................ 21

Section II : Evolution du système bancaire marocain : ............................................................. 22

1.3. Phase I : Avant le protectorat : .................................................................................... 23

1.3.1. La naissance des premières banques au Maroc : ..................................................... 23

1.3.2. L’arrivée des banques étrangères au Maroc : .......................................................... 23

1.3.3. La création de la banque d’Etat au Maroc : ............................................................ 23

1.4. Phase II : sous le protectorat : ..................................................................................... 23

1.5. Phase III : Après l’indépendance : .............................................................................. 24

Section III : L’entrée des banques participatives au Maroc : .................................................... 25

2. Conclusion .......................................................................................................................... 26

Chapitre III : La banque populaire et son secteur d'activité .......................................................... 27

Section I : Présentation du groupe banque populaire : .............................................................. 27

1. Historique : ..................................................................................................................... 27

2. La phase de complémentarité : ....................................................................................... 27

3. La phase de compétitivité : ............................................................................................. 28

4. La phase de mondialisation : .......................................................................................... 28

Section II : Missions du CPM : ................................................................................................. 29

Section III : Organisation et structure du CPM : ....................................................................... 30

5. Conclusion :........................................................................................................................ 33

Conclusion générale : .................................................................................................................... 35

Bibliographie : ............................................................................................................................... 36

Webliographie : ............................................................................................................................. 36

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7 Rapport de projet de fin d’études

Introduction générale

Le système bancaire au Maroc joue un rôle prépondérant dans l'économie marocaine. Il a


connu diverse réformes qui ont eu pour objectif de créer un système moderne, adapté aux besoins
de la société comme à ceux des entreprises.

L’activité bancaire est un secteur stratégique dans toute économie. Il constitue un pôle de
financement primordial pour les agents économiques. Les entreprises s’endettent auprès des
banques pour financer leurs investissements. Les ménages eux aussi demandent des crédits pour
acheter une maison, des biens d’équipement... Certes le marché financier, et en particulier le
marché boursier, commence á concurrencer le marché bancaire puisque il constitue une autre
alternative pour les entreprises pour lever des fonds et un placement rentable pour l’épargnant dans
certains cas. Mais vu le nombre réduit des sociétés qui ont accès à la place boursière de Casablanca,
les banques restent dominantes en matière de financement de l’économie Marocaine, en dépit d’un
taux de bancarisation peu élevé. Il n'y a pas si longtemps, l'activité bancaire s'exerçait dans un
environnement stable, particulièrement protégé, et ce dans le cadre d'un environnement
réglementaire hétéroclite incomplet, voire dépassé. Cependant, ces dernières années, en raison de
la mondialisation, de la révolution technologique et de la déréglementation, le monde de la banque
a connu de profondes mutations et risque encore d'en connaître d'autres dans les années à venir.

Le secteur bancaire a été soumis depuis le début de la décennie quatre ;vingt dix à de
nombreuses réformes : unification du cadre juridique ,instauration du principe d’universalité,
suppression des emplois obligatoires, levée de l’encadrement du crédit, libéralisation progressive
des taux d’intérêt, dynamisation du marché monétaire et renforcement des règles prudentielle sont
autant de facteurs dont l’objectif est de mettre le secteur bancaire et financier dans une dynamique
concurrentielle déterminée par les forces du marché. Ayant conscients maintenant que le secteur
bancaire est parmi les secteurs de production au Maroc.

L’objectif de ce présent mémoire est de contribuer à étudier le système bancaire marocain.


Pour mieux cerner notre recherche on procédera au traitement de trois chapitres : le premier et le
deuxième chapitre vont être consacrés à la présentation générale du système bancaire marocain et
son évolution. Le dernier chapitre finira par une analyse pratique sur le terrain par une étude de
cas en se référant à la banque populaire.

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8 Rapport de projet de fin d’études

Chapitre I : Généralités sur le système bancaire marocain

Introduction :
Le secteur bancaire est l’un des secteurs les plus évolutifs au Maroc, c’est un secteur qui bouge
perpétuellement avec les grandes mutations que connaît l’environnement économique et financier
Marocain et étranger.
La privatisation d’un nombre important de banques avec la montée de la mondialisation a
contraint ces dernières de s’armer de plus en plus afin de répondre efficacement à la concurrence
acharnée causée par cette privatisation.
C’est dans ce souci de concurrence que chaque banque essaie de déployer les stratégies
adéquates afin d’acquérir un avantage concurrentiel qui pourrait la démarquer par rapport à ses
adversaires.
D’où la nécessité d’une bonne vision marketing par les banques marocaines, cette vision qui
pourrait être traduite sur le plan opérationnel par la combinaison des différentes stratégies
afférentes qui répondent le plus adéquatement possible aux attentes multiples de la demande.

Section I : spécificités du système bancaire marocain :

1.1. rappel historique :

L'Acte d'Algésiras, signé en 1906 par les délégués de douze pays européens, des Etats-Unis
d'Amérique et du Maroc, a institué la Banque d'Etat du Maroc qui sera effectivement créée, à
Tanger, en 1907 sous forme de société anonyme, dont le capital était réparti entre les pays
signataires, à l'exception des Etats Unis.
Outre les opérations à caractère commercial, la Banque d'Etat du Maroc disposait du privilège
de l'émission de la monnaie fiduciaire sur tout le territoire du Royaume et assumait le rôle d'agent
financier du gouvernement marocain.
La première tentative d’une règlementation bancaire a été pour la première fois en 1943 suite
à la promulgation du dahir 31 mars et ce à l’initiative des autorités française. Au lendemain de
l'indépendance du Maroc en 1956, les bases d'un système bancaire national ont été mises en place.
Ainsi, la Banque du Maroc a été instituée par le dahir n° 1-59-233 du 30 juin 1959 pour se
substituer à la Banque d'Etat du Maroc et assurer la fonction de Banque Centrale. Créée sous forme
d'établissement public doté de la personnalité civile et de l'autonomie financière, cette institution
s'est vue confier le privilège de l'émission de la monnaie fiduciaire, ainsi que la mission de veiller
à la stabilité de la monnaie et de s'assurer du bon fonctionnement du système bancaire.

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9 Rapport de projet de fin d’études

D'autre part et afin de répondre aux objectifs de développement et aux besoins de financement
spécifiques à des secteurs économiques jugés prioritaires, l'Etat a procédé à la création
d'organismes financiers spécialisés et à la restructuration de certaines institutions existantes. Ainsi,
furent créés, en 1959, la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), le Fonds d'Equipement Communal
(FEC), la Caisse d'Epargne Nationale (CEN), la Banque Nationale pour le Développement
Economique (BNDE) et la Banque Marocaine du Commerce Extérieur (BMCE). L'année 1961 a
vu la restructuration du Crédit Agricole et du Crédit Populaire.
Le Crédit Immobilier et Hôtelier, qui a succédé en 1967 à la Caisse de Prêts Immobiliers du
Maroc, a été réorganisé conformément aux dispositions du décret royal portant loi du 17 décembre
1968.
Cette période s'est caractérisée également par la réduction du nombre des banques, qui a été
ramené de 69 à 26 entre 1954 et 1961, sous l'effet conjugué de la fusion et de la disparition de
certains établissements.
La seconde étape importante de la mise en place et de la consolidation du système bancaire
marocain a débuté avec la promulgation du décret royal n° 1-67-66 du 21 avril 1967 portant loi
relatif à la profession bancaire et au crédit, dont les principaux apports consistent en une définition
plus précise de l'activité des banques, la délimitation des attributions des autorités de tutelle et de
surveillance et l'institution d'une réglementation plus appropriée.
Cette loi établissait une distinction très nette entre les banques commerciales ou de dépôts, et
les organismes financiers spécialisés (OFS).
A partir de juillet 1993, une importante réforme, relative à l'exercice de l'activité des
établissements de crédit et leur contrôle, a introduit un nouveau concept, largement inspiré de
l’expérience internationale à savoir celui de la banque universelle. En vertu de cette loi, les banques
peuvent exercer et commercialiser l’ensemble des produits et services bancaires.
Cette notion annule la spécialisation établie jusque-là entre les banques commerciales et les
organismes financiers spécialisés.
Afin de rapprocher encore davantage la législation nationale des standards internationaux et
surtout aux principes du comité de Bâle, la loi 76-03, portant statut de Bank Al-Maghrib et la loi
34-03, relative aux établissements de crédit et organismes assimilés, ont été promulgué.
En 14 février 2006 la Loi n° 34.03 relative aux établissements de crédit et aux organismes
assimilés a vu le jour avec principale objectif l’adaptation aux nouvelles contraintes économiques
(mondialisation) et réglementaires (Bâle II).
Les principaux apports de cette loi bancaire sont :

9
10 Rapport de projet de fin d’études

 Extension du contrôle de Bank Al-Maghrib aux banques offshore et aux associations de


micro-crédit.
 Renforcement de la surveillance des compagnies financières dont la définition a été
réaménagé.
 Certaines dispositions de la loi notamment en matière comptable, prudentielle et de
contrôle sont désormais applicables à la Caisse de Dépôt et de Gestion, à la Caisse Centrale
de Garanties et aux Services Financiers de Barid Al-Maghrib et ce, en vue notamment
d’une meilleure appréhension statistique des opérations monétaires et financières.
 Renforcement de l’autonomie, des pouvoirs, des attributions, du champ de contrôle et de
supervision de Bank Al-Maghrib.
 élargissement du rôle des commissaires aux comptes en redéfinissant ces fonctions (ils ne
pourraient exercer plus de deux mandats consécutifs auprès du même établissement. Le
renouvellement de leur mandat auprès de ces derniers ne pourrait intervenir qu’à
l’expiration d’un délai de 3 ans)
 renforcement de la protection des intérêts de la clientèle des établissements de crédit.

La dernière loi bancaire a été publiée au Bulletin Officiel n°6328 (version arabe) et n°6340
(version française) le 5mars 2015. Un des grands apports du texte est l’introduction d’un cadre
complet concernant les banques islamiques, dites participatives.
Il met également en place un cadre pour la protection contre les crises financières et renforce le
contrôle des établissements de crédit.

1.2. La Nouvelle loi bancaire de 2014 :

Fruit d’une large discussion entre Bank Al-Maghrib et le Ministère de l’Economie et des
Finances, la nouvelle loi bancaire, référencée loi n°103-12 relative aux établissements de crédit et
organismes assimilés, a fait l’objet d’une nouvelle réforme, après celles de 1993 et 2006. Celle-ci
a été adoptée par le Parlement, le 24 novembre 2014 et a été publiée au Bulletin Officiel, le 22
janvier 2015.

1.2.1. Introduction de nouveaux acteurs et services financiers :


La loi consacre un chapitre spécifique aux banques participatives, traitant des principes de base
devant les gouverner, du périmètre de leurs activités et du cadre institutionnel qui leur est
spécifique notamment la création d’une fonction chargée d’identifier et de prévenir les risques de
non-conformité de leurs opérations et activités aux avis conformes du Conseil Supérieur des
Ouléma.

10
11 Rapport de projet de fin d’études

Ces banques seront soumises aux mêmes procédures d’agrément et de supervision que les banques
conventionnelles moyennant les aménagements nécessaires pour se conformer aux standards en la
matière.
Pour favoriser un meilleur développement des paiements électroniques et diversifier les acteurs
sur le marché de ces paiements, la loi a créé le statut d’établissement de paiement pour les entités
non bancaires qui seraient habilitées, après agrément, à fournir des services de paiement.
Elle a introduit le statut de conglomérat financier pour appréhender les risques qui peuvent
peser sur le secteur financier à travers les holdings qui contrôlent à la fois des banques et des
institutions relevant des autres compartiments de ce secteur.
La loi assujettit ces conglomérats à des dispositions ayant trait à la gouvernance, aux règles
comptables, au contrôle interne et à la gestion des risques.
Dans la perspective du développement de la place financière de Casablanca et pour combler le
vide juridique concernant la fourniture des services d’investissement (gestion d’instruments
financiers, conseil et assistance en matière de gestion de patrimoine et de gestion financière,
ingénierie financière, etc.), la loi a défini les services qui peuvent être exercés soit, par les banques,
soit par des institutions spécialisées qui relèveraient du contrôle de l’Autorité Marocaine du
Marché des Capitaux (AMMC).
De leur côté, les associations professionnelles sont renforcées par la création d’une quatrième
association à laquelle doivent adhérer les établissements de paiement y compris les sociétés
spécialisées dans l’intermédiation en matière de transfert de Fonds.
1.2.2. Elargissement du périmètre de la supervision bancaire :

La nouvelle loi bancaire étend la compétence du contrôle de Bank Al-Maghrib à l’agrément des
associations de micro-crédit et des banques offshore, à l’élaboration de la réglementation
comptable et prudentielle les régissant ainsi qu’au traitement de leurs difficultés, y compris les
sanctions et le retrait d’agrément.
1.2.3. Renforcement des règles relatives à la gouvernance bancaire :

La loi a instauré l'obligation de doter les conseils d’administration des établissements de crédit
de membres indépendants. Elle prévoit également des dispositions permettant à Bank Al Maghrib
de s’opposer à toute nomination d’une personne au sein des organes d’administration, de direction
ou de gestion d’un établissement de crédit, si elle estime que les mandats exercés dans d’autres
institutions peuvent entraver l’accomplissement normal de ses fonctions.
La loi consacre l'obligation de la mise en place des Comités d’audit chargés d’assurer
l’évaluation des dispositifs du contrôle interne ainsi que des comités chargés du suivi du processus

11
12 Rapport de projet de fin d’études

d’identification et de gestion des risques. Ces comités doivent être l’émanation du conseil
d’administration ou du conseil de surveillance, le cas échéant, et comporter des administrateurs
indépendants.
1.2.4. Nouveau dispositif de surveillance macro-prudentielle des risques systémiques :

Avec la nouvelle loi bancaire, le Comité de coordination et de surveillance des risques


systémiques, qui remplace la commission de coordination des organes de supervision du secteur
financier a vu ses attributions et sa composition, élargis.
Ce Comité est présidé par le Wali de Bank Al-Maghrib et comprend, outre des membres
représentant les régulateurs du système financier, le Ministère des Finances. Il a pour missions,
notamment :
 de coordonner les actions de ses membres en matière de supervision des établissements
soumis à leurs contrôles.
 de coordonner la surveillance des organismes qui contrôlent les entités constituant un
conglomérat financier.
 de déterminer les établissements financiers ayant une importance systémique et de
coordonner la réglementation commune à ces établissements.
 d’analyser la situation du secteur financier et d’évaluer les risques systémiques.
 de veiller à la mise en œuvre de toutes mesures pour prévenir les risques systémiques et en
atténuer les effets.
 de coordonner les actions de résolution de crises, affectant les établissements soumis à leur
contrôle et revêtant un risque systémique.
 et de coordonner la coopération et l’échange d’informations avec les instances chargées de
missions similaires à l’étranger.
D’un autre côté, la loi habilite Bank Al-Maghrib à imposer des exigences prudentielles plus
contraignantes pour les banques d’importance systémique et à assujettir ces dernières à l’obligation
de présenter à la Banque centrale un plan de redressement ex-ante en temps normal.
1.2.5. Renforcement du régime de traitement des difficultés bancaires :

Sur le plan du traitement des difficultés des établissements de crédit, la nouvelle loi confère à
Bank Al-Maghrib le pouvoir, en cas d’urgence et lorsque des circonstances menaçant la stabilité
du système bancaire l’exigent, d’exercer des mesures exceptionnelles notamment de :
• nommer directement un administrateur provisoire ;
• décider directement de l’application d’une ou plusieurs des mesures de résolution prévues par la
loi.

12
13 Rapport de projet de fin d’études

1.2.6. Renforcement de la protection de la clientèle :

Outre le fonds collectif de garantie des dépôts des banques conventionnelles, la loi bancaire a
créé un Fonds de Garantie des Dépôts des Banques Participatives (FGDBP) qui sera mis en place
dès l’exercice par cette nouvelle catégorie de banques de leur activité.
Elle a parallèlement prévu de nouvelles dispositions visant à renforcer la gouvernance du
système de garantie des dépôts et à s’aligner davantage sur les meilleures pratiques internationales
en la matière.
Elle a ainsi confié la gestion de ces deux fonds à une société gestionnaire au capital détenu par
les banques et placée sous le contrôle de Bank Al-Maghrib.
Dans le but de faciliter davantage le règlement des différends entre les établissements de crédit
et leur clientèle et de renforcer la protection des intérêts de cette dernière, la loi confère à Bank
Al-Maghrib des prérogatives renforcées et impose aux établissements de crédit de se doter d’un
dispositif interne de traitement des réclamations formulées par leur clientèle. Elle exige également
de ces établissements d’adhérer à un dispositif de médiation bancaire.
1.2.7. Mise en conformité de la loi bancaire avec d’autres textes législatifs :
La loi bancaire prévoit des passerelles entre l’autorité de la concurrence et Bank Al-Maghrib.
En effet, au cas où cette autorité serait saisie, en matière de concentration de litiges concernant
directement ou indirectement un établissement de crédit, elle devrait recueillir, au préalable, l’avis
motivé de Bank Al-Maghrib.
De même, lorsque Bank Al-Maghrib, à l’occasion de l’examen d’une demande d’agrément ou
d’une demande de fusion-absorption entre deux ou plusieurs établissements de crédit, estime que
l’opération envisagée peut ou est susceptible de constituer une violation aux dispositions de la loi
sur la concurrence, elle sursoit à statuer sur cette demande et requiert l’avis motivé de l’autorité
de la concurrence.
Cette loi comporte également des dispositions visant l’harmonisation de la loi bancaire avec la
loi relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et celle relative à la protection des données
à caractère personnel.

1.3. La réforme du système bancaire

Le projet de réforme fixe les éléments d’information minimums devant être requis par les
établissements de crédit dans le cadre de l’instruction et la surveillance des dossiers de crédit, des

13
14 Rapport de projet de fin d’études

contreparties relevant de groupes cumulant une dette bancaire supérieure ou égale à 500 millions
de dirhams. Ces éléments portent sur :
 les comptes consolidés du groupe certifiés par des commissaires aux comptes.
 la dette bancaire du groupe.
 la dette privée des contreparties du groupe, y compris les émissions futures envisagées.
La réforme requiert également des établissements de crédit de consulter préalablement à l’octroi
de crédits un rapport de solvabilité sur le groupe d’entreprises.
Afin d’assurer une meilleure application de ces dispositions, une pondération de 150% au lieu
de 100%, sera appliquée aux expositions des établissements de crédit sur les groupes pour lesquels
l’information financière n’est pas conforme aux exigences édictées par cette réforme. La mise en
application de la majoration de la pondération interviendra progressivement de 2016 à 2018.

Section II : présentation des établissements de crédit :


La loi bancaire fait la distinction entre 2 familles d’établissement de crédit :
 Les banques.
 Les sociétés de financement.

A. les banques :

Les banques : cette appellation regroupe aussi bien les banques commerciales que les OFS. Cette
catégorie d’établissement peut effectuer toutes opérations de banque qu’il s’agisse :
 De recevoir des fonds du public quel que soit la durée du dépôt.
 D’effectuer des opérations de crédit en faveur des entreprises ou des particuliers quel que
soit la durée.
 De mettre à la disposition de la clientèle ou de gérer les moyens de paiement.
 D’effectuer des opérations connexes comme les opérations de change, les opérations sur
or, métaux précieux, placement achat gestion garde et vente de valeurs mobilières et de
tout produit financier, conseil et assistance en matière de gestion de patrimoine, conseil et
assistance en matière de gestion financière des entreprises.

B. Les sociétés de financement :

Deuxième catégorie d’établissement de crédit ; les sociétés de financement sont soumises pour
la première fois à la loi bancaire. Elles ne peuvent effectuer parmi les opérations liées à l’activité
bancaire que celles précisées dans les décisions d’agrément qui les concernent ou éventuellement

14
15 Rapport de projet de fin d’études

dans les dispositions législatives ou réglementaires qui leurs sont propres. En outre ces sociétés ne
peuvent en aucun cas recevoir du public des fonds à vue ou d’un terme inférieur ou égal à 2 ans.
La loi de 1993 distinguait 2 catégories de sociétés de financement :
 les sociétés de financement dont les opérations sont limitées par des dispositions
législatives ou réglementaires propres. Par exemple la CMM (Caisse marocaine des
marchés) qui assure le financement des entreprises titulaires des marchés administratifs de
travaux ou de fournitures.
 Les sociétés de financement dont l’activité est précisée dans leur agrément : les sociétés
de crédit-bail mobilier ou immobilier, les sociétés de crédit à la consommation, les sociétés
d’affacturage (Maroc Factoring), société de cautionnement (CMM, Dar A Damane),
société de gestion de moyens de paiement (Wafa monétique, Interbank, Diners Club).

C. Chiffres-clés du système bancaire marocain :


a) Le nombre d’établissements de crédit :
A fin 2015, le nombre d’établissements de crédit et organismes assimilés agréés au Maroc s’établit
à 84 établissements, dont :
 19 banques.
 34 sociétés de financement.
 6 banques offshore.
 13 associations de microcrédit.
 10 établissements de paiement (sociétés intermédiaires en transfert de fonds).
 la Caisse de Dépôt et de Gestion et la Caisse Centrale de Garantie.
 Réseau :
 Au Maroc : 6.139 agences bancaires, soit un guichet pour 5.500 habitants

6.529 guichets automatiques bancaires.

 A l’étranger : 41 filiales et 18 succursales disposant de près de 1.453 agences


bancaires.
 Effectif des établissements de crédit et organismes assimilés : 52.448
b) Evolution du nombre d’établissement de crédit et organismes assimilés :

15
16 Rapport de projet de fin d’études

Tableau 1: Evolution du nombre d’établissement de crédit et organismes assimilés

ÉVOLUTION DU NOMBRE D’ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT ET ORGANISMES ASSIMILÉS


2010 2011 2012 2013 2014 2015
Banques 19 19 19 19 19 19
Banques à capital majoritairement étranger 7 7 7 7 7 7
Banques à capital majoritairement public 6 5 5 5 5 5
Banques à capital privé majoritairement marocain 6 7 7 7 7 7
Sociétés de financement 36 35 36 35 34 34
Sociétés de crédit à la consommation 19 18 18 17 16 16
Sociétés de crédit-bail 6 6 6 6 6 6
Sociétés de crédit immobilier 2 2 2 2 2 2
Sociétés de cautionnement 2 2 2 2 2 2
Sociétés d’affacturage 2 2 2 2 2 2
Sociétés de gestion de moyens de paiement 2 2 3 3 3 3
Autres sociétés 3 3 3 3 3 3
Nombre total d’établissements de crédit 55 54 55 54 53 53
Banques offshore 6 6 6 6 6 6
Associations de micro-crédit 12 13 13 13 13 13
Sociétés de transfert de fonds 8 10 10 9 10 10
Autres établissements 2 2 2 2 2 2
Total 83 85 86 84 84 84

L’actionnariat du système bancaire comprend une part prépondérante de l’actionnariat privé


constitué notamment de holdings de groupes privés marocains, de compagnies d’assurances,
d’organismes de prévoyance sociale et de groupes bancaires étrangers.
Sept banques et huit sociétés de financement sont détenues majoritairement par des actionnaires
étrangers d’origine française, espagnole, américaine et jordanienne.
Douze établissements de crédit, dont six banques, étaient cotés en bourse à fin 2015, représentant
plus de 39% de la capitalisation boursière.

Section III : les nouveaux systèmes de paiement au Maroc :


1.4. système des règlements bruts du Maroc (SRBM) :

Ce système, structurant pour la place financière, constitue une infrastructure de paiement qui
permet des transferts efficaces et sécurisés entre les institutions financières participantes et
contribue à renforcer l’efficacité de la politique monétaire.
Le SRBM permet, en particulier :

16
17 Rapport de projet de fin d’études

L’exécution des paiements en toute sécurité grâce au règlement en monnaie centrale, de façon
irrévocable et à travers un système informatique hautement sécurisé
d’assurer, par la constitution préalable de la provision, la stabilité financière et la réduction des
risques de règlement susceptibles d’avoir une dimension systémique de faciliter la gestion
monétaire et le fonctionnement du marché financier, permettant ainsi de renforcer l’efficacité de
la gestion de la politique monétaire et enfin, la gestion optimisée de la trésorerie des établissements
membres, grâce à l’instauration d’un compte central unique de règlement par participant, assorti
d’une surveillance permanente des flux et de la liquidité par Bank Al-Maghrib.

Au terme de l’année 2015, le SRBM a permis le traitement agrégé de 175 178 ordres de virement,
en baisse de 0,27% par rapport à l’exercice précédent. La valeur globale de ces ordres a augmenté
de 6,61%, passant de 4 539 milliards de dirhams en 2014 à 4 839 milliards de dirhams en 2015.

1.5. Le système interbancaire marocain de télé-compensation (SIMT) :

Le Système Interbancaire Marocain de Télé-compensation (SIMT), étant un système de paiement


dédié au transfert de fonds à travers les échanges électroniques des opérations de masse (chèques,
lettres de change, virements domestiques et étrangers, prélèvements), s’est substitué
progressivement aux échanges interbancaires des valeurs sous forme physique dans les chambres
de compensation de Bank Al Maghrib.

Le SIMT a pour objectifs :


 Automatiser et de sécuriser les échanges interbancaires.
 De réduire les délais de recouvrement.
 De centraliser les soldes de règlement.
 D’améliorer la gestion de trésorerie.
 De dématérialiser totalement les échanges des valeurs.

1.6. SYSTÈME DE Règlement/Livraison DE Maroclear (dépositaire central) :

En tant que dépositaire central unique des titres au Maroc, Maroclear se situe au cœur de l’industrie
des titres en tant qu’infrastructure post-marché, notamment en assurant des fonctions centrales
telles la conservation des titres inscrits en compte et la gestion du système de règlement/livraison
qui permet de dénouer toutes les transactions réalisées sur les valeurs admises aux opérations du
Dépositaire central.

17
18 Rapport de projet de fin d’études

En tant que dépositaire central unique des titres au Maroc,


Les avoirs conservés ainsi que les flux traités par Maroclear constituent un élément important dans
l’évaluation du risque systémique.
En effet, les avoirs se sont établis en 2015 à 1401,4 milliards de dirhams. En comparaison avec
l’année 2014, les encours des BDT et OPCVM au titre de l’année 2015 se sont appréciés
respectivement de 44,1 et 30,2 milliards de dirhams.
Au titre de l’année 2015, la valeur consolidée des ordres issus des filières de Maroclear et réglés
dans le SRBM s’est établie à 7 589 milliards de dirhams, en baisse de 26,18% par rapport à 2014.
Cette variation résulte essentiellement de la diminution du volume des avances accordées par
Bank Al-Maghrib, dans le cadre de ses opérations de politique monétaire.

MAROCLEAR a pour rôle de :

 Renforcer la sécurité des transactions sur les valeurs mobilières.


 Favoriser la dématérialisation des titres.
 Accélérer et optimiser le règlement et la livraison des titres issus des opérations de bourse.
1.7. Centre Monétaire Interbancaire (CMI) :

Le Centre Monétaire Interbancaire (CMI), agréé en tant que société de financement spécialisé dans
la gestion des moyens de paiement, est l’entité chargée de centraliser, au profit du système bancaire
domestique, le traitement de toutes les opérations monétiques interbancaires tant au niveau
national qu’avec l’étranger. C’est ainsi que les opérations d’échange et de compensation
interbancaires relatives aux transactions sur les cartes bancaires sont centralisées et traitées via ce
système de compensation multilatérale de masse, dédié exclusivement aux instruments de
paiement monétiques.

L’année 2015 a été caractérisée par une progression satisfaisante de l’activité d’acquisition
domestique et par une progression modérée de l’activité d’acquisition internationale, cette dernière
étant fortement corrélée à l’activité touristique du Royaume. La croissance soutenue de l’usage
des cartes bancaires marocaines a eu pour effet de limiter l’impact du ralentissement constaté sur
l’usage des cartes étrangères au Maroc.
Pour ce qui est des nouveaux services destinés à améliorer l’usage des TPE, le CMI a mis à niveau
son infrastructure d’acquisition pour l’acceptation des cartes Contactless en 2015. De même, le
paiement par carte bancaire au niveau des gares de péage des autoroutes du Maroc a été lancé.

18
19 Rapport de projet de fin d’études

1.8. Les systèmes de règlements internationaux :


Il existe 2 grands systèmes de règlements internationaux :
Le système américain appelée (MPS) mis en place, en 1971 et combinant les technologies
informatiques et de télécommunication et le système européen (SWIFT) s’inspirant du MPS que
la société SWIFT développe et a amélioré, en 1973, et auquel les banques marocaines ont adhéré
depuis septembre 1985.
Les virements SWIFT permettent, aujourd’hui, de réaliser instantanément les transferts et les
dénouements des opérations commerciales et financières internationales au Maroc et présentent
un haut degré de sécurité d’authentification éprouvé.

2. Conclusion :
Le secteur bancaire marocain est considéré comme l'un des moteurs du développement de
l'économie du pays et de sa prospérité. Ce secteur, devenu dans une courte période un secteur
moderne et efficace, se caractérise par une forte présence de banques étrangères et un mouvement
de concentration significatif aujourd'hui achevé. Plusieurs banques possèdent une licence
d'exploitation mais trois grandes banques contrôlent le marché (GBP, AWB et la BMCE).

19
20 Rapport de projet de fin d’études

Chapitre II : Structure et évolution du système bancaire marocain :

Introduction :
Le secteur bancaire présente dans tous les pays des caractéristiques spécifiques
d’environnement qui influent directement sur son activité. A l’heure de la mondialisation, la
plupart des pays industrialisés ou en voie de développement ont été amenés à modifier
substantiellement leur organisation bancaire. Le Maroc, pays largement ouvert sur l’extérieur n’a
pas échappé à la règle.
Pour les mêmes raisons et pour d’autres considérations internes liées essentiellement à la mise en
œuvre du programme d’ajustement structurel, le Maroc a entamé dès le milieu des années quatre-
vingt une importante réforme de son système financier, cette réforme a pour but de doter notre
pays d’un secteur bancaire dynamique, compétitif et performant, capable de contribuer d’une
manière plus active que par le passé la croissance économique.
La structure du secteur bancaire marocain, telle qu’elle se présente actuellement, a été façonnée
par l’histoire. Elle est le produit d’un long cheminement qui s’est édifié progressivement dans le
pays.
Section I : Structure et organisation du système bancaire marocain :
1.1. Le système bancaire marocain se structure comme suit :

Autorités de Ministère des


tutelle et de Bank Al-Maghrib
finances
contrôle

Organes de Conseil national de la Comité des Commission de discipline


consultation et Monnaie et de Etablissements de des établissements de
de coordination l’Epargne (CNME) Crédit (CEC) crédit (CDEC)

Groupement Association
Associations
professionnel des professionnelle des
Professionnelles
Banques du Maroc sociétés de financement
(GPBM) (APSF)

Etablissements de
crédit Banques Sociétés de financement

20
21 Rapport de projet de fin d’études

Chaque acteur a un rôle spécifique qui contribue au bon fonctionnement du système


Le Ministère des Finances : prend des décisions relatives à la politique monétaire, à la
réglementation et au contrôle des Etablissements de crédits
Quant à Bank Al Maghrib S’occupe de la stabilité de la monnaie et sauvegarde de son pouvoir
d’achat. De plus, elle règle le cours de la circulation monétaire afin de contribuer à l’expansion
économique du pays

Le Conseil National de la Monnaie et de l’Epargne «CNME» est un organe de


concertation qui a pour rôle de consultation sur les orientations de la politique monétaire et du
crédit et les moyens de sa mise en œuvre.

Par ailleurs, le Comité des Etablissements de Crédit « CEC » facilite les prises de décisions du
Ministre des Finances sur les questions inhérentes à l’activité des Etablissements de crédit :
(Octroi et retrait d’agrément, montant du capital, conditions de prises de participation des
Etablissements de crédit…).

La Commission de Discipline des Etablissements de Crédit «CDEC» instruit les dossiers


disciplinaires et propose les sanctions susceptibles d’être prononcées à l’encontre des
Etablissements de crédit par le Ministre des Finances ou par le Gouverneur de BAM
(Interdiction ou restriction d’exercice de certaines opérations, nomination d’un administrateur…).

Quant au Groupement Professionnel des Banques du Maroc (GPBM) il veille à l’application


des arrêtés et décisions du Ministère des Finances ainsi que des instructions et des directives de
Bank Al Maghrib. De plus il étudie les différentes questions intéressant la profession ou d’intérêt
commun comme l’amélioration des techniques, la création de services communs, la stimulation de
la concurrence, la formation du personnel, etc…

Enfin, l’Association Professionnelle des Sociétés de Financement(APSF)

Veille à l’observation, par ses membres, des dispositions des textes réglementant la profession des
sociétés de financement ; Elle représente ses membres, défend les intérêts des métiers de
financement et contribue à améliorer le cadre général des activités de financement au service du
développement social et économique du Royaume du Maroc.

1.2. Les types d’établissement composant le secteur bancaire :

Le secteur bancaire se partage en 4 catégories d’établissements :


•Les banques de dépôts classiques, parmi lesquelles on trouve les cinq grandes banques privées
qui réalisent près des deux tiers de la collecte des dépôts bancaires: Attijariwafa Bank, la BMCE
et les trois filiales françaises (BMCI, SGMB et Crédit du Maroc).

21
22 Rapport de projet de fin d’études

•Le Crédit Populaire du Maroc (CPM), est constitué de la Banque Centrale Populaire(BCP) et
son réseau de banques populaires régionales (BPR). Organisme public devenu société anonyme
en 2002, la BCP est en cours de privatisation : 21% de son capital a été cédé par l’Etat aux BPR
et 20% introduits en bourse en juin 2004.La BCP est particulièrement concernée par la collecte de
la petite épargne et la distribution de crédits aux PME. Leader historique jusqu’en 2005 (22,7% de
parts de marché), la BCP s’est fait dérober le 1er rang en2006 par Attijariwafa Bank (23,6%) mais
reste incontournable en termes de collecte des dépôts (27,1% fin 2006)
• Les anciens organismes financiers spécialisés dans le financement de secteurs d’activités
particuliers : il s’agit du Crédit Immobilier et Hôtelier (CIH) et du Crédit Agricole du Maroc
(CAM) qui vient d’achever leur processus de restructuration et d’assainissement :
- Le CAM, devenue S.A. en 2005 avec prise en charge par l’Etat du soutien au monde agricole
non bancable ;
- Le CIH, devenu S.A. à conseil de surveillance et directoire en janvier 2007, a finalisé sa
restructuration en 2006, soutenue par la signature d’un accord capitalistique avec la CDG et le
Groupe français Caisses d’Epargne (GCE) : la CDG détient 67% du capital du CIH via sa filiale
Massira Capital Management, ayant parallèlement cédé 35% (environ 150M €) du capital de la
holding au GCE. L’objectif de cet accord est de faire évoluer le CIH vers une banque de détail
dédiée à la famille et au financement de l’habitat ;

• Diverses autres banques : Bank Al Amal (financement de projets d’investissement des


Marocains résidant à l’étranger), Mediafinance et Casablanca finance markets (interventions sur
le marché des titres négociables de la dette) et le Fonds d’Équipement Communal (financement
des collectivités locales).

Section II : Evolution du système bancaire marocain :

Les premières banques au Maroc datent du début du 19é siècle à l’initiative des puissances
étrangères qui avaient des visées coloniales. Les banques véritablement marocaines ne datent
qu’au lendemain des indépendances. Habituellement trois phases sont énumérées pour expliquer
l’évolution du système bancaire au Maroc. La première s’étale de 1802 à 1912, la deuxième de
1912 à 1956 et la troisième dite postcoloniale de 1956 à nos jours. Pour mieux saisir la
configuration et l’évolution du système bancaire du Royaume, il est essentiel de tracer quelques
grandes lignes qui caractérisent chacune de ses phases.

 Une phase qui s’étale de 1802 à 1912


 Une phase du protectorat de 1912 à 1956

22
23 Rapport de projet de fin d’études

 Enfin une phase postcoloniale de 1956 à nos jours


1.3. Phase I : Avant le protectorat :
C’est une phase qui est caractérisé par la naissance des premières banques marocaines, l’arrivée
des banques étrangères.

1.3.1. La naissance des premières banques au Maroc :


La première banque au Maroc est née en 1802. Elle fut l’œuvre de l’immigration d’un commerçant
juif de Tanger.

L’amiral Nelson croisait au large de Gibraltar en attendant la bataille de Trafalgar. Lorsqu’il


manqua de vivres, il envoya une chaloupe à Tanger pour se ravitailler, mais il n’avait pas d’argent
sur lui.

Un commerçant de Tanger, Moses Pariente accepta de lui livrer les marchandises, contre une traite
signée par l’Amiral et tirée sur le trésor Anglais. Ce jour la naquit la première banque marocaine,
la Banque Pariente. Deux autres banques virent le jour en 1860 : la banque Nahon et la banque
Salvador Hassan. Ces banques ont leurs sièges à Tanger.

1.3.2. L’arrivée des banques étrangères au Maroc :


Ce n’est que vers la fin du 19ème siècle, à partir de 1880, que les premières banques étrangères
s’installent au Maroc.

Ce furent le comptoir National d’Escompte de Paris ; la banque Of. West Africa (anglaise) et la
berline Orient Bank (allemande). L’arrivée de ces banques a été favorisée par deux facteurs :

D’une part, la tradition d’ouverture du pays sur l’extérieur et sur le négoce international. D’autre
part, d’endettement excessif du Maroc à l’égard de ces principaux créanciers (France, Espagne et
Angleterre).

1.3.3. La création de la banque d’Etat au Maroc :


Un des résultats de la conférence d’Algésiras qui a eu lieu en 1906 fut la création de la banque
d’Etat du Maroc ayant son siège à Tanger.

1.4. Phase II : sous le protectorat :


C’est une phase qui s’étale de 1912 à 1956, qui consacre l’intégration de l’économie marocaine à
celle de la métropole et qui enregistre le déferlement des banques françaises sur le Maroc.

23
24 Rapport de projet de fin d’études

L’avènement du protectorat en 1912 va détourner le régime de la porte ouverte auquel était soumis
le Maroc au seul avantage de la puissance protectrice et assoir ainsi définitivement la mise de la
France sur la finance du royaume.

Pour intégrer l’économie marocaine à celle de la métropole, la France devait entreprendre toute
une série de mesures à caractère monétaire et financier.

La première action fut de répondre le contrôle de la banque d’Etat du Maroc. Ainsi, en 1919, elle
procède au rachat des parts de l’Allemagne, de l’Autriche-Hongrie, la Russie et l’Angleterre.

La deuxième action entreprise était de mettre fin au pluralisme monétaire qui prévalait l’époque
(Rial Hassani, Pesetas, Francs algérien, Francs français) et faire intégrer le Maroc dans la zone
franc.

Sur le plan de l’organisation de l’activité bancaire sous le protectorat, l’activité bancaire n’était
pas réglementée en tant que telle. Il a fallu attendre le 31 mars 1943 pour voir apparaître la première
législation régissant la profession, s’inspirant de la loi bancaire française du 13 juin 1941, complété
par des arrêtés en 1954 et en 1955. Ce qui a permet d’avoir les premiers Jalon de l’organisation et
de la réglementation bancaire au Maroc.

Signalons, enfin, que toutes les grandes banques françaises étaient représentées au Maroc par des
succursales entièrement encadrées et contrôlées par les maisons mères. Ces banques étaient
concentrées sur Casablanca, comme d’ailleurs les banques espagnoles l’étaient sur Tanger.

Il convient d’ajouter certain nombre d’organismes financiers spécialisés crées sous le protectorat :

 Les Caisses Régionales Agricoles (1919).


 La Caisse des Prêts Immobiliers du Maroc (1919).
 Les Banques Centrales de garantie (1949).
 La Caisse Marocaine des Marchés (1950).
1.5. Phase III : Après l’indépendance :

C’est une phase post-coloniale de 1956 à nos jours, où le Maroc indépendant politiquement,
s’emploie recouvrer sa souveraineté financière en utilisant le secteur bancaire comme instrument
de politique monétaire pour la reconstruction de son économie et son insertion dans le circuit de
la mondialisation.

Dans cette étape décisive, il convient de souligner trois traits qui ont marqué, de manière
significative, la configuration du paysage bancaire et financier national :

24
25 Rapport de projet de fin d’études

 De 1956 à 1966, caractérisé par la création de la banque du Maroc, d’une monnaie nationale
et d’un certain nombre d’organismes bancaire et financiers entièrement contrôlés par l’Etat.
 De 1967 à 1985 caractérisé par l’organisation du secteur bancaire avec la première loi
bancaire sous l’indépendance et l’introduction de groupes marocains dans le capital des
banques existantes, grâce au dahir de marocanisation.
 Enfin de 1986 à nos jours, marqués par l’application du PAS et le lancement des grandes
réformes bancaires et financières.
Section III : L’entrée des banques participatives au Maroc :

Dernier chaînon manquant de l’évolution du système bancaire marocain, les banques


islamiques, qui débuteront leurs activités en 2016.
Une petite présentation sur la finance islamique (appelée aussi « finance participative) s’impose.
La finance islamique est basée sur les principes de la loi islamique (Sharia) qui imposent justice,
équité et transparence. La finance islamique se distingue des pratiques financières
conventionnelles par une conception différente de la valeur du capital et du travail. Ainsi, ces
pratiques mettent en avant l'éthique et la morale et puisent leurs sources dans la révélation divine
et dans la sunna (« tradition prophétique ») tout en s'inspirant des pratiques économiques et
financières à l'époque du prophète.
La finance islamique, en accord avec le droit musulman selon de nombreux jurisconsultes et
théologiens, est notamment basée sur l'interdiction de l'intérêt et la responsabilité sociale de
l'investissement. Elle lie plus étroitement la rentabilité financière d'un investissement avec les
résultats du projet concret associé. L’islam interdit les transactions tant civiles que commerciales
faisant recours à l'intérêt (ribâ) ou à la spéculation (maysir). La finance islamique se chiffre à 700
milliards de dollars sur le marché mondial en 2008, à 1300 milliards en 2011 et a 1540 milliards
de dollars en 2012.
Dans le cas du Maroc, 17 établissements financiers ont déposés leur demande d’agrément de
banque participative. Cinq banques marocaines sont dans la course (BMCE, AWB, BCP, …).
Théoriquement, le Maroc devrait délivrer les premières licences durant le premier semestre 2016.
Le lancement des banques islamiques c’est vue retarder de plusieurs mois dans l’unique but de
développer un modèle, typiquement marocain, ainsi que de préparé les conditions qui
permettraient de créer des synergies avec la finance conventionnelle existante. En effet, le modèle
développé présente la finance participative comme un complément de la finance conventionnelle
et un moteur de bancarisation additionnelle de l’économie nationale.
La Banque centrale a aussi plaidé pour une uniformisation de l’approche entre les pays ayant
recours à la finance islamique. Sur ce registre, un conseil suprême d’érudits (Charia Board) a été

25
26 Rapport de projet de fin d’études

mis en place au Maroc. Il sera la seule instance habilitée à émettre des décrets religieux sur les
produits financiers. En revanche, chaque future banque islamique pourra avoir son propre comité,
mais devra annuellement rendre compte de ses activités.

2. Conclusion

Ce chapitre nous a permis de constater que la profession bancaire au Maroc a connu une
évolution ascendante marquée par deux grandes phases (avant et après le protectorat), et de
profondes mutations dues à la mondialisation, la globalisation financière,
ainsi que d’autres considérations internes liées essentiellement à la mise en œuvre du programme
d’ajustement structurel (PAS) et la promulgation de la loi de juillet 1993.

Pour conclure, le Maroc est peut être parmi les derniers marchés à rejoindre le peloton de
la finance participative, mais il profitera de ce retard pour tirer des enseignements des erreurs des
autres et adopter les bonnes pratiques de cette industrie naissante qui ont montré leurs preuves
partout ailleurs. Selon les experts, « l’ouverture du marché marocain à la banque participative
aboutira à une configuration de l’ordre de 4 à 5% de part de marché, à l’instar de la Turquie (4,3%)
ou encore l’Egypte (4,9%).

26
27 Rapport de projet de fin d’études

Chapitre III : La banque populaire et son secteur d'activité

Le secteur bancaire représente un pilier de l'économie national. En effet, son évolution constatée
est le fruit de la concurrence accrue entre les différents établissements, dont figure en leader la
Banque Populaire riche de son savoir-faire et son expérience de 50 ans, et profitant de son image
auprès des clients. Dans ce chapitre on va voir d’une part l’histoire du groupe banque populaire du
Maroc et de l’autre part son secteur d’activité ;

Section I : Présentation du groupe banque populaire :


Le groupe banques populaires occupant une place très particulière dans le système bancaire
marocain, se distingue par son système coopératif et mutualiste, basé sur les notions de confiance,
d’entraide et de solidarité.

En effet, le GBCP se compose de Banques Populaires Régionales (BPR) à vocation


coopérative, de la Banque Centrale Populaire - organe central de forme de société anonyme cotée
en Bourse-, de filiales spécialisées, de fondations et de banques et représentations à l’étranger.

Les Banques Populaires Régionales sont de forme coopérative. C’est cette dimension qui
marque la singularité institutionnelle du groupe au sein du système bancaire marocain, notamment
du fait des particularités suivantes :

 Le capital des BPR est détenu par leurs clients sociétaires et par la Banque Centrale
Populaire.
 La collectivité des sociétaires est représentée par le Conseil de surveillance chargé
du suivi et du contrôle des activités de la BPR. Cotée en Bourse depuis le 8 juillet
2004, la Banque Centrale Populaire (BCP) agit notamment en qualité de
compensateur central du groupe, gère les excédents de trésorerie des Banques
Populaires Régionales et assure le refinancement ainsi que la gestion des services
d’intérêt commun pour le compte des organismes de la Banque.
1. Historique :
L’historique de la Banque Populaire est marqué par trois phases essentielles :

 D'abord la phase de complémentarité allant des années 60 jusqu'à mi 70.


 Ensuite la phase de compétitivité qui se situe entre 1968 et 1978.
 Enfin, la dernière phase qui représente la Banque Populaire à l'heure actuelle, c’est-
à-dire face à la mondialisation.
2. La phase de complémentarité :

27
28 Rapport de projet de fin d’études

Durant cette période, la Banque Populaire, alors semi-publique, ne concernait que


l'artisanat, les petits commerces et les PME. Les autres banques étaient spécialisées dans d'autres
activités : la BMCE (les opérations d'import et d'export) ; le CIH (le secteur immobilier et hôtelier)
; la CNCA (le crédit agricole) ; etc.

La naissance de la Banque Populaire coïncide avec celle des OFS (organismes financiers
spécialisés), et celle des banques privées telles que la BNP (à capitaux étrangers essentiellement)...

Parallèlement, la Banque Populaire bénéficiait de sa place monopolistique au sein du


marché marocain. Ceci s'explique, d'une part, par le fait d'être exonérée de tout impôt, ce qui n'est
pas le cas pour les autres banques. Et d'autre part, par la volonté d'attirer un maximum de capitaux
étrangers.

3. La phase de compétitivité :
Cette phase se caractérise par une ouverture massive des banques sur le marché. Elle est
marquée aussi par plusieurs évènements à savoir la libéralisation du secteur bancaire, le
désencadrement des crédits, etc.

Les banques se sont donc inscrites, à partir, de là dans un contexte de libre concurrence qui
les a incité à développer davantage leurs compétences et leur savoir-faire.

Elle se caractérise également par une décentralisation du système bancaire. Cette dernière
avait pour but :

- La disponibilité de l'information au niveau agence.

- La réduction des circuits de traitement des adhérents.

- La réponse immédiate aux réclamations de la clientèle.

- L'allégement des services centraux de la Banque Centrale Populaire et de la Banque


Populaire Régionale.

4. La phase de mondialisation :
A l'heure actuelle on sait que les canaux d'information ne sont plus ce qu'ils étaient et que
le réseau Internet n'est plus un secret pour personne. A ce propos, on a pu voir que la Banque

Populaire a mis en place des produits modernes lui permettant de s'inscrire dans la nouvelle
tendance ;

28
29 Rapport de projet de fin d’études

Parmi ces produits, on trouve « Châabi Mobile » et « Châabi Net », permettant d'obtenir
des informations relatives aux comptes des clients directement sur leurs boîtes électroniques ou
sur leur GSM

Section II : Missions du CPM :


Le Crédit Populaire du Maroc développe ses activités en direction de cinq orientations
majeures :

 Modernisation des marchés des capitaux : Historiquement banque de détail, le Groupe


Banques Populaires diversifie son offre pour progressivement être présent dans tous les
secteurs de la finance qu'il s'agisse du capital-risque, de la gestion collective de l'épargne
ou de l'intermédiation boursière. Les activités du Groupe s'étendent également à
l'international et à la bancassurance.
 Contribution au développement régional : Banque de proximité, le Groupe Banques
Populaires joue un rôle de premier plan dans le développement des régions à travers l'action
de ses Banques Populaires Régionales. Il est l'accompagnateur financier de la région à
travers la mobilisation de l'épargne, son utilisation au niveau local, au bénéfice des acteurs
économiques et sociaux
 Développement de la bancarisation : Le Groupe Banques Populaires est le 1er réseau
bancaire du pays .Il est également :

 Le 1er collecteur de l'épargne du système bancaire marocain.


 La Banque qui réalise le Résultat Net le plus important du secteur.
 La 1ère banque dans le rapatriement de l'épargne des Marocains Résidant à
l'Etranger (MRE).
 Promotion de l'économie sociale : Fidèle à ses valeurs identitaires, le Groupe Banques
Populaires s'est fixé comme principal objectif de promouvoir l'économie sociale à travers
4 axes stratégiques :
 Le soutien à l'entrepreneuriat, à travers la Fondation Banque Populaire
pour l'Encouragement à la Création d'Entreprise.
 Le financement de l'artisanat , le Groupe Banques Populaires soutient ce
secteur d'activité par l'amélioration des moyens de financement et l'instauration d'un
dialogue permanent avec les différents opérateurs de ce secteur.
 Le développement du micro-crédit ; dans la perspective de la promotion de l'emploi
et de la lutte contre la pauvreté. Une Fondation Banque Populaire pour le micro crédit
développe ces interventions.

29
30 Rapport de projet de fin d’études

 La promotion du cautionnement mutuel - système de garantie collective - qui


assure un financement mutualisé de l'artisanat et des particuliers dans les différentes
régions du pays.
 Une participation intensive au développement économique du pays : Le Groupe
Banques Populaires veille à inscrire son action au service du développement économique
et social du Maroc. Fort du professionnalisme de ses ressources humaines et de sa position
de leader sur le marché bancaire, il contribue, à fin 2005, à hauteur de 23,12% des crédits
distribués par les banques commerciales et de 30% au titre de la mobilisation de l'épargne.
Section III : Organisation et structure du CPM :
Le CPM comporte une structure à deux niveaux, les Banques Populaires Régionales et la
Banque Centrale Populaire sous la tutelle d'un Comité Directeur.

Les organismes du CPM

Inception générale du Comité directeur


CPM

B.P.R B.C.P

FONDATIONS B.P FILIALES

 Le comité directeur : c'est l’instance suprême du Crédit Populaire du Maroc


exerçant exclusivement la tutelle sur les différents organismes du CPM. Le Comité
Directeur comprend.
 Cinq Présidents des Conseils de Surveillance des Banques Populaires Régionales
élus par leurs pairs.
 Cinq représentants du Conseil d’Administration de la BCP, nommés par ledit
Conseil .Le Président du Comité Directeur est élu parmi les membres dudit Comité
et sa nomination est ratifiée par le Ministre chargé des Finances.

Le comité directeur a pour missions de :

30
31 Rapport de projet de fin d’études

 définir les orientations stratégiques du Groupe.


 exercer un contrôle administratif, technique et financier sur l’organisation et la
gestion des organismes du CPM.
 définir et contrôle les règles de fonctionnement communes au Groupe.
 prendre toutes les mesures nécessaires au bon fonctionnement des organismes du
CPM et à la sauvegarde de leur équilibre financier

La Banque Centrale Populaire : La BCP est un établissement de crédit, sous forme de


société anonyme à Conseil d’Administration. Elle est cotée en bourse depuis le 8 juillet 2004.La
BCP, qui assure un rôle central au sein du groupe, est investie de deux missions principales :

• Etablissement de crédit habilité à réaliser toutes les opérations bancaires, sans toutefois
disposer de réseau propre.

• Organisme central bancaire des BPR.A ce titre elle coordonne la politique financière du
Groupe, assure le refinancement des BPR et la gestion de leurs excédents de trésorerie, ainsi que
les services d’intérêt commun pour le compte des organismes du groupe.

Les Banques Populaires Régionales : Banques de proximité, actuellement au nombre de


11 constitue le socle du Crédit Populaire du Maroc. Etablissements de crédit habilités à effectuer
toutes les opérations de banque dans leurs circonscriptions territoriales respectives, les BPR ont
pour mission de contribuer au développement de leur région par la diversité des produits qu’elles
offrent, le financement de l’investissement et la bancarisation de l’économie

Elles constituent le levier du Crédit Populaire du Maroc dans la collecte de l’épargne au


niveau régional, sa mobilisation et son utilisation dans la région où elle est collectée. Les Banques
Populaires sont organisées sous la forme coopérative à capital variable, à Directoire et à Conseil
de Surveillance. Leur mode d’organisation unique au sein du système bancaire leur permet
d’approcher différemment leurs clients, puisque ces derniers se trouvent également être les
détenteurs du capital, formant ainsi ce que l’on appelle " le sociétariat". Outre le fait qu’ils
bénéficient des différents services bancaires, les clients sociétaires participent également à la vie
sociale de leur banque (Participation aux Assemblées Générales, possibilité de siéger au Conseil
de Surveillance).

 Les succursales et agences BP :


Elles apparaissent un centre d’animation commerciale et appui technique au réseau, car
elles fonctionnent au sein des Banques Populaires Régionales (BPR), en tant que niveau
hiérarchique intermédiaire entre un sous-réseau d'agences et le siège.

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32 Rapport de projet de fin d’études

Leurs principales missions consistent à la Rechercher de l'amélioration continue de la


réactivité commerciale de son réseau et de Rehaussement et le maintien du niveau recherché de
qualité des prestations offertes par le réseau de distribution.

C'est pour ces raisons que des aménagements sont apportés à l'organisation actuelle de la
succursale, s'inscrivant ainsi dans la continuité des actions de normalisation, du mode de
fonctionnement de la BPR.

 Les agences :
L'agence représente le FRONT OFFICE de la Banque Populaire, ou la relation client et la
qualité du service prime sur toute autre considération.

Le personnel de l'agence est répartir comme suit :

 Chef d'agence : S'occupe de l'octroi de crédit, de la gestion de l'agence, de la coordination


avec la succursale et avec la direction régionale.

 Chef de caisse : Est responsable du contrôle des opérations, du contact direct avec le

client, du courrier, du contrôle de la devise, du SIMT (Système interbancaire marocain de


télé compensation), du RML (Remise même localité) et des remises hors place.
 Caissier : A comme mission le change des devises, le versement, la mise à disposition et
le service Money Gram....
 Chargé de produit : Est responsable de la demande et de la remise des cartes guichets, de
la délivrance des carnets de cheque, de l'ouverture des comptes, de la souscription aux
actions, des chèques et effets à l'encaissement …
 Agent commercial ou manipulateur : S'occupe de la saisie, du forçage des comptes et
d'autres différentes missions.

La politique de la banque populaire préconise la polyvalence des employés au sein de l'agence


pour faciliter le contact avec le client.

 Filiales du CPM :
Le CPM détient des filiales intervenant dans divers domaines du secteur financier :

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Tableau 2: Filiales du CPM

FILIALES Domaines d’activité


Médiafinance Marché des capitaux
Chaabi Leasing Crédit-bail
Assarf Chaabi Change
Alistitmar Chaabi Gestion Collective d’Epargne
Maroc Assisstance Internationale Assistance
Banque Chaabi du Maroc Banque
Banque Populaire Maroco-Guinéenne Banque
Banque Populaire Maroco-Centraficaine Banque
SPPP Moussahama Capital risque
CIH Banque
ICF Al Wassit Société de Bourse

5. Conclusion :
La structure du Groupe Banques Populaires, qui se caractérise par l’existence des banques
régionales, parfaitement autonomes- chose inexistante pour les autres banques de la place et qui
constitue un concept de décentralisation très répondu dans les pays développés- a permis au
Groupe Populaire de jouer son rôle de moteur de croissance dans toutes les régions du Maroc et
de se placer au premier rang du système bancaire national en termes de dépôts, étendue du réseau,
crédits á l’économie et clientèle. En effet le Groupe Banque Populaire occupe une position
importante dans le système bancaire marocain. D’ailleurs, la banque gère l’actif le plus important
du système bancaire. Elle est la banque la plus capitalisée et elle détient des fonds propres qui
atteint 6800 millions de DH, grâce notamment á l’apport de l’état. La Banque Populaire est le
premier collecteur de l’épargne avec30% des dépôts bancaires. En ce qui concerne les crédits á
l’économie, la Banque Populaire occupe la première place avec 19% du marché, ce qui équivaut
á 24 milliards de DH. Le produit net bancaire de la Banque Populaire, frôle la barre des 3400
millions de DH, occupant ainsi le premier rang. En revanche, la Banque Populaire perd la place
de leader en matière de bénéfice net, se positionnant ainsi dans la troisième place avec 663 millions
de DH.

La Banque Populaire, avec ses 6075 collaborateurs, est le premier employeur du secteur
bancaire. Son réseau est le plus étendu avec 350 agences. Ceci permet á la banque de répondre aux

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besoins de ses clients, qui sont estimés á 50% de la clientèle bancaire nationale. Toutefois, pour
mieux évaluer la position du groupe, on doit connaître l’environnement dans lequel il évolue.

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Conclusion générale :

Le secteur bancaire marocain est considéré comme l'un des moteurs du développement de
l'économie du pays et de sa prospérité, ce dernier est devenu dans une courte période un secteur
moderne et efficace.

Il a connu un mouvement de concentration significatif aujourd'hui achevé. Plusieurs


banques possèdent une licence d'exploitation mais sept banques contrôlent le marché.

Le principal acteur est constitué par le réseau public des Banques Populaires. Viennent
ensuite les autres banques et celles contrôlées majoritairement par des actionnaires étrangers,
parmi lesquelles la BMCI, filiale de BNP-Paribas, et le Crédit du Maroc, filiale du groupe Crédit
Lyonnais-Crédit Agricole. Enfin, la Caisse de Dépôt et de Gestion est extrêmement active dans les
secteurs de l'immobilier et du tourisme, en accompagnant les projets d'intérêt général et en
intervenant dans une logique d'amorçage pour des projets plus modestes.

Il faut ajouter à ceci que le système bancaire marocain est caractérisé par une forte présence
de banques étrangères de ce fait toutes les grandes banques privées du royaume comptent dans
leur actionnariat des banques étrangères

Après s’être longtemps cloisonné, fortement administré et rythmé par une réglementation
disparate et abondante, le système bancaire au Maroc est devenu un système dynamique,
compétitif et performant, capable de contribuer à la croissance économique du pays. Il reste à
signaler que c’est à la suite de ces profondes mutations que les grandes banques marocaines ont
accordées plus d’intérêt au potentiel humain en l’intégrant dans leurs structures et organisation

Après avoir traité les trois chapitres concernant notre thème une question souvent se pose :
« est-ce que le système bancaire marocain peut bien résister à la crise financière
internationale ? ».

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Bibliographie :

 Rapport annuel BP 2014.


 Rapport annuel BP 2015.
 Rapport annuel BP 2016.
 Rapport annuel sur la supervision bancaire.
 Rapport sur la stabilité financière - exercice 2015

Webliographie :

 http://www.leconomiste.com
 www.cese.ma
 http://www.bkam.ma

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